jeudi 18 mars 2010

Une manifestation étudiante contre la colonisation israélienne dégénère

17/03/2010  
Une manifestation de protestation organisée par des étudiants au Caire contre la politique de colonisation israélienne a dégénéré en bagarre générale, annonce mercredi le site Masrawi.
Selon des témoins, plusieurs milliers de personnes ont pris part aux échauffourées provoquées par les forces de l'ordre qui essayaient de disperser la manifestation non sanctionnée des étudiants qui protestaient contre la politique israélienne.
Lundi, la police égyptienne a arrêté une vingtaine d'étudiants de l'université du Caire qui avaient pris part à une manifestation non autorisée de protestation contre les actions de l’occupation israélienne à Jérusalem-Est.
Selon la police, les étudiants ont été arrêtés pour avoir organisé une rixe contre les forces de l'ordre qui essayaient de mettre un terme à la manifestation.
Les autorités israéliennes ont délivré mardi 9 mars un permis de construire 1.600 logements pour les familles juives à Jérusalem-Est, qui, au terme du droit international, fait partie des territoires palestiniens.

Belhaj: le régime saoudien entrave les manifestations de soutien à AlAqsa

17/03/2010  
Le numéro deux du Font de salut islamique algérien Ali Belhaj a accusé l’Arabie Saoudite d’utiliser certains ulémas de religion musulmans pour empêcher les manifestations de protestation aux violations israéliennes des lieux saints en Palestine occupée, a rapporté l’agence Quds Press .
«  Il incombe aux ulémas où qu’ils soient de défendre AlAqsa, et surtout aux ulémas saoudiens » a-t-il assuré lors d'un point de presse, les invitant à ne pas décréter des fatwas qui appellent à la soumission et interdisent les manifestations de protestation.
«  Le royaume utilise ses fonds et ses chaînes satellitaires pour rendre la nation impuissante et répandre la soumission dans ses rangs»  a-t-il regretté. 
Belhaj a indiqué avoir lancé un appel aux ulémas de tout le monde musulman, pour qu’ils décrètent une fatwa en appelant à des mouvements de masse pour protester contre ce qui se passe ces derniers temps à Jérusalem AlQuds occupée. 

Les USA parlent de liens indéfectibles, Netanyahu apprécie les mots de Clinton

17/03/2010  
Semblant vouloir dépasser une crise de confiance avec "Israël", les Etats-Unis ont souligné mardi leurs liens "indéfectibles" avec l'entité sioniste.
Une semaine après l'annonce par "Israël" d'un projet de colonisation dans la partie orientale de Jérusalem occupée, en pleine visite du vice-président Joe Biden, les autorités américaines ont évité une escalade verbale.
Tant le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, que la secrétaire d'Etat Hillary Clinton ont employé le terme "indéfectibles" pour qualifier les liens américano-israéliens mis à l'épreuve ces derniers jours. 
Gibbs a reconnu qu'il existait actuellement des "différends" entre les deux alliés, mais qui "ne détruisent pas les liens indestructibles que nous entretenons avec le gouvernement israélien et les Israéliens concernant leur sécurité".
Faisant référence aux tentatives américaines de relancer des négociations entre Israéliens et Palestiniens, Gibbs a remarqué que "tout au long de ce processus, nous avons espéré créer le genre de confiance entre les deux parties qui conduira à s'asseoir et à discuter directement de ces problèmes". "Ce qui complique cela, de quelque côté que ce soit, nous le condamnons", a-t-il ajouté.
De son coté, Clinton a réaffirmé "le lien étroit et indéfectible" entre les Etats-Unis et l'entité sioniste. Mais elle a également réclamé "le plein engagement des Israéliens et des Palestiniens" envers le processus de paix et réitéré le souhait de l'administration Obama de voir émerger une solution à deux Etats.
"Nous verrons ce que nous réservent les jours à venir", a-t-elle ajouté, laissant entendre que Washington attendait un changement d'attitude du gouvernement israélien, à trois jours de la réunion du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Russie, UE et ONU) prévue à Moscou. 
NETANYAHU SE FELICITE DES MOTS CHALEUREUX DE CLINTON
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a mis en exergue le rappel du soutien américain: son bureau a affirmé qu'"Israël apprécie les mots chaleureux de la secrétaire d'Etat Clinton sur les relations étroites entre les Etats-Unis et "Israël", ainsi que l'engagement américain sur la sécurité d'"Israël".
Mais signe que l'incident n'est pas clos, les Etats-Unis ont annoncé, après les Israéliens, que la visite initialement prévue mardi de l'émissaire américain George Mitchell dans la région "pour entamer le dialogue indirect" n'aurait pas lieu avant la réunion de Moscou vendredi.
Le département d'Etat a admis que ce départ avait été retardé dans l'attente d'une "réponse formelle" israélienne aux reproches américains concernant l'annonce de nouvelles colonisations à l'est de Jérusalem occupée.
Une telle "réponse formelle" pourrait intervenir mercredi sous la forme d'une conversation téléphonique entre Clinton et Netanyahu, a indiqué une source au département d'Etat sous couvert d'anonymat.
Par ailleurs, le général David Petraeus, chef des forces armées américaines au Moyen-Orient et en Asie centrale,  a précisé que "l'hostilité persistante entre "Israël" et certains de ses voisins restreint notre capacité à servir nos intérêts dans notre zone de responsabilité".

Une banque suédoise a retiré ses investissements de compagnies israéliennes

17/03/2010 
Une des principales banques suédoises a annoncé sa décision de  retirer ses investissements de deux compagnies israéliennes en  Cisjordanie.
La banque  « Denska Bank » a ainsi supprimé ses investissements dans les sociétés "l'Afrique - Israël" et "Albit", estimant que l’investissement dans ses sociétés est en violation avec le droit international en raison de leurs activités dans les territoires palestiniens occupés.
La Banque a été listée comme société qui  "n'est pas socialement responsable".
La radio israélienne a indiqué que la valeur des investissements de la banque dans ces deux sociétés israéliennes s’élève jusqu'à plusieurs dizaines de millions de dollars et qu’ils sont liés aux caisses de retraite suédoises.
Rappelons que la Norvège a l'an dernier annoncé le retrait de ses investissements de la société israélienne "Albit», en raison de son rôle dans la construction du mur de l'apartheid.
Cette décision avait  été prise sur recommandation du Conseil des règles de conduites morales au ministère des Affaires étrangères norvégien , conseil qui s'emploie à garantir la compatibilité des investissements publics de la Norvège faits à l’extérieur, dans le cadre des caisses de retraite du gouvernement, et qui repose sur les profits pétroliers.

Etat d'alerte maximale à AlQuds, Fayad interdit les protestations en Cisjordanie

17/03/2010  
Pour la sixième journée consécutive, les autorités d'occupation étaient en alerte maximale, ce mercredi, à Jérusalem AlQuds occupée, de crainte de nouveaux affrontements. "Quelque 3.000 policiers sont toujours déployés dans la partie orientale de la ville sainte.
L'accès à l'esplanade des Mosquées, 3ème lieu saint de l'islam, demeure par ailleurs interdit aux fidèles musulmans âgés de moins de 50 ans, alors qu'il a été permis aux "touristes".
La police d'occupation a, en outre, annoncé l'arrestation de 60 personnes, mardi, lors d'affrontements avec des jeunes palestiniens protestant contre la profanation des lieux saints.
Les autorités d'occupation ont cependant levé le bouclage de la Cisjordanie. 
FAYAD INTERDIT LES PROTESTATIONS EN CISJORDANIE
Un responsable du mouvement Fatah à AlQuds, Hatem Abdel Kader, a affirmé au site "Arabes 48", que le gouvernement de Salam Fayad interdit les Palestiniens de Cisjordanie d'exprimer leur colère face aux agressions israéliennes et les empêche de s'approcher des lieux où se trouvent les forces d'occupation. Expliquant qu'il faut laisser les Palestiniens exprimer leur solidarité avec leurs frères désarmés qui s'opposent à la judaïsation d'AlQuds et à la profanation des lieux saints.    
Interrogé sur la raison d'interdire les manifestations en Cisjordanie, abdel Kader a précisé qu'il s'agit de la politique suivie par le gouvernement de Fayad.  Ce dernier a choisi la voie des négociations qui n'a abouti à aucune solution. Elle a au contraire poussé "Israël" à poursuivre ses pratiques barbares contre AlQuds et les lieux saints, a-t-il conclu.

Les États-Unis impuissants face à leur allié israélien

mercredi 17 mars 2010 - 21h:03
Correspondante du Figaro à Washington
Hillary Clinton, la secrétaire d’État américaine, a fermement condamé la poursuite de la colonisation à Jérusalem-Est. L’envoyé spécial américain au Proche-Orient a différé sa venue prévue ce mardi dans l’Etat hébreu.
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Hillary Clinton a dénoncé « une insulte aux États-Unis » et « un signal profondément négatif » après l’annonce israélienne. Crédits photo : AFP
Cela faisait longtemps que l’Amérique officielle n’avait eu de mots aussi durs pour Israël, suite à l’annonce de nouvelles implantations à Jérusalem-Est en pleine visite du vice-président Joe Biden.
Ce qui s’est passé est « une insulte aux États-Unis », « un signal profondément négatif », a martelé la secrétaire d’État Hillary Clinton vendredi, après avoir passé quarante-cinq minutes tendues au téléphone avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou.
Dans la bouche de cette responsable, dont les liens étroits avec Israël ne font aucun doute, la critique sonnait particulièrement dur, même si Clinton s’est empressée d’ajouter que l’épisode ne « mettait pas en péril » la relation « durable et forte » entre les deux pays.
Le gouvernement Nétanyahou « doit démontrer pas seulement par des mots mais à travers des actions spécifiques qu’il veut s’investir dans la relation avec l’Amérique et le processus de paix », a précisé le porte-parole du département d’État, Philip Crowley.
Convoqué vendredi par le secrétaire d’État adjoint, James Steinberg, l’ambassadeur d’Israël à Washington, Michael Oren, s’est vu, à sa surprise, réprimandé en termes virulents. C’est la crise bilatérale « la plus grave depuis 1975 », a-t-il averti.
Faut-il en conclure que l’Administration américaine va profiter de cette « crise » pour forcer Nétanyahou à des concessions décisives ? C’est loin d’être sûr.
Hillary Clinton aurait transmis sept demandes au premier ministre, lui demandant de renoncer aux implantations annoncées. Elle exigerait plusieurs gestes comme la libération de centaines de prisonniers palestiniens, l’allégement du blocus de Gaza et l’inclusion des sujets centraux du conflit (frontières, réfugiés, Jérusalem...) dans l’agenda des négociations indirectes à venir. « La balle est clairement dans leur camp pour réparer la relation », confiait lundi une porte-parole du département d’État.
En attendant, l’envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, a retardé mardi sa visite prévue le jour-même en Israël et dans la région. Initialement, il était attendu cette semaine dans la région pour lancer des négociations indirectes, dites « négociations de proximité », entre Israéliens et Palestiniens.
Le puissant lobby de l’Aipac
Mais la capacité d’Obama à forcer Nétanyahou à choisir entre l’Amérique et son extrême droite reste peu claire. Il y a un an, le président américain, encore tout auréolé de sa victoire électorale, avait appelé à un gel complet de la colonisation israélienne en échange d’une négociation globale avec les Palestiniens et les voisins arabes.
Mais au fil des mois, la capacité de la Maison-Blanche à mettre son allié sous pression s’est étiolée, faisant du sommet tripartite Obama, Nétanyahou, Abbas en septembre à l’ONU, un non-événement. Depuis, les Américains cherchent à relancer un processus plus modeste, dont Biden était censé négocier les détails. Mais le contexte dans lequel se meut l’administration actuelle n’est plus favorable.
Les Américains ne semblent pas avoir l’allant nécessaire à une confrontation avec leur allié privilégié et le puissant lobby pro-israélien et pro-Likoud de l’Aipac, dont la voix domine toujours le débat sur Israël aux États-Unis, malgré la montée de groupes libéraux comme J Street. À une semaine de sa conférence annuelle, qui réunira Hillary Clinton et Benyamin Nétanyahou, l’Aipac a d’ailleurs critiqué les déclarations américaines, les voyant comme « un sérieux sujet d’inquiétude » et appelant l’administration à « prendre des mesures immédiates pour apaiser la tension avec l’État hébreu ».
16 mars 2010 - Source :
http://www.lefigaro.fr/internationa...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8371

Les lobbies pro-israéliens sont pris par surprise

mercredi 17 mars 2010 - 08h:56
Luis Lema - Le Temps
« Un sérieux sujet d’inquiétude »
Israël-Etats-Unis : l’affront
Profond réalignement politique ou simple crise passagère ? S’il faut en juger par les réactions des principaux lobbies pro-israéliens de Washington, rien ne va plus dans les relations entre Israël et les Etats-Unis. Adressant un mail urgent à ses quelque 100 000 membres, l’Aipac (American Israel Public Affairs Committee) donnait clairement raison à l’Israélien Benyamin Netanyahou contre l’Américain Barack Obama en ­enjoignant à l’administration américaine de prendre « immédiatement des mesures pour désamorcer la tension ». « Les récentes déclarations du gouvernement américain concernant les relations entre les Etats-Unis et Israël sont un sérieux sujet d’inquiétude », notait encore l’association.
Ironie du calendrier, mais signe aussi de l’importance que revêt ce groupe de pression aux Etats-Unis : aussi bien le Premier ministre israélien que la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, doivent prendre la parole lors de la réunion annuelle de l’Aipac, qui se tiendra dans quelques jours à Washington.
Le soutien évangélique
Cette manière de s’en prendre au gouvernement américain dans une dispute diplomatique face à un Etat étranger est jugée par les observateurs pratiquement sans précédent dans l’histoire des groupes de pression aux Etats-Unis. Malmené sur sa gauche, notamment par J Street, un nouveau venu sur la scène des lobbies, l’Aipac a, de fait, tout intérêt à peindre le diable sur la muraille pour consolider ses positions. J Street, de son côté, publiait un communiqué radicalement dif­férent, estimant la réaction amé­ricaine face à l’annonce de la colonisation de Jérusalem-Est « compréhensible et appropriée ».
Comme l’AIPAC, d’autres groupes pro-israéliens tentent aujour­d’hui de dissocier l’opinion américaine d’une administration qu’ils soupçonnent depuis le premier jour de vouloir s’opposer aux intérêts israéliens. Ainsi, The Israel Project choisissait précisément ce moment pour dévoiler les résultats d’un sondage qui démontrerait que 57% des Américains estiment que leur pays doit s’aligner derrière Israël face aux Palestiniens. Seuls 7% sont de l’opinion inverse.
Surtout, ce groupe consacre ces derniers jours de grands efforts pour montrer à quel point un éventuel partage de Jérusalem mettrait en danger les principaux lieux saints chrétiens, dont l’Eglise du Saint-Sépulcre et la Via dolorosa. Une manière de se souvenir que, alors que l’électorat juif est partagé entre ses sympathies pour Barack Obama et ses attaches envers l’Etat hébreu, Israël dispose aussi aux Etats-Unis d’un vaste soutien chez les groupes évangéliques américains.
17 mars 2010 - Le Temps
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8365

Un tournant dans la cause palestinienne

mercredi 17 mars 2010 - 10h:20
Ahmad Y. Al-Qoreï - Al-Ahram/hebdo
Depuis les événements de Gaza et le rapport Goldstone, les eaux stagnantes ont commencé à bouger au Moyen-Orient, en fixant juillet prochain comme date de la réunion spéciale se rapportant à la cause du Moyen-Orient et du processus de paix dans les coulisses de l’Assemblée générale de l’ONU.
(JPG) La proclamation de l’Etat palestinien, avec pour capitale Jérusalem (dans le cadre des deux Etats palestinien et israélien), semble une bonne occasion à ne pas rater dans le cadre de la rencontre internationale. Il s’agit de la plus importante occasion, depuis Camp David (juillet 2000) jusqu’à Annapolis (septembre 2008).
Cette fois-ci, le théâtre des événements n’est autre que les coulisses de l’ONU, qui avaient déterminé, depuis 1984, le principe du droit du peuple palestinien à l’autodétermination et à la création de son Etat. Le droit à l’autodétermination est une demande vitale pour chaque peuple jouissant d’une pleine volonté politique. En d’autres termes, le droit à l’autodétermination revêt une nature complémentaire avec laquelle le peuple palestinien lui revient toute sa souveraineté sans défaillance et sans intervention étrangère. Et par l’intermédiaire duquel le peuple palestinien aura la possibilité de mettre en place son propre Etat afin d’accomplir son évolution économique, culturelle et sociale sur le sol de sa nation.
Ce droit a été décidé par la Société des nations en 1921. A ce moment, elle avait reconnu que le peuple palestinien était habilité à se diriger lui-même dans le cadre de la panoplie des résolutions promulguées par les organismes internationaux, avec en tête le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale. Pour mener à bien cet objectif, un comité responsable de suivre les droits indivisibles des Palestiniens a été formé en 1975, lequel y a nommé par la suite l’OLP membre observateur, ensuite en élevant le nombre de la représentation diplomatique de l’OLP auprès des organisations internationales. Les constantes ou les lignes rouges palestiniennes ont été déterminées à l’époque comme telles :
1- Considérer l’arabité de Jérusalem comme étant le dossier majeur. Et puisqu’on détient des droits légitimes et enracinés à Jérusalem, Israël ne peut pas prétendre et s’approprier le droit de souveraineté sur la Ville sainte ou la considérer comme capitale. Jérusalem est censée être gérée en fonction de multiples et importantes résolutions adoptées par le Conseil de sécurité depuis la résolution 252 (du 21 mai 1968). Selon le Conseil, toutes les mesures administratives ou législatives et tous les actes entrepris par Israël, y compris la confiscation des terres et des propriétés, sont caducs et ne peuvent en aucun cas modifier le statut de Jérusalem. Plus tard, des dizaines de résolutions se sont succédé, soit du Conseil de sécurité, ou de l’Assemblée générale de l’Onu, ou encore des autres organisations internationales confirmant l’arabité de Jérusalem. Ces résolutions sont venues confirmer que les mesures d’Israël à Jérusalem et son annexion en tant que capitale éternelle et unifiée sont également caduques. En vertu de ces résolutions, tous les pays et organisations internationales doivent s’abstenir de transférer leurs ambassades à Jérusalem.
2- Le nécessaire retour des réfugiés palestiniens dans leur pays et dont le nombre dépasse 4 millions. Le retour doit se faire à l’instar de l’indépendance de la Namibie lorsqu’un décret a été stipulé appelant à l’amnistie et au retour des réfugiés namibiens à leur pays d’origine. Des cartes d’élections ont vu le jour pour environ 702 000 électeurs de la totalité des habitants (3,1 millions). Cet enregistrement était d’ailleurs soumis à des règles déterminées. Ce pas réussi, réalisé par les Nations-Unies à propos de la proclamation de l’indépendance de la Namibie, peut être appliqué par excellence au niveau du dossier du droit de retour des Palestiniens dans le cadre de la résolution no194 de l’ONU. La résolution avait reconnu ce droit et les Nations-Unies n’ont cessé de le confirmer chaque année depuis sa promulgation. Un droit qui a été attesté à l’unanimité par le Conseil de sécurité dans la résolution n°237 de l’année 1967. Ainsi, l’exécution de ces résolutions a pris beaucoup de retard.
3- Faire en sorte que la proclamation et l’indépendance de la Palestine soient liées à une résolution émanant du Conseil de sécurité.
4- Effectuer les premières élections générales et libres sur toute l’étendue des territoires palestiniens sous une supervision internationale sérieuse.
5- La création du Conseil des Nations-Unies pour les affaires de la Palestine à l’instar de celui de la Namibie, créé en 1967 pour devenir l’autorité légale pour la gestion de cette zone jusqu’à la liquidation du système raciste qui y était établi et la proclamation de l’indépendance.
La cause palestinienne n’a pas pu obtenir un conseil semblable. Cependant, il n’en demeure pas moins qu’il s’agit actuellement d’un modèle applicable en Palestine jusqu’au retrait des forces israéliennes. Si un tel conseil était établi prématurément, il aurait pu entraver Israël dans son plan de création d’implantations ou de nouvelles colonies ou bien d’introduire des changements sur les territoires arabes. Enfin, espérons que les pays arabes réaliseront le danger des événements qui se déroulent en Palestine et qu’ils seront unanimes sur un seul dossier au cours du prochain sommet en mars 2010, celui de l’Etat palestinien avec pour capitale Jérusalem .
Al-Ahram/hebdo - Semaine du 17 au 23 mars 2010, numéro 810 - Opinion
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8369

« Ils ont 15 ans et veulent en découdre avec les soldats israéliens »

mercredi 17 mars 2010 - 21h:06
Sylvain Mouillard
Les images sont connues. Des manifestants palestiniens, souvent très jeunes, visages couverts, jetant des pierres sur des soldats israéliens. Ces scènes se sont produites ce mardi à Jérusalem-est, dans un climat de tension grandissant.
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Des Palestiniens manifestent en jetant des pierres sur des policiers israéliens à Jérusalem-est, le 16 mars 2010 (AFP David Furst)
Vendredi, le ministre de la Défense israélien Ehud Barak annonçait en effet un bouclage total de la Cisjordanie. Depuis, la situation s’est nettement tendue.
Les Palestiniens manifestent notamment pour « la défense de Jérusalem », au cœur des frictions avec Israël. Ils protestent en particulier contre l’inauguration de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite dans le quartier juif de la Vieille ville et perçue comme une nouvelle provocation israélienne.
Julien Salingue, enseignant et doctorant au département de sciences politiques de l’université Paris 8 de Saint-Denis, analyse les facteurs de la mobilisation.
Un climat général pesant
« La colère se cristallise autour des déclarations de Netanyahu sur les 1600 nouveaux logements à Jérusalem-Est, mais on ressent quelque chose de beaucoup plus profond au sein de la population palestinienne », explique Julien Salingue.
Pour le chercheur, « la colère montait depuis quelques semaines à Jérusalem et dans d’autres villes de Cisjordanie, avec des manifestations régulières. Deux villages symboliques du nord de la Cisjordanie, Bilin et Nilin, sont déclarés "zone fermée" par les Israéliens tous les vendredis, ce qui déclenche des manifestations ».
Qui manifeste ?
Des incidents (jets de pierres, tirs de grenades assourdissantes et lacrymogènes, de balles caoutchoutées) ont été rapportés dans plusieurs lieux de Cisjordanie, notamment dans le camp de réfugiés de Choufat et dans le quartier arabe d’Issawiyeh.
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« C’est toute la jeunesse des camps de réfugiés qui sort. Ils ont entre 10 et 15 ans, et veulent en découdre avec les soldats israéliens », analyse Julien Salingue, qui réfute toute « récupération politique ». « Le mouvement qui est en train de naître ces dernières semaines n’est contrôlé par personne. Il n’y a plus de parti ou de factions dans le paysage politique palestinien qui puisse de toute façon prétendre le faire. »
Julien Salingue voit plusieurs analogies avec la situation en 1987 et 2000, lors des deux premières Intifadas : « On a la même répression, la même impasse sur le plan diplomatique. La deuxième analogie, c’est d’un point de vue générationnel. Comme par le passé, le soulèvement est le fait de gens très jeunes. Les personnes qui manifestent aujourd’hui n’ont connu que l’occupation. Leur colère traduit une absence totale de perspectives. »
« En revanche, en 1987, il y avait une organisation très structurée, autour de comités locaux dans les villages, dont on est très loin aujourd’hui. Le mouvement national palestinien est en état de décomposition », nuance-t-il. Peut-on craindre une troisième Intifada ?
Moussa Abou Marzouq, le chef-adjoint du bureau politique du Hamas, a déclaré depuis Damas que « l’Intifada (soulèvement, ndlr) doit bénéficier de la participation de toute la société palestinienne ». Des milliers de Gazaouis ont aussi participé à « une journée de la colère » pour dénoncer l’inauguration de la synagogue de la Hourva.
Pourtant, comme l’explique Julien Salingue, « une organisation politique ne peut pas décréter l’Intifada. Celle de 1987, considérée comme la référence, est née d’en bas, dans les camps de réfugiés. En septembre 2000, c’était la même chose. On a assisté à une explosion populaire dans les territoires palestiniens ». Si « le Hamas a tout intérêt à apparaître comme l’organisation qui prépare le soulèvement, il ne peut en aucun cas être vu comme étant à l’origine de ce mouvement », analyse-t-il.
Pour l’instant, note le chercheur, « il est trop tôt pour dire qu’on est passé à un stade supérieur. Mais les événements d’aujourd’hui peuvent être le déclencheur d’un mouvement plus profond, notamment s’il y a un mort palestinien dans la rue au cours des prochains jours ». Un responsable de la police israélienne a quant à lui déclaré que ces heurts ne s’apparentaient pas à une « troisième intifada », disant espérer « un retour à la normale dimanche ».
Comment expliquer cette radicalisation ?
Le chercheur décèle trois facteurs. « La colonisation continue, ce qui signifie des expropriations et des limitations de déplacements. Il n’y a pas non plus de véritable embellie économique dans les territoires palestiniens pour la très grande majorité de la population. Enfin, la rue palestinienne accorde très peu de confiance à un processus négocié. Il y a un décalage flagrant entre la rhétorique diplomatique et ce qui se passe sur le terrain. »
Quelle est la position israélienne ?
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REUTERS/Ammar Awad
Selon la police israélienne, qui avait mobilisé 3000 hommes dans la Ville sainte ce mardi, 60 Palestiniens ont été arrêtés et 14 policiers blessés, dont quatre ont été hospitalisés. Du côté des services d’urgence du Croissant rouge palestinien, on avance le chiffre de 16 manifestants blessés et hospitalisés. Des dizaines d’autres auraient été soignés sur place.
Malgré ce déploiement de force impressionnant, la situation reste délicate : « Au checkpoint de Kalendia, par exemple, les soldats israéliens sont plutôt habitués à faire face aux manifestants. A Jérusalem, la situation est beaucoup plus compliquée à gérer. Du côté israélien, on essaye de canaliser les choses, pour éviter d’être débordé et qu’il y ait des morts. »
Julien Salingue s’interroge néanmoins sur les récentes décisions de l’Etat hébreu : « S’il voulait mettre le feu, le cabinet Netanyahu ne s’y prendrait pas autrement. Il enchaîne les provocations : construction de 1600 nouveaux logements, inauguration d’une synagogue dans la Vieille ville de Jérusalem... »
Quant à une éventuelle action de la communauté internationale, le chercheur observe qu’« il ne semble pas y avoir de remise en question de la politique israélienne ». L’envoyé spécial américain George Mitchell a lui reporté d’ici la fin mars sa visite prévue mardi au Proche-Orient.
16 mars 2010 - Cet article peut être consulté ici : http://juliensalingue.over-blog.com...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8364

La chaussure israélienne a visé Biden

mercredi 17 mars 2010 - 05h:59
Marwan Bishara
Quand Israël a annoncé, pendant la visite du vice président étasunien, que 1600 nouvelles unités seraient construites à Jérusalem-Est, il renvoyait de façon brusque, mais prévisible à son propre agenda électoral.
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Joe Biden, fervent sioniste, a été ridiculisé par l’annonce israélienne. Mais les dirigeants américains avaleront sans problème cette nouvelle couleuvre...
Pauvre Joe Biden. Il était venu porter de bonnes nouvelles : les USA ont rejoint le bercail israélien et maintiendront leur présence au Moyen-Orient. Et qu’est-ce qu’ils obtiennent en échange ? Un soulier dans la figure..
Le ministre israélien de l’intérieur a lancé au vice-président, en visite à Israël, que 1600 nouveaux logements seraient construits dans les colonies de Jérusalem-Est, (apparemment une partie des 50.000 unités prévues à long terme), annonce qui a provoqué une tempête politique et une condamnation sans équivoque, menant à des excuses maladroites de la part du premier ministre.
À la différence de l’Irak, Israël n’est pas occupé par l’Amérique, mais l’administration d’Obama inquiète terriblement ses dirigeants.
L’apparente neutralité manifestée par le président des USA au début de la première année de son mandat, neutralité exprimée dans ses discours du Caire et d’Ankara, et la pression de son administration sur Israël pour qu’il gèle la construction de colonies illégales ont, à toutes fins utiles, anéanti les chances d’Obama auprès de la droite israélienne.
Pas étonnant que la popularité d’Obama en Israël soit parmi les plus basses du monde. Et sa position est encore pire parmi les partisans de la coalition de droite.
Politique tribale
Les membres les plus importants du cabinet Netanyahu , Eli Yishai, ministre de l’intérieur, et Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères, sont également les principaux extrémistes populistes du pays. Ils ont l’habitude de faire les déclarations les plus incendiaires, confinant parfois au racisme.
À la différence des politiciens traditionnels de l’establishment, comme Ehud Barak, militaire le plus décoré d’Israël avec 35 ans de service, ou Tzipi Livni, dirigeante de l’opposition et ancienne ministre des affaires étrangères, originaire des services de renseignements, les dirigeants de la nouvelle droite ont recours à une rhétorique extrémiste pour compenser leur bref passé sioniste.
Le parti Shas de Yishai, dont la base est sépharade (orientale), et le parti Yisrael Beiteinu de Lieberman, reposant sur des russes séculiers, sont engagés dans une bataille politique à somme nulle avec le parti Likud de Netanyahu pour rallier les électeurs de droite en Israël.
Depuis les années 80, Shas a complètement radicalisé sa rhétorique pour attirer de jeunes juifs séfarades.
C’est le virage à droite de cette communauté qui a préparé le terrain pour la première victoire du Likud aux élections en 1977.
Cela vaut également pour l’ascension de Yisraeli Beiteinu pendant les années 90. Ce parti a essayé de séduire plus d’un million d’immigrés russes afin de les tenir éloignés du parti travailliste ashkénaze traditionnel ou du Likoud populiste.
Ces deux grandes communautés israéliennes d’émigration plus récente, les juifs séfarades (dans les années 50) et les juifs russes (au cours des années 90), ont trouvé leur place dans la collectivité ashkénaze séculière dominante en insistant surtout sur leur variété de sionisme extrémiste.
Ces deux grandes communautés israéliennes d’émigration plus récente, les juifs séfarades (dans les années 50) et les juifs russes au cours des années 90), ont trouvé leur place dans la collectivité Ashkenaze séculière dominante en insistant surtout sur leur variété de sionisme extrémiste.
Leur extrémisme témoigne de leur qualité d’Israéliens ainsi que de leur sionisme. Embrasser le sionisme radical était pour les immigrés russes principalement séculiers une manière d’éviter les problèmes épineux du judaïsme religieux, tandis que les juifs séfarades ont adopté le sionisme populiste pour contourner l’établissement dominé par les Ashkénazes, à l’occasion racistes.
C’est pourquoi parfois - pour citer l’allié Henry Kissinger - il semble parfois qu’Israël n’a pas de politique extérieure, il a seulement une politique intérieure.
Mais pour reprendre Yossi Sarid, fin commentateur et ancien chef de l’opposition israélienne, ce qui ressemble au chaos en Israël, marche en fait comme sur des roulettes.
Votre amour, on n’en veut pas
C’est pourquoi, la gaffe politique apparemment mal venue était aussi prévisible que choquante.
Mais étant donné que les USA apprécient « Israël est comme aucun autre ami », pour citer le vice-président, ceci est vraiment de l’effronterie.
Biden peut expliquer tout qu’il veut au sujet de son sionisme catholique romain et de l’amitié et du soutien d’Obama à « l’Etat juif », mais les Israéliens ne marchent pas dans cette combine de « qui aime bien, châtie bien. » Foutaises, disent-ils !
Si l’administration d’Obama espère que le rapprochement avec Israël améliorera les chances des Démocrates de garder leur majorité au congrès, elle comprend maintenant que l’Israël a un agenda électoral différent du sien.
En attendant, les chefs de droite israéliens continuent à tirer profit du soutien militaire et de la présence des USA dans la région, tout comme ils profitent de l’hostilité croissante à l’encontre de Barack Hussein Obama, hostilité qu’ils alimentent.
Pour ce qui est de l’administration Obama, les Israéliens votent avec leurs chaussures. Allez comprendre !
(JPG)
* Marwan Bishara est principal analyste politique sur le Moyen-Orient pour Al-Jazeera ; écrivain et journaliste palestinien, il est également chercheur à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS, Paris) et enseignant à l’Université américaine de Paris. Il a écrit : « Palestine/Israël : la paix ou l’apartheid ? » paru aux Editions La Découverte
http://blogs.aljazeera.net/imperium...
Traduction : Anne-Marie Goossens
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8353

Palestina ; daoreoù nevez da stourm (Palestine : de nouvelles façons de lutter)

publié le jeudi 18 mars 2010
Yves Jardin

 
Article écrit en breton puis traduit en français par l’auteur, militant internationaliste en Cornouaille bretonne.
Quand il est question des Palestiniens, l’on vous parle assez souvent des attentats qu’ils commettent contre les civils israéliens. Mais cette image que beaucoup de gens gardent en tête ne correspond plus à la réalité. Il n’y a plus pour ainsi dire d’attentats contre les civils israéliens commis par les Palestiniens. C’est une lutte non-violente qui se développe contre la colonisation israélienne.
Dans plusieurs villages de Cisjordanie, la lutte est menée sans armes et sans violence, avec l’aide d’Israéliens et de volontaires internationaux. Elle est effectuée contre la construction du Mur et contre la spoliation des terres par les Israéliens. Cette lutte populaire est menée depuis 2005 par les villageois de Bil’in.
Manifestation tous les vendredi
Il y a une manifestation contre le Mur tous les vendredi. Il permettra la confiscation d’une moitié des terres du village au profit de la colonie israélienne voisine de Modiin Illit. Tous les vendredi l’on trouve une nouvelle façon de manifester. Les gens de Bil’in sont parvenus à l’emporter : leurs droits ont été reconnus par la Cour Suprême israélienne. Elle a ordonné que soit modifié le tracé du Mur. Jusqu’à présent, la sentence, prononcée à la fin de 2007, n’avait pas été honorée. Mais les bulldozers israéliens sont maintenant en action pour que soient rendus au village 140 des 232 hectares qui étaient sur le point d’être volés.
La lutte non-violente de Bil’in est maintenant connue dans le monde entier. Elle a valu au village de recevoir, en décembre 2008, la médaille Carl von Ossietzky, décernée par la Ligue Internationale des Droits de l’Homme à ceux qui luttent de façon exemplaire sans violence.
Bil’in parmi d’autres
Bil’in n’est pas le premier village à utiliser la lutte non-violente. Ni le seul à le faire. L’exemple de Bil’in a été repris par plusieurs villages de Cisjordanie (Ni’ilin, Al Ma’sara, Nabi Saleh, Jayyous…). En avril 2009 a été créé un comité de coordination pour réunir onze sites, où le peuple lutte de façon non-violente.
La réponse de l’Etat d’Israël
Les Israéliens répriment cette lutte de façon de plus en plus brutale. En vérité le gouvernement israélien a peur de cette nouvelle façon de lutter. En décembre 2009, la journaliste israélienne Amira Hass écrivait dans « Haaretz » : « ce qui est dangereux -(pour les Israéliens)- avec la lutte populaire, c’est que l’on ne peut plus la qualifier de terroriste ». Les manifestants sont attaqués par les soldats israéliens qui tirent parfois à balles réelles ou avec des grenades sur des gens désarmés. Plusieurs personnes ont été tuées ou blessées grièvement. Depuis l’été dernier, les soldats envahissent les villages au milieu de la nuit pour terroriser les gens, tirés de leur maison, et pour les obliger à céder. Les responsables de la lutte, les organisateurs des manifestations sont emprisonnés. Des hommes, des femmes et des enfants sont humiliés publiquement.
Des Palestiniens chassés de leur maison
A Jérusalem-Est, les Palestiniens sont expulsés de leur maison par des Israéliens qui prennent leur place. Il y a peu, une famille a ainsi été mise dehors, à Cheikh Jarrah, à Jérusalem-Est. Elle s’est ensuite installée dans une tente, mais celle-ci a été détruite par la police israélienne. A Cheikh Jarrah, il y a maintenant des gens qui luttent de façon non-violente contre le vol des logements par des Israéliens. Ceux-ci veulent que Jérusalem ne soit plus peuplée que par des Juifs. Depuis le début du mois de janvier, une manifestation est organisée tous les vendredi, à l’exemple de Bil’in. A Cheikh Jarrah aussi les manifestations sont réprimées de façon très brutale. Le 22 janvier, il y avait environ mille manifestants. Parmi eux il y avait surtout des pacifistes et des communistes, des Musulmans et des Juifs, des Palestiniens et des Israéliens. Ont pris part aussi à la manifestation Avraham Burg (ancien président de la Knesset, la Chambre des Députés israélienne) et Yossi Sarid (ancien ministre). La manifestation n’en a pas moins été attaquée très violemment. Une vingtaine de personnes ont été arrêtées. Yves Jardin
Il est possible de soutenir cette lutte non-violente. L’on peut prendre sa plume et écrire au ministre français des Affaires étrangères ou à l’ambassadeur d’Israël en France, pour demander que les personnes arrêtées soient libérées et pour que soit mis fin aux menées des Israéliens contre des gens manifestant de façon non-violente.
(Légende des photos : on a célébré au début de l’année le cinquième anniversaire de la lutte du village de Bil’in, où doit passer le mur construit par le gouvernement israélien)
article publié dans le journal “Bremañ” (Maintenant)

Obama se fait humilier à Jérusalem

publié le jeudi 18 mars 2010
Claude Angeli

 
l est fort loin, le temps où Obama, à peine élu, espérait lancer une « négociation globale », en échange d’un « gel complet » de la colonisation israélienne dans les territoires occupés
Depuis plusieurs semaines, Obama croyait avoir obtenu qu’Israéliens et Palestiniens entament des négociations indirectes, sous l’égide américaine. George Mitchell, l’émissaire de la Maison-Blanche au Proche-Orient, devait bientôt accomplir les allers et retours nécessaires entre les deux camps. Une mission aux objectifs limités, car il est fort loin, le temps où Obama, à peine élu, espérait lancer une « négociation globale », en échange d’un « gel complet » de la colonisation israélienne dans les territoires occupés. Une demande que Netanyahou avait refusée tout net, et, déjà, sans y mettre les formes.
Le 9 mars, la visite à Jérusalem de Joe Biden, vice-président des Etats-Unis, s’est déroulée dans des conditions invraisemblables. Dans la soirée, en compagnie de son épouse, il se rend en voiture à la résidence de Netanyahou, où le Premier ministre les attend pour dîner. C’est alors qu’il apprend, par téléphone, que le gouvernement israélien a autorisé la construction de 1600 nouveaux logements à Jérusalem-Est, cette partie de la ville qui doit en principe devenir la capitale du futur Etat palestinien. Estimant être pris ainsi en traître, Joe Biden donne aussitôt l’ordre à son chauffeur de faire demi-tour. Dans les cuisines de Netanyahou, on met sans doute les plats à réchauffer car c’est finalement avec une heure et demie de retard qu’arrivera le couple Biden, pour partager une soupe à la grimace, et dans une ambiance sinistre, selon les invités présents. Le vice-président US est furieux. Ami indéfectible d’Israël - il a toujours favorisé les votes des crédits militaires destinés à cet allié des Etats-Unis-, il n’admet pas un tel traitement. Netanyahou tentera, bien sûr, de le convaincre qu’il a été mis devant le fait accompli par son ministre de l’Intérieur, président du parti ultraorthodoxe Shass et partisan de la colonisation à outrance.
Changement d’ambiance, le lendemain, quand Joe Biden rencontre à Ramallah, le résident de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Embrassades suivies de cette confidence inhabituelle « Je suis le premier vice-président des Etats-Unis à critiquer le comportement d’Israël », déclare Joe Biden.
Vingt-quatre heures passent. Joe Biden « fait la paix » avec Netanyahou, selon la presse israélienne, l’assure que la Grande Amérique demeure un allié sûr, et l’invite à le rencontrer à Washington, lorsqu’il viendra assister, la semaine prochaine, au congrès de l’Aipac, le puissant lobby juif et pro-Likoud américain. Puis, le 11 mars, paraît un article détonant dans le quotidien « Haaretz ». Sans être le moins du monde démenti, le confrère israélien annonce que le gouvernement a l’intention de construire, dans les prochaines années, et pour l’essentiel à Jérusalem-Est, 50 000 nouveaux logements « coloniaux ». De nouveau, l’humiliation pour Obama.
Un « savon » Hillary
A Washington, cela n’empêche pas les dirigeants de l’Aipac de critiquer vertement les diverses déclarations des responsables américains. Celle, par exemple, de David Axelrod, le principal conseiller d’Obama, qui juge « insultant » le comportement d’Israël. Ou celle de Hillary Clinton, qui a tenu à faire savoir qu’elle avait téléphoné durant quarante-trois minutes à Netanyahou. Et elle lui a « passé un savon », à en croire l’un de ses collaborateurs. .
Remarquable aussi, par sa violence et sa drôlerie tout à la fois, ce fameux éditorial de Thomas L. Friedman, dans le « New York Times » du 14 mars. « Je suis un fan de Joe Biden », écrit-il. Avant d’ajouter que celui-ci aurait dû rentrer à Washington sans dîner avec Netanyahou, mais en lui laissant cette note : « Message de l’Amérique au gouvernement israélien : des amis ne doivent pas laisser des amis conduire saouls. Et, aujourd’hui, vous êtes en train de conduire en état d’ébriété. »
Lundi 15 mars, Netanyahou s’est même permis de répondre avec insolence à Obama. Lequel a exigé – Et Hillary Clinton s’est montrée ferme sur ce point, en téléphonant au Premier ministre israélien – l’annulation du projet des 1600 logements à Jérusalem-Est. Résultat : une rebuffade supplémentaire. « La construction continuera à Jérusalem, comme cela a été le cas depuis quarante-deux ans », a proclamé Netanyahou, avant d’ajouter, sans la moindre gêne, qu’il en ira bientôt de même dans les colonies de Cisjordanie.
Quant à l’Elysée et au Quai d’Orsay, leurs locataires sont trop passionnés par les élections régionales pour s’exprimer avec une vigueur quelconque.
publié par Le canard enchaîné Journal satirique paraissant le mercredi
95e année - No 4664– 17 février 2010 – 1,20 euros

Non violence ? ça vous apprendra !

publié le jeudi 18 mars 2010
C.S.

 
témoignage d’une jeune Nantaise en résidence en Cisjordanie il se passe de choses graves : interdiction de fait du rassemblement pacifique de Bil’in...
La nuit passée, les soldats israéliens sont entrés à Bil’in. Rien de surprenant : les raids dans ce village se produisent plusieurs fois par semaine. Pour rappel : le village de Bil’in s’est lancé dans la lutte non-violente il ya cinq ans. Depuis cinq ans, tous les vendredis, les Bilinois accompagnés d’activistes israéliens et internationaux se rejoignent en une marche pacifiste depuis le village jusqu’au mur (qui a coupé le village de 60% de ces terres).
Qu’à cela ne tienne ! A tout problème sa solution : l’armée est donc venue la nuit dernière afin de placarder des messages sur les portes des maisons du village. Sur le message on peut lire que la zone entre les maisons et le mur est désormais (pour six mois) "zone militaire fermée", et cela chaque vendredi de 8h du matin à 8h du soir, jour de la manifestation hebdomadaire. De plus, le message stipule qu’entre 8h du matin et 8h du soir le vendredi également la zone est interdite aux activistes israéliens et internationaux. Ces derniers sont menacés d’emprisonnement ou de reconduite à la frontière, ce qui en découragera plus d’un...
Quant aux villageois, on imagine que cette "zone militaire fermée" offrira le droit aux Israéliens de tirer désormais à balles réelles, et non plus à coup de grenades lacrymogènes, bombes assourdissantes et produits pestilentiels (qui ont quand même déjà fait un mort et de nombreux blessés).
Tout simplement.
Ou quand le pacifisme menace la sécurité d’Israël..
On se demande ce qui se prépare. Israël multiplie les affronts ; les rumeurs sont nombreuses concernant la journée de demain. Je vous ferai un rapport.
Haut les coeurs !

Les Palestiniens lancent un boycott des produits israéliens

18/03/2010
Un officier des douanes palestiniennes inspectant un camion à 
Ramallah. Abbas Momani/AFP
Un officier des douanes palestiniennes inspectant un camion à Ramallah. Abbas Momani/AFP
Le gouvernement Fayyad demande la saisie et la destruction de centaines de tonnes de marchandises.
Pour lutter contre l'essor des colonies israéliennes, le Premier ministre palestinien Salam Fayyad a lancé une campagne de boycottage de leurs produits. « Il est de notre devoir de surveiller et saisir tous les produits venant des colonies, conformément à la décision du gouvernement », explique Fadi Abou al-Qourn, un officier des douanes palestiniennes à Ramallah (Cisjordanie). « Ce travail est en train de porter ses fruits car nous avons confisqué des centaines de tonnes de produits », assure-t-il, en présentant des caisses de vin, d'huile d'olive et d'autres produits de colonies juives destinés au marché palestinien. Selon M. Abou al-Qourn, les commerçants palestiniens ont dans un premier temps refusé de coopérer, « mais, après un certain temps, ils ont compris pourquoi ces produits étaient visés ».
L'Autorité palestinienne, qui a lancé cette campagne fin 2009, a placé des affiches à l'entrée de Ramallah exhortant tous les Palestiniens à y prendre part : « Ne détruisez pas les camps de réfugiés en construisant des colonies », proclament-elles. Elle a également créé un site Internet en arabe et en anglais sur lequel les produits boycottés sont décrits. De leur côté, les douanes sont chargées de saisir tout ce qui vient des implantations israéliennes.
Près d'un demi-million d'Israéliens vivent dans plus de 120 colonies établies par Israël en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée. Certaines sont devenues de petites villes avec leurs quartiers résidentiels et des zones industrielles. Les Palestiniens craignent qu'elles n'entravent l'établissement d'un État indépendant et viable. La campagne de boycottage lancée par Salam Fayyad, qui supervise régulièrement la destruction de produits, fait partie de son projet d'établir les institutions d'un État palestinien d'ici à mi-2011.
Reste qu'il est difficile de mesurer son impact sur les colonies, dont les produits sont principalement destinés aux marchés israélien et étrangers. L'Union européenne a exclu les produits des colonies d'un accord de libre-échange conclu avec Israël, mais il n'est pas facile de déterminer l'origine des produits et séparer ceux qui viennent d'Israël de ceux des implantations. « Le boycottage ne va pas exercer de pression sur les colonies, mais sur les Palestiniens de Cisjordanie, ceux qui travaillent dans les colonies », où sont employés des milliers de Palestiniens, estime Anwar Ali Ramal, un druze propriétaire d'une usine de meubles à Bargan, une colonie israélienne. Ces derniers sont principalement employés dans les secteurs du bâtiment et de l'industrie, où les salaires sont deux fois plus élevés que du côté palestinien.
De leur côté, les colons juifs fustigent ce que les plus extrêmes d'entre eux qualifient de « terrorisme économique ». « Les Palestiniens doivent choisir. S'ils ne veulent pas de relations commerciales et économiques avec Israël, alors il n'y en aura pas », martèle Uri Ariel, député de l'Union nationale (extrême droite).
En attendant, les agents de Fadi Abou al-Qourn continuent d'intercepter des camions, à la surprise des chauffeurs palestiniens, habitués aux seuls contrôles de l'armée israélienne.
Hossam EZZEDINE et Yoav LEMMER (AFP) 

L’Intifada américaine

Par Christian Merville | 18/03/2010
Le point 
Il est difficile de croire Benjamin Nentanyahu quand, la main sur le cœur, il prétend que la reconstruction de la synagogue de Hurva représente « un message de coexistence interreligieuse ». Il faut croire par contre Ariel Atias, ministre israélien de l'Habitat, lorsqu'il affirme que la construction de logements se poursuivra dans la Vieille Ville de Jérusalem, précisant : « Des milliers d'habitations vont être édifiées cette année. Aucun gouvernement n'a autorisé un dialogue sur notre droit à édifier des maisons dans la capitale. » Un tel sujet qui serait matière à négociations, vous n'y pensez pas - les Israéliens non plus...
Depuis lundi, les portes de l'enfer se sont entrouvertes dans les territoires occupés, à un moment où, circonstance aggravante, les relations sont au plus mal avec le Big Brother américain et où le dialogue avec les Palestiniens ne semble pas près de reprendre, Mahmoud Abbas lui-même (eh ! Oui) exigeant l'arrêt, et non plus le gel, des implantations pour engager des pourparlers indirects. À Washington, les plus fidèles alliés du « rempart de la démocratie » en terre proche-orientale peinent à le protéger, imités en cela par l'Aipac (American Israel Public Affairs Committee) qui s'est contentée, à l'adresse des deux camps, d'un timide appel à la raison, d'ailleurs resté sans réponse.
Il faut remonter au tout début des années 90 pour retrouver un climat aussi tendu entre Washington et Tel-Aviv. À l'époque, George H. Bush avait bloqué la garantie d'un prêt de 10 milliards de dollars destiné à financer la construction d'infrastructures en Cisjordanie et à Gaza tant que l'État hébreu n'aurait pas renoncé à l'aménagement de colonies dans ces deux zones. En signe de représailles, il n'avait obtenu que 12 pour cent des voix juives à la présidentielle de 1992 (35 pour cent en 1988). Cette fois, à en croire un de ses conseillers, Barack Obama est « furieux » pour la rebuffade essuyée par Joe Biden la semaine dernière quand, à son appel à une relance des pourparlers de paix, il avait été répondu par l'annonce d'un projet de 1 600 nouveaux blocs de maisons dans la partie orientale de Jérusalem.
Après avoir haussé le ton, la Maison-Blanche a laissé filtrer les premiers signes d'une légère détente : mardi soir, le vice-président et Netanyahu ont procédé par téléphone à un rapide tour d'horizon de la situation et Hillary Clinton a carrément écarté l'hypothèse d'une crise « entre deux pays, deux peuples unis par des liens indéfectibles ». Des gestes qui répondaient, semble-t-il, à un appel lancé par Eric Cantor, chef de la minorité républicaine à la Chambre basse. Auprès de Rahm Emanuel, le représentant républicain de la Virginie estimait que l'administration démocrate cherchait à imposer son point de vue à son allié en saisissant le prétexte d'« un incident diplomatique mineur ». Dans l'autre camp aussi on s'efforçait de limiter les dégâts : l'ambassadeur israélien, Michael B. Oren, démentait avoir parlé de crise historique, se disant certain que le différend sera bientôt surmonté.
Or, à peine dissipés - oh !
Partiellement, peut-être même provisoirement - les nuages gris qui avaient commencé à s'amonceler que surgissait lundi l'affaire de la synagogue. En réalité, les travaux de restauration de ce lieu de culte, détruit par l'armée jordanienne
lors de la guerre de 1948, étaient en cours depuis des années ; c'est son inauguration lundi qui a mis le feu aux poudres, embarrassant un peu plus encore les ministres modérés du gouvernement de coalition et apportant de l'eau au moulin de ceux qui calquent leur attitude sur celle de David Axelrod, l'un des conseillers du président, partisan d'une ligne de conduite ferme.
Du côté palestinien, l'affaire Hurva est loin de faire l'unanimité contre elle, contrairement à celle des nouveaux points de peuplement. D'où la quasi-certitude, en dépit des appels en ce sens lancés par le Hamas, que l'on n'est pas à la veille d'une Intifada-III. Une opinion partagée par un officier supérieur de l'armée israélienne qui, sous le couvert de l'anonymat, estime improbable, dans une interview accordée au journal Haaretz, une reprise du conflit armé, « car nous sommes soucieux tous de ne pas lâcher la bride à la violence ».
Autant de bons et rassurants sentiments. D'où vient qu'ils ne calment pas, ou si peu, les appréhensions ? C'est que, ici, la droite ultra a le vent en poupe, et là un président apparaît en mauvaise posture, qu'il s'agisse de l'issue irakienne, de la guerre en Afghanistan, du programme nucléaire iranien, des problèmes économiques ou encore de la baisse de sa popularité. Une fois de plus, ce sont les militaires qui se chargent d'interpréter la multiplication des voyants rouges. L'absence de progrès au Proche-Orient nourrit le sentiment d'antiaméricanisme, lui-même né de l'impression que nous favorisons Israël. Foi de David H. Petraeus.

Lieberman : Empêcher les juifs de construire à Jérusalem-Est n’est pas raisonnable

18/03/2010
Sur le terrain, la tension est quelque peu retombée hier. Quelques 
accrochages ont toutefois eu lieu en Cisjordanie occupée, comme ici à 
Hébron, où des écolières paniquées ont été touchées par des gaz 
lacrymogènes. Hazem Bader/AFP
Sur le terrain, la tension est quelque peu retombée hier. Quelques accrochages ont toutefois eu lieu en Cisjordanie occupée, comme ici à Hébron, où des écolières paniquées ont été touchées par des gaz lacrymogènes. Hazem Bader/AFP
La tension est retombée dans les quartiers arabes de la Ville sainte au lendemain de violents heurts entre la police et les Palestiniens.
Israël a rejeté hier les appels de la communauté internationale au gel de la colonisation juive à Jérusalem-Est annexée. « Cette demande d'empêcher les juifs de construire à Jérusalem-Est n'est pas du tout raisonnable », a estimé le ministre des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, après avoir reçu son homologue européenne Catherine Ashton, en visite dans la région.
Les déclarations de M. Lieberman, un ultranationaliste, surviennent au moment où les Palestiniens et la communauté internationale réclament l'arrêt de la colonisation à Jérusalem-Est, secteur à majorité arabe dont elle ne reconnaît pas l'annexion, afin de favoriser la reprise du processus de paix. Les États-Unis, en particulier, attendent toujours des Israéliens une « réponse formelle » à leurs critiques concernant la récente annonce de nouvelles constructions dans un quartier juif du secteur oriental, qui a déclenché un tollé international et une crise américano-israélienne.
Toutefois, le ton a baissé d'un cran entre Israël et Washington, après les échanges très vifs des derniers jours, les deux pays réitérant publiquement la solidité de leur alliance. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a téléphoné au vice-président américain Joe Biden alors que la secrétaire d'État Hillary Clinton devrait appeler le chef du gouvernement israélien « très bientôt ».
La tension est quelque peu retombée aussi dans la rue, même si 3 000 policiers restent en état d'alerte à Jérusalem, « plus particulièrement dans le secteur oriental », pour parer à toute nouvelle flambée de violence. Signe de confiance, Israël a levé hier son bouclage de la Cisjordanie occupée et rouvert au public l'esplanade des Mosquées. Le troisième lieu saint de l'islam est une poudrière politico-religieuse au cœur de la Vieille Ville de Jérusalem. Quelques accrochages sporadiques ont néanmoins eu lieu en Cisjordanie. Le retour à un calme précaire survient au lendemain d'une « journée de la colère » marquée par des heurts violents à Jérusalem-Est, les plus importants depuis des années, et dans les Territoires. Les manifestants protestaient contre l'inauguration lundi de la synagogue historique de la Hourva, reconstruite dans le quartier juif de la Vieille Ville et perçue par les Palestiniens comme une provocation. Une vingtaine de manifestants ont été hospitalisés et des dizaines d'autres légèrement blessés ainsi que 15 policiers. Quelque 60 protestataires ont été arrêtés. « Personne ici ne parle d'une troisième intifada (soulèvement palestinien). Il y a eu mardi quelques foyers de violence à Jérusalem et nous avons ramené l'ordre », a néanmoins déclaré le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. De fait, estiment les analystes, même si les tensions sont vives à Jérusalem-Est, les risques d'une troisième intifada sont limités en raison des divisions interpalestiniennes et de la volonté de la présidence palestinienne de contenir les violences. Selon le directeur du Centre palestinien d'études et de recherche politiques, Khalil Shikaki, l'Autorité n'a aucun intérêt à une explosion alors qu'Israël subit la pression des États-Unis sur la question des colonies juives. « La confrontation entre les États-Unis et Israël est une bonne nouvelle pour les Palestiniens. La pression des États-Unis est un substitut à la violence palestinienne », a-t-il estimé. 

Beyrouth se mobilise contre la judaïsation de Jérusalem-Est

18/03/2010
Le Conseil des ministres a tenu, hier, une réunion ordinaire sous 
la présidence de M. Saad Hariri. Photo Marwan Assaf
Le Conseil des ministres a tenu, hier, une réunion ordinaire sous la présidence de M. Saad Hariri. Photo Marwan Assaf 
Réuni en session ordinaire, le Conseil des ministres a entendu hier les explications du chef du gouvernement, Saad Hariri, au sujet de la teneur de ses entretiens avec les dirigeants allemands, lors de sa récente visite à Berlin.
M. Hariri a notamment exposé la position de ces derniers par rapport à l'obstination israélienne de poursuivre la politique de colonisation et a fait état de l'inquiétude de Berlin face aux actes provocateurs israéliens à Jérusalem-Est.
Les mêmes inquiétudes, a-t-il ajouté, ont été émises lors des entretiens des responsables libanais avec le haut représentant de l'Union européenne pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, lady Catherine Ashton.
Il a par ailleurs informé les membres du gouvernement de la prochaine visite de son homologue jordanien, Samir Rifaï, demain, vendredi, à Beyrouth à l'occasion de la tenue de la réunion de la commission supérieure libano-jordanienne.
Le ministre de l'Information, Tarek Mitri, qui a donné lecture des résolutions du Conseil des ministres, a mis l'accent sur « l'opposition farouche du Liban à la judaïsation de Jérusalem, à l'extension des colonies israéliennes et à la politique du fait accompli suivie par l'État hébreu, au détriment des droits légitimes du peuple palestinien ».
Cette opposition a été aussi exprimée dans les nombreuses déclarations indignées, hier. Le chef du bloc parlementaire du Futur, Fouad Siniora, a pris contact avec le chef de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, pour leur communiquer les décisions prises par le bloc afin de soutenir, au niveau local, la lutte des Palestiniens contre l'expansionnisme israélien.
Il a également appelé au téléphone le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, le mufti de la République, cheikh Mohammad Rachid Kabbani, le métropolite Élias Audi, et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, pour leur demander de donner leurs instructions afin que les prêches du vendredi et les homélies du dimanche soient axés sur ce qui se passe à Jérusalem-Est.
Réunie sous la présidence de M. Mohammad Raad, le Bloc parlementaire de la Fidélité à la Résistance a insisté, dans son communiqué, sur le fait que « seule l'option de la résistance peut barrer la voie à la judaïsation de Jérusalem-Est », avant d'accuser l'administration américaine d'être « impliquée dans ce processus ». Le bloc s'est dit sceptique quant au bien-fondé de la ménsentente israélo-américaine à ce sujet, estimant que « les peuples arabes ne se laisseront pas berner par ce faux désaccord dont l'objectif est de faire passer ce complot, avec le minimum d'embarras pour les régimes arabes redditionnistes, tout en contenant le ressentiment des peuples arabes ».
Le député Nidal Tohmé, qui a tenu une conférence de presse au Parlement, a considéré que « l'entité sioniste représente le pire ennemi » et a exprimé sa solidarité avec le peuple palestinien. 

Al-Acha'al : La résistance est le seul choix pour sauver Al-Aqsa

[ 17/03/2010 - 21:01 ]
Le Caire – CPI

Le professeur en sciences politiques en Égypte et ancien diplomate égyptien Dr. Abdullah Al-Acha'al a affirmé que la résistance représente le seul choix pour sauver la sainte mosquée d'Al-Aqsa, exposée aux agressions sionistes. Les pays arabes doivent soutenir ce choix pour protéger Al-Aqsa et leur sécurité intérieure.
Dans des déclarations de presse, Al-Acha'al a dit, mercredi 17/3, qu'il est devenu clair que l'Etat de l'occupation sioniste poursuit ses travaux pour réaliser les buts du Sionisme dans les lieux saints en Palestine, à cause de l'absence d'une position arabe ou islamique forte qui lui interdit de faire tout cela.
Les pays arabes peuvent soutenir la résistance de façon indirecte pour défendre Al-Qods et Al-Aqsa premièrement et améliorer sécurité dans les pays arabes en deuxième lieu, car les peuples vont se révolter contre leurs gouvernements en cas de perte d'Al-Aqsa.
Il a exprimé son regret de voir l'autorité palestinienne et d'autres parties arabes participer à l'affaiblissement de la résistance.

Dr. Qassem appelle les factions palestiniennes à mettre une stratégie résistante contre l'occupation

[ 17/03/2010 - 12:50 ]
Gaza – CPI

Le professeur des silences politiques à l'université nationale de Najah, à Naplouse, Dr. Abdel-Sattar Qassem, a appelé à la création d'une stratégie complète pour un travail de résistance contre l'occupation.
Dans une déclaration spéciale au centre palestinien d'information, Dr. Qassem a dit, le mardi 16/3, que les factions de la résistance palestinienne doivent mettre une stratégie de résistance et effectuer un travail fort, mais de façon secrète, en déclarant que ces factions doivent être secrètes également.
Il a prévu que les sionistes vont tenter de démolir la mosquée sainte d'al-Aqsa, mais de façon progressive, après qu'ils sont devenus sûrs que les arabes et les musulmans ne feront rien pour la sauver.
La nation doit se libérer de ses dirigeants parce qu'ils sont les ennemis des peuples", a ajouté Dr. Qassem.

Mechaal s’adresse aux habitants d'al-Qods : "poursuivez votre lutte et la nation est avec vous".

[ 17/03/2010 - 12:39 ]
Damas – CPI

Le président du bureau politique du mouvement du Hamas, Khaled Mechaal, a appelé les habitants d'al-Qods à poursuivre leur lutte et protection à la sainte mosquée d'al-Aqsa, en demandant au peuple palestinien en Cisjordanie de s'unir pour faire face à tous les défis et défendre les lieux saints.
Lors d'un festival organisé, le mardi 16/3, par le Front populaire de la libération de la Palestine (le commandement général) durant la première commémoration de la mort de son leader, Fadhl Charourou, Mechaal a dit aux habitants d'al-Qods qu'ils doivent poursuivre leurs lutte et protéger al-Aqsa par tous les moyens, en déclarant que c'est un moment historique pour vous et que la nation est avec vous, et en soulignant que la région témoigne d'un grand changement.
Il a salué la position de Hatem Abdelkader, et s'est adressé au mouvement du Fatah en disant que l'autorité palestinienne en Cisjordanie occupée et son titre, Salam Fayyad, défigurent notre question, tout en appelant le mouvement du Fatah à s'unir avec toutes les autres factions pour présenter le vrai visage de la cause palestinienne.
Il a ajouté : "Vous ne pouvez pas imposer vos désirs et les leaders que vous voulez contre notre peuple, en soulignant que ni l'argent ni les décisions sécuritaires de Dayton ne peuvent créer des leaders, mais c'est la volonté des peuples et ses sacrifices qui peuvent réaliser cela.
En commentaire au discours du premier ministre sioniste, Benjamin Netanyahu, qui a dit devant le président du Brésil qu'al-Qods est la capitale unifiée et éternelle de l'entité sioniste, Mechaal a dit : "Si vous voulez une guerre religieuse, alors ses résultats seront contre vous, et si vous dites que le 16 mars 2010 sera la journée mondiale pour la démolition de la mosquée d'al-Aqsa et la construction du prétendu temple juif à sa place, alors soyez certain que les jours prochains vont confirmer que ce jour-là sera le début réel de la fin de votre entité sioniste".

Les colons sionistes accentuent leurs agressions contre les Palestiniens en Cisjordanie

[ 17/03/2010 - 17:31 ]
Ramallah – CPI

Des organisations juridiques israéliennes ont rapporté des données de la direction civile de l'armée de l'occupation israélienne en Cisjordanie occupée, que le mois de mars courant a témoigné d'une escalade des agressions et violations des colons sionistes contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée.
Les données ont affirmé l'augmentation des agressions des colons sionistes dans la ville de Ramallah et Naplouse, où les groupes de colons attaquent les villages palestiniens et démolissent les propriétés des citoyens en les terrorisant de façon organisée sous la protection des soldats de l'occupation israélienne.
La direction civile de l'armée occupante a dit, le mardi soir 16/3, que les colons sionistes ont brûlé depuis le début du mois de mars 3 voitures palestiniennes dans le village d'Enabous, à Naplouse, et ont déraciné, le lundi dernier, 46 oliviers dans le même village.
Elle a ajouté que les colons ont déraciné également 17 arbres fruitiers dans le village de Dir Nezam, la nuit de vendredi dernier.

Al-Khoudari appelle Ashton à trouver une solution à la crise d'électricité de Gaza

[ 17/03/2010 - 17:23 ]
Gaza – CPI

Le député et président du comité populaire anti-blocus, Jamal al-Khoudari, a appelé la ministre des affaires étrangères à l'Union Européenne, Catherine Ashton, à travailler sérieusement pour trouver une solution à la crise d'électricité de la Bande de Gaza.
Dans son message adressé à Ashton qui va visiter la Bande de Gaza, demain jeudi 18/3, al-Khoudari a appelé à presser sur l'occupation israélienne pour ouvrir les passages commerciaux fermés de la Bande de Gaza et permettre l'entrée des besoins nécessaires aux habitants, dont les matières de construction et les matières premières des industries.
Il a déclaré que ce pas est nécessaire pour reconstruire la Bande de Gaza après les agressions sionistes, mettre fin au chômage et tenter de sauver l'économie palestinienne.
Il a affirmé que le peuple palestinien, à Gaza, vit après 1000 jours de siège, des conditions très compliquées et très dures sur tous les niveaux, dont le secteur environnemental, sanitaire, social et économique.
Enfin, al-Khoudari a appelé la communauté internationale à prendre ses responsabilités morales, humaines et juridiques envers les habitants innocents et assiégés dans la Bande de Gaza.

Les habitants d'al-Qods poursuivent leur existence dans la mosquée d’al-Aqsa pour la défendre

[ 17/03/2010 - 11:59 ]
Al-Qods occupée – CPI

Le porte-parole du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, Zahi Noujeidat, a affirmé qu’une grande tension règne la ville occupée d'al-Qods, en attirant l’attention que les habitants de la ville sacrée se dirigent vers la mosquée d'al-Aqsa pour y rester de façon continuelle. 
Dans une déclaration de presse spéciale au centre palestinien d'information, Noujeidat a dit, le mardi 16/3, que l'existence des habitants d'al-Qods dans la mosquée sainte est continuelle et que les esplanades d'al-Qods sont vides des colons sionistes. 
Il a affirmé la blessure du Cheikh Kamal Al-Khatib, le vice-président du mouvement islamique.