lundi 3 octobre 2011

Chomsky parle de “Occupy Wall Street” et de l’effondrement imminent d’Israël

lundi 3 octobre 2011 - 14h:06
Dr. Ashraf Ezzat - Pyramidion
Dans un interview à Russia Today, l’éminent intellectuel, Professeur Noam Chomsky, a commenté d’importants événements politiques mondiaux.
(JPG)
Noam Chomsky
Chomsky partage avec clarté ses réflexions sur les manifestations à Wall street et prédit que la pauvreté et le chômage vont se développer dans les mêmes proportions que pendant la grande dépression ; il parle de l’énorme montant que les dépenses de la campagne présidentielle de 2012 vont atteindre et dit que ceux qui sont au Congrès ou à la Maison Blanche ne méritent plus leur place mais l’achètent et il explique que l’assassinat d’Osama Bin Laden marque un tournant dans la politique américaine : a l’époque de Bush on enlevait et torturait celui que la CIA considérait comme une menace aux USA, sous Obama, on est passé à "aussitôt vu aussitôt abattu" en violation de toute légalité.
Il précise que le meurtre d’Osama Bin Laden a été commis d’une manière qui a fortement irrité et peut-être impliqué l’armée pakistanaise, ce qu’il trouve extrêmement dangereux.
Quant au printemps arabe, Chomsky dit que les USA et ses alliés occidentaux n’ont pas soutenu les révolutions tunisiennes et égyptiennes, au contraire ils s’y sont opposés en soutenant les dictateurs jusqu’à la dernière minute, puis ils ont changé de politique après leur chute.
En raison du fait qu’il met tous ses espoirs dans le seul soutien des USA "l’état sioniste risque de s’effondrer si se soutien lui était retiré totalement ou partiellement —tout à fait comme l’Afrique du Sud du temps de l’apartheid", dit Chomsky qui rappelle que les Africanders s’étaient sentis assez en sécurité pour ignorer l’embargo de l’ONU et le retrait des entreprises de leur pays pendant les années 1980, tout le temps que l’administration de Reagan les soutenait. Mais dès que les USA lui ont retiré leur soutien, le régime d’apartheid s’est effondré.
"Cela fait 35 ans que les USA et Israël rejettent une accord politique qui est virtuellement soutenu par le monde entier. Il y a environ deux mois, il y a eu une réunion de l’oligarchie israélienne —ceux qui dirigent l’économie israélienne," explique Chomsky, " et ils ont conseillé au gouvernement d’accepter une résolution de ce genre parce que sinon Israël sera, comme ils disent transformée en Afrique du Sud ; elle sera encore plus isolée, à cause des boycotts, des refus de charger leurs navires, et leur économie s’écroulera."
2 octobre 2011 - Pour consulter l’original :
http://ashraf62.wordpress.com/2011/...
Traduction : Dominique Muselet
Lien 

La force de Mahmoud Abbas

publié le lundi 3 octobre 2011
Aly Al-Amine - Al-Balad (Courrier international)
 
Sans pétrole, ni argent, ni armée, le président palestinien semble plus fort que tous les chefs d’Etat arabes, car, contrairement à eux, il refuse de garder son poste à n’importe quel prix.
Dans la bataille devant les Nations unies, l’Autorité palestinienne a d’ores et déjà perdu son pari d’obtenir la reconnaissance pleine et entière de l’Etat palestinien, puisque l’administration américaine a déclaré dès le départ qu’elle s’y opposerait. Personne – ni les soutiens ni les opposants de l’Autorité – n’a à aucun moment douté du veto ­américain, mais Mahmoud Abbas tenait à aller jusqu’au bout. Face à cette insistance, l’embarras a gagné les Américains et les Européens, qui ne souhaitent pas apparaître aux yeux des peuples arabes comme faisant obstacle à la revendication légitime de l’Etat palestinien. Cette gêne est d’autant plus palpable que l’auteur de la demande est précisément Mahmoud Abbas, celui-là même qui a satisfait toutes les exigences de modération et d’apaisement.
Paradoxalement, le président de l’Autorité palestinienne a aujourd’hui un poids plus grand que les autres chefs d’Etat arabes. Il ne s’appuie pas sur des richesses pétrolières ou financières, ni sur des armes, ni sur les forces de l’ordre ou les services de renseignements, mais sur la légitimité populaire qu’il a construite en étant ­honnête devant son peuple et fidèle aux promesses qu’il lui avait faites. Par ailleurs, en démontrant qu’il ne s’accrochait pas à son poste, il a privé les Américains et les Israéliens de la possibilité de faire pression sur lui en jouant la carte d’une menace sur son avenir à la tête de l’Autorité. Car c’est un moyen commode de faire fléchir ceux qui s’accrochent à leurs postes monarchiques ou présidentiels. Cela montre que l’autorité des chefs d’Etat réside d’une part dans leur légitimité populaire et démocratique, de l’autre dans le fait qu’ils ne se cramponnent pas à leur siège.
Cette bataille diplomatique à l’ONU fait également apparaître la fragilité des options retenues par les adeptes arabes du “front du refus”. Le rejet de l’initiative de Mahmoud Abbas par le Hamas montrera, a contrario, l’inanité de l’idée de vouloir déclarer un Etat sur l’ensemble de la ­Palestine historique [c’est-à-dire y compris Israël dans ses frontières de 1948]. Cela revient à prôner une politique de la chaise vide sur la scène diplomatique internationale. Et ce au moment même où le “printemps arabe” entraîne la chute des régimes qui font du sang palestinien leur fonds de commerce [en soutenant une telle approche de refus de tout compromis], le dernier en date étant celui du “guide” libyen. Dans le même temps sont tombés également les chefs d’Etat arabes qui se couchaient à plat ventre devant les Américains, à l’instar de Hosni Moubarak en Egypte. Cela a libéré les Palestiniens (et les Egyptiens) d’un lourd fardeau, puisque c’était l’exemple même du cas où les Américains et les Israéliens pouvaient exercer leurs pressions en profitant du fait que le dirigeant s’accrochait au pouvoir.
Publié par Courrier international
Lien 

Mahmoud Abbas à Strasbourg jeudi

publié le lundi 3 octobre 2011
Anntoine Spohr - blog
 
Le temps fort de la IV° session de l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) sera sans conteste, l’accueil de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne jeudi prochain au Palais de l’Europe à Strasbourg. Son discours et la conférence de presse qui le suivra, auront lieu après l’examen et le vote par les parlementaires des 47, dès mardi, de la demande d’admission au statut de Partenaire pour la Démocratie de cette APCE par le Conseil National Palestinien (CNP).
Un préalable vraisemblablement favorable ?
Toujours prompt à réagir dès lors qu’il s’agit de Démocratie et de Droits de l’Homme, le Conseil de l’Europe, sur fond de « printemps arabe » en Tunisie, en Egypte et en Lybie, avait invité le président de l’Autorité Palestinienne pour le mois de juin. Cela ne s’est pas fait, l’ambition « ONU » primant. Et voici que dans un premier temps l’Autorité Palestinienne (AP) se tourne en particulier vers l’Europe, membre du Quartet (UE, USA, Russie et ONU). Mais il s’agit cette fois de l’Europe de la Démocratie et des Droits de l’Homme, géant moral écouté, estimé mais nain politique s’il s’agit de faire appliquer ses résolutions et sanctions . C’est donc l’Assemblée Parlementaire qui sera appelée à se prononcer sur cette demande d’admission du CNP. Ce statut de partenaire a été créé en 2009 pour la coopération institutionnelle avec les Parlements des Etats non membres des régions voisines (cette notion mériterait d’être précisée). Le Maroc par exemple, en a bénéficié lors de la session de juin. Une remarque d’importance dans la conjoncture : « l’AP considère qu’en mentionnant dans sa résolution 1680 de 2009, la possibilité pour le Conseil Législatif palestinien de demander à obtenir ce statut..., elle indiquait aussi implicitement que l’obtention d’un tel statut est indépendante de la reconnaissance d’un Etat palestinien ». Nous verrons les réactions lors du débat. Si ce statut offre bien des avantages, il requiert également des contraintes. On y reviendra le cas échéant. Le président de l’AP, Mahmoud Abbas saisit l’occasion pour venir vraisemblablement brandir à son tour à Strasbourg, comme à l’ONU sa demande d’adhésion .
Une relance du processus de paix ? C’est au minimum ce qu’il faut espérer. Comme d’autres observateurs autorisés Julien Salingue, considère que « l’industrie du processus de paix » l’AP, étant « un appareil d’Etat sans Etat, avec son lot de ministres, de conseillers, de hauts-fonctionnaires... », doit continuer de fonctionner. (Interview au quotidien algérien La Nouvelle République) Nous n’en sommes pas là. Attendons le président Abbas qui espère recueillir les neuf voix nécessaires au Conseil de Sécurité de l’ONU, –il en aurait huit à présent– pour obtenir une recommandation qui serait suivie d’un vote en assemblée générale. Vote sans doute très favorable comme en 1988 : 100 Etats avaient reconnu l’Etat de Palestine proclamé depuis l’Algérie... puis rien. De son coté, le premier ministre turc exprime dans Time son avis catégorique. Traduction libre : « Si les résolutions du Conseil de Sécurité ( plus de 89) à l’encontre d’Israël avaient été exécutées, le conflit israélo-palestinien serait résolu depuis longtemps ». Peut-être un espoir quand même. « Il luit comme un brin de paille... », comme dit Verlaine, mais il luit ! Celui de convaincre les parlementaires des cinq pays européens membres du Conseil de Sécurité (Allemagne, Bosnie, France, Royaume-Uni, Portugal) et que ceux-ci exercent une puissante influence sur leur gouvernement. On peut rêver !
 En tout cas, ce ne sont pas les propos tenus par un ardent et haineux défenseur d’Israël qui n’est d’ailleurs pas attaqué, qui peuvent adoucir les relations et peut-être susciter des réflexes d’indignation. Les voici glanés dans le courrier des lecteurs de l’Express, reproduits en annexe, ci-dessous.
Publié par mediapart
Lien 

Panetta déplore le blocage de l'aide aux Palestiniens et appelle à négocier

03/10/2011
Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta a critiqué lundi le blocage par le Congrès américain d'une aide économique de 200 millions de dollars aux Palestiniens.
"L'administration (américaine) est opposée au blocage de ces fonds aux Palestiniens. Nous sommes dans une période critique. Ce n'est pas le moment opportun", a expliqué M. Panetta lors d'une conférence de presse conjointe à Tel-Aviv avec son homologue israélien Ehud Barak.
Des élus du Congrès américain ont bloqué une aide économique de 200 millions de dollars aux Palestiniens en réaction à la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine à l'ONU "jusqu'à ce que cette question soit résolue", selon une source parlementaire américaine.
"Il est indispensable que des mesures audacieuses soient prises par les deux parties pour avancer vers la solution négociée de deux Etats", a ajouté M. Panetta.
Le responsable américain a ensuite été reçu à Ramallah (Cisjordanie) par le président palestinien Mahmoud Abbas, auquel il a réaffirmé que "le plus court chemin vers une solution à deux Etats était la reprise des négociations directes avec Israël sur la base du communiqué du Quartette international pour le Proche-Orient", a indiqué le négociateur palestinien Saëb Erakat.
Il faisait référence à la déclaration publiée le 23 septembre par le Quartette (Etats-Unis, Union européenne, ONU, Russie) proposant une reprise des négociations de paix pour aboutir à un accord final fin 2012.
M. Abbas a réaffirmé à M. Panetta qu'il était prêt à reprendre les pourparlers de paix avec Israël, si celui-ci acceptait "l'arrêt de la colonisation et la référence aux frontières de 1967 comme base de négociations", a précisé M. Erakat.
"Cette visite est un message important en ce qu'elle montre qu'il n'y a pas de rupture entre l'administration américaine et l'Autorité palestinienne, compte tenu de l'opposition américaine à notre démarche d'adhésion à part entière de l'Etat de Palestine à l'ONU, d'autant plus que M. Panetta est le premier secrétaire à la Défense à nous rendre visite", a-t-il souligné.
Israël et les Etats-Unis sont hostiles à l'initiative des Palestiniens à l'ONU et prônent à la place une reprise des négociations de paix.
"Ce que j'apporte de plus important est un engagement continu à la sécurité d'Israël", a ensuite déclaré M. Panetta à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Dans cette période, il est particulièrement important de renforcer l'alliance de sécurité entre Israël et les Etats-Unis", a estimé M. Netanyahu, qui a de nouveau appelé à une reprise des "négociations sans conditions" avec les Palestiniens.
"La sécurité et la reconnaissance sont les fondements de cette discussion", a-t-il ajouté, en référence à sa revendication que les Palestiniens reconnaissent Israël comme "Etat du peuple juif" et acceptent ses exigences en matière de sécurité, notamment une présence militaire à long terme dans la vallée du Jourdain.
Le secrétaire américain à la Défense devait ensuite se rendre en Egypte puis à une réunion de l'OTAN à Bruxelles.
Lien 

Rencontre entre Ahmadinejad et Khaled Mechaal, à Téhéran

03 Octobre 2011
IRIB- "Le monde et la région connaissent des circonstances inédites, des circonstances qui promettent la fin de l'hégémonie américano-sioniste", a affirmé, ce lundi, le président iranien, au cous d'une rencontre avec le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal. "L'avenir du monde est fonction de ce qu'adviendra de la Palestine. ll s'agit d'un écheveau qui ne peut se démêler qu'à condition que le principal noeud en soit dénoué et ce noeud est bien la Palestine", a encore ajouté le président. "La Palestine et son avenir ne se limitent à une époque particulière, à un espace particulier. C'est une question qui engage le monde et l'Histoire dans sa totalité. Les Palestiniens sont en première ligne de ce mouvement, qui, depuis toujours, a cherché à effacer l'injustice et à établir l'équité, à travers le monde, et la victoire finale nous viendra, sans nul doute, de la Palestine", a-t-il souligné. Ahmadinejad a rendu hommage au mouvement justicier qui ébranle le monde musulman, tout en mettant en garde contre les dérives. "Il faut veiller à ce que ces mouvement ne se fourvoient pas, qu'ils ne perdent pas leur essence, en cours du chemin, car l'Histoire est rempli d'exemples des révolutions qui se sont inspirées de nobles causes, mais qui ont été déviées de leurs objectifs", a-t-il ajouté. Le chef du bureau politique du Hamas a salué, pour sa part, les prises de position "subtiles" du Guide Suprême et du président iranien, avant de rendre hommage au soutien iranien à la cause palestinienne. "En dépit de toutes les pressions, le peuple palestinien avance, au contraire du régime factice d'Israel qui va à sa perte", a affirmé Mechaal.  
Lien 

Manifestations de soutien aux prisonniers palestiniens, en Cisjordanie et à Gaza

03 Octobre 2011
IRIB- Des milliers de Palestiniens ont manifesté, lundi, en Cisjordanie et à Gaza, en solidarité avec les détenus palestiniens, en Israël, qui sont en grève de la faim. Interrogée par l'AFP, la porte-parole de l'adminisration pénitentiaire israélienne, Sivan Weizman, a indiqué que "160 prisonniers (palestiniens), sur un total de 6.000, observaient, aujourd'hui (lundi), une grève de la faim".  
Lien 

Les voeux d’Obama à l’occasion du Nouvel An juif

lundi 3 octobre 2011
Mazin Qumsyieh, professeur de biologie à l’université de Béthléem, s’interroge sur les voeux de Barack Obama, entretenant la confusion entre judaïsme et soutien à l’apartheid israélien.
"Une Haute Cour britannique a décidé vendredi que l’arrestation du Sheikh Raed Salah, chef du Mouvement islamique dans la Palestine de 1948, peu après son arrivée à un aéroport du Royaume-Uni il y a deux mois, était illégale, et à ce titre, Salah satisfait aux conditions requises pour recevoir une indemnisation de la part de l’état.
Ce jugement a lieu après l’abrogation d’une loi qui permettait les poursuites judiciaires contre les criminels de guerre dans les tribunaux britanniques. Ainsi continuent (depuis 1917 !) les allées et venues entre la vérité/justice et le lobby israélien en Angleterre.
Autres nouvelles en matière de lobby : Le Président Obama et de nombreux politiques envoient leurs vœux de Nouvel An aux Juifs et ont pris la méchante habitude d’associer ce fait au soutien pour Israël, comme si le Judaïsme équivalait au Sionisme. Si l’apartheid israélien est vraiment un projet juif associé au Judaïsme, celui-ci a de sérieux problèmes. J’ai écrit à un politique pour lui demander : « À l’occasion des fêtes islamiques, faites-vous des déclarations qui font allusion aux engagements inébranlables envers un pays à majorité islamique ? À l’occasion d’une fête bouddhiste, aux engagements inébranlables envers le Japon ? À Noël, aux engagements inébranlables envers la Grande-Bretagne ? Pourquoi cette hypocrisie, deux poids deux mesures ? Et que dire des millions de Juifs qui se fichent d’Israël et qui vont jusqu’à le classer comme état d’apartheid – votre message les concerne ? »
Un jour, ce sera la fin de cette tragédie grecque, tous les gens y repenseront et secoueront la tête, stupéfaits de cette absurdité ».
Mazin Qumsiyeh. PhD : http://qumsiyeh.org
(Traduit par Chantal C.)
CAPJPO-EuroPalestine

BDS : TOUS AU PROCÈS DE BOBIGNY JEUDI 20 OCTOBRE !

lundi 3 octobre 2011
Malgré le jugement limpide du tribunal de Paris concernant le droit absolu pour les citoyens d’appeler au boycott d’un Etat et de ses produits pour des raisons politiques, le lobby israélien et le gouvernement français s’acharnent sur les femmes et les hommes de conscience qui appellent au boycott des produits israéliens. Un nouveau procès est prévu le jeudi 20 octobre prochain au tribunal de Bobigny. Olivia, Maha, Mohamed et Ulrich ont besoin de votre solidarité !
A la demande du lobby israélien, le gouvernement français ordonne aux juges de condamner les personnes qui appellent au boycott d’Israël. Les juges parisiens de la 17ème Chambre Correctionnelle, ont confirmé le 8 juillet dernier que l’appel au boycott d’un Etat (et des produits qu’il exporte) est parfaitement légitime de la part de citoyens condamnant sa politique.
Ils ont fait valoir que le boycott est une arme citoyenne qui a sa place dans l’histoire des luttes d’émancipation, et qu’on ne voit pas, au demeurant, au nom de quoi seule le boycott d’Israël constituerait une discriminiation et une incitation à la haine raciale !
Mais les officines israéliennes espèrent trouver à Bobigny un tribunal et un procureur moins respectueux de la liberté d’expression.
Nous devons nous mobiliser pour les rappeler à leur devoir d’indépendance et d’équité, comme nous l’avons fait avec succès pour chaque femme, chaque homme menacés de répression, pour s’être portés au secours d’un peuple massivement spolié, emprisonné, massacré.
NOUS DISONS NON AUX TENTATIVES D’INTIMIDATION ET AU CHANTAGE A L’ANTISÉMITISME.
Avec la poursuite de la colonisation, la violation des droits de l’homme et du droit international par Israël, l’utilisation de bombes au phosphore contre des civils, la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) prend une ampleur considérable dans le monde entier :
- La firme israélienne AGREXCO, qui exporte les fruits et légumes Carmel et Jaffa est en liquidation judiciaire,
- des firmes qui participent à la colonisation, comme Veolia, perdent de gros contrats,
- des artistes de plus en plus nombreux, et aussi connus que Dustin Hoffman et Vanessa Paradis, refusent de se produire en Israël,
- des opposants israéliens, se lèvent pour dénoncer la colonisation. Ils nous appellent à boycotter l’occupant israélien.
SOYONS MASSIVEMENT PRÉSENTS AU GRAND RASSEMBLEMENT AVEC LES INCULPÉS, LEURS AVOCATS ET TÉMOINS DEVANT LE TRIBUNAL DE BOBIGNY
JEUDI 20 OCTOBRE 2011
(Le procès débutera à 10 H et se prolongera toute la journée : même si vous ne pouvez passer qu’un moment, le matin, à l’heure du déjeuner ou en début d’après-midi, votre présence est déterminante. Merci !)
(M° Pablo Picasso. Terminus de la ligne 5)
CAPJPO-EuroPalestine

Condamnation des exigences américaines de libérer un espion sioniste

[ 03/10/2011 - 12:27 ]
Le Caire – CPI
Le comité égypto-palestinien a condamné les déclarations du ministère américain des Affaires étrangères, appelant à libérer l'espion sioniste, Ilan Gerabil, détenu au Caire, après avoir accompli sa mission d'espionnage sioniste dans les territoires égyptiens. Il a critiqué dans le même temps  la continuation des aides américaines pour cette affaire qui touche la sécurité nationale égyptienne.
Ibrahim el-Darawi, porte-parole du Comité au Caire, a montré que ces déclarations provoquent les sentiments du peuple égyptien, d'autant plus que les prisons sionistes sont pleines de prisonniers arabes et égyptiens.
"Comme nous demandons de fermer les prisons sionistes et de libérer tous les prisonniers, nous sonnons de nouveau la sonnette d'alarme sur la situation détériorée de ces détenus dans les prisons de l'entité sioniste", a-t-il ajouté.
El-Darawi a déclaré qu'il y a plus de 30 détenus égyptiens et arabes dans les prisons sionistes, ajoutant que le comité commencera au cours des prochains jours à activer la question des prisonniers arabes dans les prisons sionistes.
Il a enfin mis en garde contre l'ingérence dans les affaires palestiniennes internes, appelant au nom du comité et la jeunesse de la révolution égyptienne, le Conseil militaire égyptien à ne pas libérer l'espion sioniste, Ilan Gerabil, qu'en échange de la libération de tous les détenus égyptiens et arabes dans les prisons sionistes.

L'occupation arrête une jeune palestinienne après une convocation

[ 03/10/2011 - 12:31 ]
El Khalil (Hébron) – CPI
Les autorités de l'occupation sioniste ont arrêté, hier dimanche 2/10, la jeune palestinienne, Nibal Ali Issa Katakita, âgée de 20 ans, de Beit Fajjar, dans le sud de Bethléem en Cisjordanie occupée.
La famille de la fille détenue a déclaré que les autorités sionistes ont intercepté le frère de la jeune fille, Raafat, sur "Makarat Etzion" dans le nord d'el Khalil (Hébron) après son retour du siège du bureau des passeports dans la ville de Bethléem, lui donnant un ordre d'amener sa sœur Nibal dans le siège des renseignements sionistes situé dans le centre d'arrestation d'Etzion.
Les mêmes sources ont ajouté que le père et la mère de la jeune fille l'ont emmené au centre d'arrestation d'Etzion, où ils sont resté attendre jusqu'à 20h00 dans l'espoir de sa libération, mais l'occupation les a informés de sa détention.
Elles ont confirmé que la jeune fille a été convoquée plusieurs fois par les services de renseignements de l'autorité d'Abbas afin de faire pression sur ses frères qui ont été arrêtés plusieurs fois par les services de renseignements d'Abbas et les forces occupantes.
Les services de renseignements sionistes ont accusé la fille palestinienne d'utiliser Facebook, notant qu'elle ne peut pas utiliser l'ordinateur en aucune façon.
La famille de la jeune fille Katakita a lancé un appel à toutes les organisations juridiques et humanitaires pour intervenir immédiatement pour la libérer, car les forces occupantes utilisent la jeune fille pour faire pression sur son frère afin de lui arracher des aveux sous la menace.

Al-Rashaq : Les contacts avec le Fatah se poursuivent pour la mise en œuvre de la réconciliation

[ 03/10/2011 - 14:11 ]
Téhéran – CPI
Le membre du bureau politique du mouvement du Hamas, Izzat al-Rashaq, a déclaré que son mouvement continue de mener des contacts avec le Fatah pour mettre en œuvre l’accord de réconciliation. Il ajoute que le mouvement du Fatah a lié l’application de l’accord avec la nomination du Premier ministre et le reste des éléments, et ce, après « l’échéance de septembre », ils sont donc responsables du retard.
Al-Rashaq a affirmé lundi dans une déclaration exclusive au CPI que « le Hamas ne veut pas d’un accord qui soit juste de l’encre sur papier, mais d’un véritable accord qui se traduit sur le terrain et qui unifie le peuple palestinien face aux défis sionistes ». Il appelle également à régler les questions convenues, telles que la formation du gouvernement de consensus national pour gérer la prochaine phase de transition, exhortant le Fatah à ne pas s’accrocher à une option spécifique car cela entrave l’accord de réconciliation.
Concernant le printemps arabe et ses effets sur la cause palestinienne, al-Rashaq a estimé qu’elle reste la cause de la nation islamique entière, et non celle du peuple palestinien seulement. Selon le membre du Hamas, les évolutions positives dans certains pays, notamment l’Egypte et la Tunisie ont eu lieu dans l’intérêt de la cause palestinienne car le changement qui s’est produit en Egypte « nous rapproche beaucoup de la Palestine ».
Il a ajouté dans sa conversation avec le correspondant du CPI à Téhéran que l’ancien régime égyptien était allié avec l’entité sioniste contre le peuple palestinien et sa cause, et a appelé à la consolidation des efforts de la nation pour soutenir la Palestine et la cause palestinienne, et affronter l’agression sioniste.
Quant au passage de Rafah, al-Rashaq a assuré qu’après la révolution égyptienne, les choses se sont légèrement améliorées, et a appelé à l’ouverture du passage de façon permanente et à la levée du blocus sur la Bande de Gaza, car il est inconcevable qu’elle continue d’être comme une prison.

Palestiniens à l’ONU: Bosnie, Gabon et Nigeria en première ligne

03-10-2011
La Bosnie, le Gabon et le Nigeria vont par leur vote décider au Conseil de sécurité du sort de la demande d'adhésion des Palestiniens à l'ONU, même si en dernier recours elle risque de se heurter à un veto américain.  
Ces trois pays sont ardemment courtisés par la direction palestinienne d'un côté, et de l'autre par les Etats-Unis et Israël qui s'opposent à l'entrée des Palestiniens aux Nations unies en tant qu'Etat membre à part entière.
Les Palestiniens ont besoin de neuf voix sur les quinze pays du Conseil de sécurité pour que leur candidature puisse être validée. Jusqu'à présent, six pays ont déclaré leur soutien et six vont vraisemblablement voter contre ou s'abstenir.  
Même si les Etats-Unis mettent à exécution leur veto comme ils l'ont déjà annoncé, réunir une majorité de neuf votes au Conseil de sécurité serait une victoire morale pour le président palestinien Mahmoud Abbas.  
Le Conseil de sécurité, qui compte 10 membres non permanents remplacés chaque année, devrait prendre plusieurs semaines avant d'arrêter une décision sur la demande remise le 23 septembre par M. Abbas.  
Le ministre des Affaires étrangères palestinien Riyad al-Malki a indiqué la semaine dernière qu'il comptait déjà sur huit votes et qu'il tentait de convaincre un neuvième pays pour ainsi remporter la majorité nécessaire et forcer les Etats-Unis à opposer leur veto.  
Les six pays qui ont dit vouloir voter pour sont le Brésil, la Chine, l'Inde, le Liban, la Russie et l'Afrique du Sud.  
Mis à part les Etats-Unis, les pays occidentaux du Conseil n'ont pas encore annoncé dans quel sens ils allaient voter mais, selon des diplomates, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne, le Portugal vont soit s'abstenir soit voter contre, de même que la Colombie.  
Cela laisse le jeu entre les mains des gouvernements bosniaque, gabonais et nigérian.  
Le chef de la diplomatie palestinienne doit se rendre en Bosnie, où la présidence tripartite représentant les communautés du pays est divisée sur ce dossier. D'autres délégations palestiniennes doivent visiter le Gabon et le Nigeria, même si M. Malki a dit qu'il avait reçu des assurances d'un vote positif de ces pays. 
 Les trois pays qui feront la différence reconnaissent déjà la Palestine comme Etat indépendant, mais ils sont confrontés à une offensive diplomatique de la part des Etats-Unis.  
En Bosnie, les co-présidents musulman et croate Bakir Izetbegovic et Zeljko Komsic soutiennent la candidature palestinienne, mais le serbe Nebojsa Radmanovic est contre. Les votes de la Bosnie sont généralement décidés par consensus. Des diplomates estiment ainsi que les divisions et les liens étroits avec les Etats-Unis conduiront ce pays à l'abstention.  
"Ma sympathie va aux Palestiniens et à l'Etat de Palestine. Mais la politique n'est pas seulement une question de sympathie", a souligné vendredi M. Komsic au journal Dnevi Avaz.  
Le Gabon pourrait soit voter pour, soit s'abstenir, selon une source proche de la présidence gabonaise.    
Le ministre des Affaires étrangères du Nigeria, Olugbenga Ashiru, a fait connaître son soutien personnel à la candidature palestinienne, sans dire clairement toutefois comment le pays le plus peuplé d'Afrique allait voter.
 La moitié des 150 millions d'habitants est musulmane et le Nigeria est un pays sur lequel les Etats-Unis exercent une influence plutôt limitée. Mais ce pays sera dans une position délicate car il assure la présidence tournante du Conseil de sécurité en octobre. 
 Si les Palestiniens ne réussissent pas à obtenir leur adhésion au Conseil de sécurité, ils pourraient se tourner directement vers l'Assemblée générale où ils trouveront une majorité confortable pour y obtenir un statut amélioré intermédiaire "d'Etat observateur non membre".

Affrontements entre Israéliens et Palestinienne après l’incendie d’une mosquée

03-10-2011
De violents affrontements ont opposé des villageois palestiniens en colère à la police d’occupation après l’agression contre la mosquée de Touba Zangaria, au nord des territoires occupés en 1948.
Des colons israéliens ont incendié à l’aube la mosquée et inscrit des slogans provocateurs sur les murs.
L’imam de la mosquée, cheikh Fouad Chehad, a affirmé que vers 2H30 à l’aube, « ils ont senti qu’une grande fumée se propageait dans le village ».
« Quand on est sorti voir qu’est ce qui se passe, on a vu le feu dans la mosquée qui a été endommagée, et les livres de Corans brulés ».
Il a ajouté que « la situation dans le village est très tendue. Nous avons appelé à des manifestations après la prière de midi et à la fermeture des écoles ».
« Les slogans racistes en hébreu révèlent très bien ceux qui sont derrière ce crime », a-t-il poursuivi.
Etat d’alerte


La police d’occupation qui a annoncé l’état d’alerte dans le village s’est opposé à plusieurs centaines de jeunes de Touba Zangaria en colère qui ont tenté de bloquer une route à proximité.
Les manifestants ont également jeté des pierres sur les policiers, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes pour les disperser.
Il est à noter que plusieurs actes similaires se sont produits par des colons en Cisjordanie occupée.

Une mosquée incendiée en Palestine 48

Palestine 48 - 3 octobre 2011
Par Saed Bannoura
De la même manière qu'ils attaquent les Palestiniens en Cisjordanie occupée, un groupe de colons extrémistes a mis le feu dans la nuit de dimanche à lundi à une mosquée située à l'entrée du village de Toba Zanghriyya, au nord de la Palestine 48. Le site d'information arabs48 rapporte qu'ils ont écrit sur les murs "prix à payer" et "vengeance".
Une mosquée incendiée en Palestine 48
Le feu s'est propagé dans tout le bâtiment, consumant une grande partie de ce qui se trouvait à l'intérieur, pendant que des centaines de villageois se précipitaient pour tenter de l'éteindre.
Après l'attaque, les villageois ont organisé une manifestation de protestation et ont parcouru les rues du village, affirmant qu'ils ne resteraient pas silencieux. Des jeunes ont brulé des pneus et fermé l'entrée principale du village.
La police israélienne a dit qu'elle allait créer une commission d'enquête pour tenter d'identifier les agresseurs.
Photo
La Chaine 10 de la télévision israélienne a rapporté qu'il était vraisemblable que l'attaque ait été perpétrée par des extrémistes de la droite israélienne.
Sheikh Kamal Khatib, vice-président de la branche nord du Mouvement islamique, a déclaré que "le racisme contrôlait le secteur juif en Israël", et a tenu le gouvernement israélien pour responsable de l'attaque, ajoutant que "le gouvernement israélien encourage la haine envers les Musulmans."
Cette année, en juin, des graffiti racistes ont été trouvés sur les murs d'une mosquée dans un village près d'Haifa, avec les inscriptions "prix à payer", "démolir" et "guerre contre la Cisjordanie ". Les  attaquant avaient étalement dessiné une Etoile de David sur les murs de la mosquée, a ajouté arabs48.
Dans le cadre de leur campagne du "prix à payer", les colons israéliens vivant en Cisjordanie occupée ont attaqué et incendié plusieurs mosquées, des vergers et des terres agricoles.
Avec cette nouvelle attaque, il semble que la campagne du "prix à payer" s'étendent maintenant aux villes et villages arabes dans le territoire de 1948.
L'article en arabe sur arabs48.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM
Lien 

Une nouvelle route de contournement prévue sur les terres de Beit Ommar et de Schoukh

Beit Ommar - 3 octobre 2011
Par Palestine Solidarity Project
Une nouvelle bretelle de contournement est prévue sur les terres de Beit Ommar et de Shoukh, au sud de la Cisjordanie occupée, entre Bethléem et Hébron. Palestine Solidarity Campaign a été voir la localisation de la nouvelle route (vidéo ci-dessous). Plus de 800 dunums (80ha) de terre seront volés par les Israéliens pour une bretelle de 8km qui partira de la colonie Gush Etzion.
Une nouvelle route de contournement prévue sur les terres de Beit Ommar et de Schoukh (vidéo)
Les colons ont déjà érigé une tour de guet au sommet d'une colline dans le secteur, la première étape avant la création d'une nouvelle colonie. La route pour la colonie prévue sur le terre d'Halhoul traversera les terres de Beit Ommar et de Shoukh et rejoindra la route 60 par Halhoul.
Photo
De nombreux agriculteurs vont perdre les terres qu'ils cultivent. De nombreuses vignes vont être arrachées et des maisons risquent d'être démolies.
Les habitants de Beit Ommar ont déjà manifesté contre la nouvelle route.

Source : PSP
Traduction : MR pour ISM
Lien 

Le 11ème anniversaire de l'Intifada Al-Aqsa à Sakhnin

Palestine 48 - 3 octobre 2011
Par Saed Bannoura
Répondant à une décision du Haut comité arabe de suivi dans les territoires de 1948, des milliers de Palestiniens ont participé à une cérémonie commémorant le 11ème anniversaire de l'Intifada Al-Aqsa. La deuxième Intifada a commencé il y a onze ans après que le premier ministre israélien de l'époque, Ariel Sharon, ait pénétré sur l'esplanade de la Mosquée Al-Aqsa, le 28 septembre 2000, entouré de ses gardes du corps armés, profanant le lieu saint et affichant son manque de respect pour la foi des Arabes et des Musulmans du pays.
Le 11ème anniversaire de l'Intifada Al-Aqsa à Sakhnin
La protestation à Sakhnin (à l'est d'Akka, au nord de la Palestine 48) a commencé samedi soir 1er octobre, lorsque des milliers de citoyens arabes se sont rassemblés pour participer à une manifestation régionale massive commémorant l'Intifada et la mort de 13 habitants arabes d'"Israël" qui ont été tués sous les balles de la police israélienne il y a onze ans.
Plusieurs dirigeants et personnalités politiques, sociaux et religieux ont participé à la commémoration et à la protestation, dénonçant la politique israélienne illégale et le racisme contre les Arabes et les Palestiniens.
Le président de l'Assemblée nationale démocratique, Wasel Taha, le président du Comité de suivi, Mohammad Zeidan, la député Hanin Zo'by, le secrétaire-général de l'Assemblée nationale démocratique, Awad Abdul-Fattah et le député Jamal Zahalka ont participé à la protestation.
Les protestataires ont parcouru les rues de Sakhnin qui mènent à la route principale puis à la place qui a été dédiée aux Palestiniens assassinés le Jour de la Terre et lorsque l'Intifada Al-Aqsa a commencé il y a onze ans.
Photo
Sharon sur l'esplanade de la mosquée Al-Aqsa, 28 septembre 2000
Plusieurs officiels, dont le maire de Saknin, Mazin Ghanayim et son adjoint, Farouw Zbeidat, ont déclaré que "l'unité est une question essentielle", et que les Arabes et les Palestiniens dans les territoires 1948 n'accepteront jamais d'être marginalisés ou discriminés, et qu'ils continueront à défendre l'avenir de leurs enfants pour leur permettre de vivre une vie digne et décente.
Le Centre Al-Mezan pour les droits de l'homme a rapporté que le nombre des victimes et l'ampleur des dommages matériels ont augmenté pendant les neuf dernières années en raison de l'intensification des violations des droits de l'homme par l'armée israélienne dans les territoires occupés.
Pendant ces neuf années, dans la seule Bande de Gaza, les forces de l'occupation ont tué 4.661 Palestiniens, dont 1.060 enfants et 221 femmes.
L'armée a également détruit 18.862 maisons palestiniennes, dont 5.687 ont été complètement démolies, et a rasé 13.174 dunams (1317ha) de terre agricole. Elle a détruit 990 bâtiments publics, dont des écoles et des lieux de culte, 2.006 commerces, 518 usines et 1.221 véhicules.
Photo
Voir les photos sur arabs.48.com
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM
Lien 

Le Jihad islamique palestinien réaffirme que la résistance est la seule option pour les Palestiniens

03.10.2011
Un responsable du Jihad islamique palestinien a déclaré que le Jihad et la résistance contre Israël étaient les seules options offertes aux Palestiniens pour restaurer leurs droits, a rapporté dimanche la chaîne de télévision iranienne Press TV.
Ramadan Abdullah a tenu ces propos lors d'une conférence de soutien aux Palestiniens qui s'est ouverte samedi à Téhéran, capitale iranienne.
M. Abdullah a demandé au président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas de quitter les négociations avec Israël. Selon lui, l'Autorité palestinienne est devenue une couverture qu'Israël utilise pour mener des actes d'aggression contre les Palestiniens, a rapporté Press TV.
Source: xinhua

Obama ou l'éloquence du velléitaire

03/10/2011
par Akram Belkaid: Paris
C'était il y a un an à peine. S'adressant à la tribune des Nations unies, Barack Obama avait déclaré que le monde était «prêt à un accord qui conduira à la création d'un nouvel Etat palestinien, l'année prochaine». Comme tant d'autres de ses interventions, ce discours avait été marqué par la puissance du verbe. Douze mois plus tard, le même homme s'est de nouveau exprimé sur le sujet, avec éloquence mais pour exprimer son refus de la reconnaissance officielle d'un Etat palestinien par l'Onu, qualifiant cette démarche de «raccourci illusoire ». Dans la foulée, le locataire de la Maison Blanche a fait porter aux seuls Palestiniens la responsabilité de l'échec d'un pseudo-processus de paix qui, en réalité, ne sert qu'à permettre à Israël de gagner du temps et à engranger les faits accomplis ou, selon une autre expression, à multiplier les «facteurs d'irrévocabilité » en ce qui concerne notamment le maintien et l'expansion des colonies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
En novembre 2008, nous avons été des millions à travers le monde à nous réjouir de l'élection du premier président afro-américain de l'histoire des Etats-Unis. «Le changement est arrivé », avions-nous répété en reprenant le slogan de sa campagne lequel faisait allusion à un vieux chant des descendants d'esclaves. Bien sûr, nous n'étions pas naïfs quant à sa marge de manœuvre. Le président de l'Amérique n'est pas un magicien et ses pouvoirs sont limités à dessein, les Pères fondateurs du pays ayant eu en tête de ne jamais le soumettre à une nouvelle tyrannie après celles des rois anglais. Il n'empêche, après huit années de présidence bushienne, il était temps qu'un peu d'air frais nous parvienne de Washington.
Aujourd'hui, l'échec d'Obama est patent. Rien n'a vraiment changé dans la situation des Etats-Unis ni même dans leur manière d'appréhender le monde. Bien sûr, nous avons eu de beaux discours comme celui du Caire au printemps 2009. Citons aussi celui du 14 février 2011 à Washington, le jour même de la chute de Hosni Moubarak. Là aussi, ce furent des propos à la fois aériens et inspirés, profonds et émouvants. Mais il s'agissait de mots et rien d'autre. Et soudain, reviennent en mémoire les mises en garde de l'écrivain Cornel West (lequel a tout de même fini par se rallier à sa candidature). Obama ? Trop bavard, pas assez courageux, trop velléitaire, trop soucieux de plaire aux puissants, avait ainsi jugé cet activiste et critique impitoyable des inégalités raciales aux Etats-Unis.
Obama parle, fait des discours, emprunte des accents messianiques quand il s'agit de revigorer ses troupes mais, finalement, il n'agit guère. Et cela ne concerne pas que les pauvres Palestiniens. Ainsi, le camp de Guantanamo, «une honte pour l'Amérique » de l'aveu même de Colin Powell, l'ancien chef de la diplomatie américaine sous Bush, fonctionne-t-il encore et sa fermeture ne semble plus être à l'ordre du jour. A la Maison Blanche et au Capitole, les lobbyistes de tous poils ont leurs entrées alors que le candidat Obama avait promis de les chasser ou, du moins, de limiter leur pouvoir. De même, les gens de Wall Street font-ils encore la loi, empêchant les Etats-Unis de remettre au goût du jour des législations imaginées par l'administration Roosevelt, dans sa lutte contre la Grande Dépression. Même l'assurance-maladie s'avère être finalement un fiasco pour le président américain, son texte initial ayant été détricoté au fur et à mesure de ses compromis passés avec le camp républicain.
Et c'est là qu'apparaît ce qui est peut-être la grande faiblesse d'Obama. D'aucuns disent qu'il est faible, incapable de prendre la moindre initiative risquée et, qu'en somme, il manquerait de courage à la différence d'un Clinton toujours partant pour croiser le fer avec ses ennemis. Il y a sûrement de cela mais on peut aussi penser qu'il y a une autre raison. Obama, de par ses origines et le complexe identitaire qui l'a longtemps tourmenté (comme lorsqu'il se faisait appeler Barry), est dévoré par l'obsession de plaire. A force de vouloir être apprécié, y compris par ses adversaires politiques, il en oublie ce pour quoi il a été élu. C'est d'ailleurs un comportement très fréquent chez les représentants de ce que l'on appelle les minorités visibles. C'est le cas en France à l'image des fameux «beurgeois » qui, pour reprendre une expression bien algérienne, n'en finissent plus de «s'excuser de demander pardon » et qui n'ont qu'une seule envie : prouver qu'ils sont sages, raisonnables et donc dignes de confiance.
Le discours prononcé en fin de semaine dernière par Obama devant les Nations unies est, en cela, un bel exemple. Ce n'est pas aux chefs d'Etats et de gouvernements présents qu'il s'adressait ni même à Benyamin Netanyahu flanqué de son raciste de ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman. En réalité, Obama devançait les exigences d'un Congrès américain dominé par les républicains et nettement en faveur d'Israël. En faisant cela, le président étasunien a feint au passage d'oublier que le gouvernement israélien lui a infligé moult humiliations comme lorsqu'il a annoncé le lancement de nouveaux chantiers de colonisation alors même que le vice-président Joe Biden était en visite officielle en Israël.
S'aligner sur la position de ses adversaires pour se les concilier et surtout, pour éviter l'humiliation d'une défaite électorale au Congrès : mais quelle stratégie de gagne-petit ! Quelle preuve d'impuissance aussi. On peut penser qu'Obama est désormais entièrement tourné vers l'échéance électorale de novembre 2012. Le problème pour lui, c'est que toutes ses concessions et tous ses reniements ne risquent guère de lui servir. En effet, il y a de fortes chances pour qu'il ne soit pas réélu comme l'a si bien compris la pléthore de candidats aux primaires républicaines. Battu après avoir tant parlé mais si peu osé : la belle légende d'Obama, risque fort de se terminer en triste déroute.
Lien

La valse des hypocrites

02/10/2011
Il a osé Mahmoud Abbas. Il s'est “permis” de se présenter à la tribune de l'ONU pour demander l'adhésion et donc la reconnaissance d'un Etat palestinien. Devant ce “crime de lèse-majesté” vis-à-vis d'Israël, la punition n'a pas tardé.
En annonçant la construction de 1100 nouveaux logements à Jérusalem Est, dans la colonie de Gilo (pour rappel, un territoire palestinien), le gouvernement israélien, droit dans ses bottes, bafoue avec fierté les demandes officielles de gel de la colonisation et rappelle ainsi à Abbas (et au monde) qui est le patron.
Cette punition fait fi du droit international mais qu'importe, il s'agit d'Israël. Israël, le pays où tout est possible et duquel on accepte tout, qu'on le veuille ou pas!
Il faut bien avouer qu'Israël aurait tort de se priver. La communauté internationale laisse bien l'occupation et la colonisation s'étendre allègrement. On sait bien que ces nouveaux logements sont la continuation de bien d'autres déjà en cours ou construits. Et aucun doute qu'ils seront suivis d'autres encore.
Elle nous laisse même entendre que les responsabilités des colons et des colonisés sont partagées jouant ainsi la carte de la neutralité... Oups !
Puis, comme si cela ne suffisait pas, c'est le congrès américain qui a chargé l'ambulance. Il a en effet bloqué l'octroi de 200 millions de dollars d'aide à l'Autorité palestinienne suite à sa demande d'adhésion unilatérale à l'ONU, rapportent les médias occidentaux, se référant à une source au sein de l'institution.
Cette décision “va à l'encontre des souhaits de l'administration du président Obama et reflète la colère du Congrès envers le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas”, indique le journal britannique The Independent.
La prestation de Abbas à la tribune de l'ONU aura le mérite de démasquer l'hypocrisie de ceux qui prétendent se soucier du sort des Palestiniens et désirer la création de l'Etat palestinien.
Ces punitions ne sont que continuité dans l'humiliation et la spoliation des droits du peuple palestinien tant il est clair que cette demande ne fait aucunement peur à Israël l'arrogante qui se sait totalement à l'abri grâce à ses lobbys aux USA. Affligeant !
S.E.K
Lien 

Déclaration finale de la 5ème Conférence internationale du soutien à l'Intifada palestinienne, à Téhéran

03 Octobre 2011
IRIB- Les participants à la cinquième Conférence internationale du soutien à l'Intifada du peuple palestinien, à Téhéran, ont salué les propos importants et historiques du Guide suprême de la Révolution islamique, au sujet de la question de la Palestine. Dimanche soir, au terme de la Conférence, les participants ont salué, dans leur déclaration finale, les positions de l'honorable Ayatollah Khamenei concernant le maintien et le renforcement de la résistance du peuple palestinien. Ils ont enregistré cette allocution, en tant que document officiel de la Conférence de Téhéran, et ont souligné que l'État indépendant palestinien doit être créé, dans les territoires palestiniens, ayant pour capitale la noble Qods. Cette Déclaration ajoute que tous les Musulmans, les Arabes et les épris de liberté, dans le monde, doivent utiliser tous leurs moyens, pour restituer les droits historiques, nationaux et légaux du peuple palestinien, pour que la Palestine soit libérée du joug des Sionistes. Cette déclaration condamne, également, le terrorisme d'État du régime sioniste, qui s'illustre dans le massacre des civils, et, notamment, des femmes, des enfants et des vieillards, la destruction des infrastructures économiques et les assassinats ciblés des personnalités palestiniennes qui sont considérés comme des crimes de guerre.  
Lien 

Netanyahu "furieux" après l'incendie d'une mosquée

AFP | 03/10/2011
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a exprimé sa colère lundi après l'incendie d'une mosquée dans un village bédouin du nord d'Israël, vraisemblablement par des colons israéliens, selon un communiqué de son cabinet. La mosquée, située dans le village bédouin de Touba Zangaria, en Galilée, dans le nord d'Israël, a été gravement endommagée par l'incendie, dont les auteurs ont inscrit des slogans vengeurs sur les murs, selon la police israélienne.
"Les images sont choquantes et indignes de l'Etat d'Israël", a déclaré M. Netanyahu, "furieux", selon le communiqué. "C'est un acte contraire aux valeurs de l'Etat d'Israël, qui accorde une importance suprême aux libertés de religion et de culte", a-t-il ajouté, selon le texte.
Lien 
Note perso: Trop drôle qu'il soit furieux pour cet incendie alors qu'il n'accorde aucune valeur à la vie des Palestiniens. Plutôt qu'il prend les devants parcequ'un acte aussi ignoble pourrait entraîner une autre intifadha.

El-Khoudari appelle les factions palestiniennes à mettre en oeuvre la réconciliation

[ 03/10/2011 - 12:16 ]
Gaza – CPI
Le président du comité populaire anti-blocus, le député Jamal el-Khoudari, a appelé à accélérer la mise en œuvre de la réconciliation et de l'unité nationale, précisant la nécessité de tenir des réunions entre les factions palestiniennes pour appliquer l'accord de réconciliation.
Dans un discours prononcé dimanche 2/10, au cours d'une cérémonie organisée par l'Institut universitaire des Sciences appliquées en l'honneur des élèves d'excellence de toutes les disciplines, el-Khoudari a confirmé que le peuple palestinien, avec l'unité nationale, sera capable de concrétiser tous ses objectifs et ses aspirations de liberté et d'Independence, d'établir un Etat indépendant avec la ville d'el-Qods comme capitale, et de présenter une image respectable face aux défis.
Il a salué les prisonniers palestiniens dans les cellules sionistes alors qu'ils mènent leur grève de la faim pour obtenir leurs droits légitimes, appelant les diverses factions et les activités nationales à unifier leurs efforts dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie, ainsi que la ville sacrée d'el-Qods en soutenant les prisonniers pour qu'ils obtiennent leurs droits.
Il a également appelé les médias palestiniens, arabes et pro-palestiniens à unifier leur diffusion et former des comités de coordination pour soutenir les détenus et leur fermeté, et faire entendre leurs voix à la communauté internationale et au monde entier.

Des extrémistes sionistes brûlent une mosquée en Galilée occupée

[ 03/10/2011 - 11:41 ]
El-Qods occupée – CPI
Des extrémistes sionistes ont mis le feu lundi à l'aube dans la mosquée d'el-Nour dans le village de Tuba Zingerah, situé en Galilée dans les territoires palestiniens occupés en 1948, et ont écrit des slogans racistes et de représailles.
Les habitants du village ont annoncé une grève générale dans toutes les institutions et les écoles pour protester contre cet acte.
D'importantes forces de la police sioniste sont arrivées sur les lieux, entamant une enquête sur les raisons de l'incident, après avoir décidé de lever l'état d'alerte dans la région.
Il est à noter que les attaques contre les mosquées par les colons sionistes se répètent récemment dans un certain nombre de villages en Cisjordanie occupée, sans aucune mesure prise par les forces occupantes contre les auteurs.

Le veto américain ne serait pas valide

02-10-2011
Les Etats-Unis se préparent à opposer leur veto à la demande d'admission aux Nations unies déposée par les dirigeants palestiniens. Cette opposition est censée faire obstacle à ce que la Palestine devienne le 194e Etat membre de l'ONU. Or, il est douteux qu'un tel acte puisse avoir l'effet que voudrait lui attacher la diplomatie américaine. En effet, les Etats-Unis ont renoncé au droit d'exercer cette prérogative dans ces circonstances. Et ils s'appuient sur des motifs qui ne le permettent pas.
L'entrée à l'ONU est soumise à une procédure en deux étapes : une recommandation du Conseil de sécurité puis un vote de l'Assemblée générale. Au sein Conseil de sécurité, le vote doit s'obtenir à une majorité de neuf sur quinze des Etats appelés à voter et parmi eux, nécessairement les cinq membres permanents du Conseil.
Par le passé, les Etats-Unis ont déclaré qu'ils ne se prévaudraient pas de leur droit de vote privilégié pour empêcher l'admission d'un Etat dont la candidature serait appuyée par la majorité requise au sein du Conseil de sécurité. Ils l'ont fait en des termes dépourvus de toute ambiguïté :
«Le gouvernement des Etats-Unis d'Amérique partage l'opinion de la majorité des délégations suivant laquelle les membres permanents du Conseil de sécurité ne doivent pas faire usage de leur droit de veto pour empêcher l'admission d'un candidat qui a obtenu au moins sept voix au Conseil de sécurité [le Conseil comprenait 11 membres avant 1966]» (Rapport de la Commission spéciale de l'admission de nouveaux membres, 25 juin 1953).
 Pareille position prise par un Etat dans des termes traduisant l'idée d'un devoir ne doit pas être lue autrement que comme une renonciation à exercer le veto dans les mêmes circonstances. Si la Palestine obtenait neuf voix au sein du Conseil de sécurité, les Etats-Unis seraient donc impuissants à bloquer la recommandation d'admission, ayant abdiqué un tel pouvoir dans de pareilles circonstances.
En toute hypothèse, le vote négatif américain n'est pas susceptible de produire l'effet de blocage escompté car sa validité même est problématique. Selon les critères d'admission posés par la Charte des Nations unies, le Conseil de sécurité décide si l'entité qui sollicite son admission est un Etat pacifique, capable de remplir les obligations de la Charte et disposé à le faire.
En 1948, la Cour internationale de justice a rappelé qu'un membre ne peut faire dépendre son consentement d'autres conditions que celles énoncées par la Charte. C'est uniquement dans ce cadre que les Etats peuvent porter une appréciation entièrement libre.
 Or, les Etats-Unis ont d'ores et déjà exposé les motifs du vote qu'ils se proposent d'émettre. Selon le président Obama, c'est parce qu'elle ferait sortir les Palestiniens de la négociation avec Israël que la demande d'admission doit être repoussée. Quelle que soit la pertinence de cet argument, il est impossible de fonder valablement le veto américain car il ne relève pas des conditions posées par la Charte.
Comme le disait le représentant des Etats-Unis devant le Conseil de sécurité en 1947 : «Je ne pense pas que les auteurs de la Charte aient jamais voulu donner à un Etat le droit de s'opposer, pour des raisons étrangères à la Charte, à l'admission d'un pays que les autres Etats membres des Nations unies jugeraient digne d'être admis. II y a là, indubitablement, un abus du droit de veto.»
Dès lors, le vote américain, quoi qu'en disent les Etats-Unis, sera impuissant à faire obstacle à l'adoption de la résolution si au moins neuf membres du Conseil de sécurité la votent. Dans ce cas, l'Assemblée générale devrait s'estimer en droit de se prononcer sur l'admission du nouveau membre et l'on sait qu'en son sein, plus de 126 Etats ont déjà individuellement reconnu l'Etat de Palestine.
Par Yves Nouvel, professeur de droit
à l'université Paris-II (Panthéon-Assas)
Lien 

Des Palestiniens mécontents de l'émissaire Tony Blair

02/10/11
par Nidal al-Mughrabi
GAZA (Reuters) - Des dirigeants palestiniens commencent à exprimer à haute voix un ressentiment à l'égard de Tony Blair, l'émissaire du "Quartet" international pour la paix au Proche-Orient, qu'ils accusent de partialité en faveur d'Israël.
Les propos officieux par lesquels ils laissent entendre que l'ancien Premier ministre britannique devrait être remplacé coïncident avec une initiative palestinienne visant à faire reconnaître un Etat de Palestine aux Nations unies, envers et contre une vive opposition d'Israël et de son allié américain.
Bien qu'aucune requête n'ait été présentée au Quartet pour qu'il choisisse un autre émissaire, certains responsables palestiniens ont déclaré ce week-end à des journalistes qu'ils étaient las des préjugés pro-israéliens qu'ils prêtent à Blair.
Bassam al Salhe, responsable de l'Organisation de libération de la Pa lestine (OLP), a déclaré dimanche voir en Tony Blair un "associé du gouvernement israélien" plus qu'un émissaire neutre du Quartet composé des Etats-Unis, de l'UE, de la Russie et de l'Onu.
Il a fait état d'une tendance croissante des dirigeants palestiniens à boycotter Tony Blair en contestant sa crédibilité.
Israël a fait savoir dimanche qu'il acceptait l'appel du Quartet en faveur d'une reprise des négociations de paix avec les Palestiniens, qui maintient pour leur part que l'Etat juif doit au préalable mettre fin aux constructions de nouveaux logements en Cisjordanie occupée.
S'adressant samedi à des journalistes, le responsable palestinien Nabil Chaath a estimé que Tony Blair était aujourd'hui "de peu d'utilité".
Le principal négociateur palestinien, Saeb Erekat, a toutefois souligné qu'aucune initiative en cours ne visait à boycotter Tony Blair ni à réclamer son remplacement.
"COMME UN DIPLOMATE ISRAÉLIEN"
Un porte-parole de Blair a dit que les démarches diplomatiques se poursuivaient sans changement et qu'il n'avait connaissance d'aucune plainte formelle concernant le travail de l'émissaire. Tony Blair représente le Quartet depuis 2007.
"D'après les échanges qu'a eus Tony Blair ces derniers jours avec de hauts responsables palestiniens, cela se passe comme d'habitude, a-t-il dit. Nous nous concentrons sur (...) la reprise de pourparlers directs entre les parties. Le représentant du Quartet a pour tâche d'assurer l'interaction avec les deux parties."
Le Quartet, créé en 2002, a joué un rôle d'appoint mais subordonné à celui de Washington dans les efforts de médiation censés aboutir à un règlement négocié du conflit, qui dure depuis 63 ans.
Des commentateurs pales tiniens ont cependant estimé la semaine dernière que les Etats-Unis ne pouvaient plus prétendre au rôle d'"honnête courtier" du fait que Barack Obama avait mis en garde le président Mahmoud Abbas contre la tentation de prendre des "raccourcis" vers la reconnaissance d'un Etat palestinien.
Les Palestiniens font valoir qu'ils ont patienté dix-huit ans au fil de pourparlers qui se sont révélés vains et en marge desquels Israël avait continué à construire des implantations sur des terres qu'ils revendiquent pour un futur Etat, tandis que les grandes puissances ne faisaient rien pour s'y opposer.
"Tony Blair est devenu indésirable. Il n'a aucune crédibilité et ne fait qu'affaiblir le Quartet", a dit Saleh par téléphone à Reuters.
"Blair a dénaturé sa tâche, qui exige de sa part qu'il reste neutre. Il n'est pas neutre.
"On ne trouve personne parmi les dirigeants (palestiniens) qui ne mette en cause la crédibilité de Blair."
Nabil Chaath a aussi exprimé une nette déception. "Nous pensions que (Blair) enrichirait grandement ce poste et serait d'un soutien réel aux Palestiniens", a-t-il dit. Mais au fil du temps, son rôle s'est réduit à "demander aux Israéliens d'enlever une barricade ici ou là (en Cisjordanie".
"Ces derniers temps, (...) il s'exprime comme un diplomate israélien. Son principal souci est de ne pas irriter les Israéliens, aussi se contente-t-il de vendre leurs programmes, leurs projets, et si c'est en cela que consiste son action, il sera de peu d'utilité pour nous", a ajouté Nabil Chaath.
Avec Ali Saouafta à Ramallah, Philippe Bas-Rabérin pour le service français
Lien 

Les stratèges palestiniens misent sur la non-violence

02.10.2011
L'Autorité palestinienne a strictement encadré la mobilisation autour de la revendication à l'ONU et interdit tout rassemblement en territoire hors de son contrôle, afin d'éviter des frictions avec l'armée israélienne et les colons.
Seule la stratégie de la non-violence peut accompagner la quête d'un Etat de Palestine à l'ONU et déjouer les tentations israéliennes de la faire dérailler, affirment les chefs politiques et des services de sécurité palestiniens.
«Notre position contre la violence est à toute épreuve et elle est soutenue par notre engagement politique et notre sécurité», a assuré samedi le négociateur palestinien Nabil Chaath.
«La prochaine fois, éventuellement quand nous remporterons un vote aux Nations unies, je suis sûr que les gens descendront dans la rue», a souligné M. Chaath, évoquant le retour triomphal du président palestinien Mahmoud Abbas le 25 septembre, après le dépôt de la demande d'adhésion d'un Etat de Palestine et son discours à l'Assemblée générale.
«A part cela, comme M. Abbas l'a toujours dit, les manifestations pacifiques et populaires, et la lutte totalement non-violente sont encouragées, au point de ne pas les laisser gagner des zones où elles pourraient devenir violentes», a-t-il précisé.
L'Autorité palestinienne a strictement encadré la mobilisation autour de la revendication à l'ONU et interdit tout rassemblement en territoire hors de son contrôle, afin d'éviter des frictions avec l'armée israélienne et les colons.

«Notre peuple poursuivra sa résistance populaire et pacifique à l'occupation israélienne et à sa politique de colonisation et d'apartheid, et à la construction d'un mur d'annexion raciste», a déclaré Mahmoud Abbas dans son discours.
Le soutien international aux Palestiniens «renforce leur espoir fondé sur la conviction que la justice est possible en ce monde. La perte d'espoir est le pire ennemi de la paix et le désespoir est le plus grand allié de l'extrémisme», a-t-il ajouté.

M. Abbas a toujours condamné la «militarisation» de la deuxième Intifada des années 2000, comme une erreur tactique, qui a fait reculer la cause palestinienne.
Selon Tawfiq Tiraoui, un dirigeant du Fatah, le parti de M. Abbas, ancien chef des services de renseignements palestiniens en Cisjordanie, «il y a une conscience palestinienne de toutes les questions, en particulier des tentatives d'Israël pour nous entraîner sur le terrain de la violence, où le rapport de forces lui est favorable».
«Un cycle de violence donnerait des justifications à Israël pour saper les acquis obtenus en portant la cause palestinienne devant le monde, aux Nations unies», explique-t-il à l'AFP.
«Nous avons exposé cette question pendant le mois de Ramadan (en août, NDLR) à tous les fils de notre peuple, à travers diverses rencontres. Nous avons clairement montré le danger d'entrer dans un cycle de violence et appelé à la résistance populaire», témoigne Tawfiq Tiraoui.
«Il y a une conscience et un engagement sur la ligne politique palestinienne adoptée par le président Abou Mazen (Mahmoud Abbas, NDLR) de résistance pacifique, d'autant plus que la démarche politique palestinienne aux Nations unies a prouvé son efficacité et que nous avons remporté une grande bataille politique», renchérit Adnane Damiri, porte-parole des services de sécurité palestinien.
De fait, malgré une montée des tensions qui a culminé avec le dépôt de la demande à l'ONU, la violence est loin d'avoir atteint l'ampleur redoutée.

Un colon israélien et son enfant de 18 mois ont péri le 23 septembre dans un accident de voiture provoqué par des jets de pierres palestiniens dans la région de Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, tandis qu'un Palestinien a été tué et trois autres blessés par des tirs de l'armée israélienne près de Naplouse, dans le nord du territoire.
En revanche, la non-violence adoptée par la direction politique et militaire palestinienne ne lui a pas épargné les menaces de représailles financières.
Des élus du Congrès américains ont bloqué une aide économique de 200 millions de dollars aux Palestiniens en réaction à la demande d'adhésion «jusqu'à ce que cette question soit résolue». 
Lien 

L’été des démolitions

publié le dimanche 2 octobre 2011
Itay Epshtain - ICAHD
 
La politique d’Israël de colonisation a fait que l’été 2011 a battu tous les records en expansion des colonies, aux dépens des communautés palestiniennes.
Quelques heures après la démolition de sa modeste maison par les bulldozers israéliens, Khaled Abdallah Ali Ghazal se tient debout jambes écartées sur les décombres dans la chaleur torride du désert, et jure de ne pas partir. « Nous n’avons nulle part ailleurs où aller, nous reconstruirons, » dit-il. Pour des centaines comme lui dans la vallée du Jourdain, c’est la réalité de ce que le Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD) appelle « l’été des démolitions ».
La vallée du Jourdain a toujours captivé l’imagination des voyageurs et des pèlerins faisant allusion à sa représentation biblique qui la montre comme une terre luxuriante, fertile. Et en effet, la région profite d’une eau abondante, dans ses profondeurs se trouve la troisième nappe aquifère souterraine de Cisjordanie. Mais la réalité profane de la vallée du Jourdain, c’est la ségrégation et l’apartheid des ressources terrestres et aquifères.
Alors que les colonies juives illégales s’éparpillent dans le paysage avec des palmeraies-dattiers et des vignobles florissants, les communautés palestiniennes doivent se battre pour avoir un abri, de l’eau potable et des moyens rudimentaires pour la santé et l’enseignement. La politique d’Israël de colonisation a fait que l’été 2011 a battu tous les records en expansion des colonies, aux dépens des communautés palestiniennes.
Courant le long de la Cisjordanie, la vallée du Jourdain en couvre près de 30 % du territoire, avec une surface totale de 2400 km². Avant l’occupation de 1967, quelque 250 000 Palestiniens vivaient ici, mais, selon un récent sondage du Bureau central palestinien des statistiques, il en reste moins de 65 000 aujourd’hui.
La vallée du Jourdain tombe sous le contrôle total israélien avec l’Accord provisoire israélo-palestinien de 1995, connu sous le nom d’Accords d’Oslo II, qui l’a classée en Zone C. En vertu des Accords d’Oslo, les pouvoirs et les responsabilités en matière de zonage et d’urbanisme dans les Zones C devaient passer sous le contrôle palestinien, mais cela ne s’est pas fait et Israël a clairement fait savoir qu’il avait l’intention, illégalement, d’annexer la région et de la vider de ses habitants palestiniens.
Au cours des huit derniers mois, les démolitions de maisons et les expulsions forcées ont quintuplé par rapport à 2010. Un total de 184 structures, principalement des maisons abritant des familles, ont été démolies, déplaçant des centaines de familles et dispersant les communautés. Cette escalade ponctue toute une série d’agressions de colons qui veulent s’emparer des terres des communautés palestiniennes.
L’une de ces communautés est Fasayil al-Wusta, où des démolitions à grande échelle se sont produites plus tôt dans l’été. Vingt-et-une structures - 18 maisons et 3 enclos pour animaux - ont été démolies par l’Administration civile israélienne, laissant 103 personnes, dont 64 enfants, sans abri et exposées à l’environnement hostile du désert. Durant les démolitions, auxquelles s’est ajoutée la violence d’une cinquantaine de gardes-frontière, le patriarche de la communauté, Ali Salim Abiat, a été blessé. Aucune allocation de relogement ni indemnité n’ont été accordées aux victimes des démolitions.
Fasayil al-Wusta est le foyer d’une communauté bédouine palestinienne dont les membres sont originaires de la région de Bethléhem. Elle s’est trouvée coincée entre les colonies de Tomer, Yaift et Patzael, dont les résidents convoitent les terres cultivées par les Palestiniens pour l’expansion de leurs plantations. Après les démolitions, la communauté palestinienne a été dispersée, ce qui a permis aux colons d’obtenir ce qu’ils voulaient.
Au nord de Fasayil al-Wusta s’étend le check-point d’al-Hamra, isolant la vallée du Jourdain du reste de la Cisjordanie. En 2006, Israël a imposé l’interdiction aux Palestiniens qui ne vivaient pas à l’époque dans la vallée du Jourdain de se déplacer librement dans la région. Les restrictions à ses accès se sont concrétisées par 18 clôtures, six tranchées et des monticules de terre sur un total de 50 km, plus quatre portes agricoles prétendument conçues pour permettre aux communautés palestiniennes séparées de leur réseau de distribution d’eau de transporter de l’eau sur leurs terres et dans leurs maisons.
Les mesures employées par Israël, en opposition flagrante avec la loi internationale sur les droits de l’homme, ont conduit à ce que des milliers de dunums (10 dunums = 1 ha) sont maintenant inaccessibles aux communautés palestiniennes qui vivent sans ressources dans une région autrefois opulente.
Abu Saker, du village d’al-Jiftlik, explique ses contraintes pour approvisionner sa famille en eau : « Pour acheter l’eau, je dois conduire mon tracteur pendant trois heures à l’aller et autant au retour, alors que notre puits ici est réservé aux seuls juifs ». La porte agricole, officiellement ouverte trois jours par semaine, 20 minutes le matin, et 20 minutes l’après-midi, est en pratique rarement ouverte et les Palestiniens doivent faire la queue pendant des heures pour accéder à l’eau, aux soins, et à l’enseignement.
Une même politique de sanctions s’applique à une autre collectivité à la périphérie de Jérusalem, Khan al Ahmar, qui abrite une communauté bédouine palestinienne de réfugiés de 1948. Ces Palestiniens sont exposés à un déplacement imminent si les autorités israéliennes mettent à exécution leurs projets de démolitions de leurs maisons et école, dans les prochaines semaines. Khan al Ahmar est l’une des 20 communautés bédouines de la région devenues victimes d’un nettoyage ethnique, Israël tentant de créer une continuité entre Jérusalem-Est judaïsée, la colonie de Ma’ale Adumin avec ses 40 000 colons, dans le centre de la Cisjordanie, et les colonies de la vallée du Jourdain.
Les autorités israéliennes considèrent que les communautés bédouines comme Khan al Ahmar, qui représentent plus de 2300 personnes, « interfèrent » avec l’expansion planifiée de Ma’ale Adumin, Kfar Adumin et des autres colonies, et avec la construction de la clôture de Cisjordanie.
L’école de Khan al Ahmar, construite par la communauté, est la seule à offrir un enseignement primaire aux enfants de la tribu bédouine Arab al-Jahalin. Montée en 2009 dans le respect de l’environnement - l’école est faite de pneus usés et de briques de boue -, elle dispense un enseignement à plus de 70 élèves. La Cour suprême israélienne a récemment débouté les colons de Kfar Adumin de leur demande de fermeture de l’école ; cependant, l’affaire a déclenché le compte à rebours pour sa démolition.
Pour la création d’un État palestinien viable, la vallée du Jourdain représente une réserve essentielle de terres, un arrière-pays agricole et une infrastructure économique stratégique. Non seulement cela, mais la région donne aussi à l’État potentiel, son unique entrée terrestre.
Mais depuis le début de son occupation, en 1967, Israël convoite la vallée du Jourdain, tant pour son potentiel économique que pour son importance stratégique pour empêcher toute viabilité à un État palestinien. Il justifie sa présence dans la région comme nécessaire à sa sécurité - dans son discours de mai devant le Congrès US, le Premier ministre israélien Benjain Netanyahu a affirmé que dans tout accord éventuel sur un statut final auquel il pourrait arriver avec les Palestiniens, Israël gardera le contrôle sur la vallée du Jourdain.
Ainsi, durant les dernières décennies, et plus encore les six dernières années, depuis son retrait de Gaza, Israël a colonisé la région en créant ce qu’il considère comme irréversible, « des faits sur le terrain », avec des colonies et des bases militaires.
Quelque 25 000 Palestiniens des 65 000 à être restés dans la région vivent à Jéricho, dans ce qui est essentiellement une prison à ciel ouvert, bordée de check-points et de clôtures de tout côté. Les autres vivent dans des communautés rurales où la corne d’abondance généreuse de leurs ressources agricoles d’autrefois s’est tarie, puisque quasiment toutes les sources d’eau sont aujourd’hui réservées, exclusivement, pour les colonies.
Israël contrôle maintenant plus de 90 % de la vallée du Jourdain, grâce à 36 colonies où se sont installés plus de 9000 colons, et à des zones militaires dites fermées et des réserves naturelles déclarées. En attendant, les démolitions de maisons, les expulsions forcées et les confiscations de biens, exacerbées par la violence des colons et les conséquences économiques des restrictions à leurs déplacements, mettent les communautés palestiniennes dans l’obligation de se battre pour gagner leur vie.
L’été des démolitions voit maintenant les Palestiniens de la vallée du Jourdain vivre dans la crainte constante d’un déplacement et d’une dispersion, pendant qu’Israël sécurise sa suprématie et son contrôle sur cette terre troublée.
Itay Epshtain est codirecteur du Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD)
7 septembre 2011
CARTES et DOCUMENTS sur l’article source
Première publication sur Palestine News - Automne 2011
traduction : JPP pour l’AFPS
Lien 

Israël "de plus en plus isolé au Moyen-Orient", selon les États-Unis

03/10/2011
"Dans ce moment extraordinaire au Moyen-Orient, alors qu'il se produit tant de changements, il n'est pas bon pour Israël d'être de plus en plus isolé. Et c'est ce qui est en train de se produire", a indiqué dimanche le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta.
M. Panetta a également affirmé n'avoir pas beaucoup de doute sur le fait qu'Israël garde la supériorité militaire. "Mais la question qu'on doit se poser est de savoir s'il est suffisant de maintenir un avantage militaire, si vous êtes en train de vous isoler sur l'arène diplomatique", a-t-il ajouté, s'adressant aux journalistes à bord de l'avion qui le conduisait en Israël dans le cadre d'une tournée au Moyen-Orient. "Je pense que pour la sécurité de cette région, il est vraiment important que nous fassions tout notre possible pour l'aider à rétablir ses relations avec des pays comme la Turquie et l’Égypte", a-t-il encore affirmé.
M. Panetta a prévu de rencontrer les dirigeants israéliens et palestiniens lundi avant de se rendre en Égypte puis à une réunion de l'OTAN à Bruxelles dans la semaine. Il doit notamment rencontrer lundi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, et son ministre de la Défense, Ehud Barak, ainsi que le président palestinien, Mahmoud Abbas, quelques jours après la demande d'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU. "Mon principal message pour les deux parties est : vous ne perdez rien en reprenant les négociations", a-t-il dit.
Lien 

L’interprétation de la proposition ambiguë du quartette divise Israéliens et Palestiniens

03/10/2011
Israéliens et Palestiniens ont à nouveau étalé hier leurs divergences face à la proposition du quartette de relancer les négociations de paix, sujette à des interprétations opposées.
Israël a pour sa part accueilli « favorablement » le récent communiqué du quartette sur le Proche-Orient (États-Unis, ONU, Union européenne et Russie) appelant à la reprise des pourparlers bloqués depuis plus d’un an. La réponse officielle du gouvernement israélien n’est pas une surprise puisque plusieurs ministres avaient déjà réagi positivement, en particulier le chef de la diplomatie, le nationaliste Avigdor Lieberman. Une réponse aussitôt rejetée par le négociateur palestinien Saëb Erakat qui a dénoncé « une manœuvre visant à tromper la communauté internationale ».
Dans une déclaration publiée après le dépôt le 23 septembre d’une demande d’adhésion d’un État de Palestine à l’ONU, et à cause de laquelle des élus du Congrès américain ont bloqué une aide économique de 200 millions de dollars aux Palestiniens, le quartette a proposé une relance des pourparlers avec l’objectif d’aboutir à un accord final fin 2012. Mais les deux camps ont des interprétations divergentes quant à la teneur de cette déclaration, les Israéliens affirmant qu’elle ne stipule « aucune condition préalable » aux pourparlers tandis que les Palestiniens considèrent qu’elle comporte un appel « clair » à l’arrêt de la colonisation.
De fait, le communiqué du quartette laisse planer des ambiguïtés. S’il exhorte les parties « à reprendre sans délai ni condition préalable » des négociations directes, il les appelle aussi « à se garder d’actes provocateurs et réitère (leurs) obligations découlant de la feuille de route ». La feuille de route de 2003 exigeait à la fois « la cessation de la violence et du terrorisme » et un « gel de la colonisation » israélienne.
Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a regretté samedi que la poursuite de la colonisation ait « donné prétexte ou raison aux Palestiniens pour refuser de se remettre à la table des négociations », alors que la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, a appelé les deux camps à aller sur cette voie. « J’ajouterai un commentaire qui n’engage peut-être que moi, pour dire que l’initiative du quartette n’a pas réussi », a estimé M. Juppé, lors d’une conférence de presse en compagnie de son homologue italien Franco Frattini.
Dans ce même contexte, tout plan aboutissant à diviser durablement la Palestine « est inacceptable », a réaffirmé samedi le guide de la République islamique d’Iran, Ali Khamenei, en admettant cependant qu’un État palestinien puisse exister temporairement sur une partie de « territoire libéré ». « Nous ne proposons ni une guerre classique des pays islamiques (contre Israël), ni de jeter à la mer les juifs émigrés, ni l’arbitrage des Nations unies et d’autres instances internationales », mais un « référendum des Palestiniens » de souche, quelle que soit leur religion mais excluant les juifs d’immigration récente, a-t-il encore rappelé.
Sur un autre plan, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a démenti hier, dans un communiqué officiel, toute crise diplomatique avec le gouvernement allemand et la chancelière Angela Merkel. Le bureau du Premier ministre a reproché aux médias israéliens de « s’empresser de parler de crise des relations avec l’Allemagne, comme ils l’ont fait concernant le président américain Barack Obama ». La chancelière a exprimé son mécontentement vendredi lors d’un entretien au téléphone avec M. Netanyahu après l’annonce par Israël de la construction de 1 100 logements dans le quartier de colonisation de Gilo à Jérusalem-Est annexée après son occupation en juin 1967.
(Source : agences)
Lien