samedi 15 mai 2010

"La répression israélienne contre ses citoyens palestiniens nous unit dans la lutte"


Palestine 48 - 14-05-2010
Par Ameer Makhoul

Entretien paru sur The Electronic Intifada le 6 mai 2010. L’introduction à cette entretien a été légèrement modifiée par les traducteurs pour tenir compte des derniers déroulements sur le terrain. 
(...) La répression a augmenté de manière dramatique depuis et plus de 1000 jeunes palestiniens en Israël ont été interrogés par le Shin Bet après les massacres de Gaza au cours de l’hiver 2008-2009. Les responsables de la société civile palestinienne, tels que moi, sont particulièrement visés. Le Sheikh Raed Salah, le responsable du Mouvement Islamique, a été poursuivi pour son action visant à la protection de Jérusalem face à la colonisation sioniste en cours et aux agissements des colons extrémistes. Un membre palestinien du parlement israélien (Knesset) Mohammed Barakeh a reçu un éclat de grenade sonore dans la jambe alors qu’il essayait de protéger des manifestants contre les agressions des forces israéliennes dans le village de Bilin en Cisjordanie. Le député Said Nafa s’est vu retirer son immunité parlementaire à cause d’une visite en Syrie. Depuis 3 ans Asmi Bishara un ex-député a été forcé à l’exil pour les mêmes raisons. Il y a un an, le Shin Bet m’a convoqué dans ses bureaux et m’a interrogé un jour entier pour essayer de me réduire au silence après les massacres israéliens à Gaza.


Ameer Makhoul, directeur de Ittijah et président du comité populaire pour la défense des libertés politiques en Palestine occupée en 1948 a été arrêté par les forces israéliennes le 6 mai 2010 au cours d’un raid chez lui. Cette arrestation a eu lieu deux semaines après qu’il ait reçu l’interdiction formelle de voyager à l’étranger de la part du Ministère de l’Intérieur Israélien.
Ameer Makhoul (à droite sur la photo) et un autre responsable palestinien, Omar Said, (à gauche sur la photo) membre du mouvement Abna Al Balad (les Enfants du Pays) arrêté le 24 avril, sont accusés d’espionnage pour le compte du Hezbollah. L’acte d’accusation d’abord maintenu secret a été rendu public en début de semaine. Pour l’instant les autorités coloniales n’ont pas autorisé ces responsables politiques à rencontrer leurs avocats, si ce n’est pour quelques minutes.
La police a aussi perquisitionné les bureaux de Ittijah et a confisqué les équipements et des documents. Juste avant son arrestation, Ameer Makhoul avait fait la déclaration suivante à The Electronic Intifada.
"Le mois dernier, lorsque je me suis rendu de Haifa à la fontrière avec la Jordanie, la police des frontières israéliennes m’a empêché de quitter mon pays. La police m’a présenté un ordre signé du Ministre de l’Intérieur Eli Yishai, m’interdisant de quitter Israël pendant deux mois. Cette interdiction de voyager fait partie d’une campagne qui se développe pour intimider et répandre la terreur au sein de la société civile palestinienne. La répression a pour objectif de nous diviser, mais elle a en fait l’effet inverse. Nous, Palestiniens en Israël, en Cisjordanie, à Gaza et en exil, sommes seulement plus déterminés et unis pour réclamer nos droits et pour construire une nation où nous pourrions vivre en toute liberté et avec les mêmes droits pour tous.
Le Ministre israélien de l’Intérieur pense que mes voyages à l’étranger “représentent une menace sérieuse pour la sécurité de l’Etat” selon l’article 6 des textes réglementaires de 1948 sur les situations d’urgence. Je suis le directeur de Ittijah, un collectif d’organisations communautaires arabes et le président du comité populaire pour la défense des libertés, qui est un sous-comité du Haut Comité des Masses Arabes en Israël. Ces 3 organisations unissent les Palestiniens en Israël, et nous avons décidé d’un commun accord de ne pas faire appel de cette interdiction de voyager à la Haute Cour de justice israélienne.
Chaque rencontre dans le monde arabe ou avec une personnalité arabe où que ce soit dans le monde est matière à suspicion pour les autorités. Les accusations à mon encontre sont basées sur des preuves secrètes que je n’ai pas été autorisées à connaître. Dans ce cas la Haute Cour fonctionne en prolongement des Services Généraux de Sécurité israéliens (GSS) ou Shin Bet. Israël n’a bien besoin d’apporter la preuve de ses soupçons. Au contraire c’est à moi d’apporter les preuves que les soupçons sont infondés. Le système judiciaire israélien est loin d’être égalitaire pour les Palestiniens.
Israël intimide Ittijah et le Comité Populaire de défense des libertés politiques parce que nous réaffirmons la contribution de notre communauté à la lutte palestinienne. Il y a 20 ans, peu de monde considérait les Palestiniens en Israël comme partie intégrante du peuple palestinien ou de la cause palestinienne. Pendant le processus d’Oslo au cours des années 90, nous avons été considérés uniquement comme un problème interne avec lequel Israël devait traiter mais nos activités de lobbying et de plaidoyer ont changé cette vision des choses. Israël exerce sur nous une répression croissante pour diviser les Palestiniens les uns des autres et les isoler du monde extérieur.
La répression et la persécution des Palestiniens en Israël ne sont pas nouvelles. Depuis 1948, Israël a imposé une politique de contrôle pour des motifs de sécurité. En 2007, le chef du Shin-Bet Yuval Diskin a mis en place une nouvelle politique désignant la totalité de la communauté palestinienne comme un risque sécuritaire afin de contrecarrer les visions démocratiques de la société civile palestinienne en Israël d’un Etat pour tous ces citoyens.
La répression a augmenté de manière dramatique depuis et plus de 1000 jeunes palestiniens en Israël ont été interrogés par le Shin Bet après les massacres de Gaza au cours de l’hiver 2008-2009. Les responsables de la société civile palestinienne, tels que moi, sont particulièrement visés. Le Sheikh Raed Salah, le responsable du Mouvement Islamique, a été poursuivi pour son action visant à la protection de Jérusalem face à la colonisation sioniste en cours et aux agissements des colons extrémistes. Un membre palestinien du parlement israélien (Knesset) Mohammed Barakeh a reçu un éclat de grenade sonore dans la jambe alors qu’il essayait de protéger des manifestants contre les agressions des forces israéliennes dans le village de Bilin en Cisjordanie. Le député Said Nafa s’est vu retirer son immunité parlementaire à cause d’une visite en Syrie. Depuis 3 ans Asmi Bishara un ex-député a été forcé à l’exil pour les mêmes raisons. Il y a un an, le Shin Bet m’a convoqué dans ses bureaux et m’a interrogé un jour entier pour essayer de me réduire au silence après les massacres israéliens à Gaza.
Israël applique une approche diversifiée pour attaquer notre lutte: les autorités répriment et persécutent les Palestiniens pendant qu’elles empêchent les militants de la solidarité internationale et les journalistes de se rendre en Cisjordanie et à Gaza. De plus, les groupes d’extrême-droite en Israël commettent des violences envers des familles palestiniennes de Acre et Jaffa, et ceci en toute impunité. Il y a une semaine un groupe d’extrême-droite Im-Tirtu a lancé une campagne d’affichage incitant à la violence contre les membres de Adalah – le centre juridique pour les droits de la minorité arabe.
La société civile palestinienne proteste contre les pratiques répressives et d’intimidation, mais en même temps reste déterminée à poursuivre sa lutte. Nous avons réussi à nous unir et c’est important de protéger cet acquis. Nous n’allons pas permettre Israël d’isoler certains membres ou parties de notre communauté. Notre influence dans les médias arabes est grandissante et nous allons utiliser cette influence. Nous avons construit des réseaux internationaux et nous les appelons à nous soutenir. Les attaques dont l’objectif est de nous diviser ont un effet totalement contraire. L’injustice nous unit, nous sommes tous ensemble dans la lutte."

Israël s’entraîne à bloquer la ’Flotte de la Liberté’

Israel - 14-05-2010
Par Maan News 
Les forces navales israéliennes se prépareraient à saisir les 8 bateaux qui doivent arriver dans la Bande de Gaza le 24 mai en provenance d’Europe, selon un média arabophone mercredi.

















« Environ la moitié des forces navales israéliennes participeront à une opération qui a reçu l’approbation du gouvernement. Le ministre de la défense Ehud Barak supervisera l’opération, » a dit un responsable israélien à la chaîne de télévision en arabe Al-Hurra.
Une source de la sécurité israélienne a dit à Ma’an que les autorités empêcheraient l’arrivée des bateaux « à tout prix ».
La ‘Flotte de la Liberté’ doit prendre la mer depuis le Royaume-Uni, la Grèce et la Turquie. Les membres de la campagne européenne Free Gaza ont dit que les autorités israéliennes les avaient informés que la flottille serait empêchée d’accoster à Gaza.
Les bateaux seront chargés de maisons préfabriquées, de ciment et de médicaments et de 600 personnes, dans le but de briser le siège de Gaza.
Dimanche dernier, Jamal Al-Khudary, directeur du Comité populaire contre le siège à Gaza, a dit que les menaces israéliennes d’ouvrir le feu sur les bateaux montraient la faiblesse d’Israël.
« De telles menaces reflètent l’échec de l’occupation et personnifie le terrorisme d’Etat contre des individus pacifiques qui viennent soutenir un peuple sous siège et sous agression, » a déclaré Al-Khudari.
Selon le droit international, les activistes qui vont tenter d’accoster à Gaza ont le droit de participer à la lutte contre le siège, a ajouté Al-Khaduri, disant que les menaces ne dissuaderaient pas les participants d’arriver à Gaza.
L’organisateur du comité populaire a dit que le groupe était bien équipé, et était prêt, dans le cas où la marine israélienne les encerclerait pendant une longue période.
La ’Flottille de la Liberté’ a annoncé ses projets en avril dernier, disant qu’un groupe de bateaux partirait de plusieurs endroits de la Méditerranée et se rassemblerait dans les eaux internationales, avec l’intention de livrer quelques 5.000 tonnes de matériaux de construction et de matériel médical à la population sous siège.
Selon les organisateurs de la flottille pour Gaza, 600 activistes seront à bord de 3 navires marchands et de 5 pour passagers dans ce qu’un article appelle « le plus gros effort coordonné au niveau international pour défier l’occupation, l’agression et la violence continues d’Israël contre le peuple palestinien. »
Voir les photos des préparatifs sur les docks de Dundalk, Irlande.http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13824&type=communique&lesujet=Blocus

14 mai 1948, création de l’Etat d’Israël : la grande catastrophe pour le peuple palestinien

Palestine - 14-05-2010
Par Comité Action Palestine > actionpalestine@hotmail.com  
Le 14 mai 1948 est le jour de la création de l’Etat israélien, mais cette date est commémorée par les Palestiniens comme la Nakba, la catastrophe. L’idée initiale selon laquelle la Palestine était « une terre sans peuple pour un peuple sans terre » a constitué l’un des plus grands mensonges de l’histoire et a servi de justification à la politique sioniste de colonisation.
Cette catastrophe prend d’abord la forme de la légitimité internationale lorsque l’Onu adopte, le 29 novembre 1947, la Résolution 181, instituant la partition de la Palestine, partition refusée par les Palestiniens. Non seulement ils étaient spoliés de leur terre, mais en outre 56 % du territoire palestinien étaient attribués aux Juifs, qui constituaient moins du tiers de la population et possédaient jusque là à peine 7 % des terres.































Cette catastrophe, c’est aussi la destruction, entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces militaires juives.
Cette catastrophe enfin, c’est 800 000 Palestiniens expulsés de leurs terres sans que leur droit au retour ne soit encore reconnu dans les faits. Chassés de leurs terres et niés de tous, les réfugiés (environ 5 millions) attendent toujours de retourner chez eux.
La catastrophe continue aujourd’hui. Le vol de la terre se poursuit, et l’épuration ethnique est partout à l’œuvre, principalement à al-Quds (Jérusalem), dans le Naqab et la vallée du Jourdain. La répression est quotidienne. Chaque jour, plusieurs dizaines de Palestiniens sont kidnappés et torturés. Il y a déjà 11000 prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes. Outre l’apartheid qu’ils subissent quotidiennement, la pression s’accentue aussi sur les Palestiniens de 48 (ceux qui sont restés chez eux lors de la création de l’Etat sioniste en 1948). Plusieurs villages ont été détruits et des responsables politiques sont menacés d’expulsion. Même si les difficultés sont énormes, même si Israël est l’un des Etats les mieux armés du monde, même s’il a toujours été soutenu par les puissances occidentales (Angleterre, France puis Etats-Unis, Europe), la résistance palestinienne a réussi à contrecarrer la volonté expansionniste d’Israël. L’évacuation de Gaza en 2005, si elle fut présentée par les dirigeants criminels d’Israël comme un retrait tactique, n’en constitue pas moins pour eux un échec. En effet, ce territoire était devenu ingérable pour les sionistes en raison de l’intensité et de la pugnacité de la résistance du peuple palestinien. Le processus d’expansion d’Israël qui a culminé avec l’occupation de toute la Palestine en 1967, du Golan syrien et du Sinaï égyptien, a poursuivi son recul avec la libération de Gaza.
Et ce n’est pas la seule défaite encaissée par les sionistes dans la région. Car depuis 2000, l’armée des colonisateurs juifs va de déboires en déconfitures. Il y a vingt ans l’armée coloniale a dû se retirer du Sud-Liban face à la détermination de la résistance libanaise organisée par le Hezbollah. En 2006, la résistance libanaise a une nouvelle fois fait plier l’armée. Le mythe de l’invincibilité de l’Etat sioniste a volé en éclats, malgré les discours éculés des médias occidentaux qui s’ingénient à nous présenter Israël comme un agent de la paix régionale et les résistants islamistes comme des terroristes. La soi-disant paix, toujours promise, jamais réalisée en raison de la nature guerrière et coloniale de l’Etat israélien, ne fait plus recette en Palestine où en 2006, le Hamas fut élu aux plus hautes fonctions dans le but de continuer la lutte de libération nationale. Ces élections constituèrent aussi une amère défaite politique pour l’Etat terroriste d’Israël qui comptait sur une autorité palestinienne conciliante, inféodée, pour mener à bien sa politique coloniale. En juin 2007, la victoire du Hamas fut parachevée à Gaza après la défaite militaire infligée aux franges collaboratrices du Fatah qui avaient manigancé avec Israël et les Etats-Unis un plan pour renverser le nouveau pouvoir islamiste. La bataille de Gaza, engagée en décembre 2008 pour détruire le Hamas et la résistance palestinienne, s’est soldée par un nouvel échec puisque l’offensive n’a atteint aucun de ses objectifs militaires et politiques.
Confronté à une série d’échecs successifs, l’Etat israélien perçoit plus ou moins confusément sa fin prochaine, sa descente aux enfers, et cherche dans des tentatives désespérées de retrouver une puissance à jamais disparue. Il affame la population de Gaza, il intensifie la colonisation en Cisjordanie et à al-Quds, il emprisonne par milliers les militants palestiniens, il opère des incursions meurtrières et assassine les responsables de la résistance, il adopte chaque jour de nouvelles lois racistes pour étouffer la mobilisation des Palestiniens de 48. Restaurer une puissance évanouie et donner des gages de radicalisme fascisant à une société coloniale qui réclame toujours plus de répression envers les Palestiniens. Début 2009, les sondages n’ont-ils pas montré que la population juive d’Israël estimait à une très large majorité qu’il fallait poursuivre les bombardements sur Gaza au moment où le gouvernement de Tzipi Livni estimait que la guerre perdue devait trouver un terme ?
Plus largement, ces échecs sont ceux des Etats occidentaux qui, dans leur tentative de soumettre tout le Moyen-Orient à la domination d’Israël et donc à la leur, n’ont pas réussi à désarmer ni à contenir les insurrections palestinienne, libanaise, irakienne ou afghane. Au contraire la résistance se trouve aujourd’hui renforcée par la constitution d’un axe moyen-oriental unissant l’Iran, la Syrie, le Liban et maintenant la Turquie. Et une nouvelle déconvenue attend les armées impérialo-sionistes si jamais elles osaient s’en prendre au peuple iranien au nom de la lutte contre la prolifération nucléaire. Mais cette justification guerrière, la même qui avait été utilisée pour envahir l’Irak…, ne doit tromper personne, car s’il devait y avoir désarmement nucléaire il devrait commencer d’abord par les Etats-Unis, Israël et leurs alliés occidentaux.
Le Comité Action Palestine œuvre pour la réalisation des droits nationaux du peuple palestinien, c’est-à-dire la libération de la terre arabe de Palestine. Il réaffirme les quatre principes suivants :

. La condamnation du sionisme comme mouvement politique colonialiste et raciste.
. Le soutien inconditionnel à la résistance du peuple palestinien et à son combat pour son auto-détermination et son indépendance nationale.
. La reconnaissance du droit inaliénable au retour de tous les réfugiés chez eux.
. La libération de tous les résistants emprisonnés
.

COMITE ACTION PALESTINE
6 bis rue de Janeau
33100 BORDEAUX
06 74 60 02 36
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13827&type=analyse&lesujet=Nettoyage%20ethnique

Des milliers de manifestants commémorent la « Nakba » : Le « droit au retour » des réfugiés palestiniens

15 mai 2010
Des milliers de Palestiniens ont manifesté, hier, dans la bande de Ghaza, pour le « droit au retour » des réfugiés de 1948, en commémoration de la « Nakba » (catastrophe, en arabe) que fut pour les Palestiniens la création d’Israël.
Plus de 3000 Palestiniens ont manifesté à la sortie de la prière du vendredi dans le camp de réfugiés de Jabaliyah, à l’appel du mouvement islamiste Hamas, qui contrôle la bande de Ghaza depuis juin 2007. Les manifestants agitaient des drapeaux palestiniens et des étendards du Hamas, tandis que des enfants brandissaient les clés des maisons perdues. Près de 3000 autres ont manifesté au même moment dans le camp de réfugiés de Nousseirat, à l’appel du mouvement islamiste Jihad islamique. « Nous ne renoncerons jamais au droit au retour des réfugiés dans leurs villes et villages », a déclaré à Jabaliyah un dirigeant du Hamas, Mouïn Mderes, qui a appelé « à l’unité nationale dans la résistance » face à Israël. « Nous appelons tous les Palestiniens, tous les Arabes et musulmans à soutenir le jihad et la résistance, pour être prêts à la prochaine bataille avec l’ennemi sioniste », a proclamé, pour sa part à Nousseirat, un dirigeant du Jihad islamique, Mohammed al-Hindi.
Aujourd’hui, pour le 62e anniversaire de la Nakba, une manifestation unitaire regroupant des sympathisants du Hamas et du Fatah, le parti du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, est prévue à Ghaza-ville. De son côté, l’Autorité palestinienne a de nouveau appelé hier Israël à reconnaître un « droit au retour » pour les réfugiés de 1948. « La catastrophe continue. Il faut trouver une solution à la question des réfugiés basée sur la résolutions 194 des Nations unies », a déclaré dans un communiqué le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, en référence au « droit au retour ». Adoptée le 11 décembre 1948, renouvelée chaque année, mais jamais appliquée, cette résolution stipule que « les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible » et que « des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir ».
M. Erakat a accusé Israël de « perpétuer la Nakba par sa politique d’expulsions, de démolition de maisons, de colonisation et de blocus ». Plus de 760 000 Palestiniens — aujourd’hui quelque 4,7 millions avec leurs descendants — ont été poussés à l’exode lors de la création d’Israël, fuyant l’avancée des forces juives ou en étant chassés de leurs maisons. Tous les gouvernements israéliens depuis 1948 se sont opposés au droit au retour —sauf parfois pour un nombre très limité de familles — considérant qu’un retour en masse menacerait l’existence d’Israël en tant qu’Etat juif, les 5,7 millions de juifs risquant de se retrouver vite en minorité.
http://www.elwatan.com/Des-milliers-de-manifestants 

« Israël » veut s’imposer à une conférence médicale en Égypte

14/05/2010  
Une fois de plus, l’entité sioniste tente par tous les moyens de s’imposer, à l’insu de ses peuples qui refusent toute normalisation avec elle. L’affaire a trait à la conférence internationale que le Caire compte organiser la semaine prochaine sur les maladies du sang et qui devrait se tenir avec la participation de 2.000 médecins venus du monde entier.
Selon la radio israélienne, les autorités israéliennes déploient tous leurs efforts pour qu’une délégation médicale israélienne soit présente. Le directeur de l’hôpital public Tel Hashomir a demandé au président égyptien Housni Moubarak d’intervenir pour changer la position du syndicat égyptien des médecins et des pharmaciens qui a déjà menacé de boycotter  la rencontre en cas de présence d’Israéliens.
Selon un médecin israélien, la délégation s’est vue refuser trois demandes de visas pour se rendre en Égypte.  Le mois dernier, le syndicat des cinéastes qui lutte contre la normalisation avec Israël, s’était soulevé contre la diffusion d’un film israélien dans le festival «  Rencontres de l’image » organisé par le Centre culturel français.
Malgré ses menaces de boycotter la rencontre, le festival a diffusé le film israélien, renonçant à la participation des films égyptiens. Les trois membres égyptiens du jury ont décidé de se retirer du Comité du jury de ce festival.
Au mépris de ces positions égyptiennes, la responsable du festival français, Latifa Fahmi a rétorqué que «  le centre culturel est français, et la France n’a pas de problème avec Israël ».
Un scénario similaire est prévisible cette fois-ci encore.

Moscou arme Damas

14/05/2010  
La Russie va livrer à la Syrie des avions de combats, des systèmes anti chars et d’autres systèmes anti aériens, a déclaré l’agence de presse russe Etar Tass. L’annonce a été faite par la directeur russe du service fédéral de coopération militaire et technique, Michael Dmitriev lequel a inventorié les armes concernés par l’accord signé entre les deux pays : des avions de combats Mig 29, des missiles Bandster sol-air de courte portée et des systèmes d’artillerie anti aériens.
Le responsable russe n’a pas précisé les armes qui seront vendus aux autres pays arabes.
Cette annonce survient quelques jours après la visite du président russe Dimitri Medvedev en Syrie, la première d’un dirigeant russe depuis la révolution bolchévique en 1917.

Nakba 62: droit de retour plus que jamais

14/05/2010  
Pour la 62ème année consécutive, les Palestiniens de la diaspora et des territoires palestiniens occupés ont commencé vendredi à marquer la "Nakba", mot qui signifie la catastrophe et désignant l’usurpation de la Palestinien par les Sionistes, par la proclamation de l’état « d’Israël » le 15 mai 1948.  
Dans la bande de Gaza, des milliers de personnes ont manifesté pour le "droit au retour" des Palestiniens qui ont été contraints à l'exil.
   Plus de 760.000 Palestiniens ont alors été poussés à l'exode par l'avancée des forces juives ou chassés de chez eux. Aujourd'hui, l'ONU estime à quelque 4,7 millions le nombre de ces réfugiés avec leurs descendants.
   "Nous ne renoncerons jamais au droit au retour des réfugiés dans leurs villes et villages", a déclaré dans le camp de réfugiés de Jabaliyah (nord de Gaza) un dirigeant du Hamas, Mouïn Mderes, qui a appelé "à l'unité nationale dans la résistance" face à Israël.
   Autour de lui, plus de 3.000 sympathisants se sont pressés en scandant des slogans nationalistes et en brandissant drapeaux palestiniens et bannières vertes du Hamas, le mouvement de résistance islamiste qui a remporté les élections législatives palestiniennes en 2006.
 Symboliquement, des enfants empoignaient les grosses clefs des maisons perdues de leurs parents.
  Dans un autre camp de réfugiés de Gaza, Nousseirat, devant une foule de quelque 3.000 manifestants un dirigeant du Jihad islamique, Mohammed al-Hindi, a appelé "tous les Palestiniens, tous les Arabes et musulmans à soutenir le jihad (Guerre sainte) et la résistance contre l'ennemi sioniste".  
Dans les territoires palestiniens de 1948, répondant de son côté à l'appel du Mouvement islamiste et du Haut Comité des Arabes, la communauté arabe (1,3 million de personnes) devait également commencer vendredi à marquer la "Nakba" par des défilés dans les villes et villages de Galilée (nord).
   Comme chaque vendredi, 200 manifestants se sont retrouvés dans le quartier arabe de Cheikh Jarrah, à l’est d’AlQuds Jérusalem (occupée par Israël en 1967). Des heurts avec la police ont fait quelques blessés légers, selon un journaliste de l'AFP.
   Les manifestants protestaient contre la colonisation juive de la ville sainte, considérée par les résolutions onusiennes comme étant la capitale de l’état palestinien dans le cadre des frontières de 1967. Un   engagement jamais tenu.
   Samedi, pour le 62ème anniversaire de la "Nakba", une manifestation regroupant des sympathisants du Hamas et du Fatah, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, est prévue dans la ville de Gaza.
   De nombreuses manifestations sont prévues à travers toute la Cisjordanie occupée, notamment un rassemblement à Ramallah sur la tombe de Yasser Arafat, leader historique du mouvement national palestinien.
   Dans un communiqué publié à Ramallah, le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a appelé vendredi à un règlement du problème des réfugiés.
   "La catastrophe continue. Il faut trouver une solution au problème des réfugiés basée sur la résolution 194 des Nations unies", a indiqué ce texte en référence au "droit au retour".
   Adopté le 11 décembre 1948, et renouvelé chaque année, ce texte stipule que "les réfugiés qui désirent rentrer dans leurs foyers et vivre en paix avec leurs voisins devraient y être autorisés le plus vite possible" et que "des dédommagements devraient être versés pour les propriétés de ceux qui ne veulent pas revenir".
   Tous les gouvernements israéliens se sont opposés au droit au retour, et œuvrent afin que les Palestiniens signent de leurs propres mains leur renoncement à ce droit. 

Bruxelles : Palestine occupée- Dexia impliquée" : Jean-Luc D. s’énerve un peu

vendredi 14 mai 2010 - 09h:34
Luc Delval
L’organisation d’une manifestation de rue dont on ne choisit ni la date, puisque c’est l’assemblée des actionnaires de DEXIA qui décide de l’agenda (en l’occurence un pluvieux mercredi de printemps en pleine journée, à la veille d’un "week-end" de quatre jours) ni le lieu (déplacé tardivement à la "demande" de la police), n’est pas une sinécure. Pas non plus un pari facile et gagné d’avance.
Une autre vidéo sur cette action ICI
En modifiant, pour des raisons d’ordre public bien entendu, le lieu de départ de la manifestation (initialement prévu rue Neuve, en plein centre commercial), la police en a évidemment aussi modifié le trajet, de sorte que les manifestants, de la gare centrale au siège de Dexia (Bd Pacheco) ont défilé sous les fenêtres de la Banque nationale et face au fantôme à l’abandon de la "Cité administrative de l’Etat"... un quartier désert et sans vie...
La manifestation, il faut en convenir, si elle n’a pas été un échec n’a donc pas non plus été un énorme succès, même si pour ce qui concerne la Plate-forme Charleroi-Palestine nous pouvons nous réjouir de l’arrivée récente de jeunes et dynamiques militants qui "en veulent" et dont plusieurs étaient présents pour brandir très haut la banderole que nous avons fait confectionner il y a quelques jours et qui nous a assuré une visibilité certaine.
(JPG)
Devant le siège de Dexia, boulevard Pacheco.
Grâce à la "Plate-forme Dexia", il y avait aussi une bonne vingtaine "d’infiltrés" au sein même de l’assemblée des actionnaires de DEXIA, dans l’auditorium auquel on accède par le "Passage 44" (boulevard du Jardin Botanique, axe stratégique sur lequel il n’est évidemment pas question de manifester sans paralyser une bonne partie de la ville).
L’univers feutré des actionnaires
Une assemblée d’actionnaires constitue, pour presque tous ces "infiltrés", un univers totalement étranger, et à bien des égards étrange. Il faut bien dire aussi que, dans une entreprise bancaire comme Dexia, c’est un rituel qui, pour être imposé par la loi, n’a pas énormément de sens, dans la mesure où la répartition du capital assure un actionnariat stable et où les "petits porteurs", qu’ils soient des investisseurs "sérieux" ou des trublions comme nos "infiltrés" pro-palestiniens - ne sont que des moucherons insignifiants.
Il y a en effet actuellement 1,76 milliard d’actions DEXIA en circulation (1), et la plupart des "infiltrés" (dont le but n’était évidemment pas d’apporter leurs économies à DEXIA, dont ils dénoncent les agissements) en détenaient... une.
Ces assemblées constituent des cérémonies au cours desquelles les dirigeants de la banque viennent théoriquement rendre des comptes aux actionnaires, grands et petits. Les "grands", bien entendu, n’ont pas attendu ce rendez-vous annuel pour s’informer, ils sont associés à la gestion et leur vote est acquis d’avance.
Quant aux "petits", pour la plupart ils ne sont pas là. La salle où se déroule l’assemblée ne contient pas plus de monde que le cortège des manifestants à l’extérieur.
L’assistance est massivement masculine, avec une forte proportion de quinquagénaires (au moins) au crâne dégarni. Plus d’un, c’est un classique dans toutes les assemblées des sociétés cotées en Bourse, n’est là que pour passer le temps et se faire offrir à boire et de quoi grignoter, champagne tiède et petits fours... Quelques uns posent des questions sur des détails, tentent de prendre en défaut le réviseur ou s’indignent de l’énormité des "bonus" accordés à l’administrateur-délégué français, Pierre Mariani, qui en plus de ses 1.000.000 € de salaire annuel percevra un total de 800.000 € de bonus pour l’année 2009 (2).
Au début de l’assemblée, dans un cadre feutré et high-tech à la fois, Jean-Luc Dehaene, président du C.A. (3), puis Pierre Mariani, lisent leur rapport sur la marche des affaires de Dexia, les options stratégiques, la compression des coûts, les négociations avec la Commission européenne et les Etats (France, Belgique, G-D de Luxembourg), le redressement des bénéfices,... En résumé, ils sont contents, les affaires reprennent...
A noter que le groupe Dexia (4) a pris l’engagement vis-à-vis de la Commission Européenne, de réduire fortement sa taille et de "sortir des territoires et des activités non stratégiques". D’où il peut se déduire que, puisqu’il n’est pas jusqu’à présent question que Dexia quitte Israël, ce territoire est considéré comme "stratégique", quoique Dexia-Israël représente très très peu de choses dans le bilan du groupe.
Pendant cet exposé, plusieurs de mes voisins dans la salle se sont endormis. Le monsieur en costume-trois-pièces bleu strict, qui somnole à ma gauche avec "Gazet van Antwerpen" sur les genoux, grogne de temps en temps, remet machinalement en place ses lunettes qui glissent obstinément vers le bout de son nez, et se rendort... Pendant que Mariani parle, Dehaene lui-même, semble tenté de piquer du nez un bref instant. Un trop copieux déjeuner avant l’assemblée, peut-être ?
Question time : DEXIA exercerait des représailles contre des communes opposées à sa complicité avec la colonisation
Vient le moment où les actionnaires peuvent poser des questions. En fait, la plupart des questions, comme le prévoit la procédure, ont été transmises depuis au moins huit jours par écrit au Président du C.A., Jean-Luc Dehaene.
D’emblée, Dehaene se dit "étonné" d’avoir reçu "beaucoup de courrier" d’actionnaires à propos de l’activité de Dexia en Israël, car - dit-il - "il n’y a rien de nouveau". Il réaffirme tout d’abord que Dexia-Israël "agit aussi bien au bénéfice des municipalités israéliennes que des municipalités arabes", et précise que celles-ci "s’en félicitent". On relève quand même qu’alors que si la population arabe et la population juive israélienne représentent grosso-modo chacune 50% de la population de la "Palestine historique", ce que J-L Dehaene appelle "les municipalités" arabes ne bénéficieraient que de moins de 10% des prêts accordés par Dexia-Israël. Pas vraiment de quoi se présenter comme des promoteurs de l’égalité entre les deux populations, donc...
Le président de Dexia poursuit en rappelant que la direction du groupe a "clairement dit depuis septembre 2008, et même en fait depuis juin 2008, qu’aucun nouvel engagement de crédit n’est consenti par rapport aux colonies" israéliennes. "En ce qui concerne les engagements pris dans le passé, il n’est pas commercialement possible d’y mettre fin, et donc nous respectons les engagements pris mais il y a déjà une forte réduction de l’en-cours des prêts : de juin 2008 à ce jour la réduction est de 41%".
J-L Dehaene confirme qu’il n’y "plus aucun engagement nouveau, et qu’on est donc dans une stratégie d’extinction progressive".
Ces propos relativement lénifiants ne convainquent guère.
Le bourgmestre de Viroinval, M. Bruno Buchet, le premier, prend la parole et fait état des informations reçues par la "Plate-forme Palestine occupée - Dexia impliquée" avec l’aide de l’organisation israélienne "Who profits" selon lesquelles Dexia-Israël a encore accordé au moins un prêt, en mai 2009, à une colonie juive.
Réponse de Dehaene : "si vous avez des informations précises, et des preuves, il faut nous les transmettre, ce sera examiné ".
Le bourgmestre de Viroinval - dont la commune, comme une trentaine d’autres à ce jour, a adopté une motion contre la complicité de DEXIA avec la colonisation de la Palestine - s’interroge alors à haute voix sur des mesures de rétorsion que DEXIA semble avoir prises. En effet, dit-il, des associations de sa commune qui se sont adressées à DEXIA pour obtenir un sponsoring culturel ou sportif ne l’ont pas obtenu, et un responsable du service sponsoring leur a indiqué que ce refus s’expliquait par "l’attitude de la commune vis-à-vis des colonies juives".
Dehaene : "les dépenses de sponsoring ont été très fortement réduites dans le cadre de la politique de compression des dépenses, et le lien que vous établissez avec l’attitude des communes à propos de l’action de Dexia en Israël ne correspond pas à une politique" de Dexia. Evidemment, il n’y a pas de preuve écrite...
Après M. Buchet, plusieurs actionnaires - nos "infiltrés" - se succèdent au micro, tantôt en français, tantôt en néerlandais. Ils reviennent, inlassablement, sur le mensonge apparent : le financement des colonies n’a pas cessé puisque non seulement les contrats anciens se poursuivent, mais on a trouvé la trace d’au moins un prêt postérieur à l’assemblée des actionnaires de l’an passé. "Des représentants de l’organisation Who Profits sont présents à Bruxelles, vous pouvez les rencontrer", insistent-ils.
Dehaene : "si le prêt dont vous parlez existe, ce n’est pas conforme aux instructions qui ont été données et je n’en suis pas informé". Mais il ne semble pas outre mesure désireux de rencontre les gens de Who Profits... "Ils sont là, on peut les faire entrer si vous voulez", propose un de nos "infiltrés". "Seulement s’ils sont actionnaires", rétorque Dehaene, avec son style inimitable.
Philippe Pourbaix, un des animateurs de la "Plate-forme Dexia" revient encore à la charge, fournit plus de détail sur le fameux prêt, d’un montant de 1,4 million d’Euros, accuse Dehaene de mentir aux actionnaires et d’avoir "une attitude suicidaire sur le plan de la réputation de la banque". Le président s’énerve un peu, sautille sur son siège, enlève ses lunettes, se passe la main sur les yeux, remet ses lunettes. Il bout. "Fournissez-nous tous les éléments dont vous disposez, nous les examinerons et s’il y a lieu les mesures qui s’imposent seront prises", dit-il pour tenter de couper court.
"Votre attitude sape la confiance des actionnaires, et des clients de la banque, notamment les communes, qui attachent de l’importance aux critères éthiques", insiste le représentant d’une commune flamande. Pour la Xième fois Dehaene répète : Dexia-Israël est dans un "uitdoofscenario" (5), un scénario d’extinction progressive des financements des colonies.
Mais d’autres essaient encore de le "cuisiner" un peu à propos de Jérusalem-Est, car il a déclaré il y a un an que "c’est un autre problème" que la Cisjordanie, alors qu’aux yeux du monde entier (et de l’ONU et aussi du droit international) c’est bel et bien un territoire palestinien colonisé.
Dehaene s’énerve, s’embrouille devient confus : d’une part il affirme que "pour autant qu’[il] sache" l’arrêt des prêts de Dexia-Israël "c’est Jérusalem-Est compris", puis se reprend, commence une phrase dans laquelle il semble dire que "Jérusalem-Est n’existe pas"... La phrase reste suspendue, inachevée, incompréhensible. En fait, il y a tout lieu de croire que Dexia-Israël se conforme à la position du gouvernement, pour qui Jérusalem "réunifiée" est "la capitale indivisible et éternelle d’Israël". C’est en ce sens que "Jérusalem-Est n’existe pas" : il n’y a qu’une seule Jérusalem, et ils considèrent qu’elle est à eux... Point final.
La (longue) partie de l’assemblée consacrée à Dexia-Israël s’achève, non sans une dernière question, une sorte de "private joke" : une jeune actionnaire prend la parole, se présente comme "une amie d’Israël ", se dit "extrêmement choquée par les questions hostiles à Israël qui viennent d’être posées". Une émotion sincère et palpable l’étreint, elle demande à Dehaene ... ce qu’il compte faire en faveur de la traditionnelle amitié belgo-israélienne.
C’est bien essayé, mais ce vieux routier de Dehaene ne saisit pas la perche que vient de lui tendre malicieusement cette charmante sioniste de choc... qui en fait n’est autre qu’une militante pro-palestinienne très active, une des "inflitrées" : "Ici je suis un banquier, je ne fais pas de politique", dit-il. Tu parles !
Allez Jean-Luc, on se revoit l’an prochain et on sera encore mieux préparés. La pression ne se relâchera pas. T’as pas fini de t’énerver.
Notes
1) La Caisse de dépôts et consignations (France) en détient 17,61%, le "Holding communal" (les communes belges) 14,51 %, le Groupe Arco 14,25%. Ces trois actionnaires contrôlent donc plus de 46% du capital. A cela s’ajoutent les participations de la "Société de Prise de participation de l’Etat" (SPPE - les régions belges) et de la "Société fédérale de participation et d’investissement" (SPF), qui se partagent 11,4% du capital, Ethias (5 %) et l’Etat français (5%). Plus de 60% du capital sont donc entre des mains "sûres"... et aucune surprise grave n’est à craindre lors des assemblées générales. Les actionnaires classés comme "autres institutionnels et individuels" ne représentent donc qu’un peu plus du quart du capital.
2) montant réparti sur les années 2010 à 2012, sous condition que Dexia soit en état de ne plus avoir recours à la garantie des Etats au-delà de juin 2010, ce qui sera très probablement le cas.
3) qui a perçu, au titre de l’exercice 2009, 88.000 € de "jetons de présence". Le rapport signale qu’il a participé à 91% des réunions du Conseil d’administration...
4) dont les éléments principaux sont "Dexia Crédit Local" (France), "Dexia Banque Belgique", "Dexia Banque Internationale à Luxembourg" et "Deniz Bank" (Turquie).
5) en néerlandais dans le texte - "uitdoofscenario" est aussi l’expression utilisée à propos des "facilités linguistiques" accordées aux francophones dans certaines communes de la périphérie bruxelloise, dont certains hommes politiques flamands veulent la suppression progressive.
jeudi, 13 Mai 2010

Un massacre d’Arabes masqué par l’amnésie nationale

vendredi 14 mai 2010 - 07h:36
Catrina Stewart -The Independent
Soixante ans plus tard, la véritable histoire du massacre des Palestiniens à Deir Yassin pourrait finalement voir le jour, écrit Catrina Stewart.
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Emotion d’une survivante palestinienne pendant une cérémonie de commémoration sur le site original de son ancien village de Deir Yassin à Jérusalem.ATTA HUSSEIN/AFP/Getty Images
Plus d’un visiteur désorienté à Jérusalem, en proie à une bizarre délusion, s’est cru le Messie. Habituellement, ce genre de personne est emmené rapidement vers la sérénité de l’hôpital psychiatrique de Kfar Shaul, à la périphérie de la ville, où on l’aidera doucement à retrouver la santé.
Il est ironique que les patients de Kfar Shaul récupèrent de cette variété d’amnésie à l’endroit même où Israël a cherché à effacer sa mémoire collective.
Le lieu est Deir Yassin, village arabe que les forces juives ont brutalement nettoyé en 1948, quelques semaines à peine après la formation d’Israël. Plus que n’importe quel autre endroit, Deir Yassin est devenu le symbole du sentiment de dépossession chez les Palestiniens.
Soixante-deux ans plus tard, ce qui s’est vraiment passé à Deir Yassin le 9 avril reste masqué par des mensonges, des exagérations et des contradictions. À présent,le journal israélien libéral Haaretz cherche à percer le mystère en adressant une requête à la haute cour de justice israélienne pour obtenir la publication des preuves écrites et photographiques ensevelies dans les archives militaires. Les survivants palestiniens de Deir Yassin, village d’environ 400 âmes, prétendent que les juifs y ont commis un énorme massacre qui a poussé les Palestiniens à fuir par milliers, en contradiction avec l’histoire longtemps racontée par Israël sur leur départ volontaire.
À la version palestinienne, les Israéliens rétorquent que Deir Yassin a été le site d’une bataille rangée après que les forces juives se sont heurtées à une forte résistance inattendue de la part des villageois. Toutes les victimes, prétendent-ils, sont mortes lors des combats.
En 2006, Neta Shoshani, étudiante israélienne en lettres, a demandé à avoir accès aux archives de Deir Yassin pour un travail universitaire ; elle pensait qu’un embargo de 50 ans bloquant les documents secrets avait expiré huit ans auparavant. Elle a eu un accès limité à la documentation, mais elle a appris que les documents plus sensibles étaient l’objet d’un embargo plus long. Lorsqu’un avocat a demandé une explication, il s’est révélé qu’un comité ministériel avait prolongé l’interdiction plus d’un an après que Neta Shoshani avait introduit sa première demande, ce qui a placé l’État dans une controverse juridique. L’embargo actuel dure jusqu’en 2012.
Pour défendre son droit au secret, l’État israélien a prétendu que la publication de ces documents ternirait l’image du pays à l’étranger et enflammerait les tensions entre Arabes et Israéliens. Haaretz et Mme Shoshani ont rétorqué que le public a le droit de savoir et de faire face à son passé.
Ayant examiné toutes les preuves archivées détenues par l’État israélien au sujet de Deir Yassin, les juges doivent encore se prononcer sur ce qui sera éventuellement diffusé. Parmi les documents qui seraient aux mains des autorités figure un rapport compromettant écrit par Meir Pa’il, officier juif, qui a condamné la conduite sanguinaire et honteuse de ses compatriotes ce jour-là. Tout aussi compromettantes sont les nombreuses photos qui ont subsisté.
« Les photos montrent à l’évidence qu’il y a eu massacre » dit Daniel McGowan, professeur étasunien à la retraite qui travaille avec Deir Yassin Remembered. « Ces photos montrent [des villageois] fusillés devant le mur d’une carrière ».
En 1947, les Nations unies avaient proposé un plan de partition qui devait couper la Palestine en un État juif et un État arabe, avec Jérusalem comme ville internationale. Les Arabes ont opposé une résistance farouche à ce plan et des affrontements ont éclaté alors que les deux parties se disputaient le territoire avant l’expiration du mandat britannique. En avril 1948, la Haganah, précurseur de l’armée israélienne, a lancé une opération militaire pour assurer un passage sûr entre les zones juives en s’emparant des villages arabes surplombant la route de Jérusalem.
L’Irgoun et le gang Stern, groupes paramilitaires qui avaient fait scission, ont élaboré des plans séparés pour s’emparer du lieu stratégique de Deir Yassin le 9 avril 1948, en dépit du pacte de non-agression que les villageois avaient signé - et respecté -avec les juifs. Ce qui s’est passé ensuite est encore en débat. Dans son livre, The Revolt, Menachim Begin, futur premier ministre israélien, rappelle que les forces juives ont averti les villageois par mégaphone qu’ils devaient quitter le village. Ceux qui sont restés ont combattu.
« Nos hommes ont été obligés de se battre pour chaque maison ; pour arriver à bout de l’ennemi, ils ont dû utiliser quantité de grenades à main » écrit M. Begin qui n’a pas assisté à la bataille. « Et les civils qui n’avaient pas pris en compte nos avertissements ont inévitablement subi des pertes. Je suis certain que nos officiers et nos hommes voulaient éviter toutes victimes inutiles ».
Le récit de M. Begin est toutefois contesté par les survivants et les témoins. Abdul-Kader Zidain avait 22 ans en 1948 et s’est immédiatement joint à un groupe de 30 combattants du village pour faire face à l’offensive juive surprise, alors que les assaillants étaient de toute évidence supérieurs en nombre.
« Ils sont entrés dans les maisons et ils ont fusillé les gens qui s’y trouvaient. Ils ont tué tout ce qu’ils voyaient, femmes et enfants compris » a dit M. Zidain qui a perdu quatre membres de sa famille immédiate, notamment son père et deux frères lors de l’assaut. À présent, frêle vieillard de 84 ans, il vit dans un village cisjordanien et il se souvient de tout ce qui s’est passé comme si c’était arrivé hier. Les témoignages des survivants sont corroborés par M. Pa’il, témoin direct dont le récit a été publié en 1998. Dans l’attente d’une réaffectation, il était allé observer l’attaque car il avait pour mission de contenir l’Irgoun et le groupe Stern.
Après que le combat se soit calmé, M. Pa’il a entendu des coups de feu sporadiques venant des maisons et il est allé voir. Il a vu que les soldats avaient acculé les villageois dans un coin de leur maison et les avaient fusillés. Un peu après, il a vu un groupe de quelque 25 prisonniers emmenés vers une carrière entre Deir Yassin et Givat Shaul proche. Comme ils surplombaient la scène, son compagnon et lui ont tout vu et ils ont pris des photos. « Il y avait là un mur naturel. Ils ont mis les prisonniers contre le mur et les ont tous fusillés » dit-il. M. Pa’il raconte que les juifs de Givat Shaul proche sont finalement intervenus pour arrêter le massacre.
Dans la confusion qui a suivi et la colère suscitée par la tuerie de Deir Yassin, les deux côtés ont gonflé le chiffre des victimes palestiniennes pour des raisons très différentes : les Palestiniens voulaient radicaliser la résistance et attirer l’attention des pays arabes dans l’espoir que ceux-ci leur viendraient en aide ; les juifs voulaient effrayer les Palestiniens et les pousser à fuir.
Quand les choses se furent calmées, Mr Zidain et les autres survivants ont fait le décompte des absents et ils ont conclu que 105 Palestiniens étaient morts à Deir Yassin et non pas le chiffre souvent mentionné de 250. Parmi les juifs il y avait eu quatre morts. Mais le dommage avait déjà été fait. Les nouvelles de Deir Yassin ont dévasté le moral et beaucoup d’historiens considèrent l’incident comme le principal événement qui a incité les Palestiniens à fuir. D’après les estimations des Nations unies, 750 000 Palestiniens avaient fui leurs maisons à la fin de la guerre de 1948, soit approximativement 60 % de la population palestinienne arabe d’avant la guerre.
Si vous mentionnez Deir Yassin aujourd’hui à de jeunes Israéliens, le nom ne leur dira rien. Tout près de l’hôpital de Kfar Shaul, deux adolescents hochent la tête lorsqu’on leur pose une question sur Deir Yassin. Jamais entendu parler, disent-ils.
« Le sujet est accueilli chez la plupart des Israéliens par un silence total », dit le professeur McGowan. « Ce n’est pas qu’ils nient, il n’en parlent simplement pas ».
Quant à savoir si le silence sera à présent brisé, la décision en incombe aux tribunaux israéliens. « Ce fut un important événement dans notre histoire ici. La prise de ce premier village a eu de fortes répercussions sur la guerre qui a suivi » dit Mme Shoshani. « Nous devons faire face à notre passé et c’est dans notre propre intérêt ».
10 mai 2010 Thje Independent - Cet article peut être consulté ici :
http://www.independent.co.uk/news/w...
Traduction : Anne-Marie Goossens
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8690

M. Gargour : « Le conflit israélo-palestinien m’inspire un profond dégoût »

vendredi 14 mai 2010 - 07h:36
Florent Moreau - La voix du Nord
L’espace Gérard-Philipe, à Feignies, diffuse ce soir « La terre parle arabe », dans le cadre de la semaine pour la Palestine. Ce film-documentaire retrace l’expulsion des Palestiniens de leur terre suite à l’émergence du mouvement sioniste, un demi-siècle avant la création de l’État d’Israël (1948).
La réalisatrice Maryse Gargour explique à « La Voix » ses motivations et fait part de son scepticisme quant à une paix durable au Proche-Orient.
(JPG)
Maryse Gargour - Photo : "La Voix"
Quelle est l’histoire racontée par votre film ?
« Ce film évoque l’idéologie du mouvement sioniste à ses origines, c’est-à-dire à la fin du XIXe siècle. Pour établir un État juif en Palestine, il a d’abord fallu "transférer" les populations qui y vivaient. Ce film est essentiellement basé sur ce concept de transfert, pour montrer comment les sionistes sont arrivés à leurs fins, en expulsant les Palestiniens par la force.
Il s’appuie sur des témoignages de gens qui ont vécu les massacres, les attentats des milices sionistes, l’expulsion par la force. Il montre ce qu’a été ce mouvement sioniste et ses conséquences, un thème qui n’est jamais abordé. »
Certains vous ont reproché d’aborder la création de l’État d’Israël sans évoquer la Shoah...
« La Shoah n’a rien à voir avec ce concept d’immigration. À travers les journaux arabes, français, anglais de l’époque, je montre la cadence de l’immigration à partir de la fin du XIXe siècle. Ce film est d’ailleurs basé sur des citations de leaders sionistes de cette époque.
La Shoah est un paramètre venu à la fin de la Seconde Guerre mondiale qui a accéléré ce mouvement, mais ne l’a pas bâti. Ce film est sans appel car il est basé sur de nombreuses recherches dans les archives anglaises, américaines, et comporte des archives audiovisuelles inédites. »
Vous qui avez été journaliste, que pensez-vous du traitement médiatique du conflit israélo-palestinien ?
« On médiatise ce qui est factuel. Un événement se produit et les médias rebondissent. En réalité, tous ces événements sont des conséquences de ce qui s’est passé avant. Les médias font des raccourcis politiques. Le "monde arabo-musulman", par exemple, est un concept nouveau. Qui a dit que le monde arabe était musulman ? Moi je suis Palestinienne, mais chrétienne. La Palestine a toujours été multiple, mais il y a une propagande entretenue par des mythes. Ça, c’est abject. »
En tant que Palestinienne, quels sentiments vous inspire ce conflit ?
« Un profond dégoût, en fait. Pas de la haine, mais du dégoût. Et un profond sentiment d’injustice, quand je vois une terre spoliée sur laquelle se poursuit l’arbitraire. »
Croyez-vous à la paix entre Palestiniens et Israéliens ?
« Les gens veulent vivre, ils veulent la paix. Mais quelle paix ? Basée sur quels territoires ? On parle aujourd’hui de territoires occupés, qui faisaient avant partie de la Jordanie, c’est-à-dire de l’ancienne Palestine puisque la Jordanie est un État artificiel créé par les Anglais... Je n’y crois pas, car il n’y a pas de volonté de paix de la part des Israéliens. Ça ne les intéresse pas car ils perdraient tous leurs acquis. Je ne crois pas à une paix qui ne serait pas basée sur quelque chose de concret. On parle d’une chose impossible. »
Vous n’entrevoyez donc aucun espoir dans les négociations menées actuellement ?
« Le seul espoir que je pourrais accepter, c’est que l’on reconnaisse le tort fait aux Palestiniens. Ça, c’est le début d’une négociation. Mais c’est du domaine de l’utopie. Jamais un État comme Israël ne va mettre en danger son identité. Il faudrait un changement radical du côté des Israéliens. Chose qu’ils ne feront jamais. »
« La Terre parle arabe » est diffusé ce soir, à 20 h 30, à l’espace Gérard-Philipe de Feignies. Entrée : 2 E.
14 mai 2010 - La Voix du Nord - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.lavoixdunord.fr/Locales/...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8699

Régis Debray critique Israël

publié le samedi 15 mai 2010
entretien (vidéo) sur Europe1

 
Suite à un article dans le Point, R. Debray répond à JP Elkabbach. [1]
Selon l’écrivain Régis Debray, il y a deux Israël : l’un est nationaliste, l’autre est universel et progressiste. Le pays risque de devenir un Etat colonial. Et il abuserait du devoir de mémoire, qui lui permettrait de commettre aujourd’hui avec une certaine impunité des actes graves. Il parle d’autisme de la part des Israéliens, qui refusent de voir ce qui se passe derrière le mur de séparation. Une charge mesurée de la part de Debray, mais qui déclenche déjà une grosse polémique...
intro et ajout de la photo du Point : C. Léostic, Afps

Les colons célèbrent le Jour de Jérusalem en attaquant des Palestiniens

Ecrit par Ghassan Bannoura / trad : Monique Poupon
14/05/2010
Ghassan Bannoura - PNN - Les groupes de droite Israéliens et les colons ont marqué le Jour de Jérusalem mercredi, les rallyes et les célébrations ont continué jusqu'à jeudi matin.
Les colons se sont rassemblés au Mur des Lamentations dans la Vieille Ville et ont utilisé des haut-parleurs pour arrêter les croyants Musulmans dans la Mosquée voisine d'Al Aqsa de prier. Dans d'autres parts de la ville, les colons ont marché près de quartiers Palestiniens.
Au quartier Palestiniens de Sheikh Jarrah, les colons ont attaqué une vielle femme Palestinienne et l'ont blessée. Jamalat Al Mughrabi, 47 ans, a fini avec un nez cassé.
Des bagarres ont été rapportées entre des résidents Palestiniens et des colons dans un autre lieu près de la Vieille Ville de Jérusalem mais aucun blessé n'a été reporté.
Le Jour de Jérusalem est une vacance nationale Israélienne commémorant l'occupation d'Israël de Jérusalem Est et de la Vieille Ville en juin 1967. Le Chef Rabbin d'Israël a déclaré le Jour de Jérusalem comme une vacance religieuse mineure pour remercier Dieu pour la victoire des 6 jours, que les Palestiniens appellent Nakssa.
Cette semaine les groupes de colons de Jérusalem ont commencé un nouveau projet pour construire. Selon la Commission Chrétienne Islalique en soutien de Jérusalem et des lieux saints, la nouvelle colonie consistera en 12 000 maisons pour 45 000 colons. La nouvelle colonie sera construite sur des terres possédées par des villageois de al Walaja près de Jérusalem.
En plus de plus de construction coloniale, le Ministre de la Sécurité Interne Israélien, Yitzhak Aharonovitch, a dit qu'Israël continuera de démolir ce qu'il a appelé les maisons sans licence à Jérusalem Est.
Aharonovitch a dit au Knesset mercredi qu'Israël a gelé la démolition de maisons pendant deux mois pour donner une chance aux pourparlers de proximité d'avancer, mais a ajouté que la police devrait être capable de démolir les maisons "sans license".
Depuis qu'Israël a occupé la ville de Jérusalem en 1967, il a rarement été donné aux résidents Palestiniens des permissions pour construire des maisons, pendant qu'il continue de construire des colonies seulement Juives dans et autour de la ville. Actuellement le gouvernement d'Israël a quatre Ministres qui sont des colons de Cisjordanie, dont le Ministre des Affaires Etrangères, Avidgor Lieberman.

Environ 105 Palestiniens permis à Gaza via Rafah

Ecrit par PNN / trad : Monique Poupon
14/05/2010
Gaza - PNN - Environ 105 patients Palestiniens et familles et étudiants échoués là ont réussi à revenir dans la Bande de Gaza jeudi via le Terminal de Rafah.
Le Terminal de Rafah aux frontières de l'Egypte, le seul chemin pour les Palestiniens dans ou en-dehors de la Bande de Gaza, a été fermé 37 jours jusqu'à son ouverture aujourd'hui. L'Egypte dit que le Terminal de Rafah ouvrira 3 jours à commencer du samedi 15 mai.
La traversée de Rafah a été menée par les forces jointes Palestiniennes et Egyptiennes surveillées par des contrôleurs Européens selon un accord entre le Président Palestinien Mahmoud Abbas et Israël en 2005.
Quand le mouvement élu du Hamas a poussé les forces d'Abbas hors de la Bande de Gaza en juin 2007, finissant des mois de combat, l'Egypte a fermé la traversée de la frontière, l'ouvrant seulement quelques jours par an pour des cas spéciaux seulement.
Le mouvement est vu par beaucoup d'activistes et de groupes des Droits de l'Homme comme aidant le siège Israélien sur l'enclave côtière.

Obama demande 205 millions de dollars au Congrès pour un système antimissile israélien contre les roquettes du Hezbollah et du Hamas

15/05/2010
Le président américain Barack Obama a demandé au Congrès américain de débloquer 205 millions de dollars afin d'aider Israël à déployer un système de défense antimissile destiné à protéger l'État hébreu d'éventuelles attaques du Hezbollah ou du Hamas, a annoncé hier la Maison-Blanche.
Le président des États-Unis « reconnaît la menace que font peser sur les Israéliens les missiles ou les roquettes lancés par le Hezbollah ou le Hamas, et a donc décidé de demander un financement du Congrès pour soutenir la production du système israélien de défense contre les missiles de courte portée », a précisé un porte-parole de M. Obama, Tommy Vietor.
Cette annonce intervient quelques semaines après une grave crise de confiance dans les relations israélo-américaines, provoquées par l'annonce, par les autorités israéliennes, de nouvelles constructions dans la partie orientale annexée de Jérusalem, en pleine visite du vice-président Joe Biden.
« Comme le président l'a dit à de multiples reprises, notre engagement à la sécurité d'Israël est inaltérable et notre relation en matière de défense est plus solide que jamais. Les États-Unis et notre allié, Israël, sont confrontés aux mêmes problèmes de sécurité, du combat contre le terrorisme à la menace posée par le programme iranien d'armes nucléaires », a ajouté M. Vietor.
Israël avait annoncé en janvier dernier avoir testé avec succès ce système baptisé « voûte d'acier », l'État espérant ainsi changer les données d'un éventuel nouvel affrontement avec le Hezbollah basé au Liban ou le Hamas dans la bande de Gaza.
Selon des médias israéliens, un premier système devait être mis en service dans le premier semestre 2010 face à Gaza.
En octobre et novembre derniers, les États-Unis et Israël avaient mené des manœuvres militaires conjointes destinées à tester des systèmes de défense antimissile présentés comme les plus perfectionnés au monde.
Les commandants israéliens et américains avaient refusé de décrire les scénarios simulés, mais ont reconnu vouloir tester leurs systèmes respectifs de missiles afin de les utiliser simultanément contre des missiles à courte, moyenne et longue portée susceptibles d'être tirés respectivement par le Hamas, le Hezbollah, les Syriens et l'Iran.
Également sur fond d'inquiétude provoquée par le programme nucléaire iranien, Washington avait fourni en 2008 à Israël un puissant radar antimissile d'une portée de deux mille kilomètres, installé dans le désert du Néguev (Sud). 

Guerre ou pas guerre, une question inusable...

Par Scarlett HADDAD | 15/05/2010
Éclairage En dépit des messages rassurants transmis aux responsables libanais par le ministre espagnol des Affaires étrangères sur une « volonté israélienne d'apaisement », des milieux diplomatiques pensent qu'une guerre est toujours une éventualité sérieuse. Ces milieux se basent sur le fait qu'actuellement l'impasse est totale dans la région, tant sur le plan du volet israélo-palestinien, malgré la reprise annoncée des pourparlers indirects entre les deux parties, que sur celui d'une approche militaire du dossier nucléaire iranien. C'est ainsi que la théorie de la « guerre de rechange » (à la place d'une attaque des installations nucléaires iraniennes) est en train de circuler, alors que la tension monte entre Israël d'un côté, la Syrie, le Liban et l'Iran de l'autre.
Selon des sources diplomatiques, même si l'affaire des Scud a une origine liée aux divergences israélo-américaines, elle a pris une nouvelle dimension et risque de se transformer en feuilleton qui connaîtrait de nouveaux épisodes. Ces sources rappellent que l'affaire des Scud a été précédée par un article publié par un milliardaire juif dans le New York Times, dans lequel il critiquait la politique du président Obama à l'égard du gouvernement israélien. Les conseillers du président américain se sont empressés de répondre et une véritable crise menaçait de naître entre l'administration américaine et le gouvernement israélien, relayée par les médias américains et israéliens. C'est alors que le président israélien Shimon Peres, en visite à Paris, a lancé l'affaire des Scud, accueillie comme un moyen de détourner l'attention générale de la crise en cours. Selon des sources proches du Hezbollah, l'affaire des Scud a certes permis de ressouder les liens entre l'administration américaine et le gouvernement israélien, mais elle a aussi permis à Israël de se présenter de nouveau, aux yeux du monde occidental, comme une victime menacée par l'agressivité du Hezbollah, des Palestiniens, des Syriens et des Iraniens. Cette affaire a aussi permis à l'administration américaine d'adresser de vives critiques à la Syrie, et alors que l'an dernier, la prolongation des sanctions contre Damas avait été présentée par le président Obama comme une question de routine, cette année, elle a été assortie de critiques assez fermes. Enfin, elle a permis d'exercer de nouvelles pressions sur le Liban et sur le Hezbollah en particulier ainsi que sur l'Iran.
Aujourd'hui, certaines sources diplomatiques affirment que l'affaire des Scud devrait avoir une suite et qu'Israël s'apprête à lancer une nouvelle campagne contre le Hezbollah, l'accusant cette fois d'être en possession d'armes de brouillages aériens qui lui auraient été vendues par la Corée du Nord et qui seraient de nature à modifier les équilibres militaires dans la région, en constituant une menace inacceptable pour la sécurité d'Israël, en mettant en cause son arme infaillible, l'aviation militaire. Ces mêmes sources laissent entendre que ces armes, ou en tout cas l'affirmation par Israël que le Hezbollah en détient, pourraient être la cause d'une nouvelle guerre. Israël pourrait ainsi commencer par bombarder un convoi sur la route reliant Damas à Beyrouth, sous prétexte qu'il s'agit d'un convoi transportant des armes, et la tension est telle que la guerre pourrait ainsi être déclenchée, avec pour principal objectif d'affaiblir les capacités militaires du Hezbollah et de rompre son lien stratégique avec la Syrie, notamment dans le domaine de l'acheminement des armes.
En même temps, la carte du TSL continue à être brandie comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête du Hezbollah. Des sources diplomatiques assurent que l'acte d'accusation devrait être publié avant la fin de l'année et le TSL aurait lancé ces derniers temps une offensive de charme en direction des Libanais pour tenter d'effacer les doutes sur la neutralité de son action suscités notamment par des « fuites savamment distillées dans la presse » auprès d'une partie de la population. Les différents responsables du TSL multiplient les déclarations pour assurer que ce tribunal n'est pas politisé et qu'il n'a qu'un objectif, dévoiler et punir les assassins de Rafic Hariri. Discrètement, certaines rumeurs courent dans les milieux politiques sur une « mise à l'écart » d'un cadre important du Hezbollah, dans le but de le mettre à l'abri d'une éventuelle convocation devant le TSL. De son côté, le Hezbollah dément ces rumeurs et explique qu'elles s'inscrivent dans le cadre de la volonté de l'affaiblir sur la scène interne libanaise, en jetant le discrédit sur son action de résistance et en cherchant à provoquer des tensions avec les autres communautés, notamment les sunnites. Le dossier du TSL, affirment d'ailleurs les sources proches du Hezbollah, est géré directement par le secrétaire général Hassan Nasrallah. Ce dernier a clairement défini sa position en sommant le TSL de montrer sa crédibilité en commençant par traiter le dossier des faux témoins.
Les sources proches du Hezbollah précisent qu'une éventuelle convocation de membres du parti devant le TSL brandie constamment par certains milieux médiatiques et politiques vise à semer le doute dans les esprits et à provoquer des troubles internes qui rendraient plus facile une nouvelle opération israélienne contre le Liban. Toutefois, les sources proches du parti estiment qu'au moins dans les trois prochains mois, il y a peu de risques qu'une nouvelle guerre éclate, car Israël, selon ces sources, ne peut pas se lancer dans une guerre qu'il n'est pas sûr de gagner, surtout après la défaite de 2006. Cette fois, l'erreur n'est pas permise. Et aujourd'hui, toutes les informations parvenues au parti montrent que les Israéliens ne sont pas prêts pour une telle aventure, surtout dans un tel climat régional, où les Syriens continuent de faire bloc avec les Iraniens et le Hezbollah, alors que les Turcs semblent s'impliquer un peu plus aux côtés des Arabes. Ainsi, à peine l'administration américaine a-t-elle usé d'un ton ferme à l'égard du président Bachar el-Assad que celui-ci s'est rendu en Turquie avant d'accueillir, dans ce qui ressemble fort à un message clair, le président russe à Damas... C'est dire que le climat régional n'est pas en faveur d'Israël et en tout cas pas d'une nouvelle guerre. Les sources proches du Hezbollah précisent toutefois, en guise de conclusion, qu'avec Israël, le pire est toujours à envisager et qu'il faut donc se tenir prêt à toute éventualité. Tout en refusant de donner la moindre indication sur la nature des armes en leur possession, ces sources rappellent que même si la guerre militaire n'est pas envisageable pour le moment, la guerre psychologique et politique se poursuit inlassablement... 

Russie : contacts internationaux avec le mouvement du Hamas

[ 14/05/2010 - 23:21 ]
Moscou – CPI

Le ministère russe des affaires étrangères a confirmé, hier jeudi 13 mai, l’existence de contacts internationaux avec le mouvement du Hamas. Il a précisé que Moscou considère le Hamas comme un mouvement auquel le peuple palestinien porte une forte confiance et que Moscou continue ses relations avec le Hamas.
André Nistirrinko, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, a dit, dans un communiqué, que Moscou prend le Hamas comme un mouvement populaire qui est sorti victorieux des élections législatives reconnues par la communauté internationale comme justes et transparentes.
Le responsable russe a insisté à dire que la Russie n’est pas la seule à contacter le Hamas : toutes les parties du Quartette le font. Il reste uniquement à le déclarer.
Notons que Khaled Mechaal, président du bureau politique du mouvement islamique Hamas, a rencontré le président russe Medvedev dans la capitale syrienne Damas. Cette rencontre a suscité la colère de l’Entité sioniste ; elle n’a pas été au goût d’"Israël".
Son ministre des affaires étrangères a exprimé sa déception et a aussi refusé l’appel commun du président russe et du président turc à laisser le mouvement du Hamas participer au processus de paix.

Un enfant palestinien tué par des colons sionistes

[ 14/05/2010 - 22:28 ]
Ramallah – CPI

Dans la zone de Wadi Al-Haramiyya, vers le village de Birzayt du département de Ramallah, en Cisjordanie, un enfant palestinien a été assassiné par des colons sionistes.
Des sources médicales informent l’envoyé de notre Centre Palestinien d’Information (CPI) que l’adolescent Aysar Zaraq, 16 ans, est resté par terre, perdant son sang jusqu’à la mort, à une heure tardive d’hier jeudi. Il a été atteint au cœur par des balles tirées dans le dos par des colons sionistes dans la région de Wadi Al-Haramiyya.
Le corps du martyr a été transporté vers l’hôpital public de Ramallah. Il sera conduit vers sa dernière demeure, cet après-midi.
Des sources locales disent que le gamin jouait avec ses camarades lorsque les colons ont ouvert le feu sur eux.
Cependant, les forces israéliennes d'occupation disent que les enfants jetaient des pierres sur les colons qui ont répliqué par des balles réelles.

Human Rights Watch appelle à lever le blocus de Gaza

[ 14/05/2010 - 15:14 ]
Al-Quds occupée – CPI

L’organisation Human Rights Watch a exhorté l’Entité sioniste à mener des enquêtes sur les actes illégaux pratiqués contre les propriétés civiles durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza et à lever le blocus. Ce blocus empêche les civils de reconstruire leurs maisons.
Sara Léa Witsin, directrice exécutive de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord, a dit, hier jeudi 13 mai 2010, que seize mois après la guerre, "Israël" n’avait toujours pas poursuivi les éléments de l’armée qui avaient détruit un grand nombre de bâtiments dans la zone que l’armée maîtrisait.
Ce qui est malheureux, c’est que le blocus israélien continue à empêcher, ajoute-t-elle, la population de restaurer ses maisons. Cela signifie qu’"Israël" continue sa sanction collective contre les civils de Gaza,
Dans un rapport de Human Rights Watch, Léa critique toutes les violations israéliennes commises contre les civils durant la guerre dont le recours au phosphore blanc.
"Israël" n’a entamé que quelques timides enquêtes ; elle n’a pris que quelques insignifiantes mesures pour présenter les criminels de guerre à la justice, a-t-elle dit.
Enfin, elle a appelé à une prompte indemnisation des dommages que les civils avaient endurés.

Israël : Mordechaï Vanunu retourne en prison

Publié le 14-05-2010
Mordehaï Vanounou, qui a déjà fait 18 ans de prison pour avoir révélé des informations sur les activités nucléaires israéliennes, sera de nouveau incarcéré dans les geôles de la grande démocratie israélienne. Celle qui refuse de rendre des comptes sur ses activités nucléaires, qui refuse de signer le traité de non-prolifération nucléaire, et qui voudrait déclencher une guerre contre l’iran, pour développement d’armes nucléaires.

Libéré en 2004, il repassera trois mois en prison, après avoir refusé d’effectuer des travaux d’intérêt général. Il est accusé d’être entré en contact avec un étranger, ce qui constituait une violation de ses conditions de libération. Il a été arrêté en décembre dernier.
Vanounou aurait refusé d’effectuer les travaux d’intérêt général, à Jérusalem-Est, par peur d’être attaqué par des Israéliens en quête de vengeance.
Il avait été condamné par la justice israélienne pour avoir dévoilé au Sunday Times les détails de ses activités de technicien à la centrale nucléaire de Dimona.
CAPJPO-EuroPalestine