mercredi 12 octobre 2011

Une maison démolie à Al-Jab'a (vidéo)

Beit Ommar - 12 octobre 2011
Par Palestine Solidarity Project
Le mardi 11 octobre au petit matin, les bulldozers de l'armée d'occupation ont démoli une maison à Al-Jab'a, au nord de Beit Ommar,, près de la colonie illégale de Bet Ayin. Le propriétaire, Nasser Hassam Salim Alin Athous, a vu la démolition depuis ses champs, où il travaillait. Sa famille vit dans le secteur depuis de nombreuses génération. La maison détruite devait abriter 14 personnes et aucune raison n'a été donnée à Athous pour la démolition.
Une maison démolie à Al-Jab'a (vidéo) 
Source : PSP
Traduction : MR pour ISM
Lien 

Restrictions d'entrée à Gaza pour les étrangers

Gaza - 12 octobre 2011
Par Maan News
Le ministère de l'Intérieur à Gaza a déclaré lundi que les étrangers désirant entrer dans la Bande auront besoin à partir du mardi 11 octobre, d'un visa qui permettra à l'administration gérée par le Hamas de protéger les travailleurs humanitaires et les activistes. L'obligation de visa séparé pour les journalistes étrangers est toujours à l'étude.
Le ministère a dit que l'obligation de visa avait pour but de maintenir les étrangers en sécurité dans l'enclave côtière où des militants ont été kidnappés par le passé.
Il a précisé que les étrangers devront "coordonner leur entrée une semaine à l'avance" et que ceux qui souhaitent rester plus d'une semaine devront s'enregistrer auprès du ministère de l'Intérieur.
La nouvelle disposition permettra au Hamas, qui est dédaigné par les gouvernements occidentaux suite à son refus de reconnaître Israël et de renoncer à la violence, de garder la trace des étrangers tant pour leur propre sécurité que pour rendre la vie plus facile aux services locaux de sécurité.
(...)
Plusieurs étrangers ont été kidnappés par des rivaux islamistes du Hamas plus radicaux et l'un d'entre eux, un activiste pro-palestinien italien, a été assassiné en avril 2011.
Jusqu'à présent, les étrangers n'avaient pas à faire de demande préalable avant d'entrer à Gaza. Après leur entrée par l'Egypte ou par Israël, ils devaient remplir un formulaire au bureau de la sécurité près de la frontière et n'avaient pas à s'inscrire s'ils restaient plus d'une semaine.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM
Lien 

La libération de Gilad Shalit : la joie et les questions

publié le mercredi 12 octobre 2011
Pascal Boniface - blog Affaires stratégiques

 
On ne peut que se réjouir de la libération de Gilad Shalit qui va pouvoir retrouver les siens, cinq ans après avoir été fait prisonnier et soumis à l’isolement. Cela provoque nécessairement émotion et empathie. Tout parent ne peut que se mettre à la place des parents de Gilad Shalit.
Au-delà de la satisfaction, plusieurs questions restent cependant sans réponse :
Comment expliquer que le gouvernement de Netanyahou accepte maintenant cet échange de prisonniers qu’il refusait auparavant ?
N’y a-t-il pas la volonté de conforter le Hamas par rapport à l’Autorité palestinienne après le succès diplomatique que Mahmoud Abbas a remporté à l’ONU ? En refusant de céder aux pressions américaines, il a renforcé sa crédibilité sur le plan intérieur palestinien. Avec l’obtention de la libération de 1027 prisonniers, c’est le Hamas qui signe une victoire auprès de l’opinion palestinienne.
Ceci prouve en tous les cas que le gouvernement israélien est capable de négocier, y compris avec le Hamas. Le gouvernement israélien affirmait jusqu’ici qu’il se refusait de négocier avec ce qu’il désignait comme une « organisation terroriste ». Il exigeait le même comportement des gouvernements occidentaux, qui s’y sont conformés. Cela a d’ailleurs conduit à un boycott du gouvernement palestinien issu des urnes en 2006. Cet échange montre que si on veut obtenir un résultat, il ne faut pas refuser par principe de ne pas négocier avec tel interlocuteur, fut-il déplaisant. On ne choisit pas ses interlocuteurs ou ses partenaires, ils sont imposés par la situation.
Rien ne devrait donc s’opposer à une négociation globale avec les Palestiniens pour aller vers un accord de paix, si celui-ci est effectivement recherché.
Les médias français célèbrent la libération de Gilad Shalit et la joie annoncée des retrouvailles familiales. Il ne faudrait pas oublier que les prisonniers Palestiniens ont également des familles et que les 1027 qui vont être libérés vont eux aussi retrouver les leurs. Dans les prisons israéliennes, ils avaient certes des droits de visite, mais on peut penser que la plupart d’entre eux étaient emprisonnés injustement, selon les lois de l’occupation.
Espérons également qu’il y ait du progrès du côté du franco-palestinien, Salah Hamouri, condamné sur la base d’intentions qui lui ont été prêtées et d’aveux que ses défenseurs considèrent comme extorqués. Certes celui-ci a, contrairement à Gilad Shalit, droit aux visites de sa famille. Mais celle-ci semble moins émouvoir la presse et la classe politique française.
Publié sur le blog "Affaires stratégiques" hébergé par le Nouvel Observateur.
Lien 

Grèce : L’ambassadeur d’Israel interrompu dans son discours de propagande (Video)

mercredi 12 octobre 2011 
Deux militants grecs de l’association de solidarité avec le peuple palestinien, "Intifada", sont intervenus pendant le discours de l’ambassadeur d’Israel à Athènes mardi soir, en solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim.
Arye Mekel était l’invité d’associations sionistes (HEL.C.E.I.A., R.I.E.A.S., Defencenet) en présence d’un certain nombre de parlementaires grecs. On l’entend souligner l’importance pour Israel de bonnes relations avec la Grèce et insister sur le fait qu’Israël est un "tout petit pays", qui "représente 1/8ème de la Grèce".
Avant d’être évacués de la salle et conduits au commissariat central, ces deux militants ont lancé des slogans tels que "Palestine libre", "Solidarité avec les prisonniers palestiniens en grève de la faim", "Stop à la torture dans les prisons israéliennes", et "Boycott du régime d’apartheid israélien".
Les deux militants d’Intifada ont été conduits au "Département de Protection de l’Etat", où leurs drapeaux et leurs téléphones portables ont été confisqués. Leurs avocats étaient heureusement prévenus, et la solidarité immédiate de plusieurs autres associations a amené la police à renoncer à une détention et à se contenter de vérifier leur identité et à les laisser repartir.
"Il ne faudrait pas toutefois, souligne l’association Intifada que l’interdiction qui prévaut en Israel d’arborer un drapeau palestinien (ordre militaire 938) commence à s’appliquer en Grèce !"
La discussion concernant la collaboration entre la Grèce et Israël sera à l’ordre du jour à l’occasion d’une conférence à Athènes le 20 octobre prochain, à 19 H 30, à l’Université technique nationale, intitulée "Allons nous permettre une alliance Grèce-Israël ?". Parmi les intervenants, à cette réunion organisée notamment par "Intifada", l’économiste Leonidas Vatikiotis, Vaggelis Pissias de “Un bateau pour Gaza", ainsi que le journaliste Aris Hadjistefanou.
Greek Association for Solidarity with the Palestinian People - INTIFADA
(Traduit par CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine

L'occupation continue de développer un jardin judaïque sur la route de l'entrée des Tribus

[ 12/10/2011 - 18:11 ]
Jérusalem - CPI
La"Fondation d’el-Aqsa pour les legs pieux et du patrimoine" a affirmé que l'occupation continue ses projets de judaïsation de la ville de Jérusalem, en particulier dans le voisinage de la mosquée « el Aqsa » et la vieille ville de Jérusalem, et le plus important de ces projets judaïques est l’instauration des jardins bibliques autour de la Mosquée sainte et Jérusalem.
« Il est clair que l'occupation continue de travailler à la création d'un jardin biblique entre la porte d'Hérode - l'une des portes de la Vieille Ville de Jérusalem / côté nord - et l’avenue de la porte des Tribus dans le nord, menant à la mosquée el Aqsa», a indiqué la fondation d’el-Aqsa dans un communiqué publié mardi matin 11/10.
Elle a souligné que la création de ce parc est associée à la destruction et l’oblitération des repères arabes et islamiques archéologiques, historiques, ainsi qu’elle fait partie d’un projet global mis en œuvre par l'occupation à contenir la mosquée d’el-Aqsa par neuf jardins bibliques.
Selon l'observation de la "Fondation d’el-Aqsa", l'occupation continue, depuis plusieurs jours, la mise en œuvre de la création d'un parc biblique, entre la porte d'Hérode, à travers la Porte des Tribus, en mettant de gros tas de terre rouge, puis distribués à la zone s'étendant entre la porte d'Hérode et à travers la porte des Tribus, en se préparant à y semer l'herbe verte.
Elle a souligné que l'occupation détruit délibérément les parties des monuments islamiques et arabes à travers ses activités judaïques, notamment anti- muraille historique de Jérusalem, ainsi qu’au long du lieu de l'établissement du jardin biblique mentionné.
 « Les travaux dans ces parcs bibliques allégués ont commencé depuis plusieurs années, alors que l’occupation a terminé la mise en place d'un certain nombre d'entre eux, comme c'est le cas dans le coin nord-ouest de la muraille antique, ainsi que dans la zone s'étendant entre la porte d'Hébron et la nouvelle porte, ainsi que dans la zone entre la nouvelle porte et la porte d’el-Amoud, en plus l’achèvement des travaux dans la zone des palais omeyyades au sud d'el-Aqsa, et convertie en « chemins bibliques », où les travaux judaïques se poursuivent en installant le prétendu «jardin biblique", a ainsi souligné la fondation d’el-Aqsa.
"La Fondation d’el-Aqsa» a confirmé que ce projet judaïque est vide et a pour objectif d’alléguer une histoire hébraïque dans la ville occupée de Jérusalem, et dans le voisinage de la mosquée d’el-Aqsa, tout en réaffirmant que l'établissement du projet de neuf jardins bibliques est un projet très répandu et dangereux, qui s'étend du nord d’Issawiya, Ras-el Amoud et le Mont(Sinaï) à l'est, Silwan et le Mont Scopus, dans le sud, et les piscines du Sultan Soliman et Mamilla à l’Ouest.

Le vandalisme anti-arabe prend de l’ampleur en "Israël"

12-10-2011
La multiplication des violences commises  contre des cibles arabes en Israël et en Cisjordanie inquiète les autorités israéliennes, qui font face à un phénomène nouveau par son ampleur.
Quatre mosquées en Cisjordanie et une en Galilée (nord d'Israël) ont été la cible d'actes de vandalisme ces derniers mois, des attaques imputées à des colons extrémistes.
Les jets de pierres contre des voitures palestiniennes sont monnaie courante en Cisjordanie, le fait de jeunes colons, notamment après des évacuations de constructions non autorisées par le gouvernement israélien.  
Des colons extrémistes pratiquent une politique dite du "prix à payer", qui consiste à se venger sur des Palestiniens de chaque attaque dont ils sont la cible, mais aussi sur l'armée israélienne ou des militants israéliens anti colonisation, lorsque les autorités israéliennes prennent des mesures qu'ils jugent hostiles à la colonisation.  
La police a annoncé avoir arrêté deux jeunes colons, suspects dans l'incendie de la mosquée de Touba Zangaria (nord) lundi, mais alors que les profanations de mosquées sont systématiquement dénoncées par les autorités israéliennes, aucune condamnation n'a jamais été prononcée.  
Pour certains militants d'extrême droite, ces actes ne méritent pas de telles dénonciations. "Je ne soutiens pas la politique du +prix à payer+ mais je ne la condamne pas", affirme à l'AFP le député Michael Ben Ari (extrême droite) qui estime que "les véritables responsables sont les autorités israéliennes qui évoquent la possibilité que la terre d'Israël soit donnée aux ennemis du peuple juif".  

Sur le site d'informations d'extrême droite Aroutz 7, un avocat de Tel Aviv, Boaz Shapira, publie une tribune intitulée: "Il y a un prix à payer à l'abandon des juifs", dans laquelle il dénonce "l'hypocrisie de ceux qui dénoncent ces actes". 
 "Dans les régions ou vivent ceux qui commettent ces actes de vandalisme", affirme-t-il, "les Arabes ont peur d'affronter les +fous+. Si c'est le prix à payer pour sauver des vies, je pense que ça en vaut la peine"
Plusieurs rabbins vivant dans des colonies de Cisjordanie ont publié récemment un communiqué contre cette politique du "prix à payer"

"Nous condamnons les actions des adeptes de la politique du +prix à payer+  visant l'armée israélienne, des mosquées ou des Arabes innocents", affirme ce communiqué, signé notamment par le rabbin Yaakov Medan, un des directeurs de la yechiva (institut d'études talmudiques) de Har Etzion, à Alon Shvout, dans le sud de la Cisjordanie. 
"Nous devons lutter contre cette secte qui ne respecte plus ni la loi civile ni la loi juive", ajoute-t-il dans un entretien avec l'AFP.  
Selon les médias, les responsables de ces actes sont des "jeunes des collines," un terme générique pour désigner des jeunes juifs vivant sur des collines de Cisjordanie, souvent dans des colonies illégales même au regard de la loi israélienne.  
Le quotidien de droite Makor Rishon, qui fustige le "prix à payer", a offert à ces jeunes une tribune pour s'exprimer lors de son édition spéciale de Kippour.  
"Nous sommes des idéalistes et nous sommes prêts à sacrifier beaucoup pour le peuple juif et la terre d'Israël", affirme l'un des adolescents sous le couvert de l'anonymat.  
"Ce groupe minoritaire met en danger la démocratie israélienne", prévient Yariv Oppenheimer, directeur du mouvement anti colonisation La Paix Maintenant,  malgré le fait que le nombre d'auteurs de ces actes ne dépasse pas quelques dizaines de marginaux.  
"Les actes de violence de ces jeunes influencent le gouvernement qui craint de prendre des décisions en raison des conséquences qui peuvent en découler sur le terrain", dit-il à l'AFP.  

Il accuse également la direction des colons d'avoir "créé un état d'esprit favorisant l'existence de groupes à la limite du terrorisme".  
Lien

Le veto et les Arabes

Moustapha Sami
Editorialiste

Il semble que la peau noire d’Obama, ses origines islamiques et africaines, son attirance et ses discours intelligents par lesquels il essaye de gagner la confiance des musulmans et de corriger les erreurs bêtes de Georges Bush ont réussi à tromper les musulmans et les Arabes.
Les Arabes et les Palestiniens se sont imaginés que le président américain noir, le jeune avocat qui a vécu son enfance avec sa mère et son époux musulman en Indonésie et qui a visité dans sa jeunesse ses oncles, ses tantes et ses frères au Kenya, et qui a témoigné des souffrances des pauvres aidera les Palestiniens, les victimes de l’oppression et de la colonisation israélienne. Cependant, les Arabes ont été déçus lorsque Obama a menacé d’utiliser le veto pour anéantir le rêve des Palestiniens de déclarer leur Etat.
Les Arabes n’ont pas compris, après toutes ces années, qu’Obama diffère des précédents présidents de par son aspect exactement comme Hillary Clinton diffère de Condoleezza Rice de par la couleur de sa peau seulement.
Mais la politique américaine est la même. Elle ne changera pas tant que les Arabes ne changent pas.
Les Arabes n’ont rien appris des leçons du passé ni des années perdues en courant derrière le mirage des promesses américaino-israéliennes qui ne se réaliseront jamais tant que les Arabes demeurent faibles de par leurs volontés ou plutôt les volontés et les ambitions de leurs rois, présidents et cheikhs.
Le veto américain qu’Obama menace de brandir n’est pas né du néant. Toutes les prémices indiquent que les Etats-Unis réaliseront les ordres et les instructions d’Israël même si ceux-ci s’opposent au droit légitime des Palestiniens et à la justice. Washington sait très bien que le veto américain aura un effet de choc pour les Palestiniens mais qu’il ne fera pas bouger la conscience des Arabes. Ce veto est dans l’intérêt d’Obama avant les élections présidentielles américaines de 2012 car les juifs sont une force alors que les Arabes sont de simples comptes dans les banques américaines.
Voilà un autre examen que les Arabes ont passé et auquel ils ont brillamment échoué.
Lien 

Les Etats-Unis et l’Histoire

Mohamed Salmawy
Il apparaît clairement que le président américain Barack Obama n’a pas bien lu l’histoire lorsqu’il s’est aligné tout au début de la révolution sur le régime de l’ex-président Hosni Moubarak. Encore une fois, il a prouvé qu’il était contre le mouvement de l’Histoire, lorsqu’il a refusé la demande palestinienne officielle d’adhésion à l’Onu.
L’administration d’Obama a été incapable en janvier dernier de voir pertinemment bien le vent de changement qui soufflait à peine sur le monde arabe. Elle a été pour ainsi dire aveuglée par des considérations électorales relatives aux voix des juifs aux prochaines présidentielles. Vraisemblablement, elle n’a pu réaliser que la demande de la Palestine d’adhérer à l’Onu et l’appui international qui a été son lot ne sont que le résultat direct du printemps arabe qui ne devait pas être une surprise pour une superpuissance comme les Etats-Unis qui effectuent des études et qui calculent les évolutions.
Pour que nos analyses concernant la position américaine vis-à-vis de la cause palestinienne ne soient pas lacunaires, nous devons dire que les motifs de l’oncle Sam ne relèvent pas uniquement des considérations électorales. D’autant plus que les mutations majeures dont témoigne la région arabe pour l’heure — qui est sur le point d’en connaître d’autres prochainement — ont incité Washington à s’attacher à Israël, qui fait figure d’allié régional permanent, même s’il est dirigé par Benyamin Netanyahu, qui ne conforte pas tellement Obama.
Les Etats-Unis ont perdu certains de leurs plus importants alliés dans la région qui ont été renversés par le vent de changement qui a accompagné la révolution tunisienne l’année dernière et qui a consacré la chute du président tunisien Zineddine Ben Ali. Ensuite, ce fut au tour de la révolution égyptienne qui a éclaté au début de l’année courante de renverser Moubarak. Et la chute des régimes alliés des Etats-Unis se poursuit, ce qui met Washington bien sûr dans une grande inquiétude en ce qui concerne l’avenir de sa présence dans la région et la garantie de ses intérêts politiques et économiques.
Au beau milieu de cette situation instable, où les lignes démarquant les appartenances restent floues ainsi que les tendances des prochains régimes qui se substitueraient aux anciens qui ont dégringolé sous l’effet des révolutions arabes, il s’avère que l’allié israélien est l’unique élément de stabilité pour les intérêts américains.
Mais il s’agit là d’une vision courte de vue, nous remémorant une vision semblable portée par l’administration américaine à l’ancien régime égyptien face à une révolution en ébullition.
Washington, en se dressant de cette manière évidente devant la demande arabe appuyée par une demande internationale exhortant la mise à jour du rêve palestinien, incite les nouveaux régimes arabes à prendre une position hostile à son égard et à leur politique dans la région pour ne pas susciter la colère populaire alimentée par le discours d’Obama à l’Onu ainsi que la politique que suit son pays au sein de l’organisation internationale. Celle-ci consiste à faire pression sur les pays membres pour rejeter l’adhésion de la Palestine à l’Onu.
Il est étrange que la résolution n°181, relative au partage de la Palestine en un Etat juif et un autre arabe, décrétée par les Nations-Unies en novembre 1947, avait failli trébucher, sans les efforts exercés à l’époque par les Etats-Unis sur trois Etats qui étaient sous son emprise : le Liberia, les Philippines et Haïti. Aujourd’hui, les Etats-Unis exercent la même pression sur trois autres pays qui ne sont pas totalement sous sa coupe, appartenant à l’OCI (Organisation de la Conférence Islamique), à savoir le Gabon, le Nigeria et la Bosnie-Herzégovine. Bien que la différence cette fois-ci soit que les pressions sont exercées dans la direction opposée pour empêcher l’autre partie d’obtenir l’Etat stipulé par la résolution de partage.
En réalité, les Etats-Unis dans leur position se dressent ainsi devant toute l’opinion mondiale. Aujourd’hui, les Etats-Unis tentent d’exercer une pression sur ces trois pays membres du Conseil de sécurité, pour empêcher le vote des 9 voix nécessaires à la soumission de ce dossier devant l’Assemblée générale. Il suffisait que l’Assemblée générale qui soutient la résolution à une majorité écrasante mette en garde l’administration américaine contre une telle politique qui n’accroît pas uniquement l’isolement d’Israël, mais qui consacre également leur propre isolement du mouvement de l’Histoire qui est toujours dans l’intérêt des peuples, loin des intérêts politiques des grandes puissances.
La cause de la Palestine aux Nations-Unies était l’épreuve pratique n°1 vis-à-vis des directives que retrace la nouvelle politique américaine qu’a affichée son président dans son discours au Caire, quelque temps après son investiture. Un discours qui s’est éclipsé malheureusement d’une manière honteuse, cédant la place à la politique américaine traditionnelle qu’il avait promis de changer.
Par ce comportement, il ne s’est pas uniquement attiré l’hostilité du peuple palestinien, mais également des peuples arabes. Ceux qui ont pu atteindre le printemps arabe dont ils rêvaient et ceux qui sont en voie de l’atteindre, suivant le cours de l’Histoire qu’Obama a du mal à saisir.
Lien 

La solution en Israël

Makram M. Ahmad
Editorialiste

Il est évident que quand l’Assemblée générale de l’Onu reconnaîtra l’Etat palestinien en tant qu’Etat non-membre comme le Vatican, les Palestiniens devront reprendre les négociations. Et ce, si Israël accepte de geler les opérations de colonialisation pendant la période de négociation puisque l’Etat hébreu continue à dominer les territoires occupés. Effectivement, il y a un nombre de questions du statut final qui doivent être réglées avec les Israéliens, dont les plus importantes sont la terre, l’eau, les frontières et les colonies. C’est ce que le président palestinien Mahmoud Abbass a affirmé depuis qu’il a pris la décision de se diriger vers l’Onu après qu’Israël eut fermé toutes les portes des négociations. Et toutes les tentatives de l’Administration du président Obama ont échoué à convaincre Israël de geler la construction des colonies. Les conditions auxquelles tient Israël, dont les plus dangereuses sont la reconnaissance de la judaïsation de l’Etat d’Israël, l’annexion des grands bloc coloniaux et le maintien des forces israéliennes tout au long du Jourdain, diminuent les chances de parvenir à des solutions et des ententes en un an. Mais quand Mahmoud Abbass s’installera à la table des négociations après la reconnaissance de l’Onu de la Palestine comme Etat sous l’occupation, les règles du jeu changeront. Effectivement, chaque jour Israël devient de plus en plus isolé surtout que son premier ministre, Benyamin Netenyahu, ne jouit pas de la confiance de la communauté internationale malgré son discours audacieux face à l’Assemblée générale où est apparue sa passion pour la tergiversation et l’atermoiement, alors qu’il tente par tous les moyens de contourner les responsabilités de la paix. De plus, à l’intérieur d’Israël, il y a une crainte croissante envers les politiques du Lickoud qui ont emprisonné Israël derrière les barreaux de l’isolement international à cause de la domination du gouvernement par les extrémistes, au point d’être aujourd’hui touché de paralysie. D’un autre côté, l’opinion publique israélienne ressent le changement énorme qui est en train de se produire dans les Etats arabes avec les révolutions. Effectivement, l’intifada arabe a dévoilé combien l’opinion publique arabe n’accepte plus les politiques israéliennes agressives et leur influence sur les politiques de leur pays. Il y a un autre point très important : Israël qui se vantait de refuser de compter sur une force étrangère pour défendre sa sécurité, même les Etats-Unis, se trouve aujourd’hui obligé d’appeler l’Administration américaine pour qu’elle lui vienne en secours à cause des relations tendues avec l’Egypte, la Turquie, la Jordanie et la Palestine. Et ce, alors que la capacité américaine d’imposer sa domination sur le Proche-Orient diminue de plus en plus chaque jour.
Pour toutes ces raisons, il y a une conviction croissante à l’intérieur d’Israël selon laquelle l’unique issue pour sortir de la crise actuelle est de changer le plus vite possible le gouvernement de Netanyahu qui est devenu prisonnier de son alliance avec Liberman, un des hommes d’Israël les plus extrémistes. Pour les Israéliens, la solution réside donc dans un nouveau gouvernement capable de changer l’image d’Israël et qui prendrait le parti d’un projet équitable de règlement.
Lien 

Desseins palestiniens

Hicham Mourad
La demande d’adhésion de la Palestine en tant qu’Etat membre des Nations-Unies est désormais entre les mains de la commission des admissions, qui doit faire une recommandation au Conseil de sécurité. Mais l’on sait d’ores et déjà que l’admission de la Palestine ne passera pas à l’exécutif onusien : soit l’Autorité palestinienne ne parviendra pas à réunir les neuf voix nécessaires, sur un ensemble de 15 voix que compte le Conseil, en raison des pressions américaines et israéliennes. Soit les Etats-Unis, en cas de majorité en faveur de l’adhésion de la Palestine, useront de leur droit de veto pour bloquer la demande. Dans les deux cas, l’Autorité palestinienne devrait se tourner vers l’Assemblée générale où elle jouit d’une majorité confortable pour réclamer l’amélioration de son statut d’« observateur » à celui d’« Etat non-membre », à l’instar du Vatican aujourd’hui ou, jadis, de la Suisse, de l’Allemagne de l’Ouest ou de la Corée du Sud.
Certains se sont demandé pourquoi l’Autorité palestinienne ne s’est pas adressée directement à l’Assemblée générale puisqu’elle savait que sa demande d’admission était vouée à l’échec au Conseil de sécurité et, en plus, provoquera une dangereuse divergence avec Washington. Le Congrès américain a menacé de couper l’aide américaine de 500 millions de dollars annuels aux Palestiniens s’ils persistaient à vouloir saisir le Conseil de sécurité. La Chambre des députés a déjà élaboré un projet de loi en ce sens.
Deux raisons majeures expliquent la démarche palestinienne. La première est de forcer les Etats-Unis à faire une proposition sérieuse pour débloquer l’impasse que connaît le processus de paix, en panne depuis septembre dernier. L’Autorité palestinienne sait que les Etats-Unis cherchent à tout prix à éviter l’usage de leur droit de veto, car cela marquera leur isolement croissant, avec Israël, au sein de la communauté internationale, au sujet de la question palestinienne. Plus important, un tel veto les placera en porte-à-faux dans un monde arabe en pleine ébullition populaire où ils perdent du terrain à la faveur du « printemps arabe », en raison notamment de leur soutien indéfectible à l’Etat hébreu.
Lorsque le président Barack Obama a voulu, au début de son mandat, redorer le blason de son pays dans le monde arabe et islamique, il s’est rendu au Caire en juin 2009, où il a prononcé un discours dans lequel il a prôné, entre autres, l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et l’arrêt de la colonisation israélienne. Son opposition aujourd’hui à la reconnaissance d’un Etat palestinien par l’Onu contredit sa position solennellement annoncée au Caire. Elle contraste surtout avec la faiblesse de la position américaine face à la poursuite de la colonisation israélienne.
Quatre jours à peine après l’appel lancé le 23 septembre par le Quartette international sur le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, Union européenne, Onu) pour une reprise des négociations de paix — et qui était destiné à dissuader les Palestiniens de continuer dans leur quête d’une admission à l’Onu, Israël a annoncé la construction de 1 100 nouveaux logements juifs à Jérusalem-Est,  là où les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat. C’était une façon de dire qu’Israël ne ferait pas la moindre concession pour une reprise des pourparlers, au grand dam de leur allié américain qui, une fois de plus, a fait preuve d’une impuissance totale face au lobby pro-israélien, à un an des présidentielles.
La deuxième raison de la démarche palestinienne a trait aux difficultés que rencontre le président Mahmoud Abbass auprès de son opinion publique. Abou-Mazen, qui prône la voie de la négociation et récuse la lutte armée face à Israël, a vu sa popularité et sa crédibilité dégringoler, car sa stratégie n’a jusqu’ici rien rapporté. Menacé par le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007, Abbass devait prendre une mesure courageuse pour reprendre l’initiative. En tenant tête aux Etats-Unis à l’Onu, le président palestinien a gagné en stature et en crédit dans les territoires palestiniens. Pour la première fois, il a tourné le dos aux négociations avec Israël et a défié les Etats-Unis sur une question majeure. Un tel changement de politique était d’autant plus urgent que le « printemps arabe » rendait de plus en plus dangereux pour la direction palestinienne d’accepter la poursuite du statu quo.
Au-delà de ces considérations expliquant la démarche palestinienne, l’objectif stratégique de l’Autorité d’autonomie est de se voir conférer le statut d’« Etat » — quoique non-membre — de l’Onu. Ce qui ouvrira aux Palestiniens la porte d’un nouveau front de lutte, juridique cette fois, pour recouvrer leurs droits. Si l’Assemblée générale reconnaît la Palestine en tant qu’Etat (une majorité aux deux tiers suffira), cela lui permettra d’adhérer à d’autres organisations internationales, où elle peut faire avancer ses intérêts et défendre sa cause.
La Cour Pénale Internationale (CPI) est d’une importance particulière dans ce sens, car elle permettrait à l’Autorité palestinienne de livrer une bataille juridique à l’Etat juif, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. L’Autorité palestinienne avait déjà sollicité la CPI en octobre 2009 contre les responsables israéliens, auteurs de l’agression meurtrière contre la bande de Gaza en décembre 2008-janvier 2009. Mais les juges de la CPI n’ont jamais statué afin de déterminer si l’« entité palestinienne » avait effectivement le pouvoir de saisir la Cour.
La reconnaissance du statut d’« Etat » à la Palestine pourrait, en revanche, modifier radicalement cet état de fait et influencer grandement la décision des juges à l’avenir. Et c’est ce que craignent les responsables israéliens. Ils ont averti que cette « guerre juridique » pourrait isoler davantage Israël sur la scène internationale et empêcher ses responsables politiques et militaires de voyager librement à l’étranger, sous peine d’être arrêter pour crimes de guerre. Car même si l’Etat hébreu n’est pas signataire du traité de Rome instituant la CPI, les 117 Etats membres sont tenus à lui livrer les accusés. Des responsables militaires israéliens, qui avaient participé à l’agression contre la bande de Gaza, avaient annulé leurs déplacements en Grande-Bretagne et en Espagne, de peur d’être arrêtés pour crimes de guerre. Le premier ministre Benyamin Netanyahu a également fait récemment part de ses craintes de voir les Palestiniens accuser les colons israéliens de violer la Convention de Genève, une convention qui interdit les déplacements forcés des populations.
Il ne faut cependant pas accorder trop d’importance à cette bataille juridique contre Israël, dont la CPI serait le théâtre. Les procédures de saisine de la Cour contiennent suffisamment d’obstacles qui sont susceptibles de faire avorter les démarches palestiniennes. En outre, la CPI est une instance internationale aussi bien politique que juridique, où les considérations de politique internationale jouent un rôle considérable. Mais cette réalité n’enlève rien à la justesse de la démarche palestinienne à l’Onu, dont la force majeure est d’agir dans le respect du droit et de la légalité internationale.
Lien 

Israël va présenter ses excuses à l'Egypte pour la mort de policiers

AFP | 12/10/2011
Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a décidé d'offrir ses excuses à l'Egypte pour la mort de policiers égyptiens tués par des tirs israéliens en août dernier, a indiqué mardi soir un communiqué de son ministère.
Les excuses israéliennes doivent être formellement présentées ce mercredi.
Elles coïncident avec l'annonce d'un accord sous médiation égyptienne entre Israël et le mouvement palestinien Hamas pour échanger le soldat franco-israélien Gilad Shalit, détenu depuis juin 2006 à Gaza, contre un millier de détenus palestiniens.
"A la suite des résultats de l'enquête, M. Barak a décidé de présenter ses excuses aux Egyptiens pour tout policier égyptien ayant trouvé la mort à la suite de tirs israéliens", a précisé ce texte.
Cette décision fait suite à une récente enquête conjointe israélo-égyptienne sur les circonstances dans lesquelles six policiers égyptiens ont été tués le 18 août lors d'une série d'attentats dans le sud d'Israël par des hommes armés venus du Sinaï égyptien. Huit Israéliens avaient été tués.
Les soldats israéliens ont ensuite poursuivi ces hommes armés et ouvert le feu contre eux, tuant six policiers égyptiens dans les échanges de tirs.
Cet incident avait suscité une grave crise diplomatique entre Israël et l'Egypte.
Israël et les islamistes du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza, ont révélé mardi avoir signé un accord qui prévoit la libération du tankiste israélien Gilad Shalit, 25 ans, contre 1.027 détenus palestiniens, dont 27 femmes.
L'agence officielle égyptienne Mena a indiqué que le chef des renseignements égyptiens, Mourad Mowafi, était derrière le succès du marché conclu entre Israël et le Hamas.
"Le général Mourad Mowafi a réussi à conclure le marché qui va se faire d'ici deux jours. Ses discussions avec la partie israélienne se sont faites par téléphone avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu", selon la Mena.
Le cabinet égyptien a lui indiqué sur sa page Facebook que Le Caire avait "réussi à réaliser un accord historique sur un échange de prisonniers entre le mouvement Hamas et Israël, aux termes duquel 1.000 prisonniers seront libérés en échange de la libération de Gilad Shalit". 

Israël s'interroge sur le "prix à payer" pour la libération de Shalit

OLJ/Agences | 12/10/2011
Au lendemain de l'accord historique conclu par Israël avec le Hamas pour la libération de Gilad Shalit, et alors que les proches du soldat ont célébré l'accord une bonne partie de la nuit, certains commentateurs israéliens exprimaient ce  matin leurs réserves sur "le prix à payer" pour le retour de ce tankiste de 25 ans enlevé il y a plus de cinq ans.
Israël et le Hamas ont révélé hier avoir conclu un accord sous médiation égyptienne pour échanger le sergent franco-israélien contre 1.027 détenus palestiniens, dont 27 femmes. Le gouvernement israélien, réuni en séance d'urgence, a entériné cet accord par 26 voix contre trois. Selon le chef du Hamas en exil à Damas, Khaled Mechaal, l'échange doit se dérouler en deux phases : 450 détenus seront libérés "dans une semaine" et 550 autres "dans deux mois". Le chef du service de sécurité intérieure israélien, le Shin Beth, a précisé que sur les 450, 163 détenus de Cisjordanie seraient expulsés vers la bande de Gaza et 40 vers des pays étrangers, alors que le Hamas refusait toute mesure de bannissement.
Pour le journal national-religieux Makor Rishon, l’équation se résumait ainsi : "Une bonne nouvelle pour la famille, une mauvaise pour l'Etat". "Le prix est excessif. Les risques sont grands et c’est un précédent déplaisant mais un Etat qui pendant cinq ans est incapable de sauver un de ses soldats de la captivité par d’autres moyens n’a pas d’autre choix que de payer le prix", estimait, pour sa part, Nahum Barnéa, un des éditorialistes israéliens les plus influents, dans le tabloïd à grand tirage Yediot Aharonot. "Le Hamas a montré aux Palestiniens que la voie du terrorisme est la meilleure. Chaque jeune Palestinien saura qu’on peut tuer des juifs et se retrouver libre en vertu d'un marchandage. Et tout cela avant même de faire le décompte des futures victimes", regrettait aussi le Maariv, alors qu'un éditorialiste du même journal dénonçait carrément une "capitulation".
Les faucons nationalistes du cabient Netanyahu, Avigdor Lieberman (Affaires étrangères), Ouzi Landau (Infrastructures) et Moshé Yaalon (Affaires stratégiques), se sont opposés à l'accord d'échange.
D'autres médias estimaient néanmoins que, sur le plan politique, Benjamin Netanyah sort grandi de l'épreuve. Même le Haaretz (gauche), quotidien d'opposition, a salué "la décision la plus difficile de sa vie". "Depuis 30 mois qu’il est au pouvoir, il n’a pas lancé de guerre, il n’a pas fait la paix, il n’a pas trouvé de solutions pour apaiser le mouvement de contestation sociale, mais il restera dans l’Histoire comme le Premier ministre qui a ramené Gilad Shalit à la maison", écrit Yossi Verter, un des plus virulents critiques de la politique de Netanyahu.
Gilad Shalit, qui a aussi la nationalité française, a été enlevé en juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens, dont la branche militaire du Hamas. Il est depuis détenu au secret. Le Hamas voulait l'échanger contre un millier de Palestiniens, mais les négociations achoppaient sur l'identité des détenus concernés et le lieu de leur libération, le gouvernement israélien se refusant à relâcher en Cisjordanie des Palestiniens impliqués dans des attentats. Des centaines de Palestiniens détenus par Israël -sur un total de plus de 6.000- participent depuis le 27 septembre à une grève de la faim pour protester contre l'isolement carcéral.
Lien 

La France a œuvré pour la libération de Gilad Shalit, affirme Juppé

OLJ/Agences | 12/10/2011 
La France a œuvré pour la libération de Gilad Shalit, a déclaré mercredi le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé. "Nous nous sommes fortement engagés pour convaincre (Israël et le Hamas) de parvenir à un accord", a déclaré le ministre sur France Info. "C'est une formidable bonne nouvelle. C'est un accord qui est satisfaisant et nous ne pouvons que saluer le courage des autorités israéliennes", a-t-il ajouté.
Israël et le Hamas ont conclu un accord prévoyant la libération du soldat franco-israélien, enlevé en juin 2006 en lisière de la bande de Gaza, en échange d'un millier de Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes. L'accord pour la libération de Gilad Shalit, fruit d'une médiation menée par l'Egypte et l'Allemagne, devrait mettre fin à l'un des épisodes les plus sensibles et les plus longs de l'affrontement entre Israël et le Hamas.
Alain Juppé a dit souhaiter que cet accord aide à relancer le dialogue israélo-palestinien. "Je l'espère", a-t-il dit. "Je connais la position du gouvernement israélien face au Hamas et j'ai l'habitude de dire qu'on fait toujours la paix avec ses adversaires, pas avec ses amis, donc il faut reprendre le dialogue. C'est le message que la France ne cesse d'adresser aux deux parties. Il n'y pas d'autre solution pour la paix dans la région et pour la sécurité d'Israël que de se remettre autour de la table de négociations et de parvenir à un accord".
Lien 

Abou Marzouk : Pas d'imninentes rencontres avec El-Fath

[ 12/10/2011 - 10:13 ]

Docteur Moussa Abou Marzouk , vice président du bureau politique du Mouvement de Résistance Islamique " Hamas" ; dément l'existence d'un accord sur une proche rencontre de reconciliation avec El-Fath au Caire , capiltale égyptienne .
Dans une déclaration exclusive au CPI le mardi 11 courant , Abou Marzouk a signalé <
< qu'il n'ya rien de nouveau à ce sujet , ni aucun accord avec les frères du Fath concernant d'imninentes rencontres ! >> en commentant des communiqués de presse datés du Lundi et faisant état de supposés contacts d'officiels égyptiens aves les différents groupes palestiniens en vue d'organiser à ce propos, une série de rencontre
Le quotidien " El-Chark El-Awsat" citant une source dite " l'informée atteste que de hauts responsables appartenant au service des renseignements généraux égyptiens effectuent des contacts dans ce but avec les dirigeants des formations palestiniennes .
Toujours , selon El-Charq El-Awsat , les sources ont signalé que le côté égyptien est conscient de la taille du différend qui sépare les mouvemements fu Fath et du Hamas, et relatif à l'éxécution des accords conclus , particuliérement celui portant sur la nomination du candidat responsable de former le gouvernement de transition , ainsi que la Haute Commision Sécuritaire , qui est supposée , veiller à la restructuration des appareils sécuritaires .

L'UUA , vole au secours des étudiants et familles gazaouis

[ 12/10/2011 - 13:42 ]

Amman _ CPI
 
L'Union des Universités Arabes (UUA) dont le siège est sis à la capitale jordanienne Amman, a fait part de son intention d'étendre ses activités en faveur des palestiniens de la bande de Gaza , assiégée depuis voilà cinq années consécutives .
Cette décision a présidé la réunion du sécrétaire général de " l'UUA ", Docteur Sultan Abou Ourabi avec son homologue Docteur Kamaline Châath , doyen de l'université islamique à Gaza , tenue la veille du Lundi à Amman ! et où il a été question de l'examen des possibilités de coopération dans le but de motiver les universités à participer aux activités et programmes de l'Union .
Abou Orabi a également fait savoir que l'Union projette au moyen de la coopération avec l'Univrsité islamique d'étendre son champ d'inervention, pour se mettre aux services des familles dans la bande de Gaza qui souffrent des conditions de vie rendues insuportables par l'occupation israélienne et qui se repércutent d'une façon trés négative sur les étudiants à Gaza .
Docteur Chaat a exprimé sa vive satisfaction à l'égard de cette coopération et l'aspiration de l'Université de mettre à profit, le soutien logistique que l'Union peut procurer pour améliorer la qualité des services académiques à l'endroit des étudiants de Gaza .
Il est à remarquer que l'UUA est une institution arabe dotée de personalité fictive, indépendante , sise à Amman , capitale jordanienne se donne pour but à travers les institutions qui lui sont attachées de fournir une assitance et une coordination des efforts de U.A pour former des hommes capables de rendre services à la nation arabe et protéger sa culture et sa civilisation .

Des colons volent le reste des terres de Selfit et installent des caravanes

[ 12/10/2011 - 12:06 ]
Selfit – CPI
Les colons sionistes poursuivent l’usurpation des terres de Cisjordanie et d’al-Qods occupées. Les bulldozers de l’occupation ont procédé au rasage des terres agricoles situées entre le village d’Iskaka et celui de Yasuf, à l’est de Selfit au nord de la Cisjordanie. Le but est d’agrandir l’avant-poste colonial établi à cet endroit.
Nabil Haris, chef du Conseil villageois d’Iskaka, a confirmé que des bulldozers ont d’abord rasé les terres situées en Iskaka et Yasuf, puis d’énormes camions ont apporté des caravanes pour les installer dans l’extension de l’avant-poste.
Il a souligné que jusqu’à mardi, il y avait quatre caravanes, et que les terres du village sont désormais la cible de travaux de nivellement et de colonisation.
La province de Selfit est le lieu d'intrusions fréquentes, et comprend plusieurs colonies dont le nombre a dépassé celui des villes et villages de Selfit.

Abou Obayda : L’échange est une « réussite historique » conforme aux conditions de la résistance

[ 12/10/2011 - 11:38 ]
Gaza – CPI
Abou Obayda, porte parole des Brigades du martyr Izz al-Din al-Qassam, branche armée du Hamas, a affirmé que l’accord d’échange sera réalisé d’ici une semaine, et a souligné que le tiers des libérés sont des condamnés à vie, comprenant des prisonniers d’al-Qods et des territoires occupés depuis 1948, ainsi que des prisonières.
Dans un communiqué pour le CPI, Abou Obayda a déclaré : « Par la grâce d’Allah, la transaction a été achevée, et nous dédions cette réussite et cette victoire à notre peuple, nos prisonniers, leurs familles et tous les combattants, en particulier les dirigeants des Brigades d’al-Qassam ». Il a insisté sur le fait que cette réussite est le « fruit de la patience, la détermination et la fermeté, et l’engagement des hommes libres pour la libération des prisonniers ».
« Cet accord historique a été réalisé conformément aux conditions de la résistance et aux normes qu’elle a définies, il sera mis en œuvre d’ici une semaine et inclura pour la première fois des détenus d’al-Qods et de la Palestine de 48, ainsi que des prisonnières. Le tiers des libérés seront des condamnés à vie », a-t-il ajouté.
Il a précisé que les détails de l’accord et les noms seront annoncé plus tard.

La transaction : Un succés à tout niveau !

[ 12/10/2011 - 15:46 ]

Nasirah _ CPI 
Le gouvernement sioniste s'est prononcé officiellement, à une large majorité, en faveur de la transaction d'échange de prisonniers avec le mouvement de la Résistance Islamique ''Hamas'' . L'échange profitera à mille détenus palestiniens et la totalité des prisonnières au nombre de vingt sept contre le soldat sioniste Jelaâd Chalit .
La chaine sioniste officielle a annoncé que le gouvernement a approuvé la veille, lors d'une réunion d'urgence et exceptionnelle, à la majorité exprimée de 26 ministres sur le total d'une trentaine d'entre eux, la transaction d'échange, qui comportera en outre la libération de plus de trois cents détenus comdamnés à plusieurs perpétuités qu'Israél a toujours fermément recusé .
La chaine officielle ajoute que les trois ministres qui se sont opposés à la transaction d'échange des prisonniers sont simultanément : le ministre des affaires étrangères Avigdor , Liberman , le ministre de l'infrastructure Ouzi Landaoi et le ministre des affaires stratégiques ( ex-chef d'Etat major de l'armée sioniste ) ; la chaine signale au même instant que la transaction a bénéficié du soutien du chef de service interne des renseignements le ''Chabak" , ainsi que celui des renseignements externes '' le Mossad" et le chef actuel de l'Etat major de l'armée .
Le chef du gouvernement sioniste Benyamin Natanyahoo a déclaré au cours de cette réunion, que la transaction constitue la meilleure que nous pouvions réaliser particuliérement en cette période,et qualifiant selon ses termes de ''pénible" la décision d'approbation .
Il est a remarqué que le président du "Knesset" a annoncé que le parlemant sioniste tiendra une réunion exceptionnelle le Jeudi 13 Octobre pour l'examen du projet de transaction d'échange de prisonniers avec le Mouvement de Résistance Islamique ''Hamas" pour faciliter son approbation .
Le radio sioniste attribue au président du "Knesset" Raoufine Rivlin, actuellement en visite à Bruxelle en qualité d'hôte du parlement européen , qu'il<< tiendra une séance exceptionnelle du Knesset pour soumettre la décision de transaction de Shalit prise par le gouvernement pour approbation .>>
Rivlin a par ailleurs affirmé que la dite séance se tiendra sans plus de délai et qu'il est même possible d'envisager sa tenue à la fin de la première journée de la fête du trône qui correspond à la soirée du Jeudi .
La libération du soldat kidnappé est considérée une cause nationale de premier ordre selon ses propres dires !

L’accord d’échange est une réussite nationale qui brise les normes d’échange avec l’entité

[ 12/10/2011 - 14:37 ]
Gaza – CPI
Plusieurs analystes politiques se sont entretenus avec le CPI lors de réunions privées, et ont convenu que l’accord d’échange de prisonniers avec l’entité sioniste représente une victoire pour le peuple palestinien et sa résistance vaillante. Il a brisé les normes des accords d’échanges avec l’occupation sioniste tout au long de l’histoire.
L’analyste politique Naji Shirab a affirmé que la réalisation de l’accord de cette manière supervisée est une grande réussite pour le mouvement du Hamas et pour la résistance en général. Il précise que les factions de la résistance ont montré une capacité évidente à garder le soldat sioniste pendant une longue période.
Shirab a clarifié certains points qui forment une dimension positive pour la réalisation de la transaction de cette façon. Il s’agit de la détermination de la résistance palestinienne dans les négociations avec l’entité dans le but d’obtenir le plus de gains possibles. L’accord a brisé les normes d’échanges de prisonniers, « peu importe le nombre de détenus, ce qui nous importe est que l’entité sioniste a cédé et a inclus des prisonniers dont la libération était impossible », a-t-il assuré.
Il a souligné que le nombre de prisonniers concerné par l’accord est important, sans compter les différentes peines qu’ils purgent. Il précise que cet accord représente une réussite sur laquelle on pourra se baser dans le futur, après que l’entité sioniste ait été contrainte de libérer des prisonniers qui représentaient une « ligne rouge ».
Il a explique que la résistance palestinienne a adopté une stratégie d’intransigeance flexible, elle a fait preuve de sévérité dans les bases de l’accord, telles que les noms des prisonniers, et s’est montrée souple dans les questions secondaires comme les dispositions de leur libération même si ce n’est pas dans les territoires palestiniens. Il note que ce qui importe à cette étape est la sortie des détenus de l’intérieur des prisons.
La réussite de l’accord
De son côté, l’analyste politique et observateur dans les affaires sionistes, Tawfiq Abou Shoumar, a affirmé que la réalisation de l’accord de cette manière représente une réussite nationale palestinienne. Il précise que c’est bonne chose que le rêve des palestiniens se réalise sans tenir compte des numéros, ce qui compte est qu’il réussisse pour qu’il constitue un gain national.
Il a souligné que l’accord a réussi malgré le fait que les palestiniens vivent dans des circonstances particulières que représente l’occupation sioniste, précisant que la stratégie de la résistance fut un succès en plus de la réussite du rôle du médiateur égyptien, montrant que l’entité sioniste a, pour la première fois, cédé à la volonté palestinienne et admis sa défaite.
« Lorsque j’ai lu les journaux sionistes de ce matin, j’ai remarqué qu’il y avait une claire admission de la défaite sioniste, la réalisation de l’accord a été calculée en faveur de Netanyahu dans l’entité, mais il a subi une défaite diplomatique après avoir cédé aux exigences palestiniennes, ce qui montre la profondeur du droit palestinien enraciné et l’échec des efforts sionistes », a-t-il ajouté. 
Ingéniosité de la résistance
Quant à l’analyste Walid Moudallil estime que la réalisation de l’accord a bouleversé la volonté de la résistance d’une part, la crise de l’entité d’autre part, et la situation régionale d’une troisième part. Ces cas sont ceux qui ont résolu l’affaire de l’échange de prisonniers contre le soldat sioniste.
Il a précisé que la résistance palestinienne a réussi à innover dans l’enlèvement de Gilad Shalit, et à rester ferme en le gardant par rapport aux pratiques sionistes contre elle avec un blocus injuste et une guerre belliqueuse dont un des buts était de libérer Shalit, mais les efforts sionistes ont échoué.
Il a souligné que l’accord a suscité la joie au sein des Palestiniens, après avoir appris les types de prisonniers concernés par la libération proviennent de Gaza, de Cisjordanie, d’al-Qods et des territoires de 48. Sans compter la fin du problème des femmes prisonnières, sachant que l’arrestation de la femme est hautement considérée par le peuple palestinien, la nation arabo-islamique, et que leur libération est une grande réussite.

1027 combattants pour un criminel : la victoire de la résistance

Fadwa Nassar
12 octobre 2011
C’est au cours de la soirée que la nouvelle est tombée : l’accord d’échange entre la résistance palestinienne, en l’occurrence les Brigades d’al-Qassam qui la représente, et les sionistes, concernant l’échange des prisonniers, a finalement abouti. Aussitôt la nouvelle annoncée, que les chaînes télévisées palestiniennes arrêtaient toutes leurs programmations pour passer, outre le discours du chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mecha’al, à ce propos, toutes les informations circulant et publiées au fur et à mesure, dans les médias électroniques, internationaux, sionistes et arabes, sans oublier les interviews avec les membres des familles des grands chefs résistants détenus dans les prisons sionistes. Puis, ce fut le déferlement dans les rues de Gaza d’une population assiégée qui a, à juste titre, considéré cette victoire comme étant la sienne, puisque la bande de Gaza a dû subir deux attaques sionistes, la première au lendemain du kidnapping en 2006 par la résistance, du soldat sioniste, du haut de son char, qui a duré une dizaine de jours, et la seconde, en décembre 2008, dans une vaine tentative de récupérer le soldat kidnappé. La population de Gaza fut la première à se réjouir de l’accord, couronnement de ses souffrances et de leurs sacrifices et couronnement de sa fidélité à la voie de la résistance.
Devant des dizaines de milliers de citoyens, le premier ministre Ismaël Haniyyé  et le porte-parole du gouvernement, M. Hayya, ont remercié tous les Palestiniens, les Arabes et les populations libres dans le monde qui ont gardé foi dans la résistance du peuple palestinien et qui le soutiennent dans sa lutte de libération nationale, contre l’ennemi sioniste et ses complices dans le monde.
Un immense remerciement fut exprimé au gouvernement égyptien, à la nouvelle république égyptienne qui a su protéger les intérêts palestiniens au cours des négociations avec les sionistes. En ce sens, il s’agit d’un des premiers grands acquis de la révolution du peuple égyptien, qui a renversé Moubarak et son équipe. Ces derniers avaient en effet, tout au long des années précédentes, fait plutôt pression sur la résistance palestinienne pour l’obliger à accepter les conditions sionistes, sous le prétexte que la résistance ne pourrait obtenir plus. Mais la résistance avait tenu ferme. Des analyses expliquent par ailleurs l’acceptation par les sionistes de l’accord, qui reprend les revendications palestiniennes dans leur ensemble, par leur crainte de voir le régime égyptien basculer vers une hostilité plus grande envers l’entité de l’occupation, après les élections, mettant fin à Shalit, qui suivrait le chemin de Ron Arad, l’aviateur sioniste tombé sur le sol libanais et jamais retrouvé depuis.

Le prix payé par le peuple palestinien pour faire aboutir l’accord, dans les termes même de la résistance, fut très élevé. Le peuple palestinien, et notamment dans la bande de Gaza, a supporté toutes les souffrances dues au siège criminel, des dizaines de députés ont été arrêtés et certains le sont encore, les prisonniers ont assisté à la détérioration de leurs conditions de détention par suite de mesures « légalisées » par l’occupation contre eux.
Cet accord d’échange représente une victoire pour la résistance palestinienne et pour tous ceux qui ont eu foi dans la voie de la résistance. Pour la première fois, si l’accord est mené à son terme, les sionistes seront obligés de libérer des prisonniers issus des territoires occupés en 48 et des prisonniers d’al-Qods, ce qu’ils avaient jusqu’à présent refusé, notamment depuis la dernière opération d’échange en 1985, al-Nawras. Et même à cette occasion, rappelle la sœur du prisonnier maqdisi Fouad Razzaz, doyen des prisonniers d’al-Qods et appartenant au Jihad islamique, les occupants sionistes l’ont remis en cellule après l’avoir conduit jusqu’au bus devant le transporter avec les autres prisonniers. C’est dire que les sionistes n’ont aucune parole, et que tout accord avec eux doit être surveillé de près, pour empêcher un retournement de dernière minute. D’ailleurs, les membres des familles des prisonniers qui se sont exprimées au cours de cette longue nuit ayant suivi l’annonce de l’accord ont exprimé leur grande joie d’abord, puis leur crainte que les sionistes ne mettent des bâtons dans les roues, dans cet accord, réclamant à la résistance d’être fermement sur ses gardes pour empêcher un tel retournement.
Lors de son discours, Khaled Mecha’al a souligné que cet accord d’échange est une victoire pour l’ensemble de la nation et du peuple palestinien, en espérant que ceux qui sont habitués à critiquer incessamment le Hamas puissent le comprendre également ainsi. Il y a plusieurs années déjà, en 2006, le dirigeant de la résistance islamique au Liban, sayyid Hassan Nasrullah, avait offert la victoire de cette dernière à tous les Libanais et êtres libres de ce monde. Certains avaient refusé cette victoire et ont voulu aider les occupants et leurs complices à détruire la résistance et ses victoires. En espérant que du côté palestinien les choses n’aillent pas aussi loin par les détracteurs de la résistance, il faut cependant s’attendre à des mises en doute, des critiques et même des surenchères, ce qui fait partie de la nature des choses, malgré l’unité sur le terrain manifestée par le peuple palestinien dans le soutien à la grève des prisonniers, en l’absence d’une unité de programme et de stratégie de lutte contre l’entité de l’ennemi.
La grève de la faim menée par les prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupation a montré la voie de l’unité et celle de la résistance, tout comme elle a réussi à ébranler les murs des prisons de l’occupation. La solidarité autour des prisonniers en grève, que ce soit dans les territoires occupés en 67, en 48 ou dans l’exil, et la participation active à des grèves de la faim, à Haïfa, à Nasra, et aujourd’hui à Umm al-Fahem, pour ne citer que les territoires occupés en 48, promet une victoire des prisonniers, qui devra s’ajouter à celle obtenue par l’accord d’échange.
Cet accord d’échange ne libère que 1027 prisonniers sur environ 6500 prisonniers, détenus dans les prisons sionistes. D’ores et déjà, d’après les déclarations du chef des Brigades d’al-Aqsa et de Khaled Mecha’al, nous savons que seront libérées toutes les combattantes, y compris celles condamnées à des perpétuités, comme Ahlam Tamimi, Qahira Saadi, Mouna Amné, que les sionistes avaient refusé auparavant de libérer. Seront également libérés tous les prisonniers enfants et âgés, ainsi que les prisonniers souffrant de graves maladies. 450 combattants appartenant à toutes les formations et à toutes les régions, même arabes, condamnés à plusieurs perpétuités et/ou considérés comme anciens prisonniers (plus de 20 ans de prison) feront partie du premier groupe en échange de l’arrivée du soldat sioniste en Egypte ou en Allemagne. Deux mois plus tard, 550 prisonniers aux condamnations moins lourdes seront libérés, d’après l’accord d’échange. Parmi les 450 combattants qui seront libérés, figurent les dirigeants des mouvements de la résistance. Certains, avec leur accord, seront déportés (environ 200) soit vers Gaza soit vers des pays arabes. C’est, d’après la résistance, le seul point sur lequel elle a reculé face aux sionistes, qui réclamaient la déportation des 450 combattants.
Reste finalement la question : à quand le prochain kidnapping de soldats sionistes ? Car tant que les combattants de la liberté sont détenus par l’état colonial, et comme cela a été prouvé plusieurs fois, tout au long de ce conflit, seul l’échange contre des sionistes kidnappés est en mesure de libérer les prisonniers.
Transmis par l'auteur

Gilad Shalit sera échangé contre plus de 1000 prisonniers palestiniens

mercredi 12 octobre 2011
Le Hamas a enfin obtenu un accord israélien sur une proposition déjà formulée plusieurs fois mais refusée par Israël : la libération du soldat Gilad Shalit contre 1027 prisonniers dans les jours qui viennent.
L’accord serait intervenu grâce à la médiation de l’Egypte, le Hamas obtenant mardi dans la nuit, après un vote des ministres israéliens (26 en faveur, 3 contre), la libération de 1027 prisonniers en 2 phases.
Soit 450, dont 27 femmes, qui seraient libérées dans une semaine, et les autres dans deux mois, a indiqué Khaled Meshaal, intervenant à partir de Damas en Syrie.
Parmi les prisonniers, le Hamas a obtenu la libération de 315 Palestiniens condamnés à vie et en priorité ceux qui ont déjà passé au moins 20 ans dans les geôles israéliennes.
"Nous avons eu à coeur de faire libérer des prisonniers de différentes catégories, âges, localités, de la Cisjordanie à Gaza et de Jérusalem aux hauteurs du Golan" a indiqué le leader du Hamas, qui n’a cependant pas réussi à obtenir la libération de Marwan Barghouti et Ahmad Sa’adat, libération refusée par Netanyahou.
La population de Gaza, s’est répandue en liesse à cette annonce, espèrant que cet accord, amènerait Isrël a renoncer à la terreur qu’il exerce régulièrement sur la bande de Gaza et à lever le siège qu’elle subit depuis 6 ans.
Les négociations avaient commencé jeudi dernier au Caire, et Meshaal a remercié l’Egypte, mais également le Qatar, la Turquie, la Syrie et l’Allemagne, qui ont pris part aux négociations.
CAPJPO-EuroPalestine

Présentation de l'International Solidarity Initiative

Bonjour,
L’International Solidarity Initiative est un centre communautaire basée au cœur de la Vieille Ville de Bethléem. C’est un endroit où tous se rencontrent pour échanger et développer ensemble leurs capacités dans un but de construction sociale juste ; afin d'aider le peuple palestinien dans sa marche vers la liberté.
Notre philosophie s'articule autour de la résistance populaire non violente au travers notamment de publications sur les manifestations où nous prenons part et dénonciations des développements de la construction du mur, comme aujourd’hui à Al-Walajah.
Nous participons à la création et au support des campagnes palestiniennes. Ces campagnes et actions que nous menons sont relayées dans les médias aussi bien au niveau local qu’international et nécessitent encore votre soutien.
Nous sommes à l’origine de la campagne I Am Palestine dont le but au moyen de sa large diffusion est de changer l’image de la Palestine au travers de différents témoignages vidéo de Palestiniens sur la question de leur identité.
La campagne pour la collecte des olives, Olive Harvest Compaign, a été créé en réponse aux agressions de l’occupation ainsi qu’à la destruction massive et continue des champs d’oliviers dans les campagnes palestiniennes. L’appui apporté aux palestiniens attachés à leur terre est primordial dans la lutte contre l’oppression.
De nombreux volontaires se sont déjà joints à nos initiatives et l’appel à leurs spécificités représente toujours un besoin clef pour le centre. A cet effet, nous disposons d’ailleurs d’une guest house au sein du centre proportionnelle à la demande.
Un camp d’été sera organisé en 2012 afin de faire découvrir la problématique des Territoires Palestiniens Occupés sous différents aspects aux jeunes internationaux, mais également aux jeunesses palestiniennes et palestiniennes de la diaspora. A l’heure où la question de la Palestine est au cœur de tous les débats politiques, nous pensons qu’une prise de conscience ainsi que la richesse d’échanges interpersonnels sont les préalables indispensables à toute prise position avenir.
Nous vous remercions de partager au sein de votre organisation et vos réseaux le soutien les travaux de notre association afin d’avancer dans la cause.
Cordialement,
L’International Solidarity Initiative de Bethléem

Bédouins : lettre ouverte à Catherine Ashton et aux ministres des AE de l’Union européenne

mercredi 12 octobre 2011 - 05h:41
BADIL
Lettre ouverte au Haut Représentant de l’Union européenne et aux ministres des Affaires étrangères devant le Conseil des Affaires étrangères du 5 octobre 2011
A l’attention de Madame Catherine Ashton, Haut représentant de l’Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité.
5 octobre 2011
Madame le Haut Représentant,
Vos excellences,
En tant qu’organisations non gouvernementales pour les droits humains, attachées à la promotion et à la protection des droits humains du peuple palestinien, nous, organisations soussignées, vous exhortons à faire mettre un terme à l’expulsion de 30 000 citoyens palestiniens d’Israël vivant dans 14 localités, au nord, à l’est et au sud de Beer Sheba (Beer Al-saba‘).
Le 11 septembre 2011, le gouvernement israélien a approuvé le Plan Prawer (1) qui recommande la destruction de 14 villages dans le district de Beer Sheba (Beer al-saba’) dans le Néguev (Naqab), ce qui revient dans les faits à expulser 30 000 Palestiniens de leurs foyers. Ces projets de déplacements qui se succèdent montrent qu’une politique israélienne de transferts forcés de populations est en cours contre les Palestiniens bédouins, originaires de cette terre. Nous vous exhortons à intervenir auprès d’Israël pour que cet État respecte ses obligations internationales s’agissant des droits humains de sa population indigène.
Le Plan Prawer, du nom du président de sa Commission, Ehud Prawer, membre du Conseil pour la Sécurité nationale d’Israël et directeur de la Division Planification stratégique auprès du Premier ministre, doit mettre en œuvre les recommandations de la Commission Goldberg. La Commission Goldberg a publié ses recommandations au gouvernement israélien le 11 novembre 2008 et propose que les Bédouins palestiniens, originaires de cette terre, restent dans leurs foyers et sur leurs terres. La Commission Prawer, qui n’a inclus ni consulté aucun des acteurs concernés, a rejeté ces recommandations et propose que 30 000 citoyens palestiniens indigènes d’Israël soient contraints de quitter leurs foyers et dirigés sur plusieurs implantations reconnues, ce le gouvernement israélien appelle les « villes de concentration ».
(JPG)
Paysan palestinien bédouin du Néguev
Le Plan Prawer, dénommé « solution finale » par la population bédouine d’Israël, est une continuation de la politique israélienne de nettoyage ethnique menée depuis la création d’Israël. Les 180 000 Bédouins du Néguev sont aujourd’hui des bergers nomades, ils sont les descendants de 19 tribus dont la population s’est réduite à 11 000 Palestiniens à la suite de l’implantation d’Israël. En 1953, 11 des 19 tribus ont été contraintes de quitter leurs foyers et de partir dans des réserves, dans le nord-est du Néguev, appelées les « zones fermées », la région de Sayig. En conséquence de la loi sur les Biens des absents, les Bédouins d’avant 1948 ont perdu 90 % de leurs terres et de leurs biens.
Ayant confisqué la terre ancestrale des Bédouins, le gouvernement israélien s’est mis alors à les disséminer à travers la Sayig pour faire la place aux colonies juives et aux bases militaires. La loi relative à la Planification et à la Construction nationales (1965) exclue les Bédouins de toute reconnaissance officielle en dépit de leur existence antérieure à la création d’Israël en 1948. En 1966, l’État a publié un plan directeur qui ne reconnaît pas des dizaines de villages bédouins, les rendant invisibles pour le gouvernement et leur déniant les services de base, comme l’électricité, l’eau, l’assainissement et la santé, qui sont assurés ailleurs par l’État. En outre, le plan directeur vise à judaïser le (Naqab) et à soutenir l’expansion des colonies juives qui bénéficient d’un financement de l’État par le biais de plans de construction.
L’État cherche à obliger les 75 à 90 000 Bédouins qui vivent dans les 40 villages (non reconnus) à quitter leurs foyers ancestraux et leurs moyens agricoles de subsistance, pour des ghettos surpeuplés marqués par l’urbanisation. Par ses tactiques, il prévoit de refuser les services de base aux Bédouins et dans de nombreux cas, cela implique la violence et les destructions multipliées de leurs maisons, villages, et terres agricoles.
Israël considère sa population indigène comme des intrus. Reprenons la déclaration d’Ortal Tzabar, porte-parole de l’Autorité foncière israélienne. Dans un entretien avec le Irin News Service, sur les destructions répétées dans Al-Araqib, village bédouin du Naqab, Tzabar tient ces propos : « Cette affaire ne concerne pas les démolitions ; ces gens sont des criminels. Cette terre est abandonnée depuis 1950, quand elle a été prise par Israël » (2).
Le déplacement forcé des Bédouins palestiniens originaires de cette terre viole plusieurs dispositions relatives aux droits de l’homme, notamment :
  • le droit à l’autodétermination (l’article 1er du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ICCPR, le Comité des droits économiques, sociaux et culturels CESCR) ;
  • le principe de non-discrimination (voir l’article 2 de l’ICCPR, le CESCR, et l’article 1er du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale CERD) ;
  • le droit de quitter un pays et de revenir dans son pays (article 12 de l’ICCPR) ;
  • le droit de travailler (article 6 du CESCR) ;
  • le droit à l’enseignement (article 13 du CESCR) ;
  • et celui à un logement adéquat (article 28 du CESCR).
Finalement, ce Plan signifie un nettoyage ethnique, lequel est considéré comme un crime contre l’humanité par la Cour pénale internationale et le Tribunal pénal international pour la Yougoslavie.
Nous vous exhortons instamment à demander à Israël de mettre fin à ses violations des droits humains, à sa discrimination et à ses projets de transferts de la population bédouine palestinienne du Naqab. Nous vous exhortons également à faire appel aux membres de la communauté internationale pour qu’ils fassent pression sur Israël afin qu’il renonce à ses recommandations stipulées dans le Plan Prawer, en conformité avec les règles et ses obligations relatives aux droits humains.

Organisations approuvant la déclaration :
  • Organisme de coopération des associations palestiniennes opérant au Liban
  • Aides populaires de secours et de développement - Liban
1) Les principales recommandations du Plan Prawer sont que plus d’un demi-million de dunums (10 dunums = 1 ha) de la terre bédouine palestinienne soit confisqué par diverses méthodes et que des mécanismes spécifiques, juridiques, policiers et administratifs, soient mis en place pour faciliter et accélérer ce processus.
5 octobre 2011 - BADIL et diffusé dans la lettre d’Omar Barghouti le 10 octobre 2011 - traduction : JPP
Lien