lundi 29 septembre 2014

Sous la houlette d’Obama, l’ONU oublie les Palestiniens

Vendredi, à la tribune de l’Onu, à New York, , Mahmoud Abbas, a laissé éclater sa colère et celle de son peuple dans un discours d’une rare intensité. Le président de l’autorité palestinienne a fustigé la politique israélienne et la destruction de Gaza. Il demande un calendrier pour obtenir la fin de l’occupation et la création effective de l’état de Palestine.
New York (États-Unis, siège des Nations unies), envoyé spécial. L’Organisation des Nations unies avait décrété « 2014, année de la Palestine ». Quel bilan ! Une guerre menée par Israël se soldant par près de 2200 morts dont des centaines d’enfants (pour mémoire, les pertes israéliennes se chiffrent à 4 morts civils et 66 soldats), aucune initiative ne permettant d’entrevoir le moindre espoir dans les mois, voire les années qui viennent et un silence de la plupart des grandes puissances qui s’apparente à un blanc-seing donné à Tel-Aviv, qui poursuit sa politique de colonisation et d’occupation des territoires palestiniens. Le président de l’Autorité palestinienne et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), Mahmoud Abbas, a donc laissé éclater sa colère et celle de son peuple à la tribune de l’ONU dans un discours d’une rare intensité. S’il n’avait pas « dans une main le rameau d’olivier et dans l’autre le fusil de révolutionnaire » comme son prédécesseur, Yasser Arafat, du haut de cette même tribune exactement quarante ans auparavant, il a néanmoins donné le ton en dénonçant Israël qui a choisi « de faire de cette année une nouvelle guerre de génocide perpétrée contre le peuple palestinien ». Une puissance occupante « qui a choisi de défier le monde entier en lançant sa guerre sur Gaza, par laquelle ses avions et ses tanks ont brutalement assassiné des êtres, dévasté des maisons, des écoles et les rêves de milliers d’enfants, de femmes et d’hommes palestiniens ». Il reste que la notion de « terrorisme d’État » n’est toujours pas entrée dans les définitions de l’ONU, encore moins aujourd’hui qu’hier. Pour l’OLP, les paramètres de discussion doivent changer Le président palestinien, dans cette enceinte normalement dédiée à la paix et à la justice, a rappelé qu’un an auparavant, il avait mis en garde sur les risques encourus pour son peuple face à la colonisation, aux assassinats, aux arrestations, au blocus contre la bande de Gaza. « Voilà où nous en sommes, après cette troisième guerre contre Gaza menée par cet État occupant, raciste. » Cette colère du peuple palestinien, Mahmoud Abbas l’a portée sans crainte. « Cette dernière guerre n’est rien d’autre qu’une série de crimes de guerre perpétrés au vu et au su du monde entier, d’une manière qui rend inconcevable aujourd’hui (...) que certains s’en tirent en déclarant simplement leur soutien au droit d’Israël à se défendre (...) ignorant un simple fait que nous leur rappelons aujourd’hui : la vie d’un Palestinien est aussi précieuse que celle de tout autre être humain. » « Au nom de la Palestine et de son peuple, j’affirme que nous n’oublierons pas et que nous nepardonnerons pas, et que nous ne laisserons pas des criminels de guerre échapper au châtiment », a-t-il martelé. De nombreuses organisations palestiniennes, dont le Centre palestinien pour les droits de l’homme (PCHR) dirigé par Raji Sourani, demandent d’ailleurs que l’Autorité palestinienne ratifie le statut de Rome lui donnant la possibilité de saisir la Cour pénale internationale. Au-delà de l’émotion, Mahmoud Abbas, conscient que les Palestiniens attendent maintenant de lui fermeté et initiative politique, a pris à témoin les chefs d’État et de gouvernement présents à New York. Les négociations engagées plus d’un an auparavant sous l’égide des Nations unies ? Un échec ! Impossible, dans ces conditions, de revenir à la situation précédente. Pour l’OLP, les paramètres de discussion doivent changer. Il convient notamment de fixer un calendrier de fin d’occupation et de création d’un État palestinien dans les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale. Une résolution devrait être présentée dans ce sens. Acceptée à l’unanimité ? La France n’a pas eu un mot pour la Palestine. Les États-Unis ont fustigé le discours d’Abbas, dénonçant « des descriptions offensantes » et des « déclarations provocatrices ». D’ailleurs, Obama, dans son discours, l’a affirmé : « La violence dans la région a amené nombre d’Israéliens à renoncer à la paix » (sic) et, de toute manière, « ce n’est pas la seule source de conflit dans la région » (resic). Demander la fin de l’occupation israélienne et « l’indépendance de l’État de Palestine? », l’insolence des Palestiniens n’a plus de bornes. Et toujours pas de frontières !

Israël: réduire le taux de natalité des Bédouins

La question de réduire le taux de natalité de la communauté bédouine est en cours de débat selon Yair Shamir, ministre israélien de l'Agriculture et directeur du comité ministériel sur la question bédouine, a fait savoir le ministre lors d'une visite au sud d'Israël dimanche.
Selon Shamir, il y aura 1,5 millions de Bédouins en 2035. "Il est suicidaire pour le pays de ne pas prendre conscience de ce problème ; l'aveuglement est terrible", a-t-il affirmé.
"Nous devons prendre tous les Bédouins et les faire un peu sortir du désert pour les normaliser du point de vue de la législation, de l'espérance de vie, de l'éducation et des moyens de subsistance", a déclaré Shamir.
"Nous pourrions même nous attaquer au phénomène de la polygamie pour réduire le taux de natalité et élever leur niveau de vie. C'est pourquoi nous privilégions maintenant des solutions économiques concertées". Il a ajouté que le gouvernement avait alloué 120 millions de shekels ($ 32,8 millions) en faveur des Bédouins dans le Néguev.
Fadi Masamra, directeur général du Conseil de villages non reconnus dans le Néguev, a répondu : "D'un point de vue féministe, je soutiens la lutte contre la polygamie, mais il est malsain de relier cela au taux de natalité. Personne au monde ne parle ainsi sans un programme idéologique, et il n'est pas différent de l'ordre du jour de ce gouvernement, qui en tant que gouvernement de droite considère les Bédouins comme une menace à la démocratie. [Pour Shamir], le problème est le taux de natalité, mais en réalité le problème vient de la discrimination délibérée du gouvernement et la faiblesse de l'investissement au cours de ces années".
Selon un rapport publié par le Centre de recherche et d'information de la Knesset, établi à la demande de la députée Orit Strock (du parti Habayit Hayehudi), 30% des familles bédouines dans le Néguev vivaient en polygamie en 2013, phénomène qui n'a pas diminué ces dernières décennies.
Les travailleurs sociaux considèrent généralement que la polygamie a un effet néfaste sur la vie familiale et va de paire avec négligence, violence familiale et pauvreté.
Bien qu'interdite par la loi israélienne, la polygamie est autorisée par la charia musulmane sous certaines conditions, comme la stérilité de la femme, le refus de rapports sexuels ou la naissance répétée de filles.

Erekat : Israël feint de ne pas voir les faits quant au « génocide » à Gaza

Le négociateur palestinien Saeb Erekat a défendu hier l’utilisation du mot « génocide » par le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en référence à la campagne d’Israël dans la bande de Gaza cet été, en disant qu’Abbas avait « nommé les choses par leur nom ».
Dans une interview avec la Deuxième chaîne, Erekat a rejeté les condamnations israéliennes et américaines de la terminologie d’Abbas dans son discours de vendredi à l’Assemblée générale des Nations unies et a déclaré « qu’ignorer les faits ne signifie pas qu’ils n’existent pas ».
Dans son allocution, M. Abbas a déclaré que 2014 devait être une année de la solidarité internationale avec les Palestiniens, mais a accusé Israël d’avoir choisi d’en faire « une année d’une nouvelle guerre de génocide perpétré contre le peuple palestinien, » en référence à l’opération Bordure protectrice.
Les responsables du Hamas affirment que 2 100 Palestiniens ont été tués au cours de la guerre de 50 jours avec Israël, revendiquant que la majorité était des civils. Israël soutient que la moitié voire davantage étaient des combattants armés. Israël a perdu 66 de ses soldats dans les combats avec le Hamas, ainsi que 6 civils alors que des milliers de roquettes sont tombées sur ​​ses villes et kibboutz.
La porte-parole du département d’Etat américain Jen Psaki a déclaré vendredi que le discours d’Abbas « incluait des propos de nature offensante » que les Etats-Unis rejettent, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu les a qualifiés « d’incitation à la haine », de « calomnies » et de « mensonges ».
Mais Erekat a déclaré que « nommer les choses par leur nom n’a rien d’extrême » et qu’il était «inacceptable» que l’utilisation du terme « génocide » suscite la colère de Washington et de Jérusalem.
« Pour moi [la critique] est inappropriée, irresponsable et inacceptable, » a-t-il fait savoir.
Si l’utilisation d’Abbas du terme « génocide » dérange tant les Israéliens a demandé le négociateur palestinien, «que pensez-vous de la réalité actuelle pour les milliers d’orphelins, et les 91 familles de Gaza qui n’existent plus ? »
« Ce qui s’est passé à Gaza était totalement injuste » a poursuivi M. Erekat, qui a dirigé l’équipe des négociations avec Israël qui ont duré neuf mois avant de connaître un échec retentissant.
Ce vétéran du personnel politique palestinien s’en est également pris au ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman pour qui Abbas n’est pas un partenaire pour la paix, Erekat accusant à son tour le gouvernement de Netanyahu de ne pas être un partenaire viable pour les négociations.
« Vous avez un gouvernement en Israël qui ne cherche pas la solution à deux Etats. Ils veulent un Etat, deux systèmes, et c’est ce qu’ils font sur ​​le terrain », a ajouté M. Erekat. « En bref, c’est l’apartheid ».
Soulignant l’intensification d’une campagne juridique palestinienne contre Israël, Erekat a également déclaré que les Palestiniens prévoyaient maintenant de rejoindre les 522 accords internationaux, conventions, protocoles, « y compris ceux qui ouvrent la voie à la Cour Pénale Internationale ».

Les Etats-Unis reprennent la livraison à Israël de missiles Hellfire

Les Etats-Unis ont fourni certains des missiles Hellfire qu’Israël avait demandé dans le cadre du conflit avec le Hamas cet été, tandis que d’autres sont en cours de livraison, a appris leTimes of Israel.
Washington avait arrêté un transfert de missiles mi-août, le Département d’Etat faisant valoir que les livraisons d’armes à Israël seraient objet d’un examen supplémentaire en raison de la guerre à Gaza.
Les fournitures de munitions utilisées par les tanks israéliens avaient également été touchées par ces procédures d’examen, mais celles-ci et d’autres fournitures concernées auraient désormais repris le chemin de l’Etat hébreu.
Les fournitures militaires, y compris les missiles Hellfire ne sont pas immédiatement nécessaires sur le champ de bataille, a cru comprendre le Times of Israel. Mais il n’y a pas eu de confirmation formelle selon laquelle les Hellfire auraient été livrés.
Le gouvernement américain a en outre fait savoir clairement à ses homologues israéliens que le processus d’examen n’était pas un signal de désapprobation, confirmant une information sur la Dixième chaîne le mois dernier selon laquelle la suspension des fournitures « était tout simplement de la bureaucratie ».
La nouvelle a été connue alors que le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, se dirigeait vers les Etats-Unis dimanche pour s’adresser à l’Assemblée générale des Nations unies lundi, et rencontrer le président américain Barack Obama mercredi.
La décision de tenir à distance le transfert des missiles a été largement considérée comme une conséquence de l’augmentation de la tension diplomatique entre Washington et Jérusalem, comme indiqué dans le Wall Street Journal à la mi-août qui a fait savoir qu’il y avait une suspension dans la livraison.
Le Département d’Etat par la suite a fait savoir que les livraisons d’armes à Israël seraient l’objet d’un examen supplémentaire en raison de la guerre à Gaza. Sa porte-parole Marie Harf a décrit un processus « inter-agences » comprenant le Pentagone, la Maison Blanche et le Département d’Etat afin d’examiner ces transferts, et s’est dite « en désaccord » avec le quotidien estimant que le Département d’Etat et la Maison Blanche avaient été « surpris » que le Pentagone ait continué de fournir des armes à Israël.
« Il n’y a eu aucun changement dans la politique » en ce qui concerne l’aide pour la sécurité d’Israël, a insisté Harf.
Elle a ajouté, cependant, que compte tenu de la situation, il était naturel qu’il y aurait « des dispositifs supplémentaires » dans la procédure d’examen. Elle a souligné que cela n’équivaut en aucun cas à une « révision » officielle de l’aide militaire américaine à Israël.
« Ce n’est pas une démarche inhabituelle » a déclaré Harf. « Le principe général, c’est qu’au moment où il y a une crise ou un conflit en cours et que nous sommes fournisseurs d’armes, nous avons un droit de regard supplémentaire » a-t-elle conclu.

Pour le Tribunal Russel, Israël coupable de crimes contre l'humanité

Coordinateur du Tribunal Russell sur la Palestine de 2008 à 2013, Frank Barat rapporte pour Mediapart les conclusions de la session extraordinaire de ce tribunal citoyen qui s'est tenue les 24 et 25 septembre derniers à Bruxelles, pour examiner la récente opération Bordure protectrice conduite par Israël dans la bande de Gaza.
Le 8 juillet 2014, le gouvernement israélien, par l'intermédiaire de son premier ministre Benjamin Netanyahu, donne ordre à son armée de lancer l'opération « Bordure Protectrice ». Utilisant le meurtre de trois jeunes colons israéliens commis un mois plus tôt comme prétexte et annonçant que le but de cette opération était de mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas, Israël s'en va-t-en guerre.
Pour la troisième fois en six ans, une offensive de grande envergure contre la bande de Gaza se met en marche.
Les grands médias internationaux, dans une écrasante majorité, au moins durant les premiers jours, mettent eux aussi le fusil à l'épaule. Très peu d'entre eux, pour ne pas dire aucun, rappellent le contexte politique et historique dans lequel s'inscrit cette offensive. On ne parle pas de l'occupation israélienne en place depuis 1967 malgré des dizaines de résolutions des Nations Unies appelant à sa fin. On ne rappelle pas que les roquettes du Hamas et des factions palestiniennes étaient quasiment inexistantes depuis des mois avant qu'Israël, suite au kidnapping des trois colons israéliens, utilise ce prétexte pour ravager la Cisjordanie pendant plus de 3 semaines, dans leur prétendue recherche du corps des trois colons. Arrestations en masse de membres du Hamas, re-arrestations de prisonniers palestiniens venant tout juste d'être relâchés, répression terrible sur les manifestants palestiniens, causant la mort de plusieurs mineurs, re-occupation de Ramallah, démolitions de maisons et siège de la ville de Hebron.
Si le mot « prétexte » est utilisé plus haut, c'est que le gouvernement israélien savait, depuis le début, que les trois jeunes colons avaient été assassinés le jour même de leur enlèvement. La plupart des grands médias, aussi, était au courant. Comme le gouvernement, ils avaient eu accès à un enregistrement qui ne laissait place au doute : les trois adolescents israéliens avaient perdu la vie le 12 juin 2014. Mais eux aussi ont préféré jouer le jeu. Quelques semaines plus tard, le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, déclare même que « le directoire du Hamas n'est pas impliqué dans l'enlèvement et le meurtre des trois israéliens » (voir ici). Enfin, le blocus de Gaza, en place depuis l'élection du Hamas en 2006, n'est jamais mentionné dans les médias. Un blocus qui va pourtant à l'encontre du droit international et des conventions de Genève. Un blocus illégal faisant office de punition collective et enfermant les palestiniens dans une prison à ciel ouvert. Israël, malgré le retrait de ses soldats et l'évacuation de ses colons de Gaza en 2005, occupe encore ce petit bout de territoire puisqu'il en contrôle le registre de la population (les entrées et les sorties), les « frontières » (Rafah étant contrôlée par l'Egypte), ainsi que l'espace aérien et maritime. En droit international, la présence physique n'est pas nécessaire pour qu'il y ait « occupation ».
Le 9 juillet 2014, le président de la république française, Francois Hollande, exprime lui aussi son soutien inconditionnel à Benjamin Netanyahu. Il déclare lui avoir assuré par téléphone « la solidarité de la France face aux tirs de roquettes », que « la France condamne fermement les agressions contre Israël » et qu'il « appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces ». 
Francois Hollande est au plus bas dans les sondages, il veut donner l'image d'un président fort, va t'en guerre, même si ce n'est pas la sienne, et tient un discours plus proche de George W. Bush que d'un président « socialiste ». Pense-t-il rallier ainsi les Français derrière lui et Israël ?
S'il le croit, il se trompe. Le président français parle de « France » dans son message à Netanyahu. Mais quelle France ? La France, son peuple, est dehors, dans la rue, par milliers, centaines de milliers, jour après jour. Malgré les interdictions de manifester (les seules en place au monde à ce moment-là), malgré la répression des forces de police et malgré les arrestations, des foules de plus en plus nombreuses prennent les rues pour crier leur dégoût face aux actions de l'armée israélienne et leur colère devant le soutien complice de l'Etat français. Et c'est le monde entier qui est secoué par une même vague de protestation. Pendant les 50 jours de cette opération, les peuples se soulèvent aux quatre coins du globe pour appeler à la fin de l'agression israélienne sur Gaza.
Une attaque qui dans les faits tourne au massacre. La bande de Gaza et son 1,8 million d'habitants n'ont pas subi telle violence depuis 1967.
Cet été, 700 tonnes de munitions se sont abattues sur une population enfermée, qui ne peut s'enfuir et ne reçoit, malgré ses appels au secours, aucune aide. Les chiffres sont effrayants (2 188 Palestiniens ont perdu la vie dont 1 658 civils ; plus de 11 231 Palestiniens furent gravement blessés ; plus de 18 000 maisons furent détruites entièrement ou en partie). Mais cela reste des chiffres. La réalité est encore plus terrible. Aujourd'hui à Gaza, un enfant de 8 ans a déjà connu 4 guerres. Aujourd'hui à Gaza, ce sont 370 000 enfants qui ont besoin de soutien psychologique (l'équivalent, proportionnellement à la population, de 12 millions enfants en France). 
Que faire ? Comment réagir ? Comment soutenir et accompagner les gens qui manifestent ? Est-il suffisant d'envoyer des lettres ? Des pétitions ? De twitter ? Au Royaume-Uni et en Australie, certains activistes vont plus loin et occupent, pour la mettre hors d'état de nuire, l'entreprise israélienne de fabrication d'arme Elbit System ; aux Etats-unis, d'autres empêchent un bateau israélien de débarquer.
Les membres du Tribunal Russell, quant à eux, décident de se réunir de nouveau et d'organiser une session extraordinaire de ce tribunal des peuples sur les crimes de guerre israéliens à Gaza. Le tribunal sera le premier forum public à réunir témoins, experts juridiques, journalistes, universitaires et activistes pour parler de Gaza. La première enquête sur ce qui s'est vraiment passé sur place. Pour se souvenir. Pour ne pas oublier. Et surtout pour empêcher que cela se reproduise. Le tribunal, comme à son habitude, se veut pionnier. Il parlera, lors de cette session, du crime de génocide et de celui d'incitation au génocide. Pour ceux qui disent que le tribunal est un simulacre de procès, ou qu'il est un exercice symbolique seulement, il est bon de rappeler qu' Israël n'a jamais respecté les décisions des Nations Unies ni celles de la cour internationale de justice en 2004. Celles-ci n'ayant d'ailleurs pas été respectées non plus par les parties tierces (Etats, institutions, multinationales). Pour Israël, le droit international ne veut rien dire, il n'est rien. Devant le manque d'actions concrètes des Etats, il incombe donc au peuple de se faire « Jury ».
Durant toute une journée les témoins se succèdent pour parler de ce qu'ils ont vu sur place. Les membres du jury, Ken Loach, Vandana Shiva, Roger Waters, Michael Mansfield, Paul Laverty, Radhia Nasraoui, Christiane Hessel, Ronnie Kasrils, John Dugard, Richard Falk et Ahdaf Soueif écoutent, prennent des notes et questionnent, interrogent. La salle, remplie de personnes venant du monde entier, reste sans voix devant les mots et les images. Ceux qui se pensent immunisés à l'horreur et l'indignation, parce qu'ils en ont trop vu ou en savent trop, se trompent. L'intensité de la violence de l'opération « Bordure protectrice » dépasse les limites de l'entendement, de la raison. Eran Efrati, ex-soldat israélien raconte en détails l'assassinat de Salem Shamaly par un sniper. Mohammed Omer, journaliste palestinien de Gaza, relate des exécutions sommaires de civils. Ivan Karakashian, évoque l'impact psychologique de ce massacre sur les enfants et du fait qu'Israël à pour habitude d'utiliser certains d'entre eux comme boucliers humains. Mads Gilbert, chirurgien norvégien et héroïque, nous explique que 17 des 32 hôpitaux de Gaza furent détruits. David Sheen, journaliste israélien, dresse un portrait effrayant, preuves à l'appui, d'une société israélienne, qui, soutenant cette guerre à 95%, va de plus en plus loin dans la déshumanisation des Palestiniens, appelant, de manière fréquente et sans fard, à l'extermination de ce peuple.
Le lendemain, après une longue nuit de délibération, le jury délivre son verdict : lors de l'opération « Bordure protectrice », Israël s'est rendu coupable de crimes de guerre (homicides intentionnels, destructions de biens non justifiées, attaques intentionnelles contre la population civile, les hôpitaux, les lieux de culte les écoles, …), de crimes contre l'humanité (meurtres, persécutions et exterminations) et du crime d'incitation au génocide.
Les membres du jury ajoutent même qu'ils ont « sincèrement peur que dans un contexte d’impunité et d’absence de sanctions pour des crimes graves et répétés, les leçons du Rwanda et d’autres atrocités de masse restent lettre morte. »
Que les choses soient claires : c'est à nous, le peuple, les « sans-dents », d'écrire l'histoire car personne ne le fera pour nous.
Suivez les travaux du Tribunal Russell sur Facebook et Twitter.

L’acteur du Seigneur des Anneaux, Viggo Mortensen, condamne avec force "les actions terroristes" d’Israël

Artiste éclectique qui a plusieurs cordes à son arc, mais aussi le courage de ses opinions à contre-courant de la doxa dominante, l’Américano-danois Viggo Mortensen, qui se révéla au public dans la trilogie du Seigneur des Anneaux sous les traits d’Aragorn, n’est pas homme à hurler avec les loups sur la scène hollywoodienne de l’hypocrisie, de la couardise, et de l’anti-palestinisme primaire et farouche. 
Une scène où rien ne vaut l’indignation à géométrie variable pour conserver son nom en haut de l’affiche et être dans les petits papiers des magnats pro-sionistes qui y font la pluie et le beau temps…
Le célèbre comédien, aux multiples talents, à la fois poète, musicien, photographe, peintre et éditeur, n’a guère apprécié la dramatisation outrancière du parti pris pro-palestinien des deux stars espagnoles, Pénélope Cruz et son mari Javier Bardem, mises au ban de l'usine à fabriquer des blockbusters mais aussi à dresser des bûchers, et accusées d’antisémitisme pour avoir dénoncé, horrifiées, le génocide estival commis contre les Gazaouis.
Il n’a pas échappé à Viggo Mortensen, ce preux chevalier épris de justice, que cette dramatisation a été savamment mise en scène par la grande famille du cinéma américain qui, comme en France, n’est jamais plus soudée que lorsqu’elle fait bloc derrière Israël, se désolidarisant totalement de son attachement indéfectible au camp de la tyrannie et de la barbarie. 
Fustigeant le règne de la terreur d’Israël, ainsi que la perversité de son double jeu devant les médias occidentaux, l’acteur s’est lancé dans un réquisitoire implacable contre un Etat criminel que ses fervents ambassadeurs continuent de parer de toutes les vertus, crimes de guerre après crimes contre l'humanité.
"Aucun média ne semble avoir un problème avec ceux qui condamnent le terrorisme palestinien, mais si quelqu'un ose exprimer des critiques concernant les actions terroristes menées par le gouvernement israélien, il se voit immédiatement injurié et censuré" (I24 news), s’est-il indigné dans une interview fracassante accordée au site Daily Besat. "Malheureusement, les Etats-Unis et les autres gouvernements influents persistent à laisser une très grande marge de manoeuvre à Israël vis-à-vis des Palestiniens, très peu de choses ont changé depuis ces cinq dernières années" (I24 news) a-t-il poursuivi en enfonçant le clou.
Il n’est pas né celui qui fera taire Viggo Mortensen, l’empêcheur de museler la critique d’Israël en rond, dans une capitale du septième art qui fait et défait les carrières sous des sunlights aveuglants. Celui-ci persiste et signe après avoir paraphé la Déclaration de Toronto avec dix autres artistes, afin de protester contre la promotion indécente de la ville de Tel Aviv faite par le Festival du film de Toronto, alors même qu’Israël dévastait Gaza sous une pluie de bombes et massacrait sa population civile dans une immense mare de sang devant les caméras du monde entier.

Nétanyahou entend réfuter les «mensonges» d'Abbas

Le premier ministre israélien a quitté son pays, dimanche, pour se diriger vers le siège des Nations unies à New York, où il entend réfuter «tous les mensonges» sur la récente guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza.
Benyamin Nétanyahou a fait ces commentaires après que le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, eut accusé Israël d'avoir commis «une série de crimes de guerre» et une «guerre génocidaire» à Gaza lors de son discours devant l'Assemblée générale de l'ONU, vendredi.
La référence au «génocide» est considérée comme provocatrice par M. Nétanyahou et les Israéliens en général, qui gardent en mémoire l'Holocauste mené par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale.
M. Nétanyahou a promis de servir une réponse appropriée à M. Abbas durant son propre discours devant l'Assemblée générale, lundi. Le premier ministre israélien a promis de «réfuter les mensonges dirigés contre nous» et de «dire la vérité sur notre État et les soldats héroïques des Forces de défense israéliennes, l'armée ayant le plus grand sens moral au monde».
Lors de la guerre de 50 jours dans la bande de Gaza, qui a pris fin le 26 août, Israël a mené des milliers de frappes aériennes contre de présumées cibles liées au Hamas dans l'enclave palestinienne surpeuplée, tandis que les extrémistes ont tiré des milliers de roquettes vers Israël.
Plus de 2100 Palestiniens ont été tués, dont une grande majorité de civils, et quelque 18 000 unités résidentielles ont été détruites, selon les données de l'ONU. Du côté israélien, 66 soldats et six civils ont perdu la vie durant le conflit.
Les déclarations de M. Abbas à l'ONU semblent avoir indisposé de nombreux Israéliens, et pas seulement M. Nétanyahou et les membres de son gouvernement.
«Le génocide est un terme qui ne devrait pas être évoqué de façon frivole», a écrit un journaliste du quotidien Yediot Ahronot, Nahum Barnea.
«En termes diplomatiques et juridiques, cela équivaut à une déclaration de guerre.»

25% des nouveaux logements israéliens à Jérusalem bâtis dans l’Est occupé

Environ 25% des nouveaux logements israéliens bâtis à Jérusalem au cours de la première moitié de 2014, l'ont été dans la parte orientale occupée de la ville, a indiqué dimanche une ONG.
Selon un communiqué de la municipalité israélienne de Jérusalem occupée, les travaux de construction de 2.100 foyers ont été entamés dans la ville entre le 1er janvier et le 30 juin.
Il n'est pas précisé dans quels secteurs de Jérusalem avaient lieu ces travaux, « Israël » considérant que la ville tout entière est partie intégrante et indivisible de l'entité sioniste.
Interrogé par l'AFP, Hagit Ofran, de l'ONG anti-colonisation Paix maintenant, a toutefois précisé qu'un quart des nouveaux logements se trouvaient dans des quartiers de colonisation dans la partie arabe occupée par « Israël » depuis 1967.
"On parle d'environ 500" foyers, a dit M. Ofran, ajoutant que les chiffres étaient généralement semblables à ceux des dernières années.
La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est et considère les colonies en territoire occupé comme illégales au regard du droit international.
Quelque 200.000 Israéliens habitent des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, à côté de quelque 306.000 Palestiniens, ayant le statut de résidents non pas de citoyens, selon des chiffres de la municipalité.
Les Palestiniens représentent 38% de la population totale de la ville.

58 mineurs palestiniens derrière les barreaux après un été de protestation à Jérusalem-Est

Par 
Mercredi 24 septembre, les fidèles musulmans ont fait leurs prières de l'aube dans les rues, le troisième lieu saint de l'Islam ayant été placé en état de siège par les soldats. Une pluie de balles caoutchouc-acier s'est abattue sur ceux qui refusaient d'arrêter de prier, touchant trois écoliers dans leurs salles de classe. Un gamin de onze ans a échappé à une tentative d'enlèvement dans un quartier voisin. Un homme a démoli sa maison de ses propres mains pour éviter les amendes colossales qu'il encourt si le gouvernement qui a signé l'ordre de démolition s'en charge.
58 mineurs palestiniens derrière les barreaux après un été de protestation à Jérusalem-Est
C'est une journée à Jérusalem, le siège des lieux les plus saints pour quelques-unes des principales religions du monde. Jérusalem-Est, la soi-disant capitale d'un Etat palestinien, a été annexée par Israël, qui l'a déclarée sa capitale indivisible en 1980. Ils l'ont encerclée d'un mur et ont appliqué un système strict de permis qui en bloque l'accès à de nombreux Palestiniens de Cisjordanie .
Depuis lors, le gouvernement israélien s'est embarqué dans un projet de "judaïsation", démolissant sans fin des maisons palestiniennes de la ville pour faire de la place à un nombre croissant de colons israéliens - pour marquer la ville comme capitale d'Israël et éradiquer son identité palestinienne. Le sentiment de frustration déborde et de fréquents affrontements entre les jeunes Palestiniens et la police et l'armée israéliennes armées jusqu'aux dents transforment la ville en champ de bataille.
Ce fut un été de protestations à Jérusalem-Est. Trois colons israéliens ont été kidnappés [près d'Hébron, ndt] le 12 juin, déclenchant une chasse à l'homme menée par les soldats israéliens qui ont fouillé et saccagé des milliers de maisons ; les corps des jeunes colons ont été découverts deux semaines et demi plus tard. La semaine qui a commencé avec leurs funérailles s'est terminée avec celles d'un jeune Palestinien. Le corps calciné de Mohammed Abu Khdeir, 16 ans, du quartier de Shu'fat àJérusalem-Est a été découvert le 2 juillet ; il avait été enlevé par des extrémistes israéliens pour venger le meurtre des trois colons israéliens. Les jours qui ont suivi son enterrement ont vu des manifestants laisser libre cours à leur révolte dans les rues de Jérusalem Est, exigeant justice et changement.
A peine quelques jours plus tard, Israël lançait son offensive militaire surGaza. Le déclenchement de l'opération "Bordure de protection" a conduit à ce que certains ont décrit comme le soulèvement des habitants palestiniens de la ville le plus fort et le plus durable depuis une décennie. Dans les manifestations, Mohammed Sunuqrut, 16 ans, a été blessé à la tête par une balle "à bout en mousse" (1) et est mort de ses blessures une semaine plus tard.

De l'enlèvement de Mohammed Abu Khdeir au cessez-le-feu à Gaza, 56 jours plus tard, au moins 727 habitants ont été arrêtés à Jérusalem-Est et on évalue à 260 le nombre d'entre eux qui ont moins de 18 ans - la plupart accusés de jets de pierre ou d'avoir participé aux manifestations. 58 mineurs sont toujours derrière les barreaux, tandis que l'été de protestations se transforme en un automne apparemment plus calme.
Selon le Centre d'information Wadi Hilweh, à Silwan, quartier palestinien deJérusalem-Est situé au cœur du "projet de judaïsation" d'Israël, la plupart des mineurs arrêtés ont 12 ans et plus, mais il y a eu de nombreux cas d'arrestations d'enfant de 8 et 9 ans. Mahmoud, un employé du Centre, a déclaré : "Quand ils arrêtent les enfants, ils leur enseignent comment survivre aux interrogatoires, comment ne rien dire, comment agir pendant les interrogatoires. Ils enseignent la haine à nos enfants." Après avoir souligné que des enfants de plus en plus jeunes descendent dans les rues pour manifester, il ajoute : "Ce que ces enfants deviendront dans l'avenir est fait par Israël."
La situation émeut également Defence for Children International-Palestine(DCI-P), une ONG de défense des droits des enfants basée en Cisjordanie. "Le pic dans le nombre d'enfants arrêtés à Jérusalem-Est depuis l'assassinat de Mohammad Abu Khdeir en juillet est extrêmement préoccupant, d'autant que beaucoup d'entre eux ont moins de 15 ans," a dit Ayed Abu Eqtaish, directeur du programme de responsabilisation à DCI-Palestine. "Les jeunes Palestiniens à Jérusalem-Est, à qui le système des tribunaux militaires israéliens nie déjà systématiquement les droits, sont maintenant traités de plus plus durement par les autorités israéliennes."
Depuis juillet, le bureau du procureur de district de Jérusalem a, selonHa'aretz, institué une politique plus sévère concernant ces détenus - demandant la détention provisoire jusqu'à la fin de la procédure. La nouvelle politique, mise en place peu de temps après la mort de Mohammed, s'applique également aux mineurs et des dizaines ont été emprisonnés pendant un mois ou deux avant que leur procès ne commence.
Photo
Vendredi 26 septembre, les autorités d'occupation empêchent les Palestiniens musulmans de se rendre à la mosquée Al-Aqsa
(Source : Silwanic).
Bien que les enfants de Jérusalem-Est soient censés être protégés par la Loi israélienne pour la Jeunesse, qui prévoit des garanties spéciales pour les mineurs en conflit avec la loi, indépendamment de leur nationalité, DCI-Palestine dit que cette loi n'est pas appliquée de façon équitable. Sur 31 témoignages d'enfants de Jérusalem-Est, recueillis en 2012, qui ont été poursuivis par le système de la justice civile israélienne, 97% ont déclaré avoir subi des violences physiques à un moment ou un autre du processus. En bref, les enfants palestiniens de Jérusalem-Est ne jouissent pas des droits reconnus par la loi israélienne.
Photo
Le jeune Mohammed Zaghal, 11 ans, qui a échappé à une tentative d'enlèvement à Al-Qods mercredi 24 septembre, grâce à l'intervention de passants palestiniens 
(Source : Silwanic).
Indépendamment de la hausse des arrestations, Mahmoud dit que les enfants de Jérusalem-Est ne sont toujours pas en sécurité. Il affirme que depuis l'enlèvement de Mohammed, il y a eu 20 à 30 cas de tentatives d'enlèvements d'enfants palestiniens par des extrémistes israéliens dans les rues de Jérusalem-Est - dont une tentative, mercredi, sur un enfant de 11 ans, qui a été déjouée par des passants. Il estime qu'il s'agit d'une nouvelle tactique pour effrayer la population : "C'est un nouvel outil qu'ils utilisent contre nous, pour faire peur à nos enfants. Ils ne peuvent vraiment pas aller au magasin acheter des bonbons en sécurité."
Malgré cette évolution alarmante, ces tentatives ne sont pratiquement pas déclarées à la police israélienne. Mahmoud déclare : "Nous avons essayé la police, par le passé, mais quand des colons ont tué un habitant de Silwan, ils les ont libérés quelques heures après et l'affaire a été enterrée."
Il ajoute : "Les adolescents israéliens ont disparu et ils ont arrêté tout le monde ; nous avons un enfant palestinien tué et brûlé et il leur faut des jours et des jours pour arrêter quelqu'un."
(1) Un article du 17 mai 2013 paru dans The Jerusalem Post vantait la nouvelle utilisation des "sponge tipped bullets" en Cisjordanie : "Leur avantage est qu'elles ne sont pas létales, même tirées de près," disait le Major Yuval Yaron, chef du commandement central de la branche armes et technologie dans l'armée du régime sioniste (note ISM-France)
Traduction : MR pour ISM

Entretien avec Abu Ahmad Fuad : ceux qui veulent désarmer la résistance seront vaincus

Al-Quds News Network a mené un entretien exclusif avec le camarade Abu Ahmad Fuad, secrétaire-général adjoint du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, à Istanbul où il a parlé de la lutte nationale palestinienne et des défis après l'agression sur Gaza.
Entretien avec Abu Ahmad Fuad : ceux qui veulent désarmer la résistance seront vaincus
Voici le texte de l'interview :
Q. Après les récentes élections et la Conférence du FPLP, y a-t-il un renouvellement du Front Populaire pour la Libération de la Palestine, correspondant à cette période de changement ?
R. La Septième Conférence du FPLP en a introduit un peu, en particulier en ce qui concerne le programme politique référence à l'évolution de la situation dans la région. En outre, il y a des nouveaux cadres internes mis au point par la conférence, qui a élu une nouvelle direction. En regardant ces élections, il y a eu un taux de renouvellement de 60-65 % dans les instances dirigeantes du Front, le Comité Central et le Bureau Politique, en plus d'augmenter le nombre de jeunes dans la direction du Front, il y a trois femmes élues au Bureau Politique et pas moins de 20 femmes palestiniennes militantes au sein du Comité Central, ce qui n'est pas le cas dans les autres factions palestiniennes. La Conférence a fait reconnaître le rôle des jeunes et des femmes, mais nous reconnaissons qu'il en faut davantage sur ce front, car la simple utilisation d'un système électoral ne garantit pas l'inclusion véritable et le plein exercice de la parole aux jeunes et aux femmes. En ce qui concerne la position du Front, elle n'est pas très différente de celle qu’il a tenue continuellement, mais elle prend en compte les développements qui ont eu lieu, y compris la division interne palestinienne et la façon dont nous nous penchons sur cela.
Q. Nous voyons un changement dans la prise de décision politique à l’extérieur de la Palestine. Quels autres genres de changements ont été introduits par la direction du Front suite à la Conférence ?
R. Dans nos conférences, notre examen et notre autocritique comprennent les parties politiques et organisationnelles, afin d'évaluer ce qui a eu lieu et ce que doivent être les prochaines étapes. Nous reconnaissons nos erreurs, ce qui est documenté dans les résultats de la Conférence. Toutes les erreurs, grandes ou petites, sont passées en revue, et nous attendons pour voir quelles questions doivent prendre priorité sur les autres questions, et quels domaines de travail doivent être changés dans leur forme précédente.
Q. S'agissant de la lutte armée, qu’est-ce qui en a été discuté à la récente Conférence ?
R. Comme nous avons déjà exprimé que la résistance et la lutte armée devaient être notre préoccupation principale, et après cette conférence, nous donnons à lutte armée et la résistance un niveau d'attention plus élevé, que ce soit dans la Bande de Gaza ou à l'extérieur de la Palestine, travaillant ouvertement sur cette question et faisant des efforts dans ce domaine, en particulier à l'intérieur de la Palestine occupée ; Cela ne signifie pas que nous rejetons en principe l’action armée dans d'autres régions. Nous réfléchissons sérieusement à l'action militaire dans les pays voisins de laPalestine, en partenariat avec les forces locales ou la résistance libanaise, si possible. L’action militaire contre l'ennemi ne devrait pas se limiter à la Bande de Gaza seulement, mais à l'ensemble de la Palestine occupée, et à l'extérieur où nous sommes en mesure de le faire.
Q. Au moment où certains ont considéré la guerre sur Gaza comme une victoire pour la résistance et où d'autres ont nié cela. De l'avis d'Abou Ahmad Fuad, la fin de la guerre de Gaza a-t-elle été une victoire ?
R. il existe des normes pour mesurer une victoire. Le premier critère est que si l'ennemi n'a pas atteint ses objectifs, c'est l'élément clé de la victoire. Clairement, l'ennemi n'a pas atteint ses objectifs militaires ou politiques. Ce que l'ennemi a réussi, c’est de commettre des massacres contre des civils et des enfants, ce qui est une honte. Ses crimes sauvages ont soulevé l'opposition et la répulsion vis-à-vis de l'ennemi dans l'opinion publique mondiale, et nous voulons que les peuples du monde voient et entendent l’exposition de ces crimes.
Q. Nous avons entendu que les factions ont été unifiées au début de la guerre, mais les différences et les écarts entre les factions sont devenus  désormais évidents dans les séries de négociations au Caire. Qu’en est-il de l'instance de coordination étant donné les divergences politiques qui ont vu le jour ?
R. Sur le champ de bataille, il doit y avoir un commandement unifié. Lorsque chaque faction de résistance fonctionne séparément c'est déroutant, donc nous nous sommes concentrés sur la nécessité d'une salle d'opérations unifiée, ce qui est arrivé. À la suite de cette unité de la résistance, il y a eu une délégation unifiée pour les négociations indirectes au Caire. Maintenant, nous voulons maintenir cette salle d'opérations conjointes en tout temps, que l'action militaire soit en conflit ouvert ou au niveau de l’entraînement, de la fabrication de roquettes et d'explosifs,  nous voulons voir maintenu ce travail commun, ce qui conduit à la création d'un programme politique unifiée pour l'effort de résistance, et nous allons travailler pour y parvenir.
Il a été décrit par certains que toutes les factions palestiniennes négocient et s’accordent dans les négociations, et ce n'est pas vrai. Pour être précis, l'équipe de négociation unie au Caire est une délégation provisoire pour des négociations indirectes sur les questions spécifiques liées aux exigences du peuple et à un cessez-le-feu. Cela ne se reflète pas sur les négociations menées par l'Autorité Palestinienne et les dirigeants monopolisant l'Organisation de Libération de la Palestine - nous rejetons ces négociations directes clairement et explicitement.
Q. Vous avez mentionné dans votre discours que l’équipe de négociation des factions de la résistance a été surprise par l'annonce par Abu Mazen d'un cessez-le-feu. Pouvez-vous préciser ce point ?
R. L'équipe de négociation du Caire n'était pas familière avec l'accord de cessez-le-feu. La délégation a présenté un document final, les demandes unanimes des factions de la résistance et ceux a accepté qu’elles soient reportées, notamment l'aéroport. Le reste des demandes est resté, y compris la levée du siège, l'entrée de milliers de constructions, la pêche dans les 12 ou 6 milles marins, demandes qui étaient toutes dans le document présenté au côté égyptien, qui a présenté à son tour à la partie israélienne. La délégation israélienne a laissé se perpétrer l'attentat contre Mohammed Deif et n'a pas répondu aux demandes.
Pendant ce temps, la délégation ne fonctionnait pas, puisque les Égyptiens ont noté qu'il n’y avait « rien qui puisse être fait, » puisque la délégation israélienne était partie. Sur cette base, les membres de la délégation sont revenus pour rencontrer leur direction au Qatar, au Liban, en Syrie et àGaza et ont appris ensuite que la partie égyptienne avait reçu une réponse de la partie israélienne et rappelait la délégation palestinienne. À leur grande surprise, Abu Mazen proclamé un cessez-le-feu, avant la direction palestinienne à Ramallah, et nous avons appris après que cette décision venait des Etats-Unis d’Amérique sans avoie été étudiée par les factions, elle avait été arrangée entre le Qatar et la Turquie d'une part et entre Abu Mazen et les États-Unis, de l'autre côté.
Q. Ainsi, les factions de la résistance ont été surprises que Abu Mazen déclare un cessez-le-feu ?
R. Oui, personne n'était au courant de cela.
Q. vous avez parlé à plusieurs reprises de l'unité nationale et de son importance, mais n’est-il  pas négatif pour le Front Populaire d'affirmer une position de neutralité sur le différend entre le Fateh et le Hamas, en particulier comme cela a été démontré qu'il y a un différend entre deux projets, le projet de la résistance et le projet de l'Autorité, avec ses caractéristiques évidentes en Cisjordanie , où toutes les tentatives de résistance sont supprimées ?
R. Nous ne sommes pas entre deux positions, nous faisons partie de cette lutte, mais nous ne sommes pas alignés du côté d'une partie au détriment de notre unité nationale. Nous sommes clairement dans la tranchée de la résistance et nous ne sommes pas dans la tranchée de l'Autorité. Notre position sur Oslo et les négociations est claire, nous les rejetons catégoriquement. Ce que nous faisons, c'est agir en tant que tierce partie et faisons  des efforts entre les parties, jusqu'à ce que nous ayons restauré l'unité nationale comme un objectif prioritaire.
Q. Qu'en est-il des discussions sur le désarmement de la résistance et l'argument que « les armes de la résistance sont des armes illégales, et les armes des services de sécurité de l'Autorité Palestinienne sont les seules armes légitimes » ?
R. Ceux qui veulent désarmer la résistance seront vaincus. L'ennemi, avec toutes ses capacités militaires, ne pourra pas prendre les armes de la résistance. Les armes de la résistance ne seront pas prises, parce que c’est la volonté du peuple palestinien, ni dans la Bande de Gaza, ni enCisjordanie , ni dans la Palestine Occupée de 1948 ni dans toutes les régions de la diaspora. C'est le consensus de notre peuple. Notre peuple nous donne tous les jours des leçons de fermeté. Nos populations ont toujours été de grands professeurs, mais certains dirigeants n'apprennent pas.
Q. Vous déclarez que l'Egypte est le seul choix de garantie (autour deGaza), malgré son rôle négatif sur la résistance et le siège de Gaza, la fermeture des passages et des lignes d'alimentation de la résistance. Comment peut-on faire confiance à l’Egypte ?
R. L'Égypte est la porte d'entrée de la Bande de Gaza, et vous savez qu'il y a 2 millions de personnes à Gaza. Il est nécessaire d'entretenir de bonnes relations avec l'Egypte, même si nous sommes en désaccord sur le plan politique. L'autre option, dans l'autre sens, c’est Israël, et nous ne pouvons accepter cela en tant que Front et en tant que Palestiniens. L'autre raison est que le Front a confiance en le peuple de l'Egypte qui ne permettra pas ces abus. Il est vrai que des personnalités médiatiques se livrent à une incitation en Egypte, mais si nous revenons dans l'histoire, nous trouvons que Sadate a maudit les Palestiniens et a dit qu'ils sont des traîtres, mais le peuple égyptien lui a dit : non, tu es un traître et pas le peuple palestinien. Nous croyons que le peuple égyptien reconnaîtra les Palestiniens de Gazacomme des frères et comme des alliés, ce n'est qu'une question de temps.
Q. L'Autorité Palestinienne tire sa légitimité de l'OLP et s'adonne à toutes les pratiques, rejetées par le Front, des négociations, de la coordination de la sécurité et autres telles actions. Le FPLP est une partie essentielle de l'OLP, attendriez-vous qu’un jour le Front prenne l’initiative courageuse de se retirer de l'OLP en cas d'échec à la satisfaction de ses exigences et aille dans un cadre national unifié pour retirer toute légitimité àde telles pratiques ?

R.L’Autorité Palestinienne est une réalité, mais nous ne la reconnaissons pas comme légitime. Il est regrettable que les résultats de la première intifada et de la seconde aient été incorporés dans cette caricature de la souveraineté. L'ensemble du peuple palestinien ne fait pas confiance à l'Autorité. Nous disons que l'accord d'Oslo doit être annulé, nous avons pris cette position lors du Conseil Central de l'OLP, et la délégation du FPLP est sortie de la réunion du Conseil Central ; la direction de l’OLP a ensuite arrêté d’inviter la camarade Khalida Jarrar aux réunions et a pris des mesures pour empêcher le Front d'exercer ses droits à l'OLP. Abu Mazen a dit que c'est parce que nous nous étions retirés de la réunion, mais nous nous sommes retirés de la réunion parce que nous refusons d'être répertoriés comme prenant part aux négociations ou à l’approbation des négociations.
Le FPLP est engagé dans le conflit et lutte au sein de l'OLP, mais sur la base de l'unité. Il y a une grande différence entre l'OLP et certaines de ses institutions et si la situation nécessitait de prendre cette position, nous continuerions d'avoir une relation avec les institutions de l'OLP, mais jusqu'à ce moment, l'option que nous préférons est d'unifier nos efforts et nos positions pour la lutte nationale.
Source : FPLP
Traduction : André Comte

L'occupation ravage des terres agricoles au sud d'Hébron

Le dimanche 28/9, les bulldozers de l'occupant israélien ont ravagé des terres agricoles des citoyens palestiniens dans le village de Tabaqa, au sud de la ville d'Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée.
Des sources locales ont déclaré que les bulldozers de l'occupation ont rasé les terres agricoles dans le côté de la route principale, à la proximité du village de Rabaqa et menant à la colonie "Nijhut" installée illégalement sur les terres des citoyens palestiniens là, sous prétexte de réduire le jet des pierres sur les colons.
Les sources ont ajouté que les forces armées occupantes ont rasé les terres des citoyens, au moment où les colons ont saisis des terres près de la colonie dans les derniers mois, sous la protection des soldats.

Hamas: Pas de consultations internes sur des négociations directes avec l'occupation

Le mouvement du Hamas a renouvelé sa position refusant de négocier directement avec l'occupant israélien.
Le dirigeant du Hamas, député Yahia Moussa, a dit dans ses déclarations au journal "al-Ressalah" publié à Gaza, le dimanche 28/9, que son mouvement ne voit pas le chemin de négociations comme une résolution du conflit et pour reprendre les droits.
Moussa a déclaré que les négociations ont été expérimentées et n'ont pas donné quelque chose au profit de la cause palestinienne, soulignant que ce qui a été publié par certains médias sur la préparation de son mouvement de négocier avec l'Occupant israélien est faux.
Il a insisté que le Hamas va selon l'approche de la résistance, ce qui représente la seule façon de mettre fin à l'occupation de la Palestine, confirmant que son mouvement pense seulement au développement de la résistance et la protéger pour faire face à l'occupation et son arrogance.
"Par la résistance seulement nous pouvons soumettre l'occupation à nos conditions, mais les négociations ont prouvé leur échec et ne nous donnent que plus de destruction et perte des droits", a-t-il ajouté.
Le journal égyptien "Ashrouq" a cité, dimanche, une déclaration d'une source prétendant qu'il est un leader du Hamas, que le mouvement travaille actuellement pour achever une série de vérifications internes liées à la scène politique et les négociations avec l'occupant et évalue la situation militaire après la guerre récente.

Human Rights Watch à Abbas : La justice est un droit des victimes

Kenneth Roth, le directeur exécutif de Human Rights Watch, a critiqué le discours du président de l'AP, Mahmoud Abbas, devant l'Assemblée générale des Nations Unies vendredi matin, en raison de la réticence et son manque de fermeté dans sa volonté de rejoindre la Cour pénale internationale, selon un communiqué de l'organisation.
Roth a déclaré qu'Abbas doit cesser de parler de la justice en tant que monnaie d'échange et de s'avancer pour donner la compétence à la Cour pénale internationale en Palestine, parce que cela est l'un des droits des victimes des crimes de guerre dans le conflit Palestino-israélien.
Le responsable de l'organisation juridique américaine a confirmé la nécessité de donner le mandat à la Cour pénale internationale, même si cela a exigé de se tenir en face des forces occidentales qui pratiquent une sorte de pression et d'intimidation sur Abbas dans le but de le forcer à abandonner cette mesure.
Roth a ajouté que les contrats de l'impunité quasi totale ont renforcé le cycle de la violence et a rendu la confiance nécessaire à la paix plus insaisissable que jamais.
Dans le même contexte, le secrétaire général de l'OCI, Eyad Madani, a déclaré samedi dans une interview avec l'AP que l'OCI exhorte les Palestiniens à rejoindre la Cour pénale internationale pour poursuivre les dirigeants politiques et militaires d'Israël, sur ce qu'ils ont commis comme crimes de guerre et crimes contre l'humanité.
Le grand demandeur de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a révélé que l'AP a empêché jusqu'à présent l'ouverture d'une enquête officielle sur les crimes de guerre israéliens dans la Bande de Gaza.

3000 policiers de l'AP seront mutés de Cisjordanie à Gaza

Le site hébreu Wala a rapporté selon une source palestinienne que le mouvement du Hamas a accepté le déploiement de 3000 policiers appartenant à l’AP sur les passages et les frontières de la bande de Gaza.
Le site a rapporté selon une source palestinienne qui a refusé de dévoiler son identité  que le Hamas a accepté que des forces de l’AP soient déployées à Ramallah dans un accord encore théorique jusqu’à présent. Les autres détails n’ont pas encore été discutés.
Le site a ajouté que jusqu’à présent « l’autorité n’a pas encore demandé l’autorisation à Israël pour cet accord »
De son côté, le membre du bureau politique du Hamas, Mahmoud Al Zahar, a déclaré dans un communiqué de presse publié ce matin que le mouvement Hamas ne voit pas d’inconvénient au fait que les agents de sécurité de l’AP prennent le contrôle du passage de Rafah dans la bande de Gaza
http://www.palestine-info.cc

Le quart des nouveaux logements coloniaux situés à Jérusalem-est

Une ONG israélienne a annoncé le dimanche qu'environ 25% des nouveaux logements israéliens dont la construction a débuté au cours de la première moitié de 2014 se situent dans la partie orientale de la ville occupée de Jérusalem.
Il a été enregistré de début Janvier jusqu'au 30 Juin, le début de la construction de 2 100 nouveaux logements dans les deux parties de Jérusalem, selon le communiqué de la municipalité de l'occupation à Jérusalem.
Hagit Ofra de l'organisation "La Paix Maintenant" contre la colonisation sioniste, a déclaré que le quart de ces nouveaux logements sont situés dans des quartiers coloniaux à l'est de Jérusalem.
Il est à noter qu'environ 200 000 colons juifs habitent dans les quartiers coloniaux dans la partie orientale de Jérusalem, en plus de 306 000 Palestiniens détenteurs de la carte de résident non-citoyen, selon les chiffres de la municipalité.
Les Palestiniens constituent 38% de la population totale de la ville.

Barrages et invasions à Jénine

De violents affrontements ont éclaté lundi à l'aube dans le village de Yaboud, au sud de la ville de Jénine au nord de la Cisjordanie occupée, après que les forces armées de l'occupant israélien ont envahi le village, tandis que d'autres forces ont pris d'assaut le village de Yamoun sans arrestations.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que plusieurs blindés militaires israéliens ont fait irruption dans le village de Yaboud qui s'expose aux attaques quotidiennes et se sont affrontés avec les citoyens, en tirant des balles en caoutchouc et des bombes de gaz.
Elles ont également dressé un point de contrôle militaire à l'entrée du village, en particulier dans le côté sud et ont arrêté les citoyens palestiniens sur le barrage de Doutan, en vérifiant leurs cartes d'identité.
Les soldats israéliens ont envahi le village de Yamoun, à l'ouest de Jénine et ont déployé leurs patrouilles dans la région de Hamra et Wadi Hassan, plus tôt lundi matin, en entamant des opérations de ratissage.

Le Secrétaire général de la Ligue arabe nie avoir rencontré un responsable israélien

Le Secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Elaraby, a fermement démenti avoir rencontré un responsable israélien lors des réunions de l'Assemblée générale des Nations unies tenues actuellement à New York.
Il a appelé les médias à vérifier l'exactitude des faits et à ne pas publier de fausses informations.
Certains médias israéliens ont déclaré que Nabil Elaraby a rencontré le ministre israélien de la justice, Tzipi Livni, en marge des réunions de l'Assemblée générale des Nations Unies.

Libération de l'un des fondateurs du bloc islamique à l'Université américaine de Jénine

Les autorités de l'occupant israélien ont libéré la nuit dernière le prisonnier Taher Nawaheda (29 ans) du village de Yamoun à l'ouest de la ville de Jénine au nord de la Cisjordanie occupée, après un an et demi de détention sur des accusations de la fondation du bloc islamique à l'Université Arabo-Américaine à Jénine.
Le prisonnier Nawaheda a été libéré de la prison du Néguev, où il a été transféré de l'entrée de la ville de Jénine à son village Yamoun avec une grande participation de la population du village.
Nawaheda a confirmé après sa libération que la situation dans les prisons se détériore continuellement et que l'administration pénitentiaire israélienne pratique une vaste répression dans les diverses prisons, ce qui menace de faire exploser la situation à tout moment.

L’occupation condamne le député Qaraoui à 6 mois de prison

Le tribunal sioniste a condamné, dimanche 28/9, le député représentant du Hamas, Fathi Qaraoui (57 ans), à 6 mois de prison ferme.
Des sources médiatiques palestiniennes ont annoncé que le tribunal a aussi condamné le député à 15 mois de prison avec sursis.
L’occupant sioniste avait arrêté Qaraoui –qui est un détenu libéré- dès le début de sa dernière agression contre Gaza, au mois de Juillet dernier.
Il avait été arrêté lors d’une vague d’arrestations menée à l’époque contre les responsables et les députés du mouvement du Hamas en Cisjordanie Occupée.

Le Club des journalistes appelle à juger les meurtriers des journalistes

Le club des journalistes palestiniens a appelé à un projet de loi qui consiste à poursuivre les criminels de guerre sionistes qui sont impliqués dans les meurtres de journalistes palestiniens et à travailler immédiatement pour reconstruire et réformer le syndicat des journalistes.
Le club a déclaré dans un communiqué paru dimanche 28/9 que la journée internationale de solidarité avec le journaliste palestinien, qui a eu lieu vendredi dernier est « une nouvelle occasion pour souligner la solidarité et la fidélité avec ce groupe de personnes qui ont une nouvelle fois prouvé leur prouesse et leur professionnalisme malgré  tous les défis et l’ampleur des sacrifices. C’est pourquoi, ils méritent la reconnaissance »
Le club a rappelé les 17 martyrs et les deux journalistes blessés « dont le sang pur a coulé, dont les maisons ont été détruites et qui ont été contraints à l’exil, ceux qui ont traversé toutes les épreuves pour transmettre au monde qu’un peuple refuse de se plier. Ils ont enduré les pires atrocités pour défendre la plus noble des affaires sous cet occupant injuste qui les traque et les emprisonne  dans le cadre de cette situation interne qui ne les a pas épargnés de l’oppression,  de l’intimidation et du harcèlement. »
Le club a souligné que la réelle fidélité et solidarité avec les journalistes palestiniens serait de traduire en justice les criminels de guerre sionistes. Le club appelle l’AP, le gouvernement de consensus national, et la société civile, notamment les hommes de droits, à mettre en place un projet pour créer des dossiers et entamer des procédures réelles pour juger les criminels de guerre sionistes.
Le club déclare : « Nous ne pouvons pas avoir l’esprit reposé tant que nous n’avons pas vu ces criminels de guerre poursuivis dans tous les tribunaux internationaux pour qu’ils paient le prix de leurs crimes contre nos héros »
Le club a aussi rendu hommage aux  journalistes arrêtés qui ont payé le prix de leur liberté afin de transmettre la vérité au monde. Quelques-uns ont pu retrouver leur travail mais le club souligne que plus de 15 journalistes sont toujours derrière les barreaux dans les prisons de l’occupation, dont certains depuis de longues années.

Jérusalem : Une maison palestinienne en partie détruite par l'occupation

Les bulldozers des autorités de l'occupant israélien protégés par d'importantes forces de la police et de soldats, ont démoli la nuit dernière, des parties de Qasr Adilah dans le village d'Abou Dis, à l'est de Jérusalem, sous prétexte qu'elle est proche du mur.
De violents affrontements ont éclaté entre les citoyens d'un côté et les soldats et les policiers israéliens de l'autre qui ont accompagné les bulldozers pour les protéger lors de l'opération de démolition. Des forces supplémentaires ont été appelées et ont encerclé le lieu, avant de procéder à la démolition qui a rencontré une large condamnation des citoyens Jérusalémites.
Qasr Adilah appartient au citoyen Moutassim Adilah et a été construit en 1957 par une autorisation du gouvernement jordanien, et a été autorisé de nouveau par le conseil local à Abou Dis.