mardi 4 janvier 2011

Arrestation du chef d'un groupe néo-nazi israélien

03 janvier 2011
Agence France-Presse
Jérusalem
Le chef d'un gang de jeunes néo-nazis israéliens qui s'était enfui à l'étranger a été arrêté lundi à son retour à Tel-Aviv, a indiqué le porte-parole de la police israélienne.
«Le chef d'un groupe de jeunes néo-nazis israéliens enfui à l'étranger en 2007 a été arrêté lundi à sa descente d'avion à l'aéroport Ben Gourion» de Tel-Aviv, a affirmé à l'AFP Micky Rosenfeld.
«Il s'agit d'un jeune homme qui n'est pas juif, mais est détenteur de la nationalité israélienne», a-t-il précisé en référence à Erik Bonite, connu sous le sobriquet de «Ely le Nazi».
Ce dernier avait écopé en novembre 2008 de sept ans de prison. Le tribunal de district de Tel-Aviv l'avait notamment reconnu coupable d'avoir commémoré l'anniversaire d'Adolf Hitler lors d'une cérémonie durant laquelle les membres de son groupe avaient prêté le serment de défendre la «race blanche jusqu'à la dernière goutte de leur sang».
Les autres sept membres du gang, à l'époque âgés de 16 à 21 ans, tous  originaires de l'ex Urss, avaient aussi été condamnés à des peines de prison ferme pour «activité néo-nazie» en Israël de 2005 à 2007.
Ils avaient été reconnus coupables de délits racistes et d'aggressions contre des travailleurs immigrés d'origine asiatique, des drogués, des homosexuels ainsi que des juifs religieux.
Les membres du groupe qui se faisait appeler «la Patrouille 36» avaient aussi été reconnus coupables d'avoir profané une synagogue dans la banlieue de Tel-Aviv et d'avoir planifié d'agresser des groupes punk à l'aide d'explosifs.
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Washington dément avoir critiqué Ehud Barak

03 janvier 2011
Agence France-Presse
Washington
Les États-Unis ont démenti lundi le contenu d'un article de presse israélien selon lequel l'administration Obama aurait été déçue de la capacité du ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, à faire progresser le processus de paix avec les Palestiniens. 
«Nous avons le plus grand respect» pour l'ancien premier ministre travailliste, «et nous continuerons de dialoguer avec lui sur tout un ensemble de dossiers. (...) Rien n'a changé», a commenté Philip Crowley, le porte-parole du département d'État.
Selon Haaretz, qui dit disposer de cinq sources, dont «un haut responsable israélien», les États-Unis auraient négocié avec M. Barak une prolongation du moratoire sur les colonies israéliennes, et celui-ci se serait fait fort de convaincre le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Washington reprocherait désormais au ministre l'échec de cette démarche.
«Nous pensons que l'article dans Haaretz (dimanche) contenait plus d'allégations politiques acides que de véritable substance», a déclaré M. Crowley, pointant vers le jeu politique israélien

« Israël » interdit aux Palestiniens l'unification des familles

Israel - 03-01-2011

Par Al Manar 
« Israël » a prolongé dimanche de six mois une disposition légale empêchant les Palestiniens à rejoindre leur famille originaires des territoires occupés en 1948, c’est ce qu’a annoncé le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
"La commission ministérielle pour les affaires de sécurité a décidé ce soir (dimanche) de prolonger de six mois un texte sur l'unification des familles, qui est arrivé à échéance le 31 décembre", indique un communiqué du bureau de Netanyahu.
Le texte prolongé jusqu'au 30 juin dénie aux Palestiniens le droit d'acquérir le statut de résident en « Israël » par voie de mariage.
Cette disposition avait suscité le tollé des formations de gauche et des mouvements représentant les Palestiniens originaires des territoires occupés en 1948, qui l'avaient qualifiée d'"inhumaine" et de "raciste". 

Bilan du nettoyage ethnique à Jérusalem Est occupée

Jérusalem - 03-01-2011 
Rapport du Centre d'Information Wadi Hilweh pour le mois de décembre 2010


Par Wadi Hilweh Information Center 
Tandis que les démolitions de maisons, les ordres d'expulsion, les violences, les blessures, les arrestations et les attaques militaires sont devenus monnaie courante dans la Ville Sainte, décembre 2010 a vu ces tragédies à l'excès, avec le village de Silwan comme cible de l'essentiel des agressions. L'événement le plus triste qui a marqué ce dernier mois de l'année fut le bannissement insidieux par l'armée israélienne d'une personnalité politique palestinienne de premier ordre, Adnan Ghaith.














En décembre 2010, le Centre d'information Wadi Hilweh a recensé :
- 13 arrestations d'habitants palestiniens de Silwan, dont 9 enfants,
- 5 démolitions de maisons à Sur Baher et Silwan,
- plus de 6 ordres d'expulsion remis à des habitants palestiniens de Silwan et al-Thuri,
- au moins 8 habitants blessés par balles et des dizaines souffrant des effets asphyxiants d'un grand nombre de salves de gaz lacrymogènes tirées dans tout Silwan pendant les affrontements qui déchirent le village presque quotidiennement. Dernièrement, une petite fille de 5 ans a été blessée par un véhicule de la police israélienne dans le quartier Wadi Hilweh de Silwan.
VIOLENCE ET BLESSURES

Silwan a été le témoin d'attaques presque quotidiennes pendant le mois de décembre, avec des affrontements entre Palestiniens et colons israéliens soutenus par des gardes appointés par les colons, l'armée, la police et les forces spéciales israéliennes. Maintes et maintes fois, le village a été submergé par les tensions et la violence chaque vois que les colons israéliens, les gardes et les forces armées provoquaient les habitants palestiniens.
La pire vague d'affrontements violents en décembre a suivi les tentatives d'expulser la famille Abu Nab, de Bateh al-Hawa. Les autorités israéliennes avaient annoncé leur intention d'évacuer la maison familiale le 26 décembre, et des affrontements ont éclaté ce jour là tandis qu'une présence militaire lourde se répandait dans tout le secteur et que de nombreuses rues étaient fermées aux résidents. Les affrontements et les confrontations se sont répandus dans plusieurs quartiers de Silwan mais la violence est restée concentrée sur Baten al-Hawa, où elle s'est poursuivie sans relâche les deux jours suivants tandis que des députés israéliens du Parti National d'extrême droite visitaient la colonie Beit Yonatan, construite à Baten al-Hawa près de la maison de la famille Abu Nab.
ARRESTATIONS ET DETENTIONS

13 arrestations et détentions ont été recensées à Silwan pendant le mois de décembre. 9 des personnes arrêtées étaient des enfants entre 11 et 17 ans, dont 6 d'entre eux ont été enlevés de chez eux pendant des raids militaires, les 3 autres dans les rues du village.
4 des enfants arrêtés ont raconté en détail leur expérience à Silwanic. Ils ont tous les 4 raconté qu'ils avaient été battus et humiliés par les officies de police et les enquêteurs israéliens pendant leur détention et leur interrogatoire. A.Q., 15 ans, a dit à Silwanic qu'il a été arrêté à 4h du matin le 27 décembre, lorsque 25 policiers des forces spéciales israéliennes, masqués et surarmés, ont fait une descente dans la maison familiale à Wadi Hilweh. La police a pénétré dans la maison, a raconté A.Q., en escaladant la grille qui sépare la cour de la maison de la colonie israélienne adjacente. La police s'est saisi de A.Q. et l'a poussé dans un véhicule de police où elle l'a obligé à rester assis dans une position douloureuse, la tête coincée entre les jambes et menacé de coups s'il se redressait. La police est allée ensuite chez un autre enfant de 13 ans pour l'arrêter, et A.Q. a été tabassé par les officiers lorsqu'il a protesté contre l'arrestation de l'autre enfant. Ils ont été tous les deux transférés rue Salah al-Din où, avec un autre enfant de 15 ans arrêté chez lui la même nuit, ils ont été soumis à un interrogatoire. Selon A.Q., ils ont été obligés de signer des documents rédigés en hébreu puis transférés au poste de police Maskubya où ils ont été interrogés par un autre enquêteur qui les a accusé d'avoir volé son arme à un garde des colons, d'avoir mis le feu à sa propriété et d'avoir tiré sur des gardes, avec lesquels ils ont échangé des tirs.
Le plus jeune des enfants détenus a été libéré avant le procès qui devait avoir lieu à cause des marques sur son visage qui trahissaient clairement la brutalité de la police à laquelle il avait été soumis. La détention des deux autres enfants a été prolongée d'une autre journée avant qu'ils soient finalement libérés sous caution le 28 décembre après leur procès devant la Cour centrale israélienne.
Ahmed Dana, 13 ans, a été arrêté le 26 décembre par les policiers des forces spéciales israéliennes, qui ont détenu l'enfant dans la voiture privé d'un garde de colons avant qu'il soit transféré au poste de police. Sa détention a duré plus de 24 heures avant qu'il soit libéré sous caution (10.000 NIS – 2.100€).
Mustafa Jamjoum, 13 ans, a été arrêté le 16 décembre dans le district Bir Ayyub de Silwan, blessé à la tête lors d'affrontements dans le quartier. Pendant le procès de Jamjoum, le procureur israélien a exigé que sa détention soit prolongée de 3 mois. Jamjoum a été assigné à résidence, chez lui, pendant une semaine, en grande partie grâce à son avocat, envoyé par Addameer et le Mouvement mondial en faveur des enfants.
DEMOLITIONS DE MAISONS

La Municipalité de Jérusalem a accéléré sa campagne de démolition à Jérusalem Est en décembre, usant fréquemment du prétexte éculé de construction illégale, ou de construction sans permis. 2 maisons palestiniennes ont été détruites à Silwan et 2 à Sur Baher par les bulldozers de la municipalité flanqués d'un nombre impressionnant de policiers et de soldats israéliens. 2 autres maisons à Sur Baher ont été démolies par leurs propriétaires, après que la municipalité leur aient donné une semaine pour les détruire eux-mêmes pour éviter les frais énormes imposés par le gouvernement israélien aux habitants des maisons qu'ils démolissent et la perte de leurs affaires écrasées la plupart du temps sous les roues des bulldozers pendant la destruction.
Une des plus grandes hypocrisies du prétexte de non possession de permis de construire utilisé par le gouvernement pour démolir les maisons est que la grande majorité d'entre elles, dans les secteurs palestiniens de Jérusalem Est, ont été construites avant l'annexion de la ville en 1967 et ne peuvent donc pas avoir été bâties dans le cadre du schéma d'urbanisme israélien en cours. Il n'y a pas de schémas d'urbanisme pour les secteurs palestiniens et les permis de construire sont pratiquement impossibles à obtenir pour les habitants palestiniens de Jérusalem, beaucoup sont donc obligés de construire sans permis.
BANNISSEMENT D'UN MEMBRE DU COMITE DE SILWAN

Décembre 2010 a été marqué par la bataille juridique menée par Adnan Ghaith (à droite sur la photo ci-dessus), membre du Comité populaire d'al-Bustan, contre l'ordre de l'armée israélienne de l'expulser de Jérusalem pendant 4 mois. Ghaith, personnalité clé de la communauté et secrétaire général du Fatah à Silwan, a retiré son appel final contre l'ordonnance militaire fin décembre lorsqu'il est apparu évident qu'il était impossible de lutter contre l'ordre par le système judiciaire israélien. L'ordre entrera en vigueur le 12 janvier 2011 et durera jusqu'au 12 avril. Les résidents voient cette mesure comme une évolution alarmante de la répression israélienne contre l'activité politique et l'identité palestiniennes dans la Ville Sainte.
Traduction : MR pour ISM 

Mahmoud Abbas "toujours prêt" à négocier même en cas d'arrêt de la colonisation

4/01/2011  
Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a affirmé lundi à Tunis qu'il serait "toujours prêt" à poursuivre les négociations dites de paix avec « Israël », même si l’entité sioniste arrêtait la colonisation. 
"Nous serons toujours prêt à poursuivre les négociations dans le cas où Israël venait à accepter l'arrêt de ses plans de colonisation", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'un entretien avec le président Zine El Abidine Ben Ali dont il était l'hôte à déjeuner. 
"Les Etats-Unis n'ont pas réussi à résoudre ce problème", a poursuivi Abbas, expliquant avoir entrepris une "large campagne diplomatique" dans le but d'obtenir une reprise des pourparlers en même temps qu'un arrêt des plans de colonisation. 
Arrivé lundi à Tunis sur son chemin de retour du Brésil, où il avait posé la première pierre de l'ambassade de Palestine, Abbas a affirmé avoir évoqué cette visite avec son hôte tunisien et salué Brasilia pour avoir ouvert la voie à une reconnaissance de l'Etat palestinien.
Début décembre, le Brésil, suivi par l'Argentine et la Bolivie, a reconnu la Palestine comme "un Etat libre et indépendant à l'intérieur des frontières de 1967". 
L'Uruguay a annoncé récemment qu'il reconnaîtrait la Palestine en 2011. En Amérique latine, le Nicaragua, le Costa Rica et le Venezuela ont déjà reconnu la Palestine comme Etat indépendant.
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Peine de mort requise contre un officier militaire espion "d'Israël"

03/01/2011    
Un juge libanais a requis lundi la peine de mort contre un brigadier général de l'armée accusé de collaboration avec Israël, a-t-on appris de source judiciaire  
Le premier juge d'instruction militaire Riad Abou Ghida a requis la peine capitale contre le brigadier général à la retraite Antoine Abou Jaoudé "pour collaboration avec l'ennemi israélien", a précisé cette même source à l'AFP. 
 L'officier avait été inculpé en août 2010. Selon la justice, il "collaborait avec Israël depuis 2006" et a rencontré "des officiers du Mossad (services de renseignements israéliens) à l'étranger, leur fournissant des informations sur le Hezbollah et l'armée libanaise en contrepartie de sommes d'argent".
Le Liban est encore techniquement en guerre avec Israël. Les agents présumés risquent la prison à vie assortie de travaux forcés. Si le juge estime que leur collaboration a provoqué la mort, il peut demander la peine capitale.  
Cinq personnes ont jusqu'à présent été condamnées à mort pour espionnage, mais aucune de ces peines n'a pour l'instant été exécutée.
(AFP)
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Les manifestations à Ni’lin : routine ou résistance ?

lundi 3 janvier 2011 - 07h:08
Brynn Ruba
Palestine Monitor 
Traversant les oliveraies qui séparent le village de Ni’lin de la clôture de Cisjordanie, des Palestiniens qui se dirigent dans la direction opposée hochent la tête en nous mettant en garde.
« Problème », c’est tout ce qu’ils disent. Le problème est hebdomadaire ici, il prend la forme de lacrymogènes, de balles caoutchouc, et d’arrestations. Le problème est ponctué de tragédies, les manifestations du vendredi se terminant souvent dans les lacrymogènes, sous les balles d’acier enrobées de caoutchouc, par des arrestations, et parfois, par la mort.
L’historique
Les manifestations ont lieu chaque vendredi depuis mai 2008, quand Israël a commencé la construction de son mur de huit mètres de haut à travers le village de Ni’lin, pour « protéger » les colonies juives de Modin Illit et Hashmonaim.
Plus de 8600 dunums (860 ha) de terres palestiniennes ont été volées pour les construire ainsi que les routes qui y conduisent. Le tracé du mur/clôture a annexé les autres 50 % des terres qui restaient de Ni’lin au profit des colons juifs, perdant en outre plus de 6000 de ses plus vieux oliviers abattus par l’occupant.
En dépit de l’avis unanime rendu par la Cour internationale de justice le 9 juillet 2004 jugeant que les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont une violation du droit international, les colons continuent leur expansion.
Et quand des manifestants, sans armes, ont commencé à se rassembler en mai 2008 pour protester contre la construction du mur qui traverse la terre palestinienne, l’armée israélienne a répondu par des tactiques violentes, oppressives.
Cinq habitants de Ni’lin, qui ne portaient aucune arme, ont été tués depuis le début des manifestations en 2008, dont Ahmad Moussa, 10 ans, et Yousef Ahmed Younis Amera, 18 ans. Des vidéos ont filmé l’utilisation répétée des balles caoutchouc sur les mineurs, et un tir à bout portant dans le pied d’un homme qui avait les yeux bandés et les mains menottées.
Les Israéliens affirment pour défendre leur agression que les manifestations sont illégales : l’ordre militaire 101 interdit depuis 1967 toute contestation politique, soit depuis le début de l’occupation brutale israélienne (peu importe l’ambiguïté de l’expression « contestation politique »). Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé que l’occupation elle-même était illégale en vertu de la résolution 242.
La confrontation du vendredi
Malheureusement, les manifestations ont pris, de façon frustrante, un tour répétitif. Un groupe de 20 à 50 manifestants se rassemble pour une marche, scandant et chantant pendant une dizaine de minutes, avant que l’armée israélienne ne commence à lancer ses lacrymogènes sur la foule.
Les lacrymogènes font leur travail, intimidant et désorientant la petite foule. Dès que les grenades sont lancées par-dessus la clôture, les manifestants reculent loin des panaches de fumée qui volent au gré du vent de façon imprévisible. Des manifestants tombent au sol en toussant, des amis de lutte en guident un autre à moitié aveuglé par l’âcreté des produits chimiques.
Les plus âgés se retirent immédiatement pour rejoindre les équipes du Croissant-Rouge qui attendent à l’arrière, prêts à apporter leur aide à ceux qui ont pris un coup ou qui sont blessés. Des photographes s’accroupissent pour prendre les scènes avec des téléobjectifs impressionnants, tandis que le reste des manifestants essaie de rester sur ses positions.
Quelques jeunes Palestiniens se mettent à l’écart des autres, s’approchant bravement de la porte où se trouvent les soldats pour lancer des pierres sur le mur.
La nouvelle phase de la confrontation commence, des coups de feu claquent.
« Les soldats arrivent ! »
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Des grenades lacrymogènes sont lancées sur les manifestants.
Quand s’ouvre la porte des soldats, la foule se disperse rapidement, courant au milieu des oliviers dans toutes les directions. Des Palestiniens et internationaux s’éclipsent tout en criant des avertissements aux autres, et retirent leurs masques à gaz une fois qu’ils ont mis assez de distance entre eux et le mur.
L’instinct de conservation domine. Chaque manifestante et manifestant trouve son propre chemin, se frayant maladroitement un passage parmi les rochers et les buissons épineux dans une course vers le haut de la colline.
Même si le village se profile, il n’y a aucune zone où la sécurité est assurée, les soldats israéliens se servant des manifestations comme prétexte pour terroriser les villageois et imposer leur présence militaire aux Palestiniens qui vivent paisiblement chez eux. Les soldats ont souvent recours aux lacrymogènes y compris dans le village, et ils investissent continuellement les domiciles de Palestiniens soupçonnés de participer aux manifestations hebdomadaires.
La retraite précipitée est prise en chasse par les soldats jusqu’au bout des oliveraies qui bordent la ville, les manifestants peuvent alors reprendre leur souffle et arracher les épines de leurs vêtements et de leur peau, pendant que les soldats observent les flancs de la colline. Chaque semaine, ce soulagement est malgré tout tempéré, car chacun comprend qu’être à l’abri et en sécurité sont des raretés chez les villageois de Ni’lin.
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Des membres du Croissant-Rouge palestinien qui portent des masques à gaz attendent d’apporter leur aide médicale aux blessés.
Est-ce que cela porte ses fruits ?
Ça dépend à qui vous le demandez. En comparaison avec d’autres manifestations, Ni’lin a ses limites. Si Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, est connu pour sa non-violence et attire un nombre surprenant de militants de gauche israéliens, Ni’lin ne présente pas le même attrait.
Peut-être est-ce la relative inaccessibilité du village. Peut-être est-ce la propension des soldats israéliens à la violence. Ce pourrait être les pierres lancées par les Palestiniens.
Les jets de pierres sont courants. Quelqu’un qui regarde un jeune Palestinien de 15 ans lancer une pierre sur ce mur de huit mètres saisit la futilité de l’acte. Les pierres retombent, inopérantes contre le mur de béton, les gilets pare-balles, les lacrymogènes, les véhicules tout-terrain et les balles de l’armée israélienne, si jamais la violence est le vrai but.
En fait, les pierres représentent l’occasion d’un dialogue que les jeunes Palestiniens n’ont pas autrement. Les Israéliens vivent sur la terre palestinienne, imposent leur politique au peuple palestinien, tandis que les villageois ont peu ou pas de contact avec leur oppresseur. Les enfants qui lancent les pierres expriment par là leur frustration par le seul moyen à leur portée.
Mais les pierres ne font pas manifestement partie de la stratégie de non-violence. Salah Khawaja, coordinateur pour le développement de Nil’in et organisateur des manifestations explique que les choses ont changé au cours des deux années passées.
« Les enfants qui jettent des pierres ne comprennent pas vraiment pourquoi ils jettent ces pierres - peut-être savent-ils seulement que leur frère, ou leur père, a été arrêté la semaine dernière, » dit-il. « Ils ne se joignent pas aux autres manifestants et ne réalisent pas qu’il nous faut acquérir plus de force pour ne pas avoir à jeter de pierres. Nous essayons de former les enfants pour, à la place, travailler ensemble et agir par d’autres moyens... faire de la musique ou chanter.  »
Pour Khawaja, la stratégie de la non-violence à Ni’lin porte ses fruits. « En 2008, 100 des 200 personnes qui participaient aux manifestations lançaient des pierres. Aujourd’hui, il y en a peut-être juste deux ou trois. »
Un militant international anonyme est d’accord. « Nous apprécions le fonctionnement vraiment démocratique du Comité populaire de Ni’lin : leur inclusion des femmes et des mineurs dans l’organisation et leurs efforts pour que ces manifestations soient vraiment non violentes ».
Toutefois, Ni’lin pourrait faire plus encore, en suivant l’exemple d’autres organisations populaires palestiniennes.
« Il n’y a pas assez de gens à venir à Ni’lin. A Bil’in, la manifestation est très bien organisée, » dit le militant. « Les gens peuvent faire face aux soldats à la clôture électrique, ils peuvent leur donner des affiches, des photos, des messages. Il y a beaucoup de personnes là-bas, et des thèmes, chaque semaine... Nil’in a besoin de plus de couverture médiatique, plus de drapeaux, d’affiches, de travail d’art. »
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Un manifestant crie son opposition à la présence du mur.
Ni’lin a beaucoup repris sur la ville voisine de Bil’in, dont les habitants ont commencé à manifester contre le projet de construction du mur dès 2005. Bil’in a aussi eu sa part de tragédie, avec la mort de Bassem Abu Rahmeh, décédé au printemps 2009, touché par une grenade lacrymogène à la poitrine (dont la soeur, Jahawer Abu Rahmah, victime d’une asphyxie sévère de gaz lacrymogène durant la manifestation du vendredi 31 décembre à Bil’in, vient de mourir le 1er janvier à l’hôpital de Ramallah).
Cependant, la campagne de Bil’in a obtenu quelques résultats. En février 2010, l’armée israélienne a commencé de modifier sur 1700 mètres le tracé d’une clôture à haute tension qui marquait le futur emplacement du mur, rendant aux villageois de Bil’in 650 dunums (65 ha) de leurs terres arables. Même si cette terre ne représente qu’une partie de la terre palestinienne volée près de Bil’in, les militants et les villageois ont été satisfaits, et on les comprend.
Comme le mur à Ni’lin est déjà construit, il semble qu’il y ait peu d’espoir pour qu’il soit démantelé. Les graffitis anciens sont un rappel de la permanence relative du mur et, finalement, la manifestation de Ni’lin semble un peu plus qu’un jeu répétitif : manifestation, lacrymogène, soldats, course.
Israël ne semble pas avoir l’intention de démanteler son mur de sitôt, et les manifestations hebdomadaires restent, pour une grande part, un entretien hebdomadaire où les murmures des Palestiniens et des militants internationaux sont étouffés sous les hurlements de la puissance occupante israélienne.
Site du village de Bil’in ; site du Comité populaire de Bil’in ; photos de Sheikh Jarrah.
28 décembre 2010 - Palestine Monitor - traduction : JPP
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Les peuples, la société civile, portent nos espoirs pour 2011

lundi 3 janvier 2011 - 07h:01
Ramzy Baroud
Lorsque l’armée irakienne s’est écroulée après que les troupes américaines et britanniques aient envahi l’Irak en 2003, la mission de celles-ci semblait accomplie.
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Indéniablement, 2010 a été une année où l’être humain s’est avéré plus efficace que le matériel militaire.
Mais près de huit ans après le début d’une guerre destinée, par le « choc et l’effroi », à soumettre toute une population, le peuple irakien reste debout. Il a fait face et a rejeté les occupations étrangères, résisté au sectarisme, s’est opposé au militantisme sans but et aux actes insensés de terrorisme.
Pour la plupart d’entre nous, la volonté du peuple irakien ne peut pas être directement constatée mais seulement déduite. Huit ans de frappes militaires, de raids, d’emprisonnements, de torture, d’humiliation et de souffrances inimaginables n’ont pas suffi pour forcer les Irakiens à accepter l’injustice comme statu quo.
En août 2010, les États-Unis ont déclaré la fin des combats en Irak, promettant un retrait complet d’ici la fin 2011. Toutefois, l’action militaire américaine s’est poursuivie, même sous des appellations différentes. L’occupation de l’Irak se poursuit, en dépit de modifications tactiques et de tentatives de revendre l’occupation.
Mais s’il n’y avait pas eu la ténacité du peuple irakien, qui réussit à dépasser les clivages sectaires, politiques et idéologiques, il n’aurait nullement été question de retrait ou de date-butoir. Il n’y aurait rien de tout cela si ce n’est du pétrole bon marché qui aurait donné à l’impérialisme un nouvel âge d’or - pas seulement en Irak, mais dans tout le ainsi nommé tiers monde. Le peuple irakien est parvenu à stopper ce qui aurait pu devenir une dangereuse tendance.
2010 était une autre année durant laquelle les Irakiens ont tenu bon, et les sociétés civiles dans le monde entier se sont tenues à leurs côtés dans la solidarité, une solidarité qui continuera jusqu’à ce que la pleine souveraineté de l’Irak soit reconquise.
La Palestine nous fournit un autre exemple de la solidarité internationale, et qui n’a pas été surpassée dans les temps modernes. La société civile a finalement franchi la ligne séparant les déclarations et les sentiments solidaires, et l’action réelle et directe. Le blocus israélien contre Gaza, soutenu par les Etats-Unis et quelques autres pouvoirs occidentaux, dépasse la question de la crise humanitaire. C’est également une crise morale, particulièrement parce que la population assiégée de Gaza a été soumise à une guerre des plus brutales à la fin de 2008, suivie de successives frappes militaires mortelles.
Le long siège qui dure depuis quatre ans a dévasté une population dont le crime principal est d’avoir exercé son droit démocratique de voter, et d’avoir refusé de se soumettre aux diktats militaires et politiques d’Israël.
Gaza reste un exemple brillant de force humaine dans notre époque. C’est un fait que le gouvernement israélien refuse d’accepter. Les médias israéliens comme les autres, ont rapporté que l’armée israélienne déploiera de nouveaux chars d’assaut pour abattre la résistance du territoire assiégé, avec la justification que des combattants palestiniens seraient parvenus à pénétrer avec leurs tirs les blindages d’un char israélien Merkava censément impénétrable. Gabi Ashkenazi, le lieutenant-général militaire en chef israélien, qui a révélé ce fait dans une récente session parlementaire, peut ne jamais comprendre que ni un Mekava (ou un quelconque nouveau modèle qu’il déploiera bientôt à Gaza) ni le meilleur matériel militaire où qu’il soit, ne pourront jamais forcer les blindages de la volonté et de la constance des Palestiniens.
Gaza n’est pas seule. Les responsables de la société civile représentant chaque religion, nationalité et idéologie ont inlassablement mené une campagne de solidarité avec le peuple palestinien. L’ampleur et l’importance de cette solidarité ont été inégalées ces derniers temps, au moins depuis que les unités des brigades internationales anti-fascistes ont résolument défendu la deuxième République espagnole entre 1936-1939.
Cette solidarité a eu un coût. Beaucoup de militants venus de Turquie et de divers autres pays ont été tués ou blessés en plein mer alors qu’ils essayaient de tendre une main amicale vers le peuple de Gaza et de toute la Palestine. Aujourd’hui, bien que connaissant les dangers qui les attendent, beaucoup de militants du monde entier espèrent toujours lever l’ancre pour Gaza en 2011.
En effet, 2010 était une année où l’être humain s’est révélé plus efficace que le matériel militaire. C’était une année où la solidarité humaine s’est retrouvée comme elle ne l’avait jamais fait auparavant, apportant avec elle beaucoup d’espoir et beaucoup de nouvelles possibilités.
Mais la célébration de l’espoir ne s’arrête pas à la Palestine et à l’Irak. Elle ne fait qu’y commencer. Les champions de la défense des droits de l’homme sont de toutes les couleurs et de toutes les croyances. Aung San Suu Kyi de Birmanie, Desmond Tutu d’Afrique du Sud, l’ancien Président des États-Unis Jimmy Carter et d’autres héros et héroïnes à travers le monde poursuivront leur mission de paix et de justice, comme ils l’ont fait depuis de nombreuses années.
Ces noms bien connus sont seulement une partie de l’histoire. Il y a littéralement des millions de héros méconnus qui rendent ces années si difficiles plus supportables, et qui continueront à nous guider à travers les années et des défis encore inconnus.
Haïti a été le pays le plus durement frappé en 2010. La petite nation a été secouée le 12 janvier 2010 par un tremblement de terre des plus catastrophiques, suivi de 52 répliques sismiques. On estime que plus d’un demi-million de personnes ont été tuées ou blessées, et beaucoup plus sont restées sans foyer. L’année a fini sur une note pareillement dévastatrice puisque plus de 2000 personnes sont mortes et 105 000 sont contaminées (selon des évaluations faites par la Pan American Health Organization) après que le choléra se soit répandu sur un pays déjà accablé.
Il est assez étrange de voir comment les principales puissances peuvent être parfaites et efficaces dans leurs préparatifs de guerre, et pourtant si scandaleusement lentes dans leurs réponses aux besoins humains lorsqu’il n’y a pas de prix politique ou économique pouvant être extorqué. Mais cet écart n’a guère découragé les médecins et les infirmières de l’Hôpital Saint-Nicolas en Haïti, car malgré le terrible manque de ressources, ils ont réussi à sauver 90 % de leurs patients.
Nos pensées vont à Haïti et à son peuple dans ces moments difficiles. Mais Haïti a besoin de beaucoup plus que de voeux et de prières solennelles. Il faut aussi des prises de positions courageuses de la société civile afin de compenser les engagements en demi-teinte faits par certains gouvernements et dirigeants en mal de publicité.
Rappelons que l’espoir n’est pas un mot quelconque servant à évoquer un sentiment temporaire d’attentes positives pour l’avenir. Pour garder son plein sens, il doit être fondé sur de vraies valeurs que l’on peut atteindre. Il doit être suivi par l’action. La société civile doit continuer à se renforcer et à combler les vides créés ou laissés béants par l’égoïsme des puissances mondiales.
Les mots ne mettent pas fin aux guerres, n’empêchent pas la cupidité ni ne de diminuent les ravages causés par les catastrophes naturelles. Mais les peuples, oui... Que 2011 soit une année d’action, d’espoir, et du triomphe ininterrompu de la société civile.
(JPG) Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est un journaliste international et le directeur du site PalestineChronicle.com. Son dernier livre, Mon père était un combattant de la liberté : L’histoire vraie de Gaza (Pluto Press, London), peut être acheté sur Amazon.com.
30 décembre 2010 - Communiqué par l’auteur
Traduction de l’anglais : Claude Zurbach
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Israël se préparait fin 2009 à une guerre « à grande échelle »

publié le lundi 3 janvier 2011
AFP

 
Le chef d’état-major israélien Gabi Ashkenazi a indiqué à une délégation du Congrès américain fin 2009 se préparer à « une guerre à grande échelle » au Moyen-Orient, probablement contre le Hamas et le Hezbollah, selon des câbles diplomatiques obtenus par WikiLeaks et publiés dimanche par le journal norvégien Aftenposten.
« Je prépare l’armée israélienne à une guerre à grande échelle, parce qu’il est plus facile de la réduire à une petite opération que de faire l’inverse », a déclaré le général Ashkenazi, cité dans un câble de l’ambassade américaine à Tel Aviv, daté du 15 novembre 2009.
« La menace de tir de roquettes contre Israël est plus grave que jamais. C’est pourquoi Israël accorde tant d’importance à la défense antimissile », a déclaré le général Ashkenazi à la délégation dirigée par le démocrate Ike Skelton, selon le câble cité par le journal norvégien.
Le chef d’état-major affirmait que l’Iran avait quelque 300 missiles Shahab pouvant atteindre Israël, et que l’Etat hébreu n’aurait que dix à douze minutes pour réagir à une attaque de missile par l’Iran.
Pourtant, selon lui, le risque principal provenait du mouvement Hamas qui contrôle Gaza et du Hezbollah libanais.
Ashkenazi affirmait, un an après l’opération israélienne à Gaza, qu’Israël était « dans un processus de collision avec le Hamas ».
« Le Hamas aura la possibilité de bombarder Tel Aviv, où se trouve la plus importante concentration de population israélienne », a-t-il dit, selon ce câble.
La guerre de Gaza en décembre 2008-janvier 2009 a fait quelque 1.400 morts chez les Palestiniens, principalement des civils, et 13 chez les Israéliens, dont dix militaires.
Le général Ashkenazi, selon le Aftenposten, a dit qu’Israël n’accepterait « plus la moindre restriction sur les actions militaires dans les zones peuplées », tout en affirmant que l’armée n’avait jamais intentionnellement attaqué des cibles civiles.

Netanyahu : Les États-Unis ont renoncé d’eux-mêmes au gel de la colonisation

04/01/2011
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé hier que la renonciation par les États-Unis à leur exigence d'un gel de la colonisation des territoires palestiniens résultait de leur propre analyse et non d'un blocage israélien. « La vérité est que nous y étions prêts, mais contrairement à ce qui a été rapporté, Israël n'a pas refusé de prolonger le moratoire », a déclaré M. Netanyahu, cité par les médias israéliens, devant une commission parlementaire. « En fin de compte, les États-Unis ont décidé de ne pas emprunter cette voie, à juste titre à mon avis », a-t-il ajouté. « J'ai dit à Obama que j'étais prêt à présenter cela au gouvernement et à le faire appliquer, mais j'ai reçu un appel téléphonique surprise des Américains me disant qu'ils ne réclamaient plus qu'Israël prolonge le gel », a-t-il assuré, cité par les mêmes sources. Les États-Unis ont reconnu le 7 décembre l'échec de leurs efforts pour convaincre Israël de décréter un nouveau moratoire sur la colonisation.  

Grève des employés des ports israéliens

04/01/2011
Les ports israéliens étaient paralysés hier par une grève des employés qui réclament une hausse des salaires, ont annoncé à la radio les représentants des syndicats. Les 3 500 employés des ports de Haïfa (Nord) et d'Ashdod (Sud) sur la Méditerranée et d'Eilat sur la mer Rouge (Sud) ont cessé le travail, s'abstenant notamment de décharger les bateaux. Ils exigent une hausse de 5 % de leurs salaires que le Trésor refuse d'accorder. Parallèlement, une visite prévue en Israël du président russe, Dmitri Medvedev, a été reportée à cause de la grève des employés du ministère israélien des Affaires étrangères, a annoncé hier un haut fonctionnaire de l'État hébreu. « Nous avons demandé à la Russie de reporter la visite, car la grève n'aurait pas permis de recevoir le président russe comme il se devait », a déclaré à la radio militaire le directeur du département Europe/Asie du ministère, Pini Avivi. Il a précisé que le président russe avait accepté de reporter la visite, qui était prévue entre le 16 et le 19 janvier. Depuis plusieurs mois, les employés du ministère et les diplomates en poste à l'étranger sont engagés dans un conflit social pour des augmentations de salaire.

Revenu à Istanbul, le « navire des martyrs » Mavi Marmara déplace les foules

04/01/2011
Le navire d'aide humanitaire turc Mavi Marmara, attaqué par l'armée israélienne en mai, est de retour à Istanbul. Ouvert au public depuis une semaine, il a attiré des dizaines de milliers de Turcs encore très affectés par la mort de neuf de leurs compatriotes pendant l'assaut.
« C'est ici que Cevdet a été abattu, juste ici. Depuis le pont supérieur, là haut, c'est de là qu'ils ont tiré. » Devant la photographie de son camarade, exposée sur les lieux de son décès, Süleyman Özcan ne peut retenir un tremblement d'émotion. Responsable des installations électriques sur le Mavi Marmara, le sexagénaire travaillait dans la salle des machines au moment de l'attaque, échappant au déchaînement des violences, qui ont également fait une cinquantaine de blessés. Il guide à présent les visiteurs à travers l'ancien ferry, une visite jalonnée par les impacts supposés de balles et les traces de sang.
« Notre objectif c'est de montrer comment les soldats israéliens ont abattu des activistes désarmés qui venaient apporter en Palestine, à Gaza, de la nourriture pour enfants », explique Semsettin Ipek, un des cadres de l'association humanitaire islamiste turque IHH, propriétaire du navire. Le Mavi Marmara a regagné Istanbul le 26 décembre, où il a été accueilli par des milliers de Turcs. Amarré au pied du palais ottoman de Topkapi, il a déjà reçu quelque 100 000 visiteurs, selon IHH, et restera ouvert au public jusqu'à ce soir.
« Ce qui m'a le plus ému ici, ce sont les cahiers et les petits jouets, les crayons, les gommes qui devaient être offerts aux enfants. C'est pour ça qu'ils y allaient. Ils n'avaient pas de pistolets, pas de couteaux », commente Hüseyin Erkan, un fonctionnaire à la retraite venu visiter le navire. « Je trouve qu'Israël, en agissant comme il l'a fait, s'est fait autant de mal à elle qu'à nous », poursuit le vieil homme.
L'attaque le 31 mai du ferry turc, navire amiral d'une flottille humanitaire pour Gaza, sous blocus israélien, a entraîné une condamnation quasi unanime de la part de la communauté internationale, tandis que les soldats de l'armée israélienne impliqués dans l'assaut ont reçu des citations pour leur bravoure. L'assaut a contribué à dégrader les relations entre Ankara et Tel-Aviv, autrefois alliés. La Turquie a rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv, et réclame des excuses et compensations pour les familles des victimes, ce qu'Israël refuse.

Le danger haredi

Par Christian Merville | 04/01/2011
Les incendies de forêt du mois dernier en Israël, notamment sur le mont Carmel surplombant Haïfa - des dévastations sans nombre, 42 morts, dont Ahura Tomer, le plus haut gradé femme de la police - ont révélé l'existence d'un problème d'une extrême gravité dans sa complexité : celui posé par les haredim (pluriel de haredi, celui qui vit dans la crainte du Seigneur). Alors que les flammes gagnaient en intensité et qu'affluaient de toutes parts les propositions d'aide, une offre de secours a été refusée par le ministre de l'Intérieur Eli Yishaï. Une association charitable américaine, l'International Fellowship of Christians and Jews, qui voulait envoyer du matériel de lutte contre les sinistres, s'est vu opposer, sans raison avouée, une fin de non-recevoir. Explication embarrassée de certaines sources officieuses : les organisations chrétiennes seraient soupçonnées d'être en fait de vastes entreprises de conversion. Conséquence, une aggravation soudaine de la tension entre religieux et civils, qui s'est répercutée jusqu'au sein du gouvernement Netanyahu, où M. Yishaï est l'un des représentants du Shass, principal protecteur des ultraorthodoxes. Et le conflit a pris un tour plus aigu encore lorsque le rabbin Ovadia Yossef, chef spirituel de ce parti, a vu dans la catastrophe une punition divine parce que certains Israéliens n'observaient pas le sabbat.
La querelle n'est pas neuve. Ses origines sont vieilles de plusieurs décennies quand, au lendemain de 1948, David Ben Gourion, alors Premier ministre, avait autorisé les étudiants des écoles talmudiques, les yeshivas (le nombre de ces jeunes était alors de 400 ; aujourd'hui, ils sont 60 000), à ne pas servir dans l'armée, définissant du coup, entre l'État et les tenants d'une ligne fidèle aux enseignements religieux, les bases de nouveaux rapports qui devaient déboucher sur l'octroi d'allocations diverses se montant aujourd'hui à l'équivalent de centaines de millions de dollars par an. La Cour suprême, jugeant cette pratique discriminatoire à l'égard des autres étudiants, vient de la déclarer illégale. Yossi Sarid, ancien ministre de l'Éducation, a eu sur le sujet des propos extrêmement durs : « S'ils veulent vivre dans un ghetto, qu'ils le fassent, mais ce ne sera pas grâce aux deniers de l'État. »
En 2009 déjà, le Centre Taub des études sociales, un organisme basé à Jérusalem, révélait que le chômage parmi les haredim de 35-54 ans atteignait 65 pour cent et que cette proportion avait triplé au cours des trente dernières années. Si les ultraorthodoxes représentent actuellement le dixième de la population, on prévoit que leur nombre doublera en 2022. En effet, ils se marient de plus en plus jeunes, peuvent avoir jusqu'à huit ou neuf enfants et 50 pour cent des épouses ne travaillent pas. Si la tendance présente se maintient, soutient le Centre Taub, 78 pour cent des écoliers du primaire seront des ultrasorthodoxes et des Arabes. Plus grave : dans les écoles, des matières comme les mathématiques et les langues, principalement l'anglais, représentent une part négligeable, ce qui donne de nouvelles générations incapables d'exercer un métier quelconque dans une économie moderne. Des chiffres encore, autrement plus alarmants ? Cinquante-six pour cent des juifs orthodoxes vivent sous le seuil de pauvreté et dépendent, pour subsister, des subsides de l'État. Pour éviter d'en arriver au point de non-retour, une menace qu'agitent les spécialistes, le gouvernement a mis en chantier divers projets facilitant l'insertion dans la société de ces étranges spécialistes de la Torah : programme Shahar prévu par l'armée pour la formation, sur une période de deux ans, de techniciens du renseignement ou de l'aviation, service communautaire comme sapeurs-pompiers ou ambulanciers, etc.
À la mi-juin de l'an dernier, des dizaines de milliers de personnes ont accompagné des parents qui escortaient leurs enfants condamnés à deux semaines d'internement pour avoir refusé d'appliquer la loi contre la ségrégation dans les écoles décrétée par la Cour suprême. Les banderoles disaient : « Ne touchez pas au Messie ! », une injonction qui en dit long sur l'état d'esprit qui a gagné certains rangs de la société.
Plus prosaïquement, des hommes et des femmes veulent se défendre contre la vague haredi, tel ce sociologue qui s'interroge : « Où allons-nous trouver demain des médecins, des ingénieurs, des savants, des soldats si les orthodoxes venaient à représenter une minorité substantielle ou même une majorité ? »
Haïm Amsellem, un rabbin ultraorthodoxe, a appelé tous ces chômeurs volontaires à travailler au lieu de parasiter. Il a été expulsé de son parti, le Shass. Face aux menaces dont il a fait l'objet, il a engagé un garde du corps. L'intolérance, on peut en faire un mode de vie. Ou de mort. 

Le Chili et le Paraguay vont reconnaître l’Etat indépendant palestinien

03 Janvier 2011 10:29 
IRIB - Le ministre des Affaires étrangères de l’Autorité palestinienne, Riyad al-Maliki, a annoncé, dimanche, que le Chili et le Paraguay vont reconnaître, prochainement, l’Etat indépendant palestinien. Un certain nombre de pays ont, déjà, officiellement, reconnu la Palestine, comme un État fondé, dans les frontières de 1967, des frontières qui existaient, avant l’occupation de la noble Qods, la Cisjordanie et la bande de Gaza. Le mois dernier, l'Uruguay a annoncé qu'il reconnaîtra la Palestine, en mars 2011. Au début de décembre 2010, le Brésil, l'Argentine et la Bolivie ont reconnu l'Etat indépendant palestinien. Mahmoud Abbas s'est rendu au Brésil, le 31 décembre, pour y poser la première pierre de l'ambassade palestinienne. Salam Fayyad, le Premier ministre de l’Autorité palestinienne, a déclaré que l’Etat indépendant palestinien sera proclamé, en 2011. Le Congrès américain s’est opposé, auparavant, dans un communiqué, à toute démarche censée reconnaître l’Etat indépendant palestinien.
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Le film «Tears of Gaza» sort au Canada

03 Janvier 2011 16:39 
IRIB - “Tears of Gaza” (Larmes de Gaza) est le nom d’un documentaire de la cinéaste norvégienne, Vibeke Lokkeberg, qui vient de sortir au Canada. «Tears of Gaza», un documentaire, sur l’agression israélienne de 22 jours contre Gaza, a expérimenté sa première sortie, dans le cadre du 35ème Festival international du film de Toronto, rapporte l’Agence Qodsna, citant le website «Al-Qods on line». Le film, qui a retenu l’attention de beaucoup de spectateurs, traite des crimes israéliens, au cours de la guerre de Gaza, notamment, l’utilisation, par l’armée israélienne, d'armes interdites, dont les bombes au phosphore.
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Les nouvelles menaces israéliennes contre l’intégrité territoriale du Liban

03 Janvier 2011 20:37 
IRIB - L’armée israélienne entame une manœuvre militaire, dans le nord de la Palestine occupée, près des frontières libanaises. D’après un programme, déjà, préfixé, l’armée israélienne a commencé, dès lundi, sa manœuvre militaire, dans le nord de la Palestine occupée, qui durera, jusqu’à mardi. Dans un acte allant à rebours des principes qui régissent les forces internationales, la Force intérimaire des Nations Unies, au Liban, (FINUL) a procédé, le mois dernier, à un exercice commun avec les forces israéliennes. L’armée libanaise a jugé très négatif cet exercice qui montre le lien qui existe entre Israël et la FINUL.
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L’Egypte entre dans la danse, en s'associant au jeu israélien (un membre iranien du convoi asiatique pour Gaza)

03 Janvier 2011 20:50 
IRIB - "Le refus du gouvernement égyptien de délivrer des visas aux membres iraniens du convoi asiatique pour Gaza fait partie d’un jeu à l’israélienne", selon Salim Ghaffouri, qui participe, lui-même, au convoi. "Les difficultés créées aux membres iraniens du convoi de solidarité asiatique pour Gaza, montrent que l’Egypte est partie prenante, dans le jeu israélien.", a-t-il ajouté. "Cette mesure est conforme à la ligne politique du régime sioniste.", a, aussi, affirmé le Chef de la délégation iranienne, au sein du convoi asiatique pour Gaza, Hossein Rouyvaran, qui s’est heurté au refus de l’Egypte de leur permettre, à lui et à ses collègues, de rester sur son sol. Le convoi asiatique, qui comprend de la nourriture et des médicaments, d’une valeur totale d’un million de dollars, est arrivé, lundi, dans la bande de Gaza, via le passage frontalier de Rafah.
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Mahmoud Abbas a rencontré le président tunisien

03 Janvier 2011 20:52
IRIB - Le chef de l’Autorité autonome palestinienne s’est entretenu avec le président tunisien. Selon l’Agence Wafa, le Chef de l’Autorité autonome palestinienne, Mahmoud Abbas, et le Président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, se sont entretenus, aujourd’hui, du processus de compromis et de l’appui affiché par certains pays latino-américains, quant à la création d’un Etat indépendant palestinien. Evoquant l’échec des efforts américains, pour relancer le soi-disant processus de paix, Mahmoud Abbas a affirmé qu’il suspendrait les négociations, si le régime sioniste n’arrête pas les constructions de colonies, en Cisjordanie. L’acharnement israélien à poursuivre la colonisation, en Cisjordanie, fait, sérieusement, obstacle aux négociations entre l’Autorité autonome palestinienne et le régime sioniste.
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"Le Mossad est derrière l’assassinat du scientifique nucléaire iranien" (Journal portugais "Expresso")

03 Janvier 2011 20:56 
Press TV - Un journal portugais a établi des liens entre le service d’espionnage israélien et l’assassinat du scientifique nucléaire iranien. "Les leaders du Mossad se sont réunis, pour planifier l’assassinat de Majid Shahriari, scientifique nucléaire iranien, dans le cadre d’une opération terroriste qui serait la dernière dirigée par son président actuel", a écrit, dans son dernier numéro, l’hebdomadaire portugais "Expresso". A ce propos, l’expert britannique, Gordon Thomas, a, lui aussi, écrit, dans son nouveau livre, que l’unité "Kidon" du Mossad aurait planifié tous les assassinats contre les personnes ayant un rapport avec le programme nucléaire iranien. De même, le quotidien israélien, "Haaretz" a, récemment, révélé que l’unité "Kidon" est composée de 38 agents, dont 5 femmes. "Ces agents parlent différentes langues, dont le persan, et effectuent des remplacements, en Iran, avec de faux passeports", ajoute le quotidien "Haaretz". Une semaine avant son assassinat, Majid Shahriari avait été identifié et poursuivi par un agent du Mossad.
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Les milieux médiatiques israéliens avouent l'échec politique d'Israël

04 Janvier 2011 07:50 
IRIB - A l'approche de l'anniversaire de la guerre de 22 jours contre Gaza en 2008, les milieux médiatiques du régime sioniste ont finit par reconnaître l'échec politique de cet entité. Le reporter de la chaîne 1 de la télévision israélienne a affirmé, dans une émission dont des extraits ont été diffusés par Al-Alam, que parler de la prétendue victoire politique israélienne, dans l'opération d'envergure en 2008 contre Gaza, mérite réflexion. Pour ce reporter, le rapport du juge sud-africain, Richard Goldestone sur ce sujet, a, non seulement, accusé certaines autorités israéliennes d'avoir joué un rôle axial dans l'opération "Plomb durci" mais aussi il a limité le pouvoir et le champ d'action de l'armée israélienne dans les futures opérations militaires. Le reporter de la chaîne 1 de la télévision israélienne a aussi rappelé que 800 missiles et obus de mortier ont été tirés par le Hamas, lors des 22 jours de la guerre israélienne contre Gaza, en direction des régions méridionales d'Israël.

Révélations sur le rôle des Etats-Unis et d'Israël, dans l’attentat terroriste, à Alexandrie

03 Janvier 2011 19:39
IRIB - Les groupes palestiniens ont condamné la récente explosion, survenue, à Alexandrie, en Egypte, une opération terroriste qui porte, selon eux, la trace du service d’espionnage israélien, le Mossad. Les mouvements palestiniens, Hamas, Jihad Islamique et Fatah, ont publié des communiqués séparés, dans lesquels, ils ont qualifié les auteurs de cet attentat, de terroristes poltrons et criminels. Les groupes palestiniens ont estimé fort probable que le service secret du régime sioniste, le Mossad, soit impliqué, dans cet attentat terroriste. Le Grand mufti des Sunnites libanais, Mohammad Rachid Kabbani, a, lui aussi, condamné cet attentat terroriste, survenu, vendredi soir, devant une église, à Alexandrie, en Egypte, faisant des dizaines de tués et de blessés. Selon le Grand mufti des Sunnites libanais, Israël est, très probablement, impliqué, dans cet attentat terroriste, qui a pour objectif, selon lui, de porter atteinte à l’unité nationale, en Egypte, d’y fomenter des conflits entre les deux communautés, musulmane et chrétienne, et d’y exacerber les penchants séparatistes, comme ce qui se passe au Soudan. "L'implication des Sionistes, dans les attentats terroristes et les explosions survenus, au début des années 50, en Egypte, pour ternir l'image des Egyptiens, auprès des Etats-Unis, qui voyaient leurs intérêts menacer, tout cela montre comment Israël fonctionne et comment les Sionistes cherchent à détruire l’unité nationale de l’Egypte, notamment, le climat d’amitié entre les Musulmans et les Chrétiens, qui règne, dans ce pays.", a précisé Mohammad Kabbani. De même, un membre du Parti National, au pouvoir, en Egypte, Madjdi Al-Daqaq, a évoqué l’explosion, survenue, à Alexandrie, pour dire que le complot américano-israélien contre l’Egypte est voué à l’échec. "A mon avis, cet attentat visait, non seulement, nos compatriotes chrétiens, mais aussi, les Musulmans, qui ont, eux aussi, perdu la vie, dans cette explosion.", a ajouté le membre du parti au pouvoir égyptien. De son point de vue, aussi, cet attentat visait à nuire à l’unité nationale, en Egypte, et à entraîner le pays vers le chaos, à travers des conflits intercommunautaires. Il a, également, affirmé que les évolutions survenant dans la région, notamment, en Irak, au Yémen et au Soudan, ne seraient pas sans rapport avec la récente explosion d’Alexandrie. Toujours, à propos de l’attentat, le député égyptien, Mohamed Abdul Sami’, a défendu l’hypothèse, selon laquelle, cet attentat vise à porter préjudice à la solidarité nationale dans son pays. Il a, également, insisté sur la volonté de tous les Egyptiens, musulmans ou chrétiens, de faire, sérieusement, front à ces complots. "C’est, soit le Mossad, soit un autre groupe, appuyé, par Israël, qui est à l’origine de ce crime, car ils ont l’habitude de chercher à nuire, par différentes méthodes, aux pays de la région, dont l’Egypte.", a-t-il souligné. Un autre député du parlement égyptien, Jamal  Ass’ad, a considéré l’explosion d’Alexandrie comme faisant partie du complot américano-sioniste, pour créer des tensions, en Egypte. "A travers ce climat de tension qu’ils cherchent à créer, dans les pays arabes, les Etats-Unis et Israël souhaitent entraîner ces pays vers une dislocation." a argué le député égyptien.
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Le convoi libyen "Qods 5" arrivera mardi au port égyptien d'al-Arish

[ 03/01/2011 - 12:16 ]
Gaza – CPI
Le comité gouvernemental palestinien anti-blocus et d'accueil des délégation a annoncé avoir reçu un appel téléphonique du secrétaire général de la commission permanente pour soutenir la lutte du peuple palestinien en Libye, al-Said al-Ka'oud, qui a affirmé que le convoi "Qods5" arrivera, demain mardi 4 janvier 2011, au port égyptien d'al-Ariche.
Dans un communiqué publié le dimanche soir 2/1, le comité a déclaré que le responsable libyen a affirmé que le convoi naviguera, ce lundi 3/1, à travers le port de "Toubrok" pour arriver demain mardi à celui d'al-Ariche et enfin entrer dans la Bande de Gaza assiégée depuis plus de 4 ans consécutifs.
M. al-Ka'oud a ajouté que la direction libyenne avec à sa tête le dirigeant Mouammar al Kadhafi et tout le peuple libyen soutiennent les résidents de Gaza assiégés et tout le peuple palestinien pour obtenir ses droits légitimes.
Il a souligné que les convois humanitaires libyens, de soutien et de solidarité avec le peuple palestinien continueront jusqu'à la fin de l'injuste embargo sioniste imposé contre le secteur.

L'occupation réutilise des bombes de gaz mortel dans la répression des Palestiniens

[ 03/01/2011 - 12:11 ]
Al-Nassera (Nazareth) – CPI
Les forces de l'occupation sioniste ont de nouveau utilisé le mois dernier des bombes de gaz lacrymogène de type mortel alors qu’elles sont interdites depuis deux ans, après avoir causé le martyre de nombreux citoyens Palestiniens de la famille d'Abou Rahma.
Des sources de la presse hébreu ont dévoilé que les forces occupantes avaient décidé en décembre dernier d’arrêter l’utilisation de ce genre de bombes de gaz lacrymogène qualifiées de « mortelles », car elles ont gravement blessé de nombreux citoyens palestiniens et tué plusieurs autres.
Ce genre de bombes est très différent des types réguliers de bombes de gaz lacrymogène utilisées pour disperser les manifestants, car elles sont « très dangereuses et mortelles ».
Dans le même contexte, l'organisation "Médecins pour les droits de l'homme" qui travaille dans les territoires palestiniens occupés en 1948 a appelé l'armée sioniste à ne pas utiliser les bombes de gaz lacrymogène contre les citoyens palestiniens qui participent à des manifestations pacifiques.
Cela fait suite au martyre de la citoyenne palestinienne, Gawaher Abou Rahma, du village de Bilin à l'ouest de la ville de Ramallah, dans le centre de la Cisjordanie occupée, qui a succombé à ses blessures vendredi dernier lors de la répression des forces occupantes contre la manifestation hebdomadaire de Bilin contre le mur raciste sioniste et la colonisation. Les forces occupantes ont ouvert le feu et ont lancé de nombreuses bombes de gaz lacrymogène sur les manifestants, causant l'asphyxie d'Abou Rahma, qui a été transportée à l'hôpital où elle est tombée en martyre le lendemain matin.

L’office d’al-Maqdissi : L'année 2010 a connu une escalade de démolitions de maisons à al-Qods

[ 03/01/2011 - 13:05 ]
Al-Qods occupée - CPI
La Fondation d’al-Qods pour le développement communautaire a déclaré dans un rapport publié, aujourd'hui lundi 3/1, que les campagnes de démolition des maisons palestiniennes à al-Qods occupée (Jérusalem) ont connu une grande escalade, l'an dernier.
L'association a précisé que malgré les pressions internationales et nationales afin de limiter de telles opérations, mais les autorités occupantes ont poursuivi leurs campagnes de destruction des maisons palestiniennes à Jérusalem, en publiant plus  d'ordres de démolition administratifs et judiciaires.
Selon les statistiques de l’association d’al-Maqdissi, 54 opérations de démolition ont été exécutées, dont 39 opérations menées par la municipalité de l’occupation, le ministère de l'Intérieur et l’autorité de la nature, alors que 15 opérations de destruction  ont été effectuées par des citoyens palestiniens qui ont été forcés par les autorités occupantes de démolir leur propres maisons, en soulignant que suite à ces pratiques criminelles oppressives, plus de 130 personnes sont devenues sans abris, dont 67 enfants et 28 femmes, où ces campagnes de démolition ont touché 72 unités résidentielles et non-résidentielles.
L’office a souligné que les campagnes de démolition ont touché la plupart des régions et quartiers de Jérusalem et se sont concentrées dans la région d’al-Essawia, où 19 unités ont été démolies, dont 4 habitations résidentielles, et la région de Tour où 19 autres ont été détruites par les autorités de l'occupation, dont 5 unités résidentielles.

Des appels sionistes pour l’extermination des Bédouins du Néguev

[ 03/01/2011 - 13:00 ]
Journal Union - CPI
Le président de la commission des travailleurs étrangers à la Knesset, Jacob Katz, a appelé au cours d'une session parlementaire consacrée pour la discussion de la création d'une Assemblée des Israéliens touchés par le phénomène d'immigration clandestine, à l'extermination des Bédouins du Néguev qui aident les gens à s’infiltrer en Israël, ainsi que l’annonce d’un état d’urgence pour mettre fin à ce phénomène.                  
Katz a suggéré un plan de sécurité pour empêcher l'infiltration des Africains à travers le désert, au sud du Néguev de la Palestine occupée, en annonçant un état d'alerte qui permettra aux forces sécuritaires sionistes d’agir, loin du contrôle de la Cour suprême israélienne ou autres côtés juridiques, en plus du déploiement de 3 divisions militaires sur la frontière avec l'Egypte. 
Il a ajouté : «Il faut avant tout, annoncer un état d’alerte pour éviter la Cour suprême, puis la nomination d'un ministre de la défense capable de résoudre cette question, et la prise d’une décision pour déployer trois divisions militaires dans une période de cinq mois afin d'arrêter tout bédouin se trouvant à une distance de 50 kilomètres de la frontière sud, sous prétexte que les Bédouins du Sinaï aident à l'introduction clandestine de plusieurs africains en Israël», en poursuivant qu’ils faut les emprisonner dans des conteneurs, et de les prendre en cible à travers une équipe de tireurs d'élite pour les viser à la tête, de sorte de mettre fin à la contrebande clandestine, selon ses propos.

L'occupation a arrêté en 2010 plus de 1 000 Palestiniens dont des femmes et des enfants à al Khalil

[ 03/01/2011 - 12:55 ]
Al Khalil – CPI
Un rapport juridique palestinien a déclaré que les forces de l'occupation sioniste ont arrêté l'année dernière (2010) plus de 1 000 citoyens Palestiniens dont des femmes et des enfants dans la ville d'al Khalil (Hébron) seulement, en Cisjordanie occupée.
Il a ajouté que l'armée sioniste a arrêté en 2010 1021 Palestiniens dans la ville d'al Khalil dont 10 femmes, 130 adolescents et mineurs qui ont moins de 18 ans, 122 malades et handicapées, et 227 étudiants et élèves.
Le rapport publié par le club du détenu palestinien dans la ville d'al Khalil, a rapporté que les arrestations ont été effectuées lors des assauts dans les maisons résidentielles, ou aux points de contrôle militaires sionistes déployés dans toute la Cisjordanie. Ces opérations sont ponctuées par des opérations de harcèlement et d'humiliation des détenus et des membre de leurs familles, comprenant l’agression des détenus les mains menottes et yeux bandés au soleil ou dans le froid sans nourriture. Les captifs ou les membres de leurs familles sont également contraints de se déshabiller ou d'imiter des sons et des mouvements d'animaux, et les détenus, notamment les adolescents et les mineurs subissent sont victimes d’harcèlement sexuel. En outre, les détenus sont forcés de se coucher sur le sol et se font piétiner dessus, ou se font jeter des autobus militaires en pleine route.
Le rapport a montré que l'occupation a mis 88 détenus en détention administrative sans aucun jugement ou accusation, dont des captifs qui ont subi des interrogatoires et aucune charge n’a été retenue contre eux.
Par ailleurs, le directeur du centre du détenu de la province d'al Khalil, Amjad al-Najjar, a appelé les organisations juridiques internationales à intervenir pour cesser les politiques oppressives et les violations commises par les forces sionistes contre les détenus et les captifs, déclarant que le nombre des détenus de la province dans les prisons sionistes a atteint 1900 citoyens et citoyennes

Quatre décisions racistes adoptées en 2010 par l’occupation contre les prisonniers

[ 03/01/2011 - 12:56 ]
Gaza - CPI
Le  ministère de détenus et des prisonniers libérés a révélé, le lundi 3/1 que les autorités de l’occupation israélienne ont approuvés, au cours de la dernière année, quatre décisions racistes très dangereuses contre le droit des prisonniers palestiniens, visant à harceler les détenus, les priver de leurs droits, leurs réalisations et menacer leurs situations et leur vie.
Le directeur de l'information dans le ministère, Riad Al-Ashkar a souligné que le comité ministériel pour la législation dans l'entité sioniste a approuvé en première lecture en 2010, précisément au mois de mai, un projet de loi pour renforcer les sanctions sur les prisonniers palestiniens, lequel a été présenté par un membre de la Knesset et du parti  Likoud «  Danny Danon » qui est  connu sous le nom « la loi de Shalit », ce qui prive les prisonniers de visites, de l'éducation, l'introduction de livres et de journaux, de regarder la télévision, ainsi aggravant la politique de l'isolement contre prisonniers.
En août de la même année, les autorités de l’occupation ont annoncé une grave décision permet le transfert des détenus malades de l’hôpital de la prison de « Ramla » vers les prisons centrales, ce qui était considéré comme une résolution à la mort de ces patients que leur nombre atteint  35 prisonniers, parce que ces détenus souffrent de maladies graves comme le cancer, l’insuffisance rénale, le diabète, accident vasculaire cérébral et la paralysie, ainsi d'autres. Ils nécessitent une surveillance constante, un traitement d’urgence et une nourriture spéciale, bien que ces choses ne sont pas entièrement disponibles dans l’hôpital de Ramla, mais il reste encore beaucoup mieux que de suivre dans les prisons, ce qui constitue une grave menace pour leur vie.
Al Ashkar a indiqué que le soi-disant Comité juridique allié à la Knesset  a approuvé en Décembre de l'an dernier une décision qui empêche les prisonniers palestiniens pour rencontrer les avocats de la défense, pour une période de six mois au lieu de trois semaines comme cela avait été fait précédemment, sous prétextes sécuritaires vaines, portées par le ministre de la Sécurité Intérieure sioniste "Yitzhak Aheronfitch" devant le Comité pour le persuader d'adopter cette loi injuste.
Cette loi, adoptée par l’occupation et à haut niveau, pour la rendre légale,   avait pour objectif  à fournir une couverture à la continuation des crimes et violations sionistes contre les prisonniers, et pour qu’ils ne soient pas démasqués.
Dans le même mois, l’occupation a décrété une autre décision en annulant  toute réduction de la durée de détention des prisonniers palestiniens, laquelle est connue parmi les prisonniers ( Al Menhali) et qui prive les prisonniers de 21 jours de la durée de tout détenu qui a purgé un ans,  35 jours pour celui qui a passé deux ans, 45 jours pour chaque détenu qui a passé plus de deux ans, ainsi 75 jours pour ceux qui ont passé cinq ans.
Le ministère des prisonniers a appelé les organisations internationales des droits de l'homme à intervenir immédiatement pour enquêter sur ces violations et crimes commis contre les prisonniers palestiniens, par les autorités occupantes israéliennes en violation très flagrantes aux lois, chartes et règles internationales et humanitaires, notamment à la quatrième Convention de Genève, et de mettre la pression sur l’ennemi occupant pour arrêter ses pratiques criminelles contre les prisonniers, et de cesser à tromper la communauté internationale.

Mofaz déconseille au gouvernement sioniste de s'engager dans une nouvelle guerre

[ 03/01/2011 - 13:29 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le chef du comité des affaires étrangères et de la sécurité dans la Knesset Sioniste, Shaul Mofaz, a mis en garde le gouvernement sioniste contre l'engagement dans une nouvelle guerre, qui serait plus dangereuse que les précédentes.
Dans ses déclarations publiées ce matin lundi 3 janvier 2011, Mofaz a exprimé sa conviction que l'entité sioniste retournera finalement au même point des négociations avec les Palestiniens, selon ses propos.
"Le gouvernement sioniste n'adopte pas la stratégie du pouvoir, mais celle de survie", a-t-il ajouté, considérant qu'il est préférable de parvenir à un compromis provisoire d'autant plus que les négociateurs palestiniens comprennent que les chances de parvenir à un accord durable sont très faibles.
A propos des relations avec la Turquie, le député sioniste Mofaz considère que le premier ministre de l'entité sioniste ne cherche pas à mettre fin à la crise avec Ankara.

Rapport officiel : 90% des eaux de la bande de Gaza sont polluées

[ 03/01/2011 - 14:12 ]
Gaza – CPI
Un rapport officiel publié par l’Autorité de la qualité de l’eau dans la bande de Gaza affirme que 90% de l’eau potable du secteur est une « eau polluée », ce qui menace gravement la santé des citoyens palestiniens dans la région.
Selon le rapport, la pollution de l’eau a conduit les citoyens palestiniens à Gaza à utiliser des dispositifs de filtration domestiques, compte tenu de la concentration en croissance du Chlore dans les eaux des puits domestiques, « ce qui laisse présager un danger qui menace la qualité des eaux souterraines dans la bande de Gaza, et aura un impact sur la santé humaine ».
L’Autorité de la qualité de l’eau a indiqué que la bande de Gaza souffre de pollution des nappes phréatiques, résultat du rejet des eaux usées non traitées, les produits chimiques agricoles,  et les « déchets dangereux » jetés par les colonies sionistes avant d’être retirés de Gaza. Les nappes phréatiques représentent la seule source d’alimentation en eau à Gaza, d’où sont tirés plus de 170 millions de mètres cubes d’eau par an, sans que les ressources soient naturellement réapprovisionnées en raison du peu de pluies.
Le rapport souligne que les ressources en eau limitées dans la bande de Gaza, ainsi que l’incapacité de les contrôler à cause de la main mise israélienne sur ces ressources, aggravent sévèrement la crise de l’eau à Gaza.

Les forces de l'occupation menacent de démolir 15 installations dans la vallée du Jourdain

[ 03/01/2011 - 16:23 ]
Vallée du Jourdain - CPI
Les forces de l'occupation israéliennes ont distribué, aujourd’hui lundi 03/01/2011, des ordres de démolition aux citoyens dans la région de Nou’aimah, au nord d’Ariha (Jéricho) en leurs demandant de détruire leurs maisons, ainsi que la mosquée du village et un poteau d’éclairage.
Des sources locales ont déclaré que les ordres ont été envoyés aux Arabes d'Al-Zayed, qui vivent dans la région de Nou’aimah, dont les citoyens suivants : Ataa Zayed, Nayef Zayed, Nader Zayed, Souleymane Mohamed, Ali Youssef et Daoud Mohamed Ali.
On note que le village de Nou’aimah, situé au nord-ouest de la ville d’Ariha (Jéricho), sur la route entre Ariha et Ouja, est un village presque agricole, et il est connu pour sa culture aux bananes, en soulignant que sa population est d’environ mille personnes.

Abou Zouhri appelle à Al Jazeera à enquêter sur le rapport fabriqué de sa correspondante à Ramallah

[ 03/01/2011 - 17:04 ]
Gaza - CPI
Le Hamas a affirmé que le rapport de la correspondante d'Al Jazeera " Guevara Budeiri ", le dimanche 2/1,  sur une grève présumée de certains détenus à Gaza, est un rapport fabriqué et ne repose pas sur des faits, où quatre personnes des familles des prétendus arrêtées figuraient en face du siège de la Croix-Rouge, et Guevara a exprimé qu'ils étaient dans un sit-in devant le siège de la Croix-Rouge, en solidarité avec leurs enfants détenus dans la bande de Gaza.
Le porte-parole Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri, a souligné dans une déclaration à la presse écrite dont le Centre Palestinien d’Information a reçu une copie, le lundi 3/1, en insistant : "Ce qui prouve que la correspondante d’Al Jazeera a fabriqué le rapport, c’est que  la Croix-Rouge ferme ses portes le dimanche (au moment de l'entrevue ).
Abou Zouhri a ajouté: «Lorsque nous avons demandé des éclaircissements sur cela, l’un des employés du bureau d'Al Jazeera à Gaza, nous a confirmé que c'est Guevara elle-même qui a téléphoné au Bureau de la bande de Gaza et lui a demandé de rassembler ces personnes en ce lieu et pou entretenir avec eux où elle a essayé de prétendre dans son rapport qu'il s'agit d'un sit-in devant la Croix-Rouge".
Le porte-parole du Hamas a condamné le fait irresponsable de  la correspondante d’Al Jazeera «  Guevara Budeiri »  qui a délibérément tenté de mélanger les choses pour réduire le volume du crime commis dans la Cisjordanie occupée, tout en appelant à Al-Jazeera à enquêter sur l'affaire afin de préserver son statut et sa réputation médiatique.