mercredi 27 août 2014

Le Hamas a bien résisté à l’armée israélienne (Roni Daniel)

IRIB - Le célèbre analyste militaire israélien avoue que le cessez-le-feu est un apport important pour la Résistance palestinienne. 
L’analyste militaire israélien, Roni Daniel estime que l’accord du cessez-le-feu entre le Hamas et l’armée du régime de Tel-Aviv est un grand apport pour les Palestiniens qui ont su bien résister aux attaques du régime sioniste. « Les membres du Parlement israélien avaient menacé auparavant que dans cette guerre, le Hamas n’aurait aucun victoire militaire ou politique. Mais en réalité, le Hamas a eu une grande victoire. Il a résisté pendant 50 jours aux armes les plus sophistiquées de l’armée israélienne qui est la plus grande puissance militaire du Moyen-Orient », a déclaré Roni Daniel. Il a ajouté que malgré les dégâts que le Hamas avait subi pendant la guerre de Gaza, il avait préservé sa capacité militaire jusqu’au dernier jour des hostilités pour tirer plus de cent roquettes et missiles vers les cibles israéliennes. « Cela a donné au Hamas la force de pouvoir négocier avec la partie israélienne de ses conditions pour l’établissement du cessez-le-feu dans la bande de Gaza », a-t-il précisé.
Cet analyste militaire israélien a évoqué que pendant 50 jours, les habitants israéliens des zones situés dans le sud des territoires occupées en 1948 devaient quitter régulièrement leurs foyers pour s’abriter contre les tirs de roquettes des combattants de la Résistance palestinienne. « Pendant 50 jours, le Hamas nous a dicté notre mode de vie. Les combattants du Hamas ont appris qu’ils pouvaient déterminer quant il faut faire la guerre et quand il faut établir le cessez-le-feu. », a-t-il déclaré.

Un drone d’espionnage du régime sioniste s’est écrasé à Bagdad

IRIB -  Un drone d’espionnage du régime sioniste, de type Hermes, s’est écrasé, à Bagdad, la capitale irakienne. 
Un drone d’espionnage du régime sioniste, étant en train de mener des opérations d’espionnage, s’est écrasé, près de l’aéroport de Bagdad. Selon la chaîne de télévision Al-Mayadine, une équipe, composée des membres de l’ambassade américaine, en Irak, est, vite, arrivée, sur place, et a collecté les débris du drone. Pour le rappel, la Force aérospatiale du corps des Gardiens de la Révolution islamique a abattu, il y a quelques jours, un drone d’espionnage du régime sioniste survolant l’espace aérien de la RII.

Trêve: déjà, vers une quatrième offensive contre Gaza?!!

IRIB - Pour Assadallah Zareï, expert des questions moyen-orientales, "le germe de la quatrième offensive contre Gaza est, déjà, contenu, dans le plan de trêve, qui semble mettre fin à la troisième guerre anti-Gaza". "Ce plan ne satisfait pas l'exigence israélienne qui consistait à mettre un terme au tir de missiles et à désarmer la Résistance. ...Je crois que la germe de la quatrième guerre contre Gaza est inclus, dans le plan de trêve, qui vient d'être signé, au Caire. 
En effet, la Résistance a exigé la construction d'un port et d'un aéroport, ce que les Israéliens ont rejeté, pour le moment. La Résistance est déterminée à avoir ce port et cet aéroport, et elle l'aura, ce qui poussera le régime sioniste à bombarder, à nouveau, Gaza. Mais si Israël bombarde ce port et cet aéroport, Gaza est, désormais, capable de riposter. Les Palestiniens ont affirmé vouloir ouvrir l'aéroport de Gaza. Si Israël ose attaquer cet aéroport, Gaza attaquera l'aéroport Ben Gourioun. La même chose, pour le port de Gaza : s'il est attaqué, le port de Haïfa sera attaqué. L'accord de trêve jette, déjà, les bases d'une future confrontation". 

Et si à Gaza les enfants palestiniens étaient Juifs?

Par Robert Bonomo (revue de presse : The UNZ Review – extraits - 6/8/14)*
Imaginons un instant que les Arabes aient obtenu, après la guerre israélo-arabe de 1948, une part plus importante de territoire que les Israéliens et que la bande de Gaza soit tout ce qui reste d’Israël.
Supposons pour un instant qu’à la place des Palestiniens, plus d’1,8 million de Juifs soit entassé dans la bande de Gaza (d’une superficie égale à la moitié de la ville de New York) et que l’Etat de Palestine, financé et soutenu par une superpuissance, administre la prise de calories des Juifs à Gaza à un niveau limité à 2300 calories par jour.
Imaginons que les enfants palestiniens de ce Gaza- là soient des enfants juifs, soumis à un embargo qui les prive de jouets, de livres, de musique et, jusqu’à il y a quelques années, de pâtes. Quelle serait, à votre avis, la réaction du monde?
Imaginons que ce soient des commandos palestiniens qui aient pris d’assaut un navire dépourvu d’intentions belliqueuses, désireux de briser l’embargo pour apporter des vivres aux Juifs de Gaza, tuant neuf personnes à bord dont un Américain ? Croyez-vous que 85 sénateurs auraient signé une lettre pour appuyer l’embargo sur Gaza et la mortelle attaque du cargo ?
Le correspondant de NBC à Gaza, Mohyeldin Ayama rapportait la mort des quatre enfants sur la plage de Gaza, le 16 juillet dernier ainsi : «… Quelques instants avant, les garçons jouaient au football avec des journalistes… ». NBC a ordonné à Mohyeldin de quitter Gaza suite à des pressions des néo-conservateurs US. Est-ce que vous pensez qu’il aurait été remplacé si son reportage avait concerné la mort de quatre enfants juifs tués par une canonnière palestinienne ?
Nous assistons à Gaza à une discrimination médiatique de la vie à l’encontre des Palestiniens. C’est ainsi que s’exprimait l’ambassadeur US aux Nations unies, Samantha Power, au lendemain de l’agression israélienne : « Les Etats-Unis s’inquiètent des attaques à la roquette du Hamas et de l’escalade dangereuse des hostilités dans la région. Plus particulièrement, nous nous soucions des conséquences désastreuses de la crise sur les populations israélienne et palestinienne ». Il est impensable que si un engin du Hamas avait atterri dans un parc tuant quatre enfants israéliens, ses propos eussent été les mêmes. Parce que le gouvernement qu’elle représente soutient le régime d’apartheid israélien….
Un autre reporter de CNN, Diana Magnay fut aussi déplacé à Moscou pour avoir écrit : « … Après son reportage (sur les bombardements sur Gaza), elle avait fait un Twit : « Les Israéliens se tenant sur une colline au-dessus de Sderot ont applaudi aux bombardements sur Gaza et ont menacé de « détruire ma voiture » si j’écrivais un mot de travers ». Aurait-elle été envoyée ailleurs si les protagonistes eussent été différents ?
L’écrivain israélien internationalement connu, Amos Oz, a qualifié la guerre de « justifiée » bien qu’ « excessive » et, au cours d’une interview, posé le problème par deux questions:
« Que feriez-vous si votre voisin proche s’asseyait sur son balcon, son petit garçon sur ses genoux et tirait à la mitraillette sur votre crèche ? »
« Que feriez-vous si votre voisin creusait un tunnel de sa crèche jusqu’à la vôtre pour exploser votre maison ou enlever votre famille ? »
Mais, peut-être que la question pour M. Oz aurait dû être celle-ci:
Que feriez-vous si votre voisinage tout entier était forcé de vivre dans une prison à ciel ouvert, où les enfants n’ont pas droit aux livres ou jouets et doivent se contenter d’un minimum de calories ? Vous battriez-vous ? Votre rhétorique ne deviendrait-elle pas radicale ?
Plus de 400 enfants palestiniens ont été tués au cours des combats à Gaza (…) pour avoir commis le crime d’être nés sur la terre de leurs ancêtres. Personne plus qu’eux n’a le droit de vivre en Palestine mais il n’empêche que Bob Scheifer de CBS News écrit: « Au Moyen-Orient, les Palestiniens se trouvent aux prises avec un groupe terroriste qui embrasse une stratégie où ses propres enfants sont tués afin de susciter la sympathie… ». En gros, les Palestiniens ont provoqué les forces armées israéliennes !
Roger Cohen du New York Times va plus loin: « Il y a quelque chose de terriblement rusé en matière d’antisémitisme, la façon dont il peut se dissimuler, insoupçonnable, dans les esprits les plus progressistes » (…) « … la guerre suggère aussi comment un puissant sentiment anti-israélien, visible parmi les bien-pensants de la gauche européenne, peut créer un climat favorisant, une fois de plus, une profonde haine des juifs». Pour Roger Cohen, l’outrage moral que provoque le massacre des enfants palestiniens par Israël s’apparente à de l’antisémitisme de type national-socialiste. Jimmy Carter en avait fait les frais lorsqu’il avait qualifié la situation à Gaza d’ « apartheid ».
Dans la relation Etats-Unis/Israël, il ne peut y avoir aucun doute sur la partie qui tire les ficelles. Quand en 2009, lors du dernier conflit à Gaza, Condolezza Rice s’apprêtait à voter favorablement pour une résolution onusienne pour un cessez-le-feu, Ehud Olmert, alors Premier ministre israélien, avait contacté Bush qui avait donné l’ordre à Rice pour que la résolution qu’elle avait rédigée, organisée ne soit pas votée. …(…)…
Photo : Scène d’occupation à Gaza
Traduction et synthèse : Xavière Jardez
Version originale :
France Irak Actualités 

L'entraîneur espagnol García Junyent ne veut plus entraîner le club de foot israélien du Maccabi Tel-Aviv

Le Monde juif Info rapporte  que "Le championnat israélien n’a même pas débuté que déjà l’entraîneur espagnol du Maccabi Tel-Aviv, Oscar García Junyent, a annoncé mardi sa démission en raison de la situation sécuritaire dans la région. Il est remplacé par l’Espagnol Paco Ayestarán, l’ancien assistant de Benitez à Valence et Liverpool."

Embargo des armes à destination d’Israël ! (Vidéo)

Les militants écossais donnent l’alerte devant l’usine Raytheon, qui produit des armes de destruction massive achetées notamment par Israël.
(Traduit par Chantal et Elizabeth pour CAPJPO-EuroPalestine. Sous-titré par Pedro)

Appel pour stopper l’expulsion d’une parlementaire palestinienne

Le chef du Conseil National Palestinien Salim Al-Za’noun a diffusé un appel urgent au directeur de l’Union Interparlementaire Internationale (UIP), le pressant d’intervenir pour stopper l’expulsion de la palestinienne Khalida Jarrar.
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Khalida Jarrar, dirigeante du Front Populaire de Libération de la Palestine, membre du Conseil Législatif Palestinien, est menacée d’expulsion par Israël.
Al-Zanoun a fait appel à l’UIP afin qu’elle prenne des mesures pour mettre un terme aux violations israéliennes contre des parlementaires palestiniens aussi bien qu’à ses infractions au droit international, aux Conventions de Genève et au droit international relatif au parlementaires.
La semaine dernière, les forces d’occupation israéliennes ont remis au membre du Bureau Politique du Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP) et du Conseil Législatif Palestinien Khalida Jarrar un ordre de quitter son domicile et d’aller à Jéricho, parce qu’elle constitue une menace pour Israël. Elles l’ont ensuite informée des lieux où elle disposerait de la « liberté » de mouvement. Entre-temps l’UIP avait confirmé que la lettre concernant Jarrar avait été remise à son comité des droits de l’homme pour les parlementaires afin que les mesures nécessaires soient prises.
Une pétition est en ligne sur le site Addameer

Les forces israéliennes d’occupation expulsent Khalida Jarrar, responsable du FPLP à Ramallah
Spondasud.it - 20 août 2014
Les Forces militaires israéliennes ont fait irruption à Ramallah dans l’habitation de Khalida Jarrar, leader du FPLP et membre du Conseil Législatif palestinien afin de lui remettre un ordre d’expulsion à Jéricho pour une durée indéterminée.
Les soldats ont cherché à la convaincre de signer l’avis d’expulsion mais se référant aux médias locaux, elle a refusé catégoriquement d’apposer sa signature sur le document.
La dirigeante du FPLP serait contrainte à quitter Ramallah dans les 24 heures, à se rendre à Jéricho et à rester confinée dans cette ville. Les soldats ont remis à Mme Jarrar, qui va consulter des juristes, une carte du périmètre dans lequel elle aurait le droit de se déplacer.
La représentante palestinienne se dit persécutée par Israël. En juin 2010 elle avait demandé à Tel Aviv l’autorisation de se rendre à Amman pour y subir un délicat examen cérébral nécessitant un équipement médical indisponible en Cisjordanie. Israël lui avait refusé le permis pendant de nombreux mois, attitude qui avait révolté l’opinion publique internationale et les organisation qui luttent pour la défense des droits de l’homme.
Récemment, Mme Jarrar a dénoncé les positions du Président de l’autorité Palestinienne Mahmoud Abbas à propos de l’agression israélienne contre la bande de Gaza et de sa dissension avec le peuple palestinien qui demande « la fin de l’occupation et non pas des négociations avec l’ennemi qui opprime et massacre les civils ».
La dirigeante a exhorté à maintes reprises la population de Cisjordanie à exprimer sa juste colère, invitant les services de sécurité de l’AP à cesser « la répression des jeunes Palestiniens qui cherchent à se confronter avec l’occupant ».
25 août 2014 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
https://www.middleeastmonitor.com/n...
Traduction : Info-Palestine.eu - AMM

Challah: les armes de la résistance palestinienne ne sont pas négociables

Le Secrétaire général du Jihad islamique de la résistance palestinienne Ramadan Abdallah Challah, a affirmé qu’ « il n’est pas question de renoncer aux  armes " de la Résistance palestnienne, soulignant avoir refusé catégoriquement d'inclure cette question  du désarmement dans les négociations indirectes avec l’entité sioniste au Caire ".
Interrogé par le quotidien libanais asSafir,  lors d'une conférence de presse tenue Mardi soir à Beyrouth, Challah a déclaré: «la question des armes ne figure en aucun cas dans les négociations. Certes ces négociations sont indirects et l’ennemi a ses demandes et nous autant avons les nôtres».
Et d’ajouter : « la partie palestinienne n'a pas dit à l'ennemi d'inclure cette question dans les négociations reportées. Au contraire, nous lui avons dit que nous refusons de discuter de cette question ».
Challah s’est concentré sur  cinq points :le premier point est que «  l’ennemi a commencé la guerre et donc  nous étions dans une position de légitime défense. Une guerre nous a été imposée toutefois elle ne nous a pas surpris ... au contraire c’est  la résistance qui a surpris l'ennemi et le monde avec ses capacités ».
Le deuxième point concerne  l'échec de l'ennemi à séparer le mouvement Hamas des factions de la résistance en prétendant  que cette guerre est une guerre contre le Hamas uniquement: «Toutes les factions de  la résistance ont participé dans cette guerre et  dès le premier instant, prouvant ainsi que cette guerre est une guerre  qui vise tout  le peuple palestinien et non le Hamas . Il est interdit à l’ennemi de distinguer une  faction d'une autre ou un Palestinien d'un autre ».
Le troisième point concerne l’équilibre des forces dans le sens que cette guerre   «a permis de réaliser que ce n'est pas une guerre entre deux entités ou deux  armées égales. Il s'agit d'une guerre menée par une entité qui possède toute la force et la puissance du monde, elle a le plus grand arsenal militaire et l’une des armées les plus puissantes au monde. Elle teste  des armes de destruction massive contre un peuple désarmé vivant un blocus total durant des années ».
Et de poursuivre : «la résistance a réussi à modifier l'équilibre des forces grâce à sa persévérance,  sa détermination et sa force , elle a causé du mal à l’ennemi, l’a fait souffert dans cette bataille où les roquettes ont pilonné en  profondeur le territoire ennemi, jusqu'au dernier moment».
Et de conclure : «nous allons entendre des voix, des milliers ou des centaines de milliers  de voix qui remettront en question la victoire du peuple palestinien. Nous parlons de victoire avec humilité et en toute connaissance de cause ce que l’ennemi  possède et ce que nous avons. La victoire est à Beyrouth,  la direction de la résistance annonce que  Gaza a triomphé parce que nous savons que dans le cadre de l’équilibre militaire nous avons réalisez ce que l'ennemi ne s’attendait point ». 

Dans la propagande israélienne, les hommes de Gaza sont-ils encore vus comme des victimes ?

Chaque matin nous nous réveillons avec la mise à jour de l’inventaire d’un boucher : 100, 200, 400, 600 Palestinien-ne-s tué-e-s par l’appareil de guerre israélien.
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Attaque israélienne de novembre 2012 - Un Palestinien de Gaza hurle sa douleur devant la dépouille de son ami assassiné - Photo : IndiaTimes
Ces nombres masquent beaucoup de détails : la majorité des Gazaoui-es, qui vivent sur un territoire parmi les plus densément peuplés et les plus appauvris de la planète, sont réfugié-e-s d’autres régions de la Palestine historique (1). C’est une zone brutalement assiégée d’où on ne peut se protéger de l’assaut israélien. Avant cette « guerre », Gaza était une sorte d’espace en quarantaine, avec une population maintenue captive et colonisée par l’habilité d’Israël à bafouer le droit international en toute impunité (2). Et cette population est sous régime de dépendance - en matière d’alimentation, d’eau, de médicaments et même de déplacements – auprès de ses colonisateurs.
En cas de cessez-le-feu, Gaza demeure colonisée, fermée, sous blocus, c’est-à-dire, une prison à ciel ouvert, un camp de réfugié-e-s gigantesque.
Un détail au sujet des morts toutefois est continuellement repris dans les médias dominants basés en Occident : la grande majorité des Palestinien-ne-s assassiné-e-s à Gaza sont des civils et ces sources ajoutent que parmi eux se trouve un nombre « disproportionné » de femmes et d’enfants. Le meurtre de femmes et d’enfants est horrible, cependant, dans la répétition de ces faits dérangeants, il manque quelque chose : le deuil de l’opinion publique pour les hommes palestiniens assassinés par la machine de guerre israélienne.
En 1990, Cynthia Enloe (3) a inventé le concept « femmesetenfants » afin de réfléchir à la mise en place d’une rhétorique sexuée [genrée] pour justifier la guerre du Golfe. Aujourd’hui, nous devons être conscient-e-s de la façon dont le cliché « femmesetenfants » est véhiculé au sujet de Gaza et plus largement de la Palestine.
Il accomplit plusieurs exploits rhétoriques, dont deux principaux : d’un côté, le regroupement des femmes et des enfants au sein d’une même catégorie indistincte, regroupé-es par « similitude » de genre et de sexe ; de l’autre, la reproduction du corps de l’homme palestinien (et plus généralement de celui de l’homme arabe) comme toujours dangereux. Ainsi le statut des hommes palestiniens (une
désignation qui inclut les garçons âgés de 15 ans et plus, et parfois aussi jeunes que 13 ans) comme « civils » est toujours perçu comme douteux.
Cette manière de genrer la guerre d’Israël sur Gaza est proche de la rhétorique de la « Guerre contre le terrorisme », et comme Laleh Khalili l’a remarquablement démontré (4), proche de la stratégie contre-insurrectionnelle et du « war-making » plus globalement. Dans ce cadre, le meurtre de femmes, de filles, de pré-adolescents et de jeunes garçons est à relever tandis que les adolescents et les hommes sont présumés coupables de ce qu’ils auraient pu faire si on les avait laissés en vie. De plus, ces adolescents et hommes sont potentiellement dangereux non seulement pour les soldats qui occupent leur pays mais aussi pour les « femmesetenfants » qui sont les réel-le-s civils. Les jeunes garçons après tout peuvent grandir pour devenir de violents extrémistes. En tuant le corps, on désamorce ce potentiel.
Ainsi avec cette logique, la critique de la guerre d’Israël sur Gaza se voit répondre, sur un ton très sérieux, des allégations sur le « sort » des femmes et des homosexuel-le-s « sous » le Hamas. Récemment, un porte-parole d’Israël a répondu à Noura Erakat, qui condamnait la violation par Israël des droits universels de l’être humain, en partageant cette pépite de sagesse : « Le Hamas, ils n’autoriseraient pas une jeune femme progressiste laïque à exprimer ses opinions tel que vous le faites, m’dame. Il ne permettrait pas à mes amis gays d’exprimer leur sexualité librement ». Cette allégation vise à mobiliser la rhétorique genrée de la « Guerre contre le terrorisme », rhétorique qui joue sur les registres émotionnels du progressisme états-unien en dévoyant le féminisme et les droits des LGBTQ [Lesbiennes, Gais, Bisexuelles, Trans’, Queers].
Ce même dévoiement permet à l’islamophobie et à la guerre d’être promues comme un bien populaire et international – après tout, c’est bien « nous » qui défendons les personnes sans défense des ravages des hommes arabes et musulmans (5). Laleh Khalili a nommé ceci « l’usage d’une narration genrée pour distinguer ceux et celles qui doivent être protégé-e-s de ceux que l’on doit craindre et détruire ». Ce discours est si efficace qu’il n’a pas besoin de s’appuyer sur les faits : il les outrepasse.
La machine de guerre israélienne, un peu comme celle des Etats-Unis en Afghanistan ou en Iraq, ne protège pas les queers, les femmes et les enfants palestinien-ne-s. Elle les tue, les mutile, les sépare de leurs proches – pour la simple raison qu’ils sont Palestinien-ne-s, et donc pouvant possiblement être tué-e-s en toute impunité à la vue du monde entier. Aujourd’hui, la différence entre les « femmesetenfants » palestinien-ne-s et les hommes palestiniens n’est pas la production de cadavres mais plutôt la circulation de ces cadavres à l’intérieur d’un cadre rhétorique dominant et grand public qui détermine qui a droit d’être pleuré sur la place publique comme véritables « victimes » de la machine de guerre israélienne.
Le grand nombre de « femmesetenfants » mort-e-s suffit à mobiliser le président des Etats-Unis et les Nations Unies à faire des déclarations dans lesquelles la violence est « condamnée » - mais le meurtre, l’emprisonnement, la mutilation des hommes et garçons palestiniens en temps de guerre et de cessez-le-feu restent tus.
En Israël, les hommes, les colons et même les soldats sont présentés
en victimes du terrorisme et de l’agression de Palestiniens. Tous ont droit à un deuil public. A l’inverse, dans presque tous les cas où les garçons et les hommes palestiniens sont spécifiquement pris pour cibles par Israël, comme en témoigne le profil des prisonniers politiques et des assassinats ciblés, ils ne sont pas vus par les médias grand publics basés en Occident comme victimes du terrorisme et de l’agression d’Israël.
Les Palestiniens doivent se défendre afin d’être reconnus comme êtres humains, c’est-à-dire, reconnus dans la mort ou la vie comme victimes des actions et des manoeuvres politiques israéliennes.
Le sexe est souvent perçu comme un accident de naissance : après tout, nous n’avions pas notre mot à dire lorsque nous étions encore au stade du développement dans l’utérus. Nous ne pouvions émettre une opinion quand d’autres décidaient que nous étions nées avec un vagin (et donc que nous étions femmes) ou nés avec un pénis (et donc nous étions hommes). De la même façon, le péché originel de plus d’un million de Gazaouis – péché qui les rendent passibles d’être tués, mutilés, sans abris par voie aérienne, terrestre ou maritime – est d’être nés Palestiniens. Le terme « Palestinien » les façonne comme menace et cible, tandis que les termes « homme » et « femme » proposent en soi une manière dont leur mort pourra être présentée.
Les Palestiniens ne peuvent ni choisir ni contester le fait d’être nés Palestiniens, sous un régime de type colonial ou dans des camps de réfugié-e-s dispersés aux alentours des frontières de leur Etat-nation. Ils ne se sont pas [tous] décidés à s’installer à Gaza de leur proche chef. Pour reprendre Malcolm X, ils ne sont pas arrivés ou n’ont pas atterri sur Israël, c’est Israël qui est arrivé et a atterri sur eux (6).
De plus, la surenchère sur le meurtre de « femmesetenfants », en excluant celui des garçons et hommes palestiniens, normalise les structures et les acquis du colonialisme israélien tout en les dissimulant. On opte en effet pour « véritables civils » et « civils potentiels ». Les hommes étant toujours déjà suspects, on imbrique la violence dans la chair. L’anéantissement de vies, uniques et personnelles, de femmes et d’enfants, est massifié et réduit à l’ordre de seules statistiques.
Les Palestiniens sont présentés comme ayant l’alternative de soit être une menace pour Israël et donc de mériter la mort qu’il reçoive, soit de ne pas en être une et donc de mériter la poursuite de la colonisation déguisée en « cessez-le-feu » ou, avec plus d’euphémisme, en « paix » (7).
De toute façon, inutile de saisir une arme en Palestine pour être révolutionnaire ou « ennemi-e » d’Israël. Inutile de protester, de jeter des pierres ou d’agiter un drapeau pour être dangereux. Inutile de dépendre des tunnels cachés pour de la nourriture et des médicaments contre le cancer pour être considéré-e-s comme faisant parti-e-s de l’infrastructure civile du terrorisme. Pour être une menace à Israël, il vous suffit simplement d’être Palestinien-ne-s. Pour Israël, les Palestinien-ne-s servent de rappel qu’il y a un « autre » - un irritant, une tache, une compréhension consciente ou inconsciente que la possibilité pour l’un d’être une « nation juive » ou une « démocratie juive » est inexorablement liée à la présence ou l’éradication de l’autre.
De même, chaque homme, femme et enfant palestinien-ne-s évoluent dans une infrastructure rhétorique et matérielle, qui les identifie et les dénombre, les séquestre et les place en quarantaine, les occupe et les divise, les prive de leurs droits et leur impose le sous-développement, les assiège et part en guerre contre eux en toute impunité. Ces agissements, quotidiens, ont fini par ne plus nous indigner. Peut-être n’est-ce pas surprenant étant donné l’effacement et la normalisation de la mort lente, du génocide, de la violence structurelle, de la dépendance vécue quotidiennement dans les réserves des Natif-ve-s Américain-e-s ou sur les territoires aborigènes d’Australie.
En réalité, c’est la normalisation du colonialisme de peuplement d’Israël (8) qui produit la guerre actuelle sur les réfugié-e-s vivant-e-s dans la prison à ciel ouvert de Gaza comme un « événement » détaché et condamnable. C’est par la faute de ce colonialisme de peuplement que Gaza est évoquée comme annexe et différente de la Palestine historique, que la « Cisjordanie » et « Gaza » sont deux entités séparées et séparables, plutôt qu’une seule nation divisée et exilée entre des territoires détachés par ces pratiques coloniales.
La guerre actuelle repose sur la poursuite de la violence quotidienne structurelle et informelle qu’affrontent les Palestinien-ne-s vivant-e-s à Gaza, en Cisjordanie ou en tant que citoyen-ne-s palestinien-ne-s en Israël : de la monopolisation des ressources, au tarissement de l’eau, en passant par la démolition des maisons, les check-points, les routes réservées aux colons, les débats sur le « transfert » de population, jusqu’aux prisons débordées et à la citoyenneté de seconde zone. La Palestine historique, du fleuve à la mer, est une colonie israélienne, à différents stades de succès.
Les hommes, les femmes et les enfants palestinien-ne-s sont un seul peuple – un peuple assiégé et sous occupation coloniale. Ils ne devraient pas être distingué-es dans la mort en raison de leur appareil génital car cette distinction reproduit une hiérarchie des victimes et mort-e-s dignes d’être pleuré-e-s (9). Les Israélien-ne-s juif-ve-s (dont les soldats et les colons) occupent le plus haut degré de cet échelon macabre, les hommes palestiniens le plus bas.
Cette hiérarchie est à la fois racialisée et genrée, connexion qui permet au concept de « femmesetenfants » palestinien(ne)s d’émerger, d’attirer publiquement et internationalement la commisération par les seuls spectacles de violence, ou « guerre » - mais jamais dans la lenteur et le silence des mort-e-s sous les conditions d’occupation coloniale - temporalité propre au « cessez-le-feu ». Insister sur le droit de pleurer publiquement et également chaque mort-es palestinien-ne-s, hommes, femmes, enfants – au moment d’une invasion militaire et aussi pendant le quotidien de l’occupation et de la colonisation, c’est revendiquer leur droit en premier lieu à pouvoir exister (10).
Notes :
1) http://www.merip.org/primer-palesti...
2) ERAKAT Noura, article « No, Israel Does Not Have the Right to Self Defense In International Law Against Occupied Palestinian Territory », dans Jadaliyya, 11 juillet 2014
3) ENLOE Cynthia, article « Womenandchildren : making feminist sense of the Persian Gulf Crisis », dans The Village Voice, 25 septembre 1990
4) KHALILI Laleh, article « Gendered practices of counterinsurgency », dans Review of International Studies, Volume 37, Issue 04, October 2011, pp 1471-1491
5) GORDON Neve, PERUGINI Nicola, article « On ’Human Shielding’ In Gaza », dans Contercurrents, 20 Juillet 2014
6) Malcolm X, discours « We Didn’t Land On Plymouth Rock », au Founding Rally pour l’Organization of Afro-American Unity, 28 Juin 1964
7) http://electronicintifada.net/conte...
8) Sur cette question, lire "Qu’est-ce que le colonialisme de peuplement ?" de Maya Mikdashi, dans Jadaliyya, 17 juillet 2012
9) EL-SHARIF Farah, article « Is Palestinian Life Grievable ? », dans The Islamic Monthly, 21 juillet 2014
10) BUTLER Judith, livre Precarious Life : The Powers of Mourning and Violence, Verso, 2004

Cessez-le feu à Gaza : Israël tenu en échec par la résistance palestinienne

Des sources palestiniennes de premier plan ont révélé les lignes d’un accord qualifié de « victoire » par le mouvement Hamas.
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Des milliers de Palestiniens célèbrent dans la bande de Gaza après que l’occupant israélien et les organisations de la résistance palestinienne aient accepté un cessez-le feu à durée indéterminée pour mettre fin à sept semaines de combats dans Gaza - Photo : Reuters
Un accord de cessez-le feu entre Israël et la bande de Gaza a été formalisé et inclut l’ouverture de la frontière terrestre avec Israël, selon des sources diplomatiques palestiniennes.
Des matériaux de reconstruction et de l’aide humanitaire seront également autorisés tandis que le domaine de la pêche sera étendu de six à douze miles, selon les mêmes sources.
Cependant, les questions controversées de l’ouverture d’un port de mer, la levée du blocus aérien et la libération des prisonniers palestiniens n’ont pas été finalisées et les deux parties devraient reprendre les négociations à une date ultérieure.
La source n’a pas révélé si le passage de Rafah avec l’Égypte serait également ouvert, même si des analystes ont déclaré à Al Jazeera que la frontière - en grande partie fermé depuis que Mohammed Morsi a été renversé en juillet 2013 - est susceptible d’être au moins partiellement rouvert.
Le cessez-le feu est entré en vigueur à 19 heures, heure locale (16H00 GMT) mardi.
Les termes du cessez-le feu n’ont pas encore été officiellement communiqués mais le Hamas n’a pas tardé à qualifier l’accord de « victoire ».
« Nous avons atteint la plupart de nos buts et objectifs - nous avons frappé l’occupation », a déclaré aux médias un porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum. « Dans l’avenir, la résistance ira à Jérusalem et [la guerre actuelle] ouvre la voie à notre objectif d’atteindre al-Aqsa et Jérusalem. »
« Aujourd’hui, nous disons à Israël alors que l’accord entre en application : vous pouvez rentrer à la maison à cause d’une décision prise par le Hamas, pas prise par Netanyahu, » a-t-il ajouté.
Le président palestinien Mahmoud Abbas, a également confirmé qu’un cessez-le feu avait été conclu en disant qu’était venu le moment de reconstruire Gaza.
« La fin de la tuerie viendra en même temps que l’entrée de produits humanitaires, de médicaments et de matériaux de construction », a déclaré Abbas.
« Nous apprécions pleinement les efforts de l’Égypte » pour parvenir à un cessez-le, mais nous « insistons sur le rôle joué par le Qatar à cet égard. »
« John Kerry, le secrétaire d’État américain, a exercé des efforts. La catastrophe, dans la bande de Gaza est au-delà de l’imagination. L’arrêt des combats a été le principal sujet discuté avec les dirigeants du Hamas au Qatar. »
Les hommes politiques israéliens sont jusqu’à présent restés largement discrets sur ​​les termes négociés, mais il semble que l’accord est impopulaire. La chaîne israélienne Canal 2 a signalé que 50 pour cent du cabinet - avec le ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman et le ministre de l’Économie Naftali Bennett - se sont opposés aux termes de l’accord.
« Netanyahu ne peut pas dire que c’est une victoire, mais il prétend que le Hamas n’a pas atteint ses revendications comme un port ou l’aéroport, ni l’ouverture inconditionnelle des points de passage », a déclaré le journaliste et analyste israélien Meron Rapoport.
"Il a tout à fait raison, au moins formellement. Mais quand le côté le plus faible n’a pas perdu, le côté le plus fort ressent cela comme une défaite, et c’est le sentiment général dans le public, et pire pour Netanyahu. Dans son gouvernement, la grande question est : quel sera le prix que l’Égypte exigera d’Israël en échange de son soutien, sachant que les Égyptiens vont probablement pousser pour une reprise du processus de paix et le renforcement de [Abbas] ?
« Cela placera Netanyahu sous davantage de pression », a-t-il ajouté.
Après que les nouvelles sur un cessez le feu aient été connues, les rues de Gaza se sont rapidement remplies de gens venus par dizaines de milliers pour célébrer.
« Il y a un très grand nombre de personnes sur les routes - presque tout le monde est dans la rue et tout le monde fête », a déclaré notre collaborateur Mohammed Omer. « Je peux voir des enfants portant des drapeaux du Hamas, des familles qui toutes sortent à l’extérieur pour respirer l’air. Beaucoup n’ont pas été en mesure de le faire depuis longtemps, pas même pendant les cessez-le feu humanitaire que nous avons vus. »
Mais certains analystes pensent que le cessez le feu est loin d’être une victoire du Hamas.
« Ce n’est pas la victoire que le Hamas dépeint. En acceptant un cessez-le pour une durée indéterminée et le report d’un port en eau profonde, il a fait des concessions auxquelles il s’était précédemment opposé et il a accepté une proposition qui était déjà rédigée il y a quelques semaines, » a déclaré Hugh Lovatt, chargé du Projet pour la Paix au Moyen-Orient pour le Conseil européen des relations étrangères.
« À bien des égards, le Hamas et Netanyahu ont joué un jeu à enjeux élevés de poker, avec une pression qui peu à peu augmentait des deux côtés. La pression sur le Hamas découlait d’un nombre de plus en plus élevé de morts palestiniens, l’assassinat de certains de ses dirigeants à Gaza , l’épuisement progressif de ses stocks de roquettes et un front palestinien qui allait s’effondrer.
"Netanyahu a entre-temps voyait sa cote de popularité chuter alors que le conflit se prolongeait sans parvenir au « calme » qu’il avait promis [...] Les deux parties savaient que seul un cessez-le feu négocié offrait une sortie viable au cycle actuel de violence, mais plus cela durait, plus les enjeux étaient élevés. Finalement, il semble que c’est le Hamas qui a accepté le premier », a-t-il ajouté.
Plus de 2100 Palestiniens - en très large majorité des civils - et 69 Israéliens [chiffres officiels], en très grande partie des soldats ont été tués dans le conflit qui a duré 50 jours.
26 août 2014 - Middle East Eye - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeasteye.net/news/e...
Traduction : Info-Palestine.eu

Trêve à Gaza: les principaux points de l’accord

Israéliens et Palestiniens ont accepté une proposition égyptienne pour un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, entré en vigueur mardi après 50 jours d'un conflit qui a fait plus de 2.140 morts Palestiniens et 69, dont 64 soldats, côté israélien.  
Voici les principaux points de la proposition égyptienne, selon Azzam al-Ahmed, chef de la délégation palestinienne.     
Ouverture des points de passage:  
Le cessez-le-feu doit entraîner l'ouverture immédiate des passages reliant la bande de Gaza à Israël afin d'aider à la reconstruction du territoire, sous strict blocus israélien depuis 2006.  
"L'initiative égyptienne inclut l'ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile", selon M. Ahmed.  
Erez dans le nord est le principal point de passage pour les personnes, tandis que Kerem Shalom, dans le sud de Gaza, est le seul passage pour les biens matériels.  
Si les passages commerciaux sont restés ouverts pendant la majeure partie du conflit, l'entrée de certains biens, notamment les matériaux de construction, est fortement limitée par le blocus.  
M. Ahmed et les Egyptiens n'ont pas évoqué le point de passage de Rafah, vers l'Egypte, fermé la plupart du temps depuis plusieurs mois.        
Extension des zones de pêche  
Les restrictions imposées par Israël aux pêcheurs de Gaza doivent être levées, notamment la limitation de navigation à 3 milles, pour l'élargir à 6 milles nautiques (11 km) puis à 12 milles.  
Selon les accords d'Oslo de 1994, les pêcheurs de Gaza avaient le droit de naviguer jusqu'à 20 milles mais cette distance a été revue à la baisse plusieurs fois par les Israéliens notamment en réponse à des tirs de roquettes ou des attaques.     
Prisonniers  
La proposition égyptienne évoque certains points à discuter comme "la libération de prisonniers palestiniens en échange des corps des soldats israéliens tués", selon M. Ahmed.  
Plus de 5.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël.  
Le Hamas,  souhaite la libération de la soixantaine de prisonniers qui avaient été relâchés en 2011 en échange du soldat Shalit et qui ont à nouveau été emprisonnés en juin après l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens en Cisjordanie occupée.         
Port et aéroport à Gaza  
Les Palestiniens exigent la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime.  
"C'est un des points qui devront être discutés durant les négociations" prévues sous un mois, selon le responsable palestinien. "Les deux parties pourront ajouter d'autres sujets aux négociations".     
Blocus et démilitarisation  
Il s'agit de revendications importantes pour les deux camps: lesPalestiniens demandent la levée du blocus, ce que les Israéliens refusent tant que Gaza ne sera pas totalement démilitarisée.  
Selon M. Ahmed, l'accord conclu mardi prévoit la levée du blocus, mais aucun détail n'a filtré sur de possibles restrictions sur les importations de matériel de construction ou la reprise des exportations depuis Gaza.  
'Israël" a affirmé que la question de la démilitarisation et celle des mesures pour empêcher le Hamas de se ré-armer seront discutées au Caire lors des pourparlers qui doivent se tenir dans un délai d'un mois après le début du cessez-le-feu. 

Brigades Salaheddine : nous devons au Hezbollah: formations, tactiques, missiles

Le commandant en chef de l’une des factions  de la résistance palestinienne, la brigade Nasser Salaheddine- branche armée des comités de la résistance  populaire- a révélé dans une interview exclusive avec le quotidien libanais alAkhbar la profondeur de la coopération  avec le Hezbollah, indiquant quelques unes de leurs aptitudes militaires que la brigade a acquis ces dernières années.
Abou Tarek, un commandant militaire de la brigade Salaheddine a expliqué comment «  les frères au Hezbollah ont permis à de nombreux jeunes et combattants de nos unités à participer dans diverses exercices militaires au Liban avec le Hezbollah».
« Nous devons toute la gratitude et la reconnaissance à nos frères du Hezbollah, qui ont toujours fait preuve de générosité à notre égard, a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « Nos combattants ont acquis de nouvelles techniques de combats,  ils ont acquis  une connaissance plus large des différents types de missiles et maitrise leur production.   Aussi, nous avons appris de nouvelles  façons pour  déterminer les coordonnées, sans compter de nouveaux moyens de dissimulation et de nouvelles techniques pour poser des bombes. Nous avons aussi appris l’art de confectionner des bombes. »
Abou Tarek a souligné : « Après le retour de nos éléments  à Gaza avec toutes les informations et les idées du Hezbollah qu’ils ont retenu, nous les avons utilisé sur le terrain et nous avons prouvé leur succès dans la guerre actuelle. Nos combattants ont rencontré des formateurs militaires du Hezbollah, à Gaza et en dehors de Gaza, et ils les ont entrainé à lancer des roquettes et à en confectionner ».
Interrogé sur le discours du secrétaire général du Hezbollah , Sayyed Hassan Nasrallah, durant la guerre, Abou Tarek a répondu : « Nous ne sommes pas surpris par la générosité de nos  frères au Hezbollah, dirigé par le noble  moujahid cheikh Hassan Nasrallah. Son soutien permanent ne nous surprend pas,  car il n’a jamais cessé à aucun moment ».
Et d’ajouter : « Notre espoir est réel en nos frères du Hezbollah qui ne nous décevrons point.  Et nous connaissons les discours du noble cheikh Hassan Nasrallah, ils sont honnêtes et il ne lance pas des mots absurdes ».
Abou Tarek a indiqué qu’ « après le discours de soutien à la résistance, l'ennemi a transféré  certains de ses soldats vers le nord de l'entité, par crainte d’une intervention militaire du Hezbollah au dernier moment. Nous  étions à la frontière de Gaza, et nous avons pu observer le mouvement de blindés israéliens, et nous avons eu des informations que ce transfert de l'ennemi vers le nord ressemblait à celui de 2006. Cela dit, tout le monde sait que le Hezbollah offre un appui logistique et soutien matériel et moral aux factions de la résistance et beaucoup  savent que ce soutien ne s'est jamais arrêté pas ».
Concernant la trêve entre la résistance palestinienne et l'ennemi israélien, alors que  la guerre fait rage à nouveau, Abou Tarek a précisé que « les brigades Nasser Salaheddine étaient contre  une trêve avec l'ennemi, car  ils craignaient que cette trêve soit exploitée par l’ennemi afin de relancer ses agents et collecter de nouveaux renseignements sur le déplacement  des combattants de la résistance ,  leurs dirigeants et aussi sur les dépôts des missiles. Nous avons mis en garde contre le fait que l'occupation israélienne va utiliser cette trêve pour mettre à jour ses informations. Or,  la tentative d'assassinat du commandant des Brigades Al-Qassam, Mohammed a prouvé le bien-fondé de notre préoccupation mais nous avons accepté la trêve pour conserver l'unité des rangs palestiniens ».
Et de conclure : « L’ennemi ne connait pas ce que nous possédons comme missiles ni leur portée ni ce que nous pouvons cibler. Durant  les premiers jours de la guerre nous avons bombardé les colonies voisines de la bande de Gaza, nos missiles avaient une portée de 20 à 40 kilomètres. Après 20 jours de l'agression et de l'évolution du champ de bataille, nous avons lancé des missiles jusqu'à 65 km. Avec la poursuite de la guerre l'ennemi a été surpris de la portée de nos missiles et de la  férocité de nos opérations  militaires terrestres. En ce qui concerne le stock de nos missiles, nous n'avons pas utilisé que  10% de ce que nous avons. Nos unités de fabrication n'ont pas cessé la production de nos missiles pendant la trêve ou sous les bombardements ».
A noter que la Brigade Nasser Salaheddine  comprend environ 3 milles combattants. Elle a été créée en 2001 avec le début de l'Intifada Al-Aqsa, et a participé à   la première opération militaire contre le char  Merkava, ainsi que la capture du soldat israélien Gilad Shalit en 2006, sans oublier leur participation  dans les guerres récentes..

Gaza : arrivée du premier convoi humanitaire du PAM via l'Egypte

Pour la première fois depuis 2007, un convoi d'aide humanitaire du PAM (Programme alimentaire mondial) a réussi à traverser la frontière égyptienne pour entrer dans la bande de Gaza, avec suffisamment de nourriture pour 150.000 personnes pendant cinq jours.
Selon un communiqué de cette agence des Nations unies publié à Genève, le convoi, composé de 18 camions, a mis sept heures pour effectuer le trajet Alexandrie (Egypte)- Gaza.
Le convoi transporte 15.600 colis alimentaires.
Un deuxième convoi est attendu à Gaza dans les prochains jours.
selon le PAM, c'est la première fois depuis le début du blocus de Gaza en 2007, que le PAM a utilisé le point de passage de Rafah.
"Il est très important que nous ayons accès à la bande de Gaza par différentes routes, y compris le point de passage de Rafah afin d'assurer un flux constant d'aide alimentaire pour la population, très touchée par les récentes violences", a déclaré Mohamed Diab, directeur du PAM pour la région Moyen-Orient, Afrique du Nord, Asie centrale et Europe de l'Est.
Depuis le début des violences en juillet dernier, le PAM a fourni des rations alimentaires quotidiennes à environ 350.000 personnes à Gaza. En outre, le PAM a distribué des bons alimentaires à plus de 120.000 personnes.
Afin de poursuivre son programme d'assistance alimentaire à la Palestine, le PAM a besoin d'environ 70 millions de dollars, pour assurer sa mission pendant trois mois.

Le Qatar, grand allié du Hamas, se félicite du cessez-le-feu à Gaza

Le Qatar, l'un des principaux alliés du mouvement islamiste palestinien Hamas, s'est félicité de l'accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et s'est dit prêt à participer à la reconstruction de l'enclave palestinienne, dévastée par 50 jours de combats.
Dans un communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi, le Qatar a espéré que l'accord aidera à "mettre fin aux souffrances du peuple palestinien et à réaliser ses demandes légitimes".
En soulignant que cet accord, négocié par des médiateurs égyptiens, a été rendu possible grâce "en premier lieu à la résistance et aux sacrifices" des Palestiniens, le richissime émirat gazier du Golfe a dit être "prêt à contribuer à la reconstruction de la bande de Gaza le plus rapidement possible".
Le Qatar, où réside le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal, est la première monarchie du Golfe à saluer l'accord de cessez-le-feu entre Israël et les Palestiniens, quelques heures après sa conclusion mardi.
L'accord est entré en vigueur après 50 jours d'une guerre qui a fait plus de 2.140 morts et 11.000 blessés parmi les Gazaouis et 70 morts côté israélien. Il prévoit l'allègement partiel du blocus de Gaza imposé depuis 2006 par Israël et qui asphyxie 1,8 million de Gazaouis.

L'Iran salue "la victoire" des Palestiniens qui a mis "à genoux" Israël

L'Iran a salué mercredi la "victoire" des Palestiniens qui "a mis à genoux le régime sioniste", au lendemain de la conclusion d'un cessez-le-feu qui prévoit un allègement du blocus israélien sur la bande de Gaza.
"Le peuple héroïque palestinien a créé une nouvelle épopée avec la victoire de la résistance qui a mis à genoux le régime sioniste", a affirmé le ministère iranien des Affaires étrangères dans un communiqué. "Cette victoire prépare la libération finale de toutes les terres occupées notamment Qods (Jérusalem, ndlr) des mains des occupants sionistes", a-t-il ajouté, en "félicit(ant) le peuple palestinien et les dirigeants de la résistance", dans une allusion au Hamas et au Jihad islamique.
L'Iran, qui ne reconnaît pas l'existence d'Israël, soutient ces deux mouvements islamistes palestiniens. Il a annoncé lundi son intention d'"accélérer l'armement" des Palestiniens en représailles à l'envoi d'un drone d'espionnage israélien abattu, selon Téhéran, dans son espace aérien.
Le cessez-le-feu est intervenu après 50 jours d'une guerre qui a fait plus de 2.140 morts et 11.000 blessés parmi les Gazaouis et 70 morts côté israélien. Il prévoit l'allègement partiel du blocus de Gaza imposé depuis 2006 par Israël et qui asphyxie 1,8 million de Gazaouis.

Le FPLP salue la ténacité de notre peuple et sa vaillante résistance

Par
À l'occasion du cessez-le-feu à Gaza, le Front Populaire pour la Libération de la Palestine étend ses meilleures salutations aux masses palestiniennes en résistance et aux factions de la résistance inébranlable, les combattants de la résistance héroïque et courageuse qui a combattu avec un courage inégalé pour repousser l'agression et ont défait ses objectifs, qui ont élevé la cause palestinienne jusqu’à une lutte de libération nationale et qui protègent nos droits nationaux, pour la liquidation desquels l'occupant a fait toutes les tentatives au cours des précédente années.
Le FPLP salue la ténacité de notre peuple et sa vaillante résistance
Al-Quds occupée - Les Palestiniens célèbrent la victoire de la résistance sur l'ennemi à Ghaza (source photo)
La résistance protège et défend la dignité de notre peuple, qui n'a jamais faibli malgré l'assaut massif de l'occupant, les énormes destructions des bâtiments et institutions, les meurtre et les blessures des milliers des nôtres et la souffrance et la déportation de centaines de milliers de nos concitoyens.
Le FPLP met l'accent sur le rôle de la résistance sur le champ de bataille dans la concrétisation de ces réalisations et la cohésion entre la résistance et les masses populaires. Nous appelons à la consolidation et au développement de cette unité de résistance, pour parvenir à la vraie unité nationale en dehors des rivalités entre factions, qui a été et reste une entrave pour affaiblir notre peuple et fragmenter ses énergies et ses capacités. Sur cette base, nous demandons la pleine adhésion aux conditions de la délégation unifiée et de la résistance pour mettre fin à l'agression et avertir qu’il ne doit pas être permis à l'ennemi  d'exploiter le cessez-le-feu pour échapper à ces termes, car nous savons que l'entité sioniste s'efforcera de prolonger les négociations et de limiter les gains réalisés par notre peuple dans sa résistance à l'agression.
Saluts aux immortels martyrs de notre peuple, saluts et souhaits de prompt rétablissement à nos héroïques blessés, saluts à notre peuple ferme et résistant, qui marchera en portant haut son drapeau jusqu'à la victoire complète de la Palestine, de notre terre et de notre peuple.
Source : PFLP
Traduction : André Comte

Gaza célèbre sa victoire sur Israël avec ses dirigeants de la résistance

Par
Plusieurs dirigeants du Hamas,et du Jihad islamique, la deuxième force dans la bande de Gaza, sont apparus mardi soir en public, pour la première fois depuis le début de la guerre avec "Israël" il y a 50 jours.
Israéliens et Palestiniens ont conclu un accord de cessez-le-feu entré en vigueur mardi soir, mettant fin à un conflit qui a fait plus de 2.140 morts côté palestinien et 69 côté israélien.
Gaza célèbre sa victoire sur Israël avec ses dirigeants de la résistance
Fawzi Barhoum et Sami Abou Zouhri, les deux porte parole du Hamas portés en triomphe à Gaza
Les dirigeants des deux mouvements de résistance palestinienne, qui ont infligé à l'armée d'occupation israélienne ses plus lourdes pertes depuis 2006, n'étaient pas apparus durant cette guerre au cours de laquelle l'aviation israélienne a mené deux raids contre des dirigeants du Hamas. Le chef des puissantes Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du Hamas, Mohamed Deif, a réchappé au premier raid selon son mouvement, tandis que trois de ses lieutenants ont été tués dans l'autre.  
Mahmoud Zahar, un haut dirigeant du Hamas dans la bande de Gaza et Mohamed al-Hindi, un des leaders du Jihad islamique, ont prononcé un discours devant des milliers de Palestiniens réunis dans le quartier de Rimal, dans l'ouest de la ville de Gaza.
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"Nous allons construire notre port et notre aéroport", a promis M. Zahar à la foule, alors que son mouvement a déjà revendiqué la "victoire" après cette guerre, la troisième en six ans à Gaza
L'une des exigences des négociateurs palestiniens était la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime.  
Ces points épineux "devront être discutés durant les négociations" prévues sous un mois, selon la proposition du médiateur égyptien.  
"Celui qui attaquera notre port, nous attaquerons son port et celui qui attaquera notre aéroport, nous attaquerons de nouveau son aéroport", a toutefois promis M. Zahar, faisant référence aux tirs de roquettes du Hamas sur l'aéroport de Tel-Aviv, qui ont provoqué des annulations de vols et une brève fermeture du terminal aéroportuaire durant le conflit.
Il a ensuite assuré que se poursuivrait à Gaza "l'armement et le développement des capacités de la résistance". "L'avenir est à nous, pas à l'occupant" israélien, a encore lancé M. Zahar, promettant de "reconstruire toutes les maisons" détruites durant la guerre.  
"Nous voulons renforcer notre union avec le Jihad islamique et tous les mouvements de la résistance pour libérer toute la Palestine", a encore ajouté M. Zahar, alors que pour la première fois pour ces négociations indirectes avec les Israéliens, les Palestiniens ont envoyé au Caire une délégation représentant le Hamas, le Jihad islamique et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) qui chapeaute l'Autorité palestinienne.  
De son côté, le vice-président du Parlement, Ahmed Bahr, dirigeant du Hamas, a ajouté : "nous célébrons aujourd'hui la fête de la victoire sur l'occupant dans cette épopée légendaire (...) qui dure depuis plus de soixante ans".
Tirs de joie et célébrations à Gaza 
Des tirs de joie ont retenti dans la ville de Gaza, tandis que depuis les mosquées résonnaient des louanges à Dieu pour célébrer le cessez-le-feu qui doit être suivi, selon le médiateur égyptien, d'un allègement du blocus imposé en 2006 par l'occupation israélienne et qui asphyxie 1,8 million de Gazaouis.  
Dans les rues, au milieu des célébrations, Maha Khaled, une mère de famille de 32 ans a lâché "Dieu merci, la guerre est finie". "Je n'arrive pas à croire que je suis encore en vie, avec mes enfants. Cette guerre a été très dure et on ne croyait plus que la paix arriverait", a-t-elle ajouté.  
De son côté, Tamer al-Madqa, 23 ans, célébrait "la victoire de la résistance". "Aujourd'hui, Gaza a prouvé au monde qu'elle résistait et qu'elle était plus forte qu'Israël", a-t-il dit.
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Les principaux points de la proposition égyptienne, selon Azzam al-Ahmed, chef de la délégation palestinienne.     
Ouverture des points de passage :  
Le cessez-le-feu doit entraîner l'ouverture immédiate des passages reliant la bande de Gaza à Israël afin d'aider à la reconstruction du territoire, sous strict blocus israélien depuis 2006.  
"L'initiative égyptienne inclut l'ouverture des passages pour des besoins humanitaires et des vivres, pour du matériel médical et tout ce qui va permettre de réparer les systèmes d'eau, d'électricité et de téléphonie mobile", selon M. Ahmed.  
Erez dans le nord est le principal point de passage pour les personnes, tandis que Kerem Shalom, dans le sud de Gaza, est le seul passage pour les biens matériels.  
Si les passages commerciaux sont restés ouverts pendant la majeure partie du conflit, l'entrée de certains biens, notamment les matériaux de construction, est fortement limitée par le blocus.  
M. Ahmed et les Egyptiens n'ont pas évoqué le point de passage de Rafah, vers l'Egypte, fermé la plupart du temps depuis plusieurs mois.  
Extension des zones de pêche  
Les restrictions imposées par Israël aux pêcheurs de Gaza doivent être levées, notamment la limitation de navigation à 3 milles, pour l'élargir à 6 milles nautiques (11 km) puis à 12 milles.  
Selon les accords d'Oslo de 1994, les pêcheurs de Gaza avaient le droit de naviguer jusqu'à 20 milles mais cette distance a été revue à la baisse plusieurs fois par les Israéliens notamment en réponse à des tirs de roquettes ou des attaques.  
Prisonniers  
La proposition égyptienne évoque certains points à discuter comme "la libération de prisonniers palestiniens en échange des corps des soldats israéliens tués", selon M. Ahmed.  
Plus de 5.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël.  
Le Hamas,  souhaite la libération de la soixantaine de prisonniers qui avaient été relâchés en 2011 en échange du soldat Shalit et qui ont à nouveau été emprisonnés en juin après l'enlèvement et le meurtre de trois jeunes Israéliens en Cisjordanie occupée.   
Port et aéroport à Gaza  
Les Palestiniens exigent la réouverture de l'aéroport de Gaza et la possibilité de réutiliser le port maritime.  
"C'est un des points qui devront être discutés durant les négociations" prévues sous un mois, selon le responsable palestinien. "Les deux parties pourront ajouter d'autres sujets aux négociations".  
Blocus et démilitarisation  
Il s'agit de revendications importantes pour les deux camps: les Palestiniens demandent la levée du blocus, ce que les Israéliens refusent tant que Gaza ne sera pas totalement démilitarisée.  
Selon M. Ahmed, l'accord conclu mardi prévoit la levée du blocus, mais aucun détail n'a filtré sur de possibles restrictions sur les importations de matériel de construction ou la reprise des exportations depuis Gaza.  
'Israël" a affirmé que la question de la démilitarisation et celle des mesures pour empêcher le Hamas de se ré-armer seront discutées au Caire lors des pourparlers qui doivent se tenir dans un délai d'un mois après le début du cessez-le-feu.
Des photos de la liesse en Cisjordanie occupée sur Qudsn.ps
Source : Al Manar

Une Campagne internationale pour poursuivre les crimes de l'entité sioniste à Gaza

Une campagne internationale s'est lancée pour poursuivre les crimes de l'ennemi occupant israélien perpétrés cruellement au sein de la population civile de la bande de Gaza, après que les institutions juridiques aient documenté les crimes de guerre et  l'agression israélienne causant des massacres horribles dus au bombardement des maisons résidentielles et surpeuplées.
Des avocats internationaux ont annoncé leur détermination à porter plaintes confirmant l'intention  de leur campagne internationale pour poursuivre les criminels israéliens et à statuer sur les juridictions compétentes dans les Etats qui permettent à leur droit interne pour poursuivre les criminels de guerre internationaux.
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al-Malki a déclaré plus tôt ce mois-ci, qu'il existe des preuves claires que l'occupation israélienne a commis des crimes de guerre dans la bande de Gaza pour finir par être des crimes contre l'humanité.
Al-Maliki a affirmé lors d'une déclaration faite à la presse après une réunion avec les procureurs de la Cour pénale que l'Autorité palestinienne déploie des efforts pour que la Palestine soit membre de la Cour pénale internationale, soulignant l'importance de poursuivre devant la justice internationale les criminels sionistes qui étaient derrière ces crimes.
Plus tôt, l'ONU a lancé une enquête sur les violations des droits de l'homme et les crimes commis par l'entité israélienne accusée de les avoir commis au cours de son agression militaire contre Gaza.
Notons qu'un accord de cessez-le feu avait été atteint mardi au bout de 51 jours de l'agression sioniste qui a commencé le 08Juillet de l'année dernière, tuant au moins 2  000  Palestiniens et blessant plus de 11 000, en plus de la destruction de plus de 30 000 maisons et autres infrastructure.

Un colon sioniste cible un groupe de jeunes palestiniens à l'est de Naplouse

Un colon sioniste a lancé, la nuit dernière, le feu sur des jeunes de la ville de Beit Furik, à l'est de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie occupée, sans atteindre son objectif.
Selon les déclarations des jeunes villageois à notre correspondant, que le colon est venu de la colonie d'Itamar arrivant au sommet du mont "Al-Kaadah", où il existait trois jeunes hommes du village, et il a tiré au hasard sur eux.
Les habitants ont souligné que le colon a fui immédiatement après avoir tiré intentionnellement dans toutes les directions, mais cela n'a pas réussi à causer de blessures.
Il est à noter, que le colloque juridique a eu lieu il y a quelques jours, dans lequel des avocats dans le Conseil norvégien ont souligné de saisir une décision de la Cour suprême de justice, selon laquelle chaque citoyen dans la ville de Beit Furik a le droit d'accéder à sa terre.

Cisjordanie: une campagne d'arrestations et de raids

Les forces armées de l'occupation israélienne ont lancé , à l'aube d'aujourd'hui, une campagne d'arrestations et de raids contre les civils palestiniens dans un certain nombre de gouvernorats des territoires de Cisjordanie.
Dans la ville de Jénine, selon le Club des prisonniers que les autorités occupantes israéliennes ont arrêté deux jeunes hommes, la nuit dernière, et deux sœurs Mourad Youssef (25 ans) de la ville de Jaba, et Talal Mohammed Yahya, 19 ans, du village de Arka.
L'armée de l'ennemi occupant israélien a annoncé l'arrestation de trois personnes dans le village de Ouja à Jéricho, d'autres ont également été arrêtés dans le village de Deir Abou Meshaal, au nord de Ramallah.
Dans le même contexte, les forces occupantes israéliennes ont envahi la ville de Qabatiya et ont lancé une campagne fouillant plusieurs maisons résidentielles. 

L'occupation envahit Hébron à la recherche de Qawasmeh et Abou Eisha

Une grande force de l'armée occupante israélienne a effectué, le mercredi (27/8), une campagne de ratissage et des raids dans un certain nombre de quartiers et les vallées à Hébron, au sud de la Cisjordanie, dans le cadre de la recherche permanente poursuivant Amer Abou Aisha et Marwan Qawasmeh.
L'agence locale "Safa" a cité des sources de sécurité  que la recherche et des opérations de ratissage de l'armée occupante viennent à la recherche de jeunes accusés de mener à bien l'enlèvement et l'assassinat de trois colons à Hébron, le mois Juin dernier.
Selon des sources de sécurité, les inspections et les raids ont été concentrés dans la zone de Forche al-Hawa, Oued Abou Daajan, Oued Abou Koutayla, Oue al-Bessas et l'entrée de la ville de Beit Kahil.
Les forces de l'ennemi occupant israélien ont lancé au cours de l'offensive des bombes assourdissantes, fouillant les foyers, tandis qu'elles ont été accompagnées par un bulldozer militaire, au milieu du vol intensif de leur drones dans le ciel de la ville d'Hébron.

Raids, affrontements et arrestation d’un enfant à Hébron

Des forces israéliennes ont pris d’assaut plusieurs quartiers d’Hébron ce matin (27-8), tandis que des affrontements ont éclaté avec les étudiants et les citoyens d’Abu Katileh. Un enfant a aussi été arrêté dans la ville.
Des sources locales ont déclaré que plus de 30 véhicules militaires se sont lancés dans des opérations d’incursions dans les quartiers al-Salam, al-Jamia, Abu Katila, Dayrat al-Seer et Wad al-Basa. Les soldats ont fait irruption dans plusieurs maisons et les ont fouillées. Ils ont aussi attaqué les magasins et les entrées des écoles, ce qui a conduit à l'éclatement de violents affrontements au cours desquels beaucoup de citoyens et étudiants ont été victimes de suffocation en raison du lancement des bombes, des gaz lacrymogènes et des balles en métal.
D'autre part, des témoins ont déclaré au "Centre Palestinien d’Information" que les drones ont volé toute la nuit et pendant les heures de la matinée au-dessus d'Hébron pendant que les incursions se sont intensifiées et des points de contrôle militaires ont été érigés.
Dans un même contexte, les forces israéliennes ont arrêté l'enfant Basem Shaher Basal (14 ans) alors qu’il passait dans la rue de la ville. Elles lui ont bandé les yeux et l'ont emabrqué vers une destination inconnue sans connaître les raisons de sa détention.
Hébron est témoin de plusieurs cas d’arrestations affectant surtout les enfants, en particulier dans la vieille ville de la province.

Deux colons tués à Eshkol par un obus de mortier avant la trêve

Le bilan des victimes de l'explosion d'un obus de mortier hier soir (26-8) dans la colonie d’"Eshkol" qui est située dans le centre de la zone qui s'étend au sud est de la bande de Gaza s’est élevé à deux morts.
Le journal Yediot Aharonot a annoncé qu’un deuxième colon a succombé à ses blessures dans l’hôpital de Soroka à Beer Sheva occupées subies par la chute d'un obus de mortier sur Eshkol pendant la soirée.
Il a souligné que 5 sionistes se soignent encore dans les hôpitaux, l'un d'entre eux est grièvement blessé.
7 colons avaient été blessés par des éclats d'obus de mortier à Nirim, à l’est du secteur, une heure avant l’entrée en vigueur de la trêve.
Les Brigades al-Qassam ont revendiqué la responsabilité du bombardement d’Eshkol par de nombreux obus de mortier.

Tension à al-Aqsa après une invasion des colons

La tension règne actuellement dans les établissements et les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa, sous les cris des fidèles et des étudiants de la mosquée contre les invasions des colons juifs depuis ce matin.
Des groupes de colons juifs ont pris d'assaut la mosquée sainte d'el-Aqsa dans des groupes successifs par la porte des Maghrébins, accompagnés par la protection renforcée des unités spéciales.
Des témoins oculaires ont souligné que les fidèles ont affronté les colons, quand un colon a essayé de pratiquer des rituels et des rites talmudiques dans les esplanades d'el-Aqsa, ce qui a forcé la police israélienne qui l'accompagnait à lui tirer dessus et le faire sortir de la mosquée.

Qatar : Nous sommes prêts à contribuer à la reconstruction de Gaza le plus tôt possible

Le Qatar a félicité la signature au Caire de l'accord du cessez-le-feu à Gaza, confirmant son entière disponibilité à contribuer à la construction de la Bande de Gaza le plus tôt possible.
Le Qatar a exprimé son espoir, le mercredi 27/8, que cet accord constitue une étape vers la réduction de la souffrance du peuple palestinien dans la Bande de Gaza et réaliser les demandes justes des Palestiniens.
Le communiqué a ajouté : "Cet accord a été réalisé par la fermeté du peuple palestinien et ses grands sacrifices".
Le Qatar a exprimé sa gratitude à tous ceux qui ont participé à la réalisation de cet accord.

Le prisonnier Ibrahim Hamed sort d'isolement

L'épouse du leader prisonnier Ibrahim Hamed a confirmé que l'administration pénitentiaire israélienne a mis fin à l'isolement de son mari, et l'a sorti des cellules d'isolement de Nafha pour la prison de Hadarim, mardi soir 26/8.
Cette mesure intervient après que le dirigeant captif Hamad a passé sa dernière période d'isolement de 5 mois avec deux de ses co-détenus, et qui s'est terminée le 4 juin dernier.
Le centre d'Ahrar a cité des prisonniers de Nafha que l'administration pénitentiaire a retourné le prisonnier Ahmed Hamed et Aymen Hamed, après leur sortie de l'isolement, qui a duré 5 mois aux côtés du prisonnier Ibrahim Hamed.
Le directeur du centre, Fouad el-Khafach, a déjà mis en garde contre le non respect par l'administration pénitentiaire sioniste de ce qui a été convenu, en raison des grands changements et le harcèlement contre les prisonniers du Hamas par les Sionistes après la capture et le meurtre de trois colons juifs à Hébron en juin dernier.
El-Khafach a appelé les institutions des droits de l'homme à suivre l'accord pour faire sortir le prisonnier Hamas de l'isolement.
Il est à noter que le leader prisonnier Ibrahim Hamed a passé 9 ans en isolement individuel qui a pris fin en 2012, et a été isolé plusieurs fois après cette période.

Raed Salah : La victoire de Gaza est une victoire pour la mosquée d'el-Aqsa

Le président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, le Cheikh Raed Salah, s'est félicité de la victoire politique et militaire de la résistance palestinienne dans la Bande de Gaza. Il a considéré que cette victoire est l'imposition de toutes les conditions de la résistance lors des négociations de trêve au Caire et l'obligation pour l'occupation de les accepter.
"D'un autre côté, cette victoire a réalisé l'unité nationale palestinienne dans une bonne position, et donc il fait maintenir cette réussite, car elle a mis fin à l'arrogance de l'occupation et aussi le règne de ses victoires", a déclaré mercredi le Cheikh Raed Salah dans la presse.
Il a souligné que ce qui s'est passé à Gaza en bombardements, martyrs et les blessés ne sont des pertes, mais des sacrifices, ajoutant qu'il est prévu que Gaza présente tels sacrifices dans la marche de sa résistance contre l'occupation et sa tentative de parvenir à son indépendance complète et sa liberté totale, ainsi que sa dignité loin du blocus par mer et par air.
A l'égard de la position des Palestiniens de 1948 et leur rôle dans le soutien de Gaza, le Cheikh Raed Salah a dit : "Nous, les Palestiniens de 48, avons fait des efforts pour confirmer publiquement notre soutien total au droit palestinien face à l'occupation israélienne, et nous n'avons pas de regrets sur cette position, malgré les tentatives des Sionistes de nous harceler et nous chasser".
Il a ajouté : "La victoire de Gaza est une victoire pour la mosquée bénie d'el-Aqsa, ce qui signifie que l'équation de la dissuasion imposée par la fierté de Gaza permettra de protéger al-Aqsa". 

Gaza : ça bouge à Hollywood !

Traditionnellement, la capitale du Septième art est plutôt frileuse, politiquement s’entend. Enfin, frileuse, tout dépend de quoi et de qui. Là-bas, le “méchant” y est traditionnellement français, ou russe, ou arabe et/ou musulman – pas toujours dans cet ordre, mais il y a de ça. Petit détail, le “méchant” fume ; ce qui tombe bien, le Français, le Russe, l’Arabe et le musulman ayant le droit de tirer sur l’herbe à Nicot
De temps à autres, il arrive pourtant que le microcosme hollywoodien puisse se risquer à penser hors des clous. Des fois, cela tourne mal, voyez le film, La Passion du Christ, de Mel Gibson, qui a obligé ce dernier à prendre une retraite anticipée pour de très fumeuses accusations « d’antisémitisme ». Là, devant le cataclysmegazaoui, il fallait bien que quelques voix se lèvent. Elles le firent, peu nombreuses et, surtout, pas n’importe lesquelles.
Ainsi, de manière assez logique, c’est la petite communauté des acteurs, actrices et réalisateurs de confession catholique et d’origine hispanique qui s’est dressée contre l’interminable punition infligée par l’État hébreu vis-à-vis du réduit gazaoui. Logique ? Oui, car si la communauté juive et protestante hollywoodienne est en naturelle empathie avec le messianisme protestant des Pères fondateurs de la puissante Amérique (Dieu nous a donné la Terre promise et toute ces fadaises), la minorité catholique locale, même si ayant un temps volé la terre aux Indiens, sait ce qu’il en coûte de se sentir étrangère en son propre pays. Voyez ne serait-ce qu’une simple carte routière pour comprendre que les noms des villes – San Francisco, Los Angeles– celui des États, – Californie, Nouveau-Mexique et Arizona – portent, ne serait-ce que par leur intitulé, une trace identitaire n’ayant que peu à voir avec les dingues messianiques du Mayflower… Trace identitaire qui leur fut volée, terre dont ils furent expulsés, terre dans laquelle ils reviennent aujourd’hui par le biais de tunnels plus ou moins clandestins ; ça ne vous rappelle rien ?
Fin juillet donc, dans les colonnes du quotidien hispanophone,El Diario, une centaine d’autres artistes espagnols, dont le réalisateur PedroAlmodovar, ont exprimé leur critique de l’agression sioniste à Gaza, dans une tribune intitulée« Génocide ».
L’acteur Javier Bardem (le méchant dans le James Bond Skyfall) y déclarait notammant :« Dans l’horreur qui se passe en ce moment à Gaza, il n’y a pas de place pour la distance ou la neutralité… Je necomprends pas cette barbarie, encore plus brutale et incompréhensible compte tenu de toutes les choses horriblesque le peuple juif a vécu dans le passé. »
Ces propos, bien que mesurés, ont rendu fous de rage les nababs de l’industrie cinématographique d’outre-Atlantique.C’est dans le Hollywood Reporter qu’un certain nombre de courageux producteurs ont déclaré anonymement, que le couple d’acteurs
serait désormais blacklisté et que les portes des studios leur seraient fermées.
L’acteur John Voight (passé du soutien à JFK à celui de Bush, de la lutte contre la guerre du Vietnam, au soutien à Tsahal)
a même désigné à la vindicte d’Hollywood, ses confrères en les accusant de « promouvoir l’antisémitisme dans le monde », tout en ajoutant :« Vous avez pu devenir célèbres et faire fortune grâce à un pays démocratique : l’Amérique. Pensez-vous que vous auriez puaccomplir tout cela en Iran, en Syrie, au Liban ? Votre célébrité vous donne la responsabilité de l’utiliser pour faire le bien. Au lieu deça, vous avez diffamé le seul pays démocratique et de bonne volonté au Moyen-Orient : Israël. »
Dans le même temps, Roger Waters, bassiste du mythique groupe Pink Floyd, adressait récemment une lettre à « ses collègues du rock and roll » :
« Lors de la récente édition des « Promenade Concerts » au Royal Albert Hall àLondres, Nigel Kennedy, virtuose violoniste britannique, a mentionné la politique d’apartheid d’Israël.Rien de bien nouveau, vous pensez.Et puis une certaine baronne Deech a contesté cette affirmation et demandé à la BBC de censurer la performance de Kennedy encoupant sa déclaration. La baronne Deech n’a fourni aucune preuve pour étayer son argument et pourtant la BBC, supposée être unechaine politiquement neutre, a accepté sa requête, nous jouant un tour orwellien.Bon ! Il est temps pour moi de m’insurger à nouveau, au côté de mon frère Nigel Kennedy.Et d’ailleurs, Nigel, bravo. »
De son côté, Nigel Kennedy, prodige du violon, allant jusqu’à dynamiter Vivaldi et Jimi Hendrix, a tenu à déclarer, le plus officiellement du monde : « Il est incroyable, et assez effrayant, qu’au XXIe siècle, il y ait toujours un tel problème insurmontable pour dire leschoses comme elles sont. »
Et le même de rappeler, dans ce même communiqué, signé à la troisième personne : « Sa première réaction à la censure par la BBC et à son manque impérial d’impartialité a été de refuser de jouer pourun employeur qui est influencé par des forces extérieures si contestables.M. Kennedy a toutefois rappelé que son principal objectif est de donner au public la meilleure musique qu’il peut produire. Retirer sesservices ce serait comme si un chauffeur de taxi refusait de conduire ses clients parce qu’ils seraient politiquement incorrects. Parconséquent, il ne retire pas les services qu’il doit au public, mais il s’attend à moitié à être remplacé par quelqu’un jugé plus conforme envertu de son opportunisme débordant et de ses ambitions professionnelles.Cependant, M. Kennedy est heureux que, en le censurant, la BBC ait créé une si immense plate-forme pour débattre de sa propreimpartialité, de son respect (ou non-respect) de la liberté d’expression et pour débattre du lamentable apartheid imposé au peuplepalestinien par le gouvernement israélien soutenu par tant de gouvernements du monde extérieur. »
Entre-temps, Roger Waters, des Pink Floyd, exhortait ses amis des Rolling Stones de renoncer à leurs concerts, pourtant programmés de longue date, à Tel Aviv.
Les artistes, on le sait, n’ont que peu d’influence sur la marche du monde. Pourtant, il peut leur arriver qu’ils sauvent l’honneur, à leur façon. Cela méritait d’être salué.
Jean FRANCE-MARTIN