dimanche 12 octobre 2014

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon ira à Gaza mardi

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a annoncé dimanche qu'il se rendra à Gaza mardi, en marge d'une conférence internationale au Caire de pays donateurs pour la reconstruction de l'enclave palestinienne ravagée par la guerre avec Israël cet été.
"Je vais visiter Gaza mardi pour écouter directement les gens de Gaza", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse. Tout comme les Etats-Unis et l'Union européenne dimanche au Caire, M. Ban a appelé Israéliens et Palestiniens à reprendre leurs négociations de paix qui avaient échoué en avril.

Le Qatar promet 1 milliard de dollars pour la reconstruction de Gaza

Le Qatar a promis dimanche un milliard de dollars d'aide à la reconstruction de l'enclave palestinienne de la bande de Gaza dévastée l'été dernier par une guerre de 50 jours avec Israël, lors de la conférence internationale des donateurs au Caire.
Il s'agit de très loin la plus grosse contribution immédiate, annoncée par le ministre des Affaires étrangères du riche émirat, Khalid ben Mohammad al-Attiyah, au cours de cette conférence qui réunit une cinquantaine de pays et organisations internationales.

Kerry appelle Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations de paix

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé dimanche Israéliens et Palestiniens à reprendre les négociations de paix interrompues en avril, en marge d'une conférence internationale des donateurs pour la reconstruction de la bande de Gaza, dévastée par la guerre cet été.
"Un cessez-le-feu, ce n'est pas la paix. Nous devons nous rasseoir à la table (des négociations) et aider les parties à faire des choix difficiles, de vrais choix (...), des choix qui dépassent un simple cessez-le-feu parce que même le cessez-le-feu le plus durable ne peut remplacer la paix, même le cessez-le-feu le plus durable ne peut remplacer la sécurité pour Israël et un Etat et leur dignité pour les Palestiniens", a déclaré M. Kerry lors de cette conférence au Caire.

"Gaza reste une poudrière", s'alarme Ban, Washington promet 212 M USD

La bande de Gaza "reste une poudrière", a averti dimanche le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon lors d'une conférence des donateurs internationaux au Caire pour la reconstruction de l'enclave palestinienne ravagée par 50 jours d'une guerre meurtrière avec Israël cet été.
De son côté, le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui va tenter de relancer le processus de paix israélo-palestinien moribond depuis avril, a promis une aide de 212 millions de dollars de Washington pour la reconstruction de Gaza.

Israël est un acteur de la reconstruction de Gaza

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a estimé dimanche qu'Israël était un acteur indispensable de la reconstruction de la bande de Gaza, bien que son pays n'ait pas été invité à la conférence des donateurs du Caire.
"Gaza ne peut pas être reconstruite sans la coopération et la participation d'Israël", a déclaré le ministre dans un entretien au site d'information Ynet.
Israël, qui impose un strict blocus sur la bande de Gaza depuis 2006, peut de facto empêcher ou faciliter le transfert de l'aide qui sera débloquée pour la reconstruction de Gaza, en autorisant ou non le transfert de matériaux de constructions ou de fonds vers l'enclave palestinienne.
Les autorités israéliennes exigent des garanties que cette aide internationale ne sera pas utilisée à des fins militaires par le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l'enclave.
Avigdor Lieberman s'est dit "réceptif" à tout ce qui "concerne la reconstruction des infrastructures civiles de Gaza".
Interrogé sur une éventuelle participation matérielle ou financière d'Israël à l'effort de construction, le porte-parole du Ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, a indiqué à l'AFP que la "question se posera pour les autorités israéliennes dans la foulée de la conférence du Caire".
L'Autorité palestinienne a présenté un projet de reconstruction de Gaza pour un montant de 4 milliards de dollars dont la plus grande partie est affectée à la construction de logements, après ce conflit qui a fait 2.200 morts palestiniens et 73 israéliens.
Le Hamas et les autres factions palestiniennes protagonistes de la guerre de cet été n'ont pas été invitées au Caire.
Certains diplomates israéliens ont déploré l'absence d'Israël, qui "se devait d'en être parce qu'à cette conférence seront discutées des questions qui affectent" le pays, selon un diplomate israélien cité par le journal Haaretz.
En marge de la conférence du Caire, le secrétaire d'Etat américain John Kerry va plaider pour une relance du processus de paix israélo-palestinien stoppé depuis avril.
Le chef de la diplomatie israélienne a accueilli cette idée avec réserve, affirmant que les initiatives des Palestiniens pour faire reconnaître unilatéralement leur Etat ne créent pas un climat de confiance pour la reprise des négociations.
"Il faut voir dans quel cadre et sur quels points porteraient ces négociations. Si elles ne portent que sur les exigences palestiniennes alors c'est peine perdu", a tranché M. Lieberman, citée par Ynet.

Le président égyptien presse Israël de mettre fin au conflit avec les Palestiniens

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a déclaré dimanche à l'adresse d'Israël qu'il était "temps de mettre fin au conflit avec les Palestiniens", à l'ouverture au Caire de la conférence internationales des donateurs pour la reconstruction de la bande de Gaza.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry entend profiter de cette réunion des ministres des Affaires étrangères d'une trentaine de pays et de représentants d'organisation internationales, pour demander aux Palestiniens et aux Israéliens de relancer le processus de paix qu'il avait impulsé et qui a échoué en avril.

Kerry au Caire pour la conférence sur la reconstruction de Gaza

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry est arrivé dimanche au Caire pour participer à une conférence internationale sur la reconstruction de la bande de Gaza, au cours de laquelle il veut plaider pour une relance du processus de paix israélo-palestinien.
Une cinquantaine de pays doivent participer à la conférence, lors de laquelle les Palestiniens espèrent obtenir des engagements des donateurs pour quelque 4 milliards de dollars.

Jérusalem Occupée : Qui a vendu les appartements de Silwan aux colons ?

Cet article publié le 7 octobre 2014 sur le site Al-Akhbar en anglais, est une traduction de l'édition en arabe.
Israël a recours à toutes sortes de stratégies, allant des revendications de préoccupations sécuritaires à des prétextes juridiques, telle la loi sur les biens des absents, pour confisquer des appartements appartenant à des résidents de Jérusalem et les donner aux colons. La dernière méthode utilisée pour s'emparer de dizaines d'appartements dans le quartier Silwan consiste en contrats de vente par l'entremise d'intermédiaires. En une nuit, ces appartements sont devenus la propriété de colons israéliens.
Jérusalem Occupée : Qui a vendu les appartements de Silwan aux colons ?
Le 30 septembre, la banlieue de Silwan, située au sud de la Mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem occupée, a été témoin d'une attaque des colons sous un prétexte légal. Le ministre israélien de l'Economie Naftali Bennett a qualifiée de "succès historique" la saisie de 26 appartements résidentiels dans 8 immeubles de la ville.
Bien que les colons israéliens soient entrés dans ces appartements vacants comme s'ils en étaient propriétaires, la police israélienne les a escortés à travers de nombreux quartiers de Silwan, ce qui a provoqué des confrontations avec les jeunes de Jérusalem.
C'est la première fois qu'une saisie d'appartements a lieu à une échelle aussi spectaculaire, ce qui a incité le porte-parole de la présidence Nabil Abu Rudeina à la décrire comme "une agression israélienne flagrante." Mais "le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas" n'a pas eu d'autre option que de "recourir aux organisations internationales."
Les Jérusalémites de Silwan demandent, qui a vendu et qui a acheté ? Quand est-ce arrivé et comment les appartements se sont-ils retrouvés entre les mains des colons ? Dans la réponse à ces questions, des accusations de vente de maisons ont été portées contre des gens de Silwan et d'autres de Palestine occupée en 1948. Le nom qui est revenu à plusieurs reprises est celui de Farid al-Hajj Yehia, de la ville de Tayibe.
Des témoins qui ont vu ce qui s'est passé disent qu'ils ont eu la surprise de voir les colons encercler la zone et pénétrer dans les appartements. Parmi eux Elias al-Karaki, 62 ans, qui dit avoir les documents qui prouvent que son fils Nabil a vendu il y a sept mois une maison du quartier Baydoun à un Palestinien de 48 nommé Farid al-Hajj Yehia. Il a précisé que la vente a été finalisée il y a trois mois et le paiement a été réglé. Karaki a peur que la vie de sa famille ne devienne un enfer maintenant que des colons ont déménagé dans des maisons près de chez lui.
Ashraf Serhan, dont la famille possède un immeuble de cinq étages, a dit que son père a vendu une maison, il y a deux ans, à une personne de la famille Sbeih "à condition que la première partie ait la priorité pour acheter d'abord si la seconde partie veut vendre plus tard." Cependant, il a été surpris que les acheteurs soient des colons. D'après un rapport cité par un centre d'information à Jérusalem, un homme du nom de Hani al-Abbasi a vendu sa maison à une personne appelée Yousef Zawahra, qui l'a agrandie et l'a quittée quelques heures seulement avant l'arrivée des colons.
Al-Akhbar a appelé le directeur du Centre d'Information Wadi Hilweh, Jawad Siam, qui a déclaré qu'il n'y a pas eu de "vente directe aux colons." Il pense que les appartements ont été achetés par l'intermédiaire d'une société états-unienne fictive appelée Kendall Finance, ou par l'intermédiaire de "personnalités qui se cachent derrière des projets caritatifs." Toutefois, Khalil al-Tafakji, expert sur les colonies à Jérusalem, a dit que les maisons ont été effectivement vendues "et que celui qui dit autre chose apporte de quoi réfuter les documents que j'ai qui prouvent que les résidents ont vendu leurs appartements."
Conjointement au battage médiatique qui a accompagné cet incident, on a accusé un membre du Mouvement islamique en Palestine 1948 d'avoir servi d'intermédiaire pour la vente des appartements aux colons. Le Mouvement islamique (branche nord) a cependant publié une déclaration disant qu'il a la responsabilité de Jérusalem et que Farid al-Hajj Yehia n'a jamais été membre du mouvement et n'a jamais eu de poste en son sein.
Le Mouvement islamique (branche sud) a lui aussi publié une déclaration qui décrit la vente des maisons de Silwan comme "un crime odieux et une trahison de Dieu et du pays." La déclaration laisse entendre que l'Association Al-Aqsa a congédié al-Haj Yehia en 2010 et que "les associations caritatives en ont été informées par courrier officiel à l'époque."
Al-Hajj Yehia lui-même a donné des interviews dans lesquels il a réfuté les informations qui lui étaient imputées. Il a dit que l'affaire "a été exagérée d'une manière insupportable", et il a souligné qu'il était prêt à aller à Ramallah pour y être exécuté pour trahison s'il était prouvé qu'il a "vendu un pouce de terre palestinienne à un Israélien." Il a dit qu'il a acheté une partie d'une propriété à Silwan "pour éviter l'effusion de sang (une question de vengeance) entre les familles Sbeih, al-Yamani et al-Karaki." Il a cependant admis que le document de vente dont parle al-Karaki au sujet de la vente de l'appartement de son fils Nabil est authentique "mais j'ai vendu la maison à une personne de confiance de Umm al-Fahm." Il continue : "Disons que j'ai vendu cette maison aux colons, qui a vendu les autres maisons ?"
Tafakji pense qu'Israël concentre son attaque sur Silwan pour tenter d'inverser l'équilibre démographique et pour régler le problème du "Bassin sacré" une fois pour toutes "parce que la ville est située au sud de la Mosquée al-Aqsa." Israël prétend que l'histoire juive a commencé il y a 3000 ans dans ce qu'il appelle la Cité de David, à Silwan.
Selon les informations disponibles, le nombre de blocs de colonie à Silwan est jusqu'à maintenant de 27. Ils comprennent environ 88 unités de logement qui ont été prises par des associations de colons, soit en prétendant qu'elles sont des biens juifs ou sous le prétexte que c'est une propriété d'absents ou par vente comme cela s'est produit récemment ou en falsifiant des documents. Des excuses sécuritaires peuvent aussi être avancées dans le même but.
Siam estime que la plupart des contrats qui ont été signés par "ceux qui ont été trompés peuvent être annulé par les tribunaux." Ceci a été confirmé par l'avocat Mohammed Dahlah, qui a dit qu'un certain nombre d'achats réalisés par l'association de colons Elad ont été annulés auparavant. Dahlah explique que la marge de manœuvre juridique est que les contrats eux-mêmes ne sont pas valides, "quelqu'un qui n'a pas le droit de vendre vend, ou le bien est de propriété publique ou les parts vendues n'ont pas été divisées entre les propriétaires." En outre, il existe parfois un droit de préemption, en particulier pour ceux qui ont le droit d'acheter le bien, comme les voisins ou pour des questions de vie privée.
Siam a dit qu'ils ont proposé plusieurs projets pour que des institutions et des partis palestiniens officiels coopèrent avec des hommes d'affaires pour les encourager à acheter et à investir dans l'immobilier à Jérusalem, ajoutant : "Nous avons demandé au célèbre homme d'affaires Mounib al-Masri, il y a plus de 15 ans, qu'il achète de l'immobilier à Silwan avant qu'il ne soit acheté en douce par des colons. Son bureau a répondu que le projet n'avait pas de faisabilité économique." Gardez à l'esprit que le budget du gouvernement palestinien pour 2013 alloué au ministère de Jérusalem n'est pas supérieur à 50 millions de shekels (11 millions d'euros).
100€ par jour pour ceux qui vivent dans les maisons de Silwan
Des colons ont posté sur des réseaux sociaux une annonce disant que l'association de colons Elad paierait 500 shekels (100€) par jour à tout colon qui acceptera de vivre dans les maisons qui ont été prises à Silwan, à condition qu'il "sache se servir d'une arme et tirer." Le quotidien israélien Ha'aretz a publié un article révélant que le pourcentage de colons à Silwan est actuellement de 3,5 pour cent mais pourrait atteindre 18 pour cent du nombre total de résidents après la saisie des derniers appartements résidentiels.
Mohammad Abu Allan, observateur des affaires israéliennes, a noté dans un entretien avec Al-Akhbar la hausse du budget du service des colonies au cours des deux derniers mois, de 54 millions de shekels (11 millions 500 d'euros) à 440 millions (93 millions d'euros). Il a supposé que cette augmentation est liée au dernier incident. Et il a souligné l'importance de ce que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a dit sur Silwan, que c'est une terre israélienne, et qu'il n'empêchera aucun Israélien d'acheter des unités résidentielles partout où il veut.
Source : Al Akhbar
Traduction : MR pour ISM