vendredi 7 novembre 2014

Quels pays reconnaissent déjà la Palestine ?

Les états qui reconnaissent la Palestine
La reconnaissance de la Palestine par le Parlement britannique, le 13 octobre 2014,puis par la Suède le 30 octobre, a relancé le débat en France. Le 11 décembre, le Sénat votera sur une proposition de résolution du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) pour que la France «affirme solennellement son attachement au principe d’un Etat Palestinien viable, vivant en paix aux côtés de l’Etat d’Israël et exprime le souhait que la France reconnaisse l’Etat Palestinien souverain et démocratique».
Les députés socialistes préparent également une proposition de résolution. Ce vote, comme celui du Parlement britannique, serait surtout symbolique. Mais le gouvernement n’y est pas prêt : la France reconnaîtra l’Etat palestinien «le moment venu», mais cette décision doit être «utile à la paix» et non pas seulement«symbolique», avait temporisé mi-octobre le chef de la diplomatie Laurent Fabius. «La reconnaissance internationale de l’Etat palestinien» était pourtant l’un des 60 engagements du candidat Hollande en 2012.
Les chiffres de la Palestine comparée à Israël et la France Les chiffres de la Palestine comparée à Israël et la France
Aujourd’hui 135 pays ont reconnu l’Etat palestinien, selon l’Autorité palestinienne. La plupart des pays qui reconnaissent la Palestine l’ont fait à la suite de la proclamation de la création d’un «Etat palestinien» le 15 novembre 1988 par le Conseil national palestinien à Alger. La Suède est le premier pays de l’Union européenne actuelle à reconnaître la Palestine. Sept membres l’avaient reconnue avant leur entrée dans l’UE : la République tchèque, la Hongrie, la Pologne, la Bulgarie, la Roumanie, Malte et Chypre. Plusieurs pays d’Amérique latine ont franchi le pas en 2010, en partie pour marquer leur indépendance par rapport à la politique de Washington.
En novembre 2012, la Palestine a accédé au rang d’Etat observateur des Nations unies, avec le vote de la France mais contre l’avis des Etats-Unis qui craignent que la Palestine ne profite de ce statut pour accéder à la Cour pénale internationale (CPI) et réclamer une enquête sur des «crimes de guerre» perpétrés par les soldats israéliens dans les territoires occupés et la bande de Gaza.

FLAMBÉE DE VIOLENCE À JERUSALEM

Plan de Jérusalem avec l'esplanade des Mosquées et le quartier de Silwan
Mercredi 5 novembre, Jérusalem a connu une de ses pires flambées de violence récentes avec une nouvelle attaque à la voiture bélier qui a fait un mort et des heurts sur le site ultrasensible de l’esplanade des Mosquées. Cette esplanade s’étend sur 14 hectares en surplomb de la Vieille ville de Jérusalem, dans le secteur arabe occupé et annexé par Israël depuis 1967 et dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat.
Le site, appelé par les musulmans Al-Haram al-Charif («Noble sanctuaire»), et Har HaBayit («mont du Temple») par les juifs, abrite la mosquée du Dôme du Rocher et la mosquée Al-Aqsa («la Lointaine», car c’est le sanctuaire le plus lointain où, selon la tradition musulmane, le prophète Mahomet se soit rendu). L’esplanade est le troisième lieu saint de l’islam après la Grande Mosquée de La Mecque et la mosquée du Prophète de Médine, en Arabie saoudite. Elle est aussi le site le plus sacré du judaïsme.
A LIRE AUSSI, LE RÉCIT DE NOTRE CORRESPONDANTEIsraël débordé par les juifs ultras

UN ETAT BASÉ SUR LES «FRONTIÈRES DE 1967»

L'évolution de la Palestine de 1948 à nos joursL'évolution de la Palestine de 1948 à nos jours
Quand, en 1948, David Ben Gourion proclame la création de l’Etat d’Israël dans une région jusqu’alors administrée par les Britanniques, c’est la guerre. Les pays arabes voisins (Egypte, Syrie, Jordanie, Irak) attaquent le nouvel Etat, marquant le début de la première guerre israélo-arabe. C’est une défaite pour les pays arabes, plusieurs centaines de milliers de Palestiniens sont contraints à fuir. L’armistice de 1949 acte la ligne de démarcation entre Israël et certains pays arabes voisins, la fameuse «ligne verte».
En juin 1967 éclate la guerre des Six-Jours. A l’issue du conflit, l’Etat hébreu triple sa superficie : Israël a conquis les territoires annexés par la Jordanie en 1949, ainsi que la bande de Gaza et le Golan syrien. Les Israéliens ont aussi annexé la Vieille Ville de Jérusalem qui devient capitale d’Israël, non reconnue par la majorité de la communauté internationale. C’est sur la base du tracé d’avant 1967, les fameuses «frontières de 1967», que les Palestiniens et leurs soutiens réclament un Etat indépendant. 
Cordélia BONAL et Julien GUILLOT (Agence Idé)
http://www.liberation.fr

Abdollahian à Al-Ahednews: Prochainement, la Cisjordanie sera un foyer de résistance, comme Gaza

Le ministre adjoint iranien des Affaires étrangères pour les affaires arabes et africaines, Hussein Amir Abdollahian, a affirmé que le Mossad israélien a contribué à la mise en place et au soutien de l'organisation «Deach». «Cette organisation terroriste dont les dirigeants adoptent une idéologie extrémiste, absolument contraire à la religion islamique. Une pensée qui défigure l'image et la réputation de cette religion divine».
Dans une interview exclusive accordée à Al-Ahednews, le haut responsable iranien a indiqué que certains services de renseignements régionaux et internationaux ont ourdi un projet visant à détruire les pays de la région. Il a dans ce contexte donné l'exemple de la révolution «fabriquée», en cours en Syrie. «Contrairement aux révolutions populaires qui ont lieu en Egypte, à Bahreïn, en Tunisie et au Yémen, auxquelles ont participé les foules spontanément, nous avons vu que la soi-disant révolution syrienne fut lancée dans la ville frontalière de Deraa. Immédiatement, les services étrangers ont entrepris d'armer l'opposition et de proposer l'envoi des armes et des combattants mercenaires».
«Daech»
M. Abdollahian estime que les services en question s'emploient, par l'intermédiaire de «Deach», à renverser les deux régimes, irakien et syrien, et à saboter la situation sur la scène libanaise et régionale.
Selon ses propos, ces services de renseignements ont voulu créer un mouvement révolutionnaire animé par des Sunnites, en face du Hezbollah, modèle de gloire et de fierté dans les deux mondes, arabe et islamique. «Mais ils ont échoué. Rappelons à ce propos le discours de l'Ayatollah Ali Khamenei, selon lequel «Daech» a été brisé en Irak et en Syrie».
«Les Américains, et suite aux défaites de «Daech», sont venus se présenter en tant que héros sur les scènes,irakienne et syrienne. Mais la coalition internationale n'a réalisé aucun résultat concret», a-t-il ajouté.
«Durant les jours de la lutte glorieuse du peuple palestinien, lors de la dernière offensive de 51 jours contre Gaza et qui a coïncidé avec les mouvements de grande envergure de «Daech» dans les gouvernorats sunnites en Irak, au Mossoul et les régions proches de Bagdad, j'avais alors dit : Si «Daech» se considérait comme un mouvement révolutionnaire, venu pour défendre es Sunnites en Irak et en Syrie, il devrait alors s'insurger contre l'entité sioniste, qui tue nos frères sunnites dans la bande de Gaza. Alors que nous, en tant que République islamique, nous soutenons à la fois, le Hezbollah chiite, le Hamas et le Jihad islamique sunnites. Sur ce, au lieu de pointer ses armes contre les musulmans, «Daech» doit les pointer contre «Tel-Aviv». Mais à la suite de cette déclaration, l'organisation a publié un communiqué pour dire que la confrontation avec «Israël» ne fait pas partie de son programme et de ses priorités», a-t-il rappelé.
M. Abdollahian explique que les faits précités montrent la dimension de la relation entre «Daech» et l'entité sioniste. Une relation marquée par la coordination dans plusieursrégions, où «Israël» assure à l'organisation les aides militaires et financières.
L'Irak
Concernant le soutien iranien à l'Irak dans l'affrontement du terrorisme, M. Abdollahian a rappelé que l'Iran a été le premier pays à avoir acheminé tout genre d'aides à l'Irak, cinq heures à la suite de la chute de Mossoul et ce afin d'assister les Irakiens en face des terroristes takifiristes, surtout «Daech». «C'était une responsabilité humanitaire et islamique. Nous annonçons clairement avoir fourni toute l'aide possible à l'Irak. Unsoutien que nous poursuivrons».
En réponse à une question sur l'importance de la visite du premier ministre irakien, Haydar Ebadi en Iran, M. Abdollahian estime que le responsable irakien a voulu remercier la République islamique pour son soutien à l'Irak, notamment dans la dernièrepériode. «Il aurait voulu affirmer à l'Iran que les relations entre Téhéran et Bagdad sont stratégiques et que son pays y est attaché». «Pour notre part, nous avons assuré au Premier ministre irakien que nous ne prendrons part à aucune coalition dirigée par les Etats-Unis, hors du cadre des Nations Unies, mais que nous utiliserons tout notre potentiel pour appuyer le peuple irakien et déplanter le terrorisme».
Le Liban
En ce qui concerne le Liban, le diplomate iranien a évoqué le don iranien à l'armée libanaise. «Nous considérons la Syrie, le Liban, la Palestine et l'Irak comme piliers de l'axe de la résistance dans la région. Et depuis sa formation, «Daech» a voulu démanteler cet axe. C'est dans ce contexte que s'inscrivent les exactions de ceux-là en Syrie et en Irak. Ils exploitent même toute opportunité pour prendre le Liban pour cible, mais la vigilance du Hezbollah, de l'armée libanaise et des forces politiques et religieuses du Liban ont avorté ces plans».
«C'est à l'ombre des développements dans la région que nous avons décidé de fournir des aides à l'armée libanaise. Nous avons déclaré notre disposition à acheminer ces aides et comprenons aussi que certains pays demandent aux responsables libanais de refuser le don iranien. Mais nous assurons que nos aides à l'armée libanaise visent à renforcer son potentiel défensif face au terrorisme, ce qui serait bénéfique au peuple libanais».
La Syrie
Quant à la crise syrienne et à la visite de l'émissaire international pour la Syrien a Téhéran, le responsable iranien estime que la solution radicale en Syrie et en Irak doit être d'ordre politique, non militaire. Selon lui, l'Iran affirme toujours que l'option militaire et la résistance sont adoptées seulement en face de l'entité sioniste.
Pour lui, la réussite de la mission de De Mistoura est tributaire de la proposition de solutions politiques réalistes, basées sur les points de vue du peuple syrien.
Il a rappelé que l'Iran avait soumis un projet de quatre points à l'émissaire onusien, Lakhdar Brahimi et qui souligne la nécessité de la solution pacifique e Syrie. «Aujourd'hui et durant nos entretiens avec De Mistoura àTéhéran, nous avons insisté sur la mise en œuvre du projet pacifique avancé par l'Iran», a-t-il ajouté.
M. Abdollahian appelle à attendre les prochaines semaines pour la publication des propositions de l'émissaire international. Il a renouvelé le soutien de son pays aux solutions politiques proposées par l'ONU afin de régler la crise syrienne. «Nous avons recommandé à M. De Mitsoura d'avancer les solutions politiques réalistes, fondées sur les avis du peuple syrien, s'il voulait réussir dans sa mission».
La Palestine
«L'entité sioniste, cernée en pleine montée du mouvement de l'éveil islamique et dans le contexte des évènements syriens, croyait avoir joui d'une opportunité en or. Mais vous avez vu comment cette entité a essuyé la défaite durant la guerre des huit jours à Gaza. Puis nous avons remarqué la résistance du peuple palestinien durant les 51 jours de l'offensive israélienne et comment l'ennemi s'est retiré, vaincu», a-t-il dit.
Selon ses propos, les récentes mesures sionistes, dont l'interdiction de l'accès des Palestiniens à l'Esplanade des mosquées, montraient la mesquinerie et la faiblesse de l'entité usurpatrice.
«Les sionistes et vu leur faiblesse, entreprennent de tuer les femmes, les enfants et les innocents, mais nous affirmons que la résistance de la Palestine est en bonne voie. Prochainement, le monde verra que la Cisjordanie deviendra un foyer de la résistance en Palestine, tout comme Gaza. D'ailleurs, c'est la volonté du peuple palestinien», a-t-il conclu.

Soutien à Udi, refuznik israélien en prison, entame une grève de la faim

Udi Segal, qui vient d’être emprisoné pour la 5e fois à la base militaire de Tel Hashomer en Israël parce qu’il refuse de servir dans une armée d’occupation, a annoncé commercer une grève de la faim.


Udi Segal (à droite) arrives avec un ami à la base militaire de Tel Hashomer. Sur la pancarte l’inscription : Refuzniks contre l’occupation.

Voilà 3 mois que Udi Segal a annoncé son refus d’être enrôlé dans une armée d’occupation. Et l’objection de conscience n’étant pas reconnue dans le très démocratique Etat d’Israël, Udi en est à sa 5e condamnation et à 50 jours passés en détention.
« Je serai en grève de la faim tant que je ne serai pas libéré », a-t-il annoncé jeudi.
Il estime que « cette grève de la faim, moyen couramment utilisé par les prisonniers palestiniens pour défendre les principes de liberté, de justice et de dignité humaine, vaut la peine de mettre sa santé en danger ».
Outre Udi Segal, un autre Israélien Uriel ferera, est actuellement détenu dans une prison militaire israélienne pour refus de servir dans une armée qui occupe un autre peuple et maintient l’apartheid au sein d’Israël par el biais de discriminations à l’encontre des Palestiniens citoyens israéliens.
Il est incarcéré pour la 9e fois.
Uriel Ferera sortant de prison après sa première peine de prison ((photo : Ruty Ferera)

Trois soldats israéliens se suicident

Trois militaires israéliens qui ont combattu à Gaza cet été durant l'offensive militaire israélienne Bordure protectrice se sont suicidés le mois dernier.
Les trois soldats israéliens faisaient partie de la brigade d'infanterie Givati, ils ont tous été retrouvés avec leur arme à proximité. Une enquête militaire interne a été ouverte.
Selon des premiers éléments de cette enquête, la piste du "traumatisme émotionnel aggravé" post-guerre serait privilégiée.
Aide psychologique
Selon un rapport du quotidien Haaretz publié le mois dernier, plus d'une centaine de soldats israéliens ont été traités par les services d'aide psychologique de Tsahal (armée israélienne: ndlr) durant les combats, ce nombre a considérablement augmenté après la guerre à Gaza.
 L'armée a, en outre, demandé l'aide de médecins civils pour traiter les soldats réservistes et fait envoyer des SMS à tous ceux qui ont pris part aux combats pour s'assurer qu'ils ne développaient pas de choc traumatique.
De plus, le corps médical de Tsahal a contacté des unités entières de combattants, en particulier ceux de la brigade Golani qui a été durement touchée pendant la bataille de Sagiyah au début de l'incursion terrestre, pendant et suivant la guerre.
Source: i24news

Tel Aviv a compris le message de Sayed Nasrallah

Israël a admis mercredi que le Hezbollah est capable de réaliser ses menaces. Selon les propos du secrétaire général du parti, Sayed Hassan Nasrallah, "pas de place sûre pour les Israéliens dans la prochaine guerre. Leurs aéroports et leurs ports seront fermés au premier jour de la guerre".
La réponse verbale violente de Tel Aviv n'a pas tardé: "Nous allons remettre le Liban à l'ère préhistorique". Une réponse qui reflète néanmoins un haut niveau de craintes et de confusion dans les milieux sionistes, plus qu'elle n'exprime une décision et une capacité à agir face au Hezbollah.
Dans le cadre des menaces sur la riposte sioniste, Israël a admis que le Hezbollah est aussi capable de le remettre à l'ère préhistorique.  
Ce qui est toutefois attirant dans les commentaires israéliens ce sont les propos du ministre des transports Yisraël Catz proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Celui-ci n'a pas pu s'empêcher d'insulter et de porter atteinte à la personne de Sayed Nasrallah.
Ces insultes ne reflètent que la colère des proches de Netanyahu et leur incapacité à rassurer les Israéliens face aux menaces de Sayed Nasrallah.  
Dans l'approche de Tel Aviv, l'armée tente de rassurer les colons sur le fait que les propos de Sayed Nasrallah ne signifient pas que la guerre éclatera demain, et que ses déclarations sont liées au contexte de la guerre.
Sachant que cette rassurance est une reconnaissance de la part de l'institution militaire israélienne de la capacité du Hezbollah à mettre en exécution ses menaces.
Enfin, ce qui est plus important dans ces réactions c'est la confirmation israélienne d'avoir bien reçu le message de Sayed Hassan Nasrallah. Non seulement les responsables politiques et militaires israéliens, mais aussi le reste des colons sur toute la superficie de la Palestine occupée: Le Hezbollah ripostera à toute offensive contre le Liban, et empêchera Tel Aviv de changer les règles d'engagement sur la scène libanaise.  
Source: al-Akhbar

Le siège israélo-égyptien de Gaza se resserre

L’Égypte et Israël continuent de tenir la bande de Gaza assiégée à la pointe de leurs couteaux. Cette étroite bande de terre, déjà déchirée par les conflits politiques et sociaux, semble destinée à être "l’otage" de ces deux pays, "l’ennemi" et "le frère" se relayant pour massacrer sa population.

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Membre des forces de sécurité de Gaza à la frontière sud de Gaza, face à un poste de surveillance égyptien - Photo : Anadolu/Abed Rahim Khatib
Ils ont laissé la bande de Gaza respirer un petit peu, et puis, quand ils en ont eu envie, ils lui ont coupé l’air en fermant les trois seuls postes frontières reliant Gaza au reste du monde.
Hélas, les derniers 51 jours de folie destructrice et meurtrière, n’ont pas mis fin au chantage auquel est soumis le peuple palestinien qui vit sous la menace d’être privé d’accès avec le monde extérieur.
Une nouvelle crise humanitaire frappe aujourd’hui les Gazaouis en conséquence de la dernière attaque israélienne contre Gaza, avec les pluies torrentielles qui inondent les tentes et les campements qui leur servent de refuge.
Il est évident que le processus de reconstruction n’a pas été mené comme prévu et Israël et l’Égypte se servent des postes frontières pour punir Gaza en les fermant tantôt complètement, tantôt partiellement.
Les forces israéliennes n’ont pas encore attaqué Gaza de nouveau, mais elles ont réussi à profiter de l’occasion pour resserrer leur étau sur Gaza et étrangler sa population. Samedi 30 octobre au soir, Israël a annoncé la fermeture des postes frontières de Karm Abu Salem et de Beit Hanoun, au sud-est et au nord de la bande de Gaza, jusqu’à nouvel ordre, sous prétexte qu’une roquette avait été tirée sur la colonie d’Ashkoul.
Plus tard, Israël a fait preuve de "miséricorde" en annonçant qu’il allait rouvrir partiellement le passage de Karm Abu Salem, mais seulement pour les livraisons de fuel.
Au même moment, l’Égypte a menacé de fermer le poste frontière de Rafah au moindre soupçon de désordre dans le Sinaï. Cette décision est perçue, à Gaza, comme une tentative claire de monter la population contre la résistance.
De plus, le fait que l’Égypte ait fermé le passage de Rafah presque aussitôt après avoir accusé les autorités de Gaza de soutenir la récente attaque du Sinaï qui a causé la mort de 30 soldats égyptiens, au moment même où Israël scellait les deux autres passages, laisse penser que les deux pays s’entendent pour manier la carotte et le bâton [contre les Palestiniens].
Dernièrement, l’occupation israélienne a essayé d’exploiter les sentiments religieux des Gazaouis en assouplissant le passage au checkpoint d’Erez pour leur permettre d’aller prier à la Mosquée d’al-Aqsan après des années de restrictions, tout en guerroyait contre Jérusalem-est.
A Gaza, les forces d’occupation israéliennes cherchent à mettre en place une politique de "privation et de récompense" en fonction du soutien ou du rejet de la Résistance par la population.
Bien que l’Égypte ait déjà fermé le passage de Rafah 190 jours depuis le début de l’année 2014, cela ne lui a pas suffi et elle persiste à vouloir se "venger" de son vieil ennemi le Hamas parce qu’il s’est associé aux Frères Musulmans égyptiens.
Il faut se rappeler que la délégation palestinienne qui a participé aux négociations de cessez-le-feu n’a pas pris la peine d’approfondir les questions relatives aux points de passage, et n’a pas non plus insisté pour qu’un processus de levée du siège de Gaza soit discuté en détail. La délégation s’est contentée de donner de faux espoirs au peuple en lui promettant d’améliorer ses conditions de vie, de construire un aéroport et un port.
Aujourd’hui, le seul espoir des Gazaouis est de revenir à la situation qui régnait avant le dernier assaut israélien.
"C’est comme si rien n’était arrivé," a dit un habitant de Gaza à Al-Akhbar.
Pour aggraver la situation, le Fatah et le Hamas n’en finissent pas de se quereller sur la question de savoir qui administrera les postes frontières. Le Fatah veut en avoir seul la charge et le Hamas veut un partenariat. Le problème, c’est que les contributions des états donateurs pour le processus de reconstruction sont conditionnées au contrôle des points de passage par l’Autorité Palestinienne, ce qui n’est toujours pas le cas, et personne ne sait quand ce le sera.
Bien que la fermeture des points de passages soit une violation flagrante des accords de cessez-le-feu conclus à la fin du mois d’août, les factions de la Résistance n’ont pas menacé de reprendre les tirs de roquettes parce qu’elles craignent qu’Israël n’en profite pour commettre d’autres violations.
Comme le dit Mahmoud al-Zahar, un leader du Hamas connu pour avoir généralement des positions fermes : "Israël essaie de trouver un prétexte pour renforcer le siège mais nous ne tomberons pas dans son piège. Si le siège n’est pas levé nous ne serons plus tenus de respecter nos engagements."
Bassam al-Salhi a déclaré, à propos du rôle de la délégation dans la négociation portant sur le règlement de la situation : "Israël a imposé des conditions humiliantes au processus de reconstruction de Gaza. Israël veut réorganiser le siège, nullement y mettre fin, que le gouvernement d’unité prenne le contrôle ou pas."
Salhi a dit à Al-Akhbar : "Israël a réduit les accords à la seule facilitation administrative du passage au poste frontière d’Erez pour échapper à ses responsabilités envers la bande de Gaza."
Salhi laisse entendre que les contacts avec l’Égypte sont pratiquement gelés et il exclut la possibilité de reprendre les négociations dans la seconde partie du mois si l’état sioniste ne donne pas des garanties suffisantes de sa volonté de lever le siège.
Coca Cola à Gaza
Le journal israélien, Yediot Ahronot, a révélé que les autorités israéliennes d’occupation ont approuvé l’installation d’une usine de Coca Cola à Gaza et que sa construction doit commencer cette semaine.
Le 2 novembre, le journal a annoncé que la Sécurité israélienne a donne le feu vert à la construction d’une grande usine de Coca Cola à Gaza qui créera immédiatement des centaines d’emplois et dans l’avenir jusqu’à 3 000 emplois.
Selon le journal, un entrepreneur palestinien aurait sollicité l’autorisation de construire l’usine au Coordinateur des Activités Gouvernementales dans les Territoires Occupés du ministère de la Défense israélien. Le ministre de la Défense aurait alors décidé de se ranger à l’avis favorable des experts.
Selon le journal, "jusqu’ici c’est une fabrique de Ramallah qui livre les habitants de Gaza en produits Coca Cola, ce qui occasionne des ruptures de stock quand la frontière est fermée.”
Il a aussi annoncé que l’usine serait construite dans la zone industrielle de Karni et que sa construction prendrait six mois.
Lien: http://english.al-akhbar.com/...
Traduction : Info-Palestine - Dominique Muselet

La révolte de la jeunesse à Jérusalem conduira-t-elle à un soulèvement ?

Les autorités israéliennes d’occupation ont, pour la première fois depuis 1967, décidé de fermer l’enceinte d’Al-Aqsa aux fidèles. Une mesure qui ne fait qu’aviver les tensions.

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Hébron, Cisjordanie, le 31 octobre 2014. Des Palestiniens qui prennent part à un rassemblement contre Israël et ses restrictions d’accès à la Mosquée Al-Aqsa (Photo REUTERS/Mussa Qawasma)
RAMALLAH, Cisjordanie – La tentative d’assassinat du Rabbin Yehuda Glick et l’assassinat de Moataz Hijazi ont conduit à l’accélération du rythme des évènements qui ont pris une nouvelle tournure, notamment après la fermeture par les autorités israéliennes de la Mosquée Al-Aqsa. La clôture d’une journée de toute l’enceinte est la première depuis 1967. Elle a été réouverte le 31 octobre 2014 pour permettre à seulement ceux âgés de plus de 50 ans de prendre part aux prières du vendredi.
L’escalade est intervenue quelques heures après qu’Israël ait renforcé et resserré la sécurité sur Jérusalem en adoptant la politique de « punition collective » contre les Palestiniens et ce, en réponse aux affrontements qui ont éclaté dans la ville et qui les ont opposés à la police israélienne.
Pour sa part, l’Autorité Palestinienne (AP) a estimé que la décision israélienne de fermer Al-Aqsa était une déclaration de guerre, alors que la partie israélienne et les colons continuent d’accuser l’AP d’être derrière ces évènements. Le président palestinien Mahmoud Abbas a, cependant, déclaré dans une interview accordée à la chaîne 10 de la télévision israélienne, avant la fusillade qui a ciblé Glick, qu’il s’opposait au déclenchement d’un soulèvement palestinien à Jérusalem.
Il y a lieu de rappeler que depuis l’enlèvement et l’assassinat du jeune Mohamed Abu Khdeir, le 12 juillet dernier, Jérusalem a connu des affrontements à divers niveaux d’intensité.
Hanna Omeira, membre du Comité Exécutif de l’OLP pour la ville de Jérusalem a confié à Al-Monitor que les protestations que connait Jérusalem sont la réaction populaire contre la politique de punition collective pratiquée contre la population et les sanctuaires.
Fakhri Abu Diab, membre du Comité de Défense de Silwan a lui aussi confié à Al-Monitor que c’est le cumul et les comportements caractérisant la politique de l’occupation dans la ville, comme l’oppression, l’absence d’une solution politique et l’expansion des colonies qui ont conduit au soulèvement de Jérusalem.
Bien que près de quatre mois se soient écoulés depuis la mort la mort d’Abu Khdeir, les affrontements (bien qu’irréguliers) impliquant des jeunes se poursuivent encore.
Mesbah Abu Sabih est un militant basé à Jérusalem. Il a expliqué à Al-Monitor que l’intensité et les points d’engagement des affrontements varient à l’occasion ; ils ont atteint leur maximum à la suite de la mort d’Abu Khdeir et se reproduisent après chaque nouveau martyr de la ville.
Il a reconnu que les affrontements sont périodiques car ils dépendent des développements que connait la ville, mais il y a des endroits où les affrontements éclatent assez souvent, comme dans les quartiers d’Issawiya et de Silwan et dans les quartiers Saadia, Bab Hutta, Ras al-Amud et Tur de la Vieille Ville.
Abu Diab a souligné que ce soulèvement est conduit par des jeunes âgés entre 14 et 20 ans et qui utilisent tous les moyens pour résister à l’occupation. Ils sont conscients des menaces qui guettent leur ville et leur avenir et ils connaissent très bien la nature du conflit qui les oppose aux Israéliens.
Il faut dire que les protestations sont spontanées et manquent d’une direction nationale, ce qui soulève des questions et des interrogations sur la possibilité de leur continuité face au contrôle répressif imposé par les forces israéliennes.
Abu Sabih a précisé que personne n’organise vraiment ni ne dirige les manifestations de rue. C’est la raison pour laquelle nous remarquons qu’elles persistent dans certaines régions alors qu’elles restent intermittentes dans d’autres. « Il n’y a aucune direction qui gère les choses sur le terrain. Le manque de leadership est la principale cause de l’irrégularité des manifestations, désormais liées aux évènements seulement. »
Et d’ajouter : « Le manque de leadership ainsi que l’étau que les forces de sécurité israéliennes resserrent autour des Palestiniens ne feront pas obstacle à un soulèvement à Jérusalem, » compte tenu de la résistance aux projets israéliens, notamment la division d’Al-Aqsa.
« Les protestations contre les mesures mises en place par l’occupation se poursuivront tant qu’Israël continue d’appliquer sa politique à Jérusalem, » insiste Omeira.
Omeira a par ailleurs ajouté qu’il était difficile de former un leadership national à Jérusalem. « Je ne peux pas comparer la situation actuelle avec celle qui prévalait durant la première Intifada, où nous avions un commandement unifié car les circonstances sont différentes et cela dépend des forces politiques. »
Toutefois, Jamal Amro, spécialiste pour les questions et affaires de Jérusalem, exprime un point de vue opposé. « Si aucune décision Palestinienne n’est prise dans les hautes sphères afin de remonter le moral des citoyens de Jérusalem, et si aucun affrontement n’éclate ailleurs rien que pour alléger et réduire la pression qui pèse sur eux, la ville ne survivrait pas longtemps, » analyse Amro. « Tant que Jérusalem est sous l’emprise du cordon sécuritaire et du blocus, elle ne tiendra pas le coup et ne survivra pas longtemps, » même si l’évolution sur le terrain alimente le soulèvement.
Le militant Abu Sabih se dit préoccupé par les tentatives des organismes officiels visant à étouffer et à anéantir le soulèvement des jeunes de Jérusalem. « Selon certaines indications, l’AP est en train de manœuvrer pour mettre un terme au soulèvement dans la ville de Jérusalem, » dit-il.
Nabil Amro, responsable au Fatah et membre du Conseil Central de l’OLP, a confirmé par le biais d’un article de presse que l’AP, l’OLP et les partis palestiniens négligent la nécessité de soutenir Jérusalem.
La préoccupation d’Israël au sujet des affrontements se manifeste de plusieurs façons. Ces inquiétudes se sont intensifiées depuis la tentative d’assassinat de Glick. Le quotidien israélien Maariv a cité des ministres qui ont déclaré que Netanyahu avait perdu Jérusalem. Le maire de Jérusalem a, en date du 29 octobre, lancé un ordre pour appliquer des sanctions contre les jeunes qui entrent en conflit avec la police israélienne et pour faire pression sur la population palestinienne afin qu’elle agisse contre ces jeunes.
Les médias hébreux ont mis l’accent sur les graves développements enregistrés à Jérusalem, tandis que les écrivains israéliens les plus éminents ont décrit les évènements comme un « soulèvement silencieux. »
Pendant ce temps, deux chercheurs israéliens ont mis en garde contre une possible explosion de la situation à Jérusalem, compte tenu des mesures israéliennes visant à renforcer la sécurité en recourant uniquement à la force. Le journal israélien Yedioth Ahronoth a écrit dans son édition du 31 octobre que les affrontements et heurts que vit Jérusalem ont pris les proportions d’un conflit religieux qui risquerait de se propager dans tout le Moyen-Orient.
Pour Amro : « Le soulèvement de Jérusalem effraie et dérange Israël parce qu’il met à nu son incapacité à dompter la population, à changer son identité et à judaïser sa culture à travers la normalisation et l’intégration dans la société israélienne. »
Il a ajouté que les mesures appliquées par les Israéliens à Jérusalem ont ouvert les yeux des Palestiniens de Jérusalem qui ont découvert qu’ils étaient « les plus pauvres et qu’ils devaient faire face à l’occupation, un comportement qui a surpris Israël qui avait pensé que cette tranche de la société avait fini par se calmer et que le projet de normalisation portait ses fruits. »
Pendant ce temps, Antoine Shalhat, directeur du Madar, le Centre Palestinien d’Études Israéliennes, a expliqué à Al-Monitor que les préoccupations israéliennes proviennent de l’importance de Jérusalem dans le conflit arabo-israélien et du refus d’Israël de faire des concessions à la table des négociations.
Shalhat a déclaré qu’Israël considère la bataille pour Jérusalem comme la première de toutes les batailles. « Les affrontements reflètent et relèvent un défi pour l’ensemble de ses plans immédiats et stratégiques pour la ville, lesquels sont fondés sur des faits imposés sur le terrain à travers l’expropriation des terres, la colonisation et l’expulsion des Palestiniens. »
Selon Shalhat, les mesures prises par Israël à Jérusalem reflètent la vision de du gouvernement Netanyahu. Ces mesures ont reçu l’approbation de tous les partis et sont basées sur le refus israélien de tout accord avec les Palestiniens, d’une part, et sur l’accélération des démarches et procédures visant à imposer des faits accomplis sur le terrain et qui incarnent cette vision, d’autre part.
L’atmosphère générale en Israël révèle que le gouvernement Netanyahu poursuit l’exécution de ses projets à Jérusalem, comme le soutien aux colons, ce qui signifie un éclatement de la situation dans la ville et la poursuite des protestations et affrontements spontanés conduits par des jeunes gens. Ces affrontements sont susceptibles de se transformer, à n’importe quel moment, en un soulèvement, sauf que personne ne saura prédire et mesurer sa portée et son étendue.
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* Ahmed Melhem est journaliste et photographe, basé à Ramallah. Il travaille également pourAl-Watan News
http://www.al-monitor.com/pulse/ori...
Traduction : Info-Palestine.eu - Niha

Netanyahu ordonne la démolition des maisons de "terroristes" à Jérusalem

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a ordonné la démolition des maisons d'auteurs d'attaques "terroristes" à Jérusalem-Est, a indiqué vendredi un responsable israélien sous le couvert de l'anonymat.
Cette décision, soumise à l'approbation du ministère de la Justice, a été prise jeudi soir lors de consultations du Premier ministre avec des responsables de la sécurité, a précisé la même source. Elle ne s'applique pas aux logements des auteurs des trois attaques des deux dernières semaines: deux attaques à la voiture bélier qui ont fait quatre morts et la tentative d'assassinat d'une figure de l'extrême droite juive réclamant le droit de prier sur l'esplanade des mosquées, a indiqué ce responsable. Les auteurs palestiniens de ces faits ont tous été abattus.
La décision du Premier ministre intervient dans un climat de vive tension à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville annexée et occupée par Israël.

Mogherini (UE): sans progrès politique, risque d'escalade entre Israël et Palestiniens

La nouvelle chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a mis en garde vendredi à Jérusalem contre le risque d'une nouvelle escalade de violence entre Israéliens et Palestiniens sans une reprise urgente des efforts pour résoudre le conflit.
"Si nous n'avançons pas sur le front politique, nous risquons de sombrer à nouveau dans la violence. Voilà pourquoi il y a urgence à avancer selon moi", a déclaré Mme Mogherini devant la presse lors de sa première visite en tant que chef de la diplomatie européenne, dans une période de vives tensions à Jérusalem-Est.
La partie palestinienne de la ville annexée et occupée est le théâtre depuis l'été de troubles qui se sont intensifiés ces dernières semaines. Une personne, la dixième depuis juillet, est morte vendredi, succombant aux blessures causées mercredi par une attaque à la voiture bélier dont l'auteur palestinien a été abattu. Le statut de l'ultra-sensible esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam également vénéré par les juifs, est au coeur des tensions, mais c'est une conjonction de facteurs qui participe à la situation.
Mme Mogherini a ainsi critiqué la poursuite par Israël de la colonisation dans les territoires palestiniens occupés. "Les nouvelles colonies sont un obstacle à nos yeux, mais à nos yeux aussi il y a, ou il peut y avoir, une volonté politique, ainsi que le ministre vient de le dire, de reprendre les discussions et notamment de veiller à ce que ces discussions produisent des résultats", a-t-elle dit.
Mme Mogherini faisait référence au chef de la diplomatie israélienne Avigdor Lieberman, qui la recevait.

Les chrétiens de la Palestine visés par l’occupation, à l’instar de leurs compatriotes musulmans

A l’instar de leurs compatriotes musulmans, les chrétiens palestiniens vivent sous l’occupation sioniste et sous des pressions religieuses, politiques, sécuritaires et économiques depuis la Nakba (la catastrophe de 1948). A l’instar des musulmans, les chrétiens ont été chassés de leurs terrains, de leurs villes et villages. Leurs terres et leurs maisons ont été injustement confisqués.
Avec l’escalade des agressions commises par les groupes terroristes sionistes appelés « Payer le prix », dans les villes et villages de la Cisjordanie et dans les territoires occupés en 1948, les lieux saints, les cimetières et les lieux de culte ne sont plus épargnés.
Diviser pour mieux régner
Et pour diviser les Palestiniens des territoires occupés en 1948, les occupants sionistes essaient d’engager les chrétiens dans leur armée, une façon pour déchirer le tissu social palestinien. Les chrétiens arabes ont compris l’enjeu et ont refusé.
L’écrivain chrétien Joni Mansour, habitant des territoires occupés en 1948, a écrit dans un de ses articles :
« Les chrétiens arabes ne porteront jamais l’arme. Ils ne s’engagent jamais dans cette armée qui a poussé vers l’exil les habitants des villages de Kafr Baraam, Aqrith, Al-Bassa, Al-Barwa, Al-Mansoura, Sahmata, Maaloul, Al-Damoun, Sirine, Bisan, Tabariyya et Safad. Ils ne portent jamais l’arme et ne s’engagent jamais dans une armée qui occupe les terrains de leur peuple en Cisjordanie et encercle les leurs dans la bande de Gaza. Ils ne s’engagent pas dans une armée qui agresse quotidiennement leur peuple et qui impose un blocus inhumain et discriminatoire, jamais vu dans toute l’histoire ».
Un nombre en diminution
Vider la Palestine de ses habitants chrétiens fait partie du projet sioniste qui consiste à faire un Etat purement juif, souligne l’archevêque Attallah Hanna. Ainsi, le nombre de chrétiens est en diminution, depuis le mandat britannique. A la fin du dix-neuvième siècle, plus de 13% des habitants de la Palestine ont été des chrétiens. Actuellement, leur nombre ne dépasse les six mille personnes, selon certaines statistiques.
L’immigration des chrétiens s’accroît de façon inquiétante, confirme Dr. Hanna Issa, secrétaire général du comité islamo-chrétien pour soutenir la ville d'Al-Quds et les lieux saints. Les dernières indications montrent que quelque six cents chrétiens quittent la ville d'Al-Quds, la Cisjordanie et la bande de Gaza, annuellement. Les raisons en sont multiples : confiscation de propriétés de l’église, restrictions imposées sur la construction, taxes exorbitantes, mur de séparation discriminatoire, entre autres.
La liberté de culte
Les occupants sionistes imposent toutes sortes de restriction sur la liberté de culte. Ils imposent aussi plusieurs sortes de mesures destinées à vider la ville d'Al-Quds de ses habitants musulmans et chrétiens, ainsi que la ville de Bethléem. Cette ville est encerclée par le mur discriminatoire de séparation qui confisque des dizaines d’hectares de ses terrains. Ce mur empêche ses habitants d’atteindre librement l’église de la nativité.
Au moment où les chrétiens étrangers arrivent par milliers pour visiter la ville d'Al-Quds et la ville de Bethléem, les chrétiens palestiniens en sont privés.
Les colonies et le mur discriminatoire de séparation empêchent le mouvement entre ces deux villes saintes et étouffent le tourisme, la source de survie de beaucoup de chrétiens.
Une bonne entente
Les églises se considèrent partie intégrante de la Palestine arabe. Leurs hôpitaux, leurs écoles et leurs institutions sont au service de tous les Palestiniens, confirme Monib Younan, archevêque de l’église anglicane.
Il y a des dizaines de noms chrétiens qui brillent dans le ciel de l’histoire palestinienne. Qui n’a pas entendu les noms de George Habach, Kamal Nasser, l’archevêque Maboutchi, Attallah Hanna...
Les médias sionistes essaient de duper le monde en disant que les chrétiens quittent la Palestine, étant persécutés par les musulmans.
Les réalités du terrain sont autres. Les églises ont ouvert leurs portes aux musulmans dont les mosquées avaient été bombardées par les occupants sionistes pendant leur dernière guerre agressive menée contre la bande de Gaza.
« Nous, les chrétiens de Gaza, ne souffrons d’aucune pression. Tout au contraire, tous les chrétiens vivent avec liberté, sans peur. Ils pratiquent leur culte avec liberté », dit le chrétien palestinien Fadi Samaan.
Les relations entre les musulmans et les chrétiens sont en bonne entente ; le départ de certains chrétiens n’est pas politique mais économique, résume le père Emanuel, l’archevêque de la communauté latine de la bande de Gaza.
http://www.palestine-info.cc

Jérusalem-Est: Approbation de la construction de 278 nouvelles unités coloniales

Le comité de district pour la planification et la construction dans la ville occupée de Jérusalem a approuvé le mercredi 5/11, des nouveaux plans pour construire 278 nouvelles unités coloniales dans la partie orientale de la ville occupée de Jérusalem, pour les annexer à 500 unités coloniales approuvées le dimanche dernier.
Selon la décision, 216 nouvelles unités coloniales seront construites dans quatre lieux au quartier de Ramout et 62 autres dans le quartier de Har Homa.
Une source bien-informée a déclaré que le gouvernement israélien cherche à effectuer des mesures de punition contre les Palestiniens, en raison de leur décision de se diriger à l'ONU.
De son côté, le membre du mouvement "Meretz" à la municipalité de Jérusalem, Babaalalo, a déclaré que les comités de la planification et de la construction sont en concurrence avec eux-mêmes, sur celui qui approuve un grand nombre des unités coloniales dans les territoires palestiniens.

Un ministre israélien appelle à l'exécution des auteurs des attentats à la voiture sans procès

Le ministre israélien de la sécurité intérieure, Yitzhak Aheronovic, a appelé à la nécessité de l'exécution des auteurs des attentats à voiture, exprimant son bonheur pour la mort de l'auteur du processus de Jérusalem, Ibrahim Akkari, en disant: "L'incident doivent finir à cet méthode, où l'auteur du processus doit trouver la mort".
Il a annoncé à la suite du processus de Jérusalem que les maisons des auteurs des attentats à voiture seront démolies.
Issawi Freij, membre du parti de Meretz à la Knesset israélienne, a attaqué Aheronovic, en disant que ses déclarations ne sont qu'une annonce qu'Israël est devenu une dictature qui effectue des exécutions sans procès.
Le centre juridique de B'Tselem opérant dans les territoires palestiniens occupés en 1948 a critiqué les déclarations du ministre, en considérant qu'elles sont une incitation sur la violation du droit et de l'exécution sans procès et soulève la préoccupation, parce qu'il est le responsable de l'application de la loi.

Mechaal appelle les pays arabes à protéger el-Aqsa

Khaled Mechaal, chef du bureau politique du mouvement du Hamas, a appelé l'Arabie Saoudite, la Jordanie, l'Egypte et le Maroc, à protéger la mosquée sainte d'el-Aqsa, en raison de la spécialité de leur place, en exigeant une position sérieuse envers ce qui se passe dans la mosquée bénie d'el-Aqsa.
Il a considéré qu'el-Aqsa est la responsabilité de toute la nation et non pas le peuple palestinien seulement.
Mechaal a appelé dans ses déclarations à "Bawabat Asharq" (l'entrée de l'Orient) le peuple palestinien et toutes ses factions et la présidence palestinienne et aussi tous les spectres du peuple à mener une révolution contre ce qui se passe dans la mosquée sainte d'el-Aqsa, parce que cela qui dissuade l'ennemi.
Il a mis en garde Israël de toute agression contre la mosquée sainte d'el-Aqsa, en disant: "El-Aqsa s'expose actuellement réellement au vrai danger et n'est pas seulement devant le daner comme auparavant ".
Le dirigeant du Hamas a sélectionné deux choses essentielles pour faire face à ce qui se passe à la mosquée sainte d'el-Aqsa. La première est la résistance et de mobiliser le peuple contre l'occupation, en disant que cela est la chose qui dissuade l'ennemi et cela n'est pas la responsabilité du Hamas lui-même uniquement, mais de toutes les factions soit Fatah, le Djihad et la présidence palestinienne et tout responsable palestinien qui porte la responsabilité politique, historique et nationale envers ce qui se passe à el-Aqsa et la cause palestinienne et son cœur Jérusalem et el-Aqsa.
La deuxième mesure est que la nation est appelée sur le niveau populaire et officiel de ne pas pardonner aucun dirigeant officiel dans la nation, des mouvements, les leaders, les intellectuels, les factions, les Oulémas et les écrivains musulmans et chrétiens et toute personne concernée aux valeurs de la justice à prendre une position et à rendre notre colère entendue dans le monde entièr et cette colère doit être ouverte et sans frontières et c'est notre message à la nation.
Il a insisté que la responsabilité des pays arabes et islamiques, dont à la tête l'Egypte et la Jordanie en raison de leur spécialité avec la Palestine et avec Jérusalem et el-Aqsa, attirant l'attention aux récentes positions de la Jordanie, en considérant qu'elles étaient bonnes et l'exhortant  à prendre plus de positions aventageuses.
Mechaal a également confirmé la responsabilité du Maroc en raison de sa présence au Comité de Jérusalem, soulignant qu'il faut assumer ses responsabilités, aussi l'Arabie Saoudite en raison de son leadership religieux, tout en insistant que Jérusalem est la capitale historique et religieuse du monde et la capitale de la terre qui a vu les religions.
Les choix sont ouverts pour protéger el-Aqsa et la résistance vient à la tête de ces choix et d'exprimer la colère du peuple palestinien et la traduire dans des phénomènes d'explosions en face de l'ennemi sioniste, selon Mechaal.
" Ce qui se passe à el-Aqsa n'est pas une nouvelle, où l'occupation poursuit ses efforts depuis l'occupation de la partie orientale de la ville sacrée en 1967 et l'autre partie en 1948 de renforcer la colonisation et changer ses monuments et a effectué beaucoup de creusements pour fabriquer une histoire prétendue et falsifiée", a-t-il ainsi poursuivi.
Cette n'est pas la bataille du peuple palestinien seulement, mais la bataille des Arabes, les musulmans et toute l'humanité.
Le dirigeant du Hamas a insisté sur l'importance de ne pas confondre entre cette bataille et les autres dossiers et de ne pas faire des comptes qui affectent notre devoir envers cette cause.

L’occupation arrête quatre citoyens de l'ouest de Bethléem

Les forces israéliennes ont arrêté, hier soir, quatre citoyens du village de Husan, à l'ouest de Bethléem, au sud de la Cisjordanie occupée.
Selon un militant dans le domaine de la résistance contre le mur et la colonisation dans le village de Husan Taha Hamamrah à Wafa, un poste de contrôle militaire a été érigé de manière soudaine dans la région de Qobet Hasana qui est située entre la ville al-Kheder et le village Betir. Les éléments de l’occupation ont arrêté les voitures de type Ford, et forcé les passagers à descendre de leurs véhicules pour vérifier leur identité. Ils ont ensuite arrêté Abdul Wahab Shaker Hamamrah (50 ans), les frères Saqr (20 ans), Khalil Ibrahim Hamamrah (21 ans) et Muhannad Mahmoud Hamamrah (26 ans).
Hamamrah a souligné que tous les détenus revenaient de leurs lieux de travail et rentraient chez eux dans le village de Husan.

Tirs à feu sur une patrouille sioniste au nord de Ramallah

Une patrouille sioniste a subi des tirs à feu au nord de la ville de Ramallah au centre de La Cisjordanie occupée.
La porte-parole de la police israélienne Luba Simari a dit que sur la route 465 près de la ville d'Aboud, au nord de Ramallah, et lors du passage d'un véhicule de la police sioniste des coups de feu ont été entendus. Cependant, les officiers de la patrouille de police se sont arrêtés et se sont aperçus que les tirs ont causé des dommages matériaux mais aucune blessure.
Elle a ajouté que les forces de police et l'armée sioniste mènent des recherches approfondies et des opérations de ratissage en plus de la poursuite de l'enquête sur toutes les circonstances de cet incident.

Prolongation de la détention du frère du martyr Akkari

Le juge du tribunal de première instance de l’occupation a prolongé hier l’arrestation de Mansour Mohammed Daoud Akkari, frère du martyr Ibrahim Akkari jusqu’à lundi prochain.
L’avocat de l’association Dhamir Mohammed Mahmoud a indiqué que le juge a prolongé la détention d’Akkari jusqu’à lundi pour l'interroger sur des prétendues « charges secrètes » dans les Cellules 20 d’al-Maskoubia.
Akkari a été arrêté immédiatement après l'achèvement de l’enterrement du martyr avant-hier après minuit alors qu’il sortait du cimetière 
Les forces d'occupation sionistes ont pris d'assaut la maison de la famille Akkari après la destruction de la porte principale. Les troupes ont ensuite fouillé et saccagé son contenu, et en particulier les affaires du martyr, notant que le raid a été effectué à l’aide d’un hélicoptère et de chiens renifleurs.

Al-Aqsa: des restrictions intensifiées interdisant l'entrée des fidèles musulmans

Les forces d'occupation ont décidé d'imposer des restrictions sur l'âge des fidèles qui ont droit à l’accès à la mosquée Al-Aqsa, aujourd’hui.
La porte-parole de la police israélienne a déclaré dans un communiqué de presse hier que la police autorisera seulement aux hommes de plus de 35 ans d'entrer à la sainte mosquée, tandis que les femmes de toutes les tranches d'âge seront permises d’entrer.
Elle a confirmé que les forces de police, les gardes-frontières et d'autres troupes spéciales seront déployés depuis le matin autour de Jérusalem-Est et la vieille ville et ses ruelles.

La marine israélienne cible les bateaux de pêche palestiniens dans la mer soudanaise

Les forces navales de l’occupation a ouvert le feu vendredi à l'aube sur des bateaux de pêche palestiniens dans la mer de la ville de Gaza.
Des sources locales ont déclaré que les bateaux des pêcheurs de la zone Soudanaise au nord de la ville de Gaza ont été la cible des tirs à feu de la part de l’occupation.
Cet incident est une nouvelle violation de l'accord de cessez le feu signé entre la résistance palestinienne et l'occupation sioniste sous les auspices de l'Egypte depuis août dernier.

L’occupation décide de démolir les maisons des auteurs des attentats, les colons criminels épargnés

Le gouvernement israélien a décidé jeudi soir de démolir les maisons des palestiniens auteurs des attentas et de lancer une campagne d’arrestations administratives contre des militants.
La deuxième chaine sioniste a déclaré qu’une audience s’est tenue hier soir pour l’évaluation de la situation pendant laquelle le chef du gouvernement d'occupation Benjamin Netanyahu a pris la décision de démolir les maisons des auteurs d’attentas, expliquant que la décision ne comprend pas les colons qui ont enlevé et assassiné le garçon Mohammed Abu Khudair qui a été brûlé vif à Jérusalem occupée!
La chaine a ajouté que le gouvernement a également décidé d'intensifier les arrestations administratives contre les militants palestiniens et a chargé la police d'occupation et le dispositif de sécurité de lancer une campagne d'arrestations affectant même des militants de l'intérieur occupé.
Dans le même contexte, la police d'occupation a déployé des milliers de ses éléments en plus des policiers des gardes-frontières à Jérusalem et a décidé de limiter l'âge des fidèles qui sont autorisés à entrer à Al-Aqsa pour la prière du vendredi. Elle a également mis en place des barrages à l'entrée des quartiers palestiniens et a intensifié son déploiement dans la zone Katanin.
Ces mesures ont été prises par crainte de violents affrontements qui peuvent éclater aujourd’hui dans le cadre de la colère populaire qui se poursuit à Jérusalem depuis des semaines et après les confirmations des dirigeants de la police israélienne de leur incapacité à contrôler les protestations des habitants de Jérusalem.