mercredi 8 octobre 2014

Les 10 jours d’« interrogatoire » subis par Raed aux mains des Israéliens

L’universitaire Franco-Palestinien Raed Abubadawia, qui vient d’être libéré, grâce à la mobilisation de l’opinion publique en France, a subi des traitements cruels et dégradants aux mains de ses tortionnaires israéliens. Que compte faire le gouvernement français ?

Arrêté le 21 septembre à 1 H du matin, à son domicile de Naplouse, Raed a été emmené, ligoté, et sans connaître le motif de son arrestation, au centre d’interrogatoire israélien Petah Tikva près de Tel Aviv, le principal centre d’interrogatoires des services secrets israéliens « SHABAK », dont la réputation n’est plus à faire.
Nasrine, son ex-épouse qui vit en France et a receuilli son témoignage, raconte :
"Dès le premier jour, il a été en interrogatoire de 7h du matin à 11 du soir, assis sur une chaise dure métallique, pieds liés et mains ligotées dans le dos. Interrogatoire intensif alternant des périodes où on le laissait seul pendant 1h sans explication puis à nouveau interrogatoire, où on lui mis la climatisation froide à fond, puis nouvel interrogatoire... Il n’a pas été privé de nourriture, ayant 3 fois par jour à manger.
Lors des interrogatoires, les inspecteurs parfois venaient à 3 ou 4 personnes et se mettaient à hurler tout près de son visage tous en même temps pour qu’il avoue des choses fausses.
Très rapidement, Raed s’est rendu compte que cela partait dans les sens et n’en avait aucun, les questions fusant sur ses étudiants, ses lectures, ses conférences, d’où il avait de l’argent, ses discours, ses ateliers etc... ils cherchaient apparemment quelque chose à lui reprocher sans savoir de quoi il pouvait l’accuser.
Raed n’a pas cessé de nier les accusations, toutes fausses énoncées contre lui.
Les 6 jours suivants, il a été maintenu en isolement dans une pièce de 1m50 sur 1m50, sans eau ni toilettes, avec une forte lumière allumée 24h/24.
Pour se rendre aux toilettes par exemple, il devait frapper à la porte et attendre très longtemps qu’on vienne le voir. Il pouvait s’allonger uniquement en se recroquevillant. Pendant toute cette période, les interrogatoires se sont poursuivis dans la position citée plus haut, de 6 H du matin à 23H.
Après 10 jours de détention, Raed restait silencieux.Il n’avait rien à dire. Voyant qu’ils n’arrivaient pas à en savoir davantage, les services secrets israéliens avaient décidé de l’envoyer en centre de « détention administrative ». Ils le menaçaient de cela.
Le 12ème jour de détention, il a cessé d’être en isolement et s’est retrouvé dans une cellule plus grande avec un autre prisonnier. Le 14ème jour de détention, il a été déplacé dans une grande cellule avec 2 autres personnes.
Au total, il a fait 17 jours de détention, dont 10 jours d’interrogatoires intensifs très difficiles.
Lors des interrogatoires, on lui a demandé s’il connaissait quelqu’un au consulat de France car le centre de Petah Tikva avait reçu des appels du consul, suite à ma demande et celle de Majd sa femme en Palestine.
les Israéliens ont été raconter au consul de France de Tel Aviv (qui l’a rapporté plus tard à Raed) que l’un des étudiants de Raed faisait partie de Hamas et qu’ils voulaient comprendre quel genre d’enseignement Raed donnait à l’université de Naplouse, en Palestine.
La mobilisation et le soutien apporté par tous pour sa libération n’aura pas été en vain. Raed Abubadawia a pu échapper à temps à l’avenir incertain d’une détention arbitraire administrative qui lui était destinée par les Israéliens, comme à des centaines, voire actuellement plus d’un millier d’autres Palestiniens incarcéré sans charges pour des durées inconnues."

Netanyahu favorable à plus de sévérité face aux manifestants palestiniens

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé mardi aux chefs de la police et au service de sécurité intérieure Shin Beth de faire preuve de sévérité vis-à-vis des manifestations de Palestiniens qui se sont multipliées ces derniers mois à Jérusalem.
"Le Premier ministre a demandé que les forces soient renforcées dans les zones de conflit et qu'elles agissent de façon agressive contre les émeutiers", indique un communiqué de son bureau.
Le texte a été rendu public après une réunion spéciale des chefs de la sécurité, à laquelle assistaient également le maire de Jérusalem et des conseillers juridiques du gouvernement.
Netanyahu "a souligné que la situation actuelle ne devait devenir la norme", poursuit-il.
La police d’occupation a fait état de l'arrestation depuis juillet de plus de 700 Palestiniens à Jérusalem-Est, annexée et occupée, dont au moins 250 mineurs.
Des groupes de défense des droits de l'Homme affirment que dans de nombreux cas, la police fait usage d'une force excessive.
La police d’occupation est déjà déployée en nombre à l'approche des festivités juives de Souccot, qui débutent mercredi soir, à l'occasion desquelles la ville sainte de Jérusalem accueille de nombreux visiteurs juifs.

La police israélienne attaque les Palestiniens à la Mosquée Al-Aqsa

Des affrontements violents ont éclaté ce matin mercredi à la Mosquée Al-Aqsa après que des éléments de la police spéciale ont donné l'assaut au lieu saint et se sont mis à attaquer les fidèles palestiniens pour permettre l'entrée à un grand nombre de colons juifs pour qu'ils célèbrent la fête biblique de Sukkot.
La police israélienne attaque les Palestiniens à la Mosquée Al-Aqsa
Mercredi 8 octobre, la police du régime sioniste donne l'assaut à la Mosquée Al-Aqsa.
Selon les gardiens de la Mosquée, la police israélienne a renforcé les contrôles à toutes les entrées et les portes menant au lieu saint de l'Islam, en particulier la Porte al-Maghariba, et vers 7h30, ses forces ont soudain envahi les cours intérieures et attaqué les fidèles musulmans, surtout les plus âgés, à coups de grenades lacrymogènes et balles caoutchouc-acier.
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Les tirs sur l'esplanade pour chasser les fidèles palestiniens
Les gardiens ont ajouté que les policiers ont chargé à coups de matraque pour évacuer les fidèles musulmans des cours de la Mosquée et ils se sont déployés partout pour les contrôler ; plusieurs Palestiniens ont été blessés dans l'attaque.
Les gardiens ont affirmé que les confrontations ont duré toute la matinée autour de la Mosquée entre les troupes policières et les jeunes palestiniens, qui avaient réussi à pratiquer al l'tikaf (retraite spirituelle) à l'intérieur de la Mosquée pendant quelques jours pour la protéger contre les assauts juifs profanatoires.
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Les munitions trouvées dans la Mosquée après le passage des hordes terroristes

Depuis les premières heures ce matin, la police israélienne a imposé un siège militaire strict sur les alentours de la Mosquée Al-Aqsa et a empêché les femmes et les jeunes filles d'entrer.
La police a également empêché tous les Palestiniens de moins de 60 ans de prier à l'intérieur de la Mosquée et a déployé ses forces spéciales en masse sur tout le périmètre autour de la Mosquée.
Les employés et les responsables de l'autorité islamique du Waqf, l'organisme responsable de la gestion des affaires de la Mosquée Al-Aqsa, ont eux aussi été interdit d'entrer dans le lieu saint.
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Source : Palestine Info
Traduction : MR pour ISM

Plus de 500 anthropologistes appellent au boycott des universités israéliennes

Plus de 500 anthropologues du monde entier ont signé un nouvel appel pour un boycott des institutions universitaires israéliennes.

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Le deuxième jour de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, des enfants palestiniens jouent dans ce qu’il subsiste du quartier al-Shujaiya à l’est de la ville de Gaza après les bombardements israéliens - Photo : APA/Mohammed Asad
Selon un communiqué publié le 1er octobre, les chercheurs appellent Israël à :
- mettre fin à son siège de Gaza, à l’occupation et la colonisation de toutes les terres arabes occupées en juin 1967, et à démanteler les colonies et les murs
- reconnaître les droits fondamentaux à la plein égalité des citoyens arabo-palestiniens d’Israël et des Bédouins du Néguev
- respecter, protéger et promouvoir les droits des réfugiés palestiniens pour qu’ils reviennent dans leurs maisons et propriétés, comme stipulé dans la résolution 194 des Nations Unies.
La liste initiale des signataires contient plus de 250 noms, dont des universitaires des pays suivants : l’Australie, le Canada, la Chine, la Hollande, l’Inde, le Liban, la Palestine, la Suède, la Turquie, le Royaume-Uni et les États-Unis. Des collègues de l’Espagne, l’Irlande, la Belgique, le Chili, l’Égypte, la Finlande, la France, l’Allemagne, la Grèce, le Koweït, le Portugal, le Qatar, le Mexique, les Philippines et l’Afrique du Sud - entre autres - ont apporté leur soutien.
« L’agression militaire récente sur la bande de Gaza par Israël n’est que le dernier rappel que les gouvernements du monde et les médias dominants ne tiennent pas Israël responsable de ses violations du droit international, » note le communiqué, et justifiant ainsi l’action de la société civile.
Parmi les signataires se trouvent de grands noms dans le domaine de l’anthropologie, avec les professeurs Jean et John Comaroff de l’Université de Harvard, les professeurs Lila Abu-Lughod et Michael Taussig de l’Université de Columbia, Talal Asad de CUNY et Sherry Ortner et Susan Slymovics de l’UCLA.
La liste comprend également un certain nombre de spécialistes de la Palestine elle-même, avec Nadia Abou El Haj de Barnard College, Glenn Bowman, de l’Université du Kent, Julie Peteet de l’Université de Louisville et Rosemary Sayegh, probablement l’un des plus célèbres écrivains et chercheurs sur la Palestine depuis les années 1970.
Mais les organisateurs ont également noté : « En outre, 46 chercheurs ont choisi de signer cette déclarationanonymement » et au moins quarante d’entre eux étaient des universitaires non titulaires, stagiaires post-doctoraux ou des étudiants diplômés. Cela semble suggérer que le personnel universitaire sans protection d’emploi craint d’être victimes de harcèlement ou de discrimination s’il parle des droits des Palestiniens.
Le groupe d’anthropologues se joint à un certain nombre d’associations universitaires des États-Unis, dont l’American Studies Association, l’African Literature Association, l’Association for Asian American Studies et la Native American and Indigenous Studies Association dans le soutien à l’appel palestinien au boycott des institutions universitaires israéliennes.
Ce faisant, les anthropologues s’engagent « à ne pas collaborer sur des projets et des événements organisés ou financés par des institutions universitaires israéliennes, de ne pas enseigner ou d’assister à des conférences ou d’autres événements de ces établissements, et de ne pas publier dans des revues académiques basées en Israël. » Mais, comme avec d’autres partisans du boycott : « Ils restent ouverts à la collaboration avec des chercheurs individuels basés dans les universités israéliennes. »
Du colonialisme à la solidarité
En plus du support à l’appel à un boycott universitaire, l’annonce indique que l’anthropologie en tant que discipline « se spécialise dans la façon dont le pouvoir, l’oppression et la violence structurelle affectent la vie sociale, et en tant que témoins des multiples et flagrantes violations commises par l’État d’Israël à l’égard du droit international qui constituent une atteinte à la culture et de la société palestinienne, [les signataires] s’engagent à respecter l’engagement pris par leur discipline à la promotion et la protection du droit à la pleine réalisation de leur humanité des personnes et des peuples partout dans le monde. »
La déclaration souligne également l’histoire de l’anthropologie comme discipline qui, après avoir commencé avec des liens étroits avec le colonialisme, s’est efforcée de devenir un moyen de soutenir l’autodétermination et la libération des peuples avec lesquels elle travaille.
« En réponse à l’appel palestinien, » poursuit le communiqué, « nous cherchons à pratiquer ce que l’[American Anthropological Association] appelle une anthropologie impliquée » qui est « engagée à soutenir les efforts de changement social qui résultent de l’interaction entre les objectifs communautaires et la recherche anthropologique. La recherche anthropologique a mis en évidence les effets destructeurs de l’occupation israélienne sur la société palestinienne. »
En plus de reconnaître les profonds impacts de l’occupation israélienne et de son militarisme sur peuple palestinien, la déclaration précise également les effets particuliers sur l’enseignement supérieur - y compris les récents raids sur un certain nombre d’universités palestiniennes, parmi lesquelles l’Université de Birzeit, l’Université arabo-américaine de Jénine et l’Université Al-Quds à Jérusalem, ainsi que la destruction d’une grande partie de l’Université islamique de Gaza.
Cela est explicitement en contraste avec le « soutien inconditionnel » promis pour l’armée israélienne par certaines universités, dont l’Université de Tel Aviv, l’Université hébraïque, l’Université Bar-Ilan, l’Université d’Haïfa, l’Université Ben Gourion et le Technion.
La déclaration des anthropologues, tout en distinguant la connexion « intime » entre le monde universitaire israélien et le militarisme, note également que les anthropologues ont pris de fortes positions éthiques sur d’autres pays et organisations complices de violations des droits de l’homme, dont le régime d’apartheid sud-africain, les agresseurs des communautés autochtones et des droits des minorités au Chili, au Brésil et en Bulgarie, le régime brutal de Pinochet au Chili, et pour les boycotts commerciaux, y compris ceux de la chaîne d’hôtels Hilton et Coca-Cola.
La déclaration complète et la liste des signataires peuvent être consultées à : http://anthroboycott.wordpress.com, ainsi que les coordonnées utiles pour ceux qui souhaitent ajouter leur nom à la liste.

Sarah Irving est un écrivain et éditrice, auteur d’une biographie de Leila Khaled et du Bradt Guide to Palestine, co-éditrice de A Bird is Not a Stone (un volume de poésie palestinienne traduit dans les langues de l’Ecosse), et doctorante à l’Université d’Edimbourg. Elle a travaillé et voyagé en Palestine depuis 2001.
http://electronicintifada.net/blogs...
Traduction : Info-Palestine.eu

Israël et Syrie: le Hezbollah déterminé à se battre sur les deux fronts

Le Hezbollah libanais a voulu montrer, en attaquant mardi une patrouille israélienne, qu'il était capable de lutter tant sur les fronts syrien qu'israélien, même si les experts pensent qu'il s'agit d'un incident limité.
"Le Hezbollah tient à montrer à sa base qu'il peut toujours tenir la dragée haute à Israël et à dire haut et fort qu'il est capable d'agir sur plusieurs fronts", affirme Waddah Charara, professeur à l'université libanaise à Beyrouth.
Pour l'auteur de "L'Etat Hezbollah", "la simultanéité entre l'enterrement de ses partisans sur le front syrien et l'attaque menée mardi (sur le front israélien) conduisent à le penser".
Huit combattants du Hezbollah ont péri dimanche dans des combats contre des jihadistes dans l'est du Liban. Le mouvement chiite est la bête noire des rebelles et des jihadistes qui combattent le régime en Syrie, le parti libanais étant engagé militairement aux côtés des troupes de Bachar al-Assad.
Mardi, le Hezbollah a blessé deux soldats israéliens lors d'une attaque dans les Fermes de Chebaa, un territoire occupé par l'État hébreu aux confins de sa frontière, de la Syrie et du Liban. L'artillerie israélienne a riposté en bombardant deux positions du Hezbollah.
"Je pense qu'il s'agit d'une escarmouche totalement contrôlée et rien n'indique une intention d'escalade de part et d'autre. Le Hezbollah craint de déclencher un processus incontrôlé et incontrôlable. Chacun sait jusqu'où il peut aller", assure M. Charara.
Mais, pour une source du Hezbollah, il s'agit d'une mise en garde à Israël, son ennemi juré, qu'il accuse d'aider les jihadistes d'al-Nosra et les rebelles à élargir le front vers le Liban à partir du plateau du Golan syrien où ils ont réussi à s'implanter.
"L'opération comporte un message bien précis aux Israéliens et à leurs alliés anciens et nouveaux. Ils sont en train de faciliter d'une façon extraordinaire le transport d'armes et de combattants" des collines du Golan vers les Fermes de Chebaa, explique cette source.
- Riposte limitée d'Israël -
Le commentateur militaire israélien Yossi Melman estime aussi, dans le Jerusalem Post, que le Hezbollah a voulu envoyer un "message à l'armée israélienne pour lui faire comprendre qu'elle n'a plus carte blanche au Liban".
"Le Hezbollah veut créer un équilibre de la terreur avec Israël pour lui permettre d'avoir les mains libres le long des frontières avec Israël et la Syrie", renchérissent de hauts responsables de l'armée israéliennes cités par la "10" une chaîne de télévision privée.
Des incidents ont régulièrement lieu le long de la Ligne bleue, qui fixe la frontière libano-israélienne selon un tracé établi par l'ONU après le retrait israélien ayant mis fin en 2000 à 22 ans d'occupation du sud du Liban.
Une guerre destructrice avait opposé le Hezbollah et Israël à l'été 2006 après l'enlèvement de deux soldats israéliens à la frontière par le parti chiite.
Hilal Khachan, professeur de Sciences politiques à l'Université américaine de Beyrouth, estime aussi que "Israël essaie de changer les règles du jeu au Liban-sud" en "se disant que le Hezbollah est pris en Syrie".
En conséquence, "le Hezbollah a voulu lui dire: +C'est vrai que nous sommes engagés en Syrie mais nous sommes prêts à la confrontation+. La riposte israélienne a d'ailleurs été plutôt limitée", fait-il remarquer.
Toutefois, "il n'y pas, selon ce professeur, de danger imminent d'une explosion généralisée au Liban".
Comparant le face à face à un match de football, il estime que le Hezbollah "a juste marqué un but" alors qu'Israël en "avait marqué deux lorsqu'il avait visé une position du parti à la frontière avec la Syrie et lorsqu'il avait tué l'expert en explosifs du Hezbollah".
Le 5 septembre, Hassan Ali Haïdar, membre du Hezbollah, avait été tué alors qu'il démantelait un engin d'espionnage israélien dans le sud du Liban.
Quelques mois plus tôt, deux raids israéliens avaient frappé le 25 février une cible du Hezbollah à la frontière libano-syrienne, selon une source au sein des services de sécurité libanais.

Accès de tension entre le Hezbollah et Israël à la frontière libanaise

L'artillerie israélienne a bombardé deux positions du Hezbollah dans le sud du Liban en représailles à une attaque revendiquée par le groupe libanais qui a blessé légèrement deux soldats israéliens et rappelé la tension persistante dans la région.
Selon les éléments fournis par l'armée israélienne et le Hezbollah, ce dernier a fait exploser un engin contre une patrouille israélienne en début d'après-midi dans le secteur tendu dit des Fermes de Chebaa, à la frontière.
Un second engin a explosé plus tard, a rapporté l'armée israélienne. Apparemment, il n'a pas fait de blessé.
Le secteur des Fermes de Chebaa (Har Dov en hébreu) est une région montagneuse de 25 km2 située à la jonction de la frontière entre le Liban et la Syrie. Il a été conquis par Israël en 1967 et le Liban en revendique la souveraineté.
La puissante organisation chiite libanaise a revendiqué l'opération attribuée dans un communiqué reçu par l'AFP à "la cellule du martyr Hassan Ali Haïdar de la Résistance islamique". Hassan Ali Haïdar, un membre du Hezbollah, a été tué le 5 septembre alors qu'il démantelait un engin d'espionnage israélien dans le sud du Liban.
La dernière attaque contre des soldats israéliens revendiquée par le Hezbollah, bête noire d'Israël, remontait à mars. Une bombe avait alors explosé au passage d'un véhicule blindé israélien, sans faire de blessé, toujours près des Fermes de Chebaa.
"Le gouvernement libanais et le Hezbollah sont directement responsables de cette violation flagrante de la souveraineté israélienne", a indiqué dans un communiqué Peter Lerner, porte-parole de l'armée israélienne. Cette dernière "a riposté à cette agression non-provoquée contre ses forces et continuera ses opérations visant à ce que la frontière nord d'Israël reste sûre".
Le département d'Etat américain a "condamné avec force" l'attaque du Hezbollah, une organisation "terroriste" aux yeux de Washington.
- Un incident dimanche déjà -
Un raid transfrontalier au cours duquel le Hezbollah avait tué trois soldats israéliens et en avait capturé deux autres avait provoqué la guerre du Liban de 2006. Les hostilités opposant principalement l'armée israélienne et le Hezbollah avaient fait plus de 1.200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 côté israélien, quasiment tous des soldats.
La frontière israélo-libanaise reste une zone de tension placée sous étroite surveillance.
Un soldat libanais y a été blessé dimanche par des tirs israéliens venus de l'autre côté de la frontière, selon l'armée libanaise. L'armée israélienne dit avoir ouvert le feu sur des "suspects" entrés sur son territoire.
L'incident est survenu à l'ouest des Fermes de Chebaa.
Des incidents ont régulièrement lieu le long de la Ligne bleue, qui fixe la frontière libano-israélienne. Cette ligne a été tracée par l'ONU après le retrait israélien mettant fin en 2000 à 22 ans d'occupation du sud du Liban.
- L'armée israélienne sur le qui-vive -
Un responsable militaire israélien indiquait mi-septembre dans la presse que l'armée israélienne avait adapté son dispositif de défense face au risque selon lui d'une large incursion terrestre du Hezbollah, même si le danger d'une nouvelle guerre ne paraissait pas imminent. 
Le Hezbollah pourrait profiter à cette occasion de capacités d'action renforcées par son engagement en Syrie, où il combat aux côtés de l'armée régulière du président Bachar al-Assad, disait-il.
"Ils se sont considérablement renforcés dans plus de 200 villages dans le sud du Liban, avec toutes sortes d'armes, toutes sortes de missiles de différentes portées", disait au même moment à l'AFP un porte-parole de l'armée, Arye Shalicar, "ils ont transformé des villages en positions militaires".
"C'est une question de temps avant qu'ait lieu un conflit, sous une forme ou sous une autre", a-t-il dit.
Différents experts jugent une nouvelle guerre avec le Hezbollah peu probable dans l'immédiat, le mouvement chiite ayant déjà fort à faire contre les jihadistes sunnites au Liban ou en Syrie. Mais ils restent prudents devant la possibilité d'un enchaînement de circonstances menant à un conflit.
C'est dans tout le nord qu'Israël est en état de vigilance renforcée. Israël surveille attentivement les combats qui se sont rapprochés très près de l'autre côté de la ligne de démarcation en Syrie sur les hauteurs du Golan occupé.

Israël: Netanyahu demande une nouvelle loi contre l'immigration illégale

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé mardi à ses ministres de préparer une nouvelle loi pour lutter contre l'immigration illégale, après que la Haute cour a cassé une précédente législation autorisant le maintien prolongé en détention des migrants sans procès.
Cet ordre a été donné lors d'une réunion avec les ministres de la Justice, de l'Intérieur et de la Sécurité publique, au lendemain d'un débat houleux au Parlement, au cours duquel des députés ont vivement critiqué la décision de la Haute cour.
"A la fin de la réunion, le Premier ministre a demandé à ce qu'une nouvelle loi soit préparée, qui traduirait la détermination du gouvernement israélien à agir contre les infiltrés", selon un communiqué du bureau de M. Netanyahu reprenant un terme fréquemment utilisé pour décrire les immigrés vivant de façon illégale en Israël.
Selon ce communiqué, la politique menée par le gouvernement a mené à l'expulsion de 6.000 migrants.
"Il a été acté que le ministre de l'Intérieur rédigerait dès que possible les contours d'une nouvelle loi, qui permettra de poursuivre les arrestations de nouveaux infiltrés et leur transfert vers un centre pénitentiaire pour une durée efficace", poursuit le communiqué.
La décision rendue le 22 septembre par la Haute cour stipule que le gouvernement n'est plus autorisé à maintenir en détention les migrants pendant un an sans procès, et ordonne la fermeture dans les 90 jours du centre d'Holot, en plein désert du Neguev (sud), où environ 2.000 Africains sont actuellement retenus.
L'an passé, la Haute cour avait cassé une loi du même genre, qui prévoyait la possibilité de maintenir en détention des migrants jusqu'à trois années sans procès.
"Il est du plus haut intérêt national d'empêcher l'entrée de nouveaux infiltrés en Israël, et d'encourager le départ de ceux qui y sont", selon le communiqué, citant M. Netanyahu. 
Selon les chiffres officiels israéliens, 48.000 Africains résident dans le pays, en majorité des Érythréens, dont le gouvernement est régulièrement accusé de violations des droits de l'Homme, et du Soudan du Sud, ravagé par la guerre. 
La plupart d'entre eux vivent dans des zones pauvres de Tel-Aviv, où plusieurs manifestations contre leur présence ont été organisées. 
Une porte-parole de la ministre de la Justice, Tzipi Livni, a déclaré que, si une nouvelle législation était nécessaire, elle ne devait pas défier la décision de la cour.
"Israël a le droit fondamental d'empêcher les infiltrations de travailleurs migrants, mais dans le même temps, ils seront traités dans les limites imposées par la Cour", a déclaré Maya Bengal à l'AFP peu avant la réunion des ministres.

Lille "met en veille" son jumelage avec Safed en Israël

La ville de Lille (nord de la France), dont le maire est Martine Aubry (Parti Socialiste), a "mis en veille temporairement" son jumelage avec la commune de Safed en Israël, en réaction aux bombardements de Gaza pendant l'été, a-t-on appris mardi auprès du conseil municipal.
La décision a été prise "en majorité municipale de mettre en veille temporairement nos relations institutionnelles avec la ville de Safed", a déclaré Marie-Pierre Bresson, adjointe déléguée à la coopération internationale et européenne (groupe EELV), lors d'une réunion lundi soir du conseil municipal, selon le compte rendu des délibérations publié sur le site de la mairie. Cette décision accompagne "des initiatives prises notamment par le parlement européen pour réclamer le gel des accords privilégiés avec Israël afin de faire pression (...) sur le gouvernement et accélérer la résolution du conflit", a-t-elle ajouté.
Le jumelage n'est ni arrêté, ni suspendu, a souligné Martine Aubry à cette même réunion du conseil, qui a rappelé que la ville était engagée depuis de nombreuses années pour la promotion de la paix au Proche-Orient et avait pris position pour l'existence de deux Etats, israélien et palestinien.
Pendant l'été, plusieurs milliers de manifestants avaient défilé dans les rues de Lille pour réclamer l'arrêt des bombardements à Gaza et une pétition avait été lancée par l'association France-Palestine Solidarité pour la rupture du jumelage avec Safed.
Martine Aubry a indiqué avoir "ressenti cette émotion" mais refusé de couper tous les liens. "Je n'ai pas pu accepter que parmi les manifestants, je dis parmi car ils étaient minoritaires, fusent des slogans antisémites", a précisé Mme Aubry. "Nous continuons à vouloir demander la paix et essayer de défendre à notre modeste place cette idée qu'on doit garder des relations", a-t-elle poursuivi.
Un versement de 15.000 euros a par ailleurs été voté par le conseil municipal pour aider à la reconstruction de Gaza.
La ville de Lille est également jumelée avec Naplouse, en Cisjordanie. "C'est parce qu'on a tenu très longtemps sans fléchir la position de la ville qui consiste à dire que nous avons deux partenariats (avec les Palestiniens et avec les Israéliens ndlr), que nous pouvons à un moment dire qu'on monte le curseur", a déclaré à l'AFP Marie-Pierre Bresson. "On va reconstruire de nouveau, et on ne demande pas d'explication, pas de compte, ce n'est pas acceptable", a-t-elle ajouté, au sujet des destructions à Gaza.

Reconstruction de Gaza: Kerry sera dimanche à une conférence au Caire

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry assistera dimanche au Caire à une conférence internationale de donateurs pour la reconstruction de la bande de Gaza ravagée par une guerre entre groupes palestiniens et Israël, a annoncé lundi le département d'Etat.
John Kerry "participera à la conférence" programmée depuis des semaines le 12 octobre dans la capitale égyptienne, a dit sa porte-parole Jennifer Psaki.
Le gouvernement d'union palestinien avait annoncé jeudi avoir dressé un plan détaillé de quatre milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza.
Ce plan comporte trois niveaux: au premier, 414 millions de dollars sont alloués à l'aide d'urgence; au deuxième niveau, 1,2 milliard est destiné à une relance rapide de l'économie; enfin une enveloppe de 2,4 milliards est dédiée à une "phase de reconstruction à long terme" de Gaza.
Ce plan "servira de base pour mobiliser les ressources et les efforts" pour la conférence du Caire, selon le gouvernement palestinien.
Le conflit dans l'enclave palestinienne s'est achevé par un cessez-le-feu le 26 août après 50 jours de combats qui ont fait plus de 2 100 morts côté palestinien, en large majorité des civils, et plus de 70 côté israélien, dont 66 soldats.
Les combats ont mis à genou l'économie déjà mal en point du territoire.
Même si les Etats-Unis avaient pris position pour Israël contre le groupe palestinien Hamas pendant le conflit, John Kerry avait souligné fin septembre, aux côtés du président palestinien Mahmoud Abbas à l'ONU, la nécessité de fournir une aide humanitaire pour la reconstruction du territoire.

Washington rejette sèchement les remarques de Netanyahu

La Maison Blanche a sèchement répondu lundi au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui avait jugé que les prises de position de l'administration Obama sur la colonisation à Jérusalem-Est étaient "contraires aux valeurs américaines".
"C'était étrange de sa part d'essayer de défendre les actes de son gouvernement en affirmant que notre réponse ne reflétait pas les valeurs américaines", a lancé Josh Earnest, porte-parole de l'exécutif américain, lors de son point de presse quotidien. "Ce sont les valeurs américaines qui expliquent le soutien indéfectible de ce pays à Israël", a-t-il poursuivi.
Israël considère Jérusalem comme sa capitale "unifiée et indivisible". La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est, où les Palestiniens veulent établir la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.
"La politique américaine a toujours été claire et n'a pas changé depuis plusieurs administrations, à la fois démocrates et républicaines: nous sommes opposés à toute action unilatérale visant à préjuger des questions de statut final, en particulier le statut de Jérusalem", a souligné M. Earnest.
Lors d'une rencontre mercredi à la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a fait part à M. Netanyahu de sa vive préoccupation après le feu vert donné à la construction de 2 610 nouveaux logements dans le quartier juif de Givat Hamatos à Jérusalem-Est. Mener à bien ces constructions "ne pourrait que susciter la condamnation de la communauté internationale" et "éloigner Israël même de ses plus proches alliés", avait souligné peu après le porte-parole de la Maison Blanche.
Dans une interview accordée à CBS et diffusée dimanche, le Premier ministre israélien s'était déclaré "déconcerté" par les réactions américaines. "Cela va à l'encontre des valeurs américaines et cela n'augure rien de bon pour la paix", avait-il déclaré.
La poursuite de la colonisation (la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967) est considérée comme une entrave majeure aux efforts déployés depuis des décennies pour résoudre le conflit israélo-palestinien.

Le gouvernement palestinien se réunit jeudi à Gaza

Le gouvernement palestinien de consensus national se réunira jeudi, pour la première fois dans la bande de Gaza, a annoncé lundi à l'AFP son porte-parole.
"Le cabinet tiendra jeudi sa première réunion à Gaza", théâtre d'un conflit meurtrier avec Israël du 8 juillet au 26 août, a déclaré Ihab Bseiso.
La tenue à Gaza pour la première fois d'un conseil des ministres a pour but d'envoyer un message avant la conférence internationale des donateurs, prévue le 12 octobre au Caire, sur la reconstruction de l'enclave palestinienne.
"C'est un message visant à montrer au monde entier que nous avons un gouvernement qui doit prendre la responsabilité de la reconstruction de Gaza", a souligné Ihab Bseiso.
Lors de la conférence du Caire, organisée sous l'égide de l'Egypte et la Norvège, le gouvernement palestinien doit demander une aide de 4 milliards de dollars.
L'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Hamas ont signé le 23 avril un accord de réconciliation pour mettre fin à la division politique depuis 2007 entre la Cisjordanie, dont l'Autorité palestinienne administre les zones autonomes, et la bande de Gaza dirigée par le mouvement islamiste. L'accord a donné naissance le 2 juin à un gouvernement de consensus national composé de personnalités indépendantes.
Bien que le nouveau cabinet ait pris ses fonctions début juin, l'Autorité palestinienne avait ensuite accusé le Hamas de l'empêcher de travailler à Gaza, le président Mahmoud Abbas affirmant notamment début septembre que le mouvement islamiste maintenait un "gouvernement parallèle" dans l'enclave.
Le 25 septembre, le Fateh de M. Abbas, et le Hamas ont finalement annoncé un accord pour permettre à leur fragile gouvernement d'union d'exercer son autorité dans l'enclave.
De nombreuses capitales conditionnent leur aide à Gaza à l'exercice de l'autorité du gouvernement d'union dans le territoire, le Hamas étant considéré comme un groupe "terroriste" par les Etats-Unis et l'Union européenne.

L'Autorité palestinienne condamnée à dédommager une famille israélienne

Un tribunal de Jérusalem a ordonné à l'Autorité palestinienne de verser une compensation financière à une famille israélienne après l'avoir reconnue indirectement responsable d'une attaque ayant tué trois de ses membres.
La cour a estimé, dans une décision du 22 septembre rendue publique dimanche, que l'Autorité palestinienne avait transféré des armes et de l'argent utilisés par les responsables d'un attentat ayant tué trois Israéliens en 2001.
L'Autorité palestinienne était au courant du danger potentiel des armes mais n'en avait pas mis en garde les usagers, et elle est donc comptable "des dommages à ceux qui ont été blessées", selon la décision.
La cour a ajouté que l'ancien chef du Fateh Marwan Bargouti, en prison pour son rôle dans des attaques contre des Israéliens, "était au courant des attaques".
Selon un porte-parole de la cour, le procès, qui a commencé en 2009, est toujours en cours et le juge doit encore décider du montant des dommages et intérêts.
D'autres cours israéliennes ont déjà condamné l'Autorité palestinienne à dédommager des Israéliens, mais cette dernière a tendance à sceller des accords avec les plaignants, selon le quotidien israélien Haaretz.
L'Autorité palestinienne n'avait pas réagi lundi à cette décision.

Paris répète qu'"il faudra bien à un moment reconnaître l'Etat palestinien"

La France a réitéré lundi l'"urgence" de faire progresser la solution des deux Etats Israël/Palestine et souligné qu'"il faudrait bien, à un moment, reconnaître l'Etat palestinien", quelques jours après que la Suède eut annoncé une décision en ce sens.
"Il est urgent de faire progresser la solution des deux Etats, et d'aboutir à l'établissement d'un Etat de Palestine vivant dans la paix et la sécurité, au côté d'Israël", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Romain Nadal, invité à réagir à la décision suédoise.
"C'est la solution que la communauté internationale soutient. Cela signifiera qu'il faudra bien, à un moment, reconnaître l'État palestinien", a-t-il ajouté, reprenant la formule qu'avait utilisée le chef de la diplomatie, Laurent Fabius, lors de son discours devant les ambassadeurs français fin août. Pendant la guerre meurtrière cet été entre Israël et le Hamas à Gaza, le ministre avait estimé que la solution politique au conflit israélo-palestinien devrait "être imposée par la communauté internationale".
La Suède a annoncé vendredi son intention de reconnaître l'"Etat de Palestine", ce qu'ont déjà fait sept pays membres de l'UE au cours des années passées, selon des sources palestiniennes. Cette décision a été saluée par l'Autorité palestinienne, et vivement critiquée par Israël et par les Etats-Unis, qui l'ont jugée "prématurée".
Le Quai d'Orsay n'a pas précisé si la reconnaissance de l'Etat palestinien était envisagée prochainement par Paris. "La paix passe par des négociations et c'est celles-là que nous devons contribuer à relancer d'urgence et dans un cadre crédible", a précisé M. Nadal au cours du point de presse.
Selon l'ambassadeur de Palestine à Paris, Hael al Fahoum, le sujet de la reconnaissance est discuté à Paris et a été évoqué lors de la rencontre fin septembre entre le chef de l'Etat, François Hollande, et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. "J'espère que la France, qui est une locomotive sur ce sujet, fera ce geste prochainement", a-t-il déclaré à l'AFP, indiquant également qu'un débat sur la question était prévu le 13 octobre au parlement britannique.

Une organisation sioniste mobilise pour deux énormes invasions à al-Aqsa la semaine prochaine

L'organisation sioniste "Etudiants pour le Mont du Temple" a commencé à mobiliser pour deux énormes incursions dans la mosquée bénie d'el-Aqsa mercredi prochain qui sera le premier jour de la fête juive de Hoshaâna Rabba .
Selon les propagandes de l'organisation extrémiste sur les réseaux sociaux, la première invasion aura lieu à huit heures du matin, et que les extrémistes se réuniront à sept heures devant la porte des Maghrébins pour effectuer l'invasion. La deuxième invasion se fera de la même porte à 13h15 et colons se réuniront devant la porte des Maghrébins dès 13h00.
Un grand nombre d'étudiants juifs ont enregistré leur présence à l'événement dans les réseaux sociaux, et les deux invasions seront dirigées par les fascistes Rachel Tito, Tommy Nisani et Arnon Segal.
Après l'invasion, les colons organiseront un programme dans les esplanades de la mosquée sainte d'el-Aqsa, où ils effectueront des tournées dans les alentours du plateau du Dôme du Rocher et les vergers à l'est et au nord de la mosquée bénie. Ils amèneront des maquettes du prétendu Temple et exposeront leurs plans pour le Temple aux participants dans l'invasion, en plus des rituels de la fête juive qu'ils accompliront dans les esplanades de la mosquée.
L'organisation extrémiste a appelé les forces armées occupantes à fermer les portes de la mosquée bénie d'el-Aqsa aux musulmans durant les jours de la fête juive qui durera de mercredi à jeudi prochains.

L’occupation installe un barrage militaire à l'entrée est de Jénine

Les forces d'occupation sionistes ont pris d'assaut à l'aube du mardi (7-10) la ville de Jénine dans le nord de la Cisjordanie et ont mis en place un point de contrôle sur son entrée Est.
Des sources locales ont indiqué que les forces d'occupation ont pris d'assaut la ville de Jénine et se sont déployées dans la route Jénine - Nazareth, puis ont attaqué la zone industrielle et la région "Dinometer" dans la ville, notant qu’elles ont mené une large opération de ratissage.
Les sources ont ajouté que les forces d'occupation israéliennes ont érigé un poste de contrôle près du "pro-parc" à l’est de la ville, où les soldats ont procédé à l’arrêt des véhicules et à l’inspection des identités des passagers, sans arrestations signalées.

Bethléem : Un colon renverse un garçon et s'enfuit

Un colon sioniste a renversé mardi après-midi un garçon palestinien dans le village de Minya à l'est de la ville de Bethléem au sud de la Cisjordanie occupée.
Des sources médicales ont déclaré à notre correspondant que le colon a percuté l'enfant Mouath Ismaïl Ghazal (16 ans) près de sa maison dans le village de Minya près de Takou'a à l'est de la ville de Bethléem avant de prendre la fuite.
Les sources ont ajouté que le garçon renversé a été transporté à l'hôpital gouvernemental de Beit Jala; souffrant de contusions dans les différentes parties de son corps, tandis que sa main gauche est cassée.
Il est à noter que les habitants de la région de l'Est de Bethléem sont constamment exposés au danger , en raison des colonies et du déploiement des colons dans les rues.

Des organisations juives appellent à empêcher les musulmans d'entrer dans al-Aqsa

Des organisations extrémistes sionistes ont appelé à empêcher les musulmans d'entrer dans la mosquée bénie d'el-Aqsa durant les jours de la fête juive de Souccot qui commencera mercredi soir jusqu'au jeudi 16 octobre.
"L'Union des Organisations du Temple" a appelé dans un communiqué publié le mardi 7/10 le gouvernement israélien à fournir des forces militaires pour sécuriser les incursions des colons dans la mosquée sainte d'el-Aqsa, si la police ne parvient pas à les protéger.
Le communiqué des organisations extrémistes a évoqué la planification d'envahir el-Aqsa durant la période des fêtes par des milliers de juifs extrémistes, rabbins et des dizaines de membres du Parlement de l'occupation et des membres importants de partis politiques.
Ils ont également appelé le commissaire de police et le ministre de la Sécurité à intervenir directement dans le cas du rejet de la police à ces demandes, en plus de la demande d'émettre des ordres stricts aux officiers de la police pour assurer l'entrée de tous les Juifs dans al-Aqsa durant la fête et leurs rituels.

Sud de Naplouse: Les colons blessent un agriculteur palestinien

Un agriculteur palestinien du village de Bourin au sud de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée a été blessé, le mardi soir 7/10, après que les colons sionistes ont jeté des pierres lorsqu'il travaillait dans ses terres.
Le responsable du dossier de la colonisation au nord de la Cisjordanie occupée, Ghassan Daglas, a déclaré que les colons ont attaqué les cueilleurs d'olives dans le village, et ont lancé des pierres sur eux, ce qui a abouti à la blessure du citoyen Mohamed Raja.
Daglas a ajouté que Raja a été blessé lorsqu'il travaillait dans ses terres. Des témoins oculaires ont déclaré que de violents affrontements ont éclaté entre les citoyens palestiniens et les forces armées occupantes, après que les colons ont attaqué les champs.

Jérusalem : Des policiers israéliens blessés

De violents affrontements ont éclaté entre des jeunes hommes jérusalémites et la police israélienne, le mardi après-midi7/10, à la porte de Maglis dans la vieille ville de Jérusalem, blessant trois policiers israéliens.
La porte-parole de la police israélienne a prétendu qu'un cocktail Molotov a été lancé sur une force d'éléments de la police à l'entrée de la porte de Maglis, dans la vieille ville, ce qui a blessé légèrement un policier, ajoutant que deux autres policiers ont été légèrement blessés par les pierres et les bouteilles vides jetées sur eux à la porte de Heta.
La police israélienne a commencé des travaux de ratissage pour rechercher les auteurs qui ont pu s'échapper.

Haniyeh rencontre le représentant d'Abbas et salue la réunion du gouvernement du consensus

Ismaïl Haniyeh, vice-président du Bureau politique du mouvement du Hamas, a rencontré le mardi soir 7/10, l'ex-premier ministre palestinien et représentant du président de l'AP, Kamal Sharafi et les ministres du gouvernement du consensus à Gaza.
Haniyeh a discuté avec Sharafi de l'achèvement du reste des dossiers de la réconciliation via le gouvernement du consensus national, saluant dans le même temps la réunion du gouvernement à Gaza prévue jeudi prochain.
Haniyeh a insisté sur l'importance du succès de la Conférence de la reconstruction prévue dans quelques jours en Egypte, adressant ses salutations au Premier ministre au gouvernement du consensus national, Rami al-Hamdallah.

Incendie près du centre culturel français à Gaza

Une violente explosion s'est produite hier soir à proximité du siège du centre culturel français dans la ville de Gaza, sans faire de victimes.
Selon des témoins, ils ont entendu au début le bruit d'une grande explosion à proximité du centre culturel français et le comité de sécurité d'Al-Ansar avant de voir l’endroit à coté en flammes.
Le  porte-parole du ministère de l'Intérieur palestinien Iyad Al-Bazem a déclaré dans un communiqué de presse qu'un incendie a éclaté mardi soir dans les réservoirs de carburant du centre français, affirmant qu'il n'y a pas eu de victimes civiles qui ont été signalées.
Le porte-parole a ajouté que les forces de la défense civile ont réussi à éteindre l'incendie, notant que les autorités compétentes ont commencé à enquêter sur l'incident.

Les forces israéliennes rasent les maisons palestiniennes dans le village de Wadi Nais

Les autorités occupantes israéliennes ont notifié, hier, neuf citoyens palestiniens dans le village de Wadi Al-Nais, au sud de Bethléem, de leur intention de démolir leurs maisons sous prétexte de la construction sans permis.
Des sources locales ont déclaré que les troupes israéliennes ont pris d'assaut le village de Wadi Al-Nais et notifié les citoyens de la démolition de leurs maisons qui sont en cours de construction.
Les propriétaires ont seulement 45 jours pour s’opposer à cette décision, selon les notifications.
Les mêmes citoyens à qui les autorités de l’occupation refusent de donner des permis de construire ont reçu ces derniers mois des notifications d’arrêter les travaux de construction sur leurs propres terres.

L’Egypte rouvre le passage de Rafah

Les autorités égyptiennes ont rouvert ce matin (8/10), le passage de Rafah, après une fermeture qui a duré cinq jours, à l'occasion de l'Aïd Al-Adha.
Le directeur des postes frontaliers Maher Abou Sabha a déclaré: "L'Egypte a rouvert le passage ce matin avant le Voyage des citoyens après une fermeture de cinq jours à l'occasion de l'Aïd al-Adha."
Abou Sabha a ajouté qu’aujourd’hui il est permis seulement aux malades, aux propriétaires de résidences et à ceux qui ont des passeports étrangers de voyager puis dans les trois prochains jours il sera également permis aux étudiants de voyager après l’ouverture de la porte d’enregistrement au comité d’Abu Khadra à Gaza.

L’occupation ferme la mosquée Ibrahimi pendant deux jours

Les autorités d'occupation sionistes ont informé la Direction islamique du Waqf à Hébron (sud de la Cisjordanie occupée) de la décision de fermer la mosquée Ibrahimi dimanche et lundi prochains face aux fidèles musulmans en raison des "fêtes juives".
Selon la Direction du Waqf dans un communiqué publié mercredi (8|10), les autorités d'occupation ont informé le Président des serviteurs de la mosquée Ibrahimi de cette décision l’informant que la mosquée sera juste ouverte aux incursions des colons pour la profaner sous prétexte des cérémonies de Souccot.
Elle a souligné que tous les couloirs et les cours de la mosquée seront fermés face aux fidèles musulmans et qu’il n’y aura pas d’appel à la prière, notant que cette procédure est une attaque flagrante contre les mosquées et une atteinte aux sentiments des musulmans.
Il est à souligner que les autorités d'occupation ferment délibérément la mosquée Ibrahimi pendant les fêtes juives suite aux résolutions de la Commission sioniste Shamgar qui a été formée après le massacre de la mosquée Ibrahimi en 1994 et qui a décidé de la division de la mosquée et de la fermer face aux fidèles musulmans pendant certaines périodes.

Le Comité anti-blocus : L’occupation bloque encore l’entrée des matériaux de construction à Gaza

Les autorités d'occupation israéliennes n’ont levé aucune des interdictions imposées à l'accès des matériaux de construction à Gaza à travers le passage de Karem Abu Salem, a averti le Comité populaire Anti-siège.
Le comité a affirmé dans un communiqué le refus persistant d'Israël de l'entrée des matériaux de construction dans la bande de Gaza.
Pas même une seule pièce parmi les milliers de maisons civiles détruites par l’offensive israélienne de 51 jours n’a été reconstruite jusqu’à ce jour, alors que des centaines de familles et d'enfants sont encore sans-abri forcés de dormir dans les rues de Gaza.
Selon la déclaration, la situation a remarquablement périclité surtout que les forces israéliennes refusent l’accès des matériaux de construction et la fermeture des points de passage frontaliers, ce qui représente le plus grand problème dans la bande de Gaza.
Le comité anti-siège a lancé des signaux de détresse sur la situation tragique dans la bande de Gaza, avertissant que les choses vont de plus en plus mal vu que l'occupation israélienne est revenue sur ses promesses.
Il est à noter qu’une opération militaire israélienne féroce avait secoué la bande de Gaza pendant 51 jours à compter du 7 Juillet, et a emporté la vie d'au moins 2159 palestiniens. Des milliers de citoyens innocents ont été blessés, tandis que des milliers de maisons familiales ont été démolies et plusieurs massacres ont été commis.

La police israélienne attaque violemment les palestiniens à la mosquée al-Aqsa

De violents affrontements ont éclaté mercredi matin à la Mosquée Al-Aqsa après que les forces spéciales de la police ont fait irruption dans le lieu saint et ont attaqué les fidèles palestiniens en vue de garantir l'entrée d'un grand nombre de colons juifs pour célébrer la fête de Souccot.
Selon les gardes de la Mosquée, la police israélienne a renforcé la sécurité à toutes les entrées et les portes menant au lieu saint islamique en particulier à la porte Al-Maghariba Gate à environ 7h30 du matin. Les forces israéliennes ont subitement envahi les cours et ont commencé à attaquer les fidèles musulmans et surtout les personnes âgées en lançant des grenades sonores et des balles en caoutchouc.
Les gardes ont ajouté que les forces de police ont utilisé les bâtons pour évacuer les cours de la Mosquée de tous les fidèles musulmans et prendre le contrôle sur l’endroit, notant qu'un certain nombre de palestiniens a subi des blessures lors de l'attaque.
Les gardes ont affirmé que les affrontements sont toujours en cours à proximité de la mosquée tribale d’al-Aqsa entre les forces de police et les jeunes hommes palestiniens qui ont pu restés dans la mosquée afin de la protéger contre la profanation juive.
Depuis les premières heures du matin d'aujourd'hui, la police israélienne a imposé un siège militaire resserré sur les zones autour de la mosquée al-Aqsa et a interdit aux femmes palestiniennes et aux jeunes filles d'y entrer.
La police a également empêché tous les hommes palestiniens de moins de 60 ans de la prière à l'intérieur de la mosquée d’al-Aqsa et a déployé un nombre considérable de ses forces spéciales aux portes de la mosquée et autour de ses murs.
Les employés et les agents de l'autorité islamique « le Waqf », l'organisme chargé de gérer les affaires de la Mosquée al-Aqsa, ont également été interdits d'entrée au lieu saint.