lundi 5 avril 2010

“La cause palestinienne est au cœur des préoccupations de la Nation arabe”

A l’initiative de l’Association Machaâl chahid, en coordination avec El Moudjahid, Son Excellence l’ambassadeur de l’Etat de Palestine en Algérie invité du Centre de presse d’El Moudjahid
En présence de Son Excellence l’ambassadeur  de l’Etat de Palestine en Algérie, et à l’initiative de l’Association Machaâl chahid en coordination avec El Moudjahid, a eu lieu hier  au Centre de presse d’El Moudjahid une rencontre commémorative de la journée de la Terre. C’est une journée que le peuple palestinien commémore tous les ans  en souvenir de la spoliation  de sa patrie, la Palestine, par le sionisme mondial, en 1948.
Une commémoration qui intervient  à la suite du sommet de Syrte
Cette commémoration est intervenue alors que dans le même temps se clôturait le sommet de la Ligue arabe à Syrte (Libye). Le Président de la République a souligné, lors de son intervention à ce sommet, que la conjoncture extrêmement sensible que traverse la Nation arabe, nous interpelle fortement et nous commande de prendre des positions fermes face à l’arrogance d’Israël et à la colonisation. Le Président de la République en a appelé à une position arabe unifiée et une action à entreprendre sur tous les fronts en vue d’endiguer la politique de construction de colonies, de judaïsation et de blocus imposé au peuple palestinien.
Nous sommes reconnaissants  à l’Algérie
L’ambassadeur de l’Etat de Palestine, qui a fortement loué les positions algériennes à l’égard de la cause de son pays, a rappelé la tragédie vécue par celui-ci et l’occupation sioniste qui a été une succession de drames pour le peuple palestinien depuis 1948 et la longue liste de chouhada, produit de la lutte engagée contre l’occupant. La Révolution palestinienne a très vite porté le cachet d’une révolution populaire, fait remarquer le diplomate palestinien. La commémoration de la journée de la Terre est alors, aux yeux de l’orateur, un événement qui permet de maintenir intact le ferment de la lutte et consolider les engagements à venir, est-il noté.
Une terre de fraternité et de tolérance
La Palestine a historiquement été une terre de fraternité et de tolérance que le sionisme a transformé en champ de bataille. La résistance palestinienne a pour objectif ce retour aux sources, note l’ambassadeur de l’Etat de Palestine.
L’édification du mur de la honte par l’administration sioniste est conçue pour briser la résistance palestinienne et casser l’unité de notre nation, une fois restaurée dans ses droits. C’est contre ces  visées criminelles que nous luttons, relève l’ambassadeur. Comme nous luttons contre la profanation de la ville sainte d’El Qods et de ses lieux de culte qui sont un puissant symbole pour le monde arabe et musulman.
Des positions qui vont  dans le sens de l’unité
Le diplomate palestinien a rappelé la tenue du sommet de la Ligue arabe à Syrte, en Libye, pour relever que les positions prises par les Chefs d’Etat et de gouvernement arabes, présents lors de cette  réunion, vont dans le sens de l’unité.
L’orateur souhaite que celle-ci soit encore davantage renforcée. Le problème palestinien, dit-il, ne concerne pas seulement le peuple palestinien, mais l’ensemble du monde arabe et musulman, l’ensemble des pays épris de paix et de liberté.
Le plus important, c’est de se trouver aux côtés du peuple palestinien dans sa lutte contre l’ennemi commun. Les fractures que connaît le monde arabe, relèvent de la responsabilité de tous. Il nous faut lutter pour plus d’unité à tous les niveaux, en appeler à la conscience internationale pour qu’elle prenne ses responsabilités à l’égard de l’attitude de l’administration israélienne habituée toujours à défier le droit international et les décisions qui en ressortent de la part des organisations  internationales.
Une situation conditionnée par le règlement du conflit palestino-israélien
La situation au Proche-Orient est conditionnée par le règlement du conflit palestino-israélien. Nous sommes mobilisés pour le combat qui risque d’être long. Notre référence demeure le combat du peuple algérien et la victoire obtenue sur le colonialisme français, le retour à l’indépendance du pays. 
La longue liste de chouhada de la guerre de Libération nationale en Algérie démontre que la libération d’un pays ne peut se faire sans sacrifices. L’Algérie reste un exemple édifiant. Nous avons de fortes espérances sur l’issue de notre lutte et la conviction
que l’Etat palestinien renaîtra et sa capitale El Qods Charif, restaurée dans son statut de haut lieu de la spiritualité. Nous sommes confiants encore une fois dans l’issue de notre lutte. Les interventions des invités à cette rencontre, celle de Mme Louisa Hanoune, représentante du Parti des Travailleurs, celle de Mme Saïda Benhabylès, coordinatrice du mouvement associatif en faveur de la femme rurale, ont porté sur la solidarité à l’égard de la cause palestinienne qui est notre cause à tous, ne manqueront pas de rappeler les deux intervenantes. Celle-ci exige solidarité et engagement de notre part.
La Ligue arabe n’est pas  à la hauteur des enjeux
Aussi bien la porte-parole du Parti des Travailleurs, que la coordinatrice du mouvement associatif, ont dénoncé l’action de la Ligue arabe à l’égard des problèmes que connaît la Nation arabe et ceux en relation avec la cause palestinienne, action qui n’est pas à la hauteur des enjeux. L’inutilité de cette organisation que constitue la Ligue arabe, est un fait avéré aux yeux des intervenantes.
Propos nuancés, de M. Bouguetaya, parlementaire, qui souligne lui aussi la solidarité et l’engagement d’une cause sacrée comme celle de Palestine et la nécessité de la présence de la Ligue arabe, qui reste une institution représentative des intérêts arabes qu’il faut rénover et renforcer, c’est vrai.
Même tonalité, chez d’autres intervenantes. La commémoration  de la journée de la Terre et celle liée à la dignité a drainé un nombreux public hier au Centre de presse d’El Moudjahid, outre la présence de Son Excellence l’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger et sa délégation, il y avait de nombreux représentants d’institutions publiques, des parlementaires, des moudjahidine et des chercheurs ainsi que des représentants de médias.
Condamnation très vive  des crimes israéliens
La Palestine était au cœur de tous les participants. L’évocation de la situation en Palestine occupée a suscité beaucoup d’émotion, un engagement sans failles aux côtés de la résistance palestinienne, et une condamnation particulièrement vive de la colonisation israélienne et des crimes commis par l’armée sioniste et l’administration qui la supporte. L’unité est une arme contre l’ennemi ont souligné les différents intervenants, comme pour rappeler qu’il était urgent pour les frères palestiniens d’unifier leurs propres rangs face au péril sioniste.
Un seul langage, celui de la force
La colonisation ne connaît qu’un seul langage, celui de la force et celui des armes. Que ce qui a été pris par la force soit restitué par l’utilisation des mêmes moyens.
L’Algérie a suivi avec succès cette voie qui l’a mené à l’indépendance et à la liberté. L’ambassadeur de l’Etat de Palestine a souligné en conclusion de la rencontre d’hier, que le peuple palestinien dans son ensemble et dans toutes ses composantes, était animé d’un seul idéal commun à tous, celui du recouvrement de la liberté.
La Palestine partie intégrante  du monde arabe
Nous sommes, a-t-il ajouté, partie intégrante du monde arabe, et la cause  palestinienne est la cause de tous les Arabes, ajoute le diplomate palestinien. Au total aujourd’hui, le monde, on peut le dire pour notre part, doit s’interroger sur le mutisme de la communauté internationale, comme l’a souligné le Président de la République face à ce qui se passe en Palestine en dépit des preuves irréfutables qui existent sur les crimes sionistes en Palestine.
Au sujet de la Ligue arabe, dont il a été beaucoup question lors des interventions de certains participants, le Chef de l’Etat définit à son sujet la position de l’Algérie en notant qu’il y a nécessité de poursuivre la réalisation de cet édifie arabe et de concrétiser sur le terrain ses décisions tout en introduisant une série de réformes à ses structures et organismes à l’instar du Conseil arabe de paix et de sécurité,  du Parlement arabe et la création de la Cour arabe de justice, conclut le Président.
Disons-le, le combat du peuple palestinien est un combat de justes. Il est conforme à l’aspiration universelle en faveur de la liberté, de la paix, du droit des peuples à  disposer d’eux-mêmes. Le drame palestinien doit de façon prioritaire occuper les esprits sur le plan international, car il y va de la paix dans le monde.
T. M. A.
http://www.elmoudjahid.com/accueil/forum/55147.html 

A chaque minute Israël arrache un arbre de la terre palestinienne

04 Avr 2010

Gaza /  L'agressivité israélienne n'épargne rien. Après la terre, l'être humain, homme, femme et enfant, l'histoire, et les lieux saints, c'est l'arbre qui fait le cible de la guerre des autorités israélienne, indique un rapport publié aujourd'hui par l'agence palestinienne d'informations /Safa/, qui a précisé que les forces d'occupation israélienne arrachent à chaque minute un arbre palestinien fruitier dans une tentative de resserrer l'étau sur la population palestinienne et de l'éteindre.
"Durant leur agression contre la bande de Gaza (2008-2009), les forces d'occupation israélienne ont arraché plus de /400/ mille arbres fruitiers plantés sur une superficie dépassant un millier de dounoms dans les différentes régions de la bande", a indiqué l'agence /Safa/, précisant que les forces d'occupation ont arraché du sol maqdésis, de sang froid, un pin de /3000/ ans d'âge, et un eucalyptus datant de plus d'un mille ans à Deir al-Balah à Gaza.
Le rapport qui note également les agressions quotidiennes des colons contre les terres et la culture des Palestiniens", poursuit: "Pourtant, les Palestiniens résistent".
Le sous-secrétaire du ministère palestinien de la Culture, M. Hassan Abu Eitta, a indiqué que le ministère entendait planter sept millions d'arbres fruitiers, en majorité des oliviers et des agrumes, à proximité des terres dévorées par la colonisation ou par le mur israélien de séparation raciale.
De même, les artistes palestiniens ont célébré, il y a quelques jours la journée de la Terre en prenant l'arbre pour thème de leurs œuvres, en signe d'attachement à la terre contre la répression israélienne.
N.S. / Gh.H.
http://www.sana.sy/fra/55/2010/04/04/281207.htm

Peux-t-il y avoir des élections libres sous le Fatah ?

Cisjordanie - 04-04-2010
Par Khaled Amayreh 
Le groupe Fatah soutenu par les Etats-Unis a demandé l’organisation d’élections générales en Cisjordanie et dans la Bande de Gaza le plus vite possible. La demande ne semble toutefois pas refléter un authentique souci de la démocratie, malgré les apparences. Les fonctionnaires et les apologistes du Fatah prétendent que les élections représentent la seule issue à l’impasse politique actuelle de l’arène palestinienne, dont la scission durable entre le Fatah et le mouvement islamique Hamas. Cependant, en l’absence de garanties solides sur la tenue d’élections vraiment libres, le baratin sur des élections par l’organisation Fatah, ou n’importe quel autre groupe palestinien, n’est que l’expression de la tromperie et de l’hypocrisie.
















Abbas fait pression pour de nouvelles élections anticipées : « La communauté internationale n’a pas vraiment apprécié le résultat de nos dernières élections. Donc nous n’avons pas besoin de vos votes, cette fois, frères et sœurs, merci… »

Aujourd’hui, le régime de l’Autorité Palestinienne en Cisjordanie est plus ou moins un appareil de police étatique. Les droits de l’homme et les libertés civiles sont pratiquement inexistants puisque les agences sécuritaires de l’AP exercent un contrôle absolu sur tous les aspects de la vie. Des gens sont virés de leurs boulots sans cérémonie, au moindre soupçon sur leurs orientations politiques ou idéologiques. Et le système juridique est en état de paralysie chronique à cause des interférences délibérées de l’appareil de sécurité.
Depuis 2007, des centaines d’institutions ont été saisies et les “mauvais” (à orientation islamique) organes de direction ont été limogés et remplacés par des loyalistes du Fatah. Dans de nombreux cas, des enseignants et des fonctionnaires hautement qualifiés ont été limogés, souvent par esprit de vengeance, pour être remplacés par d’autres dont la principale qualification est leur appartenance au Fatah.
Et lorsque les victimes ont fait appel aux tribunaux pour obtenir réparation, on leur a dit que des « raisons de sécurité » justifiaient leur licenciement.
En d’autres termes, il faut chanter toutes les louanges du Fatah et montrer une indéfectible loyauté envers Abbas et sa junte soutenue par les Etats-Unis, ou bien être considéré comme un risque sécuritaire et, par conséquent, être renvoyé de son emploi.
De plus, le nombre de violations des droits humains et juridiques les plus fondamentaux est énorme, au prétexte de la coordination sécuritaire crapuleuse avec Israël. Selon ce régime, tout Palestinien arrêté par Israël est ré-arrêté dès sa relaxe par les agences sécuritaires de l’AP, et vice versa. Même un combattant palestinien de la liberté ou un prisonnier politique emprisonné pendant 10 ou 15 années dans les geôles sionistes est ré-arrêté dès qu’il met le pied dans son village ou sa ville.
Inutile de dire qu’il s’agit de davantage qu’une simple coordination de sécurité avec Israël. Il s’agit purement et simplement d’une trahison puisque ces gens héroïques qui ont passé la fleur de leurs vies dans les geôles sionistes méritent tous nos remerciements et notre gratitude, et non l’arrestation, l’humiliation et l’emprisonnement dans un cachot obscur et humide.
Ces derniers jours et semaines, l’Autorité Palestinienne a permis que des élections estudiantines aient lieu sur plusieurs campus de Cisjordanie. Les élections n’ont cependant rien eu à voir avec de réelles élections. Dans de nombreux cas, avant les élections, des centaines d’étudiants islamiques ont été arrêtés et mis en garde contre toute participation aux élections. Le message était très clair : si vous participez aux élections, vous serez arrêtés deux fois : d’abord par l’AP puis par les Israéliens. Compte tenu de l’atmosphère de police d’Etat, la majeure partie de la population étudiante a soit boycotté les élections, soit déposé un bulletin blanc dans l’urne en signe de protestation contre l’absence évidente de liberté et de justice.
Le même schéma de comportement, l’inquisition anti-Hamas, a prévalu et continue de prévaloir dans toutes les autres institutions de Cisjordanie où des gens sont harcelés et persécutés pour leurs opinions politiques et leur appartenance présumée. On est donc en droit de se demander légitimement comment des élections libres et justes pourraient avoir lieu dans de telles circonstances.
Eh bien, la réponse est claire : il ne peut pas y avoir d’élections dignes de ce nom en Cisjordanie dans les conditions actuelles, quand le gouvernement dirigé par le Fatah considère une partie importante de ces citoyens comme ses ennemis. Comment apprécier autrement les licenciements de masse de gens, dont beaucoup sont obligés de chercher du travail dans les colonies juives pour nourrir leurs familles ?
De plus, de vraies élections nécessitent un environnement sain, exempt de toute intimidation et d’ingérences des agences de sécurité, un préalable totalement absent, en particulier en Cisjordanie.
Autoriser que des élections, locales ou générales, aient lieu dans ce contexte de police d’Etat seraient une grave insulte à l’intelligence du peuple palestinien.
C’est la raison pour laquelle le Hamas et les autres factions palestiniennes qui prônent une réelle démocratie, sont instamment priés de rejeter les exploits du Fatah et les efforts explicites de falsifier la volonté du peuple palestinien en concoctant des élections qui ont peu ou pas de crédibilité, des élections qui donneraient l’impression que la majorité du peuple palestinien a capitulé devant Israël et qu’elle est prête à vendre al-Quds al-Sharif (la Noble Jérusalem) et le droit au retour des réfugiés en échange d’un micro-Etat ridicule sur des parties de Cisjordanie.
Nous savons tous que le Fatah s’et mordu les doigts d’avoir autorisé la tenue d’élections en 2006. Aujourd’hui, le Fatah et l’AP assure leur patron, les Etats-Unis (qui est au garde à vous devant Israël) que le Hamas ne sera pas autorisé à gagner à nouveau.
Ce qui signifie que le Fatah, apparemment avec la bénédiction et le soutien américains et israéliens, utilisera tous les moyens imaginables, y compris les magouilles et le trucage, pour assurer une victoire électorale du Fatah.
Dans ce cas, il serait plus digne et sage que le Hamas et les autres Palestiniens dignes boycottent ces élections déshonorantes puisque y prendre part exacerberait probablement l’atmosphère déjà volatile avec le Fatah et pourrait conduire à une flambée de violence.
Il ne fait aucun doute que le Hamas pourrait se voir soumis à une pression croissante de certains régimes arabes pour qu’il accepte de tenir des élections dans les circonstances actuelles. Eh bien, le Hamas doit résister à ces pressions, provenant en particulier de ces régimes répressifs qui sont hautement disqualifiés pour nous donner des leçons sur les élections et la démocratie.
En dernière analyse, la grande majorité de notre peuple ne trahira pas notre cause durable et sacrée en succombant aux conspirations américano-israéliennes, même si ces conspirations ont un visage palestinien.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13668&type=analyse&lesujet=Politique%20int%E9rieure

Les proches des prisonniers tiennent un sit-in de solidarité

Palestine - 04-04-2010
Par Palestine Info.
Le Comité des prisonniers palestiniens a organisé vendredi un sit-in devant la prison israélienne Talmund en solidarité avec les prisonniers qui ont démarré une série de démarches de protestation contre leurs conditions d’incarcération.
Les proches des prisonniers et les représentants de nombreuses institutions concernées ont pris part au rassemblement où les participants ont présenté des photos des prisonniers et demandé leur libération.
Dans un communiqué diffusé samedi, le comité a dit que des activités similaires seraient organisées pour dénoncer les mesures répressives des autorités pénitentiaires israéliennes contre ces prisonniers.
Le communiqué demande à la communauté internationale et aux groupes pour les droits de l’homme d’envoyer des commissions d’enquête qui rendront visite à ces prisonniers pour se rendre compte de leurs conditions d’incarcération et pour obliger Israël à se conformer au droit international à cet égard.
Entretemps, Nael Al-Barghouthi, le prisonnier palestinien purgeant la plus longue peine, est entré dimanche dans sa 33ème année de captivité dans les geôles de l’occupation, a dit samedi Ra’fat Hamdona, directeur du centre d’études sur les prisonniers.
Barghouthi est emprisonné depuis le 4 avril 1978 alors qu’il avait 20 ans et a été condamné à perpétuité par l’occupation.
Hanan, la sœur de Barghouthi, a dit que Nael avait perdu ses deux parents depuis qu’il est en prison.

Hamas : Fayad doit passer en jugement

Palestine - 04-04-2010
Par Palestine Info 
Salam Fayad, le premier ministre illégitime du gouvernement de l’autorité palestinienne à Ramallah, ne représente pas le peuple palestinien, a déclaré le Hamas samedi.
Le communiqué du Hamas dit que Fayad a constamment affiché sa volonté de liquider la cause palestinienne, et rappelle qu’il a petit à petit éliminé les droits inaliénables du peuple palestinien, avec en tête Jérusalem, les réfugiés et les frontières.
Le mouvement a souligné que le conseil législatif palestinien n’avait pas avalisé le gouvernement de Fayad et qu’il était donc illégal, ajoutant que Fayad, dont les mains sont entachées des souffrances et du sang de milliers de personnes kidnappées et de nombreux martyrs en Cisjordanie, devait passer en justice.
Le Hamas a réaffirmé son engagement pour la libération de toutes les terres palestiniennes et des lieux saints et pour le retour des réfugiés dans les villes et sur les terres d’où ils ont été expulsés de force, ajoutant qu’ils avaient droit à des compensations pour les souffrances endurées pendant des dizaines d’années.
Le mouvement a dit qu’il contrecarrerait toutes les tentatives de toucher aux droits du peuple palestinien et a demandé à toutes les factions palestiniennes de rester unies en face des « conspirations ».

Les troupes de l’occupation répriment violemment des manifestations dans les districts de Ramallah et de Naplouse

Cisjordanie - 04-04-2010
Par Palestine Info

Les forces de l’occupation israélienne ont violemment réprimé samedi une manifestation à Laban, dans le district de Ramallah, qui était organisée pour protester contre l’assassinat d’une jeune femme par un colon israélien.
Les soldats de l’occupation ont blessé un garçon à la jambe et tabassé un autre pendant une confrontation entre les soldats et les écoliers de l’école Abud, qui organisaient la manifestation.
Les soldats ont dispersé les manifestants à coup de balles caoutchouc-acier et grenades lacrymogènes.
Samar Radwan, 21 ans, a été tuée vendredi par un colon qui l’a renversée en voiture sur une route près du village.
Dans le district de Naplouse, à Irak Burin les troupes de l’occupant ont réprimé une marche organisée hier samedi pour protester contre la confiscation des terres du village.
Les sources locales ont dit que de nombreux manifestants, dont des activistes de la solidarité internationale, ont dû être traités pour des difficultés respiratoires après que les troupes aient tiré un barrage de gaz lacrymogènes, ainsi qu’une pluie de balles caoutchouc-acier, pour disperser la foule.
Les soldats de l’occupation ont tué deux enfants dans le village le mois dernier pendant une marche de protestation similaire.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13669&type=temoignage

Aoun: Le comble c’est qu’Israël s’occupe de l’Eglise de la Résurrection!

04/04/2010 
Le général Michel Aoun, chef du Courant Patriotique Libre, a noté  que le comble c'est qu'un « Etat raciste s'occupe de l'Eglise et de Jérusalem et de ses monuments sacrés ».
"L'abus subi par les chrétiens de l'Eglise de la Résurrection et de Jérusalem nous prouve qu'Israël est une fraude. Il ne fait que prétendre la paix et l'attachement aux droits de l'homme", explique-t-il.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=132084&language=fr

« Aucune chance pour une reprise des négociations entre Israël et la Syrie »

04/04/2010 
Selon des sources françaises, citées par le site internet de Haaretz, la France a indiqué que « les chances de paix" dans les négociations entre l'entité israélienne et la Syrie n'existent pas, et ce suite à une visite de deux hauts fonctionnaires du gouvernement français dans la région.
Selon Haaretz, le président français Nicolas Sarkozy a envoyé il y a trois semaines deux hauts fonctionnaires pour visiter l’entité sioniste  et la Syrie, dans le but  de mener des négociations avec les dirigeants syriens et israéliens, et examiner la possibilité pour la France de jouer un rôle dans ces négociations, et combler l'écart dans les points de vue entre les parties !
Or les fonctionnaires ont rendu un rapport au président français estimant que les négociations entre les deux  parties à ce stade n'ont pas de chances.
Toujours selon le site, le rapport  a ajouté que les pourparlers avec la partie israélienne ainsi que la partie syrienne ont montré que les deux parties ne sont pas prêtes pour des négociations : l'entité sioniste n'est  toujours pas prête pour un retrait total du plateau du Golan et refuse de se retirer des frontières de Juin 1967, quand à  la Syrie, elle  a exprimé son refus de couper les liens avec l'Iran et le Hezbollah.
Haaretz  précise que le conseiller du président Sarkozy pour le Moyen-Orient, Nicolas Jala, ainsi que le chef du département du Moyen-Orient du ministère des Affaires étrangères  Patrice Paoli, étaient en "Israël"  lors de la visite du vice- président américain Joe Biden, où ils ont rencontré un membre du gouvernement israélien, Dan Mardor et Uzi Arad, chef de la sécurité nationale israélienne, sans compter des responsables israéliens qui ont fait partie de l’équipe de négociations indirectes syro-israélienne conduites par la médiation  turque, à l’époque du premier ministre israélien Olmert !
A la sortie de leurs réunions, ils ont conclu que ces négociations indirectes étaient une perte de temps, et que l'entité sioniste ne se retirera pas totalement des hauteurs du Golan, ce qui signifie que les chances pour la France de jouer à l'heure actuelle un rôle dans les négociations et la convergence de vues entre les deux parties n'existent pas.
Haaretz souligne que les Français n’accusent pas seulement l'entité israélienne d’être responsable de cet échec mais tout autant la Syrie qui refuse de renoncer à ses alliances avec l'Iran et le Hezbollah, « ce qui n'est pas en soi favorable pour créer un climat de confiance entre les deux parties », selon le journal.

Israël ne peut pas déclencher une guerre contre le Liban car c'est un pays fort!

04/04/2010  
A la sortie de sa réunion avec le patriarche Nasrallah Sfeir, le président libanais Michel Souleiman a déclaré devant les journalistes qu’ '"Israël" ne peut pas déclencher une   guerre contre le Liban, car il sait pertinemment qu’il fera face à un Liban fort, ajoutant que les menaces israéliennes sont routinières car c’est la façon pour  "Israël" de fuir les pressions internes et le processus de paix.
Le Président Souleiman a prévu  la continuité de la stabilité actuelle en 2010, ajoutant que "l'année 2009 a connu une croissance économique de pourcentage très élevé !
Par ailleurs le président libanais a  promis de s'atteler à la reforme et en particulier aux dossiers des nominations administratives et de la décentralisation administrative, juste après les élections.
D'autre part, Souleimane a déclaré que la rencontre avec le patriarche, comme à l'accoutumée, est positive.
Enfin, le président présente ses vœux à tous les Libanais et aux chrétiens en particulier à l'occasion de la fête de Pâques, et promet d'oeuvrer pour la stabilité, la sécurité et le développement politique et économique.

Netanyahu prépare une diversion brutale

dimanche 4 avril 2010 - 14h:23
Kharroubi Habib - Le Quotidien d’Oran
Netanyahu n’a aucunement l’intention de changer de politique à l’égard des Palestiniens, même si son entêtement fait qu’Israël est confronté à l’isolement international et que sa relation stratégique avec les Etats-Unis est soumise à des turbulences.
Sa stratégie pour briser cet isolement et « réchauffer » les rapports de l’Etat hébreu avec son principal allié va être, sans céder aux exigences qui lui ont été posées, de provoquer une brutale diversion en vue de faire taire celles-ci. Diversion qui prendra la forme d’une nouvelle agression israélienne soit contre la bande de Ghaza, soit contre le Liban.
Depuis quelques semaines, le Premier ministre israélien et son équipe s’emploient à susciter le prétexte qui donnera corps à leur opération de diversion. Du côté de Ghaza, c’est tout trouvé avec les tirs de roquettes tirés de là sur le territoire israélien, même si le Hamas s’emploie à essayer de neutraliser les groupuscules qui en sont les auteurs. La propagande israélienne dramatise à outrance ces actes incontrôlés de violence et les met au compte de ce même Hamas, qui est présenté comme la menace mettant en péril la sécurité de l’Etat hébreu.
Côté Liban, l’aviation israélienne effectue des violations quasi quotidiennes de l’espace aérien libanais, avec le but que ces opérations pousseront le Hezbollah à offrir à Benyamin Netanyahu le « casus belli » qu’il recherche pour ordonner à l’armée israélienne de passer à l’offensive en territoire libanais.
C’est à lancer une nouvelle agression que se prépare l’Etat sioniste sous la direction de Netanyahu. Pour ce dernier, l’embrasement présente un double avantage. Celui interne de ressouder la coalition qu’il dirige et l’opinion publique israélienne autour de son cabinet. Extérieur aussi, qui est que l’état de guerre va raviver la fiction de l’Etat hébreu engagé malgré lui dans un combat vital pour sa survie et provoquer ainsi la fin de l’isolement international dans lequel il se trouve.
Pendant que Tel-Aviv poursuit froidement sa politique de provocation et de tension, du côté de l’Autorité palestinienne, l’on se berce d’illusions en pensant que parce qu’Israël est en délicatesse avec les Etats-Unis, les principales puissances occidentales et la communauté internationale d’une manière générale, cet Etat va consentir aux exigences que l’Autorité palestinienne a mises pour son retour à la table des négociations. Si la stratégie que poursuit Netanyahu se réalise, s’en sera fini pour longtemps de tout dialogue israélo-palestinien. Une nouvelle agression israélienne contre la bande de Ghaza ou le Liban ne laissera immanquablement la voix qu’aux extrêmes, tant en Israël qu’en Palestine et dans toute la région.
Les évènements qui s’enchaînent ces derniers jours mènent inéluctablement à la confrontation et donc à cette issue qui sera fatale pour le peu de chances qui restent à la reprise du processus de négociations pour la paix.
4 avril 2010 - Le Quotidien d’Oran

Rencontre semi-officielle entre le Hamas et l’administration Obama à Doha

dimanche 4 avril 2010 - 09h:11
Clayton Swisher - Al Jazeera
Le 23 Février, le nom d’un membre des services de relations extérieures des Etats-Unis, Rachel Schneller, est apparu dans un programme à côté de celui d’Osama Hamdan, porte-parole du mouvement Hamas, ici à Doha, à l’occasion d’un forum auquel j’ai assisté et qui était organisé par le Centre Al Jazeera pour les études stratégiques.
(JPG)
Schneller est à l’extrême-droite sur la photo, et Hamdan sur la gauche - Photo Mohamed Nanabhay
Selon le Journal de Wall Street daté d’aujourd’hui, Rachel Schneller s’est ensuite assise aux côtés de Hamdan pour prendre avec convivialité une tasse de thé, lors d’une rencontre qui avait reçue la bénédiction de ses supérieurs au département d’État des États-Unis.
Cela est vraiment une information.
Voici ce que j’ai envoyé cette nuit depuis Dubaï (je devais quitter Doha cet après-midi pour mon travail).
Mais d’abord, une explication rapide sur la raison pour laquelle j’ai demandé à nos éditeurs sur le site Web de ne pas publier cela la nuit même.
Un bon ami, qui dispose de beaucoup de contacts et m’a été très utile dans le passé, était aussi à Doha pour participer au forum avec Rachel. Quand je l’ai appelé pour vérifier quelque une information, il fait instamment demandé par téléphone de ne pas faire mention de l’histoire, même si ce forum avec Schneller et Hamdan était retransmis en direct sur le réseau câblé Al Jazeera en version arabe. Je l’ai fait pour préserver à la fois mon amitié et ce contact, et aussi pour éviter de contrarier les bons offices et l’hospitalité du Centre Al Jazeera. C’est juste la façon dont vont parfois les choses.
Voici ce que j’avais initialement présenté, et que j’avais prudemment intitulé avec un point d’interrogation. [...]

Un diplomate américain assis aux côtés du Hamas ?
Je ne pouvais pas en croire mes yeux ce matin à la conférence sur l’Islam politique, au Centre Al Jazeera pour les Etudes Stratégiques. Parcourant le programme, j’ai remarqué une liste de noms qui comprenait le membre du bureau politique du Hamas et porte-parole Osama Hamdan, aux côtés de mon ami et collègue blogueur Steve Clemons.
Mais ce qui a accroché surtout mon regard était la présence de Rachel Schneller, du Council on Foreign Relations.
J’ai dû partir et je n’ai pas pu suivre le débat, mais j’ai entendu dire par des que c’était assez impressionnant.
Rachel est en détachement du « Council on Foreign Relations » [CFR] mais elle maintient son affiliation au gouvernement américain durant sa mise à disposition dans une ONG dépendante du service des relations étrangères. Des diplomates américains sont souvent affectés à ces postes extérieurs, comme le sont les observateurs de la Force multinationale (MFO) dans le Sinaï, dans des universités, ou pour des missions d’une année dans d’autres institutions comme les Nations Unies.
Bien que ces services extérieur requièrent parfois techniquement de « démissionner », ces fonctions sont généralement considérés comme une opportunité de carrière, avec l’accord par toutes les parties que votre bureau vous attend à votre retour.
Je ne peux imaginer qu’elle aurait assisté à cette conférence sans avoir tout cela en tête.
Quant à Hamdan, il n’était pas un invité surprise.
Voir un diplomate américain quasi en activité partager une plate-forme aussi publique avec un responsable du Hamas est frappant.
Je peux seulement imaginer le bruit [buzz] que cela fera à son retour au CFR. L’extrémiste de l’ex-administration Bush et collègue au CFR, Elliot Abrams aura besoin de rester assis quand il apprendra la nouvelle. « Toi aussi, Brutus ? »
La mission d’Abrams de 2000 à 2008 avait été de tout faire pour voir décimé le mouvement Hamas avec l’embargo - le voir même renversé. Mais le Hamas a survécu, bénéficiant de le même crédibilité et légitimité que de nombreux groupes islamistes dans la région.
Rachel doit peut-être s’inquiéter de la stigmatisation. Un groupe pour une thérapie collective est à portée de main... Steve Clemons et Robert Malley étaient en même temps à Doha pour participer au forum de 3 jours de la chaîne Al-Jazeera. Clemons a réalisé une fantastique interview du responsable du Hamas, Khaled Mishaal, récemment, et il ne semble pas en souffrir car son accès à l’establishment politique de Washington reste légendaire.
Robert Malley, qui a également pris la parole lors du forum d’Al-Jazeera, pourrait avoir quelques idées sur la manière d’atténuer les risques pour sa « réputation », bien qu’ils ne seront pas aussi graves qu’ils auraient pu l’être. Malley a été un collaborateur très en cour de l’ex-président Bill Clinton quand il conseillait celui-ci sur la question israélo-arabe à la Maison Blanche. Dommage que « Rob » ait été balancé par la portière alors qu’il était conseiller de campagne d’Obama pour la politique étrangère, à cause de sa volonté de rencontrer le Hamas en tant que premier directeur de l’ONG International Crisis Group. Malley est toujours un acteur de la politique israélo-arabe à Washington, et beaucoup pensent que ses contacts se justifieront dans l’avenir.
Beaucoup à Washington et à Tel-Aviv ont préconisé de rencontrer le Hamas, y compris Colin Powell, l’ancien chef du Mossad Efram Halevy, et puis bien sûr l’ancien président américain Jimmy Carter.
Je suis curieux de voir si à un plus haut niveau, des contacts moins ambigus suivront cette importante étape préliminaire.
Bravo au Centre d’Etudes Stratégiques d’Al Jazeera pour ce qui s’est produit. Et tout cela est arrivé sous le soleil de Doha.
2 avril 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://blogs.aljazeera.net/middle-e...
Traduction : Naguib
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8466

Khaled Mash’al : « une guerre avec l’ennemi sioniste est possible »

dimanche 4 avril 2010 - 06h:34
Ma’an News
Le responsable du bureau politique du mouvement du Hamas, Khaled Mashaal, a déclaré samedi que toutes les options restaientt ouvertes contre Israël, y compris la guerre, selon les médias israéliens.
(JPG)
Khaled Mash’al, responsable du bureau politique du mouvement de la résistance islamique Hamas
« Nous allons tout mettre en oeuvre, y compris la confrontation avec l’ennemi, pour reprendre les droits qui nous ont été volés », a-t-il dit aux journalistes, selon la chaîne israélienne Canal 10.
Ses commentaires ont été faits lors d’une réunion avec de hauts responsables d’organisations palestiniennes à son domicile à Damas, en Syrie.
Le dirigeant en exil du Hamas a ajouté : « les possibilités existent pour une guerre dans toute la région », toujours selon le quotidien israélien Yedioth Aharonot.
« Un conflit avec l’ennemi sioniste est possible dans n’importe quel scénario ... Nous allons reprendre nos droits grâce à une position ferme face à l’agression, par la résistance. »
Dans le même temps, à Gaza, plusieurs organisations se sont réunies pour discuter de l’escalade militaire israélienne contre le territoire assiégé, les organisateurs de la réunion affirmant la nécessité d’une position unitaire pour résister à cette escalade.
Les organisateurs de cette réunion dans la ville de Gaza ont également déclaré que les activités populaires pour dénoncer la politique israélienne, en particulier à Jérusalem-Est, seront développées.
Selon un haut responsable du Djihad islamique, les tirs de projectiles artisanaux [vers les colonies israéliennes] n’ont pas été discutés lors de la réunion.
Les organisations palestiniennes se réunissent à Gaza pour discuter de la menace sioniste
Plusieurs organisations palestiniennes ont tenu une réunion dans la ville de Gaza, samedi, pour discuter des derniers développements dans les Territoires Palestiniens Occupés, et de l’escalade militaire israélienne contre le territoire sous blocus.
Des sources ont indiqué à Ma’an que les organisations présentes comprenaient le Hamas, le Jihad islamique, le Front Populaire de Libération de la Palestine [FPLP] et le Front Démocratique de Libération de la Palestine [FDLP].
La semaine passée a vu les plus durs affrontements dans la bande de Gaza entre la résistance palestinienne et l’armée israélienne d’occupation depuis la fin de l’opération « Cast lead » qui a eu lieu il y a 15 mois, avec la mort de deux soldats des troupes israéliennes d’occupation et de deux combattants de la résistance palestinienne.
Une incursion de tanks a suivi les combats, les forces israéliennes d’occupation détruisant une maison le long de la frontière sud entre Gaza et Israël. Selon des médecins, 13 Palestiniens ont été blessés lorsque les chars et les bulldozers sont entrés dans Khuza’a, les blessures étant de critiques à modérées.
Un des responsables du Jihad islamique, Khaled Al-Batsh, a déclaré à Ma’an que la question des fusées lancées depuis Gaza n’était pas à l’ordre du jour de la réunion, mais que les organisations « prendraient en compte les intérêts des Palestiniens dans la limite des principes de la résistance ».
Les organisations ont discuté de la menace israélienne contre la résistance et de la menace d’une attaque sur Gaza. « Nous avons parlé de la nécessité de renforcer notre coordination pour affronter les menaces israéliennes, ainsi que de la réconciliation palestinienne et de la nécessité que l’Egypte reprenne son rôle de médiateur, » a ajouté Al-Batsh.
Le responsable du Djihad islamique aaussi déclaré que d’autres réunions seront organisées pour tenter de résoudre les problèmes auxquels sont confrontés les Palestiniens et « qu’il a été convenu de mener conjointement des initiatives populaires pour protester contre la judaïsation de Jérusalem sous occupation, et pour préparer la réconciliation nationale. »
Saleh Nasser, membre du comité central du FDLP, a déclaré que la réunion a porté sur l’unité interne et « a affirmé la nécessité de développer les efforts palestiniens et le dialogue pour garantir le succès du document égyptien [proposé pour la réconciliation palestinienne], visant à mettre fin à la division et à restaurer l’unité sur des bases démocratiques. »
« La réunion a réaffirmé le droit des Palestiniens à la résistance sous toutes ses formes face à la poursuite des crimes et agressions d’Israël, et de la nécessité de développer la coordination entre les organisations de la résistance palestinienne. Nous réitérons notre position de continuer à oeuvrer pour la construction d’une résistance unifiée sous une direction politique », a-t-il ajouté.
Nasser a déclaré qu’un front unifié était nécessaire pour résister aux agressions, aux activités de colonisation, au blocus et aux initiatives israéliennes pour « judaïser Jérusalem. ».
Khaled Mash’al parle de la résistance en Palestine, Irak et Liban,
et de la politique de l’administration Obama (sous-titrage en anglais)
4 avril 2010 - Ma’an News Agency - Vous pouvez consulter ces article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8465

Edward W. Said :"La Question de Palestine"

publié le dimanche 4 avril 2010
Nadia Agsous

 
A travers cet essai historique et politique, l’auteur qui se positionne comme Palestinien précise la nature de son intervention. Ni expertise. Ni témoignage personnel. Mais un ouvrage basé sur des faits vécus et une certaine conception des droits de l’homme et sur les contradictions d’une expérience sociale.
Informer l’opinion américaine et occidentale sur la « réalité du traumatisme collectif national » du peuple palestinien. Permettre la compréhension d’une « situation pas très bien connue et certainement incorrectement appréhendée ». Faire prendre conscience que la question de Palestine a été ignorée par les Sionistes et les Américains alors qu’elle constitue une « part concrète et importante de l’histoire ». Mettre en lumière le fait que la question juive en Europe chrétienne s’est résolue par la colonisation des terres palestiniennes par les Sionistes, contraignant les Palestiniens musulmans et chrétiens à quitter leur patrie pour devenir des réfugiés. Faire de la question de Palestine « un objet de discussion et de compréhension » afin de la sortir du gouffre de l’Histoire et de l’état d’isolement dans laquelle elle a été confinée.
Tels sont quelques uns des objectifs qui ont incité Edward W. Said à publier, en 1979, La Question de Palestine [1]. Réédité en 1992, cet ouvrage de 383 pages vient d’être publié en langue française, aux Éditions Actes Sud.
A travers cet essai historique et politique, l’auteur qui se positionne comme Palestinien précise la nature de son intervention. Ni expertise. Ni témoignage personnel. Mais un ouvrage basé sur des faits vécus et une certaine conception des droits de l’homme et sur les contradictions d’une expérience sociale. Par ailleurs, E. W. Said remet en cause la « neutralité du langage » des études politiques universitaires sur le Moyen-Orient qui légitiment le sionisme lequel reproduit à l’égard du peuple arabe palestinien les préjugés occidentaux à l’égard de l’Islam, du monde arabe et du Moyen-Orient. Cette attitude nous déshumanise, nous ravale au niveau d’une nuisance à peine tolérée, écrit-il dans son introduction.
La Palestine ou l’histoire d’un peuple « juridiquement absent »
La Palestine... Un territoire colonisé par l’État sioniste dont le peuple a été persécuté par l’Europe chrétienne durant la première moitié du 20ème siècle. Un peuple reconnu comme l’archétype de la victime de l’Histoire qui à son tour expulse, opprime, étouffe, tue, assassine... « Des victimes de l’Holocauste, persécutrices d’un autre peuple (…) devenu victime des victimes.
Les Palestinien(ne)s... Un peuple expulsé de son territoire, qui depuis plus de soixante années, date de la Naqba (catastrophe), subit la politique expansionniste, discriminatoire et éliminatoire de l’Etat d’Israël et son lot de conséquences tragiques : la dépossession, la dispersion, la dépendance, l’exil et toutes les caractéristiques de l’existence fragmentée et déstructurée d’un peuple errant bafoué dans ses droits les plus élémentaires et dans son droit de vivre libre et digne sur sa terre.
Un territoire et un peuple désigné en termes de « réfugiés » ou « d’extrémistes », « incompris », ignorés », qui vivent une expérience unique dans la région du Moyen-Orient : la rencontre dramatique et traumatisante avec le sionisme. Un drame national et collectif qui met en évidence « une histoire politique d’une complexité inhabituelle et même sans précédent » dont la situation demeure entière, non résolue, apparemment incontrôlable, irréductible.
« Les Palestiniens dans le discours occidental »
Selon E. W. Said, la détermination des Palestinien(ne)s d’imposer l’Organisation de Libération de la Palestine (O.L.P.) comme l’authentique dirigeante du peuple palestinien a joué un rôle important dans la modification de la conscience occidentale vis-à-vis des droits palestiniens. Car de son point de vue, ils proposaient un programme clair (…) qui incarnait une nation en exil plutôt qu’il ne faisait partie d’un vague rassemblement d’individus et de petits groupes vivant ici et là. La mobilisation et le travail structuré des Palestiniens et des dirigeants politique ont ainsi permis à la cause palestinienne de gagner en visibilité, d’entrer dans le discours américain et d’obtenir la reconnaissance, l’adhésion et le soutien d’organisations internationales (O.N.U., la Ligue arabe....) ; d’organisations transnationales (Organisation de l’unité africaine, Le Vatican) ; d’organisations non gouvernementales...
Le terrorisme a-t-il porté préjudice à la lutte du peuple palestinien. ? Pour E. W. Said, les actions terroristes menées par des Palestiniens ont crée un amalgame entre le mouvement national palestinien et les actions politiques palestiniennes terroristes qui ont eu lieu dans un contexte défini et des circonstances bien particulières. En effet, devant la détermination acharnée d’Israël à accélérer le processus pour réduire, pour minimiser les palestiniens puis pour s’assurer de leur absence en tant que présence politique et humaine dans l’équation du Moyen-Orient, les Palestiniens ont répondu, à la fin des années 1960, et début des années 1970, par des assassinats, des détournements d’avions, des prises d’otages, des attentats. Cependant, l’auteur souligne le fait que les attaques punitives des Israéliens (terrorisme d’Etat) en guise de réponse aux actions terroristes sont plus importantes et ont causé plus de dommages aux Palestiniens. Le nombre de Palestiniens tués, l’ampleur des pertes matérielles, les privations physiques, politiques, psychologiques, a très largement excédé les dommages infligés aux Israéliens par les Palestiniens, écrit-il. Puis il attire l’attention sur le caractère asymétrique de la situation des Palestiniens en mettant l’accent sur l’extraordinaire disproportion, ou asymétrie, entre, d’un côté, la situation des palestiniens en tant que peuple affligé, dépossédé et bafoué, et, de l’autre côté, Israël en tant « qu’État du peuple juif », instrument direct de la souffrance des palestiniens, -qui- est à la fois énorme et largement ignorée.
Ignorée, d’une part, par les présidents américains qui refusent de reconnaître la lutte des Palestiniens pour leurs droits alors qu’ils n’hésitent pas un seul instant à célébrer le combat des dissidents russes, afghans, chinois...
Et d’autre part, par des intellectuels engagés et d’ex-politiciens qui n’approuvent pas la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens mais qui font preuve de manque de courage car ils n’osent pas exprimer leur opinion en public. La question de la trahison des clercs concerne également ces intellectuels israéliens et occidentaux juifs et non juifs qui s’enferment dans le silence, l’indifférence, l’ignorance. Leur non engagement est du point de vue d’E. W. Said une preuve de complicité et de lâcheté. Et inévitablement, cette attitude maintient le peuple palestinien dans sa souffrance et sa tragédie .
Les relations entre les États-Unis et les Palestiniens
La position des Etats-Unis à l’égard des Palestiniens est extrêmement importante pour deux raisons. D’une part, en leur qualité de « premier patron et allié stratégique » d’Israël. D’autre part, ils constituent la seule force extérieure qui cherche à avoir un rôle au Moyen-Orient.
Le lobby sioniste, avec la complicité des gouvernements de la droite israélienne joue un rôle déterminant dans la politique américaine vis-à-vis du peuple palestinien. En 1988, sur injonction de ce lobby, le dirigeant de l’O.L.P., Yasser Arafat, a été empêché d’entrer sur le territoire américain par le Secrétaire d’Etat américain, Georges Shulz. L’amendement Grassley présenté au Congrès poursuivait trois objectifs : interdire à l’O.L.P. « toute rencontre » aux Etats-Unis ; supprimer la mission d’observation de l’O.L.P. à l’O.N.U. et fermer le bureau palestinien à Washington. Mais la cour du district refusa d’exécuter. En 1979, Andrew Young, l’ambassadeur américain aux Nations Unies fut contraint de démissionner après un contact informel avec le délégué palestinien à l’O.N.U., Zuhdi Terzi. Selon E. W. Said, cette attitude d’hostilité et d’exclusion à l’égard des Palestiniens a bien sa logique. Elle est l’extension de la politique officielle israélienne, immuable et pourtant toujours plus violente. Pourtant, malgré cette interdiction de contact et de rencontre avec les dirigeants palestiniens, ces derniers ont, à maintes reprises, eu des contacts secrets avec les autorités américaines. En 1970, l’O.L.P. est intervenu en faveur des Américains à Beyrouth. La protection de l’ambassade américaine ainsi que l’évacuation des ressortissants américains par la mer ont été assurées par les Palestiniens (1976). En 1979, les trente américains tenus en otage à l’ambassade américaine de Téhéran ont été libérés grâce à l’intervention de Yasser Arafat.
Malgré le fait que la Palestine a toujours été une question « secondaire » aux State-Unis voire une affaire de politique intérieure américaine, contrôlée depuis 1948 par le lobby israélien, la question de Palestine a commencé à émerger dans la conscience américaine grâce à trois facteurs.
Primo, l’influence des Palestiniens et des Arabes américains vivant aux États-Unis.
Secundo, les efforts de l’opinion indépendante ou libérale, des organisations et des militants représentant l’opposition anti-guerre et anti-impérialiste aux États-Unis.
Tertio, le rôle de Juifs américains et européens, d’opposants à la guerre en Israël, d’organisations et de groupes qui soutiennent « La Paix Maintenant ».
Yasser Arafat... l’Intifada...
Malgré l’exil, la dispersion, les lois répressives des certains pays arabes. En dépit de l’hostilité et de la politique éliminatoire d’Israël à l’égard des Palestiniens avec le soutien des Etats-Unis, le peuple palestinien a cependant pu s’unir autour d’une figure nationale et politique personnifiée par Yasser Arafat. E.W. Said le décrit comme un personnage ayant une sorte de double personnalité : l’une, l’indiscutable et immédiatement reconnaissable symbole de la Palestine, l’autre, le chef politique avec lauriers et privilèges, et aussi les inconvénients que cette sorte de personnalité suppose.
Les apports de cette figure politique à la cause nationale palestinienne durant les deux décennies de sa direction sont nombreux. Cet homme qui bénéficiait d’une grande popularité auprès de son peuple a permis l’instauration d’un système politique démocratique, contrairement aux pays arabes avoisinants. Il a conduit ses compatriotes vers une coexistence avec Israël et instauré des modes d’interaction qui ont facilité la communication avec son peuple. Il a été l’un des rares leaders des luttes nationales à empêcher le développement d’une violence sectaire ou interpalestinienne.
Si les apports de Yasser Arafat ont servi la cause du peuple palestinien, il semble néanmoins important de noter que durant son leadership, les Palestiniens n’ont pas cessé de perdre des terres en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem- Est. En 1982, lorsque les forces israéliennes ont envahi le Liban, les Palestiniens ont subi d’importantes pertes civiles et militaires, « terribles et lointaines retombées des accords de Camp David », écrit E.W. Said. Et tout en adoptant une posture des plus objectives, l’auteur propose de laisser à des experts le soin d’évaluer les années de leadership de cet homme qu’il décrit comme une figure tragique d’une extraordinaire trempe politique.
L’un des aspects de la vie palestinienne qui a servi de modèle aux dirigeants de l’O.L.P. concerne l’Intifada, c’est-à-dire « l’insurrection nationale palestinienne(…) contre l’injustice » qui a éclaté dans les territoires occupés. Ce modèle de lutte durable, relativement non violent, inventif, courageux et étonnement intelligent a influencé d’autres peuples, notamment dans les pays arabes, de l’Europe de l’Est, d’Afrique, d’Asie... Car là où les troupes israéliennes tirent sur les civils, les harcèlent et les maltraitent, les Palestiniens inventent des moyens pour contourner ou traverser les barrières. Là où les prescriptions d’une société encore largement patriarcale maintiennent les femmes dans la servitude, les palestiniens leur donne une nouvelle voix, une nouvelle autorité, un nouveau pouvoir..., écrit E.W. Said..
Deux facteurs ont cependant contribué à affaiblir l’Intifada.
Primo, la crise du Golfe qui a favorisé l’isolement arabe et international de l’O.L.P. et le dénuement des Palestiniens vivant au Golfe.
Secundo, Le quota des migrants russes vers Israël n’a pas été limité dans l’arrangement qui a été conclu entre les États-Unis et la Russie. Cet état de fait a encouragé la migration des Juifs russes en Israël en très grand nombre.
La Palestine... un devoir humain et humaniste
A la lecture de cet essai instructif, objectif, riche et enrichissant destiné à toute personne qui s’intéresse à la question de Palestine et/ou qui souhaite comprendre la problématique du peuple palestinien, un constat s’impose comme une évidence. Malgré la politique d’extermination d’un Etat qui s’est construit et qui continue de se construire sur la base du déni de la Palestine et des Palestiniens, le peuple palestinien arabe continue d’exister.
La Question de Palestine est un ouvrage incontournable car il propose une version objective et documentée du conflit israélo-palestinien et permet de comprendre la tragédie du peuple palestinien. Par ailleurs, il dévoile la réalité de l’Etat d’Israël et contribue à réajuster les représentations occidentales et autres de la réalité palestinienne et israélienne. C’est pourquoi, il mérite d’être recommandé, commenté, discuté voire diffusé et ce, afin de sortir la question de Palestine du cercle des spécialistes, des experts et des initiés.
Porter la lutte du peuple palestinien est un devoir. Notre devoir en tant que personnes humaines ! Car aucun être humain ne devrait être menacé de « transfert » hors de sa maison ou de sa terre ; aucun être humain ne devrait faire l’objet de discrimination parce qu’il n’appartient pas à telle ou telle religion ; aucun être humain, pour quelque raison que ce soit, ne devrait être dépouillé de sa terre, de son identité, de sa culture. Car les Palestiniens en leur qualité d’êtres humains et en tant que peuple, ont aussi droit à l’autodétermination, à leur terre, à leur patrie, à leur mémoire, à leur identité, à leur personnalité, à leurs oliviers, à leurs citronniers, à leurs maisons.
C’est indéniable ! Le peuple palestinien vit une des tragédies les plus honteuses du 20ème et du 21ème siècles. Gens d’ici et d’ailleurs, vous qui avez au coeur le souci de la justice, de la liberté et de l’égalité, n’est-il pas urgent de dire et d’agir afin de ne pas laisser se perpétuer l’extermination d’un peuple qui aspire à vivre libre sur les terres de sa partie, la Palestine ? Gens d’ici et d’ailleurs, n’est-il pas de notre devoir d’arrêter le cours d’une histoire tragique qui reproduit les atrocités et les traumatismes d’une époque que beaucoup qualifient comme une période sombre, très sombre de l’humanité ?
[1] Dans la préface de l’édition de 1992, Edward W. Said précise que l’ouvrage La Question de Palestine a été écrit entre 1977 et 1978 et publié en 1979 aux Vintage Books Éditions.
Edward W. Said, La Question de Palestine, Actes Sud, Sindbad, traduit de l’anglais (États-Unis) par Jean-Claude Pons, 384 P., 25 €
publié le 18 mars 2010 par Oulala

Israël expulse trois militantes suédoises de souche palestinienne

publié le dimanche 4 avril 2010
Amira Hass

 
Les autorités israéliennes ont expulsé jeudi trois citoyennes suédoises arrivées dans le pays un peu plus tôt le même jour dans une délégation de sept jeunes gens ayant des racines juives et palestiniennes.
Deux de ces trois femmes sont nées en Suède de parents palestiniens. La troisième est née en Syrie mais a immigré en Suède tout enfant et n’était jamais venue dans les Territoires palestiniens occupés ou en Israël auparavant.
Les trois femmes ont été mises dans un avion pour la Suède après huit heures d’interrogatoire à l’aéroport de Ben Gourion, par différents enquêteurs dont les identités et les positions n’ont jamais été éclaircies.
Les quatre autres membres de la délégation, de racine juive – dont deux ont la double nationalité, israélienne et suédoise –, ont été autorisés à entrer.
L’un d’eux, Tigren Feiler, a été prié de signer une déclaration par laquelle il s’engageait à ne pas pénétrer sur le territoire palestinien, et on lui a demandé de laisser une caution de 5 000 NIS (nouveau shekel israélien, 1 000 € environ) aux autorités de l’aéroport. A sa sortie du pays, l’argent sera versé sur le compte bancaire de sa grand-mère, qui vit dans le kibboutz Yad Hannah.
Sur le conseil de son avocat, Feiler a ajouté la mention « sous réserve » après son nom quand il a signé la déclaration. D’après l’avocat, le document qu’il a été contraint de signer n’a pas de légalité. La signature a eu lieu dans une pièce indiquée comme étant du ministère de l’Intérieur. Les trois femmes qui ont été expulsées en Suède ont également été conduites dans cette pièce pour y être interrogées.
Feiler a déclaré à Ha’aretz que lui et les trois femmes ont été mis dans une salle d’attente pendant environ huit heures, appelés par intermittence par les autorités pour quelques questions ou un interrogatoire. Il a été prié également de donner à ses interrogateurs le nom de son père et ceux de ses grands-parents.
Ses bagages ont été fouillés à fond, dit Feiler. Il indique aussi ne pas avoir demandé à ses enquêteurs de dire qui ils étaient.
Feiler et un autre membre du groupe, qui avait aidé à l’organisation du voyage, ont montré aux enquêteurs le programme complet qu’ils avaient prévu pour leur séjour. Feiler leur a indiqué que maintenant que ceux de leur groupe qui sont d’origine palestinienne n’étaient plus avec eux, une grande partie de leur programme allait devoir être annulée.
Le jeune homme, qui a 29 ans, raconte que les 25 fois où il est venu en Israël dans sa vie, jamais il n’a été soumis à un tel traitement.
Les sept membres de la délégation ont milité activement au cours des cinq dernières années dans un groupe d’éducation de coexistence pour juifs et palestiniens. L’activité du groupe a été lancée par le groupe suédois, "Juifs pour la paix israélo-palestinienne", et par l’Association palestinienne de Stockholm.
Selon Feiler, les membres du groupe d’éducation visitent les écoles, racontent leurs histoires personnelles pour essayer de montrer que « juifs et palestiniens ne sont pas nés pour être des ennemis ».
Bien qu’ils puissent avoir des opinions différentes sur les solutions proposées, dit-il, ils montrent que la manière d’avancer passe par le dialogue et des activités communes.
La délégation avait prévu pendant son séjour (le second du genre pour le groupe) de participer à des sessions éducatives avec des Israéliens et des Palestiniens. Le voyage a été financé par la Fondation Olof Palme de Stockholm.
D’après le groupe "Droit d’entrer" (RTE) de Ramallah – qui comprend des étrangers et des Palestiniens à passeports étrangers – le nombre de personnes qui se voient refuser l’entrée en Israël et qui ont des liens familiaux, salariaux et sociaux avec des Palestiniens a grandi au cours de l’année dernière. Le nombre exact n’est pas connu, et le ministère de l’Intérieur n’a toujours pas répondu à la demande de Ha’aretz sur ces statistiques.

"Le Hamas nous protège"

publié le dimanche 4 avril 2010
Entretien avec Michel Sabbah

 
Tranchant sur le pessimisme ambiant, l’ancien patriarche latin de Jérusalem, 77 ans, veut toujours croire à la cohabitation harmonieuse avec l’islam.
Quelle est la situation des chrétiens de Palestine ?
Elle est la même que pour tous les Arabes de Palestine. Chrétiens ou musulmans, nous faisons partie d’un même peuple, d’une même culture, d’une même histoire. Un peuple qui est en conflit avec un autre peuple. Un peuple occupé militairement qui n’a pas besoin de compassion, mais de justice. Dans un contexte politique très tendu, nous essayons de faire face au même défi. Qu’est-ce qu’être chrétien ? C’est être envoyé à une société, à un monde que nous n’avons pas choisi parce qu’il nous est donné. Notre vocation est donc d’être chrétien dans une société arabe et majoritairement musulmane. C’est une expérience que nous connaissons bien, nous avons plusieurs siècles d’histoire commune derrière nous.
Pourtant, aujourd’hui, on parle de persécutions antichrétiennes…
Des incidents individuels entre musulmans et chrétiens peuvent parfois prendre une dimension communautaire. Dans ce cas, il existe des médiateurs, des familles reconnues pour leur sagesse et leur autorité, capables de régler les conflits. Mais, je peux en témoigner, en Palestine, cela n’est jamais allé plus loin. Aucun massacre, aucun attentat contre les églises, aucune persécution ouvertement antichrétienne. Même à Gaza, les chrétiens sont protégés par le Hamas, souvent présenté comme une organisation terroriste.
Est-ce la même chose en Irak ?
Non, là-bas les chrétiens sont victimes de la violence et sont tués parce qu’ils sont chrétiens. Mais il s’agit de motivations politiques, non religieuses. Les extrémistes espèrent ainsi déstabiliser le pays. Beaucoup de sunnites ou de chiites sont tués pour les mêmes raisons. Il ne sert à rien d’accuser l’islam de tous les maux. Travailler à la paix et à la justice, en Irak comme ailleurs, est le meilleur moyen d’éviter un exode massif des chrétiens d’Orient. Un problème politique doit trouver une solution politique.
Que répondez-vous à ceux qui défendent l’idée d’un choc des civilisations ?
Il y a un choc, mais il n’est ni religieux, ni culturel. Il est politique. L’Occident traite l’Orient, et ceux qui y habitent, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, comme des mineurs. Tant qu’il y aura ce rapport de dominant à dominé, on ne sortira pas de la spirale de la violence. Les racines du terrorisme mondial sont là. L’Orient n’est pas libre de son destin, il est soumis à la domination occidentale. Le problème, ce n’est pas l’islam, c’est la confrontation entre l’Orient et l’Occident. Le colonialisme historique a cédé la place à un autre colonialisme, plus larvé, mais non moins réel.
Vous n’avez donc pas peur de l’expansion de l’islam ?
C’est un fantasme alimenté par ceux qui ne comprennent pas l’Orient, en général, et l’islam, en particulier. Tant que les Palestiniens se sentiront opprimés, tous les musulmans du monde se sentiront solidaires avec eux et pourront causer des perturbations à l’intérieur des sociétés où ils vivent. Il faut mettre fin à ce rapport du fort au faible entre l’Occident et le monde musulman et mener des actions d’éducation à la citoyenneté, au respect de l’autre. Développons une culture de coexistence active, apprenons à nous connaître, à vivre et à agir ensemble.
entretien réalisé par Laurent Grzybowski - publié le 01/04/2010 par la Vie

Les Palestiniens chrétiens s’inquiètent de la "judaïsation" croissante de Jérusalem

publié le dimanche 4 avril 2010
Laurent Zecchini

 
Jérusalem est-elle en train de perdre lentement son caractère multiconfessionnel ?
Les Palestiniens musulmans et chrétiens, qui dénoncent la "judaïsation" croissante de la Ville sainte, l’affirment. Les seconds en voient une illustration à l’occasion des fêtes de Pâques, qui sont entourées cette année de mesures de sécurité et de restrictions sans précédent qui entourent cette année les fêtes de Pâques. Celles-ci sont justifiées officiellement par le risque que constitue la concordance des célébrations catholiques, grecques-orthodoxes et juives.
L’armée israélienne a annoncé des "mesures de bienveillance" envers la population palestinienne : dix mille chrétiens palestiniens de Cisjordanie et cinq cents de la bande de Gaza sont, en principe, autorisés à se rendre en Israël, notamment à Jérusalem, et cela jusqu’au 7 avril. Mais, parallèlement, la Cisjordanie a été entièrement bouclée jusqu’au 6 avril. Or nul ne sait comment, dans les faits, ces deux décisions sont conciliables.
L’incertitude est d’autant plus vive que ces pèlerins doivent être en possession, outre d’un permis, d’une carte magnétique d’identité délivrée par les autorités israéliennes. Le commandant Guy Inbar, porte-parole du Cogat, l’organisme qui coordonne les activités de l’armée dans les territoires palestiniens, assure qu’il s’agit d’une simple formalité : "C’est comme une Master Card, précise-t-il. C’est fait pour améliorer la gestion du système, ce n’est pas quelque chose de nouveau." En effet, les Palestiniens dénoncent depuis longtemps le processus de délivrance de ces cartes, supervisé par le Shin Beth, le service de sécurité intérieure d’Israël.
Curé du village chrétien de Taïbeh, le père Raëd Abousahlia nous indique qu’il n’a obtenu que deux cents permis pour ses ouailles, soit trois fois moins que les années précédentes. "Les postes de contrôle multiples sont une humiliation, et les gens se découragent. Soit les Israéliens laissent les pèlerins se rendre sans entrave sur les lieux saints, soit il vaut mieux s’abstenir de se rendre à Jérusalem", estime-t-il.
D’autant qu’il n’est pas aisé d’entrer dans la vieille ville, à plus forte raison d’approcher le Saint-Sépulcre. Des restrictions draconiennes ont été imposées pour la cérémonie du Feu sacré, qui a lieu samedi 3 avril. Très peu de pèlerins pourront y assister et, à Ramallah, l’évêque grec-orthodoxe Atallah Hanna a lancé un cri d’alarme face à ce qu’il perçoit comme une volonté israélienne de "violer la liberté religieuse". Jérusalem, a-t-il insisté, "doit rester une ville ouverte pour tous les chrétiens".
"Les Israéliens remettent en cause une tradition de liberté religieuse qui est en vigueur depuis neuf cents ans, dénonce Youssef Daher, du Conseil oecuménique des Eglises (JIC), et ils bafouent le Statu Quo de 1852" qui régit les rapports par ailleurs tendus entre les confessions orthodoxe, latine et arménienne au sein du Saint-Sépulcre. Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal, ne veut pas entrer dans une polémique qui est surtout alimentée par les grecs-orthodoxes, mais il s’inquiète lui aussi de la "judaïsation" de Jérusalem. "Nous demandons que tous nos fidèles puissent entrer à Jérusalem pour prier, et avoir accès aux lieux saints, indique-t-il lors d’un entretien. Mais en invoquant des "raisons de sécurité", Israël réduit dans les faits l’exercice de cette liberté religieuse."
Dimanche 28 mars, alors qu’un millier de catholiques participaient à la traditionnelle procession des Rameaux, le patriarche latin a souligné que Jésus était entré dans Jérusalem "sans escorte, sans soldats, sans mur de séparation et sans check-point".
Mgr Twal rappelle que moins de dix mille chrétiens vivent à Jérusalem et que leur communauté (moins de 2,5 % des populations israéliennes et palestiniennes) est menacée à la fois par l’exode et un taux de natalité bien inférieur à celui des musulmans et des juifs. Il constate que la politique israélienne "vise à vider Jérusalem de sa population musulmane" et, accessoirement, chrétienne.
C’est aussi l’avis d’un religieux qui vit depuis trente ans dans la vieille ville : Frère Pierre a assisté à une lente mais inexorable évolution. "Les chrétiens, dit-il, ne subissent pas de véritable harcèlement, mais nous sommes confrontés à une politique déterminée de judaïsation de la Ville sainte." Comme Mgr Twal, il cite la multiplication des drapeaux israéliens qui apparaissent au faîte des maisons.
A force de parcourir le labyrinthe de ruelles étroites, il a identifié les principaux quartiers de cette discrète colonisation. "Des maisons ont été tout d’abord occupées dans le quartier musulman, près de la 3e station du chemin de Croix, puis autour de la porte de Jaffa, enfin sur le chemin du mur des Lamentations", indique-t-il, avant de donner son explication : "Leur idée, c’est d’occuper peu à peu la route qui mène vers le Temple."
Le "Temple", c’est une référence au second temple, détruit en l’an 70 par les Romains, à l’emplacement de la mosquée Al-Aqsa. Les chrétiens n’ont pas les mêmes intérêts que les musulmans, lesquels sont surtout confrontés à la colonisation juive à Jérusalem-Est. Mais les deux communautés se rejoignent dans leur combat pour dénoncer une politique israélienne du fait accompli à Jérusalem dont ils craignent qu’elle remette en cause le caractère unique de berceau des trois religions monothéistes.

L'occupation tue 8 Palestiniens et effectue 70 invasions durant un seul mois

[ 04/04/2010 - 17:49 ]
Gaza – CPI

L'occupation israélienne a accentué dernièrement sa campagne générale très agressive contre le peuple palestinien en ciblant ses gens, ses lieux saints et ses territoires  occupés à travers du colonialisme plus étendu.

L'occupation tente par les moyens illégitimes de changer l'identité palestinienne nationale  et islamique par la politique de la judaïsation continuelle et bien programmée.
Le mouvement du Hamas a dit, le dimanche 4/4, dans son rapport hebdomadaire que l'armée de l'occupation israélienne a tué, durant le mois dernier, 8 Palestiniens dans la Bande de Gaza et en Cisjordanie.
Le rapport a montré que les forces occupantes ont arrêté 114 Palestiniens dans diverses régions de la Cisjordanie occupée malgré la coordination sécuritaires  avec les milices fidèles à l'ex-président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
L'armée israélienne a effectué également plus de 70 invasions en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et ont blessé des dizaines de Palestiniens lors des marches de protestions contre les politiques agressives sionistes, alors que les raids aériens sionistes (qui ont ciblé des but civils dans le secteur) ont fait de plusieurs blessés.
Le mouvement a souligné dans son rapport à la participation des milices de l'autorité de Ramallah, en Cisjordanie, dans la campagne sauvage sioniste contre les forces de la résistance, notamment   du Hamas, où elles empêchent ses activités, ciblent ses cadres et ses partisans.
"Les milices d'Abbas ont enlevé durant le mois de mars dernier, plus de 208 de partisans du Hamas en Cisjordanie" a ajouté le rapport.

Dr. Qassem: Pas de fondements d'un état palestinien sous l'occupation

[ 04/04/2010 - 17:28 ]
Naplouse – CPI

Le professeur des sciences politiques, Dr. Abdul-Sattar Qassem, a affirmé qu'il n'y a pas des fondements pour annoncer un état palestinien sous l'occupation israélienne.
Il a déclaré, le dimanche 4/4, dans une déclaration de presse, que l'occupation répète en Cisjordanie sa politique discriminatoire et barbare utilisée à al Jalil, où elle a confisquée ses terres l'une aprés l'autre, dans le but d'interdire la réalisation du rêve des Palestiniens à  créer leur état national de souveraineté.
Dr. Qassem a dit que les autorités sionistes effectuent des pratiques oppressives qui s'opposent avec la souveraineté de cet état prévu à travers,  des invasions, de la colonisation et des campagnes d'arrestation.
Il a montré que les déclarations concernant l'annonce de l'état palestinien en 2011 ne sont que des illusions qui trompent les palestiniens.

L'occupation confisque des terres agricoles à Jénine

[ 04/04/2010 - 16:36 ]
Jénine – CPI

Des sources locales dans le village de Jalama ont dit que les autorités de l'occupation ont publié, le samedi 3/4, une décision de confisquer des grandes surfaces de terres agricoles du village de Jalama, au nord de Jénine sur les frontières avec les territoires occupés en 1948.
Les sources ont dit que les autorités de l'occupation ont confisqué 16 dunums des terres agricoles du village, dans le but de poursuivre la construction du mur d'apartheid.
Il est à noter que le village de Jalama est encerclé par le mur d'apartheid depuis plusieurs années.

Mechaal: "Nous pratiquerons notre droit à se défendre contre les agressions sionistes"

[ 04/04/2010 - 10:03 ]
Damas- CPI

"La bataille avec l'occupation israélienne est ouverte sur tous les choix, et nous pratiquerons notre droit à se défendre contre l'ennemi occupant par la résistance", a affirmé le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en répliquant aux menaces des dirigeants occupants israéliens, de lancer de nouveau une offensive de grande envergure contre la bande de Gaza
Lors d'une réunion du haut comité de Suivi du congrès national palestinien, le samedi 3/4, dans la capitale syrienne, à Damas, Mechaal a confirmé que la bataille est ouverte sur tous les choix.
"Nous pratiquerons notre droit à combattre les agressions de l'occupation, par la résistance nationale", a insisté Mechaal.
De sa part, le secrétaire général du front populaire "le commandement général", Ahmed Jebril a déclaré en disant:"Nous étions avec et pour la réconciliation nationale palestinienne, mais nous sommes actuellement devant des appels internationaux pour; le renoncement à la résistance nationale armée, la reconnaissance de l'occupation israélienne, l'adoption des conditions du Quartette, ce qu'on refuse d'une manière décisive".
"Si la réconciliation nous coûtera tous ses conditions, nous préférons donc de persister dans cette situation actuelle", a ajouté Jebril en faisant allusion aux désaccords palestiniens et dénoçant les exigences inacceptables et injuste de la communauté internatinale qui traite la question palestinienne de deux poids, deux mesures, en faveur de l'entité sioniste qui aggrave quotidiennement ses violations, crimes et agressions dans les territoires palestiniens occupées, notamment à la ville sainte d'Al Qods occupée, en Cisjordanie et contre la bande de Gaza.
 
Le haut comité de suivi a fortement critiqué l'engagement de l'autorité de Fatah à Ramallah qui s'attache aveuglement aux coopérations sécuritaires avec l'ennemi occupant, et celui du gouvernement illégal de Fayyad qui torture les résistants palestiniens en Cisjordanie.

En saluant les positions de certains dirigeants arabes, les dirigeants palestiniens ont qualifié les recommandations du sommet arabe de Syrte libyenne d'insatisfaisantes.