lundi 8 février 2010

Le cartographe palestinien Khalil Tafakji interdit de déplacement à l’étranger

dimanche 7 février 2010, par Philippe Rekacewicz
Khalil Tafakji, géographe et cartographe palestinien de Jérusalem, vient de recevoir par simple courrier un ordre signé du ministère de la sécurité intérieure israélien lui interdisant tout voyage à l’étranger pendant les six prochains mois. « Pour des raisons de sécurité », indique la lettre.
Khalil Tafakji n’est pas n’importe qui à Jérusalem. Très respecté et considéré comme un chercheur compétent, il est souvent invité aux Etats-Unis pour des débats ou des conférences. Il a été membre de la délégation palestinienne qui a conduit les négociations de paix pendant une dizaine d’année (d’Oslo à Taba, 1992-2001). Travaillant alors pour l’Autorité palestinienne, il en a été le cartographe en chef. Khalil Tafakji a aussi été un proche collaborateur de Fayçal Husseini, fondateur de la société d’études arabes (Beit Ash-Sharq) en 1983 et de la Maison d’Orient, dévastée et fermée par les autorités israélienne en 2001 (lire dans Le Monde diplomatique : « Le compromis manqué de Camp David », par Fayçal Husseini, décembre 2000, et « Le mur de la honte », par Matthew Brubacher, novembre 2002). Khalil Tafakji dirige actuellement la section cartographique de la société d’etudes arabes, relocalisée depuis dans un quartier d’Al-Ram (localité située au nord de Jérusalem) brutalement coupé en deux par le mur de séparation.
C’est dans un appartement de ce quartier — des fenêtres duquel on voit le mur — que nous l’avions rencontré en décembre 2006 (lire dans Le Monde diplomatique « Comment Israël confisque Jérusalem-Est », par Dominique Vidal et Philippe Rekacewicz, février 2007). Khalil Tafakji travaille notamment avec son fils, que nous avions vu complètement révolté d’avoir été une fois de plus le témoin direct, le matin de notre visite, des humiliations infligées à son père par les soldats israéliens au passage obligé du checkpoint d’Al-Ram, situé à quelques mètres seulement de leurs bureaux. C’est Khalil Tafakji lui-même qui, déployant des trésors de patience et de diplomatie, réussit finalement à calmer son fils. Nous avions en face de nous un homme détendu et mesuré qui, au cours de l’entretien, n’avait pas hésité à nous dire que les Palestiniens seraient même prêts, dans le cadre d’un accord de paix global, à faire des concessions sur certaines grandes colonies israéliennes dans le secteur de Jérusalem. Il est pourtant un spécialiste hors pair des colonies, dont il suit les extensions avec attention. Ses cartes, réputées dans le monde entier, sont utilisées par de nombreux journaux.
« Résident permanent de Jérusalem », il a théoriquement le droit de se déplacer partout en Israël, mais n’a pas pour autant la nationalité israélienne.
« Je suis un homme de paix ! a-t-il déclaré à l’agence Maan le 4 février dernier. Il me semble clair qu’en s’attaquant à moi de la sorte, le gouvernement israélien montre qu’il veut tout sauf faire la paix. »
La journaliste Marian Houk, basée à Jérusalem, s’interroge sur son blog, UN-truth, sur les raisons de cette interdiction. Khalil Tafakji revenait juste d’une tournée de conférences qui l’a mené au Liban, en Turquie et jusqu’en Inde pour parler dans le détail des politiques israéliennes discriminatoires envers les résidents palestiniens. La coïncidence est troublante.
Il a expliqué à Marian Houk que les autorités israéliennes lui avaient simplement téléphoné pour lui demander de se présenter à la Moskobiyya à Jérusalem-Ouest pour signer l’ordre d’interdiction. « Ils m’ont dit que j’avais quatorze jours pour contester la décision, mais avec un motif sécuritaire, il n’y a aucun espoir qu’ils reviennent dessus. »
En attendant, Khalil Tafakji active ses relations à l’étranger pour essayer de peser sur le gouvernement israélien, tout en continuant de travailler et de produire ses indispensables cartes.
En 2003, déjà, lors d’un entretien réalisé pour l’émision « Frontline/World » de la chaîne PBS, la journaliste américaine Robin Shulman lui demanda : « Qu’allez-vous faire de toutes vos cartes ? » Elle le vit tourner la tête par la fenêtre et regarder le checkpoint. Puis il répondit : « C’est pour les archives... Je les laisserai pour l’Histoire. »
http://blog.mondediplo.net/2010-02-07-Le-cartographe-palestinien-Khalil-Tafakji 

Le régime Moubarak expulse et emprisonne les étudiants de Gaza

Egypte - 07-02-2010
Par Al Jazeera 
Selon une dépêche sur le site internet de Al Jazeera de ce soir, sans nouvelles de leurs enfants, les familles des étudiants palestiniens emprisonnés en Egypte ont fait appel au président palestinien Mahmoud Abbas et lui ont demandé d'intervenir personnellement pour faire libérer 150 étudiants palestiniens arbitrairement détenus en Egypte.

Dans un communiqué de presse, les familles ont déclaré :

"Alors que nous endurons l'horreur d'un blocus asphyxiant et des agressions continues de l'occupant, les forces de sécurité égyptiennes emprisonnent depuis cinq mois et sans motif, des dizaines de nos enfants après des interrogatoires musclés, alors qu'ils n'ont participé à aucune action politique ni à aucune activité susceptible de nuire à notre soeur l'Egypte, dont la sécurité nationale nous est aussi chère que la sécurité de la Palestine".

Les familles ont indiqué par ailleurs que des dizaines de leurs enfants, étudiants en Egypte et dont certains étaient sur le point de terminer leurs études universitaires en Egypte, ont été expulsés vers Gaza interrompant de ce fait leurs études.

Les correspondants de Al Jazeera ne sont pas parvenus à faire aboutir leurs tentatives pour contacter les responsables égyptiens à ce propos.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13395&type=communique&lesujet=Collabos

Raid de l’armée à Ramallah pour arrêter les activistes internationaux

Ramallah - 07-02-2010
Par ISM 
Cette nuit vers 3h, les soldats israéliens ont fait irruption dans un appartement de Ramallah pour arrêter deux activistes, espagnole et australienne, au motif d’expiration de leurs visas, en violation directe des Accords d’Oslo.


L’armée israélienne est entrée en force dans un appartement situé à Ramallah, qui se trouve en Zone A, et a arrêté deux activistes du Mouvement International de Solidarité (ISM) sur le soupçon que leurs visas étaient périmés.
Ariadna Jove Marti (photo de gauche), journaliste espagnole, et Bridgette Chappell (photo de droite), étudiante australienne à l’université Bir Zeit, ont été emmenées à la prison militaire d’Ofer, dans les territoires occupés, où elles sont été remises à l’unité ‘Oz’ de la police de l’immigration israélienne.
L’incursion ainsi que la détention des deux militantes sont une violation directe des Accords d’Oslo entre Israël et l’Autorité Palestinienne, qui interdisent clairement toute incursion israélienne en Zone A pour des raisons non directement liées à une question de sécurité urgente. Même la conduite de « poursuites ciblées » est interdite dans les cas non liés à la sécurité, ce que sont les visas expirés.
Les arrestations de cette nuit suivent la détention illégale et l’expulsion de la citoyenne tchèque Eva Nováková dans des circonstances similaires le mois dernier. Son arrestation avait provoqué une controverse sur le recours abusif à l’unité ‘Oz’ à l’intérieur des Territoires Occupés, bien qu’elle n’ait aucune autorité dans cette zone.

Pour plus d’informations, contactez :

• Neta Golan +972.598.184.169
• Adv. Omer Shatz +972.507.547.079
• Ryan Olander +972.548.838.369 or +972.224.106.04
Selon Ryan Olander, activiste américain de la solidarité qui était sur les lieux pendant le raid, une dizaine de soldats sont entrés par effraction dans l’appartement, ont demandé à voir les passeports des personnes présentes, et ont informé les deux militantes de leur détention pour visas périmés. Les soldats ont confisqué des caméras, un ordinateur, des pancartes pro-palestiniennes et les bulletins d’inscription des militants d’ISM.
Suite aux arrestations, Olander a dit : « Ce raid vient en continuité des tentatives d’Israël d’écraser le mouvement de la base populaire contre l’occupation. C’est une tentative cynique et injuste de cacher la réalité de l’occupation et d’empêcher la communauté internationale d’avoir accès aux informations. »
La velléité israélienne d’expulser les étrangers impliqués dans un travail de solidarité avec les Palestiniens fait partie d’une campagne récente d' empêcher les manifestations populaires palestiniennes, et donne lieu à des arrestations de masse des manifestants et organisateurs palestiniens.
Au cours des dix derniers mois, l’unité Oz de l’immigration a arrêté, en toute illégalité, et tenté d’expulser quatre autres activistes internationaux.
Eva Nováková, citoyenne tchèque et ancienne coordinatrice média d’ISM, a été arrêtée à Ramallah le 11 janvier 2010 et expulsée le lendemain, avant qu’un appel ait pu être déposé contre l’expulsion. L’avocat de Nováková prépare actuellement un appel devant la Haute Cour israélienne pour contester la légalité de son arrestation.
De plus, l’activiste américain Ryan Olander a été arrêté deux fois, illégalement, par l’unité Oz de l’immigration, mais une décision juridique jugeant sa détention illégale a empêché son expulsion.
Des appels similaires devant les tribunaux ont également annulé les expulsions d’autres activistes américains et britanniques ces derniers mois. http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13392&type=communique&lesujet=Victimes%20ISM

Deux navires israéliens ont emprunté le canal de Suez

07/02/2010 
Deux  patrouilleurs lance-missiles israéliens ont emprunté le canal de Suez en direction de la mer Rouge, selon des journaux locaux. Le Caire adopte des mesures de sécurité strictes pour garantir la sécurité des bâtiments. Selon des sources égyptiennes, les patrouilleurs se dirigeaient vers le golfe Persique.
Selon des articles parus dans la presse locale ce week-end, 2 patrouilleurs israéliens auraient empruntés jeudi matin le canal de Suez.
Les sources n’ont pas indiqué la destination finale des 2 bâtiments. Cependant, des sources maritimes égyptiennes citées dans les articles, estimaient que les 2 patrouilleurs se dirigeaient vers le golfe Persique et qu’ils pourraient l’atteindre d’ici 4 jours. La véracité de ces estimations est inconnue.
La navigation par le canal de Suez était coordonnée par les autorités égyptiennes, qui auraient adopté de strictes mesures de sécurité pour garantir le passage en sécurité des 2 bâtiments israéliens. Selon les journaux locaux, les autorités égyptiennes ont interdit à tout navire de traverser le canal et ont aussi bloqué le trafic routier sur la route qui y mène.
La semaine dernière, le journal égyptien al-Shuruq a rapporté que les Etats-Unis menaient des exercices intensifs dans le golfe Persique, dont certains le long des côtes iraniennes. Cet article était basé sur des informations fournies par des sources égyptiennes haut placées.
De plus, le journal indiquait que des navires israéliens cartographiaient les eaux du golfe Persique depuis 6 mois en coopération avec des forces américaines de la 5è Flotte. 

Echec israélien face aux roquettes palestiniennes, le Dôme d'acier arrêté

07/02/2010 L'occupation israélienne a reconnu que le système anti-roquettes "Dôme d'acier", chargé d'intercepter les roquettes de la résistance palestinienne, lui coûte trop cher, raison pour laquelle elle a décidé d'arrêter son installation à la frontière avec Gaza, c'est ce qu'a rapporté, vendredi, l'agence de presse Reuters, citant des sources israéliennes.
Selon les mêmes sources, "il est probable de faire fonctionner ce système à la frontière avec le Liban, pour faire face aux roquettes du Hezbollah ou à l'éclatement d'une guerre avec l'Iran".
A court terme, le système Dôme d’acier était censé annoncer aux colons israéliens proches de Gaza que la menace des roquettes a disparu.
En fait, "Israël" avait envisagé de déployer à partir de mai, les premières batteries du système Dôme d’acier - acquises pour un coût de 200 millions de dollars - autour de la bande de Gaza pour faire face aux ripostes de la résistance palestinienne.
De son coté, le journaliste Jonathan Cook, citant le quotidien Ha’aretz, a rapporté qu’"Israël" avait colporté des « faussetés et des demi-vérités  » sur Dôme d’acier.
Le temps de vol, de quelques secondes, des roquettes pour atteindre les colonies israéliennes proches de Gaza, comme Sderot, était plus court que le temps nécessaire à Dôme d’acier pour calculer la façon de les intercepter.
Plus révélateur encore, sur le plan économique, est-ce que cela a un sens pour "Israël" d’essayer de détruire ces roquettes alors que le coût de chaque missile d’interception est estimé à 100 000 dollars ?
Des analystes militaires estiment qu'en outre, "Israël" sera obligé de dépenser 1 milliard de dollars pour les 20 batteries nécessaires à la protection des colons israéliens proches de Gaza, et pour d’autres dans le nord actuellement dans la ligne de mire du Hezbollah depuis le Liban. Ce coût va grimper rapidement alors que le Hamas et le Hezbollah augmenteront la puissance de leurs arsenaux.
Un autre système, Baguette magique, pourrait abattre des missiles de moyenne portée, mais chaque interception coûte près de 1 million de dollars. Mais, "Israël" est-il capable de dépenser de telles sommes?

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=123317&language=fr 

Poignée de main entre vice ministre israélien des A.E et un prince saoudien

07/02/2010 Un membre éminent de la famille royale saoudienne a défendu, dimanche, sa poignée de main avec le vice-ministre israélien des Affaires étrangères lors d'une conférence à Munich ne présageait. 
Selon le prince Turki al-Fayçal, ancien chef du renseignement et ex-ambassadeur aux Etats-Unis, sa poignée de main samedi avec Danny Ayalon ne présageait en rien d'une reconnaissance de l'entité sioniste.
"Cet événement ne devrait pas être sorti de son contexte ou mal compris",  justifie le prince Turki dans un communiqué. "Mes fortes objections et condamnations des politiques et actions d'Israël contre les Palestiniens demeurent inchangées," selon lui.
"Tant qu'Israël n'aura pas tenu compte de l'appel du président américain Barack Obama au démantèlement de toutes les colonies de peuplement, les Israéliens ne doivent pas croire que l'Arabie saoudite leur offrira ce qu'ils désirent le plus: une reconnaissance régionale", prétend-il.
Le prince Turki, a justifié que la poignée de main était survenue après que Danny Ayalon l'ait publiquement réprimandé pour avoir refusé de siéger avec lui à une même commission, à la conférence internationale annuelle sur la sécurité à Munich.
 "J'ai refusé de siéger à la même commission non pas parce qu'il est le vice-ministre des Affaires étrangères d'Israël mais à cause de son comportement grossier avec l'ambassadeur turc en Israël Ahmet Oguz Celikkol", a-t-il dit.
Le prince Turki a indiqué répliquer aussi aux allégations de Danny Ayalon selon lequel l'Arabie n'aiderait pas l'Autorité palestinienne, à laquelle Ryad avait pourtant versé des centaines de millions de dollars.
"M. Ayalon m'a demandé de monter sur l'estrade pour lui serrer la main et montrer ainsi l'absence de mauvais sentiments (...). Je lui ai fait remarquer que c'était à lui de descendre de l'estrade". "Lors de notre face à face, il a déclaré qu'il s'excusait pour ce qu'il avait dit et j'ai répondu que j'acceptais ses excuses non seulement pour moi mais aussi pour l'ambassadeur turc," et ce, selon la version du prince Turki al-Fayçal.
En janvier, Ayalon a mis en scène un entretien avec le diplomate turc pour l'humilier en signe de protestation contre la diffusion en Turquie d'une série télévisée jugée "antisémite" en "Israël". 

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=123366&language=fr 

Des ONG humanitaires visées par Israël

dimanche 7 février 2010 - 19h:17
Pierre Barbancey
L’Humanité
Le gouvernement veut avoir les coudées franches à Jérusalem-Est occupée et ne délivre plus de permis de travail aux ONG internationales.
Certainement encouragé par l’attitude des gouvernements européens et américain qui, à l’exception de quelques timides déclarations, n’osent même pas envisager la moindre sanction pour faire respecter le droit international, Israël poursuit son annexion totale de Jérusalem. Outre la poursuite de la colonisation dans la partie orientale de la ville occupée depuis 1967, les autorités israéliennes mettent en place un certain nombre de mesures visant à s’affranchir complètement de toute action internationale sur les territoires qu’elles considèrent comme leurs, même si aucune grande puissance (y compris les États-Unis) ne reconnaît Jérusalem comme capitale d’Israël.
Le gouvernement israélien vient ainsi de prendre la décision de ne plus accorder de permis de travail pour les organisations non gouvernementales (ONG) internationales opérant dans les Territoires palestiniens. Seul un visa de touriste sera dorénavant délivré à leurs équipes sur place. Ce type de visa interdit le travail en Israël et ne l’autorise pas formellement dans les Territoires palestiniens. Il est de plus délivré avec des durées allant d’une semaine à un an, et ce de façon totalement aléatoire. Une centaine d’ONG sont directement concernées. Cette nouvelle mesure israélienne remet en cause leur mission humanitaire dans les Territoires palestiniens et aura bien sûr une influence désastreuse sur le sort des populations déjà durement touchées.
Jérusalem est directement visée. L’interdiction de travailler en Israël signifie pour les ONG internationales l’impossibilité de mener toute forme d’action humanitaire depuis et à Jérusalem-Est. L’objectif israélien est clair  : pousser ces organisations vers Ramallah et sceller ainsi l’isolement de Jérusalem-Est du reste de la Cisjordanie. « Le gouvernement israélien entretient le flou face aux demandes de clarification », expliquent les ONG, dont le Secours catholique, Enfants du monde ou encore le CCFD. Selon l’article 55 de la 4e convention de Genève, Israël, en tant que puissance occupante, a l’obligation « d’assurer l’approvisionnement de la population en vivres et en produits médicaux  ; elle devra notamment importer les vivres, les fournitures médicales et tout autre article nécessaire lorsque les ressources du territoire occupé seront insuffisantes ». Depuis quarante-deux ans, cette obligation qui n’a jamais été respectée a été prise en charge par les ONG palestiniennes et internationales, qui rencontrent déjà d’énormes difficultés. « Mais, en l’absence de toute indication écrite, la situation des équipes sur place reste extrêmement précaire et tributaire des soldats israéliens présents aux check-points », dénoncent les organisations humanitaires. Mais que fait le « french doctor », Bernard Kouchner  ?
2 février 2010 - Le web de L’Humanité
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.humanite.fr/2010-02-02_I...

Des assassins du Mossad munis de passeports allemands ?

dimanche 7 février 2010 - 06h:26
Kawther Salam
Quelques questions urgentes auxquelles les gouvernements européens doivent répondre.
(JPG)
Portrait de Mahmoud Al Mabhouh - Photo : Reuters
Quel est le pays européen qui a enfreint les lois internationales contre le terrorisme en fournissant des passeports aux escadrons de la mort du Mossad qui allaient commettre le meurtre de Mohammed Al-Mabhouh à Dubai ?
Était-ce l’Allemagne - ce même pays européen qui, il y a peu, a à nouveau fait cadeau à Israël de sous-marins de type U212 entièrement payés par les contribuables allemands ?
Parmi tous les pays européens, l’Allemagne est le principal suspect pour ce crime douteux car, comme cela est confirmé par maints exemples passés, la République fédérale a régulièrement fourni au Mossad des passeports allemands, grâce auxquels des actes terroristes furent commis.
Je pense que la mise à disposition de passeports pour le Mossad est un crime, non seulement contre nous, Palestiniens, mais aussi contre le peuple de cet Etat qui a fourni les passeports.
Si c’était bien l’Allemagne, la visite du ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle aux Emirats en janvier 2010 a-t-elle quelque chose à voir avec ce crime terroriste ?
Est-il bien raisonnable, alors que certains Etats « combattent » le prétendu terrorisme qui, à y regarder de plus près, se révèle en fait être un mouvement légitime de libération nationale et d’autodétermination, ces mêmes Etats favorisent, financent et commettent eux-mêmes des crimes de terrorisme international, tout en violant les lois, les frontières et la sécurité d’un autre Etat ?
Comment la loi nationale et internationale traite-t-elle, dans les pays européens, de tels crimes de terrorisme international, et les actes de complicité, ainsi que la violation volontaire de la sécurité d’autres Etats par des organisations terroristes d’Etat comme le Mossad ?
Ce pays européen a-t-il fourni des passeports au Mossad ou a-t-il autorisé Israël à falsifier ses passeports en vue de commettre des actes terroristes ?
L’Union européenne aide-t-elle le Mossad à commettre des actes de terrorisme international ?
Et si on posait cette petite question : l’Union européenne et l’Allemagne soutiennent-elles Israël en établissant pour les escadrons de la mort des passeports européens qui passent inaperçus ?
Les assassins auraient tous utilisé des passeports européens. La police de Dubai a annoncé qu’elle était parvenue à avoir les noms des assassins. Dubai chercherait en ce moment à obtenir la collaboration à l’enquête des pays européens qui ont fourni les passeports.
Le Hamas, après l’assassinat à Dubai de Mohammad Al-Mabhouh, a déclaré qu’Israël chercherait, à travers l’assassinat de Dubai, à étendre le champ de bataille palestinien bien au-delà des frontières de la Palestine.
Le mouvement ajoute que si des pays de l’Union européenne ont fourni une aide directe au Mossad dans ce meurtre en fournissant des passeports pour passer inaperçus, l’Union européenne et l’Allemagne deviendraient en même temps des combattants et un champ de bataille dans la guerre du Proche-Orient.
Et maintenant quelques questions plus douces, plutôt de nature philosophico-politique. L’Allemagne a fait de la solidarité inconditionnelle avec l’Etat raciste d’Israël, fondé sur l’apartheid, un fondement de sa raison d’Etat.
Shimon Pérès vient de déclarer au Bundestag que la raison en était que l’Allemagne et Israël avaient des valeurs communes. Ces valeurs communes résident-elles dans l’organisation commune de l’assassinat d’êtres humains hostiles dans des pays étrangers - hostiles, s’entend, aux fascistes israéliens ?
Ces valeurs communes résident-elles dans ce que l’Allemagne permette à des bandes d’assassins du Mossad de la transformer en combattante et en champ de bataille dans la guerre du Proche-Orient ?
4 février 2010 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.kawther.info/wpr/2010/01...
Traduction de l’allemand : Saladin
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8130

L’Onu débat des crimes de Gaza

publié le dimanche 7 février 2010
Pierre Barbancey

 
Le rapport Goldstone a évoqué des crimes de guerre perpétrés durant l’offensive sur Gaza. Le secrétaire général de l’ONU doit présenter aujourd’hui (5 février) un rapport devant l’Assemblée générale. La Cour pénale internationale pourrait être saisie [1].
Le 5 novembre 2009, l’Assemblée générale de l’ONU adoptait une résolution dans laquelle elle approuve les recommandations du rapport Goldstone (du nom de ce juge sud-africain, ancien recteur de l’université hébraïque de Jérusalem) sur le conflit à Gaza, qui estime que des crimes de guerre ont été commis à la fois par Israël et le Hamas lors de ce conflit entre décembre 2008 et janvier 2009. Une résolution adoptée par 114 voix pour, 18 voix contre, et 44 abstentions, qui faisait dire au président de l’Assemblée générale, Ali Treki  : « Ce vote est une déclaration importante contre l’impunité. C’est un appel en faveur de la justice. »
Trois mois se sont écoulés
L’Assemblée générale demandait également au secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, de transmettre le rapport Goldstone au Conseil de sécurité. Elle appelait le gouvernement d’Israël et les Palestiniens à prendre les mesures appropriées dans les trois mois à venir pour mener des enquêtes qui soient indépendantes, crédibles et conformes aux standards internationaux, concernant les violations du droit international et des droits de l’homme signalées dans le rapport. Nous y sommes donc, exactement. Trois mois se sont écoulés. Et si les explications des deux parties sont attendues, tous les regards se tournent bien sûr vers Israël.
D’abord parce qu’il s’agit d’un État, membre des Nations unies, alors que le rapport Goldstone ne pointe pas un État de Palestine (et pour cause) mais des groupes armés palestiniens. Une différence de taille. D’autre part, Tel-Aviv a beau s’abriter derrière une « légitime défense », l’explication a fait long feu. Si des roquettes ont été lancées sur le territoire israélien, dans des zones civiles – ce qui est condamnable en droit – il n’y a aucune commune mesure avec le déluge de feu et de phosphore blanc qui s’est abattu du 27 décembre 2008 au 19 janvier 2009 sur la bande de Gaza, étranglée, asphyxiée depuis des mois, ce qui ne laissait que peu de marge de manœuvre aux habitants pour se défendre. Les chiffres sont d’ailleurs là, implacables  : trois civils tués côté israélien, plus de 1 200 chez les Palestiniens.
Israël a refusé de coopérer avec les cinq membres de la commission d’enquête Goldstone, dont il a dénoncé les conclusions comme partiales, et a assuré que son armée avait déployé le maximum d’efforts pour éviter des pertes civiles lors du conflit. Le Hamas dément également tout crime de guerre. Mais tout le monde comprend bien que la responsabilité d’Israël, force occupante, qui contrôle les frontières terrestres, aériennes et maritimes de Gaza, qui maintient des centaines de check-points et le bouclage des villes et des villages en Cisjordanie, que cette responsabilité donc, est écrasante.
La position d’Amnesty International En octobre dernier, dans le quotidien Haaretz, le grand historien israélien Zeev Sternhell avertissait ses concitoyens  : « La question de savoir ce qui s’est réellement passé à Gaza est considérée comme entachée d’antisémitisme. La conscience toujours tranquille de l’Israélien moyen la balaye d’un revers de main. Mais plus le temps passe, plus l’aspect légal sera évité, et plus ce sera la dimension morale du rapport qui sera gravée dans notre conscience et celle du monde. » Alors que la Cour pénale internationale (CPI) pourrait être saisie, Amnesty International a déjà fait savoir que « les enquêtes menées par Israël n’ont pas correspondu aux normes internationales d’indépendance, de transparence, de rapidité et d’efficacité ».
publié par l’Humanité
ajout de note : C. Léostic, Afps

Assassinat de Mabhouh ; Dubaï lancera un mandat d’arrêt contre Netanyahu si le Mossad est impliqué

publié le dimanche 7 février 2010
L’Orient le Jour

 
Le chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfan, a affirmé hier qu’il lancerait un mandat d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, si le Mossad était responsable du récent assassinat à Dubaï d’un cadre du Hamas, dans une déclaration au quotidien The National, organe du gouvernement de l’émirat d’Abou Dhabi.
« Benjamin Netanyahu sera le premier à être recherché par la justice car ce serait lui qui aurait signé la décision de tuer (Mahmoud) al-Mabhouh à Dubaï », a-t-il précisé. Il n’a cependant pas rendu formellement le Mossad responsable du meurtre, survenu le 20 janvier dans un hôtel de Dubaï, même s’il avait déclaré le 31 janvier qu’il n’écartait aucune piste dans l’enquête, y compris celle d’une responsabilité du Mossad. Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé Israël d’avoir assassiné Mahmoud al-Mabhouh, l’un des fondateurs de sa branche armée.
Le gouvernement de Dubaï a indiqué avoir demandé l’aide d’Interpol dans la recherche des suspects, au nombre « d’au moins sept hommes, détenteurs de passeports de plusieurs pays européens », selon le général Khalfan. Il s’agit du premier assassinat d’un responsable palestinien aux Émirats arabes unis, qui n’entretiennent pas de relations avec Israël. Mahmoud al-Mabhouh, 50 ans, avait été le responsable de l’enlèvement au début de la première intifada palestinienne (1987-1993) de deux soldats israéliens qui ont ensuite été tués, ainsi que de la planification de plusieurs attentats anti-israéliens, selon le Hamas.
Le Mossad avait tenté d’assassiner en septembre 1997 le chef du Hamas, Khaled Mechaal, à Amman. Il a mené de nombreuses opérations spectaculaires d’assassinat de dirigeants palestiniens à l’étranger, dont le bras droit du dirigeant historique Yasser Arafat, Abou Jihad, en avril 1988 lors d’un débarquement à Tunis, et le chef de l’organisation radicale du Jihad islamique, Fathi Chakaki, en octobre 1995 à Malte.

Un pas symbolique vers la réconciliation entre les Palestiniens

publié le dimanche 7 février 2010
Agnès Rotivel

 
Nabil Shaath, envoyé par le président palestinien, était dans la bande de Gaza pour renouer des liens avec les frères ennemis du Hamas Nabil Shaath, membre du Comité central du Fatah, avec le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, hier à Gaza. Cette rencontre témoigne d’un changement politique important dans les relations nterpalestiniennes.
La nouvelle est passée quasiment inaperçue dans la presse étrangère, et pourtant la visite à Gaza, avant-hier et hier (3 et 4 février), de Nabil Shaath, membre du Comité central du Fatah, est un événement. Sa rencontre hier avec le chef du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, est un événement. C’est la première rencontre sur le sol de la bande de Gaza entre un membre officiel du Fatah (au pouvoir en Cisjordanie) et du Hamas depuis sa prise de pouvoir dans ce territoire surpeuplé, coincé entre Israël et Égypte. Il témoigne d’un changement politique important dans les relations interpalestiniennes.
Lors d’une conférence de presse organisée le soir de son arrivée à Gaza, escorté par des membres du Hamas, Nabil Shaath a expliqué qu’il était envoyé par le président Mahmoud Abbas. Aucun détail précis n’a été donné sur la durée de son séjour – quelques jours, selon ses proches.
Une entente entre Hamas et Fatah réduirait l’influence de l’Iran.
La démarche de Nabil Shaath est symbolique. Hamas et Fatah reviennent de loin. En 2007, ils se sont affrontés à Gaza dans une véritable guerre civile qui a abouti à l’arrivée au pouvoir du Hamas et au départ forcé du Fatah. Depuis, les appels à la réconciliation se sont multipliés. Des pourparlers se tiennent régulièrement au Caire entre les représentants des deux partis pour tenter de recoller les morceaux. Nabil Shaath y participe au titre de représentant de l’Autorité palestinienne en Égypte. Il est lui-même issu d’une famille originaire de Khan Younès, dans la bande de Gaza.
Pourquoi Mahmoud Abbas et Nabil Shaath ont-ils pris ce risque ? Le temps joue contre les Palestiniens. Les États-Unis n’ont pas réussi à faire avancer ce dossier, les Européens n’ont toujours pas réussi à définir une politique commune, mais ils sont au moins d’accord sur une chose : il faut aboutir rapidement à la création d’un État palestinien. Car derrière le Hamas, il y a l’Iran et les menaces que ce pays fait peser sur les pays arabes et ceux du Golfe, en particulier. Une réconciliation entre Hamas et Fatah réduirait son influence. D’où la médiation très appuyée de l’Arabie saoudite, pour qui l’Iran est la menace suprême, pour une réconciliation interpalestinienne.
Riyad est déjà à l’origine, en 2002, d’une initiative arabe de paix, proposant à Israël une normalisation des relations en échange de son retrait des territoires arabes occupés en 1967. En 2009, elle a organisé deux minisommets, dans l’espoir de réconcilier Hamas et Fatah. En vain.
Les pressions occidentales sont fortes pour que le président Abbas retourne à la négociation avec les Israéliens. Un accord avec le Hamas lui est indispensable s’il veut apparaître comme s’exprimant au nom de tous les Palestiniens. Qu’exigera le Hamas en échange ? Probablement la tenue d’élections et un partage du pouvoir.
publié par la Croix

« La judaïsation forcée de Jérusalem-Est »

publié le dimanche 7 février 2010
Serge Dumont

 
Chaque vendredi, des Palestiniens et des militants israéliens pour la paix manifestent contre l’expulsion de deux familles, dont les logements ont été occupés par des colons juifs
« Jérusalem-Est ne deviendra pas Hébron. » Chaque vendredi, de 400 à 500 Palestiniens et militants israéliens pour la paix se réunissent à Cheikh Jarrah, l’un des quartiers arabes de la Ville sainte. Ils protestent contre l’expulsion, en août dernier, de deux familles palestiniennes et leur remplacement quasi immédiat par des colons juifs liés à une fondation d’extrême droite.
Retranchés dans les deux immeubles, ces derniers vivent en autarcie. Ils sont armés de fusils-mitrailleurs et de M16 et bénéficient d’une escorte policière pour aller faire leurs courses à Jérusalem-Ouest, la partie juive de la ville. Quant aux familles expulsées Al-Ghawi et Al-Kurd, elles campent sur le trottoir, à proximité de leur ancien domicile. « Les colons nous provoquent quotidiennement avec des insultes et des bras d’honneur », affirme Nasser al-Ghawi.
A intervalle régulier, la police descend sur les lieux et saisit la tente des expulsés au nom du « maintien de l’ordre public ». Elle n’hésite d’ailleurs pas non plus à arrêter les manifestants dont certains, d’origine étrangère, sont aussitôt conduits à l’aéroport de Tel-Aviv. Publicité
Dossier complexe
L’expulsion des familles Al-Ghawi et Al-Kurd a été décidée par un tribunal de Jérusalem. Mais de nombreuses associations israéliennes remettent ce jugement en cause. A commencer par le mouvement La Paix maintenant, qui a décidé de remobiliser ses troupes pour l’occasion. Quant aux personnalités dites « du camp de la paix », elles ont également fait leur réapparition sur le terrain. Outre l’ex-ministre Yossi Sarid et des députés progressistes, l’ancien président travailliste de la Knesset Avraham Burg manifeste désormais à Cheikh Jarrah. « Ce qui se passe ici m’écœure », a-t-il dit.
Dans la foulée, l’écrivain David Grossman est également sorti du silence pour défiler devant les maisons occupées par les colons. « En implantant des colons dans ce quartier, le gouvernement israélien veut empêcher la reprise du processus de paix, estime-t-il. Tout cela dépasse le cadre purement local. »
Le dossier des expulsés de Cheikh Jarrah est complexe. En effet, dans le cadre d’un programme de relogement des réfugiés, les maisons dans lesquelles ces Palestiniens résidaient leur avaient été données dans le courant des années 1950-60 par l’Unwra (l’agence des Nations unies chargée d’aider les Palestiniens) ainsi que par la Jordanie, dont Jérusalem-Est faisait alors partie.
Cependant, quelques mois après avoir conquis cette partie de la ville, en 1967, Israël a prétendu que les immeubles appartenaient à des juifs qui en avaient été chassés avant la création de l’Etat hébreu. Faute de moyens, leurs habitants palestiniens n’ont pas pu retrouver les actes de propriété, qui remontent bien souvent à l’Empire ottoman et se trouvent quelque part à Istanbul.
A contrario, les organisations de colons ont fourni de nombreux documents datant de la période du mandat britannique sur la Palestine (1922-1948). Ceux-ci ont certes emporté la conviction de la justice israélienne mais pas celle des ONG israéliennes de défense des droits de l’homme, qui mettent leur authenticité en doute.
2200 immeubles menacés
« Quoi qu’il en soit, nous assistons à la judaïsation forcée de Jérusalem-Est, fulmine Maher al-Hanoun, un représentant d’une autre famille d’expulsés. Parallèlement à l’implantation de colons, la municipalité de Jérusalem poursuit une politique consistant à ne jamais délivrer de permis de bâtir aux familles arabes. Résultat ? Celles-ci construisent ou agrandissent illégalement leur maison, au risque de la voir rasée à n’importe quel moment. »
Pour l’heure, plus de 2200 immeubles abritant de 30 000 à 40 000 personnes sont ainsi menacés. Jeudi, le maire de Jérusalem, Nir Barakat, a d’ailleurs annoncé la prochaine destruction de 200 bâtisses « illégales » à Silwan, un quartier arabe au sud de la vieille ville. A ses yeux, la mesure est « obligatoire » mais elle « provoquera des violences d’une ampleur que Jérusalem n’avait encore jamais connue ».

Israël : l’enquête semble inévitable

publié le dimanche 7 février 2010
Nathalie Janne d’Othée

 
Le Secrétaire Général des Nations-Unies, Ban Ki-Moon a accusé réception hier soir des réponses israéliennes et palestiniennes aux accusations des Nations-Unies pour crimes de guerre durant l’Opération Cast Lead.
Israël a réaffirmé dans son message aux Nation-Unies que son comportement durant l’Opération Cast Lead avait été conforme au droit international. Ban Ki-Moon a refusé de s’exprimer au sujet du caractère « indépendant, crédible et conforme aux standards internationaux » des enquêtes internes qui étaient menées (voir Israel defends its Gaza probe as ’in line with international law, Haaretz, 5/2/2010http://haaretz.com/hasen/spages/114...).
Avant cela, depuis une semaine, le rapport d’enquête du juge Sud-Africain Richard Goldstone sur les événements de l’hiver passé était revenu au devant de la scène. Selon le Guardian, l’ « effet Goldstone » a été placé par Benjamin Netanyahu dans les défis sécuritaires les plus sérieux d’Israël (Pressure mounts for Israel to hold Gaza war inquiry, Guardian, 3/2/2010http://www.guardian.co.uk/world/201...). La probité de l’armée israélienne est mise en doute d’une part, et le spectre des sanctions plane au-dessus des responsables militaires. Bien que la communauté internationale ne se soit pas prononcée en faveur de sanctions directes, elle a néanmoins demandé aux parties que des enquêtes indépendantes et crédibles soient menées.
Depuis lors, aucune mesure en ce sens n’a encore été annoncée en Israël. Cette semaine, dans Haaretz, l’ancien Procureur Général, Menachem Mazouz explique l’importance de la mise en place d’une telle enquête. Son argument n’est pas de mettre à jour d’éventuelles exactions israéliennes durant la guerre à Gaza, mais bien de blanchir l’armée israélienne afin de sauvegarder sa légitimité et celle du pays (Menachem Mazuz : "Israel must probe Gaza war to counter Goldstone", Haaretz, 31/1/2010http://www.haaretz.com/hasen/spages...).
Mais celle qui s’autoqualifie « une des armées les plus morale au monde » pourra-t-elle réellement être blanchie ? On en doute de plus en plus. Le Monde (L’armée israélienne a changé sa doctrine pour la guerre de Gaza, 3/1/2010http://www.lemonde.fr/proche-orient...) et The Independent (Israeli commander : « We rewrote the rules of war for Gaza », 3/2/2010http://www.independent.co.uk/news/w...) révèlent en effet cette semaine les propos d’un haut gradé israélien. Ce dernier explique que pendant la guerre de Gaza, le code militaire habituel a été révisé. L’armée israélienne opère généralement selon le principe « des moyens et des intentions » (en hébreu : "emtza’im vé kavana") ce qui signifie que le tir sur une personne n’est autorisé que si celle-ci présente à la fois les moyens et l’intention de tuer. L’homme avoue que durant l’Opération Cast Lead, ce principe a été abandonné au profit de celui du risque zéro qui pourrait se résumer à la formule, "Si tu n’es pas sûr, tu tues".
Les circonstances le justifiaient-elles ? En effet après la guerre contre le Hezbollah au Sud Liban, les responsables de Tsahal ont compris les conséquences des pertes humaines et ont voulu à tous prix les éviter. Cela peut expliquer, mais ne justifie en rien le comportement de l’armée israélienne pendant la guerre de Gaza. Au-delà des arguments, il ya en effet le nombre de morts qui lui n’est ni explicable, et encore moins justifiable : 1400 morts Palestiniens, contre 13 Israéliens. S’il veut garder un semblant de légitimité sur la scène internationale, Israël pourra au final difficilement éviter la mise en place d’une commission d’enquête interne.
publié par MEDEA, Institut Européen de Recherche sur la Coopération Méditerranéenne et Euro-Arabe

Tribunal Russell sur la Palestine

publié le dimanche 7 février 2010
Sabastien Boussois

Un an après la guerre destructrice à Gaza, alors qu’il n’a jamais respecté les condamnations des Nations unies depuis soixante ans, Israël pourrait bien rapidement rendre des comptes grâce à cette instance dont la première session aura lieu en mars [1].
Le 16 décembre dernier, a eu lieu à Bruxelles la journée d’introduction à la première session du tribunal Russell sur la Palestinehttp://www.russelltribunalonpalesti.... Il a été lancé à l’initiative de Leila Shahid, déléguée générale de Palestine auprès de l’Union européenne, Nurit Peled, prix Sakharov 2001 et militante de la paix, et Ken Coates, politicien britannique et président de la fondation Bertrand- Russell pour la paix. Il se réfère notamment à la décision rendue le 24 juillet 2004 (1) par l’Assemblée générale des Nations unies, condamnant une nouvelle fois l’État hébreu pour l’occupation des territoires « demandant à Israël, la puissance occupante, de respecter ses obligations mentionnées dans le texte » et « appelant les États membres des Nations unies à se conformer à leurs obligations pareillement ».
À un tournant de l’Histoire
Le tribunal pour la Palestine a été fondé sur le modèle du tribunal Russell pour la guerre du Viet-Nâm dirigé par Jean-Paul Sartre. À l’époque (1966), son fondateur, lord Russell, le formulait de la sorte : une instance « chargée d’expertiser et de juger la situation politique, diplomatique et humanitaire » issue de la guerre menée par les États-Unis contre les Vietnamiens. Il s’ouvrira officiellement le 1 er mars 2010 en Espagne, à Barcelone, la ville où l’idée symbolique d’une union des pays méditerranéens avait vu le jour en 1995.
Son comité d’organisation est prestigieux : Stéphane Hessel ancien ambassadeur français et corédacteur de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1948, Pierre Galand ancien sénateur belge, François Maspero, écrivain et ex-éditeur français, et Marcel Francis Kahn ancien participant au tribunal Russell pour le Viet-Nâm. La liste des parrains ne l’est pas moins : l’ancien secrétaire égyptien des Nations unies Boutros Boutros-Ghali, l’ancien président algérien Ahmed Ben Bella, l’ex-vice-présidente du Parlement européen Luisa Morgantini, le réalisateur Costa-Gavras, l’ancien footballeur Éric Cantona, le pacifiste Michel Warschawski, la professeure Judith Butler, l’historien Ilan Pappé, ou encore le sociologue Jean Ziegler, pour ne citer qu’eux (2) .
Des réunions de préparation sont chargées de recenser tous les arguments qui permettront au droit de prendre sa juste place dans les relations entre Israéliens et Palestiniens et à la justice d’être rendue. Le tribunal Russell sur la Palestine n’est donc nullement un acte de militants illuminés, mais un travail d’avocats et de juristes. Son but est bien de faire respecter le droit international, non d’avoir un parti pris pavlovien contre l’État hébreu. Rappelons qu’une centaine de résolutions des Nations unies n’ont jamais été respectées par Israël depuis plus de soixante ans.
L’initiative intervient à un tournant de l’actualité et de l’Histoire pour l’établissement de cette instance. Car après le rapport Winograd en 2006 condamnant Israël pour sa guerre meurtrière menée au Liban, après le rapport Goldstone (3) établissant de possibles poursuites pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à la suite de l’opération « Plomb durci » menée par Israël à Gaza en 2008-2009, la sensibilisation de l’opinion internationale rend possible un tribunal Russell pour la Palestine. « Israël a été trop loin », a déclaré, lors de cette réunion inaugurale à Bruxelles, l’ambassadeur Stéphane Hessel, de retour de Gaza avec sa femme. Ajoutant : « Israël doit être jugé pour ce qu’il a fait subir aux Palestiniens au nom du droit. » Leila Shahid considère aussi que c’est le moment pour agir : « Je suis optimiste pour plusieurs raisons. D’abord le rapport Goldstone, mais aussi le mandat d’arrêt lancé contre Tsipi Livni, premier ministre l’année dernière, qui lui a fait vivre quelques moments désagréables en décembre, lors de son voyage au Royaume-Uni où elle a dû se cacher pour ne pas être arrêtée. Je crois aussi que la décision rendue dès 2004 par la Cour pénale internationale contre l’illégalité du mur (4) prend tout son sens aujourd’hui. Saluons aussi la Suède qui, en tant que pays dirigeant l’Union européenne les six derniers mois, a résisté et fait adopter par le Conseil européen des Affaires étrangères un avis très critique à l’égard d’Israël (5). Il s’agit plus que jamais d’être avec le droit, rien de plus. Mais rien de moins. »
Pourquoi une telle initiative depuis la Belgique ? Parce que ce pays dispose d’une compétence universelle et peut ainsi juger des responsables gouvernementaux pour crimes de tous ordres hors du territoire. Comme au Royaume-Uni par exemple. Ce qui explique les désagréments de l’ancienne premier ministre Tsipi Livni (6). Leila Shahid a salué l’acte : « C’est la preuve aujourd’hui que les gens agissent dorénavant en citoyens et plus seulement au nom de l’État. »
Soutien indéfectible des États-Unis
Quels arguments le futur tribunal pourra-t-il invoquer pour justifier des crimes commis par Israël ? Lors de la réunion préparatoire à Bruxelles, Marcel Francis Kahn est revenu sur la démesure de l’opération israélienne à Gaza, mais aussi sur l’illégalité des armes employées, un argument de droit fort : « Israël disposait d’un surplus de bombes à fragmentation datant du Viet-Nâm et qui ont été données aux Israéliens qui les ont utilisées lors de la guerre au Liban . » Autre argument consistant : la multiplication des avis légaux contre la politique israélienne et, donc, contre les soutiens sans faille à Israël : « Le rapport Goldstone, l’avis de la Cour de justice de La Haye ont condamné Israël. Seuls les États-Unis soutiennent indéfectiblement Israël. Des ambiguïtés persistent en France (7) mais, finalement, l’avortement de la visite du ministre Bernard Kouchner à qui on a refusé l’entrée est la preuve que la France se plie à la volonté d’Israël », explique Marcel Francis Kahn. Ajoutant : « Contrairement au tribunal Russell du Viet-Nâm, celui sur la Palestine ne se construit pas sur rien. ».
 [2]

Vidéo : présentation du Tribunal Russell le 4 mars 2009
[1]

Première Session Internationale du Tribunal Russell sur la Palestine Barcelone, 1,2,3 mars 2010

La première session internationale du Tribunal Russell sur la Palestine TRP aura lieu à Barcelone, les 1, 2 et 3 mars 2010. Le Tribunal constitué à Barcelone aura pour mission d’examiner dans quelle mesure l’Union européenne et ses Etats membres sont complices de la prolongation de l’occupation des Territoires palestiniens et des violations par Israël des droits du peuple palestinien. Un jury composé de personnalités d’exception siègera pour rendre ses conclusions. Après avoir entendu l’exposé des violations du droit international commises par l’Etat israélien, le jury du TRP s’attachera à examiner la politique et la pratique de l’Union européenne et de ses Etats membres dans leurs relations avec Israël, puissance occupante, et de voir dans quelle mesure celles-ci sont compatibles avec leurs obligations découlant du droit international.
Six questions principales, exposées par des experts et témoins, seront présentées au jury du Tribunal :
1. L’Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de promouvoir et de faire respecter le droit du peuple palestinien à l’autodétermination ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?
2. L’Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire à l’égard du peuple palestinien en ce qui concerne le blocus de la bande de Gaza et l’opération militaire israélienne « Plomb durci » qui s’est déroulée du 27 décembre 2007 au 18 janvier 2009 ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?
3. L’Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire et le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses ressources naturelles en ce qui concerne l’installation de colonies de peuplement et de pillage des ressources naturelles par Israël dans les Territoires palestiniens ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ces droits ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ces droits ?
4. L’Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international humanitaire, le principe de non acquisition de territoire par la force et le droit à l’autodétermination du peuple palestinien en ce qui concerne l’annexion par Israël de Jérusalem-Est ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ces droits ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ces droits ?
5. L’Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international en ce qui concerne l’édification du mur par Israël dans les Territoires palestiniens ? Ont-ils coopéré afin de mettre fin à toute violation grave de ce droit ? Ont-ils prêté aide ou assistance à une violation de ce droit ?
6. Au regard de ce qui précède, l’Union européenne et ses Etats membres ont-ils manqué à leur obligation de faire respecter le droit international et le droit européen dans le cadre des accords signés entre l’Union européenne et l’Etat israélien ?
Les personnalités suivantes ont donné leur accord pour être membre du jury :
*
Mairead Corrigan Maguire Prix Nobel de la Paix en 1976, Irlande du Nord *
Juan Tapia Guzman juge, Chili *
Gisèle Halimi avocate, ancien ambassadeur auprès de l’UNESCO, France *
Cynthia McKinney femme politique américaine, Green Party, USA *
Michael Mansfield avocat, Président de Haldane Society of Socialist Lawyers, Grande-Bretagne *
José Antonio Martin Pallin Magistrado Emérito Sala II, Cour Suprême, Espagne *
Ronnie Kasrils Auteur et activiste, Afrique du Sud, *
Aminata Traoré Auteur, femme politique et activiste, Mali. * Alberto San Juan : Acteur et activiste, Espagne
Enfin, les Chefs de Gouvernement et Ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union Européenne, ainsi que le Président de la Commission européenne José Manuel Barroso, le Président du Conseil Européen Herman Van Rompuy et la Haute Représentante de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Catherine Ashton, ont été informés de la tenue de la session du Tribunal et invité à venir présenter des arguments pour la défense, s’ils le souhaitent.
[2] (1) Résolution ES-10/15 AG Nations unies.
(2) Liste complète sur le site du tribunal ci-dessous.
(3) Près de 10 000 documents, 1 200 photos et vidéos, rapports, livres ont été étudiés et visionnés par la mission indépendante condamnant Israël lors de l’opération à Gaza en décembre 2008. L’Assemblée générale des Nations unies a approuvé ce rapport, considéré comme équilibré car condamnant fermement le lancement des roquettes par des militants du Hamas sur Israël, en particulier sur Sderot.
(4) Avis du 9 juillet 2004 de la Cour de justice de La Haye.
(5) Conclusions du conseil des ministres des Affaires étrangères des vingt-sept pays membres de l’Union européenne. Ils réaffirmaient clairement que Jérusalem devait être la capitale d’Israël et de l’État palestinien, que la colonisation des Territoires et de Jérusalem-Est restait illégale au regard du droit international, et rejetaient le blocus sur Gaza, entre autres.
(6) Auprès de laquelle David Miliband, le ministre des Affaires étrangères britannique, avait dû s’excuser, prouvant parfois la difficulté diplomatique de certains pays à exprimer leur bonne volonté à l’égard du droit...
(7) Par exemple, lors du conseil des ministres des Affaires étrangères cité en (5), l’ambassadeur de France en Israël émettait des « réserves importantes » sur le texte choisi.
publié par Alternatives
http://www.alternatives.ca/fra/jour... modification du titre, ajout de vidéo et de la note 1 : C. Léostic, afps

Pas de reconnaissance d’Israël malgré une poignée de main, affirme Turki al-Fayçal

08/02/2010
Un membre éminent de la famille royale saoudienne a affirmé hier que sa poignée de main avec le vice-ministre israélien des Affaires étrangères lors d'une conférence à Munich ne présageait en rien d'une reconnaissance de l'État hébreu. Le prince Turki al-Fayçal, ancien chef du renseignement et ex-ambassadeur aux États-Unis, a expliqué que sa poignée de main samedi avec Danny Ayalon n'avait eu lieu qu'après que ce dernier eut présenté ses excuses pour les actions d'Israël.
« Cet événement ne devrait pas être sorti de son contexte ou mal compris, écrit le prince Turki dans un communiqué à Riyad. Mes fortes objections et condamnations des politiques et actions d'Israël contre les Palestiniens demeurent inchangées. »
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/646409/Pas_de_reconnaissance_d%27Israel_malgre_une_poignee_de_main%2C_affirme_Turki_al-Faycal.html

La destruction d’Israël est « imminente », affirme Khamenei

08/02/2010
Le guide de la République islamique d'Iran Ali Khamenei a affirmé hier que la destruction d'Israël était « imminente » et appelé à la poursuite de la « résistance » contre l'État juif. « Je suis très optimiste quant à l'avenir de la Palestine et je pense qu'Israël se trouve sur le déclin », a dit le numéro un iranien devant le chef du groupe radical palestinien Jihad islamique, Ramadan Abdallah Challah, selon les médias iraniens. Déjà fin janvier, le guide iranien avait déclaré que l'État d'Israël était voué à la « destruction ».
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/646408/La_destruction_d%27Israel_est_%3C%3C+imminente+%3E%3E%2C_affirme_Khamenei.html

Netanyahu prêt à négocier avec la Syrie et les Palestiniens, mais « sans préalables »

08/02/2010
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a réaffirmé hier qu'Israël est prêt à négocier avec les Palestiniens et la Syrie, « sans conditions préalables », à l'ouverture du Conseil des ministres hebdomadaire.
« J'espère que nous sommes à l'orée d'une relance des négociations avec les Palestiniens et nous sommes disposés à les reprendre avec la Syrie, a déclaré M. Netanyahu aux journalistes. Nous sommes guidés par deux principes : (d'une part) nous n'acceptons pas de conditions préalables qui forceraient Israël à des concessions énormes avant toute négociation, (d'autre part) tout accord final devra préserver les intérêts fondamentaux d'Israël, en premier lieu en matière de sécurité ». Le chef du gouvernement a réaffirmé à cette occasion qu'« Israël aspire à la paix avec ses voisins, comme il y est parvenu avec l'Égypte et la Jordanie ». Ces déclarations interviennent après une attaque virulente du ministre israélien des Affaires étrangères jeudi dernier contre le régime syrien. « Notre message doit être clair à Assad (le président Bachar el-Assad) : non seulement tu perdras la prochaine guerre, mais tu perdras aussi le pouvoir, toi et ta famille », avait menacé Avigdor Lieberman. Mardi, le chef de la diplomatie syrienne Walid Moallem avait mis Israël en garde contre tout projet de guerre contre la Syrie, estimant qu'un tel conflit se transformerait en « guerre généralisée ».

De son côté, Mahmoud Abbas a annoncé hier au Caire qu'il avait sollicité des États-Unis des éclaircissements sur leur offre de parrainer des pourparlers indirects entre Palestiniens et Israéliens, avant de décider s'il y avait lieu de l'accepter. L'État juif avait évoqué la possibilité de pourparlers indirects entre les deux camps avec un Américain pour intermédiaire.
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/646400/Netanyahu_pret_a_negocier_avec_la_Syrie_et_les_Palestiniens%2C_mais_%3C%3C_sans_prealables_%3E%3E.html

Assad à Berry : Nous sommes totalement à vos côtés en cas d’agression israélienne

08/02/2010
M. Berry a été reçu durant deux heures par le président syrien Bachar el-Assad à Damas.   Photo AFP/SANA
M. Berry a été reçu durant deux heures par le président syrien Bachar el-Assad à Damas.   Photo AFP/SANA
Le président du Parlement, Nabih Berry, a effectué hier une visite surprise à Damas, où il a été reçu durant deux heures par le président syrien Bachar el-Assad. Au cours de cette longue réunion, M. Assad, qui s'était auparavant entretenu au téléphone avec le Premier ministre Saad Hariri, a évoqué avec insistance le soutien syrien « au Liban, à ses institutions et au processus de stabilité, ainsi qu'à tout ce qui renforce l'unité interne libanaise ». Il a assuré que ce soutien « sera total dans tous les domaines » et a rendu hommage aux prises de position favorables à la solidarité libano-syrienne et au rétablissement de « relations spéciales ».
Pour sa part, M. Berry a remercié le président syrien pour le rôle de son pays dans le rétablissement de l'entente interne au Liban, qui a mené à la formation d'un gouvernement d'union nationale. Il l'a également remercié de son soutien « au Liban, à son peuple et à sa résistance, face aux menaces israéliennes », rendant hommage au « souci syrien concernant l'entente entre les Libanais et le développement des relations dans les divers domaines officiels et populaires ».
L'agence syrienne SANA a indiqué, de son côté, que « l'entretien a porté sur les derniers développements sur la scène libanaise et sur les développements positifs dans les relations libano-syriennes ». L'agence a ajouté que la discussion s'est concentrée aussi sur « les menaces israéliennes incessantes contre les pays de la région et sur l'extrémisme israélien qui tente d'anéantir les chances de paix en multipliant les guerres ». Selon SANA, le président syrien a réaffirmé « le soutien syrien au Liban, à son gouvernement et à son peuple, en cas d'agression israélienne sur son sol ».
Le président syrien a par ailleurs organisé un déjeuner au Palais du peuple en l'honneur de M. Berry, en présence du député Ali Hassan Khalil, du vice-président syrien Farouk el-Chareh, du président du Parlement syrien, Mohammad el-Abrach, du ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Moallem, et de la conseillère politique et médiatique de la présidence syrienne, Bouthayna Chaaban. 

Barhoum : l'occupation tente de tromper les organisations juridiques

[ 07/02/2010 - 20:30 ]
Gaza – CPI

Le porte-parole du mouvement du Hamas, Fawzi Barhoum a condamné fortement les tentatives de l'entité sioniste de se dérober de ses responsabilités envers ses crimes de guerre perpétrés contre les habitants civils de la Bande de Gaza en trompant les organisations juridiques et internationales par ses enquêtes fabriquées et falsifiées.
Dans une déclaration de presse écrite dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, Barhoum a dit que ces mesures sionistes affirment que l'occupation a perpétré des crimes de guerre et a utilisé des armes interdites au niveau international pour tuer les civils palestiniens.
On note que plusieurs organisations juridiques et internationales dont (Human Rights Watch) ont douté du sérieux des enquêtes sionistes.
Le porte-parole du Hamas a appelé la communauté internationale et les organisations des droits de l'homme à travailler pour présenter les responsables israéliens qui ont commis des crimes de guerre devant la cour pénale internationale.

Des appels pour annoncer al-Qods comme une ville sinistrée

[ 07/02/2010 - 18:19 ]
Ramallah – CPI

L'organisation islamo-chrétienne pour le soutien d'al-Qods et les lieux saints a averti que la ville occupée d'al-Qods  arrive à une étape très dangereuse à cause des plans de judaïsation sionistes continuels qui visent à la considérer comme une capitale unifiée de l'entité sioniste.
Le secrétaire général de l'organisation, Hassan Khater a dit, le dimanche 7/2, lors d'une conférence de presse que les autorités sionistes ont accentué leurs attaques contre la ville sacrée après avoir formé un lobby dans la Knesset pour poursuivre le soutien de la judaïsation de cette ville.
Il a ajouté que l'escalade sioniste contre al-Qods s'effectue à deux niveaux dangereux, dont le premier est la judaïsation sur le terrain, alors que le deuxième s'accomplit au niveau des positions officielles et non officielles par l'état de l'occupation.
Khater voit que la situation dans la ville occupée d'al-Qods est devenue très dangereuse devant les plans sionistes et les désaccords palestiniens internes, en plus de la faiblesse des Palestiniens à arrêter ces plans, ainsi que l'absence d'une stratégie arabe et islamique pour renforcer la lutte pour soutenir la ville sainte.
Il a appelé les leaders arabes qui vont se réunir durant le prochain sommet arabe, au mois de mars, en Libye, à prendre une forte position et annoncer al-Qods comme une ville sinistrée.

Hamas: nous nous attachons au dialogue pour surmonter les difficultés

[ 07/02/2010 - 10:43 ]
Damas - CPI

Le Hamas a porté l'ex-président palestinien, Mahmoud Abbas, responsable de la continuation des désaccords internes, après  son refus de rencontrer le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal, en confirmant que le Hamas s'intéresse sérieusement au dialogue pour surmonter toutes les difficultés.
En commentaire aux déclarations d'Abbas qui s'attache à la signature de la feuille égyptienne avant toute rencontre avec Mechaal, le Hamas a souligné son fort maintien au dialogue inter-palestinien afin de surmonter la crise actuelle.
"Les déclarations d'Abbas montrent son intention de faire échouer les efforts déployés pour réaliser la réconciliation nationale, en s'engageant aux conditions israéliennes, américaines et du Quartette", a condamné le Hamas les déclarations d'Abbas qui vise à faire échouer la réconciliation, après avoir refusé de rencontrer Mechaal en prétendant qu'on doit signer d'abord la feuille égyptienne avant toute rencontre ou dialogue.

Le Hamas a porté Abbas responsable de l'échec de la réconciliation, en confirmant que la feuille  égyptienne actuelle ne mentionne pas les détails conclus dans l'ancienne feuille accordée par les factions palestiniennes, au Caire.

L'occupation arrête 4 pêcheurs palestiniens

[ 07/02/2010 - 17:54 ]
Gaza – CPI

La marine de l'armée sioniste a arrêté, ce matin dimanche 7/2, quatre pêcheurs palestiniens dans la mer, près des plages de la Bande de Gaza.
Des sources sécuritaires palestiniennes ont dit dans leurs déclarations de presse que des vedettes militaires sionistes ont encerclé deux barques des pêcheurs palestiniens près des plages du village de Beit Lahia, au nord de la Bande de Gaza, en arrêtant 4 pêcheurs palestiniens.
Les sources ont déclaré que les vedettes militaires sionistes ont emmené les 4 pêcheurs vers les plages sionistes pour enquêter avec eux.
Les forces occupantes interdissent les pêcheurs palestiniens de pêcher dans la mer, sous prétexte de combattre la contrebande dans la mer.

Le gouvernement d'entente : Pas d'excuse dans notre réponse au rapport de Goldstone

[ 07/02/2010 - 11:34 ]
Gaza - CPI

 Le gouvernement d'entente dirigé par le premier ministre Ismaïl Haniyeh, a affirmé que la résistance nationale est un droit légitime au peuple palestinien afin de faire face aux crimes de l'occupation israélienne, en confirmant que ce droit est garanti par toutes les chartes et lois internationales.
Le gouvernement a indiqué lors d'une déclaration de presse, le samedi 6/2, que sa réponse présentée à l'ONU ne comporte aucune excuse et que certaines expressions ont été mal interprétées.
"Les prétentions de l'occupation israélienne à propos du ciblage de la résistance à ses civils  manquent de preuves, au moment où les forces armées occupantes ont massacré des milliers de civils palestiniens innocents, en plus du refus continuel de l'ennemi occupant de coopérer avec toute commission onusienne sur ses crimes de guerre très flagrants contre l'humanité perpétrés dans la Bande de Gaza, l'année dernière", a souligné le gouvernement.

Le gouvernement d'entente a attiré l'attention que l'occupation israélienne a exterminé délibérément des milliers de palestiniens durant plus de 22 jours très sanglants, en utilisant des armes interdites au niveau international dont le phosphore blanc et l'uranium appauvri.
Le conseiller du gouvernement, Mohamed Faradj Al Ghoul, a souligné lors d'un discours avec la chaîne d'al Jazeera, le samedi 6/2, que le rapport de son gouvernement ne comporte aucune excuse et que l'occupation est le seule responsable de l'holocauste sans précédent perpétré contre la population civile de la Bande de Gaza et que la résistance nationale a tout le droit de se défendre selon les lois et chartes internationales.

L'occupation décide de fermer la porte d'al Amoud pour une durée de 2 ans

[ 07/02/2010 - 12:36 ]
Al Qods occupée - CPI

Le Haut juge Palestinien et chef de l'organisation islamo-chrétienne pour le soutien d'Al Qods et les lieux saints, Tayssir Al Tamimi a affirmé que l'occupation a décidé de fermer, pour une durée de 2 ans, la porte d'Al Amoud, l'une des principales portes de la ville sainte d'al Qods occupée et l'un de ses principaux symboles, sous prétexte de vouloir améliorer les infrastructures de la vieille ville.
Lors de ses déclarations de presse, le samedi 6/2, Al Tamimi a considéré ce projet comme une nouvelle mesure des scénarios sionistes continuels pour judaïser totalement la ville d'al Qods et la modification de ses aspects arabes, islamiques, chrétiennes et historiques, en prétendant l'amélioration des infrastructures de la vieille ville.
Al Tamimi a averti des projets sionistes continuels très dangereux pour judaïser al Qods et menacer, de façon sans précédent, cette ville sainte en confirmant que l'occupation tente, à travers ses creusements sous la mosquée sacrée d'al Aqsa, de la diviser, comme il était le cas dans la mosquée d'al Ibrahimi, à Al Khalil, dans le but d'instaurer leur prétendu temple juif.

Abou Zouhri : Abbas sabote tout climat positif pour arriver à la réconciliation

[ 07/02/2010 - 10:09 ]
Gaza - CPI

"Les déclarations de l'ex-président palestinien Mahmoud Abbas prouvent que le Fatah ne s'intéresse pas à la réalisation de la réconciliation", a déclaré  le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri après le refus d'Abbas de rencontrer le chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mechaal.
Abou Zouhri a dit lors d'un entretien, le samedi 6/2, avec la chaîne d'Al Jazeera que les dirigeants du Hamas à l'intérieur et à l'extérieur des territoires palestiniens occupés, ont donné des signes très positifs pour la réalisation de la réconciliation, en confirmant qu'ils sont prêts à chercher des moyens pour traiter la feuille égyptienne, mais Abbas a saboté ce pas en soulignant qu'il ne va pas dialoguer avec Mechaal avant la signature de la feuille égyptienne.
Le leader du Hamas a rappelé que son mouvement a précisé que la dernière feuille égyptienne ne s'accorde pas avec son antécédente qui comportait des détails accordés par les factions palestiniennes, au Caire.
"Nous avons appelé le Caire à nous regrouper (le Hamas et le Fatah), pour évaluer les observations du Hamas sur la feuille égyptienne, chose que nous attendons qu'elle soit réalisée", a affirmé Abou Zouhri.

Grâce aux grands sacrifices des pacifistes palestiniens et internationaux L'occupation dévie son mur discriminatoire au village de Biline

[ 07/02/2010 - 13:39 ]
Al Qods occupée - CPI

L'avocat du conseil du village de Biline, Mikhael Sfard, chargé de poursuivre le dossier juridique contre la construction du mur discriminatoire de l'occupation, a déclaré le samedi 6/2, que l'armée de l'occupation israélienne l'a informé de son intention de prendre une nouvelle direction du mur, après avoir décidé de dévier son ancien itinéraire.
 
"La déviation du mur raciste a été prise selon la décision de la cour suprême délivrée en septembre 2007", a souligné l'armée selon l'avocat.
L'avocat a précisé que selon cette décision, il est prévu que les habitants du village de Biline vont récupérer au moins 2300 dunums de leurs terres confisquées par le mur discriminatoire, tout en soulignant qu'il va dévorer d'autres terres palestiniennes, notamment les champs d'olives.
De sa part, le comité populaire anti-mur de Biline a souligné que cette décision qui est venue très en retard ne va jamais modifier les faits sur le terrain, tout en renonçant fortement toute construction criminelle de ce mur discriminatoire, condamné par les lois internationales, notamment la cour pénale de La Haye qui avait appelé l'occupation à stopper ses violations aux droits de l'homme.
Notons que les autorités occupantes israéliennes multiplient régulièrement leurs agressions  sauvages contre les manifestants pacifistes palestiniens et internationaux qui luttent, de façon continuelle, contre le mur discriminatoire à Biline, tout en qualifiant cette décision sioniste d'un pas avantageux qui est venu grâce à la lutte et grands sacrifices des pacifistes palestiniens, israéliens et internationaux qui soutiennent les droits légaux du peuple palestinien.

L'augmentation du taux de pauvreté au sein des Palestiniens dans les territoires occupés en 1948

[ 07/02/2010 - 13:16 ]
Al-Nassera – CPI

Le président du centre "Macro" pour les recherches économiques et sociales dans l'entité sioniste a dit dans un rapport publié par le journal hébreu "Yediot Ahronot" que les palestiniens qui habitent dans les territoires occupés en 1948 sont négligés par les autorités de l'occupation israélienne depuis plusieurs années.
Il a affirmé l'augmentation du nombre des familles arabes qui vivent sous la ligne de pauvreté, pendant l'année dernière, dans l'entité sioniste à plus de 146 mille familles à l'encontre des familles israéliennes.

Le conseil des rabbins sionistes demande aux arabes de renoncer à leurs terres agricoles

[ 07/02/2010 - 13:06 ]
Al-Nassera – CPI

Des fonctionnaires au conseil des rabbins juifs ont demandé à des fermiers palestiniens de signer sur un document pour vendre leurs terres agricoles comme une condition pour qu'ils leurs permettent de vendre leurs fruits aux sionistes.
Les fermiers affirment leur refus aux demandes et pressions sionistes pour signer ce document qui confisque leurs terres agricoles sans aucun prix.

L'occupation présente une nouvelle accusation contre le Cheikh Raed Salah

[ 07/02/2010 - 12:06 ]
Al-Qods occupée – CPI

Le parquet sioniste a présenté une nouvelle accusation contre le président du mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948, Cheikh Raed Salah, en prétendant qu'il a violé la loi dans la ville occupée d'al-Qods lorsqu'il a organisé en 2007 un festival de bienfaisance avec la participation de 30 personnes.
La nouvelle accusation contre le Cheikh Raed Salah va lui interdire de s'approcher des murs d'al-Qods ou de rencontrer plus de 7 personnes.
De son côté, le cheikh Raed Salah, a affirmé que cette accusation vient dans le cadre d'une série de mesures sionistes visant à l'éloigner de la mosquée sainte d'al-Aqsa pour exécuter leurs plans de judaïsation.

Saint-Valentin : N’achetez pas les fleurs de l’occupation !

Publié le 7-02-2010

La chambre de commerce France-Israël ne s’en cache même plus : elle avoue que les milliers de tonnes de fleurs qui arrivent d’Israël et inondent les pays européens à l’occasion de la Saint-Valentin sont faussement étiquetées "Made in Holland". A lire et à diffuser largement, car on n’offre pas les fleurs de l’occupation et de la colonisation à ceux qu’on aime.

News : ISRAEL in LOVE - Joyeuse Saint Valentin : des millions de roses en provenance d’Israël sont arrivées en Europe Par David Rosenfeld
Israël, 3ème producteur mondial de roses, a affrété des avions cargo spéciaux ces derniers jours afin de livrer les précieux gages d’amour.
IsraelValley.com vous souhaite à toutes et à tous une joyeuse Saint-Valentin.
A l’occasion de la Saint-Valentin, Israël expédie en quelques jours vers l’Union Européenne environ 50 millions de fleurs. Une flotte de quelques 20 avions participe à ce pont aérien pour transporter plusieurs milliers de tonnes de fleurs fraîchement coupées. Ces lots arrivent dans la nuit à la bourse aux fleurs aux Pays Bas. Fraîchement conditionnées, elles repartent avec le sceau « Made in Holland » vers le reste du monde.
Pour la France spécifiquement, les fleurs arrivent via des cargos spécialisés des compagnies israéliennes Cargo Air Line (CAL) ou El Al à Marseille.
L’essentiel de ces exportations est réalisé par la coopérative agricole israélienne AgrexCo. Celle-ci réalise 10% de son chiffre d’affairers annuel en ce jour de Saint Valentin.
La société Agrexco, dont une part importante du capital est détenue par l’Etat d’Israël, exporte aussi des agrumes, des légumes et d’autres produits agricoles sous les marques Carmel, Ecofresh, Bio Top ou encore les dattes Jordan Rivers.
Capjpo-EuroPalestine.