samedi 17 avril 2010

Afghanistan : Karzai, la marionnette qui a coupé ses fils

15 Avril 2010
Le Président Hamid Karzaï s’oppose de plus en plus ouvertement à Washington, qui non seulement refuse mais entrave le dialogue de réconciliation nationale entamé par Kaboul avec les talibans et le Mollah Omar, note le journaliste Eric Margolis, fin connaisseur de la région. Cette querelle reflète selon lui une divergence fondamentale d’intérêts : les afghans, épuisés par trente ans de conflits qui ont ravagé le pays, aspirent à la paix et savent qu’elle ne peut être obtenue sans redonner leur place aux Pashtounes, alors que la coalition emmenée par les USA tient avant tout à s’assurer un contrôle stratégique sur une région riche de ressources. En arrière plan, les puissances régionales ont pleinement conscience des opportunités que leur offrirait un Afghanistan redevenu indépendant. --- Le conflit afghan est emblématique de l’impasse et de l’inefficacité d’une vision géostratégique bâtie sur la domination militaire. En choisissant la confrontation, l’occident non seulement inquiète mais il expose aussi ses faiblesses et compromet son avenir. Par la confrontation armée, il s’aliène tous les peuples du monde qui voient jour après jour les civils innocents mourir sous les balles et les bombes de ceux qui se prétendent pourtant les dépositaires de la plus haute exigence morale et revendiquent le privilège de dire le droit. En inquiétant, il incite les dirigeants à rechercher la protection de l’arme nucléaire, comme c’est le cas en Iran, pour éviter à leur peuple le destin terrible de l’Irak, où l’invasion occidentale - qui a très sûrement provoqué plus de morts et de souffrances que le régime pourtant honni de Saddam Hussein - est un crime qui restera de toute évidence impuni. En ne parvenant pas à imposer sa loi, il révèle à tous son destin d’empire sur le déclin dont l’heure de toute puissance est vouée à « disparaitre des pages du temps », pour reprendre une formule célèbre mais si souvent déformée. Tous ensembles, ces facteurs concourent au résultat inverse des objectifs affichés : on assiste à une aggravation des tensions régionales, une dissémination des armements et à une accélération des processus de recomposition dans les relations internationales, les nations émergentes cherchant à se protéger et à s’éloigner d’un centre, affaibli certes, mais qui reste un facteur de désordre et non de stabilisation. Enfin, ce faisant, il se prive de ce qui serait sa capacité d’influence sur les affaires du monde la plus inspirante : une coopération pacifiée entre pairs, qui donnerait, elle, quelques raisons de partager les idéaux des lumières, dont, piètres héritiers, nous offrons aujourd’hui une détestable caricature. Contre Info.
Par Eric Margolis, Toronto Sun, 11 avril 2010
Henry Kissinger a déclaré un jour qu’il était plus dangereux d’être l’allié de l’Amérique que son ennemi.
Dernier exemple en date : Hamid Karzai, le président installé par les américain en Afghanistan, qui a de sérieux ennuis avec des patrons à Washington vraiment en colère.
L’administration Obama veut faire porter le blâme pour l’échec américain à vaincre les talibans à un Karzai largement impuissant, qui est un ancien « atout » de la CIA. Washington a accusé Karzaï d’avoir truqué les élections l’an dernier. C’est vrai, mais les États-Unis avaient « pré-truqué » ces élections afghanes en excluant toutes les partis qui s’opposent à l’occupation occidentale.
Washington, qui soutient des dictateurs et des élections truquées dans tout le monde musulman, a eu l’audace de s’en prendre à Karzaï pour cause de corruption et de bourrage des urnes. Et ce au moment où le Pentagone organisait une prise de contrôle totale du Pakistan par les militaires.
L’administration Obama ne cache pas qu’elle souhaite remplacer Karzai. On pourrait presque entendre Washington crier : « piètre marionnette ! »
Karzai a riposté en accusant les Etats-Unis de truquage des élections. Il a demandé à plusieurs reprises aux militaires américains de ne plus tuer tant de civils afghans.
Puis, Karzaï a laissé tomber une bombe, en affirmant que les USA occupaient l’Afghanistan pour dominer la région de la mer Caspienne, riche en énergies, et non en raison des talibans ou de l’inexistante Al-Qaida. Karzai a déclaré que les talibans « résistaient à l’occupation occidentale ». Les États-Unis auront bientôt 100 000 soldats en Afghanistan, plus 40 000 soldats de l’OTAN.
Karzai a même affirmé en plaisantant à demi qu’il pourrait rejoindre les talibans
Washington a eu une attaque d’apoplexie. Une campagne de propagande pernicieuse a été déclenchée contre Karzaï. Le New York Times, l’un des porte-paroles de l’administration Obama, ardent partisan de la guerre en Afghanistan, a appelé au renversement de Karzaï et à son remplacement par un général plus complaisant.
Le pro-américain Peter Galbraith, qui avait été démis de ses fonctions aux Nations Unies à Kaboul, a déclaré aux médias que Karzaï pourrait être à la fois drogué et fou.
Au-delà de cette querelle - qui ne manque pas de comique - il existe une divergence croissante entre les Afghans et Washington. Après 31 ans de conflit, près de trois millions de morts, des millions de réfugiés, et une pauvreté terrible, les Afghans aspirent à la paix.
Durant les deux dernières années, Karzaï et les seigneurs de guerre qui sont ses alliés ont eu des pourparlers de paix avec les Taliban en Arabie Saoudite.
Karzaï sait que le seul moyen de mettre fin au conflit en Afghanistan est de donner sa place à la majorité pachtoune de la nation et à son bras armé, les talibans. Le compromis politique avec les talibans est la seule - et inévitable - solution.
Mais l’administration Obama, mal conseillée par les néoconservateurs de Washington et les tenants de la ligne dure, est déterminée à « remporter » une victoire militaire en Afghanistan (quoi que cela puisse signifier) pour sauver la face en tant que grande puissance et imposer un règlement qui lui laisse le contrôle stratégique sur l’Afghanistan.
Les États-Unis ont donc contrecarré les pourparlers de paix de Karzaï en obtenant du Pakistan - qui a reçu 7 milliards de dollars US - l’arrestation de hauts responsables talibans réfugiés dans le pays qui participaient aux négociations de paix en cours avec Kaboul.
C’était au tour de Hamid Karzaï d’être en colère. Il a alors commencé à défier ouvertement ses patrons américains et à adopter une position indépendante. La marionnette a coupé les fils.
L’audace retrouvée de Karzaï est due au fait que l’Inde et la Chine sont impatientes de prendre la place de la domination US/OTAN/Anglaise sur l’Afghanistan. L’Inde déverse de l’argent, des armes, envoie ses agents en Afghanistan et forme les forces gouvernementales. La Chine, plus discrètement, entre en scène pour exploiter les richesses minières récemment découvertes en Afghanistan, qui sont d’une valeur de 1000 milliards de dollars, affirme Karzai s’appuyant sur une étude géologique effectuée par l’administration US.
La Russie, qui n’a toujours pas digéré sa défaite des années 1980 en Afghanistan, observe les vicissitudes de l’Amérique avec une évidente réjouissance, non dépourvue d’un désir de se venger quelque peu. Moscou a ses propres ambitions en Afghanistan.
J’ai longtemps suggéré que la meilleure option pour Karzaï serait de prendre ses distances avec la tutelle américaine et de demander le retrait de toutes les forces d’occupation étrangères.
C’est une entreprise risquée, certes. N’oublions pas l’avertissement de Kissinger. Karzaï pourrait se retrouver mort. Mais il pourrait aussi devenir un héros national et le meilleur candidat pour diriger un Afghanistan indépendant que tous les groupes ethniques pourraient accepter.
Hélas, les États-Unis continuent de faire la même erreur en recherchant des clients dociles plutôt que des alliés qui soient réellement légitimes et populaires.
Publication originale Toronto Sun, traduction Contre Info

Hamas: Toutes les options sont à la portée de la résistance pour libérer les détenus palestiniens des geôles israéliennes

16 Avr 2010
Beyrouth /  Le mouvement de la résistance nationale palestinienne Hamas a organisé aujourd'hui devant le siège de l'ONU au camp al-Bass au Liban un sit-in pour se solidariser avec les détenus palestiniens et arabes dans les geôles israéliennes et proclamer le refus de la politique israélienne d'expulsion des milliers de Palestiniens de la Cisjordanie.
Parlant devant les participants au sit-in, organisé à l'occasion de la journée du détenu palestinien et arabe dans les geôles israéliennes, le membre du commandement politique de Hamas, Jihad Taha, a affirmé que la question des détenus est en tête des priorités nationales palestiniennes et que toutes les options sont à la portée des factions de la résistance pour les libérer des geôles israéliennes.
Evoquant la décision israélienne d'expulser des milliers de Palestiniens de la Cisjordanie, M. Taha a affirmé que cette ressuscitation de la politique d'expatriation forcée est un grave indice qui risque d'amener à une nouvelle Nakba.
"Nous veillons à ce que les camps palestiniens restent des forteresses pour la résistance et le retour", a-t-il proclamé.
Gh.H.
 http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/16/283254.htm

Machaal : la résistance est la seule voie devant le peuple palestinien

16 Avr 2010
Gaza / Le chef du bureau politique du mouvement palestinien Hamas, Khaled Machaal a affirmé que la résistance est la seule voie qui reste devant le peuple palestinien pour affronter la barbarie, les agressions, les décisions racistes de l'occupant israélien et pour aussi libérer les détenus dans ses geôles, récupérer enfin les droits usurpés.
Dans une allocution enregistrée et diffusée lors d'un meeting du Hamas à Gaza, en commémoration de l'assassinat du dirigeant du Hamas, Abdelaziz Rantissi, M. Machaal a appelé à mettre fin à la division du rang palestinien, à couper tout contact avec Israël, et les pays arabes à soutenir la résistance palestinienne.
Pour Machaal il n'existe aucune utilité dans la poursuite des négociations avec Israël étant donné que "l'ennemi" israélien ne comprend que la langue de la force.
De son côté, le vice président du Conseil législatif palestinien, Ahmed Bahr, a précisé que la décision raciste d'Israël de bannir des dizaines de milliers de Palestiniens de la Cisjordanie prouve que le régime israélien ignore complètement la loi internationale, tout en affirmant le droit des Palestiniens à se défendre pour repousser cette politique raciste.
Prenant la parole, Ismaël Radouane, un des dirigeants du Hamas, a expliqué que l'assassinat des cadres du Hamas ne peut en aucun cas briser la volonté du peuple palestinien.
T. Slimani
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/16/283279.htm 

« La politique des USA et Israël est sans issues, l’époque du colonialisme est finie ».

Italie - 16-04-2010
Par Tiberio Graziani, Antonio Grego > direzione@eurasia-rivista.org
Interview à l’ambassadeur iranien auprès du Vatican. 
Antonio Grego et le directeur Tiberio Graziani ont rencontré pour « Eurasia » Son Excellence l’Ambassadeur de la République Islamique d’Iran près le Saint Siège Hojjatol Islam Ali Akbar Naseri.
Dans cet entretien l’ambassadeur a parlé de l’imminente conférence sur le désarmement nucléaire convoquée par l’Iran et, évidemment, du dossier atomique qui concerne la République islamique, en réaffirmant les intentions pacifiques de Téhéran et en attaquant la politique des USA et d’Israël. L’ambassadeur Naseri a exprimé son appréciation pour l’entente trouvée par l’Iran avec divers pays, qui, à son avis, renforcera la paix dans le monde ; il a lancé un « appel » au Vatican pour qu’il défende les droits des peuples par rapport aux puissances néocoloniales.

Il y a quelques jours Téhéran a annoncé qu’il allait organiser les 17 et 18 avril (2010) une conférence sur le désarmement nucléaire à laquelle participeront des délégués de nombreux pays. La conférence aura comme thème « l’énergie nucléaire pour tous, l’arme nucléaire pour personne ». Pouvez-vous nous expliquer les raisons qui ont conduit l’Iran à organiser cette conférence ?
Au nom de Dieu le Clément et le Miséricordieux je vous remercie pour votre présence et je vous remercie aussi pour votre point de vue fondé sur le droit et sur la raison. En ce qui concerne votre question : l’accumulation d’armes nucléaires va à l’encontre de la paix dans le monde et crée une préoccupation dans la Communauté internationale. Malgré toute la propagande et tous les slogans faits jusqu’à présent, rien n’a été accompli de concret pour éliminer ces armes nucléaires. La République Islamique d’Iran, dans le but de gagner les défis actuels dans le monde sur ce thème et présenter des solutions pour avoir un monde privé d’armes nucléaires et de destruction de masse, organise cette conférence à laquelle participeront les autorités de plus de 60 nations. Avec la conférence de Téhéran sur le désarmement nous entendons affirmer le principe selon lequel « l’énergie nucléaire pacifique est à la disposition de tous les peuples et l’arme nucléaire de personne ».
La Chine a déjà annoncé qu’elle participera à la conférence sur le nucléaire de Téhéran, et elle continue à affirmer qu’elle est contraire à de nouvelles sanctions contre l’Iran. Mais les Etats-Unis et Israël sont en train de tout faire pour que la Chine revienne sur sa décision de soutenir la cause du nucléaire iranien. Seule l’importance stratégique que l’Iran a pour la Chine, surtout du point de vue de ses approvisionnements en ressources énergétiques, a jusqu’ici fait barrage à ces requêtes. Mais quelle est a solidité des liens entre la Chine et l’Iran en ce moment ? Les atlantistes réussiront-ils à entraîner la Chine de leur côté ou bien devront-ils renoncer à cette stratégie ?
L’activité nucléaire de l'Iran est une activité totalement pacifique. L’Iran est membre de l’AIEA et signataire du Traité de non-prolifération nucléaire. Toute activité relative au nucléaire est de ce fait sous la supervision des inspecteurs de l’agence. Appliquer les sanctions contre l‘Iran n’a aucun fondement juridique et légal et, surtout, est contraire aux protocoles du Traité. Les Etats-Unis et Israël, qui possèdent des têtes nucléaires et menacent d’attaques militaires, poursuivent une politique sans débouchés. Par rapport à la Chine, je rappelle que Téhéran et Beijing ont consolidé des relations amicales qui sont anciennes. La position indépendante de la Chine en défense de l’activité nucléaire pacifique de l’Iran est à admirer. Nous attendons que la Chine et la Russie ne se laissent pas influencer par les pressions politiques des Etats-Unis et conservent en cela leur positon indépendante sur cette question.
Outre la Chine, d’autres pays aussi ont exprimé leur proximité et leur amitié à l’Iran, parmi lesquels la Russie, la Turquie, le Brésil et le Venezuela. Croyez-vous qu’il soit possible pour l’Iran, ensemble avec ces autres pays, de créer un front compact d’opposition et de réaction à l’influence états-unienne dans le continent eurasiatique et dans l’Amérique indio-latine ?

Heureusement aujourd’hui l’époque de la domination colonialiste des puissances coloniales est finie. Les pays libres collaborent pour leurs intérêts bilatéraux. Avec cette unité et une plus grande collaboration, l’ordre colonialiste des Etats-Unis n’atteindra pas ses buts. Nous voyons de bon auspice ce front d’opposition qui obtiendra des résultats concrets pour la paix dans le monde, soit en Amérique Latine, soit en Afrique, en Asie, et même dans certains pays européens. Les pays nommés sont en train de construire une politique juste sur cette voie. Les Etats-Unis d’Amérique, avec un arsenal rempli d’armes nucléaires et de destruction de masse, et avec un passé très noir en ce qui concerne l’utilisation d’armes nucléaires, ont dernièrement menacé même d’une attaque nucléaire. Les USA qui soutiennent le régime illégitime d’Israël –qui est doté de bombes atomiques- n’ont aucune autorité pour porter des jugements sur l’activité nucléaire civile de l’Iran. Nous souhaitons que cette même agence pour l'énergie nucléaire atomique ne subisse pas de pressions de la part des Puissances, et que dans le cadre de ses règlements et de l’ordre juridique, elle contrôle les activités pacifiques nucléaires de tous les pays, et mette fin, de ce fait, à la production d’armes nucléaires et de destruction de masse. Nous souhaitons que l’AIEA joue son rôle dans ce sens.
Ces jours-ci justement Obama, en vue du congrès de Washington sur la sécurité nucléaire, a annoncé un changement radical de la stratégie sur l'utilisation des armes nucléaires. Les Etats-Unis annoncent vouloir utiliser les armes nucléaires seulement dans des cas extrêmes et jamais contre ces Etats qui respectent le Traité sur la non-prolifération nucléaire. Obama cependant a ajouté que ces nouvelles règles ne s’appliquent pas à la Corée du Nord et à l’Iran, lesquels resteront ainsi sous la menace d’une attaque, y compris avec des bombes nucléaires, bien que l’Iran soit signataire du traité. Quelle réponse l’Iran entend-il donner à cette décision d ‘Obama ?
On peut s’étonner que l’Iran soit sous la menace de l’attaque nucléaire des Etats-Unis pour son activité relative au nucléaire exclusivement civil, comme d’ailleurs confirmé plusieurs fois par les inspections de l’AIEA. Les USA ont une attitude ambiguë : en fait ils menacent l’Iran pour son nucléaire pacifique, tandis qu’ils soutiennent le régime sioniste d’Israël –qui n’est pas signataire du Tnp et possède des têtes nucléaires- économiquement, politiquement et militairement. Sur cette question l’Iran n’a pas besoin de faire de la propagande en sa propre faveur. La Communauté internationale, qui est consciente de tout cela, et les opérateurs des médias indépendants et libres jugeront la question et en tireront les conclusions sur ce que font les Etats-Unis. L’Iran en tous cas continuera sur sa voie jusqu’à satisfaction de son droit au nucléaire pacifique. L’Iran considère que le nucléaire pacifique et la technologie nucléaire sont un droit pour tous les pays et tous les peuples du monde. Les sanctions et les menaces n’auront absolument pas d’incidence sur notre volonté, fondée sur les droits de l’Iran. Cela n’aura absolument pas d’incidence sur le peuple iranien souverain.
Vous avez parlé de Communauté internationale : que pourrait faire l’Union européenne pour faciliter les relation entre l’Iran et les Etats-Unis, considérant le fait que l’UE est une partie substantiellement constitutive du front atlantique ?
Concernant l’amélioration des relations entre les Etats-Unis et l’Iran je pense qu’il n’y a pas besoin de médiateurs. Si les Etats-Unis réduisent leur position colonialiste et mettent de côté leurs positions hostiles à l’égard des peuples et aussi à l’égard de l’Iran, s’ils s’acheminent sur la voie du respect réciproque entre les pays, automatiquement les rapports entre les pays deviendront bons. Si Washington tend la main et s’il est sincère à ce sujet, les problèmes seront résolus ; mais comme dit le Guide Suprême, Obama "nous tend la main avec un gant de velours qui pourrait cacher un poing de fer ». A cause des actions hostiles et des menaces continues des Etats-Unis (qu’on voie en particulier le dernier discours d’Obama concernant la menace d’attaque nucléaire) nous sommes certains que les Etats-Unis ne veulent pas améliorer les relations. Cependant nous attendons que l’Union européenne –en tant que pole économique puissant – prenne une position indépendante sur les différents thèmes d’intérêt international, et qu’elle ne suive pas servilement les politiques états-uniennes.
Le Saint Siège peut-il faciliter, en tant qu’autorité morale et religieuse, les rapports entre l’Iran et l’Union européenne et l’Iran et les Etats-Unis ?

Du Saint Siège, pour sa mission religieuse et en tant que porteuse du message du Jésus Christ, nous attendons beaucoup plus que les seules suggestions morales et religieuses. Nous souhaitons qu’elle assume une position ferme, déterminée, emblématique, face aux menaces des puissances fauteuses de guerre et agressives. Avec ces prises de position contre les vexations que subissent les peuples de la part des puissances colonialistes, le Saint Siège pourrait rendre les relations plus aisées. Le Saint Siège pourrait pousser les puissances occidentales à revoir leur action dans la politique internationale.
Publié sur le site Eurasia,
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio

Agression militaire israélienne à Gaza, attaque des colons en Cisjordanie

16/04/2010
L'armée de l'occupation israélienne a tué un combattant palestinien lors d'un accrochage dans la zone frontalière de la bande de Gaza, selon une source médicale palestinienne.  
Selon le chef des services d'urgence à Gaza, Mouawiya Hassanein, "les services de secours ont évacué le corps du martyr tombé dans l'accrochage".
Un porte-parole militaire israélien a prétendu que des soldats avaient "tiré et touché un individu armé qui a lancé une grenade dans leur direction près de la clôture", à l'est de la ville de Gaza.
Mardi, deux combattants du mouvement palestinien Jihad islamique ont été tués et deux blessés dans un accrochage avec l'armée israélienne dans la zone frontalière de la bande de Gaza.
Dans le village palestinien de Jinsafout, dans le nord-ouest de la Cisjordanie occupée, des colons israéliens ont brûlé vendredi à l'aube deux voitures, a-t-on appris auprès des services de sécurité palestiniens.  
Ils ont également peint une inscription en hébreu, "prix à payer", sur un mur.
Des colons pratiquent une politique de représailles systématiques --dite du "prix à payer"-- qui consiste à s'en prendre à des cibles palestiniennes chaque fois que les autorités israéliennes prennent des mesures qu'ils considèrent comme allant à l'encontre de la colonisation.
Mercredi, des colons israéliens avaient vandalisé une mosquée près de Naplouse (nord de la Cisjordanie), avant d'incendier deux véhicules. 
A la mi-décembre, des colons avaient tenté d'incendier une mosquée du village palestinien de Yassouf, non loin de là.

Bombe électromagnétique contre l’Iran : nouveau scénario d’une guerre de nerfs

16/04/2010  
C’est le dernier cri lancé dans le monde des rumeurs et des contre rumeurs aux sources ambigues qui grouillent au Proche Orient.
Au départ, les menaces de frappes contre l’Iran évoquaient une attaque aérienne, impliquant des missiles air-sol lancés à partir d’appareils de chasse. Il fut question d'une banque de cibles élaborée par les Américains et les Israéliens.
Il fut ultérieurement question d’attaques de missiles mer-sol, à partir des navires de guerre israéliens ou américains qui traversaient l’entourage maritime de la République islamique, escortés d’une large couverture médiatique.
Plus tard, les bombes anti bunkers sont rentrées dans l’arène médiatique  destinées à viser particulièrement des installations souterraines nucléaires.
Alors que ces dernier temps, l’on a constaté que c’est la bombe atomique qui a été particulièrement arborée, dans des articles de presse et des centres de recherches.
Or, tout récemment le scénario du recours à la e-bombe, connue également sous l’appellation de bombe EMP ou IEM (bombe à impulsion électromagnétique)  est tout à coup évoqué.
Les produits médiatiques précisent que c’est l’entité sioniste qui l’envisage pour entraver le programme nucléaire iranien.
En principe, ce projectile classifié parmi les armes de destructions massives et qui n’a jamais été utilisé, ne tue personne, et ne détruit rien. Largué pour exploser dans l’air, il sature l’environnement de toutes longueurs d’ondes et neutralise tous les systèmes électroniques et éclectiques qui se trouvent sur son chemin : y compris les téléphones portables. Bien entendu, devrait être concerné par ce bombardement  tout le système électronique qui revient aux installations nucléaires, notamment celles situés dans les bunkers souterrains, pour soi-disant paralyser  tout éventuel recours à un armement nucléaire, selon les assertions israéliennes.
Sachant que le recours à l’e-bombe n’est pas sans inconvénient majeur : son champ d’action, pour être efficace est néanmoins beaucoup trop large. Si l’Iran est frappé, le champ électromagnétique qu’il propulsera gagnera toute la région : la Turquie, l’Irak, le Golfe, le Pakistan, le Caucase, l’Asie mineure et tout le Moyen Orient. Voire même l’entité sioniste. En passant par toutes les bases américaines disséminées autour de l’Iran. Les rendant également inopérantes.
A quoi bon évoquer  ce scénario?
Question de faire parler sans cesse de l’Iran, de brandir sa soi-disant menace nucléaire, de semer la hantise de frappes militaires imminentes, de leur mettre en scène des scénarios apocalyptiques.
Le tout pour récolter par le harcèlement les fruits politiques escomptés. Dont, pour le moment, un durcissement des sanctions au sein du Conseil de sécurité.
Si ça ne marche pas, il faut s’attendre à une nouvelle mise en scène avec un autre armement médiatisé dans des films américains, propulsée au devant de la scène…

L’Holocauste ne protégera pas toujours Israël

vendredi 16 avril 2010 - 09h:22
Nehemia Shtrasler - Ha’aretz
"Je suis Hanna Weiss, originaire d’Italie, n° A5377. Je suis sortie vivante d’Auschwitz. J’ai le sentiment d’avoir triomphé. J’ai une vie riche et pleine. Chaque jour de ma vie est un jour de vacances".
Cette déclaration d’une survivante de la Shoa a résumé la semaine la plus importante du calendrier juif-israélien, la semaine qui s’écoule entre la commémoration de l’Holocauste et celle des soldats israéliens tombés au front. La semaine qui incarne la révolution sioniste : de l’Holocauste à la Résurrection.
Il est évident que ce ne sont pas les six millions de victimes de la Shoa qui ont créé l’Etat d’Israël, mais elles ont été pour Israël une sorte de gilet pare-balles pendant toutes ces années. Les milliers de personnes qui ont payé l’indépendance de leur vie, celles que nous allons commémorer la semaine prochaine, devraient être ajoutées à ces six millions.
Les six millions de victimes ont été la cause de la Partition de la Palestine votée par l’ONU en novembre 1947. Sans elles, la majorité nécessaire n’aurait pas été atteinte. C’est seulement le lourd sentiment de culpabilité des nations du monde, qui n’avaient rien fait pour arrêter la mise en oeuvre de la soit-disant "solution finale", qui a fait pencher la balance. Le 30 novembre 1947, Ha’aretz a publié un éditorial spécial en première page : "Les nations du monde ont décidé de réparer 2 000 ans d’injustice.... les aspirations d’un peuple qui a connu la souffrance et subi un holocauste vont enfin se réaliser".
Sans cette culpabilité, les Tchécoslovaques ne nous auraient pas fourni d’armes pendant la guerre d’indépendance, les Allemands ne nous auraient pas soutenu en toutes circonstances, et les Américains ne nous auraient pas donné d’argent, ni d’avions, année après année. Il est donc juste de relier le Jour de l’Holocauste avec le Jour du souvenir (des soldats - NdT). Ils sont tous les deux le socle du Jour de l’Indépendance.
Le monde se sent coupable parce que le meurtre des juifs d’Europe a été un fait unique dans les annales de l’humanité. L’histoire ne manque pas d’atrocités, mais une liquidation planifiée à l’avance et réalisée en suivant un programme élaboré dans le but de détruire une nation entière, cela n’avait encore jamais été fait.
Les pays occidentaux se sentent aussi coupables parce qu’ils n’ont pas ouvert leurs portes aux réfugiés en provenance d’Allemagne et d’Autriche avant la second guerre mondiale. Ils ne sont pas non plus intervenus en 1942 alors qu’ils étaient déjà au courant du processus d’extermination en cours. Ils n’ont pas bombardé une seule fois les voies de chemin de fer qui menaient aux fours crématoires et aux chambres à gaz ni les camps de la mort eux-mêmes, bien que qu’il y ait eu des milliers de raids aériens et que des milliers de bombes soient tombées près d’Auschwitz pendant que la machine de mort nazi tuait et brulait les corps de 12 000 juifs pas jour.
La cruelle vérité est que tout le monde s’en fichait. Des centaines d’années de propagande antijuive, de persécutions, de pogroms et d’expulsions avaient solidifié la haine.
La conclusion doit dont être sans appel : dans ce monde cruel et cynique, nous devons continuer de renforcer les forces armées israéliennes, indépendamment de nos buts politiques. Le monde doit le savoir : jamais plus. Jamais plus le sang juif ne sera répandu impunément. Ni ici en Israël, ni nulle part au monde.
Qui plus est, même dans un monde cynique et cruel, on doit reconnaître la marque du Mal. C’est le Mal qui a assassiné six millions de juifs et mis toute l’Europe en feu (les Soviétiques à eux-seuls ont sacrifié 27 millions de personnes dans la guerre contre L’Allemagne). Et le Mal continue à sévir.
Mais renforcer l’armée ne dépend pas de nous seuls. Cela dépend aussi du statut de notre pays, qui, à son tour, dépend des nations du monde et de l’opinion publique. Soixante-cinq ans après que les horreurs de l’holocauste soient révélées, de plus en plus de voix en Europe s’élèvent pour dire à Israël : Ca suffit ! La culpabilité a ses limites aussi. A partir de maintenant nous allons vous traiter comme un pays ordinaire. Vous serez jugés sur vos actes pour le meilleur et pour le pire.
Et en effet, les dernières nouvelles montrent que le nombre d’incidents antisémites a augmenté significativement en 2009. C’est une nouvelle forme d’antisémitisme qui combine l’ancienne haine avec une forte opposition à l’occupation. En d’autres mots, le temps travaille contre nous. Le soutien à Israël et à ses forces armées ne peut plus être considéré comme acquis. La culpabilité s’atténue graduellement, et rend possible le développement de la critique globale de l’occupation des territoires palestiniens. Et comme en Occident ce sont les opinions publiques qui déterminent en dernier ressort la politique des gouvernements, Israël doit arriver à un accord pour sortir des territoires occupés et redevenir un pays moral et juste.
Parce que le gilet pare-balle que constitue l’Holocauste ne sera pas toujours là. Nous le voyons se craqueler et il ne pourra plus nous protèger longtemps.
Nehemia Shtrasler est journaliste à Ha’aretz
13 avril 2010 - Ha’aretz - traduction : D. Muselet pour Le Grand soir, le 16 article

L’Union européenne devrait-elle subventionner la sécurité d’Israël ?

vendredi 16 avril 2010 - 09h:38
Ben Hayes
Mais la Commission devrait-elle donner plus d’argent à un secteur israélien de la sécurité déjà très florissant qu’à ses équivalents dans la plupart des Etats de l’UE ? Plus encore, doit-elle seulement le financer ?
Depuis que la Communauté européenne a commencé à financer la recherche en 1984, autant les montants des fonds que la variété des sujets proposés ont considérablement augmenté (le dernier programme-cadre FP7 a un budget de 53 milliards d’euros sur sept ans). Il en va de même pour la participation de chercheurs extra-européens dans des projets accomplis en collaboration.
Per capita, aucun pays non-membre de l’Union européenne n’a autant bénéficié des largesses de l’UE qu’Israël. En effet, selon la Commission européenne, l’UE est maintenant deuxième à la Fondation des Sciences d’Israël en tant que source de fonds de recherche pour les associations académiques et les entreprises publiques israéliennes.
De plus en plus, en Israël, ce fond abouti dans le secteur déjà en pleine expansion de la sécurité. Les revenus israéliens tirés des exportations de produits liés au contre-terrorisme atteignent maintenant, selon le gouvernement israélien, un milliard de dollars par an.
Depuis qu’Israël a été intégré dans la « zone de recherche européenne », la Commission a conclu des douzaines de contrats lucratifs pour le plus grand plaisir d’Israël Aerospace Industries (une entreprise publique de fabrication de drones), de Motorola Israel (producteur de « barrières virtuelles » autour des colonies israéliennes) et d’Elbit Systems (l’une des plus grandes firmes privées de technologie militaire en Israël, qui prend en charge, autour de Jérusalem, des segments du « mur de séparation » construit entre les communautés juives et palestiniennes, pour reprendre le terme des Nations-Unies).
Quelque 58 projets de recherche liés à la sécurité de l’UE sont maintenant financés par le 1,4 milliard d’euros de la composante recherche-sécurité du FP7. Des compagnies et institutions israéliennes participent à 12 d’entre eux. Parmi ceux-ci, elles en dirigent et coordonnent cinq. Seuls la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la France et l’Italie dirigent plus de projets.
Parmi cette dernière tranche de contrats, il y a un projet de 9,1 millions d’euros dirigé par Verint Systems qui va livrer des « données de champs dérivés » à des « managers de crise » dans des « centre de commandes et de contrôle ». (Ces contrats ont tendance à éviter des expressions telles que « surveillance » et « sécurité intérieure » en les remplaçant par des termes moins chargés de connotations.)
Verint se décrit elle-même comme « un leader dans les entreprises d’optimisation d’effectifs et de solutions dans les services de renseignements pour la sécurité, incluant la vidéosurveillance, la sécurité publique et des solutions pour les transmissions et les investigations du renseignement ». Ce qu’elle fournit avant tout ce sont des espaces de travail pour la surveillance ainsi que des installations de vidéosurveillance et de mise sur écoute. Verint est donc maintenant subventionnée par l’Union européenne pour développer des systèmes de surveillance et de communication qui pourrait, au final, être revendus à des Etats membres.
La raison d’être de l’établissement du programme de recherche lié à la sécurité de l’UE était de mettre en valeur la compétitivité d’une industrie européenne naissante de sécurité intérieure. La Commission prétend que financer la sécurité intérieure d’Israël est en parfait accord avec cet objectif (dans la mesure où cela va développer les « connaissances de base » de l’Europe).
Mais la Commission devrait-elle donner plus d’argent à un secteur israélien de la sécurité déjà très florissant qu’à ses équivalents dans la plupart des Etats de l’UE ? Plus encore, doit-elle seulement le financer ? Le contrôle israélien de ce qui reste des territoires palestiniens dépend maintenant surtout du matériel et des logiciels de l’industrie de la sécurité intérieure. Ils constituent la suprématie militaire traditionnelle d’Israël.
Par conséquent, l’UE risque de se rendre complice d’une armée qui fréquemment, accorde très peu d’importance à la vie et au gagne-pain des civils. Et ces subventions font apparaître une Union européenne beaucoup moins impartiale dans le processus de paix.
Aux yeux de nombreux Palestiniens, c’est déjà fondamentalement compromis. Au mois de septembre dernier, Javier Solana, qui a dirigé la politique étrangère de l’UE pendant une dizaine d’années, confiait à Jérusalem : « Israël est, permettez-moi de le dire, un membre de l’Union Européenne sans être un membre de ses institutions.
« Aucun pays en dehors du continent n’a des relations comme celles qu’entretient Israël avec l’Union européenne » a-t-il dit, ajoutant qu’ « aujourd’hui, l’Union européenne a une relation plus forte avec Israël qu’avec la Croatie » (qui espère toujours devenir membre de l’UE en 2011).
Apparemment, Solana ne se soucie pas que l’UE apparaisse neutre ou pas, ni comment le budget de la recherche est dépensé. Mais les contribuables européens souhaitent-ils que les administrateurs de l’UE allouent leur argent à une industrie qui se trouve au cœur d’un des enjeux géopolitiques les plus sanglants, les plus longs et les plus difficiles de notre époque ?
Ben Hayes est un directeur de projet du groupe de libertés civiles Satewatch. Il tient également un blog sur le programme de recherche lié à la sécurité de l’UE.
European.voice - Traduit de l’anglais par Investig’Action pour le site de Michel Collon.

Les Juifs Israéliens doivent perdre leur arrogance

vendredi 16 avril 2010 - 15h:15
Joharah Baker - Miftah
Il y a peu, j’ai eu l’occasion d’avoir une discussion avec un Juif Israélien d’âge mur à propos de Jérusalem. Je ne parle pas souvent à des Juifs ordinaires, surtout parce que je n’en rencontre pas souvent.
J’ai surtout des rapports avec leur armée : la police qui patrouille dans la vieille ville de Jérusalem, les soldats qui contrôlent le checkpoint de Qalandiya que je traverse au moins cinq fois par semaine ou encore le personnel des frontières chaque fois que je sors du pays par le pont Allenby.
Ce jour-là cependant, mon amie et moi avions emmené nos enfants jouer au foot sur une pelouse près de la Porte Neuve et nous avons aperçu un Juif Israélien avec son chien, un superbe labrador. Il lançait une balle et le chien la rapportait. Très vite nos enfants s’intéressèrent au chien et son propriétaire rassura gentiment les plus petits, leur disant qu’il ne mordait pas et les encourageant à jouer à la balle avec lui.
Il parlait avec un accent qui n’était pas l’accent israélien, mais je me suis dit qu’il n’était pas Palestinien car alors il nous aurait parlé en Arabique. En tous cas, au bout de quelques minutes il nous a demandé d’où nous étions. "De Palestine", lui ai-je répondu simplement mais en le regardant droit dans les yeux pour qu’il sache que je ne plaisantais pas. "Oh de Palestine, très bien" dit-il dans un souffle. Peu après je lui ai renvoyé la question :"Et vous, d’où venez-vous ? - D’ici, de Jérusalem, d’Israël !" m’a-t-il répondu, presque offensé que ça ne soit pas évident pour moi.
Je tenais ma chance. Pas question de laisser passer une opportunité en or comme celle-ci de dire ma façon de penser à un Juif Israélien ordinaire : "Mais Jérusalem est palestinienne. Ici nous sommes en Palestine" dis-je malicieusement. De fait nous étions dans Jérusalem-Est et donc même les critères politiques en vigueur me donnaient raison. Mais le promeneur jusqu’ici amical n’a rien voulu savoir :"Pas du tout, nous sommes en Israël, tout ici est Israël".
Très bien, me suis-je dit, si c’est une guerre des mots que tu veux, tu vas l’avoir. "Je ne crois pas", dis-je calmement, "ceci est la Palestine, ça l’a toujours été et ça le sera toujours" et je lui fis un autre sourire espiègle.
Alors il se mit en colère. Il refusa carrément de me dire d’où il était originaire et se mit a me répéter :"Je suis Israélien et ici c’est Israël". Finalement, excédé par ces Palestiniens (qui eux, s’amusaient beaucoup), il attrapa son chien, nous planta là et dévala rapidement la colline en grommelant des injures en Arabique.
Evidemment cet incident n’a aucune commune mesure avec le conflit israélo-palestinien dans son ensemble mais il est révélateur de l’état d’esprit du Juif Israélien moyen. L’inconnu amical qui a proposé à quatre enfants (qui parlaient anglais) de jouer avec son chien, est devenu hostile et méfiant dès qu’il a appris que nous étions des Palestiniens qui croyions à un état palestinien. Ce n’est pas la première fois bien sur que cela se produit. Jérusalem est un sujet sensible pour les Juifs Israéliens comme pour les Palestiniens et soulève des émotions fortes. D’ailleurs, moi qui me considère comme une Palestinienne ordinaire, je sais que rien ne me met autant hors de moi que la prétention d’Israël à faire de Jérusalem unifiée sa capitale à jamais.
Il y a sans nul doute des Juifs Israéliens qui sont prêts à négocier pour Jérusalem une solution qui tienne compte des revendications palestiniennes. Mais malheureusement, la majorité des Juifs Israéliens se refusent à tout compromis, surtout quand il s’agit des droits des Palestiniens. De notre côté, il me semble que les Palestiniens ont fait autant de compromis qu’il leur était possible d’en faire et Jérusalem-Est est la ligne rouge qu’ils ne franchiront pas. Nous sommes prêts à partager -du moins pour la grande majorité d’entre nous- nous l’avons dit et redit. Si Jérusalem ne devient pas la capitale ouverte de deux peuples sous protection internationale, alors elle sera partagée d’est en ouest. On peut le supporter. On peut partager. Mais, oh grossier propriétaire de chien anonyme, il faudra pour cela que vous changiez d’attitude !
(JPG)
Johara Backer
* Johanah Baker écrit pour le département de l’information et des médias de l’Initiative Palestinienne pour la Promotion du Dialogue Global et la Démocratie (MIFTAH). Elle peut être contactée à mid@miftah.org
14 avril 2010 - Miftah - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.miftah.org/Display.cfm?D...
Traduction de l’anglais : DM
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8539

L’islam, objet de l’histoire

publié le vendredi 16 avril 2010

Denis Sieffert

 
Dans un essai brillant et savant, Nadine Picaudou analyse le décalage entre la réalité de l’islam et sa représentation occidentale.
On connaissait Nadine Picaudou pour son histoire du mouvement national palestinien [1] et pour d’autres ouvrages de référence sur le même sujet [2]. Cette historienne, spécialiste du Proche-Orient, s’attaque cette fois à un sujet aussi délicat que passionnant : l’islam. Délicat, parce que rebattu. Mais, précisément, Nadine Picaudou prend le contre-pied de cette littérature qui abreuve trop souvent les médias et alimente confusions et fantasmes. « Quand on a dit islam, on n’a rien dit ! », annonce-t-elle d’emblée. Il est plus courant d’entendre ou de lire la proposition inverse : quand on a dit islam, on a tout dit. À savoir tous les préjugés et tous les amalgames qui polluent une approche rationnelle du sujet. On a dit ou, pire, suggéré « fanatisme », « complot », « envahissement » et, bien sûr, « terrorisme ». À l’opposé, Nadine Picaudou part d’un refus méthodologique de considérer l’islam comme « invariant ». Il n’y a pas un islam voyageant à travers les âges, insensible à l’histoire, et qui serait, en outre, la manifestation même « de l’altérité » qui ferait du musulman, « l’Autre » de l’Occidental. D’autant que de « l’Autre » à l’ennemi, il n’y a qu’un pas. L’auteure dénonce l’erreur qu’il y aurait à « surislamiser » les musulmans. Autrement dit, à surdéterminer l’individu par sa condition de musulman, à le réduire à cela. Pour Nadine Picaudou, l’islam « désigne à la fois une attitude à l’égard du divin, un système religieux et une culture historique ». C’est évidemment cette dernière qui est le plus souvent occultée dans notre représentation.
La réduction de l’islam à un invariant passe aussi par ce qu’elle appelle « une fétichisation des origines ». Il suffit en effet de lire les libelles de quelques islamophobes patentés pour comprendre leur méthode. L’islam ayant été une religion de conquêtes, il est toujours inspiré par la belligérance et la guerre. Entre le VIe siècle et aujourd’hui, les musulmans n’auraient pas varié. La confusion est entretenue notamment autour de la notion de Jihad. Rien de pire que ces mots qui tombent dans le langage courant. Nadine Picaudou souligne le décalage tout à fait symptomatique entre l’interprétation que l’on donne généralement de ce mot, devenu en Occident (mais aussi dans le discours des islamistes eux-mêmes) « synonyme d’une violence archaïque et barbare ». Ramené à son étymologie, il signifie « effort », et il doit, pour être compris, être restitué dans un contexte, et entendu à partir du statut de celui qui l’utilise : un État, une confrérie, un cheikh réformiste… Il en va de ce mot chargé de signifiants multiples comme de toute cette religion. Il doit être replacé dans l’histoire réelle. Nadine Picaudou s’interroge : alors que l’historicité est accordée au christianisme, pourquoi ne l’est-elle pas à l’islam ?
Qui songerait aujourd’hui à soupçonner le clergé de préparer une nouvelle inquisition ? S’il y a des guerres dans lesquelles sont impliqués des pays musulmans, et des violences dont se rendent coupables des groupes islamistes, pourquoi faudrait-il tenir immédiatement la religion pour le facteur principal de cet état de fait, et non l’histoire politique et sociale ? L’auteure consacre d’ailleurs un important ­chapitre à ­­­« l’inscription du religieux dans le social ». Il ne s’agit pas d’un effacement du religieux, au sens où il s’est opéré dans nos sociétés laïcisées, mais d’une évolution, d’une modernisation du religieux qui intègre et relégitime des impératifs sociaux et sociétaux inscrits dans la modernité. Citant notamment l’écrivain et juriste égyptien Qasim Amin (1863-1908), Nadine Picaudou note que le religieux tend, avec lui, à devenir la « discipline » qui contraint l’individu à se construire dans le cadre de l’école et d’un nouvel ordre social dans lequel la liberté de la femme conditionne la liberté du citoyen.
Bien entendu, cette pensée n’est pas indifférente à l’évolution de certains courants de la société égyptienne au début du XXe siècle. Et il n’est pas question d’affirmer que l’archaïsme ne lui a pas survécu, ni de nier qu’il s’est même parfois renforcé au cours des dernières années de ce même siècle. Il est question, sous la plume de Nadine Picaudou, de montrer que c’est l’histoire réelle, politique, sociale et culturelle, qui gouverne, et que l’islam, selon les contextes, est aussi capable d’une grande plasticité. Ce qui peut se dire autrement : l’islam est aussi, et tout simplement, un objet de l’histoire.
L’islam entre idéologie et religion, Gallimard, Nadine Picaudou, 290 p., 21 euros (en librairie le 7 mai).
[1] L’Harmattan (1989)
[2] Les Palestiniens, un siècle d’histoire, Éditions Complexe (1997 et 2003)

Le Tribunal Russell sur la Palestine a tenu sa première session

publié le vendredi 16 avril 2010
Bernard Ravenel

 
Un réquisitoire contre la politique de l’Union européenne et pour la paix par l’application du droit
La première session du tribunal Russell sur la Palestine (TRP) s’est déroulée à Barcelone les 1er, 2 et 3 mars 2010. C’est le barreau des avocats de Barcelone qui l’a accueillie dans une salle superbe donnant au tribunal un décorum symbolique et matériel très adapté.
Ce Tribunal d’opinion s’est situé d’emblée dans la lignée du tribunal Russell sur le Vietnam (lancé en 1967 avec en particulier Jean-Paul Sartre) qui a eu un large impact sur l’opinion publique au niveau international.
Constitué à l ’appel de Ken Coates (président de la Fondation pour la paix Bertrand Russell), Nurit Peled (israélienne, Prix Sakharov 2001), et Leila Shahid (déléguée générale de Palestine auprès de l’Union européenne, de la Belgique et du Luxembourg), il a consacré sa première session au rôle de l’Europe dans la question israélo-palestinienne. Le président de la Commission européenne, Monsieur Barroso, invité à s’exprimer sur cette initiative, a présenté, dans une lettre lue en séance, la politique européenne actuelle et manifesté son intérêt pour l’initiative.
Dépourvu de toute autorité juridictionnelle, le TRP, pour sa première session, a reparcouru l’itinéraire de la tragédie palestinienne à partir du comportement des Etats européens et de leurs propres engagements à respecter et à faire respecter le droit international. Le système de référence juridique dans lequel s’est placé le tribunal a été celui du droit international public.
Un réquisitoire contre la politique de l’Union européenne
Six questions ont été confrontées aux principales conventions internationales signées par tous les Etats concernés (Charte des Nations unies, conventions de Genève de 1949, Déclaration universelle des droits de l’homme, etc.). Elles ont porté sur : le droit du peuple palestinien à l’autodétermination ; les colonies de peuplement et le pillage des ressources naturelles palestiniennes ; l’annexion de Jérusalem-Est ; le blocus de Gaza et l’opération « Plomb durci » ; la construction du Mur dans le territoire palestinien ; l’accord d’association Union européenne/Israël.
A partir de l’audition des experts y compris israéliens et palestiniens, et de témoins (journalistes, médecins et députés européens), la démonstration de la façon dont l’Union européenne n’a pas fait suivre ses belles déclarations de principe d’une action concrète susceptible de les faire respecter sur le terrain a été implacable.
Après deux journées de travail intense suivie avec une attention soutenue par un public d’environ 300 personnes, le jury a présenté ses conclusions à la presse. Il a énuméré les nombreux manquements de l’Union européenne et de ses Etats membres aux règles du droit international qui les obligent à réagir aux violations du droit international commises par Israël.
Entre autres conclusions, le TRP appelle :
-  1 l’UE en particulier à mettre en œuvre la résolution du parlement européen demandant la suspension de l’accord d’association UE-Israël et par là-même mettre fin à l’impunité dont Israël bénéficie jusqu’à aujourd’hui.
-  2 les Etats membres à mettre en œuvre les recommandations définies au paragraphe 1975 (a) du rapport de la mission de l’ONU sur le conflit à Gaza (rapport Goldstone) eu égard à la collecte de preuves et à l’exercice de la compétence universelle contre des suspects israéliens et palestiniens ; (...)
La paix par l’application du droit
L’intérêt et l’originalité de la démarche ont été de partir de l’analyse du comportement complice des pays tiers – en particulier l’Union européenne et ses Etats membres – sans lequel le conflit ne durerait pas depuis des décennies.
En effet, après l’offensive militaire israélienne à Gaza, et après une réponse européenne qui a consisté surtout à "rehausser" ses relations avec Israël en guise de "sanction", le Tribunal a représenté un signe fort de contre-tendance et d’initiative sur le terrain le plus sensible de la politique de l’Union européenne, celui du respect du droit international.
La participation de nombreux représentants des comités nationaux d’appui venant d’une dizaine de pays d’Europe, le niveau élevé des interventions et des témoignages qui se sont succédés, la qualité du travail juridique effectué, et l’impact médiatique constaté en Espagne mais surtout en Israël et dans le monde arabe (via Al-Jazira), ont conforté les organisateurs dans leur démarche.
Plusieurs autres sessions sont prévues. La prochaine se tiendra à Londres en octobre et sera consacrée au rôle des grandes entreprises internationales dans le processus de colonisation de la Palestine. Ensuite le Tribunal envisage de siéger en Afrique du sud, et en Amérique, éventuellement à proximité du siège des Nations unies.
Ainsi la première session du Tribunal contribuera-t-elle peut-être à franchir une étape dans le processus de mobilisation de la communauté internationale (sociétés civiles et Etats) pour la construction de la paix dans la région qui ne pourra aboutir que dans l’application des règles du droit public international.
publié par Confluences méditerranée

Des milliers de Palestiniens menacés d’expulsion

publié le vendredi 16 avril 2010
Joharah Baker

 
Coup de colère du site MIFTAH contre la décision israélienne d’expulser de Cisjordanie les Palestiniens domiciliés à Gaza ou à l’étranger. Il ne s’agirait pas de mesures de sécurité, mais d’une volonté d’aggraver les conditions de vie déjà difficiles des Palestiniens, affirme le webzine.
Bientôt, la Cisjordanie regorgera de criminels. Pour éviter que l’imagination du lecteur ne s’affole, précisons d’emblée que ce n’est pas parce que la mafia a décidé de s’établir à Ramallah ou qu’un patron de la drogue sud-américain s’est installé à Naplouse avec tout son cartel. Non, c’est que les Palestiniens de Cisjordanie, dont la plupart vivent paisiblement dans leur foyer depuis des années, se trouvent, depuis le 13 avril, dans la position peu enviable d’"infiltrés", en vertu de deux nouveaux ordres militaires israéliens. Selon ces documents signés en octobre 2009 et qui entrent en vigueur actuellement, toute personne qui réside en Cisjordanie sans justification "légale" est passible d’expulsion ou d’une peine de prison pouvant aller jusqu’à sept ans. Il s’agit en fait d’une reformulation d’un ordre de 1969 qui visait à empêcher Arabes et Palestiniens de pénétrer dans des pays "hostiles".
Concrètement, cela signifie que des milliers de Palestiniens domiciliés dans la bande de Gaza ou d’épouses de Palestiniens ayant un passeport étranger seront considérés comme des criminels. Selon l’article du journal Ha’Aretz qui a révélé les faits, ces ordres, dont la rédaction manque de rigueur, incluent aussi les enfants de Palestiniens de la bande de Gaza installés en Cisjordanie. Les Palestiniens de Jérusalem ne sont pas épargnés non plus, car beaucoup ont épousé des habitants de Cisjordanie et vivent de l’autre côté du mur pour des raisons pratiques et économiques. Ce groupe de personnes faisait déjà l’objet d’une étroite surveillance des Israéliens en raison de leur statut précaire de résidents permanents de Jérusalem ne vivant pas dans les limites de la municipalité autoproclamées par Israël.
En mettant tous ces groupes ensemble, on peut se faire une idée du nombre de plus en plus réduit de Palestiniens autorisés à vivre paisiblement chez eux. En apparence, les deux nouveaux ordres peuvent sembler simplement insensés, dans la mesure où ils considèrent des Palestiniens comme des criminels pour l’unique raison qu’ils vivent sur le territoire palestinien. Mais, quand on gratte un peu, on voit pointer l’hydre du racisme et de l’expansionnisme israéliens. Ce qui est en jeu ici n’est pas le prétexte de "légalité" ou de "sécurité" invoqué par Israël pour justifier ses mesures draconiennes à l’encontre des Palestiniens. Il s’agit des objectifs à long terme d’Israël, de sa convoitise à l’égard des terres palestiniennes et de son principe machiavélique selon lequel la fin justifie toujours les moyens.
Les quarante-trois dernières années [depuis la guerre de 1967] ont été une suite d’efforts israéliens pour rendre la vie la plus difficile possible, si ce n’est impossible, aux Palestiniens. Aujourd’hui, Jérusalem est complètement isolée de la Cisjordanie, les Palestiniens n’étant autorisés à y pénétrer qu’avec de très rares permis journaliers délivrés par les Israéliens. La bande de Gaza est encore plus isolée, ses 1,5 million d’habitants étant coupés du monde extérieur et de leur propre environnement palestinien. Qui plus est, les voyages en Cisjordanie ne sont pas de tout repos, avec les quelque 600 points de contrôle israéliens établis le long du mur israélien, qui, dans certaines régions, sépare les Palestiniens d’autres Palestiniens.
Ces deux nouveaux ordres seront donc catastrophiques pour un nombre incalculable de familles. Les mariages "mixtes" entre des habitants de Jérusalem et de Cisjordanie posent déjà suffisamment de problèmes comme ça. Qu’en sera-t-il des procédures de réunification des familles ou du maintien d’un "lieu de vie" à Jérusalem pour conserver un statut de résident ? Qu’adviendra-t-il des familles dans lesquelles la mère est originaire de Gaza ? Et des jeunes de Gaza qui font leurs études dans des universités cisjordaniennes ? Avec l’entrée en vigueur de ces ordres, Israël disposera d’une base juridique pour les renvoyer dans la prison à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza. Peu importe qu’ils aient des familles, des enfants et des emplois en Cisjordanie. Tout cela n’a aucune espèce d’importance quand on vous considère comme un criminel. Cela va sans dire que ces ordres ne concernent pas les centaines de milliers de colons juifs illégaux qui vivent sur les terrains confisqués de la Cisjordanie.
publié par Miftah et en français par Courrier international

Israël de plus en plus isolé sur la scène internationale

publié le vendredi 16 avril 2010
Gavin Rabinovitz

 
Les analystes israéliens relèvent que l’isolement d’Israël est, dans une large mesure, lié à des développements antérieurs de plusieurs mois à l’arrivée au pouvoir de M. Netanyahu.
Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahou brille par son absence cette semaine au sommet sur la sécurité nucléaire à Washington, un geste symbolique qui traduit l’isolement croissant de l’État hébreu sur la scène internationale.
Depuis qu’il a pris ses fonctions il y a un an, le chef de la droite israélienne a dû gérer crise diplomatique sur crise diplomatique, tout en étant confronté à un blocage total du processus de paix avec les Palestiniens.
Non seulement des frictions se sont multipliées avec l’Égypte et la Jordanie, seuls pays arabes à avoir signé la paix avec Israël, mais les relations avec la Turquie, longtemps considérée comme un allié stratégique, se sont dégradées à la suite de la dernière guerre de Gaza et de la récente humiliation publique de l’ambassadeur turc en Israël.
Des désaccords sont aussi apparus avec plusieurs pays européens, notamment scandinaves. Mais le coup de froid dans les relations avec Washington, dont rien n’indique qu’il n’est que passager, représente l’évolution la plus inquiétante pour les dirigeants israéliens.
L’accueil réservé par le président Barack Obama à Benjamin Netanyahou lors de sa visite fin mars à Washington illustre l’ampleur de la crise israélo-américaine, sans précédent depuis des décennies.
Les deux hommes, qui ne semblent guère avoir d’atomes crochus, ne sont parvenus jusqu’à présent à aucun accord, en particulier sur la colonisation juive à Jérusalem-Est annexée que M. Netanyahou entend poursuivre.
Le climat s’est à ce point dégradé qu’un des principaux conseillers de M. Obama, David Axelrod, a dû assurer qu’aucun « affront » n’avait été fait au premier ministre israélien.
Les analystes israéliens relèvent que l’isolement d’Israël est, dans une large mesure, lié à des développement antérieurs de plusieurs mois à l’arrivée au pouvoir de M. Netanyahou.
Ainsi l’image d’Israël auprès de l’opinion internationale a été sérieusement ternie par l’Opération « Plomb durci » lancée en décembre 2008 contre la bande de Gaza par le précédent gouvernement d’Ehud Olmert.
Le bilan humain (1 400 Palestiniens tués, dont des centaines de civils) et l’étendue des destructions matérielles -soulignés par le rapport Goldstone de l’ONU- ont placé Israël sur le banc des accusés.
Depuis, les Palestiniens ont suspendu les négociations avec Israël et les relations avec la Turquie se sont détériorées.
« Pour la Turquie, la guerre à Gaza a surtout servi de prétexte pour s’en prendre à Israël, à l’heure où, déçue par le refus de l’UE de l’accueillir comme État membre, elle se rapproche de la Syrie et de l’Iran », analyse le politologue Gerald Steinberg du Centre d’études stratégiques Begin-Sadate.
Quant aux relations avec Washington, l’élection de Barack Obama a marqué un vrai tournant : M. Netanyahou n’est plus en symbiose avec le président américain comme ses prédécesseurs l’étaient avec George W. Bush dans la lutte contre « l’axe du mal ».
Le président Obama accepte beaucoup moins que M. Bush la poursuite de la colonisation.
Aux yeux de nombre de responsables américains, civils comme militaires, la politique de M. Netanyahou entrave les efforts des États-Unis pour se rapprocher du monde arabe et musulman.
Pour le chercheur Mark Heller, de l’université de Tel-Aviv, « Bibi » Netanyahou ne poursuit pourtant pas de politique radicalement différente de celles de ses prédécesseurs.
Mais la diplomatie israélienne est aujourd’hui dirigée par le chef d’un parti ultra-nationaliste, Avigdor Lieberman, peu apprécié dans plusieurs capitales occidentales.
« Les dirigeants israéliens actuels ne savent pas trouver le langage diplomatique pour rendre la pilule moins amère », souligne M. Heller.
Gavin Rabinovitz Agence France-Presse Jerusalem, relayé par Cyberpresse

Les pacifistes israéliens reprennent des couleurs dans le quartier de Cheikh Jarrah

17/04/2010
Chaque semaine, des militants israéliens de gauche manifestent leur soutien aux Palestiniens expulsés de leurs domiciles à Jérusalem-Est annexée. Mais ils ne sont qu'une minorité et s'attirent les critiques de leurs compatriotes. Ils sont quelques centaines à se retrouver tous les vendredisdans le quartier arabe de Cheikh Jarrah, lieu emblématique des protestations contre les expulsions de familles palestiniennes au profit de colons juifs à Jérusalem.
« Après des années de paralysie de la gauche, il y a de l'enthousiasme et de l'énergie », se réjouit David Grossman, écrivain pacifiste, un des plus célèbres d'Israël, à propos des manifestations. « La défense des droits de l'homme n'est pas réservée aux seuls gauchistes, c'est l'affaire de tous les Israéliens », plaide-t-il.
En dépit des frictions entre militants propalestiniens et colons ou ultraorthodoxes juifs, et des interpellations policières, les manifestations à Cheikh Jarrah prennent un tour coloré et souvent festif. Les protestataires se réunissent en battant le tambour. Des clowns revêtus d'uniformes de l'armée lancent le slogan : « N'aie pas peur, Cheikh Jarrah, l'occupation (israélienne) finira ! » On trouve à acheter des tee-shirts sur lesquels est écrit en hébreu « Rien à voir avec la sainteté, c'est de l'occupation », en allusion au statut de la Ville sainte au cœur du conflit israélo-palestinien.
Mais les manifestations de Cheikh Jarrah ne sont pas du goût de tous les Israéliens. « Ils (les manifestants) veulent exprimer leur solidarité, mais ils le font pour de mauvaises raisons », explique Mickey, 34 ans, un vendeur de tickets de loterie qui tient un kiosque dans le secteur israélien de Jérusalem. « Ils vont s'assoir dans les cafés avec des Arabes parce que cela coûte un peu moins cher qu'ici », ironise-t-il.
Et les rassemblements des militants de gauche déclenchent des contre-manifestations de religieux ultraorthodoxes et de colons.

Plus de 7 000 Palestiniens sont détenus par Israël

17/04/2010
Plus de 7 000 Palestiniens, dont 270 âgés de moins de 18 ans, sont actuellement détenus dans les prisons d'Israël, selon des chiffres du bureau central palestinien des statistiques publiés hier. Trois des prisonniers sont détenus depuis plus de 30 ans et 315 depuis plus de 15 ans, précise le bureau des statistiques palestiniennes dans un communiqué publié à l'occasion de la Journée du prisonnier palestinien célébrée aujourd'hui. Parmi les prisonniers, 264 sont en détention administrative, incarcérés sans jugement. Depuis qu'Israël a occupé les territoires palestiniens en 1967, l'État hébreu a détenu plus de 760 000 Palestiniens, ajoute le communiqué. 

Clinton appelle les Israéliens et les Arabes à faire preuve de « sincérité »

17/04/2010
La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a prononcé 
jeudi soir un discours axé sur le Proche-Orient, devant un « think 
tank » à Washington. Photo AFP
La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a prononcé jeudi soir un discours axé sur le Proche-Orient, devant un « think tank » à Washington. Photo AFP
La chef de la diplomatie américaine s'investit pour relancer le processus de paix.
La chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, a usé d'un ton personnel pour redonner de l'élan au processus de paix, en appelant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à faire preuve de sincérité et en réclamant aux pays arabes de montrer que leurs efforts sont « authentiques ».
« Le chemin n'est pas facile, il faudra que chaque partie, y compris Israël, fasse des choix difficiles, mais nécessaires. Et cela demandera un leadership audacieux », a-t-elle lancé dans un discours devant un « think tank » à Washington. Le Premier ministre israélien, a rappelé la secrétaire d'État, a dit qu'il acceptait la perspective d'une solution à deux États. Mais, a-t-elle aussitôt enchaîné, « faciliter l'accès et les déplacements à l'intérieur de la Cisjordanie, en réponse aux améliorations crédibles de la sécurité apportées par les Palestiniens, n'est pas suffisant pour prouver aux Palestiniens que cette adhésion est sincère ». « Nous encourageons Israël à continuer à créer un élan vers la paix globale en montrant du respect pour les aspirations légitimes des Palestiniens, en arrêtant les activités de colonisation et en répondant aux besoins humanitaires à Gaza », a poursuivi la secrétaire d'État. Mme Clinton a aussi invité Israël à « éviter les déclarations et les actions unilatérales, notamment à Jérusalem-Est, qui pourraient affecter la confiance ou risquent de remettre en cause l'issue du dialogue ».
L'alliance étroite entre les États-Unis et Israël est en crise depuis une visite en Israël du vice-président américain Joe Biden en mars, au cours de laquelle Israël avait annoncé de nouvelles constructions juives à Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur État. Washington, qui a consacré des mois d'efforts à tenter de relancer le dialogue israélo-palestinien, avait durement condamné l'initiative et a depuis accentué la pression sur son allié. La paix au Proche-Orient, a insisté cette semaine le président Barack Obama, est une question de sécurité nationale des États-Unis.
Quant aux pays arabes, a asséné jeudi Hillary Clinton, « c'est leur intérêt de faire progresser l'initiative de paix arabe avec des actes, et pas seulement des discours, et de faciliter aux Palestiniens la poursuite des négociations ». Si l'initiative arabe « est vraiment l'offre authentique qu'elle semble être, nous ne devons pas être confrontés à la menace de son retrait par certains pays arabes chaque fois qu'il y a une difficulté », a-t-elle poursuivi. Fin mars, la Ligue arabe avait affirmé que le comité de suivi de l'initiative de paix arabe, un plan de paix global d'inspiration saoudienne, était « sur le point d'élaborer des plans alternatifs et des démarches pour faire face » à l'éventualité d'un échec du processus de paix.
Devant le Centre Daniel Abraham pour la paix au Proche-Orient, nommé d'après un mécène, Mme Clinton a également souligné l'engagement des États-Unis envers un Israël « fort et en sécurité », et a consacré un long développement à la lutte entre le Hamas et l'Autorité palestinienne. Elle a en particulier salué les efforts de l'Autorité palestinienne pour favoriser la croissance de l'économie en Cisjordanie, alors que l'aide internationale est passée de 28 à 18 % du PIB palestinien entre 2008 et 2009. Elle a aussi prévenu que l'impasse du processus de paix favorisait les ennemis de cette paix. « Tout mouvement s'éloignant de la table des négociations (...) affaiblit la position de ceux qui veulent tourner la page et qui sont tournés vers la construction d'un Proche-Orient plus prospère », a-t-elle conclu.  

Chami : Israël pratique une politique agressive et a violé 6 500 fois la 1701

17/04/2010
Le ministre des Affaires étrangères libanais Ali Chami s'est rendu hier à Téhéran pour participer à un congrès sur « la sécurité internationale et la non-prolifération des armes nucléaires » qui doit se tenir les 17 et 18 avril. Chami est accompagné du directeur des affaires administratives par intérim Ali al-Habhab, de son conseiller juridique Wassim Wehbé et de la directrice de l'information au ministère Magida Karaki.
Avant son départ, le ministre Chami a déclaré à l'aéroport : « Nous nous rendons à Téhéran pour participer à ce congrès très important sur le désarmement nucléaire dans le monde. En tant que Libanais et qu'Arabes, nous appelons les États-Unis et tout pays occidental à ne pas ignorer l'arsenal nucléaire israélien. » Chami a rappelé que tous les sommets arabes ont proposé de faire du Moyen-Orient une zone sans armes nucléaires, mais non dépourvu de potentiel nucléaire civil. Il a ajouté que l'Iran, à l'instar des pays arabes, cherche à se doter de l'énergie nucléaire à des fins civiles alors qu'Israël possède tout un arsenal de missiles à tête nucléaire. Selon lui, il faut donc chercher à pousser la communauté internationale à faire pression sur Israël pour qu'il accepte de signer le traité de non-prolifération des armes nucléaires.
En réponse à une question, il a affirmé que le fait pour la communauté internationale de cibler l'Iran en ignorant Israël a des répercussions négatives sur la paix dans la région. Chami a ajouté qu'avec ou sans armes nucléaires, Israël a une politique agressive envers les pays arabes et ses violations de la résolution 1701 ont atteint 6 500 violations depuis l'adoption de cette résolution.
Le ministre des AE a évité de répondre directement à une question sur la possession par le Hezbollah de missiles Scud, rappelant que c'est Israël qui occupe un territoire libanais et qui multiplie les agressions et les violations des résolutions internationales. Dans ces conditions, le peuple libanais, l'armée et la résistance ont le droit d'utiliser tous les moyens légitimes, y compris les armes, pour défendre leur pays. 

Les habitants de Abbassiyé démantèlent des barbelés israéliens

17/04/2010
Après le démantèlement des barbelés, ils plantent le drapeau 
libanais. Ali Dia/AFP
Après le démantèlement des barbelés, ils plantent le drapeau libanais. Ali Dia/AFP
Les habitants de Abbassiyé ont démantelé hier des barbelés installés par Israël, en début de semaine, dans une zone de la frontière libano-israélienne. Les manifestants avaient à leur tête le député Kassem Hachem (Baas prosyrien) qui a souligné que « la résistance libérera tous les territoires occupés. Nous ne misons pas sur la communauté internationale qui prend toujours le parti de l'occupant », a-t-il dit.
« Les résidents du village de Abbassiyé ont enlevé des barbelés dans une zone proche qui est considérée par le Liban comme faisant partie de son territoire », a indiqué un porte-parole de l'armée sous le couvert de l'anonymat.
Mardi, des soldats israéliens avaient installé ces barbelés près de la ligne bleue, une mesure dénoncée par Beyrouth comme une violation de son territoire. De son côté, la Finul a estimé que les habitants avaient « franchi la ligne bleue ». « Un groupe d'environ 20 personnes, y compris le député Kassem Hachem, se sont rassemblés à Abbassiyé puis ont franchi la ligne bleue », a affirmé le porte-parole adjoint de la Finul, Andrea Tenenti.
« Les manifestants ont enlevé les barbelés installés par les forces israéliennes il y a trois jours et planté deux drapeaux libanais », a-t-il indiqué, précisant que des soldats libanais et de la Finul étaient présents.
L'armée libanaise a par la suite convaincu les manifestants de quitter les lieux, a souligné le porte-parole.
Deux chars et plusieurs dizaines de soldats israéliens se sont déployés de l'autre côté de la frontière alors que l'armée libanaise a intensifié ses patrouilles.
« La Finul appelle les deux parties à la retenue », a ajouté M. Tenenti.
Mardi, le Liban avait déjà déposé une plainte auprès du Conseil de sécurité de l'ONU, accusant Israël d'avoir pénétré le week-end dernier sur son territoire, près de Wazzani, à côté de Abbassiyé.
Selon l'armée libanaise, 11 soldats israéliens avaient pénétré en territoire libanais et détruit un bulldozer sur un chantier près de la rivière. 

Les manifestations contre le mur discriminatoire continuent

[ 16/04/2010 - 23:17 ]
Ramallah – CPI

Les protestations palestiniennes contre le mur discriminatoire continuent dans les villages de la Cisjordanie. C’est pour la quatrième semaine que les manifestations se poursuivent à l’encontre de la décision sioniste interdisant toute manifestation dans la région sud.
Dans la manifestation hebdomadaire du village de Bal’in, à l’ouest de Ramallah, des dizaines de Palestiniens ont été blessés, lorsque les forces de l’occupation israélienne ont lancé des bombes lacrymogènes et des bombes assourdissantes.
Et dans le village Al-Massara, une grande manifestation de protestation contre le mur et contre la colonisation est partie vers les terrains menacés d’expulsion.
Une délégation grecque a participé à cette manifestation pour montrer la solidarité du peuple grec avec le peuple palestinien.
Et dans les villages de Dir Nidam et de Nabi Salih, l’armée israélienne a affronté les manifestants avec force.
Par ailleurs, les soldats israéliens ont lancé des bombes lacrymogènes et assourdissantes sur une fête organisée dans l’école de Zahrat Al-Madaïn du village de Beit Amer, au nord de la ville d’Al-Khalil. Deux jeunes ont été blessés.

Un nouveau réseau d’espionnage sioniste au Liban

[ 16/04/2010 - 17:36 ]
Beyrouth – CPI

Selon le journal libanais As-Safir, les services libanais de renseignements ont arrêté quatre personnes suspectées de travailler pour le compte du service israélien de renseignements étrangers (Mossad).
Dans le même contexte, le pouvoir juridique libanais a levé le voile sur les moyens utilisés par l’Entité sioniste pour engager des agents dans la république libanaise. En effet, après des enquêtes menées par le juge d’instruction militaire Samih Al-Hadj, il s’est avéré que des officiers israéliens s’infiltrent dans les territoires libanais, dans le but d’acheter des citoyens afin qu’ils travaillent pour leur compte ; et cela après la publication de la décision des Nations Unies 1701 et le déploiement des forces internationales.
Les espions seraient amenés à l’intérieur d’"Israël" où ils recevraient des entraînements, des instructions et des appareils d’espionnage, pour retourner enfin au Liban afin de travailler contre leur pays.
Les officiers israéliens demanderaient à leurs agents d’observer les mouvements des organisations fondamentales du camp de réfugiés palestiniens d’Aïn Al-Holoua, ainsi que les casernes et les barrages militaires de la plage libanaise. Et surtout pour observer les sites de la résistance qui ont combattu avec force au cours de la guerre de juillet 2006, avouent les agents interpellés.

Un plan pour installer les réfugiés palestiniens à l’extérieur de leur patrie

[ 16/04/2010 - 15:29 ]
Gaza – CPI

Dr. Youssef Risqa, conseiller politique d’Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, a lancé un avertissement contre des scénarios destinés à installer les réfugiés palestiniens déportés de leurs maisons en 1948 dans quelques pays arabes.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi 15 avril 2010, il a souligné qu’il y a des efforts européens dans cette affaire, s’accordant avec une vision américano-sioniste.
Le conseiller du premier ministre remarque que l’administration américaine n’impose pas de solutions sérieuses sur l’Entité sioniste et l’autorité d’Abbas, car cette administration est totalement alignée sur la politique israélienne, et parce que les Arabes ne font aucune pression.
A noter que des Européens travaillent pour installer les réfugiés palestiniens qui ont été déportés vers le Liban après 1975, dans quelques pays arabes dits chauds.
On parle aussi de pressions pratiquées sur plusieurs pays de la région pour qu’ils accueillent un grand nombre de réfugiés palestiniens sur leurs territoires. Par ailleurs, l’Australie et le Canada ont déjà accepté de recevoir un petit nombre d’entre eux.

Des slogans sionistes hostiles sur les murs de la mosquée Bilal

[ 16/04/2010 - 13:42 ]
Gaza – CPI

Dr. Taleb Abou Chaar, ministre palestinien des affaires religieuses, a catégoriquement condamné les slogans écrits par des colons israéliens sur les murs de la mosquée Bilal, dans le village de Hawara, au sud de la ville de Naplouse. Ces colons ont violé la sainteté de la mosquée et ont fait du tort au prophète de l’Islam.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi, le ministre confirme que ces actes font partie de tous ces crimes et agressions israéliens perpétuels pratiqués par les occupants israéliens. Tous ces agissements sont destinés à la judaïsation de tous les lieux saints.
Le problème, c’est que ces violations sont pratiquées contre les mosquées au moment où les dirigeants arabes et musulmans ne font rien, ainsi que la communauté internationale.
Le ministre souligne que les forces israéliennes d'occupation avaient déjà mis en feu la mosquée du village de Yassouf, il y a quelques mois de cela.
Ces colons ont écrit le nom du prophète Mohammed (P) et ont dessiné l’étoile de David à côté et d’autres slogans hostiles. Ils ont aussi mis le feu à deux voitures civiles.
Tout de suite après, les forces israéliennes d'occupation sont venues pour effacer les slogans et ont interdit aux journalistes d’en prendre des photos.
Ces mises en scène pratiquées par les occupants israéliens sont toujours pratiquées après que les colons finissent leurs agressions, souligne le ministre.