mardi 27 avril 2010

La France soudainement inquiète de la tension entre Israël et la Syrie


« Ce n’est pas l’Iran qui me préoccupe actuellement, mais la tension entre Israël et la Syrie au Liban. A force de jouer des jeux de rôles, j’ai peur que ca finisse par déraper », nous confiait jeudi dernier un haut-responsable français.
Dimanche, on apprenait que Nicolas Sarkozy avait téléphoné au Premier ministre libanais, Saad Hariri, pour lui rappeler l’attachement de la France à la stabilité de son pays, champ clos des affrontements entre l’Etat hébreu et ses adversaires syriens ou iraniens. Enfin, certaines informations, non vérifiées,  annoncent un prochain voyage du secrétaire-général de l’Elysée, Claude Guéant, à Damas.
Que se passe-t-il pour que les dirigeants français affichent pareille inquiétude ?
Est-ce en raison de l’affaire des Scud, que la Syrie aurait livrés au Hezbollah libanais ? Peu probable. Dès le début de la polémique déclenchée par les dirigeants israéliens, Paris n’a guère cru à une livraison de missiles Scud au Parti de dieu pro iranien, livraison aujourd’hui démentie par les Etats-Unis. 
Au Quai d’Orsay, on doute également de la volonté de l’Iran d’embraser – actuellement -  la frontière libano-israélienne, via son allié chiite du Hezbollah.
Reste enfin l’hypothèse d’une crainte de voir le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, chercher à se sortir de l’impasse qu’il a créée avec Washington et les Palestiniens, en suscitant un affrontement avec le Hezbollah.
On dit Nicolas Sarkozy agacé par le refus de son ami « Bibi » de geler la colonisation à Jérusalem-est, comme le lui demande la communauté internationale, afin de relancer les négociations avec les Palestiniens. Paris pourrait redouter son aventurisme. 

Nouvelle escalade des agressions israéliennes en Cisjordanie

image
Le gouvernement palestinien confirme la tenue des élections locales en juillet en Cisjordanie.
Les forces israéliennes ont multiplié hier leurs agressions contre les Palestiniens notamment en Cisjordanie occupée, quelques heures après le départ de l’émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell de la région qu’il a de nouveau tenté, en vain, de réactiver le processus de paix israélo-palestinien. A El-Khalil, en Cisjordanie occupée, un cadre du mouvement de la résistance palestinienne Hamas, Ali Ismaïl Ali Souweïti, a été assassiné dans la matinée lors d’une opération de l’armée sioniste à Beit Awa, selon des sources palestiniennes. Dans un communiqué publié dans la bande de Ghaza, le Hamas, qui contrôle depuis juin 2007 ce territoire soumis à un blocus israélien depuis cette même date, a dénoncé “l’assassinat du martyr Souweiti” estimant que cette agression menée par l’armée sioniste constitue une “escalade contre la résistance palestinienne”. Le mouvement Hamas, en outre, réaffirmé que “seule la résistance est susceptible de repousser l’ennemi et de l’éradiquer de la terre de Palestine”. L’assassinat de Souweiti est survenu quelques mois seulement après le meurtre à Dubaï (Emirats arabes unis) de Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh, un haut responsable du Hamas. Le crime a été imputé aux services de renseignements israéliens (Mossad). L’armée d’occupation israélienne qui poursuit sans répit ses agressions contre les Palestiniens, par notamment des arrestations massives de jeunes a en outre, détruit la maison d’un prisonnier palestinien dans le sud d’El-Khalil, en Cisjordanie, ont indiqué des sources palestiniennes ajoutant qu’un Palestinien est tombé en martyr lors de cette opération sioniste. Toujours en Cisjordanie occupée, les forces d’occupation ont arrêté lundi neuf Palestiniens dont l’identité n’a pas été dévoilée. Dimanche, des dizaines de colons juifs ont fait irruption dans la ville d’Ain el-Maleh dans le nord de la Cisjordanie, et commis des agressions contre ses habitants en vue de les expulser de leurs propres terres. Selon un rapport du bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés (OCHA), les autorités israéliennes continuent d’expulser les Palestiniens et de détruire leurs maisons. Ce rapport publié samedi par le centre d’information de l’Onu au Caire, a indiqué que les autorités occupantes ont procédé ces derniers jours à l’expulsion d’un Palestinien dès sa sortie de prison après 9 ans de détention dans les geôles israéliennes.

L’Autorité palestinienne condamne l’assassinat d’un responsable du Hamas en Cisjordanie
L’Autorité palestinienne a condamné hier l’assassinat par l’armée israélienne d’un responsable du mouvement de résistance Hamas, à El-Khalil en Cisjordanie occupée, ont rapporté des médias. “Le gouvernement palestinien condamne la politique d’assassinat d’Israël”, a déclaré à la presse, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad. Le responsable du Hamas, Ali Al-Sewiti, est tombé en martyr tôt hier lors d’un raid de l’armée d’occupation. Cette agression sioniste a été dénoncée plus tôt par le mouvement Hamas qui a accusé dans un communiqué “l’ennemi sioniste d’avoir commis ce crime”. Le Hamas a, en outre, réaffirmé sa détermination à poursuivre sans relâche la résistance, “seul moyen susceptible de repousser l’ennemi et de l’éradiquer de la terre de Palestine”.

Conférence sur les affaires des réfugiés palestiniens dans les pays arabes

26 Avr 2010
Damas /  Les participants à la conférence sur les affaires des réfugiés dans les pays arabes, ont insisté sur la responsabilité juridique, politique et morale des autorités de l'occupant israélien à l'égard de la poursuite du problème des réfugiés palestiniens, soulignant la violation israélienne des lois internationales et des droits de l'homme.
Dans leurs recommandations finales, les participants ont appelé la communauté internationale à adopter des positions strictes à l'égard des décisions israéliennes racistes.
Ils ont également appelé les organisations arabes, régionales et internationales à agir auprès des organisations des droits de l'homme afin de sanctionner Israël pour ses crimes.
Les participants ont demandé à la communauté internationale d'obliger l'entité sioniste de se retirer de tous les territoires arabes occupés, en Palestine, au Golan syrien et au Liban.
Ils ont insisté sur la responsabilité de la communauté internationale pour financer l'UNRWA, soulignant les effets négatifs sur le peuple palestinien du manque de fonds de cet organisme onusien.
A. Chatta & T. Slimani 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/26/285105.htm

Une association juridique turque entend briser le siège de Gaza par air

26 Avr 2010
Gaza / L'association des droits de l'Homme et de la liberté en Turquie entend organiser des vols aériens vers Gaza pour briser le blocus y imposé et fournir des assistances humanitaires aux Palestiniens assiégés.
Le président de l'association, M. Bülent Yildirim, a souligné que l'association, qui avait déjà brisé le blocus israélien imposé à Gaza par terre, œuvre pour le briser par mer et entend le briser prochainement par air.
M. Yildirim a indiqué que l'association enverra, mi-mai, sept navires d'assistances humanitaires à Gaza, ajoutant que les pressions exercées sur les autorités israéliennes l'ont obligées à permettre l'acheminement, même en petites quantités, des matières de construction, tels que le fer et le ciment, à Gaza.
N.S. / L.A. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/26/284946.htm

Un commandant israélien: "Débarrassez-vous de Bachar ElAssad "

26/04/2010  
L'ex-commandant de l'artillerie israélienne le général Odid Tira a conseillé "son pays de se débarrasser du président syrien Bachar elAssad dès qu'un nouveau conflit éclate entre Israël et la Syrie".
"La Syrie a livré des missiles Scud au Hezbollah, ce qui signifie que la Syrie veut combattre Israël à travers le "Hezbollah", parce que la Syrie craint la défaite totale de Bachar elAssad en cas de conflit direct avec Israël", a-t-il prétendu.  
Tira a proposé aux autorités israéliennes de profiter de cette peur, et de prendre en considération certains facteurs et menaces lors de la prochaine guerre. "Je cite par exemple les lois du juge Richard Goldestone qui sanctionne les pays qui bombardent l'infrastructure d'un autre pays pendant la guerre", a-t-il indiqué.  Sur le plan de la tactique, le commandant en question appelle Israël à développer les capacités de son service de renseignements, le Mossad, pour détruire le plus grand nombre possible de missiles Scud au début de la guerre, et bombarder l'infrastructure du Liban, sous prétexte qu'Israël a été la cible d'agression.   
Le quotidien Haaretz qui a publié les propos du général en question, rapporte de ce dernier la nécessité de renverser le régime de Bachar elAssad le plus tôt possible, et de continuer à perfectionner les capacités des unités d'infanterie, d'artillerie et des forces spéciales israéliennes, compte tenu de leur importance.  L'ancien commandant militaire israélien a enfin conseillé son "pays"  de préparer la Communauté internationale à cette nouvelle guerre, en prétextant qu'il n'y a pas d'autre choix, vu que la Syrie abrite des terroristes. 

Interdiction de quitter le pays pour un dirigeant palestinien en Israël

lundi 26 avril 2010 - 11h:14
Comité populaire défense libertés politiques - Ittijah
Communiqué de presse du Comité populaire pour la défense des libertés politiques et d’Ittijah.
(JPG)
Mr Ameer Makhoul
Ce matin, la police israélienne des frontières a interdit à Mr Ameer Makhoul, directeur d’Ittijah/Union des Associations de la communauté arabe en Israël, de quitter le pays. Makhoul, qui est également le responsable du Comité populaire pour la défense des libertés politiques, s’est vu remettre une ordonnance d’interdiction de quitter le pays à son arrivée à la frontière jordanienne. L’ordonnance, qui a été rendue par le ministre israélien de l’Intérieur, Eli Yishai, interdit à Makhoul de quitter le pays pendant une période de deux mois.
Dans l’ordonnance d’interdiction elle-même, le ministre de l’Intérieur, Eli Yishai, indique « Je suis arrivée à la conviction que la sortie d’Ameer Makhoul du pays constitue une grave menace pour la sécurité de l’Etat et par conséquent, je rend cette ordonnance pour l’empêcher de quitter le pays jusqu’au 21 juin 2010 », en application des dispositions de l’article 6 des Règles d’exception de 1948. Bien que l’ordonnance garantisse à Makhoul un droit de recours auprès de la Cour suprême israélienne, Makhoul a déjà fait part de sa réticence à utiliser ce droit. Habituellement dans de tels cas, Makhoul déclarait que la Cour suprême ne fait qu’agir comme une excroissance des Services généraux de sécurité (GSS) israéliens, le Shabak (Shin Bet).
Nous considérons que cette ordonnance administrative s’ajoute à toutes celles qui visent à créer une culture de la peur dans la société civile palestinienne et à attaquer directement nos organisations populaires et politiques. Nous persistons dans la poursuite de la consolidation de nos relations avec le monde arabe, et le monde en général, et dans notre appel à boycotter l’Etat d’Israël et sa politique. Nos relations avec le monde arabe ne dépendent ni du ministre israélien, ni du GSS, mais de notre droit naturel fondé sur la loi internationale et les droits des peuples. Nous considérons également l’ordonnance comme une attaque directe contre le Comité populaire pour la défense des libertés politiques et ses activités tant au niveau local qu’international, qui sont la manifestation des racines profondes de notre peuple dans notre terre.
En outre, cette ordonnance constitue un aboutissement de la persécution d’Ittijah/Union des associations de la communauté arabe par les renseignements israéliens au cours des ces dernières années, en raison de ses relations étendues avec le monde arabe et de son rôle dans la représentation de la société civile palestinienne d’Israël dans la région et dans le monde.
Suite à la publication de cette ordonnance d’interdiction, les représentants d’Ittijah, du Comité populaire et du Haut Comité de surveillance des Arabes en Israël ont décidé de se réunir aujourd’hui pour discuter des méthodes avec lesquelles ils vont s’opposer à l’ordonnance.
23 avril 2010 - Electronic Intifada - traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8605

Pollution « occupée »

mardi 27 avril 2010 - 05h:55
Palestine Monitor
La première pollution est la présence israélienne en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est. (ndt)
Il y a 121 colonies en Cisjordanie, hors Jérusalem-Est. Dans la plupart, la violence contre la population locale palestinienne est coutumière. Dans d’autres, cependant, c’est la pollution qui est le problème majeur. Une pollution par les eaux usées des colonies qui détruisent les cultures et les arbres, souillent le sol et les réserves d’eau potable, abîment la terre, nuisant à la faune et aux communautés qui en dépendant.
Palestine Monitor examine ci-dessous 3 cas.

Elqana
Sur la route n° 5, au sud-est et près de Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie, descendant de la colonie israélienne d’Elqana, une canalisation déverse les eaux usées ménagères nauséabondes de la colonie dans la vallée palestinienne.
La terre est propriété d’agriculteurs de la ville palestinienne voisine d’Az Zawiya. Les eaux usées s’écoulent aussi dans une rivière utilisée comme source d’eau pour la ville.
Dans la montée, deux grands réservoirs indiquent l’emplacement de l’usine pour la clarification de l’eau en cours de construction. Cette usine qui est expérimentée par le ministère israélien de l’Infrastructure et la société d’Economie de l’Administration locale israélienne, devrait faire cesser l’écoulement des eaux usées. Mais ici il y a un problème : la station d’épuration se construit illégalement, non seulement au regard du droit international qui est carrément ignoré en Cisjordanie, mais aussi de la loi israélienne. Elle se construit sur deux dunums (2 000 m2) de terres palestiniennes expropriées.
(JPG)
Un panneau à Elqana détaille les travaux de construction sur la station d’épuration.
Traduction : « Le conseil local d’Elqana est heureux d’annoncer que le ministère de l’Infrastructure et la société d’Economie de l’Administration locale procèdent à la modernisation et à l’agrandissement de la station d’épuration d’Elqana. La construction de la station d’épuration est réalisée au profit des résidents. »
L’ONG israélienne Yesh Din est spécialisée dans la saisine des tribunaux israéliens contre les constructions illégales au regard de la loi israélienne, en Cisjordanie. Dans une situation semblable, il y a plus d’un an, où était impliquée la colonie d’Ofra, près de Silwad, l’ONG a déposé un recours devant un tribunal israélien pour faire arrêter la construction d’une usine de traitement de l’eau. L’usine était construite sans permis, sur une terre palestinienne expropriée illégalement, pour un coût de 8 ou 9 millions de NIS (nouveau shekel israélien - 1,6 à 1,8 million €).
(JPG)
La station d’épuration d’Elqana en cours de construction.
Le recours a été un succès, mais il a un coût. Depuis que la station d’épuration a été bloquée, construite à 90%, la colonie continue de laisser ses eaux usées se déverser sur la terre palestinienne, nuisant toujours à l’environnement et aux communautés locales. Ce cas met en lumière le difficile compromis entre pragmatisme et principes : laisser faire la construction illégale d’usines de clarification d’eau, ou laisser l’eau usée continuer de s’écouler sur la terre palestinienne.
Dans le cas d’Elqana, l’équipe de Yesh Din a d’abord consulté la communauté pour savoir si celle-ci voulait qu’un recours soit déposé. La communauté a opté pour le pragmatisme : laisser continuer une construction illégale, afin d’arrêter la pollution des eaux et d’assainir la terre palestinienne pour l’agriculture. Mais cela peut difficilement être appelé une victoire, car, en premier lieu, la terre n’aurait jamais dû être polluée. Ce sont les résidents d’Elqana qui ont tout à gagner avec une telle décision, ils y trouvent une légitimité dans le consentement de la ville d’Az-Zawiya à la construction.
(JPG)
Les eaux usées s’écoulent hors de la station d’épuration de Revava non terminée.
Elles descendent jusque dans la vallée voisine.
Ariel
La situation à Ariel, à l’est d’Elqana, est la même. La station d’épuration ici est opérationnelle, mais elle est mal entretenue, et elle est incapable de faire face à l’augmentation de la population de la colonie - d’environ 10 000 à plus de 16 000 colons - depuis sa construction, au début des années 1990.
(JPG)
De multiples sources polluent la vallée près de Salfit.
En outre, une canalisation venant de la zone industrielle voisine de Burkan libère les eaux usées industrielles et chimiques de ses différentes entreprises. Les règlements industriels sont beaucoup moins stricts en Cisjordanie qu’ils ne le sont en Israël, ce qui incite beaucoup d’entreprises à s’installer ici plutôt qu’en Israël.
(JPG)
Tant Ariel que Burkan laissent leurs eaux usées descendre dans la vallée près de la ville palestinienne de Salfit, flétrissant ses cultures et tuant la faune. Cependant, la pollution de la vallée a également une troisième origine : Salfit elle-même. Salfit n’a aucun système de traitement des eaux usées.
La ville avait reçu, à un moment, entre 60 et 70 millions de NIS (12 à 14 millions €) du gouvernement allemand pour installer un système d’assainissement efficace. L’Autorité civile israélienne, qui contrôle les zones C de Cisjordanie, a insisté pour qu’Ariel soit raccordée à ce même système. Quand Salfit a refusé, elle fut contrainte par l’Autorité civile israélienne de rendre l’argent. Comme Ariel et Salfit ont abouti à une impasse, l’eau polluée continue de couler.
Vidéo : Les eaux usées s’écoulent d’Ariel et Salfit.
(Avec l’aimable autorisation de B’Tselem)

Revava
Revava est une autre colonie avec des infrastructures insuffisantes pour faire face au traitement des eaux usées qu’elle génère. Celles-ci s’écoulent vers une vallée à 1 500 ou 3 000 mètres de la colonie. Quand nous y sommes allés, cependant, la vallée était sèche. En visitant la colonie, un travailleur du bâtiment - ironie du sort, c’était un Palestinien, comme la plupart des travailleurs de la construction sur les colonies - nous a indiqué qu’il y avait un réservoir rempli d’eaux usées tout près de la colonie. Quand, périodiquement, il est rempli, on libère les eaux usées stockées en une seule fois.
(JPG)
(JPG)
Fondrières pleines d’eaux usées de la colonie de Revava.

Un examen plus attentif du secteur proche de la colonie a aussi révélé quelque chose d’autre. Il semble que les colons ont creusé des fondrières dans le sol pour retenir les eaux usées et ne pas les laisser couler jusque dans la vallée. Leur intention n’est pas claire. Peut-être qu’en retenant l’eau usée, si près de la colonie, ils espéraient que cela ne serait pas découvert.
En dépit de sa proximité de la colonie, la terre polluée est une oliveraie palestinienne. Le travailleur du bâtiment nous a informés que l’agriculteur palestinien qui possède la terre a renoncé à venir s’occuper de ses olives, l’été, en raison de l’odeur que les eaux usées dégagent et des moustiques qu’elles attirent.
(JPG)
Les eaux usées ménagères s’écoulent en plein milieu d’un chemin à la limite de Revava.
(JPG)
La station d’épuration de Revava est complètement envahie par les herbes.
(JPG)
Des déchets ménagers emportés par les eaux, abandonnés, sèchent à même le sol.
« La plus grande architecture »
« La question vraiment intéressante est de savoir comment l’occupation crée une réalité écologique insoutenable » dit Dror Etkes de Yesh Din. « Ce n’est pas un avant-poste à lui seul qui pollue avec ses eaux sales ».
Naturellement, du point de vue d’un agriculteur dont la terre est polluée ou qui en a été exproprié pour qu’on y construise une station d’épuration, son seul cas peut avoir de l’importance. « Mais la chose vraiment intéressante est l’architecture, la plus grande architecture qui bloque tout développement durable ».
Les colonies israéliennes sont construites dans le cadre d’une expansion accélérée de la colonisation. Les maisons sont souvent non encore terminées que les colons s’y installent - et ces maisons sont agrandies lorsque le couple a des enfants ou qu’il exige plus d’espace.
Comme dans la plupart des politiques israéliennes concernant les Territoires occupés, la préoccupation urgente est de créer des faits favorables à l’occupant sur le terrain, faits qui pourront être utilisés comme point d’appui pour régler des préoccupations juridiques. Dans le cas des eaux usées, les colonies commencent par les générer et les déverser à l’extérieur de la colonie ; ce n’est qu’après, quand il y a le temps et l’argent, qu’une station est construite.
De cette manière, ils ont plus de poids pour obtenir des usines illégales. Yesh Din a même été accusée par des associations de colons de ne pas se soucier de l’environnement, dont elle est censée s’occuper, en faisant fermer des usines illégales comme Ofra, aux dépens de l’environnement naturel. La véritable accusation, cependant, devrait toucher ces colonies dont l’entretien n’est pas efficace. (*)
Le panneau de la station d’épuration non terminée de la colonie d’Elqana affirme que « la construction de la station d’épuration est réalisée au profit des résidents ». Ceci devrait pouvoir se dire pour toutes les installations de ce type en Cisjordanie.
(*) Rappelons que si les avant-postes sont illégaux au regard de la loi israélienne, ce sont toutes les colonies côté palestinien de la Ligne verte, y compris à Jérusalem, qui sont illégales en vertu du droit international. La première pollution est la présence israélienne en Cisjordanie. (ndt)
22 avril 2010 - Palestine Monitor - Photos : Palestine Monitor - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8602

Boycott Nestlé

mardi 27 avril 2010 - 05h:50
CODIP 
Nestlé investit et soutient ainsi l’économie israélienne et l’occupation de la Palestine
(JPG)
Nestlé a un lourd passé de collaboration active avec l’Apartheid sud-africain. Ici une publicité pour un aliment de substitution au lait maternel ; cette campagne avait été vigoureusement dénoncée par le mouvement anti-apartheid.
La mainmise d’Israël sur les Palestiniens dure maintenant plus d’un demi siècle déjà : leur terre et leur eau leur sont volées, leurs oliviers coupés et leur économie ruinée (ainsi que leur tissu social).
Derrière le Mur de l’Apartheid encore un vaste territoire a disparu, pendant que les colonistes - dans la plupart des cas des juifs fondamentalistes - déchirent la terre conquise en des bantoustans ingouvernables en soi, ce qui était clairement l’intention et l’est toujours.
Fondamentalement le but visé est clair : rendre un état Palestinien impossible pour ses habitants d’origine. Et pour cela tous les moyens sont bons. De la discrimination directe de ses propres habitants Arabes par Israël jusqu’à la violation permanente des Droits de l’Homme (pas de protection de la population en terre occupée, une masse de prisonniers politiques, qui en plus subissent des tortures).
Dans la bande de Gaza ce système est encore mis en accélération. La population y est littéralement affamée.
Nestlé a commencé ses investissements en 1995 en s’engageant dans un partenariat avec la firme Israélienne Osem (production alimentaire). Nestlé possède maintenant $140 millions du capital de cette firme et la contrôle avec 50,1% des actions.
Un accord passé entre Israël et la Suisse en janvier 2002, prévoit l’exonération fiscale pour des firmes suisses qui produisent en Israël et vendent en Europe. Cela a incité Nestlé à augmenter ses investissements d’encore 80 millions de dollars.
Le bureau et l’usine principale de Nestlé sont situés à Sderot, une colonie érigée en 1951 à un kilomètre de la bande de Gaza. Sderot est bâti sur les terres de la petite ville palestinienne d’Al-Najd, qui a subi un nettoyage ethnique en 1948. Les anciens habitants Palestiniens vivent aujourd’hui dans la bande de Gaza en tant que réfugiés.
En 2002 Nestlé a bénéficié d’un subside de 5,6 millions de dollars de la part du gouvernement israélien pour continuer à investir dans des lieux dont les Palestiniens ont été expulsés et où de nouveaux immigrants juifs se sont établis et s’établissent toujours.
531 villages ont été judaïsés de la même façon. Ainsi par exemple ils ont une nouvelle usine à Kiryat Gat (précédemment le village palestinien Irak al Mansiya) et un centre logistique à Nachsolim (précédemment al Tantura). Au total il s’agit de 11 lieux et 4000 employés.
(GIF)
Confronté au boycott, Nestlé a cru résoudre le problème en établissant vite une usine dans la bande de Gaza occupée, dans le zoning de Karni, contrôlé dans les faits par Israël. En fait, il s’agit là donc d’outplacement.
Officiellement il est question d’une firme “palestinienne”, mais elle reste sous contrôle israélien, avec encore cet avantage qu’elle peut bénéficier de la main d’œuvre palestinienne sous-payée, tendis que les taxes de la société affluent au trésor Israélien.
En fait Nestlé bâtit sur de la terre Palestinienne volée.
La firme offre des emplois et des possibilités pour l’épanouissement économique d’Israël au dépends des Palestiniens.
Pas étonnant donc que Nestlé ait reçu en 1998, de la part du premier ministre de l’époque, Benjamin Netanyahu, la médaille d’honneur de 50 ans d’Israël, la "plus haute distinction accordé par l’Etat d’Israël aux individus et organisations qui, par leurs investissements et relations commerciales, ont contribué au renforcement de l’économie Israélienne”.
Nestlé continue consciemment à soutenir Israël. Nestlé devrait savoir que des gens de conscience partout dans le monde condamnent le soutien économique et moral aux systèmes sociaux racistes.
Que demandons-nous ?
1. Nestlé doit fermer ses usines en Israël jusqu’à ce qu’Israël assure le Droit au Retour (rés.194 NU) et pratique des droits égaux pour ses habitants palestiniens et juifs.
2. Tant que Nestlé continue à investir en Israël, nous appelons au boycott de Nestlé.
3. Nestlé est un bailleur de fonds important de Kind en Gezin : nous faisons un appel aux jeunes ménages et assistants sociaux à ne plus promouvoir la nourriture Nestlé.
Avant l’occupation la Palestine exportait encore des denrées alimentaires vers les pays voisins. Aujourd’hui 70% de la population palestinienne dépend de l’aide alimentaire et doit vivre avec moins de 2 dollars par jour.
Il y a eu plus de 19 ans de "négociations de paix" avec Israël, et la situation se dégrade de jour en jour : bombardements, famine, le Mur de la Honte,... Les politiciens n’assument pas leur responsabilité. Et vous ?
La campagne BDS (Boycott-Désinvestissement-Sanctions), via la pression économique, vise à obliger Israël à renoncer à sa politique agressive d’occupation, de colonisation, d’oppression et de guerre.
Ce moyen de pression pacifique sera exploité jusqu’à ce qu’Israël arrête l’occupation et la colonisation de la Palestine, mette en œuvre les résolutions des Nations Unies et mette fin au racisme et procure des droits égaux aux Palestiniens en Israël (un cinquième de la population de l’état juif).
Tout comme lors du régime de l’Apartheid en Afrique du Sud, on interpelle aussi les banques et les firmes qui investissent en Israël. Il va sans dire que par le biais de leur activité économique celles-ci soutiennent Israël, procurant ainsi à cet état de plus amples moyens pour mener la guerre au peuple Palestinien.
La firme Suisse Nestlé, le plus grand groupe alimentaire mondial, a réalisé en 2009 un bénéfice net de 10,4 milliards de francs suisses (DeTijd 19/2/10), sur un chiffre de vente de 107,6 milliards de francs.
Correspondance : codip
Transmis par courriel - CODIP (Centrum voor Ontwikkeling, Documentatie en Informatie Palestijnen)
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8601

Salah Hamouri, citoyen franco-palestinien, a eu 25 ans … en prison

publié le lundi 26 avril 2010
GUPS (Union Générale des étudiants de Palestine)

 
Injustement arrêté et enfermé le 13 mars 2005, puis condamné en 2008 à 7 ans d’emprisonnement, Salah Hamouri, a "fêté" ses 5 derniers anniversaires dans une cellule de prison israélienne.
Lors de son jugement par un tribunal militaire de l’occupant, Salah fut soumis à un odieux chantage : malgré un dossier vide, aucune preuve sur laquelle s’appuyer, soit il plaidait coupable et passait 7 ans en prison, soit il continuait à clamer son innocence et était condamné au double. Salah fut ainsi accusé d’appartenir au Front Populaire de Libération de la Palestine et d’avoir projeté d’assassiner le Rabin Ovadia Yossef, chef spirituel du parti juif ultra-othodoxe Shass. Ces pratiques immorales ont cours alors que cette juridiction coloniale est totalement illégale au regard du droit international.
Mais Salah Hamouri est aussi français, né d’un père palestinien et d’une mère française. Ainsi il dispose normalement de la même protection diplomatique que ses concitoyens, que la France a le devoir de lui accorder. Malheureusement, il n’en est rien et les dirigeants français se sont totalement désinvestis de son avenir et de sa situation. Aujourd’hui Salah n’est pas seulement victime de l’occupation israélienne mais également de leur complicité qui confirme une fois encore la totale impunité d’Israël face aux crimes qu’il commet.
Comme Salah, 11000 Palestiniens sont détenus dans les prisons de l’occupation, dont près de 400 enfants âgés de 12 à 18 ans. La puissance occupante exerce une justice arbitraire faite de détentions administratives et préventives qui ont pour unique but de briser toute volonté de résistance chez les Palestiniens : depuis 1967, plus d’un million et demi de Palestiniens ont été détenus dans les geôles israéliennes pour des motifs fallacieux et y ont subi des traitements dégradants.
La question des prisonniers palestiniens reste particulièrement méconnue en France. Pourtant près de 10 000 de nos compatriotes enfermés dans les geôles de l’occupation ont mené ce mois-ci deux grèves de la faim de 10 jours pour marquer la « journée internationale des prisonniers palestiniens » et une grève de visite, afin de protester contre leurs conditions de détention, les humiliations faites à leurs familles, et l’interdiction de recevoir des livres ou des vêtements ou encore de poursuivre leur études.
La GUPS tient, en cette triste journée d’anniversaire, à réaffirmer son soutien à Salah Hamouri et à sa famille, ainsi qu’à ses co-détenus et à leurs proches.
La GUPS – Union Générale des étudiants de Palestine – réclame :
-  la libération de tous les prisonniers palestiniens ;
-  le respect du droit de Salah Hamouri à la protection diplomatique et l’intervention des autorités françaises pour obtenir sa libération.
Dimanche 25 Avril 2010
communiqué GUPS.

La situation des pécheurs dans la bande de Gaza - Le blocus est aussi maritime

publié le lundi 26 avril 2010
Ziad Medoukh

 
La situation des pécheurs dans la bande de Gaza - Le blocus est aussi maritime
Par le Centre d’informations francophone - Département de français Université al-Aqsa-Gaza
La bande de Gaza est un territoire de 360 km² avec environ 1.600.000 habitants .Parmi la population, 3000 pêcheurs gagnent leur vie sur la mer de Gaza. Le mercredi 21 avril 2010, le Centre d’informations et de recherches francophone a organisé une visite au port de Gaza pour les rencontrer. L’équipe du centre a rencontré plusieurs pêcheurs qui nous ont expliqué leurs situations et les difficultés inouïes qu’ils rencontrent pour exercer leur activité sous le blocus israélien inhumain imposé à la population de Gaza. Ahmed Sarafandi pêcheur depuis plus de 20 ans sur la mer de Gaza et père de sept enfants, est aussi le soutien de trois familles.Il prend la mer avec un simple bateau, chaque jour, dans l’espoir de ramener quelques kilos de poissons à vendre pour pouvoir acheter de quoi nourrir et faire vivre les nombreuses personnes à sa charge. Il faut savoir que les pêcheurs Gazaouis ne sont autorisés à travailler que sur une superficie de trois kilomètres carrés, pas plus, par décision militaire israélienne.Ils sont surveillés et harcelés en permanence par la marine israélienne qui contrôle la mer de Gaza. Si des pêcheurs dépassent cette limite bien insuffisante, les bateaux de l’occupation israélienne ouvrent le feu sur eux, déchirent leurs filets de pêche, voire les emprisonnent, et parfois l’armée va jusqu’à bombarder leurs simples embarcations. Ahmed ajoute, qu’il y a deux mois, un pêcheur de Gaza qui s’appelle Sami Bakr, a été emprisonné un mois dans les prisons israéliennes, après qu’on ait bombardé son petit bateau alors qu’il pêchait dans la mer de Rafah au sud de la bande de Gaza, et ce ,sans aucune raison. Les pêcheurs de Gaza utilisent des moyens rudimentaires pour pêcher, à cause de ce siège et parce que les équipements de pêche sont trop chers pour eux.En effet, un simple moteur de bateau coûte 5000$ minimum, ce qui est un prix trop élevé pour les pêcheurs de Gaza ; surtout qu’ils ne pêchent que 10 à 15 kilos de poissons par jour, pas plus, du fait de cette zone limitée et bien insuffisante pour le marché local. Actuellement, les commerçants de Gaza achètent le poisson égyptien qui passe par les tunnels entre la ville de Rafah et l’Egypte ,car la pêche à Gaza est toujours menacée par les opérations de l’occupation israélienne contre les pêcheurs .
Ahmed nous a dit que le 12 avril 2010 a été mis en œuvre un projet de soutien aux pêcheurs du camp de Shati à Gaza. C’est le premier depuis sept ans. Il est financé par la coopération française et mis en œuvre par la Société du développement agricole et environnemental. C’est un projet de 6 mois, qui a pour objectif d’apporter un soutien matériel aux pêcheurs Gazaouis du camp de Shati, qui ont été touchés par les opérations militaires israéliennes de janvier 2009. Il inclut la réparation des barques et des filets, ainsi que l’achat de nouveaux filets et de moteurs. A terme, plus de 70 pêcheurs pourront ainsi reprendre et développer leur activité professionnelle. Les réparations de leurs barques et des filets sont effectuées par des ouvriers du camp de Shati, spécialement recrutés pour le projet, et qui pourront, ainsi, bénéficier d’un emploi de trois mois.
IMAGE 1 IMAGE 2 image 3
image 4

Amalek et l’Etat d’Israël

publié le lundi 26 avril 2010

Mohamed El Bachir

 
LEtat d’Israël vient de franchir un nouveau pas dans son comportement d’Etat hors la loi internationale.
Torpillées en quelques heures par l’annonce de la construction de 1600 logements dans Jérusalem -Est, les négociations israélo-palestiniennes indirectes, après 15 mois d’impasse - depuis la guerre à Gaza début 2009 - semblent déjà condamnées à l’échec. Cette annonce accompagne une autre mesure non moins importante, à savoir, l’inscription au patrimoine israélien du Tombeau de Rachel à Bethléem et du Caveau des patriarches à Hébron. Les injonctions des dirigeants occidentaux et en particulier ceux du Président Américain Obama n’ont rien changé à l’attitude intransigeante et méprisante des dirigeants israéliens. Au contraire, l’Etat d’Israël vient de franchir un nouveau pas dans son comportement d’Etat hors la loi internationale.
En effet, un ordre de l’armée, va permettre l’expulsion ou l’arrestation de dizaines de milliers de Palestiniens séjournant en Cisjordanie. Cet ordre vise notamment les Palestiniens détenteurs d’une carte d’identité avec une adresse dans la bande de Gaza, ou qui sont nés dans ce territoire, ainsi que leurs descendants. Le décret militaire du 13 octobre 2009 vise également les Palestiniens nés en Cisjordanie qui ont, pour diverses raisons, perdu leur statut de résident à la suite, par exemple, d’un séjour à l’étranger. En d’autres termes, l’Etat d’Israël met en place une politique de déportation, en cohérence avec le développement de la colonisation d’une grande partie de la Cisjordanie. La colonisation aggravée par de futures déportations massives, si on se réfère au décret militaire, préfigure l’Etat palestinien tel que le conceptualisent les responsables politiques et militaires israéliens. Interrogé par le journal Le Monde (9/03/10), le Président israélien, Shimon Pérès, donne un aperçu de l’Etat palestinien tel que le mur est entrain de le configurer. A la question du journaliste Laurent Zecchini, « « mais la Cisjordanie représente 12 % de la Palestine historique, contre 22 % en 1967 ». De quel Etat s’agit-il ? », le Président israélien Shimon Pérès affirme que « Ce n’est pas la question de la taille d’un Etat qui compte, mais le niveau de son développement. La viabilité d’un Etat dépend de la modernité de son économie, pas de son agriculture ni de sa terre. Nous ne sommes pas fous : nous ne voulons pas avoir un Etat palestinien qui souffrirait. Nous voulons un Etat palestinien heureux, indépendant et qui nous respecte. »
Pour compléter la définition de « viabilité d’un Etat » selon Shimon Pérès, il faut ajouter l’autonomie administrative et économique sous tutelle que l’Etat d’Israël est disposé à accorder aux palestiniens.
Face à cela, la Communauté Internationale ne fait rien pour contrecarrer la judaïsation de la Cisjordanie. Tout indique qu’à l’ombre de la diplomatie internationale, la Judée- Samarie est entrain de naître sur 60% de la Cisjordanie. Une naissance qui fera de l’avènement d’une Palestine souveraine, une chimère. En dernière analyse, l’Etat d’Israël est sur la voie de parachever l’avènement du « Royaume biblique d’Israël » en annexant Jérusalem-Est et la “Judée- Samarie” . C’est une question de temps. C’est pour cela que l’Etat d’Israël sabote toute initiative diplomatique. Elle discrédite ainsi l’Autorité Nationale Palestinienne et par là même, marginalise le droit international, tout en présentant le Hamas comme l’ennemi irréductible. Le but est de transformer le conflit israélo-palestinien en un conflit religieux. Cela sert doublement l’Etat d’Israël : légitimer son propre discours religieux et aiguiser les contradictions inter- palestiniennes. Dans un tel contexte, la politique de développement économique en Cisjordanie, du Premier Ministre Palestinien Salam Fayed- louée par les responsables européens et américains- tout en améliorant les conditions de vie des palestiniens, joue le jeu israélien. A son corps défendant, la politique de Salam Fayed corrobore d’une certaine manière la réponse de Shimon Pérès au journal Le Monde. Il va sans dire que la persistance de deux autorités palestiniennes, dans la bande de Gaza, et en Cisjordanie, favorise les desseins israéliens. La sécurité d’Israël étant l’alpha et l’oméga de toute politique occidentale dans cette région, rien ne sera entreprit qui affaiblirait cet Etat. Une fois de plus, tout semble démontrer que la question palestinienne est, pour les chancelleries occidentales, une monnaie d’échange dans leurs relations avec les pays arabes et non une question existentielle du peuple palestinien. Une monnaie qui sert à gagner le soutien des dirigeants arabes face à l’Iran. Le nucléaire iranien étant la priorité des priorités du gouvernement israélien. Sur ce point, Shimon Pérès éclaire les intentions d’Israël et des alliés occidentaux dans l’entrevue accordée au journal Le Monde. A la question : « Le Proche-Orient fait-il face à de nouveaux dangers ? », le Président Israélien confirme que : « Oui, car nous sommes confrontés à de nouvelles ambitions. Les Perses veulent de nouveau contrôler le Proche-Orient. Que ce soit pour des motifs religieux importe peu... »
Concernant les pays arabes, le Président ajoute « … La plupart des Arabes en sont profondément préoccupés. Ils ont peur d’une agression de l’Iran, et ils ne savent pas quoi faire... Israël n’est plus le principal problème pour eux, c’est l’Iran, qui utilise le conflit israélo-arabe comme une excuse pour ses ambitions...Ils ne le diront jamais ouvertement bien sûr. Mais aujourd’hui, les contacts secrets sont plus importants que les contacts diplomatiques. L’Iran a aujourd’hui deux agences de terreur : le Hezbollah et le Hamas. Ils ont divisé le Liban et divisé les Palestiniens. Le Hezbollah ne permet pas au Liban de revenir vers la paix, et le Hamas - pas nous ! - ne permet pas aux Palestiniens d’avoir un Etat.. ».
D’une part, Shimon Pérès décline toute responsabilité israélienne quant à l’impasse dans laquelle se trouvent les négociations avec les palestiniens et écrit l’agenda de la diplomatie occidentale dans le Proche-Orient, d’autre part. C’est pour toutes ses raisons qu’il est légitime de poser la question suivante : L’Etat d’Israël veut-il la paix ?
Perses au lieu de Iraniens, le choix du terme n’est pas anodin dans la bouche de Shimon Pérès. L’affirmation présidentielle concernant « les perses » traduit en langage laïc et plus diplomatique, la déclaration du Premier ministre israélien Benyamin Netannyahou à Auschwitz, le 28 janvier 2010 : « Nous nous souviendrons toujours de ce que nous a fait l’Amalek nazi, et nous n’oublierons pas de nous tenir sur nos gardes face au nouvel Amalek qui apparaît au devant de l’histoire, et menace à nouveau d’exterminer les juifs. Nous ne prendrons pas les choses à la légère en nous faisant croire qu’il s’agit d’intimidations en l’air. »
Le terme « Perses » resitue la question existentielle israélienne dans le mythe biblique. Le concept “sécurité”, constant dans le discours politique israélien, trouve sa racine dans la Bible avec le “Amalek antique”. Pour Shimon Pérès et Benyamin Netannyahou, le « nouvel Amalek » est « la Perse qui de nouveau veut contrôler le Proche-Orient ». Mais qui est le « Amalek biblique ? »
Dans le Deutéronome, XXV 17-19, il est écrit : « Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek, sur le chemin, à votre sortie d’Egypte. Il te rencontra en chemin, démembra tous les gens affaiblis sur tes arrières ; toi, tu étais las et épuisé, et lui ne craignait pas Dieu. Ce sera lorsque le Seigneur ton Dieu t’aura donné le repos de tous tes ennemis alentour, dans le pays que le Seigneur ton Dieu te donne en héritage pour l’occuper, tu effaceras le souvenir d’Amalek de dessous les cieux, ne l’oublie point. ...Lorsque Moïse tenait ses mains levées, Israël l’emportait, et quand il les laissait retomber, Amalek l’emportait. » Amalek est donc le roi du peuple ayant attaqué, à Refidim, les enfants d’Israël à leur sortie d’Egypte, et dont, selon la Bible, un descendant Perse, Haman, conseiller du roi Perse Xerxès I - dit Assuérus – (485 à 465 avant J.C), avait projeté d’exterminer tous les juifs du royaume. Mis au courant par Esther, fille adoptive du Juif Mardochée et femme de l’Empereur Perse, Xerxès I mit fin à l’entreprise d’aman et le destitua. Enfin, selon la bible, Amalek est polymorphe.
Dans les discours des milieux politico-religieux, notamment chez les colons, Amalek est toujours présent. Ce qui signifie que le peuple israélien et la population juive, en général, « doit se souvenir et ne doit pas oublier » qu’elle est sous une perpétuelle menace. Pour Israël, le danger est indéfini et l’adversité permanente. « ... Le particularisme d’Israël n’est plus dans “l’élection”, ni même dans l’impunité (héritage de la mauvaise conscience de l’Europe), mais avant tout dans l’adversité, dans le besoin d’adversité. » [1] On est tenté d’ajouter que l’Etat d’Israël se nourrit de l’adversité. C’est pour cela qu’elle l’entretient.
[1] article : Israël, le syndrome d’Amalek, Salah Guemriche
20/04/2010
publié par Le Grand Soir

Les occasions perdues

Par Christian Merville | 27/04/2010
Le point
L'analyse prête à sourire aujourd'hui. À l'époque, elle avait suscité quelques froncements de sourcils et pas mal de récriminations de part et d'autre. La date : juin 2007. Les acteurs : George W. Bush et Ehud Olmert, alors Premier ministre. Le lieu : la Maison-Blanche. Le Hamas vient de gagner la « bataille de Gaza » d'où le Fateh est expulsé. En janvier de l'année précédente, l'organisation créée par cheikh Ahmad Yassine avait remporté haut la main les élections législatives, avec 76 sièges sur 132 contre 43 à son rival. Le président américain et son visiteur passent en revue la situation née de ce véritable coup d'État et aboutissent à une conclusion pour le moins ahurissante : « Une nouvelle occasion ("window of opportunity") se présente au monde. » Comment ? On est prié de suivre le cheminement de l'implacable logique des deux hommes : l'éclatement du gouvernement palestinien péniblement mis en place dans la foulée des réunions de La Mecque, en mars, permettra de consentir des concessions majeures à Mahmoud Abbas, ce qui accroîtra son prestige aux yeux de ses concitoyens et renforcera sa position face à son adversaire islamiste. Mais alors pourquoi avoir, des années durant, encouragé la montée en puissance de l'islam radical dans les territoires occupés1 ? Personne, pour l'heure, ne veut le dire.
Pour la petite histoire, on retiendra que jamais autant d'échecs patents n'auront débouché sur d'aussi nombreuses « nouvelles occasions », toutes ratées, bien entendu. Passons.
La vérité, que nul ne veut avouer et les principaux intéressés encore moins que les Américains ou l'Union européenne - pour des raisons évidentes - est que tous les dirigeants sionistes sont d'accord pour refuser l'idée même d'un État palestinien. Tout au plus seraient-ils favorables, sous de strictes conditions, à l'aménagement de quelques enclaves (ou bantoustans). Il s'agit, la formule est de l'ancien chef d'état-major Moshe Ya'alon, d'« ancrer profondément dans l'esprit des Palestiniens l'idée qu'ils constituent un peuple vaincu ». Dès lors, Benjamin Netanyahu peut clamer à chaque chant du coq qu'il veut, tout comme les Américains, « enclencher immédiatement un dialogue de paix » ; l'émissaire US George Mitchell peut insister, à chacune de ses navettes dans la région, sur l'aspect « productif et positif » de ses entretiens, ils ne sont pas nombreux ceux qui y croient. Pas plus qu'il ne se trouve des optimistes à tout crin pour imaginer que le temps travaille en faveur d'une solution pacifique de la crise. Après tout, depuis soixante-deux ans que cela dure, la crise n'a fait qu'empirer, et dix-sept années de négociations en pointillé n'ont abouti qu'à une drôle de paix en ligne continue.
Les signes d'une détérioration de la conjoncture, lente mais de plus en plus nettement perceptible, se multiplient. C'est un ancien ambassadeur américain, Martin Indyk, qui tire la sonnette d'alarme, relevant l'absence d'Israël au sommet convoqué la semaine dernière par Barack Obama et consacré à l'examen des ambitions nucléaires iraniennes parce que, écrit-il, il voulait éviter de voir les participants soulever la question de l'arsenal israélien. À propos, celui-ci, à en croire la publication anglaise spécialisée Jane's Intelligence Review, compte quelque 400 bombes d'une puissance d'ensemble de 50 mégatonnes, soit 3 850 bombes d'Hiroshima. C'est aussi le journaliste Roger Cohen qui relève la fixation que fait l'actuel gouvernement sur la montée en puissance de l'Iran et de ses deux protégés régionaux, le Hamas et le Hezbollah.
C'est enfin Yossi Alpher, ancien directeur du centre Jaffee des études stratégiques de l'université de Tel-Aviv, qui se dit inquiet de la montée en puissance de la droite, alors que la gauche, elle, a pratiquement disparu, victime de ses mauvais paris. Il note au passage qu'à la Knesset, un projet vient d'être approuvé en première lecture exigeant de toute ONG bénéficiant de subsides de l'extérieur de déclarer être « agent de l'étranger » pour peu qu'elle cherche à influencer un organisme officiel ou même l'opinion publique.
Le résultat, assez inattendu, on l'avouera, est que le « danger » iranien se trouve relégué au second plan, remplacé par la crise avec Washington. C'est cher payé un projet d'habitations dans la partie arabe de Jérusalem.
Deux généraux, James L. Jones, conseiller à la sécurité nationale, et David H. Petraeus, chef du CentCom, rejoints en cela par le secrétaire à la Défense Robert M. Gates, sont convaincus que le conflit arabo-israélien met en danger les intérêts de l'Amérique dans le monde. Et, mieux que les diplomates peut-être, ils sont bien placés pour en juger.

(1) Le grand aveuglement : Israël et l'irrésistible ascension de l'islam radical, par Charles Enderlin - éd. Albin Michel 

Les entretiens de Mitchell étaient « encourageants », estime la Maison-Blanche

27/04/2010
Les entretiens « productifs » effectués par l'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, lors de sa mission en Israël et en Cisjordanie, étaient « encourageants », a estimé hier la Maison-Blanche. Alors que des signes évoquent une accélération de la diplomatie américaine sur la question de la paix au Proche-Orient, le président Barack Obama s'est invité hier à une réunion entre le ministre israélien de la Défense Ehud Barak et son conseiller à la Sécurité nationale James Jones, a indiqué le porte-parole de la Maison-Blanche, Robert Gibbs. M. Obama a également téléphoné au président égyptien Hosni Moubarak pour lui souhaiter un prompt rétablissement après sa récente opération chirurgicale et pour insister sur le fait qu'il essayait d'instaurer une atmosphère menant à une reprise des pourparlers de paix, a dit M. Gibbs.

Netanyahu dément catégoriquement toute intention d’attaquer la Syrie

27/04/2010
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a catégoriquement démenti hier que son pays ait l'intention d'attaquer la Syrie. « Il n'y a rien de vrai dans les rumeurs qu'on fait courir selon lesquelles Israël prépare une attaque contre la Syrie », a déclaré M. Netanyahu au groupe parlementaire de son parti, le Likoud, selon un communiqué officiel. « Je présume que ces allégations traduisent la volonté de l'Iran et du Hezbollah de détourner l'attention de la communauté internationale pour éviter des sanctions internationales contre l'Iran qui poursuit sa course à l'armement nucléaire », a-t-il ajouté. Ces déclarations viennent en réponse aux accusations formulées par Damas selon lesquelles Israël cherche délibérément à faire monter la tension. « Israël vise à créer un climat qui prépare le terrain à une éventuelle attaque israélienne afin de se dérober aux exigences d'une paix juste et globale », a affirmé le 15 avril le ministère syrien des Affaires étrangères. La Syrie a rejeté les accusations israéliennes selon lesquelles elle fournit des missiles Scud au Hezbollah, qu'elle soutient avec l'Iran.

Israël liquide un chef militaire du Hamas en Cisjordanie

27/04/2010

Des militants du Hamas portant la dépouille mortelle de Ali 
Souweiti, lors de ses funérailles hier en Cisjordanie. Hazem Bader/AFP
Des militants du Hamas portant la dépouille mortelle de Ali Souweiti, lors de ses funérailles hier en Cisjordanie. Hazem Bader/AFP
Ali Souweiti était recherché depuis plusieurs années par l'État hébreu.
Un cadre militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas, recherché depuis plusieurs années par Israël, a été tué hier lors d'une opération des forces de sécurité israéliennes, près de Hébron, en Cisjordanie occupée, selon des témoins et la police israélienne. Selon un communiqué de la police, une unité de gardes-frontières, appuyée par des soldats et des agents du Shin Beth (service de sécurité intérieure), a « éliminé Ali Souweiti, un haut responsable terroriste, après six ans de traque ». Les gardes-frontières dépendent de la police. Ali Souweiti, 42 ans, s'était retranché dans une maison du village de Beit Awa, à l'ouest de Hébron, qui avait été encerclée tôt le matin par des forces israéliennes. Des échanges de tirs ont ensuite eu lieu autour de la maison, selon des témoins palestiniens. Un porte-parole de l'armée israélienne a affirmé que des soldats avaient appelé l'activiste du Hamas à se rendre, mais qu'il avait refusé et « ouvert le feu vers les militaires » qui ont riposté. « Le terroriste a continué à tirer et, finalement, il a été tué », a-t-il ajouté.
Selon l'armée, Ali Souweiti, commandant dans les Brigades al-Qassam (branche armée du Hamas), était impliqué dans six attaques anti-israéliennes menées entre 1999 et 2004. Le 25 avril 2004, il avait tué un garde-frontière et en avait blessé deux autres près de Hébron. Il avait réussi à échapper à une arrestation en février 2007, a précisé un communiqué de l'armée. La maison dans laquelle il s'était caché a été détruite au cours de l'opération et trois membres de la famille du propriétaire ont été arrêtés par les forces israéliennes, selon des témoins palestiniens.
Des milliers de manifestants, portant des drapeaux verts du Hamas, ont ensuite participé aux obsèques de Ali Souweiti en réclamant vengeance. Dans un communiqué, le Hamas, au pouvoir à Gaza, a dénoncé « l'assassinat du martyr Souweiti exécuté par l'ennemi sioniste, qui constitue une escalade contre la résistance palestinienne ». Il a accusé son rival du Fateh, le parti du président palestinien Mahmoud Abbas, de « collaboration répugnante avec l'ennemi sioniste dans ce crime ». « Ce crime dangereux ne peut que refléter le degré de coopération sécuritaire entre le Fateh en Cisjordanie et l'occupant sioniste », a ajouté le Hamas. Ce dernier a réaffirmé que « seule la résistance est susceptible de repousser l'ennemi et de l'éradiquer de la terre de Palestine ». 
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen+Orient+et+Monde/article/655147/Israel_liquide_un_chef_militaire_du_Hamas_en_Cisjordanie.html

Hariri demande l’appui de Zapatero face à Israël

27/04/2010
Le Premier ministre, Saad Hariri, a eu hier un entretien téléphonique avec son homologue espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero. Celui-ci s'inscrit dans le cadre des contacts effectués par le président Hariri avec les responsables européens afin de faire face aux menaces israéliennes grandissantes contre le Liban et la Syrie, parallèlement au refus d'Israël de progresser sur le volet des négociations avec les Palestiniens.
Hariri a ainsi souligné la nécessité que des démarches européennes concrètes soient entreprises, pour faire pression sur Israël, l'inciter à accepter les demandes palestiniennes « justes et légitimes », et à se conformer aux efforts de la communauté internationale visant à faire avancer le processus de paix. Le chef du gouvernement a aussi insisté sur l'attachement du Liban à l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité.
De son côté, le Premier ministre espagnol a affirmé que son pays, qui préside actuellement l'Union européenne, œuvrera de concert avec toutes les parties de la communauté internationale pour redynamiser le volet palestino-israélien des négociations de paix, et pour que celui-ci soit considéré « comme une priorité fondamentale ». Il a noté que l'Espagne continue à suivre de près la situation dans la région afin de s'assurer du maintien du climat de stabilité et de dialogue.
Hariri a par ailleurs reçu dans la matinée l'ambassadeur d'Arabie saoudite, Ali Awad el-Oussairy. Il s'est entretenu également avec l'assistant du président américain et vice-conseiller à la Sécurité nationale, John Brennan, en présence de l'ambassadrice des États-Unis, Michelle Sison, et de son conseiller, Mohamad Chatah.  

Les estomacs vides, l’arme des captifs palestiniens face à la terreur de l’ennemi

[ 27/04/2010 - 01:27 ]
Gaza – CPI

Couvertures insuffisantes en hiver, nourriture de mauvaise qualité et en petite quantité, cellules étroites très mal aérées, tout est bon pour rendre la vie impossible aux captifs palestiniens de la part des occupants israéliens. Leurs bourreaux ne respectent aucun accord ni aucune convention internationale. Ils appliquent toujours la politique discriminatoire sioniste.
De leur côté, les captifs palestiniens décident de résister contre l’occupation. Ils s’engagent dans la bataille des estomacs vides, pour améliorer leurs conditions.
Des conditions difficiles dans lesquelles vivent plus de huit mille détenus palestiniens et arabes dans les prisons israéliennes. Parmi eux se trouvent des centaines d’enfants, de malades et de femmes.
Torture par les mauvaises conditions
Fouad Al-Khafach, directeur du Centre d’Ahrar pour les études des captifs et des droits de l’homme, confirme que les captifs palestiniens souffrent de conditions sanitaires très mauvaises.
Dans des déclarations faites à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Fouad ajoute que dès le premier moment de son arrestation, les occupants israéliens mettent le captif dans une toute petite cellule dont la surface ne dépasse deux mètres par deux mètres et demi. Il y a peu de lumière, ceci pour toucher la vue. Le corps torturé et le mauvais sommeil visent à frapper l’âme. Les pressions physiques et psychologiques commencent déjà à envenimer la santé du captif fraîchement détenu.
Les occupants israéliens ont tout utilisé avec les captifs palestiniens, dit Fouad. Pire, c’est le captif qui paye les coûts des soins ; du jamais vu dans le monde entier. Et même cela, il faut l’autorisation de l’administration pénitentiaire.
Akamol et un peu d’eau !
Al-Khafach souligne que les Israéliens ne donnent aucune attention au captif malade, si ce n’est après des manifestations faites par ses collègues de prisons. Souvent, le malade est transféré vers l’hôpital agonisant. En effet, le médecin de la prison est le seul au monde qui ne donne à ses malades qu’un cachet calmant Akamol et un verre d’eau.
En outre, les prisons israéliennes n’ont pas de médecins spécialistes. Et les malades n’ont pas le droit de repas adéquats à leurs cas. Ils sont transportés dans des voitures inconfortables, au lieu de voitures spécialisées aux cas chroniques. Et les captifs atteints de maladies transmissibles sont enfermés avec les autres captifs, ce qui accélère la croissance du nombre de malades.
Et dans le cas où les occupants israéliens acceptent de transférer un malade vers l’hôpital, il y va les mains et les pieds ligotés, dans des camions non aérés. Et le mauvais traitement général et les sanctions répétées ne font qu’empirer les cas de malades et empirer l’état psychique de tous les captifs.
Les captifs face aux occupants israéliens
De son côté, le journaliste Ismaël Al-Thouabita, directeur du Centre palestinien de la défense des captifs, dit que les détenus palestiniens vivent une vie impossible dans les prisons israéliennes. Il faut les soutenir dans leur lutte pour l’obtention de leurs droits reconnus par les conventions internationales.
Dans une déclaration donnée à notre Centre Palestinien d’Information (CPI), Al-Thouabita appelle les captifs à s’attacher à leurs demandes légitimes reconnues par les conventions internationales.
Les captifs demandent à ce que les familles de la bande de Gaza puissent visiter leurs membres détenus dans les prisons israéliennes. Ils demandent aussi à ce que leurs conditions soient améliorées, que la politique d’inspection à nu soit arrêtée, que les captifs puissent passer leurs examens.
Al-Thouabita a salué tous les efforts donnés par le peuple palestinien et ses institutions à l’intérieur comme à l’extérieur pour soutenir les captifs. Il a appelé les organisations juridiques régionales et internationales à s’activer pour rendre aux captifs leurs droits.
Finalement, les captifs palestiniens de tous bords disent qu’ils continueront leurs protestations pour reprendre leurs droits. Ils appellent tous les médias à se placer à leurs côtés pour que les occupants israéliens répondent à leurs revendications. Ils appellent aussi le peuple palestinien à participer à toutes les activités destinées à leur libération.

Nazzal : La résistance est le seul moyen pour faire face à l'occupation

[ 26/04/2010 - 19:33 ]
Damas - CPI

  Le leader et membre du bureau politique du Hamas, Mohamed Nazzal a déclaré, le dimanche 25/4, que la résistance est le seul moyen de faire face à l'occupation israélienne, en critiquant en même temps, Salam Fayyad, qui avait décrit «deux plats énormes de repas traditionnels palestiniens" de grandes réalisations pour le peuple palestinien.
Ces déclarations sont venues lors d'une cérémonie organisée par le Hamas dans la capitale syrienne, Damas, à l'occasion de la semaine des martyrs.
Nazzal a critiqué l'autorité palestinienne, à Ramallah, et le gouvernement inconstitutionnel de Fayyad qui a répondu aux violations israéliennes à Al Qods occupée, par la préparation de deux grands plats pour entrer dans le livre Guinness des records du monde.
Nazzal s’est moqué de Fayyad qui avait annoncé au cours d'une fête organisée pour célébrer la réalisation de ces deux plats énormes en prétendant que cela représente une grande réalisation pour le peuple palestinien et confirmer l'attachement à la patrie, à l'identité, au patrimoine et à la culture palestinienne.
Le responsable du Hamas a averti des plans dangereux en cours pour déformer la conscience palestinienne, dont le domaine sécuritaire assuré par l'officier américain, Keith Dayton, ainsi que le secteur économique administré par l'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, et politique dirigé par le gouvernement de Fayyad.
Le leader du Hamas a condamné également la position officielle arabe envers la décision d'Israël pour expulser des dizaines de milliers de Palestiniens de la Cisjordanie.
"En réponse à la décision sioniste d'expulser les Palestiniens, assiégés, opprimés et occupés, le Conseil de la Ligue arabe a demandé de ne pas se conformer à la décision d'expulsion émis par l'occupation, comme si le peuple palestinien attend des Arabes de l'informer de leur décision proclamée au niveau de leur sommet», a contesté Nazzal contre la décision inacceptable et inutile des dirigeants arabes qui n’ont pas pu prendre, jusqu’à maintenant, une position courageuse face aux violations incessantes et très dangereuses de l’occupation israélienne contre les droits légaux du peuple palestinien.

Quatre captifs d'al-Qods entament leur 25e année dans les prisons sionistes

[ 26/04/2010 - 19:03 ]
Gaza – CPI

L'ancien captif et chercheur spécialiste dans les affaires des captifs, Abdel-Nasser Farawana, a dit que 4 captifs de la ville occupée d'al-Qods ont entamé leur 25e année dans les prisons sionistes, Ali Mouslimani, Fouaz Boukheitan, Khaled Mouheissine et Essam Jendale, qui appartiennent au mouvement du Fatah.
Farawana a appelé tous les côtés officiels et populaires à travailler sérieusement pour expliquer au monde l'affaire des captifs palestiniens, notamment les détenus de la ville sacrée d'al-Qods, en demandant l'autorité palestinienne et les autres forces de la résistance palestinienne dont les factions qui capturent le soldat sioniste Gilad Chalit, à Gaza, à mettre cette question à la tête de leurs priorités.

Hamas : la résistance va continuer jusqu'à la fin de l'occupation

[ 26/04/2010 - 18:52 ]
Damas/Gaza – CPI

Le mouvement du Hamas a renouvelé sa confirmation que la résistance va continuer dans toute la Palestine jusqu'à la fin de l'occupation israélienne, en soulignant que ni les assassinats, ni la démolition des maisons ne peuvent nous obliger de renoncer à la résistance et au Djihad.
"Nous étions, aujourd'hui, devant une nouvelle bataille, de sacrifice et de Djihad menée par notre leader d'al-Qassam, le martyr Ali Ismaïl Ali Souweiti, qui a fait face aux forces occupantes après leur envahissement au village de Beit Awa, à l'ouest de la ville d'al Khalil, contre les centaines de soldats et des dizaines de blindés qui sont venus pour assassiner le leader Souweiti, et qui ont  utilisé tous les types d'armes avant de pouvoir l'assassiner, en démolissant la maison sur sa tête", a précisé le mouvement du Hamas dans son message au peuple palestinien publié dans son communiqué, le lundi 26/4.
Le mouvement du Hamas a porté l'occupation responsable de cette nouvelle agression, en soulignant que l'autorité de l'équipe d'Oslo est responsable également de ce crime sioniste à cause de ses coordinations sécuritaires qui encouragent et aident l'occupation contre la résistance et ses hommes.
Finalement, le Hamas a salué les habitants du village de Beit Awa de leur courage et bravoure en affrontant les forces occupantes.
De son côté, le premier vice-président du conseil législatif palestinien, Dr. Ahmed Bahr, a condamné fortement le crime perpétré par les forces occupantes qui ont assassiné, aujourd'hui matin, le Moudjahid, Ali Souweiti, l'un des leaders du mouvement du Hamas.
Il a affirmé que la coordination sécuritaire entre les milices qui appartiennent à l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et les forces occupantes a joué un rôle très dangereux pour dévoiler le lieu du martyr avant son encerclement et son assassinat.

Hamas : Pas d'élections sans la réconciliation et l'unité nationale

[ 26/04/2010 - 17:43 ]
Damas/Naplouse – CPI

Le mouvement du Hamas a refusé la décision du gouvernement illégal de Salam Fayyad, à Ramallah, pour l'organisation des élections municipales en Cisjordanie occupée seulement, le 17 juillet 2010, tout en considérant que l'organisation des élections sans réaliser le consensus national palestinien général est irraisonnable.
"L'organisation des élections municipales sans accord va approfondir les désaccords palestiniens internes, et que cela représente l'un des mauvais résultats de la politique oppressive pratiquée par l'autorité de l'équipe d'Oslo contre les factions de la résistance palestinienne", a affirmé une source responsable du Hamas dans une déclaration de presse publiée, le lundi 26/4.
Le mouvement a insisté sur la nécessité de l'organisation des élections après la signature de la réconciliation et la reprise de l'unité nationale palestinienne afin d'exprimer le désir du peuple palestinien et sa volonté.
De son côté, le député, Hosni Bourini a qualifié la décision du gouvernement illégal de Fayyad, à Ramallah, pour organiser les élections municipales en Cisjordanie seulement va renforcer la séparation entre la Cisjordanie et la Bande de Gaza et approfondira les désaccords palestiniens internes.

Rezka met en garde contre les vrais dangers des prévisions de Mitchell

[ 26/04/2010 - 13:20 ]
Gaza - CPI

Le conseiller du premier ministre Ismaïl Haniyeh, au gouvernent d’entente, Youssef Rezka a mis en garde contre les vrais dangers des prévisions de l’émissaire de la maison blanche, au Moyen-Orient, George Mitchell, pour la reprise des négociations inutiles entre l’ennemi occupant et l’autorité palestinienne.
«Les appels de Mitchell n’ont pour objectif que de liquider la question palestinienne légitime», a estimé le conseiller du gouvernement d’entente.
Dans une déclaration de presse, le dimanche 25/4,  Rezka a exprimé ses fortes inquiétudes envers les vrais dangers qui menacent la cause palestinienne à travers la reprise des négociations inutiles qui vont se poursuivre selon les experts américains en mi-mai prochain.
Rezka a qualifié toute reprise des négociations comme une menace réelle aux droits nationaux palestiniens, notamment les efforts déployés pour réaliser la réconciliation, ainsi qu'une couverture gratuite aux crimes continuels de l’occupation sioniste qui accentue, ces jours-ci, ses violations et attaques dans la ville sainte d’Al Qods, notamment les lieux saints, en défiant explicitement les appels de la communauté internationale et la direction américaine elle-même pour geler le colonialisme très étendu, et surtout après que le gouvernement de Benjamin Netanyahu a annoncé officiellement et publiquement l’accentuation des activités coloniales, à Al Qods occupée, en prétendant que la construction dans la ville sainte est semblable aux travaux à Tel Aviv.

Notons que l'émissaire américain, George Mitchell a entamé, le vendredi 23 avril, ses entretiens au Proche-Orient, où il effectue une nouvelle visite pour tenter de sortir le processus de paix de l'ornière.

L'envoyé spécial de Barack Obama a commencé sa visite par la rencontre du ministre israélien de la guerre, Ehoud Barak.

Hamas : les événements de Selwan confirment l'échec des négociations

[ 26/04/2010 - 12:51 ]
Damas – CPI

Le mouvement du Hamas a considéré que la marche organisée par les colons extrémistes après l'accord du ministre sioniste de l'intérieur et sous la protection de la police et l'armée de l'occupation, simultanément avec la visite de l'émissaire américain à la région, George Mitchell, affirme l'échec du choix des négociations avec l'occupant qui insiste sur la colonisation et la judaïsation d'al-Qods.
"L'augmentation de la judaïsation, à al-Qods occupée, vient à cause de l'attachement de l'équipe d'Oslo au choix des négociations inutiles et les coordinations sécuritaires avec l'occupation israélienne contre la résistance palestinienne en Cisjordanie, ainsi que l'interdiction des manifestations et les protestations pour soutenir al-Qods et la mosquée sainte d'al-Aqsa", a dit une source responsable du Hamas, le dimanche 25/4, dans une déclaration de presse.
Le mouvement a salué les habitants d'al-Qods qui font face aux attaques sauvages des bandes de colons sionistes, en appelant au même temps l'équipe d'Oslo dirigée par Mahmoud Abbas à renoncer au choix prétendu de paix avec l'ennemi sioniste et reprendre l'unité nationale sur la base du maintien aux principes et droits légaux du peuple palestinien pour résister et lutter contre l'occupation.