mardi 9 novembre 2010

Mes parents à nouveau réunis

Palestine Monitor
publié le lundi 8 novembre 2010.

6 novembre 2010
Hier, ma mère a traversé le pont Allenby, se rendant de Cisjordanie en Jordanie, pour aller voir mon père à Amman. Ce qui rend cet acte banal exceptionnel, c’est qu’elle a dû attendre près d’un an pour que, finalement, on lui accorde l’autorisation de traverser la frontière.
L’année dernière, mon frère a écrit sur la série d’évènements malheureux qui avaient frappé ma famille depuis août 2009 : comment nous étions passés de citoyens britanniques vivant dans notre patrie sur un visa de travail d’un an renouvelable de mon père, à de bons vieux Palestiniens basanés contraints d’accepter des cartes d’identité remises par les Israéliens afin d’être classés comme résidents « autorisés », avec comme résultat, notre propre mini diaspora. Mon frère et mon père, tous deux nés dans la bande de Gaza, ont des cartes d’identité de Gaza ce qui, naturellement, leur interdisait d’entrer en Cisjordanie, où nous vivions. Ma mère, bien qu’étant de la ville d’Albireh en Cisjordanie, et bien qu’elle eût à l’origine une carte d’identité de Cisjordanie, a reçu elle aussi, et de façon inexplicable, une carte d’identité de Gaza. Mes jeunes frères et sœurs et moi-même avons des cartes d’identité de Cisjordanie, du fait que nous avions été enregistrés sous la carte d’identité initiale de notre mère, ce qui ajoute à la confusion et à l’idiotie des règlements de l’armée israélienne. Par la suite, mon père passa son temps entre le Liban et la Jordanie, et mon frère commença de nouvelles périodes de sa vie, au Qatar et en Virginie. Ils ne pouvaient venir nous voir, et si avec mes frères et sœurs nous pouvions passer la frontière et aller à Amman (qui nous servait de point de rencontre), ma mère, elle, ne pouvait pas faire de même.
Le nouvel ordre militaire israélien, le n° 1650, incroyablement raciste, qui fut d’abord appliqué en avril de cette année, ne fit qu’empirer les choses. Ma mère fut désormais considérée comme une « infiltrée ». Si elle était surprise en Cisjordanie, elle risquait sept ans de prison ou d’être expulsée vers Gaza. Comme nous étions ses enfants, il nous fallut rester dans ses pas, car le sionisme ne s’accorde pas avec la conception, audacieuse, des familles palestiniennes de choisir où elles veulent vivre et élever leurs enfants dans leur patrie. Cette année écoulée a été terriblement éprouvante pour les nerfs. Nos émotions ont été emportées sans arrêt comme sur des montagnes russes, soudain violentes et soudain sourdes, et dans des périodes d’insécurité absolue.
Ma mère savait déjà que sa carte d’identité de Cisjordanie avait été changée en une carte de Gaza et elle avait pris contact avec Gisha, une association non lucrative israélienne dont l’objectif est de défendre les droits à la liberté de déplacement des Palestiniens, jusqu’à ce que le malheur nous tombe sur la tête avec l’arrestation de mon père au check-point d’Erez, qu’il avait pourtant traversé bien souvent.
Gisha voulut alors se concentrer plus sur la situation de mon père et le faire revenir en Cisjordanie. Ce qui n’a absolument rien donné et en janvier, un mois après que mon père fut finalement autorisé à quitter Gaza pour aller travailler au Liban, ma mère reprit contact avec Gisha. Elle voulait un document qui l’assure de pouvoir passer la frontière. Après onze mois, son document de coordination arrivait enfin.
Attendre n’était pas facile. J’ai dû pallier la séparation non souhaitée et forcée de mes parents, et je vis que ma mère avait maigri et que chaque matin, elle s’éveillait avec les yeux gonflés. Nous avions eu des sessions sur Skype avec mon père, des expériences douces-amères. Mon père a dû vivre sans son épouse ni ses enfants avec lui, et quelquefois, un sentiment de désespoir l’accablait. Naturellement, nous étions restés en contact régulier les uns avec les autres – la technologie est superbe pour cela. Je n’oublierai jamais comment nous nous avons été coupés une fois, au téléphone, alors que je lui avouais que la seule raison pour laquelle j’allais à l’université, c’était parce que je savais quelle joie et quelle fierté lui apporterait le fait que j’obtienne mon diplôme, mais aussi qu’il ne pouvait même plus en être question désormais puisqu’il ne pourrait être là pour ma remise de diplôme. Je me sentais comme une enfant de parents divorcées, « OK, allez-vous passer votre Eid avec Baba ou ici ? » Ce n’était pas juste de laisser ma mère seule pendant les vacances, et ce n’était pas juste non plus pour mon père d’être seul au loin. Je détestais cela. Je détestais les lois aussi contraignantes d’Israël. Je détestais le régime collaborateur de l’Autorité palestinienne, je détestais les sionistes, je détestais d’être déchirée dans ma tête, je détestais qu’après avoir vécu en Angleterre et aux Emirats arabes unis, je sois revenue dans notre patrie pour finalement en arriver à notre triste séparation.
Ma mère s’inscrivit pendant plusieurs mois consécutifs dans un gymnase et d’une certaine façon, ce fut sa catharsis. Chaque semaine, elle appelait Gisha pour savoir sur quel problème ils avançaient, et à chaque fois, elle recevait la même réponse : dans une semaine ou deux, nous saurons précisément, le mois prochain, donnez-nous une semaine de plus, et puis une autre. L’été arriva, et avec lui, plus d’incertitudes encore. Mon père vivait un moment vraiment difficile de son adaptation, et il nous voulait avec lui, en permanence. Ma frustration a monté. Devais-je me faire transférer dans une autre université qui reporterait mon diplôme, au plus, de deux semestres ? retirer ma sœur de son lycée dans sa dernière année pour la mettre dans un autre ? Tout cela, au moins dans la ville que nous préférions au monde, Amman ? C’était trop. Je ne faisais pas dans l’égoïsme, je réussis à m’en convaincre. Simplement, je ne pouvais pas aller vivre à Amman. C’est autre chose que je détestais. Puis un jour, nous avons contacté un avocat. Cet avocat nous a dit qu’avec lui, dans un mois exactement, à une semaine près, il aura fait changer la carte d’identité de ma mère en une carte de Cisjordanie. Nous étions hésitants. Mais une échéance donnée vaut mieux que pas d’échéance du tout. Ma mère a pris l’avocat et a suspendu ses contacts avec Gisha. Malheureusement, cet avocat méticuleux était du genre intraitable avec le respect des normes. Il appela un jeudi en juin, et dit à ma mère qu’au plus tard le dimanche, elle aurait sa carte d’identité pour la Cisjordanie. J’avais ce jour-là un barbecue avec des amies, et je ne me suis jamais sentie aussi soulagée, aussi heureuse que lorsque j’ai entendu la nouvelle. Le dimanche est venu, et il est passé. Le lendemain, après l’avoir appelé à plusieurs reprises, l’avocat a eu finalement le mérite de répondre, et aussi de nous informer qu’il était désolé, mais qu’il n’y avait rien qu’il puisse faire. Nous étions revenus à la case départ.
Les discussions ont donc repris avec Gisha. Pourquoi est-ce que cela prenait tant de temps ? Il ne faut que quelques mois pour obtenir le document de coordination ! Sauf qu’il fallut deux mois avant que l’employé même de l’Autorité palestinienne ne dise à ma mère que son document de coordination lui était refusé. Elle prit immédiatement contact avec Gisha qui, pendant ce temps, s’occupait du problème de sa carte d’identité, et ils acceptèrent de se charger en plus de celui de la coordination. Ils parlèrent à ma mère d’une telle façon que celle-ci se mit à faire ses valises. C’était en août. La valise verte était en plein milieu de sa chambre, et elle était presque pleine. Ma mère espérait qu’au moins, il y avait eu un progrès. Elle appela mon père et lui demanda ce qu’elle pouvait lui apporter d’ici, et elle acheta pour trois kilos de cacahuètes grillées. Je la vis mettre ces sacs dans sa valise, puis de nouveau quelques semaines plus tard. Car un quelconque bureaucrate du ministère de l’Intérieur de l’Autorité palestinienne l’avait appelé pour lui dire qu’ils ne pouvaient rien faire de leur côté pour changer sa carte d’identité de Gaza en une carte de Cisjordanie. Je ne compris pas d’où avait pu venir l’optimisme de ma mère.
Deux semaines plus tard, nous recevons enfin les nouvelles si longtemps attendues. Le document de coordination est sorti et en fin de compte, c’est l’armée israélienne qui, tardivement, reconnut qu’elle avait commis une erreur dans l’adresse sur sa carte d’identité. Ils lui remirent une autorisation qui rend sa carte « légale » et qui lui permet de vivre en Cisjordanie, autorisation valable six mois. Délai au cours duquel sa bonne carte d’identité lui sera remise. Ils corrigeaient, et c’est important – corrigeraient pas changeraient – l’adresse de Gaza pour mettre celle de Cisjordanie. Maintenant, nous pouvons tous voir mon père et mon frère (quand ils arrivent à prendre quelques jours de congés) à Amman, en faisant la navette, pendant les vacances, quand on en a l’occasion et que nous le voulons. La valise verte contient maintenant des cacahuètes grillées fraîches, et les livres de mon père pour son travail de recherche. Ma mère s’occupe au salon, elle a une nouvelle coiffure, les yeux soulignés, et un beau et jeune sourire aux lèvres. Après avoir été séparés pendant un an et trois, nous étions réunis ce soir-là.
Hier, j’ai reçu un appel de mes parents. En entendant le son de leurs voix, parlant en même temps et avec un tel enthousiasme, dans la même pièce, c’était comme une musique à mes oreilles. Ma sœur et moi, nous voulions connaître tous les détails : avez-vous pleuré tous les deux ? Je parie que oui ! Comment c’était de vous retrouver tous les deux ? Qu’avez-vous pensé d’abord ? Est-ce que vous vous donnez la main maintenant ? Est-ce que maman te parait avoir changé ? Qu’a-t-elle dit sur ton début de calvitie ? Oui, nous allons bien, nous avons assez pour manger pendant trois jours. Ca n’ira pas jusqu’à la semaine prochaine (rupture du jeûne d’Eid al-Adha) où nous pourrons à nouveau être ensemble !
Notre cas est courant, ce n’est pas un cas unique. Qui peut oublier cette étudiante de l’université de Bethléhem qui, à trois unités de valeur de son diplôme, se fait arrêter à un check-point et expulser vers Gaza, son crime, insidieux, étant de ne pas avoir la bonne carte d’identité ? Ou tous ces époux et épouses séparés les uns des autres et de leurs enfants ? Israël n’a plus aucune retenue dans son apartheid orgueilleux, et je crois fermement que le BDS (boycott, désinvestissements et sanctions contre Israël) est le chemin le plus sûr pour le faire marcher droit. Les contrôles honteux des Palestiniens, par Israël, en Territoires occupés, sont évidemment illégaux, et ils sont des actes qui ne vont guère avec sa nature dite « démocratique ». Avec la prise de conscience qui monte pour le boycott et avec le boycott viennent les pressions internationales, et avec les pressions internationales viennent l’affaiblissement et l’érosion de l’apartheid et des lois de l’occupation qui nous tiennent sous une poigne de fer depuis si longtemps maintenant. L’histoire de ma famille n’est pas finie, mon frère ainé et mon père ne sont toujours pas sûrs de pouvoir venir en Cisjordanie. Il est particulièrement difficile d’être arraché une fois à votre pays d’origine, alors imaginez ce que vous pouvez ressentir quand vous l’endurez une deuxième fois
http://www.palestinemonitor.org/spip/spip.php?article1602
traduction : JPP
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Lieberman : fini le financement aux artistes qui boycottent le centre culturel de la colonie [d’Ariel]

Haaretz
publié le lundi 8 novembre 2010.
http://www.haaretz.com/news/national/lieberman-no-more-funding-artists-who-boycott-settlement-arts-center-1.323380
[Le parti de Lieberman,] Yisrael Beteinu demande instamment des mesures contre les comédiens appelant au boycott du nouveau centre culturel d’Ariel ; pour le ministre des affaires étrangères, "le spectacle [doit] continuer, mais l’incitation [contre l’état] doit s’arrêter"
par Jonathan Lis
07.11.10
Avigdor Lieberman, président [du parti] Yisrael Beteinu et ministre des affaires étrangères, a annoncé dimanche que son parti a décidé d’agir contre les gens de théâtre qui boycottent le nouveau centre culturel construit dans la colonie d’Ariel, Cisjordanie, en travaillant à faire supprimer les subventions d’état que reçoivent les artistes.
Lieberman et d’autres ministres appartenant à Yisrael Beteinu prendront des mesures contre les artistes engagés dans le boycott en mettant un terme au financement direct de leurs frais de déplacement pour les spectacles à l’étranger et en les empêchant de se produire devant tout corps d’état.
En septembre, un groupe de comédiens et de personnalités publiques ont signé une pétition disant qu’ils ne joueraient pas dans le nouveau centre d’Ariel en signe de protestation contre la politique coloniale d’Israël. Ce mouvement de protestation a été appuyé par plus de 150 universitaires.
Lieberman a condamné le boycott et instamment demandé des mesures contre les comédiens. "Ces artistes peuvent jouir de la liberté d’expression, mais pas aux frais des contribuables", dit Lieberman. "On ne peut pas en même temps qualifier Israël d’état d’apartheid et bénéficier des largesses de cet état.".
"Les gens de théâtre qui ont signé la lettre de boycott représentent un petit groupe d’extrémistes en marge de la société israélienne, et il n’y a aucune raison de financer l’incitation à laquelle ils se livrent contre l’état", a déclaré Lieberman.
"Tout le monde est autorisé à critiquer la politique du gouvernement, mais on ne peut agir contre elle et mettre en doute sa légitimité ou celle de la Knesset, qui a été élue démocratiquement et, en même temps, demander à être financé par l’état."
"le spectacle [doit] continuer, mais l’incitation [contre l’état] doit s’arrêter",a-t-il dit avec emphase.
Vendredi, des dizaines de personnalités du théâtre qui boycottent le nouveau centre culturel d’Ariel ont adressé une lettre aux acteurs du Beer Sheva Theater les incitant à se joindre à leur lutte et à boycotter le centre très récemment construit dans cette colonie de Cisjordanie.
"Ariel n’est pas une agglomération comme les autres", dit la lettre, qui souligne que les acteurs s’apprêtent à jouer dans le centre culturel qui a été érigé à Ariel sur des terres occupées : "À seulement quelques kilomètres d’Ariel, qui est prospère et florissante, les Palestiniens vivent dans des camps de réfugiés, dans les conditions de vie difficiles et privés des droits humains fondamentaux. Non seulement ils n’ont pas le droit d’assister à des spectacles à Ariel, mais certains d’entre eux n’ont pas accès à l’eau courante".
Yariv Levin, député Likud, a répondu à la lettre en disant que "la grande majorité de la population israélienne en a assez de la frange extrémiste qui a pris le contrôle du théâtre et du cinéma israéliens".
Tr MC.
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L'Allemagne réitère son appel à la levée du blocus israélien de Ghaza

08-11-2010 
Le chef de la diplomatie allemande Guido Westerwelle,  en visite lundi dans la bande de Ghaza, a réitéré son appel à la levée du blocus  israélien imposé depuis près de quatre ans à cette enclave palestinienne.   
"Nous soutenons l'arrêt de ce blocus et nous affirmons l'importance  d'une reprise des importations, des exportations et du commerce", a déclaré  à la presse le ministre allemand, qui avait lancé le même appel dimanche lors  d'une rencontre avec les responsables israéliens. M. Westerwelle a tenu à préciser que cette position (pour l'arrêt du  blocus) "est aussi celle de l'Union européenne (UE)". 
"Il y a un million et demi de personnes vivant dans la bande de Ghaza,  et ce blocus israélien anéantit leurs opportunités, affaiblit les forces de  la modération et renforce celles de l'extrémisme", a dénoncé le ministre allemand  des Affaire étrangères.    M. Westerwelle avait appelé dimanche à levée de toutes les restrictions  économiques israéliennes imposées à Ghaza pour permettre le développement de  ce territoire frappé (en décembre 2008 et janvier 2009) par les agressions barbares  israéliennes ayant fait 1.400 martyrs. "Nous voulons renforcer les forces palestiniennes et pour cela nous  avons besoin d'un meilleur développement économique", avait souligné M. Westerwelle. L'Allemagne avait dénoncé en juin dernier le refus d'Israël de laisser  entrer le ministre allemand du Développement, Dirk Niebel, à Ghaza.
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Netanyahu en visite aux États-Unis

08/11/2010 Nouvelles-Orléans - PNN -
Le premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a entamé une visite de cinq jours aux États-Unis, en rencontrant lundi le vice-président Joe Biden.
Malgré quelques désaccords entre les deux pays, les États-Unis ont réaffirmé leur soutient à Israël. Après leur rencontre, Joe Biden a déclaré à la Fédération Juive d'Amérique du Nord : "Je peux vous dire, et je suis sur que [Netanyahu] vous le dira également, que les désaccords qui peuvent exister [entre Israël et les États-Unis] sont seulement de nature stratégique et n'ont jamais été fondamentaux."
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Le vice-président a également rappelé la position des États-Unis sur la solution à deux États, affirmant la nécessité de reconnaitre Israël en tant qu'État juif.
Les désaccords évoqués par le vice-président concernent la nature des sanctions a appliqué à l'Iran. Le premier ministre israélien avait affirmé dimanche que seul la menace militaire pourrait être efficace. "La seule manière de s'assurer que l'Iran n'obtienne pas d'armes nucléaires est de brandir une menace crédible d'action militaire contre lui s'il n'arrête pas sa course à la bombe atomique" déclarait-il.
"Nous sommes prêts à faire ce qui est nécessaire mais en ce moment, nous continuons de penser que l'approche économique et politique que nous avons adoptée a en fait un impact sur l'Iran" a répondu lundi Joe Biden, ajoutant à bon entendeur : "Laissez moi être claire : nous nous engageons évidemment à empêcher l'Iran d'obtenir l'arme nucléaire."
Selon l'agence Reuters, Netanyahu devrait rencontrer la secrétaire d'État Hillary Clinton jeudi prochain pour discuter plus longuement des négociations de paix avec la Palestine.
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Des extrémistes religieux agressent un touriste à Jérusalem

08/11/2010 Jérusalem - PNN -
Le quotidien israélien Yediot Ahronoth a reporté lundi qu'un groupe de huit juifs extrémistes avait tenté de tuer un touriste chilien qu'ils avaient pris pour un arabe.
José Dominus Nolido, âgé de 43 ans, était venu en Israël pour célébrer le mariage d'un ami de son fils et pour visiter certains lieux saints. En retournant à son hôtel, il a déclaré avoir été accosté par une bande de jeunes.
"J'avais décidé de rentrer à mon hôtel, et je traversais le parc de l'Indépendance, quand un jeune homme m'a agressé" explique Nolido. "Je pensais que c'était un soldat, car il portait un pantalon de l'armée. J'ai essayé de m'enfuir, mais je me suis heurté à sept autres individus. Je suis tombé par terre, et je ne pouvais plus échapper aux coups. J'ai ensuite perdu connaissance. J'étais persuadé qu'ils voulaient me tuer car je ressemble à un arabe."
Il a été ensuite été transporté d'urgence dans un hôpital de Jérusalem, saignant de la tête et des yeux. Les médecins qui s'occupent de lui craignent une perte de vision de l'oeuil droit.
"Ils ont dit que je ressemblais à un arabe" ajoute Nolino. "Je ne pensais pas que ça pouvait me coûter la vie."
La police israélienne a confirmé que l'attaque avait effectivement un caractère racial, et que les agresseurs avaient cru s'en prendre à un palestinien. Cinq des suspects font partis d'une colonie ultra-orthodoxe de Jérusalem.
"Je ne pense pas que je reviendrais un jour en Israël" a déclaré Nolino, eliquant qu'il était renseigné sur le conflit israélo-palestinien, mais qu'il n'avait jamais pensé pouvoir être attaqué à cause de son physique.
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Ce que l'Egypte est en train de manigancer en Palestine

Egypte - 08-11-2010

Par Al Quds Al Arabi 
Le duo égyptien que forment Ahmad Abou el Gheith, ministre des Affaires étrangères, et Omar Sleimane, chef des Renseignements généraux, s'active depuis quelques jours sur divers fronts pour réactiver les négociations de paix palestino-israéliennes, actuellement en difficulté. Après leurs rencontres à Jérusalem occupée avec des responsables israéliens, à Ramallah au siège de l'Autorité, à Amman avec des responsables jordaniens, les deux hommes se rendent demain mardi à Washington pour présenter leurs rapports détaillés à l'administration états-unienne sur les résultats de leurs efforts.
Ils sont indubitablement en train de manigancer quelque chose pour sauver le dénommé processus de paix, suite à l'échec confirmé de la mission de l'envoyé pour la paix états-unien, le sénateur Georges Mitchell, qui a essuyé le refus du gouvernement israélien de prolonger le gel de la construction des colonies pendant deux mois, proposé par les Etats-Unis.
Pendant ce temps, le gouvernement israélien a accéléré les travaux de colonisation et annoncé la construction de centaines d'habitations dans les colonies de Al Quds et en Cisjordanie occupés, au mépris total des réactions palestiniennes.
L'intensification des gesticulations égyptiennes coïncide avec la diffusion de certaines informations concernant d'intenses rencontres secrètes au niveau sécuritaire qui se sont tenues à Amman entre des responsables égyptiens, jordaniens et palestiniens, et qui ont résulté dans un accord sur une présence de l'armée jordanienne aux frontières avec le futur Etat palestinien pour empêcher la circulation d'armes.
Cet accord, s'il existe réellement, prétend rassurer les Israéliens qui comptent garder les territoires frontaliers avec la Jordanie et y positionner des forces militaires permanentes sous le prétexte d'empêcher la contrebande des armes ou des combattants, susceptibles de constituer une menace pour la sécurité d'Israël.
Nous ne connaissons pas la nature de cet accord, ni le rôle que pourraient jouer des forces militaires jordaniennes dans le futur, car toutes ces tractations et tous ces arrangements se déroulent dans le secret le plus absolu, afin que le peuple palestinien n'en sache rien.
Toutes les décisions au nom du peuple palestinien sont prises par une poignée de personnes qui gravitent autour du président palestinien, en l'absence de tout mandat de représentation ou de négociation accordé par le peuple. Ce petit groupe coordonne ses actions directement avec les Etats-Unis et s'emploie corps et âme à donner satisfaction au gouvernement Natanyahou.
Il est clair que tout nouvel Etat palestinien sera démilitarisé et désouverainisé. En effet, un Etat qui ne contrôle pas ses frontières ne peut être qualifié d'Etat et encore moins d'Etat souverain.
Nous considérons que la promesse d'un tel Etat ne mérite pas l'ensemble des capitulations qui seront effectuées au nom du peuple palestinien, parmi lesquelles la fin de l'état de guerre, la renonciation aux droits historiques du peuple palestinien, la reconnaissance du caractère exclusivement juif d'Israël.
Le président Mahmoud Abbas a préparé le terrain de ces capitulations lorsqu'il a reconnu les droits historiques des juifs en Palestine lors de sa rencontre avec des représentants de la communauté juive à Washington et qu'il s'est déclaré prêt à renoncer aux droits historiques du peuple palestinien en contrepartie d'une transaction qui conduirait à l'établissement d'un Etat palestinien indépendant sur les frontières de 1967.
C'est dans ce cadre que s'insèrent les manigances de Abou el Gheith et Sleimane. Tout indique en effet qu'elles visent à satisfaire à 100% les exigences de Netanyahou, le but de l'Egypte étant de répondre aux diktats de Netanyahou et Lierberman. Quant au peuple palestinien et ses droits historiques, il reste le dernier souci de la diplomatie égyptienne...  
Traduction : Nadine Acoury 

La violence d’Etat israélienne et la valeur de la vie palestinienne

Israel - 08-11-2010
Par Elia Zureik

Elia Zureik est professeur de Sociologie à l’Université de Queen, Ontario, Canada. Cet article a été publié originellement par Jadal, la lettre d’information de Mada, le Centre arabe de Recherche sociale appliquée. 
Le mépris de la vie palestinienne est une des caractéristiques du comportement des autorités israéliennes envers leurs citoyens arabes depuis la création de l’Etat. Les Palestiniens constituent ce que le philosophe italien Giorgio Agamben appelle « homo sacer », concept selon lequel les lois de l’humanité ne s’appliquent pas à eux. Pour Israël, les Palestiniens existent dans des conditions de « vie nue ». Leur existence minimale est tolérée mais pas mise en valeur. Invariablement, la loi est suspendue lorsqu’il s’agit de traiter des griefs palestiniens. Israël est habituellement prompt à citer la « sécurité nationale » pour justifier ses actions meurtrières.













Octobre 2010 - les Palestiniens de 48 demandent justice pour les 13 morts d'octobre 2000
Pour les citoyens palestiniens de l’Etat, la vie se déroule dans un perpétuel état d’urgence où l’exception à l’application universelle du droit est la règle. L’Etat colonial d‘Israël vit à partir d’un prisme racialisé où l’ethnicité et la race gouvernent le traitement de ses citoyens. Comme dans tous les régimes coloniaux, le territoire et la population sont les deux éléments centraux qu’occupe le colonisateur, et Israël ne fait pas exception. Ces deux composantes constituent la pierre angulaire du sionisme moderne.
Les débats sur la démographie, la population et les colonies sont les expressions logiques du sionisme, et elles continueront d’être sa pierre angulaire jusqu’à ce qu’Israël parvienne à son objectif, à savoir se débarrasser du plus grand nombre possible de ses citoyens palestiniens et prendre le contrôle de davantage de terre.
Quand la loi est appliquée (même de façon minimale) dans de rares situations, c’est la preuve que l’exception est la règle. Par exemple, un policier qui a tué un citoyen arabe en 2006 a été condamné à 15 mois de prison – et ce fut une exception. Dans la majorité des cas, l’Etat traite avec indifférence les morts palestiniens dont il est responsable. Les condamnations clémentes associées à la conduite criminelle des membres de l’appareil sécuritaire sont une preuve supplémentaire du mépris total pour la vie arabe à l’intérieur d’Israël.
En effet, ce fut le seul cas dans lequel un policier ou un soldat fut condamné depuis les protestations de masse d’octobre 2000. En dépit du fait que 13 citoyens palestiniens d’Israël furent tués pendant les manifestations, aucune poursuite judiciaire n’a été lancée contre aucun des policiers impliqués, et tous les dossiers ont été fermés par le procureur général. Pire encore, aucune des recommandations légères de la commission d’enquête Or, qui recherchait des moyens de combler le fossé entre les Juifs et les Arabes dans de nombreux domaines de la vie en Israël, n’a été mise en œuvre par le gouvernement.
La déshumanisation des Palestiniens a sa place dans la rhétorique standard israélienne parmi les membres de l’élite dirigeants, et dans une très large mesure parmi le grand public –jeune et vieux- comme l’ont révélé d’innombrables sondages d’opinion.
. En août 2000, Ehud Barak a appelé les Palestiniens « les crocodiles. »
. Le Chef d’État-major israélien Moshe Yalon les a une fois décrits comme « une manifestation cancéreuse » et a assimilé l’action militaire dans les Territoires occupés à une « chimiothérapie. »
. En mars 2001, le ministre israélien du tourisme de l’époque, feu Rehavem Ze’evi, a traité Yasser Arafat de « scorpion. »
. Après que le Hamas ait remporté la majorité des sièges en 2007, lors d’élections démocratiques sous supervision internationale, Israël a resserré son emprise sur les Territoires palestiniens occupés et s’est lancé dans une politique systématique de punition collective en coupant les entrées de fonds et en réduisant drastiquement les livraisons de nourriture et autres produits essentiels à Gaza, au nom de la « sécurité. »
. Dov Weissglass, qui fut l’un des principaux conseillers des premiers ministres israéliens successifs sur la politique envers les Palestiniens, a décrit la choquante restriction des produits alimentaires et autres produits essentiels aux 1,2 millions de Gazaouis comme « une mise au régime. » En 2006, il a plaisanté avec cynisme : « C’est comme un rendez-vous avec un diététicien. Les Palestiniens vont beaucoup mincir, mais ils ne mourront pas. »

. Rafael Eytan (photo ci-dessus), ancien Chef d’Etat major israélien, faisait référence aux Palestiniens comme à « des cafards dans une bouteille. » L’ancien premier ministre Menachem Begin les appelait « les bêtes à deux pattes. » Dix ans plus tôt, le leader du parti Shas suggérait que Dieu devrait envoyer les « fourmis » palestiniennes au diable et les appelait « des serpents. »
. Plus récemment, en août 2010, le chef sépharade et rabbin Ovadia Yosef a déclaré que « Dieu devrait frapper » les Palestiniens « par un fléau. »
. Dan Schueftan, professeur à l’université de Tel-Aviv, a écrit dans le Maariv, en octobre 2009, que « les Arabes sont le plus grand échec de l’histoire de la race humaine. Il n’y a rien sous le soleil de plus cinglé que les Palestiniens. »
Ces positions individuelles sont incrustées dans l’opinion publique, où des données diffusées en septembre révélaient que 64% des jeunes israéliens entre 15 et 18 ans admettaient que les Arabes en Israël ne jouissaient pas des droits égaux pleins en Israël, et, dans ce groupe, 59% pensaient qu’ils ne devaient pas en jouir.
En octobre 2009, Netanyahu a déclaré que la judaïté de l’Etat devait être reconnue par les Palestiniens comme pré-requis à la paix.
Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères d’Israël et raciste assumé, a déclaré devant les Nations Unies, à New-York en octobre 2010, que « sans reconnaissance d’Israël comme Etat juif, nous ne pouvons pas parvenir à la paix. » L’implication de cette position théocratique est claire : elle exclut le retour de tout réfugié palestinien chez eux en Israël, et elle dépouille les citoyens non-juifs de l’Etat leurs droits humains universels.
Les Palestiniens en Israël sont au mieux considérés comme une « communauté suspecte » que les diverses institutions étatiques et le public juif surveillent de près. Le projet sioniste roule à plein régime, et en droite ligne avec le rêve des fondateurs de l’Etat, les dirigeants actuels et futurs ne prendront aucun repos tant que la présence palestinienne en Israël ne sera pas considérablement réduite.
Les dernières déclarations de Lieberman aux Nations Unies induisent un échange de territoire, avec transfert d’une importante partie de la population arabe d’Israël vers un Etat palestinien bantoustan en Cisjordanie. En conséquence, les pourparlers de paix en cours entre les Palestiniens et Israël sont un projet fictif pour parvenir à une véritable paix, à moins que la direction palestinienne ne succombe totalement aux diktats israéliens avec l’aide du gouvernement des Etats-Unis.
Traduction : MR pour ISM 

Rapport: Israël arrête 403 Palestiniens et perquisitionne 2148 domiciles

08/11/2010  
Un rapport publié, samedi, par le ministère des détenus et des libérés, a passé en revue les violations des forces d’occupation à l’encontre des Palestiniens.  
Ce rapport a révélé que les forces d’occupation ont arrêté, 403 citoyens palestiniens, et perquisitionné 2148 domiciles au cours du mois d’octobre.
Il précise que 95 % des détenus ont été violemment frappés devant leurs proches. 
« Le mois d’octobre a été caractérisé par l’arrestation de 130 mineurs. Les enfants, dont la majorité est originaire de la région d’AlKhalil Hébron et d’AlQuds, ont notamment été condamnés d’un à six mois de prison ainsi qu’à payer une lourde amende. », poursuit ce rapport qui a ajouté que « la police d’occupation a assigné à résidence 60 enfants originaires d’AlQuds ». 
Lien 

Washington livre bientôt à Israël une 1ère série de bombes intelligentes

08/11/2010  
Des rapports israéliens ont révélé, dimanche, que Washington s’apprête à fournir à « Israël » une 1ère série de bombes intelligentes de type GBU 39.  
Selon ces rapports, Washington va fournir très bientôt à l’aviation de l’air israélienne une série de bombes intelligentes pour soi-disant « renforcer de façon considérable les capacités de l’armée israélienne ». 
Selon le quotidien Jérusalem Post, « Israël » sera le premier Etat à l’extérieur des Etats-Unis à recevoir ces types de bombes. 
Le Congrès américain avait approuvé en 2008 la vente à « Israël » de 1000 bombes pénétrantes de type GBU-39, fabriquées par la société Boeing et considérées comme les plus modernes au monde. 
Ces GBU 39, dites Smart Bombs (Bombes Intelligentes) sont de petites bombes, bon marché, développées par l’industrie militaire américaine pour frapper des cibles en profondeur du type bunkers.   
Ces bombes sont capables de pénétrer une couche de béton armé de 90 centimètres d’épaisseur de manière très précise (un périmètre de 3 mètres).  
Ces bombes sont téléguidés vers leur cible à travers un système GPS. Ce système est préprogrammé mais peut être reprogrammé à tout moment et à distance, à partir des installations au sol. 
Or, l’économiste canadien, Michel Chossudovsky, avait indiqué dans un article publié par Mondialisation.ca, qu’une série de bombes GBU-39 ont été livrées à « Israël » en novembre 2008. Selon Chossudovsky, elles ont été utilisées lors des premiers raids aériens contre Gaza.
Il cite le Jérusalem Post qui avait rapporté que ces nouvelles armes, commandées en septembre 2008, étaient arrivées le mois dernier [novembre 2008], et étaient déjà utilisées par les avions de chasse de l’armée israélienne. 
Ces armes ont pu être larguées par les F-15Is de l’armée israélienne, car jusqu'ici ces bombes de petit diamètre ne peuvent être utilisées que par ce type d'avion.

Une terre, divisée

lundi 8 novembre 2010 - 07h:06
Justin Giovannetti - The Link
Des files de véhicules et un sourire à un check-point israélien. La nature imprévisible de l’occupation israélienne signifie que le temps en Palestine travaille autrement, qu’il n’est pas aussi précieux qu’une denrée.
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La Palestine n’a pas d’heure de pointe, elle a des check-points.
Ramallah, Palestine - « Pas de photos ! » cria le chauffeur palestinien alors qu’il se faufilait avec son autocar dans une circulation dense et malaisée en direction du check-point de Qalandya.
Même si le chauffeur reconnut que les Forces de défense israéliennes n’auraient probablement pas tiré sur un étranger qui prenait des photos, l’usage de la force meurtrière est autorisé à Qalandya. Les 600 autres check-points israéliens dispersés à travers la Cisjordanie opèrent de la même manière. Les Palestiniens se voient régulièrement rappelés à cette réalité.
Sur la route qui va de Ramallah - capitale de fait de la Palestine - à Jérusalem, Qalandya est l’un des quelques trous dans le mur d’Israël qui serpente sur 700 kilomètres en Cisjordanie. Un trafic quotidien désordonné de voitures et piétons s’écoule le long du mur couvert de graffitis alors que d’imposants miradors béton et des caméras les surplombent, menaçants.
Des milliers de Palestiniens passent à ce check-point chaque jour, sous la surveillance de soldats lourdement armés des FDI et de la police des frontières israélienne.
En dépit de cet armement et des exigences souvent humiliantes de la police des frontières, de nombreux palestiniens ont un sourire sur leur visage, et tirent parti au mieux de cette situation décidément unique.
Se frayant un passage parmi les véhicules dans la file bloquée en direction de Qalandya, un vendeur de café nous demande nos noms, à nous étrangers, tout en nous proposant du thé turc frais.
En envoyant des baisers et en criant par la fenêtre, « Je vous aime ! », il en propose en plaisantant à une femme étrangère qui voyage dans le même car que moi.
Trois amis se joignent à lui et participent à ce flirt pour s’amuser.
La nature imprévisible de l’occupation israélienne signifie que le temps en Palestine travaille autrement, qu’il n’est pas aussi précieux qu’une denrée. Un trajet de cinq minutes peut demander cinq heures ; tous les rendez-vous sont modifiables et provisoires.
Il est 8 h 15 et la Palestine n’a pas d’heure de pointe, elle a des check-points.
« Nous provoquons le siège. Nous provoquons l’oppression, » me dira Qadoura Mousa, gouverneur de Jénine, deux jours plus tard, à l’université arabo-américaine. « Nous sommes attachés à la paix, mais pas à la paix qu’on nous impose ici ».
En dépit de la rhétorique des autorités palestiniennes, la situation sur le terrain ne relève pas de la provocation, même passive. Cette vie, c’est la normalisation de l’occupation.
Après avoir passé une demi-heure à flatter la pédale de frein, nous arrivons au check-point.
Il ressemble à n’importe quel poste frontière entre le Canada et les Etats-Unis, mais les gardes du contingent n’ont pas plus de 18 ans, ils portent des tenues de camouflage et des armes automatiques.
Après nous avoir arrêtés, un agent homme de la police des frontières monte dans notre autocar avec son fusil d’assaut et se dirige vers l’arrière. Une soldate des FDI monte elle aussi et attend en tête de l’autocar, le fusil à la main.
Les deux armes sont rafistolées, montrant visiblement qu’elles ont déjà servi, et les sûretés sont ôtées. Les chargeurs engagés dans les fusils sont chacun rattachés à un deuxième ; quand ils passent devant nous, nous notons que ces soldats dont prêts à tirer.
Alors que l’agent de la police des frontières israélienne descend l’allée centrale du car, la soldate des FDI attend qu’il soit arrivé à l’arrière et le suit. Les tensions, des deux côtés du fusil, sont nettes.
Aucun passeport n’est encore demandé, mais l’intimidation persiste.
Dans les files voisines à l’extérieur, les Palestiniens se tiennent debout, près de leur voiture, habitués, pendant que des soldats examinent méticuleusement le coffre et les sacs. Même les enfants sont fouillés.
Nous roulons maintenant dans Jérusalem - notre autocar porte une plaque d’immatriculation qui nous a permis de circuler en Israël - et nous continuons vers le sud, vers Bethléhem, en contournant le mur d’un côté et le désert de Judée de l’autre.
Des deux côtés, les autoroutes sous contrôle israélien, même en Israël, sont bordées de barbelés. Alors que nous traversons des colonies - certaines sont carrément des grandes villes et des banlieues où vivent jusqu’à 40 000 personnes -, le mur devient plus impressionnant.
Alors que les Nations-Unies considèrent ces colonies comme illégales, les colons israéliens sont protégés par le mur toujours présent, surplombant l’autoroute, bouchant presque complètement la vue sur les colonies. Autrement, la route va tout droit, sur quatre voies, coupant à travers les montagnes et enjambant les vallées.
La ville de Bethléhem est l’un des lieux saints du christianisme et se trouve aussi sous le total contrôle palestinien. Alors que des millions de touristes chrétiens visitent le lieu de naissance de Jésus chaque année, les hôteliers palestiniens d’ici ont beaucoup de mal à trouver des clients à cause des actions israéliennes.
«  Etre là où Jésus est né et être entouré par un mur, ce n’est pas juste, » dit Khalid Ali, chauffeur de taxi à Bethléhem. « On vient par millions du monde entier visiter cette ville et la basilique où Jésus est né, et ce qu’ils voient, c’est quelque chose de mal, le mur. C’est inacceptable. »
Le mur se trouve à moins de cinq minutes à pied de la basilique de la Nativité. Les colonies, qui dominent l’horizon, séparent maintenant les Chrétiens en Terre sainte.
« Bethléhem devrait être ouverte à tous, sans considération d’âge ou d’autorisation. Ils ne peuvent pas vous donner l’ordre ou l’autorisation de prier ou de ne pas prier, » reprend Ali.
Un poste de contrôle palestinien aux abords de Bethléhem fait faire demi-tour à tout curieux israélien.
« Le mur a affecté l’économie à 100%, » dit Ali. « Quand les gens veulent faire du commerce entre Hébron et Ramallah, ils ne peuvent pas passer par Jérusalem. Il leur faut prendre le chemin du désert, traverser la vallée de Feu. Ça fait une heure et demie de plus de déplacement.
« Jérusalem nous est interdite, à nous Palestiniens. Elle est à 10 minutes (...). Elle est sacrée pour nous et nous ne pouvons pas nous y rendre. C’est inacceptable. »
Le mur est aussi près du camp d’Aïda qu’il était près de la basilique de la Nativité ; Aïda est un camp de réfugiés qui abrite environ 10 000 Palestiniens, il fut construit à l’origine pour les Palestiniens expulsés de leurs foyers par le déferlement des forces israéliennes en 1948.
Juste au-dessus de l’entrée du camp d’Aïda, on voit ce que le professeur en études islamiques, Yusef Salim, appelle la plus grande clé du monde. Sont inscrits dessus, les mots, « Pas à vendre », en arabe et en anglais.
« Elle est symbolique. Les Israéliens ont pris les maisons de beaucoup de gens de ce camp et ces gens ne veulent pas reconstruire alors qu’ils ont des maisons pour y retourner, » dit Salim.
« Ils ont gardé leurs clés, pour pouvoir retourner chez eux, un jour. »
La situation à l’intérieur du camp est désespérée. Une grève des personnels des Nations unies a fait cesser la collecte minimum des ordures existante. Les détritus s’entassent dans les rues et la puanteur des ordures en combustion est partout. Le dépôt de l’aide humanitaire des Nations unies est abandonné, sa porte est fermée pour garder les fûts d’eau à l’intérieur.
Les enseignants des Nations unies aussi sont en grève. A l’extérieur de la cour de l’école primaire de garçons, les enfants grimpent sur des barbelés et escaladent des murs de 12 pieds. Ils n’ont rien d’autre à faire.
Les immeubles en béton construits sur trois étages pour les réfugiés sont dans un état extrême de délabrement, avec des trous de la taille d’un ballon de basket dans les murs et les cages d’escalier. À l’intérieur, des jeunes filles rient un peu nerveusement et montrent ces visiteurs étrangers. Des enfants montent et descendent les escaliers délabrés.
De l’autre côté de la rue de ces immeubles, c’est le mur d’Israël, il sépare les chèvres des réfugiés de leurs pâturages. Les chèvres montent et descendent sur le côté du mur, mangeant les mauvaises herbes et les détritus.
Malgré leur situation, les enfants du camp sont optimistes. Ils parlent avec affection de la récente visite du pape, où celui-ci dénonça leurs conditions pareilles à un apartheid dont il était le témoin. Désignant une grande fresque murale, peinte par le célèbre tagger britannique Bansky, représentant un escalator montant des personnes jusqu’en haut du mur, vers la liberté, les enfants disent conserver l’espoir d’un avenir meilleur.
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Justin Giovannetti s’est rendu en Palestine en qualité de délégué du Quebec invité au Forum mondial de l’Education. (ci-dessous)
Forum Mondial Education 2010 - Palestine
Le Forum mondial de l’Education (FME) se tient en Palestine du 28 au 31 octobre, dans le cadre de la programmation globale du Forum Social Mondial pour l’année 2010. A l’image de l’esprit de convergence des forums, se prépare dès aujourd’hui un carrefour international inédit entre les réseaux actifs dans les champs de l’Education, de la défense des droits des Palestiniens et des mouvement sociaux altermondialistes.
(Source : IPAM)
2 novembre 2010 - The Link - publié initialement par The Link, volume 31, issue 12 - Photo du check-point : Justin Giovannetti - traduction : JPP
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Entraînement des forces armées israéliennes pour réprimer des émeutes en cas de transfert d’Arabes

publié le lundi 8 novembre 2010
Jonathan Cook

 
Israël a secrètement organisé la semaine dernière (octobre 2010) un exercice d’entraînement pour tester sa capacité à réprimer toute agitation civile qui pourrait résulter d’un accord de paix appelant à un transfert forcé de nombreux citoyens arabes, selon ce qu’ont rapporté les médias israéliens.
L’exercice avait pour but de tester la réactivité des unités de défense civile, de la police, de l’armée et du personnel des prisons pour endiguer des émeutes de grande ampleur par la minorité arabe d’Israël en réponse à un tel accord.
Le scénario du transfert fait écho à une proposition d’Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères d’extrême droite, pour ce qu’il a appelé « un échange de population ». M. Lieberman propose des échanges de territoires qui obligeraient un grand nombre des 1.3 millions de citoyens arabes à être incorporés dans un futur état palestinien en échange de l’annexion à Israël de la plupart des colonies de Cisjordanie. Ce plan a été largement critiqué comme une violation du Droit international.
Il a présenté sa proposition à l’Assemblée générale de l’ONU le mois dernier. Bien que Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, ait dit qu’il n’avait pas été consulté pour le discours, il n’a pas repris Lieberman. L’exercice d’entraînement a attisé les craintes de la minorité arabe d’Israël que le gouvernement pourrait espérer faire pression sur Mahmoud Abbas le président de l’Autorité palestinienne (AP) pour qu’il accepte des échanges de territoires et populations dans le cadre de négociations de paix sponsorisées par Washington, qui sont au point mort.
Dov Chenin, un membre du parlement israélien représentant le parti communiste juif arabe, a appelé mardi (12 octobre) lors d’un discours au parlement à ce que soit fourni plus de détails sur l‘exercice du gouvernement, bien que les responsables n’aient donné dans l’immédiat aucune réponse officielle. M. Chenin a dit que l’exercice était un signe qu’Israël s’engageait dans "une direction extrêmement dangereuse". « Il y a quelques années seuls les partis d’extrême droite parlaient de transfert des citoyens arabes mais actuellement on voit que même les forces de sécurité préparent des plans concrets pour mener à bien un tel scénario ».
M. Netanyahou a demandé cette semaine que les Palestiniens reconnaissent Israël comme état juif avant toute possibilité de progresser (dans les « négociations » - ndlt)- une initiative considérée par la minorité arabe comme une menace à son statut à l’intérieur d’Israël. Un porte parole du Département d’Etat américain en a parlé comme d’une « demande essentielle » et a dit qu’elle avait le soutien de Washington. Haneen Zoubi, une parlementaire arabe a dit que l’exercice visait à envoyer « des messages très clairs » à la minorité arabe et aux négociateurs de Mr Abbas.
« Netanyahou nous fait savoir que nous ne faisons pas partie de sa vision du futur d’Israël comme état juif et que, si nous essayons de résister à ses plans, nos protestations seront violemment réprimées » a-t-elle dit.
« Il veut aussi que les négociateurs palestiniens comprennent ses exigences minimum pour un accord. Il n’est pas intéressé pour que justice soit faite aux Palestiniens ou pour la création d’un état viable » a-t-elle ajouté.
Des détails de l’exercice de 5 jours ont été rapportés le weekend dernier par Carmela Menashe, l’une des correspondantes militaires les plus respectées sur la station radio Kol Israel.
L’exercice anticipait des perturbations importantes par les citoyens arabes d’Israël qui constituent 1/5 de la population, les forces de sécurité se préparant à mettre en œuvre des changements de frontière qui transfèreraient de force de nombreux citoyens arabes dans un nouvel état palestinien selon ce qu’elle a annoncé.
Lors de cette opération, nom de code « Warp and Waft - Chaîne et Trame - »les forces de sécurité établiraient un grand centre de détention dans la région de Galilée entre Nazareth et Tibériade pour faire face à un nombre sans « précédent » d’arrestations de citoyens arabes.
L’exercice anticipait une prise de contrôle rapide de la Cisjordanie par le Hamas après la signature d’un accord de paix avec l’Autorité palestinienne. Lors de l’exercice, les forces de sécurité devaient affronter les tirs de centaines de roquettes à l’intérieur d’Israël, des attaques terroristes, des émeutes dans les prisons et des évasions.
Alors que M. Chenin s’inquiète, Mr Lieberman a ouvert un nouveau front dans ses attaques contre les citoyens arabes d’Israël suite à ses déclarations répétées mettant en doute leur loyauté envers l’état. Alors qu’il accueillait le ministre des Affaires étrangères finlandais mardi, il a accusé des groupes de citoyens arabes aux ordres des Palestiniens des territoires occupés de comploter pour faire sécession.
« Les Palestiniens vont essayer via différents groupes parmi les Arabes israéliens de délégitimer Israël comme état juif et vont œuvrer à la création de différentes zones autonomes à l’intérieur de l’état » a-t-il dit.
Aluf Ben, un journaliste vétéran du quotidien Haaretz, a écrit hier que M. Netanyahou « se cachait derrière » M. Lieberman et que le premier ministre était le « réel instigateur » de cette vague de décisions politiques et lois anti-arabes dont le gouvernement fait la promotion.
Dimanche le cabinet a approuvé un amendement qui exige un serment de loyauté des non juifs voulant se naturaliser.
Dans le quotidien Yediot Ahronoth, Ahmed Tibi, un député arabe, a accusé M. Netanyahou d’être « derrière un plan graduel de nettoyage ethnique - écarter un maximum d’Arabes de façon à créer un Israël juif homogène ».
Des sondages d’opinion menés dans la minorité arabe d’Israël ont montré de façon répétée l’opposition à tout plan de révocation de la citoyenneté ou de les forcer à intégrer un état palestinien.
L’Association of Civil Rights en Israël, l’organisation de défense des droits de l’Homme la plus importante dans le pays, a écrit à Mr Netanyahou cette semaine qualifiant les informations des médias « d’alarmantes » et demandant des garanties qu’il n’y avait pas de plan de « transfert de population ».
Elle a ajouté qu’on crée l’impression qu’une « solution complètement illégale - la révocation forcée de la citoyenneté de certains des citoyens arabes du pays - était considérée par le gouvernement comme raisonnable et même une possibilité envisageable ».
Certains observateurs ont supposé que le ministre de la police, Yizhak Aharonovitch, qui est membre du parti de M. Lieberman, Yisrael Beiteinou, pourrait bien être l’initiateur de cet exercice.
Cependant, M. Chenin a dit que compte tenu de l’importance de cet exercice impliquant un grand nombre de forces de sécurité différentes cela n’a pu être fait sans l’implication d’autres ministres du gouvernement dont celui de la défense, Ehud Barak.
publié par The National - 14/10/2010
et en français par Planète non violence
traduction M. Delamarre
Article en anglais

Washington rejette l’appel militaire d’Israël contre l’Iran

publié le lundi 8 novembre 2010
Nouvelobs.com avec AFP

 
"Nous sommes prêts à faire ce qui est nécessaire mais en ce moment, nous continuons de penser que l’approche économique et politique a un impact sur l’Iran", a déclaré le secrétaire américain à la Défense Robert Gates.
Les Etats-Unis rejettent l’appel d’Israël qui souhaite une menace militaire crédible contre l’Iran afin d’éviter que ce pays ne se dote d’armes nucléaires, a déclaré lundi 8 novembre le secrétaire américain à la Défense Robert Gates [1].
"Je ne serais pas d’accord pour dire que seule une menace militaire crédible (peut convaincre) l’Iran de prendre des mesures pour mettre fin à son programme d’armes nucléaires", a déclaré Robert Gates devant des journalistes.
"Nous sommes prêts à faire ce qui est nécessaire mais en ce moment, nous continuons de penser que l’approche économique et politique que nous avons adoptée a en fait un impact sur l’Iran", a-t-il ajouté.
De Benjamin Netanyahou à Joe Biden
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou avait assuré dimanche que seule une menace militaire "crédible" pourrait garantir que l’Iran ne se dote pas de ce type d’armes, lors d’un entretien avec le vice-président des Etats-Unis Joe Biden à la Nouvelle Orléans (sud).
"La seule manière de s’assurer que l’Iran n’obtienne pas d’armes nucléaires est de brandir une menace crédible d’action militaire contre lui s’il n’arrête pas sa course à la bombe atomique", a dit Benjamin Netanyahu à Joe Biden, selon un haut responsable israélien qui a requis l’anonymat.
Un renforcement des sanctions
L’administration du Président des Etats-Unis Barack Obama, tout en n’excluant pas l’option militaire contre l’Iran, a préféré jusqu’à présent un renforcement des sanctions et la voie diplomatique pour tenter de forcer l’Iran à abandonner son programme d’enrichissement d’uranium.
Les Occidentaux suspectent Téhéran de vouloir mettre au point ce programme pour acquérir un arsenal nucléaire.

Westerwelle plaide pour la levée du blocus qui « renforce l'extrémisme »

09/11/2010
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a insisté hier à Gaza sur une levée des restrictions imposées par Israël au territoire palestinien, estimant qu'elles « renforçaient l'extrémisme ». M. Westerwelle a également appelé « les ravisseurs de Gilad Shalit à le libérer pour qu'il puisse retrouver sa famille », en référence au soldat israélien détenu à Gaza sous contrôle du Hamas, un dossier dans lequel un médiateur allemand tente de négocier un échange de prisonniers. De son côté, le porte-parole du gouvernement du Hamas, Taher al-Nounou, a déploré le boycottage persistant par l'UE de son mouvement, victorieux aux élections législatives de 2006.

L’État hébreu reporte à 2011 le déploiement de son nouveau système antimissile

09/11/2010
Israël va reporter à l'année prochaine le déploiement prévu en novembre de son nouveau système de défense antimissile Iron Dome (« Voûte d'acier »). Iron Dome a été conçu pour intercepter des roquettes à courte portée et des obus d'artillerie tirés d'une portée de 4 à 70 km, similaires aux engins que le Hezbollah et le Hamas ont tirés ces dernières années contre le territoire israélien. L'armée israélienne a finalement décidé de retarder ce déploiement afin de permettre la formation des servants de ce système particulièrement complexe, a-t-on précisé de même source à l'AFP.

Netanyahu aux USA, la colonisation continue

09/11/2010
La municipalité de Jérusalem a approuvé, hier, un projet de construction de 1 300 nouveaux logements pour des familles juives dans la partie arabe de la ville, au moment même où Benjamin Netanyahu se trouve aux États-Unis pour parler notamment du processus de paix.
La municipalité israélienne de Jérusalem a approuvé la construction de plus de 1 300 nouveaux logements dans le secteur oriental de la Ville sainte, à majorité palestinienne, a annoncé hier l'ONG israélienne anticolonisation La Paix maintenant. « Il y a trois nouveaux plans qui ont été publiés pour enquête publique », a déclaré à l'AFP une porte-parole de l'organisation, Hagit Ofran. Selon la porte-parole, la grande majorité des nouveaux logements à construire est située dans le quartier de colonisation juive de Har Homa, où résident plus de 7 000 habitants. Mme Ofran a qualifié cette décision de « grande provocation ». Provocation d'autant plus grande qu'elle intervient alors que le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, est en visite aux États-Unis où il doit notamment parler du processus de paix, relancé par Washington le 2 septembre dernier. Processus dans l'impasse en raison du refus israélien de proroger le moratoire sur la colonisation en Cisjordanie qui a pris fin le 26 septembre dernier. L'annonce intervient, en outre, au lendemain d'une rencontre entre Netanyahu et le vice-président américain Joe Biden. Biden dont la visite en Israël, il y a quelques mois, avait été marquée, déjà, par un feu vert des autorités à la construction de 1 600 logements pour des colons à Jérusalem-Est.
Hier, les États-Unis se sont dits « profondément déçus » par cette annonce qui « est contre-productive vis-à-vis des efforts pour reprendre des négociations directes entre les parties ». « Nous espérions que Netanyahu allait aux États-Unis pour arrêter la colonisation et reprendre les négociations, mais il est clair pour nous que Netanyahu est déterminé à détruire les négociations. Il a fermé toutes les portes des négociations et nous le tenons pour responsable de leur destruction », a réagi le négociateur palestinien Saëb Erakat. Netanyahu, de son côté, a affirmé qu'Israël ne cédera pas aux pressions extérieures. « Les dirigeants palestiniens désirant sincèrement la paix doivent arrêter de mettre des conditions préalables, et entamer des négociations de paix », a-t-il déclaré devant des organisations juives à La Nouvelle-Orléans.
Parallèlement, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a affirmé hier qu'Israël commettrait une « erreur tragique, historique et stratégique » s'il acceptait de discuter des frontières d'un futur État palestinien « avant d'avoir achevé les discussions sur la sécurité ». Or, sur ce sujet, le Haaretz révélait hier que la liste des Palestiniens recherchés par l'armée israélienne en Cisjordanie était quasiment vide. Un résultat que le quotidien israélien attribue précisément à la coopération accrue en matière de sécurité entre Israël et l'Autorité palestinienne. L'armée n'a pas voulu confirmer ces chiffres, mais un porte-parole militaire a indiqué que la situation sécuritaire était « largement meilleure que les années précédentes ».
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13 universités sud-africaines boycottent Israël pour son racisme

Lundi, 08 Novembre 2010 09:28 
IRIB - Plus de 200 académiciens de 13 universités de l'Afrique du Sud ont exprimé leur appui à l'initiative de l'Université de Johannesburg de boycotter la coopération avec Israël, selon le web site Ressalat Net. Ces académiciens ont signé un communiqué appelant à l'arrêt de l'accord de coopération entre l'Université de Johannesburg et l'Université israélienne Ben Gourion. Selon le communiqué, l'Université Ben Gourion soutient directement et indirectement, les agressions israéliennes contre les Palestiniens en octroyant des bourses et des privilèges financiers attractifs aux étudiants israéliens qui rendent services aux unités combattantes actives à l'armée israélienne. Le boycottage intervient au moment où le Centre des recherches des sciences humanitaires en Afrique du Sud publie un rapport juridique basé sur la situation et les pratiques israéliennes contre les Palestiniens. Peu avant, l'Université Johannesburg a rendu public un communiqué à l'initiative du Prix Nobel de la paix, l’archevêque Desmond Tutu, dans lequel le Sénat de l’Université de Johannesburg a fixé un ultimatum de six mois à l’Université Ben Gourion pour mettre fin à sa collaboration avec l’armée usurpatrice israélienne. Le communiqué, paraphé par plus de 200 académiciens, demande à l'Université Ben Gourion de collaborer avec les chercheurs palestiniens dans leurs projets de recherche.
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Israël pille les trésors archéologiques des Palestiniens

Lundi, 08 Novembre 2010 09:41 
IRIB - "Depuis 1967, le régime sioniste a pillé 11000 œuvres archéologiques, appartenant aux Palestiniens", a averti dimanche Abdel Rahim Reyhan, secrétaire de la Commission d'information du syndicat des archéologues arabes. "120 groupes israéliens continuent les fouilles sous la mosquée d'Al-Aqsa", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs demandé à la Ligue arabe et aux organisations internationales, chargées des Affaires du patrimoine archéologique et des instances juridiques arabo-musulmans d'enregistrer les trésors archéologiques palestiniens sur la liste du Patrimoine mondial.  
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Israël espionne l'armée libanaise et la Finul

Lundi, 08 Novembre 2010 09:54 
IRIB - L'ex Commandant en chef de la Finul a mis au grand jour les coulisses de la guerre israélienne en 2006 contre le Liban. " Les Israéliens espionnent non seulement les Libanais, mais aussi, ils manipulent les documents de l'ONU. En d'autres termes, ils tentent de manipuler et de décoder les documents secrets qu'envoie la Finul au siège des Nations Unies à New York.", a déclaré l'ex-commandant de la Finul.  Malgré de tels aveux et les indices qu'a présentés le leader du Hezbollah libanais, sur l'implication d'Israël dans le meurtre de l'ex Premier ministre libanais, Rafic Hariri, le Tribunal spécial du Liban (TSL) évite d'instruire les preuves existantes et il doit émettre dans ce droit fil son verdict dans le cadre des faux témoins.  
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Plus de 30 officiers israéliens ont menacé de démissionner

Lundi, 08 Novembre 2010 16:48 
Farsnews - Plus de 30 officiers israéliens, en mission dans les colonies de la Cisjordanie, ont menacé de démission collective. Après que le régime sioniste a décidé de limoger l'un de ses officiers, plus d’une trentaine d’entre eux ont menacé de rendre leurs armes et de quitter leurs fonctions. Suite à la guerre de 22 jours du régime sioniste contre la bande de Gaza, un certain nombre de commandants israéliens ont refusé d’obéir aux ordres de leur supérieur, annonçant qu’ils n’accepteraient pas de participer à des opérations militaires, pour des raisons d'ordre éthique.
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Flottille de la liberté :Un député suédois d'origine turque expulsé de l'aéroport Ben Gourion

[ 08/11/2010 - 09:53 ]
Al Qods occupée
Une porte-parole du ministère sioniste de l'Intérieur  a déclaré qu’un député suédois d’origine turque, a été expulsé dimanche dès son arrivé à l’aéroport de Ben Gourion
« Le député expulsé avait participé dans le convoi humanitaire  international (la flottille de la liberté) qui a tenté de briser l’embargo de l’occupation imposé contre la bande de Gaza, il y a plus de 4 ans consécutifs », a-t-on appris d’une source.
 La porte-parole Sabine Hadad a prétendu que le député Mehmet Kaplan ainsi que l'artiste israélien Dror Feiler installé en Suède, qui a renoncé à sa nationalité et qui se trouvait également à bord de l'un des bateaux de la flottille, ont "été expulsés car ils n'ont pas respecté la procédure.
"Lors de leur détention après l'arraisonnement des bateaux de la flottille tous les passagers qui étaient à bord ont signé avant d'être expulsés une lettre dans laquelle ils doivent s'engager  pour la demande d’un permis d'entrée en « Israël » auprès de l'ambassade d'Israël de leur pays respectif, avant toute tentative de retour ", a ainsi souligné la porte-parole.
Elle a ajouté que les personnes expulsées  étaient au courant des dispositions sionistes, les accusant de  ne les avoir pas respectées.
En dépit de ses allégations sioniste, il est digne d’être mentionné que la militante pacifiste nord-irlandaise,  Mairead Maguire, prix Nobel de la paix, avait été interdite de rester  en « Israël », ainsi qu’elle avait été auparavant expulsée en juin, et tous les pacifistes d'un autre bateau humanitaire irlandais qui essayait  de rompre le blocus maritime imposé à la bande de Gaza.
 Notons que les forces maritimes de l’occupation israélienne ont attaqué la flottille internationale de la liberté, le 31 mai dernier, tuant 9 militants turcs et blessant des dizaines autres humanitaires internationaux ce qui a suscité la colère et la polémique des plusieurs pays mondiaux qui ont condamné l’assaut agressif et très sanglant de l’armée israélienne, l’accusant d’avoir violé la loi et la législation internationale sur les eaux méditerranées, exigeant la nécessité de rendre justice aux martyrs et blessés et de poursuivre les coupables dirigeants sionistes.

L'occupation israélienne décide de se retirer unilatéralement du nord du village libanais "Ghajar"

[ 08/11/2010 - 10:27 ]
Beyrouth
Une source officielle israélienne sous couvert de l’anonymat a déclaré qu’Israël a l'intention de se retirer de la partie nord du village de Ghajar, en territoire libanais, pour en remettre le contrôle à la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul
 « Le Premier ministre Benjamin Netanyahu doit présenter au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, lundi, à New York,  un plan qui prévoit le retrait de forces armées de la partie nord de Ghajar en coordination avec la Finul », a souligné la source.
 En répliquant d’un fait réactif à ces nouvelles, le député libanais, Ali Ammar, a souhaité que le retrait soit également pour d’autres régions occupées, au sud du Liban .
Il a estimé que tout retrait ne résultera que selon la fermeté du peuple libanais, notamment son armée et sa résistance  exigeant un retrait total et décisif de tous les zones libanaises occupées.
"Les agressions de l'occupation israélienne ne se limitent pas au village d’Al Ghajar, l’entité ennemi sioniste doit se retirer également des  zones occupées, des Fermes de Chebaa et de Kfar Shouba ", a ainsi souligné le leader libanais.
De sa part, le directeur des affaires politiques et civiles de la Finul , Milos Strugar a souligné qu’ il s’agit d’une affaire qui ne date pas d'hier",  affirmant que l'ONU avait été activement engagée avec les deux parties, ajoutant que des efforts onusiens ont été déployés pour faire avancer le retrait israélien du village.

L’Union des Ingénieurs Arabes appelle à la réconciliation palestinienne sans ingérence étrangère

[ 08/11/2010 - 12:01 ]
Amman- CPI
Le Comité fédéral palestinien, allié à l'Union des Ingénieurs Arabes, a appelé les factions palestiniennes pour assurer le dialogue et les efforts de la réconciliation nationale, pour mettre fin aux désaccords et de faire face à l'ennemi sioniste, à l'abri de toute ingérence étrangère.
Le Comité a affirmé que à l’issue de sa réunion, le dimanche 7/11, à Amman, à la nécessité de maintenir les principes et droits nationaux, à l'abri de toute intervention étrangère.
Le Comité a refusé le complot du blocus politique, économique, culturel  imposé illégalement, d’une manière brutale et arbitraire contre plus d’un million et demi des habitants innocents de la bande de Gaza, tout en dénonçant et condamnant les pratiques, crimes et violations de l’occupation israélienne, qui perpètre solennellement et au su et vu de la communauté internationale, plus de colonialisme, judaïsme, nettoyage ethnique et raciste contre les palestiniens, notamment à Al Qods occupée et dans les territoires occupés en 1948, à travers des lois discriminatoires et injustes dont dernièrement la loi du serment de l’allégeance d’Israël comme une entité juive.
Le comité a dénoncé la politique criminelle de l’occupation israélienne, insistant sur le droit du retour des réfugiés palestiniens et leurs maisons et terres confisquées et au droit sacré de lutter contre la barbarie de l’ennemi jusqu’à la récupération de la Palestine.
Il a attiré l’attention à la déclaration malheureuse et douloureuse de Balfour qu’avait donné davantage à l’occupation israélienne au détriment des droits légaux du peuple palestinien et sa résistance légitime face à l’ennemi envahissant.
Le comité s’est félicité de la lutte des palestiniens d’Al Qods occupée (Les Maqdissins) qui luttent avec toute leur patience et obstination contre la sauvagerie, crimes et violations sadiques et racistes des autorités occupantes qui ne cessent à les harceler, torturer, agresser et arrêter, sous des prétextes injustifiés et fragiles, notamment via mesures et lois discriminatoires et injustes.
Il a salué le rôle historique et patriotique du chef du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, le Cheikh Raed Salah qui souffre actuellement dans les geôles sionistes et qui avait consacré sa vie et ses efforts en défendant la question légitime de la Palestine, plus particulièrement d’Al Qods occupée et sa mosquée bénie d’Al Aqsa.
Le Comité des Ingénieurs Arabes a attiré également l’attention de l’opinion publique et mondiale aux grandes souffrances et à la tragédie des milliers de prisonniers palestiniens et arabes qui souffrent énormément dans les geôles sionistes, exhortant toutes les institutions et organisations, locale, régionales et internationales qui s’occupent des affaires des droits de l’homme, notamment des prisonniers à l’importance d’assumer leurs responsabilités et sauver la vie des détenues, de les libérer, ainsi de condamner et démasquer les pratiques oppressives et criminelles des autorités occupantes israéliennes qui violent, sans précédent, les lois, règles et normes internationales et humanitaires.

L'occupation exploite le délai des négociations pour imposer des faits accomplis sur le terrain

[ 08/11/2010 - 12:03 ]
Ramallah – CPI
Le secrétaire général de l'initiative nationale palestinienne, le député Moustafa al-Barghouthi, a déclaré que le délai supplémentaire offert pour les négociations avec l'occupation est « inutile, après qu’Israël ait fait échouer ces négociations en persistant sur la colonisation ».
Dans une déclaration de presse écrite, al-Barghouthi a ajouté que « ce délai supplémentaire offert à "Israël" ne changera pas sa position, mais le gouvernement de Netanyahu exploitera ce délai pour imposer de nouveaux faits accomplis sur le terrain ».
Il a souligné que les colons sionistes et les forces occupantes « lancent des attaques sans précédent contre le peuple palestinien, et qu'il n'y a ni sûreté ni sécurité dans aucune région palestinienne », indiquant la gravité de ce qui se passe dans la ville occupée d'al-Qods, en Cisjordanie ou dans la Bande de Gaza.
Le député du conseil législatif palestinien pense qu' « il est temps de proclamer l'Etat palestinien indépendant sur tous les territoires occupés en 1967 avec al-Qods comme capitale, et de demander aux pays arabes, au monde et ses institutions de reconnaître immédiatement l'Etat sur la base de ces frontières pour créer une situation palestinienne de facto et mettre la pression sur les côtés internationaux hésitants ».
Il a souligne l’importance de ne pas parier sur les négociations avec le gouvernement d'extrême droite dirigé par Netanyahu, affirmant que « c'est la dernière chance pour sauver l'idée de l'Etat palestinien indépendant et la solution de deux Etats ».
 « Il ne doit y avoir aucune aide pour le gouvernement israélien, qui a été démasqué au monde entier comme un gouvernement colonialiste », a-t-il conclu.

Les jeunes sionistes refusent le service militaire

[ 08/11/2010 - 13:32 ]
Al-Qods occupée – CPI
Le journal américain Washington Post a révélé que la majorité des jeunes de l'entité sioniste sont réticents à effectuer le service militaire dans l'armée de l'occupation. Il affirme qu'ils ont perdu leur confiance en leur armée, et qu'ils ne veulent donc pas s’y engager, alors qu'ils sont obligés de le faire.
Le journal a ajouté que cette réticence et cette baisse de volonté d'accomplir le service militaire cause l'inquiétude chez les milieux concernés, d’autant plus que l’armée n’a pas la capacité de répondre aux besoins des individus.
Washington Post a rapporté de l'expert militaire de l'université sioniste ouverte, le professeur Yagil Levy, que « l'armée elle-même reconnaît que sa réputation et son prestige sont affectées et diminuées ».
Le journal a attiré l'attention sur une vidéo publiée par le site Internet YouTube montrant un soldat sioniste danser de manière humiliante devant une détenue palestinienne les yeux bandés. Vidéo qui s’est répandue comme une traînée de poudre sur internet, et qui a causé l’embarras dans l'armée sioniste et affecté sa réputation.
Des responsables militaires sionistes se plaignent d'une grave pénurie de personnel, et le président du département des individus et de la planification de l'armée sioniste, le général Amir Rogovskv, a prévenu que « les prévisions sur l'état de l'armée sioniste en 2020 sont très mauvaises ».

Un plan sioniste pour construire 11 nouvelles colonies au Néguev occupé

[ 08/11/2010 - 13:46 ]
Le Néguev – CPI
Le ministère sioniste de l'Habitat a annoncé un nouveau plan pour judaïser la région du Néguev au sud des territoires palestiniens occupés en 1948, à travers la construction de 11 colonies dans la région qui s'étend de Bir Saba à Arad.
L’objectif de ce plan est de relier entre elles les colonies sionistes au Néguev, sur une superficie de 1800 dunums (180 hectares) comme un village.
Selon le plan, les colonies seront similaires à des villages, et les instigateurs de ce plan au ministère sioniste de l'Habitat prétendent que le projet comportera la construction d’une ville arabe pour rassembler tous les habitants des villages arabes non reconnus par les autorités sionistes.
Il était prévu que le conseil ministériel pour les affaires sociales et économiques de l'entité sioniste discute du nouveau plan, mais il été reporté à cause de l’opposition du ministère de l'Environnement à ce projet.
Notons que les Palestiniens qui habitent au Néguev occupé perçoivent la gravité de les regrouper dans un seul village, car cela signifierait le vol de leurs terres agricoles étendues sur tout le Néguev pour les transformer en colonies.

Escalade des attaques racistes sionistes contre les Palestiniens à Safad

[ 08/11/2010 - 14:01 ]
Safad – CPI
Des côtés extrémistes sionistes ont distribué des tracts racistes contre les arabes dans la ville de Safad, suite à l’attaque qui a commencé il y a un mois contre plusieurs étudiants palestiniens de 48 qui habitent la ville.
Les tracts racistes appelaient à ne pas louer de logements aux étudiants palestiniens dans la ville parce qu'ils sont arabes.
On a appris que le procureur général sioniste a prétendu qu'il a ouvert une enquête sur ces incidents répétés qui ont causé dernièrement de violents affrontements, mais les Palestiniens qui habitent dans les territoires occupés en 1948 considèrent que cette enquête est inefficace et qu’elle n’est qu’une formalité
Des dizaines de citoyens palestiniens dans la ville de Safad ont porté plainte contre la discrimination pratiquée contre eux par la population juive.
Les derniers tracts s’inscrivent dans le contexte d'une campagne d'opposition à la construction d'une faculté de médecine dans la ville, dont il est prévu qu’elle attire des centaines d'étudiants arabes.

Le ministre allemand des affaires étrangères arrive à la Bande de Gaza

[ 08/11/2010 - 14:03 ]
Gaza – CPI
Le ministre allemand des affaires étrangères, Guido Westerwelle, est arrivé, ce matin lundi 8/11, à la Bande de Gaza par le passage de Beit Hanoun au nord de la Bande de Gaza.
La visite de Westerwelle durera quelques heures où il rencontrera des responsables de l'UNRWA et plusieurs hommes d'affaires palestiniens, et participera à la pose de la première pierre de l'usine de traitement des eaux usées financée par l'Allemagne pour une montant de 20 millions d'euros.
Il avait appelé dimanche l'entité sioniste à mettre fin aux restrictions imposées contre la Bande de Gaza, et à permettre l'export des produits du secteur à l'étranger.

Le ministère des Legs pieux met en garde contre une guerre idéologique imminente

[ 08/11/2010 - 15:56 ]
Gaza – CPI
Le comité d’al-Qods dans le ministère des Legs pieux et des affaires religieuses a mis en garde contre la survenue d’une guerre idéologique douloureuse d’après l’annonce renouvelée du gouvernement de l’occupation du projet sioniste « al-Qods 2020 ». Il stipule que la population palestinienne sera réduite de 20%, contre une majorité juive qui devrait atteindre 80% de la population de la ville sainte.
Le comité d’al-Qods a précisé dans un communiqué aujourd’hui, lundi 8 novembre, que cette décision sioniste a été prise par le gouvernement de l’occupation sioniste dans le but de judaïser al-Qods, d’effacer la présence maqdissine, de la vider de ses habitants maqdissins de diverses manières et moyens disponibles. Cela tout en remplissant le vide illégalement de colons et de juifs extrémistes par la force.
Le comité a ajouté que « par la décision "al-Qods 2020", le gouvernement sioniste entend effacer les lieux saints islamiques et les monuments historiques autour de la mosquée al-Aqsa, dans l’espoir de l’accaparer et de la détruire afin de construire le prétendu temple sur ses ruines ».
Le comité a souligné que le gouvernement de l’occupation cherche à transférer le plus grand nombre de juifs vers la ville sainte, et d’y établir des communautés résidentielles à cette fin pour la changer d’ « une ville fondamentalement juive en une ville vivante ».
Il a affirmé que la construction de milliers d’appartements, d’un train entre Tel-Aviv et al-Qods avec une grande gare à l’ouest d’al-Qods, des réseaux ferrés reliant la colonie Gush Etzion à la ville, s’inscrivent dans le cadre du projet qui considère al-Qods comme une priorité nationale, selon les prétentions sionistes.
Il a déclaré que « le nombre d’habitants arabes est de 300 mille, mais le mur raciste a isolé 120 mille personnes, en plus de la politique de confiscation des cartes d’identité qui a privé 14 mille familles de la citoyenneté, sans oublier le décret 1650 qui a interdit le regroupement familial à des milliers de Palestiniens. Après ces mesures, le nombre d’habitants arabes a atteint 175 mille citoyens, contre 200 mille juifs dans al-Qods-Est ».
Le comité d’al-Qods a souligné que le nombre de juifs est en hausse constante en raison de la politique de remplacement des propriétés des citoyens maqdissins, en plus de la politique d’expulsion et de déplacement pratiquée par l’occupation volontairement contre les maqdissins, et la main mise des juifs extrémistes et des colons sur les territoires et les propriétés des citoyens.