mercredi 23 février 2011

Cisjordanie : l'ONU condamne la destruction d'abris par Israël à Khirbet Tana

23.02.2011 -
Le Coordonnateur humanitaire de l'ONU pour les Territoires palestiniens occupés, Maxwell Gaylard, a condamné lundi la destruction par les autorités israéliennes d'abris temporaires dans le village de Khirbet Tana, en Cisjordanie.
« Si les autorités responsables de ces démolitions pouvaient voir l'impact dévastateur sur les communautés palestiniennes, ils pourraient réfléchir à l'inhumanité de leurs actions. C'est le second incident qui affecte cette communauté ce mois-ci », a déploré M Gaylard en visite à Khirbet Tana.
Khirbet Tana est une communauté d'environ 250 habitants, située au nord de la Cisjordanie, près de la ville de Naplouse dans la zone C contrôlée par les Israéliens. Les résidents de ce village vivent dans cette zone depuis des décennies, dans des abris sommaires, parfois dans des tentes.
« Selon le droit international, Israël, en tant que puissance d'occupation dans les Territoires palestiniens, n'a pas le droit de détruire des propriétés appartenant à des individus ou des communautés excepté lorsque cela est absolument nécessaire lors d'opérations militaires », a ajouté M. Gaylard.
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), au moins 350 structures ont été détruites dans la zone C en 2010.
Source: xinhua
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La « Tahririsation » et l’État de la démocratie israélienne

mercredi 23 février 2011 - 07h:13
Ahmad Tibi - Miftah 
Les récents développements posent un défi au Président Obama et aux décideurs politiques américains, mais ils offrent aussi une opportunité extraordinaire pour corriger une politique américaine vieille de plusieurs décennies et qui a échoué au Moyen-Orient et pour se placer sans ambiguïté du bon côté de l’histoire.
Les bouleversements politiques en cours, qui ont débuté en Tunisie et se sont propagés avec succès en Égypte et ailleurs dans la région, témoignent d’une volonté croissante des peuples du Moyen-Orient de vivre dans des sociétés libres et démocratiques. Après des décennies de souffrances sous des régimes non démocratiques, ils ont finalement commencé à émerger d’une répression étatique imposée par des gouvernements soutenus par les États-Unis.
Les autres peuples arabes espèrent aussi parvenir à la liberté et briser le carcan de leurs États totalitaires. Certains États arabes sont, en réalité, bien plus problématiques que l’Égypte et la Tunisie. Leurs citoyens méritent, eux aussi, la liberté et des réformes démocratiques.
Les récents développements posent un défi au Président Obama et aux décideurs politiques américains, mais ils offrent aussi une opportunité extraordinaire pour corriger une politique américaine vieille de plusieurs décennies et qui a échoué au Moyen-Orient et pour se placer sans ambiguïté du bon côté de l’histoire. Dans les rues du Caire, les manifestants ont demandé pourquoi le gouvernement américain ne s’était pas exprimé plus tôt, avec plus de force et sans équivoque aux côtés de ces jeunes Égyptiens courageux qui exigeaient leurs droits et qui aujourd’hui, avec passion, célèbrent le départ du Président Hosni Moubarak. Nous admirons tous ces jeunes chefs de file de la Place Tahrir. D’un bout du Moyen-Orient à l’autre, nous espérons que cette "Tahririsation" s’étendra aux autres pays arabes, et au Palestiniens en quête de leurs droits en Israël.
Les représentants du gouvernement de cet autre allié clé de l’Amérique dans la région qu’est Israël observent la vague d’insurrections populaires et s’inquiètent beaucoup. Les dirigeants israéliens se vantent fréquemment d’être la "seule démocratie au Moyen-Orient", ce qu’ils ne disent pas, c’est qu’ils aimeraient bien pouvoir continuer à le dire.
Pendant que des régimes autoritaires parrainés par les États-Unis, en Égypte et en Tunisie, glissent hors de l’orbite géopolitique de l’Amérique et vers des sociétés plus ouvertes et démocratiques, Israël s’en va dans la direction opposée avec une politique qui s’oriente vers l’extrême droite, le racisme anti-arabe et l’intolérance, et vers une contestation toujours croissante. Le ministre des Affaires étrangères d’Israël veut que les citoyens palestiniens jurent fidélité à Israël en tant qu’État juif ; les rabbins, employés du gouvernement, demandent aux juifs de ne pas louer de propriétés aux Palestiniens ; les enseignants israéliens se plaignent d’un racisme anti-arabe rampant et virulent parmi leurs élèves ; de nouvelles lois visant à interdire aux Palestiniens de vivre dans des villages soi-disant communautaires ont été votées. Bref, les droits en Israël sont réservés aux juifs, et aux juifs seulement.
Sans surprise, les libertés démocratiques s’érodent à un rythme alarmant, même pour les juifs israéliens. Les organisations israéliennes de défense des droits humains et les ONG de gauche sont soumises aux attaques des activistes d’extrême droite et du gouvernement le plus extrémiste, le plus raciste de l’histoire d’Israël. La Knesset israélienne va bientôt ouvrir une enquête sur le financement de ces organisations israéliennes, dans le cadre d’une campagne plus large visant à leur supprimer toute activité et à les empêcher d’informer sur les violations israéliennes des droits humains. Le climat politique en Israël aujourd’hui rappelle celui du Sud de Jim Crow aux États-Unis, dans les années cinquante, du temps du Maccarthysme. Les gens de conscience refusent de participer à ces chasses aux sorcières.
Les Palestiniens en Israël et dans les Territoires occupés souffrent de la plupart de ces mêmes injustices que connaissent les peuples des régimes totalitaires, et même davantage : les tortures et les mauvais traitements de la main d’un appareil sécuritaire étatique répressif ; les bombardements, au phosphore blanc, les exécutions ; les inégalités systémiques, à la fois raciales et économiques ; le manque de libertés politiques ; la pauvreté - dans notre cas, conséquence d’une politique délibérée du gouvernement israélien. Et ce sont les mêmes grenades lacrymogènes, made in USA, qui sont tirées sur les manifestants du Caire, de Tunis et de Cisjordanie. Les manifestants palestiniens en Israël se font abattre dans la rue.
Alors que les mouvements populaires arabes s’efforcent d’instaurer la démocratie et que les responsables israéliens s’orientent vers des entraves aux libertés civiles, il devient de plus en plus évident que le mot démocratie, en parlant d’Israël, est impropre. Au mieux, il s’agit d’une ethnocratie, où seuls les juifs profitent de leurs pleins droits et privilèges de citoyens. Aujourd’hui, il existe de facto un système virtuel de castes à l’intérieur des territoires contrôlés par Israël, avec les colons juifs d’Israël au sommet, et les Palestiniens musulmans et chrétiens dans les Territoires occupés tout en bas. De plus en plus, les peuples dans le monde reconnaissent cette situation pour ce qu’elle est : un apartheid. Les anciens Premiers ministres israéliens, Ehud Olmert et Ehud Barak avaient tous deux prévenu d’un avenir d’apartheid si le statu quo était maintenu, et le chroniqueur pro-israélien, Thomas Friedman, a récemment fait de même.
Les dirigeants israéliens, n’ayant pas su utiliser les trente années de paix froide avec l’Égypte pour négocier une paix israélo-palestinienne, continuent d’aider au moins de changement possible au statu quo égyptien, craignant un avenir où la société civile égyptienne restructurerait son gouvernement, ses relations extérieures et ses relations avec les Palestiniens. Israël et les États-Unis vénèrent la prétendue "stabilité" qui se fait aux dépens des peuples privés de leurs droits, en Égypte, dans les Territoires palestiniens, et en Israël lui-même. Ce genre de fausse stabilité, qui rappelle l’ère de la Guerre froide en Afrique du Sud, doit être revu.
Contrairement à certains à la Knesset, je ne crois pas à l’existence de la menace d’une nouvelle guerre israélo-égyptienne. Le vrai danger pour Israël avec ces changements démocratiques, c’est que les dirigeants arabes soient de plus en plus enclins à écouter leur peuple et à exiger qu’Israël se conforme au droit international vis-à-vis des Palestiniens. Ce serait un formidable pas en avant.
Le Président Obama doit se saisir de ce moment de l’après Moubarak pour rompre avec la démarche qui a discrédité l’Amérique en mettant Israël toujours en premier, et qui a abouti à un appui malavisé de l’Amérique aux autocrates. Mais, en repensant à ses liens avec les dictateurs arabes, l’Administration Obama devrait aussi examiner les dangers que représente une "démocratie" israélienne difforme, qui foule aux pieds les droits des Palestiniens dans les Territoires occupés comme en Israël. Le moment est venu pour une approche américaine fondamentalement nouvelle pour le Moyen-Orient dans son ensemble, une approche fondée sur les valeurs nobles américaines de liberté et de démocratie.


Du même auteur :
Qui est le Dr Ahmed Tibi ?
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Ahmad Tibi est citoyen palestinien d’Israël, vice-président à la Knesset, le parlement israélien.
Dr Ahmed Tibi est un homme politique arabe israélien né le 19 décembre 1958 (son nom est orthographié Ahmad Tibi dans les publications anglophones, en arabe أحمد الطيبي).
Il fut conseiller du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat et membre de la délégation palestinienne qui négocia les Accords de Wye Plantation, en 1998. Il démissionne de ses fonctions en 1999 pour se présenter à la Knesset. Il est élu sur la liste d’union arabe pour le parti Ta’al (Mouvement arabe pour le renouveau).
En 2002, le député d’extrême-droite Michael Kleiner engage une action contre lui pour le priver du droit de se rendre dans les territoires palestiniens occupés au motif qu’il assisterait la Résistance palestinienne contre Israël. En définitive, la Cour suprême s’oppose à cette restriction du droit de circulation du parlementaire.
En 2003, à l’initiative du député du Likoud Michael Eitan, Ahmed Tibi est privé du droit de se représenter aux élections par la Commission électorale nationale, mais cette décision est annulée par la Cour suprême et il est réélu.
En février 2006, Ta’al, le parti laïque d’Ahmed Tibi, a constitué une coalition avec le parti islamique d’Ibrahim Sarsur. Tous deux ont affirmé leur volonté de défendre l’identité culturelle et religieuse des arabes israéliens face à un système juridique qui prive les non-juifs de l’exercice de leurs droits.
Il est membre de la conférence « anti-impérialiste » Axis for Peace.
19 février 2011 - Miftah - traduction : JPP
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Des droits pour les Palestiniens ? « Niet ! » répond Obama

mercredi 23 février 2011 - 07h:17
Stephen Lendman - Uruknet
Le 18 février comme prévu Washington a opposé son veto à la résolution du Conseil de Sécurité de l’ONU qui condamnait les colonies israéliennes parce qu’elles violent le droit international.
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Obama a très certainement dilapidé le peu de crédit qu’il lui restait au Moyen-Orient
Le vote a été 14 oui et un seul non, celui des USA, isolant les USA et Israël dans cette sulfureuse affaire. La mesure avait presque 120 supporters.
Dans la déclaration qui a suivi le vote, l’ambassadeur Susan Rice a menti outrageusement en disant :
"... comme les USA l’ont dit et répété à de nombreuses occasions pendant toutes ces années, nous rejetons dans les termes les plus forts la légitimité de l’activité incessante dans les colonies."
Elle n’a pas dit que les USA avaient pendant des dizaines d’années donné des fonds à Israël pour les construire - un processus qui se poursuit malheureusement avec Obama- en plus de leur fournir un montant effarant d’aides à l’armement, de soutenir l’occupation israélienne et de s’associer à toutes leurs guerres d’agression.
Dans un communiqué de presse du 18 février, Les Américains pour la Paix Maintenant (APN) ont exprimé leur "déception" ; selon leur président et leur directrice générale Debra DeLee :
"Le président Obama a manqué aujourd’hui une opportunité historique de démontrer son leadership dans le processus de paix. Le fait que les USA ne parviennent pas à contraindre les deux camps à assumer leurs responsabilités est un facteur qui contribue à l’état actuel" de déliquescence du processus de paix ; le fait est que Washington et Israël n’en veulent pas.
Ils ne veulent pas non plus de la souveraineté palestinienne, ni ne veulent mettre fin à l’occupation, ni accepter le droit au retour des Palestiniens, ni leur accorder les libertés démocratiques qu’ils leur ont enlevées il y a longtemps. Au lieu de cela, ils imposent un système d’oppression impitoyable à des millions de Palestiniens, qui sont exploités et brutalisés depuis des dizaines d’années. Le 18 février en a donné une preuve supplémentaire.
Le 19 février, Al Jazeera a dit que la décision de Washington "va certainement provoquer la colère des pays arabes et des supporters de la cause palestinienne dans le monde entier. Le correspondant Cal Perry a dit que cette décision n’est pas :
"bien acceptée en Cisjordanie occupée. Les gens se demandent quand on va faire quelque chose pour eux. Les gens ici en ont assez du manque de processus de paix. Ils en ont assez de voir que les deux camps ne se parlent pas. Ils en ont assez d’entendre, et spécialement (de la bouche d’Obama), que la dignité humaine ne peut pas leur être refusée" quand lui-même ne cesse de la leur refuser de manière flagrante.
Cela fait des dizaines d’années que Washington use abusivement de son droit de veto pour empêcher l’adoption de toute mesure contraire à Israël. Ce faisant, il ignore avec arrogance la volonté de la plupart des autres pays, et parfois même de presque tous à l’exception d’Israël et de ses quelques supporters. Comme un observateur britannique en colère l’a dit une fois en utilisant une comparaison avec le baseball : "Il n’y a que les USA qui peuvent organiser une Série mondiale sans inviter le reste du monde."
La réponse d’Israël aux résolutions de l’ONU, qui sont pour la plupart des résolutions de l’Assemblée Générale, est pire encore. Avec le total soutien des USA, Israël a ignoré ou pris de haut des douzaines de résolutions qui condamnaient ou censuraient ses actions ou qui lui reprochaient de les avoir commises ou qui appelaient, pressaient ou sommaient Tel Aviv d’y mettre fin. Il continue de les commettre impunément y compris l’oppression quotidienne, les arrestations de masse, la torture, les assassinats ciblés, les incursions régulières dans des communautés civiles, les guerres d’agression et l’inexorable expansion coloniale.
Le 19 février Haaretz Service titrait : "Les Palestiniens organisent une journée de la colère" pour protester contre le veto des USA à la résolution de l’ONU, et il citait l’agence Ma’an News :
Le chef des services secrets palestinien, Tawfik Tirawi, a dit que cette manifestation aurait lieu le vendredi 25 février et il a qualifié le veto de "chantage" qui révèle le vrai visage des Etasuniens et leur volonté profonde d’empêcher la paix au Moyen Orient et de flouer les intérêts des Palestiniens. "Ce sont des menteurs" a-t-il affirmé, "qui font semblant de soutenir la démocratie et la paix. Et ils en sont bien loin. Cependant, "cela n’affectera pas notre résolution et nous continuerons à nous battre pour nos droits." Il a ajouté : "Il n’y aura pas de négociations avec les colonies."
Avant le vote, Washington avait essayé de faire pression sur Abbas pour qu’il retire la résolution. Un officiel palestinien haut placé à dit sous couvert d’anonymat que, au cours d’un coup de fil qui a duré une heure, Obama avait proféré des menaces voilées comme quoi il y aurait des "répercussions" s’il s’y refusait ; selon cet officiel :
"Jeudi dans la nuit Obama a menacé de prendre des mesures contre l’Autorité Palestinienne si elle s’entêtait à aller devant le Conseil de Sécurité pour condamner la construction dans les colonies israéliennes et exiger qu’il y soit mis fin : Il y aura des répercussions sur les relations des USA avec la Palestine si vous insistez pour aller devant le Conseil de Sécurité et que vous ignorez notre requête en la matière surtout que nous vous avons proposé d’autres alternatives."
Le porte parole du Hamas à Gaza, Fawzi Barhoun a dit :
"Cela confirme le soutien total de l’Administration des USA à la politique arbitraire du gouvernement d’occupation. Cela devrait inciter l’AP à adopter une stratégie d’unité... et à prendre une décision nationale d’en finir avec toute forme de négociation avec l’occupant (israélien)". Washington "a pris fait et cause pour l’occupation et cela confirme que ça a été une erreur de parier sur un traité de paix" ; les USA n’en veulent pas, n’en ont jamais voulu et ne l’accepteront jamais comme tous les observateurs du processus de paix le savent très bien.
Dans un article précédent, j’expliquais que Abass et Fayad et d’autres officiels haut placés de l’AP ont vu leur réputation s’effondrer quand des documents publiés par Al Jazeera ont montré qu’ils avaient servi les intérêts israélo-étasuniens et non les intérêts palestiniens au cours des dizaines d’années précédentes, et ont révélé la fraude des négociations de paix palestiniennes. Leur détermination actuelle est une tentative pour redorer leur blason.
Les documents ont montré que les négociateurs palestiniens sont des traîtres hypocrites qui ont sacrifié les intérêts palestinien à leur intérêt personnel. Abass et le premier ministre en fonction Salam Fayyad sont les principaux responsables. La trahison d’Abbas entache toute sa présidence. Au moins depuis Oslo où il était négociateur en chef et où il a capitulé devant toutes les demandes israéliennes sans aucune contrepartie. Toutes les questions de fond sont restées sans solution, y compris l’extension des colonies dont la population a doublée depuis 1993 et qui ne cessent de s’étendre sur des terres volées aux Palestiniens.
Le 19 février, le Centre International d’Information du Moyen Orient a annoncé que 300 000 colons israéliens occupaient la Cisjordanie et Jérusalem Est depuis 1993. "Environ 500 000 israéliens habitent dans les colonies construites sur de la terre palestinienne occupée par Israël en 1976. Les 4,5 millions d’autres Israéliens vivent sur la terre qui a été confisquée aux Palestiniens en 1948" pour créer l’état d’Israël.
Ils ont tout perdu, leur maison, la terre de leur patrie, leur liberté et la possibilité de vivre en paix parce que Israël et son pourvoyeur à Washington refusent -comme ils l’ont toujours refusé et le refuseront toujours- qu’il en soit autrement à moins qu’on ne les y contraigne par la force.
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* Stephen Lendman habite à Chicago. On peut le contacter à lendmanstephen@sbcglobal.net et sur [sjlendman.blogspot.com]. Il anime des émissions d’avant garde sur the Progressive Radio News Hour sur the Progressive Radio Network.
20 février 2011 - Uruknet - Pour consulter l’original :
http://www.uruknet.info/?p=m75182&a...
Traduction : Dominique Muselet
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Netanyahu pour une «floraison» démocratique dans les pays arabes

22 février 2011 - Agence France-Presse
Jérusalem
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé mardi qu'il souhaitait «une floraison de la liberté et de la démocratie dans le monde arabe», tout en dénonçant le régime iranien qui tente selon lui d'empêcher ce mouvement.
«Plus les fondements de la démocratie sont solides, plus les fondements de la paix le sont également. Nous voulons voir une floraison de la liberté et de la démocratie dans le monde arabe», a affirmé M. Netanyahu lors d'une cérémonie, selon un communiqué de son bureau.
«Nous ne voulons pas voir de dictatures qui foulent au pieds les droits de l'Homme, freinent les reformes démocratiques et constituent une menace pour la paix», a ajouté le Premier ministre israélien.
M. Netanyahu a également appelé de ses voeux un «renforcement de la démocratie en Iran, qui tente actuellement d'exploiter le séisme» politique, qui a débuté en Tunisie et en Égypte.
«L'Iran tente de briser l'élan des réformes démocratiques, d'éteindre les lumières qui s'allument et de maintenir un régime des ténèbres comme celui en vigueur à Téhéran», a dénoncé Netanyahu.
Lundi, le guide suprême iranien, Ali Khamenei, s'en était pris à nouveau à Israël qu'il a qualifié de «tumeur cancéreuse».
La marine israélienne a élevé son niveau d'alerte à la suite de l'entrée mardi en Méditerranée de deux navires iraniens et assuré qu'elle répondrait «immédiatement» à tout mouvement jugé provocateur, a affirmé à l'AFP un haut responsable de sécurité israélien.
Les deux navires doivent effectuer une visite «de routine» et de «courte durée» en Syrie, avait annoncé dimanche une source diplomatique iranienne.

Jawad Siyam, directeur du Centre d'Information Wadi Hilweh, à nouveau arrêté

Jérusalem - 22 février 2011
Par Wadi Hilweh Information Center
Jawad Siyam a été à nouveau arrêté par la police israélienne à 17h30 hier lundi 21 février. Il a été emmené à la prison Maskubiya, à Jérusalem Ouest où il est toujours détenu. Il doit comparaître aujourd'hui devant un tribunal israélien pour déterminer l'extension ou l'annulation de son assignation à résidence. Les autorités d'occupation ont refusé qu'il rencontre son avocat avant l'audience.
Jawad Siyam, directeur du Centre d'Information Wadi Hilweh, à nouveau arrêté
L'arrestation de Siyam, hier après-midi (photo Silwanic)
Une manifestation a eu lieu hier en fin de journée devant la prison Muskubiya pour soutenir Siyam et pour protester contre le harcèlement et les persécutions dont lui et les autres activistes du village de Silwan sont l'objet. La police a brutalement dispersé les manifestants et a pris des photos des personnes présentes.
La police prétend que Siyam n'a pas respecté les conditions de son assignation à résidence, ce que ses parents et amis dénoncent comme un mensonge et une accusation fabriquée de toutes pièces.
D'autre part, le quotidien israélien Maariv a publié hier un article diffamatoire contre Jawad Siyam. Intitulé "Double boulot", l'article accuse Siyam de participer à des manifestations contre les autorités israéliennes à Silwan tout en acceptant l'argent de la municipalité de Jérusalem. L'article prétend que Siyam est employé par la municipalité de Jérusalem en tant que travailleur social, ce qui est faux. L'auteur de l'article affirme également que Siyam serait impliqué dans des rassemblements violents contre les forces israéliennes à Silwan et qu'il incite la population à participer à ces rassemblements.
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L'arrestation de Siyam, hier après-midi (photo Silwanic)
Le moment de parution de cet article n'est pas une coïncidence. Siyam comparaît aujourd'hui pour une prétendue attaque malveillante dont l'accuse la police de Jérusalem. L'audience doit déterminer si l'assignation à domicile, dont il fait l'objet depuis un mois, est prolongée ou annulée. Il est clair que la publication sort au moment opportun pour couper l'herbe sous les pieds de la défense de Siyam pendant l'audience et le dépeindre comme un homme capable de violence.
L'auteur de l'article dit parler au nom de ce qu'il appelle "les responsables de la sécurité" dans le secteur, à savoir les agents de sécurité des colonies israéliennes à Silwan et accuse Siyam de recruter des enfants du village pour jeter des pierres sur les colons et sur la police, y compris un complot pour inciter les enfants à caillasser la voiture du directeur d'Elad, David Beeri, lorsque Beeri a foncé sur eux en voiture.
L'article prétend également que la police israélienne avait cru que Siyam avait prévu de filmer l'incident, mais qu'elle n'a pu trouver aucun lien entre Siyam et les prises de vues de l'action de Beeri, qui ont été diffusées par satellite ensuite.
Siyam a répondu à l'article en affirmant : "l'article est constitué d'un nombre incroyable de mensonges et de pures fabrications. C'est une attaque dangereuse non seulement contre moi, mais contre ma famille, qui peut être visée par les affirmations malveillantes contenues dans cet article."
Siyam a également dénoncé le recours scandaleux à des "documents juridiques secrets" sur son affaire qui ont été évoqués devant son propre avocat, qui a été empêché d'avoir connaissance de nombreux documents depuis le début de l'affaire. Siyam a conclu avec inquiétude : "Je ne peux pas exclure que les autorités fassent usage de violence physique contre moi à l'avenir, si ces persécutions continuent."
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Des enfants de Silwan remettent à Jawad Siyam une lettre de remerciements pour son travail au sein de la communauté et pour tout ce qu'il a apporté à leur enfance. (photo d'archives)
Traduction : MR pour ISM

Le veto scandaleux souligne la futilité de compter sur les États-Unis pour la paix

USA-Israel - 22 février 2011
Par Khaled Amayreh
La décision scandaleuse de l'administration Obama d'opposer son veto à un projet de résolution dénonçant l'expansion coloniale juive au-delà de la Ligne Verte (l'ancienne ligne d'armistice entre la Palestine 48 et la Cisjordanie) est sans aucun doute une gifle pour l'Autorité palestinienne (AP) et pour les autres régimes arabes "modérés" qui continuent de compter sur les États-Unis pour jouer un rôle constructif dans le soi-disant processus de paix.
Le veto scandaleux souligne la futilité de compter sur les États-Unis pour la paix
Colonie illégale de Beitar Illit, à 10kms au sud-ouest d'Al-Qods, août 2010 (photo AP)
C'est aussi une réaffirmation du fait bien connu que les administrations étasuniennes consécutives, quel que soit leur parti politique, sont à la botte d'Israël.
L'administration Obama dit qu'elle est contre la construction de davantage de colonies juives en Cisjordanie. Cependant, la même administration refuse de prendre la moindre mesure déterminée pour démontrer si cette opposition est sincère et réelle, ou bien simplement rhétorique et qu'elle vise à calmer les Palestiniens. En bref, les actions parlent plus fort que les mots.
Les raisons avancées par l'administration Obama pour rejeter la résolution palestinienne, qui ne contenait que des platitudes n'entrant pas réellement en conflit avec la politique américaine, sont pour le moins absurdes. Les fonctionnaires du Département d'État ont prétendu que la résolution nuirait aux les négociations.
Ah bon, de quelles négociations parlent-ils ? Cela fait vingt ans que l'AP et Israël "négocient", et le résultat net est un gigantesque zéro, pendant qu'Israël, avec l'encouragement tacite mais réel américain, a englouti de plus en plus de terre du gâteau "disputé" en volant toujours davantage de terre palestinienne et en construisant toujours plus de colonies juives sur le territoire occupé.
Ce dernier affront montre qu'il est totalement inutile et imprudent de compter sur les États-Unis pour extorquer les droits palestiniens des griffes d'Israël.
La vérité en la matière est que quand il s'agit de la question palestinienne, les États-Unis n'ont aucune volonté propre, et qu'ils sont complètement et absolument ligotés par les cercles sionistes et les lobbies israéliens.
Cette soumission totale a été démontrée de nombreuses fois, et le sera encore.
Ce qui rend si facile la mission des lobbies juifs comme l'AIPAC, est le fait que les intérêts vitaux économiques et stratégiques des États-Unis dans le monde arabo-musulman sont restés indemnes, en dépit de décennies d'étreinte criminelle étasunienne du nazisme juif. Les États-Unis ont toléré tous les crimes israéliens contre l'humanité, tous les crimes de guerre israéliens, toutes les violations du droit international et toutes les formes de nettoyage ethnique des Palestiniens sur leur patrie ancestrale.
Finalement, ils ont lancé un processus de paix bidon, au nom duquel ils ont autorisé et aidé Israël à truffer la Cisjordanie de centaines de colonies juives qui ont tué de fait, et même de façon irréversible, tout projet réaliste de création d'un État palestinien viable digne de ce nom.
Il est à espérer que le réveil tardif du peuple arabe dans de nombreux pays convaincra les États-Unis qu'il ne pourront conserver leurs liens habituels avec le monde arabe tout en continuant à soutenir le nazisme israélien.
L'entité collaborationniste appelée Autorité palestinienne semble avoir enfin réalisé l'insondable futilité de s'en remettre aux États-Unis pour que justice soit rendue aux Palestiniens. Continuer à le faire est comme chercher la justice dans un repaire de voleurs ou la sécurité dans un nid de serpents.
Nous espérons que quelque chose de positif sortira de cette prise de conscience tardive, bien qu'il soit difficile de donner à l'actuelle direction de l'AP le bénéfice du doute.
Néanmoins, l'Autorité palestinienne, maintenant complètement exposée et affaiblie après la perte de son principal mécène, le régime déchu de l'ex-président Hosni Moubarak, peut toujours prendre certaines mesures qui convaincraient Washington que la cause du peuple palestinien n'est pas un élément de marchandage entre une putain politique américaine et un maquereau sioniste fasciste.
Tout d'abord, l'AP doit immédiatement mettre fin à toutes formes de coordination sécuritaire avec l'armée d'occupation israélienne. Nous devons être en mesure de démolir tout ce que le Général Keith Dayton a bâti en dix ans au cours desquels il a réussi à déformer et à falsifier notre conscience nationale. Nous devons être en mesure de redessiner et de redécouvrir nos priorités nationales en harmonie avec nos objectifs nationaux, à savoir la libération de notre peuple et de notre patrie des mains criminelles de l'occupation sioniste.
L'histoire, depuis Adam et Eve, a montré qu'aucun peuple sous occupation étrangère ne s'est libéré sans sacrifices, à savoir par des discussions gentilles et des négociations amicales.
Puis l'AP doit immédiatement cesser d'arrêter, de harceler et de torturer son propre peuple pour apaiser Israël et recevoir un bon point du régime sioniste. Ça suffit.
Enfin l'AP doit faire preuve de bonne volonté envers le Hamas afin de parvenir au plus haut degré possible d'unité nationale. Ce n'est pas une tâche impossible, à condition que toutes les parties évitent les calculs et les considérations partisanes.
Oui, les Palestiniens pourraient finalement souffrir de s'opposer à Washington. Si besoin est, nous devons dire à Washington de garder son argent parce qu'en fin de comptes, nous n'échangerons jamais notre patrie ancestrale et notre Jérusalem contre des pots-de-vin américains.
De plus, les révolutions populaires qui se répandent dans le monde arabe ces jours-ci doivent être vues comme une réponse et une réaction arabes claires à des décennies d'étreinte américaine aveugle du nazisme israélien.
L'insolence et l'arrogance israéliennes ne peuvent être comprises que dans un contexte providentiel qui prépareront le Moyen-Orient à des évolutions historiques qui seront le signe du début de la fin de cette entité illégitime appelée Israël.
Cela prendra du temps, mais cela doit arriver et arrivera.
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Les Israéliens pas les bienvenus en Egypte

22-02-2011 - Des sources israéliennes ont assuré que les autorités égyptiennes refusent d’accorder des visas aux Israéliens, et ce depuis l’éclatement de la révolution de 25 janvier et le renversement de Moubarak.
Selon le Yediot Aharonot, les fonctionnaires égyptiens du ministère des affaires étrangères justifient cette mesure par le fait que les Israéliens risquent le plus de faire l’objet d’attaque de la part de la population égyptienne.
Les trente années d’accord de paix avec l’entité sioniste n’ont jamais évolué en une normalisation qui touche les couches populaires.
Les Israéliens étant toujours répugnés par les Égyptiens, pour avoir usurpé la Palestine. En 2006, le nombre des touristes israéliens pour l'Egypte était de l'ordre de 170.000.

Le Bahreïn et "Israël": des contacts secrets à haut niveau!

22-02-2011 -
Le site Wikileaks a révélé que le ministre bahreïni des affaires étrangères Khaled ben Ahmad Al Khalifa s’est dit prêt à rencontrer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dès que ce dernier entre en fonction. Khalifa a également  exprimé son accord de se réunir avec des responsables israéliens pour « pousser de l’avant le processus de paix ».
A ce propos, le quotidien israélien « Haaretz » a souligné qu’ « Israël » et le Bahreïn entretiennent ces dernières années des relations secrètes à haut niveau, révélant que des responsables des deux « pays » se sont réunis plusieurs fois en Europe, et en marge des réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies. De plus, le roi du Bahreïn a nommé Hoda Nounou, une bahreïnienne juive en tant qu’ambassadrice de son pays aux Etats-Unis.
Selon un câble diplomatique datant de 2007, et considéré par le Haaretz comme un indice sur la « modération » du Bahreïn, le ministre bahreïni des affaires étrangères avait dit à la commission juive américaine que « les réfugiés palestiniens devraient retourner en Palestine et non en Israël » !
Ce même journal a révélé que le ministre bahreïni des affaires étrangères entretenait des liens solides avec la dirigeante du parti Kadima Tzippi Livni qui était au poste des affaires étrangères. De plus, les câbles publiés par Wikileaks révèlent que le Bahreïn est décidé à poursuivre ses contacts même avec le gouvernement de Netanyahu-Libermann.
Le 16 juillet 2009, le prince héritier Salmane ben Hamad Al Thani avait publié un article dans le quotidien Washington Post, sous le titre « Les Arabes doivent dialoguer avec les Israéliens », dans lequel il a appelé les dirigeants arabes à relancer l’initiative de « paix » arabe, accusant les Arabes  de ne pas faire assez pour s’adresser directement au « public » israélien, et lui expliquer les bénéfices de la paix avec les Palestiniens. Netanyahu avait fait l’éloge de cet article, et espéré que de nombreux dirigeants arabes feront de même.
Par ailleurs, le sous-secrétaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell s’est réuni le 28 juillet dernier avec le prince héritier à Manama et ce dernier lui avait dit qu’il est temps de sortir de l’impasse politique et de parvenir à la paix, et qu’il faut « mettre fin aux craintes du public israélien et lui parler directement, parce que ceci facilitera la tache à Netanyahu », selon lui.
En aout 2009, le secrétaire adjoint du secrétaire d’Etat américain s’est réuni avec le conseiller du ministre bahreïni des affaires étrangères à Manama. Au cours de cette rencontre, le responsable bahreïni lui a dit que le prince héritier compte faire une interview avec les médias israéliens dans le cadre des réunions de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, et qu’il est en contact avec au moins un journaliste du quotidien israélien « Haaretz ».
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En opposant son veto à la résolution contre les colonies, Obama a rejoint le Likud

mardi 22 février 2011 - 14h:33
Gidéon Lévy - Haaretz
Une Amérique consciente que les colonies sont un obstacle aurait dû se rallier à leur condamnation.
Ce weekend le Likud s’est enrichi d’un nouveau membre - qui n’a pas simplement rejoint le parti au pouvoir mais son aile la plus extrémiste. En se positionnant quelque part entre Tsipi Hotovoly et Danny Danon,, et plus à droite que Dan Meridor et Ichael Eitan le président Barak Obama a affaibli la position des deux derniers.
Le premier veto opposé par les USA pendant le mandat d’Obama, un veto qu’il avait en vain juré de ne pas utiliser comme ses prédécesseurs l’avaient fait, a été un veto contre la possibilité et la promesse d’un changement, un veto contre l’espoir. Ce veto n’est pas un acte d’amitié envers Israël, il soutient les colons et la droite israélienne et personne d’autre.
La justification de l’ambassadeur étasunien devant l’ONU n’y changera rien, ni d’ailleurs les paroles de remerciement du bureau du premier ministre (israélien NdT) : cette décision n’est rien d’autre qu’un acte d’hostilité envers Israël. Les USA dont Israël dépend plus que jamais, ont dit oui aux colonies. Voilà la seule signification de ce veto et en faisant cela , ils ont soutenu l’entreprise la plus nocive pour Israël.
Qui plus est, ils l’ont fait à un moment où le vent tourne au Moyen Orient. Les USA ont promis le changement, mais au lieu de cela, ils ont continuer à réagir avec les même automatismes et le même soutien aveugle à Israël dans la construction des colonies. Ce n’est pas ainsi que les USA réussiront à modifier l’opinion que les peuples de la région ont d’eux. Et Israël, un paria international, n’a trouvé une fois de plus qu’un seul supporter, les USA.
Cela devrait avoir embarrassé les Israéliens. C’est comme cela que nous sommes ? Seuls et condamnés par tous ? Et tout cela pour pouvoir persévérer dans cette entreprise douteuse ? Cela en vaut-il vraiment la peine ? Au diable l’ONU et le monde entier qui est contre nous ?
On ne pourra pas se cacher dans notre tour de fer indéfiniment. Nous devons ouvrir les yeux et nous rendre compte que si aucun pays, en dehors des USA en perte de vitesse, ne soutient nos caprices, cela veut dire qu’il y a quelque chose qui ne va pas du tout.
Israël, qui est condamné par le monde entier mais qui poursuit allègrement sa route est un pays qui a perdu le sens des réalités. C’est aussi un pays qui se retrouvera en fin de compte complètement abandonné à son propre sort. C’est pourquoi la décision des USA est dommageable aux intérêts d’Israël : Elle encourage l’aveuglement et la rigidité d’Israël et lui fait croire qu’il peut continuer comme ça indéfiniment.
Si les USA étaient un véritable ami d’Israël et se sentaient vraiment concernés par son destin ils auraient du dire non. S’ils comprenaient que les colonies sont un obstacle ils auraient du se rallier à leur condamnation. Une superpuissance qui veut la paix à un moment où les peuples arabes se révoltent contre leurs régimes et contre les USA et Israël, aurait du comprendre qu’elle devait changer les vieilles habitudes délétères de soutien inconditionnel à un allié dont les colonies sont la drogue.
Des USA bienveillants aurait du se mobiliser pour délivrer Israël de sa dépendance à sa drogue. Ils sont les seuls à pouvoir le faire, et ils auraient du commencer, mieux vaut tard que jamais, au Conseil de Sécurité de vendredi dernier.
Mais les promesses de changement et l’intérêt sincère pour Israël sont une chose et la diplomatie une autre : et nous voilà avec une autre veto automatique comme si rien n’avait changé. Obama et George W. Bush, c’est du pareil au même. Quand l’ambassadeur Susan Rice a dit que la résolution telle qu’elle était rédigée risquait de durcir les positions des deux camps et pourrait donc encourager les deux partis à refuser les négociations, elle nous menait en bateau. Elle sait que ce qui empêche les négociations et durcit les positions c’est la construction incessante dans les colonies.
Et quand le ministre des affaires étrangères israélien dit que c’est "étrange que le Conseil de Sécurité choisisse de ne voir qu’un seul aspect" des négociations israélo-palestiniennes "tout en ignorant la portée d’événements plus importants dans la région" lui aussi nous mène en bateau. Un ministre des affaires étrangères peut-il vraiment croire que l’autre camp puisse sérieusement accepter que Israël crée une situation irréversible sur le terrain sans essayer le moins du monde de l’en empêcher ?
Et appeler cela "un seul aspect" ? Peut-être que ce n’est qu’un seul aspect, mais c’est sans aucun doute le plus destructeur. Et c’est pourquoi le monde le condamne -et à juste titre.
De plus ce veto n’a pas été opposé pendant une époque ordinaire. Ce sont des jours où une lave brûlante se répand dans la région. Si le gouvernement d’Israël avait le moindre sens de ses responsabilités il aurait arrêté la construction dans les colonies il y a longtemps -pas seulement pour détourner le feu d’Israël mais aussi pour promouvoir un traité qui n’a jamais été aussi crucial pour le pays.
Si les USA avaient été une superpuissance responsable, ils auraient voté la résolution vendredi pour réveiller Israël d’une sommeil dangereux. Au lieu de cela, nous avons eu un veto de Washington qui nous est dommageable, des cris de joie à Jérusalem et une fête qui finira mal pour tous les deux.
Note :
*Likud : parti d’ultra-droite auquel appartient Netanyahu
(JPG)
21 février 2011 - Haaretz - Pour consulter l’original :
http://www.haaretz.com/print-editio...
Traduction : Dominique Muselet
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Merci, Obama, de révéler à la gauche israélienne vos véritables couleurs

publié le mardi 22 février 2011
Akiva Eldar
 
Au lieu de critiquer l’hypocrisie d’Obama, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ferait bien d’enlever sa veste, de quitter ses bureaux et d’inviter les jeunes sous une tente de protestation sur la Place des Lions à Ramallah.
La décision prise par le lauréat du prix Nobel de la paix 2010, Barack Obama, d’opposer un véto à une résolution demandant à Israël de ne pas mener d’activités considérées comme subversives pour les efforts de paix, constitue une victoire de la politique intérieure sur la politique étrangère dans la super puissance qui dirige le monde. L’excuse boiteuse considérant à dire que le fait de dénoncer la construction des colonies serait dommageable pour le « processus de paix » est une victoire de l’opportunisme sur la moralité.
Il y a deux semaines, pendant la manifestation sur la Place Tahrir au Caire, la Secrétaire d’Etat Hillary Clinton déclarait que les Etats-Unis étaient attachés au « droit universel de tous les individus de vivre libres ». Même Ehoud Olmert, l’ancien premier ministre israélien, diplômé du « camp nationaliste », affirme dans son livre que les colonies violent les droits humains, la qualité de vie et la liberté de mouvement des Palestiniens.
Que se passerait-il si l’ambassadrice des Etats-Unis aux Nations unies, Susan Rice, se joignait aux autres Etats du Conseil de Sécurité et qu’elle votait en faveur de la résolution qui condamne les activités de colonisation israéliennes ? Est ce que le gouvernement Netanyahou-Lieberman-Barak imposerait un gel de l’activité de colonisation ? George Mitchell, l’envoyé spécial [des Etats-Unis] pour la paix au Moyen-Orient, connait la réponse. Il y a dix ans, un comité international qu’il présidait a conclu que la politique israélienne de colonisation était cause d’ humiliation pour les habitants des territoires [palestiniens occupés] et qu’elle perturbait leur vie. Mitchell et ses collègues appelèrent Israël à décider si les colonies étaient une carte pour marchander lors de futures négociations ou si elles constituaient une provocation qui empêcherait que ces négociations ne commencent. Le comité recommanda le gel de l’extension des colonies, même dans le cas de l’« expansion naturelle ». Le gouvernement israélien accepta ce rapport.
Depuis lors, la population des colonies a augmenté de 50 000 personnes. Les recommandations du Comité Mitchell, que l’on gèle les colonies dans leur ensemble et que l’on démantèle les avant-postes coloniaux établis après mars 2001, étaient incluses dans l’étape A de la Feuille de route présentée aux deux parties par le Quartette en avril 2003. (Le gouvernement Sharon ne fit pas référence à cette recommandation de gel quand il présenta 14 réservations à la Feuille de route. ) Quelques mois plus tard, le Conseil de Sécurité vota à l’unanimité pour une proposition de l’administration Bush qui appelait Israël et les Palestiniens à honorer leurs obligations dans le cadre de la Feuille de route (Résolution 1515 ). Que s’est-il passé ensuite ? C’est correct : les colonies ont continué à grandir. Les avant-postes coloniaux aussi. Il convient de mentionner qu’en juin 2009, Benjamin Netanyahou a informé la Knesset que son gouvernement avait l’intention d’adopter une politique de "démantèlement des avant-postes non autorisés."
Contrairement à ce qu’affirment les Américains, une autre dénonciation par le Conseil de Sécurité n’aurait pas réduit les chances de promouvoir des négociations de paix, de même que le véto qu’ils ont mis n’augmente pas la probabilité que Netanyahou change de position et qu’il vienne présenter ses positions sur les questions clé. Depuis1967, la communauté internationale, menée par les Etats-Unis, n’a traité avec les Palestiniens que du bout des lèvres et dans les dernières années, a apporté un financement considérable des contribuables. Aucun Etat ne sera créé en conséquence de cela. Si ce n’était grâce aux masses égyptiennes qui se sont courageusement opposées à la police sur la Place Tahrir, les Américains seraient encore en train de bavarder hypocritement sur les rapports inquiétants du Département d’Etat concernant les violations des droits humains en Egypte.
"Il y a une nouvelle génération au Moyen-Orient qui est en recherche d’opportunités," a déclaré Obama, quand il comprit que l’ère Moubarak touchait à sa fin. Le président ajouta : "Les dirigeants ne peuvent pas être à la traine des exigences posées par les jeunes." De toute évidence, ces mots s’appliquent aussi aux jeunes de Naplouse et de Jérusalem-Est qui, après 43 ans d’occupation, sont avides de libération, de liberté et de dignité.
Au lieu de critiquer l’hypocrisie d’Obama, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, ferait bien d’enlever sa veste, de quitter ses bureaux et d’inviter les jeunes sous une tente de protestation sur la Place des Lions à Ramallah.
Au lieu de jouer avec l’ illusion que les Nations unies vont reconnaître l’Etat palestinien, Abbas devrait annoncer que, si Netanyahou persiste dans son refus de présenter un plan permanent sur les frontières, l’Autorité palestinienne dira aux donateurs qu’elle ferme ses portes et qu’elle en rend les clés au gouvernement militaire d’Israël. Dans ces circonstances, peut-être que même la gauche israélienne arrêtera de pleurnicher sur l’ « hypocrisie » du monde et qu’elle se défera de l’illusion qu’un quelconque politicien étranger prendra le risque de perdre son boulot pour nous sauver de nous-mêmes.
Merci, Obama, d’avoir baissé le masque et montré votre véritable visage. Il est grand temps que nous nous regardions dans la glace.

Les Nations unies condamnent les démarches israéliennes, en Cisjordanie

23 Février 2011 08:17- IRIB - L’ONU a condamné, mardi, la démarche israélienne consistant à détruire les maisons palestiniennes, en Cisjordanie. Le Coordinateur onusien des Affaires humanitaires, dans les territoires occupés palestiniens, Maxwell Gaillard, a condamné la démarche israélienne consistant à détruire les abris provisoires des palestiniens, dans un village de la Cisjordanie.

Israël en état d’alerte, prêt à répondre

23/02/2011 - Deux navires de guerre iraniens sont entrés hier après-midi dans les eaux de la Méditerranée après avoir emprunté le canal de Suez, a-t-on appris auprès de l'Autorité exploitant le canal. Les deux navires, venant de la mer Rouge, s'étaient engagés hier à l'aube dans le canal, une première depuis la révolution islamique de 1979. Les deux navires effectueront une visite « de routine » qui sera « de courte durée » en Syrie, avait indiqué dimanche une source diplomatique iranienne.
Aussitôt, la marine israélienne a élevé son niveau d'alerte. Elle ne « prendra aucune initiative » contre les navires iraniens, mais « répondra immédiatement » à tout changement de route jugé provocateur, a affirmé un haut responsable de sécurité israélien. Les responsables politiques israéliens n'ont pas immédiatement réagi à l'annonce de l'arrivée en Méditerranée de ces deux navires, contre laquelle ils ont mis en garde à maintes reprises depuis une semaine. De hauts responsables israéliens cités par la radio publique ont indiqué qu'Israël suivait la progression des navires et se concertait avec des responsables américains. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu a discuté de cette question avec l'ambassadeur américain en Israël, James Cunningham, selon la radio. « Il s'agit d'une présence militaire iranienne en Méditerranée sans précédent, et cela constitue une provocation à laquelle la communauté internationale doit réagir avec fermeté », a déclaré le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Ygal Palmor. (source : AFP)

Ministre sioniste : les derniers développements dans la région sont un "séisme historique"

[ 22/02/2011 - 12:37 ]
Al-Nassera – CPI
Le ministre sioniste des affaires stratégiques, Moshe Yaalon, considère que les derniers développements dans les pays de la région avec les manifestations, protestations et les vastes mouvements populaires, représentent un "séisme historique" qui exige que l'entité sioniste se méfie de ses répercussions futures sur sa sécurité.
La radio hébreu a cité lundi 21/2 de Yaalon ses confirmations sur la nécessité qui le gouvernement sioniste prête attention aux événements sur la scène arabe, et de considérer ces événements comme porteurs de menaces et également de "nouvelles opportunités".
Il a considéré que l'évolution sécuritaire et politique dans la région "prouve que le conflit arabo-israélien n'est pas la raison de l'instabilité", exprimant en même temps sa crainte de ce qu'il a décrit comme "l'exploitation de la nouvelle situation par des éléments négatifs, en particulier l'Islam extrémiste", selon ses allégations.
De son côté, le ministre sioniste des finances, Yuval Steinitz, a déclaré que le gouvernement sioniste a décidé de ne pas commenter la situation actuelle dans la région, mais qu'il est prêt à affronter tout scénario probable.
Steinitz a insisté dans une interview avec la radio de l'armée sioniste, sur l'importance pour l'entité sioniste de ne pas intervenir dans cette "situation d'hystérie", ajoutant : "Nous suivons ces développements avec préoccupation et alerte, et le premier ministre, Benjamin Netanyahu, prend la voie de la maîtrise de soi, et les réactions israéliennes sont réglementées et non controversées", soulignant que l'entité sioniste est prête à affronter tout scénario probable qui pourrait menacer sa sécurité.

L'occupation poursuit sa guerre contre les puits d'eau en Cisjordanie occupée

[ 22/02/2011 - 12:08 ]
Jénine – CPI
Les forces occupantes ont commencé, lundi après-midi 21/2, une vaste opération de peignage pour un inventaire complet des puits d'eau dans le village de Kafr Dan à l'ouest de la ville de Jénine en Cisjordanie occupée, dans le cadre d'une campagne continuelle pour l'élimination des puits artésiens dans la région.
Des sources locales ont déclaré qu'un certain nombre de blindés militaires sionistes accompagnés par une voiture appartenant à l'autorité de l'eau de l'administration sioniste ont envahi le village et se sont déployés dans les terres agricoles du village, prenant d'assaut plus de 70 puits d'eau dans la région et les ont photographiés et enregistrés.
Les sources ont cité que les soldats sionistes ont informé de nombreux agriculteurs palestiniens qui se trouvaient dans la région que cette mesure précède de nouvelles opérations de remblayage  des puits agricoles dans la zone sous prétexte qu'ils ne sont pas autorisés.
Il est à noter que diverses régions de la Cisjordanie occupée ont connu dernièrement des opérations de remblayage des puits artésiens de manière arbitraire par les forces occupantes qui ont privé les Palestiniens de leurs droits à l'eau par crainte d'effets sur le niveau de l'eau dans les colonies sionistes
Les forces occupantes ont également condamné environ 20 puits il y a 10 mois dans le village de Kafr Dan à l'ouest de Jénine, ce qui a lourdement affecté les propriétaires de puits, d'autant plus que le forage du puits coûte des milliers de dinars.
Des études de l'eau soulignent que l'occupation sioniste pille les eaux palestiniennes en contrôlant 85% de l'eau dans l'aquifère en Cisjordanie. En plus de cela, elle contrôle la quantité d'eau fournie aux territoires palestiniens et les vend à des prix exorbitants, utilisant ainsi l'eau et la soif de la population comme une arme contre les véritables propriétaires des terres et de l'eau.

Des organisations juridiques mettent en garde contre l'extorsion des malades de Gaza

[ 22/02/2011 - 13:02 ]
Gaza – CPI
Des organisations juridiques palestiniennes ont appelé à ne pas profiter des besoins humanitaires des malades de la Bande de Gaza qui se déplacent pour un traitement, en les arrêtant avec leurs proches qui les accompagnent sur le passage de Beit Hanoun "Erez", comme un moyen d'extorsion.
La Ligue des médecins pour les droits de l'homme, le centre Al-Mizan et d'Adalah ont appelé lundi 21/2 dans un communiqué commun à permettre la libre circulation des malades et de leurs accompagnateurs qui ont des autorisations d'entrer.
Ces organisations ont affirmé que les forces de l’occupation utilisent les besoins médicaux des malades et leurs accompagnateurs, ainsi que le système de permis et de contrôle sécuritaire pour attirer les résidents de la bande de Gaza, les arrêter ou leur faire du chantage et négocier avec eux pour obtenir des informations ou les recruter pour travailler avec eux.
Ces organisations ont condamné l'arrestation du citoyen Mohamed Moussa Mohamed Za'reb, 28 ans, habitant de la ville de Rafah alors qu'il accompagnait sa sœur, Hanan, 42 ans, qui souffre d'un cancer, sur le passage de Beit Hanoun, mardi dernier, sans donner de raisons.
Elles ont déclaré que la malade a été transférée de façon urgente de l'hôpital européen de Gaza pour être soignée dans l'hôpital de "Bilinson" dans les territoires palestiniens occupés en 1948, où elle a obtenu une autorisation pour elle et son frère, le 14 novembre dernier, suite à la détérioration de son état de santé.
Elles ont poursuivi que les autorités de l'occupation ont permis à une ambulance palestinienne d'emprunter le passage en transportant la malade, puis elle a été transférée dans une ambulance sioniste à l'hôpital pour le traitement, mais son frère Mohamed qui l'accompagnait a été arrêté par les forces occupantes qui l'ont emmené à la prison d'Ashkelon.

De violents affrontements avec les forces occupantes à al-Essawia la nuit dernière

[ 22/02/2011 - 13:04 ]
Al-Qods occupée – CPI
De violents affrontements ont éclaté la nuit dernière entre les jeunes palestiniens et les milices des garde-frontières sionistes à l'entrée orientale du village d'al-Essawia au nord-est de la ville occupée d'al-Qods.
Des sources locales ont déclaré que les affrontements ont éclaté suite à la blessure d'un jeune palestinien par les tirs des forces occupantes lorsqu'il se trouvait à l'entrée orientale du village.
En commentaire aux événements, la police sioniste a déclaré que les affrontements ont éclaté après que l'équipe des gardes-frontières ait fouillé un jeune arabe dans la zone et qu'il y avait un rassemblement de jeunes du village, dont la majorité étaient masqués et ont jeté des pierres sur les soldats sionistes, selon ses prétentions.
Elle a souligné que les soldats sionistes ont tiré deux balles réelles en l'air et une troisième sur le soupçonné qui a fuit, en le blessant moyennement à la main.

Les autorités égyptiennes ouvrent le passage de Rafah avec la Bande de Gaza

[ 22/02/2011 - 14:41 ]
Gaza - CPI
Les autorités égyptiennes ont ouvert, aujourd’hui matin mardi 22/02, le point frontalier de Rafah en direction de l'Egypte, après une fermeture qui a duré près de trois semaines.
Les autorités égyptiennes avaient fermé le passage de Rafah au début du mois après le déclenchement de la révolution populaire contre le régime destitué de l’ancien président égyptien, Hosni Moubarak, avant de l’ouvrir, le vendredi dernier 19/02, en direction de l'Égypte, puis ont ouvert les portes de ce terminal, aujourd’hui mardi 22/02, dans les deux sens.
Une source palestinienne a déclaré que le passage a ouvert à onze heures du matin, et que depuis, les bus ont commencé à passer du côté palestinien vers le côté égyptien.
Les autorités égyptiennes ont déterminé les cas autorisés à voyager ainsi que le nombre des passagers par jour, dont les malades, les étudiants, les citoyens qui possèdent des titres de séjour, en précisant que seulement 300 personnes par jour sont autorisées de passer.
On indique que le nombre de Palestiniens qui ont fait part de leur envie de voyager à travers le passage de Rafah, au cours des derniers jours, a atteint plus de trois mille personnes.

Les forces de l’occupation arrêtent le Shaykh Raed Salah à al-Qods occupée

[ 22/02/2011 - 15:33 ]
Al-Qods occupée – CPI
Selon la Fondation d’al-Qods pour les Legs pieux et le Patrimoine, les forces de l’occupation ont procédé à l’arrestation du Shaikh Raed Salah, chef du Mouvement Islamique, alors qu’il se trouvait à al-Qods occupée. Son arrestation a lieu environ une heure après sa participation au festival organisé dans la tente de sit-in dans le quartier d’al-Boustan, à Selwan, aujourd’hui mardi 22 février.
Le Shaykh Ali Abou Shaykha, conseiller du Mouvement Islamique pour les affaires d’al-Qods et d’al-Aqsa, a déclaré : « J’étais avec le shaykh Raed Salah dans la tente de sit-in du quartier d’al-Boustan à Selwan, et immédiatement après la fin du festival dans la tente à l’occasion des deux ans de l’établissement de la tente du sit-in dans le quartier d’al-Boustan, nous nous sommes directement rendus à la ville d’Oum al-Fahm. Alors que nous étions en voiture, nous avons croisé un véhicule des services secrets au milieu de la route dans la zone du quartier de Shaikh Jarrah, et plusieurs agents des renseignements en sont descendus. Plusieurs voitures de la police spéciale les accompagnaient ainsi qu’une Jeep de la police, et ils ont ensuite fait sortir le shaykh Salah de la voiture après avoir vérifié nos cartes d’identité et l’ont embarqué à bord d’une voiture des services secrets après l’avoir arrêté en présence d’un groupe des forces de l’occupation lourdement armé. Nous ne savons pas à quel endroit le shaikh est détenu. »
Abou Shaykha a ajouté : « L’arrestation du shaikh Raed Salah s’est fait de manière similaire à un enlèvement, car il semble que nous avons été traqués et que nous sommes tombés dans une embuscade en plein milieu de la route, après quoi le shaikh a été arrêté ».
L’avocat Khaled Zubarqa, directeur de la Fondation d’al-Qods pour le Développement, et suit le dossier du shaikh Salah dès aujourd'hui, a déclaré que la police de l’occupation refuse de divulguer le lieu de détention du Shaikh Raed Salah.

Une force militaire sioniste enlève le leader du Hamas Awadallah Achteh de Naplouse

[ 22/02/2011 - 17:37 ]
Naplouse – CPI
Une force spéciale de l'armée sioniste a enlevé, cet après-midi, le mardi 22/2, le leader du Hamas, Cheikh Awadallah Achteh, du village de Salem à l'est de la ville de Naplouse.
Le frère du détenu, Ibrahim Achteh, a déclaré que la force sioniste a enlevé son frère après avoir envahi sa maison et a utilisé une voiture commerciale avant l'arrivée des patrouilles militaires sionistes sur le lieu en accompagnant la voiture vers une direction inconnue.
Des témoins oculaires ont affirmé la présence des blindés et des patrouilles militaires sionistes à l'entrée du village, peu de temps avant l'enlèvement d'Achteh.
Il est à noter que le Cheikh Awadallah Achteh, 44 ans, est l'un des leaders du Hamas dans la ville de Naplouse et le membre du conseil villageois du village de Salem, et qu'il a passé plus de 10 ans dans les prisons sionistes.
Il est également détenu libéré des prisons des milices d'Abbas, où il a subi des tortures dans la prison d'Ariha et a été condamné à 10 mois de prison.
Notons que les forces occupantes ont enlevé aujourd'hui 10 Palestiniens dans diverses régions de la Cisjordanie occupée.

Des centaines de Ghazaouis condamnent les massacres des forces de Kadhafi contre les libyens

[ 22/02/2011 - 17:50 ]
Gaza - CPI
Des centaines d'étudiants palestiniens ont participé, aujourd’hui mardi matin 22/2, dans un grand rassemblement dans la ville de Gaza pour condamner les massacres perpétrés par les forces de Kadhafi contre le peuple libyen.
La marche massive organisée par le bloc islamique des étudiants, allié au Mouvement du "Hamas", a démarré de l'Université islamique de Gaza en traversant l’avenue 30, vers le siège de l’ONU, à Gaza.
Les participants ont scandé des slogans condamnant les massacres très horribles et criminels contre le peuple libyen, tout en appelant la communauté internationale à intervenir immédiatement pour arrêter les bains de sang.
Il est prévu que cette marche manifeste devant le siège du Coordinateur spécial des Nations Unies, à Gaza, où les étudiants vont présenter une lettre pour qu’elle soit  envoyée au Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-Moon qui doit intervenir rapidement pour arrêter ces massacres contre le peuple libyen, qui demande la liberté et la justice.

Hamas: l'arrestation du Cheikh Raed Salah ne l'empêchera pas de défendre al-Qods occupée

[ 22/02/2011 - 19:25 ]
Damas – CPI
Le mouvement du Hamas a condamné, le mardi 22/2, l'arrestation par les forces occupées sioniste du Cheikh Raed Salah président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, lors de son existence dans la ville occupée d'al-Qods, considérant que cet enlèvent est un nouveau crime sioniste qui ne l'empêchera plus de poursuivre son devoir à défendre al-Qods et les lieux saints.
Dans un communiqué publié par son bureau d'information, le Hamas a dit: "Nous condamnons fermement l'enlèvement du Cheikh Raed Salah par les forces occupantes qui lui ont emmené vers une direction inconnue, et nous considérons que cette mesure est un nouveau crime perpétré par l'occupation contre le Cheikh Salah, ainsi une tentative désespérée visant à l'empêcher de poursuivre son devoir à se solidariser avec les Palestiniens qui protestent en continuant leur sit-in dans le quartier de Bustane, pour défendre les maisons de Selwan et de Bustane menacées de démolition".
Le Hamas a tenue l'occupation responsable de la vie et la sécurité du Cheikh Raed Salah, appelant toutes les organisations juridiques et humanitaires à intervenir immédiatement et presser sur le gouvernement de l'occupation sioniste pour lui libérer, le plus tôt possible.

L'occupation détruit des puits d'eau à al Khalil

[ 22/02/2011 - 19:37 ]
Al Khalil – CPI
Les forces de l'occupation sioniste ont détruit, le mardi soir 22/2, un certain nombre de tentes et de puits d'eau dans le village de Sussyah, au sud de la ville d'al Khalil (Hébron), et ont envahi le village de Talouza au nord de Naplouse, lançant une vague de fouille dans ses rues, au moment où les colons sionistes ont attaqué le village "al-Tawanah", près d'al Khalil.
Des sources locales ont dit au correspondant du CPI que les bulldozers de l'occupation sioniste appuyés par les blindés de l'armée sioniste ont démoli 8 tentes et un puits d'eau appartenant à la famille d'al-Gabour à Sussyah au sud d'al Khalil.
Les forces occupantes ont annoncé que la région est fermée par un ordre militaire, où elles ont arrêté les citoyens et confisqué leur téléphones portables qui ont photographié la démolition.
Dans la même région, les colons sionistes qui habitent dans la colonie "Ma'oun" ont attaqué le village d'"al-Tawanah" et arrachant les oliviers des citoyens palestiniens.
Dans le même contexte, les forces occupantes ont pris d'assaut le village de Talouza, au nord-est de la ville de Naplouse, en lançant une campagne de fouille dans ses rues.
En outre, les forces occupantes ont installé des barrages hasardeux sur les routes conduisant au village, enlevant des citoyens palestiniens dans des patrouilles militaires pour que l'officier de "Shin Bet" enquête avec eux.

Al-Hendi: Ce qui se passe en Libye n'est pas moins que les crimes sionistes contre notre peuple

[ 22/02/2011 - 19:52 ]
Gaza – CPI
Le membre d bureau politique du mouvement du Djihad islamique en Palestine, Mohamed al-Hendi, a dit que les massacres commis par le président libyen, Mouammar Khadafi et son régime contre le peuple en Libye ne sont pas moins que les crimes perpétrés par l'occupation sioniste contre notre peuple palestiniens et les massacres des Etats-Unis en Afghanistan et en Irak.
Cela est venue lors d'une marche organisée, le mardi 22/2, par le mouvement du Djihad islamique en Palestine pour se solidariser avec le peuple libyen qui s'expose aux crimes de guerre commis par le pouvoir "Khadafi".
Al-Hendi a déclaré que l'utilisation de la violence contre les manifestants libyens reflète l'état de peur dont souffre le régime de Kadhafi, s'interrogeant: où étaient les avions de guerre de M.Khadafi lorsque l'entité sioniste lançait une farouche guerre contre la population innocente et isolée ainsi assiégiée de la Bande de Gaza.
Les participants dans la marche ont répété des slogans qui saluent la révolution populaire libyenne et condamnent les crimes très sanglants commis par Kadhafi, appelant à son départ et sa chute.

L’isolement, une vraie tragédie pour le captif palestinien ainsi que pour sa famille

[ 23/02/2011 - 00:36 ]
Naplouse – CPI
« Nous voulons sortir de ces tombes ; nous y moisissons ; nous y mourons ; et personne ne fait attention à nous, personne n’entend nos cris. » Ainsi s’exprime un Palestinien détenu dans les prisons sionistes. En effet, personne ne vient les sauver de cette mort lente, dans des tombes sombres préparées par les bourreaux israéliens pour être leur dernière demeure. C’est la plus dure sanction utilisée à l’intérieur des prisons : ni air, ni lumière. Pas de repos physique, pas de repos psychologique. Ainsi, les occupants israéliens privent les captifs palestiniens de leurs droits les plus élémentaires, surtout avec cette politique d’isolement.
Tuer toute chose
Fawad Al-Khafach, directeur du centre Ahrar pour les études des captifs et des droits de l’homme, parle de cette politique menée par les services de renseignements sionistes : « Il est très difficile de définir leurs souffrances. Les visites sont interdites. Connaître leurs conditions de vie est presque impossible. Ceux qui ont vécu une telle expérience parlent de ces souffrances inqualifiables. C’est vraiment la mort à petit feu. Et c’est pour un oui ou pour un non que les prisons israéliennes pratiquent cette sanction d’isolement. L’isolement pourra prendre quelques heures, comme quelques années ! Un semblant de jugement est rendu par un officier, le directeur adjoint de la prison ou le directeur lui-même. Chaque prison comporte un lieu consacré à cet isolement ».
Il y a trois sortes d’isolement, ajoute Al-Khafach. Le premier est un isolement individuel. Le captif se voit dans une cellule très étroite, privé de toute condition élémentaire de vie, sans parler de frappes, d’insultes, d’humiliations. Tout est bon pour briser le captif et pour le couper de la vie humaine.
L’administration des prisons israéliennes est devenue maîtresse en la matière : rendre la vie impossible aux captifs. La liste des interdictions est suffisamment longue pour briser le moral du captif.
Les bourreaux israéliens font tout pour couper le captif du monde extérieur. Il aura l’impression de vivre dans une tombe, une vie humaine qui souffre le martyre tous les jours, toutes les heures, toutes les minutes. Il est privé de visite, des études, de tout, ajoute Al-Khafach.
Le bourreau traite le captif isolé avec beaucoup de mépris. A tout moment, il pourra être l’objet d’une inspection à nu. Et le captif n’aura le doit à la récréation qu’avec les mains et les pieds enchaînés. Et il pourra être privé de cette heure de repos, si le bourreau n’est pas de bonne humeur ! Parfois, les captifs peuvent rester en isolement pendant des années, comme c’est le cas d’Ibrahim Hamed, de Hassen Salama, d’Abdallah Al-Barghouthi.
La deuxième sorte d’isolement, explique Al-Khafash, est l’isolement à deux. Deux captifs seront enfermés dans une seule cellule. Souvent, ils ne s’entendent pas bien ; ils vivront alors un calvaire plus dur encore que l’isolement individuel ; c’était le cas de Jamal Abou Al-Hayja, d’Ahmed Saadat et d’Abbas Al-Sayyed.
La troisième sorte d’isolement est pratiquée à trois ou plus. C’est un isolement moins dur, mais les conditions de vie restent par ailleurs moins bonnes que dans les cellules normales.
Les tombes des vivants
Des centaines de captifs sont passés par là, en particulier les dirigeants des captifs. C’est le cas de Mahmoud Issa, qui se déplace d’une cellule d’isolement à l’autre depuis plus d’une décennie.
Actuellement, la liste des captifs isolés se rallonge. Plusieurs dirigeants des factions palestiniennes s’y trouvent, à l’instar d’Ahmed Saadat, Abbas Al-Sayyed, Hassan Salama, Ahmed Al-Maghribi, Abdallah Al-Barghouthi, Ibrahim Hamed, Jamal Abou Al-Haydja, Saleh Dar Moussa, Hocham Al-Charbati, Ahed Ghalma.
Le mouvement des captifs palestiniens compte prendre des mesures pour contrer cette politique qui essaie de tuer l’homme palestinien et de briser son moral, dit Al-Khafach.