mercredi 2 juin 2010

Attaque contre la flottille : Un crime de guerre

publié le mardi 1er juin 2010.
L’attaque de la flottille par les militaires israéliens constitue un crime de guerre qui engage la responsabilité pénale de ses auteurs, et qui doit être jugée.
Gilles Devers, avocat
1 juin 2010
La population de Gaza, victime de crime contre l’humanité
Une violation jamais connue de la IV° Convention de Genève. L’attitude de l’Etat d’Israël vis-à-vis du territoire palestinien de Gaza s’analyse dans la durée comme une violation, à un niveau jamais atteint, du droit international. En droit international humanitaire, l’occupation est acceptée comme un état temporaire, le temps nécessaire à la recherche de la paix. Mais, rien en droit ne peut justifier une occupation de plus 43 ans, sauf la volonté de laminer l’adversaire. C’est que fait Israël, devenu un lieu de culture de l’apartheid. Et alors qu’au titre de la IV° Convention de Genève, la puissance occupante doit la protection à la population, Israël a imposé aux Palestiniens, fait unique dans l’histoire, un blocus économique, qui constitue une punition collective. Enfin, Israël a conduit l’opération militaire Plomb Durci en décembre 2008 - janvier 2009 sur cette population qui n’avait la possibilité ni de se protéger, ni de fuir, et le blocus a été maintenu empêchant l’organisation des secours. Début 2010, l’OMS a démontré que la réponse à des besoins primaires de santé est devenue impossible.
Territoires occupés ? Non, processus de colonisation. Aussi, il ne suffit pas de parler de territoires occupés. L’occupation est devenue une politique de colonisation, à savoir l’annexion de territoires et de richesses par la force, accompagnée de punitions collectives, ce qui constituent des crimes contre l’humanité au sens de la IV° Convention de Genève et du Statut de la Cour Pénale Internationale. L’opération militaire sanglante conduite le 31 mai s’inscrit dans ce contexte.
Une question de principe, et pas de disproportion
Déjà, les explications des braves fusent de tous cotés : l’attaque a été disproportionnée ! Il en ont trop fait ! Il nous faut une enquête ! Non, avant d’ouvrir l’enquête, il faut dire l’évidence :c’est un crime de guerre car l’attaque a eu lieu dans les eaux internationales, et la flottille n’est pas partie au conflit armé. L’enquête est nécessaire, mais pour les circonstances aggravantes de violence. Soutenir que l’enquête est nécessaire pour savoir s’il y a un crime de guerre est une injure faite aux victimes.
Cela résulte de trois constats juridiques.
Application de la IV° Convention de Genève. Les faits sont intervenus dans le cadre d’un conflit international au sens du droit international humanitaire, Israël justifiant son action par rapport à la question palestinienne. De ce fait, le cadre de toute analyse est bien défini. Il est établi par la Cour Internationale de Justice, le Conseil de Sécurité et toutes les instances internationales que l’Etat d’Israël a la qualité de puissance occupante et doit respecter les obligations de la IVème Convention de Genève, qu’il a ratifiée.
La flottille n’est pas partie au conflit. Le conflit armé oppose Israël et la Palestine, et les bateaux de la flottille ne sont pas parties au conflit. Ils s’inscrivaient dans une démarche pacifiste et humanitaire visant à apporter des secours à une population victime d’un crime contre l’humanité. Vis-à-vis des combattants, se pose la question de la proportionnalité, mais pas vis-à-vis des tiers. C’est une question de principe.
Israël n’a aucune autorité dans les eaux internationales. L’agression est intervenue dans les eaux internationales. La Convention sur le droit de la mer de Montego Bay (1982) n’a pas été ratifiée par Israël, mais les dispositions garantissant en haute mer la liberté de circulation et l’interdiction pour tout Etat d’y exercer des actes militaires ont incontestablement valeur coutumières, et sont donc opposables à Israël.
Article 87. – La haute mer est ouverte à tous les Etats […] Elle comporte : a) la liberté de navigation.
Article 88. – La haute mer est affectée à des fins pacifiques.
Article 89. – Aucun Etat ne peut légitimement prétendre soumettre une partie quelconque de la haute mer à sa souveraineté.
La violence est une circonstance aggravante, mais la violation du droit est établie du seul fait de l’intervention.
Ces violations graves du droit international se sont accompagnées d’actes sanglants et sauvages, et d’inadmissibles mesures de privation de liberté. L’Etat d’Israël n’a aucun droit sur les occupants de ces bateaux attaqués en haute mer.
C’est donc une affaire de principe : parler d’enquête pour savoir s’il y a crime, c’est déjà commencer à relativiser. C’est dire que sous certaines conditions une intervention en haute mer par une puissance occupante contre un convoi humanitaire apportant des secours à la population occupée, qui se trouve soumise à un blocus économique, est une chose qui peut se discuter. Non, il n’y a pas de discussion sur le crime. Les seules discussions portent sur les circonstances aggravantes et toute la lumière doit être faite par une enquête pénale.
Mettre fin à l’impunité
Une nouvelle fois, la démonstration est faite que l’impunité encourage la commission de nouveaux crimes, avec toujours plus de désinvolture. La réponse passe par des actes politiques, souhaitons qu’ils viennent, mais il est indispensable que de telles violations du droit soient portées devant les juridictions.
La justice israélienne n’a aucune crédibilité car elle refuse l’application du droit international et conteste la notion même de territoires occupés. Israël a ratifié le pacte de 1966 sur les droits civils et politiques, mais refuse de l’appliquer dans les territoires occupés et la justice israélienne se dit incompétente pour contrôler les actes de l’armée aux motifs des contraintes de sécurité. Pour donner aux pays occidentaux de motifs faciles de dire qu’Israël est une démocratie, on a inventé une justice d’apparence, mais qui ne vaut rien dès lorsqu’elle ne reconnait pas l’autorité de la Cour Internationale de Justice.
Il est hors de question de se satisfaire de processus d’enquête incertains qui visent en réalité à éviter le principe de la condamnation. Il y a de quoi être navré quand Catherine Ashton, au nom de l’Union européenne, demande une commission d’enquête confiée à Israël. La tolérance à de tels faits rend possible toutes les agressions contre les Palestiniens, et cette affaire qui bafoue l’idée d’humanité doit être jugée par une juridiction ayant la possibilité effective de prononcer des condamnations. En 2010, on sait ce qu’est une juridiction. Nous n’avons pas à inventer le droit, mais à l’appliquer.
Selon la jurisprudence internationale, un acte relève de la qualification de crime de guerre, à partir du moment où il prend place dans un conflit armé, ce qui est le cas selon l’analyse de la CIJ, même s’il a été conduit dans un bref délai, dès lors qu’il a été d’une très forte intensité, ce qui est le cas aussi.
Les procédures pénales peuvent être engagées dans les pays dont sont originaires les victimes. Mais l’ampleur du crime, et la diversité de nationalité des victimes, peuvent conduire à préférer un procès devant une juridiction internationale.
La compétence de la Cour Pénale Internationale, suite à la déclaration de compétence faite par l’Autorité Nationale Palestinienne le 21 janvier 2009, ressort des critères généraux d’analyse, liés au principe de l’accès au juge pour les violations graves du droit, sauf à admettre le déni de droit. Mais elle se trouve ici doublée d’une compétence liée à l’immatriculation des bateaux. Sous réserve d’autres vérifications, il est établi que l’agression a concerné des bateaux immatriculés en Grèce, donc assimilable au territoire grec par application de l’article 12-2 a du traité de la CPI, qui a été ratifié par la Grèce.
La déclaration de compétence du 21 janvier 2009 n’est pas limitée à Plomb Durci. Elle est générale, et doivent être adressés à la Cour tous les éléments relatifs aux crimes commis par Israël : la colonisation, les prisonniers et maintenant, l’attaque du 31 mai 2010. La politique d’Israël est un crime, et ce crime doit être jugé.
Maintenant, il en est assez d’invoquer la justice, en souhaitant surtout que le pire ne se renouvelle pas. On voit le résultat. Nous le devons aux victimes : la justice doit punir le crime.
http://lesactualitesdudroit.20minutes-blogs.fr/archive/2010/06/01/attaque-contre-la-flottille-un-crime-de-guerre.html
blog de Gilles Devers

Flottille pour Gaza : réunion spéciale du Conseil des Droits de l'homme de l'ONU

1 juin 2010 – Après l'opération militaire menée lundi par Israël dans les eaux internationales contre une flottille transportant de l'aide humanitaire vers la bande de Gaza, le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU a convoqué mardi une réunion spéciale afin d'entendre les parties concernées ainsi que les Etats Membres.
A l'issue des débats qui se déroulent au siège du Conseil des Droits de l'homme, à Genève, en Suisse, la Haute commissaire adjointe aux Droits de l'homme, Kyung-wha Kang, s'est dite choquée « que l'aide humanitaire soit confronté à une telle violence ». « Nous condamnons explicitement ce qui semble être un usage disproportionné de la force », a-t-elle ajouté.

Kyung-wha Kang a réitéré son appel aux autorités israéliennes à lever le blocus sur la Bande de Gaza qualifié d' « affront à la dignité humaine ».
Elle a exprimé son souhait de voir « le gouvernement israélien prendre les décisions nécessaires pour démontrer à la communauté internationale un engagement clair en faveur du respect du droit international ».

De son côté, Israël a exprimé ses regrets après la mort de 10 civils lors de l'assaut de ses forces spéciales, tout en soutenant que l'usage de la force lors de l'assaut des bateaux composants la flottille « était proportionnée ».

L'ambassadeur israélien permanent auprès du Conseil, Aharon Leshno-Yaar, a par ailleurs rappelé que Gaza était « contrôlé par une organisation terroriste, le Hamas » et que son pays considérait « qu'un état de conflit existait entre Israël et le Hamas ».

Aharon Leshno-Yaar a également souligné que deux soldats israéliens se sont fait tirer dessus et que l'utilisation de couteaux et de barres de fer démontre que la réplique à l'assaut mené par les militaires israéliens « était préméditée ». « Une option d'acheminement par voie terrestre de l'aide humanitaire avait été proposé à la flottille qui a refusé la proposition », a également fait valoir l'ambassadeur israélien.

L'Observateur permanent adjoint de la Palestine au Conseil des droits de l'homme, Imad Zuhari, a pour sa part condamné l'attaque de la flottille et considéré que « des mesures légales devaient être prises contre Israël au regard de ces crimes ». Selon lui, « cet acte criminel (?) démontre encore une fois qu'Israël se croit au-dessus des lois ».

Imad Zuhari a également souligné l'importance d'établir une commission d'enquête pour connaitre « la vérité sur les circonstances de l'attaque ». Il a appelé Israël à libérer les civils qui étaient à bord des navires et qui ont été arrêtés et emprisonnés.

Le représentant palestinien est aussi revenu sur « les effets négatifs du blocus de la Bande de Gaza sur la santé et le bien-être des Palestiniens qui y vivent ». « Israël doit honorer ses obligations au regard du droit international et être puni en conséquence pour cette attaque », a-t-il conclu.

Plus tôt mardi, le Conseil de sécurité de l'ONU avait aussi condamné l'attaque israélienne de la flottille d'aide humanitaire et exhorté les autorités israéliennes à « engager une enquête transparente, crédible, impartiale et rapide, conforme aux normes internationales », à « libérer immédiatement les navires et les civils détenus par Israël » et à « garantir la livraison de l'aide humanitaire du convoi ».

Les 47 membres du Conseil des droits de l'homme devraient adopter une résolution à la fin de cette session.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=22070&Cr=Israel&Cr1= 

Un État criminel et voyou

publié le mardi 1er juin 2010.

La solidarité avec la lutte du peuple palestinien devient le symbole d’une bataille contre la barbarie, contre la loi de la jungle que pratique Israël. [...] A nos camarades de la Flottille morts pour la liberté de Gaza, et pour soutenir la Palestine, à nos camarades blessés, à ceux et celles d’entre eux emprisonnés dans ce camp construit à la hâte à Eshdod : plus que jamais, nous continuons !
Ce ne sont pas des mots de colère face au nouveau crime israélien. Pas uniquement, même si la colère est totalement justifiée. Mais ce sont les adjectifs qui caractérisent cet Etat. Israël n’arrive à vivre que par le crime : du crime originel de la Naqba, aux expropriations ininterrompues des terres, aux expulsions des palestiniens, aux massacres qui, chacun, porte un nom. Cette fois, la tuerie s’est produite dans les eaux internationales, visant des militants de 40 pays, dont des américains et des européens.
C’est un Etat raciste en plus : le plan israélien avait prévu d’attaquer avec une particulière violence le navire turc, et de tirer en plein sur ses voyageurs ! Ce sont finalement des sous-hommes puisque essentiellement des Turcs ! Exactement comme le sont les Palestiniens ou les libanais aux yeux d’Israël.
D’ailleurs, la justification israélienne de l’attaque est bien éloquente : ce ne sont pas des pacifiques, mais des soutiens à une organisation terroriste (le Hamas) !! Il est donc légitime de les traiter de la sorte.
Deuxième argument qui dit long sur le mode de pensée israélien : ils ont résisté à l’assaut !!Avec des bâtons, c’est vrai, mais les israéliens supposent que tout le monde doit se soumettre à leurs ordres.
Cependant, 3 points s’imposent aujourd’hui comme des évidences :
- La Turquie est désormais, et pour la première fois, partie prenante du conflit ! il est intéressant de comprendre le calcul israélien qui a mené à cette situation.
- La conduite politique de la communauté internationale a l’égard d’Israël est stérile et contreproductive. Soustraire Israël à toute obligation d’appliquer les résolutions des Nations unies, l’Inviter a devenir membre de l’ OCDE, destiner le rapport Goldstone aux oubliettes, essayer d’élever le degré de coopération entre l’UE et Israël, désigner une promenade a Paris au nom de Ben Gourion…Tout ceci protège les agissements israéliens , et les encourage.
- La solidarité avec la lutte du peuple palestinien devient le symbole d’une bataille contre la barbarie, contre la loi de la jungle que pratique Israël.
Il est possible qu’Israël ait voulu, via son acte criminel de ce lundi 31 mai, intimider les militants internationaux et les dissuader de continuer à organiser ces initiatives. Il est par contre certain que son image a pris un nouveau coup. Face à la campagne BDS, Israël criait que c’était une tentative pour la « délégitimer » !
En fait, Israël veut être totalement libre : libre de tuer comme il l’entend, de nier l’existence du peuple palestinien comme il l’entend, ou de nier son humanité en en disposant comme bon lui semble.
Après l’attaque criminelle sur Gaza l’an dernier, nous avions dit que nous n’oublierons pas. Depuis, nous avions travaillé pour lancer la campagne BDS France, avions participé à la Marche de la liberté pour Gaza qui a été bloqué au Caire, avions continué à envoyer des missions en Palestine, et enfin avions participé à la Flottille.
A nos camarades de la Flottille morts pour la liberté de Gaza, et pour soutenir la Palestine, à nos camarades blessés, à ceux et celles d’entre eux emprisonnés dans ce camp construit à la hâte à Eshdod : plus que jamais, nous continuons !
La coordination nationale de la CCIPP
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8914

Le Conseil de sécurité appelle à une enquête impartiale sur le raid contre la flottille d'aide pour Gaza

1 juin 2010 – Le Conseil de sécurité condamne l'opération israélienne contre la flottille humanitaire en route pour la bande de Gaza. Il exhorte Israël à engager une enquête « transparente, crédible, impartiale et rapide », à « libérer immédiatement les navires et les civils détenus » et à « garantir la livraison de l'aide du convoi ».p>
L'assaut, qui s'est soldé par la mort d'au moins 10 civils, a également été condamné lundi par le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui s'est dit « choqué » par le raid meurtrier. Le Conseil des Droits de l'homme de l'ONU a également convoqué une réunion spéciale sur l'incident, mardi à Genève, en Suisse.

Le Conseil de sécurité a également souligné que la situation à Gaza n'était pas « durable ». Il a exprimé son « inquiétude » sur la situation humanitaire, tout en réaffirmant la nécessité de laisser transiter l'aide vers la Bande de Gaza.

À plusieurs reprises, les Nations Unies ont dénoncé le blocus de ce territoire palestinien et fait part de leurs préoccupations quant à l'entrée insuffisante de matériel pour répondre aux besoins élémentaires de la population et poursuivre la reconstruction.

Dans une précédente réunion sur ce dossier, Ban Ki-moon avait fait déjà estimé que le blocus « créait des souffrances inacceptables, affaiblissait les forces modérées et renforçait les extrémistes ».

Le Conseil de sécurité a souligné que la seule « solution viable » au conflit israélo-palestinien était un accord entre les deux parties sur l'établissement de deux Etats indépendants vivants côte à côte en paix. Le Conseil a aussi exprimé son soutien aux pourparlers indirects de paix et son inquiétude sur les conséquences que l'incident pourrait avoir sur ces discussions.

Enfin, le Conseil a appelé les parties à agir avec « retenue » et à éviter « toutes actions unilatérales et provocantes ».

La Haute-commissaire adjointe aux droits de l'homme, Kyung-wha Kang s'est dite choqué « que l'aide humanitaire soit confrontée à une telle violence », lors d'une réunion spéciale sur l'incident organisée mardi au Conseil des Droits de l'homme de l'ONU. « Nous condamnons explicitement ce qui semble être un usage disproportionné de la force », a-t-elle ajouté.

Kyung-wha Kang a réitéré son appel aux autorités israéliennes à lever le blocus sur la Bande de Gaza qui constitue un « affront à la dignité humaine ».

Elle a exprimé son souhait de voir « le gouvernement israélien de prendre les décisions nécessaires afin de démontrer à la communauté internationale un engagement clair pour respecter le droit international ».

Les 47 membres du Conseil des droits de l'homme devraient adopter une résolution à la fin de cette session.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=22061&Cr=Isra%EBl&Cr1= 

La Russie et l'UE exigent une enquête générale sur le crime israélien contre les activistes internationaux de la flotte de la liberté

01 Juin 2010
Rostov-on-Don (Russie) /  La Russie et l'Union Européenne ont appelé à l'ouverture d'une enquête générale sur la piraterie commise par Israël contre la flotte transportant des assistances humanitaires au secteur de Gaza.
Dans une déclaration conjointe publiée au terme du Sommet Russie-UE à Rostov-on-Don (Sud de la Russie), le ministre russe des affaires étrangères, M. Serguei Lavrov, et la responsable de la politique étrangères de l'UE, Mme Catherine Ashton, exprimant leur regret pour les victimes de l'agression israélienne contre la flotte de la liberté, ont exigé une enquête générale et impartiale et appelé à l'ouverture des passages vers Gaza pour permettre l'acheminement des assistances aux Gazaouis.
Colère, indignation et condamnation mondiales
La violation ouverte hier par Israël de la loi internationale en agressant la flotte de la liberté qui portaient des activistes civils en route pour apporter des assistances humanitaires à la population de Gaza sous le siège israélien serré depuis quatre ans environ, a soulevé le monde qui n'avait pas encore vu de pareil.
La chef de la gauche socialiste norvégien, ministre de l'éducation, Mme Kristin Halvorsen, a appelé, dans un entretien au journal Dagbladet, à un embargo sur le commerce d'armes avec Israël en riposte à l'agression israélienne contre la flotte de la liberté.
Les manifestations de colère, d'indignation et de condamnation avaient englobé toutes les régions du monde, et le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a appelé à une réunion extraordinaire cet après-midi, à la demande de la Ligue Arabe et l'Organisation de la conférence islamique, pour discuter de la question.
A Genève, des centaines ont manifesté devant le siège des Nations Unies, portant les drapeaux palestiniens et turcs et des pancartes réclamant la condamnation d'Israël pour crimes de guerre et d'autres rappelant les crimes d'Israël "qui avait tué /1600/ Palestiniens lors de son agression sur Gaza, et 19 activistes pacifistes hier".  
De même, nombre d'Australiens ont manifesté devant l'ambassade israélien à Canberra protestant contre l'agression israélienne sur la flotte de la liberté.
L'agence d'informations Xinhua a indiqué que les manifestants ont condamné l'agression israélienne contre la flotte et exigé une fin immédiate de l'occupation israélienne.
D'autres manifestations avaient eu lieu en Finlande et en Indonésie, condamnant vivement l'agression israélienne contre une flotte apportant des assistances aux assiégés de Gaza.
Les manifestants indonésiens, tous en blanc, ont réclamé la condamnation d'Israël et exigé de l'organisation des Nations Unies des mesures sévères contre Israël. Le ministre finlandais des affaires étrangères a appelé à l'ouverture des passages pour permettre l'entrée des assistances à Gaza, tandis que le ministère indonésien des affaires étrangères s'est indigné devant l'attaque des navires de la flotte de la liberté dans les eaux internationales.
Le ministre indonésien des affaires étrangères trouve que le blocus imposé à Gaza est en soi une violation de la loi internationale.
Le ministre turc des affaires étrangères: La Turquie tient à une enquête internationale
Le ministre turc des affaires étrangères, Ahmet Davotoglu, a affirmé, lui, que la Turquie exigerait d'Israël des comptes pour son agression contre la flotte de la liberté, insistant, dans un entretien à la chaîne de télévision satellitaire al-Jazira, que son pays tient à une enquête internationale sur cette agression et à ce qu'Israël dédommage les victimes.
Des Turcs vivant à Gaza, interviewés par la chaîne de télévision al-Aqsa, ont qualifié "crime n'ayant pas de précédent dans l'histoire" l'agression israélienne contre la flotte de la liberté, exigeant que ce crime ne passe pas sous silence, "le sang des Turcs et des Palestiniens est cher", insistent-t-ils. 
Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/01/291022.htm 

Un humanitaire français parle du comportement violent des Israéliens

Mercredi, 02 Juin 2010 10:53 
IRIB - Le premier humanitaire français de la "flottille de la liberté" à avoir été libéré parle du comportement violent des Israéliens. Cité par la chaîne France 24, Youcef Benderbal, responsable de la communication du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP), a affirmé avoir subi, en tant qu’humanitaire, différentes formes d’humiliations. Il affirme, aussi, être de retour en France, suite à son expulsion d’Israël. "Nous ne menions cette mission contre personne, notre unique objectif était d’aider les Gazaouis.", a ajouté Youssef Benderbal, selon lequel, cette mission d’aide humanitaire aux Palestiniens avait été planifiée, depuis longtemps. L’humanitaire français a, aussi, qualifié d’inimaginable la violence de la marine israélienne vis-à-vis des activistes, à bord de ces navires. "Lorsque les soldats israéliens sont descendus sur le navire, encagoulés, nous avons levé la main et leur avons dit en anglais que nous ne cherchions pas de provocation.", a-t-il ajouté. Entre temps, le Premier ministre français, François Fillon, a demandé la libération immédiate de 9 autres ressortissants français qui ont été arrêtés par le régime sioniste, lors de l’attaque contre "la flottille de la liberté".  

Quatre Syriens dont l'archevêque Capucci étaient à bord de la flotte de la Liberté

01 Juin 2010
Damas/ Des sources officielles ont affirmé que quatre citoyens syriens, dont l'archevêque Hilarion Capucci, archevêque d'al-Qods en exil, étaient parmi les civils désarmés détenus par les forces d'occupation israéliennes à la suite du crime de piraterie sanglant commis contre la flotte de la Liberté au large de l'eau internationale.
La source a indiqué que les citoyens syriens, à ajouter l'archevêque Capucci, sont : Hassan Rifaï, né en 1967, Mohamad Salta, né en 1963 et Chaza Barakat, née en 1965, qui étaient parmi les /700/ solidaires civils.
La source a indiqué qu'Israël doit libérer les citoyens syriens et tous les autres prisonniers des différentes nationalités, faisant allusion à la lettre du ministre syrien des Affaires étrangères, M. Walid al-Mouallem, réclamant aux Nations Unies d'assumer leur responsabilité et de protéger les détenus et assurer leur retour saints et saufs à leurs pays, et à la déclaration publiée par le Conseil de Sécurité à cette fin.
Raghda Bittar 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/06/01/291104.htm 

Le Brésil, le Pérou et la Grande Bretagne réagissent au récent crime israélien contre le convoi d’aides humanitaires à destination de Gaza

Mercredi, 02 Juin 2010 10:42 
IRIB - Le président brésilien a condamné l’assaut lancé par le régime sioniste, contre la flottille d’aides humanitaires, qui se dirigeait vers Gaza, dans les eaux internationales. "L’attaque menée par les forces israéliennes contre la flotte d’aides humanitaires, dans les eaux internationales, constitue un acte illégitime et contredisant les valeurs humaines.", a déclaré, mardi, au journalistes, à Sao Paolo, le Président brésilien, Luiz Inácio Lula da Silva. De même, le Ministère péruvien des Affaires étrangères a condamné, dans un communiqué, le nouveau crime israélien contre le convoi d’aides humanitaires à destination de Gaza et a demandé la levée du blocus imposé à cette région. De même, le leader du Parti libéral-démocrate britannique et vice-Premier ministre, Nick Clegg, a, lui aussi, affirmé que l’attaque israélienne contre la "flottille de la liberté" était un horrible événement. Il a, également, demandé la fin du blocus imposé par Israël aux habitants de Gaza. 

Le Nicaragua suspend ses relations avec Israël

Mercredi, 02 Juin 2010 10:40 
IRIB - Le Nicaragua a suspendu, mardi, ses relations diplomatiques avec Israël, a annoncé la présidence, dans un communiqué. Cette décision a été prise, en réplique au raid meurtrier contre la flottille internationale qui se dirigeait vers Gaza. Dans ce communiqué, le gouvernement nicaraguayen, proche de la gauche radicale, "insiste sur l'illégalité de l'attaque contre la mission humanitaire, en violation flagrante de la législation internationale et des Droits de l'Homme". Le Nicaragua réaffirme son soutien "inconditionnel à la lutte menée par le peuple palestinien" et exige la levée du blocus de la bande de Gaza. En janvier 2009, le Venezuela et la Bolivie avaient rompu leurs relations diplomatiques avec Israël, en raison de l'offensive israélienne contre ce territoire palestinien. Cuba l'avait fait, en 1973. 

Pas de paix, pas de fin de la colonisation, pas de fin de l'occupation, pas de justice sans la disparition de l'entité sioniste


Israel - 01-06-2010
Par Robert Bibeau > robertbibeau@hotmail.com
(...) Ces gens comme Alain Gresh et le représentant d’Amnesty International s’agitent frénétiquement en ce moment afin de nous détourner de la seule question qui importe en ce moment : comment allons-nous soutenir encore plus farouchement le Hamas, le Jihad islamique et l'ensemble de la résistance palestinienne sans défaillir, et comment allons-nous reprendre leur revendication fondamentale dans chacun de nos pays pour l'éradication - la destruction complète et totale de l'entité sioniste illégale et illégitime. Un soi-disant État, réellement paria et terroriste.

Je lis le commentaire d'Alain Gresh sur le blogue du journal Le Monde diplomatique du 31 mai 2010 (Israël : L'impunité jusqu'à quand ? ).
Il existe un concept en linguistique, celui de FAUX AMI. C'est un mot qui, en anglais, par son orthographe et par sa prononciation, fait penser à un mot français, mais c'est une erreur, ce mot n'a absolument pas la même signification en français et en anglais. Il faut se méfier de ces faux amis. Alain Gresh est un faux ami du peuple palestinien. Il déclare que la question est maintenant de savoir quel sera le prix à payer pour Israël, reconnaissant par là la légitimité de ce soi-disant État réellement paria et terroriste. Ce n'est absolument pas la question du jour. Nous y reviendrons.
Lundi le 31 mai 2010, il y avait à Ottawa, comme ailleurs dans le monde, une manifestation de 1.000 sympathisants du peuple palestinien afin de dénoncer la visite du criminel de guerre Netanyahu qui, finalement, s'était envolé d’urgence vers Tel-Aviv afin de superviser la campagne de mensonge visant à camoufler les méfaits de son armée terroriste. Manifestation très militante à Ottawa, avec des drapeaux turcs et grecs à côté des drapeaux palestiniens.
Le représentant d’Amnesty international au Canada a pris la parole pour demander une « enquête impartiale » sur les « incidents » qui se sont déroulés en Méditerranée. Les manifestants l’ont fait taire. Il faut être un FAUX AMI pour déclarer devant une foule en colère qu'on doit faire une enquête afin de déterminer si ce sont les pacifistes désarmés qui ont pris d'assaut dans les eaux internationales les navires de guerre israéliens et qui ont massacré 19 soldats surarmés de l’armée sioniste ou si c'est l'inverse qui s'est produit.
Une demande d'enquête ne vise qu'a apaiser l'indignation internationale, à détourner l'attention des criminels sionistes et à donner le temps à ces fraudeurs de transférer des armes sur la Flotte de la liberté venu porter aide et assistance au peuple de Gaza mourant sous blocus sioniste illégal et illégitime.
Ces gens comme Alain Gresh, et le représentant d’Amnesty International s’agitent frénétiquement en ce moment afin de nous détourner de la seule question qui importe en ce moment : comment allons-nous soutenir encore plus farouchement le Hamas, le Jihad islamique et l'ensemble de la résistance palestinienne sans défaillir, et comment allons-nous reprendre leur revendication fondamentale dans chacun de nos pays pour l'éradication - la destruction complète et totale de l'entité sioniste illégale et illégitime. Un soi-disant État, réellement paria et terroriste.
Le problème, c'est l'entité sioniste. 

L’OTAN ne pouvait pas ne pas être au courant

Italie - 01-06-2010
Par Manlio Dinucci > manlio.dinucci@tin.it  Traduction : Marie-Ange Patrizio

Le sens du dialogue (en Méditerranée)
« Dialogue méditerranéen » : c’est le nom de l’opération OTAN à laquelle participent les marines militaires de sept pays non-membres de l’alliance pour « contribuer à la sécurité et à la stabilité de la région ». Celle qui fournit le plus grande contribution est la marine israélienne, celle là même qui a fait un massacre de pacifistes avec une attaque d’empreinte terroriste dans des eaux internationales.

La marine, ainsi que les autres forces armées israéliennes, sont de plus en plus intégrées à l’OTAN : en novembre dernier, pendant la visite de l’amiral Di Paola, président du Comité militaire allié, il a été établi qu’au cours de l’année une unité balistique israélienne participera aussi à l’opération OTAN « Active Endeavor », dont la mission est de « protéger la Méditerranée contre les activités terroristes ».
Ces opérations et quelques autres conjointes entrent dans le cadre du « Programme de coopération individuelle » avec Israël, ratifié par l’OTAN le 2 décembre 2008, environ 3 semaines avant l’attaque israélienne contre Gaza. Il comprend une vaste gamme de secteurs où « OTAN et Israël coopèrent pleinement » ; contre-terrorisme, dont échange d’informations entre les services d’intelligence ; connexion d’Israël au système électronique OTAN ; coopération dans le secteur des armements ; augmentation des manœuvres militaires conjointes ; élargissement de la coopération contre la prolifération nucléaire (en ignorant qu’Israël, unique puissance nucléaire de la région, refuse de signer le Traité de non-prolifération et vient juste de rejeter la proposition ONU d’une conférence pour la dénucléarisation du Moyen-Orient). Il n’est donc pas crédible que l’OTAN, et en particulier les Etats-Unis qui en ont le commandement, ne fussent pas au courant que l’opération navale israélienne prévoyait d’ouvrir dans tous les cas le feu sur les pacifistes.

Hypocrite apparaît donc le « profond regret pour la perte de vies humaines » exprimé par la Maison Blanche, laquelle assure vouloir « comprendre les circonstances qui entourent cette tragédie ». Même ton pour la déclaration du ministre des Affaires étrangères Frattini pour qui « Israël doit donner des explications à la communauté internationale ». Que Frattini nous explique, en attendant, où en est la coopération militaire Italie-Israël, établie par la Loi du 17 mai 2005, n° 94, dont ce même Frattini est le principal artisan. La coopération entre les ministères de la Défense et les forces armées des deux pays concernant l’importation, l’exportation et le transit de matériels militaires, l’organisation des forces armées, la formation/entraînement. A cet effet sont prévues des réunions des ministres de la défense et des commandants en chef des deux pays, échange d’expériences entre les experts ; organisation des activités d’entraînement et des manœuvres. Dans ce cadre, en 2005, la marine militaire italienne conduisit la flotte qui accomplît en Mer Rouge la première manœuvre navale conjointe OTAN-Israël. Qui sait si, à cette occasion, on s’exerça aussi à donner l’assaut aux bateaux sans armes des pacifistes.
Edition de mardi 1er juin de il manifesto

« Nous sommes désolés… mais ! »

Israel - 01-06-2010
Par Khaled Saghyeh
« Le bateau de la haine et de la violence soutient Hamas qui est une organisation terroriste et constitue une provocation inadmissible pour Israël », « Les organisateurs sont connus pour leur connivence avec le jihadisme international, al Qaida et Hamas et ont un passé notoire dans la contrebande des armes et le terrorisme criminel », « Nous avons trouvé à bord du bateau des armes prêtes à l’utilisation et qui ont été utilisées contre nos troupes, les organisateurs avaient des intentions violentes, ils ont utilisé des moyens violents, et malheureusement le résultat a été violent »…
















L'abordage du Marmara par les pirates sionistes, filmé par la caméra à bord du ferry turc.

Quelques extraits des déclarations de Dani Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères israélien, à l’issue de l’attaque israélienne du bateau de la liberté qui se dirigeait vers Gaza.
Le ministre de la Défense israélien, Ehud Barak a, quant à lui, regretté les pertes humaines et ajouté que le bateau constituait une provocation organisée par des extrémistes qui soutiennent une organisation terroriste.
Le premier Ministre israélien, Beniamin Netanyahou, a déclaré qu’il était désolé pour les morts, mais il a assuré que les soldats israéliens « ont été forcés de se défendre »; il a ajouté que les activistes qui se trouvaient à bord du bateau «ont délibérément attaqué les soldats avec des bâtons et des couteaux, et certains ont même tiré des coups de feu, ce qui a obligé nos soldats à se défendre pour sauver leur vie».
On constate donc que, si elles décrivent de manière différente l’équipage du bateau, les autorités israéliennes traitent de manière unanime et uniforme les passagers de terroristes, ou de complices du terrorisme, ou de soutien au terrorisme. Et ce n’est pas une coïncidence.
Lorsque les responsables israéliens expriment leurs regrets et ajoutent un « mais ! », c’est qu’ils essaient de rappeler au monde que les personnes dont le sang a coulé ne sont pas vraiment des humains. Qu’en fait ces personnes font partie d’un groupe que les Israéliens (et la communauté internationale) ont pris l’habitude de qualifier de terroriste parce qu’il ne reconnaît pas les valeurs « occidentales ». Pour rappel, un crime ne peut être considéré comme tel que s’il est commis contre un autre « humain ».
Or, de cette « humanité » là, on a depuis longtemps exclu tous ceux qui soutiennent le droit du peuple palestinien de libérer sa terre et tous ceux qui condamnent le blocus de Gaza. Nous n’avons pas oublié comment les représentants de l’humanité s’étaient réunis autour de la table de Ehud Olmert pour fêter la fin de la guerre contre Gaza [en janvier 2009], ni comment les représentants de l’humanité ont applaudi les bombes israéliennes qui tombaient sur les citoyens libanais [en juillet-août 2006].
Certains d’entre eux applaudissaient, d’autres fournissaient gratuitement les approvisionnements en armes et en munitions et d’autres encore les acheminaient sur place.
Et tandis que nous étions assassinés ici, le monde occidental se réjouissait des spasmes précurseurs d’un Moyen-Orient nouveau.
La douleur fait toujours mal, mais ça ne suffit pas pour qui veut entendre la voix de ceux qui souffrent.

Flottille: Kadhafi impute à Washington la responsabilité d'un "crime odieux"

01/06/2010    
Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a accusé les Etats-Unis de "financer" Israël et d'être ainsi responsables de l'assaut israélien contre une flottille pro-palestinienne qu'il a qualifié de "crime odieux", dans un message au président américain Barack Obama. 
"La responsabilité de ce crime odieux n'incombe pas aux Israéliens mais aux Etats-Unis et au pauvre contribuable américain qui finance cette entité coloniale...", a indiqué le colonel Kadhafi dans son message publié mardi par l'agence libyenne Jana.  
Ceux "qui ont tué des dizaines de partisans de la paix, des civils non armés, ne l'auraient pas fait s'ils n'étaient pas appuyés par la sixième flotte (de la marine) américaine", a-t-il encore indiqué.
Il a appelé par ailleurs le président américain à "épargner au peuple américain de financer une mafia terroriste", en allusion à Israël. 
 Dans ce message, M. Kadhafi a estimé d'autre part que la communauté internationale doit abandonner la solution de création de deux Etats indépendants israélien et palestinien au coeur des efforts de paix de la communauté internationale. 
Il a préconisé de nouveau la création d'un seul Etat démocratique pour les Palestiniens et Israéliens, une idée qu'il avait déjà présentée en septembre dernier devant l'assemblée générale de l'ONU.

La Turquie envoie des avions pour rapatrier les blessés du raid israélien

01/06/2010  
La Turquie a annoncé mardi l'envoi de trois avions médicalisés pour rapatrier 20 de ses ressortissants blessés dans le raid meurtrier israélien sur la flottille d'aide humanitaire à Gaza.  
Deux des avions, qui appartiennent à l'armée, ont déjà quitté la Turquie et le troisième devait partir dans la journée de mardi, ont annoncé les services du Premier ministre.    
Un des avions militaires devait prendre des blessés à Haïfa, et les deux autres à Tel Aviv.  
La compagnie Turkish Airlines a par ailleurs trois avions en attente, prêts à venir chercher les ressortissants turcs restants, selon le communiqué.  
Des commandos de marine israéliens ont tué lundi dix-neuf activistes lors d'un assaut contre la flottille d'aide internationale acheminant des centaines de militants et des tonnes d'aide à l'enclave palestinienne soumise à un strict blocus israélien.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=139974&language=fr

Le Vatican qualifie l'occupation israélienne d'"injustice politique"

01/06/2010     
Le Vatican qualifie l'occupation israélienne d'"injustice politique imposée aux Palestiniens" dans son document de travail pour le synode sur le Moyen Orient dont l'agence italienne Ansa a diffusé des extraits mardi.  
Le document préparatoire au synode pour le Moyen Orient qui se tiendra du 10 au 24 octobre au Vatican doit être rendu public dimanche lors du voyage de Benoît XVI à Chypre. Un des porte-parole du Vatican, le père Ciro Benedettini, a refusé de confirmer les extraits diffusés par l'Ansa, affirmant que le texte était "sous embargo". 
 "L'occupation israélienne des territoires palestiniens rend difficile la vie quotidienne pour la liberté de mouvement, l'économie et la vie sociale et religieuse" de la population, dénonce ce document.
"Certains groupes fondamentalistes chrétiens justifient en se basant sur les Saintes Ecritures l'injustice politique imposée aux Palestiniens, rendant encore plus délicate la position des chrétiens arabes", affirme encore le document.  
Parmi les difficultés rencontrées par la population palestinienne, le document cite l'"accès aux lieux saints, conditionné par des permis militaires accordés à certains (et) refusés à d'autres pour des raisons de sécurité".  
Le texte, de 40 pages, fruit d'un travail collectif aborde la difficile situation des chrétiens dans la région et les conflits régionaux, avec la question palestinienne en toile de fond, toujours selon Ansa.  
Benoît XVI le remettra en mains propres aux 12 membres du Conseil pré-synodal lors d'une messe au Palais des sports de Nicosie dimanche.  
Le texte devrait développer en en reprenant les grandes lignes un premier document préparé pour cette réunion, avait indiqué le père Lombardi plus tôt dans la journée en présentant le voyage du pape à la presse. Le premier document soulignait la nécessité pour les chrétiens et les musulmans d'"affronter ensemble" la "menace" des "courants extrémistes" islamiques.

Désaccord entre Ankara et Washington,Adoptiond'une déclaration non contraignante

01/06/2010  
Les dix-neuf activistes tués, de sang froid, par les commandos israéliens, n'ont pas pu convaincre les Etats-Unis, traditionnels protecteurs d'"Israël" à l'ONU, d'adopter une déclaration contraignante qui vise à appeler au lancement d'une enquête sur les circonstances de l'assaut de la flottille "Liberté pour Gaza".  
Après 12 heures de discussions et de bras de fer entre la Turquie rédactrice du projet de texte et les Etats-Unis, le Conseil de sécurité de l'ONU a enfin adopté, à l'unanimité, une résolution, mais pas contraignante, réclamant une enquête sur l'intervention militaire israélienne lundi contre la flottille internationale chargée d'aide humanitaire pour Gaza.  
Dans une déclaration lue en son nom, mardi matin, par son président en juin, l'ambassadeur du Mexique Claude Heller, le Conseil a "appelé à lancer sans retard une enquête impartiale, crédible et transparente conforme aux critères internationaux".
Le Conseil a également "réclamé la libération immédiate des navires ainsi que des civils détenus par Israël", poursuit la déclaration.
Selon des diplomates, un désaccord entre la Turquie et les Etats-Unis a empêché l'adoption d'une déclaration plus dure à l'encontre d'"Israël". Mais, il semble que les Américains ont obtenu que l'appel ne porte pas sur une enquête "indépendante", jugeant qu'"Israël" était parfaitement à même de mener lui-même cette enquête.
Selon le texte de la déclaration le conseil de sécurité a en outre "exhorté Israël à permettre aux pays concernés un accès consulaire afin de récupérer les corps des victimes et les blessés".
Il a "regretté profondément les pertes en vies humaines et les blessures ayant résulté de l'usage de la force durant l'opération militaire israélienne dans les eaux internationales contre le convoi se dirigeant vers Gaza", ajoute le texte.
Selon cette déclaration, le Conseil "souligne que la situation à Gaza n'est pas tenable", et réitère l'importance d'une pleine mise en oeuvre de ses résolutions 1850 et 1860. La 1860, du 8 janvier 2009, demandait que l'aide humanitaire "soit fournie et distribuée sans entrave dans tout Gaza".  
"Il souligne la nécessité d'un flux soutenu et régulier de biens et de personnes vers Gaza, et de la fourniture et distribution sans entrave d'aide humanitaire dans tout le territoire".  
Enfin, "le Conseil exprime son soutien aux discussions de proximité (les négociations indirectes entre Israéliens et Palestiniens sous l'égide des Etats-Unis) et exprime sa préoccupation du fait que cet incident survient alors que ces discussions sont en cours".
Les négociations sur le texte ont fait suite à un débat public au Conseil, lors duquel "Israël" a été mis sur la sellette, la majorité des Etats appelant à une enquête internationale et à la levée du blocus de la bande de Gaza.  
Il est à voir si "Israël" se plierait à une des exigences de la communauté internationale!
DAVUTOGLU: "ISRAEL" A PERDU TOUTE LEGITIMITE 
Lundi, à l'ouverture du débat au Conseil de sécurité de l'ONU, le ministre turc des affaires étrangères Ahmet Davutoglu, a dénoncé, dans les termes les plus dures, le crime d'"Israël". 
M. Davotoglu a affirmé qu'"Israël" a commis "un crime grave, au mépris total de toutes les valeurs que nous avons juré de défendre depuis la création des Nations unies".  
"C'est une grave violation du droit international. En termes simples, cela équivaut à du banditisme et à de la piraterie, au meurtre d'Etat", a ajouté le ministre.  
"Un Etat qui suit ce chemin a perdu sa légitimité en tant que membre respecté de la communauté internationale", a-t-il martelé.  
Cependant, le représentant d'"Israël" à l'ONU, a prétendu que la flottille internationale avait des buts non humanitaires.  
Selon Daniel Carmon, "il n'y a pas de crise humanitaire à Gaza". Il a également accusé les activsites d'avoir utilisé des couteaux, et des bâtons pour attaquer les membres du commando israélien qui ont pris d'assaut le navire turc.
Notons que le raid israélien contre la flottille d'aide humanitaire a suscité un tollé international, de nombreux pays l'ayant jugé "disproportionné" et ayant convoqué les ambassadeurs de l'entité sioniste.

Mechaal : Obama "responsable" de l'impunité d'"Israël"

01/06/2010    
Le chef du Hamas, Khaled Mechaal, a jugé "décevante" mardi la réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur le massacre israélien contre la flottille internationale pour Gaza, accusant les Etats-Unis d'être "responsables" de l'impunité de l'Etat hébreu.  
"La décision du Conseil de sécurité est décevante. Elle n'est pas à la hauteur du crime" de l'armée israélienne, a déclaré M. Mechaal à Sanaa, ajoutant que "l'administration Obama est responsable du fait qu'Israël en soit sorti impuni".  
Le chef du Hamas s'est exprimé après un entretien avec le président yéménite Ali Abdallah Saleh. Lors d'une conférence de presse en début de soirée à Sanaa, M. Mechaal a exhorté M. Obama et son homologue russe Dmitri Medvedev à prendre "une décision historique en brisant le blocus imposé à Gaza", et appelé l'Occident à reconsidérer sa politique au Proche-Orient.  
"Si Israël a constitué un jour un investissement rentable, il est devenu aujourd'hui pour vous un fardeau aux plans moral, politique et de la sécurité", a-t-il dit.  
"Israël est aujourd'hui un danger pour ses alliés autant que pour les pays de la région car Israël se rebelle contre tout le monde", a-t-il ajouté.
Il a aussi déclaré que l'ouverture du terminal égyptien de Rafah avec la bande de Gaza, marquerait "une véritable riposte au crime israélien".    
 Tout en remerciant M. Moubarak pour cette mesure, il a estimé qu'elle était "partielle" et "insuffisante", exhortant le président égyptien à "prendre une décision courageuse en réponse au crime sioniste pour une ouverture totale et durable du terminal de Rafah". 
 M. Mechaal s'est en outre dit disposé, sous conditions, à une réconciliation entre le Hamas et le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas dont l'autorité est limitée à la Cisjordanie.  
"Face au crime israélien, nous devons prendre rapidement l'initiative d'une véritable réconciliation qui repose sur notre droit à la résistance et un vrai partenariat dans la prise de décision politique, la sécurité et le contrôle des élections en Cisjordanie", a-t-il dit.  
Une réconciliation suppose aussi "un gel de la comédie des négociations (de paix) directes et indirectes, utilisées par Israël pour couvrir ses crimes", a encore dit le chef du Hamas.

Ahmadinejad menace de déraciner "Israël" en cas de crime contre Gaza

01/06/2010  
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a accusé mardi "Israël" de planifier une "attaque massive" contre Gaza ajoutant qu'elle provoquerait "une tempête de colère dans la région qui déracinera" l'entité sioniste. 
Dans un discours retransmis par la télévision d'Etat, M. Ahmadinejad a révélé avoir "des informations précises selon lesquelles les Israéliens ont planifié une attaque massive contre Gaza pour compenser leurs échecs passés".  
"Je vous mets en garde. Si cette fois-ci vous commettez un crime contre Gaza, la tempête de colère provoquée dans la région vous déracinera", a-t-il averti, ajoutant qu'"ils croient qu'ils peuvent commettre n'importe quel crime et qu'ils ne seront pas punis".  
Le président iranien a en outre critiqué la position de Washington qu'il a accusé de ne pas avoir condamné fermement l'agression israélienne.  
"Le gouvernement américain a adopté une position très faible et partiale. Au lieu de condamner, ils ont fait des déclarations ambiguës et tenté de se dérober à toute prise de position", a expliqué M. Ahmadinejad, qui a ajouté que "certains pays européens ont en revanche adopté de très bonnes positions".

Mottaki dénonce les "actes barbares" d'«Israël»

01/06/2010  
L'Iran, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, a de nouveau dénoncé mardi le massacre militaire israélien contre la flottille d'aide pro-palestinienne, en parlant d'"actes barbares".
"Des innocents ont été tués, assassinés par les actes barbares d'Israël", a déclaré le ministre dans un discours prononcé au Parlement européen à Bruxelles, où il était invité.  
"Cela montre que l'Iran a raison en ce qui concerne la nature de ce régime", a ajouté le chef de la diplomatie iranienne au sujet de l’entité sioniste.

Flottille: l'opération "n'a pas été un succès" (ambassadeur israélien)

01/06/2010  
L'ambassadeur d'Israël à Londres a reconnu mardi que l'intervention militaire israélienne contre une flottille pro-palestinienne chargée d'aide humanitaire pour Gaza n'a pas été un succès.  
"C'est évident, et je ne tournerai pas autour du pot, que ça n'a pas été un succès", a déclaré Ron Prosor sur radio BBC4, interrogé sur la question de savoir si l'opération avait servi ou nui à Israël. 
"Il est juste de dire que cette opération n'a pas été très réussie et la perte de vies humaines est tragique, mais n'oublions pas que les gens à bord de ce navire se sont comportés de manière épouvantable", a relevé l'ambassadeur. 
"Bien sûr, ce qu'il s'est passé est une tragédie", a-t-il indiqué par la suite sur Sky News.  
Selon lui, la flottille avait été prévenue "à plusieurs reprises", en vain, d'arrêter le convoi avant une prise d'assaut des troupes, a-t-il expliqué sur la BBC. 
Il a précisé que des discussions sur l'opération étaient en cours en Israël, prétendant que des "activistes" se trouvaient sur l'un des navires, brandissant des couteaux et des barres de métal face aux membres du commando israélien. 
"Ils ont vraiment essayé de tout faire pour provoquer une confrontation, et ces activistes ont changé de dimension ce qui était supposé être un problème humanitaire", a poursuivi Prosor. 
Soulignant que "rien ne s'est passé" en termes de violence sur cinq des six navires de la flottille, M. Prosor a relevé qu'Israël était dans une "situation de guerre" avec les terroristes à Gaza et essayait de se protéger.

"Israël " expulse des dizaines de militants, des centaines détenus

01/06/2010  
"Israël " a expulsé plusieurs dizaines de militants de la flottille d'aide internationale pour Gaza que des commandos israéliens ont pris d'assaut lundi en Méditerranée tuant neuf personnes, a-t-on appris mardi auprès de sources israéliennes.  
Des 682 personnes de 42 pays qui se trouvaient à bord des six bateaux de cette flottille qui ont été remorqués vers un port israélien, 45 ont accepté d'être expulsés et ont pris l'avion lundi et mardi, a déclaré la porte-parole de la police d'immigration, Sabine Hadad.  
Tous les autres ont été emmenés à la prison de Beersheba, dans le nord d' « Israël », où des juges de l'immigration s'occuperont des démarches pour leur expulsion, a-t-elle dit.  
"Les démarches légales ne devront prendre que quelques jours", a ajouté Mme Hadad.
 Entre-temps, 48 ressortissants de pays étrangers faisant partie de la flottille sont hospitalisés en Israël, ainsi que six des soldats israéliens qui ont abordé la flottille, a indiqué la radio publique israélienne.  
Parmi les passagers de la flottille, il y a 380 Turcs, 38 Grecs, 31 Britanniques, 30 Jordaniens, 28 Algériens, a indiqué Mme Hadad.   
Les autres sont notamment des ressortissants australiens, français, italiens et irlandais.

"Mort à Israël", crient des milliers de manifestants à Beyrouth

01/06/2010    
Des milliers de personnes manifestaient mardi après-midi dans les rues de Beyrouth à l'appel des partis libanais et des unions estudiantines pour dénoncer le massacre  israélien la veille contre une flottille d'aide pro-palestinienne en route vers Gaza. 
"La mer de Gaza va noyer Israël", "Israël disparaîtra", pouvait-on lire sur les pancartes brandies par les manifestants, dont de nombreux partisans du Hezbollah, de Amal, du Hamas palestinien et d'autres mouvements libanais et palestiniens.  
Aux cris de "Mort à Israël!" et sous haute surveillance militaire, les manifestants se dirigeaient en direction du siège de l'ONU dans le centre-ville.  
Beaucoup portaient des drapeaux partisans, mais aussi turcs, une manière de saluer la position d'Ankara qui a vivement critiqué « Israël » pour son opération militaire et exhorté la communauté internationale à "punir" l'Etat hébreu.  
Des pancartes appelaient également les pays arabes ayant des relations diplomatiques avec « Israël » à rompre ces liens, en référence à l'Egypte et la Jordanie.
Des manifestations ont également eu lieu dans plusieurs des 12 camps palestiniens du Liban, notamment à al-Bared (nord), al-Bass, al-Rachidiyah et Aïn el-Héloué (sud).

Sayed Khamenei: le sionisme est le nouveau visage du fascisme"

01/06/2010  
L'attaque israélienne contre la flottille d'aide humanitaire pour Gaza "est la preuve que le sionisme est le nouveau visage, en plus violent, du fascisme", c'est ce qu'a affirmé, mardi, le guide suprême l'ayatollah Sayed Ali Khamenei, selon la télévision d'Etat.  
"L'attaque criminelle (de lundi) est la preuve pour tout le monde que le sionisme est le nouveau visage, en plus violent, du fascisme, qui est cette fois-ci aidé par les gouvernements, comme celui des Etats-Unis, qui prétendent défendre la liberté et les droits de l'Homme", a précisé M. Khamenei.    
"Les soutiens de ce régime sanguinaire et éhonté comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France doivent répondre" pour l'agression menée par l'armée israélienne contre la flottille qui a fait 9 martyrs.   
Il a également dénoncé "le régime sanguinaire, insolent et fou" qui a imposé "depuis trois ans un blocus alimentaire et médical contre un million et demi de Palestiniens à Gaza".    
"L'Organisation de la conférence islamique et la Ligue arabe doivent se contenter de rien de moins que la fin du blocus de Gaza (...) et le jugement des criminels comme (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu et (le ministre de la guerre Ehud) Barak", a poursuivi M. Khamenei

Moubarak ordonne l'ouverture du terminal de Rafah avec Gaza

01/06/2010    
Le président égyptien Hosni Moubarak a ordonné mardi l'ouverture du terminal de Rafah avec la bande de Gaza, pour l'acheminement de l'aide humanitaire et le passage des malades, a annoncé l'agence égyptienne Mena. 
 M. Moubarak "a donné des instructions pour ouvrir le terminal de Rafah afin de faire entrer les aides humanitaires et médicales nécessaires pour la bande de Gaza et accueillir les cas humanitaires, les blessés et les malades qui doivent passer par l'Egypte", a indiqué la Mena.  
Cette décision a été appliquée en début d'après-midi, selon des sources au sein des services de sécurité.  
Aucune durée de temps n'est précisée, alors que d'ordinaire les ouvertures de ce point de passage entre l'Egypte et la bande de Gaza sont limitées à quelques jours par mois.
Cette mesure "fait partie des efforts de l'Egypte pour alléger les souffrances du peuple palestinien", ajoute la Mena, sans faire état de l'opération militaire israélienne.  
La localité frontalière de Rafah est le seul point de passage avec la bande de Gaza qui échappe au contrôle de l’entité sioniste, lequel impose un blocus strict à
l'enclave.   
La décision du président Moubarak a été annoncée quelques heures avant le début d'une réunion des pays de la Ligue arabe au Caire chargée d'étudier une réponse commune à l'opération israélienne.

Erdogan accuse "Israël" d’avoir piétiné toute vertu humaine et exige sa punition

01/06/2010    
Lors d'un discours très dur contre l’entité sioniste, plusieurs fois bruyamment ovationné par les députés, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a accusé mardi « Israël » d'avoir commis la veille un "massacre sanglant" en menant un raid meurtrier contre une flottille internationale humaine  à destination de Gaza. 
 "Je condamne de la manière la plus forte ce massacre sanglant" commis par Israël, a-t-il déclaré au groupe parlementaire de son parti, Parti de la justice et développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), demandant que ce pays soit "absolument puni" pour son "opération inhumaine".  
"Cette attaque insolente et irresponsable qui piétine toute vertu humaine doit absolument être punie", a-t-il lancé.  
Il a averti qu'"Israël ne doit pas mettre à l'épreuve la patience de la Turquie".  
"L'amitié de la Turquie est précieuse mais son inimitié est d'autant plus violente", a-t-il poursuivi. 
 Appelant la communauté internationale à dire "ça suffit" aux agressions israéliennes, le Premier ministre a ajouté que son pays continuerait de défendre la cause des Palestiniens.
  Il a de nouveau affirmé que les bateaux de la flottille pro-palestinienne avaient été "strictement contrôlés" avant leur départ de Turquie, pour certains, et qu'ils ne contenaient rien d'autre que "de l'aide humanitaire" et des "volontaires civils".
  "Il n'y a plus moyen de fermer les yeux sur les injustices commises par
Israël (...) l'administration (israélienne) doit en payer le prix", a relevé M. Erdogan qui a exhorté le gouvernement israélien à "mettre un terme au blocus inhumain" contre Gaza.

Nouvelles de la flottille, des héros et des martyrs (cet article sera mis à jour au fur et à mesure des informations, en particulier sur le sort des plus de 400 disparus)


Israel - 01-06-2010
Par ISM
Ci-dessous la vidéo dont se sert l'entité sioniste pour pleurnicher et dire qu'elle a été attaquée par des militants violents. Elle permet surtout de constater qu'en effet, les soldats israéliens sont "tombés" sur le pont des bateaux, au petit matin, comme de vulgaires pirates ; qu'ils étaient armés, et pas de "fusils paintball" comme ils ont osé le prétendre, nous prenant tous pour des imbéciles ; et qu'en effet, les militants n'avaient pas d'armes, puisqu'ils se sont défendus contre les assaillants, avec beaucoup de courage et avec ce qui leur tombait sous la main, en particulier des chaises ! N'importe qui dans leur situation aurait fait de même. Non seulement nous ne les condamnons pas, mais nous sommes fiers d'eux. Ils sont nos héros, comme sont nos héros les Palestiniens en lutte. Tous paient le prix de la lâcheté de nos gouvernements. Rappelons également que la flottille était dans les eaux internationales et que les 9 morts sont parmi les militants internationaux, pas dans les rangs de l'armée sioniste pirate.

Vidéo Ha'aretz montrant l'arrestation des militants hier à Ashdod.

Dernières nouvelles des français de la flottille pour Gaza
31 mai 2010, 23h / Info. CCIPPP
Le quai d’Orsay annonce dans un télex ce soir que 6 des 7 français ont été identifiés. L’un d’eux serait expulsé demain vers la France. Nous n’avons pas de nouvelles de Thomas Sommer-Houdeville.
De nombreux avocats israéliens, juifs et arabes, ont essayé de se rendre dans le centre de détention spécialement construit à Ashdod pour apporter une assistance aux pacifistes emprisonnés. Ils en ont été empêchés.
La cour suprême israélienne a été saisie et a autorisé les avocats à accéder aux détenus à partir de demain midi.
Un point presse apportera plus d’information demain mardi 1er juin à 11h au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris (Métro Rue des Boulets, ligne 9).
Contacts :
Adnane 06 67 00 04 32
Gülay 06 36 98 85 66
Florent 06 61 66 99 92
Linda 06 10 02 52 81

'
Selon Al-Jazeera, le Sheikh Raed Salah est indemne, alhamdulillah.

Le cargo Rachel Corrie continue vers Gaza
info. BIN (Boycott Israel Network), traduction JPB
« J’ai parlé cette nuit avec la coordinatrice irlandaise de Free Gaza et elle a confirmé que le cargo irlandais Rachel Corrie poursuivait sa route vers Gaza et comptait y parvenir dans les deux ou trois jours. Le Rachel Corrie, qui a pris la mer en Irlande, naviguait plus lentement que les autres navires et ne s'est pas trouvé, par conséquent, avec la flottille quand celle-ci a été attaquée. L’équipage et les passagers du Rachel Corrie nous ont dit qu’ils continuaient vers Gaza et qu’ils tenteraient de réussir. A bord, il y a un certain nombre de membres expérimentés du mouvement Free Gaza, qui ont participé à des missions précédentes de Free Gaza.
Ils font par conséquent appel au soutien de tous pour faire monter la pression sur nos propres gouvernements et sur Israël, pour que leur sécurité soit assurée ainsi que leur arrivée à Gaza.
Il y aura bientôt un communiqué de presse à ce sujet, mais en ce moment, l’équipe de soutien de Free Gaza (à Chypre) est épuisée et débordée, aussi, il est nécessaire que nous diffusions les infos sur le Rachel Corrie, comme moyen pour maintenir l’élan.
Dernière chose : Free Gaza lance un appel aux militants afin qu'ils gardent leur attention sur le fait qu’il ne s’agit pas seulement d’une aide, c’est aussi et surtout pour le droit des Palestiniens d’avoir accès par mer, terre et air au reste du monde, et pour que tout ce qui constitue le blocus disparaisse.

Hilary Smith
Boycott Israel Network »

Au matin du mardi 1er juin :
- Les 6 bateaux sont dans le port d'Ashdod, vides. L'entité a promis que les marchandises seraient livrées à Gaza, mais nous savons ce que valent ces promesses. Il est plus vraisemblable que l'aide humanitaire va rejoindre, dans les hangars du port d'Ashdod, les tonnes de produits volés aux Palestiniens de Gaza depuis plus de 3 ans et qui y pourrissent.
- Les 480 passagers ont été emmenés dans le camp de Beersheva, dans le désert du Naqab, et y sont détenus en attente d'expulsion par Tel-Aviv, au fur et à mesure des départs d'avion. Ils n'ont pas été autorisés à avoir accès à des avocats.
- La plupart des militants ont refusé de donner leur identité, ou de signer le document d'expulsion que leur présentaient les autorités sionistes.
- Il y aurait une 40ne de blessés, transportés hier à l'hôpital Hal Hashomer, dans la banlieue de Tel-Aviv.
- Des avocats israéliens tentent d'avoir une liste des blessés et des morts.
- Ils ont communiqués les noms de 3 Palestiniens toujours en détention : Sheikh Raed Salah, Mohammad Zeidan et Lubna Marsawa.
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- Haneen Zuabi (photo ci-dessus), membre palestinienne 48 de la Knesset israélienne, a été libérée parce qu'elle bénéficie de l'immunité parlementaire. Elle a tenu ce matin une conférence de presse à Nazareth. Elle était à bord du Marvi Marmara et on l'entend, dans la vidéo prise sur le bateau, crier aux soldats israéliens, par haut-parleur, en hébreu et en arabe, de ne pas attaquer des bateaux plein de militants pacifiques et d'aide humanitaire.
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- Un premier héros français (photo ci-dessus) est de retour en France : Youssef Benderbal, du Comité de bienfaisance et de secours aux Palestiniens (CBSP). Au moins six autres Français, qui se trouvaient sur les différents bateaux, sont toujours détenus.
- Flottille: un militant grec dénonce conditions de détention et brutalités
Dépêche AFP (01-06-2010 12:14:30)
Un militant grec qui se trouvait à bord de la flottille de militants pro-palestiniens en route pour Gaza a dénoncé des brutalités israéliennes à l'encontre des passagers et leurs conditions de détention après l'assaut, à son retour mardi à Athènes.
Membre de l'équipage d'un des bateaux grecs, l'Elefthéri Mesogeio, Michalis Grigoropoulos, a dénoncé "les conditions misérables de détention au port d'Ashdod", où "500 personnes ont été entassées", affirmant que "deux militants grecs ont été tabassés" par des policiers israéliens.
"Ils m'ont fait signer des papiers concernant mon expulsion, sans que je sache ce qui figurait sur ces papiers car je n'avais pas droit d'avoir de traducteur, d'avocat ou de communiquer avec ma famille", a-t-il poursuivi, interrogé par la télé grecque Skaï peu après son arrivée avec cinq compatriotes.
Le capitaine de l'Elefthéri Mesogeio, Zaharias Stilianakis, qui figure également parmi les six Grecs arrivés à Athènes, a indiqué de son côté à Skaï que "après leur assaut sur le bateau, les commandos armés ont coupé tout moyen de communication".
M. Grigoropoulos a raconté que "des Israéliens armés avaient sauté lundi vers 05H30" à bord de son navire. "Ils ont tiré des balles en caoutchouc, des gaz lacrymogènes et ont ensuite fait subir des électrochocs à certains des militants," a-t-il assuré.
"Une heure auparavant, à 4H30 locales, nous avions entendu des tirs sur le bateau turc Mavi Marmara, les Israéliens ont sauté des hélicoptères sur ce navire", a-t-il ajouté. C'est sur le Mavi Marmara qu'ont eu lieu les affrontements qui ont fait au moins neuf morts parmi les passagers de la flottille.
Trente activistes grecs de la flottille restaient détenus mardi en Israël.

Permis de tuer ; Cela dure depuis plus de soixante-deux ans !

publié le mercredi 2 juin 2010
Nabil El-Haggar

Depuis sa création, l’État d’Israël s’est octroyé un permis de tuer, un permis de démolir, de confisquer et d’expulser.
C’est un permis d’exception dans un siècle de démocratie où les anciens colonisés exigent et obtiennent des excuses des anciens colonisateurs. Il est d’exception dans un monde où l’humain se veut respectueux de l’autre.
Un permis d’exception pour un État d’exception bénéficiant de la bénédiction d’un Occident puissant et de la soumission d’un Orient arabe déchiré et rétrograde.
Le permis vient d’autoriser la tuerie d’une vingtaine (dit-on au moment de l’écriture de ce texte) d’humanitaires dans les eaux internationales. Rien de nouveau sous le soleil d’Orient, me direz-vous ! En effet, des milliers de Palestiniens ont été tués en direct sur les écrans de télévisions, il y a moins de deux ans. La question que se posent des millions d’êtres pensants est : pourquoi la communauté internationale, la France, l’Europe n’ont rien fait ?
Si on considère qu’un minimum d’éthique subsiste encore derrière les décisions politiques dans les palais des puissants de ce monde, il ne restera qu’une seule réponse possible à cette question : quand il s’agit d’Israël, le politique occidental perd la Raison ! Ce faisant, Israël constitue de facto un véritable danger pour les valeurs qui ont fondé la modernité occidentale.
Si l’Occident, créateur du monstre guerrier, ne le stoppe pas, il sera trop tard, non seulement pour les Palestiniens qui se savaient sacrifiés, mais aussi pour que la haine – déjà trop grande entre Orient et Occident – disparaisse.
Quand la démocratie vénère l’exception, elle acte sa propre régression !
Nabil El-Haggar est universitaire, d’origine palestinienne

GAZA • L’insupportable silence des politiciens occidentaux

publié le mercredi 2 juin 2010
Robert Fisk
Face à l’assaut israélien contre des bateaux apportant de l’aide humanitaire à la population du territoire palestinien, la réaction des dirigeants occidentaux est molle et lâche, s’indigne Robert Fisk dans The Independent.
L’Etat hébreu aurait-il perdu la boule ? [1] La guerre de Gaza de 2008/2009 (1 300 morts) et celle du Liban en 2006 (1 006 morts), et toutes les autres guerres, et maintenant, le massacre du 31 mai [assaut israélien contre la "flottille de la paix"], tout cela signifie-t-il que le monde ne va plus tolérer qu’Israël fasse la loi ? Ne nous emballons pas. Il suffit de lire la molle réaction officielle de la Maison-Blanche — qui a annoncé que le gouvernement Obama s’efforçait de “comprendre les circonstances qui entourent la tragédie”. Pas un mot de condamnation. Et c’est tout. Neuf morts. Un chiffre de plus qui vient s’ajouter à la liste des victimes au Moyen-Orient. Or, c’est bien plus que cela.
En 1948, nos politiques, américains et britanniques, ont mis en place un pont aérien pour Berlin. La population, affamée (et qui, trois ans plus tôt, était encore notre ennemie), était encerclée par une force armée sans pitié, les Russes, qui avaient imposé un blocus à la ville. Le pont aérien pour Berlin a été l’un des grands moments de la guerre froide. Nos soldats et nos aviateurs ont pris des risques et donné leur vie pour ces Allemands qui mouraient de faim. Incroyable, non ? En ce temps-là, nos hommes politiques prenaient des décisions ; nos dirigeants prenaient des décisions afin de sauver des vies. MM. Attlee et Truman savaient que Berlin était important sur le plan moral et humain autant que politique.
Et aujourd’hui ? Ce sont des gens simples, des Européens, des Américains, des rescapés de l’Holocauste, oui, grands dieux, des rescapés des nazis, qui ont pris la décision de se rendre à Gaza parce que leurs politiciens et leurs hommes d’Etat ne se sont pas montrés à la hauteur [2]. Où étaient-ils, nos politiciens, ce 31 mai ? Eh bien, nous avons eu droit au ridicule Ban Ki-moon, à la déclaration pathétique de la Maison-Blanche et à l’excellent Tony Blair qui a exprimé son “profond regret et sa stupeur face à ces pertes tragiques”. Où était M. Cameron [le nouveau Premier ministre conservateur britannique] ? Où était M. Clegg [le vice-Premier ministre du parti libéral britannique] ?
Remarquez, en 1948 aussi, nous aurions ignoré les Palestiniens. Sinistre ironie de l’histoire, le pont aérien pour Berlin a coïncidé avec la destruction de la Palestine arabe. Mais le fait est qu’il s’agit de civils, de militants, appelez-les comme vous voulez, qui maintenant décident de changer le cours des choses. Nos politiques sont trop mous, trop lâches, pour prendre les décisions qui sauvent des vies.
Car le fait est que, si des Européens (eh oui ! les Turcs sont des Européens, n’est-ce pas ?) avaient été abattus par une autre armée du Moyen-Orient (et l’armée israélienne en est une, n’est-ce pas ?), on aurait entendu un concert assourdissant de protestations. Par ailleurs, que dénote l’attitude d’Israël ? La Turquie n’est-elle pas un proche allié d’Israël ? Est-ce ce à quoi peuvent s’attendre les Turcs ? Maintenant, le seul allié d’Israël dans le monde musulman parle de massacre — et Israël s’en moque apparemment.
Mais Israël s’en moquait déjà quand Londres et Canberra ont expulsé des diplomates israéliens après que de faux passeports britanniques et australiens eurent été fabriqués puis remis aux assassins du commandant du Hamas, Mahmoud al-Mabhouh. L’Etat hébreu se moquait bien de l’opinion mondiale quand il a annoncé la création de nouvelles colonies juives dans les Territoires occupés à Jérusalem Est, et ce malgré la présence en ville de Joe Biden, le vice-président de son allié jusqu’ici, les Etats-Unis. Alors, pourquoi Israël ne s’en moquerait-il pas maintenant ?
Comment en est-on arrivé là ? Sans doute parce que nous nous sommes habitués à voir les Israéliens tuer des Arabes, sans doute parce que les Israéliens se sont habitués à tuer des Arabes. Maintenant ils tuent des Turcs. Ou des Européens. Quelque chose a changé au Moyen-Orient ces dernières 24 heures — et les Israéliens (compte tenu de leur réaction extraordinairement idiote au massacre) ne comprennent visiblement pas ce qui s’est passé. Le monde en a assez de ces scandales. Seuls les politiques gardent le silence [3].
[1] voici ce qu’écrivait Gideon Levy à la veille de l’attaque des commandos contre les pacifistes :

L’hystérie israélienne a eu raison de la flottille

Un commando de Tsahal a attaqué, le 31 mai, les bateaux qui se dirigeaient vers le territoire palestinien chargés de matériel humanitaire et de biens de consommation. Dans un éditorial écrit quelques heures avant l’assaut, Ha’Aretz dénonce l’emballement israélien.
31.05.2010 |  Gidéon Lévy | Ha’Aretz
La machine de propagande israélienne a atteint de nouveaux sommets dans son hystérie désespérée. Elle a distribué des menus des restaurants de Gaza, accompagnés de fausses informations [afin de montrer que les Gazaouis ne manquent de rien]. Elle s’est couverte de ridicule en se lançant dans une bataille futile dans le secteur des relations publiques, une bataille qu’il aurait mieux valu ne pas déclencher. Ils veulent maintenir le siège inefficace, illégal et immoral de Gaza et ne pas laisser la “flottille de la paix” aborder sur la côte ? Il n’y a rien à expliquer, certainement pas à une communauté internationale qui n’est pas prête à avaler ce brouet fait de justifications, de mensonges et de tactiques dilatoires. Il n’y a plus qu’en Israël que les gens acceptent ces marchandises avariées. Rappelant ces rituels antiques qui précédaient les batailles, le chœur a clamé son enthousiasme sans se poser de question. Des soldats en uniformes blancs se sont préparés en notre nom.
Des porte-parole ont fourni des explications fallacieuses en notre nom. Toute cette scène grotesque se déroule à nos dépens. Et presque aucun d’entre nous n’est venu perturber le spectacle. Le chœur a entonné des chants de tromperie et de mensonges. Nous en sommes tous, nous qui affirmons qu’il n’y a pas de crise humanitaire à Gaza. Nous faisons tous partie de ce chœur qui prétend que l’occupation de Gaza est terminée, et que la flottille représente une agression violente contre la souveraineté israélienne — le béton va servir à bâtir des bunkers et le convoi est financé par les Frères Musulmans turcs. Mais, le siège israélien de Gaza va faire tomber le Hamas et libérer Gilad Shalit. Yossi Levy, porte-parole du ministère des Affaires Etrangères, un des plus risibles parmi les propagandistes, s’est surpassé en déclarant sans sourciller que le convoi d’aide à destination de Gaza constituait une violation du droit international. Mais bien sûr. C’est exactement ça. Ce n’est pas le siège qui est illégal, c’est la flottille.
L’opération de propagande a cherché à nous vendre, à nous et au reste du monde, l’idée que l’occupation de Gaza est finie, mais que de toute façon, Israël dispose de l’autorité juridique pour interdire toute aide humanitaire. Tout cela n’est qu’un tas de mensonges. Une voix, et une seule, est venue un peu gâcher la fête : un rapport d’Amnesty International sur la situation à Gaza. Quatre habitants sur cinq y ont besoin d’une assistance humanitaire. Des centaines attendent de bénéficier de traitement médicaux, et 28 sont déjà morts. Et ce en dépit de briefings de l’armée israélienne sur l’absence de siège et la présence d’une aide, mais qui s’en soucie ? Quant aux préparatifs de l’opération, ils ne sont pas sans rappeler une farce particulièrement désopilante : le débat ministériel enflammé ; le déploiement de l’unité Masada, commando du service carcéral spécialisé dans la pénétration des cellules de prison ; des commandos de marine appuyés par l’équipe de lutte antiterroriste de la police et l’unité cynégétique Oketz de l’armée ; la mise en place d’un site de détention spécial dans le port d’Ashdod ; et le bouclier électronique censé interdire la diffusion de toute information sur la saisie du navire et sur l’arrestation de tous ceux qui se trouvent à bord.
Publié en français par Courrier international
[2] Etait également à bord, un ancien soldat am"ricain, déjà victime de la violence militaire israélienne en 1967 : Gaza : un ancien de l’US Navy, victime des Israliens en 1967, était à bord de la flottille
[3] Il semblerait que la situation évolue un peu en cette fin de journée (1 juin), de nombreux dirigeants européens, dont la France, et même l’Otan demandent la libération immédiate des militants pacifistes kidnappés par les forces d’occupation israéliennes, de même que -grande première depuis 2007, la levée du blocus illégal et criminel de la bande de Gaza.
publié par the Independent et en français par Courrier international
(ajout de vidéo et de) notes : C. Léostic, Afps