samedi 22 octobre 2011

Entretien avec Ahlam Al-Tamimi : "Ma proximité avec un militant Fatah est un message à ceux qui entravent la réconciliation nationale"

Palestine - 22 octobre 2011
Par Ahlam Al-Tamimi
Ahlam Al-Tamimi est interviewée par Alaa' Hamza
Juste avant son départ en avion pour Amman, j'ai rencontré la seule prisonnière palestinienne originaire de Jordanie faisant partie de l'accord d'échange de prisonniers entre le Hamas et Israël, celle qui a été surnommée "la perle de l'accord", Ahlam Al-Tamimi. Elle a été libérée après avoir passé 10 ans dans les prisons et centres de détention israéliens et grâce à l'accord d'échange, elle ne passera pas le restant de sa vie en prison puisque sa condamnation initiale était de 16 perpétuités.
Entretien avec Ahlam Al-Tamimi : 'Ma proximité avec un militant Fatah est un message à ceux qui entravent la réconciliation nationale'
Nous nous sommes rencontrés [le mardi 18 octobre 2011, ndt] à l'Hôtel Sheraton de l'aéroport du Caire, et avec son sourire caractéristique et même son visage légèrement émacié, on reconnaissait tout de suite Al-Tamimi au centre de la foule rassemblée. Son air innocent contredit le juge israélien qui l'a condamnée. La foi d'Al-Tamimi dans le bien-fondé de la cause palestinienne confirme qu'elle est née pour la résistance et la lutte ; sa foi dans le Créateur lui a donné la force de résister à la dureté de l'incarcération.
Alaa' Hamza : Quelle est l'histoire de vos fiançailles avec votre cousin Nizar Al-Tamimi, alors que vous faites partie de la branche militaire du Hamas et lui de son équivalent au Fatah ?
Ahlam Al-Tamimi : Au début, ce fut purement et simplement un attachement familial sans lien avec les lignes politiques des partis, même si notre lien est la réalisation pratique de l'appel des factions à l'unité palestinienne. Maintenant que Nizar et moi sommes fiancés, nous espérons être une belle démonstration aux factions que l'unité est possible, si Dieu le veut, grâce à une réconciliation globale.
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AH : Votre alliance avec Nizar a-t-elle commencé en prison ?
AAT : Oui, en août 2005, par l'intermédiaire de nos avocats respectifs, nous avons envoyé des messages à nos parents, qui ont organisé les fiançailles officielles.
AH : Vous êtes-vous rencontrés pendant que vous étiez en prison ?
AAT : Je n'ai été autorisée à voir Nizar qu'une fois, le 1er mars 2010, alors que j'allais à un interrogatoire avec le renseignement israélien, qui voulait connaître la nature de notre relation et ce que nous ferions à l'avenir. Ils étaient inquiets pour leur sécurité et les conséquences, pour eux, de notre attachement.
AH : Avez-vous jamais pensé que vous vous marieriez ?
AAT : J'ai une foi profonde en Allah et elle m'a soutenue et donné de l'espoir. Mon lien fort à Allah fut une corde qui ne s'est jamais rompue. Ce fut la source première de ma détermination à me marier. J'ai mis ma confiance en Allah et il semble qu'il ne m'ait pas abandonnée.
AH : Que direz-vous à vos enfants sur votre lutte ?
AAT:  Tout d'abord, je demande à Allah de nous bénir avec des enfants parce que [et elle se met à sourire] je ne sais pas ce qu'Allah nous destine. Cependant, mon histoire est celle de nombreux prisonniers palestiniens ; chaque prisonnier a une histoire qui est une leçon pour nous tous. Si Dieu le veut, non seulement je raconterai l'histoire de mon mari et moi aux enfants que nous pourrions avoir, mais je leur raconterai aussi les histoires de tous les prisonniers et martyrs du peuple palestinien, car chacune constitue une leçon importante. Ce serait injuste de réduire la lutte du peuple palestinien à la seule histoire de Nizar et moi.
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AH : Et que leur direz-vous sur les années de détention et la prison ?
AAT : Les aspects positifs et les aspects négatifs. Je leur enseignerai les leçons que j'ai apprises ; être emprisonné par l'ennemi est un enseignement dans tous les sens du terme, et une vie, dans la mesure où un individu y entre les mains complètement vides, et en sort plein d'expériences, d'idées et d'histoires de vie qui enrichissent une expérience et font les dirigeants.
AH : Etant donné que vous êtes affiliée au Hamas, vous opposerez-vous si vos enfants veulent suivre leur père ?
AAT : Bien sûr que non ! Tous les membres des factions palestiniennes sont nos frères et nous respectons tous les principes. Ce sera leur décision personnelle, quelle qu'elle soit. Cela dépend de la personnalité de l'individu. Peu importe si on est affilié au Hamas ou au Fatah, on doit enseigner aux enfants ce qui est juste, et l'affiliation aux factions n'interfère pas ; quand on a été élevé en accord avec la foi islamique correcte, on élève ses enfants de la même façon.
AH : Après votre cérémonie de mariage, resterez-vous au Hamas et votre époux au Fatah ?
AAT : Naturellement. Je rends hommage à tous les fils du Fatah et je respecte le choix de mon mari. Quant à moi, je resterai fidèle à mon idéologie et à mes affiliations. Je les ai embrassées avec conviction ; le Hamas est une faction qui m'a tellement appris et j'y resterai.
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AH : Comment votre mariage va-t-il avoir lieu, si il est à Ramallah et que vous n'avez pas d'autre choix que de vivre en Jordanie, dans le cadre de l'accord d'échange ?
AAT : Les organisateurs de l'échange nous ont promis que Nizar serait transféré de Ramallah à Gaza le mois prochain, où les arrangements garantis par les Egyptiens et les frères du Mouvement auront lieu ; ces dispositions pour notre mariage font partie de l'accord global.
AH : Décrivez-nous le moment où vous avez mis le pied à l'extérieur de la prison.
AAT : Croyez-moi, j'ai remercié Allah ; ce fut un moment indescriptible et je ne peux pas mettre de mots sur les sentiments que j'ai ressentis. Je n'arrivais pas à y croire réellement jusqu'au moment où j'ai rencontré les frères, ici au Caire.
AH : A quoi ressemblez votre vie avant votre arrestation ?
AAT : J'étais comme n'importe quelle autre fille arabe, j'étudiais [média et journalisme] à l'université Bir Zeit. Je travaillais déjà dans la profession pour le magasine "The Birth" et pour l'émission de télévision "Indépendance". Je vivais chez une famille modeste.
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AH : Comment en êtes-vous arrivée à rejoindre les Brigades Izzedine al-Qassam [la branche militaire du Hamas] ?
AAT : Par un collègue de l'université qui a remarqué combien j'étais affectée par les conditions tragiques et l'amère réalité de l'occupation israélienne. Ce fut la première étape vers mon ralliement aux Brigades et j'ai rencontré Abdullah al-Barghouthi [un dirigeant renommé, très intelligent et enthousiaste, avec des positions nationalistes et des sentiments religieux forts], et de là, je suis passée du journalisme à être la première femme aux Brigades Al-Qassam.
AH : Parlez-nous de vos premiers jours dans la résistance.
AAT : Par la grâce d'Allah, ma première activité a eu lieu en juillet 2001. Je marchais dans les rues de Jérusalem pour identifier et choisir des endroits pour des opérations de résistance. La résistance est le mot-clé ; c'est de l'auto-défense face à l'occupation de notre terre et en réponse à l'assassinat de nos dirigeants par l'armée israélienne. Beaucoup de martyrs éminents sont tombés et, en réalité, les fusils sionistes ne font pas la différence entre leurs cibles et les autres Palestiniens.
AH : Et l'opération de Jérusalem ?
AAT : Mon rôle était d'aider une opération martyr à l'intérieur de Jérusalem occupée. Grâce au Tout-Puissant, l'opération a réussi à frapper les piliers de l'occupation israélienne.
AH : Pouvez-vous nous parler de l'opération ?
AAT : J'ai parcouru Jérusalem en voiture pour identifier le circuit pour le martyr Ezzedine al-Masri, et qu'il puisse mener l'opération. Le lendemain, j'ai accompagné Ezzedine et mon rôle s'est arrêté là, après que je l'ai conduit sur les lieux de l'opération. (1)
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AH : Pourquoi avez-vous participé à une mission martyr ?
AAT : Nos familles nous ont élevés dans l'amour de notre patrie et le sacrifice en son nom... et quand je suis revenue [de Jordanie] en Palestine en 1999, je suis arrivée dans ma patrie, qui était le dénominateur commun de mes conversations avec mes parents. Je savais que notre famille avait donné beaucoup de martyrs et de prisonniers ; nous avons beaucoup souffert de l'occupation israélienne. Défendre la Palestine était mon devoir.
AH : Comment avez-vous été arrêtée ?
AAT : Ils sont venus chez moi, à Nabi Saleh, dans la région de Ramallah, à 3h du matin. Des soldats de l'occupation israélienne, accompagnés de blindés, ont forcé notre domicile et m'ont emmenée à un centre d'interrogatoire.
AH : Que s'est-il passé immédiatement après votre arrestation ?
AAT : En fait, j'ai été arrêté juste après la mort de ma mère, nous étions toujours dans la période de deuil. La première fois qu'on m'a emmenée à la prison Maskoubia pour être interrogée, j'ai ressenti beaucoup de chagrin et de douleur ; cependant, cela m'a donné la force de faire face à l'enquêteur israélien qui a utilisé la torture pour essayer de me soutirer des aveux. J'étais dans une petite cellule sombre, en sous-sol, comme une tombe ; je me suis tournée vers Allah et j'ai ravivé ma relation avec lui, tissant un lien de communion inconnu des autres, sauf de lui et moi. Cette relation avec Allah m'a permis de voir que tout était beau. Elle m'a rendue inébranlable, même si j'étais dans un endroit confiné et extrêmement cruel sous terre. Par la grâce d'Allah,
j'ai pu surmonté les interrogatoires, qui furent la phase la plus difficile de la détention.
AH : Vous avez été condamnée à 16 perpétuités et le tribunal israélien a recommandé que vous ne fassiez partie d'aucun futur accord d'échange de prisonniers parce que vous représentiez un danger pour l'occupation. Avez-vous donc jamais imaginé être libérée dans le cadre de l'échange "Fidélité des Libres" ?
AAT : Comme je l'ai dit, j'avais confiance en Allah et quand vous lui faites confiance, vous obtenez souvent plus que ce que vous espérez.
AH : Avez-vous ressenti de la colère en prison, ou avez-vous envisagé de revenir sur votre choix de résistance ?
AAT : Non, jamais… cependant, j'étais convaincue que de tous temps, la cause palestinienne nécessite les négociations et la lutte armée.
AH : Quelle est la situation la plus dure à laquelle vous avez été confrontée en prison ?
AAT : Après la première période d'interrogatoire, j'ai vécu plusieurs situations difficiles. Les Israéliens m'ont pris tous mes droits et la décision du tribunal était très injuste. Il avait décidé de m'isoler des autres êtres humains et ils ont appliqué la décision en me mettant en isolement à la prison Al-Ramlah. J'ai été mise en isolement plusieurs fois pendant ces dix ans de détention. Toutefois, j'ai surmonté cela en faisant la grève de la faim ; je me suis rebellée contre l'isolement et je leur ai arraché mes droits en me servant de la grève de la faim comme arme.
AH : Ahlam Al-Tamimi, merci beaucoup d'avoir pris le temps de nous parler.
(1) Le 9 août 2001, à 14 heures, Ezzedine al-Masri est entré dans un restaurant de Jérusalem occupée, la pizzeria Sbarro, dans le centre-ville et y a fait exploser sa bombe. Il est mort dans l'opération-martyr, ainsi que quinze Israéliens et cent trente autres ont été grièvement blessés. Le restaurant a été totalement détruit par l'explosion. (ndt)
Source : Middle East Monitor
Traduction : MR pour ISM

Fayyad: circonstances pas propices à une reprise des négociations de paix

AFP | 22/10/2011
Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a réaffirmé samedi en Jordanie que les "circonstances ne sont pas propices" à une reprise des négociations de paix entre Palestiniens et Israéliens, dénonçant la poursuite de la colonisation par l'Etat hébreu.
"Les circonstances ne sont pas propices pour relancer un processus politique qui donnerait des résultats différents des négociations précédentes, qui ont été décevants", a déclaré M. Fayyad au terme d'un entretien à la mer Morte avec le roi Abdallah II de Jordanie, en marge du Forum économique mondial (WEF).
"Israël s'efforce de changer la situation sur le terrain à travers la colonisation au sud de Jérusalem, afin d'isoler Jérusalem-Est", ce qui "aura des répercussions destructrices sur les chances d'établir deux Etats", a ajouté M. Fayyad dont les propos ont été rapportés par l'agence officielle Petra.
Il a estimé "nécessaire une intervention internationale efficace, pour mettre un terme à cette situation".
Pour sa part, le roi Abdallah a souligné lors de sa rencontre avec M. Fayyad la "nécessité qu'Israël cesse sa politique de colonisation qui empêche les efforts de paix", a rapporté Petra.
L'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas a averti qu'elle ne reviendrait pas à la table des négociations avec Israël, suspendues depuis septembre 2010, sans un arrêt total de la colonisation en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée.
Toutes les tentatives de la communauté internationale, via le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie), pour relancer les négociations de paix ont échoué jusqu'à présent. 
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Protestation à Bil'in le 21-10-2011 - Des oliviers incendiés par les forces de l'occupation sioniste, Ashraf Abu Rahmah arrêté, Bil'in envahi (vidéo)

Bilin - 22 octobre 2011
Par ISM-France
Dès que les manifestants ont atteint le mur d'annexion-apartheid, ils ont été attaqués par les forces de l'occupation qui ont tiré des salves de grenades lacrymogènes. Les engins ont mis le feu aux oliviers et à la végétation très sèche à cette époque de l'année. Vingt oliviers ont été détruits.
Protestation à Bil'in le 21-10-2011 - Des oliviers incendiés par les forces de l'occupation sioniste, Ashraf Abu Rahmah arrêté, Bil'in envahi (vidéo)
Ashraf Abu Rahmah accusé à tort de jet de pierres et emprisonné à Ofer pour 96 heures de garde à vue
Tout de suite après la manifestation, cinq jeeps ont surgi sur les terres du village et les soldats de l'occupation ont arrêté Ashraf Abu Rahmah qui manifestait pacifiquement - deux jeeps se sont détachées et ont envahi le village.
Ahraf est toujours détenu à Ofer, près de Ramallah, sur des accusations dont il ne fait aucun doute qu'elles seront fabriquées.
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Attaque de colons à Beit Furik

Naplouse - 22 octobre 2011
Par William
Ce vendredi 21 octobre, des fermiers de la localité de Beit Furik, près de Naplouse, n'ont pas pu rejoindre leur champs pour la récolte des olives. Ils en ont été empêché par des soldats israéliens et des colons. Ce sont des ressources en moins pour l'année à venir pour cette famille.
Attaque de colons à Beit Furik
La famille d'Abed a le tort de posséder des oliviers à proximité immédiate de la colonie d'Itamar. Ils ont eu une semaine d'autorisation pour récolter leurs olives sous la protection relative des soldats israéliens. Le travail n'a pu être terminé dans ces délais et malgré le jour férié que constitue le vendredi Abed, sa femme et un de ses jeunes fils ont tenté de rejoindre leur champ accompagnés de deux volontaires de l'ISM. Il faut pour cela escalader une colline abrupte durant vingt minutes pour atteindre un plateau malheureusement à découvert et donc visible depuis les postes de la colonie.
C'est en atteignant ce plateau que notre groupe a aperçu une patrouille venant à notre rencontre suivie par des colons énervés. Aucune discussion n'a été possible avec les – jeunes – militaires très agressifs. L'un des colons voyant des internationaux accompagnant les Palestiniens, repose la pierre qu'il s'apprêtait à lancer et me demande d'où je viens. Ma réponse semble le décevoir et il me dit que ses parents viennent d'Allemagne et se sont battus contre les nazis. Je réponds que mes grands-parents aussi se sont battus contre les nazis, une brusque bousculade sera sa réponse.


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Alors que nous rebroussions chemin, de jeunes colons, visages masqués après avoir vu nos caméras, débordent les soldats et nous poursuivent en nous jetant des pierres. Nous crions que nous sommes pacifistes et que nous n'avons pas d'armes, peine perdue.
Une deuxième patrouille intervient alors et tente de rassurer la famille palestinienne qui refuse bien entendu de se rapprocher. Un voisin venu en renfort sera contrôlé par les militaires et retenu quelques dizaines de minutes. Un officier nous confie pendant ce temps qu'il ne cautionne absolument pas les agissements de ces colons qui s'attaquent à des enfants et des personnes ayant dépassé la cinquantaine. Il reconnaît aussi que les colons d'Itamar sont quand même de sacrés connards (même si ce n'est pas exactement le terme qu'il a employé).
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L'incident se terminera là. Il n'y aura pas de récolte ce vendredi. La famille d'Abed nous fait promettre de rédiger un rapport sur ces évènements. La colonie d'Itamar est sous tension depuis le début de l'année lorsqu'une famille de colons s'est faite assassinée dans sa maison. Deux jeunes palestiniens ont été accusés des meurtres alors que de forts soupçons pèsent sur un employé de la colonie ayant été en conflit avec cette famille.
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Liban: Prison à perpétuité pour huit collaborateurs avec "Israël"

22-10-2011
La cour militaire libanaise a rendu sa décision sur l'emprisonnement de dix personnes accusées d'espionnage pour le compte d'Israël.
Officiellement incriminés de collaboration avec l’ennemi, le tribunal en question a condamné à perpétuité certains collaborateurs et à trois ans de prison certains d’autres.
Par ailleurs, la cour militaire a condamné par contumace huit Libanais accusés d’avoir fourni des renseignements sur des sites et des positions libanaises à l’ennemi sioniste.
Quant à la Palestinienne Hayat Ayoub, accusée d’espionnage au profit du Mossad, elle a été condamnée à trois ans de prison, et son mari Hussein Khatab à 15 ans. 
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Des colons agressent 200 personnes en Cisjordanie

22-10-2011
Des colons sionistes ont attaqué vendredi un groupe de 200 personnes, qui participaient à la cueillette d’olives dans un village au nord de la Cisjordanie occupée.
Les colons ont attaqué des agriculteurs et des activistes palestiniens et étrangers qui se sont portés bénévoles dans le village de Jaloud au sud-est de Naplouse.
Selon Abdallah Qassem, un chef municipal du village, « le groupe de colons nous a attaqués, et des échauffourées ont éclaté entre les deux parties ».
Et d’ajouter, « une importante force militaire israélienne est venue sur les lieux, et a lancé des bombes lacrymogènes. Des dizaines de personnes ont suffoqué ».
Selon des sources médicales palestiniennes, trois personnes blessées ont été transportées à l’hôpital Rafidiya pour se faire soigner.
Un porte-parole de l’armée israélienne a confirmé que « les soldats ont eu recours aux moyens de lutte anti-émeute, sans faire de blessés ».
Les agressions de colons se multiplient contre les agriculteurs palestiniens surtout en saison de la cueillette d’olives.
Les oliviers plantés en Cisjordanie occupée et dans la bande de Gaza sont au nombre de 10 millions d’arbres qui s’étendent sur une superficie de 45% des territoires cultivés.
Selon un rapport publié l’an dernier par l’organisation Oxfam, le secteur d’olives assure une rentabilité de 100.000.000 de dollars pour les familles palestiniennes les plus pauvres.
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Najiyya ne retrouvera pas son époux

samedi 22 octobre 2011 - 08h:08
Shahd Abusalama 
J’ai eu pause d’une heure à l’université alors j’ai voulu saisir cette chance de pouvoir visiter la tente de solidarité pour les détenus palestiniens dans les locaux de la Croix-Rouge.
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Najiyya tenant le portait de son époux, condamné à la prison à vie et ayant déjà passé 19 ans dans les geôles israéliennes
J’y vais chaque jour, et je vois les mêmes personnes que j’ai commencé à intégrer comme faisant partie de moi-même. Lorsque l’une d’elles n’est pas là, elle me manque, et j’ai passé ces derniers jours plus de temps avec eux qu’avec ma famille.
Alors que j’arrivais à la tente, j’ai senti qu’il y avait quelque chose d’étrange qui s’était passé. J’ai demandé à une amie ce qui venait d’arriver. Elle a répondu : « Cette femme, Najiyya, vient juste de s’évanouir quand elle a appris que son mari n’était pas inclus dans l’accord d’échange [des prisonniers]. »
Je l’ai ensuite suivie des yeux avec compassion, partout où elle allait. Elle m’a remonté le moral alors qu’elle s’avançait vers moi et s’est assise dans une chaise vide à côté de moi. Elle me sourit, malgré son chagrin. Je voulais qu’elle sache combien les gens comme elle me donne une force spirituelle inébranlable avec leur incroyable force et fermeté. Voir son sourire, tout en sachant qu’elle était brisée à l’intérieur d’elle-même, me redonnait vie. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire avec un regard d’admiration et de gratitude.
« Cela fait longtemps que j’attends qu’il me revienne ; il y a 19 ans de séparation forcée entre nous. J’ai toujours imaginé l’enfant à naître, mais l’emprisonnement de mon mari après moins d’un an de notre mariage m’a empêché à jamais d’en avoir un. »
Elle m’a dit cela après que je lui ai demandé si elle se sentait mieux. « Ils ont fait irruption dans notre maison en Octobre 1993 très tard le soir à l’intérieur de notre maison, et ils l’ont enlevé d’une manière excessivement violente ». Elle a continué tout en ayant du mal à retenir ses larmes. Elle se mit à regarder au loin et tomba dans le silence, essayant de cacher tout ce qu’il y a comme sentiments féminins en elle.
J’ai appris que son mari a été condamné à une peine de 99 ans dans les prisons israéliennes. J’ai été surpris par sa capacité à rester forte et optimiste le jour où elle espérait bientôt être unie avec son mari dans une maison chaleureuse, pleine d’amour et d’harmonie et préparant l’arrivée de leur premier enfant.
Ma sympathie pour elle est devenue encore plus profonde lorsque j’ai appris qu’elle était très proche d’avoir un enfant. Elle était enceinte de 2 mois lorsque l’armée israélienne a attaqué sa maison et tout renversé puis kidnappé son mari. C’était trop dur à supporter. L’armée israélienne n’a pas seulement emmené son mari au loin, mais elle a aussi tué l’enfant qu’elle portait. Si elle n’avait pas connue toutes ces circonstances horribles, peut-être ce fœtus serait aujourd’hui un jeune homme ou une jeune fille de 18 ans, et elle en aurait pris le meilleur soin du monde pendant qu’elle aurait courageusement lutté contre son destin si dur.
Mon affection pour elle n’a cessé d’augmenter car je savais plusieurs choses à son égard. Elle était en une grève de la faim depuis 6 jours, essayant de partager avec son mari et d’autres détenus palestiniens leur bataille des estomacs vides. Elle a refusé de rompre son jeûne en dépit de toutes les tentatives faite par les gens autour d’elle pour la convaincre d’arrêter, surtout après qu’elle se soit évanouie. mais elle a insisté pour aller au rassemblement : « Salama, mon mari, souffre plus que simplement de la faim. Permettez-moi au moins de ressentir comme si je vivais certaines de ses souffrances, même si je sais que je suis loin de lui ! »
J’ai soudain réalisé que je n’avais plus de temps et qu’il fallait que je revienne à ma conférence à l’université. Je devais y aller mais je savais que je ne serai présente que par le corps, et que mon esprit allait rester avec les prisonniers et leurs familles. Je n’ai pas pu attendre la fin de la conférence pour revenir à la Croix-Rouge.
Je pensais revenir et trouver l’image habituelle des gens assis et bavardant dans la tente, tout en entendant des chansons pour la liberté de nos détenus. Mais ce n’était pas le cas. Il y avait comme une urgence ; les gens couraient à l’intérieur de la Croix-Rouge ; l’alarme de ambulance était très forte et sa lumière rouge clignotait à l’endroit même. Mon cœur s’est arrêté de battre à l’idée que quelque chose de grave s’était passé durant l’heure où j’étais à l’université. J’ai eu peur de ce que j’allais savoir.
Je suis passé à travers la foule pour découvrir que la même femme Najiyya avait à nouveau perdu connaissance. Elle ne pouvait pas supporter sa terrible angoisse : son mari serait-il libéré ou non ? Au début, elle avait appris que son conjoint le serait, puis ensuite que non. Elle était entre la réalité et les illusions, comprenant finalement que son mari va rester en prison à l’intérieur de sombres cellules. J’ai appris qu’elle se promenait tout en parlant à elle-même, inconsciemment, et soudain, elle s’est arrêter et a regardé une grande bannière où se trouvait aussi l’image de son mari. Puis elle s’est écroulée.
Je sais que peu importe combien la force d’un combattre qu’elle a en elle... A la fin du jour elle n’est qu’un être humain. Le fait que son mari ne va pas être libéré est terriblement difficile à accepter pour elle, surtout après avoir longtemps espéré dans l’accord d’échange de prisonniers.
Ceci n’est qu’un exemple de ce que vivent les femmes palestiniennes et qui n’a pas d’équivalent dans toute autre partie du monde. La femme palestinienne sera toujours un exemple de force, de fidélité, de défi et de ténacité.
* Shahd Abusalam est artiste, blogueuse et étudiante en littérature anglaise dans la bande de Gaza. Son blog est appelé Palestine from my eyes.
15 octobre 2011 - Palestine from My Eyes - Vous pouvez consulter cet article à :
http://palestinefrommyeyes.blogspot.com/
Traduction : Naguib
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Israël : la détention des mineurs décriée

publié le samedi 22 octobre 2011
Janie Gosselin ; La Presse

 
La majorité des mineurs palestiniens qui sont appréhendés, poursuivis et détenus par Israël sont accusés d’avoir lancé des pierres sur des soldats ou des colons israéliens, ce qui leur vaut une peine moyenne de trois mois.
(Beit Ummar, Cisjordanie) Chaque année, environ 700 Palestiniens de moins de 18 ans sont arrêtés et détenus par les autorités israéliennes. À la lumière de l’échange conclu cette semaine entre Israël et le Hamas, l’UNICEF a appelé l’État hébreu à relâcher tous ses prisonniers mineurs.
À 2h30, Kassam Ahmed a entendu les soldats israéliens à la porte de sa maison de Beit Ummar, en Cisjordanie. « C’était en février. Ils ont demandé à voir Kassam », explique simplement le Palestinien de 16 ans.
Ils l’ont emmené dans un centre de détention, où il a été interrogé. Il a été accusé d’avoir lancé des pierres aux soldats israéliens. « J’ai dit non, je n’ai rien fait, je n’ai rien fait », raconte l’adolescent en se tordant les doigts.
Après quatre mois de détention, un juge d’un tribunal militaire l’a reconnu coupable. Il a été condamné à un mois et demi de prison.
Les organismes de défense des droits de la personne estiment qu’environ 700 mineurs palestiniens de Cisjordanie sont arrêtés, poursuivis et détenus chaque année par les autorités israéliennes. La majorité d’entre eux sont accusés d’avoir lancé des pierres sur des soldats ou des colons israéliens, ce qui leur vaut une peine moyenne de trois mois.
Une proportion importante des jeunes est arrêtée la nuit. Même si les chiffres sont en baisse depuis quelques années, plusieurs organismes ont sonné l’alarme sur la détention de mineurs.
Israël a accepté la semaine dernière de libérer 1027 prisonniers palestiniens en échange d’un soldat israélien détenu par le Hamas dans la bande de Gaza. La première phase de l’échange, qui a permis au jeune militaire et à 477 détenus d’être relâchés, s’est déroulée cette semaine.
La libération de 550 prisonniers supplémentaires devrait avoir lieu d’ici deux mois. La liste des prisonniers n’a pas encore été publiée et on ignore si des mineurs en feront partie.
Après l’annonce de l’accord entre Israël et le Hamas, l’UNICEF a demandé à l’État hébreu de libérer les 164 Palestiniens de moins de 18 ans actuellement détenus. « Comme stipulé dans la Convention sur les droits de l’enfant, la détention d’enfants ne devrait être utilisée qu’en cas de dernier recours et pour la plus courte période de temps indiquée », a dit dans un communiqué le représentant spécial de l’UNICEF à Jérusalem, Jean Gough.
Les arrestations ont souvent lieu dans des villages situés tout près des colonies, où les habitants sont actifs dans des mouvements militants. Le nombre d’arrestations à Beit Ummar, dans le sud de la Cisjordanie, reste l’un des plus élevés.
Des jeunes « brisés »
Chaque semaine, les villageois organisent une manifestation contre la barrière de séparation et les colonies voisines. « Ils arrêtent les enfants à cause de nos activités de solidarité, croit Mohamed Awad, responsable des médias pour le Comité populaire de Beit Ummar, groupe militant. Ils veulent nous faire du chantage, recueillir de l’information sur la communauté en passant par les enfants. »
Mohamed Awad assure que les adolescents reviennent en héros au village, loin d’être démoralisés par leur expérience. L’avocat Gerard Horton, qui travaille pour Defence for Children International-Palestine, en est moins sûr.
« La plupart des gens pensent que ces jeunes deviennent plus violents, plus militants, plus politisés, note-t-il. Mais c’est souvent le contraire. Ils sont plutôt brisés. »
La vie de Kassam Ahmed a changé depuis sa détention, dit-il. Il a abandonné l’école, refusant de reprendre l’année scolaire perdue. Il ne participe plus aux manifestations par peur d’être arrêté de nouveau. « La nuit, j’ai toujours peur qu’ils [les soldats] reviennent m’arrêter, confie l’adolescent. Je reste debout jusqu’au matin. Quand je suis sûr qu’ils ne viendront pas, je vais me coucher. »
relayé par Cyberpresse
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Demain l’Etat palestinien, toujours demain

publié le samedi 22 octobre 2011
Alain Gresh
 
Le paradoxe de Zénon
En 1948 — qui s’en souvient ? — , les Etats-Unis avaient hésité à reconnaître Israël (lire « Quand Washington hésitait à reconnaître Israël »). En 2011, ils n’hésitent pas à bloquer l’adhésion de l’Etat palestinien aux Nations unies. Ce veto, encouragé de fait par l’Union européenne, vise, une fois de plus, à « reporter » la décision et à parier sur une reprise des négociations bilatérales — dont l’échec est inscrit dans le mépris d’Israël envers le droit international.
Aperçu :
Depuis l’Antiquité, le paradoxe formulé par le philosophe grec Zénon d’Elée a hanté les logiciens : est-ce qu’Achille « au pied léger » pourrait gagner une course s’il accordait cent mètres d’avance à une tortue ? Non, répond Zénon, car le héros de L’Iliade ne pourrait jamais la rattraper : en effet, il réduirait d’abord de moitié son retard, puis de la moitié de la moitié, ainsi de suite à l’infini, sans que jamais la distance entre les deux ne soit nulle.
C’est dans le même marathon sans fin que s’est engagée l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) avec sa quête d’un Etat. Chaque étape franchie semble la rapprocher du but, mais il reste toujours une moitié de la distance à parcourir, une dernière condition à remplir, une ultime concession à consentir. En 1999, l’OLP annonça qu’elle proclamerait la naissance de l’Etat palestinien, à l’issue de la période intérimaire d’« autonomie » de la Cisjordanie et de Gaza voulue par les accords d’Oslo de 1993. Les Etats-Unis et l’Union européenne firent pression et, en échange d’un report, l’Union affirma durant un sommet à Berlin, en mars 1999, « sa disposition à considérer la reconnaissance d’un Etat palestinien ».
En mars 2002, le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) proclamait son attachement à la vision d’une région dans laquelle coexisteraient deux Etats, Israël et la Palestine. L’année suivante, le Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie et ONU) publiait une « feuille de route » prévoyant la création de l’Etat palestinien avant la fin 2005. Après un gel des négociations, le président George W. Bush convoquait à Annapolis, en novembre 2007, l’une de ces réunions si médiatiques qu’affectionne la « communauté internationale », où se côtoyaient l’Europe et la Russie, la Syrie et l’Egypte, les Palestiniens et les Israéliens : un communiqué prédisait que l’horizon serait finalement atteint à la fin 2008. Le 23 septembre 2010, dans son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, le président Barack Obama exprimait son espoir de voir la Palestine (...)
Retrouvez la version intégrale de cet article dans Le Monde diplomatique d’octobre 2011, actuellement en kiosques, et dans l’édition électronique.
publié par le Monde diplomatique http://www.monde-diplomatique.fr/20...
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Abbas pour le maintien de l'action à l'ONU même en cas de reprise des négociations

22/10/2011
Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé qu'il maintiendrait la demande d'adhésion de la Palestine à l'ONU même en cas de reprise des négociations avec Israël, qu'il conditionne toujours à un gel de la colonisation, ont rapporté samedi les médias égyptiens.
M. Abbas, en visite au Caire pour des réunions avec des dirigeants égyptiens, a "affirmé qu'il ne retirerait pas sa demande aux Nations unies, même si les négociations reprenaient", a rapporté l'agence de presse officielle égyptienne Mena.
Le 23 septembre, M. Abbas a présenté une demande historique d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU sur la base des lignes de 1967, c'est-à-dire incluant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire leur capitale.
"Nous avons soumis la demande et nous nous y tiendrons jusqu'à la fin", a déclaré le président palestinien selon l'agence.
M. Abbas a aussi affirmé qu'il reprendrait "immédiatement" les discussions avec Israël si ce dernier acceptait un communiqué du Quartette sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie) du 23 septembre, qui prévoit une reprise des négociations interrompues depuis plus d'un an et la conclusion d'un accord de paix en un an.
Israéliens et Palestiniens interprètent différemment cette initiative. L'Autorité palestinienne refuse de reprendre des pourparlers directs avec Israël faute d'un gel de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, ce à quoi le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu se refuse.
Pour reprendre les négociations, les Palestiniens demandent également qu'elles soient basées sur les frontières du 4 juin 1967, juste avant la guerre des Six Jours.
Les émissaires du Quartette réuniront séparément des représentants israéliens et palestiniens le 26 octobre à Jérusalem. 
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Accord imminent entre l'Egypte et Israël sur un échange de détenus (Mena)

AFP | 22/10/2011
L'Egypte et Israël mettaient samedi "la dernière touche" à un accord pour échanger un ressortissant israélo-américain détenu en Egypte contre des Egyptiens emprisonnés en Israël, a rapporté l'agence officielle Mena.
"La Mena a appris que la dernière touche était actuellement mise à un accord pour échanger Ilan Grapel, accusé d'avoir espionné l'Egypte pour le compte d'Israël, contre 16 prisonniers égyptiens et trois enfants retenus", a ajouté l'agence.
La télévision d'Etat Nile Television a également indiqué avoir reçu des informations sur un accord imminent, faisant état de son côté de 28 prisonniers égyptiens concernés, dont trois enfants.
Le ministère égyptien des Affaires étrangères a été chargé de "superviser" l'échange, avait indiqué vendredi la Mena.
Ilan Grapel est emprisonné depuis le 12 juin en Egypte, sous l'accusation d'être un agent du Mossad (service de renseignement israélien) et d'avoir cherché à fomenter des troubles en Egypte, des accusations démenties par l'Etat hébreu. 
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Les colons appellent au meurtre des prisonniers palestiniens libérés, grosses récompenses à l’appui

samedi 22 octobre 2011
En Israël, le terrorisme est à la fois une affaire publique et privée. On le savait, et personne ne s’y indigne donc des annonces que viennent faire des colons et colonies promettant des centaines de milliers de d’euros à qui assassinera des prisonniers palestiniens qui viennent d’être libérés dans le cadre de l’échange contre Gilad Shalit.

"On dit en Israël que de généreuses récompenses en argent seraient offertes à quiconque assassine certains ex-prisonniers libérés après l’accord d’échange entre le gouvernement israélien et le Hamas. Les médias israéliens affirment qu’un certain nombre de Juifs radicaux qui ont perdu des membres de leur famille au cours d’attaques de Palestiniens résistant à l’occupation militaire israélienne, ont annoncé la formation d’ « ŒIL pour ŒIL », organisation qui a pour objectif de pourchasser et d’assassiner des ex-prisonniers palestiniens.
Un groupe sioniste extrémiste et une famille juive ont offert une incitation financière de 200.000 dollars pour l’assassinat des prisonniers libérés qui avaient été emprisonnés pour avoir pris part à une opération dans laquelle quatre colons avaient été tués.
Selon le site « 7 Colons », une réunion a eu lieu dans la colonie illégale de Kiryat Arba près d’Hébron en Cisjordanie occupée, au cours de laquelle une prime de 100.000 dollars a été mise sur la table pour la tête de l’ex-prisonnier Mostafa Moslimani originaire de Tuba. Moslimani était accusé du meurtre du Rabin Binyamin Kahane et de sa femme. Kahane était le fils du Rabin Meir Kahane, connu pour ses opinions anti-arabes, extrêmes au point que son organisation a été interdite par Israël et classée parmi les groupes terroristes par les États-Unis.
Des militants de la Ligue de Défense Juive et du Kach assistaient à la réunion. Le colon illégal Baruch Marzel sera chargé de juger si la personne déclarant avoir assassiné Moslimani mérite ou non la récompense.
On dit aussi que la famille de Shlomo Liebman, colon tué dans la colonie illégale de Yitzhar il y a 13 ans, a offert une récompense de 100.000 dollars pour l’assassinat des prisonniers libérés Khwailed Ramadan et Nizar Ramadan. Les deux Palestiniens faisaient partie du groupe libéré cette semaine.
http://www.middleeastmonitor.org.uk/news/middle-east/2970-rewards-are-offered-by-israelis-for-murdering-ex-prisoners
(Traduit par Chantal C.)
CAPJPO-EuroPalestine
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El-Qardawi reçoit les prisonniers libérés au Qatar

[ 22/10/2011 - 08:48 ]
Doha – CPI
Le Cheikh Dr. Youssef el-Qardawi, président de l'Union mondiale des Oulémas musulmans a reçu les prisonniers palestiniens libérés au Qatar, dans le cadre des réceptions officielles et populaires données aux prisonniers palestiniens.
Le prisonnier libéré, Moussa Mohamed Salem Doudin, 39 ans, a dit dans un coup téléphonique avec le correspondant du CPI que le Qatar a célébré ces détenus et les a accueillis comme des héros et qu'ils ont été accueillis par le vice-premier ministre et de certains ministres.
Il a ajouté que le Cheikh Dr. Youssef el-Qardawi a insisté de débuter et embarrasser les têtes des prisonniers en les disant: "Vous êtes la couronne sur le front de la Nation".
Le Cheikh el-Qardawi a considéré que le Hamas est une force réelle face à l'occupation et qu'il a réalisé les aspirations du peuple palestinien par sa vérité, sincérité et loyauté.
Il est à noter que le libéré Doudin a passé 20 ans dans les prisons sionistes et qu'il a été condamné à la perpétuité et a obtenu une maîtrise en sciences politiques.

L'occupation arrête 12 Palestiniens des territoires occupés en1948

[ 22/10/2011 - 08:55 ]
El-Nassera – CPI
Les forces de l'occupation sionistes ont arrêté 12 citoyens palestiniens lors de leur participation, le jeudi 20/10, dans une festivité organisée par les Palestiniens habitants dans les territoires palestiniens occupés en 1948 devant la prison de Hadarim, exigeant de libérer plus de prisonniers.
La radio hébreu a déclaré que les manifestants se sont rassemblés devant la prison, hissant les drapeaux palestiniens et répétant des slogans exigeant la capture plus de soldats sionistes.
Les forces occupantes sont arrivées sur les lieux et ont dispersé la manifestation, arrêtan12 manifestants et les emmenant aux centres d'interrogatoire, selon la radio.

Al-Qassam a établi un plan bien ficelé pour couvrir le transfert de Shalit

[ 22/10/2011 - 11:08 ]
Al-Nasserah (Nazareth) – CPI
Des sources sécuritaires et militaires sionistes ont reconnu le succès des Brigades d’al-Qassam, la branche militaire du mouvement de résistance islamique du Hamas, dans la couverture du lieu de détention de Shalit, lors de son transfert vers l'Egypte pour l’exécution de l’accord d’échange. Lorsqu’ils ont été interrogés sur la livraison, les dirigeants du Hamas l’ont décrit comme « une opération sécuritaire complexe menée par les Brigades ».
La radio hébreu a rapporté de ces mêmes sources qu’un état de choc et d’incrédulité régnait au sein des services de renseignements qui ont pris toutes les mesures et mis en place des scénarios pour trouver le lieu de captivité de Shalit à Gaza. Ceci, afin d'éviter qu’un autre soldat ne soit capturé et que Tel-Aviv ne connaisse pas son lieu de détention une fois encore. Seulement, Al-Qassam a établi un plan bien ficelé pour couvrir le lieu de captivité duquel le soldat Shalit a été transféré vers le passage de Rafah.
Toujours selon la radio, les services de sécurité sionistes ont déployé d’importants efforts dans les derniers instants pour savoir d’où sortirait Shalit. Elle a indiqué que « la catastrophe est que plus de 20 convois identiques sont sortis pour faire diversion, et un seul était celui de Shalit. Chaque convoi comprenait plus de 40 jeeps de même genre ou couleur de 20 endroits différents ». De plus, Al-Qassam divulguait des informations sur la possibilité que Shalit soit transféré par un tunnel et non dans ces convois, et chaque journaliste détenait des informations différentes et contradictoires. Les dirigeants politiques du Hamas se gardaient bien de donner des renseignements aux médias.
En complément du plan sécuritaire complexe, les sources hébreu ont rapporté que les combattants d’Al-Qassam qui ont escorté Shalit et se trouvaient dans ces convois, étaient de même taille et de même apparence puisqu’ils avaient peint leurs visages en noir.

Bahr: L'acceptation des exigences du Quartet est un suicide politique et une chute nationale

[ 22/10/2011 - 16:17 ]
Gaza – CPI
Dr. Ahmed Bahr, le premier vice-président du conseil législatif palestinien, a averti le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas et le comité central du mouvement du Fatah, d'accepter les appels du Quartet international pour retourner à la table des négociations avec l'occupation.
Commentant à la réunion du comité central du Fatah, Bahr a insisté dans un communiqué de presse, le vendredi 21/10, que toute réponse aux appels du Quartet est un suicide politique et une chute nationale, appelant Abou Mazen et le mouvement du Fatah à s'attacher à la position actuelle et à entamer une révision globale pour la situation et la piste palestinienne, afin de conduire à un consensus sur une nouvelle stratégie nationale pour gérer la situation palestinienne interne comme le conflit avec l'occupation.
A propos de la position envers la réconciliation, Dr. Bahr a déclaré que la réconciliation n'est pas un slogan levé ou un mot sans sens,et que le peuple palestinien attend qu'Abou Mazen et le mouvement du Fatah entameront des mesures pratiques à mettre en œuvre l'accord de réconciliation en adoptant des moyens tengibles et de ne pas la lier aux résultats de la démarche de Septembre, ni par d'autres agendas ou considérations politiques.
"Le report de l'application de la réconciliation n'est pas justifié, en particulier à la lumière des positives atmosphères de l'unité fournies par l'opération d'échange de prisonniers, ce qui signifie que la réconciliation doit être adoptée au niveau de priorité nationale", a poursuivi Dr. Bahr.
Il a finalement mis en garde qu'Abou Mazen et le mouvement du Fatah veulent soumettre la réconciliation aux désirs personnels et les estimations partielles, ce qui les perdra la vérité nationale et renforce plus de souffrance du peuple palestinien.

Salah Hamouri doit être libéré le 28 novembre !



publié le jeudi 20 octobre 2011
AFPS
 
Le 18 octobre, Nicolas Sarkozy indiquait qu’il espérait que "le Franco-Palestinien emprisonné fera partie de la seconde vague de libération" dans le cadre de l’échange de prisonniers entamé ce même jour. Cette déclaration est incroyable.
Cette déclaration est inappropriée. En effet, le jugement selon lequel Salah Hamouri a été condamné mentionne le 28 novembre comme date de sortie et non pas le 18 décembre, date de la seconde vague de libération de prisonniers. Il n’existe aucune raison d’infliger trois semaines d’incarcération supplémentaires à Salah, condamné à sept ans de prison sans que le tribunal militaire qui l’a jugé sans jamais apporter le moindre élément de preuve au chef d’accusation, à savoir une intention supposée d’assassiner une personnalité religieuse israélienne. C’est d’ailleurs ce que constatait Alain Juppé dans un courrier.
Cela est d’autant plus incroyable que tout cela a lieu contre l’avis des parents de Salah qui ne demandent qu’une chose : que la France veille que cette date de sortie du 28 novembre soit bien respectée.
L’attitude du gouvernement à propos de Salah a été mis en évidence le 19 octobre lorsque Gérard Longuet, ministre de la Défense, déclarait sur France Inter découvrir la situation de Salah. Sur cette même antenne Jean-Claude Lefort, président de l’Association France Palestine Solidarité et coordinateur de son Comité de soutien réagissait à ses propos : “C’est proprement hallucinant, incroyable ! Ou bien il est parfaitement incompétent, ou bien il fait semblant. Tout homme politique (...) - avant d’être ministre, il était sénateur - a dû entendre parler de notre compatriote Salah Hamouri qui est en prison depuis plus de six ans, dans les geôles israéliennes et comme son comité de soutien a manifesté à l’endroit de tous les parlementaires des prises de position, je ne crois pas que Monsieur Longuet puisse s’exonérer de cette connaissance.”
Faisons entendre notre voix auprès du président : Salah doit sortir le 28 novembre. Un point c’est tout.
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