dimanche 23 novembre 2014

Israël : "la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France serait une grave erreur"

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a affirmé dimanche à des journalistes que "la reconnaissance d'un Etat palestinien par la France serait une grave erreur", alors que le Parlement français doit se prononcer le 2 décembre sur cette question.
"C'est ce qu'ils ont à faire en ce moment en France quand on décapite des gens à travers le Proche-Orient, y compris un citoyen français?", a ajouté Nétanyahou, faisant référence à la récente décapitation d'un ressortissant français en Algérie par des jihadistes se revendiquant du groupe Etat islamique (EI).
"L'Etat d'Israël est le foyer du peuple juif, le seul Etat que nous avons et les Palestiniens qui exigent un Etat ne veulent pas nous reconnaître le droit d'avoir un Etat pour le peuple juif", a martelé Nétanyahou dont le gouvernement a adopté dans la matinée un projet de loi prévoyant de ne plus définir Israël comme un Etat "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif", au terme de débats extrêmement houleux.
Le premier ministre israélien s'exprimait devant des représentants de la communauté française d'Israël
La Suède a récemment reconnu l'Etat de Palestine, qui a le statut d'observateur à l'ONU depuis 2012, et les Parlements britanniques et espagnols ont appelé leurs gouvernements à le reconnaître également. Au total, 135 pays dans le monde ont reconnu la Palestine, selon l'Autorité palestinienne.
Dans Le JDD ce dimanche, l'élue socialiste Elisabeth Guigou défend ce prochain vote et affirme avoir prévenu les représentants d'Israël à l'ONU en leur disant que cette reconnaissance était faite pour la paix. Aux Palestiniens, elle a dit que leur proposition de reconnaissance à l'ONU devait être rédigée de façon à réussir un consensus.

Un Gazaoui tué par l’armée d’occupation israélienne, 69 colons profanent AlAqsa

L'armée d’occupation israélienne a tué dimanche un Palestinien dans la bande de Gaza, le premier martyr depuis qu'Israéliens et Palestiniens ont conclu il y a trois mois un cessez-le-feu dans l'enclave, a indiqué le ministère de la Santé à Gaza.
Le porte-parole du ministère a précisé à l'AFP que l'homme de 32 ans cultivait son champ lorsqu'il a été mortellement touché par une balle tirée depuis un mirador de l'armée d’occupation israélienne en bordure de la bande de Gaza, soumis à un blocus israélien depuis huit ans.
Durant l'été, l’armée d’occupation a lancé une guerre contre Gaza, au cours de laquelle la résistance a riposté en lançant des centaines de missiles contre les villes de Tel-Aviv et de ses environs.
Une maison incendiée par des colons en Cisjordanie
En Cisjordanie, une maison d'un village palestinien proche de Ramallah a été incendié par des colons israéliens dans la nuit de samedi à dimanche, selon un responsable local palestinien.
"A 4 heures du matin, des colons sont venus et ont jeté des cocktails molotov sur une maison qui a été en partie incendiée", a déclaré à l'AFP Masood Abou Mura, maire du village de Khirbet Abou Falah, au nord-est de Ramallah.
Il a précisé que quatre femmes se trouvaient dans la maison mais qu'elles n'avaient pas été blessées dans l'incendie.
L'inscription "mort aux Arabes" a été retrouvée non loin de là. Depuis des années, des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême-droite se livrent sous le label "le prix à payer" à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens et  des lieux de culte musulmans et chrétiens.
Jérusalem AlQuds et la Cisjordanie occupés sont soumis depuis plusieurs mois à de fortes tensions, marquées par des agressions israéliennes à l’encontre de la mosquée d’AlAqsa et de la communauté palestinienne. Ceci a poussé plusieurs jeunes palestiniens à défendre leur terre en menant des opérations anti-israéliennes.
Netanyahu propose de retirer le droit de résidence des familles des martyrs
Entre-temps, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu va soumettre un projet de loi à la Knesset visant à supprimer le droit de résidence et les prestations sociales aux familles des martyrs palestiniens et à tous ceux qui incitent et participent aux opérations anti-israéliennes, ont rapporté plusieurs médias israéliens samedi soir.
Quelques 300.000 Palestiniens de Jérusalem-Est ont un statut spécial de "résident de Jérusalem" leur permettant de bénéficier des services sociaux mais pas du droit de vote, contrairement aux Palestiniens vivant dans les territoires occupés en 1948.
Dimanche les autorités d’occupation ont retiré le permis de résidence d'un Palestinien accusé d’avoir aidé l'auteur d'une opération en 2001.
69 colons profanent AlAqsa
Et puis, au moment où Netanyahu poursuit son incitation à l’encontre des Palestiniens, 69 colons ont profané dimanche matin la mosquée d’AlAqsa (esplanade des mosquées).
Escortés par des soldats israéliens, les colons sont entrés dans ce troisième lieu saint de l’Islam, via la porte des maghrébins, a rapporté le site arabs48.
Notons que depuis 2 semaines, les femmes palestiniennes de tous âges demeurent interdites d’y avoir accès.

Défier l’occupation : le camp de She’fat donne l’exemple

La maison du martyr Ibrahim Akkari ne sera pas démolie. C’est ce qu’affirment les jeunes Palestiniens du camp de She’fat, situé à l’intérieur de la zone élargie par l’occupant de la ville d’al-Quds. Depuis plusieurs jours, la population palestinienne du camp (qui rassemble des réfugiés originaires des territoires occupés en 48 et de la place Sharaf dans la vieille ville, entièrement détruite en 1967, ou des Maqdissis à la recherche de logements bon marché), est en état d’alerte : elle ne permettra pas la démolition de la maison du martyr. D’ailleurs, les policiers de l’occupation n’ont même pas pu remettre l’ordre de démolition à la famille, ayant été empêchés par les jeunes, et la famille n’a même pas déménagé ses affaires, elle continue à vivre dans sa maison, protégée à présent par la population du camp en entier qui a pris la décision d’affronter l’occupant : les barrages sont installés, des rondes nocturnes assurent la sécurité des ruelles, et les entrées du camp sont surveillés. A la moindre alerte, les jeunes mobilisés de jour et de nuit passent à l’attaque pour empêcher toute infiltration, de l’armée, de la police ou même des « musta’ribines » (les sionistes déguisés), bref, de l’ennemi.
Il y a quelques jours, ces jeunes ont réussi à chasser les forces armées de l’occupation installées au principal barrage devant le camp, en lançant sur ses membres les bouteilles incendiaires, les explosifs et les pierres. 70 membres du barrage ont pris la fuite. Ils sont revenus, mais n’osent entrer dans le camp.  Le ministre sioniste de l’Intérieur n’a pu y faire sa tournée, il fut immédiatement chassé. Devant les caméras de la chaîne « Falastine al-Yom », les jeunes et moins jeunes, qu’ils aient les visages cachés par les kouffiehs ou non, ont expliqué qu’ils ne permettraient pas la démolition de la maison Akkari. Pour ce faire, les soldats devraient passer sur leurs cadavres. Ils ont l’intention de résister jusqu’au bout. Ils ont affirmé prendre exemple sur la bataille de Jénine en 2002, où la résistance héroïque de sa population et de ses combattants ont marqué l’histoire de la résistance palestinienne en indiquant le chemin du défi et du sacrifice, après la catastrophe des accords d’Oslo.
Les jeunes du camp de She’fat renouent avec l’histoire héroïque du peuple palestinien, en balayant les résidus entassés dans la conscience depuis que les responsables de l’OLP ont engagé le peuple dans une voie sans issue : celle des négociations et de la reconnaissance de l’Etat de l’occupation. Si la Nabka de 1948 puis la « Naksa » de 1967 furent des catastrophes militaires et sociales, elles n’ont cependant pas entamé ni détruit la conscience palestinienne. La volonté de résister et de se sacrifier pour la libération du pays est restée intacte, contrairement à la période suivante qui a assisté à la bureaucratisation, au vieillissement et la sclérose des formations palestiniennes qui ont accepté, moyennant les pétrodollars et les mirages d’un « Etat palestinien », d’abandonner la résistance et une partie de la terre palestinienne, par « réalisme » ou défaitisme.
Les accords catastrophiques d’Oslo couronnent cette phase « réaliste » de l’histoire palestinienne : ils ont progressivement effacé de la conscience le fait que la Palestine est le centre de la patrie arabo-islamique, que sa libération est nécessaire pour que les peuples puissent jouir de leur liberté, indépendance et souveraineté, et que la lutte contre l’Etat colonial sioniste est en même temps une lutte contre l’impérialisme et toute forme de soumission, politique, économique et culturelle. Les accords d’Oslo ont instauré le mirage de la « coexistence » avec l’occupant, suscité de faux espoirs et travesti la réalité du conflit, ce qui a permis l’émergence d’une nouvelle catégorie « d’activistes », issus ou non d’ONGs, dont les références s’éloignent autant que possible de l’histoire de la patrie arabo-islamique pour se fixer sur les « luttes internationales », où il devient plus aisé de parler d’apartheid plutôt que d’occupation coloniale et de « colonie de peuplement », et de droits de l’homme plutôt que du devoir de lutte et de sacrifice.
Les jeunes du camp de She’fat, en refusant la démolition de la maison du martyr Ibrahim Akkari, brisent le cercle vicieux dans lequel l’occupant a installé les Palestiniens, notamment en Cisjordanie et dans la ville d’al-Quds. On n’attend plus le passage des bulldozers, on ne sort pas les affaires familiales avant la démolition, on ne se lamente plus devant les caméras, on ne dresse plus de statistiques à envoyer aux ONGs et organismes internationaux, on n’a pas recours aux tribunaux de l’occupation pour retarder ou stopper, moyennant finances, la démolition. On n’accepte plus de démolir soi-même sa propre maison, pour ne pas avoir à payer les frais de la démolition qu’imposent l’occupant, on ne demande plus l’intervention de l’ONU, de l’Union européenne, du CICR ou autres organismes qui soutiennent l’occupant. Tout simplement, on refuse et on défie l’occupant d’entrer dans le camp et de démolir. Par ce refus et ce défi, les jeunes du camp de She’fat renvoient à l’occupant sa vraie image, que les accords d’Oslo et toutes les « luttes pacifiques » ont voulu masquer : le sioniste, religieux ou laïc, de gauche ou de droite, n’est qu’un colon qui a envahi la terre de Palestine et qui l’a volée par la force des armes et de la terreur.
A la question du journaliste leur demandant comment ils comptent s’opposer, sans armes, aux chars et à l’aviation de l’occupant, les jeunes du camp de She’fat ont répondu : « Nous avons la volonté, la détermination de résister, nous avons la foi en la justesse de notre cause, nous avons Dieu ». Le réalisme ne consiste pas à s’adapter au rapport de forces, mais à le construire par la lutte sur le terrain, en ciblant le colon et son entité. C’est ce qui a permis le déclenchement de toutes les révoltes et révolutions palestiniennes, depuis l’occupation britannique et l’invasion sioniste, au début du XXème siècle. C’est ce qui a maintenu en vie et empêché la disparition du peuple palestinien. C’est ce qui a progressivement dévoilé la vraie nature de l’Etat colonial sioniste.

Vers la libération d'al-Quds et de toute la Palestine

Par Comité Action Palestine
Aujourd’hui les Palestiniens sont à la croisée des chemins. Ou la lutte s’accélère, s’intensifie et continue jusqu’au terme de la libération ou ils disparaissent sous le gigantesque rouleau-compresseur de la colonisation sioniste. Après les massacres de Gaza l’été dernier et la menace qui pèse sur la mosquée Al-Aqsa, les Palestiniens ont compris que l’épreuve de force est obligatoire pour s’imposer et stopper l’extension de la judaïsation à Al-Quds.
Depuis un siècle, et surtout depuis 1948 et la Nakba, la colonisation juive de la Palestine est bien une œuvre de judaïsation de la Palestine. Une œuvre de crimes de masse et de purification ethnique.
En 1949 déjà, Ben Gourion parlait d’une « Jérusalem juive », et aujourd’hui il s’agit d’instituer le « grand Jérusalem », c’est-à-dire d’imposer « une identité juive » à cette ville. Cette politique raciste n’est rien d’autre que l’effacement de la Palestine et des Palestiniens, d’une nation et d’un peuple, d’un patrimoine culturel et civilisationnel multi-séculaire.
Depuis le mois d’août, les profanations répétées de la mosquée Al-Aqsa, les assassinats et les arrestations de Palestiniens à Al-Quds n’ont pas laissé d’autres choix aux Palestiniens que la résistance et la confrontation directe avec les sionistes et leurs appareils sécuritaires. Cette fameuse « communauté internationale » reste silencieuse comme à son habitude face aux exactions sionistes. Il ne faut rien en attendre. Les pays arabo-musulmans, minés par des guerres intestines, condamnent par les mots. Une passivité qui traduit une collaboration de fait avec l’ennemi sioniste. Il ne faut rien en attendre non plus. Et depuis longtemps, plus personne n’attend rien de l’ « Autorité palestinienne » qui n’a d’autorité que pour réprimer les Palestiniens qui se soulèvent pour sauver Al-Aqsa.
Les Palestiniens se retrouvent encore une fois seuls pour résister à la colonisation juive et faire exister la Palestine comme elle a toujours existé. La libération de la Palestine sera l’œuvre des Palestiniens eux-mêmes, mais tous ceux qui sont épris de justice ne doivent pas se dérober à leur devoir.
Lire la suite de l'article sur le site du Comité Action Palestine.
Et pour se procurer le calendrier Palestine Libre 2015 "Soutien à la Résistance palestinienne", cliquez ici.
COMITE ACTION PALESTINE
BP 30053 - 33015 BORDEAUX
facebook : capfalestine

3.500 Palestiniens coincés à l'extérieur de Gaza

Par Asmaa al-Ghoul
Article publié sur Al-Monitor le 19 novembre 2014. Asmaa al-Ghoul est journaliste, elle habite dans le camp de réfugiés de Rafah, au sud de la Bande de Gaza.
J'avais prévu de faire un voyage de deux semaines avec mon fils, et il avait la permission de son école. Je pensais que ce voyage nous aiderait à oublier la dernière guerre contre Gaza. Mais nous sommes maintenant confrontés à une réalité encore plus dure. Nous sommes coincés, depuis le 5 novembre, dans une chambre d'hôtel au Caire. Nous n'avons pas pu prendre l'avion à Paris, car les compagnies aériennes desservant l'Egypte ont reçu l'ordre de ne pas autoriser les habitants de Gaza à monter à bord. Lorsque nous avons atterri à Istanbul pour prendre le vol pour le Caire, nous avons été maltraités. Nous avons eu l'impression d'être comme des écoliers punis. On nous a ordonné de nous mettre sur le côté pendant que les autres passagers passaient la porte, nous regardant avec curiosité.


Un soldat égyptien surveille le passage frontalier fermé de Rafah, entre le sud de la Bande deGaza et l'Egypte, le 6 novembre 2014 (photo REUTERS/Ibraheem Abu Mustafa)
Maintenant que nous sommes au Caire, nous tentons d'épargner notre chagrin et notre argent. Ma fille Zeina, qui a deux ans et demi, me manque. L'histoire du "Vieil Homme et la mer" me revient sans cesse à l'esprit, je me sens comme le poisson que Santiago a attrapé et dont il ne ramène que l'arête au port. Savoir que des centaines de gens souffrent comme nous rend ma situation un peu plus facile à supporter.
Abu Abdullah Tafesh était devant l'ambassade palestinienne au Caire avec des centaines d'autres personnes qui se sont retrouvées coincées en Egypte suite à la fermeture du passage de Rafah, et il s'est mis à crier, "Ne partez pas, attendez jusqu'à ce que nous obtenions une réponse claire de l'ambassade au sujet du passage."
Tafesh a dit à Al-Monitor, "Je veux rentrer à Gaza. Ma famille et mes étudiants m'y attendent. J'enseigne l'éducation physique et cela fait un mois que je suis bloqué au Caire. J'habite chez des cousins, mais je sens qu'ils en ont assez que je sois chez eux depuis si longtemps."
Les autorités égyptiennes ont fermé le passage frontalier de Rafah entre la Bande de Gaza et l'Egypte le 24 octobre, pour des raisons de sécurité, après que 33 soldats ont été tués dans deux attaques distinctes dans la Péninsule du Sinaï.
Tafesh, qui semblait désespéré, a dit, "L'ambassade n'a aucune solution à aucune des crises."
Tafesh s'est à nouveau mis à frapper à la porte de l'ambassade, ce qu'Abu Ziad avait cessé de faire. Il s'est assis à côté de ses sacs et a déclaré à Al-Monitor : "Nous sommes venus ici à la mi-octobre pour soigner mon père qui souffrait d'une infection du sang. Une fois le traitement terminé, le passage frontalier était fermé. Depuis, nous allons chez nos amis et chez nos cousins, et nous avons le sentiment que nous sommes devenus un fardeau pour eux."
Abu Ziad explique qu'il n'a pas assez d'argent pour louer un appartement ou aller à l'hôtel, qui coûte au moins 20 dollars par jour. Maintenant, il doit porter ses sacs et s'asseoir, avec son père, devant la grille de l'ambassade. Il poursuit, "Je ne veux ni argent ni aide, je veux juste rentrer à Gaza pour voir mes enfants."
Dans un entretien, l'ambassadeur palestinien en Egypte, Jamal al-Shobaki, a dit à Al-Monitor, "Les Gazaouis sont les victimes des attaques terroristes qui ont eu lieu dans le Sinaï, comme les soldats qui y ont été tués." Il a ajouté que le fermeture du passage frontalier est intervenu dans le cadre de l'opération militaire dans le Sinaï, lieu d'une guerre contre le terrorisme.
Shobaki a ajouté que l'ambassade est en contact avec le ministre égyptien des Affaires Etrangères. D'après lui, le ministre a demandé à l'ambassade, le 13 novembre, de fournir une liste des Palestiniens coincés au Caire, en préparation de l'ouverture prochaine du passage.
"Jusqu'à maintenant, il y a plus de 3500 personnes bloquées à l'extérieur deGaza, dont des patients, des invalides de guerre et des immigrants illégaux qui sont détenus," a dit Shobaki.
Il a souligné que 800 personnes sur les 3500 sont coincés à l'extérieur de l'Egypte, car les compagnies aériennes ne laissent pas embarquer les Palestiniens pour cette destination. Il a ajouté que toutes les compagnies aériennes seraient informées dès que le ministère des Affaires étrangères égyptien fixerait une date pour l'ouverture de la frontière.
Shobaki a expliqué que l'attaque contre les soldats a soulevé des craintes pour la sécurité des voyageurs, qu'ils soient Palestiniens ou Egyptiens. Il a répété, "Ils paient le prix du terrorisme qui provient de la région, bien que je ne dise pas qu'il vient de la Bande de Gaza.
Interrogé sur le mécanisme de sortie des voyageurs, Shobaki a répondu : "Le processus de sortie se fera sous surveillance stricte, en plein jour et selon des dispositions sécuritaires que les services de sécurité égyptiens jugeront appropriés." Il a souligné qu'ils ne veulent pas que les citoyens courent des risques pour leurs vies pendant les transports.
Shobaki a déclaré que lorsque l'Autorité palestinienne (AP) prendra le contrôle des points de passage et avec la présence de troupes à la frontière, le passage de Rafah sera ouvert en permanence. Il a ajouté, "Le Hamas, en tant que gouvernement de facto à Gaza, sait que c'est la condition égyptienne pour l'ouverture du passage. Il l'entend tous les jours. Pourtant, il ne répond pas à ces exigences."
J'ai réalisé des interviews via Facebook avec un certains nombre de gens coincés en dehors de l'Egypte, dont Mazen Salem, un commerçant. Il a dit, "Je suis bloqué en Chine depuis plus de 20 jours. Lorsque j'ai décidé de rentrer au Caire, les compagnies aériennes égyptiennes m'en ont empêché, et j'ai dû reporter mon vol. Bien que j'ai un visa turc, les compagnies aériennes égyptiennes ne vont même pas me laisser atterrir au Caire pour prendre un vol pour la Turquie."
Il en va de même pour Haneen Othman, journaliste au Centre pour la liberté des médias à Doha. Elle était enceinte de cinq mois lors de son voyage au Qatar pour une formation. Elle y est maintenant bloquée, et en sera bientôt à son sixième mois de grossesse. Elle va peut-être encore attendre l'autorisation de monter à bord d'un avion.
Othman a dit à Al-Monitor, "J'attends mon premier enfant, et j'ai très peur. J'ai besoin de mon mari et de ma famille à mes côtés."
Une source haut placée à l'Autorité palestinienne, qui a parlé à Al-Monitorsous couvert d'anonymat, s'est dit choquée d'apprendre le nombre deGazaouis coincés en Egypte et dans d'autres pays. La source a noté que l'AP a donné de l'argent à un grand nombre de gens bloqués à l'extérieur deGaza par l'intermédiaire de l'ambassade en Egypte et a fourni des recommandations médicales.
La source a dit à Al-Monitor que les autorités égyptiennes envisageaient l'ouverture du passage un jour par semaine, mais le directeur des passages frontaliers à Gaza, Maher Abu Sabha, nommé par le Hamas, a refusé cette proposition dans un communiqué aux médias, ce qui a poussé les autorités à ignorer la question.
Voilà l'un des rares moments où je me suis sentie vraiment déprimée, et je commence à croire que la douleur nous est réservée. Quel citoyen au monde est interdit de rentrer chez lui, à part les habitants de Gaza ? Quel citoyen au monde est traité avec une suspicion fondée sur son passeport, à part les habitants de Gaza ? Quelle ville au monde a ses frontières nord et sud occupées par deux armées différentes, avec pour excuse la guerre contre le terrorisme ? Il n'y a que Gaza.
Source : Al Monitor
Traduction : MR pour ISM

L’info israélienne et ses relais, ou la nausée garantie…

Comme à chaque fois, il a fallu le meurtre de quelques juifs dans une synagogue de Jérusalem pour entendre les versions victimaires des représentants d’Israël accuser les Palestiniens de tous les maux et les tenir pour uniques responsables de l’état des choses dans le pays. Quand tout le monde sait que ceci n’est que la résultante d’une infâme occupation qui dure depuis plus de 65 ans…

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Un des meilleures graffitis sur le mur d’Apartheid en Palestine sous occupation
Comme à chaque fois, il a fallu écouter nos journaleux faire semblant de s’interroger sur le pourquoi et le comment d’une telle tension dans la région, se demandant même – ô la perspicacité que voilà ! – si l’on ne se trouvait pas à l’aube d’une 3è Intifada. Soulignant ainsi la morbidité de ces pervers à l’affût du moindre fait qui pourrait épicer leur bulletin d’informations insipides et faire grimper l’audimat…
Comme à chaque fois, il aura fallu suivre les habituels invités des grands médias venus relayer un méticuleux travestissement de l’information niant ce qui est l’évidence même, à savoir : les seuls réels obstacles à la paix dans la région sont les gouvernements successifs d’Israël et nos États complices qui les soutiennent…
Il n’y a là plus rien à démontrer. Tout a été dit. Tout a été écrit. Tout est vérifiable. Tout indique que le projet sioniste de cet État poursuit ouvertement une politique de colonisation effrénée, doublée d’un apartheid odieux, écrasant une population depuis des décennies dans la plus parfaite impunité. Et tout le monde sait – même ceux qui font semblant de l’oublier – que tous ces agissements sont en totale infraction avec le Droit international, et qu’aucun État ne pourrait faire le centième de ce qu’Israël s’autorise à l’encontre des Palestiniens sans que l’ensemble des pays se proclamant « démocratiques » ne lui tombent dessus à coups de sanctions drastiques et immédiates !
Seulement voilà… A force de n’avoir pas rappelé les limites à cet État voyou, personne n’ose aujourd’hui initier la chose, d’autant que les USA, autre État voyou s’il en est, le soutient de toutes parts malgré les gesticulations lamentables des différents secrétaires d’État valsant à tour de rôle dans cette tragi-comédie d’un soi-disant processus de paix inexistant, pour donner le change à la face du monde… avec pour résultat une colonisation qui n’a jamais été aussi rampante, invasive, envahissante et de plus en plus souvent meurtrière. De plus, il faudrait un courage qu’aucun responsable politique et médiatique n’a, préférant se concentrer, s’acharner sur le maillon faible du moment, à savoir, les pays arabo-musulmans dont les ressources pétrolières sont loin d’être étrangères à leur démantèlement programmé. Que pèse donc la vie d’un citoyen Arabe à côté d’un baril de pétrole !? Je vous laisse deviner…
Et maintenant que n’importe quel observateur un peu sérieux qui s’est rendu sur place suffisamment longtemps et a pu voir qu’aucun État palestinien n’est plus viable sur ce qu’il reste des bantoustans de Cisjordanie, le nouvel enjeu de ce plan sordide est désormais la ville de Jérusalem, proclamée « capitale éternelle et indivisible » par ces tarés de sionistes – aussi fous et dangereux que les djihadistes dont on nous rabâche les oreilles ces derniers mois – dont étrangement aucun média ne fait ses gros titres.
L’on nous pointe chaque jour tel ou tel jeune européen reconnu sur des vidéos pour sa participation à des exactions sinistres perpétrées par « Daesh » mais on ne pipe mot sur ceux qui reviennent en toute tranquillité au pays après avoir servi dans l’armée israélienne et avoir participé aux massacres de la population de Gaza cet été. La question que les militants de la cause palestinienne doivent se poser d’urgence est de savoir comment contourner ces médias aliénés au grand capital, pour informer les citoyens de ce deux-poids deux-mesures intolérable dans le traitement de l’info. Je pense qu’il y a là un travail essentiel à fournir pour changer les choses.
Par ailleurs, depuis les crimes de guerre perpétrés contre la population exsangue du camp d’extermination de Gaza l’été passé, quelques pays de l’UE semblent soulever une paupière et avancent de manière toute symbolique leur reconnaissance d’un État palestinien. Faut-il s’en réjouir ? Sur la forme, ce sursaut tardif laisse songeur et l’on se dit « qu’il est bien tard »… Sur le fond, de quel État parle-t-on ? De cet archipel démantelé, à la dérive, avec Gaza comme camp d’extermination où sont parqués les plus déterminés ? Et une fois cette reconnaissance prononcée, que feront ces États européens qui auront ainsi rejoint les 135 pays qui l’ont reconnu depuis des décennies !? Ne cherchez pas : nos États européens ne feront rien ! Ils ne feront rien tant que les USA soutiendront Israël… Ils ne feront rien parce qu’ils en sont depuis toujours de zélés complices… Ils ne feront rien parce que les différents gouvernements israéliens ne sont absolument pas intéressés par une solution pacifique qui les contraindrait à des concessions… Ils ne feront rien parce que personne ne se mettra d’accord sur les frontières éventuelles de la Palestine sournoisement démantelée depuis 1948… Ils ne feront rien parce que dans le fond, tout le monde sait qu’un tel État moribond n’est pas viable tant qu’Israël a toute latitude pour intervenir comme bon lui semble sans que personne ne s’y oppose. Et de la sorte, tous nos États et leurs représentants signent par-là leur vile complicité avec Israël. Tous ceux-là sont donc de sinistres collabos ! Et un jour (peut-être ?) seront-ils traînés devant la Justice si tant est que cette dernière émerge des ténèbres, ce qui pour l’heure est loin d’être le cas…
Aujourd’hui, ceux-là préfèrent nous endormir avec leurs commémorations diverses à propos de la « graaande guerre » dont ils affirment l’indispensable devoir de mémoire pour ne pas oublier ni reproduire les mêmes erreurs… quand sous leurs yeux, ils laissent se perpétrer l’innommable ! Ces mêmes pédants cravatés qui prétendent donner des leçons de moralité et de civisme aux peuples dont ils ont la charge sont les premiers à ne tirer aucune leçon de l’Histoire. Suivis par une kyrielle de prétentieux se poussant sur les plateaux télé pour nous étaler leur petite érudition à propos de ce qu’ils auront ressassé sur fiches quelques jours auparavant mais n’ayant, eux non plus, pas le moindre regard sur l’inqualifiable qui se déroule sous leurs yeux. Ces mêmes arrogants toujours en retard d’une guerre, préférant celles du passé où ils ne risquent rien que celles du présent que par lâcheté ils ignorent… quand ils n’en falsifient pas les données ! A vomir, tous autant qu’ils sont…
Personnellement, je ne cède pas à ces visions travesties de la réalité. Et si je regrette profondément certains actes désespérés de la résistance palestinienne qui sait fort bien qu’elle fait le sacrifice d’elle-même, je ne les condamne pas. Et me rappelle, sans faillir, qu’il y a bien un occupé et un occupant. Et je ne renverserai jamais les rôles. Quoi qu’il advienne.
Enfin, j’affirme qu’en l’état actuel des choses, il n’y aura jamais d’État palestinien digne de ce nom aux côtés d’un État israélien. Et tirant mes propres leçons de l’Histoire je pense que l’entêtement et l’aveuglement imbécile des représentants d’Israël les mènent lentement à leur propre perte, tant l’Histoire nous indique justement qu’aucun État colonial moderne ne réussit dans son entreprise. Et que tous les empires d’un moment, pétris de leurs certitudes – Angleterre, France, Allemagne, URSS, et USA bientôt… – finissent tôt ou tard par s’effondrer et perdre leur hégémonie.
Ce n’est qu’une question de temps. Et face à l’appendice israélien, les Palestiniens le savent fort bien. La différence entre ces derniers et les Israéliens est que, n’ayant plus rien à perdre, ils sont prêts à en payer le prix. Et cela, personne – ou bien peu – de ces irresponsables, ne semble en avoir pris conscience, ni dans quelle mesure…

Daniel Vanhove est Observateur civil et membre du Mouvement Citoyen Palestine
Il a publié aux Ed. Marco Pietteur - coll. Oser Dire :
- Si vous détruisez nos maisons, vous ne détruirez pas nos âmes - 2004
- La Démocratie mensonge - 2008
 Transmis par l’auteur

John Kerry organise un théâtre de l’absurde à Amman

Plus personne ne prend au sérieux les tentatives de « plan de paix » des États-Unis, comme l’illustrent les réunions organisées à Amman.

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Ramallah, le 14 novembre - Un groupe de militants palestiniens brandit des drapeaux palestiniens lors d’une manifestation de solidarité pour Jérusalem - Photo : AA
Le secrétaire d’État américain John Kerry a rencontré le roi Abdallah, le Premier ministre Benyamin Netanyahu et le dirigeant de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Amman pour un énième épisode de la saga actuelle appelée « processus de paix ». 
Pendant ce temps, une scène tristement familière continue de se dérouler de l’autre côté de la rivière, dans les territoires palestiniens occupés : activités coloniales accrues ; tentatives d’éviction des Palestiniens de Jérusalem hors de la ville occupée afin d’en faire une ville juive ; restriction de l’accès aux lieux saints par des millions de musulmans et de chrétiens ; démolition de maisons ; actes de violence arbitraires et étranges ; et 6 000 prisonniers politiques qui croupissent dans les prisons / goulags israéliens. 
Sept millions d’entre nous, Palestiniens, sont réfugiés ou déplacés (sur une population de 12 millions). Les territoires nous appartenant dans la Palestine historique représentent désormais à peine 8 % de nos territoires historiques (y compris les cantons qu’on nous a laissés en Galilée, dans le Naqab, à Gaza, à Jérusalem-Est et en Cisjordanie). 
Des millions de colons juifs venant d’Europe ou d’autres régions du monde contrôlent désormais 92 % des territoires, plus de 90 % de l’eau, l’ensemble des postes frontière ainsi que toutes les autres ressources naturelles du pays. La dernière attaque d’Israël à l’encontre du peuple assiégé de Gaza a entraîné la mort de 2 170 personnes et en a blessé 10 900 autres. Environ 80 % des victimes sont des civils, dont 519 enfants qui ont trouvé la mort et 2 114 qui ont été blessés. 
Au cours de cet assaut génocidaire, John Kerry ne tarissait pas d’éloges à l’égard des colons. 
Le sionisme y a vu le jour au cours du XIXe siècle sous la forme d’un mouvement colonial visant à transformer une Palestine multiconfessionnelle et prospère (3 % de juifs à l’époque) en l’État juif d’Israël dans le Levant (EJIL). 
Le soutien des pouvoirs occidentaux était et demeure crucial pour l’établissement et le maintien (de plus en plus coûteux) de l’EJIL. Les intentions de John Kerry transparaissent clairement dans ses déclarations ayant pour objectif de soutenir l’EJIL. Mais pas un mot sur les droits des Palestiniens. 
Les hommes politiques riches, manipulateurs et sournois peuvent poursuivre leurs jeux macabres dans des villes comme Amman, Washington, Ramallah ou Tel Aviv pendant que des millions de personnes démunies souffrent et continuent de fulminer en essayant de retrouver la liberté. 
Deux questions restent en suspens : quand cette situation absurde prendra-t-elle fin, et les réunions telles que celle d’Amman ne servent-elles qu’à prolonger cette agonie et à couvrir les atrocités qui se déroulent actuellement ? Ici, la plupart des gens comprennent que les États-Unis ne peuvent être artisans de la paix alors qu’ils continuent de financer Israël à coups de milliards de dollars chaque année, à l’armer jusqu’aux dents et à le protéger du droit international en utilisant leur droit de véto aux Nations unies contre la volonté de la communauté internationale.
L’Autorité palestinienne (AP), créée par les États-Unis et Israël, est désormais dirigée par des personnes qui se préoccupent davantage de leur emploi que de l’avenir de la Palestine. Ce piège a été créé lors des négociations de 1993 en Norvège (Accords d’Oslo). Depuis ce jour, le nombre de colons israéliens est passé de 180 000 à 650 000 pour la seule Cisjordanie. Et notre vie, celle des derniers Palestiniens, s’est progressivement transformée en un véritable cauchemar.
Le maintien d’un système raciste en Israël a impliqué la création et le soutien d’un système éducatif et social qui pousse de plus en plus la population vers des extrêmes. Cette évolution permet de mieux comprendre, entre autres choses, pourquoi des mosquées sont incendiées et des civils attaqués arbitrairement en toute impunité.
Un ancien membre de la Knesset israélienne, Avraham Burg, l’a clairement compris à la fin de sa carrière. Il a récemment écrit dans Haaretz : 
« Voici le Premier ministre superficiel d’Israël et les policiers empotés, et le peuple qui se raccroche à des prières futiles et non à un moment de paix pour les Hommes. Voici les grands rabbins hypocrites qui, il y a un mois à peine, exigeaient des promesses de la part du Pape quant à l’avenir du peuple juif, mais qui passent chaque jour sous silence le destin du peuple, de nos voisins soumis à la pression de l’occupation et du racisme sous l’égide de rabbins qui perçoivent des salaires et des avantages exorbitants...Nous sommes incapables de comprendre la souffrance d’une société entière, son cri, et l’avenir d’une nation que nous avons pris en otage. »
Des documents rendus publics confirment désormais l’analyse de nombreux auteurs qui affirmaient depuis longtemps que dès la fin de la guerre de 1973, les dirigeants de l’OLP, y compris Mahmoud Abbas (Fatah) et Nayef Hawatmeh (Front démocratique pour la libération de la Palestine, FDPLP) étaient avides d’obtenir une résolution qui est loin de garantir les droits primaires des Palestiniens en échange de la promesse du droit à l’autodétermination.  
Il est des positions inflexibles qui excluent même d’en arriver à ces positions opportunistes où l’on cède 78 % des territoires de la Palestine historique pour se contenter de ce qu’un représentant américain qualifiait en 1973 d’« entité croupion » et que l’on désigne désormais communément sous le nom d’Autorité palestinienne dans certaines parties de la Cisjordanie et de Gaza. L’un des principaux obstacles est la « relation privilégiée et durable » existant entre Israël et les États-Unis mentionnée par John Kerry et façonnée pour de nombreuses décennies de lobbying sioniste permanent à Washington. 
Mais de plus en plus de personnes extérieures au cercle fermé des hommes politiques s’expriment en faveur des droits des Palestiniens. La plupart des gens savent que les négociations entre occupés et occupants ne mèneront nulle part puisque quelque chose cloche. 
Chaque année, Israël empoche 12 milliards de dollars grâce à l’occupation et ce, sans compter les milliards provenant des contribuables américains ni ceux issus de la vente d’armes estampillées « testées sur le terrain » (sur les cobayes de Gaza). 
La liberté n’est jamais accordée gratuitement aux personnes opprimées par leur oppresseur qui est en position de force. Elle doit être arrachée et exigée dans la douleur et le sacrifice. La résistance interne doit être complétée par un soutien extérieur, comme par exemple les campagnes de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS) qui gagnent actuellement en importance. 
Nombreux sont ceux qui espèrent que les hommes politiques prendront des initiatives et des mesures afin d’instaurer des changements positifs, mais la plupart d’entre nous sont conscients que c’est au peuple de faire le premier pas pour modifier le cours de l’Histoire. 
De nombreux étrangers se montrent solidaires puisque la Palestine constitue aujourd’hui un centre de cristallisation de l’hypocrisie et du racisme, à l’instar de l’Afrique du Sud dans les années 1980. 
Les plupart des personnes comprennent désormais que si les droits de l’Homme et le droit international ne sont pas respectés de manière uniforme, le « Moyen-Orient » (Asie occidentale) et le monde entier risquent de persister sur la voie du chaos et des massacres en application du principe « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». 
Chacun d’entre nous doit continuer à lutter pour emprunter un chemin différent, celui de la justice et de la cohabitation. Pendant ce temps, faisons en sorte que ce théâtre politique de l’absurde se déroule sans spectateurs, à Amman et partout ailleurs.
Mazin Qumsiyeh est l’auteur de « Sharing the Land of Canaan » et de « Une histoire populaire de la Résistance palestinienne ». Il enseigne au sein de l’université de Bethléem et dirige le Musée Palestine d’Histoire Naturelle.
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Traduction : Info-Palestine.eu - Claire L.

Territoires palestiniens: réunion extraordinaire samedi de la Ligue arabe


Les ministres des Affaires étrangères des pays de la Ligue arabe se réuniront samedi en session extraordinaire au Caire pour évoquer la situation des Territoires palestiniens, en présence du président palestinien Mahmoud Abbas, a annoncé dimanche l'organisation panarabe.
Les ministres discuteront des "demandes d'adhésion aux agences et organisations de l'ONU, formulées par la direction palestinienne", a précisé devant la presse Ahmed Ben Helli, le secrétaire-général adjoint de la Ligue, dont le siège est au Caire.
Cette réunion extraordinaire est annoncée alors que Jérusalem-Est et la Cisjordanie ont été le théâtre ces dernières semaines d'affrontements entre manifestants palestiniens et forces de l'ordre israéliennes, et d'attentats palestiniens, dont le dernier mardi a tué cinq Israéliens dans une synagogue de Jérusalem.
Les Palestiniens doivent soumettre courant novembre au Conseil de sécurité de l'ONU un projet de résolution réclamant la fin, d'ici deux ans, de l'occupation israélienne des territoires palestiniens, malgré l'opposition américaine.
En cas de refus, l'Autorité palestinienne a annoncé qu'elle solliciterait son adhésion à diverses organisations internationales, dont la Cour pénale internationale (CPI), ce qui lui permettrait de demander des poursuites contre des responsables israéliens après les trois guerres meurtrières qui ont déchiré la bande de Gaza ces six dernières années.
Les pressions de juifs extrémistes pour obtenir le droit de prier sur le site ultra-sensible de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint pour les musulmans et site le plus sacré pour les juifs, ainsi que l'annonce de nouveaux projets de colonisation israélienne à Jérusalem-Est ont aggravé un contexte déjà explosif.
"La poursuite des pratiques israéliennes à Jérusalem et dans les territoires palestiniens pousse la région vers l'explosion", a mis en garde M. Ben Helli. "L'occupant israélien a franchi toutes les limites avec ses agissements à Jérusalem et contre la mosquée Al-Aqsa."
De son côté, Tony Blair, l'envoyé spécial du Quartette (Nations unies, Union européenne, Etats-Unis et Russie) au Proche-Orient a rencontré dimanche au Caire le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri.
M. Choukri "a présenté à M. Blair les efforts et contacts intensifs de l'Egypte (...) pour contenir la situation à Jérusalem-Est et empêcher sa détérioration", selon un communiqué du ministère.

Un policier israélien poursuivi pour "homicide involontaire" d'un jeune Palestinien

La justice israélienne a annoncé dimanche qu'un policier soupçonné d'avoir tué par balles un jeune Palestinien en mai lors d'une manifestation en Cisjordanie occupée serait poursuivi pour "homicide involontaire".
Le garde-frontière, une unité dépendant de la police, a été arrêté mi-novembre à la suite d'une enquête ouverte après la mort de Nadim Nouwara. Ce jeune homme de 17 ans a été tué le 15 mai à Beitunia lors de manifestations marquant la "Nakba" ("catastrophe" en arabe) que représente pour les Palestiniens la création d'Israël en 1948 et la tragédie des réfugiés.
Un autre Palestinien, Mohammad Oudeh, 16 ans, a été tué le même jour au même endroit.
Lors de son arrestation, l'avocat du garde-frontière avait indiqué que son client démentait avoir tiré à balles réelles. Après la mort des deux jeunes, l'armée israélienne avait déclaré dans un communiqué que ses soldats avaient "utilisé des moyens anti-émeutes et des balles caoutchoutées".
La famille de Mohammad Oudeh a refusé son autopsie. Une équipe de légistes, composée de deux Israéliens, un Palestinien, un Danois et un Américain, a en revanche pratiqué cet examen médicolégal sur le corps de Nadim Nouwara.
"Ils (les experts) sont tous d'accord pour conclure que la victime a été tuée par balles réelles", avait déclaré en juin Sarit Michaeli, de l'ONG israélienne B'Tselem, qui avait demandé l'autopsie avec les organisations "Défense des enfants-International", Al-Haq et Physicians for Human Rights.

Projet de loi renforçant le caractère "juif" d'Israël : le gouvernement vote pour

Le gouvernement israélien a voté dimanche en faveur d'un projet de loi controversé visant à renforcer le caractère juif de l'Etat d'Israël au détriment, selon ses détracteurs, de son caractère démocratique.
Quatorze ministres --sur les 22 que compte le gouvernement-- ont voté en faveur de ce texte, à l'issue d'un débat qui s'est déroulé dans une atmosphère houleuse selon les commentateurs.
La Knesset (Parlement) doit désormais se prononcer, en plusieurs lectures, sur ce texte qui ne définit plus Israël comme un Etat "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif".
Il devrait être amendé et édulcoré par les parlementaires, selon Denis Charbit, professeur de Sciences politiques à l'Université ouverte d'Israël, qui explique que ce texte est un gage donné par le Premier ministre Benjamin Netanyahu aux éléments les plus à droite de sa coalition.
Le vote intervient dans un contexte de montée des tensions à Jérusalem-Est, la partie palestinienne occupée et annexée par Israël de la Ville sainte, et en Cisjordanie occupée. Les affrontements entre Palestiniens et forces de l'ordre israéliennes ainsi que les attentats, dont le dernier mardi a tué cinq Israéliens dans une synagogue de Jérusalem-Ouest, font craindre un embrasement généralisé.
Les Arabes-Israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948, qui représentent un Israélien sur cinq, accusent le projet de loi d'institutionnaliser la discrimination.
Le procureur général Yehouda Weinstein, conseiller juridique du gouvernement, a lui aussi critiqué ce projet, estimant qu'il affaiblissait le caractère démocratique d'Israël, et la ministre de la Justice Tzipi Livni avait réussi la semaine dernière à faire repousser le vote. Elle a voté contre le projet dimanche comme cinq autres ministres.
Face à ces critiques, M. Netanyahu a assuré à l'ouverture de la réunion du gouvernement: "Il y a ceux qui veulent que la démocratie l'emporte sur le caractère juif et il y a ceux qui veulent que le caractère juif l'emporte sur la démocratie. Dans les principes de la loi que je présente aujourd'hui ces deux principes sont égaux".

Un Gazaoui tué par l'armée israélienne, le 1er depuis la trêve

L'armée israélienne a tué dimanche un Palestinien dans la bande de Gaza, le premier mort depuis qu'Israéliens et Palestiniens ont conclu il y a trois mois un cessez-le-feu dans l'enclave, a indiqué le ministère de la Santé à Gaza.
Le porte-parole du ministère a précisé à l'AFP que l'homme de 32 ans cultivait son champ lorsqu'il a été mortellement touché par une balle tirée depuis un mirador de l'armée israélienne en bordure de la bande de Gaza, où les troupes israéliennes n'entrent pas mais tiennent les frontières, y imposant un blocus depuis huit ans.
Durant l'été, combattants palestiniens et troupes israéliennes se sont affrontés durant 50 jours. Cette offensive israélienne, la troisième en six ans à Gaza, a fait près de 2 200 morts côté palestinien, en grande majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, quasiment tous des soldats.
Israéliens et Palestiniens se sont engagés lors du cessez-le-feu le 26 août à se retrouver pour négocier les points les plus sensibles, convenant seulement d'un arrêt des violences. Ces discussions n'ont toutefois pas repris jusqu'ici, les deux délégations convenant à chaque nouveau rendez-vous --au Caire où les services de renseignements jouent les médiateurs-- d'un report des négociations.
L'accalmie est donc toujours précaire dans l'étroit territoire où s'entassent 1,8 million de Gazaouis, coincés entre Israël, l'Egypte et la mer Méditerranée. La branche armée du Hamas islamiste a d'ailleurs mis en garde l'Etat hébreu contre une nouvelle vague de violences s'il empêchait la reconstruction de ce territoire ravagé.

Vote sur un projet controversé renforçant le caractère "juif" d'Israël


Les ministres israéliens étaient réunis dimanche pour voter sur un projet de loi controversé visant à renforcer le caractère juif de l'Etat d'Israël au détriment de son caractère démocratique.
Selon ce projet, Israël ne serait plus défini dans les Lois fondamentales, qui font office de Constitution, comme "juif et démocratique" mais comme "l'Etat national du peuple juif", ouvrant la porte à une institutionnalisation des discriminations à l'égard de la minorité arabe israélienne.
Deux versions du projet de loi sont soumises au vote, à l'initiative de députés de la frange la plus à droite de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu. La première version est présentée par Zeev Elkin (Likoud), la deuxième par Ayelet Shaked (Foyer juif) et Yariv Levin (Likoud).
Les Arabes-israéliens, les descendants des Palestiniens restés sur leur terre après la création d'Israël en 1948, dénoncent eux une "inscription du racisme, déjà présent dans la rue, dans la Loi et au cœur du système politique", selon les mots de Majd Kayyal, d'Adalah, le Centre juridique de défense des droits de la minorité arabe.
"La démocratie garantit que tous les citoyens ont les mêmes droits et sont égaux face à l'Etat, mais cette modification raciste introduit une distinction sur la base de la religion", poursuit-il.
Les Arabes-israéliens représentent un Israélien sur cinq et affirment être traités en "citoyens de seconde zone" après que les autorités israéliennes ont saisi la quasi-totalité des terres des municipalités arabes pour y installer des immigrants juifs.
Ce projet de loi provoque également une levée de boucliers parmi les députés et les ministres du centre et de la gauche qui craignent que le texte n'institutionnalise la discrimination à l'encontre de la minorité arabe israélienne.
Le procureur général Yehouda Weinstein, conseiller juridique du gouvernement, a critiqué le projet, estimant qu'il affaiblissait le caractère démocratique d'Israël, et la ministre de la Justice Tzipi Livni a réussi la semaine dernière à faire repousser le vote.
Les deux versions du projet de loi discutées ce dimanche sont un gage donné par M. Netanyahu aux éléments les plus à droite de sa coalition mais la version définitive du texte sera amendée et édulcorée à la Knesset (Parlement), explique Denis Charbit, professeur de Sciences politiques à l'Université d'Israël.
"C'est une mascarade politique. Netanyahu sait qu'il fait voter un projet imbuvable, qui a été critiqué par le conseiller juridique du gouvernement comme extrêmement problématique", explique-t-il.

Cisjordanie: une maison incendiée par des colons israéliens


Une maison d'un village palestinien proche de Ramallah a été la cible d'un incendie imputé à des colons israéliens dans la nuit de samedi à dimanche, selon un responsable local palestinien.
"A 4 heures du matin, des colons sont venus et ont jeté des cocktails molotov sur une maison qui a été en partie incendiée", a déclaré à l'AFP Masood Abou Mura, maire du village de Khirbet Abou Falah, au nord-est de Ramallah.
Il a précisé que quatre femmes se trouvaient dans la maison mais qu'elles n'avaient pas été blessées dans l'incendie.
L'inscription "mort aux Arabes" a été retrouvée non loin de là.
Depuis des années, des colons extrémistes ainsi que des activistes d'extrême-droite se livrent sous le label "le prix à payer" à des agressions et des actes de vandalisme contre des Palestiniens, des Arabes israéliens, des lieux de culte musulmans et chrétiens, ou même l'armée israélienne.
Jérusalem-est et la Cisjordanie sont soumis depuis plusieurs mois à de fortes tensions, marquées par des affrontements entre manifestants palestiniens et forces israéliennes ainsi que par des attentats palestiniens, dont le dernier mardi a tué cinq Israéliens dans une synagogue de Jérusalem.

A Jérusalem : les crimes de l’occupation et de ses colons mettent le feu aux poudres

La ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem) connaît ces jours-ci une révolte populaire, une conséquence normale aux politiques sionistes menées contre la ville et contre sa sainte mosquée d’Al-Aqsa : agressions, judaïsation, confiscations de terrains, interdiction aux fidèles d’atteindre leur mosquée. Le crime de la pendaison du jeune Youssef Ar-Rémouni par des colons n’en est qu’un exemple.
Agresser les femmes
Pour plusieurs jours, les femmes fidèles sont interdites d’entrer dans la mosquée d’Al-Aqsa. En fait, les autorités de l’occupation sioniste prétendent alléger les restrictions et la situation, mais leurs pratiques sont autres.
Le lundi 17 novembre 2014, les femmes fidèles ont été sauvagement agressées, pour le treizième jour consécutif. Puis la police sioniste a arrêté les femmes et les hommes qui avaient tenté de les protéger.
Al-Aqsa dans le collimateur !
Dans un rapport de presse, la fondation d’Al-Aqsa pour les legs et le patrimoine révèle que les occupants sionistes font les finitions pour bientôt ouvrir des tunnels et d’immenses salles en dessous du portail d’Al-Mottahhara de la mosquée d’Al-Aqsa.
Ainsi, sous la terre, les travaux continuent pour inaugurer un site juif sous le nom « Derrière notre mur ». Sur la terre, l’occupation sioniste et sa police font tout pour interdire aux fidèles d'arriver à leur mosquée. Les occupants sionistes font tout, en revanche, pour faciliter les invasions données par les groupes juifs extrémistes aux sanctuaires de la mosquée.
Portails et arrestations
Les occupants sionistes encerclent la sainte mosquée d’Al-Aqsa par des portails électroniques, en application de leur politique visant à l’étouffer et à étouffer les droits des fidèles de l’atteindre.
Et pour les étouffer encore plus, les campagnes d’arrestation continuent contre les habitants de la sainte ville. Continuent également les assauts donnés à leurs quartiers, à leurs maisons, pour un oui ou pour un non.
La colonisation continue
La politique de l’élargissement colonial continue dans la sainte ville. La construction de nouvelles unités résidentielles vont bon train, en confisquant même des propriétés privées, comme c’est le cas du plan d'élargissement de la colonie de Ramat Chlomo.
La municipalité de l’occupation sioniste de la ville d'Al-Quds vient de donner son accord de construction de deux cents unités résidentielles, à la partie orientale de la ville.
Ce plan mettra en colère l’administration américaine et l’Union Européenne et l’huile sur le feu dans cette partie de la ville, une partie déjà explosive, pense un membre de la municipalité.
Incendier les mosquées
Parmi les mosquées incendiées par les colons sionistes se trouve celle d’Al-Gharbi, dans le village d’Al-Moghir, au nord de Ramallah.
Cheikh Mohammed Hossein, mufti de la ville d'Al-Quds, edt allé visiter à la mosquée incendiée et a exprimé sa colère contre ces groupes terroristes qui continuent leurs agressions quotidiennes contre les Palestiniens et contre leurs lieux saints.
Mise à mort
Les colons sionistes viennent de commettre un affreux crime, le crime de la mise à mort par pendaison du jeune Youssef Khamis Ar-Rémouni, 32 ans, originaire du quartier d’At-Tour de la ville occupée d’Al-Quds.
Le jeune chauffeur Ar-Rémouni, père de deux enfants, a été trouvé pendu dans son bus, dans la zone industrielle Jafaat Chaoul de la ville d'Al-Quds. Les colons l’avaient torturé avant de l’achever, témoignent ses collègues de travail et les traces laissées par la torture.

Vallée du Jourdain: Les colons attaquent un citoyen palestinien

Un citoyen palestinien de la vallée du e Maleh a été attaqué, le samedi 22/11, par un groupe de colons juifs, en laissant des ecchymoses sur son corps.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que le citoyen Hilal Adel Daraghema (20 ans) qui travaille dans l'élevage des moutons a été chassé et sévèrement abattu sans raison.
Les sources ont souligné que l'attaque a été effectuée dans les terres proches de la colonie "Maskiout" dans la vallée de Maleh, et que les colons ont essayé d'attaquer un certain nombre d'autres bergers dans la région.

17 Palestiniens interdits par l'Occupant de voyager la semaine dernière

Les autorités de l'occupation israélienne ont empêché 17 citoyens palestiniens de voyager via le passage de Karama, le seul porte qui relie la Cisjordanie occupée avec le monde extérieur à travers la Jordanie, au cours de la semaine dernière.
La police palestinienne, à Ramallah, a déclaré le samedi 22/11, que les forces armées de l'occupant israélien ont refusé de permettre à 17 Palestiniens de voyage,r la semaine dernière, via le passage Karama en raison des prétextes de sécurité.
La police a démontré que 22 000 passagers ont passé à travers du passage de Karama dans les deux côtés durant la même période, soulignant que le passage restera complètement ouvert durant cette semaine comme d'habitude.