samedi 11 juin 2011

Livni : Netanyahou et Barak, une menace pour Israël !

11-06-2011
Le chef du Parti Kadima Tzipi Livni, a vilipendé  le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de la Guerre Ehud Barak les accusant  de constituer  « une menace pour Israël, parce que Netanyahu veut qu'Israël retourne aux frontières de 1948, ce qui signifie la création d’un État bi-national et donc la fin de l’Etat juif ».
Livni a déclaré dans une interview publié dans le quotidien israélien Yediot Ahronot que par menace, elle  sous-entend qu’il suffit «  de voir où nous sommes entraînés, surtout  dans le contexte des changements qui ont lieu autour de nous, Israël est isolé et cet isolement affecter sa sécurité, sans compter qu’Israël a perdu la légitimité d'une opération militaire ».
Livni a précisé qu’elle partageait l’avis de l'ancien chef du Mossad, Meir Dagan,  quand il a qualifié d’aventure « toute  attaque israélienne contre l'Iran ».
Elle a ajouté: « je l'ai dit dans le passé que Bibi et Barak sont un danger pour l'Etat et je pense toujours que cela est vrai, et quand il s'agit de quelqu'un qui a démissionné d’un poste de sécurité et non politique, son impact est  plus importante au niveau local ».
Elle a souligné que « Dagan n'a pas révélé un secret, mais il a mis en garde contre ce qui risque de se passer, je n'ai pas de doute que s’il s’agissait de simples critiques et non d’un avertissement à un danger, Dagan se serait abstenir de s’exprimer mais je vous assure que ce qu'il a dit en public, il l’a déjà dit  dans des  réunions à huis clos."
Livni a regretté  que Netanyahu ne fasse rien pour changer cette situation : « Israël traverse aujourd'hui les pires moments depuis sa création et quand Netanyahu dit que le conflit n'est pas sur les frontières de 1967, mais sur les frontières de 1948, il faut savoir que c’est lui qui nous y mène ».
Elle a ajouté que la politique menée par Netanyahu et Barak « est un échec car non seulement  ils n'interdisent pas ce qui va arriver mais ils mettent en danger le rêve de l'État d'Israël ».
Et de conclure qu'elle ne s'attendait pas de Netanyahu à ce qu’il modifie sa politique « le Premier ministre a menti au public quand il dit que le président Obama veut nous ramener aux frontières de 1967, car il n'y a personne qui nous demande de revenir aux lignes de 67, pas Obama, ni Clinton, pas même les Palestiniens », en allusion à l'échange de terres qui et d’ajouter les colonies sionistes !
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Un bateau pour surveiller les violations israéliennes en mer (vidéo)

Un bateau pour surveiller les violations israéliennes en mer (vidéo)


Gaza - 11 juin 2011
Les pêcheurs de Gaza subissent les attaques de la marine israélienne dès qu'ils s'éloignent de quelques miles de la côte. L'ISM-Gaza a mis à l'eau mercredi 8 juin l'"Oliva" dans le port de pêche de Gaza-ville avec à son bord des militants originaires d'Espagne, des Etats-Unis, de Suède et de Grande-Bretagne, pour accompagner les pêcheurs de Gaza, surveiller et documenter les violations israéliennes du droit international dans les eaux palestiniennes au large de la Bande de Gaza.
l'ISM-Gaza, à l'origine de l'initiative, travaille en coopération avec des groupes locaux, dont le Centre palestinien pour les droits de l'homme, les Comités de coordination de la lutte populaire, la Fédération des syndicats agricoles et l'Association pour la pêche et les sports maritimes.
Les navires de guerre israéliens patrouillent tout le long des 40km des côtes gazaouies, imposant aux pêcheurs une limite de 3 miles nautiques à coup de tirs, confiscations des bateaux et arrestations. La semaine dernière, au large de la côte sud de Gaza, une barque a été coulée par un navire israélien et le pêcheur a été blessé.
Les pêcheurs ont exhorté les Nations Unies et les organisations pour les droits de l'homme à faire pression sur Israël pour mettre fin au blocus naval et pour élargir la zone de pêche. Ils ont également demandé une protection internationale contre les attaques israéliennes en mer.

Source : Press TV
Traduction : MR pour ISM

Affrontements violents entre les forces d’occupation et les fidèles à la Mosquée d’al-Aqsa

[ 11/06/2011 - 13:22 ]
Al-Qods occupée – CPI
La Fondation d’al-Aqsa pour les Legs pieux et le patrimoine a déclaré que les forces d’occupation ont pris d’assaut les esplanades de la Mosquée sacrée d’al-Aqsa et ont agressé les fidèles en leur lançant des bombes assourdissantes et à gaz lacrymogène, immédiatement après la prière du vendredi.
Elle a ajouté que des forces spéciales de l’armée sioniste ont pris d’assaut la Mosquée d’al-Aqsa par Bab al-Maghariba (Porte des Maghrébins), et des affrontements ont éclaté entre les fidèles et les forces israéliennes, avant que ces dernières ne se retirent dans les esplanades par crainte que les affrontements ne se répandent.
Bravoure dans la lutte
Rassem Abd al-Wahed, journaliste spécialisé dans les affaires d’al-Qods, a affirmé que les forces d’occupation ont du se retirer des esplanades de la Mosquée d’al-Aqsa devant les fidèles et leur ténacité à ne pas quitter la mosquée.
Plus tard, d’autres forces importantes de soldats de l’occupation et des unistes spéciales ont fait irruption dans la Mosquée d’al-Aqsa, depuis le poste militaire présent sur le lieu de l’école islamique Tankizia, adjacente au mur de la Mosquée d’al-Aqsa, du côté de Bab al-Silsila (la Porte des Chaines).
La troupe sioniste a tenté d’imposer un cordon militaire restreint sur les fidèles qui s’étaient rassemblés et se sont stationnés devant les portes de l’Esplanade des Mosquées. Les fidèles se sont mis à scander « par notre âme et notre sang, nous nous sacrifions pour toi Aqsa », et ont lancé des pierres et des chaussures en direction des forces d’occupation qui se sont trouvés contraintes de demander l’intervention des gardiens de la Mosquée d’al-Aqsa afin que les agents puissent se retirer de la Porte des Maghrébins et celle des Chaines.
Un calme prudent a ensuite régné dans les esplanades d’al-Aqsa, et les fidèles ont préféré rester dans la mosquée jusqu’à ce soir. 
Trois arrestations
Des sources médiatiques sionistes ont affirmé que trois palestiniens parmi les fidèles présents dans la Mosquée d’al-Aqsa vendredi ont été arrêtés suite à l’assaut mené par les forces d’occupation contre la mosquée après la prière.
La radio sioniste a rapporté que trois palestiniens ont été emmenés au centre de détention et d’enquête Maksoubia, à l’ouest d’al-Qods occupée.
La Fondation d’al-Aqsa a fermement condamné cette attaque et le crime sioniste contre la Mosquée d’al-Aqsa et ses fidèles, montrant que l’occupation continue de cibler AL-Aqsa de diverses manières.

Humour : Aziz Abu Sarah demande aux lecteurs de 972mag.com de l'aider à choisir un nom juif

Palestine - 11 juin 2011
Par Aziz Abu Sarah
Dans un effort continu de remplacement de ce qui reste de l'identité palestinienne de Jérusalem par une identité juive, la député Likud Tzipi Hotovely a introduit un projet de loi à la Knesset qui changerait les noms arabes des quartiers de Jérusalem pour des noms en hébreu. Selon le Jerusalem Post (1) Hotovely a cité le premier Premier ministre d'Israël, David Ben Gourion, pour justifier sa proposition : "Tout comme nous ne reconnaissons pas la propriété politique arabe de notre terre, nous ne reconnaissons pas leur propriété spirituelle, et nous n'avons pas besoin de leurs noms, qui dégagent une odeur arabe."
Humour : Aziz Abu Sarah demande aux lecteurs de 972mag.com de l'aider à choisir un nom juif
Selon Ynet news, la proposition a suffisamment de soutien de la coalition et de l'opposition pour être adoptée par la Knesset.
Après un intense débat intérieur, j'ai compris ce que la Knesset essayait de faire. Elle envoie un message à la minorité arabe que le chemin vers l'assimilation dans l'Etat juif d'Israël passe par l'abandon de notre identité palestinienne. Nous devons volontairement adopter une identité juive pour devenir des citoyens égaux.
Bien que la loi proposée soit assez généreuse pour ne pas demander aux Palestiniens d'Israël de changer leurs noms arabes pour des noms en hébreu, nous devrions en prendre nous-mêmes l'initiative, pour prouver notre loyauté à l'Etat juif d'Israël. C'est le seul moyen de réduire la peur de ceux que l'existence d'une minorité arabe a rendu paranoïaque.
Ceux d'entre nous, à Jérusalem Est qui n'ont pas la citoyenneté israélienne pour l'instant doivent comprendre la vision du Premier ministre Netanyahou pour Jérusalem. Pour que la ville soit réellement unie, nous devons entreprendre une transformation majeure. Nous devons nous adapter à l'identité juive de cette terre et prouver notre loyauté par tous les moyens possibles. Nous devons tous aller au ministère de l'Intérieur avec une demande officielle de changement de nom.
Et je rappelle à tous ceux à qui la nouvelle loi ne plaît pas que changer les noms des villes arabes n'est pas un acte raciste contre les Palestiniens. Lorsque les Juifs éthiopiens ont commencé à immigrer en Israël, on leur a demandé de changer leurs noms pour un nom hébreu. Israël est beaucoup plus affable avec sa minorité arabe. Sa patience va si loin qu'il n'a jamais officiellement demandé aux Arabes de changer leurs noms et d'adopter une identité juive. Mais il espère certainement qu'ils le feront de leur propre chef.
Avec cet esprit positif de changement et de transformation en Israël, j'ai décidé de commencer à chercher, pour moi-même, un nom juif convenable. D'après vous, quel serait le meilleur changement pour Aziz Abu Sarah ? Merci de poster vos suggestions dans la section "commentaires" de 972mag.com.
(1) http://www.jpost.com/NationalNews/Article.aspx?id=222924
Photo

Source : +972mag
Traduction : MR pour ISM

Des jours sombres pour les jeunes de Silwan

Jérusalem - 11 juin 2011
Par Wadi Hilweh Information Center
Article du 7 juin
La campagne incessante d'arrestations des jeunes palestiniens de Silwan s'est intensifiée ces dernières semaines ; il n'y a plus d'endroits ou d'activités qui soient sûrs pour les mineurs. Des enfants ont été arrêtés alors qu'ils revenaient de l'école, qu'ils buvaient un café sur le balcon de leur maison ou qu'ils achetaient des légumes dans la rue. Beaucoup d'entre eux ont été arrêtés ces jours-ci pendant des périodes de calme à Silwan, de façon délibérée.
Des jours sombres pour les jeunes de Silwan
En ciblant et en criminalisant des mineurs, la campagne met en évidence la volonté des autorités israéliennes de défier les normes de conduite et de traitement. L'humiliation et l'agression physique sont monnaie courante pendant les interrogatoires et la détention, même pour les mineurs.
7 enfants font partie des 8 personnes arrêtées par les forces israéliennes à Silwan aujourd'hui. Parmi eux, Yahya al-Rishaq n'a pas 6 ans. Son père a essayé de persuader les soldats de ne pas emmener son fils, en vain. 3 mineurs ont été enlevés par des unités clandestines : Bilal Osama Natshe (15 ans), Maher Naim (17 ans) et Ahmed Awad al-Bakri (15 ans) ont été arrêtés devant chez eux, dans le quartier Alabasya, sans qu'ils soient impliqués dans aucun affrontement ou confrontation.
Un autre mineur, Saleh Shweiki, 15 ans, a été convoqué pour un interrogatoire par un appel téléphonique à son père, à leur domicile à Bir Ayyub. Shweiki a été détenu dès son arrivée et accusé de participation à des affrontements dans le quartier.
Shaher Zaidani a été arrêté alors qu'il était sur le trajet de chez lui, dans le quartier d'Al-Bustan, à son travail. Les forces israéliennes l'ont saisi à un arrêt d'autobus, l'ont emprisonné et l'ont frappé pendant la garde à vue.
Mahmoud Mohammed Abu Khater, 14 ans, et un autre enfant non identifié ont été enlevés par des forces clandestines alors qu'ils étaient assis devant chez eux dans le quartier Athury. Khater doit comparaitre devant la cour de la magistrature le 8 au matin sur des accusations fabriquées.
Les familles de Silwan craignent de plus en plus pour leurs enfants et sont effrayées par les allégations largement infondées et cyniques des forces israéliennes contre les membres les plus jeunes de leur communauté.
Traduction : MR pour ISM

La France et l’Union européenne doivent aider le futur Etat palestinien

publié le samedi 11 juin 2011
Avicenne *

 
Au Moyen Orient, les révolutions arabes ont changé la donne du conflit
Le réveil arabe, depuis la chute des régimes tunisien et égyptien, a créé une nouvelle situation dans toute la région, et au-delà s’inscrit dans des mutations profondes de l’ordre international. Les suites de ces mouvements sont encore difficiles à prévoir, mais ils ont déjà changé la donne sur la Palestine : des gouvernements arabes plus démocratiques devront tenir compte de la solidarité de leurs peuples avec cette cause.
La création d’un gouvernement d’union nationale palestinien, même s’il ne met pas fin à la division de fait entre Gaza et la Cisjordanie, n’aurait pas été possible sans le rôle nouveau de l’Egypte. S’il est peu probable qu’il remette en cause le traité de paix signé avec Israël, plusieurs éléments sont à souligner : les nouvelles orientations de la diplomatie du Caire, notamment à l’égard de l’Iran ; le rapprochement avec le Hamas ; la levée annoncée du blocus de Gaza ; la remise en cause du prix du gaz égyptien livré à Israël.
Le gouvernement d’unité nationale palestinien, composé de techniciens ou d’indépendants, ne change la donne diplomatique que marginalement : conformément aux accords d’Oslo, les négociations de paix ne se déroulent pas entre le gouvernement israélien et le gouvernement palestinien, mais entre le premier et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) dirigée par Mahmoud Abbas.
Mais l’échéance décisive est le mois de septembre avec la volonté palestinienne de demander une reconnaissance de l’Etat palestinien par l’Assemblée générale des Nations unies. Dans ce nouveau contexte, que peut faire la France ? Le blocage du processus de paix a amené le président de la République à déclarer, dans un entretien à L’Express (4 mai) : " Si le processus de paix reprend durant l’été, la France dira qu’il faut laisser les protagonistes discuter sans bousculer le calendrier. Si, à l’inverse, le processus de paix est toujours au point mort en septembre, la France prendra ses responsabilités sur la question centrale de la reconnaissance de l’Etat palestinien. "
Cet Etat palestinien, selon le FMI et la Banque mondiale, est déjà virtuel. Le FMI estime en particulier que l’Autorité palestinienne " est maintenant capable de conduire la politique économique saine que l’on attend d’un futur Etat palestinien ".
Dans ce contexte de transformation de la situation régionale, les autorités israéliennes semblent frappées de stupeur, se réfugient dans une attitude attentiste et peinent à prendre une décision. L’hypothèse la plus probable est donc celle de la reconnaissance par les Nations unies d’un Etat palestinien en septembre, avec l’appui de certains pays européens.
Il faut cependant s’interroger sur l’après-résolution : si l’Assemblée générale des Nations unies vote à une écrasante majorité la reconnaissance de l’Etat palestinien et si la France s’associe à ce vote, que se passera-t-il ? Que devons-nous faire, notamment si les Etats-Unis, lors du passage nécessaire au Conseil de sécurité pour l’admission d’un nouveau membre, imposent leur veto, comme l’a laissé entendre le président Obama dans son discours du 19 mai ? Une initiative pourrait être prise pour que l’Etat palestinien devienne au moins observateur aux Nations unies en lieu et place de l’OLP qui l’est aujourd’hui.
L’Etat palestinien pourrait aussi devenir membre des institutions spécialisées constituant la famille des Nations unies. La France pourrait participer aux démarches en ce sens et ce serait l’occasion de reconstituer un axe Paris-Le Caire, qui pourrait être porteur pour toute la Méditerranée.
D’autre part, la reconnaissance par Paris de l’Etat palestinien dans les frontières de juin 1967 aurait plusieurs conséquences : ouverture d’une véritable ambassade à Paris ; ouverture d’une ambassade française dans le nouvel Etat reconnu et envoi d’un ambassadeur accrédité ; reconnaissance d’un passeport palestinien ; décision que tous les citoyens résidant sur ce territoire et ne disposant pas de passeport européen sont tenus à demander des visas (ce qui inclut les colons installés sur ces territoires).
Enfin, n’est-il pas temps de poser le principe de " responsabilité de protéger " qu’a la communauté internationale par rapport aux Palestiniens ?
La nouvelle configuration palestinienne pose, une fois de plus, la question de la place du Hamas. Paris pourrait s’en saisir pour commencer un dialogue avec le Hamas, non pas en renonçant aux conditions posées par le Quartet (Etats-Unis, Union européenne, Russie et Nations unies) mais en faisant un point d’arrivée et non de départ de la négociation.
Sur le plan européen, la France pourrait porter le projet de reconnaissance de l’Etat palestinien. En mars 1999, réunis à Berlin, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union européenne affirmaient déjà " le droit permanent et sans restriction des Palestiniens à l’autodétermination, incluant la possibilité d’un Etat ". Il est temps de passer à l’étape de la reconnaissance formelle prévue il y a plus de dix ans.
Aucune solution durable n’est possible sans les Etats-Unis : ceux-ci viennent de rappeler, à travers le discours du président Obama du 19 mai, leur volonté de favoriser une " paix durable ". Mais ils sont freinés par des considérations intérieures et une démarche européenne pourrait les pousser dans la bonne direction. Il faut rappeler que ce sont la France et la Communauté européenne, qui, à partir de 1980 et de la déclaration de Venise, ont poussé l’idée de négociations avec l’OLP et de reconnaissance des droits nationaux du peuple palestinien, deux principes, qui, à l’époque, étaient anathèmes pour les Etats-Unis et Israël. Les accords d’Oslo auraient-ils pu être signés si l’Europe n’avait pas joué ce rôle de défricheur ?
L’Union européenne devrait aussi, conformément aux arrêts de la Cour européenne, renforcer le contrôle pour tracer l’origine des produits israéliens exportés et interdire la vente de ceux provenant des territoires occupés.
En Israël même, on semble assister à un certain mouvement de l’opinion. Des personnalités pour la plupart issues du Mossad, du Shin Beth, de l’armée et du monde des affaires ont rendu publique une initiative de paix israélienne, en faveur de la création d’un Etat palestinien à côté de celui d’Israël. Cette initiative a été suivie d’une pétition dans le même sens, signée par une soixantaine de personnalités, dont dix-sept lauréats du prix d’Israël.
Paris et l’Union européenne pourraient encourager ces évolutions, notamment en réaffirmant leur volonté de participer au système de garanties internationales à mettre en place. La tenue d’une conférence internationale, qui pourrait débloquer, si nécessaire, les négociations et ratifierait un accord israélo-palestinien en présence des chefs d’Etat et de gouvernement, notamment arabe et israélien, et l’ouverture simultanée d’ambassades arabes en Israël, pourraient être un signe fort.
* Groupe de réflexion qui réunit
des chercheurs, des diplomates
et des journalistes de sensibilités différentes, qui s’intéressent
au Maghreb et au Moyen-Orient.
Parmi ses participants, on peut citer, notamment, Joseph Bahout, Denis Bauchard, Alain Gresh, Bassma Kodmani, Patrick Leclercq, Agnès Levallois, Jean-Pierre Séréni.
Un rapport intitulé " Maghreb Moyen-Orient, contribution pour une politique volontariste de la France " avait été diffusé, en avril 2007, à la veille de l’élection présidentielle.

Livni: "Israël est dans la pire période depuis sa création"

[ 11/06/2011 - 08:15 ]
Nazareth - CPI
Tzipi Livni, l’ancien ministre des Affaires étrangères sioniste, a confirmé que " Israël vit actuellement la pire situation politique depuis sa création», et en raison de la politique menée par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le ministre de son armée à Ehud Barak, en considérant qu'ils mènent l'entité sioniste, à travers cette politique, aux grands menaçant, selon ses propos, la sécurité réelle d'Israël et de son existence ».
Le journal "Yedioth Ahronoth", a publié le vendredi 10/6, les déclrations de Livni, qui a expliqué que " Netanyahu pratique les mensonges et la tromperie sur les Israéliens, ainsi que Barak, qui ont choisi de rester au gouvernement pour des intérêts politiques partisans et étroites."
Livni a ajouté: "je l'ai mentionné plus tôt que Netanyahou et Barak sont la véritable menace pour Israël, et aujourd'hui, quand le chef du Mossad, Meir Dagan parle de cela, il confirme leur gravité, parce qu'il a une longue expérience et ne le dit pas à des fins politiques, mais a il parlé des dangers de voir à travers une politique de Netanyahu et Barak, Il parlait de son cœur et en toute honnêteté ", selon ses allégation.
Livni a poursuivi: «Israël est aujourd'hui isolé au plan international, en raison de la politique menée par Netanyahu et Barak, et en se référent au discours de Barak quand il a dit : « nous avons été exposés à du tsunami à la lumière des changements qui se produisent autour de nous, tout en l’accusant d’avoir exercé  avec Netanyahou, la même politique et qui conduit à davantage d'isolement International".
 Elle a décrit Netanyahou d’"un menteur quand il a affirmé que le président George Bush a demandé de retourner aux frontières de 67, car tout le monde sait que aucun n'a demandé à Israël de se retirer sur les frontières des 67, ni Obama, ni Bush ou Clinton, même pas les  négociateur palestinien - eux-mêmes parce qu'ils ont convenu d'échanger des terres. "

«Alerter l’opinion publique internationale»

11.06.11

Près de 500 personnes, originaires de plusieurs pays européens et des Etats-Unis, se rendront le 8 juillet prochain pour soutenir le peuple palestinien. Olivia Zémor, 62 ans, présidente de l’association CAPJPO-EuroPalestine, dénonce quotidiennement, depuis bientôt 10 ans, l’occupation et la colonisation israélienne, ainsi que toute la propagande sur le prétendu «choc des civilisations» et ses relents racistes.

-Quel est le but de cette mission «Bienvenue en Palestine» ?
Il s’agit de répondre à un appel d’associations palestiniennes, dont de nombreux comités de résistance populaire contre le Mur, les vols de terre palestinienne, les expulsions de familles palestiniennes, la destruction de villages entiers du Néguev.
Nos amis palestiniens nous ont dit : «Ce que vous faites en direction de Ghaza est très bien. Mais la situation en Cisjordanie et à Jérusalem est au moins aussi grave, avec non seulement des morts et des blessés tous les jours, mais avec une colonisation galopante. Et pendant que les projecteurs sont exclusivement tournés vers Ghaza, Israël en profite pour mettre les bouchées doubles et nous chasser de nos terres, de nos maisons, nous interdire l’accès à Jérusalem-Est, raser des villages palestiniens sous prétexte de reboisement. Nous avons besoin de vous, nous aussi».Et nous avons décidé de répondre présents à cet appel, afin d’alerter l’opinion publique internationale, puisque nos gouvernements ne font rien pour empêcher ce nettoyage ethnique. Nous allons montrer aux Palestiniens qu’ils ne sont pas seuls, qu’ils ont raison de continuer à résister.
-Comment est née l’idée de cette mission ?
Cette mission est née de l’expérience de ces comités populaires qui invitent internationaux et opposants israéliens à les rejoindre dans leur résistance non violente. Et ils ont choisi la date du 9 juillet pour commencer ce séjour, parce que le 9 juin 2004, la Cour internationale de justice de La Haye a jugé que le Mur est illégal, de même que les colonies. Et un an plus tard, le 9 juillet 2005, voyant que ce jugement n’était absolument pas pris en compte par les grandes puissances ni par l’ONU, la société civile palestinienne a lancé un appel à la société civile internationale pour lui demander d’agir. Et pour beaucoup d’entre nous, ce n’est pas la première fois que nous nous engageons concrètement pour la Palestine
-Qui sont les participants ?
Nous sommes déjà plus de 500 personnes, âgées de 9 à 85 ans, de tous les milieux, de plusieurs pays européens ainsi que des Etats-Unis. Des gens normaux, avec des passeports valides, et ne transportant rien de dangereux. Nous prenons une semaine sur nos vacances pour souligner que la liberté de circulation est un droit et pour dire notre soutien à la résistance extraordinaire du peuple palestinien. Nous avons tous été marqués par les exemples récents des révolutions en Tunisie et en Egypte, qui ont montré, de manière éclatante, que seule l’action collective et déterminée peut faire bouger les lignes.
-Que fera la mission sur place ?
Du 9 au 16 juillet au soir, les participants à la mission se mêleront à la vie des Palestiniens qui nous invitent, qui nous hébergeront et qui nous montreront les privations de liberté dont ils souffrent, mais aussi comment ils s’organisent pour résister aux agressions de l’armée israélienne, des colons, et pour rester solidaires. Nous visiterons des villes comme Jérusalem-Est, Bethléem et Hébron, mais aussi des villages et des camps de réfugiés. Ce sont les Palestiniens qui s’occupent de ce programme et de tous ses aspects logistiques de cette mission.
-N’avez-vous pas peur d’être refoulés à l’aéroport de Tel- Aviv ?
Je ne sais pas comment on s’y prend pour refouler plus de 500 personnes dans un aéroport.
Mais ce que nous savons, c’est qu’il est temps de refuser les pratiques illégales, discriminatoires, humiliantes des autorités israéliennes à l’aéroport de Tel-Aviv. Il y a, chaque jour, plusieurs personnes qui se font refouler de manière parfaitement arbitraire, des dizaines d’autres qui subissent des interrogatoires sans aucun rapport avec la sécurité, et cela uniquement parce qu’ils sont suspectés d’avoir des sympathies pour les Palestiniens.
Et si vous avez un nom à consonance arabe, c’est le barrage à coup sûr : «Prénoms des grands-parents? Prénoms des arrière-grands-parents ? Quelle est votre adresse e-mail ! Déshabillez-vous ! Signez cet engagement à ne pas mettre les pieds dans les territoires palestiniens au risque de passer deux ans de prison en Israël !» Et cela peut durer 7 à 8 heures, avec des policiers qui se relaient pour vous reposer ces mêmes questions. L’objectif est, bien entendu, de dissuader un maximum de gens dans le monde de venir apporter le moindre soutien, y compris moral, aux Palestiniens. Mais jusqu’à quand pouvons-nous tolérer cela ? Les territoires palestiniens sont occupés illégalement depuis plus de 40 ans.
Ils n’appartiennent pas à Israël. De quel droit nous empêcher d’y entrer ? Si Israël n’avait pas détruit l’unique aéroport palestinien construit avec les subventions européennes, c’est à dire avec notre argent, nous n’aurions pas besoin de passer par Tel Aviv. Et si nous sommes bloqués le vendredi 8 juillet, lors de notre arrivée à l’aéroport Ben Gourion, nous comptons sur vous les médias pour protester, pour faire entendre votre voix.
-Peut-on dire que cette mission est le pendant aérien de la flottille ?
Oui, en quelque sorte, mais c’est plus simple de prendre un billet d’avion que d’acheter des bateaux, de les équiper et de prendre la mer. Le trait commun, c’est qu’il s’agit, dans les deux cas, d’une initiative de la société civile face à la non- assistance à un peuple en danger de la part de nos dirigeants.Il n’y a pas de blocus affiché concernant la Cisjordanie. C’est beaucoup plus sournois, mais cela revient au même. Il n’y a pas plus de liberté de circulation. Les Palestiniens sont emprisonnés entre des check points, des colonies et dans les prisons de l’occupant.
Rémi Yacine
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Le Sénat américain veut une loi anti-retour aux lignes de 1967

10/06/2011
A Washington, un important groupe de sénateur pro-paix au Proche-Orient a déposé une résolution de loi imposant à Israël de ne pas retourner aux lignes de 1967, allant à l’encontre de la politique infaisable proposée par Barack Obama.
« C’est contraire à notre politique et à ce que pensent la très grande majorité des Américains. C’est également contraire à nos intérêts nationaux de demander à nos seuls vrais amis de retourner là où ils ont dû se battre pour ne pas être jetés à la mer », explique Orrin Hatch, le Républicain à l’origine de cette initiative.
Son texte indique que la politique des États-Unis est d’aider Israël à « maintenir des frontières sûres, reconnues et défendables ». « Les frontières qui existaient le 4 juin 1967 ont mis Israël dans une situation militaire précaire qui menace la stabilité dans la région », a estimé le sénateur Hatch dans un communiqué jeudi.
Le président Barack Obama s’était prononcé pour la première fois dans un discours le 19 mai en faveur d’un État palestinien sur la base des frontières de 1967, provoquant un choc frontal avec ses alliés israéliens à la veille d’une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Netanyahu avait répondu le lendemain qu’Israël ne reviendrait jamais aux frontières “indéfendables” de 1967. Dans une mise en scène sans précédent, le Premier ministre israélien n’avait pas hésité à faire la leçon à Obama devant des journalistes médusés, en plein Bureau ovale.
Avi Retschild – JSSNews

Le Hamas et le Fatah se rencontreront au Caire la semaine prochaine

10.06.2011
Des représentants des deux mouvements rivaux palestiniens se rencontreront la semaine prochaine au Caire pour poursuivre les négociations suite à la signature d'un accord de réconciliation, a annoncé mercredi un responsable du Fatah.
Les représentants du Hamas et du Fatal s'entretiendront mardi prochain sur la formation d'un gouvernement technocrate conformément à l'accord proposé par l'Egypte signé au début du mois dernier, selon Azzam al-Ahmad, un responsable du Fatah, parti du président palestinien Mahmoud Abbas.
"La réunion va décider les mesures à prendre pour la mise en oeuvre de l'accord", a indiqué M. al-Ahmad à l'agence de presse Xinhua.
L'accord de réconciliation devrait mettre fin à des divisions politiques entre la bande de Gaza et la Cisjordanie qui a débuté lorsque le Hamas avait mis en déroute les forces pro-Abbas et pris le contrôle de Gaza en 2007.
En plus de la formation d'un gouvernement, l'accord prévoit l'organisation des élections générale dans un ans.
La réunion de mardi prochain sera la deuxième négociation formelle entre les deux rivaux palestiniens depuis la signature de l'accord de réconciliation entre eux.  

Israël ne peut être réduit à un état juif

Une Lettre ouverte à Alain Juppé, Ministre Français des Affaires étrangères
Par Schlomo Sand, professeur d’histoire à l’université de Tel-Aviv (Israël).
Je m’adresse à vous en tant que citoyen israélien mais aussi en tant qu’historien qui enseigne à Tel-Aviv et a eu la chance d’accéder aux études supérieures en France. Ces données biographiques sont en rapport avec le sujet sur lequel je souhaiterais attirer votre attention.
La France va se trouver, très prochainement, face à une décision majeure pour l’avenir du Moyen-Orient. En septembre prochain, à l’ONU, elle aura à statuer sur la création et la reconnaissance d’un État palestinien aux côtés de l’État d’Israël. En tant qu’Israélien, j’espère vivement que la France optera sans équivoque pour la reconnaissance et la création de cet État, dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale. Je suis certain que l’avenir d’Israël dépendra d’une évolution positive en ce sens.
Cette décision devrait, normalement, être adoptée sans difficulté et ne poser aucun problème, si nous n’étions dans une situation internationale étrange où presque tout le monde se déclare prêt à accéder au droit des Palestiniens à disposer d’un État souverain. Même Benyamin Netanyahou, le chef du gouvernement israélien, après de nombreuses années de refus, s’est dit prêt à reconnaître ce droit à l’autodétermination. Cependant, en poursuivant une politique de colonisation dans les territoires occupés, son intention est évidente : n’accorder aux Palestiniens qu’un État lilliputien, entouré de territoires placés sous domination israélienne, de sorte que ledit État s’apparenterait plutôt à une réserve indienne. D’aucuns diront que le principe importe avant tout.
S’agissant de principes, Benyamin Netanyahou, en ajoute un autre : il exige que les Palestiniens reconnaissent Israël comme État juif. Je crains que beaucoup, en France, n’aient pas perçu la signification d’une telle exigence et la considèrent comme légitime. Imaginez, cependant, que Nicolas Sarkozy exige de la communauté internationale la reconnaissance de la France en tant qu’État gallo-catholique, c’est-à-dire ethnoreligieux, et non plus comme la République française, celle de l’ensemble des Françaises et des Français ; je suis sûr qu’alors le plus grand nombre comprendrait ce dont il s’agit et le réprouverait, sans qu’il soit utile d’ajouter quelque explication.
Aucun dirigeant palestinien respectable ne pourra reconnaître Israël comme État juif et hypothéquer, par là même, les droits fondamentaux des Israéliens arabes ainsi que leur revendication d’une pleine égalité civique et politique. Comme l’on sait, un quart de la population en Israël n’est pas considérée comme juive par le ministère de l’Intérieur, et ne dispose d’aucun pouvoir sur la définition de son identité.
Le principe de l’État juif implique, effectivement, que cet État n’est pas celui de tout(e)s les Israéliennes et Israéliens qui vivent sur son territoire, bien qu’ils en soient des citoyens et disposent du droit de vote. Le principe de l’État juif tend à signifier que celui-ci est, avant tout, l’apanage historique des communautés juives dans le monde. Il suffit, en effet, qu’un juif foule du pied le sol de l’État d’Israël pour bénéficier automatiquement du droit d’en devenir citoyen.
Serait-il exagéré, en ce début du XXIe siècle, de revendiquer pour l’Israélien arabe, un statut identique à celui du Français juif  ? En tant qu’historien façonné par l’héritage républicain selon lequel l’État appartient à tous ses citoyens, ce qui le caractérise comme démocratique, je m’adresse à vous, Monsieur le ministre des Affaires étrangères, pour que l’exigence de Netanyahou soit clairement rejetée. L’avenir d’un État communautaire qui s’aliénerait une grande partie de ses citoyens n’est rien moins qu’assuré ! De même que le futur d’Israël dépendra de la création, à ses côtés, d’un État palestinien, la reconnaissance d’Israël comme État de tous ses citoyens constitue une garantie pour sa sécurité et sa pérennité.

D’une frappe de missile à une aire de jeu : la volonté de Gaza

samedi 11 juin 2011 - 07h:28
Ramzy Baroud
Un « commandant du Hamas » m’a conduit dans une camionnette grise et déglinguée au nord de Gaza et, très théâtral, il parlait dans son talkie-walkie tandis que je m’asseyais sur le siège passager.
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Gaza rime avec résilience - Photo : zoriah.net
La fourgonnette était vraiment dépouillée, sauf des pièces de base pour la faire avancer sur ​​les routes bosselées d’un camp de réfugiés surpeuplé.
Iyad n’était pas ici pour me montrer un camp d’entraînement pour combattants, ni même pour me faire évaluer les dommages qui s’était abattus sur la pauvre bande de Gaza pendant la guerre dévastatrice d’Israël, l’opération Cast lead qui a massacré et blessé des milliers de personnes l’hiver 2008-2009. Les cicatrices des dommages subis lors de l’attaque qui avait duré trois semaines sont encore visibles sur tout le territoire. Iyad était là pour me montrer son dernier projet personnel : une aire de jeux pour les enfants réfugiés.
À première vue, le « terrain de jeu » ne semble pas impressionnant du tout. Tout ce que je remarquais était un petit lopin de terre coincé entre deux bâtiments de béton plutôt laids.
« Alors, qu’en penses-tu ? » m’a demandé Iyad, avec un sourire très fier. Sa tentative de se laisser pousser la barbe n’avait pas était vraiment un succès, lui donnant un air plus juvénile et plutôt échevelé.
« C’est impressionnant », lui répondis-je, essayant toujours de saisir ce qu’il avait réalisé.
J’appris finalement que la réalisation, c’était la création d’un espace au milieu des débris. À un moment donné, avant décembre 2008, lorsqu’un missile israélien a décidé de venir exploser ici, toute une famille vivait à cet endroit. La maison s’était écroulée, et ses habitants se sont transformés en simples petites affiches de deuil où leurs visages ornent les murs des maisons dans le voisinage.
Iyad et quelques-uns des « Shabab Al-Masjid » - les jeunes de la mosquée - ont presque tout déblayé, en utilisant seulement leurs mains nues et d’autres moyens des plus réduits. Le siège a rendu pratiquement impossible l’utilisation d’une technologie moderne pour retirer les innombrables tonnes de béton dispersées dans Gaza à la suite de la guerre. Le ciment reste un bien précieux dans une région qui a besoin de matériaux de construction en plus de tant d’autres ressources. Mais les gens d’ici ne se découragent pas.
« Et ici il y aura un terrain de foot », a poursuivi Iyad, qui semblait ne pas disposer du moindre budget pour quoi que ce soit, sauf de la volonté des « Shabab ».
Comme on pouvait s’y attendre, Iyad habite dans un camp de réfugiés. Ce qui semblait être une grande fissure dans une grande partie de sa maison était en fait une marque laissée par un missile israélien qui en a soufflé la majeure partie. Toute la famille de Iyad - ses frères, leurs épouses et environ une vingtaine d’enfants - étaient en train de regarder la télévision dans une pièce qui a miraculeusement réussi à rester debout alors que la maison implosait. Les voisins se sont précipités à la recherche de morts et de survivants, et ils ont trouvé tout le monde sain et sauf.
Iyad en sourit encore de soulagement.
Lorsque les drones ont commencé à tourner au-dessus de sa tête, Iyad comprit que les Israéliens l’avaient localisé. Alors il s’est mit à fuir.
« Je ne voulais pas qu’ils sachent où j’habitais, j’ai donc commencé à fuir sans une idée claire de la direction où j’allais », me raconte Iyad, qui rappelle aussi qu’il s’était toujours préparé à un tel moment. « Je n’ai pas peur de la mort. La vie et la mort sont dans la main de Dieu, pas dans celle d’un pilote israélien, mais j’étais inquiet pour ma famille. »
Et c’est alors que la maison de Iyad a été détruite.
Depuis lors, la maison a été reconstruite, mais de manière désordonnée. De nouvelles extensions à la maison s’appuient sur des fissures profondes. Rien ne garantit que les fondations soient sûres, ni même que la maison soit tout à fait habitable. Mais sans se soucier de la guerre, de la mort, des drones armés et des fondations fragiles, les enfants sont remplis de vie.
Trois des garçons dans la maison de Iyad portent le même nom. C’est le nom du frère de Iyad qui a été tué par un sniper (tireur embusqué) israélien alors qu’il manifestait contre l’occupation durant le première soulèvement palestinien (Première Intifada) en 1987. C’est cet événement qui a changé la vie d’Iyad pour toujours. En un instant, le petit garçon est devenu un homme, comme on s’attend à ce que le devienne tout « frère d’un martyr. »
La nièce d’Iyad - une jolie fillette dans une robe à carreaux - a été invitée à nous faire écouter son nashid, une chanson qu’elle a appris dans la rue. Elle le fait avec un enthousiasme qu’on ne peut décrire. La chanson parle de paradis et de martyrs et du « droit au retour », des enfants face aux missiles avec leurs poitrines nues. La foule applaudit, et la fillette se blottie à côté de moi, timide. Peut-être qu’elle n’avait pas prévu une réaction aussi passionnée de la part de son auditoire. Elle n’a que cinq ans.
Iyad, qui est en train d’étudier dans une université locale à Gaza, parle déjà d’une maîtrise et d’une carrière d’enseignant. Il reste aussi très occupé par son terrain de jeu et les défis qui l’attendent lui et les « Shabab Al-Masjid », une fois que le terrain encore inégal sera complètement aplani.
Ses neveux et nièces chantent pour les martyrs, mais ils sont également soucieux de faire leurs devoirs. Ils discutent des examens de fin d’année avec appréhension et excitation. Tous les garçons sont fans du club de foot de Barcelone et supporters d’un dénommé Lionel Messi.
« Quand je serai plus grand, je voudrais étudier l’éducation physique », me dit l’un des garçons, un adolescent d’environ 14 ans. « Je vais me spécialiser dans le football, tout comme l’a fait Messi à l’Université de Barcelone, » ajoute-t-il avec enthousiasme.
J’ai ri, comme tout le monde a ri autour de moi !
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Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.
9 juin 2011 - Communiqué par l’auteur - Traduction : Claude Zurbach
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Des activistes de OneVoice soutiennent un État palestinien sur la base des lignes de 1967

10 Jun 2011
Des activistes de OneVoice ont cette semaine déployé et distribué des milliers de drapeaux et de prospectus palestiniens affichant le slogan << Self-determination and statehood is a right and duty >> (L'autodétermination et le statut d'État sont un droit et un devoir) à travers la Cisjordanie, soutenant un État palestinien basé sur les lignes de 1967.
(Photo : http://photos.prnewswire.com/prnh/20110609/DC17613)
(Logo : http://photos.prnewswire.com/prnh/20110117/DC31246LOGO-b)
Des dizaines d'activistes palestiniens de OneVoice sont descendus dans les rues de Bethléem, Hébron, Naplouse, Qalqilya et Ramallah ce lundi pour commémorer Naksa Day, marquant 44 ans d'occupation israélienne. Accueillis avec enthousiasme par le public, les activistes de OneVoice ont prolongé leur initiative jusqu'à jeudi, touchant des milliers de personnes. Ils ont déclaré que la police palestinienne avait soutenu leur action.
<< Nous souhaitions rappeler aux palestiniens qui commémorent 44 ans d'occupation israélienne qu'il leur fallait assumer la responsabilité d'un arrêt de l'occupation à travers des moyens non violents et de la mise en place d'un État palestinien basé sur les lignes de 1967 en paix avec l'ensemble de ses voisins >>, a déclaré Abdullah Hamarsheh, directeur du programme de OneVoice Palestine pour la jeunesse.
Le prospectus appelait à une résolution de l'ensemble des questions finales liées au statut selon les résolutions internationales, ouvrant la voie à un accord de paix juste, complet et permanent avec Israël. OneVoice Palestine était le seul mouvement populaire dans les rues palestiniennes, soutenant une résolution pacifique du conflit.
OneVoice soutient farouchement une solution à deux États pour mettre fin au conflit israélo-palestinien.
<< Les paramètres permettant d'aboutir à un accord de paix définitif sont connus à la fois des israéliens et des palestiniens et soutenus par une bonne partie de la communauté internationale >>, a déclaré Samer Makhlouf, directeur exécutif de OneVoice Palestine. << Il appartient maintenant aux deux peuples de demander à ce que soient prises des mesures audacieuses afin de mettre fin à l'occupation et parvenir à une paix durable >>.
Dans le cadre d'une action parallèle en Israël, de jeunes activistes de OneVoice Israël ont rejoint des milliers de personnes qui défilaient samedi entre le square Rabin et le musée d'art de Tel Aviv sous le slogan << Netanyahu said no - we say yes to a Palestinian state >> (Netanyahu a dit non - nous disons oui à un État palestinien).
Le parti travailliste, Hadash, Kadima, Meretz et plusieurs organisations de paix israéliennes ont organisé la manifestation en réponse au discours du Premier ministre Benjamin Netanyahu devant le Congrès des États-Unis, réagissant négativement à l'appel du président Barack Obama pour que les frontières d'un État palestinien soient basées sur les lignes de 1967.
<< Il était important d'être présents, de montrer le drapeau israélien et de donner de l'inspiration à M. Netanyahu pour qu'il engage une initiative de paix véritablement courageuse, qui donnera satisfaction au peuple palestinien et pas seulement devant le Congrès >>, a déclaré Tal Harris, directeur exécutif de OneVoice Israël.
OneVoice est un mouvement populaire international qui vise à amplifier la voix des modérés israéliens et palestiniens, leur permettant de demander une solution impliquant les 2 États. Le mouvement éduque et forme de jeunes israéliens et palestiniens aux compétences de leadership, à l'activisme non violent et aux principes démocratiques. Pour soutenir et contribuer à OneVoice, rejoignez-nous sur http://www.onevoicemovement.org. 
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«Flottille de la Liberté» contre le blocus de Ghaza, Netanyahou menace

10/06/2011 

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a appelé récemment, au téléphone, le président du gouvernement José Luis Zapatero pour lui demander de «déconseiller» aux activistes espagnols de prendre part à la seconde «Flottille de la Liberté», prévue le mois de juin, et destinée à rompre le blocus imposé par Israël contre la bande de Ghaza.
Pour de nombreux observateurs, l´initiative du premier ministre israélien auprès de Madrid et d´un certain nombre d´autres capitales européennes est un avertissement à peine voilé qui laisse penser qu´Israël n´hésitera pas à arraisonner tout navire qui ferait partie de ce convoi.
Les organisateurs de cette mission de solidarité avec les populations de Ghaza qui sont soumises depuis l´invasion barbare de cette partie des territoires palestiniens par Israël en 2009, suivie d´un embargo inhumain sur les médicaments et les vivres, entendent malgré la menace israélienne rééditer l´expédition qu´ils ont lancée il y a deux ans.
Celle-ci avait connu une fin tragique à la suite de la prise d´assaut du navire battant pavillon turc par les forces spéciales israéliennes, faisant de nombreux morts et blessés parmi ces partisans de la cause palestinienne. Les 80 activistes espagnols dont l´eurodéputé communiste Willy Meyer qui doivent prendre part à la IIe Flottille de la Liberté ont demandé,
jeudi, au gouvernement espagnol d´assurer leur «protection» contre une éventuelle prise d´assaut de leurs navires par les forces armées israéliennes en haute mer. Le ministère des Affaires étrangères qui semble avoir pris au séreux la menace à peine voilée de Netanyahou leur a «déconseillé» d´entreprendre une telle mission qui comporte «de grands risques»,
selon le directeur de politique extérieure pour la Méditerranée, le Maghreb et le Proche-Orient du ministère des Affaires étrangères, M. Juan Gonzales Barba. D´ailleurs, le ministère dirigé par Mme Trinidad Jimenez a tenu à rappeler dans sa page web que «l´acheminement de toute aide humanitaire à Ghaza doit se faire par voie terrestre à travers les canaux autorisés». 

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Pas de paix israélo-palestinienne sans le Hamas, selon 24 ex-dirigeants internationaux

11/06/2011
Une paix durable entre Israël et les Palestiniens n'est possible que si le Hamas est impliqué dans les efforts en ce sens, ont affirmé 24 anciens hauts responsables internationaux (dont le Français Hubert Védrine, l'Australien Gareth Evans et le Néerlandais Hans Van den Broek) dans une lettre ouverte publiée hier. « L'unité palestinienne est un prérequis pour parvenir à la solution des deux États, et non un obstacle », ont écrit les signataires dans cette lettre adressée à la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton et à la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton. Ce prérequis, estiment les anciens responsables, « permettrait de renforcer la sécurité d'Israël, notamment en aidant à consolider un cessez-le-feu, à prévenir de nouvelles attaques depuis la bande de Gaza contre les civils israéliens et à faciliter un échange de prisonniers palestiniens contre le soldat capturé par le Hamas, Gilad Shalit ».  

Sarkozy considère la réconciliation palestinienne comme un élément « favorable » pour la libération de Shalit

11/06/2011
Le président français Nicolas Sarkozy a estimé hier que la récente réconciliation entre Palestiniens du Hamas et du Fateh pouvait être un facteur favorable en vue de la libération du soldat Gilad Shalit, a rapporté son père Noam à l'issue d'un entretien à l'Élysée. « Il faut voir », a commenté Noam Shalit, « il y a eu plusieurs fois dans le passé des accords de réconciliation (entre le Hamas et le Fateh) mais ils ont tous volé en éclats », a déclaré M. Shalit à quelques jours du cinquième anniversaire, le 25 juin, de la capture de son fils.
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Heurts sur l'esplanade des Mosquées

11/06/2011
La police israélienne a dispersé hier plusieurs dizaines de Palestiniens qui manifestaient après la prière sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, a déclaré un porte-parole des services de sécurité israéliens. Trois manifestants ont été arrêtés près de la mosquée al-Aqsa, où les Palestiniens lançaient des pierres sur les policiers israéliens, a précisé Micky Rosenfeld.

Reprise des fournitures égyptiennes de gaz naturel à Israël

11 Juin 2011 08:36 
IRIB- Les fournitures égyptiennes de gaz à Israël ont repris, vendredi, un mois et demi après leur interruption, provoquée, par un attentat à la bombe contre le gazoduc, a annoncé la radio publique israélienne. L'attentat du 27 avril, survenu, deux semaines après une première attaque à l'explosif, avait visé le centre de distribution et d'exportation du gazoduc desservant l’entité sioniste et la Jordanie, situé à la hauteur du village d'al-Sabil, près d'al-Arich, dans le Sinaï égyptien. A la suite des deux attentats, les autorités égyptiennes avaient, par mesure de précaution, coupé l'approvisionnement en gaz d'Israël et de la Jordanie, principaux clients régionaux.  
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Les occupants israéliens matent les manifestations de Cisjordanie : des dizaines de blessés

[ 10/06/2011 - 22:01 ]
Cisjordanie – CPI
Les forces israéliennes d'occupation ont maté, vendredi 10 juin 2011, des manifestations pacifiques sorties contester le mur de séparation discriminatoire et la colonisation. Des dizaines de participants ont été asphyxiés.
Dans le village de Balaïn, des dizaines de Palestiniens et d’activistes étrangers pour la paix ont participé à la manifestation. Ils appelaient à l’union et à l’attachement aux principes palestiniens, à la résistance contre l’occupation israélienne, à travailler pour libérer tous les captifs palestiniens.
Une grande force de l’armée israélienne a constitué un barrage humain afin d’empêcher les Palestiniens d’atteindre leurs terrains. Et quand les manifestants ont essayé de s’approcher du mur de séparation discriminatoire, les soldats israéliens les ont aspergés avec des eaux usées mélangées avec des produits chimiques.
Et dans le village d’Al-Maasara, les forces israéliennes d'occupation ont frappé les manifestants avec les mains et avec les crosses de fusils.
Des dizaines de personnes ont également manifesté dans les villages de Chaqba, Naalin, Badres, Chabtin, à l’ouest de la ville de Ramallah. Les forces israéliennes d'occupation les ont également matés.
A noter que les autorités de l’occupation israélienne ont installé, il y a un an, un broyeur géant sur les terrains du village de Chaqba et Chabtin. Les produits de ce broyeur sont envoyés à l’intérieur des territoires occupés en 1948. Des dizaines d’hectares de terrains ont été confisqués pour servir cette machine qui fait beaucoup de dégâts aux maisons des villageois.

L’institut d’Al-Aqsa appelle à boycotter le festival sioniste "Les lumières de Jérusalem"

[ 11/06/2011 - 00:36 ]
Al-Quds occupée – CPI
L’institut d’Al-Aqsa pour les legs et le patrimoine a appelé à boycotter le festival nocturne "Les lumière de Jérusalem" qui se tiendra dans la période du 12 au 15 juin, dans plusieurs sites de l’ancien bourg de la ville d'Al-Quds et aux alentours de la sainte mosquée d’Al-Aqsa. Il y aura de la musique et d’autres activités.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, vendredi 10 juin 2011, l’institut a confirmé que ce festival est un grand exercice de judaïsation. Il est destiné à effacer les aspects arabo-islamiques de la ville d'Al-Quds, sous le prétexte de l’art et du tourisme.
Les activités de ce festival se tiendront dans 24 sites dont les portes de la ville d'Al-Quds Bab Al-Amoud, Bab Al-Khalil, Bab Al-Jadid. Il y en aura aussi dans les ruelles de l’ancien bourg.
Toutes ces activités n’ont rien à voir avec l’histoire, ni avec l’architecture de la ville. Elles ne se tiendront que pour changer l’aspect de la ville, dit le communiqué.
Aussi bien dans le fond que dans la forme, les participants n’ont rien à voir avec les traditions arabo-islamiques et les racines de la ville. En tout cas, toutes ces mesures de l’occupation israélienne ne peuvent effacer l’histoire et la civilisation arabo-islamiques de la sainte ville d’Al-Quds.