lundi 20 octobre 2014

Hollande appelé à reconnaître l’État palestinien

Quelques milliers de personnes ont participé à un rassemblement à Paris samedi. Reconstruction de la Palestine et reconnaissance d’un État par la France étaient au centre des préoccupations.
Le drapeau de Palestine sur les épaules ou au vent. Le keffieh au cou, ou sur la tête pour se protéger du soleil. Et le plein de tee-shirts aux couleurs de la Palestine, certains appelant au boycott des produits israéliens, des banderoles où il est question de paix… Quelques milliers de personnes ont répondu samedi à Paris à l’appel de Convergence Palestine, un collectif d’associations pour poursuivre le combat pour un État palestinien indépendant, après l’agression israélienne de cet été, qui s’est soldée par plus de 2 300 morts et 12 000 blessés. Les militants étaient venus de banlieue parisienne, mais aussi d’autres régions de France.
Concerts de Volo, Harold, Kerry James et discours de militants étaient au menu. C’est le président de l’Association France Palestine Solidarité, Taoufik Tahani, qui a ouvert le bal, et donné le sens de la mobilisation. « Ce rassemblement est la continuation des mobilisations de cet été », a-t-il lancé. Sans oublier le passé. Le gouvernement avait « pris une position honteuse,
interdire les manifestations, après avoir donné son feu vert à Israël pour massacrer en lui accordant une totale impunité ». La mobilisation de cet été a été félicitée par l’ambassadeur de
Palestine, Hael Al Fahoum. « Vous représentez les vraies valeurs de la France : la liberté, l’égalité, la fraternité pour tous ! » Comment les incarner aujourd’hui, c’était le but du rassemblement. « N’hésitez pas à demander à vos parlementaires de faire ce qui a été fait en Suède : reconnaître l’État palestinien », a demandé Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité. Il demande une résolution du Parlement français en ce sens. Des mots qui sonnent juste alors que ce lundi les ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne (UE) discuteront du Proche-Orient (voir ci-dessous). Il y a urgence. « Si nous n’avions pas attendu si longtemps, il n’y aurait pas cette arête au travers de la gorge du monde. Nous ne serions pas dans cette situation aux Proche-Orient. » De son côté, la secrétaire d’Europe Écologie-les Verts, Emmanuelle Cosse, souhaite que l’UE s’assure que le coût des réparations de guerre soit supporté par Israël, et que la reconstruction « profite aux Palestiniens et non aux entreprises israéliennes ».

Union européenne et Palestine : oseront-ils enfin bouger ?

Les ministres des Affaires étrangères de l'UE, qui se réunissent lundi à Luxembourg, oseront-ils demander réparation à Israël pour les réalisations européennes que son armée détruit ? Oseront-ils défier Netanyahu qui défie le monde en annonçant de nouveaux plans de colonisation ?
Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne se réunissent à Luxembourg lundi avec à l'ordre du jour des dossiers brûlants: Ebola, le chaos libyen, la Syrie et de l'Irak, mais aussi Gaza. Après la lâcheté dont ils ont fait preuve l'été dernier pendant que la population de Gaza mourait sous les bombes israéliennes, oseront-ils enfin bouger et faire face au défi qu'a lancé Netanyahu à la face du monde en annonçant le 2 octobre de nouveaux plans de colonisation et l'annexion massive de territoires palestiniens?
Catherine Ashton, avant son remplacement par l'Italienne Federica Moghierini, rendra compte de la réunion du Caire où le club des donateurs a promis 5 milliards d'euros pour reconstruire Gaza. Part de l'UE: 450 millions. Après l'opération «Plomb durci » de 2008, la note était déjà de 524,4 millions. Au total l'UE a déboursé 1,5 milliard en 10 ans pour reconstruire ce qu' Israël détruit.
Oseront-ils enfin, comme le proposait au début du mois le belge Didier Reynders, demander réparation à Israël pour les réalisations européennes que son armée détruit ?
Leila Shahid, qui représente la Palestine à Bruxelles, n'y croit guère: « En dépit des bonnes déclarations faites par le Conseil, le 2 octobre, pour condamner la colonisation, il n'y a pas de passage à l'acte. Ils ont peur d'Israël». Quand à l'annonce par la Suède de son intention de reconnaître l'Etat de Palestine et au vote dans le même sens du Parlement britannique, il s'agit dit-elle de « gestes courageux mais isolés et qui n'engagent pas l'UE ». « Tous les efforts de l'UE en ce moment visent uniquement à empêcher le président Mahmoud Abbas de s'adresser au Conseil de Sécurité et à la Cour internationale de justice » estime pour sa part l'ex-députée européenne belge Véronique de Keyser qui se dit « scandalisée par la résolution du 18 septembre du Parlement européen qui met sur un pied d'égalité les victimes palestiniennes et israéliennes à Gaza ».

Israël : de nouveaux colons s'installent à Jérusalem-Est

Dix nouveaux appartements ont accueilli des colons dans un quartier palestinien de Jérusalem-Est occupé.
Des colons israéliens se sont installés lundi dans dix nouveaux appartements dans le quartier palestinien de Silwan à Jérusalem-Est annexée et occupée, ont indiqué des militants palestiniens et israéliens.
Ces installations sont vivement contestées par les Palestiniens, mais aussi à l'étranger, la communauté internationale ne reconnaissant pas l'annexion de Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Israël considère de son coté Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible".
Pour une grande partie de la communauté internationale, l'installation de colons juifs dans un quartier comme Silwan hypothèque les négociations qui devraient avoir lieu entre Israéliens et Palestiniens sur le statut final de Jérusalem.
Les colons se sont emparés de 35 appartements depuis fin septembre
Le sujet est d'autant plus délicat que Silwan, quartier populaire ultra-majoritairement palestinien, se trouve tout près de la vieille ville et de l'esplanade des Mosquées, sacrée à la fois pour les juifs et les musulmans.
Lundi, les colons ont pris possession de "deux immeubles comprenant en tout dix appartements", a déclaré Jawad Syiam, qui dirige le centre d'information de Wadi Haloueh, une association palestinienne locale.
Des colons se sont déjà emparés le 30 septembre de 25 appartements dans le même quartier, certains par la force. Leur arrivée a provoqué des heurts, une salve de critiques et même une condamnation de la Maison blanche, le jour même d'une rencontre entre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président américain Barack Obama.

A Washington, Israël tente de réchauffer les relations

C’est la première visite de Moshe Yaalon, le ministre israélien de la Défense à Washington depuis l’opération de cet été dans la bande de Gaza. Les dossiers qui seront abordés par Moshe Yaalon et Chuck Hagel sont publics : le dernier épisode conflictuel dans la bande de Gaza, la menace représentée par le groupe de l’Etat islamique et l’avancée des négociations sur le nucléaire iranien.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Si le ministère de la Défense israélien et le Pentagone ont publié le communiqué habituel sur les relations privilégiées entre les deux pays, le climat ne semble pas être au beau fixe. Le Wall Street journal révèle, en effet, qu’une livraison d’armes américaines à Israël a été bloquée pendant plusieurs semaines cet été, en plein conflit dans la bande de Gaza. Une cargaison de munitions et de missiles pour laquelle, selon Washington, la procédure administrative requise n’avait pas été remplie. S’en est suivi un retard de plusieurs mois qui a contrarié le gouvernement israélien.
Les dernières déclarations du secrétaire d’Etat américain n’arrangent pas les choses. Faisant référence au conflit israélo-palestinien, John Kerry a parlé du terrorisme qui trouve ses racines, « dans l’humiliation, et dans le déni de toute dignité ». Les responsables israéliens n’ont pas apprécié.
Si l’on ajoute à cela, les négociations sur le nucléaire iranien qui ont repris à Vienne, et l’espoir d’une conclusion au 24 novembre avancée par le département d’Etat, on comprend que les nombreux rendez-vous de Moshe Yaalon auront lieu, en langage diplomatique, dans une ambiance franche et constructive.

L'Allemagne accepte de vendre à Israël des bateaux lance-missiles

Berlin a fini par accepter la vente de trois bateaux lance-missiles à Israël, moyennant une remise de 300 millions d'euros, rapporte le quotidien "Haaretz". Une décision motivée par la sécurité d'Israël et les intérêts économiques allemands.
C'est un accord qui vient apaiser plusieurs mois de tensions entre l'Allemagne et Israël. Berlin a fini par céder à l'État hébreu, qui souhaitait acquérir trois bateaux lance-missiles avec une remise de 300 millions d'euros, rapporte le quotidien israélien "Haaretz", dimanche 19 cotobre. Le marché devrait être finalisé au cours des prochaines semaines.
L'acquisition de ces bateaux, dont la valeur totale est estimée à 900 millions d'euros selon le journal, s'avère stratégique pour Israël qui entend ainsi protéger ses plateformes offshore de gaz, au large de ses côtes.
Cet accord met un terme à des mois de tergiversations et de crispations entre les deux pays. Début mai, excédée par la suspension des pourparlers de paix israélo-palestinien, l'Allemagne avait refusé d'accorder la remise de 30 % demandée par Israël. D'autant que Berlin s'était par ailleurs montré fort irrité parla poursuite des contructions dans les colonies cisjordiennes.
Le conseiller à la sécurité nationale de Merkel, Christoph Heusgen, avait donc signifié à son homologue israélien Yossi Cohen qu'aucune ristourne ne serait accordée dans ces conditions, rappelle "Haaretz". Des positions qui avaient accentué la tension déjà vive depuis cinq ans entre les deux pays, en raison des rapports difficiles entre la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou.
Menace réelle du Hezbollah
Deux mois plus tard, des pourparlers secrets avaient repris, grâce, selon "Haaretz", à plusieurs éléments. D'abord le déplacement à Berlin, fin juin, du ministre des Finances israélien Yaïr Lapid. L'homme était parvenu à calmer le courroux des autorités allemandes en leur faisant part de l'intention de gouvernement israélien de réduire le transfert d'argent vers les colonies.
Peu après, l'Allemagne aurait également pris la mesure de l'importance stratégique de ces bateaux-missiles pour la sécurité d'Israël. Le conseiller israélien à la sécurité nationale, Yossi Cohen, au cours d'un long entretien avec son homologue allemand, lui a fait comprendre "la menace réelle que le Hezbollah faisait peser sur les plateformes offshore", note le journal israélien. Et, poursuit "Haaretz" en citant anonymement un membre de l'administration allemande, s'il est un sujet sensible aux yeux d'Angela Merkel, c'est bien la sécurité de l'État hébreu : "Même si elle est très critique [au sujet de la politique israélienne], quand il est question de la sécurité d'Israël, elle met tous les autres sujets de côté".
Enfin, l'intérêt économique de l'Allemagne a manifestement aussi motivé cette vente. Face au refus allemand de vendre à moindre coût, l'État hébreu avait examiné la possibilité d'acheter des bateaux similaires à la Corée du Sud. Une perte qui aurait représenté plusieurs centaines de millions d'euros pour l'Allemagne, où l'industrie navale emploie des milliers de salariés.

Etudiants pour le Temple et soldats israéliens sur l’esplanade d’AlAqsa

Les invasions sionistes de l’esplanade de la mosquée d’AlAqsa à l’est de Jérusalem occupée se multiplient.
Ce dimanche encore, plusieurs colons ainsi que des militaires israéliens ont investi ses cours.
Parmi ceux-là figurent des membres d’une organisation extrémiste sioniste qui se fait appeler "Etudiants pour le Temple". Ils ont envahi l’esplanade de la mosquée d'el-Aqsa à partir de la porte de Maghrébins. Il était sous la protection renforcées des forces spéciales de la police israélienne, a rapporté l’agence palestinienne le Centre palestinien d’Information (CPI).
Selon des sources locales, ils ont effectué des tournées ponctuées des mouvements et des paroles racistes provocantes, tandis que la police israélienne imposait des mesures strictes à l'entrée des fidèles palestiniens à la mosquée, en leur confisquant leurs cartes d'identité à l'entrée principale jusqu'à leur sortie.
Le groupe "Etudiants pour le Temple", formé d'étudiants radicaux des Universités hébraïques,  avait annoncé depuis deux jours son intention d'organiser dimanche des raids dans la mosquée sainte en solidarité avec le rabbin extrémiste, Yahuda Glick, interdit d'envahir el-Aqsa.
La nuit dernière, le quartier de Bab Silsilah menant à la mosquée bénie d'el-Aqsa a été le théâtre de violents affrontements entre les habitants palestiniens du quartier et des militaires de l’occupation israélienne  qui ont perquisitionné leurs maisons et arrêté au moins un jeune homme sous prétexte de la participation dans ces affrontements.

Tentative de profanation de la mosquée
Certain colons ne se contentent pas d’envahir l’esplanade mais tentent aussi de s’infiltrer dans l’enceinte de la mosquée.
Samedi matin, les gardiens ont déjoué l’une d’entre elle, perpétrée par deux colons extrémistes sionistes de s'infiltrer dans l’enceinte de la mosquée d'el-Aqsa via la porte d'al-Asbat.
Selon des sourceslocales, s’exprimant pour le CPI, les deux colons portait des vêtements arabes mais l'un de gardiens a douté d’eux et les a livrés à la police de l'occupation israélienne stationnée à la porte d'al-Asbat qui  les a amenés vers le mur de Buraq.
Toujours selon le CPI, chaque vendredi et samedi, la police israélienne ferme la porte des Maghrébins devant les incursions des colons et des touristes étrangers, mais leur permet d'entrer dans les autres jours, sous la protection de ses éléments.
Mobilisation générale.
En effet du côté palestinien, face à ces tentatives d’incursions israéliennes, c’est l’état d’alerte maximale.
Selon le CPI, l’équipe chargée de surveiller l’esplanade devrait accueillir 50 nouveaux recrus de sécurité, selon ce qu’en dit  Abdullah Abou Taleb, le chef du département de contrôle de la mosquée.
« Profitant de ces « visites » illégales menées par les colons à partir de la porte d’al-Maghareba sous l’escorte de la police de l'occupation israélienne durant les heures de prière des musulmans, quelques colons s’infiltrent et profanent la mosquée », a-t-il affirmé en ajoutant «nos agents de sécurité ne peuvent pas surveiller tout le monde ».
Il a confirmé que la police israélienne intervient et agresse les gardiens d’al-Aqsa, chaque fois que ces derniers empêchent les colons de profaner la mosquée et d’effectuer leurs prières dans les cours.
Exploiter la crise régionale
Pour sa part, le Mouvement de résistance palestinien du Jihad islamique a accusé Israël d’exploiter la crise régionale pour s'emparer de la sainte mosquée d'al-Aqsa.
«Parlons haut et fort, très fort, pour dire au monde que la Palestine est la valeur de ces efforts et des sacrifices », a rappelé son secrétaire général adjoint  Ziad al-Nakhala , invitant les musulmans à protéger la sainte mosquée d'Al-Aqsa et Jérusalem occupée car elle relève de « la responsabilité de l'ensemble de la nation musulmane ».
"Notre préoccupation actuelle pour la reconstruction de la bande de Gaza ne doit pas nous détourner de notre préoccupation des affaires de Jérusalem", a-t-il encore averti.
"La ville de Jérusalem est l'icône de toute foi islamique. Nous sacrifions nos biens, nos âmes et même nos enfants pour elle. Rien ne pourra jamais nous empêcher de la protéger ", a-t-il promis. 

13% d’al-Qods seulement aux Palestiniens

Au moment où les Israéliens continuent de judaïser la ville sainte d’al-Qods et de changer son aspect arabe, les pays arabes se contentent de condamner les exactions israéliennes. La politique sioniste a provoqué un grand changement démographique dans la ville d’al-Qods. Aujourd’hui, 13% seulement de la ville est arabe alors que tout le reste a été judaïsé.
En effet, Israël a réussi à changer les aspects géographiques de la ville en l’étouffant de colonies, et ensuite à changer les aspects démographiques en aidant les colons et expulsant les habitants palestiniens de leurs domiciles.
Depuis l’occupation de la Palestine, Israël a lancé des dizaines de campagnes coloniales, dont le plus important projet « du grand al-Qods 1967-2020 » dans le cadre d’un plan stratégique global qui vise à changer l’identité et l’histoire de la ville.
C’est ce que le confirme le président du département des cartes dans la ville sainte, Khalil Tafakji, selon qui Israël œuvre depuis 1967 selon une stratégie claire pour faire d’al-Qods une ville juive.
« Ils ont commencé à élargir les frontières d’al-Qods de 6.5 km² à 72 km² dans le but d’annexer des territoires et de les remettre aux Israéliens », a-t-il expliqué au journal al-Akhbar.
Et de poursuivre : « Les autorités de l’occupation ont transformé 35% de la superficie de l’Est d’al-Qods (24 km²) à « l’intérêt publique », et ont ensuite promulgué une loi sur l’organisation de la construction, transformant ainsi une grande partie des terres « en terrain vert ». Ceci signifie que les Palestiniens ont été privés de les exploiter.
Une comparaison entre la situation actuelle d’al-Qods et celles des débuts de l’occupation montre que l’Est de la ville était 100% palestinien. 13% seulement l'est aujourd’hui selon cet expert.
Il a expliqué que ce pourcentage s’applique aussi sur la démographie, et sur les unités résidentielles. Les Israéliens possèdent actuellement 58000 unités en échange de 48000 pour les Palestiniens.
Le changement du taux de la population est une politique adoptée par l’ancienne Premier ministre Golda Meïr en 1972 qui a œuvré à limiter à 22% le taux de la population arabe dans la ville sainte.
Elle consistait sur la destruction des maisons, le retrait des cartes d’identité, l’expulsion, et les confiscations des terres. Malgré ce fait, les habitants d’al-Qods ont résisté et leur taux de la croissance a atteint les 37%.
Tafakji estime que ces données ont poussé Israël à prévoir une diminution à 55% du taux de la population palestinienne en 2040, ce qui signifie que la ville regroupera deux nations et deviendra ainsi une capitale de deux Etats.
« Pour cette raison, les autorités de l’occupation ont érigé le mur de  séparation, et ont expulsé 125000 Palestiniens de la ville sainte. Ceci leur permet de proclamer al-Qods comme capitale », a-t-il dit.
Ce qui est sûr pour l’instant, c’est que les autorités israéliennes projettent de faire des Palestiniens une minorité qui ne dépasse pas 12% de la population.
« Ils deviendront ainsi une mosaique isolée et entourée d’Israël de tous les sens, ce qui facilite le contrôle sécuritaire, économique et social de la part des sionistes », conclut le directeur du département des cartes de la ville sainte. 

"Les soldats israéliens plus terroristes que Daesh"

La députée à la Knesset Hanin Zoabi du parti arabe Balad (Ligue démocratique nationale) a confié dimanche au cours d'une interview au site internet Mako de la 2ème chaîne publique israélienne que "les soldats israéliens sont plus terroristes que Daesh".
"Les membres de Daesh tuent leurs ennemis un à un au moyen d'un couteau alors que Tsahal tue en appuyant sur un bouton des dizaines de Palestiniens", a déclaré Hanin Zoabi, cité par le site israélien i24.
"Bien sûr le militaire israélien reste dans son avion lorsqu'il bombarde et bien sûr il ne voit pas ses victimes mais...il y a un léger décalage des ailes..., mais il n'en n'est pas moins terroriste que celui qui prend un couteau et décapite. Et ceux qui se font photographier avec des corps, tout sourire avec des corps de Palestiniens, je ne pense pas qu'ils soient moins terroristes que ceux qui décapitent des têtes. Ils tuent davantage qu'avec des couteaux", a ajouté la députée de la Knesset.
Zoabi a également évoqué les armes utilisées par Tsahal. "Des M16, des tanks et des bombardements aériens, lorsqu'ils tuent des dizaines voire des centaines de Palestiniens, sont plus terroristes que les couteaux. Les M16 et les tanks sont plus meurtriers que les couteaux".
"Là-bas on est photographiés avec un couteau et ici on est photographié avec des corps...Les M16 et les bombes tuent davantage que le couteau et sont plus terroristes, oui", répète inlassablement Zoabi qui suggère de ne s'engager ni dans les rangs de Daesh ni dans ceux de l'armée israélienne et souligne que les Arabes palestiniens ne rejoignent pas Daesh, si ce n'est un phénomène marginal. "Ils n'ont apparemment pas d'autre option dans la vie, ils ont perdu le sens de leur vie et sont entrés dans une idéologie fondamentaliste très fermée".

Al-Quds au cœur de la Palestine et de la nation : Soutien à la résistance maqdisie palestinienne N° 13 – octobre 2014

Par Rim al-Khatib
La bataille sur la souveraineté de la mosquée al-Aqsa, et sur la ville d’al-Quds par extension, est-elle engagée ? C’est ce que semblent prouver les récentes mesures prises par l’occupation, profitant des fêtes juives pour fixer de nouvelles règles, la première étant l’instauration de la souveraineté sioniste sur un des lieux saints les plus prestigieux du monde arabo-musulman. Profitant des guerres inter-arabes, de la nouvelle guerre déclenchée par les impérialismes contre la région, sous couvert de combattre « Daesh », et de la soumission de l’Autorité palestinienne à la « communauté internationale », les autorités de l’occupation ont lancé une véritable guerre contre la présence palestinienne dans al-Quds et notamment dans la mosquée al-Aqsa.
Ce faisant, elles se vengent de la défaite cuisante de l’entité coloniale que la résistance palestinienne a asséné à Gaza, au cours des mois de juillet et août, en prenant pour cible les Maqdissis, les femmes et les hommes, les jeunes et les enfants. Des rapports alarmants signalent la torture des enfants palestiniens dans les prisons et les centres d’arrestations et le nombre des Palestiniens arrêtés au cours de ces derniers mois montre que, même sans la couverture arabe et musulmane requise, les Maqdissis ont décidé de résister et d’affronter l’occupant, sur chaque parcelle de la ville d’al-Quds, et dans chaque maison. Le visage hideux de la colonie sionisten’est plus à démontrer. Le calme colonial ne règne pas sur la ville d’al-Quds.
I - Al-Quds occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse
L’entité coloniale poursuit ses crimes en chassant les bédouins palestiniens de la région maqdissie, pour agrandir ses colonies de peuplement et entièrement judaïser la région d’al-Quds. Les bédouins palestiniens furent déjà expulsés en 1948 de la région d’al-Naqab, après son occupation. Les autorités sionistes planifient d’étendre la zone coloniale A1 et d’expulser 15000 Palestiniens qui y vivent vers la région d’Ariha, et encercler la ville d’al-Quds par une présence juive massive. La zone A1 visée a une superficie de 12 kms2, et les autorités coloniales y ont déjà détruit plus de 23 villages bédouins, soit 350 maisons et de nombreuses écoles ont été fermées.
Les colons protégés par la police de l’occupation s’emparent le 30 septembre de 10 immeubles et maisons dans le quartier de Selwan, appartenant aux familles Beydoun, Karaki, Abu Sbeih, Zawahra, Abbassi, Khayat, Qara’in, Yamani.
L’occupant oblige un Maqdissi à démolir sa maison, dans la quartier Soueih, région de Ras al-Amoud, près de la mosquée al-Aqsa, sous le prétexte que la maison n’a pas été autorisée par l’occupation.
L’administration coloniale a l’intention de construire 600 unités d’habitation dans les colonies installées dans al-Quds, Maale Adumim et Gilo, Neve Yakob et Pesgat Zeev, Har Homa.
Les tombes fictives : depuis plusieurs années, les autorités de l’occupation construisent un peu partout sur la terre de Palestine des « tombes fictives » pour prétendre que les Juifs ont habité et sont morts en Palestine occupée. La dernière en date de cette falsification historique est la plantation de tombes fictives sur le terrain Saloudha, prétendant qu’il est un cimetière juif. Ce terrain de 34 dunums appartenant au waqf musulman est menacé d’expropriation, depuis les années 80. Le 28 septembre, un groupe de colons tente de planter des tombes fictives dans le quartier Wadi Rababa, à Selwan, au sud de la mosquée al-Aqsa. En parallèle, l’occupant détruit les tombes des musulmans comme il l’a fait le 21 septembre en détruisant 20 tombes appartenant à des familles maqdissies dans le cimetière Youssefiya, près de la porte al-Asbat.
Le chercheur maqdissi, Hayel Soundouqa a déclaré que les autorités de l’occupation ont accéléré la judaïsation dans l’ancienne ville d’al-Quds. 170 unités de colonisation se trouvent à l’intérieur de la ville intra-muros, avec 4500 colons. Les Maqdissis sont par contre pourchassés et leurs maisons démolies.
Le président de l’Union des parents d’élèves dans la ville d’al-Quds, Abdel Karim Lafi a mis en garde contre la détérioration des écoles, au niveau des bâtiments et du programme scolaire imposé par l’occupation. Il a signalé le manque de 3055 classes dans les écoles d’al-Quds, et depuis l’année scolaire 2011-2012, les programmes scolaires ont été modifiés pour correspondre à l’idéologie de l’occupation. Des pressions sont exercées sur les directions des écoles palestiniennes pour qu’elles adoptent les programmes sionistes. Il a de même dénoncé la répression des enfants et élèves, qui sont assassinés (Mohammad Abu Khdayr, Mohammad Sonoqrot et Malak Abu Sanina) ou arrêtés.
II – Al-Quds occupée : répression
Un sondage d’opinion parmi les sionistes montre que 84% d’entre eux appuient la fermeture de la mosquée al-Aqsa face aux fidèles musulmans lors des fêtes juives, c’est-à-dire lorsque les sionistes profanent la mosquée. Le ministre de l’intérieur dans la colonie menace de fermer la mosquée face aux fidèles, pour la première fois depuis son occupation en 1967.
Des responsables du mouvement islamique dans les territoires occupés en 48 ont déclaré que des parties arabes ont récemment fait pression sur leur mouvement et proposé de cesser les cours dispensés dans la mosquée al-Aqsa (Massateb al-‘ilm, programme d’études qui assure une présence permanente dans la mosquée, en vue de la protéger contre les colons) en contrepartie de reculer le moment du partage de la mosquée. Ces parties arabes non spécifiées agissent pour le compte de l’occupation. Elles ne font que répéter l’intervention des « parties arabes » lors de la révolution de 36-39, qui a abouti à faire avorter la révolution contre les Britanniques et lessionistes à la fois.
Le premier ministre sioniste Netanyahu réclame une main de fer contre les Palestiniens, accusés de troubler la tranquillité de l’institution occupante. En réunion avec la police coloniale, il a réclamé une répression plus féroce contre les jeunes et les enfants, et les manifestations et marches qui se sont multipliées ces derniers mois. Juste après, les policiers ont attaqué les fidèles dans la mosquée al-Aqsa, et ont profané la mosquée al-Qibali qui s’y trouve, en lançant des grenades sur les fidèles. De violents affrontements ont eu lieu à l’intérieur de la mosquée, où les Palestiniens ont résisté autant que possible.
Parmi les prisonniers maqdissis détenus, Samer et Shirine Issawi. Samer Issawi avait mené la plus longue grève de la faim pour réclamer sa libération (272 jours), et Shirine, sa sœur, ancienne détenue et avocat. Le 23 juin dernier, Samer et Shirine Issawi sont arrêtés dans le cadre de la répression sauvage qui a touché la ville d’al-Quds et plusieurs villes de la Cisjordanie , avant et après l’agression contre Gaza. Aujourd’hui, l’état de santé de Samer Issawi est en train de se détériorer.
Amjad Abou Mos’ab, président du comité des familles des prisonniers dans la ville occupée d’al-Quds, a signalé que depuis l’assassinat du jeune Mohammad Abu Khdayr, 700 Maqdissis ont été arrêtés, et 120 d’entre eux sont toujours détenus et ceux qui ont été libérés sont souvent sous ordre administratif de détention à domicile. Il a rappelé qu’il y a 270 prisonniers maqdissis, dont 36 condamnés à la perpétuité, et 5 condamnés à plus de 20 ans de prison, et parmi ces prisonniers, deux femmes et 250 enfants (fin septembre).
Un enfant âgé de 9 ans est arrêté le 24 septembre dans le quartier Jabal Zaytoun, accusé de lancer des pierres sur un véhicule de colons. L’enfant Mohamad Khaled Zaghal, 11 ans, a également été arrêté après que des colons aient tenté de l’enlever. L’enfant a été accusé de lancer des pierres. Les forces armées sionistes ont reconnu avoir arrêté pendant une semaine du mois de septembre 64 Maqdissis, dont 53 mineurs.
Les forces de l’occupation arrête le 7 octobre 6 jeunes Maqdissis près de la porte Hatta, qui donne accès à la mosquée al-Aqsa. Elles ont également arrêté le jeune Louay Rajabi, à Selwan, qui fut lourdement tabassé. Deux autres jeunes Ali Daana et Mohammad Dweik, âgés de 19 ans, ont été arrêtés à Selwan. Le 9 octobre, le jeune Mrad Ashhab de la vieille ville d’al-Quds et l’enfant Abdel Rahim Khatib (15 ans) sont arrêtés. Le 20 septembre, deux journalistes, Ahmad Barahma et Riad Qadria sont arrêtés au barrage « Zaïm » à l’est de la ville d’al-Quds, et brutalement frappés alors qu’ils organisaient une tournée de journalistes. Le 21 septembre, trois femmes sont arrêtées dans la mosquée al-Aqsa après avoir glorifié Allah le Très-Haut lors du passage de colons qui profanaient la mosquée.
Le 12 octobre, quatre Maqdissis sont arrêtés à She’fat, au nord d’al-Quds, pour « jets de pierre », disent les sionistes. Le 13 du même mois, un enfant de 15 ans est arrêté dans la vieille ville pour le même motif.
Un colon « israélien » écrase sciemment le 25/9 l’enfant maqdissi Adam Rishq, âgé de 10 ans, à Selwan.
La pratique d’éloigner des fidèles de la mosquée al-Aqsa ou des Maqdissis de la ville d’al-Quds se poursuit : le 13 octobre, Nihad Zghayar a été éloigné pour une durée de deux mois de sa mosquée.
Les forces de l’occupation poursuivent les cars transportant les fidèles se dirigeant des villes et villages de la Palestine occupée en 48 vers al-Quds et la mosquée al-Aqsa. Le 17 septembre, un car en provenance de la ville de Sakhnine en Galilée est arrêté et les Palestiniens sommés d’en descendre. Après leur refus, le car est encerclé pendant 5 heures et empêché de poursuivre sa route.
Le 24 septembre, jour prévu pour la profanation de la mosquée al-Aqsa par les sionistes, les forces armées sionistes investissent la mosquée et tirent sur les fidèles, faisant 30 blessés.
III - Al-Quds occupée : les lieux saints
La mosquée al-Aqsa est en cours de judaïsation. Les occupants procèdent à son partage entre musulmans et juifs, dans le temps et dans l’espace, comme ils ont fait pour la mosquée al-Ibrahimi dans la ville d’al-Khalil. La police de l’occupant réprime les fidèles, notamment lors des fêtes juives, période pendant laquelle l’entité coloniale a décidé que ce sont les juifs qui doivent s’y trouver. C’est ainsi que tout au long de la première moitié du mois d’octobre, les forces sécuritaires de l’entité coloniale ont interdit aux fidèles d’entrer dans leur mosquée. Mais ces derniers ont refusé l’ordre colonial et ont affronté les sionistes, aux alentours et à l’intérieur même de la mosquée. Les forces sécuritaires de l’occupation ont encerclé pendant plusieurs jours la mosquée pour empêcher les fidèles d’y prier, surtout les hommes de moins de 60 ans et les femmes de tout âge.
La mosquée al-Qibali est envahie par les forces coloniales, ses fenêtres en verre sont brisées et les bombes sonores et brûlantes sont lancées contre les fidèles, blessant une vingtaine d’entre eux et incendiant des tapis. Après être parvenues à chasser tous les fidèles de la mosquée, les forces coloniales de l’occupation autorisent 70 colons à profaner la mosquée.
Le 9 octobre, des dizaines de colons envahissent le quartier Hawsh Shehabi, à proximité de la mosquée al-Aqsa, pour pratiquer des rituels talmudiques.
Au même moment, la police de l’occupation confisquait les cartes d’identité d’un grand nombre de jeunes, qui devaient aller les récupérer au poste d’interrogatoire d’al-Moskobiyya. Le 10 octobre, les fidèles ont été obligés à accomplir les prières sur l’asphalte, devant la mosquée al-Aqsa, qui leur fut interdite.
Le 13 octobre, les forces de l’occupation interdisent, dès l’aube, aux fidèles d’entrer dans leur mosquée, fermant toutes les portes y conduisant, pendant qu’elles permettaient à 158 colons dirigés par le député fasciste Moshe Feglin de la profaner. Elles avaient d’abord tenu à expulser tous les fidèles restés dans la mosquée pendant la nuit, et coupé le courant électrique dans la mosquée al-Qibali.
Le 14 octobre, 30 membres des services sécuritaires sionistes et 200 colons profanent la mosquée, en entrant du côté de la porte de Maghariba. Ils sont reçus par des « Allah Akbar » des fidèles, qui étaient présents dans la mosquée.
L’entité sioniste envisage de transformer les places à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa (appelée communément esplanade des mosquées) en un espace public, placé sous l’autorité de la municipalité de l’occupation, afin que les touristes et colons religieux puissent y entrer en toute liberté. Cet espace « public » sera notamment envahi par différentes constructions religieuses juives, prélude à la profanation régulière de la mosquée. C’est ce plan que les sionistes veulent faire accepter par les Palestiniens, par les armes et la répression.
« L’occupant prépare un scénario clair, en faisant entrer les colons juifs et les touristes étrangers dans la mosquée al-Aqsa, » dit Abu Layl, second vice-président du mouvement islamique dans les territoires occupés en 48. « Les touristes étrangers semblent être formés à ces événements, ce qui signifie qu’ils font partie du complot, car des touristes normaux fuient les troubles mais ceux-ci s’arrêtent pour prendre des photos. » (24 septembre)
Profanation de la mosquée al-Aqsa par 117 colons le 24 septembre et 217 colons le 30/9, par 152 membres des services sécuritaires sionistes le 22 septembre et le 23/9, les femmes sont interdites d’entrer dans leur mosquée.
Sheikh Najeh Bkayrat, précédent directeur de la mosquée al-Aqsa, a dénoncé les tunnels construits autour et sous la mosquée al-Aqsa, affirmant que le creusement des tunnels falsifie et menace l’histoire et détruit les vestiges musulmans et palestiniens, et que ces tunnels bafouent l’accord de La Haye de 1951 qui stipule que l’occupant ne doit pas modifier le caractère humain et civilisationnel des les terres occupées.
IV - Al-Quds occupée : résistance palestinienne
De nombreuses opérations de jets de pierre contre les colons et contre le tram ont lieu depuis plusieurs mois. La direction du tram a décidé de réduire les voitures en circulation, 14 voitures ayant été supprimées sur les 23. D’après le quotidien sioniste Ha'aretz, la compagnie du tram a subi de lourdes pertes, et les colons craignent de s’en servir pour leurs déplacements. De même, le tourisme sioniste est en baisse, depuis deux mois.
Le Ha'aretz mentionne dans un article que les affrontements permanents dans la ville d’al-Quds tracent « une ligne de la peur » et que les Maqdissis ont tracé une ligne séparant les deux parties de la ville, avec les jets de pierre, puisque 100 « incidents » de jets de pierre ont été signalés sur le tram qui transporte les colons. De son côté, le maire de la municipalité de l’occupation, Nir Barakat a souhaité cacher les informations relatives aux jets de pierre contre le tram, pour ne pas apeurer les colons.
Des soldats et des garde-frontières ont été blessés le 11 octobre par les pierres lancées par les jeunes Maqdissis.
Le haut comité de suivi des masses arabes dans les territoires occupés en 1948 a appelé à une mobilisation générale le mercredi 15 octobre, afin d’empêcher les colons de profaner la mosquée al-Aqsa. La marche spectaculaire des Palestiniens a permis l’ouverture des portes de la mosquée, fermées par l’occupant.
Pour empêcher les colons de profaner la mosquée al-Aqsa à la date du 24 septembre, des centaines de fidèles y entrent pour la prière du ‘isha et y restent toute la nuit, parmi eux des dirigeants du mouvement islamique des territoires occupés en 48. Pendant plusieurs jours, les fidèles musulmans ont pris place dans les pourtours de la mosquée al-Aqsa qui leur est interdite pour accomplir leurs prières, devant les barrages installés par les forces armées sionistes.
Khaled al-Batch, dirigeant au mouvement du Jihad islamique en Palestine, a déclaré que ce qui se déroule actuellement dans la ville d’al-Quds et la mosquée al-Aqsa est un défi lancé à la nation arabo-islamique. Quant à Khalil al-Hayya, dirigeant au mouvement Hamas, il a affirmé que la recrudescence des attaques sionistes contre la mosquée al-Aqsa va accroître la fermeté et la volonté des Palestiniens à la défendre et la protéger. De son côté, le secrétaire général adjoint du mouvement du Jihad islamique en Palestine, Ziyad Nakhalé, a déclaré que la mosquée al-Aqsa représente la ligne directrice du combat contre le projet « israélien ». Il a insisté sur la nécessité de se mobiliser pour que la libération d’al-Quds et de la Palestine soit la ligne directrice de l’unité de la nation.
Le 10 octobre, les jeunes étudiants d’Abu Dis lancent des pierres contre les soldats de l’occupation, venus les provoquer aux abords de l’Université. Des affrontements ont suivi.
Le bloc islamique dans les universités en Cisjordanie (bloc du Hamas) lance la campagne « Etudiants pour al-Aqsa » pour soutenir et défendre la mosquée.
Sheikh Ikrima Sabri réclame le maintien des institutions palestiniennes dans la ville d’al-Quds, qui ont tendance depuis plusieurs années à s’installer à Ramallah, pour fuir la répression coloniale. Pour lui, cette répression vise à judaïser la ville d’al-Quds en la vidant de toute présence palestinienne.
V- Al-Quds occupée : une figure nationale : le maqdissi Khalil Sakakini (1878 – 1953)
Né en 1878 à al-Quds, Khalil Sakakini a participé au renouveau de la politique éducative des Palestiniens, considérant que sa tâche consistait à résister pour libérer l’individu et la patrie. Son activité a débuté en 1908, de retour des Etats-Unis. En septembre de la même année, il fonde une association islamo-chrétienne avec trois de ses amis et rejoint le comité pour l’Union et le Progrès en lutte contre la centralisation ottomane et pour une autonomie arabe. Il participe en 1919 à la première conférence palestinienne en soutien à l’unité des chrétiens et musulmans en Palestine et à l’unité avec la grande Syrie, sous la direction du roi Fayçal.
Entre 1922 et 1924, il est secrétaire du « Club arabe » et en 1923-24, il agit comme secrétaire à la place de Jamal al-Hussayni au Haut comité arabe. C’est lui qui prononce le discours contre le mandat britannique et le mouvement sioniste à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa. Son nationalisme fervent l’entraîne à réclamer la conversion des chrétiens de son pays à l’islam, pour sauver l’unité du mouvement national (lui-même est chrétien). Bien que fonctionnaire dans la Palestine mandataire (sous occupation britannique), il refuse de nombreux postes ou des rencontres lorsque sa présence signifie une entérination de l’occupation et du sionisme. La maison qu’il construit à al-Quds en 1937 est composée de plusieurs pièces, chacune portant le nom d’une ville arabe : Damas, Le Caire, Cordoue.
Khalil Sakakini a considéré que l’éducation est une voie vers l’émancipation, l’unité arabe et la lutte contre le sionisme. Il a défendu l’apprentissage de la littérature arabe. En tant qu’éducateur et patriote, Sakakini a favorisé la coopération entre l’école et la population, il a encouragé la formation de conseils d’élèves, comme cela a eu lieu dans les villages de ‘Ayn Yabrud, Turmus’ayya et Sinjil dans la province de Ramallah. Il rassemblait les enseignants chez lui pour leur expliquer comment faire passer des messages patriotiques dans les textes enseignés. Il a dénoncé à plusieurs reprises le système scolaire établi par l’occupation britannique et a failli démisionner plusieurs fois de son poste d’inspecteur, jugeant que l’occupant ne favorisait pas la culture arabe.
Malgré les traits nationalistes marqués de sa personnalité, l’auteur de l’étude sur Khalil Sakakini, parue dans « Jerusalem Quarterly » N° 59, souligne les contradictions de son parcours. (Kamal Moed, « Educator in the service of the Homeland : Kalil al-Sakakini’s conflicted identities ».)
VI - Al-Quds occupée : solidarité
Des députés koweitiens, soucieux d’assurer une présence permanente arabo-musulmane dans la mosquée al-Aqsa, étudient les moyens juridiques d’y entrer, sans l’aval des autorités sionistes (?), insistant sur le fait qu’ils ne souhaitent pas normaliser les relations avec l’occupant.
L’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas est de plus en plus déchirée et soumise aux pressions arabes et internationales. Le premier ministre al-Hamdallah et le président Mahmoud Abbas appellent à la « résistance populaire » contre l’occupant à al-Quds et en Cisjordanie , mais leurs services sécuritaires arrêtent les manifestants (pourtant lutte pacifique) et répriment toute idée de résistance. Des déclarations pour se donner bonne conscience d’une part et plaire à leurs bailleurs de fond, de l’autre, et semer la zizanie entre Palestiniens.
Au Maroc, des manifestations de solidarité avec les Maqdissis et pour la protection de la mosquée al-Aqsa se sont déroulées le 17 octobre. Les manifestant réclament également la criminalisation de la normalisation des rapports avec l’entité coloniale.
En Jordanie, les manifestants ont réclamé la fin de la normalisation des relations avec l’occupant et l’expulsion de l’ambassadeur sioniste, ainsi que des mesures concrètes du pouvoir jordanien pour la protection de la mosquée al-Aqsa, le 17 octobre.
Au Liban, plusieurs marches de solidarité avec les Maqdissis se sont déroulées dans les camps de réfugiés palestiniens, et un sit-in a été organisé devant le siège de l’ESCWA (représentant de l’ONU) où se sont exprimées plusieurs personnalités politiques appartenant à différentes organisations palestiniennes.

Encore un enfant palestinien délibérément écrasé par les colons sionistes

Par In Gaza/Al-Akhbar
Le 20 octobre 2014, dans Al-Akhbar : "Un colon israélien renverse une fillette palestinienne de 5 ans - Une fillette palestinienne qui a été renversée par le véhicule d'un colon israélien dimanche a succombé à ses blessures, ont dit les médecins à Ma'an. Einas Khalil, 5 ans, est morte après avoir été renversée par une voiture conduite par un colon israélien près de Sinjil, petite ville située au centre de la Cisjordanie, ont dit des sources médicales au Complexe médical Palestine à Ramallah. La fillette et la jeune Nilin Asfour marchaient sur la route principale près de village lorsqu'elles ont été touchées, et emmenées à l'hôpital à Ramallah où leurs blessures ont été décrites comme graves. Einas est morte quelques heures après.
Le 29 septembre, un colon israélien a renversé et blessé la jeune Islam Basim Al-Amour, 6 ans, dans le secteur Al-Dairat, au sud d'Hébron.
Le 7 août, une fillette palestinienne de 8 ans a été elle aussi renversée par des colons israéliens près d'Hébron et modérément blessée.
Une semaine après cet incident, le 14 août, un Palestinien de 23 ans a été renversé et tué par un colon en voiture au centre de la Cisjordanie .
Dans tous ces incidents, les témoins et les habitants ont dit qu'ils pensaient les colons israéliens avaient délibérément renversé les Palestiniens.
En 2013, un colon israélien a heurté un enfant de 7 ans avec sa voiture alors que le gamin allait à l'école à Abu Dis.
Les crimes de haine commis par des Israéliens contre les Palestiniens, appelés attaques "prix à payer" sont communs en Cisjordanie , et font rarement l'objet d'enquêtes ou de poursuites de la part d'Israël.
Environ 550.000 colons sionistes vivent dans des colonies dans toute laCisjordanie et à Jérusalem Est sur des terres confisquées la plupart du temps aux communautés palestiniennes locales.
Le droit international considère comme illégale toute colonie construite en territoire occupé."
Juste quelques-uns des "accidents" antérieurs (et en augmentation) où des colons ont renversé des Palestiniens
- "Un colon israélien renverse une fillette palestinienne de 6 ans [Islam Basim al-Amour] en Cisjordanie " - 29 septembre 2014
- "Un colon israélien heurte une fillette palestinienne de 8 ans [Rosy Talab Jaber] avec son véhicule" - 7 août 2014
-"Vidéo : Des colons renversent un Palestinien de 17 ans à Hébron." 22 mai 2014
- "Un colon israélienne roule sur un enfant palestinien [Yasser Ibrahim Abu Zeid, 7 ans] près de Salfit” - 26 décembre 2013
- "Un colon israélien roule délibérément sur des enfants palestiniens". Vidéo,2010
- "Quand les voitures deviennent des armes : des colons blessent délibérément et même tuent dans des attaques en voiture avec délits de fuite", lire l'article ici avec de nombreux exemples datés.
Les deux fillettes renversées hier par un monstre qui s'en sortira sans inculpation : à gauche, Einas, décédée, et à droite Nilin, qui lutte dans le service de soins intensifs de l'hôpital de Ramallah.
Source : In Gaza
Traduction : MR pour ISM
http://www.ism-france.org

Le mouvement Hamas se prépare aux élections

Avec un mouvement islamique dont la popularité ne cesse d’augmenter à Gaza et en Cisjordanie, Abbas se prépare déjà à une victoire du Hamas [résistance islamique] lors des prochaines élections.

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Ismail Haniya, premier responsable du mouvement Hamas dans la bande de Gaza - Photo : AFP
Le Hamas a entamé ses préparatifs pour les élections présidentielles et législatives, a annoncé Khalil Al-Hayya, un des premiers responsables politiques du mouvement.
C’est la première fois que le groupe décide de concourir dans une élection présidentielle et il se pourrait bien qu’un dirigeant du Hamas prenne la tête de l’Autorité Palestinienne.
Dans ses commentaires, diffusés au cours du week-end, Hayya a expliqué que le Hamas se consacrait surtout au gouvernement actuel d’union à Gaza, mais il a également voulu assurer qu’une stratégie avait été définie en cas de la tenue d’élections. Il a insisté sur le fait que son mouvement était déterminé à mettre fin aux divisions et à participer à la construction de nouvelles institutions sur la base de la transparence et du partage du pouvoir.
« Il n’est pas possible que chacun agisse de son côté, » a-t-il dit.
L’annonce a été faite lors d’un évènement commémoratif organisé dans la ville de Beit Hanoun à la mémoire des plus de 2100 Palestiniens assassinés cet été pendant la guerre de 51 jours contre Gaza. Cet évènement a été suivi par des milliers de personnes, dont l’ancien Premier Ministre palestinien Ismail Hanyieh et plusieurs autres dirigeants du Hamas.
Le discours semble refléter une volonté de la direction de Hamas de présenter une nouvelle vision des choses pour le mouvement, Hayya affirmant à plusieurs reprises la nécessité de nouvelles élections et une plus grande réunification politique et militaire palestinienne, face à l’occupation israélienne.
« Chacun réalise que la politique du blocus a échoué, et le siège contre la résistance a cessé et ne reviendra pas, » a dit Hayya.
« Le monde et ses forces tyranniques qui nous ont imposé le blocus ont fini par le trouver inutile, en raison de la présence de la résistance. »
Israël a essayé à plusieurs reprises d’assassiner Hayya au cours des dernières années. La dernière tentative s’est produite pendant l’offensive de cet été quand les forces d’occupation ont bombardé sa maison, tuant son fils, sa belle-fille et son petit-fils. Avant cela, plusieurs de ses parents avaient été tués quand les F-16 israéliens ont frappé des endroits où il était censé devoir se cacher. Malgré cela, Hayya est resté résolu et a promis de poursuivre la résistance.
« Nous sommes maintenant plus sûrs et certains… qu’il n’y a aucun endroit pour des occupants sur notre terre, » dit-il.
Le Hamas continuera à développer de nouvelles techniques, en dépit du blocus qui ne l’a pas empêché de fabriquer des fusées et d’augmenter ensuite leur puissance, a-t-il expliqué.
L’ex-président palestinien Mahmoud Abbas [élu en 2005 et dont le mandat a expiré depuis plusieurs années - NdT], issu du camp rival du Fatah, a semblé se résoudre à une victoire du Hamas, indiquant ce mercredi à une station de télévision égyptienne qu’il serait disposé à remettre son poste à un candidat du Hamas si ce mouvement remportait la prochaine élection. Le Hamas ne s’était pas opposé à Abbas lors de l’élection présidentielle de 2005, mais il avait présenté des candidats aux élections parlementaires de 2006.
« Nous sommes prêts pour des élections présidentielles dès demain, et si le Hamas gagne, il sera alors au pouvoir, » a dit Abbas.
Il se peut que cette déclaration fasse référence au problème actuel se posant à des dizaines de milliers d’employés à Gaza, mais si une telle transition pouvait se faire, ce serait un changement énorme par rapport au drame qui a suivi les élections de 2006.
le Hamas avait alors emporté une majorité de sièges à Gaza, tandis que le Fatah se trouvait en première position en Cisjordanie. Les tensions qui avaient suivi ont divisé la politique palestinienne, mais l’annonce le 2 juin dernier d’un gouvernement de techniciens a suscité des espoirs pour un rapprochement qui puisse durer.
Selon l’accord convenu entre le Hamas et le Fatah, le gouvernement de 17 membres est censé travailler pour l’unité et la paix jusqu’à ce que des élections - programmées pour 2015 - puissent être tenues.
Une période électorale ?
Pour l’instant, il n’y a pas beaucoup de discussions dans les organisations palestiniennes au sujet d’élections. Mais si celles-ci avaient lieu aujourd’hui, il semble bien que le Hamas pourrait avoir le dessus.
Dans un sondage réalisé le mois dernier, le Hamas est apparu comme dominant le scrutin dans les élections présidentielles et parlementaires - ce qui serait la première fois depuis que les Palestiniens ont voté en faveur du Hamas en 2006.
Selon Adnan Abu Amer, un analyste politique basé à Gaza, le Hamas prévoit d’appliquer à nouveau sa stratégie des élections parlementaire de 2006 et de l’étendre aux élections présidentielles.
« le Hamas craint que les élections prochaines ne soient le moyen soft de le pousser hors de l’arène politique, » nous a-t-il expliqué.
Mais le Hamas est déterminé à ne pas se laisser faire et il a tiré les enseignements de son expérience de gouvernement. Il est prêt à tirer les leçons du passé, à corriger ce qui doit l’être et à évoluer, dit-il encore.
D’ailleurs, le mouvement sait que le moment est idéal pour prendre le dessus, a-t-il ajouté.
Selon l’enquête basée sur les interviews d’un millier Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie, il y a eu une évolution en popularité sans précédent au profit du Hamas. C’est en très grande partie liée à la capacité de résistance du Hamas durant l’attaque israélienne de 51 jours contre Gaza cet été.
L’enquête montre que le dirigeant du Hamas, Ismaïl Hanyieh, l’emporterait avec 60% des voix dans une confrontation électorale avec Mahmoud Abbas, lequel n’emporterait que 32%.
Plus de 50% des personnes interrogées ont indiqué que la résistance armée aidera les Palestiniens à réaliser leur ambition d’avoir leur propre état - une indication que la majorité de Palestiniens voudrait voir adopter la stratégie de la lutte armée du mouvement islamique pour chasser l’occupant.
Quelques documents internes du Hamas montraient plus tôt dans l’année que la popularité de Hamas faisait face à une baisse régulière.
Cette évolution était visible avant la guerre 2014, avec une enquête menée par l’Institut de Washington pour la Politique au Proche-Orient, prouvant que 70% des Gazaouis voulaient que le Hamas maintienne un cessez-le-feu avec Israël, et 57% préférant le Fatah au Hamas.
Mais l’appui au Hamas semble avoir rebondi et s’être rapidement développé, surtout en Cisjordanie où le ressentiment ne cesse de grimper concernant les actions de l’Autorité Palestinienne, qui n’a absolument rien obtenu dans les entretiens de paix ni empêché la construction massive de colonies, et qui a réprimé les manifestations de soutien à Gaza cet été.
Même si popularité du Hamas à Gaza sur le long terme finit par se réduire, selon Abu Amer, le Hamas est encore très bien placé pour l’emporter, et ce pour plusieurs raisons. « En faisant de simples calculs, la population de la Cisjordanie est plus large que celle de Gaza et cela peut équilibrer n’importe quelle perte potentielle à Gaza où la population est plus réduite, » dit Abu Amer.
Selon le Bureau central de statistique palestinien, en 2010 il y avait 2,5 millions de Palestiniens en Cisjordanie et 1,7 million à Gaza. Comme un plus grand pourcentage de la population peut voter en Cisjordanie - presque le double de ceux pouvant voter à Gaza - cela augmente les chances en faveur de Hamas, nous dit Abu Amer.
Les observateurs et les analystes tendent à s’accorder sur le fait que l’AP de Ramallah pourrait regagner du terrain si elle parvenait à imposer l’ouverture des postes-frontière autour de Gaza et à accélérer le processus de reconstruction et de reprise économique à Gaza. Mais d’autre part, si le Hamas tient effectivement prisonnier un soldat israélien et parvient à négocier un échange dans un sens favorable aux Palestiniens - comme dans le cas de la libération du prisonnier Gilad Shalit en 2011 - alors la vague de la popularité attendue pour le Hamas pourrait bien miner les derniers espoirs d’Abbas et du Fatah.
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Mohammed Omer est un journaliste palestino-néerlandais renommé, basé à Gaza.
http://www.middleeasteye.net/news/h...
Traduction : Info-Palestine.eu

L’occupant déploie des dizaines d’engins et de forces spéciales sur les frontière est avec Gaza

Les forces armées de l’occupation sioniste ont déployé, ce dimanche 19/10 au soir, des dizaines d’engin militaires et de forces spéciales le long des frontière est avec la bande de Gaza de crainte que des palestiniens procèdent à des opérations d’intrusion à l’intérieur des territoires palestiniens occupés en 1948 grâce au temps pluvieux et aux tempêtes.
L'agence "Qods Press" a rapporté selon des habitants locaux qu’avec les fortes averses ce dimanche soir, les frontières est de Gaza ont été le théâtre d’une forte activité des patrouilles et des engins militaires de l’occupation, des forces spéciales ont même été déployées.
"Qods Press" a ajouté que près de 40 engins militaires ont déployé devant les sites militaires sionistes et les points sous contrôle de l’armée de l’occupation le long des frontière est avec la bande de Gaza.
Les forces pccupantes spéciales sionistes se sont déployées, à l’est de la barrière séparatrice, placée juste avant le village Hajar Addik et la zone Malika au sud-ouest de la ville de Gaza. Ces forces se sont propagées entre les arbres, de peur que les Palestiniens ne pénètrent dans les territoires occupés en 1948.
Tous les moyens de surveillance, les radars et les caméras sionistes placées le long de la frontière avec Gaza ne fonctionnent plus lors des intempéries comme celles que vit la région en ce moment.
  Ce matin une dépression (météorologie) a frappé les territoires palestiniens ce qui a provoqué de fortes averses sur la bande de Gaza et a inondé ses rues. Ces averses devraient durer 48 heures.

Libération du dirigeant du Hamas, Amjad Zamel

Les autorités de l’occupation sionistes ont libéré, ce dimanche 19/10 au soir, un responsable du mouvement Hamas, Amjad Zamel, 41 ans, après 4 mois de détention. Il avait été arrêté lors de la vague sioniste d’arrestation des responsables du Hamas, pendant la guerre contre Gaza.
La famille de Zamel a déclaré à notre correspondant de notre CPI que leur proche a été libéré, ce soir, de la prison du désert du Neguev, après avoir purgé sa peine.
Il avait été condamné à quatre mois de prison, il a été accusé d’être membre du mouvement Hamas.
L'ex-détenu libéré, Zamel, un éxilé de Maraj Azouhour, a passé plus de 5 ans de prison dans les geôles de l’occupation et 3 ans dans les cellules de l’AP, sous forme de prisonnier politique. Il est le frère du martyr d’Al Qassam Saad Zamel et frère de la fiancée du prisonnier d’Al-Qassam, Hasan Salama.
Les autorités de l’occupation ont mené une large vague d’arrestation contre les responsables et représentants du mouvement Hamas en Cisjordanie pendant que la guerre contre Gaza faisait rage. Des centaines de personnes avaient été incarcérées.

Un palestinien et deux colons blessés à la suite d’un accident routier

Ce dimanche 19/10 au soir un jeune palestinien du village de Nahaline, à l’ouest de Bethléem et deux colons ont été blessés lors d’un accident routier qui a eu lieu sur la route de contournement près de Bethléem, au sud de la Cisjordanie occupée.
Des sources médicales ont déclaré à notre correspondant que l’accident a eu lieu près du barrage Annaqaf au niveau du carrefour du village Houssane, à l’ouest de la ville. Lors de l’accident un palestinien du village de Nahaline a été moyennement blessé. Il a été transporté à l’hopital de l’association arabe à Beyt Jala.
Les sources ont rapporté que deux colons ont été blessés lors de l’accident. Ils ont été transportés par ambulances de l’étoile de David rouge à l’hôpital Hadassa à Jérusalem occupée.
Il est important de rappeler que de nombreux accidents ont eu lieu entre des palestiniens et des colons dans les zones rurales de Bethléem. Surtout celles qui se trouvent près des colonies qui entourent la ville et l’assiège de tous les côtés

L'occupation prolonge l'arrestation de 5 jérusalémites

Le tribunal israélien a prolongé dimanche l'arrestation de 5 Jérusalémites, dont une femme jusqu'à mercredi.
Les autorités de l'occupant israélien avaient envahi la maison de Khalaf dans le quartier de Bab al-Silsilah dans la vieille ville de Jérusalem le samedi soir et ont attaqué ses trois fils, avant leur arrestation. Elles ont également attaqué les habitants du quartier.
Dans un contexte similaire, les autorités de l'occupant israélien ont libéré dimanche le prisonnier jérusalémite Mohamed Abdul-Nasser Saed Rokn (21 ans), après avoir passé un an dans les prisons sionistes.
Mohamed a été arrêté le 7 Novembre 2013 dans le cadre d'une campagne ciblant les jeunes qui se trouvaient à al-Aqsa bénie et a été condamné à un an de prison, accusé d'avoir effectué des activités portant atteinte à la sécurité de l'occupation.

Un colon blessé par des pierres à Jérusalem occupée

Un colon sioniste a été légèrement blessé, après que le bus dans lequel il voyageait a été la cible de jet des pierres dans la ville occupée de Jérusalem.
La radio publique israélienne a déclaré que l'incident s'est produit dans la zone du tunnel qui passe sous le campus de l'Université hébraïque à Jérusalem.
Elle a souligné que des forces de la police israélienne et les troupes de l'armée israélienne sont arrivées sur le lieu et ont effectué des ratissages.
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a menacé hier soir de ne pas être clément avec les incidents de jets de pierres à Jérusalem, mais il activera tous les moyens nécessaires pour assurer le retour au calme.

Jérusalem : Les colons s'emparent de nouvelles maisons à Silwan

Les colons extrémistes sionistes se sont emparés lundi à l'aube d'un bâtiment résidentiel composé de plusieurs appartements,d'une terre et d'une autre maison avec un autre morceau de terrain dans la zone "Batn al-Hawa" dans le village de Silwan dans le sud de la mosquée bénie d'al-Aqsa, sous la protection d'importantes forces de soldats de l'occupant israélien.
Les habitants de la région ont déclaré dans la presse que les deux bâtiments appartiennent à la famille de Rajabi et Qawassemi et que ces appartements ont été infiltrés par des organisations coloniales juives, comme cela s'est produit récemment avec 26 maisons dans le quartier de Wadi Helwah dans le village. Bien que la question de fuite n'a pas été confirmée par les côtés officieux.
Il est à noter que les organisations colonialistes ont réussi il y a plusieurs des années à mettre la main sur l'un des grands bâtiments dans la même zone, en le transformant en un avant-poste colonial nommé "Beit Yonatan".

L'occupation a arrêté 225 Palestiniens en octobre

Le Club du captif palestinien a déclaré que les forces armées de l'occupant israélien ont arrêté 225 citoyens palestiniens en 20 jours en Octobre, dont deux femmes de Jérusalem et Hébron.
Le Club a ajouté dans un rapport publié lundi que selon les dossiers juridiques, le taux élevé des arrestations concerne la province d'Hébron, où l'occupation a arrêté 70 Palestiniens depuis le début d'Octobre et puis la ville occupée de Jérusalem avec 46 Palestiniens arrêtés par l'occupant.
Les forces armées occupantes ont également kidnappé 24 Palestiniens dans la province de Bethléem, 19 à Naplouse, 17 de la ville de Ramallah et Birah, 11 autres de Jénine, en plus de 11 Palestiniens arrêtés de la province de Tubas, 10 de Salfit, 9 de Qalqilia et aussi 5 de Jéricho et 3 de Qalqilia.
Le Club du captif palestinien a souligné que les femmes captives sont Ihsan al-Dbabessa d'Hébron et Amal Khalaf de Jérusalem.

Qui bénéficie des milliards promis pour la reconstruction de Gaza ?

Par Maureen Clare Murphy
Cet article, traduit par SF pour l'Agence Media Palestine, a été publié en anglais sur Electronic Intifada le 14.10.2014.

Une conférence de donateurs qui s’est tenue au Caire dimanche dernier pour la reconstruction de Gaza dévastée par la guerre a affiché un engagement total de 5,4 milliards de dollars de la part de différents gouvernements occidentaux et arabes. En réalité, Israël est le véritable bénéficiaire de cette aide monétaire. La communauté internationale, ainsi qu’elle se proclame, a une fois de plus payé la facture de la reconstruction de même qu’elle arme Israël et l’assure de l’impunité qui ne fait que récompenser son assaut sur Gaza et garantit essentiellement sa répétition.

Mahmoud Abbas, chef de l’Autorité Palestinienne et Abdel Fattah al-Sissi, le président égyptien, lors de l’ouverture de la conférence des donateurs pour Gaza au Caire, le 12 octobre.(Ahmed Foad / MENA)
« C’est la troisième fois en moins de six ans qu’avec les habitants de Gaza, nous avons été contraints de faire face à un effort de reconstruction » a déclaré un John Kerry exaspéré à la conférence. C’est comme si, pour le secrétaire d’État américain, le bain de sang de cet été était tout sauf inévitable, vu tout l’armement prodigué à Israël ajouté à l’aide financière et à la couverture diplomatique déployées depuis les assauts d’envergure de novembre 2012 et de l’hiver 2008-2009.
Les participants à la conférence des donateurs ne font que l’effort minimum leur permettant de prétendre qu’ils donnent la priorité aux survivants deGaza, alors que plus d’un sur mille des 1 800 000 Palestiniens de Gaza, dont la plupart sont réfugiés, a été tué.
L’Autorité palestinienne, basée dans la ville de Ramallah en Cisjordanieoccupée, a déjà annoncé que la moitié des engagements financiers de la conférence de dimanche ne parviendra même pas à Gaza.
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Les bailleurs de fonds menacent d’interrompre l’aide à Gaza

La perspective de débourser à nouveau plusieurs millions laisse aux bailleurs de fonds internationaux participant à une réunion majeure au Caire, sur la reconstruction de Gaza après les bombardements par Israël au cours de l’été, un sentiment frustrant de déjà vu. Ils se sont en effet trouvés dans cette même situation en 2009 et en 2012.

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Deux Palestiniens s’étreignent après avoir vu leurs maisons détruites, pendant un cessez-le-feu de 12 heures dans le quartier de Shijaiyah dans la ville de Gaza, le samedi 26 juillet 2014 - Photo : AP/Khalil Hamra
En l’absence d’engagements de la part d’Israël et des principales factions palestiniennes, leur financement risque cette fois-ci d’être bien plus maigre.
Les deux camps ne semblent rien vouloir céder sur les questions clés. Les promesses de dons attendues lors de la conférence du 12 octobre au Caire – à laquelle assisteront des personnalités de premier plan, dont le secrétaire d’État américain John Kerry – pourraient donc être bien en deçà des 4 à 5 milliards de dollars estimés nécessaires pour la reconstruction de Gaza.
Les diplomates occidentaux se disent réticents à réinvestir de l’argent si les négociations ne prennent pas un nouvel élan. « En l’absence de [percée politique], je pense que nous finirons par donner [au Caire], mais il s’agira ni plus ni moins de l’aide que nous avons déjà allouée, sous un nouvel emballage. En réalité, aucun nouveau financement ne sera accordé », a dit à IRIN un haut fonctionnaire européen sous couvert d’anonymat. « Il y a très peu d’engagement politique et d’espoir ».
Selon Johan Schaar, directeur de la coopération au service du développement du consulat général suédois dans le Territoire palestinien occupé, les bailleurs de fonds occidentaux seront confrontés à un problème de redevabilité si de nouveaux projets sont financés sans garantie qu’Israël ne bombardera pas à nouveau Gaza. Les bailleurs de fonds ne promettront pas beaucoup d’aide, a-t-il dit, s’ils ne croient pas en une paix durable. « Personne ne peut attendre de nous que nous demandions pour la troisième fois à nos contribuables de participer financièrement à la reconstruction si c’est pour revenir ensuite au point de départ. C’est hors de question. »
Assouplissement du blocus
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) estime qu’au moins 60 000 habitations ont été endommagées ou détruites dans les bombardements aériens de Gaza par Israël. Sur ces logements, 20 000 ne sont plus du tout habitables. Quelque 110 000 Gazaouis, majoritairement des enfants, sont désormais sans domicile. Dans un nouveau document, le gouvernement palestinien à Ramallah estime le coût de la reconstruction à 4 à 5 milliards de dollars.
Parmi les infrastructures clés détruites, on compte des dizaines de projets financés par des bailleurs de fonds internationaux. Les bombardements aériens effectués par Israël ont par exemple touché sept fois des écoles de l’UNRWA. À Beit Hanoun, dans le nord de la bande de Gaza, un pont aurait été construit grâce à des financements internationaux et détruit quatre fois pendant les récents conflits. Le réseau électrique, les hôpitaux et les centres médicaux de la bande de Gaza doivent tous être restaurés une fois de plus.
D’après les experts et les bailleurs de fonds, si l’on veut que la paix actuelle ne soit pas que provisoire, il faut résoudre la question essentielle des restrictions imposées par Israël et l’Égypte sur l’accès à l’enclave. Les deux pays maintiennent un blocus économique rédhibitoire qu’ils défendent par la nécessité d’empêcher certains produits de tomber entre les mains du Hamas, la faction armée palestinienne qui contrôle Gaza depuis 2007 et qui est considérée comme une organisation terroriste par Israël et de nombreux pays occidentaux. Parmi ces biens à « double usage », Israël limite notamment l’entrée de l’engrais, du ciment et des câbles d’acier, qui sont pourtant essentiels à la reconstruction.
« La [priorité], c’est la levée du blocus par Israël, qui devrait donner à Gaza la possibilité de rétablir des relations normales, économiques et autres, avec la Cisjordanie et le Moyen-Orient », a dit M. Schaar, dont le gouvernement a annoncé qu’il serait le premier État de l’Union européenne à reconnaître officiellement l’État palestinien. « Si vous parlez avec l’Union européenne et les Nations Unies, [vous remarquerez qu’elles sont] prêtes à étudier des mécanismes réels et crédibles de contrôle [pour donner confiance aux Israéliens pour que] l’ouverture [de la frontière] soit un succès. »
Des progrès ont déjà été faits. Le 16 septembre, l’envoyé des Nations Unies au Moyen-Orient, Robert Serry, a annoncé un accord temporaire censé faciliter l’accès à Gaza tout en dissipant les craintes d’Israël en matière de sécurité.
Peu de détails ont été communiqués concernant ce mécanisme, mais il devrait permettre aux projets des Nations Unies de commencer relativement rapidement. Il devrait également accélérer le processus pour les Palestiniens, qui enregistreront les produits à « double usage » – dont le ciment que les Israéliens estiment avoir servi à construire des tunnels – dans une base de données pour qu’ils puissent être tracés une fois entrés dans la bande de Gaza. Les petits projets tels que les rénovations de maisons tout comme les projets de plus grande ampleur seront supervisés par des contrôleurs des Nations Unies.
Cet accord ne va cependant pas jusqu’à ouvrir entièrement les frontières et, selon certains diplomates, il n’aurait qu’un impact marginal sur la souffrance humanitaire à Gaza. Le processus de paix au point mort, certains craignent que ce mécanisme temporaire finisse par devenir permanent.
« Des solutions d’appoint comme le mécanisme de reconstruction risquent de faire plus de mal que de bien à long terme », a dit un autre diplomate européen à IRIN. D’après lui, cela a déjà freiné l’élan observé dans les cercles diplomatiques pour inciter les Israéliens à négocier une plus grande ouverture des frontières.
La disposition des Israéliens à une telle ouverture est mitigée. Récemment, le chef d’état-major des Forces de défense israéliennes, le lieutenant-général Benny Gantz, a dit au journal local Haaretz qu’Israël devait maintenir un contrôle strict de la bande de Gaza. Il a cependant ajouté : « nous devons agir de manière rationnelle. La bande [de Gaza] doit être ouverte aux biens - 1,8 million de personnes sont là, coincées entre Israël, l’Égypte et la mer. Ces personnes doivent pouvoir vivre leur vie. »
Paul Hirschson, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien a en revanche dit à IRIN que le récent conflit prouvait qu’Israël s’était montré « bien trop libéral » en permettant l’entrée de matériaux de construction sur le territoire après la guerre de 2012. Selon lui, une grande partie de ces produits s’était retrouvée entre les mains du Hamas.
« Nous encourageons la communauté internationale à investir, mais à investir de manière responsable – à [exiger] la redevabilité et la transparence pour savoir où vont leurs dollars », a-t-il dit.
Mohammad Shtayyeh, directeur du Conseil économique palestinien pour le développement et la reconstruction et membre du Comité central du Fatah – le courant du président Mahmoud Abbas – a fait part de ses inquiétudes quant à un mécanisme permettant un maintien du contrôle d’Israël sur les importations.
« S’il faut l’accord d’Israël pour tout, rien ne sera jamais fait à temps », a-t-il dit à IRIN en faisant remarquer qu’à l’approche de l’hiver, le besoin de logements va devenir de plus en plus urgent. « Si la procédure israélienne doit être suivie comme la Bible [...] et bien je crois que personne ne va au paradis avec cette Bible. »
Le deuxième diplomate européen s’est lui aussi montré inquiet. Selon lui, par manque de perspicacité, certains vont déclarer mission accomplie et ignorer le conflit israélo-palestinien et, ce faisant, attiser les flammes de la discorde.
« Une approche sécuritaire bornée cherchant à ce que [les violences] ne se reprodui[sent] pas en désarmant les factions présentes à Gaza ou en mettant en place des mécanismes de sécurité concernant les matériaux de reconstruction et en limitant les déplacements ne résoudra pas le problème. Cela ne fait qu’alimenter le cycle de l’attaque et de la résistance ».
Mettre les Palestiniens devant leurs responsabilités
Si les concessions d’Israël concernant le blocus sont un point essentiel pour les bailleurs de fonds, ils tiennent aussi fortement à voir progresser la réconciliation naissante entre les deux factions palestiniennes les plus puissantes, à savoir le Fatah et le Hamas.
Créé en juin à la suite d’un accord entre les deux factions rivales, le gouvernement de technocrates de M. Abbas n’avait pas encore eu le temps de faire ses preuves lorsque les combats ont éclaté un mois plus tard. Israël a violemment critiqué ce gouvernement, car il considère le Hamas comme une organisation terroriste.
Jusqu’à récemment, le gouvernement d’unité nationale ne l’était que de nom, car la guerre a déclenché une nouvelle série de querelles entre les deux partis. Les pourparlers relatifs à la reconstruction ont cependant eu le mérite d’encourager les responsables politiques à s’engager vers plus de coopération. M. Shtayyeh a d’ailleurs dit à IRIN que les deux groupes devaient provisoirement mettre de côté leurs divergences. « Nous n’attachons pas la reconstruction à la réconciliation, nous devons aider notre peuple et cela indépendamment des [différends] entre nous [le Fatah] et le Hamas », a-t-il dit.
Fin septembre, les deux factions rivales ont en effet annoncé un accord permettant au nouveau gouvernement de M. Abbas d’exercer son autorité sur la bande de Gaza, qui était sous le contrôle du Hamas depuis 2007. Mais l’Autorité palestinienne n’a pas encore pris le contrôle de Gaza et les fonctionnaires du territoire n’ont pas encore reçu leurs salaires qui demeurent depuis longtemps impayés et constituent l’un des principaux points de frictions entre les deux factions.
Si la réconciliation parvient à durer, cela redonnerait probablement confiance aux bailleurs de fonds. Le premier ministre palestinien, Rami Hamdallah, a récemment dit que le Qatar allait payer les salaires dus par le biais d’un fonds spécial établi avec l’accord des Nations Unies.
John Gatt-Rutter, représentant de l’Union européenne dans le Territoire palestinien, a dit à IRIN que l’Union européenne attend, avant la conférence du Caire, « d’observer des progrès [de la part des Israéliens] en matière de déplacement et d’accès et dans la capacité de l’Autorité palestinienne à exercer son autorité dans la bande de Gaza [...] certaines choses doivent devenir claires. »
Si les deux factions parviennent à travailler ensemble, l’après-guerre pourrait bénéficier au gouvernement de M. Abbas, car il cherche à obtenir un vote du Conseil de sécurité des Nations Unies sur l’accession de la Palestine au statut d’État. Peu avant l’annonce de l’accord de Gaza, Sultan Barakat, directeur de recherche à la Brookings Institution de Doha et fondateur de l’Unité de reconstruction et de développement d’après-guerre de l’Université de York, avait dit à IRIN que « ce cycle de reconstruction donn[ait] l’occasion au [nouveau gouvernement] de jouer un rôle plus important allant au-delà de l’assemblage de briques et de mortier pour aider à réunifier les Palestiniens. »
Lois antiterroristes
Autre complication, le gouvernement d’unité pourrait entraîner une baisse de l’aide en raison de lois antiterroristes. Bien qu’il soit soutenu à la fois par le Fatah et par le Hamas, il ne comprend aucun membre officiel de ce dernier groupe. Cela devrait permettre à la plupart des pays qui considèrent le Hamas comme un mouvement terroriste de trouver une manière de traiter directement avec le gouvernement.
Mais la réconciliation pourrait représenter un problème pour les États-Unis, l’une des principales sources de financements de l’Autorité palestinienne et des précédents efforts de reconstructions à Gaza. Les conditions juridiques américaines sont en effet très strictes pour éviter que les fonds tombent entre les mains du Hamas.
Des membres du Congrès américain ont laissé entendre que l’absence de représentants du Hamas n’était pas une garantie suffisante pour prouver que le Hamas ne tire pas les ficelles. Ileana Ros-Lehtinen, présidente de la sous-commission sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à la Chambre des représentants américaine a déclaré début juin que l’inclusion de technocrates apolitiques était un « subterfuge » : « Le fait que l’Autorité palestinienne décide de s’associer avec un groupe qualifié d’organisation terroriste étrangère montre à nouveau que [M. Abbas] n’est pas un véritable partenaire pour la paix et les États-Unis doivent réagir en interrompant leur aide à tout gouvernement d’unité soutenu par le Hamas. »
Malgré ces inquiétudes, les États-Unis ont jusqu’à présent continué à offrir une aide d’urgence à Gaza, dont 71 millions de dollars alloués fin septembre.
Cette aide pourrait permettre aux États-Unis, proches alliés d’Israël, d’interférer dans les manœuvres politiques de M. Abbas. Le président palestinien, qui a accusé Israël d’avoir commis un « génocide » à Gaza, a juré qu’il saisirait la Cour pénale internationale si son recours au Conseil de sécurité des Nations Unies pour obliger Israël à se retirer du Territoire occupé se soldait par un échec.
Rejoindre la Cour ou tenter de devenir membre de tout autre organe des Nations Unies pourrait pousser les États-Unis à appliquer sa législation de manière à interdire toute aide à l’Autorité palestinienne. Le robinet de l’aide sera également coupé si l’Autorité palestinienne saisit ou soutient activement une enquête de la Cour pénale internationale « soumettant des citoyens israéliens à une enquête pour crimes contre des Palestiniens. »
M. Abbas a lui-même commenté ce mois-ci que les Palestiniens risquaient de perdre près de 700 millions de dollars s’il poursuivait son plan de devenir membre des Nations Unies. Les Américains ne sont cependant pas les seuls à avoir encore des cartes à jouer dans le jeu de l’aide humanitaire. Malgré une certaine lassitude de la part des bailleurs de fonds et de faibles attentes à l’approche de la conférence du Caire, le haut fonctionnaire européen a dit à IRIN que les Israéliens craignent que le montant des dons engagés à l’occasion soit décevant. Israël étant considéré par les Nations Unies comme une puissance occupante à Gaza, le pays est tenu pour premier responsable de la reconstruction dans la région.
« [Les Israéliens] aimeraient bien sûr que les bailleurs de fonds viennent faire des promesses de dons. Il est de leur intérêt de s’assurer d’un certain afflux de fonds à Gaza », a-t-il dit. « Mais leur intérêt, je pense, est de s’assurer que l’argent arrive à Gaza pour que les gens commencent à se sentir un peu plus à l’aise pour que l’attrait des armes et de la violence soit moindre. »
Certains ont cependant le sentiment que finalement, l’importance particulière de la crise la plus controversée du Moyen-Orient signifie que malgré des mots durs, les bailleurs de fonds finiront par céder et financer la reconstruction, même en l’absence de garanties. Selon M. Barakat, les bailleurs de fonds vont vraisemblablement mettre la main à la poche, car c’est bien plus simple que de résoudre les causes sous-jacentes au conflit israélo-palestinien et de trouver des solutions.
« Nous acceptons de payer encore et encore », a-t-il dit. « Une grande partie des infrastructures détruites en 2014 avaient été payées par l’Union européenne et les pays du Golfe seulement quelques années [auparavant]. Le problème de la Palestine est unique en ce sens qu’il n’y a que pour Gaza qu’ils vont probablement bien vouloir mettre la main à la poche, car cela leur permet de se déresponsabiliser et de déresponsabiliser Israël. »
http://www.irinnews.org/fr/report/1...