vendredi 14 mai 2010

Les Israéliens dans le déni du traitement [infligé] aux Palestiniens

publié le jeudi 13 mai 2010.
12/05/2010

Les Israéliens adorent les secrets militaires. Les livres écrits par les agents de la sécurité à la retraite, les anciens espions et les ex-membres du Shin Bet et du Mossad se vendent bien. Il y a toute une culture construite autour de "ce dont il est interdit de parler mais que nous aimons savoir quand même". Pas seulement les histoires du passé (par exemple, comment le "Prince Rouge", Ali Hassan Salameh de Septembre Noir, a été assassiné à Beyrouth en 1979) mais aussi l’affaire de Dubaï, qui est un excellent exemple de la soif qu’ont les gens de savoir, entendre, voir et consommer de l’info ; même les ratages de cette affaire ont intéressé les gens, et ils lui ont apporté leur soutien moral. Ce soutien moral va bien avec le désir de savoir : "même si nous ne l’avions pas tué, il méritait de mourir", a-t-on dit à la télévision.
Il y a une seule chose que ne veulent pas savoir les gens (ou, disons, "la plupart des gens"), —et il ne s’agit pas ici de secret militaire. Une enquête réalisée il y a deux semaines par le Tami Steinmetz Center for Peace Research, qui a été publiée dans Haaretz, traite de ce sujet : la seule chose dont les gens ne veulent pas entendre parler est la répression contre Palestiniens. Ce n’est pas une question de secrets à garder, mais de déni.
Il n’y avait pas vraiment besoin d’une enquête. Il suffit de regarder les actualités sur les chaînes TV commerciales pour comprendre que ce qui se passe dans les territoires "n’est pas vendeur". Mais la question est plus grave. Ce qui se passe dans les territoires est devenu tabou. Non seulement les gens ne veulent pas savoir parce qu’il y a quelque chose à savoir (sinon personne ne refuserait de savoir), mais l’armée est considérée comme la seule source d’info légitime sur ce qui se passe dans les territoires.
Or l’armée ment, pour ne pas dire plus. Le langage qu’elle utilise pour parler des tirs sur les manifestants palestiniens non-violents est toujours chargé d’euphémismes, et elle ne se sent obligée d’expliquer que quand les organisations comme B’Tselem publient des photos où on peut voir, par exemple, que des colons ont ouvert le feu sans que l’armée lève le petit doigt. Voilà un exemple du genre de choses que les Israéliens ne veulent pas savoir.
Les territoires sont loin. Les Palestiniens vivent loin. C’est une illusion qui vient peut-être des murs, des routes de séparation, de l’armée et des actualités télévisées. La "Judée et Samarie" est proche. Les colons vivent parmi nous. Il existe des photos d’eux et de leurs maisons. Ils sont dans l’armée. Ils sont l’armée. Mais entre ceux qui sont très proches, qui ont le droit de vote, qui ont des armes, des droits et le soutien financier de l’état, et ceux qui vivent à la même distance géographique mais doivent être tenus à distance, de l’autre côté des murs, des barrières, des barrages routiers, la séparation se fait par le refus de savoir. Le déni.
Les organisations des Droits de l’Homme sont persécutées tout simplement et précisément en raison de ce refus de savoir. "Il est interdit de savoir" signifie qu’il est interdit à notre conscience de choisir librement entre les faits, les scènes, les voix, les options. Tous ces éléments devraient normalement permettre aux Israéliens d’avoir conscience de ces choses inconcevables qui se passent à cinq minutes de chez eux : 43 ans de dictature militaire sur un autre peuple.
L’affirmation selon laquelle c’est une question de sécurité ne tient pas en face de l’affirmation contraire : [notre] sécurité est fortement liée à la spoliation (des Palestiniens), au contrôle de leurs ressources naturelles et aux perpétuelles restrictions de leur mode de vie. Mais cette autre affirmation ne peut en aucune façon rivaliser avec la façon de penser israélienne : nous sommes ici et eux pas. La seule liberté est la liberté d’être et de ne surtout pas savoir ce qui pourrait mettre en péril le confort de ce déni.
Quand le principal de l’école Ironi Aleph de Tel-Aviv a voulu emmener ses professeurs voir les barrages routiers, ils s’en sont pris à lui avec colère et ont exigé qu’il en réponde [en haut lieu]. Parmi les quelques prophéties de Karl Marx qui se sont réalisées, il y en a une sur laquelle il a écrit un court article en 1870 : "La nation qui opprime une autre nation forge ses propres chaînes", a-t-il dit. Aucune époque de l’histoire ne confirme mieux cette prophétie que celle que nous vivons aujourd’hui
Yitzhak Laor
http://www.haaretz.com/print-edition/opinion/israelis-state-of-denial-over-treatment-of-palestinians-1.289836
http://www.protection-palestine.org/spip.php?article8806 

Entretien Medvedev-Mechaal: préoccupation en Israël

12:05 13/05/2010
TEL-AVIV, 13 mai - RIA Novosti
Les autorités israéliennes dénoncent l'entretien entre le président russe Dmitri Medvedev et le chef du bureau politique du Hamas palestinien Khaled Mechaal, a annoncé jeudi le quotidien Haaretz.
"Il n'y a aucune différence entre le Hamas et les terroristes tchétchènes. Israël a prêté à la Russie son soutien sans conditions préalables dans sa lutte contre les terroristes tchétchènes et nous espérons que Moscou nous rendra la pareille dans notre lutte contre le Hamas", lit-on dans le communiqué du ministère israélien des Affaires étrangères, cité jeudi par le quotidien.
Les pays industrialisés ne devraient pas classer les terroristes en "bons" ou "mauvais", selon la région du monde où ils agissent, soulignent les diplomates israéliens.
Mardi, la porte-parole du président russe Natalia Timakova avait annoncé aux journalistes qu'au terme de sa visite en Syrie, le président Medvedev et son homologue syrien Assad s'étaient entretenus avec le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal.
Selon elle, "le président russe a souligné qu'il était important de rétablir le plus rapidement possible l'unité entre les Palestiniens et de conclure une entente entre le Fatah et
le Hamas sur la base de la plate-forme de l'OLP".

Moscou rejette les critiques contre ses contacts avec le Hamas

21:32 13/05/2010
MOSCOU, 13 mai - RIA Novosti
Le ministère russe des Affaires étrangères a rejeté jeudi les critiques de certains pays contre les contacts réguliers entre Moscou et le mouvement palestinien Hamas, en déclarant que le problème du Proche-Orient ne peut être réglé que sur la base de l'unité de tous les Palestiniens.
"Le Hamas n'est pas une structure artificielle, mais un mouvement qui bénéficie de la confiance et des sympathies d'une bonne partie des Palestiniens. Nul n'ignore qu'aux législatives de janvier 2006, reconnues par la communauté internationale comme honnêtes et équitables, le Hamas a reçu la majorité des voix", a indiqué Andreï Nesterenko, porte-parole de la diplomatie russe.
Les autorités israéliennes ont dénoncé le récent entretien entre le président russe Dmitri Medvedev et le chef du bureau politique du Hamas palestinien Khaled Mechaal.
Le président Medvedev et son homologue syrien Assad se sont entretenus mardi dernier à Damas avec le chef du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal. Le chef de l'Etat russe a souligné qu'il était important de rétablir le plus rapidement possible l'unité entre les Palestiniens et de conclure une entente entre le Fatah et le Hamas sur la base de la plate-forme de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

Amano demande aux instances internationales de faire pression sur Israël

Jeudi, 13 Mai 2010 23:41 
Press TV - Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) demande aux instances internationales de contraindre le régime sioniste à signer le Traité de Non-prolifération (TNP). Youkio Amano a récemment proposé, dans une lettre à l'adresse des ministres des 151 pays membres de l'AIEA, une nouvelle résolution selon laquelle le régime sioniste soit pressé de rejoindre le TNP et d'autoriser les inspecteurs de l'Agence à visiter ses installations nucléaires, proposition à laquelle s'est opposée le régime de Tel-Aviv. En revanche, ce dernier a soutenu les démarches contre le programme nucléaire iranien. Et ce, alors que les inspecteurs de l'Agence n'ont trouvé aucun indice, prouvant la non-dérive du programme nucléaire iranien.

Nouveau défi : Jérusalem ne sera pas divisée et la colonisation s'y poursuivra

13/05/2010 
Dans un nouveau défi à la communauté internationale et aux sentiments des Musulmans, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, s'est engagé à poursuivre la colonisation dans la ville de Jérusalem occupée. 
A l'occasion du 43e anniversaire de l'annexion de la partie orientale de la Ville Sainte par "Israël", Netanyahu a répété que les Israéliens ne "peuvent pas prospérer dans une ville divisée et une ville prospère ne saurait être divisée ou gelée", selon lui. 
Le Premier ministre israélien a également promis, lors de son discours sur la Colline des munitions, l'un des hauts lieux de la guerre arabo-israélienne en juin 1967, de "continuer à construire et à se développer à Jérusalem". Il a prétendu un soi-disant "lien historique" entre les juifs et la ville de Jérusalem occupée.  
Il en est de même pour le ministre israélien des Affaires Etrangères, Avigdor Lieberman, qui a répété depuis Tokyo, qu'"il n'y a pas d'accord sur un gel de la construction dans la partie orientale de Jérusalem, et la vie s'y poursuit normalement comme partout ailleurs dans les villes d'Israël".  
De son côté, le maire de Jérusalem, Nir Barkat, a déclaré que "les limites municipales de Jérusalem ne sont pas négociables, et la construction doit continuer dans l'ensemble de la ville sous souveraineté israélienne".   
"Si on ne construit pas pour les jeunes Juifs, ils quittent la ville, et si on ne planifie pas pour les Arabes, ils construisent illégalement. Il faut faire ce qui est juste pour tous", a-t-il prétendu.  
Face à toutes ces provocations, la communauté internationale, y compris les Etats-Unis, se contente d'appeler "Israël" à geler la colonisation, sans prendre de positions fermes à son égard, alors qu'elle ne cesse d'arracher aux Arabes des concessions au profit d'"Israël".
Rappelons que la colonisation est l'une des principales pierres d'achoppement entre Palestiniens et Israéliens, qui se sont engagés à reculons dimanche dans des pourparlers indirects, dit de "proximité", sous l'égide des Etats-Unis.

Ankara déploie des batteries contre les avions israéliens

13/05/2010  
La Turquie a déployé des batteries de missiles contre les avions Hawks dans un village proche de la frontière syro-turque. Selon le journal turc Hurryat, l'objectif de ce déploiement est d'empêcher les avions israéliens de violer l'espace aérien turc en cas de raids contre la capitale syrienne ou contre des cibles iraniennes.  
Une source militaire turque sous couvert de l'anonymat a indiqué que les missiles visent à protéger l'espace turc contre des violations israéliennes et américaines si les deux parties décident de mener une guerre contre la Syrie et l'Iran.  
Réagissant au déploiement de ces missiles, des sources éminentes au ministère israélien des Affaires étrangères ont exprimé leur mécontentement, précisant que dans ce cas, la Turquie aurait choisi l'axe Damas-Téhéran au lieu d'empêcher l'armement nucléaire de l'Iran.

Consensus international contre l’Iran ?

jeudi 13 mai 2010 - 07h:53
Alain Gresh
Le Monde diplomatique
Depuis des mois, les Etats-Unis et la France se targuent du consensus de la communauté internationale pour tenter d’obtenir que le Conseil de sécurité des Nations unies adopte des sanctions contre l’Iran.
Pourtant, malgré tous leurs efforts, la date de cette adoption est sans arrêt reportée. On évoque désormais juin 2010. Et si ce report régulier traduisait, justement, l’absence de consensus international, malgré le ralliement de la Russie à la position occidentale ?
Le président brésilien Luiz Inácio « Lula » da Silva, dont le pays est membre non permanent du Conseil de sécurité, est attendu à Téhéran les 15 et 16 mai. « J’envoie Celso Amorim à Téhéran. Il passera par Istanbul et Moscou parce que nous voulons préparer à fond le voyage et connaître les possibilités de parvenir à un accord entre l’Agence internationale d’énergie nucléaire (AIEA) et l’Iran », a déclaré Lula jeudi 6 mai, après une réunion avec son homologue libanais Michel Sleiman, à Brasilia. A plusieurs reprises, le président brésilien a fait part de son hostilité à l’adoption de sanctions. Selon le site de France 24 (24 février), « le président Lula appelle à ne pas “isoler” l’Iran ».
Répondant au ministre français des affaires étrangères Bernard Koucher, qui affirmait que le Brésil était abusé par Téhéran, Lula a déclaré : « Personne ne peut venir me donner des leçons sur l’armement nucléaire. (...) Chaque pays se charge de sa politique internationale et le Brésil est conscient d’être majeur » (cité par le blog Changement de société, 9 mai 2010).
Parallèlement, la Turquie, également membre non permanent du Conseil de sécurité, s’active pour tenter de trouver un terrain de négociation entre l’AIEA et l’Iran. Un sommet tenu le 9 mai à Doha (Qatar) entre les dirigeants de la Syrie, du Qatar et de la Turquie à Istanbul a appuyé les efforts d’Ankara.
Selon une dépêche de l’AFP du 4 mai, émise de Doha, « “la Turquie fera tout ce qui est en son pouvoir pour éviter un affrontement militaire entre l’Occident et l’Iran, mais Téhéran doit faire preuve de transparence sur son programme nucléaire”, a affirmé le ministre turc des Affaires étrangères, cité mardi par un quotidien arabe.
“Nous ferons tout ce qui est possible pour bâtir la confiance entre l’Iran et les Etats-Unis et entre l’Iran et l’Occident pour éviter un affrontement militaire et d’éventuelles sanctions”, a affirmé Ahmet Davutoglu dans une interview publiée mardi par Al-Hayat. Pour sa part, l’Iran “doit fournir des garanties” au sujet du caractère pacifique de son programme nucléaire “et faire preuve de transparence avec l’Agence internationale de l’énergie atomique” (AIEA), a-t-il ajouté.
M. Davutoglu s’est dit optimiste quant à la possibilité de parvenir à une “solution diplomatique” et a appelé à intensifier les efforts dans ce sens. Lors d’entretiens à Téhéran en avril, il avait affirmé que des progrès avaient été réalisés sur la crise du nucléaire iranien ».
Selon Radio France Internationale (9 mai), « l’Iran favorable à la médiation de la Turquie et du Brésil » : « Le chef de la diplomatie iranienne a accepté l’idée de nouvelles discussions avec les pays occidentaux sur son programme nucléaire, qui auraient lieu en Turquie. “Cette réunion pourrait se tenir rapidement”, a déclaré Manouchehr Mottaki après un entretien vendredi 7 mai 2010 au soir à Istanbul avec son homologue turc Ahmet Davutoglu. »
Parmi les propositions, l’échange entre le combustible nucléaire faiblement enrichi et le combustible enrichi à 20% aurait lieu sur le territoire turc - et non pas en Iran comme le demandait Téhéran. Ainsi serait aussi satisfaite une exigence de l’Iran, qui refusait d’exporter son combustible appauvri vers la Russie et la France et d’attendre plusieurs mois pour recevoir le combustible enrichi.
Plusieurs membres non permanents du Conseil de sécurité ont affirmé leurs réserves (ou restent sur la réserve) à l’égard d’éventuelles sanctions. Il est sûr que le Liban, dont l’équilibre politique est fragile, ne votera pas pour des sanctions. Le Gabon, le Nigeria, le Mexique sont restés prudents, d’autant qu’ils entretiennent de bonnes relations avec la République islamique (sur ces positions diverses, on pourra lire « Les membres du Conseil de sécurité de l’ONU décideront de nouvelles sanctions contre l’Iran », publié le 5 avril par le site de propagande pro-israélien Réalité EU.)
Reste la Chine qui, malgré les diverses pressions, semble également réservée et cherche à réduire la portée d’une éventuelle résolution de l’ONU.
Dans ce contexte, l’Union européenne et les Etats-Unis semblent prêts à adopter des sanctions unilatérales, la France jouant un rôle d’avant-garde, si on peut dire (« La France guide l’Europe vers des sanctions sévères contre l’Iran », Réalité EU, 28 mars 2010). Lire aussi, sur mon blog, « La France et l’Iran ».
L’activisme de Sarkozy est toutefois surpassé par le Congrès américain, comme le raconte Robert Dreyfuss dans l’hebdomadaire américain The Nation (28 avril 2010) (« Crippling, Crushing, and Suffocating Iran »). Rendant compte d’une réunion d’élus du Congrus sur l’Iran, Dreyfuss écrit que la surenchère a dépassé toutes les limites.
La représentante Ileana Ros-Lehtinen de Floride a ouvert le feu et exigé des sanctions « paralysante et obligatoires contre l’Iran. Ce qui a amené les intervenants suivants à essayer de la dépasser dans l’outrance ».
« Les Etats-Unis ne peuvent pas être satisfaits de “semi-sanctions”, a déclaré le sénateur Joe Lieberman, mais doivent plutôt “mobiliser leurs capacités politiques et économiques et si nécessaire militaires” contre “le régime de fanatiques”. Le représentant Gary Ackerman a déclaré que les sanctions paralysantes ne l’étaient pas assez, insistant sur le fait que le monde doit imposer des sanctions “suffocantes” à l’Iran - et même alors, a-t-il poursuivi, “le succès de cet effort est peu probable” et l’Iran aura sans doute “une arme nucléaire dans moins de deux ans”. Le représentant de l’Indiana Dan Burton a fait monter les enchères en affirmant, l’écume aux lèvres, que les militaires à qui il avait parlé lui avaient dit que l’Iran pourrait avoir la bombe dans moins d’un an, ajoutant : “Nous devons faire tout ce qui est nécessaire pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire.” Le représentant Brad Sherman de Californie a dénoncé ceux qui veulent imposer des seulement des sanctions ciblées, déclarant : “Les sanctions ciblées sont inefficaces.” Nous avons absolument besoin de “sanctions paralysantes”. Et le représentant Ed Royce a tonné que les Etats-Unis et leurs alliés doivent imposer des “sanctions écrasantes” ; il a ensuite ajouté : “Même de telles sanctions pourraient ne pas être suffisantes.” »
Et Dreyfuss de conclure son article en affirmant que, comme les sanctions n’amèneront aucun changement de position de l’Iran, les risques sont grands. Ira-t-on alors vers une intervention militaire ?
(JPG)
Alain Gresh

Vous pouvez consulter cet article à :
http://blog.mondediplo.net/2010-05-...

Le PNUD recommande l’édification d’un Etat palestinien alors que l’admission d’Israël à l’OCDE est contestée par les Palestiniens

publié le jeudi 13 mai 2010
RFI et el watan

 
Le rapport du PNUD "a souligné la pauvreté criante des Palestiniens " sous occupation alors qu’Israël, validé dans sa politique illégale d’occupation et de colonisation, est admis dans le club des riches de l’OCDE.
Les ambassadeurs de l’Organisation de développement économique (OCDE), réunissant les 31 nations les plus riches de la planète, ont donné le 10 mai 2010, leur feu vert unanime, à l’entrée d’Israël comme membre de cette institution. Une décision saluée par Israël, mais, contestée par les Palestiniens au nom des droits de l’Homme.
« C’est un succès historique », s’est félicité le ministre israélien des Finances, Youval steinitz. Un succès historique difficile à obtenir selon lui. « Il aura fallu quatre ans d’efforts a-t-il déclaré dans un contexte économique international en crise ». L’OCDE réunit les Etats les plus riches de la planète. L’organisation cherche à coordonner les politiques économiques des pays les plus développés.
Les pays membres de l’OCDE rassemblent 60% des richesses mondiales. Une entrée dans ce club, justifiée entre autre pour Israël, par une croissance du PIB aux alentours de 0,5% [1] et qui aura surtout l’avantage de ramener encore plus d’investissements étrangers dans le pays. Mais une entrée également contestée, surtout par les Palestiniens. Ils font valoir qu’Israël est une puissance occupante et que ses frontières ne sont toujours pas définies.
En définissant donc un « territoire économique israélien » qui inclut le Golan syrien, les territoires palestiniens de Cisjordanie occupés, et Jérusalem-Est, illégalement annexée, L’OCDE, affirment les Palestiniens, prend l’extraordinaire responsabilité de prédéterminer les frontières politiques d’Israël contre toutes les règles et les normes de la législation internationale. [2]
Par ailleurs, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) « Les Palestiniens demeurent dans une situation de dépendance alimentaire ».
« Les Palestiniens, bien qu’ils reçoivent suffisamment de nourriture pour survivre, restent dans une situation de dépendance parce qu’ils ne sont pas en mesure de gagner assez d’argent pour se nourrir eux-mêmes », a souligné le rapport. Pour le PNUD, un développement soutenu « est impossible tant que les Palestiniens n’ont pas de contrôle sur leur économie et leur environnement, notamment en matière de commerce, de ressources en eau et de frontières ». Selon le document, l’éducation et le système de santé sont des domaines où les Palestiniens « ont fait des progrès ».
Cependant, l’économie s’est affaiblie en raison d’un contrôle rigoureux par les Israéliens. « Les Palestiniens n’exercent pas leur autorité sur leur espace aérien, leurs eaux territoriales, les ressources naturelles, les instruments macro-économiques qui leur permettraient d’être autonomes économiquement », a fait savoir le rapport du PNUD.
Il a souligné, par ailleurs, que la fragmentation géographique du territoire occupé palestinien a affaibli l’autorité centrale et les institutions de l’Autorité palestinienne et intensifié les divisions entre Palestiniens. Le rapport du PNUD a préconisé « la mise en place d’une stratégie d’édification d’un Etat à même de promouvoir la réconciliation politique entre Palestiniens, l’intégration économique et la cohésion sociale ».  [3]
[1] les statistiques présentées par Israël sont mensongères car elles incluent les données des territoires occupés illégalement, la Cisjordanie, dont Jérusalem-Est, et le plateau du Golan. Malgré cette contravention aux règles mêmes de l’OCDE et bien sûr au droit international, le vote a été -honteusement- unanime. Les riches ont donné une prime au voleur, à l’occupant et au colonisateur
Titre, intro, note et synthèse : C. Léostic, Afps

Le pari de l’" Intifada blanche " en Cisjordanie

publié le jeudi 13 mai 2010
Laurent Zecchini

 
Cette forme de mobilisation veut associer manifestations non violentes et boycottage des produits israéliens
L’émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a quitté Jérusalem, dimanche 9 mai, après le lancement formel des négociations de paix indirectes entre Israéliens et Palestiniens. Washington a prévenu les deux parties que les Etats-Unis n’hésiteront pas à stigmatiser les mesures qui " saperaient gravement la confiance ". L’entourage du premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a démenti qu’Israël s’est engagé à geler pendant deux ans toute construction dans la colonie de Ramat Schlomo, comme l’avaient annoncé les Américains. Israéliens et Palestiniens devraient annoncer prochainement des " mesures de confiance " réciproques, alors que ces " discussions de proximité " s’engagent dans un climat de fort scepticisme. - (Corresp.)
Parce qu’ils attendent peu des négociations indirectes qui viennent officiellement de reprendre avec les Israéliens, les Palestiniens de Cisjordanie, par ailleurs convaincus que la lutte armée est vouée à l’échec, sont tentés de s’engager dans une campagne de longue haleine faite de " résistance populaire " et de guerre économique contre les colonies juives.
" J’ai le sentiment que le monde entier est avec nous, aujourd’hui ! ", s’était exclamé Salam Fayyad, premier ministre de l’Autorité palestinienne, le 21 avril, à l’ouverture d’une conférence consacrée à ce thème organisée à Bilin, un haut lieu de la lutte non violente. " La résistance populaire pacifique est le moyen essentiel de mettre fin à l’occupation. Il y a des initiatives pour nous soutenir dans de nombreux pays européens ", s’est-il félicité devant un parterre de militants et une vingtaine de diplomates, notamment européens.
Il est encore trop tôt pour savoir quelle sera la longévité de cette " Intifada blanche " et surtout son efficacité. Mais le mouvement fait tache d’huile. La lutte des habitants de Bilin, commencée en février 2005 lorsque la " clôture de sécurité " érigée par les Israéliens a coupé le village en deux, n’est plus isolée : Nilin, Nabi Saleh, Masara, Budros, Beit Jala, Iraq Burin, sans compter Cheikh Jarrah et Silwan, à Jérusalem-Est, Gaza enfin, dans la dangereuse zone tampon entre les check-points israélien et palestinien...
Combien sont-ils ces villages où se déroulent, chaque semaine, des manifestations " non violentes " même si, souvent, des jets de pierres répondent aux tirs de gaz lacrymogène et de balles en caoutchouc, ou vice versa ? Dix, quinze, voire " quarante ", comme l’affirme avec beaucoup d’optimisme Mustafa Barghouti, ancien candidat à l’élection présidentielle de 2005, venu des rangs communistes, et qui revendique un rôle pionnier dans la lutte non violente ?
" Avec le soutien de la communauté internationale, Israël doit être dénoncé comme un Etat de l’apartheid. Il faut boycotter tous les produits israéliens, pas seulement ceux provenant des colonies ", insiste-t-il. A Ramallah, on entend sur ce point deux discours : Hassan Abou Libdeh, ministre palestinien de l’économie, assure que seule la production des colonies est visée : " Nous ne prenons aucune mesure contre les autres produits israéliens ", souligne-t-il. Pour Nabil Chaath, ancien négociateur qui préside aujourd’hui la commission des affaires étrangères du Fatah, le parti qui contrôle l’Autorité palestinienne : " Les Palestiniens peuvent décider de boycotter tout ce qui est israélien. Les produits des colonies sont illégaux, parce que les colonies sont illégales ", insiste-t-il.
L’ancien ministre des affaires étrangères de Yasser Arafat explique que la résistance non violente est basée sur un constat : " Il n’y a pas de chances réelles pour un accord négocié avec les Israéliens tant que Benyamin Nétanyahou sera premier ministre. " Pour lui, la stratégie palestinienne doit comprendre quatre piliers : la résistance populaire, l’action internationale, l’unité nationale entre Palestiniens et la construction d’un Etat.
C’est une stratégie aléatoire. D’une part, parce que ceux-ci envisagent des mesures de rétorsion, comme l’interdiction des exportations palestiniennes à partir des ports israéliens ou le non-reversement des droits de douane ; d’autre part, parce que le risque de dérapages violents est latent. Vouloir contrôler des foules de jeunes palestiniens que l’on encourage à manifester contre l’" occupation " ressemble à une gageure.
Enfin, les conséquences d’un boycottage ne sont pas anodines pour l’économie palestinienne. M. Libdeh demande aux quelque 25 000 travailleurs palestiniens employés dans les colonies juives d’abandonner leur emploi, en prévenant qu’un refus d’obtempérer sera puni d’une peine de cinq ans de prison et d’une forte amende de 14 000 dollars (11 000 euros).
Quand ? La date n’est pas précisée et l’Autorité palestinienne annonce vouloir aider les intéressés avec des prêts et de la formation pour retrouver du travail, un objectif ambitieux alors que le taux de chômage dépasse 18 % en Cisjordanie... Dans la période incertaine qui s’ouvre, Mahdi Abdul Hadi, qui dirige, à Jérusalem, le centre d’études palestinien Passia, craint des provocations : " Un mouvement palestinien devenu non violent n’est pas dans l’intérêt d’Israël ", indique-t-il.
Les Israéliens, confirme M. Chaath, feront tout pour que " notre lutte dégénère dans la violence. Cela leur permettrait de répliquer plus férocement que jamais ". D’ores et déjà, le gouvernement de M. Nétanyahou réagit à deux niveaux : sur le plan sécuritaire, en multipliant les arrestations dans les territoires occupés, en employant de nouvelles techniques de contrôle des manifestants, et en refoulant les militants étrangers à leur arrivée en Israël.
Au niveau politique, une mobilisation contre l’" Intifada blanche " s’affirme tant au Parlement (la Knesset) qu’au gouvernement. Isaac Herzog, ministre israélien des affaires sociales, explique au Monde que ce sont " les Palestiniens les plus pauvres qui vont pâtir du boycottage ". " L’Autorité palestinienne devrait ouvrir son économie et ne pas considérer que le fait de commercer avec nous affaiblit ses aspirations nationalistes ", insiste-t-il. La période des négociations indirectes, ajoute ce responsable du Parti travailliste, " doit être l’occasion de détendre la situation, non de provoquer davantage de tensions ".
Les Palestiniens s’efforcent d’obtenir le soutien de la communauté internationale en faveur du boycottage, avec des résultats encore peu probants. Quant aux chances d’obtenir des concessions politiques d’Israël par la pression de l’" Intifada blanche ", tous les Palestiniens ne sont pas convaincus par une telle stratégie.
M. Hadi résume ainsi le point de vue des sceptiques : " Ce sont des initiatives éparpillées, sans consensus et sans leadership : on manifeste le vendredi et le reste de la semaine, chacun reprend ses activités. Il n’y aura jamais de Gandhi palestinien, c’est une question de culture : la non-violence n’a jamais été dans la tradition du peuple palestinien ", affirme-t-il [1].
[1] grossier mensonge, dans la lignée des falsifications historiques du mouvement sioniste et des divers gouvernements israéliens depuis 48. Voir Claude Léostic Palestine et résistance non violente et Bernard Ravenel Palestine entre non-violence et terrorisme
publié par le Monde
note : C. Léostic, Afps

62 ans après la Nakba

publié le vendredi 14 mai 2010
Ziad Medhouk

 
62 ans après le désastre inhumain causé par l’épuration ethnique de l’occupant à la création de l’Etat d’Israël, les Palestiniens commémorent aujourd’hui cet événement tragique de leur histoire, plus que jamais déterminés à continuer la résistance, par tous les moyens et sous toutes ses formes, pour obtenir leurs droits légitimes
15 mai 1948 -15 mai 2010 ; 62 ans déjà !
62 ans de souffrance permanente pour un peuple isolé, un peuple sacrifié, mais courageux et déterminé : le peuple palestinien qui, depuis 62 ans, subit la politique coloniale destructrice d’un Etat qui a été créé sur le malheur et la souffrance des habitants, sur leurs villes et leurs villages, sur leurs champs, leurs oliviers, leurs orangers… ; sur le patrimoine de la grande Palestine historique, sa culture, sa tradition d’ouverture et de respect des trois religions monothéistes.
62 ans de massacres, 62 ans de déportations, 62 ans d’exils, 62 ans d’épreuves et de malheurs pour toute une population dans les territoires palestiniens et dans les pays de l’exil.
62 ans de résistance, 62 ans de patience , 62 ans d’attente et d’espoir dans le triomphe de la justice : rien que la justice, mais toute la justice, et l’application des lois internationales !
62 ans après le désastre inhumain causé par l’épuration ethnique de l’occupant à la création de l’Etat d’Israël, au milieu du silence complice des pays qui soutenaient et continuent de soutenir cet Etat d’apartheid , les Palestiniens commémorent aujourd’hui cet événement tragique de leur histoire, plus que jamais déterminés à continuer la résistance, par tous les moyens et sous toutes ses formes, pour obtenir leurs droits légitimes, notamment le droit de vivre en liberté.
Oui, la commémoration de la Nakba rappelle l’injustice fondamentale de la spoliation et des massacres qu’a subie et continue de subir le peuple palestinien. Un peuple résistant, courageux et qui veut garder confiance dans l’avenir.
En 2010, l’occupation continue de déporter des milliers de Palestiniens, d’annexer leurs terres, de détruire leurs maisons, de mener des guerres et des massacres contre la population, d’emprisonner arbitrairement des milliers de personnes, dont de 80 femmes et 350 enfants : une Nakba ininterrompue… !
En effet, aujourd’hui, 62 ans après, la situation actuelle en Palestine est toujours marquée dramatiquement par : - La poursuite de la politique coloniale de l’Etat d’Israël contre la population civile palestinienne à travers la confiscation de sa terre, la construction de nouvelles colonies dans ses territoires et la poursuite de sa politique de déportation ; - Le silence complice des pays dominants de la communauté internationale qui encourage les Israéliens à continuer leur politique raciste, contraire aux droits humains fondamentaux, contre les Palestiniens ; - Et plus, maintenant, la division entre les différents partis politiques en Palestine qui affaiblit la position palestinienne pour résister à l’occupation israélienne, à ses exactions et toutes ses mesures illégales et criminelles.
Malgré cela, aujourd’hui, 62 ans après le drame initial qu’ont subi les Palestiniens, notre peuple conscient demeure très attaché à sa terre et aux principes suivants :
-  Le droit au retour est sacré, et tous les Palestiniens et leurs descendants réfugiés, en Cisjordanie, à Gaza, et dans des pays d’exil, depuis 1948 jusqu’à nos jours, ont le droit imprescriptible et inaliénable de retourner sur leurs villages et villes occupés en 1948, après les massacres commis par l’armée israélienne contre les civils palestiniens ;
-  La création d’un Etat palestinien libre et indépendant , géographiquement et économiquement viable, avec Jérusalem comme capitale ;
-  La poursuite, pour y parvenir, de la résistance sous toutes ses formes contre l’occupation et la colonisation israéliennes ;
-  La libération de tous les prisonniers palestiniens, détenus d’une façon illégale non-conforme aux conventions internationales et dans des conditions inhumaines dans les prisons israéliennes .
Notre peuple est très attaché aux principes de la paix. Il est prêt à vivre en paix avec ses voisins, mais dans les conditions d’une paix réciproque basée sur la justice.
62 ans déjà ! Malgré les massacres, les crimes et toutes les mesures d’oppression prises par l’occupation, nous n’oublions pas nos territoires de 1948 et nous n’oublions pas la souffrance indicible que notre peuple continue de subir.
62 ans déjà ! Nous ne partirons pas d’ici malgré la répression et les conditions de vie inhumaines que nous connaissons. Nous resterons ! Toujours très attachés à notre terre et aux principes de la paix !
62 ans après, jour pour jour, nous souhaitons lancer trois messages :
Il faut que la communauté internationale cesse de légitimer la politique de spoliation et d’apartheid de l’Etat d’Israël qui est responsable des massacres de milliers de Palestiniens.
Les Israéliens et le monde entier doivent comprendre que nous n’oublierons jamais l’histoire noire de l’occupation et que nous ne quitterons jamais notre terre malgré ce que l’occupant nous fait subir. Nous ne partirons pas ! Ici est notre terre. Ici sont nos maisons. Ici, notre patrie, la Palestine !
Nous appelons instamment les différentes tendances politiques en Palestine et dans la diaspora de l’exil à s’unir pour renforcer la lutte et la résistance contre l’occupation et la colonisation israéliennes .
Aujourd’hui, 62 ans après la Nakba, la dramatique réalité demeure et s’aggrave. Les Palestiniens où qu’ils se trouvent, continuent d’aspirer à la restauration de leurs droits fondamentaux, leur droit à la vie en tant que peuple, à la liberté et à la jouissance de la paix et de la sécurité sur leur terre.
Les Palestiniens continuent de résister pour la restauration de leurs droits légitimes.
Et, seul le chemin de la justice pourra conduire à la paix !

Assad accuse Israël de « nuire à la sécurité et la stabilité »

14/05/2010
Le président syrien Bachar al-Assad a accusé Israël de « nuire à la sécurité et la stabilité » du Proche-Orient, lors d'un entretien avec le chef de la diplomatie espagnole Miguel Angel Moratinos, hier à Damas. Il a appelé l'Union européenne (UE) à jouer un rôle en « soutenant le médiateur turc » qui avait parrainé en 2008 des négociations de paix indirectes entre la Syrie et Israël.
Ces pourparlers sont suspendus depuis l'offensive militaire israélienne dans la bande de Gaza à l'hiver 2008-2009. Le président syrien a également demandé au bloc européen de « faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses pratiques dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Jérusalem-Est, et lève l'embargo imposé à Gaza ». M. Moratinos a affirmé pour sa part l'intérêt de l'Espagne et de l'UE à « mettre fin au climat de tension qui prévaut au Proche-Orient », a indiqué SANA. Les deux responsables ont également évoqué les préparatifs en cours pour le sommet de l'Union pour la Méditerranée (UPM) le mois prochain à Barcelone (nord-est de l'Espagne). Mardi, la France avait invité les 43 membres de l'UPM à préparer « de manière constructive » son prochain sommet, réagissant à un possible boycottage arabe en raison de la venue annoncée du chef de la diplomatie israélienne, l'ultranationaliste Avigdor Lieberman.
Parallèlement, côté israélien, le ministre de l'Intérieur Élie Yishaï a annoncé hier la prochaine réunion d'une commission chargée notamment d'autoriser la construction de logements à Jérusalem-Est, en dépit de l'opposition des États-Unis. « J'ai l'intention de convoquer le plus rapidement possible la commission de planification et de construction à Jérusalem pour relancer la construction à Ramat Shlomo.
Mais cette fois-ci les discussions n'auront pas lieu durant des visites de responsables américains en Israël », a affirmé M. Yishaï. M. Yishaï, qui est également vice-Premier ministre, n'a pas précisé à quelle date cette commission sera convoquée. 

Dans un mois, dans un an, guerre ou paix au Moyen-Orient, mais sûrement plus de statu quo

Par Émile Khoury | 14/05/2010
En réponse à une question sur la situation régionale, le ministre de la Justice, Ibrahim Najjar, indique « ne pas catégoriquement penser que nous traversons présentement l'une de ces étapes qui pavent la voie à une explosion majeure ou à une paix miracle ». Il souligne cependant que « nous devons, pour notre part, être prêts à tout instant, en restant vigilants, attentifs et extrêmement prudents ». Sous-entendu probable : éviter de donner à Israël un prétexte d'attaquer le Liban. Un premier réflexe de protection indispensable, pour compléter le bouclier que l'émissaire américain George Mitchell tente de mettre en place. Avec le concours innovant du président russe Medvedev qui, effectuant une première visite à Damas pour promouvoir la paix, a pressé le Hamas de rendre le soldat israélien Shalit aux siens.
Cette démarche montre que Moscou estime, à l'instar, du reste, de toutes les capitales concernées, que le statu quo régional ne peut plus perdurer. Et qu'il faut donc tout mettre en œuvre pour faire pencher la balance du côté de la paix, le point de non-retour en direction de la guerre risquant d'être atteint bien vite.
Avec, d'abord, les menaces israéliennes, de plus en plus lourdes, adressées à l'Iran, à la Syrie et au Liban. Les capitales, indiquent des sources diplomatiques à Beyrouth, ont toutes signifié à Israël qu'il lui en coûterait beaucoup s'il devait ouvrir les hostilités dans la région. En lui précisant que dans un tel cas, le Conseil de sécurité interviendrait immédiatement, avec tous les moyens dont il peut disposer, pour imposer la paix à toutes les parties, avant que la sécurité et la stabilité nationale et internationale ne se trouvent dangereusement compromises. L'avertissement ajoute qu'Israël se ferait punir fortement s'il prenait militairement l'initiative, sans avoir été attaqué, ou suffisamment provoqué pour se considérer en état de légitime défense. Parallèlement, et complémentairement, les puissances ont notifié les pays arabes et autres de la région qu'ils subiraient de sévères conséquences s'ils attaquaient en premier Israël, que personne ne pourrait alors empêcher de riposter avec tout son potentiel.
Sur le terrain, et en pratique, la première balle mettant la région en feu peut être tirée de Gaza, du Liban, de l'Iran ou de la Syrie. Pays qui ne cesse de répéter, urbi et orbi, qu'il ne déclenchera jamais la guerre contre Israël. Tout en prévenant qu'il ripostera durement à toute agression. Désormais, peut-on dire, parce que Israël a bombardé un site nucléaire syrien et effectué nombre d'autres raids, sans jamais qu'il y ait une réplique quelconque. En tout cas, aujourd'hui Damas promet qu'aucune des organisations palestiniennes relevant de son obédience, ou dont il héberge les directoires, ne va causer l'explosion, et même chose pour le Hezbollah. On se demande, cependant, si ce n'est pas là un peu trop s'avancer, du côté des Syriens. Ce qui est sûr, c'est qu'on peut les croire quand ils affirment que nul n'est autorisé à utiliser leur territoire pour attaquer Israël. Ils se l'interdisent eux-mêmes, du reste, comme on le voit depuis 43 ans au Golan.
Le Liban officiel s'engage pareillement, vis-à-vis de la communauté internationale, à ne donner aucun prétexte à Israël pour l'attaquer et déclencher une possible guerre régionale. Reste l'Iran. En bonne logique, il n'a pas intérêt, compte tenu d'ailleurs des menaces israéliennes ou même américaines, à défier militairement l'État hébreu, même par Hezbollah interposé.  

Première pierre du projet de restauration des maisons détruites dans la bande de Gaza

[ 14/05/2010 - 01:32 ]
Gaza – CPI

Le ministre des travaux publics Youssef Mahmoud Al-Mansi, accompagné du représentant de l’institut turc de secours (IHH) Mohammed Kaya, a mis, hier jeudi 13 mai 2010, la première pierre du projet de restauration des quartiers résidentiels détruits durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza, dans la ville de Jabaliya, au nord de la bande de Gaza.
Plusieurs personnalités palestiniennes et un certain nombre d’habitants de la région ont participé à la célébration de cet événement.
Youssef Al-Mansi, ministre des travaux publics, y a donné un discours. Voilà qu’un an et demi est passé depuis la guerre agressive israélienne menée contre Gaza, a-t-il dit. Nous entendons beaucoup parler de promesses, de beaucoup de projets, de beaucoup de milliards, de beaucoup de conférences, sans plus.
Il a saisi l’occasion pour saluer la résistance de notre peuple palestinien contre le blocus et contre la fermeture des points de passage. Il a également salué le rôle de son ministère durant la guerre, ainsi que des autres ministères.
De son côté, le représentant de l’institut turc de secours Mohammed Kaya a précisé que ce projet est le préambule d’autres projets. Ce projet a choisi un lieu non loin d’une caserne militaire israélienne, au nord de la bande de Gaza, pour dire aux Israéliens que nous construirons beaucoup de bâtiments pour reloger les familles dont les maisons ont été démolies par eux.

Les mouvements des Russes et des Turcs vers le Hamas inquiètent "Israël"

[ 14/05/2010 - 01:48 ]
Al-Quds occupée – CPI

Khaled Mechaal, président du bureau politique du mouvement islamique Hamas, a rencontré le président russe Medvedev dans la capitale syrienne Damas. Cette rencontre a suscité la colère de l’Entité sioniste.
Le ministère israélien des affaires étrangères a aussi refusé l’appel commun du président russe et du président turc à laisser le mouvement du Hamas participer au processus de paix.
Le ministère israélien a exprimé sa déception de la rencontre du président russe avec le chef du bureau politique du Hamas. Pour ce ministère, le mouvement est responsable de la mort de centaines d’innocents dont des Russes.
Notons que le président russe et le président turc avaient appelé, dans une conférence de presse tenue mercredi dernier, à n’exclure aucune partie du peuple palestinien de ces négociations du Moyen-Orient.
Le président turc Gül a précisé que ce sont les élections qui avaient porté le mouvement du Hamas au pouvoir et qu’il ne pouvait donc être exclu. Le président russe a confirmé ces propos ; il a ajouté que la participation de tout le monde aux négociations les rendrait évidemment plus efficaces.
A cette occasion, il a parlé de la tragédie humaine de la bande de Gaza à laquelle il faut trouver une solution.
A noter que président russe, accompagné de son homologue syrien, avait rencontré, mardi dernier, le président du bureau politique du Hamas Khaled Mechaal.

La Russie et la Turquie appellent à traiter avec le Hamas

[ 13/05/2010 - 10:41 ]
Ankara - CPI

La Russie et la Turquie ont affirmé, le mercredi 12/5, la nécessité de traiter avec le Hamas comme étant un coté qui a remporté des élections libres et démocratiques, en indiquant que personne ne pourra l’ignorer ou l'écarter, tout en appelant à la réalisation de la réconciliation palestrinienne.
"La paix ne sera jamais réalisée sans la participation du Hamas", a déclaré le président turc, Abdallah Ghoul, lors d’une conférence de presse, à Ankara, avec la participation du président russe, Dimitri Medvedev.
En attirant l’attention de l’opinion publique et internationale à la grande tragédie qui frappe toujours les habitants de Gaza à cause du blocus arbitraire et injuste de l’occupation israélienne, Medvedev a critiqué, de sa part, la politique de punition collective et l’embargo israélien imposé depuis 4 ans contre plus d’un million et demi de Palestiniens, en appelant à trouver une solution pour mettre fin à cette crise humanitaire.
Medvedev et le président syrien, Bachar Al Assad, se sont réunis, à Damas, avec la participation du chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en discutant des dossiers importants dont les négociations indirects avec l’occupation, la réconciliation palestinienne et le blocus arbitraire qui frappe la Bande de Gaza, ainsi que le dossier d’échange des prisonniers.

Une campagne de signatures pour obliger "Israël" de dévoiler les documents du massacre à Dir Yacine

[ 13/05/2010 - 11:19 ]
Al-Qods al-Arabi – CPI

Après 60 ans du massacre de Dir Yacine perpétré par les forces occupantes israéliennes, le 9 avril 1948, le journal sioniste, "Haaretz", a lancé une campagne de signatures pour obliger la cour suprême sioniste de dévoiler les vrais documents du massacre, où les autorités sionistes insistent depuis des dizaines d'années que les palestiniens ont été tués lors des affrontements avec des Bandes sionistes.
Depuis la date de ce massacre, le village est devenu un lieu pour soigner les malades mentaux, au même endroit où l'occupation tente d'effacer cet évènement de la mémoire du peuple palestinien.
Le massacre de Dir Yacine reste dans la mémoire palestinienne parce qu'il représente le symbole de leur tragédie et des grands crimes perpétrés par les bandes sionistes contre un village très calme près d'al-Qods.
Malgré les recherches, les études et les journées spéciales pour la commémoration de ce massacre, l'histoire du village est le sujet d'un conflit entre deux récits, alors que le gouvernement sioniste empêche les chercheurs de voir les documents de l'archive sioniste, au moment où ce journal israélien libéral tente de montrer qu'il déploie des efforts pour découvrir la vérité sur ce massacre.

L’occupation arrête 2 citoyens libérés et les Milices d’Abbas enlèvent 3 partisans du Hamas

[ 13/05/2010 - 15:21 ]
Cisjordanie- CPI

 Les milices de l’ex-président Mahmoud Abbas poursuivent leurs campagnes hostiles contre les partisans du Hamas en Cisjordanie, en coopération avec les services de renseignements sionistes.
"Trois partisans du Hamas ont été enlevés par les soldats d’Abbas, à AL Khalil, Naplouse et Jénine, où le Cheikh Yahia Saïd Zeyoud, 56 ans, a été arrêté, dans un poste d’enquête, après avoir été libéré des prisons sionistes, où il avait passé 5 ans et demi", ont souligné des sources locales bien informées.
Dans un signe de bonnes coopérations de l’occupation avec l’autorité palestinienne, les forces armées occupantes ont enlevé dans la ville de Qalquilia l’Imam de la mosquée d’Al Hadja Ferial, ainsi que le Cheikh Moudjahid Naoufal, et l’étudiant à l’université de Najah, Wassim Wadjih Abou Aoun qui prépare ses études supérieures, malgré qu’il a été enlevé, plus de 5 fois, par les milices d’Abbas qui utilisent toutes les sortes de tortures en conduisant à la détérioration de son état de santé.

Youssef : Les menaces sionistes contre le convoi maritime «Liberté» représentent un crime

[ 13/05/2010 - 12:30 ]
Gaza - CPI

 Le chef du comité gouvernemental pour la levée du blocus et de l’accueil des délégations, Dr. Ahmed Youssef a dit que les menaces de l’occupation d'avoir donné le feu vert à ses navires militaires d’agresser les bateaux solidaires qui transportent des aides humanitaires aux habitants sinistrés de la Bande de Gaza, représentent un crime très flagrant, en appelant la communauté internationale à assumer ses responsabilités en faisant face au terrorisme de l’état sioniste et  permettre l’accès du convoi maritime aux bordures de la plage de Gaza.
Dans une déclaration de presse faite le mercredi 12/5, Youssef a indiqué au règlement juridique et maritime que ce convoi avait pris, afin de faciliter son arrivée à Gaza, en soulignant qu’il porte des aides humanitaires pour soulager les grandes souffrances des Gazaouis totalement assiégés par l’occupation et ses alliés, en indiquant à l’obstination des organisateurs et militants internationaux pour accomplir leur mission humanitaire, tout en minimisant les menaces sionistes.
Notons que des médias sionistes ont rapporté que les forces armées maritimes de l’occupation avaient fait des entraînements pour s’emparer des bateaux qui tentent de briser le blocus.

La Jordanie : Une Fatwa qui oblige le boycottage de l’occupation israélienne

[ 13/05/2010 - 12:52 ]
Amman - CPI

Plus de 50 savants de la législation islamique «Charia islamique», en Jordanie, ont publié une Fatwa qui oblige de boycotter l’occupation israélienne et d’interdire tout contact économique avec l'entité sioniste.
"Le boycott économique des pays et des institutions contre l’occupation israélienne est un devoir sacré et légitime", ont insisté les Oulémas jordaniens dans leur communiqué, le mercredi 12/5.
Les Oulémas Jordaniens ont confirmé dans leur Fatwa que le boycott économique est une sorte de lutte contre l’ennemi sioniste qui utilise cette arme contre nos frères dans la Bande de Gaza, en Iraq au Soudan et dans les territoires palestiniens occupés pour exterminer les habitants, notamment à Al Qods dans le but d'expulser totalement les Palestiniens de leurs terres natales.
"Le boycott économique est un devoir sacré qui pourra affaiblir l’ennemi qui profite de notre économie pour exterminer nos frères innocents, en soulignant que toute violation à cette Fatwa de boycottage représente une violation au devoir sacrée et une désobéissance à Allah", a précisé la Fatwa en appelant les peuples, les gouverneurs et les gouvernements à appuyer cette Fatwa et de la respecter.
L'initiative des Oulémas Jordaniens vient dans le cadre de la campagne de boycott aux marchandises et produits de l’occupation israélienne après que le comité anti-normalisation des syndicats professionnels a décidé de délivrer des listes noires contre tous ceux qui traitent avec l’occupation, et va enocurager et honnorer tous ceux qui  boycotteront l’entité sioniste.

Les députés arabes boycottent une séance à la Knesset qui vise à supprimer leur immunité

[ 13/05/2010 - 14:12 ]
Le futur – CPI

 Les députés arabes à la Knesset sioniste ont boycotté une séance de la commission parlementaire consacrée pour retirer l'immunité des députés arabes qui ont visité la Libye avant un mois.
De nombreux députés de la coalition gouvernementale et de l'opposition sioniste avaient demandé l'annulation de l'immunité des députés arabes à cause de leur visite à la Libye et leur rencontre avec le président Mouamar al Kadhafi.
Le chef de la commission a dit qu'ils vont travailler pour prendre des décisions efficaces et mettre les lignes rouges devant les membres arabes à la Knesset, selon ses propres.
D'autre part, des activistes, ainsi que des politiciens et représentants des Associations arabes dans les territoires palestiniens occupés en 1948, ont organisé une manifestation dans la ville de Haïfa pour protester contre les poursuites politiques et les journalistes par les policiers sionistes dans les territoires palestiniens occupés en 1948.
Cette manifestation est venue après des mesures prises par des policiers sionistes, lors des dernières semaines, dans une nouvelle affaire sécuritaire dont l'occupation a interdit la publication de ses détails dans masses médias sionistes.

L'UNRWA avertit de l'arrêt total de ses opérations humanitaires

[ 13/05/2010 - 14:22 ]
Gaza – CPI

L'UNRWA a mis en garde de l'arrêt total de ses opérations humanitaires, en fin septembre prochain, si elle n'obtiendra pas les sommes d'argents nécessaires pour la poursuite de ses missions au Liban, en Syrie, en Jordanie, en Cisjordanie occupée et dans la Bande de Gaza.
Le commissaire général de l'UNRWA, Filippo Grandi a dit, le mercredi 12/5, dans une conférence de presse qui a eu lieu dans la ville de Gaza, que les situations financière de l'UNRWA sont très critiques et que le déficit budgétaire a atteint à plus de 170 millions de dollars, dont 90 millions de façon urgentes, qui couvrent les opérations de l'UNRWA dans la région du Proche-Orient pour trois mois seulement.
Il a appelé les pays arabes et les pays donateurs à financer l'UNRWA, en déclarant que la Ligue arabe a promis de donner à l'UNRWA 7.5% de son budget total, alors qu'elle ne paie que 1% seulement.
"Les efforts vont continuer pour obtenir les sommes d'argent nécessaires et empêcher l'arrêt général des opérations de l'UNRWA", a-t-il ajouté.
D'autre part, Grandi a dit qu'après un an et demi de la guerre de Gaza, nous constatons un grand scandale qui est représenté par l'impossibilité de faire entrer les matières de construction.
"L'UNRWA a besoin de plus de 100 écoles dans la Bande de Gaza, en ajoutant que les enfants de Gaza ont le droit à l'enseignement comme les autres enfants du monde", a poursuivi Grandi.

Liebermann : Abbas a demandé en personne la poursuite de la guerre contre Gaza

[ 13/05/2010 - 15:05 ]
Al-Qods occupée – CPI

Le ministre sioniste des affaires étrangères, Avigdor Liebermann a renouvelé, ce matin jeudi 13/5, sa confirmation que l'ex-président de l'autorité et le dirigeant du mouvement du Fatah, Mahmoud Abbas, a demandé personnellement, avant 15 mois, à la direction sioniste de poursuivre la guerre contre la Bande de Gaza, jusqu'à la chute du mouvement du Hamas.
Le journal sioniste, "Haaretz" a rapporté dans son édition de jeudi 13/5, de Liebermann : "les Palestiniens poursuivent leurs prétentions autour des crimes prétendues d'"Israël" lors de la guerre contre la Bande de Gaza, malgré qu'Abbas a contacté personnellement des responsables israéliens en leurs demandant de poursuivre la guerre jusqu'à la chute du Hamas", selon ses propos.
Notons que des leaders sionistes ont dévoilé, l'année dernière, que Mahmoud Abbas et certaines directions de son autorité ont appelé le gouvernement sioniste à mettre fin au pouvoir du Hamas à travers la continuation de la guerre.
Ces déclarations sionistes sont venues après que l'autorité d'Abbas, à Ramallah, a appelé le comité international des droits de l'homme à l'ONU de reporter la discussion du rapport de Goldstone qui a accusé l'entité sioniste d'avoir perpétré des crimes de guerre contre l'humanité dans la Bande de Gaza.

22 captifs menacés de mort dans l'hôpital de la prison de Ramlah

[ 13/05/2010 - 15:50 ]
Naplouse – CPI

L'association de la solidarité internationale pour les droits de l'homme a dit qu'elle a obtenu une nouvelle liste qui comporte les noms des captifs qui se trouvent de façon permanente dans l'hôpital de la prison de Ramlah jusqu'au début du mois de mars 2010.
Le chercheur dans cette association, Ahmed al-Bitawi a dit, le mercredi 12/5, que les captifs souffrent des plusieurs maladies chroniques dont le cancer et s'exposent à la politique de négligence médicale pratiquée volontairement par la direction des prisons sionistes en causant l'augmentation de la détérioration de leurs états de santé.
Al-Bitawi a indiqué dans un communiqué de presse que la nouvelle liste comporte 22 captifs (16 de la Cisjordanie et 6 de Gaza), dont 10 condamnés à la perpétuité.
Al-Bitawi a attiré l'attention que cette liste ne comporte des centaines de captifs qui ne se trouvent pas de façon stable à l'hôpital, mais viennent chaque jour pour des soins et examens médicaux, ainsi que des petites opérations.

Le sommet Mechaal, Medvedev et Al Assad représente un avantage historique et stratégique

[ 13/05/2010 - 16:40 ]
Damas- CPI

Le membre du bureau politique du Hamas Ezzat Al Rachek a qualifié le sommet tripartite, organisé à Damas, entre le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, le président russe Dmitri Medvedev et le président syrien, Bachar Al Assad, d’un grand pas très avantageux, stratégique et historique, où les leaders ont discuté ensemble de plusieurs dossiers importants, dont la question du conflit israélo-Palestinien et les désaccords palestiniens internes.
"L’importance de cette réunion tripartite entre les hauts responsables, russes, syriens et palestiniens, a confirmé l’échec très flagrant de la politique d’isolement exercée contre le Hamas par la direction américaine qui soutient aveuglement le gouvernement terroriste de l’occupation et lui donnant la couverture pour commettre beaucoup de crimes et violations dans les territoires palestiniens occupés, dont le judaïsme et le colonialisme, et en pratiquant la politique d’apartheid pour exterminer le peuple palestinien, notamment à Al Qods occupée, ainsi que dans la Bande de  Gaza qui souffre du blocus arbitraire et injuste", a affirmé Al Rachek, le mercredi 12/5, lors d’un entretien avec l’agence «Qods presse».
Le leader du Hamas a estimé grandement cette réunion qui a prouvé que le Hamas a pu bien utiliser la querelle diplomatique provoquée entre l’occupant sioniste, les Etats-Unis et certains pays occidentaux qui ont parié sur l’isolement du Hamas au niveau international pour l'écarter de la scène politique palestinienne, notamment après que le peuple palestinien a choisi librement le Hamas durant des élections démocratiques et transparentes.
"C’est la première fois que le Hamas participe à une conférence tripartite, à haut niveau, avec les dirigeants des pays très importants et qui jouent un grand rôle dans cette région, ce qui prouve la légitimité de l’engagement du Hamas et sa position juste au niveau politique international", a confirmé Al Rachek, en faisant allusion à la réunion tripartite, à Damas.
Le responsable a salué fortement la position du président russe qui a jugé les tentatives des Etats-Unis pour isoler le Hamas d'inutiles qui n’ont rien réalisé, en soulignant que le Hamas a été élu d’une manière libre et démocratique par le peuple palestinien.
Al Rachek a souligné que Medvedev a déclaré en commentant ses contacts avec les dirigeants du Hamas qu'il représente un mouvement de libération nationale, en disant à ceux qui critiquent la position de la Russie : "C’est le peuple palestinien qui a choisi le Hamas et non pas la Russie", tout en appelant à donner justice aux droits du peuple palestinien opprimé depuis plus de 62 ans d’occupation.
"Mechaal a expliqué à Medvedev la position du Hamas à propos des négociations indirectes avec l’occupation, en lui confirmant qu’elles vont parvenir à l’impasse, car l’occupation refuse les droits légaux du peuple palestinien et continue de renforcer ses projets et agendas criminels dans les territoires palestiniens occupés, dont les extensions coloniales et le judaïsme très étendu, à Al Qods, ainsi que ses décisions racistes de nettoyage ethnique qui visent à expulser les habitants autochtones de leurs terres natales", a affirmé Al Rachek en indiquant que Mechaal a souligné devant Medvedev que ces négociations indirectes vont aboutir au même fiasco après plus de 18 ans de négociations.
Al Rachek a souligné que les dirigeants ont débattu également le dossier de la réconciliation palestinienne pour reprendre l’entente nationale, ainsi le dossier du blocus arbitraire et illégal, alors que Mechaal a salué fortement la position russe qui a appelé dans le communiqué du Quartette à la levée du blocus, tout en invitant Medvedev à presser au niveau international pour mettre fin à la tragédie des habitants de la Bande de Gaza.
Le leader du Hamas a affirmé que Mechaal a porté l’occupation israélienne responsable de l’échec de l’opération d’échange des prisonniers, en confirmant que son mouvement s'intéresse d'une opération d'échange digne à des milliers de captifs palestiniens dont certains sont condamnés à la perpétuité et souffrent énormément dans les geôles sionistes, en éclaircissant que le premier ministre sioniste benjamin Netanyahu n’a pas voulu accomplir cette opération, tout en confirmant que le Hamas est prêt à traiter tout effort sérieux et réel pour réaliser une opération digne et juste des captifs.

La rencontre Mechaal-Medvedev affirme la force du Hamas

[ 13/05/2010 - 23:38 ]
Gaza – CPI

Khaled Mechaal, président du bureau politique du mouvement islamique du Hamas, a rencontré le président russe Medvedev dans la capitale syrienne Damas. Cette rencontre est pour beaucoup d’analystes politiques comme une reconnaissance russe et occidentale de la force du mouvement du Hamas et de son rôle dans la région.
Ils croient que la Russie veut montrer aux Américains qu’ils gardent un rôle efficace dans les affaires du Moyen-Orient, comme le dossier syrien, le dossier iranien et la réconciliation iranienne.
Une force politique
L’analyste politique Mohsin Abou Ramadan remarque que la rencontre de Mechaal avec président russe veut dire que le Hamas est désormais une force politique palestinienne dont la position s’est enracinée sur la carte politique internationale. Une reconnaissance concrète d’une force concrète.
Les positions actuelles de la Russie donnent l’impression que la Russie va vers le démantèlement des conditions du Quartette dont celle qui refuse de traiter avec le Hamas. Ces positions de la Russie servent l’intérêt du peuple palestinien et les intérêts des Arabes, croit fortement Abou Ramadan.
Equilibre difficile
De son côté, l’écrivain Tayssir Mohaissine pense que la rencontre est porteuse de plusieurs sens importants. En effet, la Russie veut retrouver sa place comme grande puissance. Par conséquent, elle veut trouver sa position qu’elle possédait à l’époque de l’Union Soviétique. Cependant, elle se rend compte que cela n’est possible sans une solution à la question palestinienne et sans prendre en compte le Hamas comme joueur majeur à ne pas mettre négliger, dit Mohaissine.
Il ajoute que la Russie ne veut en aucun cas laisser le champ libre aux Etats-Unis, pour qu’ils ne puissent modeler le Monde à leur image et selon leurs intérêts. La Russie voudrait reprendre sa position historique qui lui revient, non comme l’Union Soviétique, mais comme l’Etat qu’elle est.
En rencontrant Mechaal, la Russie a voulu adresser un message consistant à dire qu’elle reste un élément efficace dans les affaires du Moyen-Orient, dont les dossiers syrien et iranien, ainsi que la réconciliation.
L’entrée de la Russie sur la ligne de la réconciliation, dit-il, influencera très certainement toutes les parties, tous les joueurs de la question palestinienne. Si ces derniers ne changent pas leur position envers le Hamas, le dossier palestinien sortira de leurs mains.
La position du Hamas
Par ailleurs, l’analyste politique Hani Al-Bassous croit avec certitude que cette rencontre représente une reconnaissance explicite aussi bien russe qu’occidentale du Hamas et de son rôle, en sachant bien que le Hamas est un parti politique palestinien qui pèse lourd sur la scène palestinienne et qui exprime le point de vue de la majorité du peuple palestinien.
Lorsqu’une personnalité aussi importante que le président russe rencontre le chef du bureau politique du mouvement du Hamas, cela ne vient que confirmer la position politique acquise sur la scène internationale, que la Russie garde une bonne relation avec le Hamas, malgré tous les agissements des Etats-Unis visant à isoler le Hamas.
Cette rencontre servira le mouvement du Hamas, ajoute-t-il. Elle confirme que le mouvement est un parti pesant lourd sur la scène politique, plus encore que l’autorité. Le Hamas représente une grande partie du peuple palestinien. La rencontre du Hamas avec le président russe sera certainement un nouveau point de départ.