mercredi 5 janvier 2011

Vanessa Paradis et Johnny Depp, ne permettez pas à l'Etat d'Israël de se servir de votre réputation pour blanchir ses crimes !


Israel - 04-01-2011
Par Boycott from Within 
Chers Vanessa Paradis et Johnny Depp,
Nous sommes des citoyens israéliens. Nous avons appris que Vanessa Paradis a prévu de se produire en Israël le 10 février 2011, et que vous devez rencontrer ensemble le Président israélien Shimon Peres. Vous ne le savez peut-être pas, mais une campagne est en cours de Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) contre Israël, motivée par sa politique d'apartheid et d'occupation. Nous, citoyens israéliens, adhérons à cette campagne, et nous vous exhortons à saisir cette occasion pour prendre position sur une question cruciale pour les droits de l'homme et donc pour des vies humaines.

Vous vous demandez peut-être ce que tout cela signifie, et ce que vous avez à voir là-dedans. Et vous pouvez avoir l'impression d'être plongés dans une situation qui a priori ne vous concerne pas. Cependant, nous espérons vous aider tous les deux à dépasser votre impression de déconnexion, vous montrer la réalité du monde glauque dans lequel vous entrez, et vous donner l'opportunité de choisir de faire la différence. Ne vous méprenez pas ; par votre statut de célébrités, le choix que vous ferez aura un effet instantané sur les vies de millions d'enfants, de femmes et d'hommes.
Les Palestiniens vivent sous un régime militaire brutal qui pratique une politique d'apartheid dans ce qui est connu sous le nom d'Israël et des Territoires occupés. L'armée qui contrôle toute la vie palestinienne, sous la menace des fusils, est l'armée d'Israël. Ce qui veut dire que les Palestiniens sont à la merci de cette armée contrôlée par le gouvernement israélien, qui, depuis plus de 60 ans, assassine, mutile, arrête les civils, tout en volant leurs terres par la force brutale et extrême.
Tandis que les colonies israéliennes illégales s'épanouissent en Territoires palestiniens, sous le couvert de "croissance naturelle", la terre palestinienne est volée, les maisons sont démolies, des communautés entières sont laissées sans abri, dans les territoires occupés comme à l'intérieur d'Israël (contexte).
Le système de l'occupation israélienne est beaucoup trop complexe pour qu'une lettre si courte puisse l'examiner dans sa totalité (nous serons heureux de répondre à toutes questions que cette complexité soulève), mais il est important pour nous de vous informer de la deuxième partie de l'histoire :
En 2005, la société civile palestinienne (étudiants, syndicalistes, groupes de femmes, groupes pour les droits de enfants et beaucoup d'autres), a demandé d'une seule voix que les gens, les institutions, les Etats et les entreprises cessent toute coopération avec Israël. C'est ainsi qu'est né le mouvement Boycott, Désinvestissement et Sanctions. Nous soulignons : si les Palestiniens avaient des droits égaux en Israël et dans les territoires occupés, en vertu de la loi d'Israël, ils n'auraient aucune raison d'en appeler à la Cour et à la communauté internationales.
Comment tout ceci vous concerne-t-il ? Tout comme l'appel lancé dans les années 80 aux artistes qui envisageaient de se produire à Sun City, en Afrique du Sud, nous faisons aujourd'hui appel à vous. Dans l'asymétrie des relations entre l'Etat d'Israël en expansion et les morceaux de terre laissés aux Palestiniens, vous produire à Tel Aviv et sympathiser avec des hommes politiques israéliens sont des actes profondément partisans. L'appel que nous vous adressons, Mlle Paradis et M. Depp – en tant qu'individus, en tant qu'artistes-créateurs culturels, en tant que célébrités ayant de l'influence, est celui-ci : S'il vous plaît, ne divertissez pas l'apartheid ! S'il vous plaît, ne légitimez pas les personnalités responsables de cet apartheid au détriment de ses victimes. S'il vous plaît, souvenez-vous qu'une jeune fille qui aime votre musique et vit dans le village cisjordanien de Bil'in ne sera pas autorisée par Israël à venir vous entendre et vous voir à Tel Aviv.
De plus, compte tenu de l'empressement que vous avez exprimé à rencontrer le président israélien Shimon Peres (rapporté par nos médias locaux), nous pensons que nous devons aborder cette question de façon spécifique. Réfléchissez à ce qui suit :
Shimon Peres est tristement célèbre pour une longue liste de crimes de guerre présumés, comme il est l'architecte des diverses politiques israéliennes mises en place en violation grave du droit international et au mépris flagrant des droits de l'homme universellement reconnus, notamment :
- Shimon Peres a été à l'origine ou a soutenu plusieurs guerres d'agression au cours desquelles l'infrastructure civile a été ciblée et de nombreux civils innocents ont été ou tués ou mutilés, dont de nombreux enfants (notamment l'opération "Raisins de la Colère" en 1996).
- Shimon Peres a été le cerveau du programme israélien d'armes de destruction massive, faisant d'Israël la 4ème superpuissance nucléaire au monde aujourd'hui.
- Shimon Peres a ordonné l'enlèvement et le harcèlement brutal de Mordechai Vanunu, dénonciateur israélien de l'arsenal nucléaire, qui a été illégalement drogué et enlevé par le Mossad en septembre 1986 et maintenu en isolement absolu pendant 11 années. Même après avoir purgé ses 18 ans de prison, il est toujours persécuté.
- Shimon Peres s'est opposé avec véhémence à l'application du droit international, comme ce fut le cas lorsqu'il a refusé de laisser les tribunaux espagnols appliquer la juridiction universelle contre les criminels de guerre israéliens, ou lors de son attaque sur la légitimité et les conclusions du rapport de la commission d'enquête des Nations Unies conduite par le juge Goldstone suite à l'opération Plomb Durci contre Gaza (décembre 2008-janvier 2009).
- Shimon Peres a été une des forces motrices du développement des colonies illégales en Cisjordanie palestinienne occupée.
Cette liste est loin d'être exhaustive, mais nous pensons vous en avoir suffisamment dit à cet égard. Il est également important pour nous de préciser que votre rencontre avec Shimon Peres est d'ores et déjà utilisée à des fins de propagande, comme on peut s'en rendre compte dans le commentaire à un article annonçant cette rencontre : "Je ne suis pas un fan… mais s'ils aiment Israël… je les AIMERAI et je serai un de leurs plus grands fans…"
Il n'y a aucune échappatoire à ce que votre présence ici ne soit pas interprétée comme un acte politique. Ce ne sera donc pas une manifestation joyeuse autour de votre musique et de vos films. Au lieu de cela, elle aura pour effet de contribuer à l'image de normalité d'Israël et de son gouvernement aux yeux du monde. C'est pourquoi nous vous demandons de la reconsidérer.
S'il vous plaît, ne permettez pas à l'Etat d'Israël de se servir de votre réputation pour blanchir ses crimes !
Nous vous encourageons à vous informer plus avant et à suivre votre conscience,
Oshra Bar
Ofra Ben Artzi
Adi Dagan
Rachel Giora
Neta Golan
Iris Hefets
Shir Hever
Samieh Jabbarin
Liad Kantorowicz
Naomi lyth
Edo Medicks
Dorothy Naor
Ofer Neiman
David Nir
Itai Ryb
Tali Shapiro
Eyal Sivan
Jonatan Stanczak
Elian Weizman
Au nom du BOYCOTT ! En soutien à l'appel palestinien BDS,
Boycott from Within.
Pour exprimer votre désaccord avec le concert de V. Paradis en Israël et sa rencontre avc Shimon Peres :
- Sa page Facebook
- Le lien "contact" avec le Président de Barclay-Universal Music-France, producteur de V. Paradis.
Traduction : MR pour ISM 
Lien

Al-Qassam et l'expérience qassamite


Palestine - 04-01-2011
Par Mohsen Mohammed Saleh
Le Docteur Mohsen Mohammed Saleh, directeur général du Centre Al-Zaytouna, est professeur agrégé d'histoire arabe moderne et contemporaine, avec une spécialisation sur la question de la Palestine. Il a été directeur de la faculté d'histoire et de civilisation à l'Université islamique internationale, en Malaisie. 
Dans l'histoire moderne et contemporaine, aucun personnage n'a autant fait l'unanimité parmi les Palestiniens que le Sheikh Ezzedine 'Abdel Qader Mustafa Al-Qassam, dont le 75ème anniversaire du martyre a été commémoré le 20 novembre dernier. Al-Qassam n'était pas un Palestinien selon les définitions de la carte géographique qui a résulté de l'Accord Sykes-Picot et des occupations française et britannique puisqu'il était originaire de Jablah, près de Lattaquié, en Syrie. Cependant, il fit l'objet d'un consensus national parmi les factions palestiniennes islamiques, nationalistes et même de gauche, à tel point qu'il fut appelé "le père du nationalisme". De plus, le Hamas a donné son nom à sa branche militaire.
Al-Qassam, qui est considéré comme l'un des dirigeants du mouvement islamique Réforme et Renaissance et le pionnier de l'activisme islamique en Palestine, a été l'objet de nombreuses études concernant sa révolution et son martyre. Toutefois, la plupart de ces études n'aborde pas sa dimension intellectuelle ou l'organisation jihadiste qu'il a créée, ni le rôle vital que ses camarades qassamites ont joué dans la Révolte palestinienne de 1936 à 1939. D'un autre côté, les écoles islamiques de ses contemporains, tels que Mohammad Rashid Reda, Hassan al-Banna, Ibn Badis et al-Maududi ont reçu l'attention qu'elles méritent.
Parmi les études limitées qui ont essayé de combler le vide, on trouve celles de Samih Hammoudeh, Abdallah Schleifer et Rudolph Peters, en plus de l'étude menée par l'auteur de cet article, dans son livre [en arabe] “La tendance islamique en Palestine, 1917-1948”.
Ce bref article, dédié à la mémoire de cet éminent personnage, ne peut couvrir tous les aspects de la vie et de la pensée d'al-Qassam, mais tente d'aborder quelques points clés.
Le premier de ces points concerne son caractère personnel. Al-Qassam avait, en plus d'une foi profonde, une compréhension globale de l'Islam, une grande intelligence et des compétences organisationnelles élevées, du courage et une capacité à saisir les faits, une personnalité sociable et populaire, en plus de son travail jihadiste et de défense. Peut-être que la personnalité au caractère le plus proche fut Sheikh Hassan al-Banna, même si le cœur du projet d'al-Qassam était fondé sur la résistance militaire, en raison de sa confrontation directe avec le projet sioniste en Palestine.
Al-Qassam est né en 1882 et a étudié à Al-Azhar sous Sheikh Mohammad Abduh ; il a adopté une compréhension islamique salafiste et a combattu les hérésies et l'imitation aveugle. Néanmoins, il a profité de l'environnement soufi où il vivait et de sa relation avec l'algérien Sheikh Mohammad bin Abed al-Malik al-'Alami, qui eut un rôle éminent dans l'ordre soufi Tijaniyya, pour renforcer sa foi et la mettre en vigueur parmi ses camarades.
De plus, al-Qassam avait appréhendé l'Islam comme une religion de la dignité, de la fierté, du Jihad, de la justice et de l'égalité. Il partageait les préoccupations et les joies des gens, et se mêlaient à eux dans les mosquées, les cafés, les mariages et les funérailles. Il était humble dans sa façon de manger, de s'habiller et de vivre, tout en restant une personnalité active, influente et puissante. Il a également mis en place une école du soir pour personnes âgées pendant que les gens, même ceux des villages voisins, venaient en masse écouter ses sermons et ses discours.
De plus, al-Qassam était considéré comme un modèle de courage et d'audace. Il a fréquemment abordé la question du Jihad et a ouvertement demandé aux gens d'acheter des armes et d'apprendre à s'en servir. Dans un de ses discours, il a dit, "J'ai vu des hommes portant des balais pour nettoyer les rues ; ils doivent prendre les armes. Et j'ai vu des hommes portant des brosses pour nettoyer les chaussures des étrangers ; ils doivent porter des fusils et tirer sur ces étrangers." [les forces de l'occupation britannique]
Al-Qassam était aussi considéré comme un modèle pour ce qu'il plaidait. Par exemple, lorsqu'il a déclaré la révolution contre les Français au nord-ouest de la Syrie en 1918, il a vendu sa maison (qui était tout ce qu'il possédait) et a utilisé l'argent pour acheter 24 fusils. De même, lorsqu'il a déclaré la révolution contre les Britanniques en 1935, il a vendu la seule maison qu'il possédait à Haifa, tandis que ses camarades vendaient les bijoux de leurs épouses et les meubles de leurs maisons pour acheter des fusils et des balles.
Le deuxième point est lié à sa vision et à son approche de l'action. Dans ce contexte, al-Qassam a adopté l'Islam dans son entièreté comme cadre de l'éducation, du recrutement et du Jihad. Il a considéré l'occupation britannique et le projet sioniste comme une infiltration de Dar al-Islam, et ainsi le Jihad est devenu le devoir de tout Musulman. De plus, il a clairement dit que dans le cas où son mouvement réussirait à expulser l'occupation, "la loi de notre pays sera fondée sur le Coran."
Dans l'organisation qu'il a créée, al-Qassam a adopté une méthode d'éducation et de culture islamique centrée sur le Jihad et ses différents sens. Le combattant, selon lui, devait recevoir une éducation intégrée parce qu'Allah (swt) l'avait choisi, selon le verset "Et lutter pour Allah avec les efforts qui lui sont dû. Il vous a choisi." Le véritable Jihad exige la charité et la perfection, et le véritable combattant aide les personnes démunies, nourrit les affamés, assiste les malades, visite sa famille, prie et maintient une bonne relation avec Allah.
Selon al-Qassam, l'énergie de la foi est plus importante que la force physique, alors que la mort d'un martyr est le combustible qui enflamme le Jihad et protège l'Islam. Les camarades d'al-Qassam ont appris à regarder le Coran comme un mode de vie, et ils avaient coutume d'en garder un exemplaire sur eux partout où ils allaient.
Al-Qassam croyait que les potentiels de la Ummah (nation) devaient être mobilisés pour le Jihad et la résistance contre l'occupation. Il estimait de plus que préparer les gens au Jihad était prioritaire à la construction d'immeubles et de mosquées et à leur décoration, même la mosquée al-Aqsa. Il disait, "Les ornements des mosquées doivent être remplacés par des fusils. Si vous perdez votre terre, que vous apportera le fait d'avoir des décorations sur les murs ?" Il avait même appelé à reporter le pèlerinage à La Mecque (hajj) et à utiliser les fonds pour acheter des armes, puisque le Jihad est une priorité sur l'accomplissement du hajj dans ces circonstances.
Al-Qassam pensait aussi que le Jihad devait se concentrer sur l'occupation britannique, qu'il considérait comme la véritable cause du problème dans la mesure où elle protégeait et finançait le projet sioniste. En conséquence, sa révolte a participé à la réorientation des efforts nationaux et à la focalisation de la Révolte de 1936 contre les Britanniques, après avoir ciblé principalement les juifs sionistes.
Le troisième point est lié à l'organisation d'al-Qassam, puisqu'il a créé un mouvement jihadiste qui tirait sa compréhension de l'Islam et adopté son approche, tout en embrassant le Jihad comme la seule voie pour libérer la Palestine. Al-Qassam fut un pionnier dans la création d'une organisation secrète, jihadiste, à tel point qu'Emile al-Ghouri (un des dirigeants du Mouvement national palestinien) considérait l'organisation d'al-Qassam comme "l'organisation clandestine la plus importante, et le plus grand mouvement de guérilla dans l'histoire du mouvement national palestinien, et même dans l'histoire moderne du Jihad arabe."
L'organisation d'Al-Qassam, al-Jihadiyyah, a débuté en 1925 et a poursuivi son travail secret jusqu'à ce qu'al-Qassam déclare la révolution en 1935. Sa devise était, "C'est un Jihad, la victoire ou le martyre." Al-Qassam a enrôlé environ 200 membres réguliers en plus de 800 partisans. Les nouvelles recrues devaient jurer allégeance sur une épée ou un pistolet placés à côté d'un exemplaire du Coran. Il a formé des unités secrètes dont chacune était dirigée par un naqib (commandant). Son mouvement s'est répandu en particulier dans le nord de la Palestine.
La caractéristique la plus frappante de l'organisation al-Qassam était son haut degré de confidentialité et l'esprit de recherche de récompense d'Allah qui étaient la norme parmi ses membres. Les Britanniques ont échoué de nombreuses fois à localiser les auteurs des opérations militaires qassamites. De plus, une partie de l'injustice historique qui a frappé les Qassamites dans l'histoire de la Palestine moderne incombe au fait qu'ils ont refusé de parler de leurs activités de résistance, même 30 ou 40 ans après la guerre de 1948 et le démantèlement de leur organisation. Ils les considéraient comme faisant partie de leur allégeance et de leur serment à Allah.
C'est seulement après que certains d'entre eux, comme Sobhi Yassin, Abu Ibrahim al-Kabir et Ibrahim Sheikh Khalil, aient décidé de parler à la fin des années 1960 que nous avons pu avoir connaissance de cet aspect de l'histoire de la résistance militaire islamique en Palestine. L'auteur de ces lignes a eu l'occasion d'examiner des documents aux Archives nationales britanniques qui montrent que les services secrets britanniques n'ont pas réussi à identifier les auteurs de plusieurs opérations qassamites, même des années après qu'elles aient eu lieu.
D'un autre côté, cette organisation, qui est née à Haïfa, était caractérisée par un recrutement de ses membres dans des couches sociales diverses, en particulier parmi les paysans, les ouvriers et les nomades. Il est intéressant de noter que sa première direction, créée en 1928, comprenait, outre al-Qassam, quatre personnes : Al-Abed Qasim, Mahmud Za’rourah, Muhammad al-Saleh et Abu Ibrahim al-Kabir, qui étaient tous paysans. Plus tard, elle a été élargie pour comprendre 12 membres et elle a continué à opérer jusqu'en 1948.
De plus, chaque membre de l'organisation devait payer une cotisation (10 pennies). S'il assumait des responsabilités plus élevées, il devait payer davantage. Nombre de camarades al-Qassam allaient jusqu'à donner tous leurs revenus une fois que leurs besoins quotidiens essentiels étaient satisfaits. Le mouvement al-Qassam n'acceptait que de l'argent "halal" et ne s'est soumis à aucun parti étranger.
Selon un Qassamite (Sobhi Yassin), al-Qassam a créé cinq unités spécialisées qui comprenaient : l'achat d'armes, l'entraînement, l'espionnage, la propagande et les communications politiques. Au moment de la déclaration de l'organisation, elle possédait 1.000 armes.
Le quatrième point est que la déclaration du Jihad contre l'occupation britannique et le martyr d'al-Qassam avec deux de ses camarades (Yusuf Zibawi et Muhammad Hanafi) à la bataille de Ya'bad le 20 novembre 1935 a marqué l'histoire de la Palestine moderne.
Le martyr d'al-Qassam a bouleversé la Palestine et ses funérailles gigantesques furent un jour marquant dans son histoire. Les commentaires sur son martyre par des historiens contemporains tels que Muhammad ‘Izzat Darwaza, Akram Zu‘aiter et ‘Omar Abu al-Nasr, furent en effet étonnants. A cette occasion, 'Ajad Nwayhid a dit qu'avec le martyre d'al-Qassam, la Palestine avait "connu une seconde naissance spirituelle où l'image d'al-Qassam et de ses disciples devint une icône ; des étoiles célestes éclairant non seulement la Palestine mais toute la région arabe. Les femmes portaient l'esprit qassamite plus que les hommes." !!
Al-Qassam a fourni un modèle unique aux Palestiniens lorsqu'il a déclaré la révolution et fut parmi ses premiers martyrs. Al-Qassam avait raison lorsqu'il a dit, avant le début de la bataille, qu'avec ses camarades, il serait l'étincelle qui embraserait la révolution dans tout le pays. En effet, son martyre fut le début plutôt que la fin de son mouvement. On peut dire que les trois martyrs (al-Qassam "le Syrien", Zibawi "le Palestinien" et Hanafi "l'Egyptien") ont adressé au monde le message que le Jihad en Palestine et la confrontation du projet sioniste est une question islamique et arabe (en dehors de sa dimension universelle), qui n'est pas circonscrite aux Palestiniens.
Le cinquième et dernier point est que beaucoup d'historiens s'arrêtent au martyre d'al-Qassam et ne mentionnent pas l'impact de son organisation et l'important rôle qu'elle a joué dans la Révolte palestinienne de 1936, et même dans la guerre de 1948. En fait, ce fut l'organisation d'al-Qassam al-Jihadiyyah qui a attisé la Révolte en Palestine, après l'opération qu'elle a exécuté le 15 avril 1936 sous le commandement de Farhan al-Sa‘di, le successeur d'al-Qassam. De plus, ce fut l'organisation d'Al-Qassam elle-même qui a enflammé la deuxième phase de la Révolte, le 29 septembre 1937, lorsque deux de ses membres, Muhammad Abu Ja‘b et Sheikh Mahmud Dirawi, ont assassiné Louis Andrews – le gouverneur britannique de Galilée (Palestine du Nord).
Pendant la Révolte, les Qassamites ont dirigé les secteurs de la Palestine du Nord ainsi que des parties de la province de Naplouse. Ce furent les régions les plus actives et celles qui ont été témoins des opérations les plus puissantes.
Parmi les dirigeants éminents de la Révolte en Palestine du Nord, il y eut Abu Ibrahim al-Kabir, secondé par des commandants de terrain qassamites parmi lesquels Muhammad al-Safuri, Sulaiman ‘Abd al-Jabbar, ‘Abdullah al-Asbah, ‘Abdullah al-Sha‘er, Tawfiq Ibrahim et Mahmud Salem.
Dans la province de Naplouse, Sheikh ‘Atiyyah Ahmad ‘Awad a dirigé la Révolte à l'ouest de Jénine jusqu'à son martyre ; Sheikh Yusuf Abu Durrah lui a succédé. A l'est de Jénine, Sheikh Muhammad Saleh al-Hamad a mené la Révolte, puis ‘Abd al-Fattah Muhammad lui a succédé après son martyre, tous deux Qassamites. Dans une étude réalisée par l'auteur suite à l'examen des documents de la Révolte en Palestine dans sa seconde phase (1937-1939), il est clair qu'environ deux tiers des opérations militaires furent exécutées dans les zones d'influence qassamites.
De plus, les Qassamites ont participé à la guerre de 1948 au sein de l'Armée du Jihad al-Muqaddas (litt. Le Saint Jihad) ou avec l'Armée du Salut, selon l'endroit où ils vivaient, lorsqu'ils n'étaient pas en mesure d'assumer la direction. Toutefois, des dirigeants comme Abu Ibrahim al-Kabir, Abu Ibrahim al-Saghir, Muhammad al-Safuri et Surur Borhom ont fait de leur mieux dans les zones où ils opéraient.
Cet article a brièvement souligné l'expérience d'al-Qassam et de ses camarades, pourtant il y a d'autres positions et thèmes qui vont au-delà de ce cadre limité. Il reste important de réitérer que la tendance islamique dominante, qui est toujours active en Palestine, était présente depuis le début, qu'elle ne fut ni accidentelle ni tardive ; elle est profonde et large dans le mouvement et la lutte nationale palestinienne.
L'article original en arabe est paru sur Al-Jazeera.net le 16.12.2010. Il a été traduit de l'arabe par Al-Zaytouna Centre for Studies and Consultations.
Lire également : "Histoire d’une icone de la Résistance : Sheikh Ezzedin Al-Qassam", par Khalid Amayreh, ISM-France, 27.11.2009.  

Azmi Bishara : « La solution des deux Etats a échoué »

Palestine - 04-01-2011
Par Azmi Bishara

Entretien conduit par Fayçal Métaoui. 
Azmi Bishara, 54 ans, fait partie des « Arabes de 1948 ». Militant communiste en Israël puis nationaliste arabe, il a activé au sein du Rassemblement national démocratique. Sous la bannière de ce parti, il a été élu au Parlement israélien (Knesset) en 1996. Il a démissionné de son poste de député en 2007 pour dénoncer des persécutions dont il faisait l’objet en raison de ses positions soutenant le Hezbollah libanais après l’attaque israélienne en 2006.
















Phd en philosophie, il est l’auteur de plusieurs ouvrages écrits en arabe, en hébreu, en anglais et en allemand. Il s’agit, entre autres, de L’identité et la fabrication de l’identité dans la société israélienne, Etre Arabe de nos jours, La société civile, étude critique et Thèses sur une renaissance entravée. Consultant à la chaîne qatarie Al Jazeera, Azmi Bishara enseigne à Doha où il vit.
- Yasser Abd Rabo, secrétaire général du Comité exécutif de l’OLP, estime qu’il est possible de reconnaître l’Etat d’Israël « dans les termes qu’il souhaitera » en contrepartie de la reconnaissance par l’Etat hébreu de la Palestine dans les frontières de 1967. Quelle analyse faites-vous de cette proposition ?
Ce n’est pas nouveau. Cette personne a toujours eu cette position depuis longtemps. Ce n’est pas uniquement son point de vue. Certains, au sein de l’Autorité palestinienne, partagent cette position. Si l’Autorité était contre ce point de vue, on lui aurait signifié de ne pas le répéter à chaque fois. La fonction de cette personne est secrétaire de l’instance exécutive de l’OLP. Donc, il occupe un poste officiel. Il a également signé l’accord de Genève avec Yossi Beilin (ancien ministre de la Justice, ndlr) en 2004. Dans cet accord, il est évoqué l’option de deux Etats pour deux peuples.
Ce qui est nouveau, par contre, est que ces déclarations semblent s’adapter à la demande israélienne de reconnaître « le caractère juif » de l’Etat israélien comme condition pour une solution durable et même, comme cela a été dit dernièrement, comme condition pour mettre fin aux colonisations. Il me semble qu’il y ait une mauvaise perception par les Palestiniens des conditions israéliennes. C’est simple : il y a une série de concessions suivie d’une série de nouvelles conditions israéliennes. Il n’existe pas de cadre référant dans les négociations israélo-palestiniennes. Comme il n’y a pas d’utilisation d’autres moyens tels que la résistance ou la militance. Aussi, Israël sait-il qu’il traite avec un interlocuteur dépouillé de choix. Il n’a pas de références et pas d’autres moyens que la négociation. S’adapter à une condition israélienne est tout de suite suivi par l’imposition d’autres conditions. C’est un cercle vicieux.
- Pourquoi les Israéliens insistent-ils sur la reconnaissance du caractère juif de leur Etat ?
A l’intérieur et pour le sionisme, la demande n’est pas nouvelle aussi. C’est le but même du sionisme : établir un Etat juif. Cela a été exprimé en 1948 et a conduit à l’éparpillement de la plupart des habitants palestiniens. Pour avoir la majorité juive, il fallait disperser la majorité arabe. Ce qui est nouveau est qu’aujourd’hui, Israël demande aux Arabes de le reconnaître comme «Etat juif». Autrement dit, reconnaître le sionisme et le droit d’Israël d’exister. Israël a avancé cela depuis que «la feuille de route» a été proposée, en 2003. Si les Palestiniens le proclament, c’est une forme d’abandon du droit à la terre et du droit au retour des réfugiés. C’est justement là l’objectif de cette demande avant l’entame des négociations. Par ailleurs, Israël ne veut plus se contenter d’une acceptation pragmatique et réaliste de son existence, mais considérer cela comme un droit légitime et idéologique. Cela entraînera, comme effet rétroactif, l’effondrement de toute l’ossature morale, militante et politique arabe.
- Comment voyez-vous la suite des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens ?
Sincèrement, je ne m’intéresse pas trop à ces négociations. Car je ne vois aucune différence entre l’existence de négociations ou pas. La relation israélo-palestinienne est d’abord sécuritaire. Il y a une coordination de sécurité et de renseignement entre l’Autorité palestinienne et Israël. Cette coordination, qui continue avec ou sans les négociations, a pour but de frapper la résistance et d’entretenir la sécurité d’Israël. En contrepartie, il y aura l’existence d’une entité palestinienne qui allègera Israël du poids démographique, celui des Palestiniens qui vivent sous l’administration israélienne. Les négociations intéressent en premier lieu Benjamin Netanyahu, qui apparaîtra aux yeux du monde comme un homme de paix et les régimes arabes seront amoindris devant leurs peuples. Le processus de paix est également un moyen «d’endormir» les peuples.
Cependant, les gens conscients n’y prêtent pas attention (…). Les Républicains américains vont augmenter les obstacles devant le président Barack Obama, qui aura une marge de manœuvre réduite. Cela va décevoir davantage ceux qui avaient nourri des espoirs avec la venue d’Obama. Le président américain n’a rien fait pour les Palestiniens depuis son élection. Rien à retenir ! Il a au moins répété dix fois son attachement à l’Etat juif et l’engagement des Etats-Unis par rapport à sa sécurité. Le Parti démocrate subit le lobby israélien. Obama n’est pas plus mauvais que Bush. Mais pour la question palestinienne, il n’y a rien qui indique qu’il est meilleur que son prédécesseur.
- Est-il vrai que les Arabes se sont détournés de « la question palestinienne » ?
Quand on parle de la question arabe, on évoque le conflit avec Israël et pas la paix avec Israël. La question des Arabes ne peut pas être liée aux accords de paix que les régimes, qui ont fait la paix avec Israël, veulent imposer aux Palestiniens. J’évoque la dimension arabe dans le conflit. Sans cette dimension, la question palestinienne se transformera en un autre dossier de la série de la normalisation avec Israël. Une normalisation sans valeur parce que l’équilibre des forces entre Palestiniens et Israéliens est plus mauvais qu’entre Israéliens et Arabes. La normalisation entre l’Egypte et Israël s’est faite entre deux Etats. Les Palestiniens n’ont pas encore d’Etat ; quand ils se comportent comme Etat, ils perdent « les deux mondes », à savoir un mouvement de libération et un Etat. C’est ce qui est arrivé avec la tentative d’appliquer le modèle du Camp David égyptien sur le cas palestinien.
Ce modèle intéresse Israël car il fait sortir l’Egypte, grand pays arabe, du cercle du conflit en établissant la paix et en reconnaissant son existence. Cela a également permis aux Egyptiens de reprendre le Sinaï, c’était le prix à payer de la guerre de 1967. Le but de la guerre 1967 était de consolider les résultats de celle de 1948. Aujourd’hui, Israël n’est pas revenu aux frontières de 1967 et les Palestiniens n’ont ni Etat ni un mouvement de libération. Ils sont entre les deux. Par conséquent, leur position est affaiblie face à Israël. Cela a également créé une résistance séparée du mouvement de libération. Ce mouvement est arrivé à sa fin dans la forme que nous avons connue jusque-là et sa direction politique est engagée dans un processus de normalisation avec Israël, sans contrepartie. La résistance est prise en charge par des secteurs en dehors de l’OLP. Cette situation est née de la perte de la dimension arabe de la question palestinienne.
- Comment mettre fin à cette division entre Palestiniens ?
Il ne s’agit pas de sortir d’une mésentente. Il y a un véritable différend politique. Différend entre ceux qui assument la coordination sécuritaire avec Israël et ceux qui insistent sur la poursuite de la résistance contre l’occupation. Il s’agit de positions complètement différentes. Il ne faut pas sous-estimer cela. J’ai des réserves à émettre sur Hamas, sur sa manière de gérer Ghaza et l’ambition d’une partie de sa direction de sauvegarder le pouvoir par tous les moyens. Il reste que concilier les positions de Hamas et du Fatah est impossible, à moins que l’une des deux parties change radicalement sa vision pour que l’unité nationale soit possible. Car comment concilier ceux qui veulent résister à Israël et ceux qui veulent se livrer à lui ? Peut-être que les choses changent dans le cas d’un échec des négociations entre l’Autorité palestinienne et Israël. Sans changement radical, l’unité nationale palestinienne est impossible.
- La situation paraît bien compliquée…
Compliquée en raison de l’absence de la profondeur arabe de la question palestinienne. Peut-être que l’intervention des Palestiniens de la diaspora et des pays arabes dans le soutien sérieux à la résistance va faire évoluer les choses. Le discours sur la conciliation ne vise, à mon avis, qu’à calmer les choses. Pas plus.
- On ne parle plus du droit de retour des réfugiés…
Il y a des gens comme nous qui n’ont pas cessé de le rappeler. Des jeunes Palestiniens et des intellectuels arabes nous écoutent. Sur le plan populaire et au niveau palestinien, le droit au retour n’a pas été abandonné.
- Pourquoi la question démographique est-elle toujours présente dans le discours des politiques israéliens ? Il y a comme une crainte…
Il existe deux sortes de ce qu’Israël appelle le « poids démographique ». Si Israël avait annexé Ghaza et la Cisjordanie, les Arabes seraient majoritaires en Israël actuellement, surtout avec le retour des réfugiés. C’est pour cela qu’Israël veut se séparer démographiquement de la Cisjordanie et de Ghaza et interdire le droit au retour des réfugiés. Il y a un autre problème lié aux citoyens arabes en Israël qui constituent actuellement 20% des habitants. Ils seront plus nombreux dans le futur avec presque 30%. Israël traite ce problème en démantelant la conscience patriotique chez les Arabes de l’intérieur et en agitant le spectre de la peur.
Le courant que je représente est un véritable défi pour les responsables israéliens à partir du milieu des années 1990. Nous avons insisté sur la citoyenneté comme une antithèse au sionisme. Aucune citoyenneté égalitaire n’était possible sans combattre le sionisme. Nous avons insisté aussi sur l’identité arabe palestinienne des Arabes de l’intérieur en tant que peuple uni et pas en tant que tribus ou ethnies. Israël a toujours voulu jouer sur le fait que les Arabes de l’intérieur pouvaient accepter des droits amoindris et qu’il était possible de les diviser en groupes et ethnies pour qu’ils ne constituent pas de danger démographique. Israël a combattu ce courant. J’étais moi-même victime d’un exil politique forcé. Les nationalistes arabes de l’intérieur sont pourchassés. Des lois ont été adoptées pour limiter leur mouvement comme celle portant sur l’allégeance à la judaïté de l’Etat d’Israël. Tout cela est lié au combat avec les Arabes de l’intérieur et pas avec ceux de l’extérieur.
- Vous avez fait partie du Parlement israélien. Les règles démocratiques y sont-elles respectées ?
C’est un Parlement qui a été mis sur pied dans la foulée de la création d’un Etat juif. Il est démocratique pour les juifs. Israël n’a pas vu d’inconvénient quant à la présence d’Arabes au sein de ce Parlement à travers le Parti communiste, par exemple. Les problèmes ont apparu avec l’émergence de mouvement nationaliste arabe, comme le Rassemblement national démocratique (RND). Nous avons profité de la démocratie israélienne pour avancer des revendications nationalistes réelles. Cependant, Israël nous rappelle à chaque fois qu’on fait partie de la démocratie, mais nous n’avons pas le droit de demander le démantèlement du sionisme pour le remplacer par un Etat pour tous les citoyens, ni d’utiliser le Parlement pour exprimer l’attachement aux droits des Palestiniens et avoir des positions plus patriotiques que celles de l’Autorité palestinienne. Aussi ont-ils mis des obstacles à notre action. Donc, il s’agit d’une démocratie bâtie sur la judaïté d’Israël et pas sur la citoyenneté.
- C’est une forme d’administration de la vie politique. Les Blancs du temps de l’apartheid étaient démocrates entre eux…
Les Arabes qui ont rejoint le Parlement ont été perçus comme une minorité qui ne constituait pas de danger. Même cette action minoritaire est aujourd’hui mal vue. Le RND subit un très fort harcèlement actuellement. Mais il existe, avec une base populaire auprès des étudiants, des femmes et des intellectuels. Il a des députés connus tels que Hanine Zoybi et Djamel Zahlqa. Le parti essaie de trouver un équilibre dans le cadre de la loi entre ses positions et les exigences de la citoyenneté.
- Certains intellectuels, y compris en Israël, évoquent la théorie d’un seul Etat au lieu des deux Etats. Jusqu’où cette thèse est-elle réalisable ?
Historiquement, l’idée d’un seul Etat a été défendue par les Palestiniens, non par les Israéliens. Le projet de base du mouvement Fatah et de l’OLP est de bâtir un Etat démocratique et laïc en Palestine. Etat laïc pour contenir arabes et juifs. C’est l’OLP qui a remis en cause cette exigence en la remplaçant par la solution des deux Etats. Des intellectuels palestiniens et arabes estiment que la solution des deux Etats a échoué et qu’elle n’est plus juste. Cette solution ouvre la voie à un Etat juif et un petit Etat palestinien sans souveraineté et sans droit au retour pour les réfugiés. J’ai évoqué cette question il y a bientôt vingt ans, dans une conférence à l’université de Beir Zeït. Edward Saïd a également abordé cette option d’un seul Etat. Les intellectuels juifs antisionistes n’ont rejoint cette thèse que récemment.

Netanyahu critique les «trois non» palestiniens

05.01.11
Ghaza
De notre correspondant

Dans des déclarations rapportées hier par le journal israélien Jerusalem Post, Netanyahu a dit que «la direction palestinienne refuse de reconnaître Israël comme Etat juif, comme elle refuse de faire tomber le droit au retour des réfugiés palestiniens, en plus du refus des mesures sécuritaires réclamées par Israël». Ces trois «non» palestiniens empêchent, selon lui, la conclusion d’un accord de paix entre les deux parties. Quant au choix palestinien de se diriger vers l’ONU pour obtenir une reconnaissance internationale d’un Etat palestinien sur les territoires occupés en 1967, Netanyahu a prétendu posséder une panoplie de mesures y répondant sans donner plus de détails, indiquant qu’il préfère que les Palestiniens ne prennent pas cette voie unilatérale, car c’est une orientation négative de leur part.
Le Premier ministre israélien a par ailleurs indiqué qu’il s’est récemment entretenu avec le président du Chili, Sebastian Pinera dans un effort pour empêcher la reconnaissance par son Etat de l’Etat palestinien, ce qui a été fait récemment par un certain nombre de pays d’Amérique latine dont le Brésil, l’Argentine et l’Equateur. Netanyahu a affirmé que «la reconnaissance d’un Etat palestinien éloignera la possibilité de faire la paix et élargira les distances au niveau des négociations, car il renforce le sentiment chez les Palestiniens de pouvoir obtenir tout ce qu’ils veulent sans avoir besoin de négociations avec nous.» Quant à la poursuite de la colonisation dans les territoires palestiniens qu’il a qualifiée de questions de procédures pour les négociations avec Israël, Netanyahu a dit que les Palestiniens ont refusé toute concession.
Le président Mahmoud Abbas refuse toute reprise des négociations avec Israël sans un arrêt total de la colonisation dans les territoires palestiniens, y compris dans la ville sainte d’Al Qods. Une petite analyse des déclarations du Premier ministre israélien montre en premier lieu qu’Israël veut une paix taillée sur mesure, sans rien céder aux Palestiniens quant à l’acquisition de leurs droits nationaux pour lesquels ils luttent depuis plusieurs décennies. D’un autre côté, le président Mahmoud Abbas, l’Autorité palestinienne et l’Organisation de Libération de la Palestine ne semblent pas aussi faibles, comme veulent le faire croire certains opposants, surtout le mouvement Hamas qui contrôle en solo la bande de Ghaza depuis le mois de juin 2007 suite à un putsch armé. Le mouvement Hamas accuse le président Abbas et le mouvement Fatah dont il est le chef d’avoir fait des concessions graves sur les points fondamentaux de la question palestinienne, dont la question des réfugiés palestiniens et de la ville sainte d’Al Qods, ce que vient de nier le Premier ministre israélien en personne.
Plus que cela, devant cette résistance farouche du Président palestinien enveloppée d’un gant de velours, Israël commence une campagne médiatique tendant à dénigrer cet homme, tentant de le montrer comme un antisémite. Un site d’information israélien a commenté la mort du frère du président Abbas lundi à Damas en Syrie, sous un grand titre, disant «Le frère de celui qui ne reconnaît pas l’holocauste, le terroriste Mahmoud Abbas est mort à Damas».
Sont-ce les prémices d’un plan conçu par les Israéliens et les Américains pour faire disparaître Mahmoud Abbas, à l’image du regretté Yasser Arafat lorsqu’il a osé dire non à la paix made in Israël a Camp David en l’an 2000. Si Abbas continue à s’obstiner comme il le fait actuellement, il devrait être très prudent, car en fin de compte, aux yeux d’Israël, aujourd’hui, il ne diffère pas beaucoup de Yasser Arafat
Fares Chahine

Convoi d'Asie à Gaza: La majorité de l'aide est fournie par l'Iran

04/01/2011  
Le chef de la délégation bahreïnie faisant partie du convoi Asie 1 a affirmé que la majorité de l'aide envoyée à Gaza a été fournie par le peuple iranien.
M.Mohammad Chehabi, a exprimé ses regrets quant aux  mesures prises par les autorités égyptiennes à l’encontre des activistes iraniens.
Il a affirmé que l’Iran a joué un rôle primordial dans la mise en place de ce convoi. « Je ne vous révèle pas un secret, la majorité des marchandises qu’on a achetées pour les Gazaouis sont des dons du peuple iranien ».
Par ailleurs, les étudiants iraniens ont réagi à leur façon au refus égyptien d’accorder des visas aux activistes iraniens faisant partie du convoi d'aide d'Asie pour Gaza. Les étudiants des universités de Téhéran se sont rassemblés devant le bureau des intérêts de l'Egypte en Iran.
Ils ont scandé des slogans dénonçant la décision du gouvernement égyptien et critiqué l'indifférence des Etats arabo-islamiques face au blocus de Gaza.
Entre-temps, Salim Ghaffouri, un des activistes iraniens a déclaré que "le refus égyptien de délivrer des visas aux membres iraniens fait partie d’un jeu israélien".
"Cette mesure est conforme à la ligne politique du régime sioniste", a pour sa part affirmé le Chef de la délégation iranienne, au sein du convoi asiatique pour Gaza, Hossein Rouyvaran.
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Israël incapable face aux missiles d’Iran, des milliers d’Israéliens seront tués

04/01/2011  
Des sources israéliennes bien informées, ont rapporté, lundi, que les anti-missiles israéliens seront incapables de contrer les missiles balistiques iraniens, en cas d'éclatement d'une guerre entre les deux parties.  Selon cette même source, les missiles de type Hetz détenus par « Israël » sont incapable d’arrêter le flux de missiles iraniens qui s’abattront au cœur de l’entité sioniste, durant la prochaine guerre.
Ces déclarations font suite aux informations révélées par Wikileaks, selon lesquelles « Israël» se préparait à « une guerre à grande échelle contre le Hamas et le Hezbollah.
Citant le chef d’état-major israélien, Gabi Askenazi, Wikileaks, a rapporté que l’Iran détient 300 missiles de type Chehab.
Pour l’analyste militaire du quotidien Yediot Ahranot ce chiffre avancé par Ashkenazi veut dire que Téhéran est capable de lancer 10 à 20 missiles par jour contre le cœur d’« Israël », sur une période de deux mois.
Dans ce contexte, le magazine britannique, The Economist a prédit une guerre destructrice en 2011 au Moyen-Orient.  
Dans son édition parue la semaine dernière, le magazine britannique, a appelé le président américain à prendre des mesures urgentes en faveur du processus dit de paix.
S’agissant de l’arsenal du Hezbollah, The Economist  a estimé que le Hezbollah détient actuellement 50.000 missiles, ce qui implique que le Hezbollah pourrait, pour la première fois, tuer des milliers d’Israéliens en appuyant sur un bouton. 
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L'ONU indifférente à la demande libanaise d'empêcher le forage israélien

05/01/2011  
Le ministre libanais des Affaires étrangères Ali Chami a demandé mardi à l'ONU de juguler les projets israéliens de forage de champs gaziers offshore en Méditerranée.
"Nous vous demandons de faire tout votre possible pour garantir qu'Israël n'exploite pas les ressources d'hydrocarbures du Liban, qui se trouvent dans la zone économique du Liban telle que déterminée dans les cartes du ministère des Affaires étrangères soumises aux Nations unies en 2010", écrit-il dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. 
"Toute exploitation par "Israël" de cette ressource est une violation flagrante de la loi internationale et une attaque contre la souveraineté libanaise", poursuit le texte cité par l'agence nationale d'information (ANI).
Or, le porte-parole de Ki-moon, Martin Nesirky, a soutenu la position des Forces Intérimaires des Nations Unies au Liban (FINUL) qui refuse un tracé des frontières maritimes entre le Liban et l’entité sioniste.
Interrogé par le quotidien As-Safir, sur le rôle des forces maritimes de la Finul, Nesirky a répété que le tracé des frontières maritimes ne relève pas des forces onusiennes déployées au sud-Liban. Il s’est contenté de dire qu’il y a une différence entre les frontières maritimes et les eaux côtières, sans expliquer quelle est cette différence.
Rappelons que l'enjeu porte sur deux gisements offshore découverts récemment, Tamar et Léviathan, situés dans des zones maritimes contestées. Les réserves de Tamar sont estimées à 8 milliards de m3 de gaz naturel et, selon la compagnie américaine Noble Energy, celles de Léviathan avoisinent les 450 milliards de m3.
Si « Israël » a déclaré qu’il est déterminé à défendre avec "toute la force nécessaire", face au Liban ou à tout autre pays, les champs gaziers, le Liban a quant à lui affirmé son intention d'exploiter son potentiel offshore en gaz et pétrole. 
Le ministre libanais de l'Energie, Gebrane Bassil, a annoncé en août que le Liban travaillait de manière unilatérale sur le tracé des frontières maritimes avec l’entité sioniste, avant d'en soumettre les résultats au Conseil de sécurité de l'ONU, et que le pays devrait lancer début 2012 les appels d'offres pour des contrats de prospection pétrolière et gazière au large de ses côtes.
Dans ce contexte, le ministre d'État Adnan Kassar a plaidé mardi en faveur du vote, dans les plus brefs délais, des décrets d'application relatifs à la loi sur le forage pétrolier et gazier au large du littoral, approuvée par le Parlement en août dernier.
« Il s'agit d'une première étape dans un long processus visant à exploiter nos ressources en hydrocarbures (...) qui s'avèrent être plus importantes que celles découvertes au large de Haïfa (...).  
Nous ne devons plus perdre le temps et nous noyer dans nos conflits internes, d'autant plus que l'exploitation de ce potentiel devrait largement bénéficier à notre économie et réduire la dette, qui représente désormais un poids important (...) », a-t-il souligné.
«Il est donc crucial de lancer le chantier d'exploration et de charger les compagnies concernées de déterminer les zones les plus riches en pétrole et en gaz », a-t-il poursuivi.  
Le ministre Kassar a déploré à cet égard le laxisme des autorités libanaises, soulignant qu'à l'heure où Israël a mis en place tous les plans nécessaires à l'exploration offshore, le Liban « n'a toujours pas progressé » à ce niveau.  
M. Kassar a enfin mis en garde contre une exploitation par l’entité sioniste des ressources naturelles du Liban, mettant l'accent sur le double enjeu territorial et économique d'une telle éventualité . 
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Lettre BDS France à Vanessa Paradis

mardi 4 janvier 2011 - 13h:04
« Parfois on les regarde telles qu’elles pourraient être en se disant pourquoi pas »
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Vanessa Paradis
Universal Music France
20 rue des Fossés Saint Jacques
75005 Paris
Paris, le 27 décembre 2010
Chère Vanessa Paradis,
Nous avons appris qu’après votre tournée française acoustique, vous alliez reprendre la route et faire une série de concerts à l’étranger, notamment en Israël, à l’Opéra de Tel-Aviv, le 10 février 2011.
« Parfois on regarde les choses telles qu’elles sont en se demandant pourquoi », cette phrase, extraite de l’une de vos ballades, rappelle aujourd’hui la situation du pays dans lequel vous vous apprêtez à jouer. Si l’on regarde les choses telles qu’elles sont, on ne peut ignorer l’occupation militaire de la Cisjordanie, la poursuite de la colonisation sur les terres palestiniennes et le déni des droits humains les plus fondamentaux des Palestiniens, comme l’accès à l’eau ou à une éducation de qualité. Tels qu’ils sont, 600 check-points entravent la circulation de milliers de personnes qui ne peuvent se rendre au travail, à l’école ou... à votre concert. Telles qu’elles sont, les véritables politiques d’apartheid, menées par le gouvernement israélien, discriminent les citoyens arabes d’Israël et nient le droit au retour de milliers de réfugiés palestiniens qui cherchent à regagner leurs maisons.
On se demande pourquoi : pourquoi une telle impunité, pourquoi le soutien de l’Union européenne, des États-Unis et des pays voisins, à un État qui a massacré, il y deux ans à peine, la population de Gaza, sans défense et maintenue sous embargo depuis plusieurs années ; un État qui, il y a quelques mois, n’a pas hésité à tirer à bout portant sur des militants pacifistes qui venaient apporter une aide humanitaire dans le cadre de « La flottille humanitaire pour Gaza ».
« Parfois on les regarde telles qu’elles pourraient être en se disant pourquoi pas ». Pourquoi pas, nous aussi, réagir face à cette impunité, de façon non violente ? C’est dans ce cadre, devant l’échec de toutes formes d’intervention internationale et de tentatives de paix, et inspirés par la lutte des Sud-Africains contre l’apartheid que s’inscrit la campagne « BDS » initiée en 2005 par toutes les composantes de la société civile palestinienne. Il s’agit d’un appel au Boycott, au Désinvestissement et aux Sanctions contre l’État d’Israël, jusqu’à ce qu’il applique le droit international et les principes universels des droits de l’homme.
Aujourd’hui, de nombreuses personnalités de vos deux familles artistiques ont choisi de ne pas se produire en Israël tant que cet État ne changera pas sa politique. Parmi les cinéastes, Ken Loach, Jean-Luc Godard, Meg Ryan, Dustin Hoffman ou Mike Leigh. Parmi les musiciens, Roger Waters, Brian Eno, Annie Lennox, Carlos Santana, Elvis Costello, Gil Scott-Heron, Gorillaz, les Pixies, Massive Attack, Gilles Vigneault ou Lhasa, entre autres, ont récemment annulé leurs prestations artistiques dans différentes villes israéliennes.
Vous qui avez participé à de nombreux concerts caritatifs, vous qui êtes mère, vous qui êtes marraine d’une association qui réalise les rêves des enfants, nous vous demandons de penser aux milliers d’enfants palestiniens qui n’ont pas la chance aujourd’hui de pouvoir rêver, ni même de mener une vie normale, d’avoir accès à l’éducation, à l’eau ou à la santé.
Alors que certains ne manqueront pas d’interpréter votre concert comme un soutien politique, et pas seulement culturel, à l’État d’Israël, nous espérons au contraire pouvoir vous compter parmi les artistes du monde entier qui se sont joints aux appels au boycott d’Israël tant que celui-ci n’aura pas rempli ses obligations envers le droit international et reconnu pleinement les droits des Palestiniens.
Nous restons à votre entière disposition pour tout supplément d’information.
La Campagne BDS France
CICP
21 ter rue Voltaire
75011 Paris
Publié par BDS France le 4 janvier 2011

Deux ans après, les familles de Gaza se souviennent de l’horreur de l’attaque israélienne

mardi 4 janvier 2011 - 08h:44
Rami Almeghari - E.I
« C’était la première guerre dont j’ai jamais été témoin dans ma vie. Tout ce que ma famille et moi pouvions faire pendant l’invasion israélienne du quartier de Tal al-Hawa, c’était rester dans le sous-sol et dire la shahada [déclaration de la foi], que tout musulman doit réciter lorsqu’il fait face à la mort. »
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Gaza : une maman palestinienne et ses deux enfants - Photo : Eman Mohammed/MaanImages
Ahmad Mansour se souvient de la façon dont il a - avec le reste des 1,5 million d’habitants de Gaza - enduré la plus grande attaque jamais lancée en 40 ans par Israël sur l’enclave côtière et qui a débuté il y a juste deux ans d’aujourd’hui.
Entre le 27 décembre 2008 et le 18 janvier 2009, Israël a utilisé son formidable arsenal militaire — tanks, hélicoptères, avions de chasse, avions sans pilote, bateaux de guerre et troupes terrestres — pour lancer une guerre totale contre un territoire dont la population misérable se compose en grande partie de réfugiés. Plus de 1400 personnes ont été tuées, dont quatre cents enfants, et des milliers d’autres personnes ont été blessées.
« Je me rappelle très bien que lorsque les tanks israéliens ont attaqué notre quartier, ils ont totalement détruit le parc de jeu Barcelone juste quelques mètres à côté de notre immeuble d’habitation, » raconte Mansour, un père de cinq enfants, dans une entrevue avec The Electronic Intifada dans son appartement. « Les habitants de l’immeuble sont restés pendant presque 12 heures dans le sous-sol, attendant à la mort à tout moment. Un de ces tanks a même enfoncé l’entrée principale du sous-sol, et tout le monde a alors récité la shahada. »
Interrogé pour savoir s’il s’attendait à une autre attaque d’Israël, vu les tensions et les menaces qui ne cessent d’augmenter, Mansour a répondu : « Je peux dire que nous autres Palestiniens n’avons aucun choix si ce n’est faire face à n’importe quelle attaque israélienne avec nos poitrines nues. Nous sommes simplement sans moyens et toutes leurs affirmations selon quoi Gaza est un endroit de stockage pour des armes ou des fusées sont fausses. »
Mansour se référait aux affirmations israéliennes que l’attaque sur Gaza était censée faire cesser les attaques par missiles vers Israël. En fait, les groupes de la résistance palestinienne avaient pratiquement cessé d’envoyer des fusées en direction d’Israël après qu’un cessez-le-feu en juin 2008 ait été convenu avec Israël. Mais le cessez-le-feu a volé en éclat après qu’Israël ait attaqué Gaza, assassinant six personnes quelques semaines avant de mener son plus large assaut.
Rawan, la fille âgée de 12 ans de Mansour, a le souvenir très vif d’avoir été assise dans la cuisine de la famille durant une accalmie dans l’attaque. « Nous avons allumé une bougie, et l’avons dissimulée derrière un des rayonnages de la cuisine pour que l’armée israélienne ne réalise pas qu’il y avait des gens dans l’appartement. » Et souvent, quand elle entend les fréquentes explosions qui secouent Gaza, Rawan « pense que les Israéliens reviennent à nouveau. »
Récemment, les chefs de l’armée israélienne et certains politiciens ont mis en avant des prétextes pour qu’Israël lance une autre attaque à grande échelle sur Gaza, prétendant que les groupes de la résistance se sont fournis en nouveaux missiles plus performants, ou que Gaza est devenue une base pour al-Qaida.
Dans une autre maison du quartier de Tal al-Hawa, le Dr. Asad Abu Sharekh, professeur de littérature anglaise à l’université al-Azhar de Gaza, son épouse Umm Abdelaziz, et leur fils Abdelaziz aujourd’hui âgé de 9 ans, se souviennent de comment ils ont décidé de rester dans leur appartement pendant l’attaque israélienne plutôt que de chercher refuge ailleurs.
« La situation était extrêmement difficile, » raconte Umm Abdelaziz. Les « bruits et les flashs lumineux des avions de guerre remplissaient l’appartement, ainsi que l’odeur écœurante de la fumée, apparemment du phosphore blanc. Nous sommes restés dans notre appartement prêt à faire face à la mort, plutôt que de brandir des drapeaux blancs ou de nous sauver comme d’autres le faisaient. Mon mari nous a dit que que son père avait abandonné al-Majdal [maintenant Ashkelon en Israël] en 1948, et ‘que maintenant je ne suis pas prêt à abandonner mon appartement excepté pour ma tombe ou pour une de leurs prisons’. »
Dans al-Zaytoun, juste au sud de la ville de Gaza, les membres de la famille al-Samouni ont récemment procédé à une reconstruction partielle de leurs maisons dévastées par la guerre. Environ 20 des maisons de leur clan avaient été complètement détruites dans l’attaque israélienne il y a deux ans.
« Sans parler du déplacement que j’ai enduré, je suis passé par des moments très amers, » a rappelé Ziyad al-Samouni, âgé de 34 ans, alors qu’il se tient devant une maison nouvellement construite de 95 mètres carrés, où lui et sa famille de huit personnes vivaient avant la guerre. « J’ai un neveu qui a perdu son père pendant la guerre, qui m’appelle maintenant ‘papa’. Au cours des deux dernières années, je me suis déplacé de location en location. Une fois nous avons même vécu dans une petite pièce qui avait été employée pour de l’élevage de volaille. »
Rania al-Samouni - veuve et mère de cinq enfants dont le mari a été tué dans l’attaque israélienne - a vu récemment aussi la reconstruction de sa maison.
« Pendant la période passée, mes enfants et moi avons vécu dans une chambre de la maison de mes parents, » nous raconte Rania al-Samouni. « La vie sans mon mari est très difficile. C’est trop difficile d’aller d’une institution à l’autre, demandant de l’aide. Il est vrai qu’ils ont reconstruit notre maison, mais je ne ressens pourtant toujours aucune joie parce que mon mari n’est plus là. » Et elle répète, « il n’est plus là. »
Au milieu de l’attaque il y a deux ans, le Dr. Asad Abu Sharekh, qui est également un analyste politique, s’était exprimé devant The Electronic Intifada. Deux ans après, nous lui avons demandé s’il estimait qu’Israël avait réussi à imposer sa volonté aux Palestiniens après avoir lancé son attaque. Abu Sharekh a répondu après réflexion :
« Israël ne pourra jamais gagner sa guerre contre le peuple palestinien. C’est notre terre, notre histoire, notre géographie et notre identité, et nous sommes prêts à nous sacrifier pour notre patrie. Les récentes menaces israéliennes contre Gaza sont seulement un des éléments de la guerre psychologique israélienne contre le peuple de Palestine. Israël souffre de beaucoup de crises au niveau interne ou international, particulièrement après la publication du rapport Goldstone sur les crimes israéliens commis contre les Palestiniens pendant la dernière guerre contre Gaza. De plus, le refus israélien de geler la construction de colonies dans les territoires palestiniens occupés a soulevé des critiques du monde entier, au point que quelques pays ont récemment reconnu un état palestinien dans les frontières de 1967 [frontières de facto du cessez-le-feu de 1949 - N.d.T]. »
Abu Sharekh a également mentionné la campagne internationale de plus en plus forte pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions (BDS) contre Israël. Tout ceci, estime-t-il, a commencé à exercer une contrainte sur Israël : « Les menaces israéliennes [contre Gaza] pourraient se concrétiser d’une manière différente. Israël effectuera probablement des attaques ponctuelles ici et là, mais pas une guerre à grande échelle semblable à celle d’il y a deux ans. »
« Mon père m’a toujours recommandé de ne pas craindre les Israéliens, » nous dit Abdelaziz, le jeune fils d’Abu Sharekh, alors qu’il revient d’avoir joué au football à côté de la maison. « Je ne les crains plus. Et comme mon père me l’a toujours enseigné, je préfère mourir dans ma maison plutôt qu’être tué dans la rue. »
* Rami Almeghari est journaliste et conférencier universitaire vivant dans la bande de Gaza.
Vous pouvez le contacter à : rami_almeghari@hotmail.com.
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Naguib
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La question de la reconnaissance de l’État de Palestine.

publié le mercredi 5 janvier 2011
Monique Chemillier-Gendreau

 
"L’existence d’un État de Palestine et sa reconnaissance par les autres États ne dépendent pas de la volonté d’Israël. (...) Selon la théorie du droit international, la reconnaissance d’un nouvel État par des États déjà existants est un acte unilatéral souverain de chacun d’entre eux. (...) L’heure semble venue pour les États européens, notamment la France, de faire enfin cet acte diplomatique".
La situation de la Palestine est contradictoire à plus d’un titre. D’une part, par les efforts du premier Ministre palestinien et avec le soutien de l’Union européenne, la Cisjordanie connaît une évolution positive vers le développement d’une administration qui pourrait fournir les bases d’un État, évolution qui s’est accompagnée ces dernières années d’un relatif progrès économique, au moins à l’avantage de certaines couches de la population. D’autre part, le territoire de la Palestine et son peuple sont divisés, à la fois géographiquement par la séparation d’avec Gaza, politiquement par le contrôle que le Hamas exerce sur cette partie de la Palestine et économiquement par la situation dramatique que le blocus entraîne pour la population de la bande de Gaza. Mais surtout, l’avancée continue de la colonisation juive sur le territoire proprement palestinien, compromet les chances de la paix et, par là, les possibilités de construction d’une société palestinienne viable et « normalisée ».
Dans un tel contexte, une issue positive à la crise ouverte il y a maintenant plus de 60 ans semble être un objectif inaccessible. Le droit international est bafoué insolemment par Israël et les autres pays ne semblent pas pour le moment décidés à utiliser les moyens de droit qui sont pourtant à leur disposition. Il s’agit soit des sanctions économiques à l’égard d’Israël comme le permettent aussi bien les accords entre Israël et l’Union européenne que la Charte des Nations unies, soit des sanctions militaires sur la base du chapitre VII de la Charte. Les États disposent encore d’une mise en action de la procédure pénale internationale contre les dirigeants israéliens, auteurs des violations massives des règles du droit humanitaire, ou encore de la mise en œuvre par eux-mêmes de la compétence universelle, c’est-à-dire de l’adaptation de leur droit pénal à la poursuite des violations des règles du droit humanitaire. Mais aucune volonté politique d’user de ces moyens ne s’exprime pour le moment.
Ainsi s’éloigne de jour en jour, la promesse pourtant réitérée à plusieurs étapes des négociations, de voir les Palestiniens disposer de leur État en application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Par une série de contre-sens, tous les acteurs internationaux ont semblé longtemps attendre d’un accord de paix, donc de la volonté d’Israël, la création d’un État de Palestine. Or, l’existence d’un État de Palestine et sa reconnaissance par les autres États ne dépendent pas de la volonté d’Israël. Croire cela c’est ignorer les règles et procédures du droit international en matière de reconnaissance de l’État. Selon ces règles, deux niveaux sont à distinguer, le niveau des décisions unilatérales des États et celui des relations multilatérales.
Sur le plan des décisions unilatérales, lorsqu’un peuple y est déterminé et lorsqu’il bénéficie du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, il lui revient d’envoyer des signes clairs de sa volonté d’être reconnu par les États déjà constitués. Alors, chaque autre État se détermine librement selon les choix politiques de sa diplomatie. Il est logique, si un État soutient le combat d’un peuple pour son auto-détermination, qu’il lui accorde sa reconnaissance. Le peuple palestinien a pris en 1988 la décision de s’auto-proclamer comme État de Palestine. Cela a entraîné alors de nombreuses reconnaissances de la part d’autres États. Mais il s’agissait essentiellement d’États arabes ou du Tiers Monde ou encore de ceux qui étaient alors les États du camp socialiste. Les États occidentaux engagés dans des relations plus ou moins intenses avec Israël n’ont pas suivi ce mouvement. Mais, protestant de leur bonne volonté à l’égard de la Palestine et de leur détermination à respecter le droit du peuple palestinien à disposer de lui-même, ils ont soutenu le point de vue selon lequel il fallait faire la paix d’abord, la reconnaissance venant ensuite. Ils se sont placés ainsi à la remorque des Israéliens, les laissant maîtres du jeu et du calendrier. On voit ce qu’il en est aujourd’hui. Dans le poker menteur qui se déroule depuis des années, chacun a rusé avec la souveraineté du peuple palestinien. Les Israéliens ont mis un soin extrême à maintenir l’incertitude sur le statut futur de l’ « entité » palestinienne. Les Palestiniens ont misé sur le temps et sur la dynamique de paix pour réserver une question dont l’issue à leurs yeux ne pouvait faire de doute. Une conditionalité artificielle a été ainsi créée suspendant l’hypothèse de nouvelles reconnaissances de la Palestine par des tiers à la conclusion de la paix. Or c’est là laisser dans les seules mains d’Israël des cartes dont chaque État doit garder la maîtrise. Selon la théorie du droit international, la reconnaissance d’un nouvel État par des États déjà existants est un acte unilatéral souverain de chacun d’entre eux. L’appréciation de l’opportunité de cet acte ne saurait dépendre de la volonté d’un tiers, elle n’est soumise à aucune condition, si ce n’est la vérification de l’existence des bases d’un État.
C’est sur ce point que l’on rencontre d’autres réticences qui n’ont pas de fondement. Les éléments qui déterminent l’existence d’un État sont au nombre de trois : une population, un territoire et un gouvernement apte à exercer effectivement le pouvoir interne et international. L’existence d’un gouvernement n’est plus contestée depuis la création de l’Autorité Palestinienne. Pour ce qui est de la population, celle de la Palestine est bien identifiable, même s’il y a la population de l’intérieur et celle de l’extérieur. Le fait qu’une partie de cette population soit en exil n’est pas un obstacle à la reconnaissance d’État. L’État, une fois existant et disposant de la souveraineté, gèrera ce problème. Enfin, pour ce qui est du territoire, c’est le territoire du mandat britannique qui, au moment de la création de la Société des Nations, était la base du futur État indépendant de Palestine. Mais il y a eu à partir de 1948, la résolution de partage de l’O.N.U., puis les guerres et la querelle d’interprétation autour de la résolution 242, enfin l’occupation israélienne accompagnée d’une campagne de colonisation très agressive. Aujourd’hui, de nombreux indices, et notamment la volonté telle qu’exprimée par les Palestiniens eux-mêmes, montrent que les bases du futur État sont le territoire résultant de la ligne d’armistice de 1967, dite ligne verte. Il n’y a donc aucun obstacle à d’éventuelles nouvelles reconnaissances de l’État de Palestine. Israël connaît une situation symétrique avec une population potentielle gérée par la loi du retour et des frontières incertaines et il y a d’autres exemples. Le droit international exige seulement l’existence d’un groupe humain se revendiquant d’une identité nationale et disposant d’une base territoriale effectivement occupée par ce peuple, même si, à la marge, il reste des questions de frontières à régler, ou des parties de peuple qui sont à l’extérieur.
C’est bien parce qu’il n’y a pas d’obstacle que de nouveaux États d’Amérique Latine ont récemment reconnu la Palestine, ajoutant leur reconnaissance à celles qui étaient intervenues dans le mouvement qui avait suivi la déclaration palestinienne de 1988. Il y a là l’occasion d’amplifier cette nouvelle dynamique et l’heure semble venue pour les États européens, notamment la France, de faire enfin cet acte diplomatique qui confortera le peuple palestinien à un moment où il risque le découragement. Les Palestiniens y puiseraient un renfort de légitimité et de capacité politique de nature à leur redonner des marges de négociation. La dérive aveugle des intégristes israéliens serait clairement désavouée. Sur ce premier point des reconnaissances unilatérales, l’avantage pour les Palestiniens de leur multiplication, est politique.
Cette proposition est indépendante de la question de l’entrée de la Palestine dans le système multilatéral international, bien qu’un nombre grandissant de reconnaissances unilatérales par les États soit, à l’évidence, un facteur favorable à la prise d’une décision collective. Il faut d’ailleurs introduire une distinction à l’intérieur du système multilatéral, car il y a l’ensemble des Organisations internationales d’une part et l’ONU de l’autre.
Les Organisations autres que l’ONU (UNESCO, OMS, OMM, OIT, OACI, OMI, etc…) ne connaissent pas le mécanisme du veto. Dès lors, il suffit que la majorité requise par les statuts de chacune de ces institutions soit atteinte pour que la Palestine puisse être admise comme État membre. Compte tenu du nombre d’États qui ont, à ce jour, reconnu la Palestine, celle-ci n’aurait pas de difficultés à recueillir dans chacune de ces organisations, la majorité permettant son admission. Les avantages seraient variables selon les organisations et leur but technique. Ainsi, une entrée à l’UNESCO donnerait à la Palestine beaucoup plus d’autorité pour s’opposer au pillage de ses ressources archéologiques par Israël. Son entrée à l’organisation Maritime Internationale ou à l’Organisation Mondiale des Douanes, lui permettrait de surveiller efficacement la traçabilité des produits en provenance d’Israël et de s’opposer à ce que les produits des colonies ne soient admis par les autres pays comme produits israéliens.
Pour ce qui est des Nations unies, il en va différemment. L’admission comme membre se fait « par décision de l’Assemblée générale sur recommandation du Conseil de sécurité » (article 4, paragraphe 2). Il faut donc, pour que soit accomplie la suggestion du Président Obama d’une entrée de la Palestine à l’ONU en 2011, qu’intervienne un vote positif du Conseil de sécurité, donc, qu’il n’y ait aucun membre permanent qui mette son veto. Les propos mêmes du Président américain ont pu laisser penser que les Etats-Unis pourraient ne pas s’opposer à cette admission, mais les récents reculs de la diplomatie américaine dans la région laissent mal augurer d’une attitude offensive sur ce problème. Et il y a encore le cas des Britanniques qui disposent du veto et pourraient être tentés d’en user.
Mais en la matière, tout est question d’élan et de mouvement. C’est pourquoi l’heure est venue pour que la France et les autres pays européens s’engagent dans la voie ouverte par l’Argentine et le Brésil, voie qui pourrait être suivie prochainement par d’autres pays d’Amérique latine. Ces nouvelles reconnaissances unilatérales changeront considérablement le contexte. L’Organisation des Nations unies et surtout les membres permanents de son Conseil de sécurité seraient mis sur la défensive et ne pourraient pas tenir longtemps une attitude d’opposition à l’entrée de la Palestine. Le chemin de la paix s’en trouverait considérablement aplani. Il est évident que c’est une entrée à l’ONU qui donnerait à la Palestine la plénitude de ses droits. Elle pourrait adhérer à titre d’État au Statut de la Cour Internationale de Justice et de la Cour Pénale Internationale. Cela lui donnerait l’occasion de s’engager dans des procédures pour faire valoir les droits de son peuple. Elle pourrait adhérer aux grandes conventions internationales. Son autorité dans l’enceinte internationale et, par voie de conséquence, dans ses relations avec Israël, s’en trouverait profondément renforcée.
décembre 2010

« L’objectif du mur, c’est
 la terre, pas la sécurité »

publié le mardi 4 janvier 2011
entretien avec Khateb Abou Rahmah

 
Khateb Abou Rahmah, coordinateur du Comité populaire 
de Bil’in en charge de la communication 
et des relations avec les médias, explique la portée de la lutte non violente de Bil’in à proximité immédiate 
du mur qui balafre aujourd’hui 
la Palestine.
Pouvez-vous revenir sur la particularité de ces manifestations du vendredi  ?
Khateb Abou Rahmah. Au début, en 2005, l’organisation de trois ou quatre manifestations par semaine devenait difficile. Nous avons donc décidé d’engager des actions originales, non violentes et créatives tous les vendredis. Parmi les très nombreuses initiatives de ce type menées depuis, citons par exemple celle d’activistes non violents, palestiniens et israéliens, le torse recouvert d’une grille sur laquelle on pouvait lire  : «  Ces barrières-là devront être arrachées par les soldats.  » Ou encore des manifestants aux effigies de Mandela, Gandhi ou Luther King défilant en tête du cortège. Les petits-fils de Gandhi et de Martin Luther King sont par ailleurs venus à Bil’in soutenir notre action non violente. Récemment nous avons symbolisé en reproduction la flottille humanitaire pour Gaza. Une immense clé a été réalisée pour exprimer l’exigence du retour des réfugiés sur leur terre.
Si, au début, certains villageois n’étaient pas favorables et doutaient de cette forme d’action, cela a changé aujourd’hui en raison notamment des acquis gagnés par la lutte.
Qu’avez-vous obtenu par votre action  ?
Khateb Abou Rahmah. La Cour de justice israélienne a ordonné que le mur soit déplacé. Cent hectares vont ainsi être restitués, une soixantaine aussi pour deux autres villages. Les paysans de Bil’in peuvent désormais se rendre sur la partie récupérée de leurs terres. Dans le même temps, cette même cour de justice a autorisé le maintien d’une colonie déjà construite illégalement sur notre terre. Elle a seulement stoppé un nouveau projet de construction.
Qu’en est-il des soutiens à l’égard de votre mouvement et de la suite  ?
Khateb Abou Rahmah. Les participants à la 5e conférence internationale de la paix qui s’est tenue à Bil’in en avril dernier, dont les représentants officiels de 23 pays et de l’ONU, ont exprimé leur solidarité à notre résistance non violente. De même de la part du gouvernement palestinien, comme de tous les leaders des mouvements politiques, y compris le Hamas. Aujourd’hui ces manifestations non violentes du vendredi se sont élargies à une quarantaine de villages. 
Le président Mahmoud Abbas a récemment appelé à poursuivre cette forme de lutte tant que la colonisation se poursuivrait. Nous sommes forts car notre lutte est juste, comme le sont nos droits. Nous bénéficions du soutien de nos partenaires, des médias et de la communauté internationale. Ce n’est pas en construisant le mur que des rapprochements s’effectueront entre Palestiniens et Israéliens. L’objectif final du mur, c’est de confisquer les terres et non d’assurer la sécurité.
Aujourd’hui notre action se poursuit à deux niveaux. Au plan local pour récupérer toutes les terres. Au niveau plus général, elle s’inscrit dans la lutte nationale du peuple palestinien pour la restitution de tous ses droits. Pour la destruction du mur, pour récupérer toutes les terres et obtenir le démantèlement des colonies.
Entretien réalisé par A.R.
publié par l’Humanité

Lieberman : Pas de paix avant au moins une décennie

05/01/2011
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a estimé hier qu'il faudra « au moins une décennie » avant « un accord politique » israélo-palestinien, lors d'un entretien avec l'AFP. « Je pense que nous avons une bonne coopération économique et sécuritaire et nous devons poursuivre la coopération à ces deux niveaux et reporter la solution politique à au moins une décennie », a déclaré M. Lieberman, chef du parti ultranationaliste Israël Beiteinou. « J'estime qu'il est impossible d'accélérer artificiellement le processus politique. Il faut avancer pas à pas », a-t-il ajouté, en plaidant pour un « accord intérimaire à long terme » avec les Palestiniens, alors que les négociations de paix sont complètement bloquées depuis plusieurs mois.

Détruire la mosquée d'Al-Aqsa par un séisme fictif

04 Janvier 2011 11:55 
IRIB - Un expert fait état d'un plan concocté par le régime sioniste, pour détruire la mosquée d'Al-Aqsa, par un séisme fictif. D'après Salah ar-Raqb, les Sionistes ont annoncé, à maintes reprises, à la télévision et dans de nombreux articles, qu'il était inévitable que la mosquée d'Al-Aqsa s'effondre par un séisme. "Israël, souligne Ar-Raqb, cherche à provoquer, artificiellement, un séisme, en faisant exploser une bombe, dans la région Al-Naqb al-Gharbi, et en brisant le mur du son aux alentours de la mosquée d'Al-Aqsa, il essaie de faire croire qu'un tremblement de terre serait la cause de l'effondrement de la mosquée d'Al-Aqsa.
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Haniyeh insiste sur la poursuite des convois d’aides à Gaza

05 Janvier 2011 08:50 
IRIB - Le Premier ministre élu palestinien a insisté sur la poursuite des convois d’aides humanitaires visant à briser le blocus de Gaza. "Le régime sioniste ne peut pas résister, face à la volonté mondiale de lever le blocus de Gaza.", a affirmé le Premier ministre élu palestinien, Ismaïl Haniyeh, cité par Qods Net. Lors d’une rencontre avec les activistes participant au convoi asiatique pour Gaza, Haniyeh a tenu à dire que ce convoi, comme, d’ailleurs, tous les autres convois d’aides humanitaires, rehaussait le moral du peuple palestinien et renforçait sa volonté de résister, face au régime occupant israélien. Ismaïl Haniyeh a déploré, en outre, l’attitude du gouvernement égyptien qui a empêché l’entrée, sur son sol, de certains activistes du convoi asiatique de solidarité avec Gaza, avant d’ajouter que le peuple palestinien saluera, en toutes circonstances, tous les activistes, qu’ils soient à l’intérieur de la Palestine ou à l’étranger.
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