samedi 13 septembre 2014

Hébron: Sit-in en contestation contre les détentions politiques

Le Comité des familles des prisonniers politiques en Cisjordanie occupée a provoqué un sit-in populaire, le samedi 13/9, dans la ville d'Hébron, pour protester contre les pratiques des services de sécurité fidèles à l'AP et leurs attaques contre les libertés publiques via les arrestations et les convocations politiques contre les Palestiniens.
Le comité a déclaré dans un communiqué que le sit-in organisé, le samedi après-midi, devant le siège des services de renseignements généraux dans la ville d'Hébron, au sud de la Cisjordanie occupée, attirant l'attention que ce sit-in et les autres activités populaires viennent pour condamner la politique d'arrestations politiques adoptée par les services de sécurité de l'AP.
Le Comité a appelé les Cisjordaniens à participer dans le sit-in, confirmant que la présence est une confirmation sur le refus à la politique de répression adoptée par les services de sécurité de l'AP en Cisjordanie.

L'occupation rase des champs d'oliviers au sud de Salfit

Des témoins oculaires du village de Kafel Hares au nord de Salfit ont déclaré que les bulldozers de l'occupant israélien ont rasé des champs agricoles plantés d'oliviers situés dans le sud-ouest du village.
Les témoins ont ajouté que le dragage vise à élargir la station de distribution d'électricité appartenant aux colonies dans la province de Salfit, et atteint la deuxième plus grande colonie en Cisjordanie, la colonie d'Ariel qui a été construite après la visite de l'ex-président de l'Egypte, Anouar Saddate, à l'Etat hébreu.
Ils ont indiqué que l'opération a causé le déracinement d'un certain nombre d'oliviers.
Il est à noter que le vol des terres du village et le reste de villes et villages de Salfit est constant.

Israël candidat pour accueillir la coupe européenne de foot en 2020 !

C’est sans sourciller que Platini a accueilli la proposition d’Israël d’héberger et organiser à Jérusalem la coupe européenne de football qui doit se tenir en 2020, puisque le conseil d’administration de l’UEFA doit examiner le 18 septembre prochain une liste de 8 candidats incluant Israël !
Chacun, chacune d’entre nous, doit interpeller de manière urgente Michel Platini et l’UEFA, pour dénoncer le caractère honteux de cette candidature. Comment un Etat qui procède régulièrement à des massacres de populations civiles, dont le dernier a fait plus de 2100 morts et plus de 10.000 blessés parmi les femmes, les hommes et les enfants de Gaza, cet été, peut-il prétendre à cet honneur ?
Israël, on le sait, martyrise, emprisonne et assassine les footballeurs palestiniens. Pas plus tard qu’en août dernier son armée a assassiné Ahmad Muhammad al-Qatar et Uday Caber, deux footballers de 19 ans, dont la carrière débutait.
Deux autres, Mohammed Nimr et Omar Abu Rouis (gardien de but de l’équipe nationale palestinienne) sont toujours en détention « administrative », (sans charges, sans procès et pour une durée illimitée), et nous sommes sans nouvelles d’eux.

Mahmoud Sarsak, s’en est sorti de justesse, après avoir été kidnappé, torturé et emprisonné pendant 3 ans, sans jugement par Israël. Sa grève de la faim de 92 jours a fini par susciter l’indignation, et notre mobilisation a contraint Israël à le relâcher. Mais dans un état qui ne lui permet plus de jouer au foot, lui dont le talent était si prometteur.

Israël détruit régulièrement les stades de foot de Gaza et refuse à l’ensemble des footballers palestiniens le droit de se déplacer pour participer à des matches, à l’étranger comme à l’intérieur de la Palestine occupée.
Comment l’UEFA peut-elle « examiner » la candidature de ce bourreau des sportifs palestiniens ? Qui plus est à Jérusalem, dont la partie Est a été annexée en toute illégalité, et dont les habitants palestiniens sont expulsés à tour de bras et les maisons démolies, pour faire place à des colons juifs ?
Nous n’avons aucune confiance dans l’UEFA, qui a attribué a Israël l’organisation de la coupe européenne de foot des moins de 21 ans en 2013, et qui vient de sanctionner des clubs de foot parce que leurs supporters montraient des drapeaux palestiniens.
A QUI PLATINI RÉSERVE-T-IL SES SANCTIONS ?
L’UEFA a puni le Celtic Glasgow et les clubs irlandais de Dundalk FC et St Johnstone, en ce début septembre 2014, à une amende de 18 000 euros, parce que les supporters de ces équipes ont montré des drapeaux palestiniens durant des matchs en juillet dernier pendant les massacres israéliens !

Celtic fans wave Palistinian flags during the game against KR Reykjavik at Murrayfield in July (photo:Scotland Now)

Pour l’UEFA, il s’agit d’un « symbole politique provoquant, étant donné que le conflit perdure au Moyen-Orient. »
Le club écossais a demandé une copie de la sentence pour pouvoir l’étudier et se retourner juridiquement. L’UEFA n’a toujours pas donné de réponse à cette demande.
En revanche, les supporters de l’Ajax d’Amsterdam, qui déployaient régulièrement le drapeau israélien, n’ont jamais été condamnés par l’UEFA, ni jugés provoquants :

Ajax FC fans -(photo : Spiegel.de)
  • Alors, indignez-vous, écrivez et téléphonez à l’UEFA, à Platini et à la Fédération française de football (FFF), qui fait partie de l’UEFA et qui garde un silence complice sur ses agissements. :
Sachez qu’en ce moment, dans tous les pays européens se développe une campagne de protestation en direction des fédérations de football qui contribuent à encourager l’occupation israélienne et la persécution des sportifs palestiniens.
1) En France :
MCHEL PLATINI
Fédération Française de Football
87, boulevard de Grenelle
75738 Paris Cedex 15. France
Téléphone : + 33 (0)1-44-31-73-73. Fax : + 33 (0)1-44-31-73-70
Pour écrire à Michel Platini : info@uefa.com
Autres contacts : Nathalie Boy de la Tour et Guillaume Nasli
PDG : Jean-Pierre Escalettes. e-mail :webmaster@fff.fr
2) Pour écrire au siège de l’UEFA qui se trouve à Nyon, en Suisse :
Aller sur le site de l’UEFA, en haut à droite, il y a « Nous écrire » :http://fr.uefa.com/community/feedback/index.html - Mettre son adresse e-mail comme mot de passe.
Par la poste : UEFA : Route de Genève 46. Case postale CH-1260 Nyon 2. Suisse. Tel : +41 (0) 848 00 2727. Fax : +41 (0) 848 01 2727. Bureau des medias : Tel : +41 (0) 848 04 2727

Israël a menti, Raed al-Jabari est mort suite aux tortures subies en prison

L’autopsie de Raed al-Jabari, 35 ans, enterré hier à Hébron, a révélé qu’il ne s’est pas pendu dans la prison israélienne où il était détenu depuis le 26 juillet dernier mais à la suite des tortures qui lui ont été infligées.

L’autopsie n’a révélé aucune trace autour du cou de Raed al-Jabari, mais en revanche des ecchymoses sur le visage et des saignements internes., a annoncé Issa Qaraqe, ancien ministre palestinien des Prisonniers.

La porte parole de la prison d’Eshel avait prétendu qu’il avait été retrouvé pendu dans une douche de la prison et qu’une équipe médicale avait essayé de le réanimer, mais qu’il était mort à son arrivée à l’hôpital de Soroka.
Faux ! Le Dr. Saber al-Alul qui a pris part mercredi à l’autopsie au sein de l’institut israélien n’a pas été autorisé par l’occupant à révéler les résultat de l’autopsie et Israël a annoncé « ouvrir une enquête »...
Une deuxième autopsie a cependant été effectuée jeudi dans un institut palestinien à Abu Dis qui a révélé la vérité.

Les prisonniers palestiniens ne s’y sont pas trompés : 2 000 d’entre eux ont protesté en refusant les repas servis dans leurs cellules.
Depuis la mi-juin et le lancement d’une vaste campagne d’arrestations après l’enlèvement et le meurtre de trois Israéliens, plus de 2 000 Palestiniens ont été interpellés et incarcérés, selon le Club des prisonniers, qui recense actuellement plus de 7 000 Palestiniens dans les prisons israéliennes.
Source : agence Maan News
http://www.europalestine.com

Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir...

Par 
Le système capitaliste repose sur des médias de plus en plus omniprésents car parfaitement adaptés aux évolutions technologiques du XXIème siècle. Journaux et chaînes télévisées représentent aujourd’hui une arme redoutable pour ceux qui tirent les manettes de l’économie globale. Et ne parlons pas de liberté de la presse ! Tout récemment, les mésaventures de Libération, affrontant une des plus graves crises de son histoire, ont nécessité d’avoir recours à des hommes d’affaires fortunés prêts à renflouer les caisses, moyennant forcément une emprise plus ou moins directe sur l’entreprise et partant, la ligne éditoriale. On ne mord pas la main qui vous nourrit…
Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir...
Dessin Patrick ChappatteMalgré ceci, de nombreuses voix se font entendre pour critiquer ce système qui nous pousse inexorablement vers une crise, économique et morale, de grande ampleur. Certains, tel l’éditorialiste du New York Times Roger Cohen, estiment même que les tensions qui agitent l’Ukraine, la guerre syrienne et les conflits territoriaux en mer de Chine sont autant d’éléments qui pourraient déclencher un nouveau conflit mondial. 
Plus que jamais l’Occident, qui continue à être à la traîne de ce système en n’acceptant pas de céder le témoin aux BRICS, met le feu aux poudres en alimentant les guerres et autres entreprises de déstabilisation. Et là encore, l’appareil médiatique n’a jamais autant joué son rôle de propagandiste que depuis la chute du Mur. Le principe du « deux poids et deux mesures » est à ce petit jeu-là un véritable atout dans la manche des États-Unis et de leurs alliés, une arme dévastatrice utilisée au fil des ans pour hypnotiser et tromper une opinion publique de plus en plus privée de sens critique et de profondeur culturelle. Les États-Unis ont même rendu systématique ce « deux poids et deux mesures » en trouvant le terrain d’entraînement idéal avec la Guerre froide qu’elle a menée contre l’Union soviétique au cours du XXème siècle.
Mais comment diable s’y sont-ils pris ? C’est très simple : en accusant le pays des soviets de ne pas respecter les droits humains et d’arrêter injustement les dissidents politiques. Dans le même temps, le maccarthysme battait pourtant son plein au pays des soi-disant libertés, et des milliers d’Américains suspectés d’avoir de simples sympathies pour le socialisme ont connu les foudres de la « chasse aux sorcières ». Certains, à l’image des époux Rosenberg, ont même connu la chaise électrique. Et lorsque les chancelleries dites démocratiques mettaient en cause le bloc socialiste pour son intervention en Hongrie et en Tchécoslovaquie, les États-Unis et leurs alliés écrasaient les revendications populaires en Corée, au Vietnam, en Angola, au Congo ou en Amérique du Sud sans que personne n’osât alors remettre en doute la supériorité morale de l’Empire. Et peu importe si, à la même période, les États-Unis étaient en train de dépasser l’URSS en terme de taille relative de sa population carcérale… Les médias avaient déjà fait le tri.
On ne parlera même pas de la politique intérieure des États-Unis, marquée durant les années cinquante et soixante par un racisme quasi institutionnel à l’encontre des Noirs et des Hispaniques. Un racisme impensable pour un pays se faisant le chantre de la liberté. Rappelons que l’ancien président sud-africain Nelson Mandela figurait sur la liste des terroristes établis par l’Empire, et ce depuis la présidence de Ronald Reagan jusqu’en 2008. Son parti, l’ANC (Congrès national africain), était alors considéré par les autorités américaines comme une organisation terroriste en raison de son engagement contre l’apartheid. Ces éléments n’ont pourtant jamais entamé la confiance aveugle des pays d’Europe de l’ouest vis-à-vis de son allié d’Outre-Atlantique. Cela pouvait encore se comprendre tant que l’URSS était debout ; il s’agissait alors d’une guerre idéologique entre l’Ouest et l’Est, et l’Occident se retrouvait, bon gré mal gré, sous le parapluie de l’OTAN.
Avec la chute de leur ennemi soviétique, les États-Unis ont perdu toute excuse. N’ayant plus d’Empire du mal à défier, la « reine des démocraties » aurait dû tenir ses promesses et délivrer au monde entier la prospérité que la présence du monstre soviétique empêchait jusque-là d’offrir. Force est de constater que la chute de l’URSS n’a pas conduit à une amélioration des conditions sociales. Pis, les droits des travailleurs ont commencé à être malmenés et le bien-être ne s’est pas propagé, si ce n’est par le développement de nouveaux biens technologiques, mais au prix d’un processus de fragmentation de la richesse aboutissant à la capitalisation par quelques-uns de sommes considérables d’argent au détriment du plus grand nombre.
Quant aux guerres, elles sont loin d’avoir disparu. L’Iraq, la Yougoslavie, le 11 Septembre, l’Afghanistan, les Printemps arabes et l’Ukraine nous rappellent que le monde entier verse chaque jour un peu plus dans le chaos. Le « deux poids et deux mesures » figure toujours en pointe de la propagande de guerre que les médias ont mise en place pour apporter un soutien diplomatique et moral aux interventions militaires de l’Occident. De la Libye de Kadhafi à la Syrie d’Assad, les médias ont orchestré sans discontinuer un gigantesque martèlement visant à identifier l’ennemi de la liberté et de la démocratie, le méchant, pourrait-on dire, pour le jeter en pâture à l’opinion publique et justifier du même coup leurs prétentions impérialistes.
Ces manipulations, grossières au demeurant, sont d’autant plus possibles que les masses sont littéralement gavées par la propagande d’État. Il est facile dans ces conditions pour les dirigeants occidentaux de ne présenter qu’une analyse sommaire et manichéenne des faits, une analyse n’appelant aucune réflexion. Pourtant, les militants djihadistes qui combattent Assad après avoir combattu contre Kadhafi sont présentés par les médias comme des combattants de la liberté, alors que les moudjahiddines qui luttent contre les États-Unis en Afghanistan deviennent subitement des terroristes. Plus près de nous, Hollande affirme que le président Assad n’est pas un partenaire fiable contre le terrorisme, alors que ces mêmes terroristes étaient les interlocuteurs de l’Élysée dans ses velléités de destitution des dirigeants syrien et libyen.
En Ukraine, le mouvement de contestation, baptisé « Euromaïdan », montre comment un coup d’État contre un gouvernement démocratiquement élu peut être fomenté avec succès avec un appui étranger et sans intervention militaire. Il dévoile, une fois de plus, la partialité des médias occidentaux qui, avec une argumentation fallacieuse, appuient aveuglément l’interventionnisme occidental et, avec une vision dichotomique, qualifient là aussi les uns de bons et les autres de méchants. Parmi ceux-ci, les séparatistes de la République populaire du Donetsk… comme si cette appellation suffisait à faire d’eux des terroristes.
L’Occident n’a eu de cesse de rendre ces ennemis inaudibles, pratiquant la désinformation par une perte de repères due à la surinformation en vue de créer non des illettrés ou des incultes, mais des êtres en phase de « désorientation », psychologiquement conditionnés et réorientés dans le sens souhaité. Pour enchaîner les peuples, on commence par les endormir…

AL-Quds au cœur de la Palestine et de la nation : Soutien à la résistance maqdisie palestinienne N° 12 – septembre 2014

Par 
La ville d‘al-Quds et les Maqdissis sont en révolte contre l’occupation sioniste et ses divers appareils, sécuritaires et politiques. Le martyre du jeune Mohamad Sonoqrot à Wadi al-Joz, 16 ans, tué alors qu’il se dirigeait vers la mosquée, a suscité autant de colère parmi les Maqdissis que le meurtre de Mohamad Abu Khdayr, le jeune Maqdissi de She’fat, enlevé puis immolé vif par des barbares, en plein mois de Ramadan. Entre les deux assassinats, d’autres martyrs sont tombés et les rues de la ville ont été le théâtre d’affrontements quotidiens entre les jeunes de la ville d’al-Quds et les forces sionistes.
AL-Quds au cœur de la Palestine et de la nation : Soutien à la résistance maqdisie palestinienne
N° 12 – septembre 2014
Ces affrontements se sont étendus jusqu’à la mosquée al-Aqsa, que l’entitésioniste a effectivement partagé dans le temps et poursuit son partage dans l’espace, faute de mobilisation arabe et musulmane dans le monde. Les Maqdissis, toujours seuls et isolés, poursuivent leur résistance multiforme : contre la judaïsation de leur ville, de leurs écoles, de leurs quartiers, de leurs lieux saints, et contre la transformation de la ville sainte en un lieu de débauche et de drogue, autres outils utilisés par l’occupation pour affaiblir l’appartenance nationale et religieuse des jeunes Maqdissis. La rentrée scolaire des Maqdissis pose à nouveau le programme de la judaïsation des programmes scolaires que l’entité sioniste veut imposer aux écoles palestiniennes de la ville, ainsi que le manque de classes et de locaux pour accueillir les enfants palestiniens.

Les familles maqdissies poursuivent leur solidarité avec la bande de Gaza, meurtrie par l’agression criminelle et les destructions. Elles se sont mobilisées pour envoyer des dons mais aussi pour assister les blessés soignés dans les hôpitaux d’al-Quds. Elles poursuivent la campagne de boycott des produits sionistes et essaient coûte que coûte de les remplacer par les produits palestiniens, sinon jordaniens. De nouveau, l’industrie alimentaire maqdissie est sur les marchés. Mais il reste encore beaucoup à faire pour que le boycott ne soit pas sporadique et pour que l’industrie maqdissie parvienne à surmonter tous les problèmes posés par l’occupation.

I - Al-Quds occupée : asphyxie et purification ethnico-religieuse

L’occupant sioniste accélère la judaïsation de la ville d’al-Quds en transformant les lieux historiques de la ville en des lieux prétendument juifs, comme il développe le tourisme sioniste au détriment du tourisme palestinien, favorisant la visite de ces lieux qu’il judaïse. C’est ainsi qu’il s’active à transformer actuellement les sources et canaux d’eau historiques de Selwan, en tunnels talmudiques, avec des stations d’accueil pour les touristes, en inventant de nouvelles appellations en rapport avec la religion juive.

La municipalité de l’occupation a donné le feu vert pour la construction de 2200 unités locatives coloniales dans le quartier As-Souri à l’est d’al-Quds. Le maire sioniste a déclaré que le nouveau plan de colonisation vise à entériner « la souveraineté israélienne sur la partie Est de la ville et à maintenir son unité ». L’occupant prévoit la construction de 365 unités locatives dans la colonie « Ramat Shlomo » au cours des deux prochaines années.

Deux maisons ont été démolies à Beit Hanina, début septembre. Le propriétaire de ces maisons-baraques, Abu Najma, a déclaré que 12 personnes y habitaient, depuis la démolition de leurs maisons en dur.

Un ordre d’expulsion de son domicile prononcé par les sionistes menace la famille de Saadia al-Bakri, 62 ans, dans le quartier de Bab Hatta, dans la vieille ville. D’autre part, 150 soldats de l’occupation ont encerclé la zone al-Za’im à l’est d’al-Quds, avant que les bulldozers ne détruisent 4 maisons, sous prétexte qu’elles sont construites sans permis. C’est la troisième fois que l’occupant détruit ces maisons au cours de l’année.

Le quartier de Selwan victime de « tombes virtuelles » : les sionistes ont creusé de nombreuses cavités à Selwan, avant de les remplir de ciment et de les refermer, prétendant qu’il s’agit de tombes juives remontant à des milliers d’années. Une nouvelle méthode pour s’emparer des terres palestiniennes en masquant la vérité historique et la travestissant par des légendes. Fakhri Abu Diab, membre du comité de défense des terres à Selwan, a déclaré que le but de l’occupant est de s’emparer des terres des citoyens palestiniens, n’étant pas parvenus à les en chasser.  L’occupant a déjà construit des « tombes virtuelles » sur 60 dunums de terrains à Selwan.

Tout Maqdissi qui ne renouvelle pas, dans les temps, son titre de séjour dans la capitale de son pays auprès des autorités de l’occupation perd son droit de séjour. Ainsi procèdent les sionistes envers les Maqdissis et c’est ainsi Tamam Qolombo, qui se trouve momentanément à Toronto au Canada auprès de son mari qui prépare son doctorat, a perdu le droit de vivre dans sa ville. En 2013, 106 Maqdissis ont perdu leur droit de vivre dans leur ville, dont 50 femmes et 24 mineurs. Depuis 1967, 14.000 Maqdissis ont été expulsés de leur ville de cette manière.

II – Al-Quds occupée : répression

L’occupant craint les associations solidaires avec les Palestiniens Maqdissis, surtout lorsqu’elles ont pour objectif de les aider à demeurer sur place, contre la volonté de l’occupant. C’est ainsi qu’il a investi les locaux de l’association « Amarat al-Aqsa » située dans la ville de Nasra, ville occupée en 1948, et a confisqué le matériel informatique, avant d’informer l’association qu’elle est désormais interdite. Le directeur de l’association, Hikmet Naamna, a déclaré que l’entité sioniste mène une répression effrenée contre les associations des Palestiniens de 48, puisqu’elle s’appuie sur la loi d’urgence de 1945 (occupation britannique) pour interdire toute vie associative autonome, et essaie d’isoler les Maqdissis en empêchant toute présence musulmane dans la mosquée al-Aqsa.

Les forces de l’occupation ont arrêté le 27 août 11 citoyens maqdissis, dont une femme, lors d’incursions diverses dans plusieurs quartiers de la ville (She’fat et son camp, Beit Hanina, vieille ville). Le 30 août, 4 Maqdissis ont été arrêtés au barrage de Qalandia.

Le tribunal de l’occupation a prononcé le maintien en détention de deux prisonniers maqdissis, Rami Zakaria Baraka, 39 ans, et Haytham Ragheb Jubaa, 32 ans, pour 20 mois, accusés d’actes « hostiles » dans la mosquée al-Aqsa, consistant à dispenser des cours et à enseigner le saint Coran.

Les agressions racistes contre les Palestiniens se multiplient dans la ville d’al-Quds. Les colons ont agressé Ziyad Qawasmeh, 48 ans, le 27 août, et l’ont volé. Trois colons ont tenté de kidnapper une jeune femme, secourue par plusieurs maqdissis. Les forces sionistes se sont lancées à la poursuite des maqdissis.

6 Palestiniens ont été arrêtés le vendredi 12 septembre, dont un enfant, accusés de lancer des pierres. Trois d’entre eux ont été arrêtés après la prière du vendredi, aux portes de la mosquée al-Aqsa, et trois autres à Selwan.

Un rapport rédigé par une association maqdissie signale l’arrestation de plus de 700 Palestiniens de la ville d’al-Quds au cours du mois d’août, surtout dans les quartiers de la vieille ville, à Selwan, at-Tour, She’fat et Izariyye. Il rapporte également que des incursions quotidiennes ont profané la mosquée al-Aqsa, au moment où les forces de l’occupation interdisaient l’entrée de la mosquée aux fidèles, entre 7 et 10 heures du matin, et interdisaient aux femmes d’y entrer pendant plusieurs jours. Des dizaines de citoyens ont été éloignés de la mosquée al-Aqsa pendant des périodes allant de 10 jours à 3 mois.

Suite aux affrontements qui ont eu lieu à She’fat, après l’assassinat de Mohamad Abu Khdayr, le procureur général sioniste réclame des jeunes Palestiniens arrêtés le paiement de sommes exorbitantes pour les dégâts occasionnés dans les bâtiments « publics » de la colonie sioniste. L’avocat des jeunes a déclaré que 45 jeunes sont toujours en arrestation, 32 d’entre eux de She’fat et les autres sont des autres quartiers de la ville. Pour l’avocat, les sommes exigées par le procureur sont un moyen de déposséder les Palestiniens de leurs biens et de leurs terres à She’fat.

Au cours de la journée du 11 août, 60 Maqdissis ont été arrêtés, dans plusieurs quartiers de la ville, suite aux affrontements qui se déroulent quotidiennement entre les jeunes Maqdissis et les forces de l’occupation. Le 14 août, 50 Maqdissis ont été arrêtés et par manque de place dans les prisons et notamment dans la prison de Moskobiyye, les Maqdissis arrêtés ont été transférés à Tel Aviv.

III - Al-Quds occupée : les lieux saints

.La profanation régulière et quotidienne de la mosquée al-Aqsa par les extrémistes juifs accompagnés ou non de députés de la Knesset sionistes’accompagne de l’interdiction aux femmes d’y entrer. Après les hommes âgés de moins de 50 ans, ce sont à présent les femmes qui sont visées par l’occupant sioniste. A plusieurs reprises, elles ont été refoulées et empêchées de suivre les cours dispensés à la mosquée. Certaines ont été arrêtées et d’autres interdites « par ordre administratif » d’y entrer pour plusieurs mois. Elles ont cependant tenu, pendant plusieurs jours, à « camper » devant la porte al-Asbat et « Hatta » insistant sur leur droit d’entrer dans leur mosquée. Hanadi Helwani et Nahla Siyam ont été interdites d’entrer à la mosquée pendant 40 jours.

Au mois d’août 2014, 1326 sionistes ont profané la mosquée al-Aqsa.

Le 9 septembre, 40 colons tentent de profaner la mosquée, mais les fidèles qui y sont présents les font fuir, et le 4 septembre, 20 colons pénètrent de force dans la mosquée sous la protection de la police de l’occupation.

Le juge d’un tribunal sioniste dans al-Quds juge illégal le 8 septembre l’accord conclu entre un organisme de l’entité coloniale et l’association Elaad relatif au mur méridional de la mosquée al-Aqsa. Selon l’accord, l’association Elaad aurait eu le pouvoir de modifier et de judaïser le mur. Mais le juge a réclamé un accord « officiel » du gouvernement avant d’entériner l’accord.

Sheikh Ikrima Sabri, président du haut conseil islamique, a déclaré qu’il y a de lourdes pressions sur le département d’al-Awqaf dans al-Quds afin qu’il admette la profanation de la mosquée al-Aqsa sous le prétexte de visites touristiques. L’interdiction faite aux femmes d’entrer dans la mosquée fait partie de ces pressions ou chantages.

Selon l’institution « Al-Aqsa pour le waqf et le patrimoine », la municipalitésioniste a l’intention d’organiser des festivals de danse et de musique sur le cimetière musulman historique de Ma’manullah. Au cours de ces festivités sionistes, un concours de bière sera organisé ainsi que des concerts. L’occupation a transformé une partie du cimetière musulman historique en « parc de l’indépendance » et poursuit la judaïsation du cimetière par d’autres projets, dont « le musée de la tolérance ».

De plus en plus de voix au parlement de l’entité sioniste réclament le partage dans le temps de la mosquée al-Aqsa. C’est pratiquement ce qui a été exécuté pendant le mois d’août et qui continue à être appliqué par la police sioniste, qui interdit aux fidèles l’entrée à la mosquée au moment où les juifs extrémistes la profanent pour exécuter des rites religieux. L’entité coloniale prétend être un Etat régi par les lois (sionistes), mais en réalité, le partage de la mosquée al-Aqsa est déjà en place, par la force des armes. Si une loi est votée par la Knesset, ce n’est que pour entériner ce qui est déjà une pratique coloniale et raciste. Le monde musulman attend la loi pour réagir ? Mahmoud Abbas, président de l’AP, déclare que le partage serait une « ligne rouge », mais ne réalise-t-il pas que c’est déjà fait ? C’est ainsi que réagissent ceux qui attachent trop d’importance à l’aspect juridique, alors que nous sommes en face d’une entité coloniale illégale.

IV - Al-Quds occupée : résistance palestinienne

Ce sont des affrontements presque quotidiens entre les Maqdissis et les forces de l’occupation, depuis l’assassinat de Mohamad Abu Khdayr, au début du mois de Ramadan. Rien n’arrête les jeunes à présent, et les provocations des sionistes ne font que renforcer leur détermination à obtenir leur liberté. Beaucoup parlent d’intifada maqdissie, non relayée cependant par les médias arabes ni internationaux, qui craignent de mettre en cause l’occupation, encore une fois, après l’agression criminelle contre la bande de Gaza. L’autorité palestinienne est plus occupée à vouloir asseoir son autorité perdue, lors de l’agression contre Gaza, qu’à soutenir la population maqdissie.

Les jeunes Maqdissis ont riposté à l’assassinat de Mohamad Sonoqrot, dès l’annonce de son martyre, en manifestant dans les rues de la capitale palestinienne et en affrontant les soldats et policiers de l’occupation. L’occupant et ses médias prétendent que Mohamad Sonoqrot est décédé parce qu’il serait tombé en fuyant lors d’affrontements avec la police à Wadi al-Joz, mais l’autopsie pratiquée, en présence d’un médecin palestinien, montre que le martyr est décédé d’un nouveau type de balle tirée par les sionistes, à la tête, à une distance de 10 mètres.

Au cours des affrontements entre les jeunes Maqdissis et les occupants, 15 Palestiniens ont été blessés, selon l’ambulancier Ahmad Haddad, et des dizaines ont été pris de malaise à cause des bombes lacrymogènes lancées par l’occupant en direction de la tente de condoléances où les parents du martyr recevaient l’expression de sympathie de la population. Après avoir livré le corps du martyr, et pendant les funérailles, la police sioniste a attaqué la population pour disperser les participants. Des affrontements se sont déroulés un peu partout dans la ville occupée suite au décès de Mohamad Sonoqrot et les jeunes sont parvenus à blesser des colons dans At-Tur et Wadi al-Joz et ont incendié la station d’essence dans « at-Talla al-Faransiya », pendant que d’autres affrontaient les policiers à Issawiya, She’fat et Ras al-Amoud. Les affrontements se sont poursuivis le lendemain à Abu Diss.
Des affrontements ont eu lieu entre les jeunes et les forces sionistes le 4 septembre, à Selwan. Les jeunes ont lancé des cocktails Molotov contre des gardiens d’une colonie et des pierres, et les policiers ont lancé des grenades lacrymogènes sur les manifestants. D’autres affrontements ont eu lieu au barrage de Qalandia pour protester contre l’interdiction d’entrer à la mosquée al-Aqsa. Des dizaines de jeunes Maqdissis ont été blessés par les balles en caoutchouc.
Le tram sioniste qui coupe les quartiers palestiniens de She’fat et Beit Hanina est en difficulté après les lancements de pierres par les Palestiniens. 16 voitures au lieu de 23 vont circuler, les autres ayant été atteints par les pierres et endommagés.
Des affrontements ont eu lieu à Isawiya et à at-Tur, entre les jeunes maqdissis et les forces de l’occupation, fin août et début septembre.
Le député Ahmad Attoun, représentant de la ville d’al-Quds au conseil législatif de l’Autorité palestinienne, a été libéré après 18 mois de prison. Il avait été expulsé de la ville par l’occupation, après une arrestation de trois ans, puis arrêté à nouveau pour avoir participé à des activités contre l’occupation. L’ancien ministre Khaled Abu Arfa et le député maqdissi Mohamad Tawtah ont également été libérés.
Au cours d’une conférence de presse tenue le 17 août, les « femmes d’al-Aqsa » ont interpellé le roi jordanien et lui ont réclamé d’assurer son rôle et de protéger la mosquée al-Aqsa. De même une délégation des commerçants de la ville d’al-Quds ont remis une lettre au département d’al-Awqaf, adressée au roi jordanien, lui demandant d’intervenir et de faire pression pour arrêter la judaïsation de la ville.
Les unités spéciales ont essayé de kidnapper un membre de la famille Abu Khdayr à She’fat le 6 août dernier. Aussitôt, elles ont été encerclées par des dizaines de membres de la famille et du quartier, qui les attendaient avec des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice. Les unités spéciales ont fait appel à la police sioniste qui est accourue et qui a arrêté des dizaines de jeunes du quartier.
La fondation al-Aqsa pour le Waqf et le patrimoine a publié une vidéo pour expliquer les dangers qui menacent la mosquée al-Aqsa.
V- Al-Quds occupée : la colonisation sioniste pendant l’occupation britannique (1918-1948)
Lorsque les Britanniques ont occupé al-Quds et la Palestine, ils ont modifié le découpage administratif de la ville d’al-Quds, la partageant en quatre parties : la vieille ville (intra-muros), la partie qui l’entoure, la partie Est et la partie Ouest. A partir de ce découpage qui servira aux sionistes plus tard, il fut interdit de construire dans l’ancienne ville, puis dans la partie qui l’entoure, et des entraves furent posées pour limiter les constructions dans la partie Est. Seule la partie Ouest fut déclarée zone de développement.
Les colonies furent plantées dans la partie ouest, dès 1921 et en 1948, il y avait 16 colonies transformées en quartiers ou banlieues. Les capitaux juifs en provenance d’Europe furent investis dans la ville d’al-Quds et dépassèrent les sommes investies par l’administration coloniale britannique. C’est pendant l’occupation britannique que les nombreuses institutionssionistes s’installèrent dans la ville d’al-Quds, comme l’Agence Juive, l’Organisation sioniste mondiale, le Fonds National Juif, le conseil national du Yichouv.. En 1925, Balfour (qui avait promis la Palestine aux juifs en 1917) inaugura l’Université hébraïque dont Weizmann avait posé les premières pierres avant même la fin de la première guerre mondiale, en juillet 1918. Plusieurs institutions furent installées sur Jabal al-Masharef (Mont Scopus) au nord-est de l’ancienne ville, lieu stratégique qui surplombe le nord de la ville et les villages voisins, ainsi que sur le Jourdain. Le nord était la seule direction qui pouvait permettre l’extension de la construction palestinienne. Ainsi, la ville fut encerclée par la colonisation sioniste, à l’ouest et au sud-ouest, et au nord. L’administration de l’occupant britannique mit en place plusieurs plans urbains, en tenant compte de la présence sioniste et en entravant l’extension urbaine des Palestiniens. Les frontières de la municipalité furent étendues plusieurs fois et en 1930, elle s’étendait sur 17 fois la superficie de l’ancienne ville, soit 4800 dunums, et en 1948, elle atteignit 20.131 dunums.
Malgré l’encouragement britannique, les juifs ne possédaient que 20% des terrains dans la partie ouest de la ville et presque rien dans la partie Est. Dans l’ancienne ville, le quartier juif ne dépassait pas les 5 dunums et hors de l’ancienne ville, en comptant l’hôpital Hadassa et l’Université hébraïque, les juifs possédaient à peine 100 dunums, outre les colonies de Atarot et Neve Yakob qui à eux deux s’étendaient sur presque 1000 dunums.
Les statistiques britanniques de l’époque ont essayé de démontrer le nombre élevé de colons juifs installés dans la ville d’al-Quds, mais en trichant, c’est-à-dire qu’elles comptabilisaient les juifs qui s’y installaient un ou deux ans avant de se diriger vers Tel Aviv, puis en ne prenant pas en compte la population palestinienne vivant dans les villages entourant al-Quds alors qu’elles comptabilisaient les Juifs qui vivaient hors de la municipalité. Malgré les chiffres biaisés établis par les britanniques, les Palestiniens ont continué à posséder, jusqu’en 1947, deux tiers de la superficie de la ville d’al-Quds. Selon les statistiques de 1945, les Palestiniens possédaient 88,4% des dunums de la ville, les juifs 2,1% et le reste était considéré comme terrains d’Etat (d’après l’étude du dr. Walid Mudallal, professeur de Sciences politiques à l’université islamique deGaza.)
VI - Al-Quds occupée : solidarité
Une délégation européenne a été reçue dans la ville d’al-Quds et a entendu les responsables palestiniens qui ont dénoncé les mesures et pratiques répressives de l’occupation. La délégation a rendu visite à la famille Abu Khayr comme elle a visité l’hôpital al-Maqassed.
Les unions professionnelles égyptiennes ont réclamé la cessation des agressions de l’occupation dans la ville occupée d’al-Quds. Dans un message signé par les unions professionnelles et adressé à Ban Ki Mon, secrétaire général de l’ONU, au président du syndicat international des avocats, à l’UNRWA, au président du conseil des droits de l’homme à Genève, et d’autres organismes internationaux, les unions professionnelles insistent sur la nécessité d’affronter les agissements des extrémistes juifs qui attaquent quotidiennement la mosquée al-Aqsa.
Le père du martyr Mohamad Abu Khdayr est reçu à Beyrouth le 12 septembre par « la rencontre de la fidélité à la Palestine », qui rassemble plusieurs partis libanais et organisations palestiniennes. Il a expliqué comment son fils a été sauvagement assassiné, à quelques kilomètres de Deir Yassine.
L’Institution Internationale al-Quds (QII) a organisé à Beyrouth une rencontre de solidarité avec la résistance palestinienne, qui relie la victoire de la résistance à Gaza à la libération prochaine de la ville d’al-Quds. Au cours de cette rencontre, Khalil al-Hayya, de la direction du mouvement Hamas est intervenu de Gaza, et Abu Imad Rifa’î est intervenu au nom du Jihad islamique ainsi que Fathi Abu Ardat, représentant du Fateh au Liban. Des représentants des partis libanais, ont pris la parole et affirmé leur solidarité avec la résistance.

"Israël": 43 soldats refusent de participer à de nouveaux "abus"

Une quarantaine d'officiers et soldats de réserve de la plus prestigieuse unité de renseignement militaire israélien ont décidé de ne plus servir, refusant de participer aux "abus" commis selon eux contre les Palestiniens, dans une lettre publiée vendredi par le quotidien israélien à grand tirage Yediot Aharonot.
Les 43 signataires, hommes et femmes, ont servi dans l'unité 8200, le service de renseignement militaire le plus honoré, explique le journal.
Spécialisée dans la cyberdéfense, l'unité 8200 est souvent comparée à la NSA (National Security Agency) américaine.
Réservistes, les 43 soldats peuvent y être rappelés à tout moment.
Mais ces soldats, dont le nom n'est pas divulgué par le journal, ne veulent plus "continuer à servir ce système qui porte atteinte aux droits de millions de personnes", dit leur lettre envoyée au Premier ministre et au chef d'état-major.
Dans leur lettre, les 43 soldats évoquent leur rôle capital dans les opérations d'éliminations ciblées pratiquées par l'armée.
Une femme parle de l'erreur d'identification qu'elle a commise et qui a conduit selon elle à la mort d'un enfant.
D'autres s'émeuvent d'avoir à écouter les conversations les plus intimes de Palestiniens.
"Nous appelons tous les soldats qui servent actuellement dans cette unité ou qui vont y servir, tous les citoyens d'Israël à faire entendre leurs voix contre ces abus et agir pour y mettre un terme", dit leur lettre.
Les 43 objecteurs de conscience encourent des peines de prison.

Cisjordanie: des milliers aux funérailles d’un prisonnier palestinien

Près de 4.000 personnes ont pris part vendredi à Hébron en Cisjordanie occupée aux funérailles d'un Palestinien, victime d'un "meurtre" en prison selon les Palestiniens, d'un suicide selon les Israéliens, ont constaté des journalistes de l'AFP. 
Après la prière du vendredi, la foule a accompagné le corps de Raëd Abdessalam Al-Jaabari, enveloppé dans un drapeau palestinien, dans un cortège aux couleurs du Fatah et du Hamas.
"C'est un crime, il a été assassiné, les médecins légistes le confirment, il est mort d'un violent coup sur la tête", a déclaré Issa Qaraqe, chef du Club des Prisonniers palestiniens dans son allocution, rapporte l'AFP.
«  L’autopsie du cadavre de Jaabari dans l’Institut de Médecine judiciaire à Aboudis a montré qu’il a été victime de torture violente, et de commotion cérébrale qui ont causé sa mort », a dit Qaraqe, selon la chaine de télévision palestinien Quds. «  Il n’y a aucune trace sur le cou du martyr Jaabari, comme prétend l’occupation qu’il s’est pendu », poursuit-il.   
Les autorités de l’occupation israélienne ont affirmé que ce Palestinien de 35 ans s'était "pendu dans les toilettes" de la prison d'Eshel (sud) mardi. Elles ont procédé mercredi à une autopsie, dont les résultats n'ont pas encore été publiés. 
Les officiels palestiniens et la famille du défunt ont rejeté la version israélienne et demandé une enquête des organisations internationales. 
Depuis la mi-juin et le lancement d'une vaste campagne d'arrestations après l'enlèvement et le meurtre de trois Israéliens, plus de 2.000 Palestiniens ont été interpellés et incarcérés, selon le Club des prisonniers, qui recense actuellement plus de 7.000 Palestiniens dans les prisons israéliennes. 
Source: AFP, Quds TV.

Marzouk affirme que le Hamas pourrait négocier directement avec "Israël"

A peine le numéro deux du Hamas palestinien Moussa Abou Marzouk a affirmé jeudi que sa formation pourrait être contrainte de négocier directement au Caire avec Israël, la direction de son mouvement s’est  immédiatement a pris ses distances de ces propos.
Alors qu’un ministre israélien a aussitôt rejeté toute possibilité de négociations directes avec lui.
« Les négociations directes avec l’ennemi sioniste ne fait pas partie de la politique du Hamas et ne sont nullement débattues dans ses discussions, c’est cela la politique du mouvement », a tenu à affirmer le Hamas dans un communiqué publié par son bureau médiatique, rapporte par le quotidien qatari al-Arabi al-Jadid   
Rien n’empêche
Interrogé sur une possible négociation directe avec Israël, Moussa Abou Marzouk avait pourtant affirmé que "si la situation reste comme elle est actuellement, le Hamas pourrait être amené à le faire".
Il s'exprimait sur la chaîne palestinienne Al-Quds et faisait allusion à la situation humanitaire et au blocus imposé par Israël sur la bande de Gaza.
"Du point de vue de la loi islamique il n'y a rien de mal à négocier avec l’occupant (Israël, NDLR)", a affirmé M. Abou Marzouk.
"De nombreuses questions qui étaient taboues dans notre mouvement pourraient faire l'objet de discussions", a-t-il poursuivi.
Israël ne remplit pas ses engagements
L’entité sioniste et le Hamas ont négocié indirectement par l'intermédiaire de l'Egypte et conclu le 26 août un accord de cessez-le-feu, mettant fin à cinquante jours de guerre qui ont fait plus de 2.140 morts côté palestinien et 73 côté israélien.   
Ils se sont donné un mois pour reprendre les discussions au Caire en vue de régler des questions de fond et transformer le cessez-le-feu en trêve durable. 
Selon les arrangements conclus après la guerre, Israël s'est engagé à alléger les restrictions sur l'importation de marchandises et de matériaux de construction entrant dans la bande de Gaza. Mais pour le moment, pratiquement aucun changement n'est intervenu sur le terrain selon des responsables palestiniens. 
Refus israélien catégorique
Du côté israélien, c’est le refus catégorique qui est affiché.
Le ministre israélien des Sciences Yaakov Peri a exclu jeudi toute négociation directe avec le Hamas.
"Tant que le Hamas n'aura pas abandonné la voie de la violence et du terrorisme, reconnu le droit à l'existence de l'Etat d'Israël et accepté les conditions du Quartette, Israël ne mènera pas de négociations directes avec cette organisation terroriste", a affirmé Yaakov Peri à la radio publique.  
La reconnaissance d'Israël constitue une des conditions posées par le Quartette pour le Moyen-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne et ONU) pour parvenir à un accord de paix.
Les deux autres conditions du Quartette portent sur la renonciation à la violence et la reconnaissance des accords conclus dans le passé entre Israël et l'OLP.
"Nous menons des négociations indirectes avec le Hamas par l'intermédiaire de l'Egypte, mais nous le faisons dans des pièces séparées", a ajouté le ministre israélien.
Avec AFP, al-Arabi al-jadid

Crimes israéliens : Abbas sabote le recours devant la Cour pénale internationale

Une curieuse pièce de théâtre a eu lieu à l’extérieur du Bureau du Procureur en chef de la Cour pénale internationale à La Haye le 5 août dernier. L’attaque d’Israël sur Gaza durait déjà depuis 28 jours - un peu plus de la moitié de sa durée - et le ministre palestinien des Affaires étrangères avait sonné la charge.

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23 juillet 2014 - Enterrement dans Gaza d’une toute jeune victime des bombardements israéliens
Riad al-Maliki a déclaré aux médias que l’attaque était « une preuve claire de crimes de guerre », et qu’il était à La Haye pour « faire connaissance avec les activités de la CPI » et « savoir ce qui est vraiment nécessaire. . . pour que la Palestine devienne un membre de la Cour de justice ».
Ses collègues ministres palestiniens qui l’accompagnaient se grattaient la tête. Maliki savait quoi faire. Et cela avait déjà été fait six jours auparavant. Une requête juridique avait été soumise le 30 juillet à la CPI par le ministre palestinien de la Justice, Saleem al-Saqqa, et le Procureur général de la Cour de justice dans la bande de Gaza, Ismail Jabr.
La CPI était très intriguée. Lors de la réunion, Mme Fatou Bensouda et son procureur adjoint James Stewart, voulaient savoir si la demande qu’ils avaient reçue le 30 juillet et venant d’al-Saqqa et de Jabr avait été faite au nom de l’Autorité palestinienne.
C’était le seul obstacle juridique à lever, puisque l’Assemblée générale des Nations Unies avait voté en faveur de la Palestine pour l’intégrer en tant qu’État observateur.
Ils sont restés bouche bée quand Maliki leur a dit que al-Saqqa et Jabr n’agissaient pas sous l’autorité du gouvernement d’union nationale, l’Autorité palestinienne, ou le président Mahmoud Abbas.
Stewart a rendu compte de la réunion, dans une lettre aux avocats français, que j’ai obtenue.
Il écrit : « Le 5 août 2014, j’ai rencontré le ministre des Affaires étrangères de la Palestine, Monsieur Riad Maliki, à qui j’ai fourni les éclaircissements qu’il nous a demandés sur les différents mécanismes pour qu’un État intègre la juridiction de la CPI, et sur le cadre juridique du Statut de Rome. Lors de cette réunion, j’ai cherché à avoir la confirmation si oui ou non votre communication en date du 30 juillet 2014 avait été transmise au nom de l’Autorité palestinienne, et je n’ai eu aucune confirmation. En conséquence, il n’existe aucune base légale pour que mon bureau examine et/ou traite la communication du 30 juillet 2014 comme émanant d’un représentant de la Palestine doté des pouvoirs nécessaires pour saisir la juridiction de la Cour en vertu de l’article 12(3) du Statut. »
Le but de Maliki, en volant à La Haye alors qu’avaient lieu les bombardements israéliens dévastateurs sur Gaza, était de stopper une procédure juridique pour l’adhésion palestinienne à la CPI. Pourquoi ?
Considérons un peu la date, le 5 août. Le Hamas venait de décider d’apposer sa signature à une déclaration palestinienne pour rejoindre la CPI, courant le risque d’être lui-même l’objet d’une enquête pour crimes de guerre du fait des tirs de roquettes à l’aveuglette depuis la bande de Gaza. Cette information a été transmise à Middle East Eye [MEE] le 11 août.
Abbas savait qu’une fois la décision rendue publique, il ne pourrait pas utiliser d’autres organisations palestiniennes comme une feuille de vigne pour sa propre réticence à l’intégration à la CPI. L’initiative du Hamas l’a privé de cette excuse. Alors il envoya al-Maliki à La Haye pour tout stopper.
Encore une fois, pourquoi ? Il est difficile de répondre. La stratégie de se servir de l’adhésion à des organismes internationaux pour avancer dans la création d’un État palestinien est la sienne. Pourquoi serait-il celui qui veut tout bloquer ?
Il sait qu’Israël est vraiment préoccupé par une possible accusation de crimes de guerre et qu’il fait déjà son maximum pour empêcher que cela ne se produise. Pour tenter de prévenir une enquête de la CPI, le procureur général d’Israël et un avocat militaire mettent en place leurs propres enquêtes sur la campagne de Gaza.
Comme le New York Times l’a rapporté aujourd’hui : « Le processus d’enquête peut également être destiné à contrer les menaces par la direction palestinienne de rejoindre la Cour pénale internationale dans le but de tenir Israël pour responsable de ses actes en tant que puissance occupante. Le tribunal n’examine généralement que les cas où le pays concerné refuse ou est incapable de mener ses propres enquêtes ».
Donc Abbas tente d’’appuyer sur les freins au moment même où la signature du Traité de Rome de 2002 est une question d’urgence.
Les hauts dirigeants du Fatah soupçonnent depuis longtemps les motifs réels d’Abbas pour retarder l’adhésion à la CPI.
Abbas a toujours utilisé l’adhésion à la CPI comme une monnaie d’échange avec Israël. Un haut responsable du Fatah, Nabil Shaath, a déclaré à l’agence de nouvelles palestinienne Ma’an que Abbas réactivera sa demande à la CPI si le Conseil de sécurité de l’ONU rejette une demande de fixer un délai de trois ans pour le retrait d’Israël jusqu’à ses frontières de 1967.
En juin, un enregistrement a été divulgué dans lequel Saeb Erekat, le négociateur en chef palestinien, affirmait que M. Abbas avait promis au premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou de ne pas faire de demande d’adhésion [à la CPI].
Erekat aurait dit : « Abu Mazen [Abbas], si vous voulez faire bouger Netanyahu, préparez les documents [pour l’adhésion] aux institutions internationales. Il a répondu : J’ai pris un engagement [de ne pas intégrer d’institutions internationales]. Quel engagement avez-vous pris ? Ce n’est pas la ferme de votre famille ! Il s’agit d’une nation, c’est la Palestine. C’est plus important que les individus. Il ne m’a pas écouté. Je le jure, j’ai présenté deux fois ma démission ».
Abbas et Netanyahu se sont réunis à nouveau en secret à Amman quelques jours avant que le cessez le feu ne soit annoncé, bien que les deux parties aient nié le fait. Le seul sujet de conversation était de savoir comment empêcher le Hamas de prétendre à la victoire.
Depuis lors, M. Abbas a repris ses critiques contre le Hamas pour les défaillances du gouvernement d’unité, affirmant qu’il n’a jamais abandonné le pouvoir de ses ministres à Gaza. Là encore, c’est un curieux théâtre politique. Parce que les ministres concernés et qui sont installés à Ramallah ne se sont jamais rendus dans la bande de Gaza. Pas plus que ne l’a fait Abbas lui-même.
Dans les deux accords, celui d’unité et celui pour le cessez-le-feu, le Hamas a remis à Abbas d’importantes cartes à jouer : le Hamas a accepté que les troupes de l’Autorité de Ramallah prennent le contrôle de la frontière à Rafah avec l’Égypte, que les ministres d’Abbas - qui tous ont été nommés par le Fatah - puissent gérer les affaires de Gaza, et que M. Abbas puisse gagner du crédit avec la levée du siège si et quand un port sera ouvert et un aéroport construit.
Le Hamas a donné à Abbas la possibilité de jouer le rôle du président palestinien à Gaza même. Au lieu de cela, le président palestinien, dont le mandat a expiré depuis longtemps, essaie maintenant de jouer au chefaillon. Lutter contre la flambée de soutien palestinien au Hamas est beaucoup plus important pour lui que de mettre fin à l’impunité dont Israël bénéficie devant le droit international. Son ambition personnelle qui ne verra jamais la lumière du jour - le plan d’Abbas pour un retrait israélien de la Cisjordanie en trois ans - est plus importante que la justice.
Abbas agit cependant de manière cohérente. Il traite la demande d’adhésion à la CPI exactement de la même façon qu’il a traité l’enquête Goldstone, c’est-à-dire en tentant de s’y opposer.
Rappelez-vous l’indignation soulevée quand l’Autorité palestinienne, sous la pression des États-Unis et d’Israël, avait brusquement gelé le transfert devant la CPI du rapport Goldstone, qui accusait Israël et le Hamas de crimes de guerre. L’Autorité palestinienne avait initialement demandé au Conseil des droits de l’homme [CDH] des Nations Unies de renvoyer la question au Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui pouvait, en théorie, conduire à demander à la CPI d’ouvrir une procédure juridique pour crimes de guerre.
Plus tard, les journaux palestiniens ont révélé la raison pour laquelle ce blocage était advenu. Le sénateur George Mitchell avait présenté à Erekat un document contenant des formulations réduisant à néant la possibilité de poursuivre devant la CPI les responsables israéliens pour les crimes de guerre commis à Gaza. Le document de Mitchell disait : « L’AP aidera à promouvoir un climat positif propice à des négociations ; en particulier au cours des négociations, elle s’abstiendra de poursuivre ou de soutenir toute initiative, directement ou indirectement, dans les forums juridiques internationaux qui pourraient nuire à l’atmosphère [des négociations] ».
Erekat, Abbas et l’Autorité palestinienne ont accepté cela et avaient alors convenu d’appeler à un report du vote du CDH.
Les Palestiniens ne sont pas gâtés avec leurs dirigeants, mais ce n’est pas la faute de la CPI. Lorsque The Guardian a affirmé que la CPI était soumise à une pression internationale pour éviter une enquête sur les crimes de guerre, Bensouda a été à juste titre indignée.
Elle a alors écrit : « ... le Statut [de Rome] n’est pas l’un des traités que la Palestine a décidé de signer, et elle n’a pas déposé de nouvelle demande suite à la résolution de l’assemblée générale [des Nations Unies] de novembre 2012. Il est de notoriété publique que les dirigeants palestiniens sont dans un processus de consultation interne sur l’opportunité de le faire. La décision appartient à eux seuls et comme procureur de la CPI, je ne peux pas le faire pour eux. »
Ce n’est que trop vrai.
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David Hearst est rédacteur en chef de Middle East Eye. Il est éditorialiste en chef de la rubrique Étranger du journal The Guardian, où il a précédemment occupé les postes de rédacteur associé pour la rubrique Étranger, rédacteur pour la rubrique Europe, chef du bureau de Moscou et correspondant européen et irlandais. Avant de rejoindre The Guardian, il était correspondant pour l’éducation au sein du journal The Scotsman.
http://www.middleeasteye.net/column...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Muhammad Sinokrot, 15 ans, assassiné par les troupes d’occupation

Sa photo a été accrochée au mur de sa salle de classe à l’école al-Rashidiya de Jérusalem, et sa chaise reste maintenant vide.

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Muhammad Sinokrot, enterré le 8 septembre, est décédé de ses blessures une semaine après avour été abattu par les forces israéliennes près de son domicile dans le quartier de Wadi al-Joz à Jérusalem - Photo : ActiveStills/Faiz Abu Rmeleh
Muhammad Sinokrot, qui aurait eu seize ans le 9 décembre, n’était pas particulièrement friand de l’école et ses notes n’étaient pas les meilleures. Mais c’était un garçon qui savait travailler dur et qui voulait progresser.
Quelques mois plus tôt, il avait emprunté la tenue usée portée par cousin lors d’une remise de diplôme, se faisant photographier dans cette tenue. Il lui restait deux ans à faire pour obtenir le diplôme des études secondaires, et cette photo l’encourageait à travailler encore plus dur.
Mais une balle d’acier et de caoutchouc, tirée par les troupes israéliennes, l’a touché à la tête et a mis fin à ses rêves, fauchant sa vie encore toute jeune.
Le 31 août, Sinokrot a été blessé à la tête par la police israélienne sur le chemin de la mosquée d’Abdine à Wadi al-Joz, un quartier de Jérusalem-Est sous occupation. Ce fut une soirée inhabituellement calme malgré la présence de soldats israéliens et de la police des frontières qui ont l’habitude de lancer des raids dans Wadi al-Joz depuis ces deux derniers mois.
Des cris à notre porte
Au moment où Mahomet a été abattu, il n’y avait eu absolument aucun d’affrontement entre les forces israéliennes d’occupation et les jeunes Palestiniens, ont affirmé les habitants du quartier interrogés par The Electronic Intifada.
« Il était environ 20h15. Je préparais à manger et j’ai demandé [à Muhammad] de nous acheter du pain après qu’il ait terminé la prière du soir dans la mosquée, et il a rapidement quitté la maison, » nous raconte Ilham, la mère de Muhammad.
« Quelques minutes plus tard, j’ai entendu des hurlements et des cris à notre porte [qui disaient] ’Votre fils a été blessé à la tête.’ J’ai vite couru... La scène de mon fils saignant dans la rue, la tête fracturée et le visage défiguré, était bouleversante, » se souvient-elle.
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Des femmes palestiniennes pleurent devant la maison de la famille de Muhammad Sinokrot dans le quartier de Wadi al-Joz de Jérusalem, après que la mort de l’adolescent a été annoncé le 7 septembre - Photo : ActiveStills/Faiz Abu Rmeleh
La police israélienne a déclaré aux journalistes que Muhammad jetait des pierres lors d’affrontements quand il a été touché à la jambe par une balle en caoutchouc et qu’il est tombé et s’est blessé la tête. Sa mère conteste vigoureusement cette version des faits et un rapport d’autopsie préliminaire indique que le garçon est mort des blessures causées par une balle dans la tête.
« Allons ! Vous pensez que si il y avait eu des affrontements je lui aurais permis de sortir ? En aucune façon. Et il est ridicule de dire qu’il a été blessé à la jambe quand il n’y a aucun signe de blessure ou de coup sur les jambes », a déclaré la mère de Muhammad.
Muhammad Sinokrot a été transporté à l’hôpital palestinien Al-Makassed, dans le quartier du Mont des Oliviers, où les médecins ont dit à ses parents qu’il lui fallait une opération très délicate. Il a ensuite été transporté à l’hôpital Hadassah Ein Karem à l’ouest de Jérusalem, où il a passé une semaine dans le coma avant d’être déclaré cliniquement mort.
« Les chances pour qu’il vive étaient extrêmement minces, mais nous avions foi en Dieu. Nous avons attendu un miracle ; il ne s’est pas produit... », a déclaré le père de Muhammad, Abd al-Majid Sinokrot, qui travaille pour le tramway de Jérusalem. « Ma femme et moi sommes allés à l’hôpital, rester à ses côtés. Ce fut une semaine très difficile, mais nous remercions Dieu pour tout. »
Affrontements à Jérusalem
L’annonce de la mort de Sinokrot le 7 septembre a été précédée d’affrontements violents entre des jeunes Palestiniens et les forces d’occupation israéliennes dans le quartier Wadi al-Joz et dans Jérusalem-Est.
Un quartier habituellement tranquille et un centre industriel pour les Palestiniens de Jérusalem connu pour ses garages et ses entreprises d’automobile, Wadi al-Joz a été tout sauf calme depuis l’enlèvement et l’assassinat brutal de Muhammad Abu Khudair, âgé de 16 ans, le 2 juillet. Abu Khudair était un habitant de Shuafat, un quartier proche de Wadi al-Joz.
L’attaque d’Israël contre Gaza n’a fait qu’alimenter les manifestations à Jérusalem cet été.
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Un policier israélien tire des gaz lacrymogènes lors d’une manifestation après la mort de Muhammad Sinokrot dans le quartier de Jérusalem de Wadi al-Joz le 8 septembre - Photo : ActiveStills/Oren Ziv
Les forces d’occupation israéliennes ont réagi en multipliant les raids comme jamais auparavant sur Wadi al-Joz, tirant d’énormes quantités de gaz lacrymogène dans les zones densément peuplées et douchant les maisons et les ateliers et commerces avec un liquide nauséabond appelé « skunk ».
« La situation ici est très tendue depuis le martyre d’Abou Khudair. Nous sommes régulièrement harcelés et attaqués par des soldats israéliens, mais nous savons que nous n’avons pas d’autre choix que de nous révolter contre eux », a observé le chauffeur du bus lors de mon départ de Wadi al-Joz.
« Les choses peuvent paraître faussement calme en surface, mais en vérité, l’explosion était inévitable. Les Israéliens ont cru avoir réussi enfin à étouffer Jérusalem et ils ne s’attendaient pas à ce que la ville, en particulier dans des endroits comme Shuafat et Wadi al-Joz, se révolte comme ça », dit-il encore.
Funérailles
Les funérailles de Mohammed Sinokrot ont eu lieu un jour après que sa mort ait été annoncée, des milliers de Palestiniens défilant de son domicile de Wadi al-Joz jusqu’à la mosquée al-Aqsa dans la Vieille Ville de Jérusalem.
Un grand nombre de soldats et de policiers israéliens ont été déployés, mais toutes les tentatives pour contenir la colère des jeunes étaient vaines et l’enterrement s’est transformé en une manifestation de masse.
« Les jeunes ont surpris les forces d’occupation israéliennes qui voulaient étouffer toute possibilité de revendication ou d’affrontements lors de la procession funèbre. Les jeunes ont jeté des pierres et des fusées d’artifice sur les soldats qui ont riposté avec des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc et des grenades assourdissantes », a noté Yassin Sbeih, un militant palestinien du camp de réfugiés de Shuafat.
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Des Palestiniens portent le corps de Muhammad Sinokrot lors de son enterrement dans le quartier de Wadi al-Joz de Jérusalem, le 8 Septembre - Photo : ActiveStills/Oren Ziv
Comme ce fut le cas lors des affrontements à Shuafat au début de juillet, les jeunes des différents villages de la région de Jérusalem se sont rendus à Wadi al-Joz pour les funérailles et montrer leur solidarité.
Parmi ceux qui sont venus pour rendre hommage se trouvait aussi la mère de Muhammad Jaabis, originaire de Jabal al-Mukabber, un jeune homme abattu à Jérusalem-Ouest le 4 août lorsque la pelle mécanique qu’il conduisait a heurté un bus après avoir écrasé un piéton israélien.
Les autorités israéliennes ont qualifié l’incident d’attaque, mais sa famille a toujours affirmé qu’il s’agissait d’un accident. Il y a eu plusieurs cas au cours des dernières années dans lesquels des Palestiniens conduisant ce genre d’engins ont été abattus dans des circonstances similaires.
Visiblement ébranlée, la mère de Jaabis étreint Ilham Sinokrot à l’enterrement et lui dit : « Tous les cœurs ne font pas face à la douleur de la même façon. Vous avez l’air tellement plus forte que je ne le suis ».
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Un jeune Palestinien blessé est traité par des médecins après que les policiers israéliens l’ont battu pendant les funérailles de Mohammed Sinokrot à l’extérieur de la vieille ville de Jérusalem, le 8 septembre - Photo : ActiveStills/Oren Ziv
Pendant ce temps, le père de Muhammad insiste sur le fait qu’il faudra demander des comptes.
« Nous ne croyons pas que les bourreaux vont nous donner toute la justice, mais nous irons devant les tribunaux israéliens et internationaux et nous demanderons à tous les parents de réclamer justice pour leurs proches tués. Nous ne pouvons pas laisser les assassins de nos enfants vivre dans l’impunité », dit-il.
Ceux qui ont parlé à The Electronic Intifada ont souligné que Muhammad Sinokrot a été tué tout simplement parce qu’il était palestinien.
« Son crime était d’être palestinien et de vivre Jérusalem, sous une domination qui ne nous voit pas comme des êtres humains », a déclaré l’un des voisins de la famille.
« Hier, c’était Muhammad Sinokrot, et demain, ce pourrait être le tour de mon fils, » a-t-il ajouté. « Tous les Palestiniens sont visés et ils doivent tous ensemble se soulever contre cet État raciste. »
Budour Youssef Hassan (@Budour48) est une anarchiste Palestinienne et diplômés en droit. Elle vit à Jérusalem Occupée.

12 septembre 2014 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/conte...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib

Le leader au Hamas Khaled el-Haj placé en détention administrative

Les autorités de l'occupant israélien ont transféré vendredi le leader du mouvement du Hamas, le Cheikh Khaled el-Haj (48 ans) en détention administrative pendant 6 mois le même jour où il devait être libéré.
Des sources locales ont déclaré à notre correspondant que la période de détention de deux mois contre le  Cheikh el-Haj originaire du village de Gazlqous à Jénine, devait se terminer vendredi, mais il a reçu la décision du transfert en détention administrative au lieu d'être libéré.
Le Cheikh el-Haj a été arrêté à l'issue de l'opération d'Hébron et dans le cadre de la vaste campagne d'arrestations contre des centaines de cadres et les militants du Hamas en Cisjordanie.
Il est à noter qu'il a passé plus de 90 mois en détention administrative dans les prisons sionistes, en plus des autres périodes en raison des dures condamnations des tribunaux de l'occupant, ce qui a élevé sa période de détention à 13 ans.

Libération du prisonnier Amjad Abou Gawash de Naplouse

Les autorités de l'occupant israélienne ont libéré jeudi le prisonnier Amjad Abou Gawash, du camp de Balata à l'est de Naplouse dans le nord de la Cisjordanie occupée, après avoir passé deux ans dans les prisons sionistes.
Abou Gawash a été libéré de la prison de Néguev, après la fin de sa peine, et il a été accueilli sur le barrage de Dhaheria;
Il est à noter qu'Abou Gawash est un ex-prisonnier libéré, qui a passé 6 ans dans les prisons de l'occupation et a été arrêté plusieurs fois dans les prisons de l'AP.

L’occupation ouvre le feu sur des maisons au sud de Gaza

Les forces d’occupation sionistes ont tiré samedi matin en direction des habitations des citoyens à l’est de Khan Younès (sud de la bande de Gaza), violant une fois de plus l’accord de cessez-le-feu.
Une source a déclaré à Quds Press que les forces israéliennes stationnées dans la base de Kissoufim au nord-est de Khan Younès, ont ouvert le feu avec leurs mitrailleuses sur les maisons des citoyens et des agriculteurs, sans faire de blessés.
Cette énième violation s’ajoute à celles déjà commises depuis la trêve signée le 26 août dernier entre la résistance palestinienne et l’occupation, sous le parrainage de l’Egypte.
La Bande de Gaza avait été la cible d’une offensive militaire israélienne lancée en juillet pendant 51 jours, avec des milliers de raids aériens, terrestres et maritimes. 2155 palestiniens ont été tués et des milliers ont été blessés, ainsi que de nombreuses maisons détruites, et des massacres horribles.