lundi 4 juillet 2011

Pourquoi la Grèce bloque la "Flottille de la Liberté II" ?

03 Juillet 2011 09:45 
IRIB- La Grèce a été mise sur les genoux, par la récession économique mondiale, qui l’a, sans doute, plus frappée que tout autre pays, en Europe, mais ses nouveaux amis feront très peu, pour l’aider à se remettre sur pieds. Depuis l’initiative de la "Flottille de la liberté" de l’année dernière, et à cause du tollé qui a suivi l’assassinat, par Israël, de neuf civils innocents, dans les eaux internationales, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a tout fait pour empêcher une expédition humanitaire similaire de dénoncer la vraie nature d’Israël.
Une des conclusions de la Commission Turkel était que les diplomates israéliens et les services de renseignement étaient à blâmer, pour l’immense embarras causé par la "Flottille de la Liberté" 2010. La Commission a statué qu’une pression diplomatique aurait, avant tout, due être exercée sur les pays européens, pour arrêter la mise en vente des navires. A défaut, les services de sécurité d’Israël auraient dû saboter les navires, rendant impossible aux citoyens du monde de livrer l’aide humanitaire à la population assiégée dans Gaza. Il semble qu’Israël applique, aujourd’hui, ces conclusions à la lettre. Depuis un an, Netanyahu a rencontré son homologue grec, à plusieurs reprises - en fait, Georges Papandréou est le premier Premier ministre grec à avoir visité Israël, depuis 30 ans.
Et maintenant, au moins, deux navires, qui devaient prendre part à la flottille, ont été sabotés, mettant, une nouvelle fois, la vie d’innocents en danger. Ce n’est pas surprenant... La volonté d’Israël de tuer, sans discernement, n’est pas chose nouvelle. Mais ce qui est étonnant, c’est l’alliance complètement immorale entre la Grèce et Israël. Israël n’investit pas, économiquement, à l’étranger, il n’accorde pas de prêts à des pays et on ne peut pas dire qu’il soit pour le moment au top des «pays les plus populaires». Et même, au niveau national, la grande majorité des Grecs est favorable à la lutte des Palestiniens pour leur libération. En 2010, alors qu’il y avait, également, des grèves nationales, des ouvriers grecs ont suspendu leurs piquets de grève, pour charger l’aide sur la "Flottille de la liberté", dans un remarquable geste de solidarité avec leurs camarades palestiniens - dont beaucoup sont en cessation de travail forcée, à cause du blocus israélien et du chômage massif qu’il a provoqué.
Peut-être, la seule chose que la Grèce a à gagner, dans cette décision, est le dépit de sa voisine turque. Et si c’est cela le vrai motif, il s’agit alors d’une vision très myope et politiquement immature, au mieux. La Turquie est une grande puissance régionale et internationale, ce que la Grèce ne sera jamais. Israël ne renoncera jamais à ses tentatives de réchauffer ses relations avec Ankara, pour des raisons économiques et géopolitiques, et, aussi, à cause de l’importance stratégique de la Turquie. Ses tentatives de marquer des points avec Israël font que la Grèce ressemble à la femme qui sert de pis-aller à un homme abandonné par une femme bien plus belle qu’elle. Cette femme ne se rend pas compte qu’elle est exploitée, si ce n’est trop tard.
Beaucoup de pays du golfe Persique ont envisagé d’investir, en Grèce; sans aucun doute, leurs peuples vont faire pression sur eux pour qu’ils aillent voir ailleurs. Pour parler de façon pratique, les tentatives visant à bloquer la flottille sont futiles.
Le simple fait que - alors qu’Israël a, de sang-froid, assassiné neuf personnes innocentes, l’année dernière - des milliers se soient portés volontaires, pour livrer de l’aide à Gaza, prouve que vous ne pouvez pas vaincre le pouvoir du peuple. En réalité, la flottille, organisée, cette année, représente une coalition plus large, un plus grand nombre de navires disposant d’un soutien beaucoup plus important que celui dont bénéficiait la flottille, en 2010.
Si la Grèce continue à vouloir empêcher le départ des bateaux, il y a encore des dizaines de nations libres qui se feront un plaisir de soutenir les idéaux d’humanisme, de solidarité et de libération. Et beaucoup, parmi ces nations, sont un peu trop proches, pour le confort d’Israël, car ce que beaucoup de médias n’ont pas su voir, durant le "printemps arabe", c’est le rôle joué par la cause palestinienne dans ces soulèvements sans précédent. A Suez, la bataille contre Moubarak a été comparée à la bataille contre Ariel Sharon, laquelle a eu lieu exactement au même endroit. Sur la place Tahrir, des drapeaux palestiniens ont été quasi-fusionnels avec les drapeaux égyptiens.
A Alexandrie, où Moubarak semblait incapable de comprendre les demandes de son peuple, les slogans disaient : « dites-lui de s’en aller en hébreu, il ne peut pas comprendre l’arabe ». En Syrie, les gens se demandent pourquoi les chars d’Assad ne roulent pas plutôt vers le sud [pour libérer le Golan] plutôt que sur les maisons de son propre peuple. Au Yémen, en Tunisie, au Maroc tous ces sentiments sont partagés. Les gouvernements et les dirigeants du monde doivent commencer à accepter l’idée que la dynamique du pouvoir est aujourd’hui en train de changer, et rapidement. La barrière de la peur qui a maintenu des millions en esclavage pendant tant d’années a été entièrement détruite, tout comme le nuage invisible du « réalisme », qui douchait tout espoir avant même qu’il soit apparu.
Les gouvernements et les dirigeants du monde doivent vraiment commencer à prendre en compte ce qui est le mieux pour leur peuple, plutôt que de vouloir gagner des points avec des lobbies et des pouvoirs qui vont bientôt s’effondrer et plus vite qu’un château de cartes.
La Grèce a la possibilité de régler sa dette morale en revenant sur sa décision, et si elle le fait, qui sait ? Cela pourrait bien être une invitation pour certains de l’aider à retrouver son équilibre économique.  
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A bord du «Dignité», en route pour Gaza

Grèce - 4 juillet 2011
Par Quentin Girard
Un bateau français avec quelques militants à bord, dont Olivier Besancenot et Annick Coupé, a finalement quitté Athènes et mis le cap sur Gaza malgré les embûches. La «Flottille pour Gaza» est ainsi réduite à sa plus simple expression. Le récit de l'envoyé spécial de Libération sur le pont du «Dignité».
A bord du «Dignité», en route pour Gaza
«Les chevilles dans le plastique, ça ne va pas être possible», déclare Olivier Besancenot, en pleine séance de bricolage. 11 heures ce lundi, dans un petit port grec. Le Dignité Al-Kamara, l’un des deux bateaux du comité français pour Gaza, a quitté à l’aube la crique industrielle près de la petite ville de Salamina où il s’était caché depuis trois jours. Dans une autre anse où il a fait une première étape, les passagers — parmi lesquels Besancenot, donc — tentent d’installer l’antenne satellite pour pouvoir communiquer avec le monde extérieur.
3 heures ce matin, Julien Rivoire, membre du NPA et l’un des porte-parole de la campagne appelle : « Réveille le capitaine, nous sommes de retour ». Entre eux et la petite annexe qui fait le lien avec le bateau, des chiens de garde du port ou des entreprises adjacentes. Ils aboient violemment dans la nuit. Ils manquent de réveiller tout le quartier. Le Tunisien Omeyyaa Sedic et Julien Rivoire, munis des derniers chargements nécessaires, n’arrivent pas à passer. Dernier épisode d’une série d’événements tragicomiques qui ont rythmé la semaine de la flottille. « Nous, on n’est pas James Bond, on est OSS 117 », essaye de s’en amuser Julien Rivoire en montant enfin sur le Dignité.
Plaisance
Dimanche soir, la décision a été prise. Elle fut longue à venir, entrecoupée d’appels vers l’Iniohos Hotel où se trouve le reste de la délégation. Un consensus émerge : le Dignité tentera de partir quoi qu’il arrive. Ce petit yacht de 13 mètres de long, ayant quitté la France dix jours plus tôt, a un statut «plaisance» et n’est théoriquement pas soumis à la même interdiction de départ que les autres embarcations de la délégation.
Vendredi, le bateau américain a tenté un départ seul. Samedi, son capitaine a été incarcéré. Il risquerait plusieurs années de prison pour être parti sans autorisation. Après plusieurs annonces bravaches, pour marquer leur détermination et leur volonté toujours aussi forte d’aller à Gaza pour apporter de l’aide humanitaire, les derniers comités ont fait défection les uns après les autres. Les capitaines des bateaux espagnol puis canadien ont annoncé qu’ils ne souhaitaient pas prendre autant de risques alors qu’ils étaient certains qu’ils ne pourraient pas faire plus de trente mètres.
L’ancien président de Greenpeace France, Alain Connan, capitaine du principal bateau français le Louise Michel, après avoir longuement hésité, s’est rangé à cette position, peu attiré par les geôles grecques.
Il est allé demander l’autorisation de départ à la capitainerie. Refusée évidemment. Les passagers ont ensuite organisé une manifestation sur le pont du Louise Michel. Ils ont simulé un départ. Ils doivent tous porter plainte pour entrave à la liberté de circulation dans l’après-midi.
Parano
5 heures ce matin, le Dignité s’élance. Le soleil n’est pas encore levé. Quelques cargos se déplacent au loin. Autour de lui, deux ou trois carcasses qui rouillent depuis trop d’années, des ferrys peut-être prêts à partir mais qui semblent, à l’aube, désespérément immobiles. De douze bateaux, vingt-deux nationalités différentes et plusieurs centaines de passagers annoncés, la flottille est désormais réduite à trois hommes d’équipage, huit militants — outre Olivier Besancenot il y a aussi Nicole Kiil-Nielsen, député europe-écologie, Annick Coupé, porte-parole de l’union syndicale Solidaires, ou Nabil Ennasri, président du Collectif des musulmans de France — et un journaliste, l'auteur de ces lignes.
Le Dignité s’engage dans le chenal. Au loin, des phares, des ombres indistinctes, mais aucun garde-côte. Grande surprise chez les passagers. Ils étaient persuadés qu’ils étaient repérés et qu’une petite vedette surgirait soudainement d’entre deux cargos pour les stopper. Depuis deux jours, chaque mouette, chaque barque de pêcheur, chaque jet-ski avec des gros bras qui passent, chaque homme qui pisse dans la nuit sous l’éclairage blanchâtre du port est l’occasion de moment de parano.
A tribord rien. A babord, rien. Au loin derrière, déjà, les lumières d’Athènes. Le soleil apparaît entre deux collines. Après une semaine d’échecs où la désorganisation et les coups du sort se sont associés pour les garder à quai, pour la première fois le comité français réussit concrètement quelque chose en Grèce. Ils ont l’impression d’avoir déjouer les contraintes, même s’ils sont fatigués, même si la tension est de temps en temps palpable entre eux, même si les discussions et l’attente n’en finissent parfois pas.
Détermination
Certes, ils savent que ce petit bateau ce n’est pas grand chose. Qu’Israël, de toute évidence, a gagné la partie cette fois-ci et que le seul enjeu qui reste est de montrer qu’ils ont tout tenté, que ce n’est pas un «putain d’échec», comme le dit Besancenot. Certes, ils savent qu’il est peu probable qu’ils aillent jusqu’à Gaza, surtout seuls. A moins qu’un bateau grec se joigne à eux. Le comité piloté par Vengelis Pissias a annoncé qu’ils en avaient un nouveau, un troisième, une «surprise», que les autorités ne connaissent pas. Mais ils ont promis tellement de chose depuis le début de la semaine dernière…
Le Dignité vogue. Il atteindra les eaux internationales dans quelques heures s’il n’est pas arrêté par les garde-côtes avant. Là, ses passagers feront des déclarations officielles. Ils marqueront leur détermination contre le blocus de Gaza et dénonceront l’attitude de la communauté internationale contre eux. Ils annonceront alors la suite des opérations. S’il y a une suite.
Source : Blog Libération 

http://www.ism-france.org/communiques/500-militants-pro-palestiniens-a-l-aeroport-Ben-Gourion-le-8-juillet-article-15785

Cisjordanie - 4 juillet 2011
Par ISM-France
Invités par quinze associations palestiniennes, plusieurs centaines de militants pro-palestiniens d'Europe et des Etats-Unis arriveront le même jour, le vendredi 8 juillet, à l'aéroport Ben Gourion, Tel Aviv (Palestine occupée). Le mot d'ordre est simple : il n'est plus question de mentir aux autorités israéliennes, le but du voyage est d'aller rencontrer les Palestiniens des territoires occupés de Cisjordanie.
APPEL DES ORGANISATIONS PALESTINIENNES
Nous, organisations palestiniennes de la société civile et militants des droits de l’homme, appelons tous les militants du monde pour la paix et la justice, à venir nous rejoindre le 8 juillet en Palestine pour passer ensemble une semaine à nos côtés, et nous épauler dans notre lutte pour la paix.
Nous, Palestiniens de tout le pays et Palestiniens exilés, continuons à croire à une paix fondée sur la justice et à la construire.
Nous sommes convaincus que la communauté internationale peut nous aider à accéder à la paix et à la liberté, à restaurer les valeurs et les principes que nous partageons en tant qu’être humains.
Nous vous invitons. Nous vous supplions. Rejoignez-nous et venez contribuer au changement de ce monde qui vous tient à cœur. Nous vous hébergerons sur place, afin que vous puissiez bénéficier de l’hospitalité palestinienne. Vous pourrez participer à un programme d’activités pour la paix et la justice dans les villes et villages palestiniens, dans un esprit fraternel.
Des groupes de nombreux pays d’Europe, d’Amérique du Nord et du Sud, d’Afrique et d’Asie, ont commencé à se porter volontaires pour cette mission de juillet. Pour la France, merci d’écrire à : contact@BienvenuePalestine.com avec vos coordonnées pour avoir tous les renseignements sur cette mission qui débutera le vendredi 8 juillet et se terminera le 16 juillet au soir.
Al-Rowwad Cultural and Theatre Training Centre
Alternative Information Center
BADIL Resource Center for Palestinian Residency and Refugee Rights
Bil’in Popular Resistance Committee
Friends of Freedom and Justice, Bil’in
Grassroots Palestinian Anti-Apartheid Wall Campaign
Holy Land Trust
International Solidarity Movement
Open Bethlehem
Palestinian Centre for Rapprochement between People
Palestine Justice Network
Palestine Solidarity Project
Popular Struggle Coordinating Committee
Siraj Center for Holy Land Studies
Youth Against Settlements (Hebron)
Site Bienvenue en Palestine.

200 militants supplémentaires pourraient rejoindre la Flottille de la Liberté

Jordanie - 4 juillet 2011
Par IMEMC
Un dirigeant syndical jordanien a déclaré à l'Agence France Presse qu'un bateau avait été acheté pour 800.000$ en Grèce pour transporter des matériaux de construction, des fournitures médicales et 200 passagers supplémentaires et rejoindre les 10 bateaux et les quelques centaines de passagers de la Flottille de la Liberté pour Gaza, actuellement bloquée par les autorités grecques.
Les 200 passagers supplémentaires font partie des 500 turcs qui devaient participer à la Flottille sur le Mavi Marmara, et qui n'ont pu le faire parce que l'organisation caritative turque qui sponsorisait le bateau s'est retirée du projet pour des "raisons techniques".
(...)
Les plus de 300 activistes bloqués en Grèce envisagent toujours d'appareiller pour Gaza dans les prochains jours et avec le nouveau bateau, leur nombre atteindra 500 participants.
Le bateau est sponsorisé par une nouvelle organisation appelée "Noor", "Lumière" en Arabe ; des gens de tout le monde arabe ont donné plus d'un million de dollars pour assurer le succès de la Flottille.
(...)
Wael Saqqa, représentant de Noor, a dit que 35 activistes jordaniens feraient partie de l'expédition, ainsi que des représentants d'autres pays arabes.
Source : IMEMC
Traduction : MR pour ISM

Israël confisque 189 dunams près de Naplouse

Naplouse - 3 juillet 2011
Par Maan News
Naplouse—Vendredi, les autorités israéliennes ont mis en œuvre un ordre de confiscation de 189 dunams (18.9 ha) de terres du village de Qaryut, au sud de Naplouse. Les habitants ne sont plus autorisés à accéder aux terres qui sont considérées comme propriété de l’état d’Israël.
Israël confisque 189 dunams près de Naplouse
Le chef du conseil du village de Qaryut, Abdul-Nasser a déclaré à Ma’an que les forces israéliennes ont délivré un courrier au conseil, signé par l’Administration Civile Israélienne.
Ghassan Daghlas, un officiel de l’Autorité Palestinienne responsable du control de l’activité des colonies dans le nord de la Cisjordanie , a déclaré à Ma’an que Qaryut et le village de Al-Lubban sont entourés par 7 colonies illégales israéliennes et un avant-poste qu’Israël ne devrait pas tarder à légaliser.
Il a indiqué que les résidents ont noté une expansion de l’activité de construction autour de l’avant poste, Givat Hayovel.
Givat Hayovel a été établi en 1998 avec l’aide d’environ 75000 dollars du Ministère Israélien de la Construction et du Logement. Il est composé de 17 maisons permanentes et 30 caravanes.
Source : Maan News
Traduction : BL pour ISM

Des militants pour la justice condamnent la détention de Sheikh Raed Salah

Grande-Bretagne - 3 juillet 2011
Par Middle East Monitor
Les militants pour la justice et les responsables communautaires condamnent l'arrestation, le 28 juin en pleine nuit, de Sheikh Raed Salah par les services de l'immigration britanniques. Raed est le dirigeant du Mouvement islamique en Israël et il est en Grande-Bretagne pour une tournée de conférences qui devait comprendre des rencontres avec des parlementaires, des universitaires et des réunions publiques sur la situation des Palestiniens qui vivent en Israël et à Jérusalem. Un ordre d'expulsion lui a été remis en vertu du paragraphe 3 de la loi sur l'immigration. L'arrestation semble être le résultat d'une campagne diffamatoire orchestrée par les médias de droite pro-Israël et elle porte tous les signes d'une mesure politique plus que judiciaire pour restreindre la liberté d'expression.
Des militants pour la justice condamnent la détention de Sheikh Raed Salah
L'arrestation d'une personnalité palestinienne d'une telle envergure et très respectée portera inévitablement préjudice aux relations entre la communauté musulmane et les autres sections de la société britannique.
Sheikh Salah est réputé pour son approche non violente de la protection des droits palestiniens en Israël et dans les territoires palestiniens occupés. Le ministre de l'Intérieur Theresa May a clairement succombé à la pression du lobby pro-israélien en Grande-Bretagne pour empêcher Sheikh Salah d'être en mesure d'apporter un témoignage de première main de la discrimination subie par l'ainsi nommée "communauté arabe israélienne", les citoyens palestiniens en Israël qui constituent 20% de la population totale dans l'Etat. La visite de Sheikh Salah a été annoncé trois semaines en avance par MEMO et ses conférences ont fait l'objet d'une large publicité, incitant une campagne médiatique agressive pour l'empêcher d'entrer dans le pays.
En conséquence des accusations portées contre lui, des avocats agissant au nom de Sheikh Salah ont lancé des démarches juridiques au sujet de certaines allégations faites contre lui dans au moins deux journaux nationaux.
Il est étonnant que ni le ministère de l'Intérieur ni la police n'aient cherché des clarifications et des informations complémentaires auprès d'aucune des organisations impliquées ; ni bien sûr n'aient exprimé leur crainte que sa présence au Royaume-Uni soit une menace à l'ordre public.
Raed Salah est un citoyen israélien libre, en principe, de voyager pour ce qui concerne son propre gouvernement, et n'a jamais été détenu par les autorités israéliennes sur aucune des charges portées contre lui par le lobby pro-Israël en Grande-Bretagne. Il est donc étonnant que le gouvernement britannique, qui prône la démocratie et la liberté au point qu'il part en guerre pour soutenir ces valeurs, dénie maintenant la liberté à quelqu'un sur la base d'allégations non fondées et de battage médiatique. L'ordre d'expulsion doit être immédiatement annulé. Sans preuves solides, cette saga toute entière fait du système juridique britannique un fiasco.
29 juin 2011

Signataires :
Middle East Monitor [MEMO]
Friends of Al Aqsa [FoA]
British Muslim Initiative [BMI]
Interpal
Palestine Solidarity Campaign [PSC]
Palestine Return Centre [PRC]
Lindsey German, Stop the War
Ben White, Writer and Activist
Mohamed Ali, CEO, Islam Channel
Global Peace and Unity [GPU]
Mohammed Asif, Engage
Amos Trust
Victoria Brittain, Journalist and Writer
Reverend Dr. Stephen Sizer
Israëli Committee Against House Demolitions [ICAHD]
Yvonne Ridley, European President of the International Muslim Women's Union
Dr Robert Lambert, Co-Director, European Muslim Research Centre, University of Exeter and Lecturer at the Centre for the Study of Terrorism and Political Violence, University of St Andrews
Federation of Muslim Organisations of Leicestershire
Islamic Forum of Europe [IFE]
Blackburn Muslim Association
Lancashire Council of Mosques
International solidarity Movement, London Group
Cambridge Palestine Solidarity Campaign
Scottish Palestine Solidarity Campaign (Dundee Branch)
Lord Nazir Ahmed of Rotherham
Lord Raymond Hylton
Enough Coalition against Islamophobia
Cageprisoners
Russell Tribunal
Muslim Safety Forum
Naomi Wimborne-Idrissi, Secretary, Jews for Boycotting Israëli Goods
Lauren Booth, journalist and broadcaster
Federation of Student Islamic Societies [FOSIS]
Muslim Walfare Institute, Blackburn
Campaign Against Criminalising Communities [CAMPACC]
Professor Dr. Abd al-Fattah El-Awaisi, F.R.Hist.S., Al-Maktoum Institute, Dundee
Dr Khalid El-Awaisi, Director of the Centre for Islamicjerusalem Studies, Al-Maktoum Institute, Dundee
Traduction : MR pour ISM

L'Autorité palestinienne empêche les rassemblements de Hizb Ut-Tahrir

Cisjordanie - 3 juillet 2011
Par Maan News
Le groupe islamique non violent Hizb Ut-Tahrir a déclaré hier samedi 2 juillet que les forces de sécurité de l'Autorité palestinienne ont empêché les rassemblements dans toute la Cisjordanie. Hizb Ut-Tahrir avait organisé des rassemblements dans six villes pour marquer le 90ème anniversaire de la chute du dernier califat.
L'Autorité palestinienne empêche les rassemblements de Hizb Ut-Tahrir
Le parti, qui est favorable au rétablissement d'un califat islamique au Moyen-Orient, a accusé l'AP d'avoir transformé Ramallah en poste militaire. Dans une déclaration, le groupe a dit que plus de 100 de ses partisans avaient été arrêtés à des checkpoints installés à la périphérie de plusieurs villes
"Les forces de sécurité nous ont empêchés de nous rassembler à Ramallah pour le 90ème anniversaire de la chute du califat musulman. Nous les avons surpris en organisant six rassemblements dans les villes de Cisjordanie ."
Hizb Ut-Tahrir a déclaré que les forces sécuritaires se sont déployées au centre-ville de Ramallah pour bloquer le rassemblement, pendant que des officiers tiraient en l'air à l'entrée sud de la ville "pour intimider les marcheurs", qui brandissaient des drapeaux et chantaient des slogans.
En même temps, des affrontements ont éclaté entre les membres du parti et les forces de l'AP au centre-ville d'Hébron. Hizb Ut-Tahir a déclaré que les forces de sécurité ont stoppé les marcheurs qui allaient d'une mosquée à Bab Al-Zawiye. Beaucoup de membres du parti ont été blessés et certains ont été arrêtés.
Au nord de la Cisjordanie , les sources locales ont dit à Ma'an que les forces de l'AP ont arrêté plus de 30 partisans de Hizb Ut-Tahrir à Naplouse, ainsi qu'à Tulkarem.
A Qalqilia, les forces de l'AP ont dispersé le rassemblement du parti parce que les organisateurs n'avaient pas d'autorisation. Les responsables de Hizb ut-Tahrir ont dit que de nombreux partisans étaient hospitalisés, dont le leader âgé Bassam Ad-Daour.
Hizb Ut-Tahrir a dit qu'il y avait "de la confusion" dans la réponse de l'AP, et que le gouvernement avait autorisé les rassemblements alors que des sources au sein de l'AP les avaient interdites.
Adnan Ad-Dmeiri, porte-parole de la sécurité de l'AP, a dit à Ma'an que les forces n'avaient ouvert le feu dans aucun des rassemblements, mais que les manifestations étaient "chaotiques et violaient la loi dans certaines villes."
Ad-Dmeiri a dit que les "calomnies" de Hizb Ut-Tahrir sur les forces gouvernementales étaient en droite ligne avec le refus du parti "de reconnaître l'autorité palestinienne, ou son drapeau, son hymne et sa loi."
Il a ajouté que le groupe avait créé une perturbation sécuritaire "sous le prétexte de son droit à l'expression."
"Ils ne reconnaissent aucun des contenus du système politique palestinien et ils veulent se servir de tout ce que permet le droit palestinien, qui garantit la liberté d'expression, pour créer le chaos."
Maher Al-Jabari, porte-parole de Hizb Ut-Tahrir, a déclaré à Ma'an que les officiers de l'AP avaient fait usage d'une force excessive contre les membres du parti, et que certains avaient dû être hospitalisés.
Source : Maan News
Traduction : MR pour ISM

Non, Gilad Shalit n'est pas un otage

France - 3 juillet 2011
Par Jean-Marie Gläntzlen
Subrepticement, suite à des pressions du CRIF relayées par des parlementaires français à ses ordres, comme pour l’AIPAC aux USA, journalistes et même ministres, sans toujours explicitement le nommer, ont ajouté Gilad Shalit au nombre des otages. C’est du Goebbels de premier choix. S'il est exact que Gilad Shalit est né le 28 août 1986 à Nahariya (Israël), il n'est pas né en France comme on peut le lire parfois. L’épouse de Noam Shalit, son père, « seulement » français par sa mère, est évidemment incapable de dire si, pour le moins, la mère de la mère de la mère, etc. de sa mère (puisqu’on est juif par la mère), en l’an zéro (mal calculé) de notre ère et même avant, faisait parti du peuple juif et pratiquait une des versions de la religion juive. Et cette impossibilité de connaître nos lointaines ascendantes et ascendances et donc d’affirmer honnêtement quelle était la « terre de nos aïeux » est commune à de très nombreux terriens.
Non, Gilad Shalit n'est pas un otage
Il est par contre inexact de dire que Gilad Shalit a la double nationalité (y compris sur Wikipédia) puisqu’aux yeux même des lois de l’entité sioniste, la nationalité israélienne n’existe pas. Même Pérès n’est que citoyen israélien ; et ce n’est pas parce qu’il est né loin de Jérusalem, puisque c’est aussi le cas de tous les sabras par exemple ; y compris les sabras de plus en plus nombreux à être honteux des agissements de leurs partis politiques israéliens.
Il est également strictement inexact de dire que Gilad Shalit est, depuis le 25 juin 2006, « prisonnier de guerre », puisqu’il n’y a pas deux Etats (au sens classique et habituel) constitués avec deux armées de forces plus ou moins égales. Ce qui, parenthèses, fait que les Palestiniens n’ont pas besoin de paix, puisqu’il n’y a pas juridiquement de guerre, mais de Justice élémentaire pour disposer d’un Etat palestinien non confessionnel souverain et "démocratique" de la Méditerranée au Jourdain pour le moins, incluant "évidemment", entre autres, des ex-Israéliens de plus ou moins vieille et prouvée ascendance juive avec exactement les mêmes droits que les Palestiniens d'ascendance arabe.
Mais pour autant Shalit n’est pas un « otage », c’est, pourrait-on dire, un « prisonnier de la résistance » face à une invasion-occupation qui est pour le moins antérieure au 29 novembre 1947 et le vote truqué par moins de 24 voix libres sur 56 possible de ce qui n’était qu’une recommandation. En quatre clauses essentielles et pas seulement trois ou deux, qu’une minorité de Juifs (ou supposés de très vieille ascendance trimillénaire telle) s’est fanatiquement acharnée à obtenir comme cache-sexe, jusqu’à utiliser un million de dollars usaméricains de l’époque pour acheter ou conforter des voix. En ayant abondamment écrit avant et après, et encore maintenant, qu’elle n’avait aucune intention d’en respecter les termes et en particulier les scandaleuses limites territoriales. Pas plus que, aux dires et écrits même d’Abba Eban, le gouvernement sioniste au pouvoir à l’époque n’avait la moindre intention de respecter ses engagements (dits accord de Lausanne) signés le lendemain quand le 11 Mai 1949 un texte ubuesque a admis ce pseudo-état toujours sans constitution, sans frontières, sans nationalité israélienne, sans..., sans... sans… au sein de l’incohérent « machin » dont l’anomalie étatique sioniste en respecte aucune des résolutions depuis.
Malgré leur arrogance dominatrice et sûre d’elle-même, leur culot monstre, leur agit-prop, les sionistes ne peuvent donc revendiquer, à propos de Gilad Shalit, l’application des conventions internationales, qu’ils transgressent avec les plus de 7 000 prisonniers palestiniens, femmes et enfants compris. Etant certain que si des membres de la Croix-Rouge internationale étaient autorisés à rendre visite au « prisonnier de la résistance » ils transporteraient, à leur insu ou non, une puce qui indiquerait le lieu de détention.
En fait, il ne serait pas difficile d'obtenir une preuve de vie de Shalit si le gouvernement sioniste le voulait vraiment. Il suffirait de libérer la trentaine de femmes et les 300 enfants environ qui sont prisonniers sans même avoir du sang sur les mains, mais pour avoir fait un geste de légitime résistance selon un droit reconnu par les conventions internationales.
Mais on peut souhaiter à ce pauvre gars de rentrer en Palestine de l'Ouest occupée en excellente santé, le plus vite possible ; puis ensuite éventuellement en France, même si ses parents ne semblent pas l'aimer tant que çà, mais seulement s'en servir.
Ce jour-là la Palestine vivra de la Méditerranée au Jourdain pour le moins.
Quoiqu’il en soit, il serait bon que toutes les associations dites plus ou moins vite pro-palestiniennes françaises fassent intervenir, et ré-intervenir aussi longtemps que nécessaire, leurs militants auprès des pouvoirs publics et sur les forums des médias internétisés pour rappeler, à très juste titre, que « Non, Gilad Shalit n’est pas un otage ».

Les circonstances de l’arrestation du Sheikh Raed Salah

Grande-Bretagne - 3 juillet 2011
Par Palestine Info
L’Organisation arabe des droits de l’homme en Grande-Bretagne a rapporté dans une lettre adressée vendredi à plusieurs officiels arabes, les circonstances détaillées de l’arrestation du chef du Mouvement islamique dans les territoires palestiniens, le Sheikh Raed Salah, par les autorités britanniques.
Les circonstances de l’arrestation du Sheikh Raed Salah
L’Organisation a affirmé dans sa lettre, dont une copie est parvenue au CPI que l’arrestation du Sheikh Salah fut précédée d’une campagne frénétique du lobby sioniste en Angleterre, « qui a utilisé tous les moyens médiatiques pour le discréditer en l’accusant d’antisémitisme ».
Concernant les circonstances de l’arrestation, l’Organisation a souligné que le Sheikh avait été invité par des parlementaires et des militants pro-palestiniens pour discuter des évolutions de la cause palestinienne et les effets du printemps arabe. Il est arrivé à l’aéroport d’Heathrow le 25 juin 2011 muni de son passeport israélien, et il a rempli les formulaires requis en déclarant son lieu de résidence et sa durée. Il n’a rencontré avec la délégation l’accompagnant aucune difficulté dans l’aéroport, et est entré normalement dans le territoire britannique.
Elle poursuit : « Après deux jours de séjour, il a donné une conférence au Parlement, et une autre dans une salle au centre de Londres sans rencontrer aucun problème. Le 28 juin, il s’est rendu à Leicester pour y délivrer une conférence, et lorsqu’il est revenu à 23 heures, il fut surpris avec la délégation de voir que la police l’attendait devant sa chambre d’hôtel. Les policiers se sont jetés sur lui et l’ont menotté, la délégation qui parle couramment anglais n’a pas été permise de lui traduire ce qui était dit, et il a été éloigné avec force ».
« Sheikh Raed a été embarqué au poste de police de Paddington Green qui est spécialisé dans les questions de terrorisme et n’a rien à voir avec les cas d’immigration. Le Sheikh y est resté un court moment puis il a été transféré dans un centre de détention réservé aux questions d’immigration », a-t-elle précisé.
L’Organisation a souligné que l’insistance du Sheikh Salah à rester au Royaume-Uni pour contester la décision d’expulsion « fut un choc pour le ministère de l’Intérieur et le lobby sioniste, ce qui les a amenés à revoir tous leurs calculs ». Elle poursuit : « C’est comme si la décision d’expulsion n’avait pas eu lieu, et l’ordre de l’éliminer est désormais aux mains de la justice. L’expérience avec des cas similaires nous apprend que le Sheikh sortira sous caution, et au fil dois mois, le ministère de l’Intérieur et le lobby sioniste seront forcés de s’excuser après que le Sheikh soit innocenté de tout ce qui lui a été reproché ».
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Roué de coups par la police israélienne des frontières et jeté sur le bord de la route

Beit Ommar - 3 juillet 2011
Par Palestine Solidarity Project
Hier 2 juillet, après la manifestation hebdomadaire contre la colonie Karmei Tsur, Yousef Abu Maria, membre du Comité populaire de Beit Ommar et de Palestine Solidarity Project a été tabassé par la police israélienne des frontières alors qu'il était en garde à vue et jeté sur le bord de la route.
Roué de coups par la police israélienne des frontières et jeté sur le bord de la route
Une soixantaine de manifestants palestiniens, israéliens et internationaux marchaient pacifiquement vers la clôture de la colonie illégale quand des dizaines de soldats des forces de l'occupation israélienne, qui les attendaient, les ont attaqués et ont arrêté Abu Maria sans motif apparent.
Une fois arrêté, un lieutenant-colonel des forces israéliennes a remis Abu Maria à la police israélienne des frontières qui a commencé à le frapper. Puis Abu Maria a été jeté au bord de la route, à l'entrée du village de Beit Ommar, à moitié conscient et souffrant de vraisemblables fractures aux côtes et de blessures internes.
Il a été transporté en hâte à l'hôpital Aliya d'Hébron par sa famille où il a subi des radios et des examens pour vérifier l'étendue de ses blessures.
Le 7 mai dernier, Yousef avait eu un bras cassé lors d'une manifestation similaire à Karmei Tsur lorsque les forces de l'occupation ont tenté de l'arrêter.
Contacts :
- Mousa Abu Maria (en Arabe) : 0598139590
- Bekah Wolf (en Anglais) : 0548838369
Dernière information le 3 juillet : Yousef Abu Maria a quitté l'hôpital mais est toujours en observation pour des blessures à la tête.
Traduction : MR pour ISM

AFPS : La Méditerranée n’est pas une mer israélienne !

lundi 4 juillet 2011 - 07h:36
AFPS
Ce n’est plus seulement une politique d’impunité des violations du droit international par Israël. C’est très directement de la complicité active d’un Etat européen. Vendredi 1 er juillet, les autorités grecques ont interdit tout départ de ses ports des bateaux de la « flottille internationale de la liberté II » à destination de la bande de Gaza illégalement soumis, depuis 5 ans, à un blocus condamné pourtant par la Communauté internationale et l’Union européenne.
(JPG) Voici trop longtemps que la population palestinienne de la bande de Gaza, constituée pour beaucoup de réfugiés, est prise en otage par cette punition collective que lui infligent les dirigeants et l’armée israéliens. Trop longtemps que la résolution 1860 des Nations unies exigeant la levée de ce siège par Israël continue à être violée.
Alors que les États se refusent à prendre leurs responsabilités pour faire respecter le droit, les citoyens du monde, au nom du droit et de la paix, exigent la levée du siège et sont décidés à faire briser le blocus par leur solidarité humaine et non-violente. Les centaines de milliers de citoyens qui se sont mobilisés de par le monde pour le départ de cette flottille ont délégué 300 d’entre eux, de 22 pays, sur les bateaux de la flottille.
Les autorités grecques ont annoncé son interdiction vendredi dernier, une heure avant le départ du bateau américain l’Audacity of hope, lequel transporte 3000 lettres de soutien destinées à la population du territoire de Gaza. Celui-ci a été arraisonné par les garde-côtes grecs. Le capitaine a été arrêté et est traduit devant la justice pour « crime » ! Une interdiction et une arrestation qui ne reposent sur aucune base juridique, tout au contraire, et qui ne fait que mettre en lumière le fait qu’Athènes a cédé aux exigences de Tel-Aviv avec le soutien du Quartette (États-Unis, Union Européenne, Russie, ONU).
L’impunité est un obstacle à la paix. En mai 2010, les troupes israéliennes ont stoppé une flottille similaire par un raid de commandos sur un des bateaux turcs, assassinant neuf personnes. La complicité est, elle, une entrave active et inadmissible à l’avènement de la paix.
Déjà, deux bateaux ont été sabotés, des passeports de militants dérobés, des ordinateurs attaqués. Que les dirigeants israéliens veuillent tenter de déléguer leur politique du crime de guerre n’est pas pour étonner. Que des États européens s’y soumettent ne fera que renforcer la mobilisation citoyenne pour défendre le droit international bafoué, pour défendre les droits du peuple palestinien.
Au sud comme au nord de la Méditerranée, les peuples se soulèvent pour réclamer la liberté, la justice, le droit, la fin des politiques dictatoriales de clans prédateurs. Le blocus de la bande de Gaza est une folie, le soutien actif d’États européens à cet anachronisme criminel ne saurait durer.
L’Europe doit agir. Pour permettre à cette flottille de la liberté d’apporter le message de droit, de justice, de liberté de toute l’Europe à la population de Gaza et à tout le peuple palestinien. La « Mare Nostrum » ne saurait devenir la « Mare israelum ».
De nombreuses manifestations ont déjà eu lieu dans toute la France pour exiger le départ de la flottille. Des rassemblements larges et déterminés se dérouleront mercredi prochain dans un très grand nombre de villes françaises pour soutenir nos amis en Grèce et exiger la levée du blocus qui les frappe.
L’AFPS appelle tou-te-s les citoyen-ne-s épris de paix et de justice à amplifier cette mobilisation et notamment à intervenir auprès du ministère des Affaires étrangères et du gouvernement français pour qu’ils appuient le départ des bateaux, en particulier en intervenant auprès des autorités grecques .
L’un des bateaux français s’appelle « Dignité ». Ce n’est pas un hasard. C’est notre aspiration commune, sur les deux rives de la Méditerranée.
Paris, le 3 juillet 2011.
AFPS
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Pas de changement au passage de Rafah : retour au statu quo?

dimanche 3 juillet 2011 - 06h:14
Laïla El-Haddad
Gazamom.com
Devons-être soulagés devant l’assouplissement de la fermeture de Rafah ? Absolument. Devons-nous être confiants, ou simplement nous contenter de ce que nous avons ? Absolument pas.
(JPG)
Seuls les Palestiniens inscrits au registre de la population sous contrôle israélien, détenteurs d’une carte d’identité de Gaza approuvée par Israël, ou hawia, peuvent utiliser le passage de Rafah.
Le grand scoop de la semaine a été la réouverture très applaudie du passage pénible de Rafah. Il n’avait fonctionné que par intermittence, voire pas du tout, et pour des catégories de personnes limitées, depuis plus de quatre ans maintenant. Pour ce qui semblait être une éternité, le régime Moubarak - الله لا يردهم -, de connivence avec les États-Unis et Israël pour maintenir le bouclage de la bande de Gaza, avait « conditionné » la réouverture du passage à un accord de réconciliation Fatah-Hamas, à la libération du soldat Gilad Shalit, et à un retour à l’AMA tant décrié (accord sur les mouvements et les accès) conclu sous l’égide des États-Unis, en vertu duquel des observateurs européens et des émissions vidéos en temps réel se faisaient les mandataires d’Israël, lequel Israël gardait finalement le contrôle sur le passage.
Il y a eu quelques moments sombres, très sombres au cours de ces quatre malheureuses années, et au-delà, durant lesquelles moi et des dizaines de milliers d’autres avons été empêchés d’entrer dans nos propres foyers, encore et encore, quatre années durant lesquelles nous avons été frappés, arrêtés, humiliés et abandonnés, et je me demandais, comme cela va-t-il finir ? Comment nous, Palestiniens, pouvions-nous trouver un moyen de sortir de cette dimension, la plus réduite et semblait-il illogique, de notre combat ; Rafah, cette passerelle unique, ce portail pour entrer ou sortir de la petite Gaza tourmentée ? Comment un aspect si courant de la vie, de la mobilité, a-t-il fait pour devenir si impossible, si menaçant, si étouffant, et sembler si ordinaire et justifié ? Et pourquoi ne pas comprendre que nous étions des mères et des pères, des sœurs et des frères, des filles et des fils, des amoureux, des étudiants et des enseignants... et que nous étions las de cette misère, de l’enfer. Comment pourrait-on sortir enfin du statu quo ? Je peux honnêtement vous dire que la dernière chose à laquelle je m’attendais, c’était au renversement épique de Moubarak.
(JPG) Mais revenons à Rafah. Je ne veux pas dramatiser ou quoique ce soit, mais je pense qu’il est temps de mettre les choses à plat maintenant. Il est vrai que le passage a été ouvert de façon plus régulière (6 jours par semaine) et à un plus grand nombre d’habitants de Gaza pour des voyages sans visa (à moins que vous ne tombiez dans la tranche d’âge redoutée des 18-40 ans, la « menace masculine à la sécurité ») et, comme tous ceux qui y ont souffert de longues heures (voire des jours ou des semaines, ou des mois) sous la chaleur éprouvante ou le froid paralysant de ce petit coin du monde en attendant d’entrer ou sortir peuvent en certifier, cette nouvelle doit être fêtée.
Mais avec un accès TOUJOURS limité aux Palestiniens inscrits au registre de la population sous contrôle israélien, la soi-disant réouverture du passage frontalier de Rafah est tout simplement un retour au statu quo des années passées. Seuls les Palestiniens inscrits au registre de la population sous contrôle israélien, détenteurs d’une carte d’identité de Gaza approuvée par Israël, ou hawia, peuvent utiliser le passage de Rafah. Et ceux qui font des croix sont toujours exposés à des examens arbitraires pour raison de sécurité et à un refus d’entrer ou sortir.
Traduction : les Palestiniens de Cisjordanie ou de Jérusalem-Est, même ceux avec cette carte hawia, les Palestiniens des camps de réfugiés en dehors des territoires occupés palestiniens, les « Filisteeniyit il-dakhil » alias les Palestiniens de 1948, ou les Palestiniens à l’étranger, tous ceux-là ne sont toujours pas autorisés à entrer dans la bande de Gaza par Rafah. Cela inclut aussi les familles palestiniennes dont l’un des deux conjoints possède une carte d’identité, mais pas l’autre, comme ma propre famille par exemple, OU les Palestiniens déplacés internes qui vivent à Gaza mais dont les cartes d’identité n’ont jamais été approuvées par les autorités israéliennes (et qui ne sont pas autorisés à sortir). Leur nombre est de plusieurs dizaines de milliers.
En outre, selon l’ONG Gisha, l’amélioration ne semble pas inclure le passage des marchandises, lesquelles sont limitées aux passages contrôlés par Israël et soumises aux interdictions qui frappent les matériaux de construction et les exportations.
Il faut indiquer aussi que bien qu’une frontière ait été ouverte, Gaza reste sous un siège maritime et aérien serré, et continue d’être fermée au reste des territoires palestiniens occupés, la Cisjordanie dont Jérusalem-Est, aux patrimoines culturel, économique et universitaire des Palestiniens. Israël a l’obligation juridique de laisser le passage à la population et aux marchandises entre Gaza et la Cisjordanie, reconnues comme unité territoriale unique.
En outre, la zone tampon qui longe les frontières côtières de la bande de Gaza et s’avance jusqu’à 2 kilomètre à l’intérieur de la Bande, empêchant les agriculteurs d’accéder à leurs terres agricoles dont un tiers se trouve sur cette zone, cette zone tampon est toujours en place.
Conséquence collective : le développement, la prospérité et les opportunités sont étouffés, en même temps que la dépendance à l’aide augmente. Nous ne devons nous faire aucune illusion qu’il puisse en être autrement. Gaza est toujours occupée, toujours assiégée.
Devons-être soulagés devant l’assouplissement de la fermeture de Rafah ? Absolument. Devons-nous être confiants, ou simplement nous contenter de ce que nous avons ? Absolument pas.
Pour aller plus loin sur ces questions, vous pouvez consulter « Aide-mémoire de Gaza » (Gaza Cheat sheet) de Gisha, qui analyse les faits et les chiffres et vous aide à comprendre ce qui se cache vraiment derrière le siège.

(JPG)
* Laila El-Haddad est une journaliste, photographe et bloggueuse palestinienne qui passe son temps entre Gaza et les États-Unis. Elle tient le blog :
http://www.gazamom.com/
États-Unis, le 1er juillet 2011 - Gazamon - The Palestine Telegraph - traduction : JPP
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200 militants du Proche-Orient vont se joindre à la flottille bloquée en Grèce

dimanche 3 juillet 2011 - 19h:08
Al Qassam Website
Un dirigeant syndical jordanien a déclaré à l’Agence France Presse qu’un bateau a été acheté pour le prix de 800 000 dollars US en Grèce afin de transporter des matériaux de construction, des fournitures médicales, et 200 passagers supplémentaires, pour se joindre à la flottille de la liberté pour Gaza, composée de dix navires et de plusieurs centaines de passagers venus d’une vingtaine de pays.
(JPG)
La flottille, qui devait partir la semaine dernière, est actuellement retenue bloquée par les autorités grecques.
Les 200 passagers supplémentaires intégreront une partie des 500 humanitaires turcs qui avaient prévu de prendre part à la Flottille de la Liberté à Gaza sur le navire Mavi Marmara, mais qui en ont été empêchés lorsque l’organisation d’aide turque qui parraine le bateau a annulé son voyage à cause de « raisons techniques » non précisées.
En plus de la perte du navire turc, deux des bateaux qui devaient prendre part à la flottille ont été sabotés par des plongeurs professionnels inconnus qui ont coupé les arbres des hélices des bateaux. L’équipage des deux bateaux estiment que les similitudes des dégâts indiquent des actes de sabotage délibérés.
Plus de 300 militants sont toujours dans l’attente de prendre la mer pour Gaza sur la flottille de la liberté, et ce nouveau bateau va faire monter leur nombre à plus de 500.
Le bateau est financé par une nouvelle organisation appelée « Nour », qui signifie « lumière » en arabe, composée de militants de tout le monde arabe qui, collectivement, ont réuni plus d’un million de dollars pour assurer le succès de la flottille.
La flottille de la liberté, qui est actuellement bloquée dans les ports grecs, a pour objectif de briser le blocus naval israélien contre la bande de Gaza, et d’attirer l’attention sur le sort de la population civile. Les 1,5 million de personnes qui vivent dans la bande de Gaza, dont la moitié sont des enfants, font face à des coupures d’électricité quotidiennes, [consomment] une eau fortement salée et polluée, et supportent de fréquents débordements des égouts en raison du blocus israélien qui empêche les importations de carburant et de tous les équipements dont la population a grand besoin.
Wael Saqqa, un représentant de « Nour », a déclaré que 35 militants jordaniens feraient partie de ce nouveau renfort pour la flottille, ainsi que des représentants d’autres pays arabes.
3 juillet 2011 - Al Qassam website - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.qassam.ps/news-4684-200_...
Traduction : Info-Palestine.net
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Wikimania 2011 financé par la société d’État israélienne qui « développe Jérusalem-Est »

lundi 4 juillet 2011 - 06h:42
Nikki Hodgson- AIC
Wikimania, la conférence annuelle de la communauté Wikimedia qui doit se tenir dans la ville israélienne de Haïfa en août, sera financée en partie par la Compagnie de développement de Jérusalem-Est (EJDC), une société d’État israélienne responsable du « développement et de l’exploitation des sites touristiques à Jérusalem Est et dans le grand Jérusalem ».
(JPG)
Un choix largement contesté... mais peut-être significatif...
Les projets d’EJDC, qui incluent des colonies, des zones protégées et de nouveaux sites de « patrimoine », ont régulièrement sorti du sol dans tout Jérusalem-Est. Les habitants palestiniens de Silwan, par exemple, sont sous la menace directe de l’excavation de la « cité de David », tandis que la municipalité de Jérusalem a publié les plans pour convertir la majeure part des quartiers de Wadi Hilweh et d’Al-Bustan en un parc archéologique géré par les colons. Pour réaliser ce plan, les Palestiniens sont évacués de leurs maisons, interdits de construire, et des ordres de démolition sont souvent présentés par la municipalité sous les prétextes les plus ténus.
D’après les Nations Unies, les autorités israéliennes n’ont zoné pour la construction palestinienne que 13 % de Jérusalem-Est occupé. Depuis 1967, des milliers de structures appartenant à des Palestiniens à Jérusalem-Est ont été démolies, dont environ 2000 logements. OCHA (le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU) a calculé qu’au moins 28 % de toutes les maisons palestiniennes de Jérusalem-Est sont construites sans le permis exigé, mettant 60 000 personnes devant le risque d’avoir leur maison démolie. Le Centre de ressources pour les droits d’habitation des Palestiniens et pour les réfugiés BADIL estime que le parc archéologique du quartier Bustan de Silwan démolirait 90 habitations supplémentaires, déplaçant près de 1500 Palestiniens.
En 2009, la construction débutée par l’association de colons Elad et réalisée par EJDC a Silwan a été suspendue après qu’un tribunal israélien ait prononcé le planning illégal parce qu’aucun permis de construction n’avait été accordé. Se référant au verdict, le juge Noam Solberg déclara : « Il n’y a pas de raison logique de prendre des raccourcis et de faciliter les permis en violation des exigences légales ».
L’EJDC est aussi responsable de la planification d’un parc national constitué de 15 zones séparées, dont Silwan. La brochure du projet défend le projet sur l’idée que l’infrastructure touristique doit être protégée de la construction illégale à grande échelle et des squatters. Parlant du projet, un porte-parole d’EJDC a utilisé l’expression « la bataille pour Jérusalem », exprimant clairement que ce projet est plus vaste que l’établissement d’espaces verts et la préservation d’attractions touristiques.
Wikimania vise à promouvoir l’impartialité, la collaboration et une culture partagée d’échanges d’informations pour les participants de Wikipedia et de ses projets sœurs. Accepter le financement d’une entreprise qui déforme l’information délibérément pour faire avancer ses propres buts politiques et qui est résolue à outrepasser les lois pour faire avancer les intérêts israéliens et démolir littéralement les droits des Palestiniens, met Wikimania en contradiction avec ses efforts pour promouvoir la neutralité et la collaboration.
Wikimania a déjà attiré la critique pour sa décision de tenir la conférence en Israël et a été attaqué par la campagne US pour le Boycott académique et culturel d’Israël, qui a demandé à la fondation Wikimedia de choisir un « État non terroriste, qui ne pratique pas l’apartheid, et qui n’a pas agi hors du droit international pendant toute son existence ».
Wikimania défend sa décision de tenir la conférence à Haïfa, citant l’héritage multiculturel et multilingue de la ville et déclarant « elle est facilement accessible pour la communauté palestinienne ».
En réalité, il est extrêmement difficile pour les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza d’obtenir les permis nécessaires leur permettant l’entrée en Israël. En tenant la conférence à Haïfa, Wikimania soutient tacitement cette discrimination est ferme les yeux à l’occupation israélienne.
La campagne US pour le boycott académique et culturel d’Israël encourage ses supporters à envoyer des lettres à Wikimedia sur la liste d’adresses de Wikimania, demandant qu’il reconsidère la tenue de la conférence en Israël. Les supporters peuvent aussi envoyer des lettres à la liste d’adresses ou àwikimania-sponsorship@wikimedia.org, demandant que Wikimania reconsidère l’acceptation d’un soutien venant d’une compagnie qui participe activement à la démolition des communautés palestiniennes à Jérusalem-Est.
28 juin 2011 - Alternative Information Center - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.alternativenews.org/engl...
Traduction : JPB - CCIPPP
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Loi Boycott 2011 Israël : tout dépend de ce que vous boycottez

lundi 4 juillet 2011 - 06h:51
Adam Keller - Gush Shalom
Seuls, les colons, nos vaches sacrées, seront immunisés, et tout appel au boycott de leurs produits sera illégal.
(PNG) Le boycott par les consommateurs du cottage cheese (fromage cottage) a fait les grands titres et volé la vedette à la Knesset et au Cabinet. Des politiciens de tous les partis du spectre politique ont fait l’éloge de cette initiative hautement citoyenne de boycott du « fromage avec des morceaux » pour protester contre la scandaleuse augmentation de son prix et faire pression sur les producteurs et la distribution afin d’en faire baisser le prix. Tout le monde parle du boycott du cottage, tout le monde le soutient, et l’admire. Est-il imaginable que, au même moment, quelqu’un dans l’État d’Israël se lève pour interdire ce boycott des consommateurs et infliger des sanctions sévères pour intimider ceux qui appliqueraient un tel boycott ?
En fait, c’est tout à fait imaginable. C’est même arrivé. Un projet de loi avec précisément cet objectif et cette intention affichés a déjà été voté en première lecture par la Knesset, et la Commission juridique de la Knesset l’a approuvé hier en deuxième et troisième lecture : la « Loi Boycott » (pour l’appeler par son nom officiel, la « Loi 2011 d’interdiction de boycott »).
S’il passe avec succès toutes les étapes de la procédure du vote parlementaire et devient ainsi partie intégrante de la législation de l’État d’Israël, ce projet imposera l’interdiction de tout appel au «  boycott d’une personne en raison de ses liens avec Israël ou des régions sous le contrôle d’Israël ». (Comme cette dernière référence aux régions n’est pas claire, les initiateurs du projet ont pris la peine de la clarifier explicitement : « par "région sous le contrôle d’Israël", il faut entendre la Judée et la Samarie »). Bref, nous parlons ici des colonies et des colons qui produisent (hautement subventionnés par l’État) différents articles et produits que vous pouvez trouver en rayon dans vos magasins et supermarchés à Tel Aviv et Haïfa, et dans chaque ville et village du pays.
Tout comme il y a en Israël des consommateurs qui s’inquiètent et ne sont pas prêts à payer un cottage cheese à un prix exorbitant, il y a aussi un certain nombre de consommateurs inquiets qui ne sont pas disposés à acheter des produits des colonies. Les civils israéliens qui rejettent une colonisation totale - en tant que colonisation établie sur un territoire occupé en violation du droit international, et se servant d’astuces juridiques douteuses pour s’emparer de la terre palestinienne - bloquant toute possibilité de paix, et perpétuant une occupation qui nous réduit à une dégradation morale et à l’isolement international. Il y a des consommateurs - leur nombre est estimé à des dizaines de milliers - qui regardent attentivement lors de leurs achats et s’assurent du lieu où les produits mis en vente ont été cultivés ou fabriqués, et évitent de consommer des produits des colonies (ce qui n’est pas toujours facile, de nombreux fabricants et exploitants dans les colonies ayant recours à toutes sortes de moyens ingénieux pour déguiser et dissimuler l’origine de leurs produits).
A l’intention de ces consommateurs, Gush Shalom (duquel je me trouve être le porte-parole) publie depuis 1997 une liste détaillée des produits des colonies qui pénètrent sur le marché israélien. Avec nos moyens limités, nous essayons de la maintenir à jour et de la faire connaître du grand public tant par Internet que par une distribution à la main de brochures lors de rassemblements publics.
Si la « Loi Boycott » devait être promulguée, de telles activités de notre part pourraient être vues comme illégales, tout comme d’autres activités diverses de gens qui veulent la paix en Israël (par exemple le refus d’acteurs de se produire au « Hall de la Culture » dans la colonie Ariel).
Si la « Loi Boycott » est promulguée, toute entreprise implantée dans une colonie pourrait aller au tribunal et y déposer plainte pour préjudice ; étant donné qu’il y a des centaines de telles entreprises, la somme qui leur serait attribuée par le tribunal pourrait monter à moulte millions.
Si cette loi est votée, les consommateurs dans l’État d’Israël pourront toujours appeler au boycott de n’importe quel produit, pour n’importe quelle raison qu’ils considèreraient justifiée - mais sauf des produits des colonies qui jouissent d’une immunité absolue. Ils seront toujours autorisés à appeler au boycott de produits vendus à un prix exorbitant, les gens de religion pourront toujours boycotter les produits non cachère, et les amoureux des bêtes pourront toujours boycotter les produits expérimentés sur des animaux. Seuls, les colons, nos vaches sacrées, seront immunisés, et tout appel au boycott de leurs produits sera illégal.
Les députés de la Knesset qui sont si favorables et enthousiastes pour le boycott du cottage cheese vont-ils oser lever la main pour mettre hors la loi un boycott de consommateurs d’un autre genre ?
28 juin 2011 - Gush Shalom - L’article a été initialement publié en hébreu dans News1 - traduction de l’anglais : JPP
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Laissez-les partir, laissez-les passer ! Signez la pétition en ligne !

publié le dimanche 3 juillet 2011
Campagne « Un bateau français pour Gaza ».
 
Le Louis Michel et le Dignité-Al Karama sont bloqués en Grèce. Laissez-les partir, laissez-les passer !
Des centaines de milliers de citoyens se sont mobilisés pour permettre le départ des 2 bateaux français vers Gaza, au sein d’une flottille internationale. Ils affirment aujourd’hui : Le blocus de Gaza emprisonne depuis quatre ans un million et demi de civils.Il est illégal au regard du droit international. Il blesse l’humanité la plus élémentaire.
Des centaines de milliers de citoyens se sont mobilisés pour permettre le départ des 2 bateaux français vers Gaza, au sein d’une flottille internationale. Ils affirment aujourd’hui : Le blocus de Gaza emprisonne depuis quatre ans un million et demi de civils.Il est illégal au regard du droit international. Il blesse l’humanité la plus élémentaire. Il doit cesser ! Les passagers de nos bateaux, élus et citoyens, sont les porte-parole de ce message politique et de solidarité avec les Palestiniens de Gaza : nous sommes avec vous pour le respect de tous vos droits.
Le gouvernement grec a décidé d’empêcher le départ de la flottille. Il s’agit d’une décision injuste et scandaleuse. La liberté de circulation et de navigation est bafouée et encore une fois la voix citoyenne est bâillonnée.
Il est inconcevable que l’Union européenne cautionne de façon aussi ouverte la politique illégale d’Israël dans la bande de Gaza. Le gouvernement israélien doit respecter le droit, notre gouvernement et l’Union européenne doivent l’exiger avec nous.Les bateaux de la flottille iront pour nous tous à Gaza, laissez-les partir, laissez-les passer.

Le capitaine américain détenu de manière "choquante"

publié le lundi 4 juillet 2011
AFP

 
ATHENES, 3 juillet 2011 (AFP) - Le capitaine américain d’un bateau de la flottille pour Gaza, arrêté vendredi après avoir appareillé malgré une interdiction de la Grèce, est détenu dans des "conditions choquantes", ont indiqué dimanche des participants à la flottille.
Le capitaine John Klusmer a été interpellé quand le "Audacity of Hope", vaisseau amiral de la flottille pro-palestinienne, a tenté de quitter les eaux territoriales grecques vendredi malgré l’interdiction d’Athènes faite aux navires à destination de Gaza de lever l’ancre.
M. Klusmer est convoqué devant le juge mardi à Athènes.
Un avocat new-yorkais Richard Levy, qui participe à la flottille et a rendu visite à M. Klusmer dans une prison près d’Athènes, a affirmé qu’"il n’avait pas de lit ni de toilettes dans sa cellule, et qu’il ne recevait ni nourriture ni eau".
Selon l’organisation US Boat to Gaza, il n’avait pas encore reçu dimanche une assistance consulaire.
"Nous avons proposé de payer sa caution", a dit un autre passager Robert Naiman, de l’organisation américaine Just Foreign Policy. "Mais nous n’avons reçu aucune information indiquant qu’il serait libéré avant mardi", a-t-il dit.
L’ambassade des Etats-Unis à Athènes n’était pas joignable pour commenter.
"Audacity of Hope" —qui transportait 3.000 lettres de soutien pour les Palestiniens— a pris la mer vendredi sans prévenir, pour défier le blocus israélien de Gaza. Il a été rapidement intercepté par les garde-côtes grecs.
Par ailleurs, les organisateurs de la flottille ont indiqué que trois autres bateaux prévoyaient de prendre la mer lundi, malgré l’interdiction grecque. Les militants ont dit qu’ils étaient "résignés" à se faire intercepter par les garde-côtes.
Un quatrième navire, un bateau français Le Dignité, devait tenter de prendre la mer dès dimanche, mais pour Crète et non Gaza.
La flottille pour Gaza a connu une série d’avatars bureaucratiques et deux cas de "sabotage" selon les organisateurs. Seuls quatre navires sur les 10 initialement engagés étaient toujours dans la course dimanche : un Espagnol, un Canadien et deux Français.

Lettre à Catherine Ashton : "Laissez-les partir"

publié le lundi 4 juillet 2011
Pierre Galland, président de la coordination européenne des comités et associations pour la Palestine
 
Madame Catherine Ashton, Haute Représentante
« Laissez-les partir »
L’Union Européenne s’est associée, samedi 2 juillet 2011, à la déclaration du Quartet appelant tous les Etats à empêcher le départ des bateaux de la flottille pacifique et humanitaire pour Gaza.
Cette flottille de bateaux américains, canadiens et européens constitue l’expression solidaire la plus noble de la société civile pour dénoncer le blocus illégal imposé par Israël à la population de Gaza.
En invoquant « les préoccupations légitimes en matière de sécurité qui doivent être garanties à Israël » et s’agissant de Gaza, vous vous rendez complice du blocus contre Gaza et vous déniez aux peuples d’Europe le droit d’agir conformément aux conventions de Genève, au droit humanitaire et à la résolution 1860 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
En invoquant à propos de la flottille de paix contre le blocus de possibles « trafics illicites d’armes » de même qu’en acceptant que l’aide soit acheminée via « les canaux établis vers Gaza » sous contrôle israélien, vous vous alignez sur l’occupant et l’oppresseur des populations palestiniennes.
Vous n’ignorez pas que tous les capitaines des bateaux de la flottille ont demandé officiellement le contrôle de leur cargaison et de leurs bateaux par des inspecteurs tant grecs que de l’Union européenne ou des Nations unies.
Votre position est contraire à la vision que nous entendons défendre d’une Europe promotrice des droits de l’Homme, du droit humanitaire et du droit international.
Nous vous appelons de toute urgence à dénoncer le blocus qu’Israël impose depuis quatre ans à la population de Gaza et à soutenir les justes revendications et les actes courageux posés par des citoyens européens pour y mettre fin.
Madame, rejoignez le slogan de la société civile : « Laissez-les partir » et ce conformément à la convention sur le droit de la mer des Nations unies.
Recevez, Madame la Haute représentante, mes salutations distinguées.
Pierre Galand Président de la coordination européenne des comités et associations pour la Palestine (ECCP)

Un gazoduc fournissant Israël et la Jordanie saboté en Égypte

04/07/2011
Un gazoduc égyptien fournissant Israël et la Jordanie a fait l'objet d'un attentat dans la nuit de dimanche à lundi dans la péninsule du Sinaï, sans faire de victime, a-t-on appris auprès d'un responsable de la sécurité.
Peu avant l'explosion, un véhicule a été aperçu garé dans la zone de Bir al-Abd, à 80 kilomètres de la ville d'El-Arish, a indiqué ce responsable.L'explosion a été provoquée par une bombe commandée à distance, selon lui.
Les services de secours étaient sur place et tentaient d'éteindre l'incendie, et l'alimentation du gazoduc vers Israël et la Jordanie a été coupée, a-t-il ajouté.
Il s'agit du troisième attentat de ce type depuis février. Les fournitures égyptiennes de gaz à Israël avait repris le 10 juin, un mois et demi après leur interruption provoquée par un attentat à la bombe contre le gazoduc.
L'attentat du 27 avril, survenu après une première attaque à l'explosif en février, avait visé le centre de distribution et d'exportation du gazoduc desservant Israël et la Jordanie, situé à la hauteur du village d'al-Sabil, près d'al-Arich, dans le Sinaï égyptien. L'attentat de février avait visé le gazoduc dans la ville de Lihfren, au nord du Sinaï, près de la bande de Gaza. En mars, une nouvelle tentative d'attentat sur le gazoduc avait échoué.
A la suite des deux attentats, les autorités égyptiennes avaient, par mesure de précaution, coupé l'approvisionnement en gaz à Israël et à la Jordanie, principaux clients régionaux. Ces attaques étaient survenues après la décision des nouvelles autorités égyptiennes de reconsidérer tous les accords gaziers et d'ouvrir des enquêtes sur des contrats controversés de vente de gaz à Israël, signés avant la chute sous la poussée de la rue du président Hosni Moubarak le 11 février dernier.
L'Égypte fournit 43% du gaz naturel consommé en Israël, où 40% de l'électricité est produite à partir de cette source d'énergie.Le gaz égyptien couvre 80% des besoins de la Jordanie pour la production d'électricité, soit 6,8 millions de mètres cubes de gaz quotidiennement importées d'Égypte. 

Al-Arabi : La cause palestinienne aura la priorité dans la prochaine période

[ 04/07/2011 - 13:35 ]
Caire- CPI
Le nouveau secrétaire général de la ligue arabe, Nabil al-Arabi a affirmé que la cause palestinienne sera considérée par les pays membres de la ligue comme prioritaire dans la période à venir.
Lors d’une interview  avec le journal « al-Ahram », publiée ce lundi, 04-07-2011, al-Arabi a déclaré : « Tous les Palestiniens, en dépit de leurs tendances et de leurs factions, ont une bonne intention et une vraie volonté de mettre fin à la scission, il faut maintenant arrêter les vaines tentatives de la communauté internationale qui veut administrer le conflit ».
Al-Arabi qui a affirmé que bien qu’il ne croie pas à la théorie de l’intrigue, il constate «  une nonchalance de la communauté internationale et particulièrement des Etats-Unis et les pays influents dans la politique internationale, il y a un fléchissement d’assumer la responsabilité envers les droits des Palestiniens».
Concernant la situation en Lybie, al-Arabi a dit « la ligue arabe n’est pas un pays mais une instance régionale qui se compose de 22 pays et ses décisions doivent être prises par ces 22 pays. »

Un Colon sioniste heurte une femme palestinienne au sud de Naplouse

[ 04/07/2011 - 13:48 ]
Naplouse – CPI
Un colon sioniste a heurté une femme palestinienne près du village de Hawara au sud-est de la ville de Naplouse dans le Nord de la Cisjordanie occupée, lui a grièvement blessée où son état a décrit comme critique.
Des citoyens palestiniens ont déclaré qu'un colon sioniste a heurté, le dimanche après-midi 3/7, une femme palestinienne, dépassant l'âge de quarante années, sur la rue principale de Hawara, où il a tenté de fuir, mais les jeunes du village l'ont arrêté.
Les citoyens ont confirmé que la femme a été transférée à l'hôpital de Rafidia à Naplouse et que son état sanitaire est très critique, notant que les blessures ont affecté toutes les parties de son corps.
Dans le même contexte, au moins 3 jeunes hommes palestiniens du village d'Assira Kablya, ont été asphyxiés par le gaz lacrymogène tiré par les soldats sionistes sur les villageois, après avoir fait face aux crimes des colons sionistes et leurs agressions contre le village.
Les colons sionistes ont déjà blessé à la tête le jeune homme palestinien, Mohamed Ziada du village de Madma, au sud de Naplouse, hier après-midi, après qu'ils ont brûlé les terres agricoles du village et des villages voisins.

Les Oulémas de la Palestine à l'étranger menacent d'appeler au boycott des marchandises grecques

[ 04/07/2011 - 14:14 ]
Damas – CPI
La Ligue des Oulémas de la Palestine à l'étranger a appelé les autorités grecques à renoncer à leur position concernant la "Flottille de la Liberté 2", et que si elles ne font pas cela, elles seront considérées comme complices de l'occupation sioniste dans sa guerre contre le peuple palestinien.
Elle a menacé d'appeler à boycotter les marchandises et les produits grecs dans tout le monde islamique.
Dans un communiqué de presse dont le CPI a obtenu une copie, lundi 4/7, la Ligue a considéré que la décision grecque est un comportement inhumain et une violation de toutes les normes et les lois internationales, ainsi qu'une participation au sévère blocus imposé contre la Bande de Gaza.
La Ligue a appelé toutes les organisations humanitaires et tous les pays européens et arabes à faire pression sur le gouvernement grec, afin qu'il annule sa décision, exhortant les peuples arabes et islamiques à manifester devant les ambassades grecques.

Des centaines de colons sionistes attaquent les maisons des citoyens à Assira Kablya

[ 04/07/2011 - 14:17 ]
Naplouse – CPI
Des centaines de colons sionistes ont attaqué dimanche soir les maisons des citoyens palestiniens dans le village d'Assira Kablya au sud de la ville de Naplouse.
Des témoins oculaires ont déclaré que plus de 500 colons sionistes ont pris d'assaut les côtés du village sous la protection des forces de l'occupation sioniste, et ont attaqué les maisons des citoyens palestiniens avec des pierres, cassant les vitres des fenêtres de la plupart des maisons.
Les témoins ont ajouté que les habitants du village ont fait face aux colons sionistes avec des pierres, blessant deux d'entre eux.
Les mêmes témoins ont poursuivi que les forces occupantes ont tiré des balles en caoutchouc et des bombes de gaz lacrymogène sur les citoyens, blessant plusieurs d'entre eux, dont une femme.

Décision sioniste de doubler les terres des colons dans la Vallée du Jourdain

[ 04/07/2011 - 14:23 ]
Ariha (Jéricho) – CPI
Les autorités de l'occupation sionistes ont poursuivit leur attaque contre la zone de la Vallée du Jourdain dans la région d'Ariha (Jéricho) en Cisjordanie occupée, où le service de la colonisation "Histadrout", le département chargé par l'Etat de l'occupation sioniste de gérer les "Terres de l'Etat" en Cisjordanie, a décidé de doubler la superficie des terres cultivées et occupées par les colons sionistes dans la Vallée du Jourdain.
Selon des sources médiatiques sionistes, cette décision signifie la confiscation de dizaines de milliers d'acres en faveur des colons sionistes, à travers le vol des agriculteurs palestiniens de la région de la Vallée du Jourdain.
Les colonies sionistes dans la vallée du Jourdain saisissent plus de 56 000 dunums, et cet espace sera augmenté suite à la décision de l'Histadrout à 80 000 dunums au détriment des terres agricoles palestiniennes.
Le département de la colonisation sioniste a considéré que l'élargissement de la superficie des terres volées en faveur des colons sionistes permettra d'accueillir la deuxième génération de colons sionistes dans la région de la Vallée du Jourdain.

Des militants de la Flottille de Liberté 2 : Abbas nous a poignardé dans le dos

[ 04/07/2011 - 14:30 ]
Athènes - CPI
Les militants de la flottille de la liberté 2 ont affirmé leur refus de la proposition avancée par les autorités grecques qui les ont appelés à renoncer à leur projet, et qu’en contrepartie les aides humanitaires seront acheminées à travers le port d’Asdoud ou celui d’el-Arich vers la bande assiégée et ce, en collaboration totale avec les Nations Unies.
Des sources parmi la Coalition de la flottille ont tenu à exprimer à l’agence de presse « Safa » l’indignation des solidaires quand ils ont su que la proposition grecque était formulée suite à des négociations entre le président de l’Autorité Mahmoud Abbas et le ministre grec des Affaires étrangères.
Les militants ont affirmé que la position de Abbas n’est qu’un « coup de poignard dans le dos » qui rappelle une ancienne position quand il a décrit la tentative de briser le blocus de « jeu minable » et que ceux qui y participent « doivent demander l’autorisation des israéliens avant d’entrer à Gaza ».
Les pro-palestiniens ont considéré l’offre grecque comme « une manœuvre pour garder d’une autre manière le blocus sur Gaza, manœuvre qui concorde avec la position israélienne ».