dimanche 24 octobre 2010

Ken Loach parle du Tribunal Russell sur la Palestine

Vidéo ((sous-titrage : français)
publié le samedi 23 octobre 2010.

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Netanyahu exige des garanties de sécurité

13:51 23/10/2010
TEL-AVIV, 23 octobre - RIA Novosti
Israël ne se limitera pas à un accord de paix formel avec les Palestiniens et œuvrera à l'application des mesures concrètes pour assurer la sécurité du pays, a annoncé samedi le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
"Nous avons besoin de garanties de sécurité (…) primo, pour assurer une paix durable, secundo, pour nous protéger si nous ne parvenons pas à la sauvegarder. Il nous faut être sûrs et certains que l'Iran n'investira pas les territoires que nous laissons pour la troisième fois", a déclaré M.Netanyahu.
"L'Iran est déjà présent au Liban et dans la Bande de Gaza. Il est inadmissible qu'il parvienne sur les hauteurs dominant Tel-Aviv, car cela marquera non seulement la fin de la paix, mais aussi une menace stratégique pour l'Etat juif", a indiqué le chef du gouvernement israélien.
En plus des garanties de sécurité, qui doivent, selon M.Netanyahu, être "incorporées" dans un éventuel accord de paix, le premier ministre israélien a de nouveau exigé des Palestiniens qu'ils reconnaissent le caractère juif de l'Etat d'Israël.
Les négociations de paix palestino-israéliennes, relancées le 2 septembre dernier à Washington, se trouvent dans une impasse depuis que l'Etat israélien a refusé de proroger le moratoire sur la colonisation en Cisjordanie. Les Palestiniens ont menacé de se retirer des discussions.
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Des trésors menacés

Gaza - 24-10-2010

Par Eva Bartlett 
Peu nombreux, à l’extérieur de Gaza, sont ceux qui envisagent son histoire au-delà des décennies d’occupation israélienne. Mais Gaza est un véritable trésor historique. Beaucoup de ces trésors sont maintenant dans des musées israéliens, et ceux qui restent sont difficiles à préserver à cause du siège israélien. Gaza, au bord de l’historique route de la soie et sur le pont entre l’Afrique et l’Asie, a accueilli des civilisations, dont les Pharaons, les Cananéens, les Philistins, les Croisés, les Mamelouks, les Romains et d’autres nombreuses ont suivi. Alexandre le Grand a envahi Gaza ; Napoléon Bonaparte y est passé.














Ancienne église et mosquée à Gaza-ville [photo Emad Badwan]

photo: Abeer Jamal
« Partout dans Gaza vous trouvez des poteries et des colonnes sculptées et des chapiteaux, et mes vestiges des civilisations passées, dont des artéfacts du début de la présence humaine aux âges du fer et du bronze, » dit Asad Ashoor, du Ministère du Tourisme et des Antiquités à Gaza.
« Il y a des reliques visibles à Gaza, » dit Ashoor. Elles ont survécu aux civilisations et, plus récemment, aux bombardements israéliens.

Ruines du Monastère d’Hilarion [photo: Abeer Jamal]

Ruines du Monastère d’Hilarion [photo: Abeer Jamal]
Dans la région de Deir al Balah, les vestiges du Monastère de Saint-Hilarion, la première église en Palestine, comprennent des sols de mosaïques étonnamment intacts et des piliers structurels.

[photo: Abeer Jamal]
A Khan Younis, au sud de Gaza, un mur – avec une porte d’entrée et une tour – une auberge de l’époque mamelouk (« khan ») et un fort qui ont servi aux caravanes se tient aujourd’hui au centre de la ville.
Gaza-ville abrite le Palais Pasha, aujourd’hui un musée, où on dit que Napoléon a séjourné. La mosquée Omari, utilisée aujourd’hui par les fidèles, a été construite sur le site d’un temple païen transformé en église byzantine, et son clocher est toujours là après qu’elle ait à nouveau servi d’église pendant la période des Croisades.
Hammam al-Sammara, les bains ottoman, attire toujours les clients aujourd’hui.
« Récemment, des ouvriers qui creusaient pour réparer des conduites d’eau dans le quartier Tuffah à Gaza-ville ont découvert une ancienne maison de la période mamelouk, » dit Abeer Jamal, secrétaire du musée de Gaza.

« Au-dessus, il y a un cimetière d’une période ultérieure. Mais nous n’avons pas pu le dégager parce que c’est une route importante très fréquentée et que beaucoup de gens vivent dans ce secteur. »
« Il y a à peu près huit mois, » dit Jamal, « des fouilles ont commencé à Tel Rafah, un site archéologique des époques grecque et romaine, riche en artéfacts mais dans une zone dangereuse, près de la frontière palestino-égyptienne. Les Israéliens ont largué des tracts disant de ne pas approcher à 300 mètres de ce site spécifique, » dit-elle.
Mais les ouvriers continue les fouilles, et selon le Ministère du Tourisme et des Antiquités, ils ont trouvé divers artéfacts importants, dont des pots et de la vaisselle de l’ère romaine, des poteries et le couvercle d’un cercueil de la période byzantine et des pièces en argent de l’ère grecque.
« Une autre découverte importante fut une quarantaine de pièces en bronze de l’ère grecque, avec l’image de la déesse Athéna et des symboles grecs dont des hiboux et des dieux grecs, » dit Jamal.
Mis à part les découvertes et les antiquités qui subsistent, l’archéologie de Gaza est confrontée à de sérieux obstacles.
Jamal dit que beaucoup des trésors de Gaza ont fini dans les musées à l’extérieur de Gaza. « Parce que pour mon travail j’organise aussi des visites touristiques de Gaza, j’ai rencontré beaucoup de personnes qui m’ont dit avoir vu des artéfacts comme les nôtres dans des musées israéliens, à Tel Aviv et à Jérusalem, » dit-elle.
Gerald Butt, dans son livre « Life at the crossroads: A History of Gaza », note, « Le Musée d’Israël a, dans ses collections, un grand calice peint pris à Tell al-Ajjul, » l’un des sites archéologiques les plus importants de Gaza. Il indique plus loin, « On peut voir des poteries fabriquées par les Philistins pendant cette période dans le Musée d’Israël de Jérusalem, » mentionnant que les artéfacts philistins ont été pour la plupart mis à jour dans la région de Wadi Gaza (au sud de Gaza-ville).
« La plupart des visiteurs internationaux qui entrent à Gaza entrent par Erez, et les Israéliens leur remettent un guide touristique du territoire israélien, » dit Abeer Jamal.
A part les problèmes anciens de pillage, et la campagne israélienne actuelle de désinformation, l’archéologie à Gaza rencontre d’autres obstacles sous la forme des bombardements israéliens sporadiques et du manque d’équipement spécialisé et des produits chimiques de préservation nécessaires pour les fouilles et l’entretien des reliques.
« Nous avons un besoin urgent de matériel, en particulier pour nettoyer et entretenir les objets, » dit Jamal.
Comme beaucoup des produits quotidiens dont Gaza a besoin, les produits chimiques pour la préservation des objets sont interdits d’entrée à Gaza sous siège israélien.
« L’occupation et le siège empêchent non seulement le Devcon et l’Ethanol, les produits chimiques dont nous avons besoin pour l’entretien de nos reliques, mais aussi les experts étrangers qui nous aideraient pour les fouilles et la restauration, » dit Asad Ashoor, du Ministère.
« Etant donné les circonstances, nous faisons de notre mieux pour conserver ces pièces, » dit Ashoor. « Nous en mettons certaines dans des vitrines, mais même elles se cassent ou se fissurent. Et de toute façon, cela ne résout pas le problème du contrôle nécessaire de la ventilation et de la température. »
Selon Ashoor, des tentatives d’obtenir de l’Unesco la validation pour les sites et les objets historiques ont échoué.
« Nous avons contacté l’Unesco, mais ils ont refusé de s’intéresser à nos biens archéologiques, » dit-il.
« L’objectif d’Israël est de faire le black-out sur l’histoire et la culture de la Palestine, » dit Ashoor. « Israël veut qu’à l’extérieur, on pense seulement que Gaza est un endroit déprimant, dangereux, vide de culture, d’histoire et de beauté, et que le thème principal est l’aide humanitaire. »
Jamal approuve. « Ce n’est pas qu’un siège économique, c’est un siège culturel, un siège sur tout ce qui est Palestinien. »

A l'intérieur de l'une des églises de Gaza [photo Emad Badwan]

Mosquée Omari, une ancienne église [photo: Eva Bartlett]

Détail Mosquée Omari [photo Emad Badwan]

La vieille ville, à Gaza-ville [photo Emad Badwan]

Vieille ruelle (photo Eva Bartlett)
Traduction : MR pour ISM 
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Le débat sur la violence

Palestine - 23-10-2010

Par Ramzy Baroud 
Une activiste américaine m’a un jour donné un livre qu’elle avait écrit sur ses expériences vécues en Palestine. L’ouvrage, largement illustré de photos, documentait son voyage dans une Cisjordanie occupée jalonnée de fils de fer barbelés, de checkpoints, de soldats et de chars. Il mettait aussi l’accent sur la manière dont les Palestiniens résistaient pacifiquement à l’occupation, contrairement aux représentations prévalant dans les médias reliant immanquablement la résistance palestinienne à la violence.
















Plus récemment, j’ai reçu un livre glorifiant la résistance non-violente, qui faisait référence à des combattants palestiniens autoproclamés qui ont renoncé à la violence comme « convertis ». Le livre donnait des détails sur plusieurs merveilleux exemples sur la façon dont ces « conversions » s’étaient produites. Apparemment, un facteur clé était la découverte que tous les Israéliens ne soutenaient pas l’occupation militaire. Les combattants avaient réalisé qu’un environnement permettant qu’Israéliens et Palestiniens travaillent ensemble serait meilleur pour les Palestiniens cherchant d’autres manières plus efficaces de libération.
Un prêtre américain m’a aussi expliqué comment la résistance non-violente atteint des proportions impressionnantes. Il m’a montré des brochures qu’il s’était procurées lors d’une visite à une association de Bethléem qui enseigne à la jeunesse les dangers de la violence et la sagesse de la non-violence. L’association et ses fondateurs organisent des séminaires et des ateliers et invitent des orateurs d’Europe et des Etats-Unis pour partager leur savoir sur le sujet avec les étudiants (réfugiés pour la plupart).
De temps en temps, un article, une vidéo ou un livre font surface avec un message similaire : on enseigne aux Palestiniens la non-violence ; les Palestiniens répondent positivement à l’enseignement de la non-violence.
Pour le public et les médias progressistes et de gauche, les histoires faisant l’éloge de la non-violence sont très excitantes, car elles suscitent l’espoir qu’une manière moins violente est possible, que les enseignements de Gandhi ne s’appliquent pas seulement à l’Inde, à un temps et un espace spécifiques, mais au monde entier, en tout temps.
Ces représentations invitent systématiquement à la question : où est le Gandhi palestinien ? Puis vient la réponse : un Gandhi palestinien existe déjà, dans de nombreux villages de Cisjordanie en bordure du mur israélien d’apartheid qui affrontent pacifiquement les bulldozers israéliens carnivores tandis qu’ils dévorent la terre palestinienne.
Dans une déclaration marquant l’annonce de la récente visite du groupe des Anciens au Moyen-Orient, l’indienne Ela Bhatt, “avocate gandhienne de la non-violence”, a expliqué le rôle de la dernière mission des Anciens : « Je suis heureuse de revenir au Moyen-Orient pour exprimer le soutien des Anciens à tous ceux qui se sont engagés dans une résistance créative, non-violente à l’occupation – tant Israéliens que Palestiniens. »
Pour certains, l’emphase sur la résistance non-violente est une bonne stratégie médiatique. Vous aurez certainement beaucoup plus de chances d'attirer l'attention de Charlie Rose (1) en expliquant comment les Palestiniens et les Israéliens organisent des sit-ins communs qu’en parlant de la résistance armée de certains groupes militants combattant farouchement l'armée israélienne.
Pour d’autres, les convictions idéologiques et spirituelles sont les forces motrices qui sous-tendent leur implication dans la campagne de non-violence qui ferait rage en Cisjordanie. Ces réalisations semblent être largement menées par des défenseurs occidentaux.
Côté palestinien, le label non-violent est aussi utile. Il a procuré un débouché à beaucoup de ceux qui étaient impliqués dans la résistance armée, en particulier pendant la deuxième Intifada palestinienne. Quelques combattants, affiliés au mouvement Hamas par exemple, se sont tournés vers l’art et le théâtre, après avoir brandi des fusils automatiques et avoir été en tête de la liste des personnes les plus recherchées par Israël pendant des années.
D’un point de vue politique, le terme est utilisé par le gouvernement de Cisjordanie comme une plateforme qui permettrait de continuer à utiliser le mot moqawama, résistance en Arabe, mais sans s’engager dans une lutte armée coûteuse qui serait mal vue si elle était adoptée par le gouvernement (actuel, ndt) non élu réputé « modéré » tant par Israël que par les Etats-Unis.
Que ce soit de manière subtile ou ouverte, la résistance armée en Palestine est toujours condamnée. Le gouvernement Fatah du président Mahmoud Abbas y a fait maintes fois référence en la qualifiant de « futile ». Certains disent avec insistance que c’est une stratégie contre-productive. D’autres la trouvent moralement indéfendable.
Le problème avec l’effet de contagion de la non-violence est qu’il déforme grossièrement la réalité du terrain. Il déplace aussi l’attention de la violence perpétrée par l’occupation israélienne – dans son usage routinier et mortel en Cisjordanie, et la sauvagerie indescriptible à Gaza – et la place seulement sur les épaules des Palestiniens.
Quant à la déformation grossière de la réalité, les Palestiniens ont eu recours depuis des générations à la résistance non-violente de masse – depuis la grande grève de 1936. La résistance non-violente a été et continue d’être le cœur de la moqawama palestinienne, depuis l’époque du colonialisme britannique jusqu’à l’occupation israélienne.
En même temps, quelques Palestiniens ont aussi combattu violemment, poussés par un grand sens de l’urgence et par la violence extrême perpétrée contre eux par leurs oppresseurs, de la même manière que beaucoup d’Indiens ont combattu violemment, même à l’époque où les idées du Mahatma Gandhi étaient en plein essor.
Ceux qui réduisent et simplifient l’histoire de l’Inde de la lutte anticolonialiste font la même chose avec les Palestiniens.
Les erreurs d’interprétation de l’histoire conduisent souvent à une appréciation erronée du présent, et donc à une mauvaise prescription de l’avenir. Pour certains, les Palestiniens ne font jamais ce qu’il faut, qu’ils répondent à l’oppression sans violence, violemment, avec suspicion politique ou soumission totale. Ce sera toujours à eux d’avoir à proposer une solution et de le faire de façon créative et selon des manières qui conviennent aux sensibilités occidentales et à nos interprétations souvent sélectives des enseignements de Gandhi.
La violence et la non-violence sont des décisions essentiellement collectives qui sont façonnées et guidées par des conditions et des contextes spécifiques politiques et socio-économiques. Malheureusement, la violence de l’occupant joue un rôle considérable dans la création et la manipulation de ces conditions. Il n’est pas surprenant que le deuxième soulèvement palestinien ait été beaucoup plus violent que le premier et que la résistance violente en Palestine ait été énormément stimulée par la victoire remportée par la résistance libanaise en 2000, puis à nouveau en 2006.
Ces facteurs doivent être envisagés avec sérieux et humilité, et leur complexité doit être prise en compte avant de porter tout jugement. Aucune nation opprimée ne devrait être confrontée aux exigences auxquelles les Palestiniens le sont constamment. Il y a peut-être mille Gandhis palestiniens. Il n’y en a peut-être aucun. Et franchement, cela n’a aucune importance.
Seule l’expérience unique du peuple palestinien et sa lutte pour la liberté peuvent dire ce que les Palestiniens en tant que collectif jugent appropriés pour eux-mêmes. C’est ce qui s’est passé pour la population d’Inde, de France, d’Algérie et d’Afrique du Sud, et beaucoup d’autres nations qui ont cherché et finalement obtenu leur liberté.
(1) Journaliste américain qui anime une émission télévisée d’entretiens sur PBS, le « Charlie Rose show »  
Traduction : MR pour ISM 

Nous ne reconnaîtrons jamais Israël

Samedi, 23 Octobre 2010 09:24 
IRIB - Le premier ministre élu palestinien vient de le réitérer, les Palestiniens ne reconnaîtront jamais l’entité sioniste. « La Palestine est et restera arabe et musulmane, a-t-il affirmé au cours des sermons de la prière du vendredi à Gaza. «  Faire face aux plans de judaïsation de Qods relève du devoir de chaque palestinien, a-t-il encore ajouté. Vendredi, le premier ministre du régime sioniste a une nouvelle fois appelé les Palestiniens à reconnaître la légitimité d’un « Etat juif ». Haniyeh s’est également félicité des récentes rencontres entre les représentants de Fatah et de Hamas à Damas. «  La réconciliation nationale se réalisera avec la tenue d’un scrutin démocratique qui pavait le chemin à un passage démocratique du pouvoir, à une reconstitution politique et administrative de l’OLP , a-t-il poursuivi.  
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Lorsqu'un jeune juif fait de son t-shirt un billboard contre le massacre des palestiniens…

Samedi, 23 Octobre 2010 16:23 
Farsnews - Même, à l'intérieur des territoires occupés, on est témoin, de temps en temps, de scènes qui en disent long sur la nature du régime sioniste et la vision de l'opinion publique sur ce régime. Cette fois-ci, il s'agit d'un jeune juif portant un t-shirt, sur lequel, est imprimée l'image d'une femme enceinte palestinienne, avec, en dessous, quelques mots écrits en deux langues, hébreue et anglaise: Un tir, deux victimes… De même, l'opinion publique mondiale a beaucoup de souvenirs amers et de preuves évidentes, pour comprendre la nature du régime occupant israélien: le massacre des femmes et des enfants, une jeune activiste américaine écrasée par un bulldozer, tout simplement, pour avoir protesté contre la destruction des maisons palestiniennes, des propos tenus par des rabbins, et, enfin, et surtout, l'assaut mené, par la marine israélienne, contre le convoi maritime d'aides humanitaires, à destination de Gaza. 

La colonisation sauvage, l'Onu tire la sonnette d'alarme

Samedi, 23 Octobre 2010 08:12 
IRIB - La cible est double: les territoires des Palestiniens et dans son prolongement leur Etat indépendant. En arrière-plan, sournoisement parfois, cyniquement bien souvent, l'objectif se révèle encore plus pernicieux: garantir le fait accompli d'un Etat juif au sein de la terre de Palestine, en lui arrachant à jamais son identité palestinienne. A peine le moratoire expiré, en plein milieu des négociations directes avec la partie palestinienne, le régime israélien a effectivement appuyé sur l'accélérateur, quadruplant le rythme des constructions par rapport à celui d'avant la fin du moratoire le 26 septembre, faisant travailler en pleine vapeur toute sa machine de construction de colonies. Rien ne semble le retenir dans ses velléités expansionnistes, ni l'appel du Quartette pour le Moyen-Orient à la promotion d'un "environnement favorable aux négociations, notamment en évitant des actes provocateurs et une rhétorique incendiaire", ni la remarque du secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon, pour qui "la poursuite et l'expansion de la colonisation par Israël en Cisjordanie est contraire au droit international et à la Feuille de route", ni même les pressions du Big Brother. C'est dans ce contexte de frénésie infernale à construire et à construire que le coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, a jugé, jeudi, "alarmantes" les informations faisant état de nouveaux projets de construction israéliens dans les territoires Palestiniens occupés. "La reprise de la construction, qui est contraire au droit international et aux appels répétés de la communauté internationale à la faveur de la création de conditions propices pour la poursuite des négociations, ne contribuera qu'à miner la confiance", a-t-il mis en garde, dans un communiqué rendu public au siège de l'ONU. Même son de cloche chez le secrétaire général adjoint des Nations unies, Oscar Fernandz-Taranco, qui a protesté contre les nouveaux projets de colonisation à Qods, y voyant une infraction aux lois internationales. Il a en outre accusé les colons sionistes d’être responsables des violences dans les territoires palestiniens. Tout ceci pour dire que les perspectives de négociations directes semblent pour l'heure bien verrouillées. Ce qui veut dire que l'heure, aujourd'hui, n'est plus aux contorsions stériles, l'heure n'est plus aux faux-semblants, aux acrobaties grotesques des hommes politiques. C'est l'heure de vérité: le régime sioniste ne veut pas la paix, tout ce qu'il veut, c'est le temps pour réaliser son chimère…
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Les ravages de la colonisation israélienne

24.10.10 | 03h00
Il aura suffi de quelques mots au rapporteur spécial de l’ONU pour soulever la question essentielle du processus de paix actuel, lequel, même s’il est laborieux, ne suscite aucun enthousiasme. Les raisons invoquées par l’Américain Richard Falk déjà connu pour ses rapports sur la situation imposée aux Palestiniens par l’occupant israélien, sont cette fois d’ordre territorial, Israël n’ayant laissé aux Palestiniens que quelques poches sans lien organique entre elles et à la viabilité douteuse.
Effectivement, dira le haut fonctionnaire onusien dont le travail est souvent entravé, sinon qu’il est lui-même interdit d’accès dans les territoires palestiniens par Israël, « l’idée d’un Etat palestinien paraît de plus en plus problématique comme solution, car elle exigerait un renversement substantiel du processus de colonisation. La réalité politique au sein de la population des colons rend  cette option non viable », a dit Richard Falk lors d’une conférence de presse.
« J’ai toujours été sceptique » quant à la possibilité d’échanger des territoires afin d’aboutir à la création d’un Etat palestinien viable, a-t-il dit. Selon lui, il n’existe pas de lien entre le processus de paix en cours et «l’illusion» selon laquelle un Etat palestinien souverain pourrait naître de ces négociations. Un constat très sévère qui pose le problème de l’occupation israélienne, et surtout  l’incapacité du monde à s’y opposer. Dans un rapport écrit, M. Falk ajoute que «l’expansion de la présence juive à El Qods-Est par le biais d’une colonisation illégale, des démolitions de maisons, des révocations de droits de résidence palestiniens, rendent de plus en plus difficile d’envisager une capitale palestinienne à El Qods-Est ».
Toutes ces mesures sont pourtant interdites par les conventions internationales sur les territoires sous occupation, mais le monde n’a rien fait, sinon rappelé la légalité internationale.En insistant sur l’application des résolutions de l’ONU, les Palestiniens ont, quant à eux, montré que la colonisation est un problème créé par Israël et que ce n’est pas à eux d’en payer le prix.
Et en insistant sur cette approche, ils n’ont pas seulement fait preuve d’inflexibilité, mais aussi rappelé qu’un problème n’est jamais insoluble et que de toute façon, ce problème n’est pas le leur.
Le monde en est à demander, à Israël, un gel de la colonisation, alors même que celle-ci a été déclarée illégale par les organisations internationales, une expression qui n’a aucun sens en termes de droit qui ne prévoit, dans ce cas précis, rien d’autre que le démantèlement de ces colonies et le retrait israélien des territoires palestiniens. Et aussi la viabilité de ces derniers comme le rappelle fort justement le Premier ministre palestinien. M. Salam Fayyad a en effet dénoncé  le fait qu’ « Israël prend 90% de l’eau et il ne nous laisse que 10% des ressources, notre situation est particulièrement difficile; nos problèmes sont réels, la consommation d’eau est en dessous de la moyenne préconisée par l’Organisation   mondiale de la santé (OMS) », a-t-il ajouté.
Parmi les grands dossiers en litige du conflit israélo-palestinien figure le contrôle des ressources en eau, Israël se réservant une grande partie des nappes phréatiques dans le sous-sol de la Cisjordanie. De leur côté, les Palestiniens réclament un partage équitable. Voilà un autre visage de l’occupation israélienne, un de ceux que M. Richard Falk a dénoncés. C’est de cette manière que se crée un fait accompli et un déni de justice, lequel pousse, à son tour, au désespoir.
Mohammed Larbi

Le Conseil exécutif de l'Unesco adopte cinq résolutions anti-israéliennes

23/10/2010   
La 185e session du Conseil exécutif de l'UNESCO a mis fin à ses travaux en adoptant cinq résolutions anti-israéliennes.  
Réuni du 11 au 21 octobre à Paris, le Conseil exécutif de l'UNESCO a exprimé, jeudi, sa "profonde préoccupation" face à la poursuite des fouilles et activités archéologiques du régime sioniste à Qods notamment sur le site de la Mosquée Al-Aqsa.  Ces activités sont "contraires aux décisions et conventions de l'UNESCO, ainsi qu'aux résolutions des Nations unies et du Conseil de sécurité", ont souligné les membres du Conseil exécutif de l'UNESCO.
Les résolutions dudit Conseil concernent également le sanctuaire abrahamique à Al-Khalil, la mosquée de Belal ibn Rabbah à Bethléem.

"Israël" ne peut s'appuyer sur la Bible pour justifier l'occupation (archevêque)

23/10/2010    
"Israël"" ne peut pas s'appuyer sur le terme de "Terre promise" figurant dans la Bible pour "justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens", a déclaré samedi au Vatican l'archevêque de Newton (Etats-Unis) Mgr Cyrille Salim Bustros. 
 "On ne peut pas se baser sur le thème de la Terre promise pour justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens", a dit le président grec-melkite de la commission pour le message du synode pour le Moyen-Orient lors d'une conférence de presse.  
Dans ce message, rendu public samedi, les évêques et patriarches orientaux affirment qu'il "n'est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices".  
"Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de Terre promise au peuple juif", terme qui figure dans l'Ancien testament, car cette "promesse" a été "abolie par la présence du Christ". Après la venue du Jésus, "nous parlons de Terre promise comme étant le royaume de Dieu", qui couvre la Terre entière, et est un "royaume de paix, d'amour, d'égalité (et) de justice", a-t-il expliqué. 
 "Il n'y a plus de peuple préféré, de peuple choisi, tous les hommes et toutes les femmes de tous les pays sont devenus le peuple choisi", a ajouté le prélat.  
Il a par ailleurs mis en avant deux problèmes dans la solution préconisée par la communauté internationale et le Vatican d'instituer un « Etat juif » et un Etat palestinien pour résoudre le conflit au Proche-Orient.
Dans le cadre d'un « Etat juif », il s'est inquiété du risque d'exclusion "d'un million et demi de citoyens israéliens qui ne sont pas juifs mais arabes musulmans et chrétiens". Pour lui, il vaudrait mieux parler d'"un Etat à majorité juive". 
La question du "retour des déplacés palestiniens" est "aussi très grave", a-t-il ajouté. "Quand on va créer deux Etats, il va falloir résoudre ce problème", a affirmé Mgr Bustros.
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Les diamants de sang d’Israël

samedi 23 octobre 2010 - 06h:45
Seán Clinton - The Electronic Intifada
Chaque année, des consommateurs dans le monde entier dépensent sans le savoir des milliards de dollars pour des diamants taillés en Israël, contribuant ainsi à financer l’un des conflits les plus longs et les plus litigieux du monde.
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Mine de diamants à ciel ouvert au Zimbawe
La plupart ne savent pas qu’Israël est un des premiers producteurs mondiaux de diamants taillés et polis. Comme les diamants ne sont pas normalement identifiés, les consommateurs ne peuvent pas faire la distinction entre un diamant israélien et un diamant taillé en Inde, en Belgique, en Afrique du Sud ou ailleurs. L’industrie mondiale du diamant et les gouvernements alignés, notamment ceux de l’Union européenne, ont berné les consommateurs en leur faisant croire que le commerce des diamants a été débarrassé de ceux qui financent les violations des droits humains, malgré une réalité étonnamment différente.
Israël, qui est accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, de nettoyage ethnique, de génocide, du crime d’apartheid, d’exécutions extrajudiciaires dans le territoire et à l’extérieur de celui qu’il contrôle ainsi que d’infractions graves et persistantes des conventions de Genève - est le principal exportateur mondial de diamants (voir graphique 1 ci-dessous). Des sociétés israéliennes importent des diamants bruts pour la taille et le polissage, leur ajoutant une valeur considérable pour les exporter ensuite via les centres de distribution à Anvers, Londres, New York et Mumbai.
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Figure 1
En juillet 2000, l’industrie mondiale du diamant a établi le World Diamond Council (WDC) (Conseil mondial du diamant ) . Le WDC a été créé pour répondre à l’indignation du public sur l’utilisation de diamants pour le financement de conflits sanglants en Afrique de l’Ouest ; il comprend des représentants de la Fédération mondiale des bourses du diamant et de l’Association internationale des fabricants de diamants. Le conseil a pour mandat "le développement, la mise en place et la supervision d’un système de surveillance des exportations et importations de diamants bruts afin d’éviter l’exploitation des diamants à des fins illicites telles que guerre et actes inhumains ». Il est significatif que le WDC se limite aux violations des droits humains uniquement financées par des diamants bruts.
En 2003, le WDC a introduit un système d’autoréglementation appelé le système international de certification du processus de Kimberley afin d’arrêter les chargements de diamants de « conflits » ou « de sang ». Conformément au champ limité du WDC, le processus de Kimberley mandaté par les Nations unies a adopté une définition très étroite de ce qui constitue un diamant de conflits ou de sang :" diamants bruts utilisés par des mouvements rebelles ou leurs alliés pour le financement de conflits visant à ébranler des gouvernements légitimes ». Il découle de cette définition étroite qu’ une bonne partie du commerce lucratif de la taille et du polissage des diamants échappe aux prescriptions en matière de droits humains appliquées aux diamants bruts aussi longtemps que l’industrie utilise uniquement des diamants bruts respectant le processus de Kimberley. Indépendamment des violations des droits humains et des atrocités financées au moyen des recettes de l’industrie israélienne du diamant, les gouvernements et d’autres intérêts particuliers qui sont partie au processus de Kimberley facilitent l’accès sans restriction des diamants travaillés en Israël au marché mondial multimilliardaire des diamants
Le WDC a créé un site sur Internet appelé Diamondfacts.org afin de faire connaître les vertus de l’industrie. Le site énumère 24 bienfaits découlant de l’industrie du diamant - principalement en Inde et dans des pays africains. Certains de ces bienfaits comprennent l’accès par quelque 5 millions de personnes à des soins de santé appropriés dans le monde grâce aux recettes des diamants ; ces recettes permettent à chaque enfant au Botswana de recevoir une éducation gratuite jusqu’à l’âge de 13 ans ; ces recettes jouent un rôle capital dans la lutte contre la pandémie du sida/VIH.
Bien que ces faits soient louables, la liste en omet d’autres moins savoureux comme celui que les recettes de l’industrie du diamant en Israël contribuent à financer les atrocités et les violations des droits humains telles que l’assassinat, la mutilation et la terreur touchant des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants innocents en Palestine et au Liban - le type d’atrocités dont le processus de Kimberley est censé empêcher le financement au moyen des recettes diamantaires.
La liste de "Diamond Facts" donne une image unilatérale et positive de l’industrie. Elle laisse entendre que les plus grands avantages retombent sur les pays les plus pauvres du monde. Toutefois, Israël, un des pays les plus riches du monde, domine tous les autres pour ce qui est des bénéfices nets tirés de l’industrie du diamant. La valeur ajoutée à l’économie israélienne par les exportations de diamants a atteint près de 10 milliards de dollars en 2008 (voir figure 2 ci-dessous).
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Figure 2
Le site du WDC est tout aussi sélectif quand il s’agit des pays les plus tributaires des diamants. Il explique que la Namibie, un des petits pays exportateurs de diamants en valeur monétaire, tire 40 % (<1 milliard de dollars) de ses recettes d’exportation annuelles de diamants et que 33 % (3 milliards de dollars) du PIB du Botswana, autre acteur mineur, proviennent de ses exportations de diamants. Le WDC ne signale pas que la dernière phase à haute valeur ajoutée beaucoup plus lucrative de l’industrie du diamant est la jugulaire de l’économie israélienne entrant pour plus de 30 % dans ses exportations totales de produits manufacturés d’un montant de près de 20 milliards de dollars en 2008 ("Trade Performance HS : Exports of Israel" consulté le 25 mars 2010) (voir figures 3 et 4). Par comparaison, le budget du ministère israélien de la défense était de 16 milliards de dollars en 2000.
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Figure 3
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Figure 4
Les recettes de l’industrie du diamant aident Israël à financer l’occupation illégale des territoires palestiniens, d’assujettir brutalement le peuple palestinien et de financer son réseau international de saboteurs, d’espions et d’assassins. Aucun de ces éléments n’est mentionné dans le document "Diamond Facts » du WDC.
Contrairement à ce que prétendent l’industrie du diamant et les bijoutiers, à savoir qu’aucun diamant n’a de rapports avec des conflits, ce n’est pas le cas. La position dominante d’Israël dans l’industrie signifie que les diamants travaillés en Israël se mélangent mondialement à ceux qui sont transformés dans d’autres pays. Les consommateurs qui achètent des diamants dont l’origine n’est pas marquée au laser courrent le risque d’acheter un diamant transformé en Israël, contribuant ainsi à financer de graves violations des droits humains. Les restrictions du Système de certification du processus de Kimberley ne s’appliquent qu’aux diamants bruts, ce qui permet aux diamants travaillés en Israël de pénétrer librement sur le marché en dépit des actes criminels commis par le gouvernement et les forces armées israéliens. Le Système de certification du processus de Kimberley est fortement déformé et est utilisé par l’industrie du diamant et les bijoutiers pour tromper les consommateurs auxquels ils assurent que tous les diamants sont maintenant « exempts de conflits » sans expliquer les limites de la définition ni sa signification exacte.
Tout ceci est à peine surprenant étant donné la position dominante d’ Israël dans l’industrie du diamant. Israël préside actuellement le processus de Kimberley. L’autoréglementation de toute industrie intimement liée aux violations qu’elle prétend éliminer n’est tolérable ni de la part des gouvernements ni de la part du grand public. Il est impossible que le public ait confiance dans les tentatives faites par l’industrie du diamant pour s’autoréglementer aussi longtemps qu’elle facilite le commerce de diamants travaillés en Israël, lesquels, si le processus de Kimberley appliquait les mêmes normes à tous les diamants, seraient classés comme des diamants de sang et traités en conséquence.
Comme les gouvernements occidentaux ne tiennent pas Israël responsable de nombreuses infractions au droit international y compris au droit humanitaire international, à la charte des Nations unies, son non-respect de plus de 30 résolutions contraignantes du Conseil de sécurité de l’ONU, les infractions aux accords de l’UE et son mépris pour la consultation juridique de 2004 de la Cour internationale de justice, il est peu probable qu’Israël insiste pour que l’industrie du diamant élargisse la définition des conflits aux diamants taillés et polis qui financent les violations des droits humains.
Les consommateurs devraient avoir le droit de savoir où un diamant a été travaillé et par conséquent le droit de choisir un diamant ne provenant pas d’Israël. Ils n’ont pas ce droit aujourd’hui.
En 2005, la société civile palestinienne a lancé un appel international au boycott, au désinvestissement et aux sanctions (BDS) contre Israël, similaire à celui qui a contribué à mettre fin au régime d’apartheid en Afrique du Sud. La campagne internationale de BDS a jusqu’ici porté la plus grande partie de ses activités sur les produits israéliens les plus facilement ciblés, notamment les fruits, les légumes, les produits cosmétiques et certains produits en plastique. Le ciblage de ces produits a aidé le public à prendre conscience des crimes israéliens et répond dans une certaine mesure au désir des personnes de manifester leur désaveu des actions israéliennes. Toutefois ces produits n’entrent que pour une petite partie dans les exportations israéliennes totales de produits manufacturés. Même si le boycott de ses produits atteignait totalement son but, il ne produirait pas de différence significative pour l’économie israélienne ou pour sa capacité à poursuivre ses objectifs expansionnistes.
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Figure 5
L’industrie du diamant est le principal pilier de l’économie israélienne (voir figure 5 ci-dessus). Aucun autre pays développé n’est aussi fortement tributaire d’un seul article de luxe et de la bonne volonté des consommateurs dans le monde. Tout ce qui menace l’image minutieusement soignée des diamants comme objets de désir, d’amour et de pureté pourrait avoir de graves conséquences pour l’industrie israélienne du diamant et pour la capacité du pays à poursuivre le financement de son occupation illégale des territoires palestiniens, la construction de colonies illégales et d’autres activités criminelles connexes qui en font le paria de l’âge moderne.
La campagne internationale de BDS doit concentrer l’attention du monde sur le commerce des diamants qui facilite les crimes actuellement commis par Israël contre le peuple palestinien et ses voisins dans la région.
* Seán Clinton est le président de la branche de Limerick de la campagne irlandaise de solidarité avec la Palestine ; il était responsable du boycott au comité national de la campagne irlandaise de solidarité avec la Palestine.
29 mars 2010 The Electronic Intifada - Cet article peut être consulté ici :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction de l’anglais : Anne-Marie Goossens
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Justice à la sauce israélienne

samedi 23 octobre 2010 - 13h:08
Sherine Tadros - Al Jazeera
« Est-ce que quelqu’un connaît le mot hébreu pour « occupation » ? a été une question posée par traducteur en hébreu assigné d’office pour le déroulement du procès.
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Rachel Corrie - Photo : AP
Ainsi avait débuté le procès sur l’assassinat de la militante américaine Rachel Corrie. La famille de Rachel Corrie a attendu sept ans pour que ce procès ait lieu.
Aujourd’hui, quelques mois plus tard, nous sommes de retour au tribunal du district de Haïfa pour entendre le soldat israélien qui était au volant du bulldozer qui a écrasé Rachel alors que celle-ci manifestait pacifiquement contre les démolitions de maisons palestiniennes dans la bande de Gaza, en 2003.
Et l’entendre est tout ce que nous pouvons faire - suite à une demande inhabituelle, formulée par l’État et acceptée par le juge, que le conducteur et les autres soldats parlent derrière un écran opaque pour protéger leur identité (pour « raisons de sécurité » ).
Je ne peux pas vous dire le nom du conducteur (il y a une obligation de le taire) mais je peux dire que c’est un immigrant russe en Israël qui, triste ironie, a la même date anniversaire que Rachel.
Cela a été un témoignage long et pénible, le conducteur répondant aux questions avec des variations de ce qui était toujours la même phrase : « Je ne me souviens pas ».
Il disait ne pouvoir même pas se rappeler le moment de la journée Rachel où été tuée et a il affirmé qu’il ne savait pas quand il avait renversé Rachel et roulé sur elle avec son bulldozer Caterpillar de quatre tonnes.
Comme on pouvait s’y attendre, il dit ne pas s’en être rendu compte quand il a roulé une seconde fois sur Rachel, l’écrasant à nouveau avec sa lame.
Pour Cindy Corrie, professeur de musique à la retraite de l’Olympia à Washington, cela a été la plus difficile partie de la journée : « Entendre l’homme qui a tué ma fille, sans l’ombre d’un remords dans la voix, dire qu’il ne se souvenait pas quand c’est arrivé... »
Comme Cindy le dit, même en imaginant qu’il l’ait fait par erreur, comment peut-il ne pas se rappeler le moment de la journée où il a tué un jeune fille de 23 ans ?
Outre le fait qu’il a fallu cinq ans pour que commence le procès, à compter du jour où les parents de Rachel Corrie ont pu déposer leur plainte - les procédures judiciaires et changements de dernière minute imposés par les procureurs de l’État d’Israël sont tout simplement embarrassants pour un pays qui prétend être une démocratie et pratiquer la règle du droit.
Avec de mauvaises traductions, des dates de procès qui changent et un juge qui arrête la procédure parce qu’il a pris d’autres rendez-vous (comme c’est le cas aujourd’hui où la session est raccourcie de deux heures) le procès a été retardé et tout le monde en est frustré.
La famille Corrie, les journalistes et les organisations de défense de droits de l’Homme ont été informés qu’ils pouvaient entrer dans la salle d’audience à 9 heures du matin.
A 8h15 l’Etat a rempli la salle avec ses « observateurs », ce qui signifie qu’en dehors de la famille Corrie et de ses avocats, seuls trois ou quatre journalistes ont été autorisés (et encore en rotation) a entrer dans la salle du procès pour écouter et rendre compte de ce qui s’y passait.
J’étais à l’intérieur à peine une demi-heure - juste le temps d’entendre le conducteur dire qu’il n’avait fait qu’obéir à des ordres.
Ses supérieurs, dit-il, lui ont donné des instructions de continuer les démolitions malgré les civils qui protestaient devant les maisons.
Et c’est là que réside la raison pour laquelle ce procès est si important.
Ce procès ne cherche pas à dénoncer ou à demander des comptes au soldat qui a porté le coup final à Rachel.
La famille Corrie poursuit en justice l’Etat d’Israël, pour un dédommagement symbolique de un dollar, parce que cet Etat permet, et même encourage ses soldats à agir en toute impunité.
Qu’ils empêchent un navire d’aide humanitaire de se rendre à Gaza, ou empêchent dans le cas de Rachel de défendre la maison d’un expert-comptable palestinien, les soldats israéliens, trop souvent, agissent avec la dernière des brutalités, ce qui prouve bien qu’ils se croient au-dessus des lois.
Et, si la famille Corrie perd ce procès, ce sera une nouvelle preuve que la loi israélienne saura toujours protéger les assassins.
http://blogs.aljazeera.net/middle-e...
Traduction : Info-Palestine.net
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Le sionisme libéral est vicié

samedi 23 octobre 2010 - 07h:20
Miko Peled
The Palestine Chronicle
La réalité continue à donner une gifle à chacun : le sionisme et la paix sont incompatibles. Je le répète : le sionisme est incompatible avec la paix.
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Le sionisme a créé un Etat qui veut ne rien avoir à voir avec la paix.
Laissons de côté un instant la question de savoir si la division historique de la Palestine en deux Etats est ou non une bonne idée, ce qui est clair, c’est qu’il y a quarante ans, c’était une solution viable. Aujourd’hui, et alors que les juifs sionistes libéraux et d’autres revendiquent cette solution, cette division offre un spectacle triste et pathétique.
En 1967, après que les FDI aient achevé la conquête de la Palestine, de grands hommes comme le Dr Nahum Goldman, le Dr Yishayahu Leibovitch, le général Dr Matti Peled et d’autres personnalités juives, ont appelé à la création immédiate d’un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Cependant, des juifs en Israël, en Amérique et ailleurs dans le monde, s’étaient laissés éblouir par l’éclat messianique de la conquête de l’Israël historique, subjugués d’entendre des noms bibliques devenus réalité. Des noms comme Hébron et Bethléhem, Shilo et Bet El, qui tous étaient placés maintenant à la portée de tous, y compris des juifs libéraux laïcs pour croire qu’il y avait un Dieu et qu’Il était vraiment de leur côté.
Peu importe que cette solution où la moitié de la population ne recevait que 20% de sa patrie historique alors que la moitié restante recevait le reste avait dès le départ peu de chance de réussir. Aujourd’hui, la Cisjordanie est truffée de villes, de places affairistes et de routes nationales construites sur la terre palestinienne et réservées aux seuls juifs, et les membres du cabinet israélien discutent ouvertement de transferts de populations, ou plutôt de transfert de la population non juive. Le niveau de l’oppression et l’intensité de la violence contre les Palestiniens ont atteint de nouveaux sommets et les questions qui demandent à être posées sont : qui exactement va autoriser les Palestiniens à créer leur mini Etat ? Et où cet Etat va-t-il exister ? Si une chose est sûre dans l’esprit de chacun, c’est bien qu’Israël n’a aucune intention de lâcher la moindre partie de l’Israël historique.
Discuter de la solution à deux Etats dans ces conditions montre une incapacité aiguë à admettre la réalité. Si on s’informe sur l’histoire du mouvement sioniste et sur les premières années de l’Etat d’Israël, on comprend alors que se séparer de la moindre partie de l’Israël historique n’est pas une chose qu’Israël fera. Les juifs libéraux aux Etats-Unis (voir J Street) et en Israël (voir les sionistes libéraux comme David Grossman qui a récemment reçu un prix de la paix en Allemagne), tous, ont soudain réalisé qu’il y avait un problème. Et tous de prétendre que la solution est la partition et la séparation via la création d’un Etat minuscule et impuissant pour les Arabes de Palestine. Et de dire qu’Israël doit être réprimandé pour son traitement des Palestiniens et ils vont jusqu’à condamner le siège de Gaza. Ce sont des déclarations très louables qui viennent de sionistes de partout dans le monde, particulièrement des Etats-Unis où la critique d’Israël est un péché mortel, mais ce ne sont que des déclarations.
Il existe l’illusion qu’un gouvernement libéral, audacieux de réflexion, pourrait être instauré en Israël et qu’alors tout se passera comme les sionistes libéraux le souhaitent. Ils reprendront là où Rabin et Arafat se sont arrêtés et nous vivrons l’utopie de la démocratie juive que beaucoup de juifs libéraux veulent pour Israël. Cette illusion est partagée par des juifs américains, des sionistes libéraux en Israël, dans le monde et en Occident, où la culpabilité de deux millénaires de persécutions juives hante la conscience de beaucoup. Si seulement il y avait de meilleurs dirigeants, et si seulement ceci et si seulement cela... Mais hélas, la réalité continue à donner une gifle à chacun : le sionisme et la paix sont incompatibles. Je le répète : le sionisme est incompatible avec la paix.
Une étude sérieuse de l’histoire de l’Israël d’aujourd’hui montre que l’émergence de Netanyahu et Lieberman était parfaitement prévisible. Ils sont les successeurs naturels de David ben Gurion, Golda Meir et Yitzhak Rabin. En observant la carte politique d’Israël, on voit bien que les prochains dirigeants sionistes, qu’ils soient du Parti travailliste, du Likoud, du Meretz ou des partis nationalistes religieux, ne seront pas différents et ne proposeront aucun changement. Le problème est le sionisme et la solution est le démantèlement du cadre sioniste et l’institution d’une démocratie laïque qui ne fasse aucune discrimination entre les Israéliens et les Palestiniens. En d’autres termes, aucune nation ne commandera à l’autre, mais la règle de droit s’imposera à tous et de façon égale.
Le sionisme a créé un Etat qui veut ne rien avoir à voir avec la paix ou la réconciliation. Le problème n’est pas Benjamin Netanyahu et Lieberman, et la solution n’est pas Yossi Beilin ou David Grossman qui représentent les libéraux sionistes. Le problème est que le principe de base sur lequel l’Etat juif a été créé, le sionisme, est vicié.
(JPG) Miko Peled est un écrivain israélien et militant pour la paix, il habite San Diego. Son prochain libre, Le fils du Général, parle de son père, du défunt général et militant pour la paix, Matti Peled, et de son implication dans le processus de paix israélo-palestinien. Il a rédigé cet article pour PalestineChronicle.com.
21 octobre 2010 - The Palestine Chronicle - traduction : JPP
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Pourquoi Gaza fonctionne mieux que Ramallah

publié le samedi 23 octobre 2010

Menahem Klein

 
Contrairement aux idées reçues, le Hamas gère mieux son territoire que l’Autorité palestinienne le sien. Mais aucun des deux n’est prêt pour devenir un Etat indépendant.
Question : lequel des deux gouver­nements suivants fonctionne le mieux, celui de Salam Fayyad, Premier ministre de l’Autorité palestinienne (AP) en Cisjordanie ou celui du Hamas dans la bande de Gaza ? Réponse : celui du Hamas. Question subsidiaire : lequel de ces deux gouvernements cesserait de fonctionner en l’absence de soutien extérieur ? Réponse : celui de Cisjordanie. Dans la bande de Gaza, le gouvernement d’Ismaïl Haniyeh, Premier ministre issu du Hamas, fonctionne bien, en dépit du siège imposé par Israël à ce territoire, du boycott dont il est l’objet de la part de la communauté internationale et de l’absence d’aide financière des grands organismes internationaux. En Cisjordanie, les incontestables compétences personnelles de Salam Fayyad, les résultats obtenus par son gouvernement de technocrates dans l’amélioration des conditions de vie en Cisjordanie, les excellentes relations entretenues par le président de l’AP, ­Mahmoud Abbas, avec la communauté internationale et l’aide étrangère massive que reçoivent ses institutions n’ont pas débouché sur une meilleure administration que celle dirigée par le Hamas. Ce sont là les conclusions d’une étude récente de Yezid Sayigh, professeur au King’s ­College de Londres.
Par ailleurs, l’opinion dominante qui souligne le contraste entre le régime brutal du Hamas et le gouvernement démocratique d’Abbas et Fayyad est erronée. Le Hamas est arrivé au pouvoir au terme d’un processus électoral parfaitement démocratique et sous supervision internationale, un processus sans précédent dans le monde arabe. A l’inverse, le terme légal du mandat présidentiel de Mahmoud Abbas est dépassé depuis janvier 2009, mais celui-ci occupe toujours ses fonctions. Son gouvernement travaille uniquement par décrets présidentiels et ne dispose d’aucune légitimité parlementaire. En Cisjordanie, la vie démocratique est à l’arrêt, tandis que des services de sécurité omniprésents interfèrent en permanence avec le travail des institutions civiles. En ce sens, il y a peu de différence entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, à ce détail près que les relations publiques de la Cisjordanie sont plus efficaces.
Mais il existe une différence essentielle entre ces deux régions. Dans la bande de Gaza, les services de sécurité du Hamas exercent sans entraves leur contrôle sur la totalité du territoire – de quoi faire pâlir d’envie le gouvernement de Salam Fayyad. Car, en Cisjordanie, le travail des services de sécurité palestiniens dépend de leur collaboration avec Israël, l’administration palestinienne n’exerçant son pouvoir que sur moins de la moitié du territoire et, même sur cette portion, elle ne peut opérer que selon les paramètres fixés par Israël. Autrement dit, le complexe militaro-colonial déployé par Israël n’a cessé de s’étendre sur le terrain, en dépit (voire à cause) de la réouverture d’un canal de discussion avec les Palestiniens. Jusqu’à ce jour, les négociations diplomatiques n’ont jamais pu mettre fin à ce complexe, mais lui ont au contraire permis de renforcer son emprise. Ce qui a mis fin à la présence israélienne dans la bande de Gaza, ce sont des alternatives radicales à la négociation : la violence frontale du Hamas et le retrait unilatéral décidé par Ariel Sharon en septembre 2005.
Lequel des deux gouvernements palestiniens est prêt pour l’indépendance ? Aucun. Dans les deux territoires, Israël maîtrise l’intégralité des frontières extérieures, de l’espace aérien, des registres de population et de l’espace électromagnétique, ainsi que la majeure partie du réseau routier et de l’approvisionnement en eau et en électricité. Dès lors, on peut se demander quel changement majeur est nécessaire pour faire s’approcher les Palestiniens de l’indépendance. De toute évidence, c’est en Cisjordanie que ce changement majeur doit se produire, même s’il y a peu de chances qu’il puisse survenir dans le cadre des négociations actuelles. On le sait, ces dernières risquent de renforcer l’emprise du complexe colonialo-sécuritaire israélien sur la Cisjordanie, au lieu d’y mettre fin. Dès lors, une ­évacuation totale de ce complexe n’est pas seulement une condition nécessaire, mais la ­condition préalable à la création d’un Etat ­palestinien souverain.
publié par Haaretz et en français par Courrier international

Colonisation : l’interminable statu quo

publié le samedi 23 octobre 2010

Maxime Perez

 
En attendant qu’un nouveau compromis sur la colonisation soit trouvé, la situation sur le terrain est diversement appréciée par les différents protagonistes. Reportage.
Le portail n’est pas très solide, mais reste dissuasif. Derrière, un étroit chemin de terre s’enfonce vers des hauteurs et bute sur d’imposants immeubles, flambant neufs, qui se dressent comme des forteresses et offrent une vue imprenable sur le désert de Judée. « Si le gel des constructions n’est pas reconduit, tous les appartements seront vendus en quelques semaines », assure Shmuel Fitoussi en désignant la colline, l’une des sept que compte Efrat, où il est responsable municipal. Située à 18 kilomètres au sud de Jérusalem, cette localité est rattachée au Goush Etzion, l’un des grands blocs d’implantations juives en territoire palestinien. « Ces bâtiments, ce n’est qu’un début, poursuit Shmuel. Au total, on prévoit d’en construire une vingtaine sur ce site, ce qui représente 2 000 logements. »
Malgré l’expiration officielle du moratoire sur la colonisation, les travaux à Efrat n’ont toujours pas repris à grande échelle, comme d’ailleurs dans l’ensemble de la Cisjordanie [1]. « C’est un processus qui prend plus de temps qu’on ne le pensait », concède Oded Revivi, le maire de cette implantation de 9 000 habitants. D’après l’ONG israélienne Shalom Arshav (« La paix maintenant »), 25 000 projets immobiliers ont pourtant été planifiés dans les colonies juives, dont 13 000 disposent d’ores et déjà de toutes les autorisations nécessaires pour être entamés. « L’avenir est encore trop incertain, explique Beber Vanono, chef du comité de planification à Adam. Quand une somme d’argent est investie dans la pierre, il faut avoir un maximum de garanties, et, aujourd’hui, nous ne les avons pas. » Dans cette localité voisine de Ramallah, où se trouve le siège de la présidence palestinienne, les bulldozers sont encore loin de tourner à plein régime. Une trentaine de lotissements doivent pourtant y être achevés d’ici à la fin de l’année.
Mise en scène burlesque
Jusqu’ici, la main-d’œuvre palestinienne n’a refait que timidement son apparition sur les chantiers des colonies. Chacun y va de son analyse. « Je n’aime pas beaucoup ça, dit Khaled, un ouvrier affecté dans l’implantation d’Elkana, qui jouxte la ligne verte. C’est vrai que j’ai retrouvé du travail, mais il faut bien qu’il y ait la paix un jour. » Walid, son collègue, éclate de rire  : « En fait, il nous faudrait le gel et du boulot en même temps  ! » Sur la route menant à Bethléem depuis le village voisin de Beit Sahour, dont il est originaire, Awni Joubrane soupire à la vue des panneaux qui annoncent la proximité d’implantations juives. « Rien que dans ce secteur, on en compte cinq », dit-il en agitant son bras dans toutes les directions. Ce jeune Palestinien, qui s’apprête à lancer une radio branchée pour les jeunes de Cisjordanie, juge froidement la situation actuelle  : « En quoi la fin du moratoire change notre réalité de toute façon  ? Moi, je me réveille tous les matins et les colonies sont toujours là. Ce qui compte, c’est l’avenir, pas le court terme. » Ibrahim, son ami et associé, se veut plus explicite  : « Hors de question de vivre avec les colons, ils se fichent de la paix et nous haïssent. » Dépité, il poursuit  : « Les gens sont fatigués de tout ce manège politique. Ici, on a vraiment d’autres soucis que ces négociations auxquelles personne ne croit. »
Un statu quo aussi étrange qu’inattendu règne donc dans les territoires palestiniens. Cette réalité contraste avec le discours de fermeté tenu par le Yesha, le conseil représentatif des implantations juives de Judée-Samarie (Cisjordanie). Depuis plusieurs semaines, ses responsables martèlent qu’ils ne feront pas une seconde fois les frais du processus de paix. Adeptes de l’épreuve de force, les colons semblent vouloir déplacer la bataille sur un autre terrain  : la communication. Le 26 septembre, pour célébrer la fin du gel, plusieurs milliers d’entre eux se sont rassemblés dans la colonie de Revava, au sud de Naplouse. « Pardon, pardon. Pendant dix mois l’État d’Israël vous a traités comme des citoyens de seconde zone, a lancé le député Dany Danon en s’adressant à la foule. Tenez bon, résistez, vous êtes les vrais pionniers. »
Organisé grâce à l’appui logistique du Likoud, l’événement avait des allures de grand meeting électoral à l’américaine avec écran géant, lâcher de ballons et banderoles à profusion. Instant surréaliste  : l’arrivée soudaine de centaines de chrétiens évangéliques vêtus de tuniques blanches, agitant des drapeaux ou faisant sonner un shofar les bras tendus vers le ciel. « Dieu se dressera contre les nations qui s’opposent à Israël », s’écrie un pèlerin venu de Finlande. Le même jour, plusieurs dizaines de colons se sont également réunis à Kiryat Netafim, dans la moitié nord de la Cisjordanie. Devant un parterre de photographes, deux hommes font symboliquement couler du ciment dans le sol afin de jeter les fondations d’une crèche. Cette mise en scène quasi burlesque, applaudie par les habitants de la colonie, se voulait un avertissement adressé au Premier ministre Benyamin Netanyahou. « S’il cède aux pressions américaines, nous ferons tomber sa coalition en quelques semaines », a menacé Danny Dayan, président du Yesha. Et de poursuivre  : « Ces derniers mois, nous avons acquis de nombreux soutiens au gouvernement. Notre détermination à agir est encore plus forte. »
L’offre d’Obama
D’après une enquête réalisée par le quotidien israélien Yediot Aharonot, quinze des trente ministres de « Bibi », Avigdor Lieberman en tête, se déclarent opposés à une prolongation du moratoire sur la construction dans les colonies juives. Huit autres y seraient favorables et sept se disent indécis. Même équilibre au sein du cabinet de sécurité, une instance décisionnelle qui regroupe les portefeuilles les plus importants du gouvernement israélien. Huit de ses quinze membres sont hostiles à un nouveau gel. Ce conseil a d’ailleurs repoussé l’examen d’une proposition du président Barack Obama aux termes de laquelle l’État hébreu reconduirait pour deux mois le moratoire sur la colonisation en échange de garanties américaines sans précédent sur les plans politique et sécuritaire.
En attendant, d’intenses tractations se poursuivent pour éviter un nouvel échec du processus de paix. Sous pression, Benyamin Netanyahou semble contraint de lâcher du lest. Ainsi a-t-il accepté que le projet de loi Lieberman, qui oblige chaque citoyen à reconnaître Israël comme État juif, soit présenté au Conseil des ministres du 10 octobre. L’amendement a été adopté et un projet de loi est en préparation. Les analystes estiment que le chef du gouvernement cherche ainsi à s’attirer les bonnes grâces de l’aile droite de sa majorité afin d’obtenir au moins sa neutralité si un nouveau gel était décrété.
Après plusieurs jours de silence, les Palestiniens ont enfin réagi. Avec l’aval du Fatah et de l’OLP, le président Mahmoud Abbas a confirmé que les négociations cesseraient si les constructions israéliennes reprenaient. Sa position est soutenue par la Ligue arabe, dont le comité de suivi du processus de paix s’est réuni le 8 octobre, à Syrte, en Libye.
[1] ce n’est pas l’opinion de la plupart des observateurs ; comme nous l’avons déjà publié. Voir à nouveau : La colonisation a repris à un rythme soutenu en Cisjordanie
publié par Jeune Afrique
ajout de note : CL, Afps

Henning Mankell persiste et signe

publié le samedi 23 octobre 2010
Alain Gresh

 
Sortie du dernier livre de Henning Mankell, écrivain engagé, comme l’a montré sa participation à la flottille pour Gaza
Le dernier roman de l’écrivain suédois de romans policiers Henning Mankell sort ces jours-ci en librairie (L’Homme inquiet, Le Seuil). Il s’est rendu célèbre en racontant depuis vingt ans les aventures du commissaire Kurt Wallander et en dévoilant, à travers lui, la face cachée de la Suède : misère sociale, racisme, inégalités...
C’est donc un écrivain engagé, comme l’a montré sa participation à la flottille pour Gaza, en mai 2010. Il a raconté son aventure dans plusieurs publications : « L’intervention israélienne racontée par Henning Mankell », dans le quotidien Dagens Nyheter, reproduit par Courrier international, 3 juin 2010 ; et, longuement, dans un texte reproduit par Libération, « Henning Mankell : récit de l’écrivain embarqué » (5 juin 2010).
Libération (21 octobre) revient sur la sortie du livre et lui demande s’il a le moindre doute sur le sens de son action :
« Je pense qu’à notre petite mesure nous avons changé le monde. On ne peut pas dire que c’est un succès, car des personnes sont mortes. Mais Israël a montré une face arrogante en commettant ce qu’on ne peut appeler qu’un acte de piraterie dans les eaux internationales. Et cela a montré au monde une chose qui le rend terrifiant : comment un peuple opprimé peut aisément devenir un peuple oppresseur. »
A l’époque, il déclarait qu’il voulait interdire ses livres en Israël :
« J’ai réagi comme ça pour montrer ma colère, mais c’était symbolique. Jamais je n’aurais fait ça. »
L’écrivain affirme sa certitude :
« Je suis né la même année qu’Israël. J’ai grandi et vécu avec ce conflit. Ce que l’on voit là-bas est bien le fantôme de l’apartheid. Cette histoire est le symbole du fait qu’aussi longtemps qu’un homme n’est pas libre en ce monde, personne ne l’est. »
L’écrivain a raison de rappeler que la flottille a réussi là où les déclarations de l’Union européenne et des Etats-Unis sur la levée du blocus n’ont rien obtenu : Israël a été contraint de reculer, une preuve supplémentaire que les pressions peuvent donner des résultats.
Dans le même temps, ne surestimons pas ce qui a été fait : le blocus se poursuit (même si le terminal de Rafah est désormais ouvert). Avant le blocus, le nombre moyen de camions se rendant chaque mois à Gaza était de 12 350, soit 400 par jour. Au mois de juillet 2008, ce nombre était tombé à un millier, avant de s’effondrer en novembre à… 23 camions ! Au printemps 2010, il en passait 2 500 par mois, soit moins du quart des besoins estimés. En juillet 2010, suite à l’assouplissement, ce chiffre grimpait à 4 000, bien moins qu’avant le blocus. Sur la situation la plus récente, on pourra lire le rapport de l’Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (Nations unies) entre le 29 septembre et le 5 octobre (PDF).
Enfin, signalons l’envoi de l’universitaire Juan Cole du 20 octobre qui montre comment les talibans israéliens brûlent des écoles de filles en Cisjordanie sans soulever la moindre protestation en Occident (« Israeli Taliban Torch Palestinian Girls’ School, Destroy Olive Trees »).
P.S. : C’est évidemment tout à fait par hasard que dans les trois pages qu’il consacre à Mankell dans Le Nouvel Observateur du 21 octobre, Serge Raffy oublie totalement d’évoquer les prises de position de l’écrivain sur Gaza.
publié sur le blog du Monde diplomatique "Nouvelles d’Orient"
nombreux liens hypertexte sur l’article source
intro : CL, Afps

Israël légifère contre les ONG

publié le samedi 23 octobre 2010
Damien Roustel
 
Louis Frankenthaler, le représentant de l’association israélienne Pcati dénonce trois projets de loi qui visent à restreindre les activités des défenseurs des droits de l’homme.
De passage hier à Paris dans les locaux du CCFD-Terre solidaire, Louis Frankenthaler, directeur de la communication internationale de l’ONG israélienne Comité public contre la torture en Israël (Pcati), a dénoncé l’existence de trois projets de loi qui viseraient ni plus ni moins qu’à mettre des bâtons dans les roues des ONG, considérées par Tel Aviv comme des empêcheurs de tourner en rond. «  C’est une réduction de l’espace des actions dissidentes de la société civile qui se prépare  », a-t-il prévenu.
«  Ces projets de loi sont la traduction législative d’un climat politique de dé-légitimation des organisations de la société civile et de restriction de leur travail par le gouvernement israélien, climat qui s’est alourdi depuis l’opération Plomb Durci menée dans la bande de Gaza et la publication consécutive du rapport Goldstone (sur les crimes de guerre – NDLR)  », indiquent dans un communiqué commun les associations ACAT-France, CCFD-Terre Solidaire et la Ligue des droits de l’Homme.
Le premier texte concerne le financement des ONG. Il impose des contrôles supplémentaires aux associations qui reçoivent des aides d’«  entité politique étrangère  » Sa lecture devant la Knesset est imminente. «  Nous allons devoir engager, et donc payer une personne pour s’occuper de ces contrôles. Autant d’argent en moins pour nos projets  », a expliqué Louis Frankenthaler.
Le deuxième projet de loi vise la juridiction universelle. Des ONG seront interdites si elles fournissent «  des informations à des entités étrangères concernant des poursuites juridiques à l’étranger contre des hauts représentants du gouvernement israélien ou des officiers de l’armée, pour crimes de guerre  ». Quant à la dernière proposition, elle interdit à quiconque de faire la promotion du boycott d’organisations, d’individus ou de produits israéliens. Des sanctions économiques sont prévues. Les étrangers sont passibles d’une interdiction de séjour en Israël de dix ans. Pour Helène Legeay, d’ACAT-France, ce «  musellement de l’opposition fragilise la démocratie israélienne  ».
publié par l’Humanité

L'Union Internationale des Télécommunications condamne le piratage israélien de la téléphonie libanaise

24/10/2010
L'Union Internationale des Télécommunications (UIT) a condamné le piratage israélien de la téléphonie libanaise, lors de la conférence des plénipotentiaires de l’UIT, qui s’est tenue du 4 au 22 octobre, ont rapporté les médias samedi. L'UIT a assuré que le secteur des Télécoms au Liban est toujours victime d'une violation de la part de l'État hébreu, précisant que "ce piratage concerne les cellulaires comme les lignes fixes". La conférence de l'UIT a également souligné "le droit du Liban à une compensation des dégâts encourus par le secteur des télécommunications".
Selon les médias, cette condamnation a été le fruit des efforts déployés par le ministre libanais des Télécoms, Charbel Nahas, pour convaincre les participants à cette conférence de voter la motion en faveur du Liban. Sur 124 participants, 43 ont voté pour la condamnation de l'État hébreu, 23 ont voté contre et 57 se sont abstenus.
De son côté, le député du Hezbollah Hassan Fadlallah, qui préside la commission parlementaire de l'Information et des Télécoms, a déclaré au quotidien libanais "as-Safir" que cette condamnation de l'UIT est "un énorme accomplissement pour le Liban puisque le document est accompagné de preuves sur l'étendue de la violation israélienne du secteur des Télécoms". "As-Safir" a de même rapporté que le Hezbollah organisera "prochainement" une conférence de presse au cours de laquelle il présentera "des faits extrêmement importants en relation avec le sujet pour confirmer qu'Israël contrôle totalement le secteur des Télécommunications au Liban".

Haniyeh affirme que le siège de Gaza a atteint ses dernières étapes

[ 23/10/2010 - 10:01 ]
Gaza- CPI
Le premier ministre du gouvernement d’entente, Ismail Haniyeh a appelé à la continuation des convois et les activités de solidarité avec les habitants de la bande de Gaza totalement assiégée d’environ de 5 ans consécutifs, afin de briser l’embargo de l’occupation israélienne et de rendre justice aux familles privées de leurs droits à survivre, aux blessés et aux martyrs, ainsi de mettre fin à l’occupation, tout en se félicitant et saluant le rôle historique et humanitaire des solidaires internationaux face à la barbarie de l’occupation israélienne.
 « Nous devons continuer jusqu’à la levée durable du blocus sioniste, nous avons fait de grands progrès  sur le chemin pour rompre cet embargo, premièrement par la patience et la résistance de notre peuple et deuxièmement par les missions humanitaires de ces  convois »,  a déclaré Haniyeh, le vendredi 22/10, lors d’une cérémonie  organisé par le gouvernement à l’honneur des membres du convoi « Viva Palestina 5 »
Haniyeh a souligné que « l'objectif n'est pas seulement pour briser le siège, mais pour mettre fin à l'occupation, car notre question centrale est l'occupation et la cessation qu’elle doit être disparue », tout en qualifiant l’accès du convoi à Gaza d’un moment historique très important qui marque le retour de la question palestinienne à la nation ainsi le retour très fort de la  nation à sa question principale.
« L’histoire va enregistrer que le monde libre est ébranler par les crimes horribles de l'occupation israélienne qui a mené une guerre très farouche contre la bande de Gaza, et a cru qu’elle ne résistait que 3 jours, mais la population Gazaouitte poursuit à défier les violations, crimes et barbarie de l’occupation et a triomphé, et soutenue  plus que jamais, après deux ans, par les solidaires internationaux dont vous faisiez partie de ce soutien et pour cela vous êtes arrivés ici  », a ainsi ajouté le premier ministre en louant la solidarité des pacifiste ( y compris des occidentaux), en la considérant une prolongation solennel du triomphe historique sur la machine guerrière de l’ennemi occupant qui a massacré au moins 1445 victimes et blessant plus de 5000 autres dont une majorité d’enfant et femmes au long de 22 jours très sanglants et au vu et su de la communauté internationale.
Haniyeh s’est félicité des efforts et progrès attentifs des convois internationaux de la solidarité visant à briser l’embargo sioniste, soulignant que l’occupation est le problème majeur dans la région et que la résistance nationale s’est amélioré, insistant que le peuple palestinien soutenu par le monde libre est préoccupé dans cette étape par la libération d’Al Qods occupée et les lieux saints, principalement la mosquée sainte et bénie d’Al Aqsa, tout en promettant les martyrs en général, particulièrement ceux de la flottille internationale agressé par la marine israélienne dans les eaux de la Méditerranées lors de leur mission humanitaire pour rompre le blocus imposé sur Gaza, de poursuivre leur chemin de noblesse, de victoire et de la martyre  jusqu’à la récupération de tous les droits légaux du peuple palestinien.

Des colons sionistes profanent le cimetière du village Kafr Kaddoum

[ 23/10/2010 - 10:13 ]
Naplouse – CPI
  Des colons sionistes ont effectué des pratiques sauvages et violations volontaires, le vendredi 22/10, contre plusieurs tombes dans le cimetière du village de Kafr Kaddoum, près de Naplouse, en Cisjordanie, selon des témoins palestiniens.
Des témoins ont déclaré que les troupeaux de colons sionistes extrémistes ont écrit des slogans racistes et de vengeance, ainsi que l’étoile de david en hébreu contre les Palestiniens sur les murs des maisons, comme «vendez vos maison, et partez sans dire un mot».
Selon le citoyen Ayman Joumoua a déclaré que les colons racistes sont arrivés à environ trois heures du matin de la colonie proche de Kadoumim, alors que son père Abdelfattah Joumoua, qui vit dans une maison voisine du cimetière, a affirmé que les colons ont écrit également des slogans racistes et de vengeance sur les murs de sa maison.
Les attaques et violations sionistes se sont répétées, ces derniers mois, en Cisjordanie en ciblant des mosquées, dont la dernière était contre la mosquée du de Beit Fajjar, près de Bethléem, le 4 Octobre passé.
Ces agressions sont attribuées à des colons extrémistes qui pratiquent la politique de vengeance, connus sous le nom de «Payez le prix» ayant pour but d'attaquer et viser des cibles palestiniennes, chaque fois que les autorités occupantes ajournent ou gèlent des projets de colonisation.
Le site Y.net d’information qui appartient au journal Yediot Ahronot a diffusé que les colons ont écrit des expressions comme, «Kahana avait raison" et "Kach", sur les pierres des tombes dans le cimetière de  Kafr Kaddoum.

Des Sionistes volent les pierres d'une mosquée dans les territoires occupés en 1948

[ 23/10/2010 - 11:34 ]
Al-Nassera – CPI
L'association du patrimoine du village de Ma'loul dans les territoires palestiniens occupés en 1948, a déclaré que le mur sud de la mosquée du village a subi des dégradations, car il a été constaté que des criminels sionistes ont volé des pierres du mur sud de la mosquée, mettant la mosquée en risque d’effondrement.
Dans un communiqué publié aujourd’hui le samedi 23/10, l'association a confirmé que cette agression contre nos lieux saints, est un signe avant-coureur du danger des tentatives de l’occupation pour supprimer les aspects de notre existence et de nos lieux saints en Palestine occupée.
« Les militants de l'association du patrimoine de Ma'loul ont immédiatement convoqué la presse, et ont déposé une plainte à la police sioniste, en lui demander de jouer son rôle en recherchant et en punissant les auteurs », a ajouté le communiqué.
L'association a appelé l'opinion générale, les représentants des Palestiniens qui habitent dans les territoires occupés en 1948 et toutes les sociétés démocratiques à assumer leur rôle face à ses agressions sionistes sauvages contre notre présence et nos lieux saints.
Elle a décidé d'appeler à être présent devant la mosquée, ce matin samedi à 10h00 pour montrer la laideur du crime et exprimer leur rejet et leur condamnation de ce crime odieux.