vendredi 9 avril 2010

Trêve palestino-israélienne: Moscou attend une confirmation

Trêve 
palestino-israélienne: Moscou attend une confirmation
13:46 08/04/2010
© flickr.com/ Rain Rannu
MOSCOU, 8 avril - RIA Novosti
La Russie espère que l'information selon laquelle plusieurs formations armées palestiniennes ont conclu une trêve avec Israël sera confirmée et que les autres forces politiques la rejoindront, a annoncé jeudi à Moscou le porte-parole de la diplomatie russe Andreï Nesterenko.
"Espérons que cette nouvelle encourageante sera confirmée. En outre, il est important que tous les groupes armées palestiniens de Gaza adhèrent à cette décision", selon le porte-parole.
Mercredi certains médias ont annoncé qu'une série de formations armées de la bande de Gaza, dont celles contrôlées par le mouvement islamiste Hamas, ont convenu de conclure une trêve avec Tel Aviv stipulant l'arrêt des pilonnages du territoire israélien.
Depuis quelques semaines les attaques palestiniennes contre Israël ne cessent de s'intensifier. Tsahal y répond par des frappes aériennes "ponctuelles" dirigées contre les entrepôts, les ateliers et les tunnels des contrebandiers, mais les responsables politiques israéliens évoquent la possibilité d'une réaction plus dure.
Le 2 avril le mouvement Hamas, au pouvoir dans l'enclave rebelle, a exhorté les Palestiniens à respecter le cessez-le-feu avec l'Etat hébreu.

Gaza: la Russie compte sur la levée du blocus israélien

14:22 08/04/2010
MOSCOU, 8 avril - RIA Novosti
La Russie espère qu'Israël prendra des mesures plus substantielles après avoir autorisé l'entrée de marchandises dans la bande de Gaza pour la première fois depuis trois ans, a déclaré jeudi le porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Andreï Nesterenko.
"Nous espérons que des pas plus importants suivront cette décision, notamment l'ouverture des postes de contrôle tant à la frontière avec l'Egypte qu'avec Israël où travaillaient de nombreux habitants de la bande de Gaza, l'autorisation d'importer des matériaux de construction, des produits de première nécessité et des médicaments", a indiqué le porte-parole.
La Russie continue d'accorder une aide humanitaire aux Palestiniens. Le 25 mars dernier, le ministère russe des Situations d'urgence a achevé la livraison de quelque 10.000 tonnes de farine à l'Autorité palestinienne, a rappelé M.Nesterenko.
"La Russie préconise l'amélioration de la situation économique et sociale des habitants de la bande de Gaza. Nous considérons que la levée du blocus y contribuerait grandement", a conclu le porte-parole.

60% des enfants de Gaza souffrent de malnutrition et d’anémie, cancer et problèmes rénaux en hausse chez les adultes

Gaza - 08-04-2010
Par Palestine Info 
Le député Jamal Al-Khudari, chef du Comité populaire contre le siège, a affirmé dimanche qu’environ 60% des enfants de Gaza souffraient de malnutrition et d’anémie et que 35% des victimes du blocus étaient des enfants.
Dans son discours à la cérémonie d’ouverture du 10ème festival Palestine pour l’enfance et le développement, Khudari a appelé toutes les institutions s’occupant d’enfants et d’éducation à aider les enfants de Gaza en montant des projets qui développement leurs capacités et améliorent leurs vies.
Le député a salué la fermeté des enfants de Gaza et leur détermination à survivre et à faire face aux difficultés et aux crises dont ils font tous les jours l’expérience.
Il a affirmé que la dernière guerre israélienne avait accru leurs souffrances, avec des centaines d’entre eux tués, blessés ou mutilé, soulignant en même temps la souffrance des dizaines d’enfants palestiniens dans les geôles israéliennes.
Passant à un autre sujet, Khudari a dit que le Comité Populaire contre le siège avait l’intention d’organiser une série d’événements liés au soulèvement des bateaux que les parties internationales renouvellent.
Dans un communiqué de presse reçu par le Centre Palestinien d’Information, Khudari a ajouté que le Comité enverra environ 100 bateaux, à mi-avril, à la rencontre du nouveau convoi d’aide qui doit arriver aux alentours de cette date à Gaza et pour mettre l’accent sur le droit de la population de Gaza à un passage sûr par les eaux qui les connecte au monde extérieur.
Le nombre de malades du cancer en hausse à Gaza
Le docteur Yousef Ibrahim, chef du service de la qualité de l’environnement, a dit mardi que le nombre de malades du cancer et de problèmes rénaux dans la Bande de Gaza était en augmentation à la suite de l’usage par Israël d’uranium appauvri et de bombes au phosphore dans la guerre contre Gaza l’an dernier.
Ibrahim, dans un communiqué au Centre Palestinien d’Information, a dit que les produits nocifs et dangereux utilisés par les forces de l’occupation pendant la guerre s’étaient infiltrés dans le sol palestinien ainsi que dans les corps des victimes.
Il a déclaré qu’on trouvait maintenant dans le sol de Gaza des matériaux cancérigènes comme l’uranium, le zinc, le mercure et le cobalt.
Il a appelé toutes les organisations régionales et internationales à intervenir d’urgence pour aider à débarrasser Gaza de l’influence destructrice de ces matériaux sur l’environnement palestinien.
Pour sa part, le docteur Mohammed Al-Ghoul, ministre des prisonniers à Gaza, a demandé que les dirigeants israéliens soient traduits en justice pour crimes de guerre contre le peuple et les prisonniers palestiniens.
Il a dit mardi lors d’un séminaire sur les prisonniers à l’université islamique qu’il n’y aurait pas de règlement de la cause palestinienne sans la libération de tous les prisonniers des geôles de l’occupation israélienne.

La construction du mur égyptien de la honte avance vite

Egypte - 08-04-2010
Par Ezzedeen AlQassam Brigades 
Les autorités égyptiennes ont récemment accéléré les travaux de construction du mur d’acier construit sous la frontière entre l’Egypte et la Bande de Gaza, a déclaré une source de la sécurité égyptienne, qui a précisé à un quotidien libanais qu’une grande partie du mur était terminée, sous supervision franco-américaine.











Les autorités égyptiennes ont commencé il y a une dizaine de jours la construction de la partie ouest du carrefour de Rafah, qui mènera finalement à la zone Barahma, connue pour ses nombreux tunnels, qui sont utilisés par les Palestiniens de la Bande pour faire entrer les marchandises et médicaments vitaux pour la Bande assiégée.
Le quotidien libanais Al-Akhbar a écrit mardi que les autorités égyptiennes ont intensifié les patrouilles frontalières et érigé de nouvelles tours de guet le long de ses frontières avec Gaza.
D’autre part, un quotidien israélien The Jerusalem Post a dit mardi que les autorités égyptiennes ont torturé des enfants palestiniens qui s’étaient réfugiés dans les tunnels menant en Egypte pendant un bombardement aérien israélien de la zone.
Le quotidien révèle que les hommes de la sécurité égyptienne ont détenu le jeune Mohammed al-Faramawi, 15 ans, ainsi que ses enfants qui s’étaient échappés aux frontières égyptiennes, ajoutant que le garçon a été détenu pendant trois jours au cours desquels il a été frappé à coups de fils électriques et de matraques et l’avaient laissé dormir par terre sans couverture.
Mohammed a été rendu à sa famille, qui croyait qu’il était mort en martyr pendant le bombardement israélien, dit l’article.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13685&type=communique&lesujet=Blocus

Après 20 ans de détention, al-Hashash est libre

Gaza - 07-04-2010
Par Ezzedeen AlQassam Brigades 
Shaikh Yousif Farahat, porte-parole du mouvement de la résistance islamique Hamas pour la partie centrale de Gaza, a décrit le bonheur et l’allégresse des citoyens pendant la réception pour la libération de Muhammad al-Hashash comme « la moindre des choses pour un prisonnier qui a passé la moitié de sa vie dans les prisons de l’occupation sioniste. »











Dans un communiqué de presse, Farahat a souhaité la liberté immédiate pour tous les prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupant, exhortant les ravisseurs de Shalit à insister sur leurs demandes légales pour apporter de la joie pour les familles des prisonniers et pour tout le peuple palestinien.
Les habitants du camp d’al-Buraij et la famille al-Hashash ont exprimé leur joie profonde pour la libération de leur fils Mohammad, qui a passé 20 ans en détention.
Les dirigeants du mouvement Hamas ont invité la population et les membres du Hamas à la réception de bienvenue du prisonnier libéré. Le camp d’al-Buraij était décoré de drapeaux palestiniens et du Hamas pour l’occasion.
Mohammad al Hashash, 40 ans, a été arrêté en 1990, alors qu’il avait 20 ans. Il a été accusé d’avoir tué l’officier israélien “Amnon” et condamné à 20 ans de prison.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13682&type=communique&lesujet=Prisonniers

L'Autorité palestinienne freine la résistance pacifique contre le mur

Cisjordanie - 07-04-2010
Par Jamal Juma' 
Le coordinateur de la campagne populaire contre le mur Jamal Jum’ah a déclaré mardi que l’Autorité Palestinienne de Ramallah cherchait à paramétrer la résistance pacifique contre le mur d’apartheid en fonction de sa propre vision afin d’en prendre le contrôle, ce que tous les comités anti-mur refusaient.
Dans un communiqué de presse au Centre Palestinien d'Information (PIC), Jum'ah a ajouté que l'AP craint que les marches anti-mur échappent à tout contrôle, de telle sorte qu'il a ordonné à son appareil de sécurité, à plusieurs reprises, de freiner les manifestants et de spécifier les endroits où ils pourraient marcher.
Il a fait remarquer que les manifestants palestiniens anti-mur n’étaient pas des machines électroniques qui pouvaient être contrôlées, mais des masses en colère qui résistent pacifiquement à 'escalade israélienne, ajoutant que les tentatives de l'Autorité palestinienne de prendre le contrôle des marches anti-mur était totalement inacceptable.
Le militant anti-mur a demandé à la faction Fatah d'indiquer clairement sa position concernant l’implication de l'Autorité palestinienne dans la répression des marches hebdomadaires non-violentes organisées dans les villages de Cisjordanie contre le mur de l'apartheid.
Le militant a affirmé qu'il y a une grande contradiction entre les déclarations de l'Autorité palestinienne et du Fatah sur la résistance pacifique et les actes de leurs appareils de sécurité sur le terrain.
L’appareil de sécurité de Mahmoud Abbas a arrêté, à Beit Ommar, Mousa Abu Maria, activiste de la résistance non-violente contre le mur, et a essayé d'en arrêter un autre, Younis Arar, mais il n'était pas chez lui.
D’autre part, les milices d'Abbas ont enlevé ces deux derniers jours 13 citoyens palestiniens affiliés au Hamas dans les districts de Qalqiliya, Tulkarem, Jenin, Al-Khalil, Naplouse et Salfit, dans le cadre de la coordination sécuritaire entre ses milices et l'occupation israélienne.
Dans un autre contexte, le Mouvement du Hamas en Cisjordanie a déclaré que depuis que le gouvernement inconstitutionnel de Salam Fayyad et les milices d'Abbas a pris le contrôle de la Cisjordanie, les universités palestiniennes sont exposées aux sales desseins sio-américains dont le but est de tuer l’esprit de résistance inculqué dans l'esprit des élèves.
Dans un communiqué publié mardi, le Hamas a souligné que la persistance du Fatah à combattre les étudiants islamiques dans les universités de Cisjordanie par les enlèvements et le gel de leurs activités s'inscrit dans le cadre de ce projet dégoutant.
Le Hamas a ajouté que les étudiants et les milices du Fatah travaillent également à la diffusion de la culture du vice, de l'immoralité et de la trahison de la patrie parmi les étudiants de ces universités. 

La prétendue « unique démocratie du Moyen-Orient »

Israel - 07-04-2010
Par Gilad Atzmon 
En Israël, la soi-disant « seule démocratie au Moyen-Orient », un journaliste est en état d’arrestation domiciliaire depuis le mois de décembre pour avoir transmis une information relative à la barbarie israélienne. Dans la Démocratie juive, un autre journaliste éminent a dû prendre la fuite afin de sauver sa vie, pour avoir dit la vérité au sujet de la politique criminelle d’Israël et de ses dirigeants criminels de guerre.
Le quotidien britannique The Guardian a rapporté le 2 avril qu’Anat Kam (vingt-trois ans), une journaliste israélienne « est en état d’arrestation domiciliaire maintenue secrète depuis le mois de décembre car on l’accuse d’avoir fait passer clandestinement des documents militaires classifiés « sensibles » suggérant que l’armée israélienne a violé une décision de justice concernant les assassinats [ciblés] en Cisjordanie ».
Apparemment, dans la « démocratie réservée aux seuls juifs », des gens sont mis en état d’arrestation domiciliaire y compris lorsqu’ils tentent de dénoncer une violation de jugements de la Haute Court israélienne (même lorsqu’il s’agit de citoyens cachères).
Ainsi, Anat Kam, vingt-trois ans, sera jugée, dans quinze jours, sous l’accusation de haute-trahison et d’espionnage ; elle risque d’être condamnée à quatorze années d’emprisonnement. Dans l’Etat juif prétendument « démocratique », un ordre de bâillonnement imposé par un tribunal est en train d’empêcher les médias de couvrir cette arrestation et ces accusations en Israël. Les bras m’en tombent : apparemment, même des Israéliens peuvent être poursuivis pour avoir dénoncé dans la presse des activités illégales.
Un des grands journalistes de Haaretz, Uri Blau, qui a été aussi associé à cette affaire, a dû s’enfuir d’Israël. Il se trouve actuellement à Londres, sans doute de peur d’être visé en raison de son reportage. En novembre 2008, Blau a rapporté dans Haaretz que ‘Tsahal’ avait effectué des assassinats extrajudiciaires de Palestiniens en Cisjordanie, en violation d’un jugement de la Haute Cour aux termes duquel des efforts devaient être déployés afin de veiller à arrêter des activistes soupçonnés avant de les occire.
Selon Uri Blau, le général-en-chef de l’armée israélienne Gabi Ashkenazi aurait approuvé ces opérations d’assassinat. L’article de Haaretz était accompagné de copies de documents militaires, mais il avait reçu le nihil obstat de la censure militaire avant publication.
J’affirme ici que si l’Amérique continue à insister à vouloir « démocratiser le monde », elle devrait commencer par son « meilleur allié ». Le temps est sans doute venu, aussi, pour que le ministre britannique des Affaires étrangères, le néoconservateur David Miliband, tenant de l’interventionnisme libéral, admette enfin que l’Etat juif, ce pays qui le couche sur la liste des auteurs de sa propagande (Hasbara), n’est rien d’autre qu’une tyrannie inspirée par une profonde intolérance talmudique.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13683&type=analyse&lesujet=Sionisme

2011 : l’organigramme sécuritaire israélien sera remplacé !

08/04/2010 
Selon le quotidien israélien "Yediot Ahronot", tous les services de sécurité en « Israël »  seront remplacés par de nouvelles recrues !
Dans le cadre de la décision du ministre de la Guerre, Ehud Barak, de ne pas renouveler le mandat du chef d'état-major de l'armée, Gabi Ashkenazi, d’autres hauts responsables militaires risquent fort de suivre le même sort !
Tel est le cas du chef de Service général de sécurité (Shin Bet) ainsi que le chef du service de renseignement (Mossad) dont leur mandat expire en 2011 !
Le quotidien précise : « Au moment où la menace iranienne est plus tangible et l'option militaire sur la table, avec une éventualité réelle d’une guerre sur le front nord avec la Syrie et le Hezbollah, il a été décidé de  remplacer tous les  chefs de la sécurité israélienne » ! 
Ainsi, en plus de Gabi Ashkenaze, dont le mandat expire au début de l'année prochaine, le mandat du chef du "Mossad", Meir Dagan, expire l'an prochain, et il est peu probable que son mandat soit renouvelé pour un an, suite à l’affaire des passeports occidentaux falsifiés dans  l’assassinat Mahmoud Mabhouh, un haut-cadre de Hamas, à Dubaï.
Mais encore, le chef du Shin Bet,  Youval Diskin et le chef du renseignement militaire Amos Yadlin, ont leurs mandats qui expirent au début de l'année prochaine. Il est également prévu que le mandat du commandant du front sud, le général Yoav Galant, et celui du commandant du front nord Gadi Eisenkot expirent aussi au début de l'année prochaine !

Ministre israélien:la victoire de l’Iran sur les USA,un danger qu’il faut éviter

08/04/2010 
Le ministre des Affaires des services de renseignements israélien, Dan Meridon, a affirmé dans une interview publiée dans le quotidien israélien Maariv que si l’entité sioniste réussit à couper les liens entre la Syrie et l’Iran et entre le Hezbollah et la Syrie, ce sera un exploit stratégique pour elle !
Meridon a précisé : “L'Iran est une menace, un danger croissant, pas seulement sur le plan nucléaire (..) Elle essaie de se lier aux Syriens pour accéder au Liban, s’il est possible de séparer la Syrie de l'Iran, ce serait un exploit stratégique important pour Israël ", ajoutant « et  s'il est possible de frapper le Hezbollah à travers la Syrie, ce sera une réussite majeure pour Israël. Ce sont des choses que je veux,» selon ses termes !
Evoquant les menaces et défis qui guettent le monde et le Moyen-Orient, Méridon a noté que « le Moyen-Orient est entrain de changer  et avec lui ses capacités de défense" : «le nationalisme s’est affaibli dans certaines régions  mais dans d’autres c’est le religieux qui monte (..) et donc s'il était possible d’entraîner  la Syrie et le Liban dans une paix  avec Israël, et les pousser à suivre l’exemple de la Jordanie et de l'Egypte, ce sera grand changement au Moyen-Orient .. Un changement historique ".
Le Ministre a révélé que les  États-Unis compte agir avec fermeté dans les prochains mois contre le programme nucléaire de l'Iran: "Il y a un grand monde qui veut se joindre au conflit, et il est possible de créer un large front, il faut construire un mur de fer face  à l'Iran avec pour message :" Ne touchez pas au nucléaire.. Tout le monde veut le leadership des États-Unis."
Meridon a résumé le conflit du siècle entre essentiellement l’Iran et les USA : « Le conflit le plus important en ce moment est entre les États-Unis et l'Iran, son résultat  peut affecter non seulement l'équilibre des forces au Moyen-Orient, mais même la place des États-Unis dans le monde, c’est un gros défi pour les États-Unis qu’ils doivent réussir à relever et à surmonter . Il faut éviter un tel danger!"
Meridon a par ailleurs relevée, la  crainte et la préoccupation des pays pétroliers du Golfe, face à l’ascension de l’Iran dans tous les domaines: «Si ces pays estiment que les USA  l'Amérique ne réussiront pas à l’arrêter, certains finiront par se joindre aux côtés de l’Iran.
Et de conclure: «La victoire de l'Iran est une menace majeure pour la stabilité de l'ensemble du monde musulman.. les grands mouvements minoritaires révolutionnaires et radicalistes tentent de changer les régimes arabes  en des régimes  religieux , même les Talibans et l'Algérie voit en  l'Iran un leader en la matière." 

Depuis Oslo, Israël s’est emparé de centaines de millions de shekels destinés aux Palestiniens

vendredi 9 avril 2010 - 04h:54
Chaim Levinson - Ha’aretz
Au cours des quinze dernières années, Israël a dirigé des centaines de millions de shekels récupérés en Cisjordanie vers les coffres de l’Etat. Cette initiative est illégale en vertu du droit international qui interdit à une puissance occupante de s’approprier le produit d’une activité économique dans un territoire occupé.
(JPG)
Le droit international interdit à une puissance occupante de tirer profit d’une activité économique dans un territoire occupé.
Suite à contestations par des avocats militaires, le procureur général adjoint a jugé que cette pratique devait cesser et a ordonné une enquête pour savoir si l’Administration civile israélienne en Cisjordanie devait être indemnisée rétroactivement.
« Suite aux réunions de travail d’une équipe interministérielle composée de représentants du ministère des Finances, du ministère de la Justice et de l’Administration civile, il fut décidé que... lesdites sommes seront inscrites au budget de l’Administration civile. Les aspects techniques du dossier devant être réglés au cours des prochaines semaines. »
Les fonds en question sont collectés par l’Administration civile et sont, pour l’immense majorité, israéliens. Ils comprennent des commissions et des redevances sur différentes activités, telles que des redevances sur des carrières et des taxes sur des enchères. Les sommes sont estimées à des centaines de millions de shekels (*), atteignant parfois jusqu’à 80 millions de NIS (nouveau shekel israélien) en un an.
Jusqu’aux accords d’Oslo, dans les années 1990, les fonds étaient transférés à l’Administration civile pour être utilisés pour les Palestiniens dans des dépenses d’exploitation ou pour des infrastructures et services sociaux dans les territoires. Les accords d’Oslo ayant imposé la fermeture définitive de l’Administration, les fonds en question furent affectés comme revenus à l’Administration foncière d’Israël et réorientés vers les coffres de l’Etat.
L’Administration civile, cependant, a continué de fonctionner dans les zones C de Cisjordanie, agissant sur l’infrastructure, l’urbanisme et la construction. Les fonds ont malgré tout été acheminés vers l’Etat, bien que le droit international interdise à une puissance occupante de s’approprier le produit d’une activité économique dans un territoire occupé. Les fonds collectés dans les zones occupées par les Américains en Iraq, par exemple, sont dirigés vers les Etats-Unis et, à l’exception de 5% qui s’en vont au Koweit, ils sont réutilisés pour un investissement direct en Iraq.
Ramifications budgétaires
Récemment, un avocat de l’Office de l’avocat général militaire indiquait que le transfert de tels fonds à l’Etat n’était pas abusif. Parce que la question est complexe et qu’elle a des ramifications budgétaires bien au-delà de l’armée, les autorités ont confié l’enquête à Malchiel Blas, avocat général adjoint.
Celui-ci a jugé que le transfert direct des fonds au budget de l’Etat devait cesser. Une équipe comprenant des fonctionnaires du Trésor, du ministère de la Justice et de l’Administration civile a examiné les implications de la décision de Blas.
Lors des réunions de cette équipe, l’Administration civile a demandé que l’argent soit à nouveau directement canalisé dans ses caisses. Le ministère des Finances, au contraire, a proposé qu’un fond soit ouvert pour l’argent, lequel serait alors réparti entre les différents ministères investissant dans les territoires, tels que les Transports, l’Agriculture et l’Industrie, le Commerce et le Travail.
Une autre question qui se pose est de savoir si l’Administration civile doit être indemnisée pour l’argent qu’elle a perdu au profit de l’Etat. Le ministère des Finances s’y est fermement opposé, et il prétend qu’au cours des quinze années écoulées, l’Etat a investi en Cisjordanie, en dehors des colonies, plus du double du montant qu’il a reçu. Le gouvernement doit prendre la décision finale.
« Ces revenus sont enregistrés comme une partie des revenus de l’Etat, et le ministère des Finances a budgétisé toutes les activités de l’Administration civile et celles militaires dans la région sur le budget de l’Etat, » indique le ministère de la Justice dans une déclaration.
« Récemment... il s’est avéré que la question devait être aménagée d’une façon qui fasse ressortir de façon évidente qu’il fallait enregistrer ces revenus fiscaux au budget de l’Administration civile, comme autorisé par la Knesset. »
Selon le ministère des Finances : « Il faut préciser que la question de savoir si les fonds doivent être enregistrés comme revenus de l’Etat ou revenus de l’Administration civile est une question technique, car en fin de compte, l’Etat d’Israël investit dans le secteur des sommes considérablement plus importantes que les redevances qu’il reçoit. »

(*) - 1 shekel = environ 20 centimes d’euro
7 avril 2010 - Ha’aretz - traduction : JPP
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8494

La légalité de l’Etat sioniste mise en question

jeudi 8 avril 2010 - 21h:19
Alan Hart, Khaleej Times (EAU)
Mounadil Djazaïri : Alan Hart est un de ces vieux routiers du journalisme britannique dont on ne sait s’ils sont de droite ou de gauche tant leur parcours personnel et intellectuel semble porter une marque d’excentricité typiquement britannique.
Excentricité ne veut pas dire farfelu, terme qui ferait injure au grand professionnalisme d’un reporter au parcours peu commun. Ainsi, Hart a une très bonne connaissance des dossiers relatifs au Moyen Orient, région qu’il a couverte pour la chaîne ITN et la BBC. Sur son site web personnel, on peut le voir, alors jeune journaliste, devant le canal de Suez au moment de l’avancée sioniste pendant la guerre dite des six jours ou serrant la main du roi Fayçal d’Arabie qu’il fut le premier journaliste occidental à interviewer. Sans oublier une photo de Golda Meir, dédicacée à son intention par l’ancienne chef du gouvernement sioniste.
Toutes ces expériences et rencontres ont fait d’Alan Hart un anti sioniste convaincu si ce n’est radical. L’article que je vous propose ici n’apporte guère d’éléments nouveaux, mais j’ai trouvé qu’il synthétisait bien le problème de légitimité, de légalité auquel est confrontée l’entité sioniste.
Cette question est en effet aussi fondamentale que celle des rapports de force, militaires ou politiques, car elle en est en partie indépendante. Car la base légale de l’entité sioniste est inexistante pour les raisons qui sont exposées ci-après. Et la situation restera en l’état tant que les Palestiniens n’auront pas non seulement reconnu l’Etat sioniste mais aussi son caractère juif. Comme le dit Alan Hart, sans ce préalable de reconnaissance par les palestiniens, il n’y a aucune chance que le régime sioniste accepte de négocier pour autre chose que la suppression de tel ou tel checkpoint.
Le problème qui se pose aux sionistes, c’est que cette reconnaissance ne peut leur être accordée que de deux manières : soit par un référendum auprès de la population palestinienne, soit par un Etat palestinien. Or cet Etat est précisément ce dont les sionistes ne veulent pas ou que même les moins ultras d’entre eux ne peuvent plus vouloir du fait de la réalité de la colonisation des territoires occupés en 1967. Et, de toutes façons, aucun dirigeant palestinien ne sera assez fou pour reconnaître le caractère juif de l’Etat voyou.
Un oxymore au Moyen Orient
(JPG)
Alan Hart
Pour les lecteurs qui ne seraient pas très familiers avec la terminologie anglaise, un oxymore est une figure de rhétorique qui combine des termes contradictoires pour former une expression comme la gentillesse cruelle ou faussement vrai (ce mot dérive du grec oxymoros qui signifie fin sous une apparence de niaiserie).
Dans le cadre de ce débat sur la légitimité d’Israël, je vais me limiter à une question et une réponse.
La question est : comment pouvez-vous délégitimer quelque chose (en l’espèce l’État sioniste) alors qu’elle n’est pas légitime ?
Mettons de côté le conte à dormir debout de la promesse divine (qui même si elle était vraie n’aurait aucune incidence sur la question parce que les Juifs qui sont "rentrés" en réponse à l’appel du sionisme n’avaient aucun lien biologique avec les anciens Hébreux), la prétention à la légitimité de l’État sioniste repose sur la Déclaration Balfour de 1917 et la résolution portant de l’Assemblée Générale de l’ONU de 1947 sur le plan de partition.
Le seul intérêt réel de la Déclaration Balfour est le fait qu’elle était une expression à la fois de la volonté du gouvernement britannique d’instrumentaliser les Juifs à des fins impériales et de la volonté des juifs sionistes d’être utilisés. La vérité est que la Grande Bretagne n’avait absolument aucun droit de promettre aux sionistes un territoire en Palestine qui n’était pas possession britannique (à l’époque, la Palestine était contrôlée et effectivement rattachée à l’Empire Ottoman).
La Déclaration Balfour a permis aux sionistes de dire que leur revendication sur la Palestine avait été reconnue par une grande puissance et d’affirmer ensuite que l’entreprise sioniste était donc légitime. Mais la légitimité que la Grande Bretagne a attribuée implicitement était complètement fallacieuse, ce qui signifie inauthentique, mensongère, une imposture.
L’assertion par les sionistes qu’Israël a reçu son acte de naissance et donc sa légitimité de la résolution de partition adoptée par l’Assemblée Générale des Nations Unies du 29 novembre 1947 relève de la pure propagande et du non sens ainsi que le démontre un examen honnête des faits tels qu’ils se sont passés.
En premier lieu, sans le consentement de la majorité des habitants de la Palestine, l’ONU n’avait pas le droit de décider la partition de la Palestine ou d’assigner une partie de son territoire à une minorité d’immigrants étrangers afin qu’ils y établissent leur propre État.
Malgré cela, par la plus faible des marges, et après un vote truqué, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté une résolution de partition de la Palestine pour créer deux États, un arabe et un juif, Jérusalem ne faisant partie d’aucun des deux. Mais la résolution de l’Assemblée Générale n’était qu’une proposition non contraignante - ce qui veut dire qu’elle ne pouvait pas avoir d’effet, ne pouvait devenir contraignante qu’à condition d’être approuvée par le Conseil de Sécurité.
La vérité est que la proposition de partition de l’Assemblée Générale n’a jamais été soumise à l’examen du Conseil de Sécurité. Pourquoi ? Parce que les Etats Unis savaient, en cas d’approbation, qu’en raison de l’opposition des Arabes et des autres Musulmans, elle ne pouvait être mise en application que par la force ; et le président Truman n’était pas prêt à recourir à la force pour partager la Palestine. Le plan de partition souffrait donc d’un vice de forme (qui le rendait non valide) et la question de quoi diable faire de la Palestine - après le gâchis causé par les britanniques puis leur départ) - était ramenée devant l’Assemblé Générale pour de nouvelles discussions. . L’option en faveur, et proposée par les États Unis, était une tutelle temporaire par l’ONU. C’est alors que l’Assemblée Générale débattait de ce qu’il convenait de faire qu’Israël a déclaré unilatéralement son indépendance - au mépris même de la communauté internationale organisée, dont l’administration Truman.
La vérité à l’époque était qu’Israël, qui est née principalement comme conséquence du terrorisme sioniste et du nettoyage ethnique planifié, n’avait pas droit à l’existence et, pour être plus précis ; ne pouvait avoir le droit à l’existence sauf si... Sauf si elle était reconnue et légitimée par ceux qui ont été dépossédés de leur terre et de leurs droits avec la création de l’État sioniste. Selon le droit international, seuls les palestiniens pouvaient donner à Israël la légitimité qu’elle convoitait.
Comme me l’avait exposé il y a de nombreuses années Khalad al-Hassan, un important intellectuel du Fatah, cette légitimité était "la seule chose que les sionistes ne pouvaient pas nous prendre par la force."
La vérité historique telle que résumée brièvement ci-dessus explique pourquoi le sionisme a toujours insisté sur la condition préalable absolue pour des négociations ayant la plus petite chance d’aboutir (une mesure de justice acceptable pour les Palestiniens et la paix pour tous) qui consiste à reconnaître le droit d’Israël à l’existence. Un droit qu’elle sait ne pas avoir et n’aura jamais sauf si les palestiniens le lui accordent.
On peut dire sans crainte d’être contredit (sauf par des sionistes) que ce qui délégitime Israël, c’est la vérité historique.
Et c’est pourquoi le sionisme a travaillé si dur, avec moins de réussite que par le passé et donc de façon de plus en plus désespérée, d’éliminer la vérité.
Alan Hart est un journaliste Britannique, (ancien correspondant d’ITN au Moyen Orient, ancien présentateur de l’émission Panorama sur la BBC) écrivain et biographe de Yasser Arafat. Son dernier livre, Le sionisme : le véritable ennemi des juifs, est une épopée en trois volumes.
6 avril 2010
Traduit de l’anglais par Mounadil Djazaïri

Le Bantoustan d’Abu Mazen

jeudi 8 avril 2010 - 07h:39
Iqbal Jassat - Palestine Chronicle
Comment pouvez-vous nommer un lieu géographique dont les frontières, la sécurité, les ressources naturelles, la planification institutionnelle, les travaux et l’infrastructure publics, le commerce, le développement industriel, l’air et l’accès à l’espace Internet ne sont pas sous son propre contrôle ?
(JPG) 
Un ghetto est un ghetto et rien qu’un ghetto !
L’appeler un « Bantoustan » serait trop poli à l’égard de ceux qui détiennent l’autorité réelle ou de fait sur toutes ces questions.
Dans le contexte sud-africain le concept de « Homeland » qui a eu pour conséquence la création de zones ethniques autonomes connues sous le nom de « Bantoustans », tout en ayant beaucoup de parallèles avec le modèle israélien d’un « état » palestinien, est quelque peu atténué !
En effet, le schéma sioniste pour un ghetto palestinien est bien pire que cela.
Il est en fait extrêmement éloigné des caractéristiques de base définissant ce qu’est la souveraineté.
Il est donc étonnant que l’autorité palestinienne [AP de Ramallah] ne comprenne pas ce que beaucoup d’étudiants de première année en Sciences politiques saisiraient facilement : un ghetto est un ghetto et rien qu’un ghetto ! Que l’AP aspire toujours à un tel ghetto en insistant sur une solution à deux-états, sachant que tout futur « état » palestinien reflétera les conditions d’un « Bantustan », est tout aussi étonnant.
Mais ce qui est vraiment stupéfiant et ironique est que la direction de l’AP sous Mahmoud Abbas attende un soutien total et sans conditions pour ce ghetto de la part d’un pays tel que l’Afrique du Sud, dont l’ANC [Alliance national Congresss] avait rejeté de telles options de « Bantustans » et avait choisi au contraire de rester fixée sur la défaite de l’Apartheid par la lutte armée.
Malheureusement pour les Palestiniens, la direction du Fatah sous Yasser Arafat a abandonné la lutte armée et a prématurément accepté une option édulcorée bien que restant à l’état de mirage. Le fait est que cette illusion est toujours en place aujourd’hui. Un « état » sans souveraineté ne peut pas être défini comme tel, et il ne peut pas non plus fonctionner comme tel.
Le ghetto ou la condition de Bantustan aura comme conséquence pour les Palestiniens de rester dans un vide politique perpétuel, tandis que le régime sioniste aura trouvé sa réponse à son éternel cauchemar « du problème démographique ».
Il n’y a là rien de neuf. En décembre 2003, Binyamin Netanyahu avait réutilisé les statistiques alarmantes de David Ben-Gurion : « Si les Arabes en Israël atteignent 40 pour cent de la population, » a indiqué Netanyahu, « ce sera la fin de l’état juif. »
« Mais 20 pour cent sont également un problème, » ajouta-t-il. « Si les relations avec ces 20 pour cent deviennent problématiques, l’état est autorisé à utiliser des mesures extrêmes. » Bien qu’il n’ait pas développé alors sur ce qu’étaient susceptibles d’être ces « mesures extrêmes », il est maintenant clair que tout le monde comprend, y compris le Président Obama, qu’elles impliquent la poursuite du nettoyage ethnique de la Palestine.
Malgré cela il semble évident que l’AP est peu disposée à analyser ses échecs et à inverser une foule de gaffes stratégiques. Clairement, l’AP a été motivée par des incitations économiques pour une grande part de son élite avec pour résultat qu’elle a tourné le dos aux défis auxquels fait face à la Palestine. Qu’elle ait succombé au jeu sioniste de la « carotte et du bâton » est évident dans le fait qu’Abu Mazen reste toujours en fonctions en dépit de la fin de son mandat présidentiel.
L’idée développée par Jonathan Cook était que le pouvoir d’Arafat, depuis son retour dans les Territoires Occupés, dépendait entièrement de la bonne volonté israélienne.
Comme l’on fait des dizaines de dictateurs arabes dans leurs propres territoires pour le compte de leurs maîtres coloniaux occidentaux, Abu Mazen et sa clique ne sont rien de plus que des sous-traitants de la sécurité israélienne. Arafat s’est finalement racheté en faisant face à l’Israël, mourant dans des circonstances mystérieuses et regagnant son ancien statut de combattant de liberté, quoiqu’à titre posthume. Les événements qui ont conduit à sa mort ont refocalisé l’attention de la communauté internationale sur la situation extrêmement difficile de la Palestine qu’il avait personnifiée.
Le message hier comme aujourd’hui est clair : à moins que l’AP ne change fondamentalement ses politiques futiles, Israël la gardera comme associée, oui ... comme associée, pour maintenir une Palestine réduite en fragments, et abandonner le rêve d’un état palestinien sur le territoire entier incluant ce qui est connu sous le nom d’Israël.
*Iqbal Jassat est président du Media Review Network (MRN) basé à Prétoria.
5 avril 2010 - Palestine Chronicle - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.palestinechronicle.com/v...
Traduction : Nazem
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8491

Les Palestiniens : un peuple avec des droits ou des individus avec des besoins ?

publié le jeudi 8 avril 2010
Julien Salingue

 
Une même tendance, à l’œuvre depuis plus d’un siècle : la négation, par le mouvement sioniste puis par l’Etat d’Israël, de l’existence d’un peuple palestinien avec des droits nationaux.
« La Palestine est un pays sans peuple ; les Juifs sont un peuple sans pays » (Israël Zangwill, décembre 1901) 1.
« Mon plan se base sur l’idée selon laquelle la prospérité économique permet de préparer un règlement politique et non l’inverse » (Benyamin Netanyahu, décembre 2008) 2.
Plus de 100 ans séparent ces deux déclarations. La première, énoncée par un dirigeant du mouvement sioniste au début du 20ème Siècle, visait à légitimer le projet de colonisation de la Palestine. La seconde, prononcée par l’actuel Premier Ministre israélien, est illustrative d’une rhétorique en vogue aujourd’hui, celle de la « paix économique » entre Israël et les Palestiniens. Malgré les apparences, ces deux sentences ne sont pas si éloignées l’une de l’autre. Elles sont en réalité révélatrices d’une même tendance, à l’œuvre depuis plus d’un siècle : la négation, par le mouvement sioniste puis par l’Etat d’Israël, de l’existence d’un peuple palestinien avec des droits nationaux.
« Une terre sans peuple pour un peuple sans terre »
Le mouvement sioniste s’est développé dans la deuxième moitié du 19ème Siècle autour de l’idée que la résurgence de l’antisémitisme en Europe était la preuve de l’impossibilité de la coexistence entre les Juifs et les nations européennes. Forts de ce constat, les dirigeants sionistes ont affirmé la nécessité de la constitution d’un Etat juif, seul refuge possible contre les persécutions. Au terme d’âpres discussions, c’est la Palestine qui a été choisie pour être le lieu de l’établissement de l’Etat juif.
En popularisant le mot d’ordre de la « terre sans peuple », les dirigeants sionistes poursuivaient deux objectifs : défendre la légitimité et la possibilité de la construction d’un Etat juif sur une terre qu’aucun peuple ne revendiquerait ; agrémenter le projet de colonisation d’une dimension de « domestication d’un territoire vierge », à l’instar de ce qui avait existé aux Etats-Unis autour de la « Conquête de l’Ouest » et du Mythe de la Frontière.
Le premier objectif entendait répondre à une difficulté majeure : les équilibres démographiques réels. Lorsque le 1er Congrès sioniste se réunit à Bâle en août 1897, 95% des habitants de la Palestine, alors sous domination ottomane, sont des non-Juifs. La création de l’Etat juif implique donc un processus de colonisation systématique qui ne peut attirer les colons potentiels que si sa dimension conflictuelle est écartée : il n’y aura pas de peuple indigène qui revendiquera lui aussi une souveraineté sur la Palestine.
La seconde dimension est souvent sous-estimée. Elle est pourtant l’une des sources de l’enthousiasme suscité par le projet sioniste chez un certain nombre de Juifs européens, avec notamment l’image des « colons fleurissant le désert ». Cette mythologie est aujourd’hui encore bien présente dans l’historiographie israélienne, y compris chez des « nouveaux historiens » comme Tom Segev : « [La Palestine à l’époque ottomane] n’était qu’une province reculée, sans lois ni administration. La vie s’y déroulait au ralenti, dans le carcan de la tradition et au rythme du chameau » 3.
La négation de l’existence d’un peuple arabe palestinien est donc l’un des piliers essentiels du projet sioniste. Mais contrairement à une interprétation courante, la formule de la « terre sans peuple » n’a pas seulement servi à affirmer que la Palestine était une terre vierge. Lorsque chacun a pu constater, dès les années 20 et les premières révoltes des autochtones contre la colonisation, qu’il n’en était rien, il s’est agi de nier que les Palestiniens formeraient à proprement parler un peuple pouvant revendiquer une souveraineté et des droits nationaux.
Des réfugiés qui n’en sont pas, des territoires qui n’appartiennent à personne
Lorsque l’ONU adopte le plan de partage de la Palestine en novembre 1947, les Juifs représentent alors 1/3 de la population. 55% de la Palestine est attribuée à l’Etat juif, 45% à l’Etat arabe. Même s’ils acceptent formellement le partage, les dirigeants de l’Etat d’Israël n’ont pas renoncé à leur projet de construire un Etat juif sur « toute la Palestine ». Il s’agit donc conquérir du territoire et de se débarrasser des non-Juifs.
Après la guerre de 1948, Israël contrôle 78% de la Palestine. 800 000 Palestiniens ont été contraints à l’exil par une politique de nettoyage ethnique systématique 4, indispensable pour proclamer un Etat juif sur la plus grande superficie possible. Au-delà de la négation, par Israël, de ses responsabilités dans cet exode, c’est le développement d’une certaine rhétorique israélienne qui nous intéresse ici : les ex-habitants de Palestine sont des Arabes « comme les autres », il serait logique qu’ils cherchent à s’intégrer au sein des Etats arabes dans lesquels ils se sont réfugiés plutôt que de vouloir vivre dans un Etat juif.
Après la guerre de juin 1967, l’Etat d’Israël occupe, entre autres, 100% de la Palestine. La Cisjordanie et la Bande de Gaza sont sous occupation israélienne mais Israël conteste que ces territoires soient « occupés », dans la mesure où ils n’appartiennent à personne. C’est ainsi que Golda Meir, Premier Ministre israélien, déclare en mars 1969 : « Comment pourrions-nous rendre ces territoires ? Il n’y a personne à qui les rendre ». La logique est la même qu’avec les réfugiés de 1948 : les Palestiniens n’étant pas un peuple, ils n’ont aucun droit sur la terre de Palestine.
Les dirigeants israéliens ne parleront donc pas de « territoires occupés » mais de « territoires disputés » ; il n’y aura pas de « colonies » en Cisjordanie et à Gaza, seulement des « implantations ». Danny Ayalon, Vice-Ministre israélien des Affaires Etrangères, écrivait récemment encore : « [On n’a] pas compris les droits d’Israël sur un territoire disputé, qu’on appelle improprement « territoire occupé ». En effet, connu sous le nom de Cisjordanie, ce territoire à l’ouest du Jourdain ne peut en aucune manière, être considéré comme occupé, sur le plan de la loi internationale, car il n’a jamais obtenu une souveraineté reconnue avant sa conquête par Israël » 5.
Une « reconnaissance » imposée et relative
A l’initiative des Etats arabes, et notamment de l’Egypte de Nasser, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) est fondée en 1964. Au départ instrument entre les mains des régimes arabes qui refusent aux Palestiniens toute autonomie institutionnelle, l’OLP passe sous contrôle des organisations palestiniennes en 1968. Durant les 25 années qui suivent, Israël refusera de reconnaître l’OLP et de négocier avec elle. Cette démarche s’inscrit dans la continuité des dynamiques exposées jusqu’ici : reconnaître l’OLP, c’est reconnaître qu’il existe un peuple palestinien en lutte pour la satisfaction de ses droits nationaux.
Le nationalisme palestinien se développe néanmoins, dans les camps de réfugiés de l’extérieur et dans les territoires occupés. A la fin de l’année 1987 se produit un soulèvement massif et prolongé de la population de Cisjordanie et de Gaza : c’est la 1ère Intifada. Au tournant des années 90 la question palestinienne est un facteur d’instabilité au Moyen-Orient, zone stratégique sur laquelle les Etats-Unis veulent assurer leur emprise après la chute de l’URSS. L’administration US contraint Israël à négocier avec l’OLP, négociations qui déboucheront sur les Accords d’Oslo (1993-1994).
Yasser Arafat, Président de l’OLP, et Yitzhak Rabin, Premier Ministre israélien, échangent alors des « lettres de reconnaissance mutuelle ». Mais tandis que l’OLP reconnaît « le droit de l’Etat d’Israël à vivre en paix et dans la sécurité (…), accepte les résolutions 242 et 338 du Conseil de sécurité de l’ONU (…), renonce à recourir au terrorisme et à tout autre acte de violence (…) » 6 et modifie sa Charte, Israël se contente de faire part de sa décision « de reconnaître l’OLP comme le représentant du peuple palestinien et de commencer des négociations avec l’OLP dans le cadre du processus de paix au Proche-Orient » 7.
Si Israël semble reconnaître l’existence d’un peuple palestinien, il ne s’agit pas pour autant de reconnaître ses droits. En témoignent les déclarations de Rabin devant les députés israéliens au sujet des Accords d’Oslo : « L’Etat d’Israël intégrera la plus grande partie de la Terre d’Israël à l’époque du mandat britannique, avec à ses côtés une entité palestinienne qui sera un foyer pour la majorité des Palestiniens vivant en Cisjordanie et à Gaza. Nous voulons que cette entité soit moins qu’un Etat et qu’elle administre, de manière indépendante, la vie des Palestiniens qui seront sous son autorité. Les frontières de l’Etat d’Israël (…) seront au-delà des lignes qui existaient avant la Guerre des 6 jours. Nous ne reviendrons pas aux lignes du 4 juin 1967 » 8. Il n’est pas question de satisfaire les revendications des Palestiniens mais de créer une entité administrative chargée de les gouverner.
De la fragmentation à l’unilatéralisme
Les Accords d’Oslo consacrent une division de fait entre les Palestiniens d’Israël (aujourd’hui 1.1 million), les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza (près de 4 millions), les Palestiniens de Jérusalem (250 000) et les Palestiniens exilés (plus de 6 millions). Cette fragmentation en 4 groupes aux statuts divers participe d’une « dénationalisation » de la question palestinienne : les projecteurs sont braqués sur les seuls Palestiniens de Cisjordanie, de Gaza et de Jérusalem, dont les droits pourtant internationalement reconnus deviennent un objet de négociations subordonné aux exigences israéliennes, notamment en matière sécuritaire.
Le processus de fragmentation est en réalité double, puisqu’il est également interne aux territoires occupés avec le développement de la colonisation, des routes réservées aux colons et des multiples points de contrôle israélien : Jérusalem est isolée du reste de la Cisjordanie, Gaza est isolée du reste du monde, la Cisjordanie est séparée en diverses « zones autonomes ». La réponse israélienne à la « 2ème Intifada » (septembre 2000) est un renforcement de ces politiques, avec notamment la construction du Mur qui, loin de « séparer » Israël et les territoires occupés, enferme les Palestiniens dans des enclaves isolées les unes des autres.
Cette double fragmentation et cette politique d’enclavement visent notamment à détruire les bases matérielles du sentiment d’appartenance à une nation ayant une situation et des intérêts communs, mais aussi à rendre impossible l’existence d’un leadership national représentatif et revendiquant des droits pour l’ensemble des Palestiniens. Tandis que la population acquière chaque jour davantage de réflexes localistes, les forces politiques palestiniennes sont de plus en plus divisées, tant sur des bases politiques que territoriales : divisions au sein du Mouvement national, mais aussi à l’intérieur des partis.
Cette faiblesse du Mouvement national sera l’un des prétextes invoqué par Ariel Sharon, Premier Ministre israélien entre 2001 et 2006, lorsqu’il affirmera qu’il est impossible de négocier avec les Palestiniens et qu’Israël doit agir seul en adoptant des mesures « unilatérales », comme le retrait-bouclage de Gaza en 2005. Phénomène apparemment paradoxal, les Palestiniens sont de fait exclus du règlement de la question palestinienne. Il s’agit en fait, une fois de plus, de faire disparaître les Palestiniens de la scène en ne les considérant pas comme un peuple avec des droits mais comme de simples résidents à peine tolérés et soumis au bon vouloir d’Israël.
La « paix économique » contre les droits politiques ?
Lorsque le Hamas remporte les élections législatives de janvier 2006, l’Union Européenne, les Etats-Unis et Israël adoptent une attitude qui équivaut à un refus de reconnaître les résultats du scrutin : boycott diplomatique du nouveau gouvernement, suspension des aides économiques à l’Autorité Palestinienne, soutien à la tentative de renversement du Hamas à Gaza… Cette attitude culmine en 2007 avec le conditionnement du retour des aides internationales à la nomination d’un nouveau gouvernement palestinien sous la direction du « candidat préféré » d’Israël, de l’Europe et des Etats-Unis : Salam Fayyad, dont la liste n’avait pourtant obtenu que 2 députés (sur 132).
La non-reconnaissance de la victoire du Hamas et l’imposition de Salam Fayyad au poste de Premier Ministre s’inscrivent dans les dynamiques décrites jusqu’ici : négation des aspirations réelles de la population palestinienne, volonté de dépolitiser ses revendications. Salam Fayyad n’est pas un dirigeant du Mouvement national mais un ancien haut fonctionnaire de la Banque Mondiale et du FMI. Les négociations qui suivent la nomination de Fayyad ne seront pas consacrées à la satisfaction des droits nationaux des Palestiniens mais à l’amélioration de leurs conditions de vie : levée de quelques barrages, augmentation des aides internationales, projets de développement économique…
La thématique de la « paix économique », particulièrement mise en avant par l’actuel gouvernement israélien, vient donc de loin. L’affirmation de Netanyahu selon laquelle « la prospérité économique permet de préparer un règlement politique » 9 n’est en réalité que le nouveau visage de la rhétorique de la « terre sans peuple » : il ne s’agit pas de considérer les Palestiniens comme un peuple avec des droits collectifs mais comme des individus avec des besoins. Le droit à l’autodétermination, le droit au retour des réfugiés, l’égalité des droits pour les Palestiniens d’Israël… sont totalement absents des discours.
Ceux qui, dans les chancelleries ou ailleurs, pensent que les Palestiniens sont prêts à renoncer à leurs droits en échange de contreparties économiques, se trompent lourdement. La question palestinienne est et demeure une question fondamentalement politique. Depuis plusieurs semaines la remobilisation visible de la population palestinienne devrait sonner comme un avertissement : personne ne pourra acheter la paix 10.  [1]
[1] 1. Israel Zangwill, « The Return to Palestine », New Liberal Review, Décembre 1901, p. 615. 2. Benyamin Netanyahu, Interview au Figaro, 18 décembre 2008. 3. Tom Segev, C’était en Palestine au temps des coquelicots, Liana Levi, 2000, p. 7. 4. On pourra lire à ce sujet, entre autres, les 2 ouvrages de l’historien israélien Ilan Pappe, La guerre de 1948 en Palestine, La Fabrique, 2000, et Le nettoyage ethnique de la Palestine, Fayard, 2008, ainsi que le livre de Dominique Vidal et Sébastien Boussois, Comment Israël expulsa les Palestiniens (1947-1949), Editions de l’Atelier, 2007. 5. Dany Ayalon, « Israel’s Right in the « Disputed » Territories » (Les droits d’Israël dans les territoires « disputés »), Wall Street Journal, 30 décembre 2009. 6. Lettres de reconnaissance mutuelle échangées entre Yasser Arafat et Yitzhak Rabin, septembre 1993, disponibles sur http://www.monde-diplomatique.fr/cahier/proche-orient/lettre93-fr 7. Idem. 8. Address to the Knesset by Prime Minister Rabin on the Israel-Palestinian Interim Agreement, 5 octobre 1995, disponible (en anglais) sur le site du Ministère des Affaires Etrangères israélien. 9. Cf note 2. 10. Voir à ce sujet mon article L’échec programmé du plan « Silence contre Nourriture » (juin 2008), disponible sur http://juliensalingue.over-blog.com/article-20129960.html

Une soldate accusée d’avoir espionné l’armée

09/04/2010
Anat Kamm affirme avoir agi pour des motifs idéologiques. Elle a 
volé quelque 2 000 documents classés « top secret » et les a fait 
parvenir au journaliste Uri Blau du quotidien « Haaretz ».Chen 
Galili/AFP
Anat Kamm affirme avoir agi pour des motifs idéologiques. Elle a volé quelque 2 000 documents classés « top secret » et les a fait parvenir au journaliste Uri Blau du quotidien « Haaretz ».Chen Galili/AFP
Une Israélienne a été accusée « d'espionnage aggravé » susceptible de porter atteinte à la sécurité de l'État, ont indiqué hier la radio publique et la radio de l'armée israélienne. Ces médias ont indiqué rendre publique cette information après la levée de la censure de cette affaire par un tribunal de Tel-Aviv.
Anat Kamm, une soldate, a profité durant son service militaire obligatoire entre 2005 et 2007 de ses fonctions de secrétaire du général Yaïr Naveh, alors commandant de la région militaire centre - qui couvre la Cisjordanie - pour voler quelque 2 000 documents classés « top secret », selon ces mêmes sources. Ces documents concernaient notamment du matériel, des armements et des méthodes opérationnelles de l'armée. Anat Kamm, qui a travaillé après son service militaire pour le site d'informations israélien Walla, a transmis la plupart de ces documents au journaliste Uri Blau du quotidien Haaretz. Ce dernier a alors publié une série d'articles relatifs aux méthodes de l'armée.
La censure israélienne a dans un premier temps autorisé la publication des articles avant d'interdire celle d'autres documents dont un relatif à l'opération lancée fin décembre 2008 (jusqu'à janvier 2009) par l'armée contre la bande de Gaza, a indiqué la radio de l'armée. L'un des articles publiés indiquait notamment comment les militaires avaient reçu pour directive de mener des assassinats ciblés contre des activistes palestiniens du Jihad islamique alors qu'il était possible de les arrêter, en contradiction avec un arrêt de la Cour suprême.
Anat Kamm affirme avoir agi pour des motifs idéologiques. Elle est assignée à résidence depuis cinq mois et risque une peine de prison à perpétuité. Interrogé par la radio militaire, son avocat, Avigdor Feldman, a souligné que sa cliente « avait libre accès à l'ordinateur personnel du général Naveh, et y avait découvert des consignes contraires à un arrêt de la Cour suprême », et qui heurtaient sa conscience. M. Feldman a précisé que « l'acte d'accusation n'a pas encore formellement été prononcé ».
Uri Blau, qui se trouve à l'étranger depuis plusieurs mois, est soupçonné d'avoir caché aux autorités israéliennes le fait qu'il disposait de centaines de documents volés. Interrogé à la radio de l'armée, l'éditeur de Haaretz, Amos Shocken, a indiqué que son journal préférait « éviter son éventuelle arrestation ». M. Blau « négocie depuis l'étranger les conditions de son retour en Israël avec le Shin Beth », le service secret intérieur. L'ancien conseiller juridique du gouvernement, Menahem Mazouz, a par ailleurs tenté en vain de parvenir à un accord aux termes duquel M. Blau aurait restitué les documents secrets en sa possession, a de son côté indiqué la radio publique.
En raison des interdits de la censure en vigueur depuis trois mois et demi, la presse israélienne a ces derniers jours fait état, seulement par allusion, de cette affaire, révélée par les médias étrangers, notamment par Internet. 

Fadlallah met en garde contre « une invasion » sécuritaire américano-israélienne

09/04/2010
L'uléma Mohammad Hussein Fadlallah a reçu hier le vice-secrétaire général du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, avec qui il a discuté de la conjoncture locale ainsi que des menaces israéliennes contre le Liban.
Au terme de l'entretien, cheikh Fadlallah a mis l'accent sur la nécessité de « faire attention au nouveau jeu en cours pour changer la donne au double plan local et régional, et auquel des acteurs locaux, régionaux et internationaux prennent part ».
Il a déploré le fait que « des parties politiques et médiatiques confirment les intimidations pratiquées afin de donner l'impression que le pays se trouve devant l'alternative suivante : soit il doit accepter la politique américaine, soit il doit attendre une nouvelle guerre israélienne ». Estimant que ces tentatives qui visent, selon lui, à induire un changement dans le pays « sont vouées à l'échec », l'uléma a mis en garde contre « une invasion sécuritaire américano-israélienne du Liban, sous forme d'aides » aux services de sécurité. Selon lui, à long terme, cette invasion tend à « ébranler la stabilité politique et économique du pays au profit d'Israël ».
Parallèlement, le responsable du Liban-Sud au sein du Hezbollah, cheikh Nabil Kaouk, a souligné lors d'un meeting conjoint avec les factions palestiniennes à l'occasion de « La journée de la terre » que « seule la Résistance au Liban et en Palestine peut initier un changement dans la région ».

Hariri demande à Israël de faire des pas vers le dialogue

09/04/2010
C’est tout sourire que Saad Hariri a entamé, avec le roi Juan 
Carlos, sa visite officielle en Espagne.Javier Soriano/AFP
C’est tout sourire que Saad Hariri a entamé, avec le roi Juan Carlos, sa visite officielle en Espagne.Javier Soriano/AFP
Saad Hariri et José Luis Zapatero ont appelé Israël à profiter du consensus historique arabo-américano-européen et à contribuer au succès d'une solution politique.

De Madrid où il se trouve en visite officielle jusqu'à aujourd'hui vendredi, le Premier ministre a demandé hier à Israël « d'avancer » pour trouver une solution politique au conflit avec les Palestiniens, en privilégiant le dialogue plutôt que les « petites guerres ».
« Israël doit avancer car nous avons besoin d'un processus crédible auquel le monde arabe puisse croire », a ainsi déclaré Saad Hariri au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue espagnol José Luis Rodriguez Zapatero, reprochant notamment à l'État hébreu de « tenter de créer des petites guerres ici et là pour faire obstruction au processus de paix. Les Israéliens doivent comprendre que les armes et la destruction ne suscitent que la haine et l'extrémisme », a-t-il ajouté.
« Il faut dire à Israël qu'il peut certes lancer toutes les guerres qu'il veut au Moyen-Orient, mais qu'au final il ne pourra y avoir qu'une solution politique », a-t-il également souligné, jugeant qu'une « solution politique, avec le consensus qui existe actuellement en Europe, aux États-Unis et dans le monde arabe (...), est la seule manière d'avancer dans la région ».
« L'Espagne a un rôle crucial à jouer à plusieurs niveaux et son intention proclamée lors de son accession à la présidence de déployer tous les efforts pour parvenir à la paix dans notre région nous donne à nous tous de l'espoir. Mais le temps passe, et il n'est pas en notre faveur », a averti Saad Hariri, rappelant que le monde arabe, avec l'initiative de paix adoptée en 2002 à Beyrouth, a « tendu la main » à Israël malgré « toutes les injustices, les occupations et les souffrances » qu'il a causées. « Nous avons prêché la modération et cru en la diplomatie, mais nous n'avons reçu en contrepartie qu'agressions et injustice. Les répercussions de l'échec seront intolérables ; cela ne fera que centupler l'extrémisme, et l'extrémisme ne connaît pas de frontière », a-t-il ajouté, avant de remercier le peuple espagnol d'avoir « envoyé hommes et femmes au Liban pour contribuer à la Finul », que Madrid préside actuellement.
« Pour le peuple du Liban, la sécurité et la stabilité ne doivent plus être un luxe temporaire, mais plutôt une nécessité perpétuelle. Mon pays incarne les véritables valeurs de la démocratie, de la liberté, de la diversité et de la coexistence. Il ne saurait être en sa meilleure forme en l'absence d'une paix régionale basée sur le droit de retour des Palestiniens à un État qui leur appartient, avec Jérusalem pour capitale. Nous sommes engagés à y parvenir et nous trouvons en l'Espagne un véritable partenaire pour cette mission », a conclu le Premier ministre après avoir insisté sur la nécessité de renforcer les liens économiques entre l'Espagne et le Liban.

Zapatero
Quant au Premier ministre espagnol, il a dit espérer qu'Israël « fera les pas nécessaires pour qu'une phase de dialogue puisse être mise en place le plus rapidement possible ». Selon José Luis Zapatero, l'annonce en mars par l'État hébreu de sa décision de construire de nouveaux logements à Jérusalem-Est a posé « un sérieux problème » qui a « freiné » les possibilités de dialogue indirect entre Israéliens et Palestiniens. Mais « le moment actuel est historique pour obtenir un accord car la communauté internationale et le monde arabe ont une position très claire et il existe un grand consensus », a-t-il lui aussi souligné, insistant sur « le rôle central que le Liban joue dans le processus de paix. Un rôle central, car un Liban uni et stable, et qui a cette nouvelle capacité de coopérer avec ses voisins contribue très directement à faire progresser cette très difficile mission qu'est le processus de paix », a-t-il déclaré.
Rappelons que Saad Hariri avait commencé la première journée de sa visite officielle en Espagne par un entretien avec le roi Juan Carlos. Il s'est également entretenu avec la ministre espagnole de la Défense Carme Chacon, en présence notamment des ministres Mohammad Safadi et Waël Bou Faour, ainsi que du chef d'état-major espagnol, le général José Julio Rodríguez Fernández, et de l'ambassadeur espagnol à Beyrouth, Juan Carlos Gafo. Le Premier ministre a ensuite reçu le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Angel Moratinos, pour un tour d'horizon de la situation au Liban et dans la région. Enfin, en soirée, le Premier ministre a rencontré les ambassadeurs arabes accrédités en Espagne, puis des membres de la communauté libanaise à Madrid. 

Abbas Essayed : la coordination sécuritaire avec l'occupation représente une catastrophe

[ 08/04/2010 - 13:50 ]
Al-Qods occupée – CPI

Le leader du mouvement du Hamas capturé dans les prisons sionistes, l'ingénieur Abbas Essayed, a qualifié les coordinations sécuritaires des milices de l'ex-président, Mahmoud Abbas, avec les forces occupantes de chose catastrophique, en appelant à les arrêter immédiatement.
Essayed qui a été condamné par l'occupation à la perpétuité plus 35 ans à cause de sa responsabilité de plusieurs opérations martyres contre des buts sionistes, a dit, le jeudi 8 avril, dans une déclaration de presse que le peuple palestinien qui a fait échouer les coordinations sécuritaires avec l'occupant durant l'Intifada d'al-Aqsa, est capable de répéter cette expérience.
"Le complot de certains côtés avec l'occupation dans la guerre contre la résistance, est une image défigurée des réalités historiques d'une situation exceptionnelle provisoire avant la révolte et la fin de l'occupation", a ajouté Essayed.
Il a salué les Moudjahiddins de son mouvement et ses résistants captifs dans les cellules des milices d'Abbas en disant que les Palestiniens vont frapper l'occupation et ses agents très bientôt.

Les palestiniens soutiennent populairement et officiellement les exigences justes des captifs

[ 08/04/2010 - 12:52 ]
Gaza - CPI

Beaucoup d’activités officielles et populaires ont exprimé leur fort soutien à la question légitime des captifs palestiniens qui souffrent extrêmement dans les prisons de l’occupation, en demandant de mettre pression sur l’occupation pour réaliser leurs demandes justes.
Le ministre palestinien des captifs et des libérés, ainsi que le chef du haut comité national pour le soutien des captifs, Mohamed Faradj Al Ghoul a déclaré que l’organisation d’une tente de sit-in, à Gaza, vient pour contester contre la continuation de la politique très oppressive, dont les tortures et le terrorisme sioniste contre les captifs en les privant du minimum de leurs droits légaux.
Le sit-in du haut comité national pour le soutien des captifs est venu après que les captifs palestiniens ont annoncé une grève de faim générale dans toutes les prisons sionistes, en appelant à l’amélioration de leur situation très pire imposée par l’occupation, dont la violation de leurs droits légitimes.

Le député du bloc parlementaire du Hamas, Dr. Salah Al Bardawil, le secrétaire général du mouvement des libérés palestiniens, ainsi que le député et chef du comité populaire pour la lutte contre le blocus, Djamel Al Khoudari, en plus du mouvement de la résistance populaire ont confirmé leur fort soutien à la question légitime et les droits légaux des captifs palestiniens qui souffrent énormément dans les geôles sionistes et s’exposent régulièrement aux violations intolérables des autorités occupantes israéliennes qui violent solennellement toutes les lois,  règles et chartes internationales et humaines.
Les palestiniens ont appelé d’une manière populaire et officielle à une intervention urgente locale, régionale et internationale pour un soutien réel, efficace aux droits légitimes des captifs palestiniens  et présenter les dirigeants sionistes aux cours de justice internationales.
Il est à noter que les captifs palestiniens ont entamé cette grève générale de faim en appelant les autorités des prisons sionistes à réaliser leurs demandes légales et justes dont :
1- L’arrêt des détentions dans des cellules isolées et faire sortir les captifs isolés.
2- Arrêter la politique de négligence médicale.
3- Traiter et soigner les malades palestiniens qui nécessitent des opérations chirurgicales.
4- Autoriser la visite de leurs familles et cesser de les humilier à travers des restrictions honteuses.
5- Arrêter les fouilles où les captifs sont obligés d'être nus.
6- Cesser de déchirer les autorisations de visite de leurs familles.
7- P ermettre aux captifs de poursuivre leur enseignement, de présenter leur examen de baccalauréat et faire entrer les livres nécessaires.
8-Autoriser aux captifs de regarder les chaînes télévisées dont Al Jazzera.

L'occupation condamne un Palestinien des territoires occupés à 68 mois de prison

[ 08/04/2010 - 12:18 ]
Arabes 48 – CPI

Le tribunal central à Bitah Tikva a condamné le jeune, Rawi Fouad Sultani, 23 ans, de la ville de Taira, à 80 mois de prison, dont 12 avec sursis.
Cette condamnation vient après la présentation d'une liste d'accusations contre le jeune Sultani, dont des violations à la sécurité de l'état de l'occupation, notamment son contact avec un agent étranger et la présentation des informations aux ennemis.
On a su que le parquet sioniste a appelé à l'annonce d'une condamnation très sévère contre le jeune palestinien, en considération des situations sécuritaires, selon ses propos.
Il est à noter que le jeune, Rawi Fouad Sultani a été arrêté, l'année dernière, sous prétexte de contacter le Hezbollah pour ramasser des informations autour du chef d'état major, Ghabi Ashkenazi.

un officier sioniste accusé de diriger une bande de mafia qui marchande avec les organes humains

[ 08/04/2010 - 12:03 ]
Al Qods occupée- CPI

Un officier sioniste a été arrêté après avoir été accusé de diriger une bande qui marchande avec les organes humains au profit de certaines parties européennes, chose qui confirme le rapport du journaliste suédois publié l’année passée qui a mis en cause le vol des organes humains des palestiniens par l’armée israélienne, ainsi que l’implication des dirigeants sionistes dans le vol d’organes dans d’autres pays.
La police de l’occupation a souligné que l’officier et sa bande, dont 4 avocats ont été démasqués après qu’une femme palestinienne de la ville de Nasser a présenté une plainte contre eux, après qu'on a arraché son rein, en profitant de sa situation précaire et son besoin nécessaire à une somme d’argent, en soulignant que la bande n’a rien donné à la victime.un officier sioniste accusé de diriger une bande de mafia qui marchande avec les organes humains
Les enquêtes avaient indiqué qu’ils ont vendu chaque rein à des bandes en Europe, entre 100 mille et 120 mille dollars.
Notons que des scandales du vol d’organes par des dirigeants et des rabbins sionistes ont été révélés  dans les territoires palestiniens occupés contre les martyrs palestiniens, aux Etats-Unis, et au Haïti, dernièrement, ainsi que l’enlèvement de certains enfants algériens par le rabbin  américain, Levy Itzhak Rozembom.

Les brigades d’Al Qassam affirment leur attachement aux conditions d’échange

[ 08/04/2010 - 10:30 ]
Gaza - CPI

Les brigades d’Al Qassam, la branche militaire du Hamas, ont affirmé leur attachement aux conditions et principes d’échange des captifs, notamment la libération des anciens détenus qui ont de longues peines, en indiquant que les captifs ont entamé une grève da faim générale pour lutter contre les pratiques et violations de l’occupation et sensibiliser le monde de leur question légitime.
Le porte parole des brigades d’Al Qassam, Abou Oubeida a dit dans une déclaration publiée par le site électronique d’Al Qassam, le mercredi 7/4, que leur lutte durant la prochaine étape sera consacrée à la question des captifs palestiniens, en soulignant qu'elles vont déployer tous les efforts et utiliser tous les moyens possibles pour qu’ils soient libérés.
En mettant en garde contre les violations et la politique de punition collective sauvage des autorités occupants contre les captifs palestiniens, le porte parole d’Al Qassam a attiré l’attention à la grève générale de faim qu’effectuent actuellement les captifs pour attirer l’opinion mondiale à leur question légale, en exhortant les homme libres au monde entier de presser sur l'occupation et les côtés concernés, ainsi que les organisations et institutions internationales juridiques et des droits de l'homme pour parvenir à leur libération immédiate.

Une force sioniste tend une embuscade à Naplouse en blessant et enlevant 4 Palestiniens

[ 08/04/2010 - 11:00 ]
Naplouse – CPI

Une unité spéciale de l’armée de l'occupation a enlevé, le mercredi 7/4, quatre palestiniens qui habitent dans la ville de Naplouse, après les avoir blessés dans d’une embuscade armée.
Des témoins oculaires ont rapporté que des unités sionistes déguisées en vêtements arabes, ainsi qu'une voiture civile ont encerclé une voiture palestinienne qui stationnait à l’ouest du village de Bita, au sud de Naplouse, en enlevant 4 palestiniens après les avoir blessés, en les emmenant vers le barrage militaire sioniste de Zaatara.