dimanche 26 octobre 2014

Les négociations sur Gaza reprendront après la mi-novembre

Le chef de la délégation palestinienne a annoncé dimanche à l'AFP que les négociations indirectes avec les Israéliens sur la trêve dans la bande de Gaza reprendraient après la mi-novembre au Caire et non lundi comme prévu initialement.
Le report de ces pourparlers visant à consolider le cessez-le-feu entré en vigueur il y a exactement deux mois dans l'enclave palestinienne après 50 jours d'un conflit qui a fait près de 2200 morts côté palestinien, en majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, quasiment tous des soldats, a été décidé après une attaque meurtrière dans le Sinaï égyptien.
Azzam al-Ahmad, membre du Fatah du président Mahmoud Abbas a indiqué à l'AFP depuis Le Caire où il est arrivé dimanche que «les négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens ont été reportées à la seconde moitié de novembre».
Khalil al-Haya, dirigeant du Hamas à Gaza, avait indiqué plus tôt à la télévision du mouvement islamiste que ce report avait été décidé, car les membres de la délégation vivant dans l'enclave palestinienne «ne peuvent quitter Gaza en raison de la fermeture du poste-frontière de Rafah», décrétée jusqu'à nouvel ordre par l'Égypte après qu'un attentat suicide a tué vendredi 30 soldats dans cette région, où l'état d'urgence a été décrété et où l'armée a mené des frappes aériennes contre des djihadistes.
Côté israélien, aucune confirmation n'avait été donnée dans l'immédiat.
Trente soldats ont été tués et 29 blessés vendredi quand un kamikaze a lancé sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage militaire près d'Al-Arich, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, signant ainsi l'attaque la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis plus d'un an en Égypte.
Le 26 août, Israël avait conclu un accord de cessez-le-feu avec une délégation palestinienne comprenant des représentants du Hamas, du Jihad islamique et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Seul l'arrêt des combats avait été annoncé et désormais les deux délégations doivent s'atteler aux questions épineuses, notamment le port et l'aéroport que les Palestiniens réclament à Gaza, une exigence fermement rejetée par Israël.

Violents heurts à l'occasion des funérailles d'un Palestinien à Jérusalem

De violents heurts opposaient dimanche des centaines de Palestiniens à la police israélienne déployée en nombre à Jérusalem-Est au terme d'une journée sous haute tension qui doit se finir avec les funérailles d'un Palestinien accusé d'avoir mené un attentat.
La police, lourdement équipée, a fermement repoussé à coup de lacrymogènes des centaines de Palestiniens venus célébrer les «funérailles symboliques» d'Abdelrahmane Shalodi. Ce Palestinien de 21 ans a été abattu mercredi par la police après avoir, délibérément selon les autorités israéliennes, jeté sa voiture sur un arrêt du tramway, tuant un bébé et une Équatorienne de 22 ans qui a succombé dimanche à ses blessures.
Depuis, sa dépouille, aux mains de la médecine légale israélienne, n'a toujours pas été remise à sa famille. La justice israélienne a décidé qu'elle ne serait rendue aux Shalodi qu'à la porte du cimetière où ils devront procéder à un enterrement rapide au milieu de la nuit, en présence d'une liste réduite de participants soumise auparavant à la police.
La famille a refusé ces conditions et l'enterrement, prévu ce soir, pourrait être repoussé une nouvelle fois -il était initialement prévu samedi- si la justice décide d'en réexaminer la tenue.
«Funérailles symboliques»
Privée d'une cérémonie qu'elle voulait importante, la famille Shalodi avait appelé à des «funérailles symboliques» en fin d'après-midi devant sa maison de Silwan, quartier populaire palestinien ultra-sensible proche du vieux Jérusalem.
Des centaines de Palestiniens ont ainsi répondu présents et participé à la prière du défunt avant de tenter de rallier l'esplanade des Mosquées, épicentre de toutes les tensions dans la Ville sainte, a constaté un journaliste de l'AFP.
Accompagnant un cercueil vide enveloppé dans un drapeau palestinien, la foule avait à peine parcouru quelques dizaines de mètres que la police israélienne chargeait, sous des rafales de tirs de grenades lacrymogènes auxquels répondaient des jets de pierres, de pétards et de cocktails Molotov. Au moins quatre Palestiniens ont été arrêtés, tandis que les forces israéliennes perquisitionnaient les maisons alentour, a constaté le journaliste.
Selon le Croissant-Rouge, ces heurts ont fait au moins 21 blessés, asphyxiés par le gaz lacrymogène ou touchés par des balles en caoutchouc. Cinq d'entre eux ont été admis à l'hôpital après avoir été touchés notamment aux yeux, a précisé un porte-parole à l'AFP.
Des heurts ont également éclaté en d'autres points de la partie palestinienne annexée et occupée par Israël de Jérusalem, notamment dans les quartiers de Rass al-Amoud et de Issawiya.
Dans l'après-midi, devant les membres de son gouvernement, le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait promis d'utiliser «toute la force nécessaire pour qu'échoue» le plan «des extrémistes musulmans qui s'emploient à l'embrasement» de Jérusalem, qu'il a désigné comme «la capitale d'Israël».
L'annexion et l'occupation de Jérusalem-Est sont illégales aux yeux de la communauté internationale et l'un des principaux obstacles au processus de paix, les Palestiniens réclamant d'en faire la capitale de l'État auquel ils aspirent.
Cinq jours de violence
Les forces de sécurité de Jérusalem ont reçu ces derniers jours des milliers de renforts, selon une porte-parole de la police. Depuis mercredi, les violences secouent Jérusalem-Est jour et nuit sans discontinuer. La nuit dernière, au moins cinq Palestiniens ont encore été arrêtés, selon la police israélienne.
À chaque fois, ce sont les mêmes scènes de jeunes Palestiniens, souvent masqués, brûlant des pneus et lançant pierres, pétards ou engins incendiaires face aux policiers armés. Les pierres visent aussi le tramway qui circule désormais sous escorte policière, et tout ce qui symbolise l'autorité ou la présence israéliennes.
Les policiers répondent par des tirs de gaz lacrymogènes ou de projectiles en caoutchouc. Des policiers en uniforme ou en tenue civile, aidés par les ballons d'observation lâchés au-dessus de la ville, arrêtent les émeutiers.
Jérusalem-Est est en proie depuis l'été à des tensions grandissantes qui font craindre un embrasement généralisé. La décision de la municipalité de Tel-Aviv de reporter un voyage scolaire prévu dans certains quartiers de Jérusalem en butte aux violences trahit l'inquiétude. Elle a visiblement mis en émoi la municipalité de Jérusalem, haut lieu de tourisme et de pèlerinage, qui a dit «ne pas recommander les annulations», assurant que la ville était «sûre et ouverte».
Sur fond d'enlisement des efforts de paix, les tensions ont été exacerbées depuis l'été par une série d'événements: assassinat d'un jeune Palestinien par des extrémistes juifs en juillet après l'assassinat de trois adolescents juifs, arrestations de centaines de Palestiniens, guerre à Gaza, visites de juifs perçues comme des provocations sur l'esplanade des Mosquées, poursuite de la colonisation et appropriations de maisons palestiniennes par des colons, à Silwan par exemple.

Le vote du parlement britannique sur la Palestine restera sans effet

Pour pouvoir considérer qu’un vrai changement de politique a eu lieu, il faudrait que la Grande-Bretagne cesse de soutenir Israël et de financer l’occupation, tout en agissant pour corriger l’injustice qu’elle a imposée aux Palestiniens il y a de cela un siècle, écrit Ramzy Baroud.

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Nervis des forces d’occupation s’ataquant à un manifestant palestinien - Photo : http://media.paperblog.fr
Il serait intellectuellement malhonnête de s’arrêter au vote, ce lundi 13 octobre, de la Chambre des Communes à propos d’un état Palestinien, sans creuser plus profond dans l’Histoire. Indépendamment de la signification d’une initiative non contraignante, le vote parlementaire ne peut pas être juste considéré comme celui d’un autre pays possible pour une reconnaissance de la Palestine, au même titre que la décision du gouvernement suédois le 3 octobre.
À la différence de la Suède, et de la plupart des 130 pays qui ont effectivement reconnu la Palestine, la Grande-Bretagne est un des protagonistes les plus anciens du conflit au Moyen-Orient. En fait, s’il n’y avait pas eu l’intervention de la Grande-Bretagne, il n’y aurait aucun conflit ni même d’état israélien sur lesquels s’appesantir.
C’est avec ce rappel que le vote Britannique importe, et grandement.
Pendant que j’écoutais le débat passionné entre les députés britanniques ,au bout duquel a eu lieu le vote historique de 272 en faveur [de la reconnaissance] et de 12 contre, les fantômes du passé me sont revenus à l’esprit.
Quand mon père est né en Palestine historique en 1936, il s’est retrouvé dans un monde politiquement dominé par la Grande-Bretagne. Il est né et a grandi dans le village palestinien de Beit Daras, depuis longtemps détruit - devenu, comme le reste de la Palestine historique partie intégrante de ce qui est nommé Israël. Lui et sa famille se sont retrouvés confrontés à deux anomalies qui ont considérablement marqué le paysage autrement paisible de la campagne palestinienne : une colonie juive appelée Tabiyya et un centre omniprésent de la police britannique qui avait pour première mission de protéger les intérêts de la colonie juive et de contrôler Beit Daras.
Les habitants du village, encore inconscients du plan en marche pour les déposséder de leur patrie, sont avec le temps devenus plus attentifs à cette double danger. Mais en 1947-48, il était déjà trop tard. Le retrait britannique de Palestine avait pour but de laisser l’espace à un état juif, l’Israël d’aujourd’hui. Les Palestiniens, depuis plus de 66 années, ont souffert non seulement de se retrouver sans-abri et dépossédés de tout, mais également d’une occupation militaire et d’innombrables massacres dont le dernier en date est la guerre israélienne de cet été sur Gaza.
Dans cette dernière agression, près de 2200 Palestiniens, en grande partie des civils, ont été massacrés et cinq fois plus ont été blessés. Pourtant, les Palestiniens continuent de résister et avec une plus grande volonté que jamais.
Pour cette raison - et le fait que le gouvernement britannique demeure un membre du club éhonté des défenseurs dévoués d’Israël - le vote au parlement britannique importe considérablement. Bien que « symbolique » et non contraignant, il a malgré tout de l’importance. Il importe parce que l’arsenal israélien est largement dépendant des fournitures britanniques puisque le gouvernement anglais, en dépit des fortes protestations populaires, se comporte toujours envers Israël comme si ce dernier étaient un état respectueux de la loi avec une situation des droits de l’homme hors de toute critique. Ce vote importe en dépit de la formulation très douteuse qui lie la reconnaissance de la Palestine à côté d’Israël, « à la négociation d’une solution à deux états. »
Mais il ne peut y avoir deux états dans une terre qui est déjà habitée par deux nations, qui, en dépit de la profondeur de l’occupation, sont en fait reliées géographiquement, démographiquement et par d’autres manières. Israël a créé des réalités irréversibles en Palestine et les respectables députés britanniques devraient le savoir.
Le vote des députés a été motivé par différentes choses. Certains ont voté « oui » parce qu’ils sont depuis longtemps les défenseurs des Palestiniens, et d’autres sont avant tout choqués par le comportement israélien. Mais si le vote reflétait en grande partie une tentative de redonner de l’oxygène à « la solution [obsolète] à deux états » dans un conflit créé par les Anglais eux-mêmes, alors le terrible legs britannique en Palestine, vieux de presque un siècle, continuera à s’imposer comme il l’a toujours fait.
Les bottes de l’armée britanniques ont foulé le sol de la Palestine dès 1917 après avoir défait l’empire Ottoman - dans lequel la Palestine était incluse - qui se désagrégeait rapidement sous la pression combinée des puissances européennes. Dès que Jérusalem a été conquise par les Anglais sous les ordres du Général Edmund Allenby en décembre 1917, et le reste du pays avant octobre 1918, la volonté du peuple palestinien s’est retrouvée prise en otage par l’Empire britannique. Le nombre d’Arabes palestiniens tués, blessés, torturés, emprisonnés et exilés par la Grande-Bretagne, depuis cette date jusqu’à l’établissement de l’état israélien en 1948, est au delà de tout récit...
Cependant, le rôle actif de la Grande-Bretagne dans la souffrance des Palestiniens et l’établissement de l’état sioniste n’était pas affaire de coïncidence avec des ambitions coloniales immédiates. Il était inscrit et enraciné dans les intrigues politiques et diplomatiques qui traversent le 19ème siècle. Il s’appuyait également sur un racisme indubitable, profondément ancré dans la culture coloniale. Ses manifestations font toujours la honte de la Grande-Bretagne aujourd’hui, laquelle refuse pourtant d’inverser cette politique historique.
Il est inexplicable que près d’un siècle après l’implication britannique en Palestine et malgré son échec incontestable, la politique étrangère actuelle ne se soit pas éloignée du vocabulaire et des politiques de l’Empire Britannique quand le Ministre des Affaires Étrangères, Arthur James Balfour, « promettait » la Palestine pour l’installation d’un état Juif. La « Déclaration de Balfour » est datée du 2 novembre 1917, avant même que la Palestine ne soit occupée par les Anglais, illustrant ainsi leur arrogance et indifférence à l’égard des droits des Palestiniens.
Dans une de ses lettres, Balfour écrivait avec un mépris insondable : « Pour ce qui est de la Palestine, nous ne proposons aucunement de consulter les souhaits des habitants actuels du pays… Les quatre grandes puissances sont engagées vis-à-vis du sionisme, et le sionisme, qu’il soit juste ou faux, bon ou mauvais, représente beaucoup plus en tradition séculaire, en besoins actuels, en futurs espoirs, que le désir et les préjudices des 700 000 Arabes qui habitent aujourd’hui cette terre antique. À mon avis, cela est juste. »
Encouragé par le vote récent au parlement en faveur de la Palestine (bien que presque la moitié des députés britanniques étaient absents ou se sont abstenus) on peut difficilement nier que c’est un signe que le public britannique et beaucoup dans la direction politique du pays, sont simplement dégoûtés par la guerre et l’occupation israéliennes permanentes qui représentent une des principales causes de déstabilisation de la région, bien longtemps avant que ne commence la guerre civile syrienne et d’autres bouleversements. Alors qu’ils étaient par le passé de solides alliés d’Israël, beaucoup de députés britanniques sont furieux face à la violence d’Israël, face à son expansionnisme et à son sabotage de toute perspective de paix. Ce fait est incontournable.
Mais ce n’est pas suffisant. Quand le gouvernement britannique insiste pour maintenir sa politique pro-israéliennes et quand l’attitude générale de ceux qui tiennent vraiment les rênes du pouvoir à Londres reste liée à une vision rocambolesque à deux-états, à l’idée qu’Israël doit se défendre et que les Palestiniens foivent être systématiquement affaiblis, la vision de Balfour restera la pierre angulaire de la politique Britannique à l’égard de la Palestine.
Soixante-six ans après la fin de son « mandat » en Palestine, la Grande-Bretagne reste partie prenante de ce conflit sanglant, où Israël applique toujours les mêmes politiques d’expansion coloniale, exploitant - ce qui concerne aussi les Anglais - les fonds, les armes et l’appui politique de l’Occident. Pour pouvoir considérer qu’un vrai changement de politique a eu lieu, il faudrait que la Grande-Bretagne cesse de soutenir Israël et de financer l’occupation tout en agissant pour corriger l’injustice qu’elle a imposée aux Palestiniens il y a de cela un siècle.
Sans ligne de conduite claire pour aider les Palestiniens à conquérir leur liberté, le vote britannique demeurera un autre geste symbolique dans un conflit où l’occupation militaire, la guerre, le blocus, la mort et la destruction sont les réalités de tous les jours. Et quand les dirigeants britanniques, comme le Premier Ministre conservateur David Cameron continuent à répéter comme des perroquets leur soutien inconditionnel à Israël, même après les combats et massacres dans Gaza, on cherchera toujours en vain un signe de rupture avec l’héritage de Balfour.
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Ramzy Baroud est doctorant à l’université de Exeter, journaliste international directeur du sitePalestineChronicle.com et responsable du site d’informations Middle East Eye. Son dernier livre,Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza (version française), peut être commandé àDemi-Lune. Son livre, La deuxième Intifada (version française) est disponible sur Scribest.fr. Son site personnel : http://www.ramzybaroud.net
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Gaza : report des négociations israélo-palestiniennes au Caire


Des dirigeants palestiniens ont annoncé dimanche le report des négociations indirectes avec les Israéliens prévues lundi au Caire en raison de la fermeture de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte après une attaque meurtrière dans le Sinaï égyptien.
Aucune date n'a été précisée pour ces pourparlers visant à consolider le cessez-le-feu entré en vigueur il y a exactement deux mois dans l'enclave palestinienne après 50 jours d'un conflit qui a fait près de 2.200 morts côté palestinien, en majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, quasiment tous des soldats.
Sakher Bseiso, dirigeant du Fatah du président Mahmoud Abbas, a indiqué à l'AFP que la délégation palestinienne avait reporté son départ au Caire "en raison de la situation dans le Sinaï" après qu'un attentat suicide a tué vendredi 30 soldats dans cette région, où l'état d'urgence a été décrété et où l'armée a mené des frappes aériennes contre des jihadistes.
De son côté, Khalil al-Haya, dirigeant du Hamas à Gaza, a indiqué à la télévision du mouvement islamiste que ce report avait été décidé car les membres de la délégation vivant dans l'enclave palestinienne "ne peuvent quitter Gaza en raison de la fermeture du poste-frontière de Rafah", décrétée jusqu'à nouvel ordre par l'Egypte après cet attentat.
Côté israélien, le général Amos Gilad, qui fait partie de l'équipe de négociateurs, a affirmé à la radio publique n'avoir reçu dimanche midi aucun avis d'annulation.
Trente soldats ont été tués et 29 blessés vendredi quand un kamikaze a lancé sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage militaire près d'Al-Arich, chef lieu de la province du Nord-Sinaï, signant ainsi l'attaque la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis plus d'un an en Egypte.
Le 26 août, Israël avait conclu un accord de cessez-le-feu avec une délégation palestinienne comprenant des représentants du Hamas, du Jihad islamique et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Seul l'arrêt des combats avait été annoncé et désormais les deux délégations doivent s'atteler aux questions épineuses, notamment le port et l'aéroport que les Palestiniens réclament à Gaza, une exigence fermement rejetée par Israël.

Gaza : report des négociations israélo-palestiniennes au Caire


Des dirigeants palestiniens ont annoncé dimanche le report des négociations indirectes avec les Israéliens prévues lundi au Caire en raison de la fermeture de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte après une attaque meurtrière dans le Sinaï égyptien.
Aucune date n'a été précisée pour ces pourparlers visant à consolider le cessez-le-feu entré en vigueur il y a exactement deux mois dans l'enclave palestinienne après 50 jours d'un conflit qui a fait près de 2.200 morts côté palestinien, en majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, quasiment tous des soldats.
Sakher Bseiso, dirigeant du Fatah du président Mahmoud Abbas, a indiqué à l'AFP que la délégation palestinienne avait reporté son départ au Caire "en raison de la situation dans le Sinaï" après qu'un attentat suicide a tué vendredi 30 soldats dans cette région, où l'état d'urgence a été décrété et où l'armée a mené des frappes aériennes contre des jihadistes.
De son côté, Khalil al-Haya, dirigeant du Hamas à Gaza, a indiqué à la télévision du mouvement islamiste que ce report avait été décidé car les membres de la délégation vivant dans l'enclave palestinienne "ne peuvent quitter Gaza en raison de la fermeture du poste-frontière de Rafah", décrétée jusqu'à nouvel ordre par l'Egypte après cet attentat.
Côté israélien, le général Amos Gilad, qui fait partie de l'équipe de négociateurs, a affirmé à la radio publique n'avoir reçu dimanche midi aucun avis d'annulation.
Trente soldats ont été tués et 29 blessés vendredi quand un kamikaze a lancé sa voiture bourrée d'explosifs sur un barrage militaire près d'Al-Arich, chef lieu de la province du Nord-Sinaï, signant ainsi l'attaque la plus meurtrière contre les forces de l'ordre depuis plus d'un an en Egypte.
Le 26 août, Israël avait conclu un accord de cessez-le-feu avec une délégation palestinienne comprenant des représentants du Hamas, du Jihad islamique et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Seul l'arrêt des combats avait été annoncé et désormais les deux délégations doivent s'atteler aux questions épineuses, notamment le port et l'aéroport que les Palestiniens réclament à Gaza, une exigence fermement rejetée par Israël.

Cisjordanie : les bus pour les colons désormais interdits aux ouvriers Palestiniens


Les travailleurs palestiniens en Israël ne pourront désormais plus emprunter les même bus que les colons pour rentrer en Cisjordanie, une mesure qui ravive la polémique sur la "ségrégation" dans les transports, a rapporté dimanche le journal israélien Haaretz.
Des centaines de Palestiniens munis d'un permis de travail vont chaque jour travailler en Israël, principalement sur les chantiers de construction. Jusqu'ici, ils devaient transiter à l'aller via un unique point de passage, celui d'Eyal près de Qalqiliya au nord de la Cisjordanie occupée.
Mais la mesure annoncée par le ministre israélien de la Défense, et qui sera applicable à partir du mois prochain, les obligera désormais à "pointer" à ce même point de passage à leur retour, ce qui n'était pas le cas avant, selon le quotidien libéral.
Dans les faits, ils ne pourront donc plus emprunter les bus des colons israéliens qui relient les grandes villes d'Israël aux colonies, sans s'arrêter dans ce sens au point de passage.
Sollicité par l'AFP le ministère de la Défense n'était pas immédiatement disponible pour confirmer cette information.
Les colons de Cisjordanie exigeaient depuis des années cette mesure, arguant des dangers sécuritaires ou de comportements irrespectueux de Palestiniens envers des femmes israéliennes.
Mais le journal balaye l'argument sécuritaire. "Les travailleurs autorisés en Israël font l'objet d'une enquête des services de sécurités intérieurs et sont fouillés à leur entrée en Israël (...) s'ils voulaient attaquer des Israéliens, ils pourraient le faire n'importe où, pas spécialement dans le bus", affirme ainsi le général Nitzan Alon, commandant de la Judée Samarie (nom donné par les Israéliens au nord de la Cisjordanie occupée), cité par le Haaretz.
"Il est temps d'admettre que cette procédure militaire est un cache-sexe pour céder aux demandes (des colons) de ségrégation raciale dans les bus", a réagit dans un communiqué l'ONG israélienne de lutte pour les droits de l'Homme B'Tselem.
En 2013, cette ONG avait déjà vivement condamné la décision d'Israël de lancer un service de bus destiné aux travailleurs palestiniens dans le sens Cisjordanie-Israël.

Nouveaux heurts à Jérusalem-est : au moins 5 Palestiniens arrêtés

Au moins cinq Palestiniens ont été arrêtés lors de nouveaux heurts au cours de la nuit de samedi à dimanche à Jérusalem-est où plusieurs centaines de policiers supplémentaires ont été déployés au cours des derniers jours, a indiqué la police.
Les troubles de la journée de samedi entre jeunes Palestiniens et policiers israéliens se sont prolongés dans la nuit, dans le quartier palestinien de Silwan en particulier, tout près de la Vieille ville. Les policiers ont répondu aux jets de pierres avec des moyens anti-émeutes pour disperser les assaillants, a dit à l'AFP un porte-parole Micky Rosenfeld.
La police a fait état de jets de pierres épars encore dimanche matin.
Jérusalem-est, annexée et occupée par Israël, est en proie depuis l'été à des tensions grandissantes qui font craindre un embrasement généralisé. Elles ont encore augmenté depuis mercredi, à Silwan surtout, après qu'un Palestinien de 21 ans eut, délibérément selon les autorités israéliennes, lancé sa voiture sur un arrêt de tramway. Un bébé de trois mois a été tué et six Israéliens blessés.
Abdelrahmane Shalodi, l'auteur des faits qualifiés d'attentat terroriste par les autorités israéliennes, est mort après avoir été abattu par un policier alors qu'il tentait de prendre la fuite à pied.
Depuis lors, au moins quatre ou cinq cents policiers supplémentaires ont été déployés à Jérusalem pour "prévenir et réagir à tout incident", a dit M. Rosenfeld.

4 jeunes blessés dans de violents affrontements à Silwad

Un jeune homme a été blessé par des balles réelles au pied, tandis que trois autres ont été blessés par des balles en métal lors de violents affrontements entre les forces israéliennes et des centaines de jeunes en colère qui protestaient contre le meurtre de l'enfant Arwat Hammad à Silwad, à l'est de Ramallah.
Le journaliste du "Centre Palestinien d’Information", à Ramallah, a déclaré que l'un des soldats israéliens a été blessé à l'épaule.
Notre correspondant a affirmé que les affrontements ont éclaté, tôt le matin. Les jeunes hommes avaient entouré le point militaire de l'armée occupante israélienne à l'ouest de la ville et ont jeté des pierres et des cocktails Molotov, tandis que l'occupation a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants.
Notre correspondant a ajouté que les jeunes en colère ont fermé la route de Naplouse-Ramallah, qui est utilisée par l'armée israélienne et les colons, avec des pierres.
Notre correspondant a aussi déclaré que les jeunes ont pu détruire une voiture civile appartenant à l’un des officiers de l'ennemi occupant sur la route de contournement, notant que l’officier a utilisé sa mitrailleuse vers les manifestants.
L'occupation avait tué l’enfant Arwat Hamad, hier après midi, lors d’affrontements dans cette même région.

Un Palestinien condamné à 20 ans de prison pour avoir tenté de kidnapper un colon

Le tribunal militaire israélien dans la prison d'Ofer a condamné le jeune homme prisonnier Mohamed Mounther Ramadan (24 ans) de la ville de Birah, à 20 ans de prison, notons qu'il est emprisonné depuis deux ans dans les prisons sionistes.
Selon l'acte d'accusation, Ramadan est accusé de l'appartenance au Front Populaire pour la Libération de la Palestine (FPLP) et d'être le président d'une cellule composée de 8 personnes pour kidnapper des colons.
La condamnation a souligné que les éléments du groupe ont acheté un bâton électrique et un tube contenant du gaz lacrymogène et de matraques et ont utilisé ces outils dans trois tentatives de kidnapper des colons israéliens et les échanger par des prisonniers palestiniens.

Raids et convocations à Jénine et Hébron

Les forces d'occupation sionistes ont pris d'assaut dimanche à l'aube les villes de Yamoun, Yaabod et Kafer Koud à Jénine, tandis que cinq prisonniers libérés ont été convoqués à Hébron.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que cinq véhicules militaires de l’occupation ont perquisitionné Jénine et ont attaqué la maison de l'ex-prisonnier libéré Maher Jamil Khamaysa (27 ans) puis ont remis à son père une convocation pour que son fils se livre. Elles ont aussi pris d’assaut les maisons de ses frères et cousins pour les inspecter puis se sont déployées dans les environs de la mosquée al-Arqam et ont interrogé un certain nombre de citoyens dans la matinée.
Les forces d'occupation israéliennes ont envahi la ville de Yaabod ce matin et se sont propagées à l'entrée de la ville entravant la circulation pendant des heures. Elles ont ensuite pris d'assaut la ville de Kafr Koud et se sont déployées dans les rues et les zones en hauteur pour prendre des photos et surveiller.
A Hébron, les forces israéliennes d'occupation ont remis à plusieurs prisonniers libérés des convocations pour se rendre au service des renseignements pour une entrevue.
Des sources locales ont dit à notre correspondant que les forces d'occupation ont remis des convocations aux prisonniers libérés Hussein Amr, Abdallah Rajoub et Abdullah Amayreh de Dura ainsi qu’Ahmed et Qusai Abu Hashim de Beit Ummar pour se rendre au service des renseignements au centre de détention du Gush Etzion.

L'AP convoque le prisonnier libéré d'el-Qassam Oussama Nabrissi

Les services des renseignements généraux de l'AP dans la province de Qalqilia ont convoqué le prisonnier libéré d'el-Qassam, Oussama Nabrissi pour un interrogatoire lundi 27/10, deux jours après sa libération des prisons de l'occupation israélienne.
Des sources proches de la famille de Nabrissi ont déclaré que les renseignements de l'AP ont sapé la joie du prisonnier pour sa libération des prisons de l'occupant israélien, où il a passé 13 ans pour appartenance aux Brigades d'el-Qassam, après avoir placé un engin explosif dans la maison du ministre israélien de la guerre, Yehuda Barak.
Il est à noter qu'il a passé plus de 15 ans dans les prisons sionistes.
Les services de sécurité de l'AP ont menacé il y a plusieurs jours la famille de Nabrissi de perturber l'atmosphère de joie de sa libération, s'il brandissent les drapeaux du Hamas lors de sa réception.

Grève partielle dans les ministères et les écoles de Gaza

Le syndicat du personnel dans le secteur public dans la Bande de Gaza a annoncé dimanche 26/10, le début d'une série de mesures en protestation contre le non-paiement des salaires des employés qui ont été nommés par le gouvernement dans la Bande de Gaza au cours de la période de division.
Le syndicat a déclaré qu'il commencera aujourd'hui dimanche jusqu'à jeudi prochain de manière quotidienne une grève partielle dans tous les ministères et institutions de l'AP, en plus des écoles gouvernementales.
Il a ajouté que cette grève partielle consiste en la réduction des heures de travail dans tous les ministères, leurs organismes et les Comités.
Le syndicat a confirmé que les jours et les semaines prochaines vont voir une plus grande mobilité et des étapes différentes d'escalade pour exiger les droits des employés.

Affrontements entre les jeunes et la police sioniste dans les quartiers de Jérusalem

De violents affrontements ont éclaté samedi soir entre les jeunes hommes palestiniens et les forces de la police israélienne dans un certain nombre de quartiers de la ville occupée de Jérusalem.
Des témoins oculaires ont déclaré que de violents affrontements se sont produits dans le quartier d'At-Tur, Silwan et Sawana, tandis que les jeunes hommes palestiniens ont lancé des pierres sur le tramway sioniste dans le village de Chuafat au nord de Jérusalem.
Le tramway pénètre le village de Chuafat pour relier le Jérusalem-Ouest avec les colonies de Pisgat Zeev et Nabi Jacob sur les territoires palestiniens dans le nord de Jérusalem.
La police israélienne a déclaré que des jeunes hommes palestiniens ont lancé des pierres hier après-midi sur un tracteur appartenant à la municipalité sioniste à Jérusalem, lorsqu'il se trouvaient dans le village de Silwan.
Elle a ajouté sur Twitter avoir dispersé les manifestants sans faire de blessés.
Selon la police israélienne, des dizaines de jeunes hommes masqués ont fermé la rue du quartier d'At-Tur durant les heures du soir, utilisant les pneus brûlés et ont jeté des pierres et des cocktails Molotov.
Les quartiers de Jérusalem connaissent des affrontements sporadiques continus entre les jeunes hommes palestiniens et les forces de police occupantes.

L’occupation a arrêté 15 palestiniens en Cisjordanie

Les forces d'occupation sionistes ont arrêté la nuit dernière 15 palestiniens en Cisjordanie après des raids effectués sur leurs maisons.
La 7ème chaine sioniste a cité que l'armée d'occupation a arrêté quinze personnes "recherchées" de Tulkarem, Ramallah, Hébron et Bethléem puis les ont placées en garde à vue.
Le site a aussi cité qu’un jeune homme a été arrêté dans le district de la ville d’Atil à Tulkarem et un citoyen du village de Deir Abou Mechaal ainsi que deux autres jeunes militants du Hamas à Ramallah.
A Hébron, l'armée israélienne a arrêté quatre jeunes hommes de Beit Ummar et deux autres de la ville de Seir ainsi que trois jeunes hommes de la ville de Beit Awwa et un jeune homme de la ville sur des accusations d’appartenance au mouvement Hamas.
Le site a indiqué que l'armée israélienne a aussi arrêté des palestiniens dans le village de Zaatara à Bethléem pour son appartenance au Hamas.
Pour sa part, Mohammed Awad, le coordinateur du Comité national de lutte contre la colonisation à Beit Ummar, a affirmé à "Quds Press" que l'armée d'occupation a arrêté quatre jeunes de la ville : Basel Ali Hassan Abu Hashim (18 ans), un ancien détenu qui a passé 14 mois dans les prisons israéliennes, Mohammed Ibrahim Abu Maria (19 ans), un ancien prisonnier qui a passé un an dans les prisons israéliennes, Ahmed Yousef Sabarneh (23 ans) et son frère Ibrahim (21 ans).

Les colons attaquent la propriété de la famille Aknibi à Hébron

Plusieurs colons ont détruit, ce matin (26-10), des parties de la clôture entourant un terrain appartenant à la famille Aknibi pour contrôler la zone de Tel Armidah à Hébron.
Des sources locales ont déclaré qu'un groupe de colons a renouvelé la prise d’assaut de la clôture et en ont démoli des parties tout en étant protégés par les forces d'occupation qui ont empêché les citoyens d'accéder à la terre ciblée.
Le rassemblement de la jeunesse contre la colonisation a appelé les habitants à soutenir la famille pour faire face à l’occupation et aux colons et réparer ce qui a été détruit.