jeudi 24 avril 2014

Le Fatah vend-t-il la réconciliation à Sissi ?

CPI   
Il est bizarre que le gouvernement du coup d’état en Egypte facilite l’entrée des leaders du mouvement du Hamas à Gaza, mouvement considéré terroriste et interdit en Egypte. Ce qui est d’autant plus louche, c’est l’évolution de comportement du Fatah qui semble être un changement radical : secrètement celui-ci reste dans le carré de la consommation afin de favoriser ses positions dans les négociations face à l’occupant et aux américains. Il est possible qu’il y ait plusieurs points de vues pour étudier la prochaine étape qui contient des données qui peuvent être paradoxales.
Le gouvernement du coup d’état de Sissi en Egypte participe au blocus du Hamas et de la bande de Gaza, alors que les débats sur la réconciliation et la signature se tiendront à Gaza, les festivités auront lieu au Caire, alors que le Hamas y est interdit. Un autre paradoxe dans le comportement du mouvement Fatah qui pense qu’après le coup d’état, le Hamas est plus apte à adopter son idéologie de soumission et d’adopter sa souveraineté qui a pris fin depuis des années en Cisjordanie et à Gaza. Le dernier paradoxe est l’accélération des actions avant la fin de l’ultimatum des négociations comme si ce n’étaient pas les Américains qui décidaient de l’avenir de la réconciliation vu que le Fatah est relié économiquement aux Américains.
A partir de là, nous pouvons nous réveiller sur des évolutions dont personne ne sait lequel des scénarios sera retenu, surtout qu’aucun des  membres du jeu, de L’Egypte jusqu’au Hamas en passant par l’occupation et le Fatah, n’est dans un environnement stable. Le changement de position et d’activité est maitre depuis le coup d’état égyptien en juillet de l’année dernière.
Parmi les scénarios possibles, il pourrait y avoir une pression de la part de Sissi sur le mouvement Fatah pour qu’il y ait une évolution au  niveau régional pour que la réconciliation palestinienne ait lieu sous sa tutelle pour qu’il puisse se présenter avec une belle image patriote et afin de cacher quelques-uns de ses crimes contre Gaza et le peuple égyptien avant les élections. Cela se fera sur le compte du mouvement Fatah dont le plafond de ses positions a augmenté depuis le coup d’état et cherche maintenant la bénédiction de Sissi et pour se frayer une place dans la région, puisque l’idéologie des leaders de ce mouvement se base sur la course dernière les puissances régionales, même si cela se fait sur le dos des peuples comme c’est le cas lorsqu’ils ont amélioré leur relations avec Bachar le boucher.
Dans ce scenario, Sissi marque un point au niveau régional et international, voire même au niveau du publique égyptien, non pas parce qu’il tient à la réconciliation et à l’amour entre les Palestiniens, mais parce que son idéologie se base sur la progressivité des étapes comme il l’a fait avec le président élu Mohamed Morsi. C’est-à-dire qu’il va entrainer le Fatah à signer la réconciliation, et de là, Sissi les trainera vers les élections législatives et présidentielle pour en finir avec le Hamas même s’il  sourit malicieusement à ses leaders, pendant quelques instants, afin de concrétiser son exploit, puis il renversera l’autorité d’Abbas pour d’autres élections voulues par tout le monde et y incrustera l’élément caché actuellement : Mahmoud Dahlan, selon des critères établis par celui qui participe au blocus de Gaza et dont l’autorité de la Cisjordanie fait tout pour lui plaire.
L’autre scénario est la tentative du mouvement Fatah, sans tenir compte dans les évolutions régionales, d’envoyer une lettre imaginaire aux Américains [leur montrant] qu’ils sont dorénavant proche du Hamas, afin d’améliorer leur situation après les dernière claques qu’a reçu son équipe négociatrice et de ses politiciens. En plus de sa tentative d’évoluer dans l’étape suivante des dossiers qu’il utilise lorsqu’il finit de se servir des négociations afin de se recharger et de se remettre au travail [des négociations]
Le troisième scénario est le plan du mouvement de Fatah d’organiser des élections pour renverser le Hamas dans le cas où la réconciliation n’aurait pas lieu, et en même temps renverser un courant qui cherche la scission au sein du mouvement à travers les urnes qui séparent selon un ordre régional ou international pour ouvrir la voie à une personne capable de signer un accord dans le cadre d’une légitimité élue, même si elle aura lieu en Cisjordanie uniquement.
Le quatrième scénario est la volonté du mouvement du Fatah de retourner dans les bras de la rue palestinienne et sa volonté de démocratie dont elle s’en a éloigné depuis 2006 avec intégrité et le fait d’avoir montré son regret d’avoir renier la volonté du peuple, après qu’il ait perdu politiquement et financièrement dans la gestion de ses affaires loin du parlement du gouvernement et des institutions élues. Ce scénario n’est pas exposé dans l’esprit des gens, avant qu’il ne soit réellement appliqué vu le mauvais climat de confiance qui règne entre les populations et le mouvement qui les a amenés plusieurs fois vers l’eau et ils sont retournés assoiffés.

Invasion israélienne limitée à l'est de Qarara

Khan Younès – CPI
Plusieurs bulldozers israéliens ont pris d'assaut une distance limitée dans lest du village de Qarara, au nord-est de la ville de Khan Younis, dans le sud de la Bande de Gaza.
Des sources locales ont confirmé à notre CPI qu'environ 6 bulldozers militaires ont envahi la distance de 200 mètres dans les terres agricoles des citoyens palestiniens, à partir du site militaire de "Kissoufim".
Les bulldozers ont commencé des creusements dans la région, au milieu des tirs intensif sous la couverture de l'aviation militaire israélien.

Qatar félicite le peuple palestinien pour l'accord de réconciliation

Gaza-CPI
L'État du Qatar a exprimé sa joie pour l' accomplissement de l'accord de réconciliation palestinienne, qui a été annoncé mercredi ( 23/ 4 ) dans la bande de Gaza .
Taher el-Nounou a déclaré dans un communiqué de presse que " le ministre des Affaires étrangères Khalid al -Attiyah du Qatar a déclaré, mercredi, en envoyant un télégramme pour féliciter au Premier ministre ( Ismaïl Haniyeh ) pour avoir compléter l'accord et il a félicité le peuple palestinien pour la réconciliation . "
Haniyeh a annoncé la conclusion d'un accord de réconciliation nationale et la fin de l' étape de division. Cela est arrivé lors d'une conférence de presse tenue par  Haniyeh et Azzam al- Ahmad, chef de la délégation de la réconciliation de l'Organisation Libération de la Palestine, en présence d' un groupe de personnages dans la maison de Haniyeh, après avoir signé un papier qui a été atteint après les séances de dialogue précédentes
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Cheikh Hassan Yousef : Nous ne reconnaîtrons pas Israël et nous ne renoncerons pas à la résistance

Rmallah-CPI
Le chef du Hamas, Cheikh Hassan Youssef a refusé les déclarations du ministre des Affaires étrangères autrichien Sebastian Cortes lors desquelles il a exigé au Hamas de reconnaître l'entité sioniste et d'abandonner la résistance .
Youssef a déclaré dans une interview exclusive accordée au correspondant du"Centre d'information palestinien ", à Ramallah, que toute ingérence dans les affaires palestiniennes par des parties externes est totalement rejetée, et ne peut exercer sur nous l'extorsion ou la dicter " .
Les commentaires de Sébastien sont venus au siège de l'autorité étrangère à Ramallah, en commentant les nouvelles de la signature de la réconciliation palestinienne entre le Fatah et le Hamas dans la bande de Gaza lors d'une conférence de nouvelles jeudi soir .
 " Nous avons une grande compréhension du fait que les Palestiniens cherchent un accord parce qu'ils veulent l'union, et c'est positif d'aller en avant, et ne pas reculer en arrière, et à travers l'évolution des positions du Hamas de reconnaître Israël, renoncer à la violence et il faut pas retomber dans la spirale de la violence qui régnait jusque-là ", a-t-il ainsi souligné.
Selon Cheikh Hassan Youssef que la réconciliation palestinienne est une affaire interne et que le peuple palestinien décider de son sort n'est pas une autre personne.
Il demanda: « Est-il judicieux de demander à la faction d'opposition de reconnaître Israël ? " il a terminé par dire que ceci n'était pas logique

De violents affrontements dans le camp Aroub

Hebron-CPI
De violents affrontements ont éclaté, mercredi après-midi ( 23/4 ), parmi les dizaines de citoyens et les forces armées occupantes israéliennes, au camp de réfugiés d'Aroub, au nord d'Hébron au sud de la Cisjordanie .
Des témoins ont déclaré au " Centre palestinien d'Information" que les affrontements ont éclaté après le lancement des soldats israéliens du gaz lacrymogène et des balles en métal vers les maisons et les citoyens, qui ont conduit à l'éclatement de conflits au cours desquels un certain nombre de citoyens se sont étouffés, où ils ont été confrontés par les jeunes avec des pierres et des bouteilles vides .
Des témoins ont déclaré que les affrontements se sont concentrés près de la Grande Mosquée et l'un des Parcs à l'entrée principale du camp
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Arrestations et perquisitions dans des dizaines de maisons à Deir Samit

Hébron – CPI
Les forces d'occupation sionistes ont arrêté jeudi (24-4) plus d'une douzaine de palestiniens dans des raids et des recherches menées dans des dizaines de maisons dans le village de Deir Samit et des quartiers à proximité de Beit Awa à l'ouest d'Hébron en Cisjordanie occupée.
Selon des témoins au " Centre Palestinien d'Information ", plus de 40 véhicules militaires ont encerclé les zones de Beit Awwa et Deir Samit, et ont perquisitionné le village de Deir Samit où les soldats ont mené une large campagne d’inspection barbare dans les maisons des familles Sharawna, Haroub, Awawda et Acharhah dans le village.
Les soldats ont pris d'assaut un certain nombre de maisons à l'entrée de Beit Awwa et ont arrêté plus d'une douzaine de personnes dont Munir Awawda et ses deux fils Azam et Raafat, Moussa et Wael Haroub, Jihad Charawna, Mohammed Abu Harbid, Daoud Abdul Aziz et Mohamed, Alaa et jihad Haroub.
Selon des témoins, des convocations ont été délivrés à un certain nombre de citoyens pour se rendre au service des renseignements, tandis que des informations ont parlé de la confiscation d'objets personnels et d'armes dans l'une des maisons.
Ils ont ajouté que des soldats ont érigé des postes de contrôle à l'entrée de Beit Awwa, Deir Samit et ​​la rue principale menant à Dura, ont fouillé les véhicules et ont vérifié l'identité des passants.
Les habitants du village de Deir Samit ont indiqué que l'intrusion a commencé avec les premières heures du matin et s’est poursuivie jusqu'à l'heure de l’écriture de cet article.

Possibilité d'une Intifada religieuse

Jérusalem occupée – CPI
L'expert militaire israélien, Amos Harel, a mis en garde contre les récents affrontements dans les esplanades de la mosquée bénie d'el-Aqsa entre les forces de la police et les manifestants palestiniens qui représente une poudrière explosive, ce qui a besoin d'une direction sage et sensible avant de mettre le feu à toute la région.
Harel a considéré que la nature d'événements et leurs violences témoignent de l'escalade qui peut conduire à une troisième Intifada à la lumière du gel politique, selon la première chaîne israélienne.
Il a exprimé sa crainte que toute mesure prise par Israël pour changer l'aspect d'el-Aqsa convenu avec l'AP et la Jordanie, démontrant que tout action unilatérale à al-Aqsa convoquera un milliard et demi de musulmans et causera de violents affrontements avec les pays islamiques et une tension grave avec l'occident.
De son côté, le correspondant israélien dans les régions palestiniennes, Nir Hasoun, a souligné l'augmentation des affrontements à el-Aqsa, ce qui menace d'une explosion à venir.
Il a dévoilé que cette augmentation de la sensibilité dans la mosquée attire des activités dans les deux parties palestinienne et israélienne, et est devenue un problème pour les services de sécurité.

Israël suspend les négociations de paix et sanctionne les Palestiniens

Jérusalem - Israël a décidé jeudi de suspendre les négociations avec l'Autorité palestinienne et de la sanctionner après son accord de réconciliation avec le Hamas, enfonçant le processus de paix parrainé par Washington dans la crise.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré à la chaîne américaine NBC que l'accord de réconciliation entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) du président Mahmoud Abbas et les islamistes du Hamas était "un pacte (qui) tue la paix". 
Cet accord, qui prévoit la formation d'un cabinet de "consensus national" avec le Hamas, bête noire d'Israël qu'il considère comme un "groupe terroriste", et la tenue d'élections fin 2014, a été annoncé en pleine crise dans les négociations de paix qui n'ont pas abouti à un résultat tangible depuis leur reprise en juillet 2013. 
L'annonce de la suspension des négociations a été faite à l'issue d'une réunion de cinq heures du cabinet de sécurité regroupant M. Netanyahu et ses principaux ministres. 
"Le cabinet a décidé à l'unanimité que le gouvernement israélien ne négociera pas avec un gouvernement palestinien s'appuyant sur le Hamas, une organisation terroriste qui appelle à la destruction d'Israël", a indiqué un communiqué du bureau du Premier ministre. 
"En outre, Israël va prendre un certain nombre de mesures en réponse aux gestes unilatéraux" des Palestiniens, a-t-il ajouté, en allusion à des sanctions qui n'ont pas été précisées dans l'immédiat. 
"Je pense que ce qui s'est passé est un grand revers pour la paix, parce que nous espérions que le président Abbas fasse sienne l'idée d'un Etat juif et celle de deux Etats-nations: l'un palestinien et l'autre juif", a dit M. Netanyahu à NBC. 
"Mais en fait il a fait un énorme pas en arrière et conclu un pacte avec le Hamas, une organisation terroriste qui appelle à la destruction d'Israël", a-t-il poursuivi. 
Le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qui rejette les négociations avec Israël, est aussi considéré comme une "organisation terroriste" par les Etats-Unis et l'Union européenne. 
- 'Etudier toutes les options' - 

L'Autorité palestinienne a promis d'étudier "toutes les options" en réponse aux décisions punitives d'Israël, selon le négociateur Saëb Erakat. 
La direction palestinienne se réunira ce week-end à Ramallah en Cisjordanie pour discuter de la crise. Parmi les options possibles, elle pourrait choisir d'adhérer à de nouveaux traités et organisations internationales. 
"La priorité maintenant pour les Palestiniens est la réconciliation et l'unité nationale", a déclaré à l'AFP M. Erakat.  
Ce n'est pas la première fois que les frères ennemis du mouvement national palestinien annoncent la formation imminente d'un gouvernement de consensus. Le Hamas, au pouvoir à Gaza, et le Fatah qui a son QG en Cisjordanie, avaient signé des accords de réconciliation en 2011 et 2012 pour mettre fin à leurs divisions mais les échéances fixées avaient été constamment repoussées. 
M. Erakat a en outre accusé Israël de "vol" alors que ce pays impose déjà des sanctions à l'Autorité palestinienne en gelant le transfert des taxes qu'il perçoit pour le compte de l'Autorité après les récentes demandes d'adhésion de la Palestine à 15 traités et conventions internationaux. 
"Cet argent nous appartient (...) La décision de bloquer des fonds palestiniens est du vol et de la piraterie que la communauté internationale doit stopper", a-t-il dit. 

- Abbas parle aux Américains - 

M. Abbas a commencé jeudi ses consultations pour former le "cabinet de consensus" qu'il dirigera et qui sera composé de personnalités indépendantes. 
Il a reçu l'émissaire américain Martin Indyk dont le pays a exprimé sa "déception" après l'accord de réconciliation et a eu une conversation téléphonique avec le secrétaire d'Etat John Kerry, sponsor du processus de paix, selon des sources palestiniennes. 
Le département d'Etat a averti que la réconciliation palestinienne aurait "évidemment des implications" sur l'aide américaine.  
A l'étranger, la Turquie et la Tunisie ont salué l'accord de réconciliation inter-palestinien, alors que le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a affirmé le soutien de son organisation à M. Abbas face "aux pressions israéliennes". 
M. Abbas avait expliqué mercredi que les négociations avec Israël et la réconciliation palestinienne n'étaient pas incompatibles, réitérant l'engagement des Palestiniens en faveur de la paix sur la base du droit international. 
Selon Jibril Rajoub, un proche de M. Abbas, le "cabinet de consensus proclamera de façon claire et nette qu'il accepte les conditions du Quartette" (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU). Ce dernier exige du Hamas qu'il reconnaisse Israël et renonce à la lutte armée.

Israël : une spirale suicidaire

Cette fois, l'impasse est totale. Une impasse annoncée. En concluant à Gaza un accord avec le Hamas sur la formation d'un gouvernement d'union "d'ici à cinq semaines", l'OLP a signé la fin des négociations entre Israël et l'Autorité palestinienne. De toute façon, elles étaient en carafe depuis longtemps sur l'ensemble des questions au coeur du conflit. Nétanyahou s'était déjà interrogé au sujet de Mahmoud Abbas : "Veut-il la paix avec le Hamas ou la paix avec Israël ?". Des scènes de liesse ont éclaté dans la bande de Gaza après l'annonce de l'accord. C'est en effet sous la pression d'une base de plus en plus excédée par le surplace des négociations que les deux organisations ont décidé de s'unir, même si ce n'est pas la première fois que ce type d'accord est signé. Le ping-pong diplomatique ne cesse jamais, chacun accusant l'autre d'être à l'origine d'une "nouvelle provocation".
Dernièrement, le refus d'Israël de libérer un ultime contingent de prisonniers palestiniens a conduit l'autorité palestinienne à répliquer en demandant son adhésion à une série de traités internationaux. Puis, c'est Israël qui a répliqué en menaçant de sanctions financières, Mahmoud Abbas annonçant qu'il pourrait dissoudre l'OLP. Dans ce cas, Israël aurait dû administrer elle-même les territoires palestiniens ! Ensuite, c'est Israël qui décide de suspendre le transfert aux Palestiniens de droits de douane qu'il perçoit en leur nom. Sans cet argent, les fonctionnaires palestiniens ne peuvent plus être payés. Ce ping-pong pseudo-diplomatique ne pouvait évidemment que provoquer la fureur d'une base palestinienne qui, depuis 21 ans, date des accords d'Oslo, attend sans jamais rien voir venir, sinon la continuation du processus des implantations dont le but évident est de transformer le territoire palestinien en une peau de léopard ingérable. Un processus avivé par la relance le 1er avril d'un appel d'offres pour la construction de 700 logements à Jérusalem-Est.
Tout ceci a conduit le secrétaire d'État américain, John Kerry, très patient jusque-là, à pointer les responsabilités israéliennes dans cette dégradation. Même si les responsabilités sont évidemment partagées entre radicaux palestiniens et radicaux israéliens, l'exigence de la reconnaissance d'un État juif - et plus simplement de l'État d'Israël - apparaît comme une façon d'exiger que les Palestiniens admettent leur défaite et reconnaissent le droit exclusif des Juifs à la propriété sur ce pays. Il y a cette spirale quelque chose de suicidaire. Que veut Nétanyahou ? Alors que cinq de ses prédécesseurs ont choisi la voie politique, lui semble choisir une voie suicidaire, celle d'un État binational dans lequel les Israéliens seraient bientôt minoritaires, vu la faiblesse de l'immigration des Juifs en Israël.

Australie : un nouveau départ pour une doctorante venue de Gaza

mercredi 23 avril 2014 - 18h:02
Ruth Pollard
C’est un nouveau départ qui a failli ne pas avoir lieu. Lorsque Sameeha Elwan a obtenu en novembre dernier une bourse pour des études doctorales en Australie, son principal souci était de savoir si elle serait jamais autorisée à quitter la bande de Gaza.
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Sameeha Elwan
Avec le passage de la frontière de Rafah vers Égypte aujourd’hui très rarement ouvert et celui d’Erez vers Israël étroitement contrôlé, c’était comme si elle avait reçu un présent dont elle ne pourrait jamais profiter.
Cette jeune femme de 26 ans, écrivain et militante palestinienne, dispose d’une maîtrise en Culture et Différence de l’Université de Durham en Grande-Bretagne. Passer un doctorat était un rêve de longue date. La date d’entrée en vigueur de ce doctorat était le mois d’avril et son visa pour se rendre en Australie n’a été accordé qu’en mars.
Puisque chacune de ses tentatives de quitter Gaza pour démarrer son nouveau cycle d’études à l’Université Murdoch [Perth] à l’ouest de l’Australie était contrecarrée par Israël et par l’Égypte, elle a commencé à le faire savoir, rappelant au monde qu’elle était juste l’un des 1,5 million de Palestiniens piégés dans Gaza.
Son cri pour la liberté - pouvoir sortir de Gaza, zone côtière d’une population dense et qui lutte - était éloquent et puissant. « Depuis que j’ai reçu cette bourse de doctorat, chaque jour [était] un rappel qu’être Palestinien signifiait être piégé dans un cercle d’attente infinie, avoir une obligation constante de prouver votre identité, vos intentions bienveillantes, votre éloignement absolu de ce qui est présenté comme du ’terrorisme’ ... » écrit-elle sur sa page Facebook le 13 avril (*).
Mme Elwan avait réussi, avec son époux Ayman Qwaider, âgé de 29 ans, à s’inscrire pour pouvoir traverser le passage frontalier de Rafah le 15 avril, en concurrence avec des milliers d’autres - patients, étudiants et familles - attendant désespérément de quitter Gaza pour un traitement médical, des études ou pour visiter des parents.
Mais l’Égypte a encore durci sa position contre le gouvernement du Hamas et les Palestiniens en général, et avec l’élection présidentielle égyptienne prévue le mois prochain, il y avait peu de chances que le passage de Rafah soit ouvert.
J’ai rencontré pour la première fois le jeune couple dans la bande de Gaza en janvier de cette année. Ils m’avaient alors accueillie dans leur maison pour le dîner et à travers les expériences de leur familles respectives, l’aggravation de la crise dans Gaza causée par la fermeture quasi totale de ses frontières par Israël et l’Égypte a été mise à nu. Cela ne fait que s’aggraver, disaient-ils.
« Des milliers de voyageurs sont tout aussi coincés que [je le suis] dans la bande de Gaza. Certains sont des étudiants qui sont sur ​​le point de perdre leurs bourses, d’autres sont des patients qui pourraient mourir - l’un d’eux étant effectivement décédé l’autre jour alors qu’il attendait à la frontière - et d’autres encore sont sur ​​le point de perdre leur emploi et leur droit de résidence », expliquait Mme Elwan la semaine dernière, quelques jours avant qu’elle obtienne finalement obtenu la permission de partir.
« Gaza est une véritable prison, sans aucune durée de fixée jusqu’à la liberté ... on attend de nous que nous attendions. Nous sommes impuissants. On exige de nous de voir nos rêves s’évanouir devant nos yeux et de nous taire. »
Elle avait raison, car le passage de Rafah n’a pas été ouvert le 15 avril (il n’a été ouvert que 12 jours jusqu’à présent cette année, a fait savoir le ministère de l’Intérieur de Gaza dans un communiqué).
Une demande faite à Israël de passer par le passage d’Erez puis de se rendre en Jordanie a également été refusée - aucune raison n’ayant été fournie - bien que tous ses papiers étaient en règle, explique-t-elle.
Une campagne organisée de lobbying était à présent en cours, dirigée par Mme Elwan et son mari et soutenue par Gisha, le Centre juridique pour la liberté de mouvement, basé à Tel Aviv. L’ambassade d’Australie en Israël a également mis tout son poids derrière sa demande de pouvoir quitter Gaza via Israël - un officiel déclarant à Fairfax Media que « l’ambassade a soulevé le cas à plusieurs reprises ... pour tenter de le résoudre. »
JPEG - 47.7 koSameeha et Ayman, bloqués dans Gaza, comme les plus de 1,5 million de leurs concitoyens palestiniens - Photo : Ruth Pollard
Des responsables de la Coordination israélienne des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT) n’ont pas répondu aux demandes de renseignements faites par Fairfax Media concernant les critères utilisés par Israël pour autoriser ou refuser à des étudiants et à d’autres personnes de quitter Gaza par son passage d’Erez.
Gisha a à nouveau fait un appel de la décision d’Israël devant l’administration de liaison pour Gaza de la COGAT, et alors que le semestre universitaire australien était déjà bien entamé, Mme Elwan a enfin reçu l’appel qu’elle attendait : l’armée israélienne leur permettrait de traverser la frontière le 18 avril.
Ils avaient juste un jour pour faire leurs valises et dire adieu à leurs familles avant de commencer leur long voyage à l’autre bout du monde.
Quelques adieux à leurs amis n’ont pu être faits que par un message sur une page Facebook, et soudainement, ils étaient partis.
Mme Elwan et son mari arriveront à Perth cette semaine, et elle entamera son doctorat en littérature comparée et écriture créative, en considérant l’expérience de femmes blogueuses palestiniennes.
Les choses n’avaient pas à se dérouler de cette façon, a déclaré Shai Grinberg, le porte-parole de Gisha.
« Nous sommes très heureux que Sameeha soit en mesure de préparer son doctorat, mais ... étant donné qu’aucune raison de sécurité n’a été invoquée pour refuser leur départ, nous ne comprenons pas ce qu’Israël pensait gagner en empêchant une jeune femme brillante comme Sameeha de poursuivre ses études. »
« La demande d’intervention de représentants australiens et les obstacles bureaucratiques imposés par l’armée sont à la fois inutiles et contraires aux dispositions consulaires internationalement reconnues et conclues entre les pays. »
Ces exigences sans objet sont « une autre façon de faire en sorte que très peu de gens puissent quitter Gaza », dit-il.
Note :
(*) Sameeha Elwan dispose également d’un blog à : http://sameeha88.wordpress.com/
21 avril 2014 - smh.com.au - Vous pouvez consulter cet article à :
http://m.smh.com.au/world/finally-g...
Traduction : Info-Palestine.eu - Claude Zurbach
http://info-palestine.net 

Hamas et Fatah annoncent un nouvel accord politique

jeudi 24 avril 2014 - 07h:44
Ma’an News
Les représentants de l’OLP et du Hamas ont annoncé mercredi un accord d’unité historique, pour mettre fin à plus de sept ans de division politique entre les principaux partis politiques palestiniens.
JPEG - 51.6 ko(De g. à d.) Azzam al-Ahmad, responsable du Fatah, Ismaïl Haniyeh, Premier ministre du gouvernement de Gaza et Mousa Abu Marzouq, responsable du Hamas 
Le Premier ministre de Gaza, Ismaïl Haniyeh, a annoncé la fin de plusieurs années de division politique palestinienne lors d’une conférence de presse dans la ville de Gaza, en déclarant que les délégations du Hamas et de l’OLP avaient travaillé comme « une équipe » dans un dialogue de réconciliation en insistant sur la nécessité d’obtenir des résultats.
La déclaration commune de l’OLP et du Hamas faite lors de la conférence de presse annonce que le président de l’Autorité palestinienne pouvait fixer une date pour de nouvelles élections, en soulignant l’engagement des deux parties aux principes de réconciliation qui avaient été précédemment convenus dans l’Accord du Caire et la Déclaration de Doha.
Les deux parties ont également souligné la nécessité de réactiver le Conseil législatif palestinien.
Le responsable du Fatah, Azzam al-Ahmad, a déclaré que personne n’acceptera la reprise de négociations avec Israël sans lignes directrices claires, et que les négociations avaient achoppé en raison de « l’intransigeance d’Israël » et de « la partialité américaine. »
Plus tôt, des responsables palestiniens ont dit avoir convenu de former un gouvernement d’unité dans les cinq semaines qui suivent, soit dirigé par le président Mahmoud Abbas, soit par l’ancien vice-Premier ministre du gouvernement d’union de 2006, Nasser al-Din al-Shaer, qui est un membre du Hamas.
Les deux parties ont également convenu que le Hamas à Gaza et le Fatah en Cisjordanie occupée libérerait tous les prisonniers détenus pour cause de leur appartenance politique.
La division entre les deux factions palestiniennes a commencé en 2006, lorsque le Hamas a remporté les élections législatives palestiniennes.
L’année suivante, des affrontements ont éclaté entre le Fatah et le Hamas, le Hamas prenant le contrôle de la bande de Gaza et le Fatah celui de certaines parties de la Cisjordanie occupée.
Les deux organisations ont fait plusieurs tentatives infructueuses de réconciliation nationale les années passées, le plus récemment en 2012 lorsqu’elles ont signé deux accords - l’un au Caire et un à Doha - qui étaient restés jusqu’ici inappliqués.
23 avril 2014 - Ma’an News - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.eu
http://info-palestine.net 

Gaza : le Jihad islamique a le vent en poupe

jeudi 24 avril 2014 - 06h:30
Rasha Abou Jalal - Al Monitor
Malgré l’harmonie qui règne généralement entre le Hamas et le Djihad islamique sur les positions politiques concernant le conflit israélo-palestinien, une rivalité existe dans les coulisses. Les deux organisations sont en concurrence pour attirer les partisans islamiques et apparaître au yeux du public comme le groupe le mieux placé pour mettre en œuvre les aspirations et les espoirs du peuple palestinien.
JPEG - 32.6 ko         Un militant du Jihad islamique lors d’une conférence de presse à Gaza après des frappes israéliennes, le 12 mars 2012 - Photo : AFP/Mohammed Abed
Ces mouvements islamiques utilisent diverses méthodes pour gagner ce soutien, comme les mobilisations de masse, les dons de nourriture et d’argent aux plus démunis, le prosélytisme, tout en insistant sur l’importance des constantes palestiniennes que sont Jérusalem et le droit au retour des réfugiés. En général, ils visent à satisfaire les aspirations de la population.
Bien que le Hamas soit plus populaire que le Jihad islamique, un récent sondage réalisé par le Centre d’études et de recherche Watan dans la bande de Gaza, laisse percevoir un soutien en hausse pour le mouvement du Jihad islamique en même temps qu’une baisse de popularité du Hamas. Parmi les habitants de Gaza, 23,3% ont exprimé leur soutien pour le Hamas tandis que 13,5 % ont préféré le Jihad islamique. Le Fatah, cependant, est plus populaire que les mouvements islamistes pris individuellement, avec le soutien de 32,9 % des habitants de Gaza. Il reste 4,2% pour le Front Populaire pour la Libération de la Palestine et 1,5% pour le Front Démocratique pour la Libération de la Palestine. Sur l’ensemble des personnes interrogées, 24,6% n’ont pas d’opinion.
Comme le Jihad islamique n’a pas participé aux élections (de 2006), il est difficile de déterminer sa popularité à cet égard. Ce dernier sondage suggère une hausse de la popularité du groupe par rapport aux résultats des sondages précédents réalisés par les centres de recherche locaux ces dernières années. Dans un sondage réalisé en 2010, par exemple, le Jihad islamique enregistrait seulement 1% en terme de popularité comparé aux autres factions palestiniennes. L’enquête du Centre Watan comprenait des entrevues avec 467 personnes des deux sexes, et a été menée sur tout le territoire de Gaza du 9 au 17 février. Les résultats ont été repris par différents médias à la fin mars.
Le sondage a également révélé que le public appuyait largement la résistance armée pour imposer les droits des Palestiniens. Parmi les personnes interrogées, 60,3 % pensent que la résistance armée est le moyen le plus approprié pour conquérir les droits du peuple palestinien si les négociations échouent, tandis que la poursuite des négociations recevait le soutien de 6,5% des personnes interrogées.
La charge de l’administration de Gaza a coûté au Hamas de la popularité sur le terrain, alors qu’il lutte pour organiser la vie dans le territoire assiégé malgré les difficultés dues au blocus israélo-égyptien et à une série de crises économiques et politiques. L’analyste politique Iyad Atallah explique : « le Hamas souffre d’une baisse de popularité en raison du mécontentement grandissant causé par son échec face aux crises subies dans les moyens de subsistance de base, tels que l’électricité et le carburant, et l’absence de solution dans le problème du passage de Rafah. »
Il également explique à Al-Monitor : « le Hamas est arrivé au pouvoir dans la bande de Gaza et a commencé à gérer les affaires civiles pour les citoyens. Cette responsabilité a éloigné le mouvement à de nombreuses reprises d’une confrontation militaire avec Israël, poussant ainsi le public partisan de la résistance armée vers le mouvement du Jihad islamique qui organise toujours des représailles contre les attaques israéliennes. »
Le 12 mars dernier, les Brigades Al-Quds, la branche armée du Jihad islamique, a tiré 130 roquettes fabriquées localement vers Israël dans le cadre d’une opération militaire baptisée « Briser le silence ». L’attaque était une réponse à l’assassinat de trois combattants du Jihad islamique. Le groupe a menacé que les réponses à venir « seront de la même taille que les violations sionistes si celles-ci continuent. »
Khader Habib, un responsable du Jihad islamique, a déclaré à Al-Monitor que le mouvement auquel il appartient a gagné en popularité parce qu’il est resté lié à la résistance armée, n’a accordé aucune légitimité à l’existence d’Israël sur ​​le sol palestinien, et est resté éloigné de la gouvernance et de la participation à l’Autorité palestinienne issue des accords d’Oslo de 1993. « Nous sommes un mouvement qui refuse de laisser Israël impuni quand il attaque notre peuple, et nous croyons que faire partie de l’Autorité serait catastrophique. C’est la raison pour laquelle plus de gens nous soutiennent », a affirmé Habib.
Les résultats du sondage du Centre Watan sont cohérents avec ceux d’une enquête réalisée par Alam wa Sinaa, une université iranienne, impliquant 1263 habitants de Gaza après les affrontements de mars 2014 entre le Jihad islamique et Israël. Le sondage iranien a montré un net changement dans l’attitude des habitants de Gaza en révélant une hausse de popularité du Jihad islamique au détriment du Hamas, grâce à son attachement à l’option de la résistance à l’occupation.
Habib du Jihad islamique a déclaré aussi que son mouvement suivait de près les sondages d’opinion traitant du soutien dont il dispose dans la rue palestinienne, et selon lui, cela renforce la conviction de son leadership que la lutte armée est la seule façon de réaliser pleinement les droits des Palestiniens.
L’analyste Atallah étudie également la situation du Hamas, en déclarant : « Le Hamas a plus de combattants et de moyens que le Jihad islamique, mais il ne veut pas d’une confrontation permanente avec Israël ». « Une nouvelle confrontation militaire entraînera des pertes matérielles dont les maisons et même les usines et les ateliers de fabrication, créant encore plus de chômeurs et de personnes dans le besoin d’un abri. Cela alourdirait les responsabilités du Hamas ».
L’analyste politique Hassan Abdo déclare de son côté que la décision du Djihad islamique de s’en tenir à la résistance armée et de répondre immédiatement aux attaques de l’occupation sont les principales raisons de son soutien en hausse. Il estime que répliquer de façon immédiate à l’occupation inspire le peuple, gagne son admiration et satisfait son souhait de ne pas laisser sans réplique les actions d’Israël, ce qui entraine un renforcement de son soutien populaire.
Abdo a également noté que le Jihad islamique s’est tenu à ses principes politiques, malgré les changements locaux et régionaux. Ceci est démontré par le maintien du groupe aux côtés de ses alliés de Syrie et d’Iran, malgré les crises actuelles. Selon Abdo, ceci renforce l’impression des Palestiniens que le Jihad islamique est plus cohérent dans ses positions, comparé au Hamas.
Selon Atallah, une alliance du Jihad islamique avec la Syrie et l’Iran impose au mouvement à résister face aux attaques israéliennes. « L’attachement du Jihad islamique à l’axe Syrie-Iran est une source de force, surtout à la lumière de l’absence de sources de financement arabes pour [le mouvement], » dit-il. D’autre part, note-t-il, l’alliance du Hamas avec le Qatar n’a pas été très bien accueillie par la population locale. « [L’alliance entre le Qatar et le Hamas] est quelque chose que les Palestiniens réprouvent ... Les Palestiniens respectent le Qatar pour son aide et son argent, mais ils craignent un rôle politique [du Qatar] en raison de ses bonnes relations avec l’Amérique et Israël. »
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* Rasha Abou Jalal est écrivain et journaliste à Gaza, spécialisée dans les questions politiques, humanitaires et sociales liées à l’actualité.
Traduction : Info-Palestine.eu - al-Mukhtar
http://info-palestine.net 

Craintes d’une normalisation implicite avec Israël en Tunisie

Les autorités tunisiennes ont autorisé récemment à plus de 60 touristes israéliens de pénétrer leurs territoires après une décision signée par le responsable au ministère de l’intérieur Reda Safar et qui permet aux touristes israéliens de visiter la Tunisie. Le Premier ministre Mehdi Jomaa a déclaré que la Tunisie doit « faire de la saison touristique un succès parce que le tourisme est une des activités qui apporte de l’argent liquide immédiat pour le pays ».
Lors de l’ouverture d’une conférence économique sur le pèlerinage juif, Jomaa a déclaré: «Selon les professionnels du tourisme, le pèlerinage à la Ghriba est la clé pour une saison touristique réussie ». Il a également ajouté qu’il n’y a aucun motif idéologique contestant l’ancienne tradition juive de pèlerinage. « C’est une tradition que nous connaissons, le pèlerinage a eu lieu pendant des années ». 
Selon lui, cette mesure est « habituelle », et « la saison touristique dépend de la réussite du pèlerinage juif et les mesures prises sont des mesures traditionnelles et conventionnelles. Le gouvernement a décidé d’appliquer cette mesure dans le cadre de la transparence », a-t-il dit. 
Et le Premier ministre tunisien de poursuivre : « Soyons francs : normalisation, pas normalisation, laissons de côté ces grandes causes s’il vous plaît. Arrêtons de tourner autour du pot. C’est une tradition connue chez nous, il y a des procédures suivies depuis des années (...) par tous les gouvernements », a-t-il insisté. 
D’après un décret émis le 13 avril en cours, « les juifs porteurs de visas israéliens pourront entrer dans les territoires israéliens lors du pèlerinage à la Ghriba et doivent présenter un manifeste pour mener des investigations sécuritaires et préparer un plan pour leur sécurité. Ceci concerne notamment les touristes israéliens participant aux périples touristiques. Ils seront autorisés à se déplacer hors des villages touristiques où ils séjourneront ». La saison touristique sera lancée en Tunisie le 8 mai prochain. 
Cette décision gouvernementale a été fustigée par des députés tunisiens qui y ont vu une transgression de l’autorité de la Constituante. 
Sur ce sujet, le chef du Parlement allemand Norbert Lammert avait adressé une lettre l’an dernier au président de la Constitution tunisien Mostapha ben Jaafar, affichant ses craintes quant à l’inclusion de la Constitution une clause qui aurait mené à « l’incrimination de la normalisation ».
Traduit du journal libanais assafir

Visite à la famille de Hala, martyr palestinienne de 3 ans

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Le 24 decembre 2013, à l'heure ou dans le reste du monde les familles s’apprêtaient à fêter le réveillon de Noël, l'entité sioniste a envoyé un cadeau sanglant à la famille Abou Sbekha... Aux alentours de 16h00, sans aucune raison, les criminels de l'armée Israélienne ont décidé de prendre pour cible une maison du camp de réfugiés de Maghazi, au centre de la bande de Gaza. Un char de "Tsahal" tire 3 obus sur la chambre dans laquelle une petite fillette de trois ans prenait paisiblement son goûter, la tuant sur le coup, et blessant gravement sa tante et ces deux cousin Bilal et Mohamed âgés de 5 et 6 ans.
Visite à la famille de Hala, martyr palestinienne de 3 ans
Hier soir la délégation d'UNADIKUM a visité la famille de la petite martyre... La tante de Hala a encore subi une opération chirurgicale la semaine dernière et elle se remet doucement. Bilal et Mohamed vont bien physiquement mais sont psychologiquement très traumatisés, ils demandent constamment si les gens de l'autre coté de la barrière veulent les tuer comme ils ont tué Hala...
Voila une histoire comme tant d'autre, qui fait partie du quotidien de la population assiégée de la Bande de Gaza, qui subit dans le silence le plus total de la communauté internationale les crimes de guerre commis par l'entité criminelle Israélienne.
NOTRE SILENCE TUE !!!!

Photo
Source : Unadikum Brigades
http://www.ism-france.org 

Il est peu probable qu'Abbas dissolve l'Autorité palestinienne

Par
Les Palestiniens, que le processus d'Oslo a rendu sceptiques, se plaignent depuis des années qu'il n'a servi qu'à décharger Israël de ses obligations en tant que puissance occupante, au lieu de produire un Etat palestinien indépendant et souverain. Ce qui a conduit à des appels répétés à la dissolution de l'Autorité palestinienne (AP) créée par Oslo.
Il est peu probable qu'Abbas dissolve l'Autorité palestinienne
Donner du pouvoir à la population et lui permettre de pratiquer un certain niveau d'autodétermination était vu comme une première réalisation qui servirait de pont vers l'indépendance totale. Beaucoup avaient vu dans la reconnaissance de l'Organisation de Libération de la Palestine, qui était interdite et considérée comme une organisation terroriste avant Oslo, et le retour des dirigeants palestiniens et de leurs familles une mise en œuvre partielle du droit au retour.
Pour Israël et ses forces d'occupation, le processus d'Oslo a apporté un soulagement important en les libérant d'avoir à garder les principales villes palestiniennes. La division du territoire sous contrôle palestinien en zones A, B et C a été toléré dans un plan de transition temporaire de 5 ans. Le prolonger à plus de 20 ans n'a jamais fait partie de l'accord original signé sur la pelouse de la Maison Blanche en 1993.
Certains argumentent que le processus était sur les rails jusqu'à ce qu'un juif radical assassine le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin en 1995. D'autres accusent les Palestiniens de ne pas avoir été capables de mettre un terme aux attentats-suicides du Hamas, et Yasser Arafat pour avoir encouragé indirectement ou refusé de décourager l'éruption de la deuxième Intifada à l'hiver 2000, après l'échec de l'accord Camp David II.
Les Palestiniens ont été leurrés par les signes extérieurs d'un Etat : une équipe olympique portant le drapeau palestinien, un président et un parlement, des timbres-poste, des plaques d'immatriculation, un hymne national, des ministères, une garde présidentielle et, bien sûr pour certains, des cartes VIP pour voyager en et hors de Palestine sans attendre en file comme le reste de la population palestinienne. Les Palestiniens ont cependant payé cher la plupart de ces pièges.
Avoir des plaques d'immatriculation distinctes n'empêche toutefois pas d'avoir d'attendre dans d'interminables files aux checkpoints israéliens pour aller à Jérusalem ou en Israël, alors que les colons juifs, qui circulent sur des routes réservées à leur usage propre et passant à toute allure aux checkpoints par une voie séparée, sont rarement stoppés. Avoir un président, un parlement et un gouvernement, tout en n'étant pas un Etat pleinement souverain, signifie que l'Autorité palestinienne doit recueillir des fonds pour diriger le gouvernement et payer les salaires de ses fonctionnaires. Une grande partie du budget va à l'énorme appareil de sécurité, dont le but est de protéger Israël dans le cadre d'une clause non écrite si le président veut rester à son poste et si lui et ses collègues veulent profiter des voyages VIP.
Avoir un parlement sans dissoudre l'administration civile israélienne signifie que les Palestiniens vivent sous deux ensembles de lois - un système juridique palestinien tout en étant soumis aux lois des occupants israéliens. Finalement, même les cartes VIP hautement convoités par les hauts fonctionnaires, qui étaient effectivement prévues dans les Accords d'Oslo (appendice 5, section F) sont devenues un handicap politique puisque les hauts responsables qui ne suivent pas la ligne politique israélienne se retrouvent rapidement privés de leurs privilèges spéciaux de circulation.
Alors que l'idée de jeter l'éponge est sous-tendue par une logique forte, des forces énormes sont maintenant tributaires de la poursuite de la gestion des vies de 2,5 millions de Palestiniens par le gouvernement palestinien. Des hommes d'affaires, des fonctionnaires, des entrepreneurs et même des Palestiniens lambda vont souffrir à court terme si le gouvernement sous gestion palestinienne est dissous et remplacé par des responsables militaires israéliens.
Bien que remettre les clés de la gestion de l'occupation aux Nations Unies ou à Israël puisse recevoir le soutien de l'opinion publique, le projet fait froncer les sourcils aux Etats-Unis et en Israël, car les deux réalisent que cela les exposerait de façon beaucoup plus visible, et plus que tout autre action, pour ce qu'ils sont, à savoir des occupants. Les revendications palestiniennes à considérer la dissolution de l'Autorité palestinienne comme une option sont rapidement retombées. Des sources au gouvernement palestinien à Ramallah ont dit à Al-Monitor que Washington a réprimandé la présidence, et a dit au président Mahmoud Abbas et à ses collègues de saborder l'idée avant qu'elle ne fasse des adeptes parmi les Palestiniens.
Evoquer la dissolution de l'Autorité palestinienne renforcerait sûrement la position des dirigeants palestiniens et montrerait qu'ils ne sont pas les marionnettes d'Israël ou des Etats-Unis. Le silence soudain après l'agitation initiale montre cependant que cette solution radicale est loin d'être facile et qu'il faudra beaucoup plus de préparation et de planification. L'absence d'alternatives claires pour déterminer le sort du peuple palestinien n'est pas un ballon de football politique que l'on peut se renvoyer.
Si les dirigeants palestiniens envisagent vraiment cette tactique, il leur faudra préparer soigneusement la population et prendre des mesures concrètes pour la protéger contre les répercussions sévères que ne manqueraient pas d'entraîner une démarche aussi audacieuse.
Source : Al Monitor
Traduction : MR pour ISM

Solidarité, concessions et complicité

Par
Article publié par Middle East Monitor, en anglais, le 18 avril 2014.
Pour l'Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien, les Nations Unies jugent pertinent d'envoyer à la Palestine un rappel sur la bienveillance impérialiste prédatrice. Le 14 avril, le site de l'ONU a publié un article déclarant que le Secrétaire général Ban Ki-moon avait parlé à Mahmoud Abbas et à Benjamin Netanyahu, pour tenter de sauver les négociations temporairement bloquées.
Selon la porte-parole Stéphanie Dujarric, "l'objectif des contacts était de tenter de prolonger les négociations en cours en vue d'un accord de paix définitif entre Israël et la Palestine." Dujarric ajoutait que Ban "avait exprimé l'espoir que les deux dirigeants saisiraient l'ouverture actuelle créée par les initiatives US pour trouver le moyen de parvenir à la solution de deux Etats."
Solidarité, concessions et complicité
La déclaration officielle ne fait pas référence à la décision d'Abbas de demander la reconnaissance internationale suite au refus d'Israël de libérer le quatrième groupe de prisonniers palestiniens. Au lieu de cela, elle fait référence à la détérioration des négociations, en 2010, suite au refus de Netanyahu de geler l'expansion des colonies.
Le communiqué tente de masquer le spectacle et ses protagonistes. Les Etats-Unis, les Nations-Unies et Israël expriment leurs préoccupations et leurs concessions calculées, mais la Palestine reste un détail négligeable identifié seulement par des attentes de conformité qui ramènent le discours aux exigences impérialistes. Israël a conservé sa prestigieuse intégration au sein du réseau oppressif, se permettant d'être brièvement relégué à la périphérie afin de fournir un contexte pour ce que l'ONU décrit comme un "conflit", par opposition au colonialisme de peuplement. La transition est immédiatement rectifiée, tandis que le retour d'Israël est accueilli à bras ouverts au sein de la coalition qui, en dépit de sa rhétorique, ne cherche aucun autre règlement que la détérioration continue de la Palestine.
Dans son discours lors de la réunion internationale des Nations Unies sur la question de la Palestine, qui s'est tenue à Quito, Equateur, le 25 mars, Ban a réitéré son prétendu engagement à la solution de deux Etats, "avec Israël et la Palestine vivant côte à côte en paix et en sécurité." Il a appelé les deux parties "à parvenir à un accord, même au prix de concessions douloureuses."
Renoncer à la responsabilisation demeure un impératif. Même si elles invoquent le droit international pour déclarer illégale l'expansion coloniale, les Nations Unies évitent d'insister sur le démantèlement de l'Etat colonial. Pas plus que l'ONU n'exposera ce qu'elle imagine comme solution de deux Etats, réduite en fait à une invraisemblance qui serait construite sur les fragments restants de la terre palestinienne qu'Israël n'a pas encore expropriés.
Par contre, l'Année internationale de solidarité avec le peuple palestinien a été mentionnée deux fois, d'une manière aussi ambiguë que les gros titres multilingues médiatiques qui préfèrent enjoliver l'illusion de la libération palestinienne.
La solidarité réalisée jusqu'à présent par l'ONU représente moins d'un fragment de ce que les militants ont accompli au fil des décennies. Cependant, la glorification de l'institution impérialiste lui procure l'impunité qui la protège d'avoir à rendre compte sur sa reconnaissance de l'Etat colonial.
L'ONU ferait bien de se souvenir que dans sa législation largement citée et de manière sélective se trouve inscrite la liberté de recourir à la résistance légitime contre une occupation coloniale et militaire. Toutefois, comme avec d'autres Etats qui ont défié la domination impérialiste, les Nations Unies ne reconnaîtront jamais la référence à la résistance, à moins qu'elle puisse être manipulée dans l'abominable opération présentée à tort comme intervention humanitaire.
En référence à ce qui a été dit à Quito, "des concessions douloureuses" n'existent pas. Même un substitut de l'euphémisme utilisé ne réparerait pas les dégâts imposé à la Palestine par le mirage d'une égalité imposée. L'ONU devrait effacer la référence aux "concessions douloureuses" et reconnaître les dommages collatéraux accumulés ou les meurtres, pour découvrir l'équation de complicité dans le soutien à l'illégalité coloniale que l'organisation cherche à protéger.
Traduction : MR pour ISM

Liberté pour Marwan Barghouti

Je ne m’attendais pas à ce que Marwan Bar­ghouti reste pri­sonnier dans les geôles israé­liennes aussi long­temps. En avril pro­chain, il aura effectué douze ans.
Je me sou­viens encore de ce matin d’avril, quand je suis allé le voir au centre de détention de Mes­kobieh à Jéru­salem, trois jours après son enlè­vement du centre de la ville de Ramallah.
Dans une salle réservée aux visites des avocats, je me suis assis, ne m’attendant pas vraiment à ce qu’on me per­mette de le voir.
Selon mon expé­rience, les enquê­teurs israé­liens ont tou­jours empêché la visite de l’avocat au détenu de sécurité, de façon à l’isoler dans les pre­miers jours de l’enquête et à le priver de toute assis­tance en le laissant à la merci de l’isolement avec le sen­timent que " les amis et la famille " l’ont oublié, ce qui atteint son moral et ses capa­cités à faire face.
Marwan est venu vers moi. Je pense qu’il a été lui aussi surpris par la visite, tout autant que moi, et en moins d’une seconde, on s’est serré dans les bras.
Les ques­tions et les réponses ont fusé, sa prin­cipale pré­oc­cu­pation était de ras­surer sa famille qu’il aime comme son pays. Pendant deux heures, cette pièce exiguë est devenue une sorte de palais de nos­talgies. Marwan n’était pas inquiet et n’avait pas peur d’être enlevé et détenu en Israël. Il parlait len­tement, en essayant d’économiser ses forces et sa res­pi­ration. Je le regardais, son visage fatigué, ses traits tirés, son teint sombre, l’homme ne me sem­blait pas comme à son habitude. Cependant, il est resté digne.
Il me regardait " Je n’ai pas dormi, Jawad ! Depuis plus de 24 heures … ils m’empêchent de dormir …Ils emploient des méthodes sata­niques … Crois-​​moi, Jawad, ce sont des formes de torture les plus atroces … J’ai failli devenir fou… Je suis épuisé et je perds parfois la capacité de réfléchir et de me concentrer… ". Il s’est tu pour ras­sembler ses forces puis il a continué en disant, " Ils ont l’intention d’attaquer la légi­timité de l’Intifada et de la résis­tance pales­ti­nienne à travers mon arres­tation et mon procès, ils veulent saper le pré­sident Arafat, et ils visent à délé­gi­timer l’organisation du Fatah et le Conseil légis­latif palestinien …".
En un instant, mes sou­venirs m’ont ramené quelques années en arrière, à ces jours d’avant et aux détails de l’affaire, qui étaient, d’après la plupart des faits et des élé­ments, uniques et spécifiques.
Celui qui lit l’acte d’accusation pro­noncé contre Marwan Bar­ghouti saura l’importance des objectifs qu’Israël a essayé de frapper, et le nombre d’experts juri­diques, média­tiques et diplo­ma­tiques investis pour per­suader " le monde" que ce pays a été capable d’arrêter le plus grand ter­ro­riste de tous les temps, qui repré­sente pra­ti­quement une direction ter­ro­riste d’une popu­lation de terroristes.
Il com­prendra aussi que faire avorter et déjouer les plans d’Israël, était devenu d’un intérêt national et his­to­rique supé­rieur. Celui qui se remémore ce que ce dossier a suscité comme mobi­li­sation inter­na­tionale offi­cielle, ins­ti­tu­tion­nelle et popu­laire, pourra mesurer son impor­tance et le rôle joué par Marwan ainsi que l’importance de la position de principe qui a été la sienne.
J’écris ceci pour rap­peler à la géné­ration d’aujourd’hui cer­tains détails impor­tants qui ont pu être oubliés et affirmer que la libé­ration de Marwan Bar­ghouti pré­sente un intérêt qui dépasse l’importance de justice qu’il mérite. Elle équivaut à la recon­nais­sance de valeurs et d’acquis qu’Israël a tenté d’effacer. C’est aussi le rappel des prises de posi­tions et des batailles dont le tri­bunal a été le théâtre ; au premier plan, l’objectif de contre­carrer l’attitude constante des diri­geants israé­liens et de réussir à ren­verser l’équation par la mise en accu­sation de l’occupation qui doit être pour­suivie et jugée.
Aujourd’hui, je me rap­pelle encore de cette pre­mière et impor­tante visite où j’ai pu me ras­surer à son sujet, d’autant plus que cer­tains médias israé­liens ont publié les regrets et la colère du Premier ministre Sharon quand il a appris que les soldats avaient arrêté Marwan Bar­ghouti au lieu de le tuer et de se débar­rasser de lui une fois pour toutes.
C’est au cours de cette visite que je me suis entendu avec Marwan sur la ligne de défense de principe que nous allions mener et selon laquelle nous ne recon­naî­trons ni la légalité de son arres­tation à Ramallah, car c’est un enlè­vement, ni la légalité des inter­ro­ga­toires, ni les tri­bunaux de l’occupation mili­taires ou civils qui sont au service de l’occupant.
Marwan Bar­ghouti est un député élu et un leader poli­tique connu, nous n’accepterons pas une accu­sation pré­parée pour le compte de l’État israélien occupant et peu importe son contenu.
Le droit de résister à l’occupation est un droit garanti, et c’est l’occupation qui devrait être inculpée et jugée pour ses actes et ses crimes contre le peuple palestinien.
Je me sou­viens encore quand je l’ai quitté pour le laisser entre les mains des enquê­teurs, sachant qu’ils ne le lais­se­raient pas dormir car ils ne sup­portent pas sa ténacité et qu’ils allaient essayer de briser son image et sa pensée.
Dehors, à la sortie de la prison, j’ai rap­porté aux jour­na­listes les décla­ra­tions de Marwan, et rappelé notre position, ce qui devint plus tard le célèbre dossier : " Marwan Bar­ghouti " - contre l’occupation israé­lienne de la Palestine. Depuis, des années se sont écoulées, mais ce dossier est tou­jours ouvert et d’actualité.
Par Jawad Boulos, avocat de Marwan Bar­ghouti lors de son procès à Tel Aviv Traduit par Moncef Chahed

180 prisonniers palestiniens démarrent une grève de la faim pour protester contre Israël

RAMALLAH, 24 avril (Xinhua) -- Environ 180 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes ont commencé une grève de la faim mardi pour protester contre la durée indéterminée de la détention administrative.
"Les prisonniers ont insisté sur le fait qu'ils poursuivraient leur grève de la faim jusqu'à leur libération", a annoncé à Xinhua le vice-ministre palestinien des Affaires carcérales Ziad Abu Ain.
D'après les données du ministère, Israël a récemment prolongé la durée de détention de 60% des prisonniers palestiniens placés en détention administrative.
Au total, 180 des 5.000 prisonniers palestiniens dans les prisons israéliennes sont des prisonniers en détention administrative.
Israël a été vivement critiqué pour ses politiques de détention administratives, qui autorisent l'Etat hébreu à incarcérer des Palestiniens sans jugement en recourant à des extensions de peine renouvelables de six mois.
L'année dernière, le cas de Samer Essawi, un prisonnier palestinien qui a fait la plus longue grève de la faim contre Israël, avait attiré l'attention des médias internationaux après 17 mois passés en prison, ce qui lui a permis d'être libéré en décembre 2013.
Israël a donné 23.000 ordres de détention administrative depuis le début des violences en 2000 pendant la seconde Intifada palestinienne, selon le ministère des Affaires carcérales.
En 2012, environ 1.500 prisonniers palestiniens ont terminé leur grève de la faim de 28 jours après que l'Egypte a négocié un accord entre Israël et les prisonniers pour améliorer la vie quotidienne de la population incarcérée.
Pourtant, les officiels de la Palestine accusent Israël de ne pas avoir mis en oeuvre les termes de cet accord. 

Procès BDS à Sydney : première victoire du Pr. Jake Lynch

Le juge de la Cour Fédérale d’Australie a rendu ce jeudi une première décision favorable au Pr. Jake Lynch de l’Université de Sydney, attaqué par des Israéliens pour ses positions en faveur du boycott académique d’Israël.
Le juge Alan Robertson a estimé, qu’en l’état, la plainte des parties civiles ne montrait pas la moindre infraction à la loi sur la discrimination raciale sur laquelle elle se fondait.
Il a demandé aux avocats israéliens de ShuatHadin, non seulement d’écarter de leur dossier cet élément essentiel de l’attaque, mais également de payer dès maintenant au Pr. Jake Lynch la partie des frais engendrés pour récuser ces affirmations de discrimination raciale.
Il a également exigé que ceux qui ont engagé ces poursuites judiciaires revoient leur copie en conséquence, et fassent savoir à la Cour comment ils comptaient s’acquitter de leurs autres dettes en cas de perte du procès. Le juge leur a également interdit d’apporter la moindre modification de leurs avoirs en Australie dans les semaines à venir, sans qu’il en soit prévenu.
Le Pr. Jake Lynch et tous ses soutiens se réjouissent donc de cette première victoire, mais nous demandent de rester vigilants et solidaires en attendant la décision finale.
Pour tout soutien financier, s’adresser directement à : jake.lynch@sydney.edu.au
Associate Professor Jake Lynch, BA, Dip Journalism Studies, PhD
Director, Centre for Peace and Conflict Studies
Executive Member, Sydney Peace Foundation
Senior Research Fellow, School of Communication, University of Johannesburg
The University of Sydney | NSW | 2006 -AUSTRALIA

CAPJPO-EuroPalestine
http://www.europalestine.com 

Girafada, un très bon film sur l’occupation de la Palestine

Sorti en salles mercredi en France, « Girafada », du réalisateur palestinien Rani Massalha, est une œuvre poétique de qualité, ce qui ne l’empêche pas d’être en même temps un réquisitoire sans failles contre l’occupation israélienne.
À Qalqilya, ville palestinienne de Cisjordanie encerclée de tous côtés par le mur d’annexion il y a un zoo. Et dans ce zoo, des girafes. En 2003, au début de la seconde intifada, Rani Massalha, qui vivait à l’époque en Europe, apprend par une dépêche le décès d’un des animaux.
« J’ignorais qu’il existait un zoo en Palestine, raconte-t-il au Figaro, et je me suis mis aussitôt en tête d’agir pour qu’il acquière une nouvelle girafe en pratiquant un échange d’animal avec un zoo israélien. Il me semblait que c’était une manière de rendre aux enfants palestiniens le seul espace où ils pouvaient encore prétendre à vivre les bonheurs de leur âge. »
Sa tentative n’a pas abouti, du moins sous cette forme. Car elle a conduit Rani Massalha vers le cinéma et son premier film, Girafada, reprend cette histoire pour en faire une aventure à la fois allègre et mélancolique, portée par un enfant de 10 ans, Ziad, victime comme tous les siens des exactions des colons et de l’armée d’occupation.
Un grand moment de cinéma. A voir sans tarder.
CAPJPO-EuroPalestine
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La fin de la solution à deux États

Les efforts déployés par le secrétaire d'État des États-Unis John Kerry pour sauver le processus de paix israélo-palestinien sont sur le point d'aboutir à un échec. Bien qu'un règlement définitif du problème ait toujours tenu de la gageure, cette nouvelle déception va rendre les États-Unis incapables de conserver ne serait-ce qu'une façade de « processus de paix », processus qui a souvent été plus productif par ses discours que par ses actes.
Les négociations vont échouer pour plusieurs raisons, à commencer par la poursuite de la colonisation israélienne des territoires occupés en 1967, malgré l'opposition de la communauté internationale, dont celle des États-Unis. Israël a plutôt accéléré la construction de colonies depuis le début du dernier cycle de pourparlers et en a même profité pour renforcer ses exigences, notamment en ce qui concerne le stationnement de troupes israéliennes dans la vallée du Jourdain. La libération de quelques dizaines de prisonniers palestiniens ne remplace pas de véritables concessions sur ces questions litigieuses.
Pire encore, les États-Unis se sont toujours abstenus d'utiliser leur forte influence pour contraindre Israël à changer de cap, en raison de la force politique américaine du lobby pro-israélien, représenté notamment par l'American Israel Public Affairs Committee. Fait révélateur, Kerry a nommé Martin Indyk (un citoyen australien d'origine britannique, qui a débuté sa carrière politique aux États-Unis en travaillant pour l'Aipac dans les années 1980) comme principal conseiller des États-Unis.
Un autre obstacle à un accord de paix est la division entre le territoire de Gaza contrôlé par le Hamas, et la Cisjordanie contrôlée par le Fateh. Cela aussi a pour origine l'intransigeance des États-Unis et d'Israël, qui ont refusé de reconnaître la victoire du Hamas aux élections de 2006 et donc de reconnaître ce groupe comme représentant légitime des Palestiniens. Cette politique a encouragé le Fateh à ne céder aucune autorité face au Hamas en Cisjordanie, ce qui crée une division au sein de la Palestine occupée. Pourtant lors du dernier cycle de pourparlers, cette division n'a pas été un obstacle majeur, car le Hamas est resté sur le banc de touche : il n'a ni participé ni cherché à jouer les perturbateurs. Cette décision a peut-être découlé de l'hypothèse que les pourparlers devaient avorter, discréditant ainsi l'Autorité palestinienne dirigée par le Fatah. Peu importe, la division entre Palestiniens n'est cette fois pas responsable de l'échec des pourparlers.
Cela nous ramène à la poursuite de la colonisation israélienne du territoire palestinien, qui exclut pratiquement la possibilité d'une solution à deux États. Ajoutons à cela l'insistance de la droite israélienne pour qu'aucune concession ne soit possible sur les questions territoriales, sur Jérusalem, ou sur le droit au retour des Palestiniens, et il ne fait aucun doute que Kerry n'a vraiment eu aucune chance. Peut-être la preuve la plus claire de l'obstination d'Israël est venue de son ministre de l'Économie, Naftali Bennett, en juillet dernier. Selon lui, « le projet de fonder un État palestinien en territoire israélien est dans une impasse. » La chose la plus importante pour la terre d'Israël est de construire, de construire et de construire encore plus [de colonies juives].
Paradoxalement, un observateur palestinien attentif peut trouver un certain réconfort dans l'échec des États-Unis d'empêcher Israël d'étendre ses colonies (et d'annexer une part de plus en plus grande du territoire palestinien), car elle met fin à la mascarade qui avait institué le processus de paix. Le résultat le plus probable revient maintenant à fonder un seul pays unifié au sein des frontières de la Palestine sous mandat britannique, qui s'étend à l'ensemble du territoire actuel d'Israël et aux territoires occupés. En d'autres termes, Israël et la Palestine évoluent inexorablement vers la création d'un État binational entre le Jourdain et la mer Méditerranée. Un tel État sera fondé sur l'un des deux principes pratiquement antagonistes : ou bien l'égalité des droits pour tous ses habitants, ou bien une forme d'apartheid, caractérisée par une autorité juive et une subordination des Palestiniens.
Le problème pour les Palestiniens est que les Juifs israéliens risquent d'avoir plus d'influence dans la gestion du développement de cet État unifié. Les Palestiniens ont donc de faibles chances de choisir l'égalité unilatéralement. Après tout, conférer des droits civils et politiques égaux à tous les citoyens diminuerait le caractère exclusivement juif du pays, renverserait les objectifs et les victoires sionistes : un résultat que la majorité de la population juive d'Israël va probablement rejeter. Appeler le pays « Israël » risque de ne pas ne suffire à modérer cette résistance.
La communauté internationale va sans doute répondre à l'émergence d'un État sous un régime d'apartheid par l'opprobre et l'ostracisme à l'égard d'Israël, malgré la protestation des États-Unis. En outre, les conflits dans un tel pays vont forcément empiéter sur ses frontières. D'où le risque de déclencher un embrasement important dans toute cette région. Cela aurait de graves conséquences pour les États-Unis et pour d'autres partisans occidentaux loyaux envers Israël, qui ont d'importants intérêts stratégiques et économiques dans la région.
Il est temps par conséquent que les États-Unis revoient leur politique sur le conflit israélo-palestinien. Au lieu de poursuivre la chimère d'une solution à deux États, les États-Unis devraient utiliser leur influence dans la région pour ouvrir la voie à l'émergence d'un État démocratique binational, qui garantisse l'égalité politique et civile complète pour tous ses habitants. Cela n'est peut-être pas une solution idéale pour toutes les parties prenantes du conflit israélo-palestinien, mais cela vaut beaucoup mieux qu'un État sous un régime d'apartheid, susceptible de déstabiliser encore plus le Moyen-Orient et de conduire à un cycle de conflits sans fin dans la région.
© Project Syndicate, 2014. 
* Mohammad Ayoob est professeur de relations internationales à l'université d'Etat du Michigan et chercheur associé à l'Institute for Social Policy and Understanding.

Les Palestiniens scellent leur réconciliation au grand dam d’Israël

AFP
Les Palestiniens ont signé hier à Gaza un nouvel accord de réconciliation, au moment où le processus de paix est totalement enlisé.
Aux termes de l'accord de réconciliation, l'OLP (Organisation de libération de la Palestine), reconnue internationalement comme le seul représentant du peuple palestinien, et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, ont convenu de former un gouvernement de « consensus national ». Ce gouvernement, dirigé par le président palestinien Abbas et composé de personnalités indépendantes, sera constitué d'ici à cinq semaines, a indiqué un communiqué conjoint lu par le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, en présence d'une délégation de l'OLP. Aussitôt, des scènes de liesse populaire ont éclaté dans toute la bande de Gaza aux cris d' « Unité, unité ! ».
Israël a réagi en accusant M. Abbas d'avoir choisi « le Hamas et non la paix » et en annulant une session de négociations avec les Palestiniens prévue hier soir. M. Abbas a répondu que les négociations avec Israël et la réconciliation palestinienne n'étaient pas contradictoires, affirmant l'engagement des Palestiniens en faveur de la paix sur la base « d'une solution à deux États conformément aux résolutions du droit international ». « On ne saurait parvenir à la paix sans la réconciliation d'abord », a également rétorqué le négociateur palestinien Saëb Erakat. « La réconciliation est une priorité nationale palestinienne. »
L'administration américaine, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, a de son côté estimé que l'accord pourrait « sérieusement compliquer » les efforts de paix. « Il est difficile d'envisager comment Israël pourrait négocier avec un gouvernement qui ne croit pas à son droit d'exister », a déclaré la porte-parole du département d'État, soulignant que les États-Unis étaient à la fois « déçus » et « inquiets ».
Raid sur Gaza
Peu après l'annonce de l'accord, l'aviation israélienne a d'ailleurs effectué une frappe sur le nord de Gaza, blessant six civils palestiniens, dont un très grièvement, selon le ministère de l'Intérieur du Hamas. L'armée israélienne a, elle, affirmé avoir mené « une opération de contre-terrorisme » mais a reconnu avoir manqué sa cible. Et en début de soirée, trois roquettes ont été tirées de Gaza vers le sud d'Israël, selon un communiqué militaire.
Sitôt intronisé, le nouveau gouvernement palestinien aura pour mission de préparer des élections législatives et présidentielle, qui doivent avoir lieu six mois après que le Conseil législatif palestinien (CLP, Parlement) aura voté la confiance à ce cabinet. Les dernières législatives dans les territoires palestiniens remontent à 2006 – elles avaient été remportées par le Hamas – et la présidentielle, gagnée par M. Abbas, en 2005.
Mais ce n'est pas la première fois que les frères ennemis du mouvement national palestinien annoncent la formation imminente d'un gouvernement de consensus. « Les gens ont déjà entendu la même chose à moult reprises, mais à chaque fois l'accord a été violé par le Fateh ou le Hamas », a expliqué Samir Awad, professeur de sciences politiques à l'Université de Birzeit en Cisjordanie. Le Hamas et le Fateh, principal parti de l'OLP, ont déjà signé des accords de réconciliation au Caire (avril/mai 2011) et à Doha (février 2012) pour mettre fin à la division politique entre la bande de Gaza et la Cisjordanie. Mais les échéances fixées alors ont été constamment repoussées.

Réunion du cabinet israélien sur des sanctions après la réconciliation palestinienne

AFP
Le cabinet de sécurité israélien devait se réunir jeudi pour discuter de sanctions contre les Palestiniens après l'accord de réconciliation entre le Hamas et l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) conclu la veille, a indiqué la radio publique.
Au cours de cette "discussion spéciale", une série de sanctions devrait être annoncée, a ajouté la radio qui a toutefois exclu l'annonce d'un possible arrêt complet des négociations entamées sous l'égide des Etats-Unis en juillet dernier et qui sont dans une impasse totale.
Un responsable du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l'AFP la réunion dans la matinée du cabinet de sécurité. Il a qualifié l'accord de réconciliation de "très grave". "La direction palestinienne en se liant au Hamas tourne le dos à la paix", a-t-il affirmé sans être en mesure de confirmer que des sanctions seraient annoncées à l'issue de la réunion.
Israël a réagi dès mercredi à l'accord de réconciliation entre Palestiniens en annulant une session de négociations qui était prévue mercredi soir.
M. Abbas a répondu que les négociations avec Israël et la réconciliation palestinienne n'étaient pas contradictoires, affirmant l'engagement des Palestiniens en faveur de la paix sur la base du droit international.
L'administration américaine, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, a estimé que l'accord pourrait "sérieusement compliquer" les efforts de paix.
Aux termes de l'accord de réconciliation, l'OLP reconnue internationalement comme le seul représentant du peuple palestinien, et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, ont convenu de former un gouvernement de "consensus national".
Ce gouvernement, dirigé par M. Abbas et composé de personnalités indépendantes, sera constitué d'ici cinq semaines.
Les pourparlers de paix israélo-palestiniens, relancés par le chef de la diplomatie américaine John Kerry, sont dans l'impasse.
Israéliens et Palestiniens multiplient les gestes d'hostilité depuis qu'Israël a refusé de libérer comme prévu le 29 mars un dernier contingent de prisonniers, en réclamant une prolongation des négociations de paix au-delà de l'échéance prévue du 29 avril.
Le président Abbas se déclare disposé à prolonger les discussions, à condition qu'Israël relâche les prisonniers, gèle la colonisation et accepte de discuter de la délimitation des frontières du futur Etat palestinien. Le gouvernement israélien a rejeté ces demandes.

Réconciliation palestinienne : pour l'UE, la priorité est la paix avec Israël

AFP
L'UE a salué jeudi l'accord de réconciliation palestinien mais relevé que la priorité était la poursuite des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens.
"Si la réconciliation (palestienne) est un pas important vers une solution à deux Etats, la priorité reste la poursuite des discussions" entre Israéliens et Palestiniens, relancées en juillet 2013 sous l'égide des Etats-Unis, a relevé un porte-parole du service diplomatique de l'UE.
"La priorité de l'UE est que ces pourparlers se poursuivent au-delà du 29 avril", censée être la date butoir de ce dialogue, actuellement dans l'impasse, a-t-il insisté.
Il a rappelé que l'UE avait à de nombreuses reprises appelé "à une réconciliation palestinienne derrière le président (Mahmoud) Abbas", y voyant "un important élément pour l'unité du futur Etat palestinien", dans le cadre d'un règlement prévoyant sa coexistence avec l'Etat hébreu.
"L'UE salue la perspective d'élections authentiquement démocratiques" pour la présidence et les instances législatives palestiniennes, prévues par l'accord de réconciliation, a ajouté ce porte-parole.
Noué entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), reconnue internationalement comme le seul représentant du peuple palestinien, et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, cet accord a suscité la colère d'Israël, qui s'apprêtait jeudi à y riposter par des sanctions.

Israël décide de suspendre les négociations avec les Palestiniens

AFP
Israël a décidé jeudi de suspendre les négociations de paix avec les Palestiniens, à la suite de l'accord de réconciliation inter-palestinien, a indiqué le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans un communiqué.
"Le cabinet a décidé à l'unanimité que le gouvernement israélien ne négociera pas avec un gouvernement palestinien s'appuyant sur le Hamas, une organisation terroriste qui appelle à la destruction d'Israël", a précisé le communiqué. Le Hamas islamiste a signé mercredi un accord de réconciliation avec l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) du président Mahmoud Abbas.

Les Palestiniens vont étudier "toutes les options" pour répondre à Israël

AFP
La direction palestinienne va étudier "toutes les options" pour répondre à la décision d'Israël de suspendre les négociations de paix et de la sanctionner à la suite de l'accord de réconciliation avec le Hamas, a déclaré jeudi l'AFP le négociateur Saëb Erakat.
"La priorité maintenant pour les Palestiniens est la réconciliation et l'unité nationale", a ajouté M. Erakat.

La réconciliation entre l'OLP et le Hamas "tue la paix" (Netanyahu)

AFP
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé sur une chaîne américaine jeudi que l'accord de réconciliation entre l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et le Hamas islamiste est "un pacte (qui) tue la paix".
"C'est un énorme pas en arrière", a également déclaré M. Netanyahu sur NBC, peu après qu'Israël a suspendu les négociations de paix avec les Palestiniens, précisément en raison de cet accord.

La réconciliation des Palestiniens pourrait compliquer les efforts de paix (Washington)

AFP
L'accord de réconciliation signé mercredi à Gaza par les Palestiniens pourrait "compliquer" les efforts en cours pour relancer le processus de paix, a mis en garde Washington qui a fait part de sa "déception".
Tout gouvernement palestinien doit s'engager "sans ambiguïté" sur les principes de non-violence et de l'existence de l'Etat d'Israël, a déclaré la porte-parole du département d'Etat, Jennifer Psaki. "L'absence d'engagement clair à ces principes pourrait sérieusement compliquer nos efforts pour la poursuite des négociations", a-t-elle ajouté.