samedi 28 août 2010

Israël veut empêcher la vente d'armes russes à la Syrie

10:36 27/08/2010
TEL AVIV, 27 août - RIA Novosti
Israël mène des négociations avec la Russie en essayant d'empêcher la vente d'armes modernes à la Syrie, notamment des missiles antinavires supersoniques, écrit vendredi le journal Haaretz citant un responsable haut placé israélien.
"Israël et la Russie entretiennent des contacts secrets sur les exportations d'armes dans la région depuis déjà longtemps. Ces négociations n'ayant pas donné de résultats, la décision a été prise d'évoquer le problème à un niveau politique élevé", lit-on dans le journal.
Selon la même source, le contrat sur les livraisons d'armes sera un des sujets clés de la prochaine visite à Moscou du ministre israélien de la Défense Ehud Barak.
Israël est surtout préoccupé par la possible vente de missiles de croisières antinavires Yakhont. Tel Aviv craint que ces missiles ne soient transmis au Hezbollah.

Netanyahu forme une équipe de négociateurs avec les Palestiniens

11:08 27/08/2010
TEL AVIV, 27 août - RIA Novosti
Le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu a commencé jeudi à former une équipe afin de mener des négociations directes avec les Palestiniens, a annoncé le service de presse du premier ministre.
Ce groupe restreint de négociateurs, contrôlé par M. Netanyahu et présidé par son assistant Yitzhak Molho, mènera un dialogue "approfondi, rapide et sérieux" avec les Palestiniens, stipule le communiqué.
Une rencontre entre le premier ministre israélien et le chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, fixée au 2 septembre à Washington, donnera le coup d'envoi aux négociations directes.
Les Palestiniens ont suspendu le dialogue direct avec les Israéliens en décembre 2008 après l'offensive israélienne contre Gaza. Depuis le début du mois de mai, des discussions indirectes ont repris avec la médiation des Américains.

Moubarak à Paris et Washington pour soutenir le processus de paix

17:06 27/08/2010
LE CAIRE, 27 août - RIA Novosti
Le président égyptien Hosni Moubarak se rend la semaine prochaine à Paris où il s'entretiendra lundi avec son homologue français Nicolas Sarkozy de la reprise de négociations directes entre Israéliens et Palestiniens, rapporte vendredi le journal égyptien Al-Ahram.
"L'accent sera mis sur le soutien des négociations directes tendant à une paix globale et équitable au Proche-Orient", a précisé Suliman Awwad, porte-parole du raïs égyptien.
Après sa visite à Paris, M.Moubarak se rendra à Washington pour participer le 2 septembre au lancement du dialogue palestino-israélien.
"Dans son discours dans la capitale américaine, M.Moubarak exposera la vision égyptienne du moyen de faire réussir les négociations sur le règlement définitif du conflit", a ajouté M.Awwad.
Il y a plus de 30 ans, l'Egypte est devenue le premier pays arabe à avoir signé un accord de paix avec Israël. Plus tard, la Jordanie a également conclu la paix avec l'Etat hébreu et établi des relations diplomatique avec lui.
Il y a tout juste une semaine, vendredi 20 août, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a invité le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas à se rencontrer le 2 septembre à Washington afin de relancer des négociations directes sur le règlement au Proche-Orient afin d'aboutir à un accord de paix d'ici un an.
Plus tard, le Quartette de médiateurs internationaux pour le règlement au Proche-Orient à lancé un appel similaire, en souhaitant que les dossiers sensibles que sont les contours d'un futur Etat palestinien, le statut des réfugiés palestiniens ainsi que celui de Jérusalem soient réglés à l'issue des futurs pourparlers.
Le Quartette a préconisé la création d'un Etat palestinien indépendant, démocratique, viable qui cohabite dans la paix et la sécurité avec Israël et ses autres voisins.

Chronique d’un échec annoncé

le 28.08.10 | 03h00
Les négociations directes israélo-palestiniennes annoncées pour le 2 septembre à Washington se dérouleront une fois encore sur fond de mesquineries israéliennes et de brimades à l’encontre des Palestiniens.
Hier encore, la partie orientale d'El Qods était encerclée par les forces de l'occupation israélienne pour la troisième fois consécutive durant ce mois de Ramadhan.
Un membre du comité central du mouvement palestinien Fatah a déploré jeudi une situation extrêmement «grave» dans les territoires palestiniens occupés, quelques jours avant le début des négociations de paix directes avec Israël à Washington. «La situation s'est extrêmement détériorée dans les territoires palestiniens», a alerté Abbas Zaki, membre du comité central du Fatah, dans une déclaration à la radio Voix de la Palestine. Faut-il être cynique pour penser que les pourparlers de paix qui se tiendront sous l’égide de Barack Obama se dirigent droit vers le mur ? Le fait est que les Palestiniens restent divisés entre la bande de Ghaza et la Cisjordanie, qu’Israël refuse de geler son programme de colonisation et que le manque de charisme du négociateur palestinien, Mahmoud Abbas, considéré comme une «faiblesse» par une partie des Palestiniens, risque de  porter préjudice à l’édification d’une paix juste.
Les Palestiniens divisés
Le leader palestinien reste néanmoins conscient de l’impasse dans laquelle il se trouve et du fait qu’il n’a plus aucune influence sur l’enclave côtière aux frontières de l’Egypte. Récemment, il confiait à des journalistes : «Si nous parvenons demain à un accord de paix, nous serions incapables de l'appliquer sans mettre un terme à cette division.»
Dans une lettre à Catherine Ashton, chef de la diplomatie européenne, le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, souligne l’importance de tracer les frontières du futur Etat palestinien. «Nous notons qu'un Etat doté de frontières provisoires n'est pas une option pour le peuple palestinien», dénonce-t-il. Le principal point d’achoppement consiste dans le refus israélien de geler son programme de colonisation. «Si le gouvernement israélien poursuit ses activités de colonisation, alors il aura ainsi décidé de cesser les négociations, car nous ne pouvons pas les poursuivre si les constructions se poursuivent», a souligné Abou Mazen dans lettre à l'Union européenne, à l'ONU et à la Russie, tous membres, avec les Etats-Unis, du Quartette pour la paix au Proche-Orient. Le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, a sommé Israël de «choisir entre la colonisation et la paix», rejetant sur le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, la responsabilité de l'issue des négociations directes prévues dans 10 jours. «Le gouvernement israélien a le choix entre la colonisation et la paix, il ne peut pas avoir les deux», a déclaré M. Erakat à Ramallah (Cisjordanie). Mais les protestations des négociateurs palestiniens n’ont rien changé à la donne, à peine si le vice-Premier ministre israélien, Sylvan Shalom, a daigné répondre que «les Palestiniens ne peuvent pas se servir de ce fait (le gel de la colonisation, ndlr) comme d'un prétexte pour suspendre les négociations», a-t-il déclaré.
La faiblesse du leader
Pour nombre de Palestiniens et d’observateurs, le président de l’Autorité palestinienne ne représente pas un négociateur du même calibre que les faucons israéliens. Il fait face aux critiques les plus virulentes dans l’opinion palestinienne pour avoir accepté la reprise des négociations avec l’ennemi honni. Mardi à Damas, le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, a estimé que Mahmoud Abbas était trop faible pour obtenir des Israéliens un accord de paix équitable.
«S'ils aboutissent, les pourparlers (de Washington) seraient un succès selon les critères israéliens et liquideront la cause palestinienne», a-t-il affirmé. «Ils nous restitueront une partie des territoires conquis en 1967, ils redessineront les frontières selon leur bon vouloir et confisqueront notre souveraineté.» Selon les médias sur place, des intellectuels et des mouvements palestiniens de gauche ont tenté d’organiser à Ramallah une conférence contre les négociations directes.
Sous le feu des critiques, le leader du Fatah tente de justifier son action :  «S’il n’y a qu’un pour cent de chances que les négociations directes réussissent, nous irons et avec conviction, parce que nous voulons la paix avec nos voisins», déclare-t-il.
Du côté israélien, le boutefeu Benyamin Netanyahu affiche une confiance déconcertante.
Et même si le Premier ministre israélien consentait à acquiescer aux conditions de Mahmoud Abbas, chacune des six composantes du gouvernement de coalition de Benjamin Netanyahu a les moyens de faire capoter un accord. «Depuis Menahem Begin, aucun dirigeant israélien n'est en position de négocier sans hésitation ce dossier», estime George Friedman, analyste chez Stratford à l’AFP.
Le Premier ministre israélien ne se prive pas d’afficher sa satisfaction, promettant «d’étonner les  sceptiques». Cela, certes, n’augure rien de bon pour le peuple palestinien.   
Amel Blidi
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Près de 20 ans de négociations improductives

le 28.08.10 | 03h00
- 13 septembre 1993 : le Premier ministre israélien, Yitzhak Rabin, et le chef palestinien, Yasser Arafat, échangent une poignée de main historique, mettant sur pied les Accords d’Oslo.
- 4 mai 1994 : accord sur l'autonomie de Ghaza et Jéricho (Cisjordanie) entériné au Caire. Israël évacue 70% de la bande de Ghaza et l'enclave de Jéricho.
- 28 septembre 1995 : à Washington, accord intérimaire («Oslo II») sur l'extension de l'autonomie en Cisjordanie.
- 23 octobre 1998 : accord intérimaire sur les modalités d'un retrait israélien de 13% de la Cisjordanie.
- 11-25 juillet 2000 : au sommet de Camp David (Etats-Unis), Palestiniens et Israéliens achoppent sur le problème de Jérusalem et des réfugiés. Deux mois après éclate la seconde Intifada.
- décembre 2000 : discussions à Taba (Egypte) sur la base du plan de paix du président américain, Bill Clinton.
- 30 avril 2003 : publication de la Feuille de route élaborée par le Quartette sur le Proche-Orient qui prévoit la création d'un Etat palestinien d'ici 2005 après la fin des violences, côté palestinien et un gel de la colonisation israélienne.
- 27 novembre 2007 : à Annapolis (Etats-Unis), Israéliens et Palestiniens conviennent de tenter de parvenir à un accord de paix d'ici à la fin 2008. Mais la meurtrière agression israélienne dans la bande de Ghaza contrôlée met fin aux discussions.

Gaza: une nouvelle base israélienne en voie de construction

27/08/2010  
Les forces  d'occupation israélienne ont commencé à installer une nouvelle base militaire dans la Bande de Gaza, adjacente à une autre, et ce, dans une tentative de renforcer leur contrôle sur les zones frontalières séparant  la Bande de Gaza des territoires palestiniens occupés en 1948 .  
Selon un source palestinienne, cette nouvelle base sera située à l'est du cimetière des martyrs à l'est de la ville de Jabalia au nord de Gaza, et aura pour mission de détecter les mouvements des résistants qui pourront ainsi être ciblés plus facilement .  
Entre-temps, les agriculteurs palestiniens se son plaint de l’installation de cette base, vu qu’ils seront interdits par les forces d’occupation d’accéder à leur terres limitrophes aux territoires occupés.  
Notons que les régions frontalières sont exposées quasi quotidiennement à des agressions israéliennes, dont notamment des bombardements et des incursions.

"Israël" de plus en plus haï de par le monde

27/08/2010  
La dixième chaine de télévision israélienne a diffusé un documentaire dans lequel elle met l’accent sur l’attitude d’animosité envers "Israël" qui ne cesse de prendre de l’ampleur, notamment en Europe, et aux Etats-Unis. 
Selon ce documentaire, cette hostilité est le fruit des campagnes dirigées par des organisations pro-palestiniennes, lesquelles oeuvrent pour traduire en justice les dirigeants israéliens pour crime de guerre, et pour promouvoir le boycott d’« Israël ».   
Dans ce contexte, neuf nouvelles plaintes seront déposées, de par le monde, à l’encontre des dirigeants israéliens. 
Le chef de cette campagne, l’avocat Daniel Mahobar, a fait état de coopération, dans ce sens, avec des avocats de la Nouvelle-Zélande, de l’Australie, de l’Espagne, de la Belgique, des Pays-Bas et des Etats-Unis.
La chaine précise, en outre, que cette campagne a commencé à prendre diverses formes, dont entre autres des campagnes de sensibilisation dans les lieux publics et commerciaux pour expliquer aux gens l’ampleur des violations israéliennes des droits de l’Homme et du droit international.  
Une des activistes anti-israélienne, se trouvant à l’intérieur d’un des grands magasins à Londres, affirme, à son tour, que « les colonies israéliennes ne sont que des terres usurpées, raison pour laquelle nous devons boycotter tous les produits israéliens ». 
Dans ce contexte, l’ambassadeur israélien à Londres, Ron Prosor, dit qu’ « il connait très bien des sociétés britanniques qui ont annulé leur travail avec des sociétés israéliennes ». Il a même ajouté que « beaucoup des capitaux ont été retirés des sociétés israéliennes ».    
Pour appuyer ces témoignages, la chaine israélienne présente un diagramme illustrant le recul du soutien à « Israël » en Europe et aux Etats-Unis. 
Il montre en chiffres que le taux de soutien à l'entité sioniste en France a baissé pour atteindre les 8 %, alors qu’il n'est plus que 7% en Grande-Bretagne, tandis qu’en Allemagne il est devenu le tiers de ce qu’il était, il y a quatre ans. 
Toujours selon ces sources israéliennes, ce taux de soutien à Israël a même connu une baisse de 10%  aux Etats-Unis. 

Négociations directes : l’accord dans un an, son application dans 10!

27/08/2010  
Le quotidien israélien Yediot aharonot a tenté de répondre à la question de savoir quel scénario se trouve dans la tête du président américain Barak Obama sur l’aboutissement des négociations directes entre l’entité sioniste et l’Autorité palestinienne.
«Obama fera pression en vue de signer un accord dans un an, quitte à le mettre en vigueur dans 10 ans », signale le journal qui s’attend également à une visite du président américain dans la région.
Dans les détails, l’administration d’Obama compte présenter aux Israéliens et à l’Autorité palestinien un nouveau plan pour mettre un terme au conflit, et voudrait faire pression sur les deux parties pour signer un accord sur le cadre d’une solution définitive dans un an.
Le Yediot Aharonot considère que cette signature servirait d’exploit au président américain qui se trouve au plus mal dans les sondages en raison des bains de sang en Afghanistan et en Irak.
Il semble que le journal israélien détient ses informations des protocoles élaborées entre les trois chefs d’organisations juives aux États-Unis avec trois hauts responsables américains parmi les plus influents dans l’élaboration des politiques au Moyen Orient, et qui ne sont autre que Denis Ross, Dan Shapiro et David Hell.
Ils révèlent entre autre la tenue de pourparlers intensives entre les deux équipes israéliennes et palestiniennes, dans des endroits isolés, afin qu’elles puissent discuter calmement des questions essentielles du conflit, en l’occurrence de Jérusalem, des frontières des colonies et des réfugiés.
Les Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou et chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas seront tenus de se rencontrer régulièrement, et d’aller de l’avant dans les négociations. L’administration américaine n’aurait à s’interférer qu’en cas d’impasse.
Entre temps, les pays arabes modérés devraient donner des signes de bonne volonté à Israël, et les Palestiniens devraient accepter les solutions arrangées.
Selon le journal, le responsable du Moyen Orient au sein du conseil de sécurité national américain, Dan Shapiro, a confié aux trois leaders américains juifs que le président américain va se rendre prochainement en « Israël » et à Ramallah car il se sent concerné «  de pousser les deux peuples à soutenir un compromis douloureux pour la paix ».

Le mouvement mondial de boycott annonce des victoires et des arrestations

vendredi 27 août 2010 - 17h:36
Rapport - The Electronic Intifada
Cette semaine, le gouvernement norvégien a annoncé qu’il se désinvestissait de deux importantes sociétés israéliennes participant à la construction de colonies et confisquant des terres dans la Cisjordanie occupée.
(JPG)
Des militants de New York ont maintenu la pression sur Lev Leviev (Flickr)
Les deux sociétés, Africa Israel Investment et sa filiale Danya Cebus sont la propriété du milliardaire israélien Lev Leviev et ont été au centre d’une vaste campagne de Boycott, Désinvestissement et Sanctions depuis 2009.
Avec l’appui de groupes de solidarité, des Palestiniens ont constamment fait pression sur le gouvernement norvégien pour qu’il se désinvestisse de ces deux sociétés israéliennes. Ces Palestiniens proviennent des villages de Bilin et de Jayyous - où des terres ont été confisquées pour l’actuelle construction de colonies par une autre société Leviev.
Dans un communiqué de presse de Adalah-N.Y., groupe de solidarité qui a contribué à organiser les campagnes de boycott contre les sociétés Leviev, Sharif Omar, du comité Land Defense Committee (défense de la terre) de Jayyous a déclaré : « nous nous félicitons de la décision du gouvernement norvégien de se désinvestir de certaines des sociétés Leviev. Mais une autre société Leviev, Leader Management and Development, continue aujourd’hui à construire des colonies sur les terres de Jayyous. Nous demandons que de nouvelles pressions internationales soient faites sur ces sociétés et sur le gouvernement israélien afin qu’ils mettent fin à la construction et nous rendent nos terres agricoles volées ».
La décision du gouvernement norvégien a fait date et intervient au moment où le mouvement mondial de Boycott Désinvestissements et Sanctions gagne du terrain. Ces derniers mois, des musiciens de réputation internationale comme Elvis Costello, Gil Scott-Heron et Carlos Santana ont annulé les concerts qu’ils devaient donner en Israël afin de protester contre les infractions permanentes aux droits humains et au droit international commises par cet État. Le mois dernier, c’est une coopérative alimentaire de Olympia, Washington, qui est devenue le premier magasin US à refuser de vendre des produits israéliens.
Au début de ce mois, des artistes irlandais ont signé une large initiative de boycott s’engageant à refuser de se produire ou d’exposer leurs oeuvres en Israël et ont refusé d’accepter des dons ou des subventions d’institutions israéliennes ; ils sont devenus ainsi des participants dans la première campagne de boycott culturel à l’échelle d’un pays.
Les actions directes localisées se rapportant au mouvement global de boycott ont également leur effet.
Un militant arrêté à Chicago
Lors d’une manifestation organisée par Palestine Solidarity Group-Chicago (PSGC) le 23 août, plus d’une vingtaine de militants ont convergé vers Millennium Park afin de demander aux responsables de la ville de couper les liens avec Israël et d’enlever Petach Tikva, du programme de jumelage avec Chicago. Pendant le festival international des villes jumelées avec Chicago, les manifestants se sont regroupés à l’extérieur du festival et ensuite à l’intérieur. Un militant a été arrêté et a été ensuite relâché.
Petach Tikva - ville officiellement ségrégée et première colonie réservée aux seuls juifs dans la Palestine historique - héberge le principal centre de détention où les forces israéliennes infligent des sévices et des tortures aux prisonniers politiques palestiniens. Cette prison a été appelées par Amnesty International le « Guantanamo d’Israël » selon PSG dans un communiqué de presse ("Chicago arrested calling for boycott of Israel’s Guantanamo," 23 août 2010).
"Dans le cadre de son soutien à l’appel palestinien au Boycott, Désinvestissements et Sanctions contre l’Israël de l’apartheid, PSG et ses alliés s’opposent à la normalisation des relations avec Israël. Sous le prétexte de promouvoir la culture et l’éducation, la participation de Petach Tikva au jumelage avec Chicago favorise les liens commerciaux entre Israël et les USA tout en masquant l’occupation d’Israël et ses violations des droits humains », a ajouté la déclaration
Pendant l’action, les militants sont entrés dans la salle du festival en scandant « laissez tomber Petach Tikva » ! Les militants ont raconté qu’un pianiste qui était en train de jouer dans la salle « s’est mis au garde-à-vous quand il a entendu le message des protestataires ».
Le PSG et ses alliés ont été obligés de diffuser le message directement dans le festival parce que depuis un an et demi, l’organisation de jumelage international de Chicago refusait de les rencontrer pour être informés du rôle spécial que joue Petach Tikva dans l’oppression par Israël du peuple palestinien » à déclaré PSG.
Le groupe dit qu’il compte maintenir la pression sur les officiels de la ville jusqu’à ce que le programme abandonne son association avec Petach Tikva.
Militant britannique innocenté
Dans le même contexte, quatre militants britanniques ont été récemment acquittés de toutes les accusations concernant leurs actions directes contre la société israélienne de produits cosmétiques Ahava. Le 10 août, un tribunal britannique a statué que les militants n’étaient pas coupables d’ « intrusion aggravée » à cause de deux actions qu’ils avaient entreprises dans un magasin Ahava dans le quartier de Covent Garden à Londres en septembre et en décembre 2009.
Lors des actions, les quatre militants avaient roulé des barils à l’intérieur du magasin de produits de beauté Ahava, se sont enfermés dans le magasin qu’ils ont ainsi obligé à fermer pendant que « la police ouvrait les barils et arrêtait les militants » selon International Middle East Media Center ("Four British Activists Acquitted In Anti-Ahava Action," 22 août 2010).
Tous les produits cosmétiques vendus dans le magasin Ahava proviennent de Mitzpe Shalem, colonie israélienne en Cisjordanie occupée. IMEMC a ajouté que les produits Ahava sont illégalement étiquetés « Made in Israel » alors qu’ils sont produits dans la colonie. Les produits sont aussi fabriqués avec des ressources naturelles palestiniennes sans la permission de leurs propriétaires ni leur dédommagement.
Utilisant la décision du tribunal comme précédant, les militants déclarent qu’ils continuent leur campagne contre Ahava. Parlant devant le Mouvement de solidarité internationale, les militants acquittés ont dit qu’ils « continueront à défier, sur la scène internationale, la complicité du monde des affaires avec l’occupation et l’impunité israéliennes, (11 août 2010).
Un des militants a ajouté : « le message est clair. Si votre société participe à l’apartheid et aux crimes de guerre et à l’occupation de terres palestiniennes, le peuple occupera votre magasin ».
En outre, en Irlande cette semaine, la campagne irlandaise de solidarité avec la Palestine (IPSC) a annoncé qu’elle organisera une manifestation pour protester contre le match Irlande - Israël pendant un tournoi de qualification pour la coupe mondiale des femmes de la FIFA, le 25 août.
« Conformément au désir de la société civile palestinienne, nous appellerons au boycott sportif d’Israël en raison de la nature raciste et ségrégationiste de l’État d’Israël » à déclaré l’ IPSC dans un communiqué de presse ("Protest at Ireland v Israel women’s football match ..."). Cette action soutient la campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) qui a confirmé que ce match relève des directives de Boycott Désinvestissement et Sanctions (BDS).
Les organisateurs disent que le slogan de la manifestation sera « Oui au football, Non à l’apartheid ». La présidente nationale de l’IPSC, Freda Hughes, a déclaré : « certains diront peut-être qu’il ne faut pas mélanger les sports et la politique, mais nous croyons qu’il n’y a pas de place dans le sport pour le racisme ou pour des équipes qui sont les ambassadeurs d’un État raciste ou d’apartheid.
24 août 2010 - The Electronic Intifada - Cet article peut être consulté ici :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Anne-Marie Goossens
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Des femmes dans les pas d’Ilana Hammerman : nous n’obéissons pas aux lois illégitimes et amorales.

jeudi 26 août 2010 - 08h:58
Talila Kosh - New Profile
De Talila Kosh, animatrice de New Profile, ONG israélienne qui se bat pour une "démilitarisation" de la société civile israélienne. NP soutient notamment les refuzniks, les anarchistes contre le mur et sont très actives dans le collectif israélien "women4peace".
Le vendredi 23 juillet, nous, une douzaine de femmes juives israéliennes sommes sorties de Cisjordanie avec une douzaine de femmes palestiniennes, un bébé, et trois enfants. Nous avons déjeuné au restaurant, nous sommes baignées dans la mer et avons joué sur la plage. Nous sommes reparties en traversant Jérusalem et avons contemplé la Vieille Ville de loin. La plupart de nos amies palestiniennes n’avaient jamais vu la mer, ni, de toute leur vie, jamais prié dans leurs lieux saints. Leurs regards se sont longuement posé sur eux du haut du Mont Scopus.
Aucune d’entre elles n’avait d’autorisation de passage des autorités israéliennes. Nous leur avons fait passer le check-point dans nos voitures privées, violant délibérément la Loi d’Entrée en Israël. Cela, nous l’avons fait dans les traces d’Ilana Hammerman, après que l’Etat ait émis une plainte envers elle, ainsi que la Police israélienne, à la suite d’une sortie équivalente qu’elle avait faite avec trois jeunes femmes palestiniennes. Nous avons décidé d’agir dans l’esprit de Martin Luther King et avons ainsi symbolisé notre refus de lois illégitimes et immorales.
Nous ne pouvons reconnaître aucune légalité à la "Loi d’Entrée en Israël", loi qui autorise tout Israélien et tout Juif à se mouvoir librement dans les régions situées entre la Méditerranée et le Jourdain, tout en refusant ce droit aux Palestiniens. On leur interdit tout libre mouvement dans les territoires occupés et ils ne sont pas autorisés à visiter les villes et cités de l’autre côté de la Ligne verte, où sont pourtant profondément enracinées leurs familles, leur nation et leurs traditions.
En conséquence, nous avons suivi notre conscience et décidé d’amener ces femmes à quelques uns de ces lieux. Nous avons toutes pris ce risque ensemble avec un esprit clair et résolu. Ainsi, nous, femmes israéliennes, avons eu le privilège d’expérimenter un des plus beaux et des plus émouvants jours de notre vie : rencontrer des femmes palestiniennes courageuses aimant la vie et la joie de vivre, et ensemble, avec elles, être des femmes libres, même si ce n’était que pour un jour.
Nous n’avons pas emmené avec nous des "terroristes" ou des ennemies, mais des êtres humains. Les autorités nous ont séparées de ces femmes par des barrières et des checkpoints, des lois et des règlements. Pas pour sauvegarder notre sécurité mais pour perpétuer l’ hostilité et le contrôle de terres prises illégalement à leurs propriétaires, à l’encontre des conventions internationales et des valeurs universelles des droits de l’Homme, justice et humanité.
Ce n’est pas nous qui violons la loi : l’Etat d’Israël le fait depuis des décennies. Ce n’est pas nous - femmes soucieuses de démocratie- qui avons transgressé : c’est l’Etat d’Israël qui le fait, nous entraînant dans l’abîme.
Henry David Thoreau, dans son célèbre essai "La désobéissance civile" (1845) écrit : "Quand le sixième de la population d’une nation prétendant être un refuge de liberté s’avère être esclave, et lorsqu’un pays entier est injustement envahi et conquis par une armée étrangère, mis sous la coupe de lois militaires, alors je pense qu’il est temps pour les hommes honnêtes de se rebeller et de faire la révolution. Ce qui rend ce devoir encore plus urgent est le fait que le pays ainsi dominé n’est pas nôtre, mais ce qui est nôtre c’est l’armée d’invasion."
Entendez ces mots, voyez comment ils décrivent de façon adéquate notre situation ici et maintenant- et faites comme nous.
25 août 2010 - sur UJFP
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Israël : 10 lois discriminatoires contre les Palestiniens

vendredi 27 août 2010 - 06h:35
Adallah 
La politique israélienne agresse tous les Palestiniens : ceux de Cisjordanie dont Jérusalem-Est, ceux de la bande de Gaza, les réfugiés comme les Palestiniens d’Israël.
(JPG)
Centre juridique pour les droits de la minorité arabe en Israël

Droits fonciers et droit de l’Urbanisme
1 - Loi relative à l’Administration de la terre d’Israël (ILA) (2009)
-  Elle institue la privatisation de la terre à une grande échelle (une grande partie des terres que possèdent les réfugiés et les déplacés de l’intérieur palestiniens serait privatisée dans le cadre de cette loi) ;
-  elle autorise les échanges de terres entre l’Etat et le Fonds national juif (FNJ), des terres réservées exclusivement à la population juive ;
-  elle permet que des terres soient attribuées selon les méthodes de la commission d’admission et seulement aux candidats qui sont acceptés par les institutions sionistes agissant exclusivement pour le compte de la population juive ;
-  et elle accorde un poids décisif aux représentants du FNJ dans le nouveau Conseil de l’Autorité de la terre qui remplace l’ILA.
2 - Amendement (2010) à l’ordonnance relative à la Terre (1943) (acquisition à objectifs publics)
L’ordonnance, qui date de l’époque mandataire, autorise le ministère des Finances à confisquer des terres avec des objectifs publics, laissant la définition de tels objectifs à la discrétion absolue du ministère des Finances ; elle a été abondamment utilisée par l’Etat pour confisquer la terre palestinienne.
Cet amendement :
-  confirme que l’Etat est propriétaire des terres confisquées dans le cadre de cette loi, même si elle n‘a pas été mise en œuvre en répondant à l’objectif initial des confiscations des terres ;
-  autorise l’Etat à ne pas utiliser les terres confisquées dans l’objectif indiqué initialement pendant 17 ans, et il dénie à leurs propriétaires le droit de demander la restitution des terres confisquées non utilisées dans l’objectif initial si la propriété a été transférée à un tiers, ou si plus de 25 ans se sont écoulés depuis la confiscation ;
-  étend l’autorité du ministère des Finances qui, selon la nouvelle législation, recouvre la création et l’expansion ou le développement des villes, et l’autorise à redonner un autre objectif si l’objectif initial n’a pas été atteint.
Droits civils et politiques
3 - L’amendement n° 9 (autorité pour la révocation de la citoyenneté) (2008) à l’article 11 de la loi relative à la Citoyenneté (1952)
-  Il permet la révocation de la citoyenneté pour abus de confiance ou pour déloyauté à l’égard de l’Etat, abus de confiance et déloyauté étant largement définis et même inclus dans la loi sur la Naturalisation ou pour l’obtention du statut de résident permanent dans l’un des neuf Etats arabes et musulmans précisés dans la loi, et la bande de Gaza ;
-  il permet la révocation de la citoyenneté sans même de condamnation pénale.
4 - Loi relative à la Citoyenneté et à l’Entrée en Israël (disposition provisoire) (2003)
La loi interdit l’unification des familles quand l’un des conjoints est citoyen israélien (en pratique, il s’agit presque toujours de citoyens palestiniens) et l’autre, habitant les Territoires palestiniens occupés (TPO) (sauf les colons juifs qui vivent dans les TPO).
Des dérogations mineures à cette interdiction ont été introduites en 2005, ce qui ne diminue en rien la nature discriminatoire de la loi. Un amendement additionnel en 2007 a étendu l’interdiction aux citoyens et résidents d’Iran, du Liban, de Syrie et d’Iraq. Conformément à la loi, une décision du Cabinet a ajouté des restrictions supplémentaires en 2008 visant les résidents de la bande de Gaza.
Bien que la loi ait été promulguée à l’origine en tant que disposition provisoire, sa validité a été régulièrement reportée par la Knesset, la rendant dans les faits permanente.
Les familles palestiniennes ont été touchées par milliers par cette loi, obligées de se séparer, de partir à l’étranger ou de vivre en Israël avec la crainte permanente d’être expulsées.
Participation politique
5 - Loi fondamentale relative à la Knesset, promulguée en 1958
A - Un amendement de 1985 a ajouté une Section 7 (A) à la loi fondamentale sur la Knesset, qui prévoit qu’une liste de candidats ne devra pas participer aux élections de la Knesset si ses objectifs ou ses actions, expressément ou implicitement, touchent à l’un des points suivants : (1) déni de l’existence de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat du peuple juif ; (2) déni de la nature démocratique de l’Etat ; (3) incitation au racisme.
B - Des amendements en 2002 ont modifié la Section 7 (A) (1), la réécrivant ainsi : déni de l’existence de l’Etat d’Israël en tant qu’Etat juif et démocratique ; en outre il stipule que le soutien à une lutte armée par un Etat ennemi ou une organisation terroriste contre l’Etat d’Israël est une base supplémentaire pour la disqualification de candidats et de listes de candidats.
Ces dispositions sont utilisées pour disqualifier les candidats et les listes de partis politiques arabes qui se présentent aux élections pour la Knesset.
C - L’amendement n° 39 (pour les candidats qui se sont rendus illégalement dans un pays ennemi) (2008) à l’article 7A (a1) de la loi fondamentale : la Knesset dénie le droit de se présenter comme candidat aux élections de la Knesset à toute personne qui se serait rendue dans les Etats arabes et/ou musulmans définis comme Etats ennemis, tels que la Syrie, le Liban, l’Iraq et l’Iran, sans autorisation préalable du ministère de l’Intérieur.
La loi a été promulguée pour dissuader les membres arabes de la Knesset de se rendre dans ces pays.
6 - Loi relative aux Conseils régionaux (sur la date des élections législatives) (1994), amendement spécial (n° 6), 2009
L’amendement octroie au ministère de l’Intérieur le droit absolu de proroger la première mandature d’un Conseil régional après son installation, pour une période indéterminée. La loi précédente stipulait que les élections devaient avoir lieu tous les quatre ans.
La Knesset a voté cet amendement peu avant les élections prévues pour le Conseil régional d’Abu Basma qui comprend dix villages arabes bédouins dans le Néguev. Avec la nouvelle disposition, le Conseil actuel, désigné par le gouvernement et comprenant une majorité de membres juifs israéliens, est maintenu en place.
Droits économiques et sociaux
7 - Loi relative à l’insertion des soldats démobilisés (1994), amendement n° 7 : avantages octroyés aux soldats démobilisés (2008)
L’amendement permet de considérer le service militaire/national comme critère d’attribution de prestations dans l’enseignement supérieur.
La grande majorité des citoyens palestiniens d’Israël sont exemptés du service militaire et ne servent pas dans l’armée israélienne pour des motifs politiques et historiques.
L’amendement accorde une grande autorité aux institutions de l’enseignement supérieur pour accorder des avantages économiques aux soldats démobilisés, bien plus que ce qui leur est accordé par n’importe quelle autre loi.
8 - Loi relative à l’efficacité économique (amendements législatifs pour la mise en œuvre du plan économique 2009-2010) (2009)
A - Une section de cette loi concerne « les zones prioritaires nationales » (ZPN). Elle octroie au gouvernement une liberté considérable pour classer les villes, villages et zones en tant que ZPN et pour leur attribuer d’énormes ressources de l’Etat sans aucun critère, en contradiction avec la décision de 2006 de la Cour suprême dans les arrêts HCJ 2773/98 et HCJ 11163/03, (Haut Comité de suivi pour les citoyens arabes en Israël c/Premier ministre d’Israël).
Ces arrêts jugent inconstitutionnelle la décision du gouvernement de 1998 de classer en ZPN 553 villes juives et seulement 4 petits villages arabes.
B - Une section additionnelle dans cette loi concerne l’attribution des « allocations familiales ». Avec la nouvelle mesure, les enfants qui ne reçoivent plus les vaccins recommandés par le ministère de la Santé ne toucheront plus d’aide financière.
Cette disposition vise principalement les enfants arabes bédouins qui vivent dans le Néguev, puisque la plupart d’entre eux ne reçoivent pas ces vaccins de ces groupes. De la sorte, la mesure les discrimine sur la base de leur appartenance nationale. A noter que le ministère de la Santé a fermé récemment des centres médicaux pour « mamans et enfants » dans trois villes arabes bédouines alors qu’ils fournissaient ces vaccins.
Procédure pénale
9 - Loi relative à la Procédure pénale (sur les détenus soupçonnés d’atteinte à la sécurité) (disposition provisoire), 2006
-  Elle supprime un certain nombre de garanties procédurales essentielles pour les détenus soupçonnés d’atteintes à la sécurité, garanties normalement assurées aux suspects en matière criminelle ; bien que mesure d’apparence anodine, dans la pratique la loi est utilisée uniquement contre les citoyens palestiniens d’Israël et les habitants palestiniens des TPO, lesquels constituent l’écrasante majorité des détenus classés par Israël comme détenus sécurité, leur refusant ainsi les garanties procédurales judiciaires ;
-  elle autorise la détention d’un suspect sécurité jusqu’à 96 heures avant de le traduire devant un juge, contre 48 heures dans les autres cas, et jusqu’à 35 jours sans avoir été condamné, contre 30 dans les autres cas ;
-  elle permet aussi de retirer aux suspects sécurité l’accès à un avocat pendant 21 jours, contre 48 heures dans les autres cas.
Initialement votée par la Knesset comme disposition provisoire pour une période de 18 mois, la loi a été prolongée en janvier 2008 pour trois années de plus.
10 - Loi relative à la Procédure pénale (sur l’interrogatoire des suspects), 2008
Elle exempte la police et l’Agence israélienne pour la sécurité d’enregistrer et de filmer leurs interrogatoires des personnes suspectées d’avoir atteint à la sécurité.
Bien que mesure apparemment mineure, la loi est elle aussi exclusivement utilisée contre les Palestiniens qui constituent l’énorme majorité des détenus sécurité.
Ces exemptions violent les droits constitutionnels des détenus à l’égalité, à la dignité et à des procédures judiciaires équitables, elle crée les conditions pour faciliter la torture des suspects durant leur interrogatoire, et elle porte atteinte également à la fiabilité des preuves produites devant le tribunal contre les suspects.
juin 2010 - Adalah - traduction : JPP
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« Palestiniens et Israéliens négocient sur une base erronée »

publié le vendredi 27 août 2010
entretien avec Yossi Beilin

 
L’ancien ministre Yossi Beilin, signataire de l’Initiative de Genève de 2003, n’attend aucune percée lors de la reprise des négociations entre le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas le 2 septembre
Figure centrale des accords de paix d’Oslo (1993), signataire de l’Initiative de Genève (le plan de paix alternatif de 2003) et personnalité emblématique du mouvement israélien pour la paix, l’ex-ministre israélien Yossi Beilin ne croit pas que la reprise des négociations directes entre Israéliens et Palestiniens porteront leurs fruits.
Serge Dumont : Pourquoi vous montrez-vous tellement sceptique ?
Yossi Beilin : Etant donné mon engagement en faveur du dialogue israélo-palestinien, le sommet prévu le 2 septembre à Washington devrait me faire sauter de joie, mais ce n’est pas du tout le cas. En fait ce qui se passe actuellement m’énerve profondément. Je trouve que l’administration américaine commet une erreur historique, qu’elle se conduit de manière irresponsable en poussant [le premier ministre israélien] Benyamin Netanyahou et [le président palestinien] Mahmoud Abbas à s’asseoir à la même table.
Certes, à court terme, il s’agit d’une victoire diplomatique. Barack Obama aura réuni les deux leaders à la même table avec la caution du président [égyptien] Hosni Moubarak et du roi Abdallah de Jordanie. Mais que se passera-t-il d’iciäquelques mois lorsque tout le monde se rendra compte que les deux parties au conflit n’ont rien à se dire ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit : les Israéliens et les Palestiniens n’attendent pas la même chose de ces négociations. Les Américains les ont donc forcés à négocier sur une base erronée. D’un côté, Benyamin Netanyahou ne veut parler que de sécurité en obligeant en préambule l’Autorité palestinienne (AP) à reconnaître le « caractère juif » de l’Etat hébreu. A contrario, Mahmoud Abbas espère ouvrir les dossiers sensibles et régler les questions de fond : les frontières, la division de Jérusalem, le partage de l’eau, l’évacuation de la Cisjordanie, etc. On constate d’emblée qu’Israël et l’AP ne sont pas sur la même longueur d’onde.
– A quoi attribuez-vous l’« erreur historique » de Barack Obama ? A son inexpérience ?
– Je ne comprends pas l’administration Obama. La politique de George Bush avait le mérite d’être clair : elle consistait à dire « amen » à tout ce que faisait Ariel Sharon. Mais avec Barack Obama, c’est autre chose et je m’attendais à mieux. Je ne doute pas de sa bonne volonté et de son désir de voir la situation s’améliorer, mais quelque chose ne va pas.
– L’idée d’un accord de paix permanent dans un délai d’un an que vient de lancer la secrétaire d’Etat Hillary Clinton semble pourtant séduisante…
– Bien sûr que l’idée est intéressante. Si les partenaires en avaient vraiment l’envie, la paix pourrait d’ailleurs être réglée en quelques mois puisque tous les paramètres en sont connus de longue date. Ces conditions prévoient par exemple la création d’un corridor de libre circulation entre la Cisjordanie et la bande de Gaza. Mais peut-on l’envisager alors que le Hamas, qui ne participe pas au processus de paix et qui refuse de reconnaître le droit à l’existence d’Israël, est au pouvoir dans cette enclave ?
Les mêmes conditions prévoient également l’organisation d’un un échange territorial entre Israël, qui garderait ses grands blocs de colonies en Cisjordanie, et l’AP qui reçevrait des lopins de terre israélienne en compensation. Or, ces zones – dont le contour a déjà été dessiné – sont situées autour de la bande de Gaza et elles doivent y être intégrées. Ce qui est également impensable pour le moment.
Si, par miracle, les négociations annoncées devaient donner des résultats concrets et si Israël acceptait de faire des concessions majeures, l’accord serait inapplicable sur le terrain en raison de la désunion des Palestiniens.
– Que proposez-vous alors ?
– Il faut songer à envisager un accord intérimaire au lieu d’un accord permanent. Il serait transitoire et ne réglerait que quelques questions seulement. Cette solution ne me plaît guère et les Palestiniens n’en veulent pas non plus car ils craignent de voir l’intérimaire durer éternellement. Mais il n’y a pas d’autre alternative si nous voulons éviter de nous retrouver avec un nouvel échec du processus de paix sur les bras.
– Croyez-vous à la reprise des violences ?
– Non, parce que les Palestiniens ne le veulent pas. Du moins, pas pour le moment. En revanche, lorsque le processus du 2 septembre va commencer à s’embourber, le Hamas va s’en donner à cœur joie contre Mahmoud Abbas en l’accusant de s’être fait berner. Quant à ce dernier, je le connais. Je le sais capable d’annoncer sa démission s’il se rend compte que ce nouvel épisode du processus de paix ne mène à rien. Après tout, il a déjà annoncé qu’il ne se représenterait plus pour un nouveau mandat et il n’a plus rien à perdre. La menace de démission est l’une des rares cartes dont il dispose encore pour pousser Benyamin Netanyahou à discuter sérieusement.
– Pensez-vous que l’AP quittera vraiment la table des négociations si Israël ne prolonge pas le moratoire de dix mois sur les constructions dans les colonies de Cisjordanie qui expire le 26 septembre ?
– Je crois qu’il ne se passera rien le 26 septembre. Benyamin Netanyahou évitera de faire déclarations tonitruantes. Il adoptera un profil bas, mais son gouvernement autorisera la reprise des chantiers privés (de 400 à 500 maisons et appartements) interrompus par le moratoire sur les colonies. En revanche, il n’y aura plus de constructions publiques et les Palestiniens s’en accommoderont peut-être si les discussions progressent dans le cadre d’autres dossiers.
publié par le Temps

L’improbable issue des négociations israélo-palestiniennes

publié le vendredi 27 août 2010
Julien Chehida
 
Les dirigeants israéliens et palestiniens vont se retrouver dès le 02 septembre à Washington pour relancer le processus de paix stoppé depuis 20 mois, sans conditions préalables. Plusieurs voix émettent des doutes quant à l’issue réelle de ces nouvelles négociations.
« Des discussions difficiles mais pas impossibles ! » Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, s’est montré ravi que les négociations sur un accord de paix israélo-palestiniens reprennent dès le 02 septembre sans conditions préalables. Pour les Palestiniens, la déception peut être grande. Leur président, Mahmoud Abbas, avait posé comme conditions à la négociation le gel définitif de la colonisation israélienne en Cisjordanie alors que le moratoire actuel doit prendre fin le 26 septembre prochain. Résultat ? Les négociations vont reprendre sans savoir si Israël continuera ou non sa colonisation. « C’est de mauvais augure pour la suite des événements », explique René Backmann, journaliste au Nouvel Observateur. « On ne sait jamais ce qu’ont en tête l’une ou l’autre partie ; concernant Netanyahou, il faut s’attendre à tout, au meilleur comme au pire ». Saëb Erakat, le principal médiateur palestinien pour le processus de paix a d’ores et déjà prévenu que « les Israéliens allaient devoir choisir entre la paix et la colonisation ».
Israël en porte-à-faux
Pour l’Etat hébreu, cette réunion arrive à point nommé alors que le gouvernement israélien se trouve isolé sur la scène internationale. Fin mai, plusieurs flottilles humanitaires turques avaient été prises d’assaut par l’armée israélienne. L’attaque avait fait 12 morts côté turc et quelques blessés du côté israélien. Pour Benyamin Netanyahou, l’assaut était « légitime » puisqu’il visait à « défendre les intérêts d’Israël ». La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, avait alors haussé le ton en réclamant une enquête des Nations Unies sur cette tragédie. Trois mois plus tard, c’est cette même Hillary Clinton annonce une reprise des négociations directes entre israéliens et palestiniens dès le mois prochain. Une manière d’apaiser les tensions croissantes entre les gouvernements Obama et Netanyahou, selon le quotidien français, Le Monde.
Pour Benyamin Netanyahou, mettre un terme à la colonisation aurait été un risque trop grand pour sa coalition. Les partis ultra-conservateurs, Shas et surtout Beit Hanoun, dirigé par Avigdor Lieberman, le chef de la diplomatie, ont toujours clamé haut et fort pour le « droit du peuple israélien à la colonisation ». Autre problème pour le Premier ministre hébreu, Yesha, la principale organisation israélienne de colons, appelle à rompre le gel dès le 26 septembre au risque d’entraver le processus de paix. Netayahou doit donc choisir entre la paix avec le peuple palestinien et la tranquillité sur le plan intérieur. Pour René Backmann, il est impossible de savoir ce que décidera le Premier ministre avant son arrivée à Washington.
Un échec pour Mahmoud Abbas ?
Le chef du gouvernement israélien bénéficie d’un avantage indéniable face à un Mahmoud Abbas plus qu’affaibli au sein même de son gouvernement et de la population palestinienne. « Le peuple ne croit plus en lui. Les échecs d’Annapolis en 2007 et la gestion de la guerre de Gaza en 2008-2009 l’ont définitivement banni de la confiance des palestiniens », analyse René Backmann.
Pour le journal Haaretz, la principale inquiétude vient de l’apathie des peuples israéliens et palestiniens vis-à-vis du processus de paix. « Ils n’y croient plus depuis longtemps », analyse le quotidien. Or, comment faire la paix si ce n’est avec l’appui du peuple ? Dans la région, on s’inquiète aussi de l’issue de ces négociations. La Syrie a émis de vives inquiétudes quant à la signature d’un traité de paix « équitable ». « Rien n’indique quel les israéliens ne vont pas tenter de tirer au maximum leur avantage pour asseoir leur domination sur les palestiniens », a déclaré un responsable du gouvernement syrien. Sans réelles conditions à des négociations directes, l’issue des négociations reste encore incertaine. Pour certains analystes, cela ne pourrait être qu’un nouvel échec dans l’histoire des relations israélo-palestieniennes.
publié par iloubnan

Une conférence à Ramallah dispersée brutalement

publié le vendredi 27 août 2010
Karim Lebhour
 
Mahmoud Abbas doit faire face aux critiques de plus en plus virulentes dans l’opinion palestinienne pour avoir accepté de reprendre les négociations avec Israël. Un parterre d’intellectuels et de mouvements de gauche ont voulu une grande conférence anti-négociations à Ramallah, mais elle a été brutalement dispersée par les forces de police palestiniennes.
La conférence avait pour ambition de lancer un large mouvement contre la reprise des négociations avec Israël que beaucoup de Palestiniens voient comme une capitulation face aux pressions américaines.
Au milieu des débats, plusieurs dizaines de jeunes en habits civils ont fait irruption brandissant des portraits de Mahmoud Abbas et chantant des slogans du Fatah. La conférence a été interrompue. Des journalistes qui tentaient de filmer la scène ont été malmenés tandis qu’à l’extérieur, des policiers en uniforme empêchaient les conférenciers de marcher en cortège jusqu’au centre-ville.
L’incident fait grand bruit à un moment où l’Autorité palestinienne peine à expliquer pourquoi elle reprend les pourparlers avec Israël sans avoir obtenu de gel des colonies. Les méthodes de la police illustrent également la dérive autoritaire du régime de Mahmoud Abbas qui a annulé sans raison valable les élections municipales prévues le mois dernier.
Sous le feu des critiques, Mahmoud Abbas a demandé une enquête pour usage excessif de la force. Les opposants quant à eux ont promis de se mobiliser encore plus largement contre ce nouveau cycle de négociations.
publié par RFI

Israël cherche à se dérober aux inspections de l'AIEA

Vendredi, 27 Août 2010 22:22 
IRIB - Les responsables du régime sioniste se sont focalisés sur le programme nucléaire iranien lors de leurs entretiens avec le directeur général de l'AIEA. Au moment où le directeur général de l'Agence viennoise se trouve dans les territoires occupés, pour favoriser la possibilité de l'inspection des arsenaux nucléaires d'Israël, les autorités du régime sioniste ont tout fait pour focaliser leurs entretiens sur l'affaire du nucléaire de l'Iran. Ils n'ont rien exprimé sur les capacités nucléaires du régime israélien et ses arsenaux secrets, s'occupant par contre de l'enrichissement de l'uranium par l'Iran. L'AIEA a, à maintes reprises, évoqué la nature civile du programme nucléaire iranien et sa conformité totale avec les accords internationaux.  
Lien 

Washington met en garde le Liban contre les affrontements avec Israël

Vendredi, 27 Août 2010 22:33 
IRINN - Les Etats-Unis ont averti l'armée libanaise, la menaçant qu'au cas d'un nouveau conflit avec les militaires israéliens, la réponse israélo-américaine sera cuisante. Le quotidien libanais, al-Lava a révélé qu'un responsable américain a averti, lors d'une rencontre avec le commandant de l'armée libanaise, John Qahvatchi, qu'Israël a un plan prêt à exécuter d'après lequel, il détruirait en quatre heures, au cas de tout accrochage frontalière, tous les centres, les bases et les équipements de l'armée libanaise. Le responsable américain a demandé au commandant de l'armée libanaise d'éviter un incident semblable aux affrontements à Adeissa. Par ailleurs, un député de la chambre des représentants américaine, Eric Cantor a mis en garde l'armée libanaise qu'elle doit changer d'attitude vis-à-vis du Hezbollah.  
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A Gaza, les générateurs électriques sèment partout la mort

[ 27/08/2010 - 01:14 ]
Gaza – CPI
Nous livrons au Très-Haut celui qui est derrière tout cela ! C’est avec ces mots qu’Ahmed Gadalla exprime son désarroi, son amertume, sa déception, sa colère.
En fait, son générateur a explosé, lui causant des blessures moyennement graves. Cet engin est son dernier recours, à l’exemple de tous les habitants de la bande de Gaza qui souffrent de cette coupure fréquente de l’électricité, accentuée ces derniers mois.
Une coupure quotidienne de 15 heures
Qui pourra supporter une coupure d’électricité de quinze heures par jour ? confie-t-il à l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI).
Il y a toujours des accidents, des générateurs qui explosent. Il le savait, mais par des dires seulement. Aujourd’hui, il vit personnellement la tragédie. Son engin a explosé, alors qu’il n’a pourtant qu’un mois ; sa maison a été partiellement incendiée, lui-même a été blessé.
Nous sommes obligés de faire marcher cet engin pour donner un peu de lumière à la maison, aux enfants, dit cette fois la femme de Gadalla.
Gadalla et sa femme appellent alors les responsables de l’électricité à trouver rapidement une solution efficace à cette crise qui fait chaque jour de nouvelles victimes.
La mort d’une victime
Mme Zinat Al-Amour, 38 ans, est une autre victime de cette maudite coupure de courant. Le premier jour de ce mois béni de Ramadan, le soir était sombre, sans courant. Elle avait essayé d’allumer sa lampe à huile, mais celle-là a pris feu. Elle nous a quittés sur le lit d’hôpital.
Le départ d’Al-Amour a été un choc terrible pour son mari et leurs sept enfants. La coupure du courant a mis fin à vingt ans de vie commune, privé ,les enfants d’une mère tendre et surtout d’une enseignante de bonne conduite, de la religion, du saint Coran.
Les enfants ont couru pour sauver leur chère mère. Non seulement ils n’ont rien pu faire pour elle, mais certains d’entre eux ont eu de plus de graves brûlures aux mains.
Cette mort violente a bien gâché la joie de la famille qui vivait le mariage d’une des leurs. Pourquoi ce peuple palestinien devra vivre toutes ces tragédies ? se demanda Al-Amour. « Nous sommes un peuple assiégé. L’occupant fait tout pour multiplier nos crises. L’occupant veut mettre les citoyens à genoux, surtout en les privant de l’électricité », continue-t-elle.
Qui est responsable ?
Il est vrai que les premiers responsables de cette crise de l’électricité sont les occupants israéliens, mais les responsables de l’autorité de Ramallah n’y sont pas étrangers. Cette autorité y est pour quelque chose, dans cette coupure du courant qui dépasse parfois les quinze heures par jour. En effet, c’est par elle que passe le carburant nécessaire à la bonne marche de l’unique centrale électrique de Gaza.
Le réseau des organisations privées s’est indigué de voir le nombre de victimes se multiplier à cause de cette coupure. Il a appelé à prendre les mesures nécessaires pour mettre rapidement un terme à cette crise.
Il a aussi appelé à une campagne d’information pour une bonne utilisation de ces engins utilisés au moment de la coupure du courant.
Enfin, les habitants de la bande de Gaza appellent tous les responsables, les Européens, les organisations des droits de l’homme à pratiquer tous les efforts possibles pour stopper cette crise, au nom de toutes ces victimes innocentes.

L’occupant israélien transforme la ville d’Al-Quds en une caserne militaire

[ 27/08/2010 - 14:47 ]
Al-Quds occupée – CPI
Les autorités de l’occupation sioniste ont transformé la ville d’Al-Quds en une caserne militaire. Elles y ont imposé des mesures sécuritaires draconiennes.
Des milliers de soldats se sont déployés dans les ruelles de l’ancien bourg, pour empêcher les fidèles venant de la Cisjordanie d’atteindre la sainte mosquée d’Al-Aqsa afin d’y accomplir la prière du troisième vendredi de ce mois béni de Ramadan.
Des témoins oculaires ont rapporté que les forces de l’occupation sioniste se sont déployées partout dans la sainte ville, en particulier sur les entrées de l’ancien bourg et aux alentours de la grande mosquée, surtout près de ses portes.
Des barrages militaires se font remarquer dans toutes les anciennes ruelles de la ville depuis les premières heures du matin. Les soldats fouillent les fidèles et ne laissent pas que les hommes de plus de cinquante ans et les femmes de plus de quarante ans, et ceux qui portent des permissions spéciales.
L’institution d’Al-Aqsa pour les legs et le patrimoine, dans un communiqué publié aujourd’hui vendredi 27 août, dit que des milliers de fidèles palestiniens originaires de la ville et venant de l’intérieur des territoires occupés en 1948 et quelques citoyens de la Cisjordanie ont afflué depuis le matin, pour accomplir leur prière du vendredi.
Il y avait une présence humaine bien remarquable depuis l’aube, dit l’institution, surtout des personnes âgées, hommes et femmes.
Notons enfin que l’institution Al-Bayariq a mis cent soixante-dix cars au service des fidèles pour les emmener de tous les villes et villages de l’intérieur palestinien à la sainte mosquée d’Al-Aqsa. La même institution donnera quatre mille repas pour la rupture du jeûne des fidèles.

Pakistan : Conférence pour soutenir la Palestine

[ 27/08/2010 - 14:38 ]
Karachi – CPI
Plusieurs tendances politiques pakistanaises se sont réunies, aujourd’hui vendredi 27 août 2010, dans la capitale économique Karachi, pour soutenir le peuple palestinien, dans une conférence intitulée "Les Palestiniens assiégés et leurs cris".
La conférence a souligné l’échec des Nations Unies à protéger les droits du peuple palestinien, de la même sorte qu’elles ont échoué à protéger la minorité musulmane du Cachemire. Pour les conférenciers, cette organisation mondiale n’est qu’un pantin aux mains des Américains.
La conférence a été organisée par "L’alliance pour la Palestine au Pakistan", avec une grande participation populaire et officielle. Les conférenciers se sont montrés fiers de leur relation historique avec le peuple palestinien.
Miyan Ridha Rabbani, conseiller du premier ministre pakistanais, a salué la résistance spirituelle faite par le peuple palestinien face à l’armée de l’occupation sioniste. « La lutte des Palestiniens a fait bouger le monde entier », a-t-il dit.
Cependant, dit Rabbani, l’entité sioniste a bafoué toutes les lois internationales, toutes les traditions humaines. Elle a commis le crime le plus atroce dans toute l’histoire, contre les innocents de la Palestine.
Serdar Rahim, président du parti "L’alliance islamique", a catégoriquement condamné le silence des Nations Unies face au blocus imposé à Gaza. Il a attiré l’attention sur la catastrophe humaine qui frappe Gaza. Il a appelé à une union arabo-islamique pour soutenir les sujets vitaux de la nation.

Décès d’un ouvrier palestinien dans l’effondrement d’un tunnel sur la frontière égyptienne

[ 27/08/2010 - 17:05 ]
Rafah – CPI
Un ouvrier palestinien a trouvé la mort à l’aube ce matin, suite à l’effondrement d’un tunnel sous la frontière égypto-palestinienne, au sud de la Bande de Gaza.
Des sources médicales ont confirmé au correspondant du CPI la mort de l’ouvrier Nidal Imrane (âgé de 24 ans) après l’effondrement d’un tunnel dans lequel il travaillait, dans le quartier d’al-Jaradat, à l’est de Rafah.
Ces sources ont ajouté que les forces de défense civile, et le personnel médical ont retrouvé le corps d’Imran avec l’aide des travailleurs, et l’ont transporté à l’hôpital Abu Youssef al-Najjar à Rafah.
Il est à noter que plus de 150 palestiniens ont été tués dans des accidents dans les tunnels au cours des dernières années.

Les Etats-Unis ont donné leur feu vert à la reprise de la colonisation

[ 27/08/2010 - 16:48 ]
Al-Qods occupée – CPI
Des sources politiques sionistes ont confirmé que l’administration américaine a donné son accord au projet du ministre sioniste des renseignements, Dan Meridor, pour la reprise des constructions dans les quartiers coloniaux présents sur les frontières, à partir du 26 septembre prochain. Il s’agit de la fin du délai des 6 mois durant lequel les autorités ont prétendu geler partiellement la colonisation.
Ces sources ont déclaré au journal hébreu « Maarif » hier jeudi, que Washington accepté l’idée d’une division en deux des colonies. La première comprendrait les colonies supposées rester une partie de l’entité sioniste, après un règlement pacifique durable au conflit. Elles sont construites à la base sur des terres adjacentes à la ligne verte (les frontières établies avant 1967), et Washington a confirmé son accord à la reprise des constructions colonialistes dans cette zone. La deuxième partie inclut les colonies dont l’entité sioniste est censée se retirer en cas de conclusion d’un compromis.
Ces sources ont également ajouté que des contacts et des réunions ont lieu entre l’entité sioniste et les Etats-Unis à cet égard, afin de parvenir à une formule convenable qui permettrait le lancement des négociations directes entre les deux côtés, mercredi prochain.
Le ministre sioniste des Affaires étrangères, Avigdor Liebermann, avait révélé que les 1600 unités coloniales « ont passé toutes les procédures d’approbation », et que « les travaux de construction pourraient commencer immédiatement avec 2000 autres habitations en Cisjordanie occupée une fois le délai d’interdiction terminé ». De plus, est exclue la réelle possibilité de parvenir à un accord à l’issue des négociations directes entre l’autorité d’Abbas et l’occupation sioniste.
Ces déclarations et ces fuites ont été tenues au moment où l’ex-président de l’autorité palestinienne, Mahmoud ‘Abbas et son équipe courent après des négociations inutiles, et confirme qu’il ira aux pourparlers, même si le taux de réussite n’est que d’un pour cent.

Haniyyeh : Les négociations sont futiles et n’ont pas de soutien populaire

[ 27/08/2010 - 17:59 ]
Khan Younès – CPI
Le Premier ministre Ismail Haniyyeh a affirmé que les négociations directes auxquelles l’autorité de Fatah a l’intention de participer avec l’occupation, sont « des pourparlers inutiles et nuisibles, sans aucun avantage ». Il a souligné le fait qu’il n’y a « pas de couverture légitime, ni légale, ni populaire, ni nationale à celui qui veut toucher aux  intérêts des palestiniens ».
Haniyyeh a précisé dans un discours prononcé lors du dîner commun organisé par des associations caritatives à Khan Younès jeudi 26 août, en l’honneur des familles des martyrs, des prisonniers, et des blessés que le gouvernement palestinien continue de soutenir la lutte du peuple palestinien. Il a souligné son engagement à lui fournir des aides, en particulier aux familles des martyrs, des prisonniers, et des blessés.
Le Premier ministre a ajouté que de telles rencontres confirment le caractère criminel de l’occupation sioniste, ainsi que son terrorisme organisé contre le peuple palestinien. Il a montré en même temps le silence international face à ce qu’endure le peuple palestinien, comme massacres, expulsions, arrestations, et violations des droits humains.
Il a souligné le fait que ces réunions confirment le sens de la fermeté et de la lutte dont jouit le peuple palestinien face à l’occupation sioniste, et leur soutien à la résistance, autour de laquelle il se rassemble et qu’il protège. 
Il a reproché l’entêtement du Fatah à se rendre à ces négociations directes sans termes fixés, en lui reprochant de se soumettre aux volontés américaines, et d’avoir accepté de s’éloigner du choix du peuple palestinien.

Abbas : nous nous rendrons aux négociations même s’il n’y a qu’un 1% de chance de réussite

[ 27/08/2010 - 19:08 ]
Al-Qods occupée – CPI

Le ministre sioniste des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, a déclaré mercredi 26 août que le gouvernement de l’occupation et les palestiniens n’ont pas de réelle possibilité de parvenir à un accord de paix au cours de la période d’un an fixée par les Etats-Unis. De plus, le président sortant de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas a affirmé qu’il se rendra aux négociations même si les chances de réussite sont faibles.
Lieberman a affirmé dans des déclarations de presse « je pense que nous devons être réalistes et faire baisser le niveau des attentes quant à la réussite des négociations avec les palestiniens… Il n’y a pas de formule magique qui pourrait parvenir à un accord de paix durable en un an, et qui résoudrait le conflit et tous les problèmes cruciaux tels que les réfugiés, Jérusalem, et les colonies juives ».
Quant à la position de l’autorité de Fatah, le président sortant Mahmoud ‘Abbas a déclaré dans un discours devant des dignitaires religieux et diplomatiques à l’occasion du dîner de rupture du jeûne que « s’il y a un pour cent de chances de parvenir à la paix, nous la saisirons avec conviction », en ajoutant « nous voulons obtenir la paix avec nos voisins, c’est pour cela que nous irons aux négociations directes ». 
Cela montre que Lieberman est confiant car le gouvernement israélien n’a pas poursuivi le gel de la colonisation qu’avait exigé les Etats-Unis pour persuader les palestiniens de participer aux négociations directes, et des projets de milliers d’habitations coloniales pourraient être mises en œuvre rapidement.

L’Algérie organisera un forum de soutien aux captifs palestiniens

[ 27/08/2010 - 23:30 ]
Beyrouth – CPI
Rihab Nikhel, directrice générale du Centre arabo-international de solidarité et de coopération, a déclaré qu’un forum aura lieu en décembre prochain, en Algérie. Il aura pour objet d’exposer au monde l’affaire des captifs palestiniens.
Des personnalités arabes et étrangères y participeront, ainsi que des représentants d’institutions de la société civile et d’associations des droits de l’homme. Plusieurs captifs palestiniens libérés y seront également présents.
La directrice du forum arabo-international pour soutenir les captifs enfermés dans les prisons de l’occupation israélienne a dit que de telles tentatives sont destinées a attiré l’attention de tout le monde sur nos droits et intérêts.
Ces tentatives sont la concrétisation de l’idée d’étendre les réseaux de contacts avec les personnalités internationales qui montrent de la compréhension pour nos causes, a-t-il dit.
Mikhel a appelé ces forums à se multiplier, partout dans les capitales et les villes arabes musulmanes. Elle a aussi dit que des préparations vont bon train pour qu’un forum arabo-international soit organisé contre le mur discriminatoire de séparation, en automne de l’année prochaine 2011, le jour mondial de solidarité pour le peuple palestinien.

Les villages de Cisjordanie continuent leurs protestations contre le mur discriminatoire

[ 28/08/2010 - 00:55 ]
Ramallah – CPI
Quatre villages de la Cisjordanie, des départements de Ramallah et de Bethléem, ont connu des manifestations de protestation contre le mur de séparation discriminatoire israélien, vendredi après-midi, le 27 août. Des dizaines de soldats sionistes ont attaqué les manifestants avec des balles en caoutchouc et des bombes lacrymogènes. Il y a eu plusieurs blessés parmi les activistes.
Lorsque la manifestation du village de Balïn est arrivée à l’endroit du mur, des forces de l’armée de l’occupation israélienne ont lancé des bombes lacrymogènes et sonores en leur direction. Un citoyen et une solidaire étrangère ont été atteints par des balles en caoutchouc. Des dizaines de manifestants ont été asphyxiés.
Et dans le village de Naïlin, les forces israéliennes ont interpellé plusieurs manifestants, dont le porte-parole de l’organisation Betsilim.
Dans le village de Nabi Saleh, les occupants israéliens ont arrêté sept manifestants. Plusieurs manifestants ont perdu connaissance après avoir été agressés par les Israéliens.
Et dans le village d’Al-Massora, les manifestants ont bloqué la rue menant aux deux colonies d’Afrat et Takwaa. Quatre manifestants dont un Américain ont été blessés après avoir été touchés de manière directe par les bombes assourdissantes lancées par les soldats de l’occupation israélienne.

Hortefeux estime qu’Israël est une race !

Publié le 27-08-2010


Fin connaisseur en matière de "races" et de racisme, Brice Hortefeux, ministre de l’intérieur vient de déclarer au lobby israélien que les "actions et les appels au boycott des produits israéliens constituent un crime d’incitation à la discrimination raciale ». (sic). Fin connaisseur, disions-nous à l’instant, car Hortefeux a été lui-même récemment condamné pour injure raciale par le tribunal de Paris, après ses propos sur les Arabes :"quand il y en un ça va, c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes".
Voici ce que l’on trouve, à propos de Hortefeux, sous la plume de Serge Golan, sur le site sioniste hamodia :
" No 135 , Communauté Israël
Cette fois, la prise de position est officielle et sans ambigüité : le boycott des produits israéliens constitue un « crime », dénoncé voilà quelques jours par le ministre français de l’Intérieur, Brice Hortefeux. Une déclaration qui tranche avec le silence prudent observé par les autorités françaises depuis le lancement en janvier 2009 de la campagne de manifestations contre les magasins de grande surface distribuant des produits israéliens et « casher ».
« Vous avez attiré mon attention sur l’importance de sanctionner les agissements du Collectif BDS [Boycott, désinvestissement, sanctions] en raison des agissement de certains de ses membres dans les magasins d’alimentation, rappelle ainsi Brice Hortefeux dans un courrier adressé au Centre Simon Wiesenthal. Tout comme vous, je considère que ces actions et les appels au boycott des produits israéliens constituent un crime d’incitation à la discrimination raciale ».
Basé aux Etats-Unis, le Centre Wiesenthal s’était en effet inquiété de la multiplication des actions de commandos boycotteurs. Filmées et diffusées sur Internet, elles mettent chaque fois en scène des groupes d’une trentaine de militants envahissant un supermarché pour en vider les rayons des tomates, avocats, fleurs et autres produits israéliens ou supposés tels. Des mises au bûcher symboliques des produits israéliens destinées à intimider la clientèle et à dissuader les grandes surfaces de commercer avec « les criminels israéliens ».
Reste que la brèche juridique permettant de « coincer » ces boycotteurs est très étroite. Ceux-ci prennent en effet bien garde de ne commettre aucun dégât, s’abritant derrière le discours antisioniste pour réfuter toute accusation d’antisémitisme.
Très engagé dans la dénonciation de cette campagne, le BNCVA (Bureau de vigilance et de lutte contre l’antisémitisme) réussit cependant parfois à traîner certains des responsables du Collectif BDS devant les tribunaux. Le 13 septembre prochain, cinq militants pro-palestiniens comparaîtront ainsi devant le tribunal correctionnel de Mulhouse (Haut-Rhin) pour « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » pour avoir participé en septembre 2009 à une « action coup de poing » contre un magasin Carrefour du département.
Lorsque les faits sont avérés, la justice française n’hésite d’ailleurs pas à sévir : en témoignent les 1 000 euros d’amende infligés en février dernier par un juge bordelais à une boycotteuse qui avait apposé un autocollant « Boycott Apartheid Israël » sur des jus de fruit provenant de l’Etat hébreu dans une grande surface de Mérignac (Gironde)." http://www.hamodia.fr/article.php ?id=1347
CAPJPO-EuroPalestine