dimanche 7 février 2010

L'archevêque Capucci appelle à l'affrontement des tentatives incessantes d'Israël de judaïser al-Qods

06 Fév 2010

Alep / nord-ouest syrien/    L'Archevêque Hilarion Capucci, archevêque d'al-Qods en Exil, a insisté aujourd'hui sur la nécessité de s'attacher à al-Qods comme capitale de l'Etat palestinien et à affronter les tentatives incessantes d'Israël de la judaïser et de déformer ses aspects culturels et historiques.
L'Archevêque Capucci qui est en visite au gouvernorat d'Alep, a souligné, lors d'une rencontre avec le gouverneur d'Alep, M. Ali Ahmad Mansoura, que la paix est une option stratégique pour les Arabes, mais qu'Israël, qui se considère au-dessus de la loi internationale, ne la désire point, appelant dans ce contexte les Arabes à appuyer la cause palestinienne pour mettre fin aux violations israéliennes quotidiennes commises contre le peuple palestinien à al-Qods, à Gaza et en Cisjordanie, et incitant à l'activation du boycottage arabe de l'entité sioniste.
A cet effet, M. Capucci a salué la cohérence nationale que connait la Syrie sous la direction du président Bachar al-Assad, affirmant sa résolution à continuer à accomplir sa responsabilité nationale, soit la défense de la cause palestinienne et la libération d'al-Qods, en exil.
W.J. / Gh. H 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/06/271292.htm 

Des milliers manifestent à Paris pour protester contre le blocus israélien imposé à Gaza

06 Fév 2010
Paris /  "Répondant à l'invitation de l'union des associations françaises qui soutiennent les Palestiniens et défendent les droits de l'Homme, des milliers ont manifestés aujourd'hui à Paris pour protester contre le blocus israélien injuste imposé depuis /2007/ à Gaza et pour condamner la répression à laquelle plus d'un million et demi de Gazaouis sont soumis", indique aujourd'hui l'AFP.
Les manifestants ont appelé la communauté internationale à exercer des pressions sur Israël pour lever le blocus imposé à Gaza et hissé des photos de civils palestiniens tués au cours du bombardement israélien sauvage de Gaza.
A noter que l'Amnesty International avait réclamé, janvier dernier, la levée du blocus israélien, le qualifiant "sanction collective" contre les Gazaouis. 
 A. Chatta / Gh.H. 
http://www.sana.sy/fra/55/2010/02/06/271314.htm 

Les tergiversations d’Abbas

Cisjordanie - 07-02-2010
Par Khaled Amayreh > amayreh@p-ol.com  
Avec le reniement de fait de l’administration Obama sur ses promesses d’obtenir d’Israël le gel de l’expansion coloniale en Cisjordanie, ou même de se conformer au plan de paix « feuille de route » périmé, le chef de l’Autorité Palestinienne Mahmoud Abbas se retrouve dans une position de moins en moins enviable. Abbas n’a cessé de répéter qu’il n’accepterait pas de reprendre les pourparlers avec Israël tant que ce dernier n’accepterait pas de mettre un terme à l’expansion des colonies dans les territoires occupés, y compris à Jérusalem Est. Cependant, ces dernières semaines, le dirigeant palestinien a commencé à dire qu’il pourrait revenir à la table des négociations, pratiquement sans condition.















Abbas : "L’expansion des colonies doit cesser… 3 ans… 3 mois… 3 jours" (Ali Khalil pour Al Khaleej Times/Emirats Arabes Unis)


Dans un entretien paru le dimanche 31 janvier sur le site du Guardian, Abbas est cité disant qu’il est prêt à reprendre des discussions directes avec Israël si celui-ci gèle toute construction de colonies pendant trois mois et accepte les frontières du 4 juin 1967. « Ce ne sont pas des conditions préalables ; ce sont les exigences de la feuille de route. S’ils ne sont pas prêts à le faire, cela signifie qu’ils ne veulent pas d’une solution politique. »

Le gouvernement israélien a rejeté la proposition palestinienne, la traitant d’ « irréaliste » et d’« inacceptable ». Répondant à la proposition, Mark Regev, conseiller du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a eu recours aux habituelles tactiques de diversion, arguant que les Palestiniens étaient encore en-deçà de leurs obligations vis-à-vis de la feuille de route. Regev a parlé d’ « incitation », comme si les Palestiniens étaient censés chanter des hymnes de louange chaque fois qu’Israël tuait leurs frères et démolissait leurs maisons.

Il avait été rapporté auparavant qu’Abbas examinait des propositions présentées par l’envoyé US au Proche-Orient George Mitchell sur des discussions « de proximité » ou « indirectes ». Mitchell proposait de faire la navette entre Ramallah et Jérusalem occupée, relayant les messages des deux bords sur diverses questions centrales, dont les frontières, Jérusalem Est, les colonies et les réfugiés. La proposition faisait partie d’un « lot d’incitations » qui inclurait aussi la libération d’un nombre non spécifié de prisonniers non-islamistes hors des camps de détention israéliens.

Toutefois, le « lot » ne contenait aucun engagement à geler l’expansion des colonies, ni même de mettre un terme à la vague grandissante de démolitions des maisons arabes à Jérusalem occupée et dans la soi-disant « Zone C » de Cisjordanie, où l’armée d’occupation maintient son autorité civile et sécuritaire totale. Cette zone, qui couvre la majeure partie de la campagne palestinienne, constitue plus de 65% des territoires occupés.

Les porte-paroles de l’AP nient qu’Abbas soit en train de reculer sur sa position antérieure au sujet des colonies. Ghassan Al-Khatib, ancien ministre et actuel chef du bureau de presse gouvernemental de l’AP, a dit qu’il ne pensait pas qu’Abbas renonçait au gel de la colonisation. Il a dit à Al-Ahram Weekly qu’Abbas consultait des dirigeants arabes sur l’opportunité d’une reprise du processus de paix avec Israël d’une manière qui soit le plus profitable à la cause palestinienne.

Al-Khatib a défendu l’idée de discussions « de proximité » selon lesquelles les Américains feraient la navette entre Israël et les capitales arabes pour transmettre les positions respectives.

« Ce n’est pas forcément une mauvaise idée. Les Américains (Etats-uniens, NdT) seraient témoins et Israël ne serait pas en mesure de fabriquer des mensonges sur qui doit être accusé de l’échec des pourparlers, comme ce fut le cas par le passé lors de l’échec de négociations. »

Certaines voix dans l’arène palestinienne ont dernièrement accusé Abbas de chercher une couverture arabe pour reprendre le processus de paix « futile » sans conditions préalables, et un dirigeant Hamas a qualifié ces efforts de « reproduction des échecs passés ».

Entretemps, l’administration Obama a consulté des dirigeants arabes sur la meilleure manière de reprendre les discussions en panne entre Israël et les Palestiniens.

Bien que ces dirigeants aient exhorté Washington à intervenir activement pour une reprise rapide du processus de paix, les USA ont pressé, et même pressuré, les capitales arabes pour qu’elles cajolent la direction de l’AP de plus en plus vulnérable et la convainque de laisser tomber les revendications sur les colonies pour revitaliser les pourparlers.

L’un des Etats arabes les plus préoccupés par la paralysie pérenne du processus de paix est la Jordanie. Le Roi Abdullah a mis en garde contre le fait que le temps était compté pour la paix et que des efforts extraordinaires devaient être entrepris maintenant pour résoudre l’impasse israélo-palestinienne. La Jordanie est particulièrement inquiète que l’impasse en Cisjordanie ne génère des tensions en Jordanie elle-même, et puisse même déclencher des attaques contre des cibles israéliennes et occidentales sur le sol jordanien.

La crainte est n’est pas sans fondement. La semaine dernière, le cortège de l’ambassadeur israélien en Jordanie a été attaqué à l’extérieur d’Amman par une bombe placée sur le bord de la route. Même si elle n’a causé aucun blessé ni dégâts sérieux, l’incident a tiré la sonnette d’alarme dans les couloirs des bureaux des renseignements jordaniens, qui sont de plus en plus nerveux sur les ramifications de la situation en Cisjordanie au regard de la sécurité et de la stabilité intérieures.

Cependant, malgré les inquiétudes jordaniennes, il semble que l’administration Obama ne soit pas en position de – ou ne veuille pas – forcer l’intransigeant gouvernement israélien à accepter la création d’un Etat palestinien viable et contigu en Cisjordanie. Abbas lui-même à fait écho à cette position, disant que l’obstructionnisme israélien continu mènerait à la création d’un Etat unitaire dans toute la Palestine mandataire (‘Israël’ plus les territoires occupés de Cisjordanie, la Bande de Gaza et Jérusalem Est). Dans ce cas, les Palestiniens constitueraient une majorité numérique, ce qui impliquerait qu’Israël perde son identité juive.

Mais Israël, en particulier sous la direction de l’extrême-droite sioniste, n’est pas près d’accepter un tel scénario, même si les Palestiniens le soutiennent.

Entretemps, les craintes grandissent qu’Israël ne lance une nouvelle vague d’agression contre le Liban et la Bande de Gaza, avec ou sans l’assentiment de l’administration Obama, pour renforcer encore sa position hégémonique vis-à-vis de l’Autorité Palestinienne et de la Syrie, et pour servir d’avertissement à l’Iran.

Des responsables israéliens ont calculé que la neutralisation du Hamas permettrait à la direction de l’AP (Abbas) de faire des concessions significatives à Israël sur les questions de statut final.

D’autres planificateurs de la politique israélienne, cependant, arguent que détruire ou même affaiblir le Hamas – si tant est que cela soit possible – provoquerait la perte par Israël d’une carte précieuse de propagande et pourrait conduire à une augmentation de la pression internationale sur Israël pour qu’il revienne aux frontières de 1967. Israël a très gravement provoqué le Hamas, y compris par l’assassinat d’un cadre éminent du Hamas à Dubai, ainsi que par la tentative d’assassinat d’un dirigeant du Hamas, à Khan Younis, le 1er février.



http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13391&type=analyse&lesujet=Politique%20int%E9rieure

Gaza: Hamas réclame le jugement des "criminels" israéliens devant la CPI

06/02/2010
Le Hamas veut que l'ONU transfère le dossier de l'offensive israélienne sur la bande de Gaza à l'hiver 2008-2009 à la Cour pénale internationale (CPI), a déclaré samedi un responsable du Hamas.
  
"Nous demandons aux Nations unies de transférer l'affaire à la CPI pour traduire en justice les criminels de guerre sionistes" pour l'offensive israélienne dans la bande de Gaza contrôlée par le mouvement palestinien, a indiqué le ministre de la Justice du gouvernement Hamas, Mohammed Faraj al-Ghoul.
 
Il a cependant dit s'attendre à un blocage de l'administration américaine dans ce processus.
 
 Il a en outre affirmé que les "allégations" selon lesquelles les groupes armés palestiniens avaient tué ou blessé des civils israéliens dans ce conflit avaient "besoin d'être soutenues par des preuves".

Dans un rapport officiel remis fin janvier à l'ONU, Israël s'est efforcé de réfuter les accusations de la commission Goldstone, et a refusé jusqu'à présent la création d'une commission d'enquête réclamée par l'ONU.

La question des armes du Hezbollah est un mythe que nous,Israéliens, avons créé

06/02/2010 
C'est l'avis de l'ancien chef d'état-major israélien, en service lors de l'offensive israélienne contre le Liban en  juillet 2006, le lieutenant général Dan Haloutz, lequel avait alors été tenu responsable de la défaite essuyée par son armée contre le Hezbollah au Liban.  
Sa position contraste avec celle de l'ensemble des responsables politiques israéliens, à leur tête le ministre de la guerre Ehud Barak, lesquels ne cessent de mettre en garde contre le gonflement par le Hezbollah de son arsenal militaire et son acquisition des armements qui pourraient changer la donne, voire ébranler l'équilibre militaire instauré dans la région par les supers puissances occidentales, en faveur d'une supériorité militaire incontestable de l'entité sioniste.
Lors d'une interview accordée au quotidien israélien Yédiot Aharonot, commentant le fait que la guerre ne soit pas parvenue à affaiblir le Hezbollah qui continue de renforcer son arsenal, Haloutz  a dit  que " les armes du Hezbollah ne sont qu'un mythe créé et développé par les Israéliens eux-mêmes"  estimant que "la guerre ne peut pas mettre fin aux armes de l'ennemi".
Révélant au grand jour certains éléments cachés de cette guerre de 33 jours, au cours de laquelle ce général de l'armée de l'air avait tenu tout le pays des cèdres sous une pluie de raids aériens estimé à 4000,  sans pour autant parvenir à arrêter les tirs des missiles de la résistance libanaise contre les colonies israéliennes,  Haloutz dévoile que les dirigeants politiques israéliens de l'époque avaient catégoriquement refusé une invasion terrestre du Liban, exprimant tout autant son attachement à sa théorie qui se basait sur les raids aériens massifs qui visent à détruire l'infrastructure générale du pays en un temps record, et qui selon ses dires a été refusé par la direction politique.
S'expliquant sur les raisons de l'échec de cette offensive, il en a incombé la responsabilité au fait que "le commandement du front nord ne se conformait pas aux directives du commandement général", et dont les dirigeants sont "de vieux bœufs paresseux", selon ses propres termes.
Le lieutenant israélien a également révélé que l'ex-ministre israélien de la guerre, Benyamin Ben Eliezer, avait proposé, au cours de l'une des sessions du cabinet de sécurité israélien durant la guerre d'effectuer une opération de «nettoyage» sur tout le territoire libanais, ce qui lui a été refusé. Haloutz estime que "ce refus est sage puisque depuis la guerre dissuasive, il y a plus de trois ans, le calme est maintenu sur la frontière nord d'Israël".
Selon lui, c'est "l'intervention de la communauté internationale qui a mené à un arrêt des hostilités".

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=123208&language=fr 

La guerre qui vient...

samedi 6 février 2010 - 12h:46
Ramzy Baroud
L’armée israélienne est peut-être beaucoup moins efficace pour gagner des guerres qu’elle ne l’était par le passé, grâce à la fermeté de la résistance libanaise et palestinienne, écrit Ramzy Baroud.
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Liban 2006 - Comme à l’accoutumé, lors de la prochaine guerre Israël fera ce qu’il sait faire le mieux : bombarder des infrastructures civiles, massacrer des populations sans défense, et éviter par-dessus tout de s’affronter à la résistance sur le terrain... Le tout avec la bénédiction des Etats-Unis, de l’Union Européenne et des Nations Unies, et la complaisance honteuse des dictatures arabes au Moyen-Orient.
Mais ses stratèges militaires sont plus malins et imprévisibles que jamais. Les récents discours en provenance d’Israël suggèrent qu’une future guerre au Liban ciblera aussi très probablement la Syrie. Bien que cela ne signifie pas nécessairement qu’Israël ait réellement l’intention de prendre pour cible l’un ou l’autre de ces pays dans un avenir proche, il s’agit certainement du type de langage qui souvent précède des opérations militaires israéliennes.
Décoder les indices disponibles sur la nature des objectifs militaires immédiats d’Israël n’est pas toujours facile, mais c’est possible. Un indicateur qui pourrait servir de base pour toute prédiction sérieuse des actions israéliennes est la tendance permanente d’Israël à rechercher un état perpétuel de guerre. L’objectif de la paix, d’une paix réelle, n’a jamais fait partie d’une politique à long terme.
« Contrairement à beaucoup d’autres, je considère que la paix n’est pas un objectif en soi mais seulement un moyen de garantir notre existence », a affirmé Yossi Peled, un ancien général et actuel chef de cabinet du gouvernement d’extrême-droite de Benjamin Netanyahu.
La politique officielle d’Israël - militaire ou autre - est régi par les mêmes diktats sionistes que ceux qui ont longtemps précédé la création de l’Etat d’Israël. Si quelque chose a changé depuis que es premiers sionistes aient exposé leur vision, c’est l’interprétation de ces diktats. Quant à leur substance, elle est restée intacte.
Par exemple, le visionnaire sioniste Vladimir Jabotinsky, avait décrété en 1923 que la « colonisation sioniste peut... se poursuivre et se développer seulement sous la protection d’une force indépendante de la population locale - un mur de fer que la population indigène ne peut pas traverser ». Il ne se référait pas alors à un mur réel. Tandis que sa vision prenait diverses formes tout au long des années, en 2002 elle a été traduite en un vrai mur visant à compromettre n’importe quelle solution équitable pour les Palestiniens. Maintenant, et tout à fait malheureusement, l’Egypte a également commencé à construire son propre mur en acier le long de sa frontière avec la bande de Gaza dévastée par la guerre et appauvrie.
Une chose que nous savons tous à ce jour est qu’Israël est un pays fortement militarisé. Sa définition de l’« existence » ne peut être assurée que par une domination militaire incontestée sur tous les fronts, d’où ce lien dévastateur entre la Palestine et le Liban. Ce lien ôte beaucoup de crédibilité à n’importe quelle analyse des intentions militaires israéliennes concernant Gaza si est omis le Liban - et en fait, la Syrie.
Considérez, par exemple, la répression israélienne sans précédent contre le deuxième soulèvement palestinien qui avait commencé en septembre 2000. Comment cela est-il lié au Liban ? Israël venait juste d’être battu par la résistance libanaise, conduite par le Hizbullah, et avait été forcé en mai 2000 de cesser son occupation de la majeure partie du sud-Liban. Israël a voulu alors envoyer un message sans ambiguïté aux Palestiniens, selon lequel cette défaite n’était en fait pas une défaite du tout, et que n’importe quelle tentative de répéter le modèle libanais de résistance en Palestine serait impitoyablement écrasée.
La démesure israélienne dans l’utilisation de ses moyens militaires sophistiqués pour étouffer une révolution en grande partie populaire a coûté extrêmement chère aux Palestiniens en termes de vies humaines.
Les 34 jours de la guerre israélienne contre le Liban en juillet 2006 représentaient une tentative de détruire la résistance arabe et de reconstruire son mur de fer métaphorique. Elle lui a sauté à la figure, avec pour résultat une vraie - et non symbolique - défaite israélienne. Israël a alors fait ce qu’il fait de mieux. Il a employé son Armée de l’Air tellement supérieure, a détruit une grande partie de l’infrastructure civile du Liban et a assassiné plus de 1200 personnes, la grande majorité étant des civils. La résistance, avec ses faibles moyens, a tué plus de 160 Israéliens, la plupart du temps des soldats durant les combats.
Non seulement le Hizbullah a pénétré le mur de fer israélien, mais il l’a également constellé de trous. Il a contesté comme cela n’avait jamais été fait auparavant, la notion de l’invincibilité de l’armée israélienne et son illusion de sécurité. Quelque chose a terriblement mal tourné au Liban.
Depuis lors, l’armée, les services de renseignements, les propagandistes et les politiciens israéliens ont été en constante préparation pour une nouvelle épreuve de force. Mais avant une telle bataille, la nation avait besoin de retrouver sa foi dans l’intelligence de son armée et de son gouvernement, d’où la guerre contre Gaza lancée en décembre 2008.
Aussi effroyable que cela était de voir les familles israéliennes rassemblées en masse près de la frontière ide Gaza et assistant au spectacle, pendant que Gaza et ses habitants étaient mis en pièces, l’initiative était des plus rationnelles. Les victimes de la guerre pouvaient être des Palestiniens dans Gaza, mais le public ciblé, c’était les Israéliens. La guerre brutale et en grande partie unilatérale a uni les Israéliens, y compris leurs partis auto-proclamés de gauche dans un rare moment d’unanimité. C’était bien la preuve que les FDI (Forces de Défense Israéliennes] avait toujours suffisamment de force pour prétendre à des résultats militaires.
Naturellement, les stratèges militaires israéliens savaient pertinemment que leurs crimes de guerre dans Gaza étaient une tentative maladroite pour regagner la confiance nationale. Les politiciens et les généraux d’armée si étroitement liés ont voulu donner l’impression que tout se déroulait selon les prévisions. Mais tout le blackout organisé dans les médias et les images si convenues de militaires faisant des signes de victoire et brandissant des drapeaux sur leur chemin de retour vers Israël étaient les indications évidentes d’une tentative d’améliorer une image qui pose problème.
Ce qui explique les commentaires mûrement pesés de Yossi Peled le 23 janvier : « Selon mon évaluation, ma compréhension et mes connaissances, il est presque certain que c’est juste une question de temps avant qu’il y ait un affrontement militaire dans le nord. » Il a aussi affirmé : « Nous nous dirigeons vers une nouvelle confrontation, mais je ne sais pas quand elle se produira, comme nous ne savions pas quand la deuxième guerre du Liban allait éclater. »
Peled a bien sûr raison. Il y aura une nouvelle confrontation. De nouvelles stratégies seront en oeuvre. Israël mettra la barre plus haut, et essayera d’impliquer la Syrie, poussant à une guerre régionale. Le Liban qui se dessine aujourd’hui, basé sur les conditions de la résistance - suite à l’impossibilité d’ignorer politiquement le Hizbullah - est tout à fait inacceptable du point de vue israélien. Ceci dit, Peled est peut-être en train de créer un écran de fumée masquant les projets d’une nouvelle guerre contre la résistance assiégée dans Gaza, ou même quelque chose d’entièrement différent. (L’annonce récente par le Hamas que son principal responsable militaire Mahmoud Al Mabhouh avait été assassiné à la fin du mois de janvier à Dubaï par des agents israéliens, est également une indication des efforts israéliens en cours et qui vont bien au-delà de n’importe quelle frontière.)
Qui sera le premier ? Gaza ou le Liban ? Israël envoie des signaux ambigus, et délibérément. Le Hamas, le Hizbullah et leurs partisans comprennent bien la tactique israélienne et se préparent aux différentes possibilités. Ils savent qu’Israël ne peut pas vivre sans ses murs d’acier, et ils sont déterminés à empêcher que de nouveaux murs ne soient érigés à leurs frais.
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* Ramzy Baroud (http://www.ramzybaroud.net) est écrivain et publie pour PalestineChronicle. Ses écrits sont publiés par de nombreux journaux, quotidiens et anthologies à travers le monde. Son avant-dernier dernier livre : La Seconde Intifada : une chronique du combat du peuple (Pluto Press, Londres) et le dernier tout récemment publié : Mon Père était un combattant de la liberté : l’histoire non dite de Gaza (Pluto Press, London).
1° février 2010 - Ramzy Baroud - Communiqué par l’auteur
Traduction : Claude Zurbach
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8125

L’aveu d’Obama

publié le samedi 6 février 2010

Massoud Al-Hennawi

Le fait que le président américain Barak Obama a avoué être incapable de résoudre le problème du Moyen-Orient a été en soi choquant. Cela a suscité de nombreux doutes, suspicions et déceptions dans les milieux politiques et médiatiques. Cependant, cela n’a absolument rien changé dans la diplomatie arabe.

Deux mois après avoir reçu le prix Nobel de la paix pour ses promesses illusoires concernant la cause palestinienne, Obama a reconnu avec courage et franchise avoir surestimé ses capacités de convaincre les Israéliens et les Palestiniens de reprendre le processus de paix et sous-estimé la difficulté de résoudre le conflit dans la région. Le plus étonnant est que cet aveu est survenu alors que son envoyé spécial pour la paix au Moyen-Orient effectue une tournée, probablement la 10e, dans la région sans réaliser un quelconque résultat. Cet aveu a été accompagné d’une confirmation que cet échec ne l’empêcherait pas de poursuivre ses efforts pour réaliser l’objectif suprême d’instaurer les deux Etats.

Cependant, les efforts qu’Obama fait et l’intention de poursuivre n’aboutiront à rien s’il continue à se plier aux tergiversations d’Israël et aux pressions du lobby sioniste et si son administration continue à chercher le contentement de Tel-Aviv à chaque fois qu’est prononcée une déclaration suggérant des pressions sur Israël.

La position américaine est peut-être justifiée. Cependant, je ne vois aucune justification à ce silence arabe honteux face à cet aveu d’Obama. Aucune action diplomatique n’a été prise, aucun commentaire arabe n’a été prononcé comme si la question ne nous concernait pas.

La question ne nécessite ni miracle ni génie. Elle a plutôt besoin d’une franchise et d’une volonté après l’aveu américain. Les alternatives sont claires devant nous et pourtant, nous ne voulons pas les voir. A mon avis, elles se résument en deux points :

— Ou Washington change sa politique actuelle et sort ses griffes pour imposer la paix, ou qu’elle laisse ce dossier épineux après son échec flagrant tout au long des dernières années.

— Ou les Arabes cherchent une autre alternative que cette paix qu’ils ont adoptée comme choix stratégique depuis dix ans. Ils ont aussi le choix d’accepter de continuer à vivre cette comédie absurde appelée les efforts de paix et qu’ils s’arrêtent alors de tromper leurs peuples.

publié par al-Ahram hebdo en français

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...

Le spectre d’un conflit régional

publié le samedi 6 février 2010
Hoda Saliby

 
Le ton qui monte entre Israël et la Syrie d’une part, les Etats-Unis qui renforcent leur système de défense antimissile dans le golfe Arabo-Persique de l’autre. Autant d’éléments qui inquiètent la presse panarabe.
"Notre message à Bachar El-Assad doit être clair : "Non seulement tu perdras la prochaine guerre, mais tu perdras aussi le pouvoir, toi et ta famille." C’est en ces termes qu’Avigdor Lieberman, le ministre des Affaires étrangères israélien, s’est adressé le 4 février au leader syrien, explique Al-Quds Al-Arabi. La veille, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Moallem, avait mis Israël en garde contre tout projet de guerre contre la Syrie, estimant qu’un tel conflit se transformerait en "guerre généralisée". Le ministre syrien répondait ainsi au ministre de la Défense israélien, Ehoud Barak, qui avait déclaré qu’en "l’absence d’accord de paix avec la Syrie, nous pourrions nous retrouver dans une confrontation militaire qui pourrait mener à une guerre totale", rappelle le quotidien panarabe.
"Washington et plusieurs membres du gouvernement israélien n’ont pas apprécié ces échanges chargés de menaces", annonce en première page Asharq Al-Awsat. Selon le ministère des Affaires étrangères américain, les responsables israéliens et syriens "ne font que compliquer la reprise des négociations, à un moment où la diplomatie américaine déploie des efforts pour relancer le processus de paix entre toutes les parties concernées". "Les différends entre Israël et la Syrie seront abordés par le nouvel ambassadeur américain en Syrie, Robert Ford, dès qu’il prendra ses fonctions." Ce diplomate chevronné vient d’être nommé à ce poste alors que depuis 2005 les Etats-Unis n’avaient plus de représentant en Syrie. "Israël essaie de calmer le jeu et affirme que son objectif est la paix et non la guerre avec la Syrie", titre de son côté Al-Hayat en reprenant les déclarations faites par le bureau du Premier ministre Benyamin Nétanyahou.
Toutefois, le déploiement d’intercepteurs de missiles Patriot dans plusieurs pays du Golfe – le Koweït, les Emirats arabes unis (EAU), Bahreïn et le Qatar – et le renforcement au large des côtes iraniennes de la présence de navires américains laissent penser à des préparatifs en vue d’une confrontation avec l’Iran, dont la Syrie est le meilleur allié dans la région. "Le ministre des Affaires étrangère de Bahreïn, Cheikh Khalid bin Ahmad Al-Khalifa, a déclaré, le 3 février, à l’issue d’une rencontre à Washington avec le chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, que le déploiement militaire américain a strictement un caractère défensif. Nous ne menaçons personne", rapporte Al-Quds Al-Arabi. Des propos qui se veulent rassurants alors que Bahreïn abrite le quartier général de la Ve flotte américaine et que le Qatar héberge un centre de gestion des opérations aériennes américaines. Pour les responsables iraniens, "les Etats-Unis se livrent à une guerre psychologique en faisant passer Téhéran pour une source de menaces pour les pays du Golfe et en les convainquant qu’ils ont besoin de la protection américaine". [1]
[1] selon le NouvelObs,

La Syrie souhaite reprendre les négociations avec Israël

C’est ce qu’affirme le sénateur Philippe Marini, chargé par le chef de l’Etat d’une mission de contacts sur la Syrie. "J’ai plutôt entendu parler de paix que de guerre", assure-t-il.
Philippe Marini, émissaire du président Nicolas Sarkozy, a affirmé jeudi 4 février que la Syrie souhaiterait la reprise des négociations indirectes avec Israël et parle "plutôt de paix que de guerre". "J’ai plutôt entendu du côté syrien renouveler le souhait que la médiation turque (entre la Syrie et Israël) puisse reprendre", a indiqué le sénateur qui est chargé par le chef d’Etat d’une mission de contacts sur la Syrie.
"J’ai plutôt entendu parler de paix bilatérale avec Israël que de guerre", a-t-il souligné, en réponse aux questions de journalistes à Beyrouth sur l’escalade verbale actuelle entre la Syrie et Israël. Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a prévenu jeudi que le président syrien Bachar al-Assad perdrait le pouvoir s’il provoquait une guerre contre Israël.
"Il faut faire vite"
Cette semaine, Philippe Marini a rencontré à Damas le président syrien avant de se rendre au Liban. "Le président Assad comme le Premier ministre (libanais Saad) Hariri ont insisté sur les risques de guerre, sur le caractère fragile de la situation et le fait que les dangers s’accumulent", a-t-il expliqué. Mais, a souligné l’émissaire, "le président Assad a exprimé (ces) craintes pour insister sur les initiatives qu’il faut prendre pour préserver la paix, c’est un argument supplémentaire pour dire qu’il faut faire vite, que le statu quo n’est pas supportable (...) et peut créer des enchaînements de violence".
Mardi, le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem avait mis Israël en garde contre tout projet de guerre contre la Syrie, estimant qu’un tel conflit se transformerait en "guerre généralisée".
Il répondait au ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, qui a affirmé qu’en "l’absence d’accord de paix avec la Syrie, nous pourrions nous retrouver dans une confrontation militaire qui pourrait mener à une guerre totale".
publié par Courrier international

Israël s’entête à poursuivre la colonisation en Cisjordanie

publié le samedi 6 février 2010
Françoise Germain-Robin

 
Benyamin Netanyahou, qui s’est dit prêt à négocier avec les Palestiniens, assure cependant en même temps que des colonies de Cisjordanie seront annexées au territoire israélien.
Benyamin Netanyahou a évoqué mardi (2 février), lors de la conférence sur la sécurité nationale d’Herzliya, une reprise des négociations avec les Palestiniens « sans conditions préalables ». Dans la bouche du premier ministre israélien, le « sans conditions préalables » s’adresse bien évidemment à l’Autorité palestinienne, qui exige un gel complet de la colonisation, y compris à Jérusalem. Les Palestiniens sont donc invités à négocier sur la base d’une situation de fait accompli, et ce d’autant que le 29 janvier M. Netanyahou n’avait laissé planer aucun doute sur ses intentions, expliquant que, dans le cadre d’un accord de paix, des colonies — il a cité celle d’Ariel — seront intégrées à Israël. Précisant : « Notre message est clair, en plantant un arbre ici, nous signifions que nous resterons ici ! »
Présent à cette conférence dont le discours d’ouverture a été prononcé par Dominique Strauss-Kahn (directeur du FMI), le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a évité de polémiquer, axant son intervention sur le programme de développement de l’Autorité palestinienne visant à créer, sans attendre, un État palestinien. La réponse aux propos de Netanyahou est donc venue de Nabil Abou Rdainah, porte-parole de l’Autorité, conditionnant une nouvelle fois la reprise des négociations à un gel total de la colonisation.
En résumé, l’impasse paraît totale. Aucune issue ne semble en vue après que la mission de l’émissaire américain George Mitchell se soit soldée par un nouvel échec. Qui plus est, aux menaces de sanctions financières brandies par Washington à l’endroit d’Israël pour le contraindre à arrêter la colonisation et négocier, ce dernier a répondu par un bras d’honneur. Au point de susciter une vive inquiétude de l’ancien directeur du Congrès juif mondial Henry Siegman qui, dans un appel à Barack Obama à ne pas capituler, écrivait : « Israël s’est employé sans relâche à créer un fait accompli en Cisjordanie occupée, et cette politique, qui se poursuit en violation du gel pourtant limité des implantations auquel s’est engagé le premier ministre Netanyahou, semble avoir réussi à rendre son projet de colonisation irréversible. »…

Un appel des JUIFS PROGRESSISTES EUROPÉENS
« Plus aucun soutien à l’occupation israélienne ! »
C’est l’appel des Juifs européens pour une paix juste (EJJP), qui se réunissaient en congrès le week-end dernier à Paris. Samedi soir, en présence de l’ambassadeur Stephane Hessel et d’Omar Soumi, de Génération Palestine, ils ont lancé l’idée d’un « réseau non seulement européen mais mondial » pour exiger d’Israël l’application du droit international à l’égard des Palestiniens, et de l’Europe qu’elle mette fin à toute complicité avec la colonisation et le blocus.
Comme moyens d’action, l’EJJP prône le ralliement à la campagne « Boycott, désinvestissement, sanctions » selon des modalités propres à chaque pays, le soutien au rapport Goldstone sur les crimes de guerre à Gaza, l’arrestation ou l’expulsion des criminels par les pays de l’UE.
Elle soutient toute personne menacée pour avoir osé critiquer Israël. Elle appelle à participer aux manifestations de solidarité avec le peuple palestinien comme celles de samedi à Paris et en Belgique.

Abbas écarte une rencontre avec Mechaal "avant la signature de la réconciliation"

07/02/2010


"Quand le Hamas signera la réconciliation, il y aura immédiatement une rencontre avec Khaled Mechaal, entre le Fateh et le Hamas, et entre toutes les factions pour appliquer ce que contient le document égyptien", a déclaré M. Abbas lors d'une conférence de presse, à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak./ AFP
Palestine Le président palestinien Mahmoud Abbas a affirmé samedi au Caire qu'il ne rencontrerait le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal qu'une fois que le mouvement islamiste aurait signé l'accord de réconciliation élaboré par l'Égypte.
"Quand le Hamas signera la réconciliation, il y aura immédiatement avec une rencontre avec Khaled Mechaal, entre le Fateh et le Hamas, et entre toutes les factions pour appliquer ce que contient le document égyptien", a déclaré M. Abbas lors d'une conférence de presse, à l'issue d'un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak. "Il n'y a rien à ajouter au document égyptien ou à amender", a-t-il ajouté, en allusion aux "réserves" exprimées par le Hamas sur ce document.
L'Égypte joue depuis plusieurs mois les médiateurs entre le Fateh de M. Abbas et le Hamas, à couteaux tirés depuis que le mouvement islamiste a délogé de Gaza les forces loyales au Fateh en juin 2007. Elle a préparé un accord de réconciliation que seul le Fateh a signé pour l'instant, en octobre 2009.
M. Mechaal a récemment affirmé que la réconciliation avec le Fateh était "à portée de main", en appelant l'Égypte à accueillir une nouvelle rencontre pour sceller un accord.
Dans un entretien accordé à des rédacteurs en chef de quotidiens égyptiens, dont al-Ahram (gouvernemental), M. Abbas a en outre apporté son soutien à la construction par l'Égypte d'un mur souterrain à sa frontière avec la bande Gaza.
"Le mur métallique ne vise pas à affamer le peuple palestinien (...). Les tunnels existants sont utilisés pour faire passer du whisky, de la drogue et des Mercedes. Quant aux produits humanitaires, des milliers de tonnes entrent par les points de passage", a-t-il affirmé.

Fataliste, le sud du Liban redoute un nouveau conflit avec Israël

07/02/2010

Les habitants du Sud discutent à bâtons rompus entre eux des dernières déclarations israéliennes, analyses de presse et rumeurs./
Les habitants du Sud discutent à bâtons rompus entre eux des dernières déclarations israéliennes, analyses de presse et rumeurs./ AFP
Trois ans et demi après la guerre de juillet 2006, le sud du Liban vit au rythme des mises en garde de responsables israéliens contre le Hezbollah et s'attend, fataliste, à un nouveau conflit.
"Si vous revenez, nous serons au rendez-vous", avertit le Hezbollah sur une affiche apposée près d'Aïta al-Chaab. De l'autre côté de la frontière, le "parti de Dieu" avait enlevé deux soldats en juillet 2006, provoquant une offensive israélienne d'un mois qui a fait plus de 1 200 morts côté libanais, en majorité des civils, et 160 du côté israélien, surtout des militaires.
Les responsables israéliens ont récemment multiplié les avertissements: un ministre a affirmé que les deux camps s'orientaient vers une nouvelle confrontation, et le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé Beyrouth de permettre au parti de développer sa force militaire qui, selon l'État hébreu, est estimée à 40 000 roquettes contre 14 000 en 2006.
"On a peur, bien sûr", affirme Hayat à Cana, localité victime d'un raid en 2006 qui a fait 29 morts, dont 16 enfants. "Chaque jour, on nous abreuve d'informations sur l'éventualité d'une nouvelle guerre". Sur la terrasse d'une maison surplombant le cimetière où reposent ces victimes, Hayat discute à bâtons rompus avec ses voisines des dernières déclarations israéliennes, analyses de presse et rumeurs. "Cette fois-ci, on dit que Beyrouth sera bombardé, où va-t-on se cacher?", demande cette femme au verbe haut. Sa voisine, Hajje Diba, ajoute sur un ton confidentiel: "Si la guerre éclate, la Syrie et l'Iran vont y participer, ça ne se limitera pas au Hezbollah". "On dit aussi qu'ils (les Israéliens) vont attaquer par la Békaa (est)", murmure-t-elle.
Du côté libanais, le Premier ministre Saad Hariri a affirmé récemment craindre "une intervention israélienne". Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a déjà averti en janvier que son parti "changerait la face de la région" en cas de nouveau conflit.
À Yarine, Khaled et sa femme Dima, qui tiennent une échoppe à deux pas de la frontière, n'ont pas l'intention de vivre le même enfer qu'en 2006. "À la première explosion, on plie bagage en une seconde", affirme Dima, en ajustant son voile noir. Mais, malgré l'inquiétude et les survols quotidiens du sud du Liban par l'aviation israélienne, la plupart des gens du Sud affichent leur fatalisme.
À Aïta Achaab, où 30% des logements n'ont toujours pas été reconstruits depuis 2006, Hassan Srour, 39 ans, pioche la terre près d'une maison encore en ruines. "On reconstruit, et si la guerre éclate de nouveau, on reconstruira encore une fois", dit cet agriculteur. De nouvelles bâtisses, voire des villas, sont rebâties sous le nez des postes israéliens. "Nous sommes habitués à l'occupation, à la guerre et à la destruction. Où voulez-vous qu'on aille? C'est notre terre", affirme-t-il.
Les habitants de cette localité pilonnée en 2006 ne prennent pas la peine de construire des abris, comme c'est le cas dans le nord d'Israël.
"Pour quoi faire? demande Hassan. "En 2006, deux de nos voisins sont morts ensevelis dans des abris". Mais ce fatalisme tient en partie au fait que, pour cette région, bastion du Hezbollah, le parti a vaincu en 2006 et "vaincra une deuxième fois". "Tout est prêt", affirme Akel Hammoud, à Beit Lif. "Les armes et les équipement sont là. Il ne manque plus que la défense anti-aérienne", assure-t-il, en référence aux missiles sol-air qu'Israël craint que Damas ne livre au Hezbollah.

Kassem : Le Hezbollah est "fin prêt à une éventuelle guerre"

07/02/2010

Cheikh Naïm Kassem
Cheikh Naïm Kassem
Le numéro deux du Hezbollah, cheikh Naïm Kassem, a écarté vendredi l'éventualité d'une nouvelle offensive israélienne contre le Liban ou la région, précisant qu'il n'existe pas d'indications de guerre.

Cheikh Kassem a toutefois prévenu que le Hezbollah devrait être prêt à une guerre israélienne à n'importe quel moment.  "Israël constitue un réel danger, nous ne pouvons pas être rassurés, nous devrions être prêts (à la guerre) à tout moment", a-t-il affirmé, dans d'une interview accordée à la télévision syrienne al-Dounia.
Concernant l'arsenal du Hezbollah, cheikh Kassem a refusé toute négociation sur le sujet et s'est contenté d'assurer qu'une résistance sans armes n'existe pas et que la résistance existe car l'ennemi israélien existe.
http://www.lorientlejour.com/category/Liban/article/646309/Kassem_%3A_Le_Hezbollah_est_%22fin_pret_a_une_eventuelle_guerre%22.html

Les Jordaniens condamnent l’assassinat d’Al-Mabhouh

[ 07/02/2010 - 01:32 ]
Amman – CPI

Le parti jordanien du Front Islamique Al-Amal a catégoriquement condamné l’assassinat de Mahmoud Al-Mabhouh, leader dans le mouvement de la résistance islamique Hamas.
L’ingénieur Hassan Thénibat, responsable du dossier palestinien du bureau exécutif du parti, a exprimé son souhait, dans des déclarations données le dimanche 31 janvier 2010, de voir les Emirats Arabes Unis commencer des enquêtes sérieuses pour connaître ce qui s’est vraiment passé sur leur territoire. Il souhaite aussi voir les Emirats stopper l’infiltration sioniste dans leur pays, infiltration venant à l’encontre de leur sécurité et de leur souveraineté.
Hassan Thénibat ne trouve pas étonnant ce crime venant d’une Entité dont l’histoire est bien connue dans la criminalité. Il est bien connu que l’Entité sioniste ne respecte rien, ni les pays, ni leur indépendance, ni même celle des pays classés modérés.
L’Entité sioniste défie tout le monde, la nation islamique en particulier. Les expériences affirment que cette Entitié ne comprend que le langage de la résistance et les positions fortes.
L’intérêt des pays arabes
Les pays arabes doivent protéger leurs intérêts, en soutenant la résistance, au lieu de courir après une normalisation des relations avec l’Entité sioniste.
Cette Entité sioniste a pris l’habitude d’enfreindre la souveraineté de pays considérés comme alliés, comme les Etats-Unis. Aux Etats-Unis et dans plusieurs autres pays, on a mis la main sur plusieurs espions israéliens.
Hassan Thénibat a été fortement déçu de la réaction arabe, aussi froide, face à ce crime. Le laxisme dans ces cas ne fait des cités arabes qu’un champ où les Sionistes font ce qu’ils veulent.
Certains pays arabes montrent une tolérance exagérée avec l’Entité sioniste, au même moment où ils montrent une exigence exagérée avec la résistance. Cela représente une « cécité politique », dit-il.
L’Entité sioniste viole la sécurité et la souveraineté des pays arabes, dit Hassan Thénibat. Ses espions parcours leurs villes. Derrière plusieurs problèmes, dans plusieurs pays arabes, des mains sionistes se trouvent. Si le cours des choses continue à ce rythme, l’avenir sera incertain pour beaucoup de pays arabes.
La déclaration du crime par le Hamas
Notons que le mouvement de la résistance islamique Hamas a annoncé le départ du moudjahid Mahmoud Abdel Raouf Al-Mabhouh (Abou Al-Abed), à Dubaï, aux Emirat Arabes Unis, mercredi 20 janvier 2010.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, vendredi 29 janvier 2010, le mouvement du Hamas affirme que le martyr est un des fondateurs des brigades Ezzeddine Al-Qassam. Il est le responsable de l’enlèvement des deux soldats israéliens Afi Sborts et Eylan Saadoun, au début de la première Intifada, pour réussir des opérations d’échange de prisonniers avec les occupants israéliens. Le chef martyr a également planifié plusieurs opérations héroïques contre les occupants. Ces occupants ont démoli sa maison, durant la première Intifada palestinienne, dit le mouvement.
Le martyr a été à plusieurs reprises arrêté et enfermé dans les prisons israéliennes et les forces israéliennes d'occupation n’ont pas cessé de le poursuivre. Il a enfin pu quitter la bande de Gaza vers la Syrie. Depuis l’enlèvement des deux soldats, il était une cible permanente, pour son histoire de combattant acharné et pour son soutien à la résistance à l’intérieur de la patrie occupée.
Le mouvement de la résistance islamique Hamas, dans son communiqué, impute explicitement à l’Entité sioniste la responsabilité de l’assassinat du chef Al-Mabhouh.
« Les Brigades d’Al-Qassam répliqueront à ce crime sioniste au moment et au lieu adéquats », dit le mouvement du Hamas.

Des vedettes sionistes ciblent les barques des pêcheurs Palestiniens au nord de Gaza

[ 06/02/2010 - 18:19 ]
Gaza – CPI

Une source sécuritaire et des pêcheurs palestiniens ont dit, le samedi 6/2, que les vedettes militaires sionistes ont attaqué les barques des pêcheurs palestiniens au nord de la Bande de Gaza, sans qu'aucune victime ne soit enregistrée.
La source sécuritaire a dit que les vedettes sionistes ont ciblé 3 barques palestiniennes dans la région de Soudania, au nord de la Bande de Gaza.
Elle a ajouté que l'attaque sioniste a causé de grands dommages aux barques et a obligé les pêcheurs de quitter cette région.

L'organisation islamo-chrétienne : Le plan sioniste "Jérusalem 2020" vise à judaïser al-Qods

[ 06/02/2010 - 17:47 ]
Al-Qods occupée – CPI

L'organisation islamo-chrétienne pour le soutien d'al-Qods et les lieux saints a mis en garde contre le plan sioniste appelé "Jérusalem 2020" qui vise à judaïser la ville occupée d'al-Qods, en soulignant qu'on a consacré plus de 10 milliards de dollars américains pour effectuer ce plan.
Dans un communiqué de presse publié, le samedi 6/1, par l'agence "Qods Presse" dans son site Web, l'organisation a dit que le plan vise à annexer les colonies sionistes qui encadrent al-Qods et  confisquer des terres palestiniennes.
Elle a souligné que ce plan vise aussi à transporter plus de 40 mille colons sionistes des régions du Sahel à al-Qods pour la transformer à une majorité juive et réduire l'existence palestinienne dans la ville sainte à moins de 12 %, en 2020.
L'association a renouvelé son appel au conseil international de sécurité à exécuter le chapitre 7 de la charte de l'ONU contre l'occupation sioniste et arrêter toutes les mesures sionistes visant à judaïser la ville et ses lieux saints islamiques et chrétiens, tout en déclarant que l'occupation pratique le terrorisme contre les habitants de la ville sacrée d'al-Qods et ses lieux saints.

Al-Barghouthi : la question palestinienne s'expose à une attaque sans précédente

[ 06/02/2010 - 17:30 ]
Ramallah – CPI

Le député et secrétaire général du mouvement de l'initiative nationale palestinienne, Dr. Moustafa al-Bargouthi a affirmé, le samedi 6/2, que le peuple palestinien et sa question s'exposent à une attaque sioniste sans précédente.
Lors d'une conférence devant les étudiants de la faculté d'al-Aroub, à al Khalil, al-Barghouthi a souligné aux dangers et risques qui menacent la ville occupée d'al-Qods à travers la colonisation, le mur d'apartheid et le nettoyage ethnique contre les Palestiniens dans cette ville, ainsi que les agressions quotidiennes pratiquées par les forces occupantes et les colons sionistes extrémistes contre la ville d'al Khalil, dans le cadre d'une vaste opération de judaïsation programmée pour empêcher la création d'un état palestinien indépendant.
Dr. al-Barghouthi a expliqué l'histoire de la question palestinienne et sa situation actuelle, en appelant à l'adoption d'une stratégie nationale qui joint entre la résistance populaire et le soutien de la lutte armée nationale.

L'organisation islamo-chrétienne avertit de l'instauration d'une ville juive à Selwan

[ 06/02/2010 - 13:48 ]
Al Qods occupée - CPI

L'organisation islamo-chrétienne pour le soutien de la ville sainte d'Al Qods occupée et les lieux saints, a mis en garde contre l'instauration d'une ville d'aspect juif sur les ruines des maisons palestiniennes démolies à Selwan.
L'organisation a dit, le vendredi 5/2, en réponse aux déclarations du maire de la municipalité sioniste d'Al Qods occupée, qui a menacé de détruire toutes les maisons palestiniennes prétendues non autorisées, que cette mesure va laisser des centaines de familles palestiniennes sans abris.
"Les autorités occupantes, ainsi que ses branches politiques et militaires considèrent la région de Selwan comme une ville juive et exécutent leurs agendas sionistes dangereux afin de s'emparer de cette région", a averti l'organisation contre la politique criminelle de l'occupation israélienne qui viole les lois, règles et chartes internationales.
En alertant l'opinion publique et internationale contre les violations et crimes de l'ennemi occupant dans la région de Selwan, l'organisation a révélé que l'oued de Helwa, à Selwan, abrite plus de 60 unités coloniales dont des institutions juives, des habitations, des parcs de voitures et des jardins talmudiques.

Un expert : Les assassinats de l'occupation montrent son échec face à la résistance nationale

[ 06/02/2010 - 11:34 ]
Caire - CPI

L'expert militaire égyptien et spécialiste en stratégie, le colonel Talaat Mouslim, a affirmé que les opérations d'assassinats perpétrées par l'occupation israélienne à l'extérieur des territoires palestiniens occupés reflètent explicitement la méthode de la stratégie sécuritaire sioniste qui montre que le combat direct avec les palestiniens est devenu très compliqué, notamment après la défaite de l'occupation sioniste durant la guerre du Liban et la dernière guerre contre la Bande de Gaza.
L'expert a déclaré, le jeudi 4/2, que les assassinats perpétrés par l'occupation israélienne à l'extérieur des territoires palestiniens occupés portent beaucoup de signes, dont la menace des dirigeants des factions palestiniennes, et surtout du Hamas et Djihad islamique, en commettant des crimes très flagrants dans les pays arabes, et violant les lois et règles internationales et humaines.
"L'occupation israélienne bénéficie du feu vert américain, qui l'encourage de commettre tout genre de crime et dans n'importe quel pays au monde", a confirmé l'expert égyptien en contestant contre la politique de deux poids, deux mesures, de la direction américaine face aux crimes très flagrants qui menacent la sécurité et la paix internationales.
L'expert militaire a souligné que les opérations d'assassinats de l'occupation contre les dirigeants palestiniens à l'extérieur, montre la défaite et la perturbation de l'ennemi sioniste qui a ressentit son échec flagrant face à la résistance nationale, et c'est pourquoi il tente toujours d'apparaître comme le plus puissant à travers un tel crime d'assassinat contre l'un des dirigeants du Hamas, et dans un pays arabe.

L'occupation agresse une marche hebdomadaire contre le mur d'apartheid à Maassara

[ 06/02/2010 - 13:37 ]
Bethléem – CPI

Les forces de l'occupation ont agressé les manifestants dans une marche hebdomadaire, à Maassara, organisée par les habitants du village avec la participation de plusieurs solidaires  étrangers pour protester contre la construction du mur sioniste raciste sur les terres agricoles du village de Maassara, au sud de Bethléem.
Le membre du comité populaire anti-mur et colonisation, Mahmoud Zwahera a dit, le vendredi 5/2, dans un communiqué dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, que les habitants du village ont organisé cette marche malgré le climat très froid, en soulignant qu'ils se sont exposés aux agressions sauvages des soldats sionistes qui étaient installés sur les toits des maisons et fermaient les entrées du village pour empêcher les Palestiniens d'arriver à leurs terres agricoles.
Il a ajouté que les manifestants ont insisté dans leur message à la direction politique palestinienne que l'union nationale et la résistance sont le meilleur moyen pour faire face aux agressions de l'occupation.

Les forces occupantes arrêtent le directeur du bureau de l'association "Nos captifs", à Al Qods

[ 06/02/2010 - 13:14 ]
Al Qods occupée- CP

Le vice-président de l'association "Nos captifs", Mahmoud Ahmed, a déclaré que les forces armées occupantes ont confisqué les contenus de leur siège, en enlevant le directeur du bureau, Mounkidhe Moussa Abou Roumi, 36 ans, qui a été emmené vers une direction inconnue. 
Le vice-président, Mahmoud Ahmed, a déclaré que les forces armées occupantes ont confisqué les contenus de l'association "Nos captifs", et ont arrêté le directeur du bureau en l'emmenant vers une direction inconnue.
Notons que le directeur du bureau de l'association "Nos captifs", Abou Roumi a été emprisonné auparavant pendant 5 ans, et à plusieurs reprises, puis a été libéré dans une opération d'échange des captifs en 2004.

La marche de Biline: Des dizaines de manifestants asphyxiés lors des attaques sionistes

[ 06/02/2010 - 11:02 ]
Ramallah – CPI

Des dizaines de palestiniens et de solidaires internationaux ont été asphyxiés par les Gaz lacrymogènes lancés par les forces occupantes qui ont agressé une marche hebdomadaire, à Biline, où les manifestants contestaient contre le mur et la politique sioniste de confiscation des terres palestiniennes.
Les manifestants se sont dirigés, après la grande prière de vendredi 5/2, vers le mur d'apartheid construit sur les terres agricoles du village avec la participation d'un groupe de solidaires internationaux qui portaient des drapeaux palestiniens en répétant des slogans qui condamnent la politique sioniste coloniale et appellent à stopper les arrestations et libérer les captifs.
Les manifestants ont passé dans les rues du village, en se dirigeant vers le mur sioniste raciste et répétant des slogans appellent à l'unité nationale et la fin des désaccords palestiniens internes.
Ils ont insisté sur l'importance de s'attacher aux principes palestiniens et la résistance contre l'occupation, ainsi que la libération de tous les captifs, notamment les leaders du travail populaire.
De leur côté, les forces occupantes ont agressé les participants dans cette marche lorsqu'ils ont tenté de se diriger vers leurs terres agricoles confisquées derrière le mur d'apartheid en lançant des balles en métal, ainsi que des bombes sonores et lacrymogènes et causant l'asphyxie des dizaines de personnes.

L'occupation arrête son système anti-roquettes en confirmant son échec

[ 06/02/2010 - 10:45 ]
Al Qods occupée - CPI

L'occupation israélienne a reconnu que le système anti-roquettes "Dôme métallique" lui coûte beaucoup trop cher pour arrêter les roquettes de la résistance nationale palestinienne, en reconnaissant que l'armée sioniste a échoué de faire face à de telles roquettes.
L'agence de presse Reuters a rapporté, le vendredi 5/2, selon des sources sionistes, que le gouvernement de l'occupation a décidé d'arrêter le système anti-roquettes, près de la Bande de Gaza, car il lui coûte trop cher.
"Il est probable de le faire fonctionner sur les frontières avec le Liban, par crainte de toute attaque du Hezbollah ou l'explosion de toute guerre avec l'Iran", a souligné l'agence selon les sources sionistes.