mardi 12 juillet 2011

Entretien avec Mona Salim Saleh Mansour, membre du Conseil législatif palestinien

Naplouse - 12 juillet 2011
Par Mona Mansour
Mansour, députée Hamas à Naplouse, est la veuve de Jamal Mansour, dirigeant politique du Hamas tué par un missile tiré depuis un hélicoptère israélien Apache le 31 juillet 2001 dans son bureau, à Naplouse. Considéré comme un héros et un martyr, il a été arrêté 14 fois par les autorités israéliennes et emprisonné pendant trois ans par l'Autorité palestinienne. Ancien professeur de physique, elle a décidé de participer au gouvernement pour poursuivre la politique de son mari de réconciliation entre le Hamas et le Fatah. Elle a été kidnappée par les autorités d'occupation le 21 juillet 2008 et libérée le 2 mars 2009.
"Mon mari plaisantait, 'Que ferais-tu si j'étais tué ?' Je lui ai répondu, 'Je pleurerais.' Il a dit, 'C'est normal de pleurer.' Je lui ai dit, 'La maison est trop petite pour recevoir ceux qui participeront au deuil.' Ils sont arrivés par autobus entiers. Le jour de sa mort, le cortège fut le plus long jamais vu en Palestine. Les gens des villes et des villages voisins se sont joints aux funérailles malgré les barrages installés par l'occupation israélienne."
Entretien avec Mona Salim Saleh Mansour, membre du Conseil législatif palestinien
Comment votre époux a-t-il été tué ?
C'était le 31 juillet 2001. Jamal avait quitté la maison vers 11h pour aller à son bureau. Des hélicoptères israéliens Apache ont tiré des missiles sur son bureau vers 13h30. Un missile l'a touché à la tête. Il était la principale cible. Il a été tué avec Jamal Saleem, un dirigeant politique, deux journalistes, son chef de bureau, un cousin et deux enfants qui passaient par là.
C'était un homme bon. Jamal Mansour réglait rapidement les problèmes entre le Fatah et le Hamas. Il était pour la réconciliation et l'unité. S'il était toujours là, il résoudrait les problèmes, Dieu soit loué. Sa perte m'a presque tuée. Il était tout dans ma vie. Nous étions amis aussi bien que mari et femme. Si je n'étais pas très croyante, Dieu merci, j'aurais perdu l'esprit.
Mon jeune fils Badir me fait de la peine. Il pleure et il ne veut pas croire que son père ne reviendra jamais. Quand nous allons au cimetière, il dit : "Laissons-le sortir de sa tombe."
Comment êtes-vous devenue membre du Conseil législatif palestinien ?
L'idée de devenir membre du CLP ne m'avait jamais traversé l'esprit. J'étais un très bon professeur de Physique. Cependant, j'ai pensé que ce serait l'occasion de faire entendre la voix des Palestiniennes musulmanes. Je voulais que le monde connaisse la femme palestinienne : ce qu'elle pense, ses aspirations.
Et l'Islam encourage les femmes à faire de la politique. Grâce à mon mari, j'avais rencontré beaucoup de gens de toutes les villes et villages. J'avais un réseau de relations. Le mouvement islamique m'a demandé de rejoindre sa liste, et j'ai accepté.
La mort de mon mari n'a pas été une fin : une femme peut continuer même si elle perd un être cher. Elle peut continuer à donner, à progresser. Sa vie ne s'arrête pas quand elle perd son bien-aimé.
Quelles furent les difficultés après la victoire ?
Nous nous attendions à la victoire du Hamas ; les gens ont confiance en lui. Il fournit un soutien humanitaire. Le Hamas est un mouvement social et institutionnel qui plonge profondément dans la société. C'est une organisation de la base populaire, pas un mouvement clandestin. Un peu d'argent fait des miracles dans les mains du Hamas, alors que des millions dans les mains des autres ne changent pas grand chose à la situation sur le terrain. Les dirigeants vivent avec le peuple, pas dans des tours d'ivoire. C'est la raison pour laquelle le Hamas gagne le respect et a un impact parmi le peuple.
Le problème fut que les élections n'ont pas répondu aux désirs du monde, en particulier Israël, les Etats-Unis, quelques pays arabes et quelques organisations en Palestine. Ils ont reconnu que les élections étaient propres, démocratiques et historiques, mais le Hamas a aussitôt été confronté à des restrictions, un embargo et des tentatives de renverser le résultat.
Je demande au peuple palestinien, en particulier à l'Autorité palestinienne, au nom de Dieu, de se souvenir que nous vivons sous occupation. L'occupation ne fait pas la distinction entre le Fatah et le Hamas, lorsqu'elle tire ses missiles. L'occupation israélienne veut que nous nous déchirions et détruire notre unité. Unissons-nous, malgré les blessures, pour réaliser le rêve palestinien. La Palestine a besoin de nous unis, pas divisés.
La paix est possible. Paix est un des noms de Dieu, qu'il soit loué.
Même lorsque votre mari était vivant, la vie était difficile
Notre vie était dure parce que l'occupation israélienne l'a emprisonné 14 fois. Ces années m'ont appris à être le père et la mère en même temps. J'étais à la fois la femme au foyer et le soutien de famille.
Son assassinat était la pire chose imaginable mais il a fallu que je continue à aller de l'avant. Je vais me coucher les larmes aux yeux mais le matin, je dois vivre ma vie quotidienne. Les gens ne peuvent imaginer la tristesse et la responsabilité que je porte. La pression psychologique quotidienne ne fait qu'ajouter l'insulte à la blessure.
Pour moi, participer aux élections était une aspiration à la joie de servir le peuple et le pays. Cependant, je fais l'objet de beaucoup de pression à cause de l'ingérence dans le résultat des élections et de la façon dont nous sommes traités en tant que représentants du peuple palestinien. Il est arrivé qu'on tire sur mon bureau.
Les conflits internes dans la Bande de Gaza, dont elle paie le prix par le siège et la famine, ont peut-être accru la tragédie du peuple palestinien.
Ce qui s'est passé à Gaza ne faisait pas partie de la politique, de l'approche ou de la stratégie du Hamas. La politique précédente et actuelle du Hamas est la même : il ne tirera pas sur les Palestiniens.
Si vous regardez ce qui a été détruit pendant le conflit, vous pourrez voir qui est responsable. Toutes les institutions du Hamas en Cisjordanie ont été fermées ou incendiées, y compris des organisations féminines. On a mis des pneus dans les institutions et on y a mis le feu. Des institutions qui se consacraient aux prisonniers ont été fermées. Les organismes du parti Changement et Réforme en Cisjordanie , à Jérusalem, Ramallah, Salfit, Naplouse, Bethléem et Hébron ont tous été incendiés. Malgré tout cela, le Hamas n'a pas tiré une seule balle, ni brûlé une seule maison, ni attaqué une seule voiture appartenant à un membre du Fatah.
Ceux qui étudient la stratégie du Hamas et suivent son comportement par le passé savent que ce n'est pas la politique du Hamas. Le Hamas a toujours considéré comme sacré le sang palestinien. Les instigateurs du combat à Gaza étaient des membres indisciplinés du Fatah.
Que pensez-vous des résolutions internationales sur le conflit israélo-palestinien ?
La Feuille de Route ? Elle signifie l'anéantissement de la résistance. C'est le premier point de la Feuille de Route. Ils ont laissé de côté la question des colonies. Bush a parlé de supprimer les enclaves de colons, mais qu'en est-il des grandes colonies ? Vont-elles rester autour de nous de manière à pouvoir nous bombarder quand ils veulent ?
Beaucoup d'autres factions palestiniennes ont dit "non" à l'accord d'Annapolis parce que l'Etat dont ils parlent est mystérieux. Quelles sont les frontières de cet Etat ? Est-ce un Etat souverain ?
Mahmoud Abbas n'a pas dit, dans son discours, que c'était un Etat souverain. Le rêve d'un Etat bombardé par les avions de guerre, chaque fois que ces avions auront envie de bombarder le peuple palestinien, n'est pas un Etat souverain.
Traduction : MR pour ISM

Echec du Quartette: pas d'alternative à la demande palestinienne à l'ONU

AFP | 12/07/2011
Le président palestinien Mahmoud Abbas et le négociateur Saëb Erakat ont estimé mardi qu'il n'y avait plus d'autre voie que la demande d'adhésion à l'ONU d'un Etat de Palestine, après l'échec de la réunion du Quartette pour le Proche-Orient.
"Nous irons à l'ONU et nous espérons que les Etats-Unis n'utiliseront pas leur veto, mais que nous irons avec leur accord", a déclaré à des journalistes M. Abbas à l'issue d'une rencontre avec le président grec Karolos Papoulias.
"Nous espérions la publication d'une déclaration du Quartette, mais l'absence de déclaration est un signe de division entre ses membres", a-t-il souligné, au lendemain de la réunion du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) à Washington, qui s'est achevée sans déclaration finale.
"Nous voulons qu'ils s'entendent pour revenir à notre choix fondamental, les négociations, si la colonisation s'arrête et si Israël accepte les lignes de 1967 comme base de référence des négociations", a réaffirmé le dirigeant palestinien.
"Si toutes les occasions sont épuisées et qu'il n'y a pas de reprise des négociations, la dernière option qu'il nous reste est d'aller aux Nations unies", a-t-il ajouté.
Auparavant, M. Erakat avait déclaré à l'AFP qu'il n'existait "aucune autre option pour quiconque que de soutenir la démarche palestinienne à l'ONU pour demander l'adhésion à part entière de l'Etat de Palestine sur les frontières de 1967".
"Il est temps pour la communauté internationale de soutenir la tentative palestinienne pour obtenir l'adhésion de l'Etat de Palestine sur les frontières de 1967, parce que cette démarche préserve le processus de paix et le principe de la solution à deux Etats, que ruine Israël", a-t-il plaidé.
"La tentative d'établir une égalité entre la victime palestinienne et le bourreau israélien qui occupe notre terre et de rejeter sur les deux parties la responsabilité de l'arrêt des négociations est faux et injuste", a jugé M. Erakat.
Israël n'avait pas réagi dans l'immédiat de source officielle à l'échec de la réunion du Quartette.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et les chefs de la diplomatie américaine Hillary Clinton, russe Sergueï Lavrov et de l'Union européenne (UE) Catherine Ashton ont renoncé à publier une déclaration à l'issue de leur dîner, qui concluait une journée de travail de leurs conseillers, en raison de l'écart entre les parties, selon un haut responsable de l'administration américaine.
"Au bout du compte, c'est aux parties de prendre les décisions difficiles", a affirmé ce responsable sous le couvert de l'anonymat.
Les Palestiniens comptent demander à l'ONU l'admission d'un Etat de Palestine faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix, une option catégoriquement rejetée par Israël et Washington, qui a annoncé son intention d'y opposer son veto. 

Les forces occupantes déracinent 450 oliviers à Salfit

[ 12/07/2011 - 10:40 ]
Salfit – CPI
Les forces de l'occupation sionistes ont déraciné lundi 11/7, plus de 450 oliviers à l'Ouest de la province de Salfit dans le nord de la Cisjordanie occupée.
Un responsable palestinien dans la province a déclaré que les soldats sionistes ont empêché les agriculteurs palestiniens d'atteindre leurs terres, sous prétexte qu'elles constituent une zone militaire fermée. Il souligne également qu'il a tenté d'entrer dans la zone concernée par la décision accompagné des agriculteurs propriétaires des terres agricoles dans la région, mais les soldats sionistes les en ont empêchés.
Il a ajouté qu'un bulldozer militaire accompagné par les officiers de la soi-disant "Administration civile" et une force renforcée de l'armée de l'occupation sioniste, a arraché plus de 450 oliviers et a démoli un terrain appartenant au citoyen Youssef Moustafa Mansour.

Nasr tient Abbas responsable de la perturbation du gouvernement d'union nationale

[ 12/07/2011 - 10:38 ]
Le Caire – CPI
Le membre du bureau politique du Hamas, Mohamed Nasr, a tenu le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, responsable de la désactivation de l'achèvement du dossier du gouvernement d'unité nationale palestinienne. Il confirme le refus de son gouvernement de nommer Salam Fayyad au poste de présidence du gouvernement pendant la période de transition.
Dans une interview accordée lundi 11/7, au journal "al-Hayyat" publié à Londres, Nasr a déclaré que "le Hamas a proposé beaucoup de noms au cours des séances de dialogue tenues avec le mouvement du Fatah au Caire, mais il n'a retenu aucun nom". Tout en attirant l'attention sur le fait que l'économiste, Mounib al-Masri, est l'un des noms proposés par le Hamas parce qu'il est une personnalité indépendante, modérée et acceptable, et possède de vastes contacts internationaux et de bonnes relations avec diverses puissances.
Il a condamné l'attachement d'Abbas à Fayyad et personne d'autre, malgré le fait que la scène palestinienne est pleine de personnalités qualifiées pour ce poste. Il a exprimé son étonnement face à cette position, d'autant plus que le mouvement du Fatah ne veut pas de Fayyad non plus, d'après ce qui a été compris lors des séances de négociations avec le Fatah.
Il a révélé que lors de ses discussions avec le président de la délégation du Fatah, Azzam al-Ahmed, et leur accord sur la rencontre prévue entre Abbas et le président du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, au Caire, il a demandé à al-Ahmed si le Fatah s'attache à Fayyad comme seul candidat pour le poste de Premier ministre, mais al-Ahmed lui a répondu qu'il y a d'autres personnalités au sein du Fatah en dehors de Fayyad.
Nasr a appelé le mouvement du Fatah à "la nécessité de traiter le dossier du gouvernement de manière claire, en raison de sa grande importance en tant que symbole de la réconciliation".
Il a souligné que tous les dossiers sont liés à l'achèvement du dossier du gouvernement, en disant que "c'est le gouvernement qui va gérer la phase de transition, et la supervision de toutes les questions de suivi de l'application de la réconciliation jusqu'à l'organisation des élections, et le gouvernement est également celui qui créera une atmosphère appropriée à la conduite de ces élections". Il met en garde sur le report de la formation du gouvernement qui aura des conséquences négatives sur toutes les questions liées à l'application de la réconciliation sur le terrain.
D'autre part, Nasr a nié l'existence des efforts turcs visant à tenir une rencontre entre le Hamas et Fatah, attirant l'attention sur le fait que le dossier de la réconciliation est parrainé par l'Egypte.
Il a finalement souligné que le côté turc avait seulement voulu explorer la position du mouvement à l'égard du dossier du gouvernement.

Les forces occupantes israéliennes arrêtent et menacent des citoyens à Jénine

[ 12/07/2011 - 16:00 ]
Jénine - CPI
De grands forces armées de l’occupation israélienne ont perquisitionné, à l'aube aujourd'hui, près de cinq villages de Jénine et ont arrêté deux citoyens, convoquant certains et menaçant d’autres, lors des attaques anti-palestiniennes dans plusieurs maisons de la ville après avoir endommagé  la majorité de leurs contenus.
Des témoins ont déclaré que les forces occupantes ont encerclé les maisons dans le village de Burkin, à l'aube du mardi 12/7, et ont arrêté deux jeunes hommes après avoir fouillé leurs maisons, et qui sont: Mahmoud Abdallah Kasrawi, 30 ans, et Adnan Khaled Sobh, 22 ans,  alors qu’elles ont balayé le voisinage du village.
Les forces armées sionistes ont également attaqué le village d'Araba, et remit à chacun des deux Palestiniens, Mazen Mohammed Izz al-Din, et Rami Ibrahim, des convocations pour d’être présentés  aux postes des renseignements sionistes, alors que des avertissements ont été délivrés à leurs parents qu'elles allaient exercer des représailles contre eux, en cas d’absence de leurs fils à temps précisé.
De même, d'autres forces militaires ont envahi le village voisin de «Fahma », où deux jeunes ont été convoqués, en causant un grand dégât dans leurs maisons, ainsi qu’au village de Marka, selon des sources, quatre véhicules militaires ont attaqué la maison de Samir Moussa Shafiq  et ont fouillé sa maison et endommagé son contenu, tout en indiquant que la maison du citoyen « Ahmed Khairy Ibrahim », dans le village voisin de « Kufr Rai » s’est exposé à la même attaque des forces occupantes qui l’ont ainsi convoqué.

L'occupation démolit des maisons et des établissement économiques dans le village de "Gib" à al-Qods

[ 12/07/2011 - 16:42 ]
Al-Qods occupée – CPI
Les forces de l'occupation sioniste ont démoli, le lundi 11/7, des maisons et des établissements économiques dans le quartier de Khalayleh au village de "Gib", dans le nord-ouest de la ville occupée d'al-Qods, dans un nouveau pas raciste.
Des sources locales ont déclaré qu'une force renforcée de l'armée de l'occupation sioniste a pris d'assaut le quartier et a immédiatement commencé à démolir les installations, y compris une maison et une menuiserie appartenant au citoyen Tala al-Asmr, une Mini-marché possédé par le président du comité du quartier, Ismaïl Abou Riah, détruisant tout le contenu et ses murs porteurs et d'autres installations dans le quartier.
Le président du comité du quartier a déclaré que les bulldozers sionistes se sont conduits vers une autre zone, exprimant sa crainte de la continuation de démolition des établissements des citoyens.
Il a souligné que les autorités de l'occupation sioniste ont donné, récemment, 30 ordres de démolition, aux familles palestiniennes qui habitent dans le quartier depuis des longues années, sous prétexte de la construction sans autorisation.
Abou Riah a poursuivi que les soldats sionistes qui accompagnaient les équipes de l'administration civile ont attaqué les propriétaires des maisons et les établissements, utilisant les bombes de gaz lacrymogène pour disperser les citoyens, avant avoir arrêté un certain nombre d'entre eux.

Demande palestinienne à l'ONU: date fixée samedi à la Ligue arabe

11 juillet 2011
Agence France-Presse
Ramallah
La demande d'adhésion d'un État de Palestine à l'ONU sera envoyée à la fin du mois, mais la date précise sera déterminée samedi lors d'une réunion de la Ligue arabe, a affirmé lundi à l'AFP le négociateur palestinien Saëb Erakat.
M. Erakat a en outre appelé le Quartette pour le Proche-Orient (États-Unis, Russie, Union européenne, ONU), qui doit se réunir lundi à Washington, à ne pas se contenter d'une déclaration, mais à «obliger Israël à accepter le principe d'un État palestinien sur les frontières de 1967».
«Notre intention est de présenter une requête pour l'adhésion de la Palestine et la reconnaissance de l'État de Palestine sur les frontières de 1967 à la fin du mois, mais la décision sans appel sur la date sera prise lors de la réunion du comité de suivi arabe samedi» au Caire, a-t-il précisé.
Les Palestiniens comptent demander à l'ONU l'admission d'un État de Palestine faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix avec Israël. Mais cette option est rejetée catégoriquement par l'État hébreu et Washington, qui a annoncé son intention d'y opposer son veto.
«Le veto a été utilisé 59 fois au Conseil de sécurité contre l'adhésion d'États dont la demande remplissait pourtant les conditions procédurales et juridiques et la raison du veto était toujours politique», a souligné M. Erakat.
Les règlements internes de l'ONU prévoient qu'une demande d'adhésion doit être adressée au secrétaire général qui en informe les membres du Conseil de sécurité et la renvoie à un comité dans lesquels ces pays sont représentés.
Ce comité examine alors la demande et présente ses conclusions au Conseil de sécurité au moins 35 jours avant la session annuelle de l'Assemblée générale des Nations unies, qui s'ouvre habituellement vers la mi-septembre.
Seul le Conseil de sécurité est habilité à statuer sur l'entrée à l'ONU d'un État, à condition que la candidature obtienne au moins neuf voix, sans veto d'un membre permanent.
M. Erakat a déclaré s'attendre à ce que le Quartette reprenne ses précédentes déclarations ainsi que les principes énoncés le 19 mai par le président américain Barack Obama pour des négociations «sur la base des lignes de 1967».
«C'est une chose de publier une déclaration, et une autre d'obliger Israël à accepter le principe d'un État palestinien sur les frontières de 1967, l'arrêt de la colonisation, en particulier à Jérusalem, en est une autre, s'il veut la reprise des négociations de paix», a-t-il souligné.
Le 7 juillet, il avait indiqué à l'AFP que David Hale, émissaire américain pour le Proche-Orient, ainsi que des représentants du Quartette, se rendrait à Ramallah une semaine plus tard pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas, avant de se rendre en Israël.
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Egypte: explosion sur le gazoduc livrant Israël et la Jordanie

Egypte/Israël - 12 juillet 2011
Par AFP
LE CAIRE, 12 juil 2011 - Une "forte explosion" a eu lieu sur le gazoduc égyptien livrant Israël et la Jordanie, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi l'agence officielle égyptienne Mena, laissant entendre qu'il s'agissait d'un attentat. L'explosion a eu lieu à proximité de la ville d'al-Arish, dans le nord de la péninsule du Sinaï, a ajouté l'agence.
"La zone est actuellement fouillée pour trouver les auteurs de cette explosion et le type d'explosifs utilisés", indique la Mena, en ajoutant que les flammes "atteignent jusqu'à dix mètres de haut".
L'agence rappelle qu'il s'agit de la quatrième fois depuis février que ce gazoduc est touché de la sorte. Le dernier attentat en date avait eu lieu le 4 juillet.
Cet attentat n'avait pas fait de victime, mais avait provoqué l'arrêt des fournitures de gaz. La presse israélienne avait fait état dès le lendemain d'une reprise des livraisons à la suite d'une réparation des installations.
L'attentat du 4 juillet avait été provoqué par une bombe commandée à distance.
Le gouverneur du Nord-Sinaï, Abdel Wahab Mabrouk, avait alors dénoncé "un acte terroriste visant à porter atteinte à la stabilité et la sécurité" de la péninsule, sans toutefois se montrer plus précis sur les auteurs de cet acte.
Un attentat commis le 27 avril avait visé le centre de distribution et d'exportation du gazoduc desservant Israël et la Jordanie, situé à la hauteur du village d'Al-Sabil, près d'Al-Arich.
Un autre attentat à l'explosif avait eu lieu le 5 février, pendant le soulèvement populaire contre le régime du président Hosni Moubarak, renversé quelques jours plus tard. Il avait visé le gazoduc à Lihfren, près de la bande de Gaza.
En mars, une tentative d'attentat sur le gazoduc avait échoué.
Les nouvelles autorités égyptiennes ont décidé de revoir tous les accords gaziers et d'ouvrir des enquêtes sur des contrats controversés de vente de gaz à Israël, signés avant la chute du président Hosni Moubarak le 11 février.
L'Egypte fournit 43% du gaz naturel consommé en Israël, où 40% de l'électricité est produite à partir de cette source d'énergie.
Le gaz égyptien couvre par ailleurs 80% des besoins de la Jordanie pour la production d'électricité, soit 6,8 millions de mètres cubes de gaz quotidiennement importés.
L'Egypte est le premier pays arabe à avoir conclu un accord de paix avec Israël en 1979. Le nouveau pouvoir au Caire a fait savoir qu'il n'entendait pas remettre en cause cet accord, tout en prenant ses distances avec l'Etat hébreu.
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11 juillet 2011, 23h - Nouvelles des Français enlevés le 8 juillet en zone internationale de l’aéroport de Tel-Aviv

Israël - 11 juillet 2011
Par Régine Fiorani
11 juillet, 09:05 - Nous avons fini par localiser nos ami(e)s marseillais(e)s dans la prison de GIVON-RAMLE. Au petit matin, les gardiens ont commencé à venir chercher les détenus (surtout les belges 12) pour les conduire à l’aéroport. Les prisonnier(e)s n’ont pu changer de vêtements depuis leur enlèvement , ni rencontrer un avocat. De même aucune charge ne leur a été communiquée. Lorsqu’ils revendiquent le droit de voir leur avocat, d’avoir des vêtements propres, d’être traités dignement et disent cesser de s’alimenter si leurs droits ne sont pas respectés, ils sont menacés de privation de promenade ou de violence.
11 juillet 2011, 23h -  Nouvelles des Français enlevés le 8 juillet en zone internationale de l’aéroport de Tel-Aviv
A 11h ce 11 juillet, la décision d’entamer une grève de la faim est prise puisque l’accès de l’avocat n’est pas autorisé.
A 13h, visite du Consulat et de l’avocat de Addameer. Il y a confirmation que les enlèvements, arrestations et détentions constituent une violation de la loi israélienne.
Note ISM : un appel à la cellule d'urgence du ministère français des Affaires étrangères a permis de confirmer que notre amie bordelaise Fatima est elle aussi à Ramle.
A 21h45, Appel au numéro d’urgence du Consulat de France à Tel-Aviv : « L’Ambassade, le Consulat et les compagnies aériennes font tout pour leur trouver une place ». Et en attendant ils restent en détention y compris s’ils ne veulent pas aller en Israël mais en Palestine, y compris s’il n’y a aucune accusation contre eux ! Plus de trois jours après leur enlèvement, les autorités israéliennes ne leur ont rien signifié, aucun arrêté d’expulsion ne leur a été présenté. Pour les autorités de Tel-Aviv, ils ne sont pas entrés sur leur territoire et elles ne tamponnent pas les passeports des personnes quelles expulsent. Aucun juge ne les a rencontrés alors que le délai de garde à vue dans le pays est de 72 heures.
Une étrange situation de non droit qui ne semble pas attrister outre mesure les autorités françaises. Tant qu’il n’y a pas de place dans les avions, des dizaines de personnes auxquelles personne n’a rien à reprocher, si ce n’est leurs opinions politiques vont rester en détention !
23 belges ont été libérés hier soir (vidéo ci-dessous), 23 sont attendus ce soir ! Pour les Français six d’entre eux ont été expulsés en direction de Genève sur des vols Easy Jet. Alors que la petite Belgique, qui n’a pas de gouvernement, a réussi à rapatrier tous ses ressortissants, la GRANDE France court après des places d’avion sans exiger la remise en liberté immédiate de ses ressortissants !
Les prisonniers français enlevés par les autorités israéliennes et détenus en toute illégalité ont un super moral et sont particulièrement motivés pour développer de prochaines actions.
Ils vous demandent :
1. de faxer à la prison de GIVON RAMLE au 00 972 891 93 256 pour exiger leur libération immédiate
2. de rejoindre la page Facebook : "Israël : destination prison pour les militants de la liberté" sur laquelle ils communiqueront dès leur retour en France.
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Israël: presque tous les militants propalestiniens vont être expulsés

12/7/11
Israël s'apprêtait à expulser mardi la quasi-totalité des 58 militants propalestiniens détenus depuis jeudi à l'aéroport de Tel Aviv, a affirmé une responsable de l'immigration.
"Deux de ces militants ont été refoulés dans la nuit, et 56 autres sont encore en prison, mais plusieurs dizaines doivent être renvoyés chez eux aujourd'hui", a indiqué à l'AFP la porte-parole des services d'immigration israéliens, Sabine Hadad.
"Ils partiront à bord de cinq vols prévus dans l'après-midi", a-t-elle précisé.
La porte-parole a par ailleurs indiqué que deux militants, néo-zélandais et australien, avaient été arrêtés mardi matin à l'aéroport international Ben Gourion de Tel Aviv "où ils ont provoqué un esclandre".
Israël est parvenu à bloquer depuis jeudi la venue de centaines de militants qui voulaient atterrir à l'aéroport de Tel Aviv pour se rendre en Cisjordanie occupée, soit en les arrêtant à leur arrivée, soit en dissuadant en amont des compagnies aériennes de les embarquer.
AFP 
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Imposez un embargo militaire immédiat et total d’Israël !

mardi 12 juillet 2011 - 09h:20
Comité national palestinien du BDS
Alors que la pression monte pour mettre fin à l’impunité d’Israël, la société civile palestinienne appelle à un embargo militaire complet sur Israël. La Campagne BDS France relaie et soutient activement cette campagne.
(JPG)
De jeunes militants palestiniens présentent la demande d’embargo militaire au bureau des Nations-Unies à Ramallah.

Imposez un embargo militaire immédiat et total d’Israël !

Un appel à une action internationale urgente
Palestine occupée, 9 juillet 2011 - Alors que le printemps arabe pour la liberté, la démocratie et la justice sociale a démasqué et remis en cause la collusion des gouvernements du monde avec les régimes autocratiques et oppressifs arabes, de nombreux États et entreprises continuent comme d’habitude leur commerce des armes et leur coopération militaire avec Israël. La coopération avec Israël se maintient malgré son recours systématique à la violence massive et à l’assassinat contre les Palestiniens et les autres civils arabes, parmi lesquels des écoliers et des militants pacifiques, et malgré sa politique coloniale de plus en plus brutale et son mépris persistant du droit international. Sept ans après que la Cour Internationale de Justice ait recommandé une coopération internationale pour s’assurer qu’Israël démantèle son mur illégal en Cisjordanie occupée, et au sixième anniversaire de l’appel de la société civile palestinienne pour une large campagne de boycott, de désinvestissements et de sanctions (BDS) contre Israël jusqu’à ce qu’il se conforme au droit international, le Comité national palestinien du BDS (le BNC) appelle à une action internationale immédiate vers un embargo militaire complet et impératif contre Israël, similaire à celui imposé contre l’Afrique du Sud dans le passé.
Depuis ses débuts violents il y a plus de 60 ans, marqués par le nettoyage ethnique systématique de la Palestine, Israël a infligé interminablement la mort, les blessures, les déplacements forcés, la dépossession et les destructions à des millions de Palestiniens et d’autres Arabes des pays avoisinants.
Israël emploie la force armée pour maintenir un régime illégal d’occupation, de colonialisme et d’apartheid mis en place pour contrôler autant de terres que possible avec aussi peu de Palestiniens indigènes que possible et pour empêcher que le peuple palestinien exerce son droit inaliénable à l’autodétermination. Israël a sans cesse violé le droit international, provoquant ou débutant des conflits armés visant à des expansions territoriales par l’annexion du territoire occupé, ce qui a été qualifié d’acte d’agression par l’Assemblée générale de l’ONU dans le cas du plateau du Golan. La tentative israélienne de justifier cette sorte d’usage de la force militaire belligérante comme de l’ « autodéfense » ne résiste pas à un examen légal - ou moral - car les États ne peuvent pas invoquer l’autodéfense pour des actes servant à défendre une situation illégitime qu’ils ont créé en premier lieu.
Israël a un bilan établi de violations du droit humanitaire international et des droits humains au cours de ses conflits armés, parmi lesquelles les opérations militaires, invasions et occupations de territoires palestiniens et d’autres pays arabes, par, entre autres, l’emploi abusif et indiscriminé de la force et le ciblage délibéré des civils et des infrastructures. Il en est résulté une répétition de crimes de guerre et contre l’humanité.
Par ailleurs, Israël a profité systématiquement de ses conflits armés et de ses attaques militaires pour « tester sur le terrain » ses armes et ses doctrines militaires contre les civils Palestiniens et Libanais, en partenariat avec ses instituts de recherche. Israël donne ainsi à son industrie militaire un avantage comparatif sur le marché mondial dans la recherche des profits nécessaires pour la poursuite de l’occupation, du colonialisme et de l’apartheid.
Les États et les organisations inter-étatiques telles les Nations-Unies ont une obligation légale à garantir qu’Israël se conforme au droit international, mais ils y ont fait défaut. L’impunité enhardit Israël tandis que son commerce international des armes finance et renforce la continuation de sa violence, de son militarisme et de son expansionnisme.
Malgré les preuves abondantes et irréfutables des résolutions de l’ONU et des rapports des associations internationales des droits de l’homme sur l’emploi illégal de la force et des armes dans les agressions et sur la réalisation de crimes contre l’humanité, de crimes de guerre - dont des punitions collectives - et de graves violations des droits humains, les gouvernements étrangers et les organismes multilatéraux poursuivent leur coopération avec l’armée et l’industrie militaire israéliennes, et augmentent leurs investissements dans ou en soutien de la R&D liée à l’armée israélienne, conduite majoritairement en partenariat avec les universités israéliennes. Ces gouvernements, organismes multilatéraux et compagnies en profitent sciemment et sont par conséquent complices de l’utilisation illégale de la force par Israël.
De nombreux gouvernements, ainsi que les Nations-Unies, restent silencieux face à l’arsenal massif d’armes nucléaires d’Israël, que la société civile internationale considère comme une des menaces les plus sérieuses contre la paix mondiale. En réalité, plusieurs gouvernements occidentaux ont été ou sont toujours les complices directs de la création, du développement et du déploiement de la menace nucléaire d’intimidation israélienne.
Un embargo militaire total d’Israël est requis depuis longtemps. Ce serait une étape cruciale vers la fin de l’usage criminel et illégal de la force contre le peuple palestinien et les autres peuples et Etats de la région par Israël, ainsi qu’une mesure efficace et non-violente pour faire pression sur Israël afin qu’il se conforme à ses obligations selon le droit international :
  • 1. Mettre fin à l’occupation et à la colonisation de toutes les terres arabes (1967) et démanteler le Mur ;
  • 2. Reconnaître les droits fondamentaux des citoyens Arabes-Palestiniens d’Israël à l’égalité complète ; et
  • 3. Respecter, protéger et promouvoir les droits des réfugiés Palestiniens à revenir dans leurs foyers et propriétés comme le stipule la Résolution 194 de l’ONU.
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Au vu de ce qui précède, le Comité national palestinien du BDS (BNC), la coalition la plus vaste d’associations de la société civile palestinienne, appelle toutes les personnes de conscience, les mouvements et organisations du monde entier, à soutenir cet appel à un embargo militaire total et impératif d’Israël et à faire pression sur les gouvernements, les organismes multilatéraux et l’ONU, ainsi que sur les compagnies et institutions publiques et privées, pour :
  • 1. Cesser immédiatement toute livraison à Israël d’armes et de matériel associé, de tout type, dont la vente et le transfert d’armes et de munitions, de véhicules et d’équipements militaires, d’équipements paramilitaires de police et d’équipements à double usage et de pièces de rechange de ce qui précède ; et cesser aussi l’approvisionnement de tout type d’équipements et de fournitures et l’attribution d’accords de licence pour la fabrication ou la maintenance des items susmentionnés ;
  • 2. Stopper toute importation militaire ou à double usage (équipement, assistance et munitions) d’Israël ;
  • 3. Stopper le transfert de produits militaires vers et depuis Israël via les ports et aéroports, territoires et espaces aériens nationaux.
  • 4. Stopper la coopération avec l’armée israélienne, les sociétés d’armement et les projets de R&D liés à l’armée, y compris les entreprises conjointes (bilatérales ou multilatérales) ;
  • 5. Cesser tous entraînements et travaux de conseil dans le domaine militaire impliquant l’armée, les compagnies d’armement et les institutions de recherche académique israéliennes ;
  • 6. Mettre fin à toute aide militaire à Israël ;
  • 7. S’abstenir de toute coopération avec Israël dans la fabrication et le développement d’armes nucléaires et se mobiliser pour un Moyen-Orient dénucléarisé.
Note : Pour des références et une information contextuelle voir :
Palestinian civil Society Call for a Comprehensive Military Embargo of Israel - a working paper”,
BNC - Palestinian BDS National Committee, July 2011
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10 juillet 2011 - BDS France
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mardi 12 juillet 2011 - 02h:51
Khalid Amayreh - CPI
En quelques décennies, notre monde a de fortes chances de connaître des changements profonds, historiques, qui seront très mauvais pour Israël et le sionisme. Quelques signes avant-coureurs de ces changements se préparent d’ores et déjà, pendant que d’autres doivent encore émerger.
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Violente répression à Bi’lin de la manifestation pacifiste et hebdomadaire de la population palestinienne qui lutte contre le Mur d’Aparheid - Etat ségrégationniste et raciste par nature, Israël ne connait que l’usage de la violence la plus extrême face à toute contestation venant des véritables propriétaires de la Palestine.
Le récent comportement israélien à propos d’une foule de questions et d’évènements montre un État dans les affres d’une anxiété existentielle. Par exemple, la réaction carrément hystérique du gouvernement israélien face à la mobilisation de quelques bateaux transportant de l’aide humanitaire pour les Gazaouis sous blocus a tourné en ridicule un État réagissant avec une peur irraisonnée de dangers et de menaces qui n’existaient pas réellement.
Après tout, les volontaires qui étaient à bord des bateaux, des gens notamment de culture et religion différentes, avaient fait abondamment comprendre et de façon tout à fait claire que leur mission consistait à acheminer du matériel humanitaire dont avait cruellement besoin la population de la bande de Gaza, hermétiquement assiégée par Israël pour la cinquième année consécutive sans raisons convaincantes.
Un autre message de ces femmes et hommes courageux, qui représentent vraiment la conscience réelle de l’humanité, a été de mettre en lumière l’illégitimité, l’illégalité et l’immoralité absolues de ce siège criminel qui vise à affamer et étrangler un million huit cent mille êtres humains dont le seul « crime » est leur détermination inébranlable à obtenir leur liberté des petits-enfants et arrière-petits-enfants de l’holocauste.
Il ne fait aucun doute que les dirigeants et officiels israéliens ne connaissent que trop bien cette réalité. Toutefois, cela n’a pas empêché apparemment le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, intrinsèquement malhonnête, de prétendre que la flottille de la liberté pour Gaza transportait des armes pour le Hamas, une affirmation qui ne contenait manifestement pas une once de vérité.
Des menteurs, moins professionnels, dans la clique gouvernementale israélienne ont prétendu que la flottille n’était rien d’autre qu’une armada armée qui se destinait à envahir Israël, attaquer la marine israélienne et frapper les soldats israéliens. Mais il faudrait ne plus avoir toute sa raison pour croire que quelques centaines de militants pacifistes, dont beaucoup étaient des femmes et des hommes âgés, au-dessus même de 70 ans, aient pu mettre sur pied une campagne éclair contre la puissante armée israélienne.
Quoi qu’il en soit, Israël n’est pas un cas classique de névrose et de psychose. Israël est parfaitement conscient du fait qu’il ment au monde, et qu’il ment à l’intention du monde.
Il y a plusieurs mois, Israël prétendait imposer ce siège digne des nazis sur Gaza parce que les Gazaouis « arrosaient » les villes israéliennes de leurs roquettes. (Il était question en réalité de projectiles quasiment inoffensifs qui ne faisaient que très peu de dégâts). Maintenant, le mensonge est remplacé par un autre mensonge, à savoir que Gaza met en danger la sécurité d’Israël, et même son existence.
Mais, là encore, il faudrait être extrêmement crédule pour gober de tels mensonges obscènes. En effet, on ne peut s’empêcher de se demander comment une population minutieusement harcelée, consciencieusement affamée et soigneusement bombardée, dont la plus grande partie arrive à grand-peine à poser de la nourriture sur la table pour leurs gamins, comment cette population peut représenter une menace réelle pour un pays qui possède l’une des armées les plus puissantes au monde, une puissance nucléaire qui possède 200 à 300 bombes et ogives nucléaires dans son arsenal, et qui a de plus le président, les médias et le Congrès des États-Unis à son entière disposition ?
Ces derniers jours, les autorités israéliennes ont déclaré l’état d’urgence à l’aéroport Ben Gourion pour arrêter les militants pacifistes internationaux dont l’intention était d’exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien.
Les officiels israéliens se sont retenus pour ne pas appeler ces militants des terroristes, nombre d’entre eux venant de pays qui entretiennent des relations étroites avec Israël. Mais le ton utilisé par la masse de médias israéliens pour parler de ces militants pacifiques a été franchement convulsif et hystérique, comme si l’arrivée de quelques dizaines de militants pour la paix en Palestine occupée constituait une menace mortelle pour l’État d’apartheid.
Nul besoin d’être un génial psychologue analytique pour comprendre que ce type de comportement est symptomatique d’un pays qui doute de sa crédibilité morale. Cette absence totale de crédibilité morale a été de façon éhontée étalée au grand jour il y a quelques semaines, quand l’armée israélienne a reçu l’ordre de tirer pour tuer sur des réfugiés palestiniens qui manifestaient le long de la frontière nord de la Palestine occupée. Et le résultat en fut la mort de plusieurs innocents qui n’avaient jamais représenté un réel danger ou menace pour Israël.
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Une réaction carrément hystérique du gouvernement israélien face à la mobilisation de quelques bateaux transportant de l’aide humanitaire.
Mais Israël a une peur mortelle de perdre sa soi-disant légitimité. Et il tente en permanence de conserver cette « légitimité » au moyen du meurtre et du mensonge.
En tant qu’observateur du conflit en Palestine depuis des lustres, je ne vois vraiment pas qu’Israël (je parle d’Israël, pas des juifs) ait la moindre légitimité authentique en dehors de la légitimité du ‘fait accompli’ (en français dans le texte).
En fin de compte, Israël s’est créé par le nettoyage ethnique, le vol de territoire et le terrorisme organisé. En tant que tel, Israël ne peut avoir le moindre atome de légitimité morale, ni aujourd’hui, ni dans des centaines d’années. Le fait que les grandes puissances aient reconnu cette entité pleine de haine et raciste ne signifie pas grand-chose en termes de moralité.
Inutile de dire que quand un pays manque de qualification morale, comme c’est le cas manifestement pour Israël, il se met lui-même sur le chemin assuré de son autodestruction, tôt ou tard. La force militaire et économique peut prolonger la durée de vie de l’oppression et de l’ « illégitimité », mais au bout du compte, le sort inéluctable des États illégitimes est la disparition.
De nombreux Israéliens savent profondément, dans leur cœur, qu’ils vivent sur une terre qui appartient à un autre peuple, qu’ils résident dans des maisons dont les vrais propriétaires ont été chassés par l’armée terroriste d’Israël jusqu’aux quatre coins du globe.
Et pourtant, ils préfèrent se maintenir dans cette hibernation morale perpétuelle et détestent toute pensée ou personne qui peut leur rappeler l’oppression énorme qu’ils ont fait et font subir à leurs victimes, le peuple palestinien.
Dans les quelques décennies à venir, notre monde a de fortes chances de connaître des changements profonds, historiques, qui seront très mauvais pour Israël et le sionisme. Quelques signes avant-coureurs de ces changements s’approchent d’ores et déjà, pendant que d’autres doivent encore émerger.
Alors le sionisme devra très certainement faire face à ce moment déchirant de la mort et de l’extinction.
Quant aux Palestiniens, victimes de dépossessions, d’un nettoyage ethnique et d’une persécution systématique, il leur faut faire preuve d’une énergie inépuisable qui aille, de jour en jour, au-delà de l’évaluation des évènements.
Et leur but final ne doit être rien de moins que d’avoir une "ardoise totalement et soigneusement propre".
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9 juillet 2011 - Centre palestinien d’informations - traduction : JPP
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Pour la reconnaissance de l’Etat palestinien

publié le mardi 12 juillet 2011
Le groupe des ex-dirigeants européens
 
En 2009, l’Autorité palestinienne a défini une période de deux ans au cours de laquelle elle entendait achever le processus de construction des institutions du futur Etat palestinien. L’Union européenne a encouragé et soutenu cet effort en apportant son assistance financière et technique et en exprimant son appui politique à cet objectif.
Aujourd’hui, la question de la reconnaissance de cet Etat est posée. En septembre, l’Autorité palestinienne pourrait solliciter la reconnaissance formelle de la souveraineté palestinienne sur les territoires occupés auprès de l’Organisation des Nations unies et de ses Etats membres.
Si cette demande est formulée, l’Union européenne devrait la soutenir en insistant sur la nécessité pour la Palestine indépendante de négocier avec Israël sur la base des paramètres reconnus internationalement.
Une majorité d’Etats membres a d’ores et déjà reconnu l’Etat palestinien, mais la reconnaissance par l’Union européenne fera la différence.
Les signataires de ce texte considèrent que l’Europe ne peut s’opposer à cette demande légitime des Palestiniens. Refuser de leur reconnaître l’indépendance après avoir soutenu leurs efforts, après avoir reconnu qu’ils se sont rapprochés de cet objectif en construisant un système de gouvernance cohérent et après avoir reconnu qu’ils ont coopéré avec Israël sur les questions de sécurité serait contredire directement et de manière inacceptable nos propres positions et nos propres politiques. Les Etats européens se sont déjà engagés en déclarant au travers du Comité de liaison ad hoc et de la Banque mondiale que la Palestine est prête pour l’indépendance. Revenir maintenant sur cet engagement serait faire preuve d’incohérence, de faiblesse et de manque de volonté politique. Ce serait également offrir une victoire aux forces du statu quo.
Un nombre croissant d’Israéliens – d’anciens responsables sécuritaires comme des personnalités éminentes de la société civile – ont récemment rejoint le chœur de ceux qui souscrivent à la reconnaissance d’un Etat palestinien et qui réclament la fin de l’occupation.
Les termes de l’accord de réconciliation inter-palestinien signé le 3 mai 2011 entre les mouvements Fatah et Hamas suggèrent qu’un gouvernement d’unité nationale pourrait être formé. Ceci ne devrait pas être perçu comme un obstacle et pourrait même constituer un levier efficace pour pousser Hamas à évoluer dans la bonne direction.
Les paramètres internationalement agréés pour un accord de paix – qui garantirait la sécurité de l’Etat d’Israël et d’un Etat de Palestine viable – ont été réitérés par le président Obama dans son discours du 19 mai. Les Etats-Unis n’en ont cependant pas dit davantage sur la manière dont ce résultat pourrait être atteint et le processus de négociations bilatérales tel qu’il a été mené jusque là a abouti à une impasse.
En reconnaissant la souveraineté et l’indépendance de la Palestine, et en accompagnant ce geste de l’indispensable soutien financier qu’il requiert, l’Europe ancrera solidement l’Etat palestinien dans le camp de la paix et de la coexistence et renforcera la stabilité de la région. Au moment même où l’Union européenne s’efforce de redéfinir ses relations avec les sociétés de la région, les Etats membres ne doivent pas laisser passer cette occasion de jouer un rôle significatif et positif. C’est avec à l’esprit ces considérations politiques et éthiques que les signataires de ce texte appellent les gouvernements européens à reconnaître l’Etat de Palestine en septembre prochain.
Hubert Védrine, président du groupe des ex-dirigeants européens, France ; Frans Andriessen, Pays-Bas ; Giuliano Amato, Italie ; Laurens Jan Brinkhorst, Pays-Bas ; Hervé de Charette, France ; Uffe Elleman-Jensen, Danemark ; Jean François-Poncet, France ; Felipe Gonzales, Espagne ; Lena Hjelm-Wallén, Suède ; Lionel Jospin, France ; Michael Lothian, Royaume-Uni ; Louis Michel, Belgique ; Andrzej Olechowski, Pologne ; Romano Prodi, Italie ; Mary Robinson, Irlande ; Michel Rocard, France ; Jorge Sampaio, Portugal ; Pierre Schori, Suède ; Clare Short, Royaume-Uni ; Peter Sutherland, Royaume-Uni ; Erkki Tuomioja, Finlande ; Andreas van Agt, Pays-Bas ; Hans van den Broek, Pays-Bas ; Vaira Vike-Freiberga, Lituanie ; Richard von Weizsäcker, Allemagne.

Dix ans après, le « mur » israélien n’est toujours pas achevé

publié le lundi 11 juillet 2011
Gilles Paris

 
Dix ans après le début des premiers travaux, l’ouvrage n’est toujours pas achevé, notamment autour d’Ariel, et de Jérusalem.
Il s’agissait au départ d’une idée travailliste recyclée en 2001 par le gouvernement de coalition dirigé alors par Ariel Sharon : empêcher les attentats perpétrés par des Palestiniens en construisant un mur de protection destiné à empêcher les infiltrations en Israël. Ce réflexe défensif impliquait pour les Israéliens de faire ce à quoi ils s’étaient toujours refusés jusqu’alors : tracer une frontière séparant Israël de la Cisjordanie.
L’initiateur travailliste de cette idée, Haïm Ramon, projetait de suivre la Ligne verte, ligne de cessez-le-feu de 1949 effacée par la conquête militaire de 1967. Ariel Sharon prit une autre option englobant le maximum de colonies situées à proximité de la Ligne verte. Résultat, un tracé de 708 kilomètres, parfois kafkaïen, au lieu de 320 kilomètres. Dix ans après le début des premiers travaux, l’ouvrage n’est toujours pas achevé, notamment autour d’Ariel, et de Jérusalem.
Extrait du rapport d’OCHA
Le 9 juillet 2004, il y a sept ans, la Cour international de justice jugait illégal, au regard du droit international, la construction de cette "barrière" (qui se prend la forme d’un mur dans les zones urbanisées) à l’intérieur d’un territoire occupé. L’Office des Nations unies chargé de coordonner l’aide humanitaire (OCHA) a dressé un bilan des conséquences néfastes de la décision israélienne sur la "fabrique de vie" palestinienne [1].
Un rapport de plus destiné, manifestement, à prendre la poussière là où il sera rangé.
[1] voir document sur article source
publié sur le blog du Monde "Guerre ou Paix"

Réunion Quartette : pas "d’autre option que soutenir" l’adhésion d’un Etat de Palestine à l’ONU

publié le mardi 12 juillet 2011
AFP

 
Le négociateur palestinien Saëb Erakat a estimé mardi que la communauté internationale n’avait "plus d’autre option que de soutenir" l’adhésion à l’ONU d’un Etat de Palestine, après l’échec de la réunion du Quartette pour le Proche-Orient.
"Il n’existe aucune autre option pour quiconque que de soutenir la démarche palestinienne à l’ONU pour demander l’adhésion à part entière de l’Etat de Palestine sur les frontières de 1967", a déclaré à l’AFP M. Erakat, au lendemain de la réunion du Quartette (Etats-Unis, Russie, Union européenne, ONU) à Washington, qui s’est achevée sans déclaration finale.
"Il est temps pour la communauté internationale de soutenir la tentative palestinienne pour obtenir l’adhésion de l’Etat de Palestine sur les frontières de 1967, parce que cette démarche préserve le processus de paix et le principe de la solution à deux Etats, que ruine Israël", a-t-il ajouté.
"La tentative d’établir une égalité entre la victime palestinienne et le bourreau israélien qui occupe notre terre et de rejeter sur les deux parties la responsabilité de l’arrêt des négociations est faux et injuste", a-t-il estimé.
Israël n’avait pas réagi dans l’immédiat de source officielle à l’échec de la réunion du Quartette.
Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon et les chefs de la diplomatie américaine Hillary Clinton, russe Sergueï Lavrov et de l’Union européenne (UE) Catherine Ashton ont renoncé à publier une déclaration à l’issue de leur dîner, qui concluait une journée de travail de leurs conseillers, en raison de l’écart entre les parties, selon un haut responsable de l’administration américaine.
"Au bout du compte, c’est aux parties de prendre les décisions difficiles", a affirmé ce responsable sous le couvert de l’anonymat.
Les Palestiniens comptent demander à l’ONU l’admission d’un Etat de Palestine faute de perspective sérieuse de reprise des négociations de paix, une option catégoriquement rejetée par Israël et Washington, qui a annoncé son intention d’y opposer son veto.

Israël craint un pilonnage massif en cas de nouvelle guerre avec ses voisins (Barak)

AFP | 12/07/2011
Israël risque d'être la cible de bombardements massifs en cas de conflit avec ses voisins, a estimé son ministre de la Défense Ehud Barak, à l'occasion du cinquième anniversaire de la guerre contre le Hezbollah chiite au Liban, rapportent mardi les médias israéliens.
Pas moins de 50 tonnes d'explosifs pourraient s'abattre quotidiennement sur Israël lors d'un prochain conflit armé, a affirmé lundi M. Barak devant la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, dont les débats se déroulent à huis clos.
M. Barak a ajouté que l'armée israélienne disposait de son côté d'une puissance de feu de 1.500 tonnes de munitions de haute précision.
Interrogé mardi à la radio publique, l'ex-chef du Conseil de sécurité nationale, le général de réserve Giora Eiland, a estimé que lors d'un prochain conflit avec le Hezbollah libanais, "l'armée israélienne devrait frapper les installations stratégiques de ce pays et non pas spécifiquement celles du mouvement chiite".
Après l'enlèvement le 12 juillet 2006 en Israël de deux ses soldats par le Hezbollah, l'armée israélienne avait lancé une offensive destructrice au Liban, marquée par de nombreux ratés.
Le conflit, qui s'est achevé le 14 août 2006, a fait plus de 1.200 tués côté libanais, en majorité des civils, et 160 du côté israélien, surtout des militaires.
Sous la pression de l'opinion, le gouvernement a ensuite créé la commission d'enquête du juge Eliahou Winograd, dont le rapport a dénoncé "la gestion politique et militaire", provoquant la démission du chef d'état-major, le général Dan Haloutz.
Durant ce conflit, le Hezbollah avait réussi à tirer 4.000 roquettes sur le nord d'Israël, contraignant un million d'Israéliens de la Galilée à fuir ou à se réfugier dans les abris.
Israël tente depuis de tirer les leçons de ces ratés et procède régulièrement à de vastes exercices pour tester les capacités opérationnelles et de défense passive.
La chaîne 10 a brièvement montré lundi soir le ministre en charge de la Défense passive, Mathan Vilnaï, qui supervisait la création d'une "ville de tentes" près d'Eilat (sud) susceptible d'accueillir des dizaines de milliers d'Israéliens fuyant des bombardements. 

Israël: La Paix Maintenant ignore une loi anti-boycott des colonies

AFP | 12/07/2011
Le mouvement israélien anti-colonisation La Paix Maintenant a lancé mardi une campagne de protestation contre une loi adoptée la veille par la Knesset qui sanctionne le boycottage des colonies.
"Nous n'avons pas l'intention d'obéir à cette loi, et allons faire campagne contre elle, car toute personne achetant des produits des colonies contribue à perpétuer l'occupation" israélienne des Territoires arabes conquis en 1967, a affirmé à l'AFP Hagit Ofran, une responsable de La Paix Maintenant.
Ce mouvement a appelé sur sa page Facebook à signer massivement une pétition protestant contre cette loi du Parlement adoptée lundi soir par 47 voix contre 38, sur un total de 120 députés.
"Assignez moi en justice, je boycotte les produits des colonies" , peut-on lire sur cette page Facebook.
Interrogé sur ce vote à la radio publique israélienne, le professeur de Droit Amnon Rubinstein, un ancien ministre de la Justice du parti Meretz (gauche laïque), a évoqué "un jour noir pour la Knesset" et souligné "qu'on ne peut pas supprimer la conscience individuelle".
Selon lui, "les ennemis d'Israël se serviront de ce texte pour affirmer qu'Israël n'est pas une démocratie et ne respecte pas les droits de l'Homme (...) Cela va encore isoler Israël dans le monde universitaire et parmi les démocraties occidentales".
Plusieurs organisations non gouvernementales israéliennes ont indiqué vouloir se porter en appel à la Cour suprême d'Israël contre la loi anti-boycottage des colonies.
Ce texte prévoit notamment de frapper d'amendes pouvant se monter jusqu'à 50.000 shekels (environ 10.000 euros) toute personne ou institution appelant au boycottage des implantations juives dans les Territoires occupés ou de leurs produits, assimilé à un boycottage d'Israël.
L'initiative de la loi est survenue après que plus de 100 personnalités culturelles, universitaires et écrivains israéliens ont annoncé en septembre qu'ils ne prendraient part à aucune activité culturelle, discussion ou conférence dans des colonies.
Les deux principaux quotidiens israéliens se sont élevés mardi contre la loi. "Il n'y a pas de raison d'interdire aux gauchistes de boycotter les colonies tout en permettant aux Haridim (juifs orthodoxes) de boycotter les magasins vendant du porc et aux consommateurs de protester par le boycott contre la vie chère", écrit ainsi l'éditorialiste du Maariv.
"Cette loi limite la liberté d'expression et de protester", a de son côté constaté le Yédiot Aharonot en soulignant "le malaise" qui a conduit sept ministres, dont le chef du gouvernement Benjamin Netanyahu, à être absents lors du vote. 

Le quartette tente d’éviter la crise à l’ONU

12/07/2011
Le quartette pour le Proche-Orient devait se réunir à Washington pour exhorter Israël et les Palestiniens à reprendre leurs négociations de paix, dans l’espoir d’éviter un affrontement diplomatique à l’ONU en septembre. Les Palestiniens, lassés de l’absence de progrès, comptent présenter une demande de reconnaissance d’un État palestinien à l’occasion de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre. Cette perspective est rejetée par Israël et les États-Unis, et elle risque de diviser les Européens. Certains, dont la France, pourraient approuver la démarche des Palestiniens, tandis que d’autres, comme l’Allemagne, y sont profondément hostiles.
Une divergence internationale sur le Proche-Orient serait particulièrement délicate au moment où le monde arabe est en pleine tourmente politique, après des décennies de statu quo. Les Palestiniens eux-mêmes ont connu leur lot de changements, en mettant fin provisoirement à la bagarre entre le Hamas qui gouverne Gaza et le Fateh dirigeant la Cisjordanie.
Dans un communiqué, la chef de la diplomatie de l’UE Catherine Ashton a cité « les changements dans la région », « les avancées vers une réconciliation palestinienne » et « le discours du président Barack Obama en mai » parmi les raisons de convoquer la réunion de Washington. Carl Bildt, le ministre suédois des Affaires étrangères, a appelé de son côté le quartette à adopter « un langage clair sur les principes d’un accord de paix ».
Selon des informations obtenues à Jérusalem par le quotidien de centre gauche israélien Haaretz, le groupe pourrait reprendre à son compte, en termes plus ou moins précis, l’appel de Barack Obama à négocier la coexistence de deux États sur la base des lignes antérieures à la guerre des Six-Jours, avec des échanges de territoires mutuellement acceptés.
(Source : AFP)  

Hamas: le préjudice aux besoins des réfugiés est dangereux comme l'atteinte de leur cause politique

[ 11/07/2011 - 23:29 ]
Gaza – CPI
Le département des affaires des réfugiés au mouvement du Hamas a confirmé que la réduction des services de l'UNRWA à cette époque, montre les fins malveillantes de l'UNRWA, alors qu'elle a décidé de changer son nom et supprimer les mots de secours et de l'emploi.
Dans un communiqué publié le dimanche 10/7 et dont le CPI a obtenu une copie, le département a déclaré que les responsables honnêtes dans l'UNRWA doivent révéler les excès de l'agence et les côtés donateurs pour contourner la question des réfugiés et de leurs besoins, afin de ne pas assumer la responsabilité historique et morale de ces violations et que le préjudice aux besoins des réfugiés n'est pas moins dangereux d'un préjudice à leur cause politique.
Il a insisté qu'il ne peut pas accepter l'arrêt des aides d'urgence à la lumière d'augmentation des nombres et des besoins des réfugiés et à la lumière du sévère blocus sioniste imposé contre la Bande de Gaza. Le principe de base que l'UNRWA cherche des donateurs supplémentaires, car c'est ses missions, et pour cela, ses responsables gagnent des salaires élevés. La négligence dans la fourniture du soutien nécessaire signifie leur incapacité d'accomplir leurs missions, c'est pourquoi qu'il n'est pas nécessaire de poursuivre leur travail.
"Nous affirmons notre détermination de faire face par tous les moyens juridiques à ces violations sur les droits des réfugiés, qui visent à les mettre à genoux et les réinstaller, en promettant de révéler les fils de cet abus et les auteurs, ainsi d'envelopper les réfugiés et les représentants honorables de l'UNRWA sur leurs droits et leur juste cause", a-t-il ajouté.
Le département des affaires des réfugiés a appelé les acteurs palestiniens et arabes et les organisations humanitaires concernées à défendre les droits du peuple palestinien, devant ceux qui veulent surmonter ses exigences et à faire face à tous les abus sur ses droits légitimes. Et tout le monde se tient devant ses responsabilités historiques et humaines.
 Il a souligné qu'il est déraisonnable de continuer la réduction des aides internationales aux réfugiés palestiniens, et il faut mettre fin à cette cause, que les contributions des pays donateurs à l'UNRWA doivent être obligatoires et non pas volontaires, ce qui a été utilisé pour extorquer les réfugiés et de les négocier sur leurs droits.
L'ONU qui a créé le problème des réfugiés palestiniens par sa résolution de diviser la Palestine et par sa reconnaissance de l'entité sioniste usurpatrice comme l'un de ses membres, doit assumer ses responsabilités d'imposer un budget spécial et durable pour l'UNRWA, afin de poursuivre ses travaux.

L'occupation oblige une famille Maqdissine de démolir le reste de sa maison

[ 11/07/2011 - 23:43 ]
Al-Qods occupée – CPI
La Fondation "Maqdissi" pour le développement de la société a condamné, le lundi 11/7, le fait que les forces occupantes ont obligé le citoyen Khalil Ramadhan Dabach, de démolir immédiatement le reste de sa maison située à Sour Baher, dans la ville occupée d'al-Qods.
La Fondation a déclaré dans un communiqué que ce fut une suite du refus du ministère sioniste de l'intérieur de revoir un plan proposé par le citoyen Dabach pour obtenir une autorisation de construction, et dont il a été devenu de demander la démolition du reste de sa maison construite sur 75 mètres carrés et transformer le reste du premier étage à un garage, pour l'approbation d'examiner sa demande.
"Les retards sionistes ont mis la famille devant des options très difficiles: soit la démolition de tous les appartements ou la démolition de la partie restante habitée par 3 des fils de la famille du Haj Khalil Ramadhan Dabach.
Il est à noter que la famille de Dabach a démoli, le 25 décembre 2010, une partie de l'avenant annexé à la maison, mais la municipalité de l'occupation sioniste à al-Qods et le ministère de l'intérieur ont refusé la démolition partielle, exigeant la destruction de tous le bâtiment annexé, ce qui conduira à l'expulsion de 24 des membres de la famille dont la moitié ont moins de 18 ans.

Le MSP algérien appelle à presser pour mettre fin au blocus imposé sur Gaza

[ 11/07/2011 - 00:26 ]
Alger – CPI
Le "mouvement de la société pour la paix "(MSP) algérien a critiqué la soumission de certains pays européens aux pressions sionistes et leur interdiction aux navires de la "Flottille de la Liberté 2" de naviguer vers la Bande de Gaza, confirmant la pleine sympathie avec les organisations participantes à briser le sévère blocus sioniste imposé sur le secteur.
Dans un communiqué publié par le département médiatique, MSP a appelé à lever l'embargo naval, aérien et terrestre sur Gaza, et à mettre ses habitants sous une protection internationale, en disant: "Un groupe d'organisations humanitaires d'Europe, les Etats-Unis et certains pays arabes ont pris l'initiative d'organiser un convoi d'aide humanitaire pour la Bande de Gaza, mais certains pays européens ont répondu aux pressions sionistes et ont empêché ces navires de prendre la mer vers les côtes de Gaza, alors qu'ils ont arrêté un certain nombre de militants et juristes".
Le communiqué a démontré que MSP dénonce ces actes en collusion avec les occupants et dédient le blocus imposé sur la Bande de Gaza, contrairement à toutes les conventions des traités internationaux.
Le mouvement a appelé à la nécessité de suivre les autorités de l'occupation sioniste devant la Cour Pénale internationale à cause de leurs agressions continues sur les Palestiniens et leurs proches, ainsi que de juger ceux qui ont causé la mort de 9 militants turcs à bord du navire turc "Mavi Marmara", le 31 mai 2010, ainsi que l'acheminement des aides humanitaires et la reconstruction de la Bande de Gaza.
Il a ajouté: "tous les côtés qui consacrent l'embargo et soutiennent la position de l'occupant sioniste condamnée par toutes les résolutions de l'Onu, doivent assumer leurs responsabilité et les conséquences de leurs positions devant tous les peuples arabes et islamiques et tous les hommes libres dans le monde entier".
Le MSP appelle tous les hommes libres du monde à adopter la défense des Palestiniens, en particulier, les Gazaouis, jusqu'à la levée du sévère blocus et la reprise de tous les droits confisqués.

L’émigration massive vers l’étranger mettra en danger l’avenir de l’Entité sioniste

[ 12/07/2011 - 00:33 ]
Al-Quds occupée – CPI
Une nouvelle étude sioniste a dit que le gouvernement actuel présidé par Benyamin Netanyahu estime le nombre des Israéliens vivant à l’extérieur d’"Israël" entre huit cent mille et un million de personnes. Ces nombres représentent environ 13% de la population, un taux des plus élevés par rapport à tous les pays de l’organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ces nombres viennent confirmer le nombre d’un million présenté dans la première conférence des Sionistes qui vivent à l’extérieur qui a eu lieu en janvier de cette année 2011.
Le site sioniste Anyan Markazi a rapporté du magazine américain Foreign Policy un long rapport parlant d’un grand nombre d’Israéliens qui quittent l’Entité sioniste pour aller vivre à l’étranger, une affaire qui affecte l’avenir de l’occupation israélienne en particulier et l’avenir du projet sioniste en général.
Les estimations officielles parlent d’au moins sept cent cinquante mille personnes, soit 10% des habitants d’"Israël", qui vivent à l’extérieur, selon le ministre de l’immigration et de l’intégration. Les vrais chiffres sont cependant beaucoup plus importants.
En fait, durant la première décennie de la vie de l’Entité sioniste, cent mille Juifs ont quitté l’Entité pour aller vivre à l’extérieur. Et en 1980, le bureau de statistiques de Tel-Aviv ont estimés à 270 mille les Israéliens vivant à l’étranger pendant plus d’un an, soit 7% de la population. Quelques décennies plus tard, leur nombre est monté à quelque 550 mille.
Selon cette étude, les raisons de cette émigration sont nombreuses. On quitte l’Entité sioniste pour trouver une situation économique meilleure, un meilleur travail, une meilleure éducation. On est aussi pessimiste quant à la possibilité d’une paix dans la région.
Une vie meilleure à l’extérieur
Beaucoup disent qu’ils ne se posent pas la question : « Pourquoi nous sommes partis ? ». Ils se posent la question : « Pourquoi nous sommes restés tout ce temps, avant de nous décider de partir ? ».
De plus, beaucoup de sondages d’opinion ont montré que la moitié des jeunes d’"Israël" préfèrent partir, dès que l’occasion se présente.
Ils disent que la situation de l’Entité n’est pas bonne. Mais il y a un autre facteur, lié à l’immigration.
En effet, quelque 40% des Israéliens sont nés à l’étranger. Ainsi, l’immigration n’est pas une chose nouvelle pour eux. Puis les porteurs de la nationalité israélienne vivant à l’extérieur ne peuvent voter. Ils se sentent marginalisés. Ils décident non seulement d’y rester, mais ils essaient de plus d’attirer les autres.
Maintenant, il n’est pas certain qu’une loi donnant aux Sionistes de l’étranger le droit de voter, comme le veut le gouvernement de Netanyahu de la Knesset, puisse changer la tendance.
Un passeport de rechange
Il y a une chose qui montre combien la tendance à quitter l’Entité est forte : ils sont nombreux, ces Israéliens qui ont déjà pris des mesures préliminaires pour la quitter. Il est démontré qu’environ 60% des Israéliens ont contacté, ou ont l’intention de le faire, une ambassade étrangère afin d’obtenir une nationalité ou un passeport, autre qu’israélien.
En plus de ces cent mille Israéliens porteurs du passeport allemand, beaucoup le demande en se basant sur leur origine allemande. Un très grand nombre d’Israéliens sont des binationaux, dont un demi million qui portent un passeport américain, en plus d’un quart de million dont la demande est en étude.
La démographie n’est pas au profit des Sionistes
Ledit site croit que les Israéliens juifs garderont leur majorité, dans l’avenir proche ; mais un peu plus tard, cette majorité sera menacée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, le taux de fécondité est beaucoup plus fort chez les non-Juifs d’"Israël". Puis le nombre de Juifs qui pourraient émigrer vers l’Entité sioniste est épuisé. Toutes les études démographiques ne voient qu’une baisse significative dans le taux des Juifs.
Un grand problème
On sait que l’émigration vers l’étranger constitue un problème pour tout pays, surtout quand il s’agit de gens experts ; mais pour "Israël", le problème est plus important, avec sa population particulière et son petit nombre.
L’étude croit que l’immigration met en danger l’idéologie sioniste elle-même : si un grand nombre d’Israéliens juifs choisit de quitter le pays, pourquoi alors des Juifs qui vivent tranquillement dans leurs pays les quitteraient-ils pour aller en "Israël" ? De plus, un quart des Israéliens vivant en Europe se marient avec des personnes non-juives ; ils ne participent à aucune activité juive.
En résumé, dit l’étude, tous les efforts faits pour attirer le million d’Israéliens perdus ne pourraient rien faire pour stopper le déséquilibre démographique, social et économique qui attend l’Entité sioniste. L’émigration vers l’extérieur pose un défit politique dangereux et met en danger l’aspect juif d’"Israël".

Appels à manifester contre la visite du Président grec à Ramallah

[ 12/07/2011 - 09:44 ]
Ramallah – CPI
Des groupes de jeunes palestiniens sur Facebook ont invité à organiser un sit-in mardi 12/7, sur la place Manara à Ramallah, pour protester contre la prochaine visite du président grec, Karolos Papoulias, à l'Autorité palestinienne et son intention de rencontrer le président de l'Autorité, Mahmoud Abbas (Abou Mazen).
"Le Mouvements des jeunes indépendants", "le Rassemblement de la jeunesse palestinienne" et "les Jeunes palestiniens" ont appelé à une large participation en protestation contre la visite et pour condamner la position de la Grèce complice de l'embargo sioniste imposé sur la Bande de Gaza. Ils appellent également la Grèce à revenir sur son interdiction imposée sur le départ de la "Flottille de la Liberté 2".
Le président de l'entité sioniste, Shimon Pérès, avait rencontré hier lundi 11/7, son homologue grec, qu'il a remercié pour avoir empêché la "Flottille de la Liberté 2" de prendre la mer vers la Bande de Gaza, afin de briser le sévère blocus naval imposé sur le secteur.
Selon la présidence sioniste, Pérès a déclaré à son homologue grec pendant leur rencontre dans la ville occupée d'al-Qods: "Je vous remercie pour l'arrêt de la "Flottille de la Liberté 2" selon les recommandations du Secrétaire général de l'ONU, et par cet acte vous avez contribué à calmer les choses et finalement, cela est au bénéfice de Gaza", selon ses prétentions.
Il est à noter que la Grèce interdit depuis plus de deux semaines tous les navires participants à la "flottille de la Liberté 2" de naviguer à partir de ses ports en destination des territoires palestiniens.