vendredi 17 septembre 2010

Moussa sceptique quant au succès des négociations palestino-israéliennes

20:26 16/09/2010
LE CAIRE, 16 septembre - RIA Novosti
La position d'Israël et l'absence de confiance mutuelle entre les parties réduisent grandement les chances du succès des négociations palestino-israéliennes directes relancées le 2 septembre à Washington, a annoncé jeudi au Caire le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa.
"Nous avons une impression de déjà vu, et comme nous nous le rappelons toutes les tentatives précédentes se sont soldées par un échec", a-t-il indiqué intervenant lors d'une réunion des chefs de la diplomatie de pays arabes.
Amr Moussa a en outre souligné la nécessité de proroger le moratoire sur la colonisation juive qui expire le 26 septembre prochain.
"Cette décision conditionne les chances de réussite des pourparlers", a-t-il conclu.
Le premier ministre israélien et le chef de l'Autorité palestinienne, Benjamin Netanyahou et Mahmoud Abbas, ont mené cette semaine le deuxième et le troisième round des négociations directes sous l'égide de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Les rencontres entre les dirigeants se sont tenues à huis clos.
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Un convoi d'aides syriennes à nos compatriotes à Gaza

16 Sept 2010
Damas /  Sur directives du président Bachar al-Assad, un convoi d'aides humanitaires syriennes se rendra dans les prochaines jours à Gaza en signe de soutien à la fermeté de nos compatriotes dans la bande.
Le convoi comprend plus de 600 tonnes de produits alimentaires, de vêtements, de médicaments et d'équipements médicaux.
L.A. 
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"Profondes divergences" persistantes entre Netanyahu et Abbas

16/09/2010  
Les négociations entre le dirigeant palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont révélé "de profondes divergences" qui ont persisté, a indiqué jeudi un haut responsable palestinien. 
Les responsables américains participant à ces pourparlers ont proposé une prolongation de trois mois du moratoire sur la construction dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, qui s'achève à la fin du mois, a précisé à l'AFP ce responsable sous le couvert de l'anonymat. 
"La rencontre Abbas-Netanyahu a montré de très profondes divergences, qui n'ont pu être surmontées malgré les tentatives de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton et de l'émissaire américain George Mitchell", a-t-il indiqué.
Ces discussions "ont été difficiles et n'ont permis aucun progrès", a  ajouté ce responsable palestinien. 
Interrogé sur cette idée d'une prorogation de trois mois, le bureau de Netanyahu a indiqué ne "faire aucun commentaire sur le contenu des négociations", ajoutant qu'il n'y avait eu "aucun changement sur la position du Premier ministre".  
Netanyahu a évoqué le 12 septembre un moyen terme entre le renouvellement du moratoire, auquel il se refuse, et une reprise illimitée de la construction dans les colonies.
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Le président al-Assad à Mitchell: La Syrie ne demande pas des concessions d'Israël mais une terre occupée qui doit retourner à ses propriétaires légitimes

16 Sept 2010
Damas /   Le président Bachar al-Assad a reçu cet après-midi M. George Mitchell, émissaire spécial US au Moyen-Orient, duquel il a pris connaissance des efforts déployés par l'administration Barack Obama concernant le processus de paix, et des derniers développements dans les négociations directes entre Israël et l'autorité palestinienne.
M. Mitchell a réitéré à cette occasion l'engagement de l'administration américaine à travailler en faveur de l'établissement de la paix globale au Moyen-Orient, insistant sur l'importance de la réalisation d'une avancée sur le volet syrien "la chose, estime-t-il, qui soutiendra les autres volets".
Le président al-Assad a insisté pour sa part sur l'attachement de la Syrie à la Paix en tant que voie unique garantissant la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient, assurant que "pour être ancrée et durable", la paix "devrait être juste et qu'il restitue les droits tout entier aux ayant-droits sur la base des résolutions internationales".
Pour le président al-Assad, la reprise des négociations de paix implique la prévision des bases claires et des garanties d'exécution des conventions auxquelles on parviendrait, faisant noter que ce que la Syrie exige n'est point des concessions qu'Israël accorderait, "mais une terre occupée qui doit retourner à ses propriétaires légitimes".
Le président al-Assad a discuté également avec M. Mitchell des relations entre la Syrie et les Etats-Unis et de l'importance du maintien du dialogue "sérieux et constructif" entre les deux pays afin de développer ces relations dans l'intérêt des deux pays et des deux peuples, de même que de celui de la sécurité et de la stabilité dans la région.
A l'audience ont pris part la délégation qui accompagne M. Mitchell, M. Walid al-Mouallem, ministre des affaires étrangères, et Mme Bouthayna Chaabane, conseillère politique et médiatique à la présidence de la république.
Dans une déclaration faite au terme de cette rencontre, M. Mitchell a dit: "Je viens de terminer des entretiens fructueuses avec le président al-Assad et le ministre des AE, Walid al-Mouallem, au cours desquelles je les ai informés des développements de nos efforts pour assurer l'instauration de la paix juste et globale au Moyen-Orient", soulignant que ceci est à la tête des objectifs politiques extérieurs du président Obama.
"J'ai dit au président al-Assad et au ministre des AE que nous sommes tout espoir de transformer la paix de l'espoir en réalité, et nous sommes conscients des défis et des difficultés, et malgré cela nous n'avons d'option que l'engagement à l'action commune pour parvenir à un avenir plus sécurisé pour les peuples de la région, car l'alternative de cela sera plus mal pour toutes les parties", a-t-il souligné.
M. Mitchell a ajouté: "Nous avons focalisé nos efforts sur la conjoncture palestino-israélienne, et j'ai échangé avec le président al-Assad et M. al-Mouallem une évaluation franche sur les négociations directes que nous avions lancées récemment", soulignant qu'il est arrivé aujourd'hui de Ramallah après avoir rencontré ce matin la secrétaire d'Etat, Mme Hillary Clinton, le président Mahmoud Abbas, et hier à al-Qods Jérusalem le président Abbas et le 1er ministre israélien, Benyamin Netanyahou, pour mener des négociations élargies, détaillées et sérieuses sur les plus importantes questions du conflit.
"J'ai affirmé au président al-Assad et à M. al-Mouallem que nos efforts pour régler le conflit palestino-israélien ne s'opposent ni sont contraires à notre objectif pour réaliser la paix juste et global, notamment la paix entre la Syrie et Israël", a fait noter M. Mitchell, ajoutant: "Nous croyons vivement que les négociations basées sur les bonnes intentions entre les palestiniens et les Israéliens pourraient et devraient soutenir la structure complète de la paix globale, et à l'ombre de l'absence de cette base qui est en cours d'être élaborée, alors que toute autre chose se construit avec les autres dans la région ne verra aucune réussite".
M. Mitchell a exprimé l'espoir de poursuivre dans un avenir proche ces négociations et ce dialogue avec le président al-Assad et le ministre al-Mouallem.
"Enfin, notre objectif est de réaliser une meilleure relation entre nos gouvernements et entre les Etats-Unis et la Syrie reflétant l'amitié et le respect mutuel entre nos deux peuples", a-t-indiqué, soulignant que l'action pour la réalisation de la paix juste et globale "nous aidera à la réalisation de cet objectif".
A noter que cette visite est la 4ème pour M. Mitchell en Syrie depuis sa nomination comme émissaire spécial US au Moyen-Orient.
Gh.H./ A. Chatta & T. Slimani 
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Palestine : la farce diplomatique

jeudi 16 septembre 2010 - 15h:54
Julien Salingue - NPA
«  Relance du processus de paix  », «  reprise des pourparlers directs  », «  retour à la table des négociations  »... Des mots familiers ont fait leur retour dans les médias.
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Sous le portrait même d’Arafat, une Clinton hilare et un Abbas bonasse - qui ne représente plus que lui-même et quelques profiteurs - jouent la comédie de la solution diplomatique à la question palestinienne - Photo : AP
Le 2 septembre, l’[ex] président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu se sont rencontrés à Washington, sous la houlette d’Hilary Clinton. Cette rencontre est présentée comme la première d’un nouveau «  cycle de négociations  », censé poser les bases d’un «  accord-cadre  », permettant d’aller vers un «  règlement définitif  » du conflit opposant Israël aux Palestiniens. Rien de moins. Qui peut raisonnablement penser que cette nouvelle farce diplomatique puisse aboutir  ?
Voilà 20 ans que le discours sur le «  processus de paix  » s’est mis en place. À l’époque, des négociations secrètes allaient aboutir sur les accords dits d’Oslo et sur la poignée de main, en septembre 1993, entre Ytzahk Rabin et Yasser Arafat sur la pelouse de la Maison blanche. Une nouvelle ère allait s’ouvrir, disaient-ils. Mais ces accords n’ont en aucun cas amélioré les conditions de vie des Palestiniens et ont, au contraire, permis à Israël de renforcer son emprise sur les territoires occupés tout en transformant le noyau dirigeant du mouvement national palestinien en sous-traitant de l’occupation. Aucune question cruciale n’a été réglée, et en septembre 2000 la population palestinienne s’est de nouveau soulevée pour faire entendre ses revendications.
Dix-sept ans plus tard, il est surréaliste de considérer que les rencontres Abbas-Netanyahu puissent «  débloquer  » la situation. Le nombre de colons a plus que triplé. Un mur de plus de 700 kilomètres a réduit les «  territoires palestiniens  » à des enclaves encerclées par les troupes israéliennes. Le gouvernement israélien actuel est le plus à droite de l’histoire du pays, et Netanyahu a déjà annoncé qu’il ne ferait aucune concession sur Jérusalem, sur les réfugiés, et qu’Israël garderait le contrôle sur la vallée du Jourdain.
Mahmoud Abbas, dont le mandat s’est achevé il y a maintenant dix-huit mois, n’est en aucun cas représentatif de la population palestinienne et de ses aspirations. La signature d’un document avec Netanyahu constituerait son énième, et probablement dernier, acte de trahison. Quant aux États-Unis, il est tout simplement indécent de considérer qu’ils puissent être un arbitre entre les deux parties. Ils jouent davantage le rôle de sélectionneur, sinon de capitaine, de l’une des deux équipes.
Si l’on ajoute que le Hamas, première force politique palestinienne lors des dernières élections, est exclu des discussions, on comprendra que les gesticulations diplomatiques ne sont rien de plus qu’un écran de fumée permettant à l’État d’Israël de poursuivre sa politique du fait accompli et d’imposer, à terme, un «  règlement  » à son seul avantage, niant les droits des Palestiniens. Nos regards doivent donc se tourner vers celles et ceux qui continuent de se mobiliser dans les territoires palestiniens et appellent les populations du monde entier à se mobiliser pour isoler l’État d’apartheid au travers de la campagne BDS.
11 septembre 2010 - NPA - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.npa2009.org/content/pale...
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Mort de civils : l’armée israélienne critiquée

publié le jeudi 16 septembre 2010
Aisha Mohammed

 
Un groupe israélien de défense des droits de l’Homme affirme, dans un rapport rendu public mardi, que l’armée israélienne a failli à enquêter adéquatement sur des cas de civils palestiniens tués par des militaires israéliens.
Le rapport de l’organisme B’Tselem note que durant les quatre dernières années, des soldats israéliens ont tué 1510 Palestiniens, dont 617 civils, mais qu’aucun soldat n’a été accusé relativement à ces incidents. Ces données n’incluent pas les civils tués lors de l’offensive israélienne dans la bande de Gaza en 2008-2009.
Le rapport, qui fait écho à d’autres précédents rapports de l’organisme, touche à l’un des aspects les plus complexes et les plus litigieux du conflit israélo-palestinien.
B’Tselem définit les civils comme des personnes n’ayant pas participé aux violences et qui n’étaient pas membres de groupes militants au moment de leur mort.
Israël estime toutefois que la définition d’un civil n’est pas aussi tranchée puisque de nombreux Palestiniens impliqués dans les violences sont vêtus en civil ou mènent des attaques à partir de zones résidentielles, mettant les civils à risque. De nombreux Palestiniens sympathisent avec les militants armés, et des hommes armés ont déjà été aidés par des civils.
B’Tselem a demandé à l’armée israélienne d’enquêter sur 148 cas impliquant la mort de 288 civils palestiniens, mais peu de dossiers ont jusqu’à présent été ouverts et aucune accusation n’a été déposée à ce sujet, affirme le rapport. Quelque 230 de ces décès sont survenus dans la bande de Gaza, une zone densément peuplée qui a connu de lourds affrontements dans les dernières années, précise le rapport.
L’organisme a exclu les autres cas pour toute une série de raisons, dont le manque de témoins ou parce que les décès sont survenus lors d’importantes opérations militaires.
Lorsqu’une violente insurrection palestinienne a éclaté en 2000, le gouvernement israélien a classé les événements en tant que « conflit armé », définissant la plupart de ses activités, dont les patrouilles policières de routine, comme des activités militaires légitimes. L’armée a aussi automatiquement cessé d’enquêter sur les décès de civils, ne menant des enquêtes que dans les cas inhabituels, affirme B’Tselem.
La directrice de l’organisme, Jessica Montell, estime que la situation devait plutôt être considérée comme une occupation militaire. Sous cette classification, il est plus facile de mener des enquêtes parce que les soldats ne peuvent se prévaloir de l’immunité en considérant toutes leurs actions comme des activités militaires légitimes.
L’armée israélienne n’a pas répondu directement aux allégations voulant qu’elle n’ait pas engagé de poursuites adéquates dans les cas d’actes répréhensibles. Mais elle a affirmé avoir répondu directement à B’Tselem au sujet de certains incidents relevés dans le rapport.
Les autres allégations font toujours l’objet d’un examen, affirme l’armée.
Associated Press, publié par Métro, Montréal

L'armée israélienne va se doter de chasseurs américains F-35

17/09/2010
L'armée israélienne a décidé de se doter du nouveau chasseur furtif américain F-35 afin de renforcer ses capacités militaires, a indiqué hier un communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. « L'achat des chasseurs les plus modernes au monde est un pas important dans le renforcement de la puissance militaire de l'État d'Israël », selon le communiqué. Le texte ne précise pas combien de F-35, du constructeur Lockheed Martin, Israël envisage d'acheter.

Violents affrontements entre Israël et Gaza

16/09/2010
Parallèlement aux négociations qui se sont tenus mardi en Égypte, et mercredi à Jérusalem, les affrontements entre Israël et Gaza ont été particulièrement violents depuis le début de la semaine.
Jeudi dans la matinée, deux attaques aériennes ont été lancées sur Gaza, une sur un entrepôt de matériel agricole et une autre près de la ville de Rafah, à la frontière avec l'Égypte. Selon les témoins ces attaques n'auraient fait aucune victime. Pour les militaires israéliens, les deux zones ciblées étaient des réserves secrètes d'armes et de munitions.
Cette attaque est la seconde en moins d'une journée. Mercredi après-midi, alors que se déroulait une nouvelle séance de négociations à Jérusalem, l'armée de l'air israélienne lançait une attaque ciblant un des nombreux tunnels reliant Gaza à l'Égypte. L'attaque aurait fait, selon les sources médicales locales, un mort, Wajdi Al Qadi, 22 ans, et deux blessés légers.
L'armée israélienne a déclaré que ces bombardements étaient une réponse aux attaques qui ont eu lieux précédemment dans la semaine. Neufs tirs de mortiers et deux roquettes Qassam ont été effectivement tirés de Gaza mardi dernier. L'armée a annoncé que parmi ces neufs tirs de mortiers, deux contenaient du phosphore. Le phosphore est une substance dont l'utilisation est condamnée par le droit international en raison de l'ampleur des dégâts causés ; Israël l'avait également utilisé durant l'opération Plomb Durci. Ces attaques n'ont cependant fait aucune victime israélienne. Selon les autorités israéliennes, cette vague de violence est la plus importante depuis le mois de mars 2009, deux mois après la fin de l'opération Plomb Durci lancée sur Gaza. Ces attaques auraient été revendiquées par des groupuscules de militants à Gaza. Cependant, dans un communiqué de l'armée, le Hamas est tenu comme "unique responsable de toutes attaques terroristes en provenance de Gaza" car ce dernier ne ferait rien pour empêcher ces groupes d'agir.
Selon le journal anglais The Telegraph, le ministre israélien de l'environnement, Gilad Eran, aurait évoqué la possibilité de reprendre l'opération Plomb Durci si les attaques se poursuivaient. "Il est évident que si tout cela continue, nous devrons envisager l'éventualité d'une opération Plomb Durci II" cite le Telegraph. Eran s'est également prononcé sur l'absurdité des négociations, qui selon lui,isra si elles ne se font qu'avec la moitié des palestiniens, sont inutiles. Cependant, le ministre n'est pas un des membres les plus influents de la coalition de Netanyahou, et ses vues ne semblent pas partagées.
 Enfin, mardi dernier, une manifestation non-violente près de la ville de Beith Hannon dans le nord de Gaza, qui réunissait des palestiniens ainsi que des militants internationaux a été violemment réprimée par l'armée israélienne. Les manifestants ont tenté de reboucher avec des pelles des tranchées creusées par les israéliens. Celles-ci sont faites pour établir une zone tampon à la frontière, pour des raisons de sécurité, zone qui empiète sur les terres agricoles palestiniennes. L'armée a ouvert le feu sur les militants, ne faisant cependant aucun mort. 

« Septembre noir » : entre Amman et l’OLP, une page officiellement tournée

17/09/2010
Quarante ans après, la page sanglante de « Septembre noir », du nom des affrontements ayant opposé les combattants palestiniens à l'armée jordanienne, est officiellement tournée entre Amman et les Palestiniens, mais son traumatisme affleure en l'absence de paix régionale.
En cette fin d'été 1970, les combats de « Septembre noir » font entre 2 000 (selon la Jordanie) et 3 000 morts (selon les Palestiniens). Ce conflit trouve sa source dans la guerre israélo-arabe de juin 1967 avec l'apparition des combattants palestiniens, les fedayine, qui se donnent pour mission la lutte contre Israël. Après l'occupation de la Cisjordanie par l'État hébreu, le leader de l'Organisation pour la libération de la Palestine (OLP), Yasser Arafat, regroupe les quelque 40 000 fedayine dans des bases en Jordanie voisine. Cette présence palestinienne armée va devenir un État dans l'État. Le 6 septembre 1970, trois avions de ligne sont détournés par des miliciens du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Deux d'entre eux se posent à Azrak, dans l'est de la Jordanie. Trois jours plus tard, un 4e avion est détourné, et 56 Britanniques et Américano-Israéliens pris en otages. Ces évènements poussent le roi Hussein à agir : le 17 septembre, il ordonne à son armée de 50 000 hommes de chasser les fedayine. Après 10 jours d'affrontements, un accord de cessez-le-feu est signé. Les fedayine obtiennent le droit de rester en Jordanie, et les violences ne prendront véritablement fin qu'en juillet 1971. Le Premier ministre jordanien Wasfi Tall chassera la résistance palestinienne au prix de sa vie : il sera assassiné au Caire fin 1971 par le commando « Septembre noir ».
Quarante ans plus tard, la Jordanie, dont près de la moitié des 6,2 millions d'habitants sont d'origine palestinienne, dit ne rien regretter. « L'affrontement était non seulement inévitable, mais aussi nécessaire (...). Si nous n'avions pas agi de la sorte, cela aurait servi les intérêts d'Israël avec la création d'un État palestinien en Jordanie », explique Adnane Abou Audeh, ancien ministre d'origine palestinienne. « La sécurité de la Jordanie ne pourra être assurée que lorsqu'un État palestinien sera établi en Cisjordanie », juge-t-il. « Septembre noir » a laissé de « profondes blessures car le sang a coulé des deux côtés », mais, malgré cela, « les relations jordano-palestiniennes sont bonnes », estime pour sa part l'analyste palestinien Hani al-Masri.
Officiellement, la page est donc tournée. Dès les années 1980, Yasser Arafat et le roi Hussein se sont réconciliés, même si leur relation est restée teintée de suspicion jusqu'à leur mort. Depuis son accession au trône en 1999, Abdallah II évoque le rôle de « soutien » de la Jordanie aux droits palestiniens, appelant à une solution à deux États, israélien et palestinien. Pour Hani al-Masri, « la Jordanie est devenue le principal soutien du peuple palestinien ».
Toutefois, dans les faits, les Jordaniens redoutent - en cas d'échec des négociations israélo-palestiniennes qui ont récemment repris - le retour de « l'option jordanienne » comme État de substitution pour les Palestiniens. « "L'option jordanienne" est une hantise chez les Jordaniens qui réapparaît à chaque reprise des négociations de paix israélo-palestiniennes ou lors de développements sur la scène intérieure », affirme Mohammad Masri, chercheur au Centre d'études stratégiques de l'Université jordanienne. Le roi Abdallah II et le président Mahmoud Abbas ont beau répéter que cette option « n'existe que dans l'imagination de certains », « le manque de transparence dans les politiques (conduites) constitue un terrain fertile pour cette hantise », avance-t-il.

Clinton ne réussit pas à aplanir le différend sur la colonisation

17/09/2010
Après deux jours de négociations, la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a quitté hier Israël et les territoires palestiniens sans avoir réussi à régler le différend sur la colonisation juive en Cisjordanie. De leur côté, tout comme Mme Clinton, l'UE et l'Égypte ont appelé à « une extension du moratoire décidé par Israël ».  
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a conclu hier deux jours de négociations israélo-palestiniennes sans avoir réglé le différend sur la colonisation juive en Cisjordanie. Mme Clinton, partie en Jordanie après un dernier entretien avec le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à Ramallah, a indiqué « espérer » une prolongation du moratoire sur la construction dans les colonies israéliennes en Cisjordanie occupée, qui s'achève à la fin du mois. L'administration US « travaille dur à faire en sorte que demeure une atmosphère propice à des discussions constructives », a-t-elle ajouté dans un entretien à la chaîne ABC, alors qu'un haut responsable palestinien a affirmé que Washington avait demandé à Israël une prolongation du moratoire de trois mois.
Les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont également appelé à « une extension du moratoire décidé par Israël ». Ils ont jugé « indispensable que les parties s'abstiennent d'actions qui pourraient affecter négativement le cours des négociations », réitérant également leur demande d'un « arrêt complet de toute violence ». Le président égyptien Hosni Moubarak a lui aussi suggéré « d'arrêter la colonisation durant trois ou quatre mois ». « Que représentent trois ou quatre mois en vue de faire avancer les négociations et en vue de parvenir à un accord de paix dans trois ou six mois ? » a-t-il souligné dans un entretien pour la télévision israélienne, jugeant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu « capable de prendre cette décision difficile ».
Hier après-midi à Amman, Mme Clinton a estimé que M. Netanyahu comme M. Abbas « peuvent prendre les décisions difficiles nécessaires pour résoudre tous les (...) problèmes d'ici à un an ». M. Abbas a estimé pour sa part que « la période et les conditions étaient très difficiles ». « Nous savons tous qu'il n'y a pas d'autre choix que la paix par les négociations. Il n'y a d'autre choix pour nous que de poursuivre nos efforts dans ces conditions », a-t-il dit, reconnaissant implicitement l'absence de progrès tangibles. « Si la construction dans les colonies se poursuit, je cesserai les négociations », a averti M. Abbas après que M. Netanyahu lui eut affirmé que la construction allait reprendre, lors d'une rencontre mercredi à Jérusalem en présence de Mme Clinton, selon un haut responsable palestinien qui a requis l'anonymat. Selon ce dernier, M. Abbas a donné la priorité au tracé des frontières tandis que M. Netanyahu souhaitait aborder en priorité les mesures à prendre pour assurer la sécurité d'Israël.
Les « profondes divergences », apparues au cours des discussions à Charm el-Cheikh (Égypte) mardi puis à Jérusalem mercredi, « n'ont pu être comblées » malgré la médiation américaine, a indiqué un autre responsable palestinien sous le couvert de l'anonymat. Selon lui, la proposition américaine de prolonger le moratoire de trois mois viserait à donner le temps aux deux parties de s'entendre sur les frontières, en vue de « cesser la colonisation sur le territoire du futur État palestinien ». Interrogé sur cette idée, le bureau de M. Netanyahu a indiqué ne « faire aucun commentaire sur le contenu des négociations », ajoutant qu'il n'y avait eu « aucun changement sur la position du Premier ministre ». M. Netanyahu a évoqué un juste milieu entre le renouvellement du moratoire, auquel il se refuse, et une reprise illimitée de la construction dans les colonies.
La prochaine rencontre entre les équipes de négociateurs israéliens et palestiniens est prévue la semaine prochaine. La Russie espère être informée du déroulement des négociations, a souligné hier le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Parallèlement, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, qui a participé aux négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, a affirmé hier à Damas où il s'est entretenu avec le président Bachar el-Assad que l'objectif américain restait « une paix globale » dans la région, « incluant la paix entre Israël et la Syrie ».
Enfin, l'armée israélienne a annoncé un bouclage strict de la Cisjordanie pendant 48 heures, à l'occasion de Yom Kippour, le Grand Pardon, la fête la plus importante du judaïsme. L'armée a précisé que des dérogations étaient possibles pour les « personnes ayant besoin de soins médicaux ».  

Le Hezbollah occupe une place privilégiée pour la France

Jeudi, 16 Septembre 2010 21:23 
IRIB - " Les représentants du Hezbollah ont des sièges au parlement et au gouvernement libanais. Ils représentent une majorité libanaise et la France y accorde une importance toute particulière", a indiqué l'ambassadeur français, à Beyrouth, lors de sa rencontre avec son homologue iranien à Beyrouth. Il a affirmé que la stabilité et la sécurité au Liban faisaient partie des positions communes Paris/Téhéran. " Paris maintient des relations équilibres et égales avec tous les courants et les groupes politiques libanais, le Hezbollah, entre autres", a ajouté Beaton.
Selon l'ambassadeur français, Israël est à l'origine de l'instabilité et l'insécurité au Liban et à chaque fois que le Liban se rapproche de la stabilité, Israël passe à l'action pour agiter la situation, prévalant dans ce pays.  
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L'UE demande à Israël de proroger son moratoire sur les colonies

Jeudi, 16 Septembre 2010 17:58 
IRIB - Les dirigeants de l'Union européenne ont demandé, le jeudi 16 septembre, à Israël, de prolonger le moratoire sur la construction de nouveaux logements, dans les colonies juives de Cisjordanie.
"L'Union européenne juge indispensable que les deux parties fassent preuve de calme et de retenue et qu'elles s'abstiennent de tout acte susceptible d'affecter négativement l'avancée des négociations.", est-il écrit, dans ce projet de communiqué. "A cet égard, elle rappelle que les colonies sont illégales, du point de vue du Droit international, et, afin de garantir que ces pourparlers se poursuivent de manière constructive, elle demande une prolongation du moratoire décidé par Israël." Lien

Un ministre israélien menace Gaza d'une autre guerre totale

Jeudi, 16 Septembre 2010 17:29 
Farsnews – "Israël lancerait une nouvelle offensive pareille à celle de 2008, baptisée "plomb durci". "Le Premier ministre Benyamin Netanyahou mène une politique de riposte rapide à toute action de ce genre, et nous devrons, peut-être, songer à une seconde opération du type "Plomb durci"." a déclaré à la radio publique le ministre israélien de l'Environnement, Gilad Erdan, du parti Likoud (droite), en faisant allusion à la salve de nouveaux obus des Sionistes contre la bande de Gaza, dans le droit fil des assauts quotidiens des Sionistes contre les régions palestiniennes. Lien

La mort d'un jeune à Gaza lève le nombre des victimes du blocus à 376 martyrs

[ 16/09/2010 - 11:11 ]
Gaza - CPI
Le ministère palestinien de la santé, à Gaza, a annoncé le décès du jeune, Samir Tahsine Al-Nadim, 26 ans, après une longue maladie et souffrance des troubles de l'aorte, en précisant que les autorités occupantes ont retardé son voyage pour aller se soigner à l'extérieur, pendant 35 jours, à cause de la fermeture du passage de Beit Hanoun (Erez), ce qui a aggravé son état avant sa mort, en levant le nombre des victimes du blocus à 376 martyrs.
Le Ministère de la Santé a ajouté que les médecins, à Gaza, n’ont pas pu le sauver à cause du manque de matériel hospitalier et d’instrument médical pour mener de telles opérations, ce qui a conduit à sa mort .
Le ministère de la Santé a appelé le monde entier à soutenir les habitants de la Bande de Gaza, notamment les malades qui souffrent énormément à cause du siège israélien, et de rompre le silence et presser sur l'occupation afin d'ouvrir tous les passages et sauver le reste des patients innocents. 

Les colons sionistes s'emparent des terres des citoyens palestiniens à Naplouse

[ 16/09/2010 - 11:45 ]
Ramallah - CPI
Les colons sionistes poursuivent leurs campagnes d'agressions, de vols et de confiscations des terres palestiniennes en Cisjordanie pour construire des habitations illégales, alors que l'autorité d'Abbas continue de couvrir les crimes israéliens à travers les négociations directes avec le gouvernement raciste de l'entité sioniste.
un nombre de colons se sont emparés, jeudi 16/9, d'autres terres dans le département de Naplouse, au nord de la Cisjordanie, et ont commencé des travaux et labours, près du village de Jaloud, au sud de cette ville.
La superficie des terres volées est de 30 dunums, dans la région Est du village de Jaloud, près  des colonies sionistes, Ahia et Kida.
Dans le même contexte, des colons extrémistes ont attaqué, aujourd'hui à l'aube, le village d’Assira, au sud de Naplouse, en mettant le feu sur le pâturage destiné pour nourrir le bétail.
Les habitants ont vu une voiture des colons quittant le lieu après avoir allumé le feu, en se dirigeant vers la colonie sioniste proche de leur village.

L’occupation arrête le frère de «Kaficheh» après quelque jours de sa libération des prisons d’Abbas

[ 16/09/2010 - 10:54 ]
Al Khalil- CPI
Une force armée de l’occupation israélienne a envahi aujourd’hui, le jeudi 16/9, l’oued d’al-Haria, au sud d’al-Khalil, où elle a arrêté  al-Hadj Sobhi Kafichef, 46 ans, qui est le frère du député Hatim Kaficheh, juste après 5 jours de sa libération des prisons des milices de l’ex-président Mahmoud Abbas.
Le député Hatim a souligné qu’une force armée sioniste a arrêté son frère Sobhi, lors d’une offensive nocturne, à une heure, dans la région susdite et sans aucun motif, indiquant que Sobhi a été libéré des prisons d’Abbas la nuit de l’Aïd Al Fitr (fin du moi bénie de ramadan).
Des sources palestiniennes bien informées ont souligné que l’occupation israélienne a également arrêté, le professeur dans l’université d’Al Khalil, Moustafa Chaour, 55 ans, qu’a été libéré des prisons sionistes où ils avait purgé plusieurs années, ainsi l’arrestation du détenu libéré Soufiane Jamjoum qu’avait passé plus de 15 ans dans ses prisons et a été libéré avant un an et le Cheikh Marwan Sarsour a été également enlevé.
Dans le même contexte, les milices d’Abbas ont enlevé le jeune Anas Al Saïd quelques minutes de sa libération des prisons sionistes, en arrêtant également les personnes qui l’ont attendu de sa sortie de la prison d’Ofar, avant de leur arrivée à leurs maisons à al-Khalil.

Les milices d'Abbas enlèvent un jeune palestinien, un jour avant son mariage

[ 16/09/2010 - 13:09 ]
Al-Khalil - CPI
Les milices Abbas ont enlevé le jeune palestinien, Ibrahim Naïm Shehda Halaïqa, 21 ans, un jour seulement avant son mariage.  
La famille du jeune Ibrahim a souligné que la fête du mariage allait se dérouler, demain vendredi 17/9, après la fin de tous les préparatifs, mais ils ont été surpris par l’arrivée, aujourd’hui à l’aube, de 12 voitures militaires des milices d’Abbas qui ont encerclé la maison et enlevé leur fils.
Le père, 57 ans, et la mère qui souffrent de plusieurs maladies ont déclaré que leur fils se trouve dans le siège de la prétendue sécurité préventive qui a promis de le libérer, pendant la nuit, après son interrogatoire.
Le père Halaïqa a affirmé que son fils se trouve jusqu’à présent dans le siège de la sécurité préventive, en soulignant que si ces services ne laisseront pas son fils assister à son   mariage, la fête aura donc lieu demain, comme il était prévu auparavant pour que tout le monde sache et observe ce que font les milices d’Abbas   à nos fils.
Il a ajouté que son fils a été arrêté par les autorités
de l'occupation en passant deux ans, et qu’il a été libéré des prisons sionistes avant quelques mois, en précisant qu’il a été arrêté volontairement par les milices d’Abbas en ce moment parce qu’ils savaient qu'il se préparait pour se marier

Le convoi de "Viva Palestina" se dirigera vers Gaza le samedi prochain

[ 16/09/2010 - 12:20 ]
Londres- CPI
« Le convoi du mouvement « Viva Palestina » se dirigera de nouveau vers Gaza, le samedi prochain », ont annoncé des sources bien informées.
Les sources ont affirmé que le convoi de l’association de« Viva Palestina » sous la direction du député britannique George Galloway se lancera le samedi à partir du siège du parlement britannique.
Pour sa part, le porte-parole du convoi, Zaher Berawi a confirmé dans une déclaration à la presse qu'une délégation de la Nouvelle- Zélande  comprend 6 personnalités représentant un nombre d'institutions de solidarité avec le peuple palestinien sont arrivées dans la capitale britannique, en préparation pour le début de trois véhicules qu'ils ont acheté et rempli de cargaisons médicales, humanitaires et qui se dérouleront par voie terrestre à Gaza.
Une militante de la Nouvelle-Zélande ," Nikki Intz Mart » qui a participé à la flottille de la liberté et a été détenu pendant deux jours dans l'entité sioniste, a souligné qu’elle est derrière une telle participation et en activant le soutien de la cause palestinienne dans son pays.
 La délégation a reçu une chaleureuse et grande cérémonie d'adieu organisée spécifiquement pour dire adieu aux représentants de la nation de la Nouvelle-Zélande à cette mission humanitaire, en présence de dizaines de citoyens et des représentants des institutions pro-palestiniennes, ainsi le procureur Maoris Hun Haraweera et sa femme Hilda qui ont souhaité le plein succès aux membres de la délégation dans leur mission et de retourner saints et saufs.
En outre, une délégation australienne et Malaisie se composeront  de 14 participants vont arriver, le jeudi matin, et se déplaceront en autobus équipés pour participer au convoi d’un taux de deux personnes par chaque bus d'aides.
 Berawi a indiqué que la participation de la Nouvelle-Zélande et l'Australie est la première depuis l'embargo imposé à Gaza, il y a plusieurs années.
« 40 autobus accompagnés de 80 activistes en solidarité avec les habitants de la bande de Gaza et représentant des institutions de bienfaisances et humanitaires, principalement de la Grande Bretagne et les pays du Commonwealth et de la Malaisie, vont participer au Convoi », a indiqué Berawi
Il a souligné que le convoi de mission humanitaire pour les habitants assiégés depuis plus de 4 ans consécutifs, par l’embargo de l’occupation israélienne, se déplacera  à travers l'Europe à la Turquie, puis vers le port de Lattaquié en Syrie, où il rencontrera les délégations et les bus en provenance du monde arabe.
« Le nombre d'autobus atteindra 150 autobus, accompagné de 350 solidaires de 20 pays internationaux, et de là navigueront tous à bord d'un navire dans le port égyptien d'el-Arish pour atteindre la bande de Gaza presque le 11 octobre prochain », a –t-il ainsi confirmé.

Les échecs et la réussite du chef d’état-major israélien

[ 16/09/2010 - 20:48 ]
Ecrit par l’israélien Robin Badhstour
Tout d’abord, il faut noter qu’on ne pourra en aucun cas qualifier le chef d’état-major actuel d’excellent. Récemment, il a échoué à deux reprises ; il ne s’est pas du tout montré suffisamment efficace.
Le général Gabi Ashkenazi est un excellent chef d’état-major. Il y a un accord quasi-total sur ce sujet, entre les politiciens et la plupart des envoyés et des analystes militaires. Peut-être cela est-ce vrai ; mais comment pourra-t-on dire qui sera le bon chef d’état-major ? Il faut savoir qu’en "Israël", le chef d’état-major est le personnage le plus important, tout de suite après le chef du cabinet. Cela dit, il sera très important de ne pas le regarder d’un seul angle : la qualité de son travail ; il est surtout important de regarder sa vision, sa capacité stratégique.
En "Israël", le gouvernement n’a de pouvoir sur l’armée que sur la planification. Les ministres de ce gouvernement sont souvent obligés de se référer aux suggestions de l’armée. Et étant donné que l’armée est un corps idéalement hiérarchique, c’est le chef d’état-major qui décidera en fin de compte ce qu’il montrera au gouvernement ou non.
Il est alors logique que la vision du chef d’état-major influence les suggestions proposées aux ministres. Le chef d’état-major, s’il ne croit pas possible une solution politique avec nos ennemis (les Palestiniens), il est quasiment sûr qu’il ne conseillera pas au gouvernement d’entamer des négociations politiques. Son alternative, pour résoudre le problème, sera la force militaire. Et c’est ainsi qu’ont réagi les chefs d’état-major. Rafael en 1982 : la première guerre du Liban. Mofaz, en septembre 2000 : la Première Intifada. Dan Haloutz, en juillet 2006 : la deuxième guerre du Liban.
Quelle serait la vision générale d’Ashkenazi ? On n’en sait rien ; non qu’il n’en a pas une, mais parce que tout le long de son mandat, il n’a pas donné une seule conférence de presse. Ceux qui le soutiennent voient en ce silence un point positif. Le chef d’état-major devra accomplir son travail comme il faut, il n’a à donner d’interviews. C’est une grande erreur de croire en cela, le chef de l’armée devra exposer ses visions stratégiques au public.
On ne lui demande pas de parler d’une affaire politique, comme la construction d’un Etat palestinien, mais d’autres sujets, telle la balance stratégique au Moyen-Orient, l’image que devra avoir l’armée. Il nous intéresse par exemple de connaître son avis sur la mobilisation des étudiants des instituts religieux. Le chef d’état-major reste une personnalité publique, ses avis ont de l’importance quand il y a une discussion publique. Il devra faire entendre son avis lorsque, par exemple, des colons (israéliens) attaquent des soldats (israéliens), dans les territoires palestiniens. Ces territoires sont sous l’administration de l’armée (israélienne) qui y a le plein pouvoir. Pourtant, Ashkenazi a préféré le silence. Mais ce qui est vraiment préjudiciable, c’est que les médias l’ont non seulement pardonné, mais ils ont de plus encouragé son silence.
Ashkenazi est un excellent chef d’état-major, tout le monde le chante car il a bien reconstruit l’armée, après la deuxième guerre du Liban. Comment en est-on si sûr ? En se basant sur la performance de l’armée israélienne durant l’opération Plomb durci (la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza). Oui, c’est possible, depuis qu’il a fait son entrée dans le bureau du chef d’état-major, les dépôts d’urgence sont remplis d’appareils de combat. Les réservistes, délaissés depuis des années, ont été appelés aux entraînements.
Les médias israéliens ont voulu dire au public que l’armée israélienne a fait son travail de façon parfaite, dans cette guerre de Plomb durci, en tirant des leçons de la guerre du Liban. Ils ne disent cependant pas que pendant les vingt-deux jours de combat, pas une seule vraie bataille ne n’a eu lieu. Les combattants du Hamas n’ont nullement essayé de stopper l’armée israélienne. Ils ont préféré se retirer sans combat. Probablement, l’armée israélienne s’était construite, mais sont opération de Plomb durci n’en est pas la preuve.
Il reste à voir la performance du chef d’état-major au moment d’une épreuve. Dans le temps de son mandat, il a eu deux occasions, et dans les deux cas, il n’a pas enregistré une quelconque réussite. L’opération militaire contre la flottille turque était un échec, un échec pour le chef d’état-major qui en porte la totale responsabilité. Et le comportement d’Ashkenazi dans l’affaire du « Document » est douteux, dans le meilleur des cas.
Donc, avant de rejoindre la troupe vantant le chef d’état-major, nous devons poser des questions sur la façon de mesurer ses qualités. Enfin, il n’est pas évident qu’un examen approfondi de la performance d’Ashkenazi puisse faire de lui un « excellent chef d’état-major ».
Article écrit par Robin Badhstour, dans le journal hébreu Haaretz, le 13 septembre 2010, traduit et résumé par le département français du Centre Palestinien d’Information (CPI)