mardi 1 avril 2014

John Kerry ne se rendra pas à Ramallah mercredi

AFP
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, ne se rendra pas comme prévu mercredi à Ramallah pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, a indiqué mardi un responsable américain.
"Nous ne voyagerons plus demain", a déclaré un haut responsable du Département d'Etat. Ce déplacement avait été annoncé dans l'après-midi par la porte-parole de M. Kerry, avant l'annonce par M. Abbas de la décision palestinienne de demander l'adhésion à 15 instances de l'ONU.
"La direction palestinienne a approuvé à l'unanimité la décision d'adhérer à 15 agences de l'ONU et traités internationaux, à commencer par la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils", a déclaré M. Abbas.
Cette décision est intervenue peu après l'annonce d'un nouvel appel d'offres par le gouvernement israélien pour plus de 700 logements dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée.
M. Kerry est arrivé mardi en début d'après-midi à Bruxelles pour une réunion ministérielle de l'Otan. Il doit aussi participer mercredi matin à un Conseil de l'énergie UE/Etats-Unis avec la chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton.
Mardi matin, il avait rencontré pour la deuxième fois en 24 heures le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans le cadre de ses efforts pour tenter de sauver les négociations de paix israélo-palestiniennes.
Le secrétaire d'Etat américain tentait d'arracher un compromis sur la libération de prisonniers palestiniens par Israël, qui pourrait aboutir à l'élargissement de Jonathan Pollard, condamné à perpétuité aux Etats-Unis pour espionnage au profit d'Israël.

Haniyeh félicité Erdogan et discute avec lui du blocus de Gaza

Gaza – CPI
Le Premier ministre palestinien, Ismaïl Haniyeh, a présenté les félicitations du peuple palestinien et son gouvernement à son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, pour la réussite  des élections en Turquie et la victoire de l'AKP dans les élections municipales.
Haniyeh a considéré lors d'un coup téléphonique avec Erdogan, le mardi 1/4, que la victoire de l'AKP est devenue dans des conditions très sensibles.
De son côté, le Premier ministre Turc Erdogan, a remercié son homologue palestinien pour cette félicitation, soulignant que le succès de ces élections reflète la volonté du peuple turc.
Erdogan a confirmé de continuer le soutien à la cause palestinienne en général et en particulier la Bande de Gaza.
Les deux côtés ont discuté des situations actuelles dans la Bande de Gaza et les mécanismes pour briser le blocus et mettre fin à la souffrance du peuple palestinien.

Mechaal félicite Erdogan et Davutoglu pour la victoire aux élections municipales

Doha – CPI
Le Président du Bureau politique du mouvement du Hamas, Khaled Mechaal a téléphoné, aujourd'hui mardi 1/4, le Premier ministre Turc, Recep Tayyip Erdogan, en lui félicitant pour la grande victoire de son parti l'AKP dans les élections municipales en Turquie.
Mechaal a exprimé le contentement du peuple palestinien et la nation arabo-islamique pour cette victoire et le grand soutien populaire à l'AKP dirigé par Erdogan.
Il a apprécié le rôle de la Turquie et ses positions honorables à soutenir le peuple palestinien et sa question juste, en plus des ambitions des peuples de la nation entière, souhaitant l'accommodation pour la direction de l'AKP pour servir le peuple turc et réaliser plus de développement et succès.
Haniyeh a également contacté le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, en lui félicitant pour la victoire de l'AKP dans les élections municipales.

Abou Zouhri appelle l'AP à stopper la comédie en liquidant la cause palestinienne

Gaza – CPI
Le mouvement du Hamas a confirmé son refus à la prolongation des négociations en cours entre l'AP et l'occupant israélien sous l'égide des Etats-Unis.
"Le Hamas refuse complètement toute prolongation des négociations et appelle l'AP à stopper cette comédie visant à liquider la vérité de la cause palestinienne", a déclaré Dr. Sami Abou Zouhri, le porte-parole du Mouvement du Hamas dans une déclaration de presse dont notre CPI a obtenu une copie.
Le ministre américain des affaires étrangères, John Kerry, a entamé, hier, une visite aux territoires palestiniens et a rencontre le Premier ministre israélien, deux fois durant 2 heures, à la lumière des nouvelles sur une nouvelle transaction qui comprend la prolongation des négociations et la livraison plus de concessions, en particulier dans le sujet de la ville occupée de Jérusalem, selon des sources palestiniennes.

Le patriarche latin de Jérusalem condamne des actes de vandalisme contre un monastère

AFP
Le patriarche latin (catholique romain) de Jérusalem a condamné mardi les graffitis anti-chrétiens retrouvés sur les murs du monastère de Notre-Dame de Palestine, à l'ouest de Jérusalem et demandé à la police d'arrêter les auteurs.
Les graffitis découverts mardi matin -"Marie est une vache", "L'Amérique (est) l'Allemagne nazie", "le prix à payer"- ont été inscrits en hébreu sur les murs de ce couvent catholique situé en Israël, a expliqué Louba Samri, porte-parole de la police. Aux abords du couvent, les pneus de cinq véhicules garés sur les lieux ont été crevés, a-t-elle ajouté
"Nous condamnons ces attaques répétées et attendons que la police arrête (les responsables)", a déclaré le patriarche Fouad Twal, la plus haute autorité catholique romaine en Terre sainte.
"Ce n'est pas la première fois que des lieux de cultes chrétiens sont attaqués et jusqu'à maintenant nous n'avons jamais assisté à aucun procès", a déploré le patriarche Latin qui s'est déplacé sur le lieu de l'attaque, au couvent de Deir Rafat, à 30 kilomètres à l'ouest de Jérusalem.
Cette attaque a également été dénoncée par un groupe oecuménique qui représente chrétiens, juifs et musulmans de Terre sainte.
Le Conseil des institutions religieuses de Terre sainte est "choqué et désemparé face à ces actes de vandalisme et ces graffitis" à Deir Rafat, selon un communiqué qui exhorte les autorités israéliennes à "intensifier leurs efforts" pour interpeller et traduire en justice les auteurs de ces actes.
"Le Conseil appelle les croyants de toutes les religions, à respecter tous les lieux de culte et lieux saints des trois religions", ajoute le communiqué.
Situé à mi-chemin entre Tel Aviv et Jérusalem, le monastère de Notre-Dame Reine de Palestine a été fondé en 1927, avant la création de l'Etat d'Israël (1948).
Des colons juifs extrémistes ainsi que des militants d'extrême-droite se livrent régulièrement, sous l'appellation du "prix à payer", à des agressions visant des villageois arabes, des lieux de culte, des militants pacifistes, voire l'armée, en réaction à des décisions ou à des actes qu'ils jugent hostiles à leurs intérêts.
A une dizaine de kilomètres de Notre-Dame de Palestine, le monastère trappiste de Latroun avait déjà été profané en 2012, ce qui avait profondément choqué Israéliens, Palestiniens et la communauté internationale.

Kerry appelle Israéliens et Palestiniens à "faire preuve de retenue"

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a appelé mardi les Palestiniens et les Israéliens à "faire preuve de retenue" après deux décisions controversées de la direction palestinienne et du gouvernement israélien.
"Nous exhortons les deux parties à faire preuve de retenue", a déclaré M. Kerry après une réunion avec ses homologues des pays de l'Otan à Bruxelles.
La direction palestinienne a demandé à adhérer à 15 agences de l'ONU et traités internationaux tandis que le gouvernement israélien a lancé un nouvel appel d'offres pour plus de 700 logements dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée.

Les difficultés du "Dôme de fer", pour les autorités du régime sioniste

IRIB - Les sources israéliennes cherchent à cacher le tir de missiles, par le "Dôme de fer", vers un avion civil.
A la suite du tir de deux missiles, à partir du "Dôme de fer", en direction d’un avion civil israélien, aujourd’hui, mardi, les autorités de Tel-Aviv, ont échafaudé de fausses informations, pour cacher les défaillances de ce système, s’efforçant, ainsi, d’empêcher qu’un nouveau scandale éclate, a-t-on appris de la chaîne Al-Mayadine. En diffusant une information factice, l’armée israélienne a annoncé que le système du "Dome de fer" a été activé, pour intercepter deux missiles tirés depuis le Sinaï. Le porte-parole de la police israélienne, dans la ville d’Eilat, dans le Sud de la Palestine occupée, a confirmé cette information, avant d’être démenti, un peu plus tard, par l’armée israélienne. Selon le rapport de la chaîne Al-Mayadine, d’après la dernière information confirmée par les sources israéliennes, un problème technique, dans le "Dôme de fer", est à l’origine du tir, par erreur, contre un avion civil israélien.

Abbas: Les Palestiniens demandent l'adhésion à 15 instances de l'ONU

La direction palestinienne a décidé de demander l'adhésion à 15 agences et traités internationaux, à commencer par la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils, a annoncé mardi le président Mahmoud Abbas dans une intervention télévisée.
Cette décision intervient peu après l'annonce d'un nouvel appel d'offres par le gouvernement israélien pour plus de 700 logements dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée.
"La direction palestinienne a approuvé à l'unanimité la décision d'adhérer à 15 agences de l'ONU et traités internationaux, à commencer par la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils", a déclaré M. Abbas, qui a signé devant les caméras la demande d'adhésion à ce texte.
Le député indépendant palestinien Moustapha Barghouthi, qui a participé à une réunion de la direction palestinienne présidée par M. Abbas, a affirmé à l'AFP que par cette décision "la direction palestinienne avait repris la bataille aux Nations unies contre Israël".
Lors d'une précédente réunion lundi soir, la direction palestinienne avait exigé des assurances du secrétaire d'État américain John Kerry, en visite éclair dans la région, où il est censé revenir mercredi, sur la libération par Israël d'un dernier groupe de prisonniers, qui était prévue le 29 mars, sous peine de relancer ses démarches à l'ONU.
Un accord conclu sous l'égide de M. Kerry a permis la reprise en juillet pour neuf mois des négociations de paix.
En vertu de cet accord, la direction palestinienne a suspendu jusqu'à la fin des pourparlers toute démarche d'adhésion aux quelque 63 organisations et conventions internationales auxquelles le statut d'Etat observateur obtenu le 29 novembre 2012 à l'ONU lui donne accès.
En contrepartie, Israël s'engageait à libérer en quatre phases 104 prisonniers incarcérés avant les accords d'Oslo de 1993, dont les trois premiers groupes ont été relâchés, mais pas le quatrième, prévu le 29 mars.
Les responsables palestiniens ont indiqué à maintes reprises leur intérêt en particulier pour la Quatrième Convention de Genève, "en raison de son applicabilité aux Territoires palestiniens comme territoires occupés" et à la colonisation.

Israël s'inquiète de la victoire d'Erdogan

Nazareth – CPI
Des forums israéliens ont confirmé que la victoire de l'AKP aux élections municipales en Turquie participera à donner des contraintes sur les positions du Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, envers Israël.
Selon la deuxième chaîne à la télévision sioniste qui a cité des sources politiques responsables en Israël, Erdogan se dirigera vers plus d'extrémisme dans ses relations avec l'entité, parce qu'il a délibérément détruit les bases des relations politiques et sécuritaires entre Israël et Ankara, car il est radical et extrémiste et sa foi le pousse à nous haïr, ce qui augmente avec le passage du temps.
L'ancien ambassadeur israélien, Boaz Basmat, a considéré que la victoire d'Erdogan aux élections municipales est un référédum populaire sur son gouvernement, parce qu'il n'a pas perdu les élections depuis 2002 et les résultats des élections ont dévoilé sa capacité d'être candidat aux élctions présidentielles en août prochain.
Il a ajouté : "Erdogan est le responsable de la grande croissante économique réalisée par la Turquie entre 2002 et 2012, où les taux de croissance turque ont dépassé les taux de tous les pays de l'OCDE.

Gaza fête la victoire du parti d'Erdogan

Gaza – CPI
Des milliers de citoyens palestiniens ont participé à une grande marche organisée lundi soir par le mouvement du Hamas dans le camp de Jabalya au nord de la Bande de Gaza, pour célébrer la victoire de l'AKP dirigé par le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, aux élections municipales en Turquie.
La marche a commencé dans la mosquée de Khoulafa Rashidin dans le camp, avec la participation des leaders du mouvement du Hamas et une immense foule, avec une distribution de bonbons et la joie des femmes.
Le leader du Hamas, Mouchair el-Masri, a déclaré que la victoire d'Erdogan est une victoire pour l'Islam et les peuples sinistrés dans le monde entier, et reflète la civilisation et la compréhension du peuple turc et sa confiance envers ses dirigeants.

Journal iranien : Mechaal devrait se rendre à Téhéran après les vacances de Norouz

Téhéran – CPI
Un journal iranien a annoncé que le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, devrait visiter la capitale Téhéran après la fin de la fête de Norouz qui se termine vendredi prochain.
Les relations entre l'Iran et le Hamas sont tendue à cause de la position du mouvement au sujet de la crise syrienne. Mechaal s’est installé à Doha après avoir quitté Damas.
Selon le journal iranien de « l'économie mondiale », le Secrétaire général du Jihad Islamique Ramadan Abdullah Shallah s’est rendu au Qatar la semaine dernière et a rencontré Khaled Mechaal et a discuté avec lui de la prochaine visite à Téhéran.
Le journal a souligné que Khaled Mechaal est en attente d'une invitation officielle de la part de Téhéran.
Selon une source iranienne bien informée, le journal a déclaré que « cette visite devrait avoir lieu après la fin de la fête de Norouz » mais il a refusé de donner une date précise.
Le journal a cité que cette visite était secrète à cause de la situation sécuritaire de Challah que les Etats-Unis ont mis sur la liste des terroristes les plus dangereux au monde ainsi que l'entité sioniste.

L’armée sioniste a ouvert une nouvelle enquête sur la mort du juge Zu'aytir

Amman – CPI
Le porte-parole de l'armée israélienne a déclaré lundi qu’il a été décidé d'ouvrir une nouvelle enquête sur le meurtre du juge jordanien Raed Zu'aytir par les balles des soldats sionistes le 10 Mars 2014 sur le passage Allenby entre la Cisjordanie et la Jordanie.
L'armée israélienne a déclaré dans un communiqué qu'une enquête avait été ouverte immédiatement après l'incident sous la forme d'interrogatoires de témoins mais en conformité avec les ordres de la direction politique, la direction militaire du district central a décidé d'ouvrir une nouvelle enquête.
Elle a souligné que la nouvelle enquête sera réalisée en collaboration avec les autorités jordaniennes.
Il est à noter que le président sioniste Shimon Peres et le Premier ministre Benjamin Netanyahu ont tenu deux appels téléphoniques avec le roi Abdallah II de Jordanie afin de présenter leurs excuses pour le meurtre du juge jordanien (38 ans).
Le meurtre de Zu'aytir a causé des manifestations populaires en Jordanie réclamant la fermeture de l'ambassade sioniste à Amman et l'annulation de l'accord de paix.
La famille Zu'aytir, les témoins et les organisations des droits de l'homme ont confirmé qu'il avait été tué lors d'une dispute avec les soldats de l'armée sioniste qui l'ont accusé d'avoir attaqué les soldats et tenté de saisir l'arme de l’un d’entre eux.
La famille Zu'aytir vient de la ville de Naplouse en Cisjordanie et le juge travaillait dans un tribunal à Amman.

Affrontements avec l'occupation au camp d'Aida, plusieurs cas d'asphyxie

Bethléem – CPI
Des dizaines de citoyens palestiniens ont été asphyxiés dans le camp d'Aida pour les réfugiés palestiniens au nord de la province de Bethléem en Cisjordanie occupée, après que les forces armées occupantes ont lancé des bombes de gaz lacrymogène sur les maisons et les associations dans le camp.
Des dizaines de soldats israéliens ont pris d'assaut le camp via la porte du droit au retour, ce qui a causé le déclenchement de violents affrontements, au cours desquels les jeunes hommes ont lancé des pierres et des bouteilles vides sur les soldats israéliens.
Il est à noter que les jeunes hommes ont pu mettre le feu dans la tour de surveillance militaire dans les alentours du camp pour la troisième fois en une semaine.
Les jeunes hommes du camp ont déjà répété l'incendie de la tour militaire installée au côté du camp plus tôt hier lundi, pour y mettre le feu de nouveau après les affrontements qui ont éclaté dans le camp.

Le prisonnier Ahmed Khatib mène une grève de la faim pour refuser les violations de l'occupation

Ramallah – CPI
L'avocat du Club du captif a déclaré que le prisonnier Ahmed Khatib détenu dans la prison d'Ashkelon a mené une grève de la faim durant 9 jours consécutifs pour protester contre les moyens de l'enquête et la torture pratiquées contre lui depuis la date de son arrestation le 16 Mars dernier.
Le prisonnier Khatib souffre de coma à répétition et des problèmes au cerveau; de même qu'il a subi un acte chirurgicale 7 mois avant son arrestation, et malgré la détérioration de son état de santé, l'occupation a poursuivi la torture contre lui, ce qui a augmenté ses souffrances.
L'avocat du Club du captif a également visité le prisonnier Ramzi Abrash condamné à la perpétuité et souffre d'une cardiopathie depuis deux ans, avec des cas répétés de coma.
Dans le même contexte, les prisonniers ont souligné que l'occupation a mené une opération d'inspection dans la chambre N°13 dans le département des captifs sécuritaires N°3, la seule section qui comprend des prisonniers sécuritaires à Ashkelon.

Jérusalem : Les colons envahissent al-Aqsa sous protection policière

Jérusalem occupée – CPI
Notre correspondant a cité des témoins oculaires que le nombre de colons augmente au milieu du regroupement de grands nombres de jeunes hommes juifs à l'extérieur de la porte des Maghrébins, accompagné par le rabbin extrémiste, Yahuda Galeck, qui est interdit d'entrer dans al-Aqsa.
Ces invasions ont eu lieu avec la présence de nombreux fidèles palestiniens dans la mosquée bénie, qui ont fait face aux colons juifs en répétant "Allah est le plus grand".
Les portes principales de la mosquée bénie d'el-Aqsa ont vu des mesures renforcées de la police de l'occupation israélienne contre les fidèles qui se trouvent dans la mosquée, surtout les jeunes hommes.
Les groupes de colons accompagnés par les rabbins ont déjà effectué hier soir une marche provocatrice à partir du mur de Buraq vers la vieille ville et autour les portes d'el-Aqsa, en insultant les Palestiniens, pour célébrer le début du mois Nissan, avec des appels à faire des sacrifices dans les esplanades d'el-Aqsa à l'occasion de la fête de la Pâques juive à la mi-avril.

Israël relance un projet de construction de 700 logements à Jérusalem-Est

AFP
Israël a annoncé mardi la relance d'un appel d'offre pour la construction de 708 logements dans un quartier de Jérusalem-Est alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'efforce de maintenir sur les rails les négociations de paix.
"Il s'agit en réalité du renouvellement d'un appel d'offre publié en août et qui n'avait pas trouvé preneur", dans le quartier de Gilo, a précisé à l'AFP Hagit Ofran, une responsable de l'organisation israélienne anti-colonisation la Paix Maintenant.
Le ministère israélien du Logement "tente de porter atteinte, par la force, au processus de paix (...) et aux efforts de John Kerry pour le promouvoir", a-t-elle estimé.
Cet appel d'offre, qui n'avait suscité aucune réponse lors de sa publication en deux fois, en août et en novembre, a été "rendu plus attractif (pour les constructeurs)" dans cette dernière version, a précisé la radio militaire israélienne qui a publié, la première, cette information.
L'ONG israélienne Ir Amin, qui milite pour un partage plus juste de Jérusalem estime que cette annonce est un "pied de nez aux Palestiniens comme aux Israéliens", rapporte la radio militaire.
Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est, occupée et annexée depuis 1967, la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Quelque 200.000 Israéliens habitent des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est, à côté de plus de 290.000 Palestiniens.
La communauté internationale ne reconnaît pas l'annexion de Jérusalem-Est et considère les colonies en territoire occupé comme illégales au regard du droit international.

John Kerry se rendra à Ramallah mercredi

AFP
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, se rendra mercredi à Ramallah pour tenter de sauver les négociations de paix israélo-palestiniennes, a annoncé sa porte-parole.
M. Kerry "repartira pour Ramallah mercredi" après une visite éclair à Bruxelles pour une réunion de l'Otan, a déclaré Jen Psaki, confirmant une information donnée dans la matinée de source palestinienne.

Face à l'Iran, une alliance Israël/Monarchies golfiennes!(Dempsey)

IRIB - Le chef d'état major US qui se trouve en visite officielle en Israël estime que l'état actuel des choses permet l'émergence de nouvelles alliances dans la région et en ce sens, il est grand temps que "les pays arabes du Golfe forment des alliances avec Israël"! " La possibilité de créer des alliances de ce genre n'existait pas auparavant . mais cette possibilité existe désormais. il s'agit des liens destinés à faire face aux défis qui se présentent à l'échelle de la région. 
Nous sommes aujourd'hui témoins des problèmes communs entre les Etats de la région, problèmes qui provoquent l'instabilité, et ce sont justement ces problèmes là qui pourraientt motiver le renforcement des coopérations entre les états de la région ( ndlr : Israël et les régimes arabes ). " Les alliés des Etats Unis dans la région pourront devenir les alliés entre eux, a affirmé Demsey avant d'ajouter: "Al Qaida est moins fort qu'avant et ce en raison des pressions exercées de la part des Etats Unis. Bien qu'il y ait d'autres organisations qui opèrent suivant la même idéologie, "Demsey dont le pays a activement crée Al Qaida et le takfirisme, organisations que Washington continue de maintenir est venu droit à l'Iran: " les pays de la région pourront coopérer pour faire face à la menace iranienne. Demsey se trouve depuis lundi en Israël. 

Doha/Riyad s'entre-déchirent, Tel-Aviv s'inquiète!

IRIB -  En faisant part de son inquiétude quant à la tension croissqnte entre le Qatar et les pays membres du Conseil de coopération , l’expert des questions moyenne-orientales de la télévision du régime sioniste a considéré la RII comme étant à l’origine de ces divergences.
Malgré sa petite étendue, le Qatar a une grande puissance médiatique et il est rival de l’Arabie saoudite. Rappelons que l’Arabie ainsi que les autres pays membres du Conseil de coopération du Golfe (Persique) ont demandé au Qatar de ne pas s’ingérer dans leurs affaires intérieures  avant de rappeler leurs ambassadeurs de Doha, a-t-il précisé. Le soutien qu’apporte le Qatar aux frères musulmans et au Hamas est l’une des raisons des différends entre Ryad et Doha. 
Par ailleurs, le soutien d’al-Jazira aux Frères musulmans a  exaspéré les pays riverains du Golfe (Persique)". "L’Iran est en passe d’obtenir la légitimité internationale pour son programme nucléaire alors que les pays arabes sunnites  s'entre déchirent, a-t-il affirmé. "L’Iran se trouve à l’origine des différends entre  les pays du Conseil de coopération. 
Actuellement,  le Qatar joue un rôle opaque et incertain dans la région. Ce pays entretient des relations amicales avec l’Iran tandis que ces deux pays possèdent des champs gaziers commun» s'est inquiété l'expert sioniste . De l’avis de cet expert, ce petit pays riche s’ingère dans plusieurs questions et conflits régionaux, volant la vedette à l’Arabie saoudite. D’autre part  les relations de l’Iran avec le Qatar préoccupe l’Arabie saoudite ainsi que les autres pays riverains du Golfe (Persique). En allusion à l’attaque de la chaine d’al-Jazira contre le roi saoudien lors d’une émission de télévision, il a précisé : Cheikh Tamim Ben Hamad, le nouveau Emir du Qatar  a porté beaucoup de préjudice aux saoudiens sur la scène du printemps des révolutions arabes". Les éloges et la compassion exprimé par les médias sionistes envers Riyad témoigne du rapprochement sans précédent entre l'Arabie saoudite et Israël. 

Appel à la solidarité des douze boycotteurs mulhousiens condamnés

Nous sommes douze femmes et hommes de 23 à 68 ans épris de justice pour tous les êtres humains, y compris pour les Palestiniens. C'est pourquoi nous n'avons pu rester inactifs en 2009 quand la barbarie israélienne a bombardé pendant 23 jours la population de Gaza, faisant 1500 morts dont 500 enfants, des milliers de blessés graves et de nombreuses destructions de logements, d'écoles, d'hôpitaux et autres infrastructures publiques. Nous avons participé aux grandes manifestations de protestation. Mais comme toujours depuis 1948, l'Etat d'Israël a poursuivi en toute impunité ses crimes à l'encontre du peuple palestinien. 
Nous nous sommes alors engagés dans la campagne internationale de boycott, de désinvestissement et de sanctions ( BDS ) à l'égard d'Israël jusqu'à ce que cet Etat respecte les droits fondamentaux des Palestiniens, campagne qu’ils ont eux-mêmes lancée en 2005. Il s'agit d'une campagne non-violente inspirée notamment de celle menée contre l'Afrique du Sud pour faire cesser l'apartheid. Campagne qui est soutenue par des personnalités prestigieuses en France, dans le monde et même en Israël. 
Nous avons à plusieurs reprises distribué des tracts dans des commerces de l'agglomération mulhousienne, invitant les clients à ne pas acheter les produits exportés par Israël et listant des exemples de marques concernées. La première page de ce tract porte une citation du prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu. Chaque fois la grande majorité des clients étaient réceptive à cette information. Mais à la suite de nos deux visites chez Carrefour en septembre 2009 et mai 2010, nous avons été poursuivis en correctionnelle pour rien moins qu'une «  incitation à la discrimination et à la haine raciale » sur plaintes d'organisations pro-israéliennes : le Bureau de Vigilance Contre l'Antisémitisme, l’Alliance France-Israël, la chambre de commerce France-Israël, Avocats Sans Frontières et la LICRA. 
Le tribunal correctionnel de Mulhouse nous a relaxés le 17 novembre 2011 en précisant que notre action s'inscrivait dans le cadre légal de la liberté d'expression sur un problème politique et qu'elle ne devait en aucun cas être qualifiée d'incitation à la discrimination et à la haine raciale. Mais dans les jours qui suivirent, le parquet général a fait appel de ce jugement, en application des directives des ministres de la Justice Alliot-Marie et Mercier, jamais abolies par C. Taubira. 
Nous espérions que la cour d'appel de Colmar allait confirmer notre relaxe, ceci conformément à un arrêt de 2011 de la cour d'appel de Paris et à un arrêt tout récent de la cour de cassation concernant une affaire similaire. D'autant que nos témoins comme chacun d'entre nous, avaient rappelé les motivations de notre action non violente pour le respect des droits des Palestiniens et que nos avocats avaient démontré sa légalité. 
Nous avons donc non seulement été surpris mais scandalisés d'être condamnés par cette cour d'appel le 27 novembre 2013, chacun à 1000€ avec sursis pour chacune de ces deux actions de boycott des produits israéliens, menées à l’hypermarché Carrefour de Mulhouse. Auxquels s’ajoutent 120 € chacun de droit fixe de procédure et  28000 € de dommages et intérêts et de frais de justice à verser solidairement, sans sursis, au profit du Bureau de Vigilance Contre l'Antisémitisme, l’Alliance France-Israël, Avocats Sans Frontières et la LICRA, qui comme leurs noms ne l'indiquent pas, soutiennent de facto les crimes commis par Israël. Verser un seul centime à ce type d'officine est révoltant alors que les nobles causes ont tant de besoins. La Cour d’appel a cependant débouté la chambre de commerce France-Israël. 
A la grande surprise de nombreux juristes, cette cour assimile des produits venant d'un Etat à des personnes, et l'Etat à une ethnie, ou une nation. 
Les sommes exigées sont aussi extraordinairement élevées, au regard des affaires de même nature, de nos moyens modestes comme de ceux des organisations qui nous soutiennent. 
A l'évidence il s'agit d'un procès politique dont le verdict politique a pour objectif de nous faire taire. Les atteintes aux libertés fondamentales se multiplient ces dernières années en France quel que soit le gouvernement et notamment s'agissant du soutien au peuple palestinien. Il n'y a qu'en France où l’on assiste à ce type de procès alors que cette campagne se développe dans le monde entier. 
Mais ce coup dur ne nous fera pas céder, d’autant plus que les souffrances endurées par les  Palestiniens en Cisjordanie, à Gaza, en Israël et dans les camps de réfugiés, nécessitent de poursuivre et même d'amplifier la mobilisation. 
Nos avocats ont introduit un pourvoi en cassation contre ce jugement inique, mais cette procédure n'est évidemment pas gratuite et son coût va s'ajouter aux sommes déjà engagées à ce jour et à celles citées ci-dessus. 
Nous remercions très sincèrement toutes les personnes et organisations qui nous ont soutenus jusqu'ici, sous différentes formes : en signant la pétition de soutien, en venant nombreux, souvent de loin et par tous les temps, nous témoigner leur solidarité lors des nombreuses audiences, et en contribuant financièrement aux frais de justice. 
Nous regrettons vivement d'être contraints de faire appel à nouveau à tous les gens attachés à la sauvegarde des libertés dans notre pays et à la solidarité avec les Palestiniens. Nous les remercions par avance pour leur aide. 
Nous sommes aussi reconnaissants à nos six témoins venus de loin aussi, nous soutenir devant la Cour et devant des avocats sionistes aux arguments particulièrement détestables; et à nos trois avocats qui ont, dans une parfaite complémentarité, déployé toute leur compétence pour faire prévaloir le droit. 
Pour la solidarité financière, tout versement même modeste en fonction des moyens de chacun, est le bienvenu et doit être adressé à :
  
ASSOCIATION FRANCE PALESTINE SOLIDARITE / AFPS68
BP70436
68007 COLMAR CEDEX

en mentionnant au dos du chèque : « campagne BDS » 
Il vous sera renvoyé un reçu fiscal permettant le dégrèvement relatif aux dons aux associations.

"BDS por Palestina. El boicot a la ocupación y el apartheid israelíes"


alt

DÉVELOPPEMENT DU BOYCOTT ET TRANSFORMATIONS DU MOUVEMENT DE SOLIDARITÉ PAR L’APPEL BDS.
José Luis Moraguès, membre de la coordination nationale CCIPPP et de BDS France.

1- LES CONDITIONS D’EMERGENCE DE LA CAMPAGNE BDS EN EUROPE
- QUELQUES INITIATIVES BDS ISOLEES (2002 A 2008)
En août 2002 le PACBI [1] lance un premier appel pour « un boycott économique, culturel et universitaire d'Israël ». Le 28 septembre 2002 à Marseille (France),10 000 personnes défilent lors d’une « Grande marche internationale, pour la protection du peuple palestinien, contre l’occupation, la colonisation, l’apartheid en Palestine et pour le boycott des produits israéliens». La manifestation marchera sur le « quai Carmel » où les bateaux de l’entreprise israélienne Agrexco/Carmel débarque ses produits (fruits et légumes ). Lors d’une communication téléphonique en direct avec Arafat assiégé, celui-ci remerciera chaleureusement les manifestants de leur solidarité. La reprise du « boycott » exprime ici davantage un cri de colère et une volonté de réagir face l’invasion, fin mars 2002, de la Cisjordanie et Gaza par l’armée israélienne qu’il n’est le résultat d’une analyse et d’un projet solidement construit. Mais l’idée fait son chemin, notamment au Royaume-Uni où en 2004 les activistes bloquent l’entrée du dépôt du centre d’emballage Agrexco/Carmel à Hayes dans le Middlesex. Le procès intenté par Agrexco contre les activistes (plainte classée sans suite) est célèbre car le directeur d’Agrexco a reconnu, devant le tribunal, que l’entreprise israélienne produisait dans les colonies de la Vallée du Jourdain. Ce qui a constitué un point d’appui pour la dénonciation d’Agrexco dans toute l’Europe.
L’idée du boycott des institutions universitaires est reprise en octobre 2003 par des universitaires et des intellectuels palestiniens des territoires occupés et de la diaspora mais sans résultat.
En avril 2004 le PACBI lance un nouvel appel au boycott universitaire et culturel d’Israël. Dès 2005, au Royaume-Uni, les syndicats universitaires (AUT) votent pour le boycott malgré l’offensive sioniste visant à les faire condamner. Pendant quelques années ils n’utiliseront pas le mot « boycott » tout en maintenant une activité de boycott.
En juillet 2005 grâce à un travail acharné du PACBI, PNGO [2], Stop the Wall, des organisations de Réfugiés et quelques autres organisations est lancé « l’Appel BDS » palestinien. Alors que cet appel est signé de 172 organisations représentant tous les courants politiques, religieux et l’immense majorité des associations de la société civile palestinienne, à de rares exceptions près, il ne rencontre aucun écho immédiat dans le mouvement de solidarité à la Palestine. L’émotion et la colère de l’invasion de 2002 sont retombées et en France, par exemple, face à la propagande sioniste qui brandit la menace de poursuites pour antisémitisme, l’idée de boycott a reculé y compris parmi les plus radicaux au sein du mouvement de solidarité. Deux arguments majeurs sont avancés : le Boycott évoque trop directement le boycott des magasins juifs par les nazis et, contrairement aux USA, nous n’avons pas la culture des actions de consommateurs.

- L’ELECTROCHOC DE LA GUERRE ISRAELIENNE CONTRE LA BANDE DE GAZA
La guerre contre Gaza de l’hiver 2008-2009 engendre une exigence d’actions contre Israël.
Avant même la trêve du 18 janvier 2009, les centaines de milliers de manifestants remplis de colère et galvanisés par le succès de leurs mobilisations sont en demande de propositions pour sanctionner Israël. On assiste alors à une série d’initiatives qui spontanément mettent en œuvre des types d’actions préconisées par l’appel BDS palestinien :
- Dès la première semaine de janvier 2009 les syndicats norvégiens appellent à des grèves contre les massacres commis. Certains demandent le retrait des investissements norvégiens en Israël, d’autres exigent de leurs employeurs qu’ils retirent les produits israéliens des magasins privés et publics du pays…
- le 10 janvier les dockers grecs bloquent des munitions US à destination d’Israël dans le port d’Astakos.
- Le même jour Naomi Klein publie dans The Guardian un long article intitulé « Ca suffit. Le temps du boycott est venu ».
- Le 20 janvier la CGT d’Alsthom en France réclame que l’entreprise cesse sa collaboration avec Israël dans la construction du tramway à Jérusalem.
- Le 22 janvier une dizaine d’universités britanniques y compris Oxford sont occupées pour que cesse la collaboration avec Israël.
- Le 23 janvier c’est l’université de Parme qui est occupée pour protester contre la collaboration avec la firme américaine Caterpillar, qui fournit des bulldozers à l’armée israélienne. Puis ce sera celle de Milan.
Ce mouvement va s’amplifier dans toute l’Europe et s’épanouir dans la réponse à l’appel BDS palestinien.
La guerre contre Gaza signe la fin du « processus de paix ». Par delà la violence des bombardements intensifs, jours et nuits contre une population civile terrifiée, par delà les 1340 morts dont 430 enfants, les milliers d’adultes et enfants blessés et handicapés à vie, la barbarie israélienne fait tomber les masques et accélère les prises de conscience. Le monde entier découvre que le nettoyage ethnique est une politique d’Etat et donc qu’Israël ne veut pas « la paix ». Cette révélation signe la fin de la période ouverte par les Accords d’Oslo, signe la mort du prétendu « processus de paix » .
Force est de constater que celui-ci a été utilisé, par l’axe israélo-étatsunien et avec la complicité active de l’Union Européenne, comme une arme de guerre pour « continuer 48 » c’est à dire : intensifier le nettoyage ethnique. Que sur la scène internationale, il a réussi à imposer idéologiquement, en faveur d’Israël, le rapport de force établi militairement par l’état israélien et ses colons sur le terrain.
La fin politique des Accords d’Oslo sanctionne également l’impasse d’un système mis en place par l’Autorité Palestinienne. On peut considérer que la division Autorité palestinienne/Hamas était un élément de ce système qui octroyait à l’Autorité Palestinienne la « Légitimité » permettant les financements extérieurs et qui octroyait au Hamas, l’exercice d’un pouvoir sur la Bande de Gaza. 
Dans ce contexte de révolte face à la barbarie et de prise de conscience de la tromperie du « processus  de paix » les derniers tabous sur le boycott volent en éclat. Les propositions de boycott de l’appel BDS palestinien contre Israël s’imposent dès lors comme une évidence d’action. Le mouvement de solidarité s’empare enfin de l’appel BDS.

- DÉPLOIEMENT ET ORIENTATIONS DE LA CAMPAGNE BDS EUROPÉENNE [3] (2009 – 2013)
2009 - 2011 Les actions de boycott dominent dans le BDS
Durant ces deux années l’appel BDS est perçu en Europe, avant tout comme une modalité d’action et une modalité d’action centrée sur le Boycott des produits israéliens dans les grandes surfaces. La référence à l’Afrique du Sud (cf. les oranges Outspan) semble avoir induit dans plusieurs pays l’idée que boycott signifiait « boycott des produits ». Ainsi les avocats remplaceraient les oranges et ce dans une démarche individuelle de boycott.
Ce qui caractérise ces actions de boycott inspirées des thèses de la non violence c’est leur caractère audacieux et en rupture complète avec le type d’action d’avant la guerre contre Gaza. (Cf. cette action de boycott du 7 février 2009 au Pays de Galles
http://www.youtube.com/watch?gl=GB&hl=en-GB&v=f729KqURQc4). Un saut qualitatif est franchi : les actions sont passées de la dénonciation et de la protestation par délégation : nous demandons aux élus, aux instances etc. de refuser tel produits etc. à l’action directe : nous, citoyens, allons en personne dans les magasins mettre en acte notre refus des produits et des entreprises incriminées et nous nous adressons directement au public et aux directeurs des supermarchés.
L’action phare qui a marqué ces deux années est la campagne contre Agrexco menée par la Coalition contre Agrexco. Initiée à Montpellier en raison d’une décision du Conseil Régional Languedoc-Roussillon de construire, dans le Port de Sète, des entrepôts réfrigérés afin de recevoir les fruits et légumes israéliens débarqués des bateaux d’Agrexco, cette campagne a pris en six mois d’existence une dimension européenne. Pendant deux ans et demi, la Coalition contre Agrexco a été un laboratoire du BDS et la matrice du BDS Européen. En juillet 2011 l’entreprise déclarait faillite et la liquidation était prononcée le 11 septembre 2011. La baisse des parts de marché en Europe a provoqué des difficultés de trésorerie qui ont déclenché une série de problèmes lesquels ont conduit à la faillite. C’est la première victoire européenne de boycott contre un fleuron historique de l’agriculture coloniale israélienne ; celle qui « faisait fleurir le désert » (avec l’eau et sur la terre des palestiniens ( !). )
2010 - 2013 structuration et orientation du BDS sous direction palestinienne.
Durant ces trois années le BNC a encouragé l’ouverture de nouveaux fronts d’intervention BDS, sur les terrains culturel, académique et sportif. Concernant le boycott économique qui nous intéresse ici, on retiendra un double mouvement dans la présence palestinienne. Une progression constante de l’implication des organisations paysannes palestiniennes dans la campagne européenne de boycott et l’affirmation respectueuse mais ferme des positions stratégiques palestiniennes.
La campagne contre Agrexco a été menée en lien direct et permanent avec le BNC qui à plusieurs reprises a envoyé des messages de soutien dans des situations critiques. Pour la première fois le PARC [4] va s’impliquer directement, en France, dans le boycott d’Agrexco. Pour casser le boycott, la direction d’Agrexco (appuyée par les officines sionistes en France) avait annoncé un arrivage massif de fraises de Gaza exportées par Agrexco. Boycotter ces fraises serait boycotter les Palestiniens de Gaza il fallait donc cesser le boycott d’Agrexco, telle était en substance la manoeuvre israélienne. Le 30 décembre 2010 le PARC ripostait « (…) PARC confirme son soutien au boycott de toutes les compagnies complices de la violation de la loi internationale, dont Agrexco. (…) A cette occasion, PARC salue tous-te-s les militant-e-s et soutiens internationaux de la campagne BDS, et particulièrement nos amis et partenaires Français qui ont été capables de contrarier la tentative par Agrexco d'organiser … etc. ».
- Passer du boycott des produits au boycott des entreprises
Après la victoire contre Agrexco, la désignation de la nouvelle cible (Mehadrin [5]) s’est faite en concertation avec le BNC et la coordination BDS européenne (Novembre 2011). Il y a dans le choix d’une cible principale l’affirmation qu’il est nécessaire de concentrer les tirs du boycott au lieu de disperser les forces sur une quantité de cibles. Il y a également la volonté affichée de poursuivre la démarche d’Agrexco qui était de cibler l’entreprise et non les produits. L’Appel BDS de 2005 ne rentre pas dans les détails, il ne se prononce pas sur le boycott des produits ou des entreprises, par contre l’Appel palestinien du 9 février 2013 [6] et le texte « Farming injustice » [7] publiés un peu plus d’un an après la victoire contre Agrexco apportent des réponses plus explicites sur le sujet. Le texte « Farming injustice » qui développe l’argumentaire de l’appel montre comment l’agriculture de l’ensemble de la Cisjordanie et Gaza (sans oublier les pêcheurs) est victime du système colonial israélien. Les signataires : toutes les organisations paysannes, celles de la société civile palestiniennes sous occupation militaire et le BNC, appellent à « cesser tout commerce avec les Entreprises agroalimentaires Israéliennes ». Les cibles sont nommées : sept entreprises agroalimentaires dont une cible prioritaire Mehadrin, suivie de Hadiklaim [8]. L’objectif est également fixé : la fin de tout commerce complice avec ces entreprises qui causent la destruction de l’agriculture palestinienne ([9]).
- Pour l’interdiction d’entrée dans l’UE des produits des colonies
En ciblant les entreprises agricoles israéliennes l’appel de 2013 réaffirme son alignement stratégique sur le droit international, notamment en matière des colonies. Il refuse de prendre pour base de discussion les accords UE-Israël qui sont le résultat du rapport de force issu d’un « processus de paix » au service de la domination et de l’apartheid israélien. Non seulement les accords UE-Israël n’appliquent pas le droit international mais ils le violent souvent. Quand les produits des colonies clairement identifiés entrent en Europe après le simple paiement d’une taxe, au lieu d’être bloqués aux frontières et confisqués comme les produits de contrefaçon, il s’agit tout simplement d’une violation du droit. « Farming injustice » rappelle que les colonies sont illégales, que leur construction et le déplacement de population constituent un crime de guerre, donc que leurs productions sont illégales et a fortiori le commerce avec les entreprises qui produisent et/ou commercialisent ces produits.
« Farming injustice » se prononce aussi sur l’étiquetage. L’étiquetage [10] des produits des colonies et le choix laissé au consommateur d’acheter ou non ces produits dans les magasins européens constituent également une violation du droit. Comme l’écrivent les signataires de l’appel de 2013 : « Tout commerce avec des entreprises agissant ou impliquées dans des colonies illégales israéliennes soutient la pérennité des colonies. (…) Le maintien des échanges commerciaux avec les entreprises opérant dans les colonies illégales accorde de facto une reconnaissance et une légitimité politique aux colonies. » (Farming injustice p.16). Même si c’est pour appeler à leur boycott ensuite, l’étiquetage des produits des colonies en ne s’opposant pas à leur entrée en UE, légalise de fait leur commercialisation. La seule réponse de droit est l’interdiction d’entrée de ces produits et le refus de commercer avec les entreprises israéliennes qui les produisent et/ou les commercialisent. 
La nature des interventions du BNC via les différents canaux (dans la coordination européenne, par ses articles, vidéos, et site [11]) qui toutes martèlent les orientations stratégiques de l’appel de 2005 et ses objectifs fondamentaux ont fini par redonner au BDS toute son épaisseur. La prise en compte progressive de la dimension stratégique de l’appel BDS va transformer radicalement le mouvement de solidarité [12].

2 - L'APPEL BDS  : UNE ALTERNATIVE STRATEGIQUE ET DES MODALITES D’ACTIONS QUI TRANSFORMENT RADICALEMENT LE MOUVEMENT DE SOLIDARITE AVEC LA PALESTINE. 
L’appel BDS comporte deux volets :
-          Une alternative stratégique qui définit les conditions minimales pour une réelle autodétermination du peuple palestinien. Le mouvement de solidarité a désormais un nouveau cadre politique cohérent, basé sur les droits fondamentaux des trois composantes du peuple Palestinien. Un cadre stratégique, riche de perspectives et alternatif aux solutions politiques issues des accords d’Oslo. [13]
-          Une alternative tactique d’actions pour le mouvement de solidarité, indissociables des trois objectifs stratégiques.
Dans cette dernière partie nous traiterons des transformations que la prise en compte et la mise en œuvre de ces deux volets de l’appel BDS ont engendré dans le mouvement de solidarité. L’expérience de la lutte contre Agrexco sera le fil conducteur pour illustrer ces transformations. 
-       Une direction palestinienne impliquée dans l’action
Dans l’avant BDS on avait surtout recours aux Palestiniens en tant que témoins et victimes. Nous leur demandions de raconter les horreurs de la colonisation israélienne et ses crimes pour mieux les dénoncer. Dans la campagne BDS les Palestiniens sont non seulement acteurs mais garants des orientations stratégiques d’une campagne dont ils revendiquent légitimement la direction.
Dans la lutte contre Agrexco l’implication palestinienne s’est faite dès la première rencontre ([14]). A Ramallah O. Barghouti nous a dit que le BNC[15] voulait donner une dimension européenne à la bataille contre Agrexco et qu’il allait activer ses contacts en Europe. Il ne s’agissait pas seulement d’un conseil extérieur mais d’une implication immédiate et directe dans la réalisation de cet objectif. Trois mois après cette rencontre, au premier grand meeting de la Coalition contre Agrexco le 10/10/09 ([16]) non seulement Omar Barghouti était présent mais également les écossais : Terry Brotherstone, du syndicat STUC ; Mick Napier, Sofiah Macleod de SPSC (Scottish Palestine Solidarity Campaign) et les italiens de : « Coalitione contro l’Agrexco », Carlo Tombola (TRANSARMS EUROPE), Alfredo Tradardi (ISM), Diana Larminati (ISM). A la réunion du lendemain on a jeté les bases de la construction d’une coordination Européenne contre Agrexco. Quelques mois après le BNC ouvrait sur son site (www.bds.movement.net) une page spéciale pour la Campagne contre Agrexco (http://www.bdsmovement.net/activecamps/agrexco). La CCA[17] a pris l’initiative du Forum Européen des campagnes contre Agrexco ([18]) en lien avec tous nos contacts européens et bien sûr le BNC. Les personnes présentes au Forum on pu mesurer l’implication directe de la palestinienne Rafeef Ziadah, représentante du BNC et de Michael Daes, coordinateur du BNC pour l’Europe. Il-elle ont animé très activement ateliers, meeting etc. et directement contribué au succès du forum, à la création de la coordination Européenne contre Agrexco. Depuis, ils poursuivent ce travail au sein de la coordination européenne. Les interventions directe du BNC dans la lutte elle même ont été nombreuses, une dizaine en un peu plus de deux ans. La plupart du temps pour appuyer une initiative et ainsi la créditer du soutien palestinien.
- S’adresser à l’ensemble de la société civile : Réduire la cible et ouvrir toutes les « portes d’entrées » dans la coalition :
Parce que nous voulions gagner contre Agrexco et pas seulement dénoncer les agissements de cette entreprise il fallait mobiliser très au delà des associations de solidarité à la Palestine.
Pour rassembler le maximum d’organisations et d’individus il fallait réduire la cible et ouvrir ce que nous avons appelé « les portes d’entrées » dans la coalition. La cible c’est le refus d’Agrexco. Il suffit qu’une association partage un seul des arguments énoncés dans l’Appel initial de la Coalition contre Agrexco, pour y avoir sa place. Pour rassembler, l’Appel de la Coalition à l’image de celui du BNC se réfère aux valeurs et droits fondamentaux sur la base du droit international et non aux solutions politiques et institutionnelles. Ainsi la proposition d’inclure dans l’appel la revendication des deux états a été écartée. Elle aurait créé des clivages, fermé la porte à certaines associations mais surtout, parce elle remplaçait une cible concrète à portée de main (Agrexco) par une cible abstraite et hors de portée de notre action (un état palestinien).
A l’inverse nous avons encouragé l’expression des spécificités de l’engagement des uns et des autres, et considéré qu’il n’y avait pas de hiérarchie dans ces engagements. Chaque motif de refus d’Agrexco, ou de soutien aux Palestiniens fût-il partiel étant d’égale valeur. [19]
Ainsi les portes d’entrées dans la coalition étaient nombreuses et diversifiées : le BDS ; le respect du droit international ; le respect des droits humains, qui mobilise les associations des droits de l’homme ou des réfugiés ; mais aussi l’avenir des paysans dans le monde, l’emploi local des Sétois et l’emploi régional des paysans, les dégâts de l’agrobusiness, la sécurité et la souveraineté alimentaires, la nature des échanges commerciaux, l’environnement, la décroissance, l’écologie, le commerce éthique. Et la non violence, à la fois en tant que stratégie et méthode qui inspire toutes nos actions.
- Entrainer dans l’action la diversité des organisations signataires : Passer de la solidarité exogène à l’action directe ici, contre Israël, ses représentants et ses complices.
Avant le BDS, dans le soutien à la Palestine et comme nous ne vivons pas la réalité des palestiniens on considérait que le problème était « là-bas » et on développait une solidarité qu’on peut qualifier d’exogène, c’est à dire apportée de l’extérieur pour des problèmes extérieurs aux nôtres (vol de terres, assassinats, Mur etc.). Les cibles étaient toujours « là-bas » à des milliers de km. « Ici », au mieux on dénonçait la complicité de notre gouvernement et/ou de l’UE.
La question s’est posée de comment allions-nous, non seulement sensibiliser mais entraîner dans l’action les organisations signataires et les pans entiers de la société civile favorables aux Palestiniens.  Pour cela nous sommes partis, non pas des revendications des Palestiniens en vue de les faire partager par les organisations ici en France, ce qui est la démarche habituelle des associations de solidarité, mais à l’inverse nous sommes partis des campagnes, des actions, des luttes, des revendications menées par les organisations signataires ici, en essayant de voir ce qu’elles pouvaient avoir de commun avec celles des Palestiniens. Nous avons repéré et identifié les thématiques et surtout les VALEURS qui animent les luttes en France et nous avons invité les organisations à trouver dans ces valeurs, les raisons et les motifs de refus à l’installation d’Agrexco dans le port de Sète. Les organisations sont entrées en lutte contre Agrexco sur la base des valeurs qui portaient déjà ici leurs propres actions. En luttant contre Agrexco elles luttaient pour leurs propres revendications. Elles ne luttaient pas « pour » les palestiniens à des milliers de km, mais elles luttaient « avec » les Palestiniens malgré les milliers de km. 
L’appel BDS palestinien a commencé à transformer radicalement le mouvement de solidarité. La Campagne BDS marque la fin de la période idéologiquement contaminée par l’attentisme et les impasses des accords d’Oslo définitivement enterrés par la guerre contre Gaza.
La solidarité avec les Palestiniens passe désormais par la lutte active et ouverte, l’action directe, menée avec les Palestiniens, dans chacun de nos pays, contre toute présence, manifestation et expression de l’Etat d’Israël, de ses représentants et de ses complices.

[1] PACBI : Campagne Palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël
[2] PNGO : Réseau des ONG Palestiniennes
[3] Comme le lecteur l’aura deviné, cet article, est centré sur le boycott dit économique dans le domaine agroalimentaire, requalifié depuis l’appel palestinien de 2013 : « Contre le commerce avec les entreprises agroalimentaires israéliennes » (Cf. la brochure palestinienne : « Farming injustice » http://www.bdsmovement.net/activecamps/farming-injustice.)
PARC :Comités de soutien à l’agriculture palestinienne. Le PARC, historiquement proche de l’Autorité Palestinienne est l’ONG la plus importante dans le domaine agricole, http://www.pal-arc.org/
[5] Mehadrin, déjà concurent d’Agrexco a profité de la liquidation d’Agrexco dont il a pris la place de leader en Israël et dans l’exportation.
[8] Coopérative spécialisée dans la production et exportation de dattes (Vallée du Jourdain en particulier).
[9] Voir la vidéo : « Pour le boycott des entreprises agricoles israéliennes » Omar Barghouti : http://www.youtube.com/watch?v=6CTpbe-sOBU 
[10] Préconisé en France par la « Plateforme des ONG pour la Palestine ». Lire aussi l’excellent article « Etiquetage ou interdiction des produits des colonies ? » de Christophe Perrin : http://www.mehadrindegage.org/content/etiquetage-ou-interdiction-des-produits-des-colonies-0 
[12] En retour les succès du BDS, par effet boomerang reviennent en Palestine et accélèrent la pénétration des objectifs stratégiques de l’Appel dans le peuple palestinien réunifié.
[13] Le contenu de ce volet fondamental, développé dans d’autres articles du présent ouvrage ne sera pas davantage développé ici.
[14] Une mission spécifique est allée en Palestine enquêter sur Agrexco dans la Vallée du Jourdain, a rencontre les syndicats palestiniens et bien sûr le BNC. Egalement Who profits l’ONG israélienne.
[15] BNC : Comité National Palestinien du BDS
[16] « 8h pour la Palestine : Contre Agrexco et pour l’emploi » Maison des syndicats Montpellier.
[17] CCA : Coalition contre Agrexco.
[18] Forum européen des campagnes contre Agrexco, 4/5 juin 2011 Montpellier.
[19] Un an après sa création la Coalition contre Agrexco comptait 100 organisations signataires dont 60% d’organisations nationales en France.

Kerry termine sa visite en Israël après des pourparlers avec Netanyahou

JERUSALEM, 1er avril (Xinhua) -- Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a quitté Israël à l'issue d'une courte visite non planifiée sur fond de crise dans les pourparlers de paix entre Israéliens et Palestiniens.
M. Kerry a rencontré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à deux reprises. Ils ont eu une rencontre de trois heures lundi soir et une autre de deux heures mardi matin, avant le départ de M. Kerry en direction de Bruxelles pour une rencontre de l'OTAN, a confié une source officielle à Xinhua.
M. Kerry n'a pas rencontré le président palestinien Mahmoud Abbas à Ramallah tel que prévu. Cependant, il pourrait retourner en Israël plus tard dans la semaine.
La visite de M. Kerry visait à contrôler la déchéance des pourparlers de paix, alors qu'une crise a éclaté au sujet de la libération de prisonniers palestiniens.
Israël était censé libérer samedi un dernier groupe de 26 prisonniers sur un total de 104. Cependant, l'opération a été reportée en raison d'une objection de la droite belligérante contre la libération de 14 prisonniers arabes israéliens.
Israël demande aux Etats-Unis de libérer l'espion américano-israélien Jonathan Pollard, qui est incarcéré depuis 1987. Selon la même source, Israël aurait offert de libérer 400 prisonniers, y compris des arabes israéliens, et de geler les appels d'offres du gouvernement pour la construction de logements dans les colonies, en échange de la libération de l'espion.
L'entente ouvrirait la voie à l'extension des pourparlers au-delà de la date butoir du 29 avril, et empêcherait l'autorité palestinienne d'effectuer des manoeuvres unilatérales aux Nations Unies.

Égypte : les putschistes commettent une lourde erreur en s’attaquant au Hamas

mardi 1er avril 2014 - 14h:00
Khaled Hroub - Al Jazeera
L’interdiction du Hamas par l’Égypte est unique dans l’histoire des relations inter-arabes, et il est très possible qu’il y ait un retour de bâton.
JPEG - 53.1 ko
Deux millions de Palestiniens sont gravement pénalisés par la destruction par l’Égypte des tunnels à Rafah, écrit Hroub - Photo : EPA
L’actuel État « profond » de l’Égypte semble être « profond » uniquement en matière de sécurité et de bureaucratie, alors que ses réalisations en politique et stratégie continuent d’être vraiment « peu profondes ». Le dernier épisode illustrant une telle superficialité – dont la « découverte » par des militaires d’un traitement pour des maladies rénales et le Sida et - est l’interdiction du Hamas par le régime en place, déclarant illégales les activités et la présence du mouvement en Égypte.
Si les généraux égyptiens ont ressuscité les tactiques du régime de Hosni Mubarak, avec par exemple la récente nomination d’un de ses anciens protégés comme premier ministre, ces généraux paraissent en politique bien moins futés que Mubarak. Au cours des années, les relations tendues et la haine mutuelle entre Mubarak et le Hamas étaient plus qu’évidentes. Mais même à cette époque, l’Égypte paraissait plus fine en politique nationale et régionale et elle a su garder le Hamas à bord.
Erreurs de calcul
Même au point le plus bas, quand le Hamas était accusé d’avoir tué des soldats égyptiens travers les frontières de Gaza vers l’Égypte, le régime de Mubarak a estimé que maintenir des liens avec le groupe était essentiel pour le rôle régional et la politique de l’Égypte, aussi bien que pour des raisons de sécurité le long des frontières de Gaza et dans le désert de Sinaï.
C’est un principe de base en politique que la rupture des liens avec les acteurs politiques est une étape extrême que beaucoup de pays veulent éviter. Quand ces acteurs ont des responsabilités dans les pays voisins, ignorer ce principe devient stupide et se fait à un coût élevé.
En comparaison, l’Iran a maintenu ses liens avec le Hamas en dépit de la position indigne de ce dernier - du point de vue de Téhéran - concernant la révolution syrienne contre Bashar Al-Assad, un allié de premier plan pour l’Iran dans la région.
Une décision précipitée et purement émotionnel de couper tout lien avec le Hamas peut satisfaire une colère momentanée et assouvir la soif de vengeance des politiciens, mais elle est de peu de poids dans des calculs politiques.
Depuis qu’ils ont pris le pouvoir en juillet 2013, les généraux de l’armée égyptienne ont affiché toutes les formes possibles de haine à l’égard du groupe palestinien et de la bande de Gaza. Par extension, deux millions de Palestiniens subissent de nouvelles souffrances à cause de la destruction par l’Egypte des tunnels à la frontière de Rafah. Dans leur recherche effrénée de boucs émissaires, les généraux ont trouvé un cas pratique en la personne du Hamas et dans la prétendue « menace » qu’il représenterait pour la sécurité nationale égyptienne.
Les médias contrôlés par l’État se sont mis à la remorque de l’armée et ont lancé contre le Hamas une campagne accablante, à la fois dépourvue de sens et de sensibilité. Ces médias disent avoir découvert que le Hamas envisagerait d’occuper le désert du Sinaï et de l’annexer à Gaza, qu’il conspire en vue de détruire l’armée égyptienne en invitant toutes sortes de groupes militants et djihadistes, et en les formant dans le Sinaï, tuant ou kidnappant des soldats égyptiens et faisant transiter des tueurs dans la bande de Gaza par des tunnels. Le Hamas cacherait également des dirigeants des Frères musulmans dans Gaza et les aiderait à revenir au pouvoir.
Pour résumer, dans le discours politique et médiatique de l’équipe militaire au pouvoir au Caire, le Hamas est maintenant dépeint comme rien de moins qu’une superpuissance régionale.
Il est certain que le Hamas lui-même a commis de graves erreurs, avec un catalogue de mauvaises politiques et d’actions hâtives. Et l’affiliation du Hamas à la Confrérie n’est pas une nouvelle découverte et elle est plutôt bien connue de tous, y compris des gouvernements qui ont eu des conflits longs et sanglants avec la Fraternité musulmane.
Néanmoins, ces gouvernements ont entretenu des liens avec le Hamas (comme les régimes de Bachar al-Assad et de son père avant lui). Ce n’est pas non plus une découverte que le Hamas ait utilisé une partie des tunnels de contrebande pour faire entrer des armes dans la bande de Gaza.
Et ce n’est non plus pas une découverte qu’il existe des possibilités que des éléments appartenant à des groupes extrémistes violents dans le Sinaï, peuvent établir des liens avec des éléments proches du Hamas.
La mauvaise bataille
En interdisant le Hamas et en lançant une « guerre contre le terrorisme » et contre un groupe qui est largement soutenu par une partie considérable des Arabes et des musulmans, l’Égypte d’Abdel Fattah al-Sisi choisit le mauvais combat avec le mauvais parti et au plus au mauvais moment.
En fait, cette interdiction et sa « guerre » à grande échelle sont une invitation ouverte pour les groupes extrémistes dans Gaza et le Sinaï à diaboliser davantage le régime en Égypte, et à poursuivre leurs activités contre des cibles égyptiennes.
De mauvais calculs ont tous conduit l’armée et l’appareil judiciaire à prendre une décision qui n’est pas seulement de nature contradictoire, mais aussi nuisible à l’Égypte elle-même. La contradiction amplifie la confusion qui existe déjà dans le « cas juridique » contre le président déchu Mohammad Morsi, qui est accusé de « collaborer » avec le Hamas.
Si un contact avec le Hamas est un crime, alors une longue liste d’officiels, de ministres et de chefs du renseignement, avant Morsi, doivent être amenés devant la même cour de justice.
En plus de Morsi et d’autres dirigeants des Frères musulmans, il y a un certain nombre de membres du Hamas accusés d’avoir aidé les Frères à s’échapper de leurs prisons et à mener des activités illégales en Égypte. Certains des accusés sont soit morts ou en train de purgé de nombreuses années dans les prisons israéliennes.
En raison des absurdités entourant le jugement en préparation contre Morsi et les accusations de collaboration avec le Hamas, on pouvait imaginer qu’avec le report répété du procès de Morsi, les autorités trouvent un moyen d’abandonner cette affaire ou de baisser le ton. Au lieu de cela, le régime militaire persiste et s’enlise encore plus.
La myopie politique de cette initiative s’illustre aussi par les limites qu’elle impose à la diplomatie égyptienne. Le rôle de l’Égypte dans la politique palestinienne, en particulier sur la question de la réconciliation entre le Fatah et le Hamas, s’est sérieusement réduit.
Toute tentative future de l’Égypte pour parvenir à une trêve militaire entre le Hamas et Israël sera également limitée, privant l’Égypte de poids diplomatique et lui interdisant un rôle régional. La même chose s’applique pour les pourparlers de paix en cours entre les Palestiniens et Israël, qui sont entrés dans une phase très critique.
En proscrivant le Hamas, l’Égypte limite inutilement sa capacité potentielle à assumer des rôles régionaux.
La décision prise par l’Égypte d’imposer une interdiction sur les activités d’un groupe de la résistance palestinienne dans le pays, est unique dans l’histoire des relations arabes avec la Palestine. Pourtant, l’Égypte ne peut pas se permettre de boycotter un parti qui gouverne la bande de Gaza, et qui bénéficie d’ un large soutien parmi les Palestiniens.
Mais l’amateurisme des dirigeants de l’Égypte risque encore de nous surprendre, avec d’autres décisions de la sorte, à la fois risibles et tragiques.
JPEG - 1.9 ko
* Khaled Hroub est professeur au Middle Eastern Studies and Arab Media Studies au Qatar, et chargé de recherche au Centre d’études islamiques de l’Université de Cambridge.
http://www.aljazeera.com/indepth/op...
Traduction : Info-Palestine.eu - Naguib