samedi 6 février 2010

Rapport Goldstone : Ban publie un rapport de suivi sur la résolution 64/10

Gaza
5 février 2010 – Le rapport du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, sur le suivi de la résolution 64/10, adoptée en novembre 2009 par l'Assemblée générale à la suite du Rapport Goldstone sur les violations du droit international commises par Israël et le mouvement palestinien Hamas lors de l'offensive israélienne à Gaza en janvier 2009, a été publié vendredi.
« Il est clair que les processus qui ont été initiés sont en cours et qu'en l'état, il est impossible de déterminer le degré de mise en oeuvre de cette résolution », a précisé le porte-parole de Ban Ki-moon, Martin Nesirky, lors d'un point de presse au siège des Nations Unies à New York.

Ce rapport rassemble les éléments fournis par les parties israélienne et palestinienne sur les efforts entrepris jusqu'à maintenant pour enquêter sur les allégations de violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme durant le conflit à Gaza.

Il contient également un résumé des consultations conduites par le gouvernement suisse concernant une conférence des Hautes parties contractantes à la Convention de Genève.

Comme il l'indique dans ce rapport, « le Secrétaire général estime que le droit international humanitaire doit être pleinement respecté et que les civils doivent être protégés dans toutes les situations et en toutes circonstances ».

Ban Ki-moon espère que la résolution 64/10 servira à encourager des enquêtes « indépendantes, crédibles et conformes aux normes internationales » du gouvernement israélien et de la partie palestinienne.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21166&Cr=Gaza&Cr1= 

"Israël est incapable de renverser le régime syrien" (responsables israéliens)

05/02/2010 
"Israël est incapable de renverser le régime syrien, surtout que la Syrie a tiré les leçons de la guerre de juillet et renforcé son système défensif. Ceci pousse Israël à refaire ses calculs pour toute prochaine confrontation". Telle était la réaction commune des analystes politiques israéliens, en réponse aux dernières menaces du ministre des Affaires étrangères Avigdor Libermann d'attaquer et de renverser le régime de Bachar elAssad.
Les propos sans précédent de Libermann ont suscité de vives critiques, même de la part des responsables politiques et militaires israéliens, qui l'ont accusé de vouloir entrainer "Israël" à une guerre indésirable et de chercher à renforcer son statut dans le camp de droite.
A ce sujet, le ministre israélien de la "défense" Ehud Barack a déclaré: "Moi et l'institution sécuritaire, croyons que le processus de paix avec la Syrie est un objectif stratégique pour Israël. Au lieu de s'échanger les menaces verbales, qu'on s'assoie ensemble et qu'on discute".
Alors que le membre de la Knesset Haïm Ramon a accusé Libermann de "provoquer chaque jour un incendie". "Au lieu que le ministère des Affaires étrangères soit une partie chargée de trouver des solutions pacifiques, il s'est transformé en une partie qui allume du feu, et ce feu ne brulera pas seulement la maison de Libermann, mais aussi tous les Israéliens et tout le Moyen-Orient". 
Des spécialistes dans les affaires du Moyen-Orient ont considéré que les propos de Libermann ont porté atteinte à la force de dissuasion israélienne, parce que ses menaces ne font pas peur aux Syriens, surtout qu'"Israël" ne pourra pas renverser le régime d'Assad, après avoir essayé en vain de mettre fin au Hezbollah en 2006. De plus, toute guerre avec la Syrie ne sera pas facile vu le renforcement des capacités militaires syriennes.
  "La Syrie est équipée de missiles qui couvrent toute l'étendue d'Israël. Ce qui est nouveau n'est pas le système de missiles de longue portée, mais la capacité syrienne de tirer des missiles en masse comme en 2006. L'armée syrienne a appris des leçons du Hezbollah, et a su comment se doter d'un imposant système de missiles", a affirmé l'expert dans les affaires militaires israéliennes, Yiftah Shabir.    

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=123117&language=fr

Sayed Nasrallah met en garde contre les tentatives de discorde entre les peuples

05/02/2010 Le Secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah a mis en garde les peuples de la région et les Libanais en particulier contre les tentatives de certaines parties de vouloir semer la discorde et la zizanie entre eux, pour les amener à s'entretuer. Car l'essentiel pour ces parties, est de "ne s'en prendre ni à Israël ni aux Américains".
S'exprimant à l'occasion du quarantième de l'Imam Hussein célébré dans la banlieue-sud de Beyrouth, il a affirmé que le Liban vient d'échapper à l'une de ces tentatives, suite à l'enlèvement orchestré d'un cheikh sunnite au nord du Liban et qui avait pour but de faire éclater un conflit sectaire au pays.  
Sayed Nasrallah a également dénoncé les parties takfiries qui abjurent les Musulmans et s'attaquent entre autre aux convois des pèlerins du mausolée de l'Imam Hussein en Irak, demandant aux ulémas musulmans de les dénoncer et de se démarquer d'eux. Estimant qu'ils offrent le grand service à l'ennemi de la nation.
 
Voici le texte de la partie politique du discours prononcé par le secrétaire général du Hezbollah, Sayyed Hassan Nasrallah: 


Vous savez que nous sommes confrontés à des malheurs de toutes sortes, dont le plus grave est la présence de ce cancer dans le corps de la nation qui est "Israël", ainsi que la mainmise du Grand Satan ( en allusion aux États-Unis) sur nos pays, nos peuples, nos ressources, sur bon nombre de nos gouvernements et nos systèmes, sur nos médias, nos écoles et nos institutions.
Ce sont ces deux plus grandes calamités qui sont derrière tous nos malheurs, dont le fléau des guerres et des sièges qui nous sont infligés, sans compter  tous ceux qui sont tués, emprisonnés, blessés, et ceux dont les maisons ont été détruites, sans oublier les séquelles sur la santé psychologique et physique de la plupart des peuples de cette région.
Parfois nous sommes confrontés à des désastres sociaux, économiques ou naturels ou autres. Raison pour laquelle nous devons nous fortifier par la culture de nos prophètes, nos messagers et nos imams, par la patience de notre dame Zaynab (s), afin que nous en puisions l'exemple à suivre pour affronter les défis et les malheurs. Il y va de notre devoir; Dieu merci que nos gens sont ainsi.
Après la guerre de Juillet, de nombreux instituts de sondage et de centres de recherche traitant des aspects psychologique, éducatif et social sont venus de leur propre gré, ou incités  par leurs gouvernements, peut-être par les services de renseignements de leurs pays pour étudier les effets psychologiques de cette guerre sur les gens, et en particulier sur cette catégorie qui a été particulièrement la cible de cette offensive, ceux dont les proches ont été tués, dont les maisons ont été détruites, dont les moyens de subsistance ont été saccagés, ceux qui ont été déplacés hors de leurs domiciles pendant  34 jours.
 La guerre est quelque chose de très cruel et très douloureux. En fin de compte, nos gens sont des êtres humains, il est naturel qu'ils subissent ses séquelles à l'instar de tous les peuples du monde.
J'ai consulté les résultats de certaines de ces études; certaines d'entre elles  déclarent avoir été surprises par les résultats.
Généralement, il est normal que la guerre garde des séquelles psychologique, affective, et humaine (sur les survivants). Nombreux sont ceux qui, après une guerre, font des dépressions, sombrent dans le désespoir et la frustration ou souffrent de détérioration mentale et physique. ...
Or, les auteurs des études ont dit être surpris et étonnés par les résultats des études, car ils ont constaté que la grande majeure partie de ceux qui étaient la cible de la guerre n'en ont pas gardé les séquelles psychologiques probables en temps de guerre.
Ils ont effectué une analyse, à partir des réactions recueillies par les parents des martyrs, de leurs pères, mères épouses ou enfants, à partir des blessés et de ceux dont les maisons ont été détruites.
Ils ont effectué des sondages et ont trouvé chez la plupart d'entre eux des réponses communes. Dont entre autre celle que nous puisons notre bon exemple du Messager de Dieu et de sa famille,  de l'Imam Hussein (s), de notre Dame  Zaynab, fille d'Ali, des martyrs de Karbala, des femmes et des orphelins de Karbala.
C'est la culture de Karbala, la culture d'Hussein et de Zaynab, qui reste très forte, qui nous donne la force de rester debout, de supporter, d'affronter et d'amortir les conséquences de la guerre et des catastrophes.
c'est pour cela qu'ils ont estimé que les résultats ( de leurs études) sont stupéfiants et merveilleux ...
Selon la coutume, pour le quarantième de l'Imam Hussein, les gens ont pris l'habitude d'aller à son mausolée à pied, pour le visiter, comme ces millions de pèlerins  que nous voyons à travers les chaînes satellitaires qui viennent à Karbala à pied de tous les coins de l'Irak; cette année, les chiffres --- une hausse des visiteurs venus de l'extérieur de l'Irak, par avion, par train ou en voiture (…)
Chaque année, les convois de pèlerins à Karbala sont exposés à des attaques et à des attentats suicides pénale qui tuent un grand nombre d'entre eux et en blesse d'autres
Cette année aussi, malgré les mesures de sécurité très strictes et la présence de dizaines de milliers de membres des forces de sécurité insérés parmi les gens pour maintenir la sécurité des visiteurs, les visiteurs en processions sur les routes ont été la cible d'attentats-suicides; et il y a eu également un grand nombre de martyrs et de blessés.
Ceci indique qu'il existe des parties takfiries (expiatoires), car quand on parle d'un attentat-suicide, l'auteur n'est ni américain ni israélien.
Ceux qui commettent les attentats-suicides sont des takfiris déterminés à procéder de cette façon et cette méthode. Ce qui constitue l'un des plus grands malheurs contemporains auxquels est confrontée notre nation, et qui incombent des responsabilités et des devoirs.
Bien entendu, on ne peut pas exempter les Américains et les Israéliens d'être derrière les opérations de ce genre, car de telles organisations sont, en fait, fortement infiltrées par les services de sécurité et de renseignement américains et israéliens. Elles sont utilisées, qu'elles le sachent ou pas, dans les projets des ennemis de cette nation. D'ailleurs, qu'elles soient exploitées par des services de renseignement ou pas, les actions de ces takfiris rendent le plus grand service possible aux ennemis de cette nation et mettent la nation en danger.
Il y a des parties qui n'ont pas encore désespéré dans leur projet de sédition, depuis un an, deux ans ou cinq ans, en attentant contre les mosquées chiites, contre les convois des pèlerins, contre les mausolées des deux Imam, Askari et Hadi à Samarra. (…)
Celles-ci veulent semer la discorde  parmi les Musulmans par le biais des attentats-suicides, des engins explosifs et des voitures piégées, elles ont aussi recours aux incitations à la  violence  qui ne peuvent être tolérées à l'encontre des ulémas et de certains symboles  religieux,  comme cela s'est produit il y a quelques semaines.
Ceux-ci ne veulent pas seulement semer la zizanie entre Sunnites et Chiites, ils veulent qu'un conflit éclate et perdure entre les Musulmans en général, entre Chiites et Sunnites, entre les Sunnites eux-mêmes et les Chiites eux-mêmes.
Concernant les parties takfiries, aux visées connues, elles ne prennent pas seulement pour cible les Chiites, mais aussi des Sunnites: la plupart des assassinats et des attentats-suicides perpétrés en Afghanistan et au Pakistan et auparavant en Algérie et au Maroc et même en Irak, dans la province d'Anbar, dans le Kurdistan, à Mossoul et Diyala, bon nombre de ces opérations étaient commises contre des mosquées sunnites, contre des religieux sunnites et les personnalités sunnites, en raison de différences dans la façon de penser ou dans certains des concepts intellectuels et idéologiques ou en raison de différences dans l'approche politique. 

Ces parties n'expient pas seulement les Chiites, mais aussi une grande partie des Sunnites. Elles ne se contentent pas d'une abjuration idéologique, intellectuelle ou descriptive, mais elles ont recours aux tueries et aux massacres, Ce qui s'est passé au cours des deux derniers jours sur la route de Karbala, le nombre de martyrs qui sont tombés, le nombre d'opérations perpétrées, en dépit de toutes les mesures de sécurité, montrent que ces acteurs takfiris n'ont pas d'objection à tuer des milliers sur la route de Karbala, pour exécuter leur plan . Ce qui est certes un fait pénible et affligeant. 
Que devrions-nous faire face à cette réalité?
Le Jour de la Résurrection, tous les érudits musulmans seront soumis à l'interrogatoire, même ceux qui gardent le silence. Il ne faut pas qu'ils pensent qu'ils ne sont pas concernés.
Malheureusement, Israël, après soixante années, est devenu quelque chose de routinier, de normal et de naturel aussi!?
Il est certes normal qu'Israël assiège tout un peuple, et l'affame, qu'il emprisonne des milliers de Palestiniens, qu'il poursuit des travaux de creusement dans les souterrains de la mosquée d'AlAqsa.
Tout ceci est devenu normal et  ne rencontre aucune réaction de la part du monde arabe et musulman.
 Il en est de même pour les parties takfiries. Les ulémas, les élites,  les intellectuels, les médias, les mouvements islamiques, les gens aussi, grands et petits, devraient dire haut et fort la vérité, et ne craindre personne en Dieu.
Les auteurs de ces actes devraient savoir que leurs actes sont déplorables et inacceptables; la nation est responsable de dénoncer ces organisations, elle devrait crier au scandale contre elles et doit les isoler et les exclure pour quelles n'aient pas d'impact sur la vie de cette nation. ceci est très important. Vous devez empêcher ces acteurs d'atteindre leurs objectifs, leur principal but étant la zizanie. Lorsque nous refusons de traîner dans la sédition dans n'importe quel pays, nous avortons les objectifs des crimes et des massacres de ces parties takfiries. C'est une grande responsabilité.
Jusqu'à présent, elles ont échoué,
Grâce à ce que nous sollicitons, c'est à dire la conscience des autorités religieuses, des dirigeants politiques, des élites, et des gens. Les gens comprennent très bien que l'adversaire est le tueur et celui qui est derrière le meurtrier, que lorsque  les Chiites ou les Sunnites sont exposés aux tueries, il ne faut généraliser la responsabilité contre tous les Chiites, ni contre tous les Sunnites. C'est là que réside la prise de conscience et la sagesse, et les gens agissent en fonction d'elles.

Nous devons être attentifs au fait que certaines parties sont toujours attachées à ce projet de dissension. De là je passe à l'exemple libanais, même si l'incident était partiel, mais il est extrêmement grave.
Les Libanais en général et les Musulmans en particulier devraient savoir que Dieu nous a épargné un malheur horrible qui se tramait contre nous,- serait-ce grâce à la prière Kumaïl dans laquelle nous citons:" " Que de dangereuses épreuves nous as-Tu épargnées"-.
Il s'agit de l'affaire qui a eu lieu à Majdal Anjar (au cours de laquelle un cheikh musulman sunnite a orchestré son propre enlèvement). Je ne veux pas entrer dans les détails parce que tous les gens savent très bien ce qui s'est passé: le cheikh qui aurait été enlevé, le tollé qui a éclaté dans les premières heures, les discours sectaires et provocateurs très dangereux  qui tentaient d'enflammer les instincts de façon incontrôlée,  et en appelaient à riposter en procédant à des enlèvements et des tueries.
Dès les premiers moments, certaines parties ont été accusées d'être derrière le soi-disant enlèvement, et des voix se sont élevées, ressuscitant le passé et le présent.
Les choses auraient dû prendre une tournure dramatique dès les premiers jours: des sit-in étaient prévus dans les mosquées et des manifestations dans les rues, sans oublier que certains médias devaient se charger d'enflammer la situation. Quant au cheikh, c'était prévu qu'il se rase la barbe, se fasse quelques traces de blessures, puis refasse surface, jeté soi-disant sur un coin de rue, pour donner une conférence de presse et accuser certaines parties d'être derrière son enlèvement. Après, le pays aurait dû brûler … 
Pourquoi ce malheur était-il préparé? Pour quelle raison? Au service de qui? Et pour quel but?
Après les élections législatives, le pays est entré dans une période d'accalmie et de coexistence… Les gens se sont assis ensemble et ont discuté ensemble … Par la suite nous sommes arrivés à former un gouvernement d'union  nationale et nous nous sommes intéressés aux questions qui inquiètent les gens. Alors que d'un autre côté "Israël" menaçait tous les jours le Liban, en passant par la Syrie, la bande de Gaza et l'Iran.
Pourquoi et dans l'intérêt de qui, fallait-il prendre le Liban vers des conflits sectaires en ce moment précis??
Bref, l'important est que cet incident s'est produit. À cet égard, je voudrais en fonction de ma responsabilité morale et juridique rendre hommage au courant du Futur, car même si nous sommes en désaccord politique avec lui ceci ne devrait pas nous empêcher d'être juste et équitable à son égard.
Ce soir, il est de mon devoir de saluer et de remercier le mouvement du Futur, tant au niveau de leadership central, que de celui de la Békaa qui a agi de façon responsable et ne s'est pas laissé entraîner dans ce bruitage alors que malheureusement, certaines personnes, élites et leaders religieux qui sont censés être pieux et craindre Dieu, qui devraient agir consciemment et avec sagesse, et faire preuve de patience pour s'assurer que les allégations sont vraies,  n'ont pas agi de la sorte.
Les frères dans le mouvement du Futur ont agi de façon responsable et avec sagesse;  nous les en remercions. Que Dieu les bénisse pour cette position. Il en est de même pour les forces de sécurité intérieure, qui ont suivi très sérieusement ce dossier dès les premiers instants et ont vite découvert la vérité puis arrêté le Sheikh et déclaré la vérité aux gens. Nous remercions aussi les dirigeants des forces de sécurité intérieure et tous les officiers qui sont derrière  ce succès et il de notre devoir de les remercier tous.
Nous saluons également les positions responsables émises de la part d'un bon nombre de dirigeants politiques et religieux de la communauté sunnite. Car, après avoir remercié Dieu, nous devrions remercier les sujets de Dieu pour leurs efforts en vue d'écarter les épreuves. Nous devrions également appeler les gens à rester aux aguets.
Personne de nous au Hezbollah n'a évoqué ce sujet, je suis le premier à l'avoir abordé parce que je voulais que les gens sachent le malheur auquel nous avons échappé. Deuxièmement pour remercier ceux qui ont empêché la zizanie. Troisièmement, pour vous dire ceci:

À nos frères au Liban, à notre peuple au Liban, aux Musulmans et aux Chrétiens, aux Sunnites et aux Chiites, je voudrais leur dire que nous devons être prudents comme ce devrait être le cas aussi ailleurs dans le monde arabe et musulman. Certains s'acharnent pour semer la sédition entre les Libanais, ils  travaillent jour et nuit et sans répit pour que le conflit sectaire éclate au Liban.
Ils usent pour cela de tous les moyens les plus perfides, de mensonges, de ruses et de manipulations.
Chacun d'entre nous doit être prudent, attentif et prendre des précautions. Il se pourrait demain, à Dieu ne plaise, que soit tué un cheikh chiite, ou druze, ou un prêtre chrétien; que ses partisans irrités sortent dans les rues et lancent des accusations à tort, sans attendre les résultats de l'enquête créant de la sorte un climat de guerre dans le pays.
Quiconque fait ceci est un Israélien, qu'il sache ce qu'il fait ou non.
 La première chose que nous devons faire est de garder notre sérénité, et d'enquêter pour déterminer qui a effectué cet acte avant de lancer des accusations à tort et à travers.
Il existe des institutions de sécurité dans ce pays, qui font jour après jour preuve de leurs capacités humaines et technologiques. Avant tout, il ne faut pas se précipiter parce que dans ce pays, il n'y a de secret pour personne. Il faut agir avec sagesse en ce qui concerne les réactions.
Si par exemple un incident  éclate entre deux rivaux de confessions différentes, ceci ne devrait pas entraîner un conflit sectaire qui brûle notre pays et le détruit de nos propres mains, au bon grès de Satan et des nos ennemis.
 Il faut prendre le temps de comprendre, pour réagir. Le gouvernement et l'État devraient se hâter de prendre les différentes mesures pour résorber les effets de l'incident, révéler se aspects et traiter ses séquelles.
C'est l'une des plus grandes responsabilités qui incombent à tous les gens au Liban. Nous devons tous nous armer de prudence et ne pas perdre de vue à tout moment, non seulement au Liban, en Irak , en Afghanistan, au Pakistan, en Syrie, en Égypte ou en Palestine, que certaines parties veulent que les peuples de ces pays s'entretuent (…)  et qu'il ne faut pas se laisser entraîner à suivre les appels de Satan?
Ce que certains médias américains ont annoncé ces derniers temps, montre bien cette incitation constante et quotidienne pour provoquer la sédition entre les Arabes et l'Iran. L'essentiel est de ne pas s'en prendre à Israël, ni aux États-Unis. Mis à part,  toutes les autres guerres sont non seulement autorisées mais nécessaires et planifiées. (…)
FIN  

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=123017&language=fr

Selon Haaretz : Israël un paradis pour pédophiles ?

vendredi 5 février 2010 - 06h:39
Dana Weiler-Polak - Haaretz
Le Conseil national pour l’enfant s’est félicité de l’arrestation de Avinoam Braverman et a appelé les ministères du gouvernement à prendre des mesures pour empêcher les pédophiles de piéger des enfants sur le Web.
« Nous avons dit depuis longtemps qu’Israël est un paradis pour pédophiles et tout le monde disait que nous exagérions », a déclaré le responsable du Conseil, Yitzhak Kadman.
« Mais nous voyons comment cela se passe encore et encore, et que le filet de sécurité pour les enfants présente trop de failles », dit-il.
Le Conseil national pour l’enfant souhaite que le gouvernement mette en place des cours obligatoires, dès l’école élémentaire, sur la façon d’utiliser le réseau Internet en toute sécurité.
Le conseil souhaite aussi que le ministère de la Sécurité publique institue un « garde-Web » composé de volontaires, de la Garde Civile pour aider la police dans ce domaine, et souhaite aussi que le ministère de la Justice impose des peines plus sévères pour les délinquants sexuels sur le réseau.
L’Association israélienne pour la protection de l’enfant a déclaré que la question revient fréquemment dans ses rencontres avec les parents et les enfants.
L’association s’efforce dans les écoles élémentaires et maternelles, sous forme de mise en scène, d’avertir les enfants sur les [dangers] des correspondances en ligne avec des inconnus, et leur apprend à protéger leur corps, explique Dorit Hoffman, directeur adjoint de l’association.
Dorit Hoffman ajoute qu’avant chaque jeu, ils organise une session pour les professeurs et les parents des enfants de la maternelle, sur la façon de répondre aux questions des enfants et à leurs remarques sur la pièce.
Après que les policiers aient reçu une plainte ou un rapport concernant un enfant, ce sont des enquêteurs pour enfants qui sont appelés .
Ronit Tzur, le superviseur national des enquêtes pour enfants et des enquêtes spéciales concernant les jeunes, au ministère des Affaires sociales, a déclaré : « Nous essayons d’intervenir auprès des enfants le plus rapidement possible avant que d’autres ne s’entretiennent avec eux. »
Créer une relation et encourager les enfants à raconter aux enquêteurs ce qui leur est arrivé est un processus qui demande du temps, dit Tsour.
Pour découvrir la vérité, les enquêteurs posent des questions directes plutôt que des questions indirectes, et ils encouragent les parents à faire de même avec leurs enfants, dit encore Tsour. [...]
Ils sont habilités à déterminer la crédibilité du témoignage d’un enfant et à témoigner à sa place s’ils estiment que l’enfant pourrait être choqué en comparaissant devant le tribunal.
2 février 2010 - Ha’aretz - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.haaretz.com/hasen/spages...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8120

A Gaza, des enfants traumatisés et hantés par des cauchemars

publié le vendredi 5 février 2010
Irin

 
D’après une étude réalisée par l’ONG (organisation non gouvernementale) Ard al-Insan à Gaza, 73 pour cent des enfants de Gaza souffrent encore de troubles psychologiques et comportementaux
Mona al-Samouni, 12 ans, est déprimée et revit dans ses cauchemars le jour – il y a un peu plus d’un an – où elle a vu ses parents et un certain nombre de ses proches se faire tuer par des soldats israéliens dans leur maison de Zeitoun, au sud-est de Gaza-ville.
Comme beaucoup d’autres enfants qui ont assisté à des événements terribles lors de l’opération militaire israélienne de l’année dernière dans la bande de Gaza, qui a duré 23 jours, Mona est devenue de plus en plus réservée et silencieuse – une façon courante de surmonter une tragédie, d’après les médecins.
Les chiffres sur les Palestiniens ayant perdu la vie durant cette opération militaire sont variables, mais les ONG estiment que le nombre total de personnes tuées est compris entre 1 387 et 1 417. Les autorités de Gaza font état 1 444 morts, tandis que le chiffre fourni par Israël s’élève à 1 166, d’après la Mission d’établissement des faits de l’Organisation des Nations Unies sur le conflit de Gaza, aussi connue sous le nom de rapport Goldstone.
Le meurtre de la famille de Mona est l’un des incidents les plus tristement célèbres du conflit de l’année dernière à Gaza (voir le diaporama de la BBC), et a fait partie des 11 incidents ayant fait l’objet d’une enquête de la Mission des Nations Unies, « lors desquels les forces israéliennes ont lancé des attaques directes contre des civils conduisant à une issue fatale » et dans lesquels « les faits n’indiquent aucun objectif militaire justifiable poursuivi par l’attaque ». D’après la mission, les forces israéliennes « ont tué 23 membres de la famille élargie al-Samouni » ce jour-là.
« Il y a une détérioration significative du bien-être psychologique des enfants palestiniens qui vivent dans la bande de Gaza, en particulier depuis la guerre récente », a dit à IRIN Ayesh Samour, directeur de l’hôpital psychiatrique de Gaza.
D’après une étude réalisée par l’ONG (organisation non gouvernementale) Ard al-Insan à Gaza, 73 pour cent des enfants de Gaza souffrent encore de troubles psychologiques et comportementaux, dont notamment des traumatismes psychologiques, des cauchemars, des problèmes de miction involontaire, de l’hypertension et du diabète.
M. Samour a dit que les enfants de Gaza étaient privés d’une enfance normale à cause de l’insécurité et de l’instabilité de leur environnement. D’après lui, une culture de violence et de mort a imprégné leur mentalité, les rendant plus colériques et plus agressifs.
Du fait de la pénurie de professionnels de santé dans la bande de Gaza et du manque d’accès à l’équipement médical, les enfants ne reçoivent pas l’aide dont ils ont besoin, a dit M. Samour.
Selon Basem Naim, ministre de la Santé à Gaza, les hôpitaux et les installations de soins primaires endommagés pendant le conflit de Gaza n’ont pas été reconstruits en raison du blocus du territoire, Israël interdisant l’entrée des matériaux de construction en disant qu’ils pourraient être utilisés pour servir des objectifs militaires.
« Les professionnels de santé à Gaza ont été coupés du monde extérieur », a dit M. Naim.
Hussain Ashour, directeur de l’hôpital d’al-Shifa, l’hôpital principal de Gaza-ville, a dit que l’établissement manquait d’équipement médical et de pédiatres.
Projet
Le 25 janvier dernier, Save the Children Suède et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) ont lancé un projet de création de centres familiaux à Gaza.
« Le projet permettra de garantir le droit à la survie et au développement des enfants exposés aux risques… à travers la création de 20 centres familiaux dans différentes communautés de la bande de Gaza », a dit à IRIN Patricia Hoyos, directrice de Save the Children à Gaza.
« Son rôle principal est de servir une large population et de fournir des services de qualité en matière de protection de l’enfance, d’éducation, de santé et [d’accompagnement] psychosocial à tous ceux qui ont besoin de soutien », a-t-elle dit.

Israël-Palestine : une guerre médiatique

publié le vendredi 5 février 2010
Julie Lévesque

 
Cet article s’inspire de l’exposition « Drame humain à Gaza » qui se tient jusqu’au 28 février 2010 et commémore le premier anniversaire de l’offensive israélienne »Plomb durci » contre Gaza (27 décembre 2008-19 janvier 2009) Cette exposition mise sur pied par l’organisme Canadiens pour la justice et la paix au Moyen-Orient (CJPMO) a pour but de sensibiliser les gens au difficile quotidien des Gazaouis durant cette période. Le Cinéma du Parc à Montréal présente également le film Rachel, qui raconte l’histoire d’une jeune activiste étatsunienne écrasée par un bulldozer israélien en 2003. Si ces deux projets artistiques suscitent de nombreuses réflexions sur le conflit israélo-palestinien, ils font surgir bien des questions sur sa couverture médiatique dans les médias occidentaux et plus particulièrement dans les médias canadiens. [1]
La diabolisation des musulmans et du monde arabe en général nourrit l’indifférence envers le sort des Palestiniens, plus particulièrement, des Gazaouis. Cette tendance est de plus en plus présente dans les médias occidentaux, qui répètent consciemment ou non la propagande véhiculée par Israël et les États-Unis. En ce qui a trait au conflit israélo-palestinien, les médias canadiens servent de porte-voix à la propagande israélienne en occultant certains sujets qui permettraient de mieux comprendre le conflit, en employant des termes péjoratifs et en prenant davantage position en faveur d’Israël.
La soi-disant « guerre contre le terrorisme » qui, à mesure qu’elle se radicalise, se transforme en un racisme politiquement correct envers le monde arabe et les musulmans, est devenue un écran de fumée opaque, voué à écarter la cause même du terrorisme : la politique étrangère des États-Unis et leur inflexible soutient à la politique étrangère d’Israël, « la seule démocratie au Moyen-Orient ».
« Israël n’est pas une démocratie. C’est un État profondément raciste et terriblement discriminatoire. En réalité il s’agit d’un État colonialiste qui essaie d’élargir son territoire », estime Daniel Saykaly de l’organisation des droits de la personne Palestiniens et Juifs Unis (PAJU).
Depuis les attaques du 11 septembre, le non respect des droits humains et civiques, bref de tous les droits, se justifie par le combat contre le terrorisme, ce monstre tentaculaire qui ne connaît aucune frontière, l’ennemi idéal pour quiconque a des visées impérialistes, et contre lequel Israël mènerait depuis sa naissance une lutte apparemment sans fin pour sa survie.
Or, si cette guerre s’attaque à une conséquence, « le terrorisme », elle évite à tout prix de même mentionner sa cause. La politique étrangère étatsunienne est largement responsable du « terrorisme » au Moyen-Orient sur plusieurs plans. D’abord par la création et/ou le financement de mouvements terroristes ou radicaux, ensuite par ses interventions militaires illégales menant à des insurrections – que l’on pourrait qualifier de « légitime défense », mais que l’on appelle « terrorisme », dans le but très peu subtil de discréditer « l’ennemi » dès le départ – et finalement par son soutien indéfectible à Israël.
De la même manière, la politique étrangère israélienne, qui fait fi du droit international et des résolutions de l’ONU depuis déjà plus de 60 ans (33 résolutions non respectées au total), suscite énormément de colère chez ses voisins, principalement chez les Palestiniens. Doit-on s’attendre à ce qu’il n’y ait aucune résistance parmi les opprimés ? Si le pays veut vraiment en finir avec le terrorisme, il devrait d’abord respecter le droit international et les résolutions de l’ONU. Mais Israël veut-il vraiment mettre un terme au terrorisme ?
Le Hamas et le rôle historique d’Israël
Le « mouvement terroriste » Al-Qaïda, c’est un fait connu et confirmé par Zbignew Brzezinski, est une création des États-Unis qui visait au départ à lutter par procuration contre les Soviétiques dans les années 1980.
Ce qui est moins connu toutefois c’est que le soi-disant « mouvement terroriste » du Hamas, a été autrefois appuyé en sous-main par Israël.
« Par la tromperie tu mèneras la guerre. » Tel est le motif du Mossad, le service du renseignement israélien. Dans le livre de Claire Hoy « Mossad : un agent des services secrets israéliens parle », un livre longtemps interdit sur le territoire des États-Unis, Victor Ostrovsky raconte que le Mossad a en quelque sorte créé le Hamas dans le but de discréditer l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) et faire prendre le pouvoir à des fanatiques, afin de justifier une intervention militaire pour prendre le contrôle du territoire. Cette information est corroborée, entre autres, par un responsable du gouvernement étatsunien dans l’article suivant :
« [Israel Sharon] veut détruire et discréditer l’Autorité palestinienne afin de s’assurer que les Palestiniens se retrouvent sans leadership crédible. Le chaos et l’anarchie en Cisjordanie fourniraient à Israël la justification dont il a besoin pour expulser les populations indigènes et rendre le territoire gouvernable.
Il s’agit d’une politique israélienne de longue date. Elle a débuté dans les années 1970, alors qu’Israël a aidé à faire des musulmans les plus fanatiques et les plus intolérants les rivaux de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP). L’organisation terroriste du Hamas est principalement une création israélienne. Un article d’UPI l’an dernier citait un responsable du gouvernement étatsunien : « Une certaine partie de l’establishment israélien d’extrême-droite croyait que le Hamas et d’autres groupes, s’ils prenaient le contrôle, refuseraient de participer au processus de paix et torpilleraient tout accord mis en place. » (George Szamuely, Israel’s Hamas : Hamas is largely an Israeli Creation, Global Research, 27 janvier 2006. C’est l’auteure qui souligne)
Si l’on regarde la propagande israélienne, elle semble confirmer ces dires. En plus de nier l’autorité du Hamas, élu démocratiquement dans la Bande de Gaza, l’État hébreu dénigre constamment l’Autorité palestinienne, quelle qu’elle soit, en l’accusant de n’être pas un véritable « partenaire pour la paix » et d’être responsable du terrorisme, comme on peut le constater sur le site du ministère israélien des Affaires étrangères :
« Pourquoi Arafat n’est-il pas un partenaire pour la paix ? Au début du processus de paix entre Israël et les Palestiniens, en 1993, Yasser Arafat s’est explicitement engagé à renoncer au terrorisme et à s’en tenir au principe que le conflit ne peut être résolu que par la voie des négociations. Dix ans plus tard, plus de 1 100 Israéliens ont été assassinés dans des actes de terrorisme (dont plus de 900 depuis septembre 2000). Arafat est directement responsable de ce terrorisme et des graves dommages que la violence a causé au processus de paix. » (Ministère israélien des Affaires étrangères, Israël- le Conflit et la Paix- Réponses à des questions souvent posées, 5 novembre 2003.)
La colonisation des territoires occupés constitue un autre sujet où la réalité est inversée, où l’agresseur se pose en victime. En se retirant, Israël a fait un sacrifice, mais « l’organisation terroriste islamiste du Hamas s’[est] empar[ée] du pouvoir à Gaza » :
En l’absence d’un partenaire sérieux et désireux de renouveler le processus de paix, Israël prit unilatéralement la décision de se retirer de la bande de Gaza en 2005, déracinant des milliers de familles israéliennes qui vivaient dans cette région. Avec le départ de Gaza du dernier habitant juif et du dernier soldat de Tsahal, Israël espérait que cette concession considérable fournirait aux Palestiniens l’occasion de poser pacifiquement les fondations d’un État qui assurerait un avenir meilleur aux deux peuples. Mais une fois de plus, Israël ne fut pas payé de retour pour ce douloureux sacrifice. L’organisation terroriste islamiste du Hamas s’empara du pouvoir à Gaza et assaillit les villes et localités du sud d’Israël à l’aide de roquettes et de mortiers, contraignant Israël à lancer une opération militaire de grande envergure à Gaza en décembre 2008 qui parvint à réduire les attaques du Hamas. (Ambassade d’Israël en France, Israël, le conflit et la paix : foire aux questions sur le conflit israélo-palestinien. Le processus de paix israélo-palestinien, décembre 2009. )
Cette propagande se retrouve presque mot pour mot dans la plupart des médias dominants. Cela n’est pas un problème en soi. Le problème réside d’une part dans l’absence quasi-totale de remises en question de cette technique de persuasion et de critiques à l’endroit d’Israël, d’autre part dans la fabrication d’une réalité basée sur la propagande israélienne.
Si l’on se fie à Radio-Canada, les racines du Hamas sont exclusivement palestiniennes et le groupe est l’unique responsable des échecs du processus de paix. Cet « historique » du Hamas, loin d’être impartial, n’est qu’un calque de la propagande de l’État hébreu :
« Fondé par le cheikh Ahmed Yassine dans la foulée de l’Intifada de 1987, le Hamas constitue maintenant la deuxième force politique des territoires palestiniens mais aussi leur principal mouvement islamique. Le Hamas, qui se pose en farouche opposant du processus de paix amorcé par les accords d’Oslo, en 1993, semble chaque fois saisir l’occasion de le faire dérailler lorsqu’un signe d’espoir se manifeste. Aux yeux de ses partisans, qui rejettent toute solution diplomatique, seule la guerre sainte peut résoudre le problème israélo-palestinien. Son objectif à court terme est de forcer l’armée israélienne à se retirer complètement des territoires palestiniens. » (Radio-Canada, La spirale de la haine.)
Dans une chronique de La Presse, on réduit le conflit à sa plus simple expression : « une armée moderne » contre « une bande de fanatiques aspirant au martyre ». Farouche défense d’Israël et diabolisation de « l’ennemi » :
Le Hamas, emporté par son idéologie suicidaire, et encouragé par ses parrains iraniens, poursuit au grand jour sa lutte d’arrière-garde contre l’existence même de l’État hébreu. Loin d’être le fait d’une minorité de Gazaouis égarés, les tirs de roquettes qui ont déclenché la riposte israélienne sont le fait du gouvernement du Hamas, qui exerce un contrôle absolu sur cette malheureuse bande de terre.
[…] Au contraire, ses hommes se sont empressés de détruire, dans une rage aveugle ou par calcul (la politique du pire étant toujours la stratégie première des organisations terroristes), les serres et les vergers abandonnés par les colons juifs. Ces 3000 acres de terres cultivées et irriguées sont aujourd’hui des champs vagues. Et le Hamas, au lieu d’importer des vivres, a préféré approvisionner son stock d’armements clandestins par des souterrains : depuis son retrait de Gaza, Israël a reçu quelque 6000 missiles !
Certes, les forces en présence sont incomparables, entre une armée moderne et une bande de fanatiques aspirant au martyre. Mais le Hamas, tout comme le Hezbollah en 2006, jouit d’un avantage stratégique indiscutable : comme la vie humaine ne compte pas, il installe ses armements dans des domiciles, des écoles, des quartiers densément peuplés. Toute riposte militaire aboutit inévitablement à d’atroces bavures. Quelle puissante arme de propagande, que ces photos déchirantes d’enfants massacrés... avec la complicité meurtrière de ceux-là mêmes qui auraient dû les protéger ! (Lysianne Gagnon, Une riposte démesurée ?, Cyberpresse, 10 janvier 2009.)
Ces extraits suffisent à démontrer que cette tactique malicieuse consistant à créer son propre ennemi pour atteindre des objectifs cachés est si efficace, que les médias semblent n’y voir que du feu. Ou peut-être que ce silence n’est qu’une soumission à l’intimidation, ce complément essentiel à cet art de la guerre psychologique, qui fait pleuvoir des accusations « d’antisémitisme » dès lors que fuse une critique envers Israël ?
Dans un texte de janvier 2007, « Une philosophie de rêve pour les paranoïaques : « Tuez des Arabes, criez à l’antisémitisme ! », Norman Finkelstein écrit ceci :
« Une des thèses centrales de mon livre Beyond Chutzpah [Au-delà du culot monstre], c’est que, dès lors qu’Israël est confronté à une débâcle dans ses relations publiques, ses apologues sonnent l’alarme afin d’avertir qu’une énième forme de « nouvel antisémitisme » vient de nous arriver. »
Un conflit inexplicable ?
Si l’on demande pourquoi certains se portent à la défense d’Israël, un pays qui ne respecte pas les droits humains et le droit international, il semble de bon ton de dire qu’il s’agit un sujet complexe, comme le démontre cet extrait d’une conférence de Barack Obama au lendemain de son discours à la nation.
Une jeune fille demande au président :
« Hier soir dans votre discours à la nation, vous avez dit que les États-Unis appuient les droits humains. Alors pourquoi n’avons-nous pas condamné Israël et l’Égypte pour avoir violé les droits humains des Palestiniens vivant dans les territoires occupés et pourquoi nous continuons à les appuyer avec l’argent de nos impôts ? »
La réponse tantôt malhabile, tantôt langue de bois du président sur ce sujet tabou :
« Laissez-moi parler du Moyen-Orient en général. Écoutez [...] Le Moyen-Orient est clairement un problème (sic) qui a pestiféré la région depuis des siècles. Et c’est une question qui soulève bien des passions [...] Voici ma vision des choses : Israël est l’un de nos plus grands alliés [...], c’est une démocratie vivante qui partage des liens avec nous de diverses façons... Cela est crucial pour nous et je ne vais jamais hésiter à assurer la sécurité d’Israël et à aider les Israéliens à se sécuriser eux-mêmes dans une région très hostile. Donc je n’ai pas d’excuses à faire à ce niveau là.
Il est également vrai que nous devons prêter attention à la détresse des Palestiniens, car ce n’est pas bon pour notre sécurité ni pour celle d’Israël si des millions d’individus se sentent désespérés, qu’ils n’ont pas la chance de s’éduquer ou de trouver du travail ou autre. Maintenant c’est une longue histoire et je n’ai pas le temps de passer en revue toutes les doléances des deux parties. Ce que j’ai dit et ce que nous avons fait depuis que je suis entré en poste, c’est que nous travaillons à la solution des deux États dans laquelle Israël et les Palestiniens peuvent cohabiter en paix et en sécurité. Pour y parvenir, les deux côtés devront faire des compromis.
La première étape serait que les Palestiniens renoncent sans équivoque à la violence et reconnaissent Israël et Israël doit reconnaître les doléances légitimes et les intérêts des Palestiniens. Nous savons à quoi une solution pourrait ressembler dans la région, mais voici le problème auquel nous sommes confrontés : Et en Israël et dans les territoires palestiniens, la politique est difficile. Il y a des divisions [...] Le président Abbas de l’Autorité palestinienne, qui, je crois, désire véritablement la paix, doit faire face au Hamas, une organisation qui n’a pas reconnu Israël et n’a pas renoncé à la violence, donc nous essayons de renforcer les capacités de chaque partie à s’assoir à la table et à entamer des négociations sérieuses.
Et lorsque nous parlons de cette question, il est important que nous n’utilisions pas de langage provocateur ou qui, d’une certaine manière décourage les négociations. Nous devons reconnaître que les Palestiniens et les Israéliens ont des aspirations légitimes et elles peuvent être mieux servies si les États-Unis les aident à se comprendre plutôt qu’à se diaboliser. »
Donc la question des droits humains des Palestiniens se réduit pour M. Obama à une question de sécurité pour Israël et les États-Unis. En plus de ne pas répondre adéquatement à la question, le président fait l’apologie d’Israël, « une démocratie vivante », et diabolise les Palestiniens, qui, si l’on en croit son discours, sont sans exceptions des personnes violentes, qui devront, d’abord et avant tout renoncer à cette violence pour régler le conflit.
Toutefois, habile communicateur qu’il est, il nous enjoint à faire ce qu’il dit et non pas ce qu’il fait : ne pas utiliser de « langage provocateur » et aider les deux peuples « à se comprendre plutôt qu’à se diaboliser. »
Par ailleurs, une oreille avertie aura décelé une erreur factuelle dans ce discours creux, prônant la solution des deux États, un plan de partage qui date de1947 : le Hamas a offert de reconnaître Israël de facto en 2004 si ce dernier respectait la résolution 242 du Conseil de sécurité de l’ONU, soit le « retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés ».
Mais le message le plus important dans ce propos passe inaperçu pour plusieurs : le Moyen-Orient « en général » est une région en conflit depuis des siècles, la politique y est difficile et le conflit israélo-palestinien est une longue histoire. Trop longue pour en parler. Cette idée qui s’est greffée dans les esprits n’est qu’une des nombreuses tactiques pour ne pas évoquer les faits et qui offrirait un tout autre portrait de la seule « démocratie vivante » de la région.
La complexité que l’on confère à cet état de guerre serait-elle nourrie par l’interprétation erronée et fragmentaire qu’en font les médias ? C’est ce que croit Rachad Antonius, professeur au Département de sociologie de l’UQAM :
« Les rôles d’agresseur et de victime sont souvent renversés. Les Palestiniens sont présentés comme étant la source principale de la violence dans la région et les Israéliens comme étant les seuls à vouloir faire la paix. En outre, la couverture médiatique se concentre, pour l’essentiel, sur les déclarations des dirigeants politiques, israéliens ou palestiniens, plutôt que sur les rapports de domination qui sont au cœur du conflit et qui se vivent au quotidien. »
« En 2005, les médias ont présenté l’évacuation de 9000 colons juifs du territoire occupé de la bande de Gaza comme un geste courageux du gouvernement israélien en faveur de la paix. Mais ils ont oublié de souligner l’implantation, durant la même année, de 12 000 nouveaux colons juifs en Cisjordanie occupée. » (Claude Gauvreau, Les médias et le monde arabe : des représentations fondées sur la distorsion, Journal L’UQAM, vol. XXXIII, no 9, 22 janvier 2007)
La perpétuité des stéréotypes et la fausse conception de la situation au Moyen-Orient s’expliquent également par les diverses pressions que subissent les médias pour entretenir cette vision :
Au niveau des stéréotypes, le processus semble assez clair : les causes de la colère arabe sont occultées, cette colère apparaît alors comme injustifiée et irrationnelle, renforçant ainsi l’un des stéréotypes orientalistes.
Si cette vision se perpétue, en dépit des événements qui la contredisent, c’est en partie à cause des pressions diverses qui s’exercent pour qu’elle soit maintenue. La remettre en question entraîne inévitablement des accusations d’ignorance, d’incompétence intellectuelle et souvent même d’antisémitisme. Des pressions sont exercées quotidiennement, et sans répit, sur les journalistes et chroniqueurs qui apportent des points de vue qui tiennent compte du droit international, ce qui les met en position critique face à Israël, tant dans les médias écrits qu’électroniques. (Rachad Antonius, Les représentations médiatiques des Arabes et des musulmans au Québec, L’annuaire du Québec, 2007)
Ainsi cette rhétorique de « conflit complexe » relève plutôt de la guerre psychologique, laquelle laisse des traces indélébiles dans la couverture médiatique de cette rivalité. Les médias occidentaux, ceux du Canada inclusivement, contribuent à « complexifier » le conflit en offrant une couverture biaisée et fragmentaire et en perpétuant des mythes. Ils prennent ainsi part à cette guerre d’images et de perceptions. Surtout en faveur d’Israël.
« Les médias présentent toujours ce conflit hors-contexte, » a déploré Grace Batchoun de CJPMO. « Ils devraient le voir comme un conflit entre les pouvoirs militaires au Moyen-Orient. Et s’agit-il d’un conflit ou d’un massacre ? » Au lendemain du tremblement de terre en Haïti, Mme Batchoun comparait cet événement à l’opération « Plomb durci » : « On ne peut pas éviter un tremblement de terre, mais on aurait pu empêcher la tragédie à Gaza. Et comment pourra-t-on reconstruire Gaza ? Encore aujourd’hui y on empêche l’entrée de matériaux... »
La guerre psychologique dans les journaux canadiens
Dans une analyse quantitative et comparative intitulée La Palestine, l’Israel et les nouvelles manquantes : ce que les canadiens ne retrouvent pas dans leurs journaux quotidiens, le Conseil national des relations canado-arabes conclut que les médias canadiens sont biaisés :
• Les deux journaux canadiens à distribution nationale, le Globe and Mail et le National Post :
a. Ignorent largement (seulement 3 à 4% des nouvelles rapportées par le Globe and Mail) ou totalement (0% des nouvelles rapportées par le National Post), les nouvelles sur la région ayant trait aux sujets tels que les droits humains (51 articles au total), la colonisation de territoires occupés ainsi que les restrictions sur le mouvement (30 articles au total), sujets fondamentaux dans la compréhension de l’impasse entre Israéliens et Palestiniens.
b. Rapportent les nouvelles sur la violence armée conduite par les israéliens moins fréquemment que les nouvelles sur la violence armée conduite par les militants palestiniens :
• i. Globe and Mail : 15% (de 20 articles) vs. 27% (de 11 articles) • ii. National Post : 0% (de 20 articles) vs. 9% (de 11 articles)
[…]NCCAR s’inquiète des lacunes de la couverture médiatique au Canada. L’absence d’une couverture complète et balancée par les journaux canadiens à distribution nationale a un impact négatif sur la capacité des lecteurs canadiens de prendre des positions informées sur le conflit Israélo-palestiniens et sur le rôle que le Canada devrait assumer face à ce sujet important qui concerne non seulement les pays de la région, mais le monde entier. (C’est l’auteure qui souligne)
D’un point de vue médiatique, le conflit israélo-palestinien est un parfait exemple de l’importance de la guerre psychologique.
Le maître de la propagande nazie, Joseph Goebbels, disait ceci :
À force de répétitions et à l’aide d’une bonne connaissance du psychisme des personnes concernées, il devrait être tout à fait possible de prouver qu’un carré est en fait un cercle. Car après tout, que sont « cercle » et « carré » ? De simples mots. Et les mots peuvent être façonnés jusqu’à rendre méconnaissables les idées qu’ils véhiculent. (Joseph Goebbels, cité dans Normand Baillargeon, Petit cours d’autodéfense intellectuelle, Lux Éditeur, 2005)
Ce que certains appellent le « monopole israélien de la victimisation » est une composante essentielle de la guerre psychologique que livre Tel Aviv. Dans ce conflit interminable, les qualificatifs « victime » et « agresseur » ont perdu leur sens.
Avec la concentration des médias, ces derniers deviennent davantage des médias de propagande que des médias d’informations. Et la propagande fonctionne davantage s’il y a de la censure :
Une analyse des éditoriaux des grands journaux francophones du Québec montre par exemple que la notion de « politique de prise de contrôle » du territoire palestinien, une réalité très tangible pour qui suit un tant soit peu les événements au Proche-Orient, est complètement absente des éditoriaux. De même la condition de victimes des Palestiniens est absente des prises de position éditoriales.
Le Québec se démarque cependant du reste du Canada sur ce point, et les médias écrits francophones ont eu tendance à montrer plus de compréhension pour les questions du Proche-Orient que leurs contreparties dans le reste du Canada. L’importance des questions internationales pour les communautés arabes et musulmanes est double. Par ailleurs, les représentations médiatiques dominantes renforcent le sentiment, chez les Arabes et les musulmans, que leurs opinions ne comptent pas vraiment. Mais ce sentiment est tempéré par l’existence de médias alternatifs et d’un mouvement social solidaire qui fait contrepoids au discours dominant. (Rachad Antonius op. cit.)
L’opération « Plomb durci » : une offensive criminelle
En septembre 2009, la Mission d’établissement des faits sur le conflit à Gaza, communément appelée Rapport Goldstone a sévèrement critiqué Israël pour son opération militaire à Gaza en 2008-2009 qui, selon B’Tselem, a coûté la vie à 13 Israéliens et à 1315 Palestiniens, dont 65 % de civils, parmi eux, plus de 400 enfants :
« Nous sommes arrivés à la conclusion, sur la base des faits que nous avons réunis, qu’il y a de solides preuves établissant que de nombreuses violations graves du droit international, à la fois du droit humanitaire et des droits de l’homme, ont été commises par Israël lors des opérations militaires à Gaza […] La mission a conclu que des agissements pouvant constituer des crimes de guerre et peut-être, dans une certaine mesure, des crimes contre l’humanité, ont été commis par les forces de défense israéliennes », (Centre d’actualités de l’ONU, Gaza : L’ONU a des preuves de crimes de guerre commis par les deux côtés, 15 septembre 2009)
Le rapport a par ailleurs a jugé que les tirs de roquettes en provenance de Gaza « constituaient également de graves crimes de guerre et peut-être des crimes contre l’humanité » (Ibid) Mais la condamnation d’Israël par le rapport Goldstone a-t-elle transformé nos esprits bienpensants ? Pas si l’on se fie à cet article où se marient les mythes, la désinformation et la mémoire sélective :
Le rapport Goldstone, on s’en doute, a été prestement entériné par cette assemblée dominée par des pays arabes et musulmans et leurs alliés populistes d’Amérique du Sud. (44 pays-membres se sont abstenus et 18 ont voté contre, dont le Canada).
Même unanimité sans surprise au sein du soi-disant Conseil des droits humains de l’ONU, qui avait commandité la mission Goldstone pour faire « la vérité » sur l’offensive à Gaza. Ce conseil, créature de pays qui piétinent chaque jour les droits les plus élémentaires (Soudan, Chine, Cuba, Égypte, Pakistan, Arabie Saoudite, Libye, etc.) s’est distingué en s’attaquant systématiquement à la seule démocratie du Moyen-Orient, passant sous silence les innombrables abus commis ailleurs sur la planète. C’est pourquoi le gouvernement israélien a refusé de collaborer à l’enquête.
Dans un rapport de 574 pages, la commission Goldstone consacre quelques lignes au Hamas et fait porter l’essentiel du blâme sur Israël, en ignorant les 7000 roquettes lancées sur Israël, et en se contentant de prêter foi sans autre vérification aux déclarations du Hamas, qui nie avoir disséminé ses caches d’armes parmi la population civile ( !). (Lysianne Gagnon, Au-delà des belles paroles, Cyberpresse, 1er janvier 2010.
Renverser la vapeur
Daniel Saykaly estime que l’on doit dénoncer la désinformation dans les médias et la « complicité aveugle » du gouvernement canadien avec Israël. Le gouvernement de Stephen Harper a cautionné l’offensive israélienne « Plomb durci » et prive de subventions des organismes qui se portent à la défense des Palestiniens, comme l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA - United Nations Relief and Works Agency for Palestine Refugees in the Near East en anglais).
« Aucun peuple ne peut permettre d’être assujetti à l’injustice », s’indigne M. Saykaly, qui invite aussi les citoyens à lutter contre cette oppression par le boycott. « Boycottez les produits israéliens. C’est ce dont Israël a le plus peur. Il suffit de taper « boycott Israël » sur Internet et vous trouverez des sites où sont nommés des produits à boycotter. Il faut faire une guerre de pression. »
Sans surprise, le boycott, comme la critique de l’État hébreu, est toutefois vu par certains comme de l’antisémitisme. En effet, dans un rapport du Parlement britannique de septembre 2006 intitulé « Report of the All-Party Parliamentary Inquiry Into Antisemitism », il est « [jugé] antisémite, pour des syndicats étudiants, de prôner un boycott des produits israéliens, car cela aurait pour effet de « limiter la disponibilité d’aliments cachère sur les campus ».
Cependant, à l’instar du jeune garçon qui criait inutilement au loup, l’utilisation à outrance de cette tactique d’intimidation consistant à qualifier d’antisémite quiconque ose critiquer Israël la rend de moins en moins efficace. Et s’il existe une nouvelle forme de racisme, des plus insidieuses, elle vise davantage les communautés arabes et musulmanes que les juifs, comme le démontre l’instauration du profilage racial dans les aéroports depuis l’attentat raté de Noël, une mesure qui s’inspire d’Israël. Mesure que l’on a réussi à faire accepter sans trop de réprobations et ce grâce au dogme haineux véhiculé souvent à demi-mot et parfois en termes clairs dans les médias : « Tous les musulmans ne sont pas terroristes, mais tous les terroristes sont musulmans ».
Il ne faut pas sous-estimer le pouvoir de la parole. Pour les défenseurs des droits des Palestiniens, si la lutte se mène sur plusieurs fronts, elle commence par la lutte contre les préjugés et les idées reçues, contre cette image déshumanisée des Palestiniens, des personnes d’origine arabe et de confession musulmane.
[1] Toutes les photos qui accompagnent cet article proviennent de l’exposition. Voir article source
Julie Lévesque est journaliste et chercheure au Centre de recherche sur la Mondialisation.
publié par Mondialisation

Nabil Chaath se félicite de ses entretiens à Gaza

06/02/2010

Un haut responsable du Fateh, le parti du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, s'est félicité hier de ses entretiens avec des dirigeants du Hamas, à l'issue d'une rare visite de trois jours depuis la prise de contrôle de ce territoire par le mouvement islamiste. « Nous avons ouvert la voie à une réelle nouvelle relation, basée sur le partenariat et la confiance », a dit Nabil Chaath, membre du Comité central du Fateh, soulignant avoir notamment évoqué avec ses interlocuteurs « la nécessité de mettre fin à la division entre les Palestiniens ». Selon M. Chaath, qui a rencontré le chef du gouvernement du Hamas Ismaïl Haniyeh et d'autres hauts dirigeants de ce mouvement, celui-ci a l'intention de signer un document sur la réconciliation interpalestinienne négocié depuis plusieurs mois sous les auspices de l'Égypte et que seul le Fateh a accepté. La signature de ce document a été reportée deux fois en raison des profondes divergences entre les frères ennemis palestiniens. Le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, avait affirmé dimanche dernier à Damas que la réconciliation avec le Fateh était « à portée de main », en appelant l'Égypte à accueillir une nouvelle rencontre pour sceller un accord. Khalil al-Hayya, un haut responsable du Hamas, a estimé pour sa part que la rencontre avec M. Chaath était « positive ». Un autre dirigeant islamiste, Ismaïl Radouane, y a vu le début d'une nouvelle étape qui « brisera la glace entre les deux mouvements » en vue de la réconciliation. 

Dubaï lancera un mandat d’arrêt contre Netanyahu si le Mossad est impliqué

06/02/2010

Assassinat de Mabhouh
Le chef de la police de Dubaï, le général Dhahi Khalfan, a affirmé hier qu'il lancerait un mandat d'arrêt contre le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, si le Mossad était responsable du récent assassinat à Dubaï d'un cadre du Hamas, dans une déclaration au quotidien The National, organe du gouvernement de l'émirat d'Abou Dhabi. « Benjamin Netanyahu sera le premier à être recherché par la justice car ce serait lui qui aurait signé la décision de tuer (Mahmoud) al-Mabhouh à Dubaï », a-t-il précisé. Il n'a cependant pas rendu formellement le Mossad responsable du meurtre, survenu le 20 janvier dans un hôtel de Dubaï, même s'il avait déclaré le 31 janvier qu'il n'écartait aucune piste dans l'enquête, y compris celle d'une responsabilité du Mossad.
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé Israël d'avoir assassiné Mahmoud al-Mabhouh, l'un des fondateurs de sa branche armée.
Le gouvernement de Dubaï a indiqué avoir demandé l'aide d'Interpol dans la recherche des suspects, au nombre « d'au moins sept hommes, détenteurs de passeports de plusieurs pays européens », selon le général Khalfan. Il s'agit du premier assassinat d'un responsable palestinien aux Émirats arabes unis, qui n'entretiennent pas de relations avec Israël.
Mahmoud al-Mabhouh, 50 ans, avait été le responsable de l'enlèvement au début de la première intifada palestinienne (1987-1993) de deux soldats israéliens qui ont ensuite été tués, ainsi que de la planification de plusieurs attentats anti-israéliens, selon le Hamas. Le Mossad avait tenté d'assassiner en septembre 1997 le chef du Hamas, Khaled Mechaal, à Amman. Il a mené de nombreuses opérations spectaculaires d'assassinat de dirigeants palestiniens à l'étranger, dont le bras droit du dirigeant historique Yasser Arafat, Abou Jihad, en avril 1988 lors d'un débarquement à Tunis, et le chef de l'organisation radicale du Jihad islamique, Fathi Chakaki, en octobre 1995 à Malte. 

Les USA exhortent Israël et la Syrie à calmer le jeu

06/02/2010

Proche-Orient Des propos de Barak ont été « mal interprétés » et étaient destinés à un usage interne pour convaincre Netanyahu de la nécessité de négociations avec Damas.

D'après le site Internet du quotidien israélien Haaretz, le journal de langue arabe al-Sharq al-Awsat, basé à Londres, a rapporté hier que Washington a pressé Israël et la Syrie de mettre un terme aux nouvelles tensions apparues entre Damas et Tel-Aviv car elles pourraient compromettre la relance des négociations de paix. Des sources au sein du département d'État US ont assuré au quotidien de langue arabe que les États-Unis sont déterminés à ramener l'État hébreu à la table des pourparlers, tant sur le volet palestinien que syrien. Ces sources ont affirmé que le nouvel émissaire américain en Syrie déploie d'immenses efforts pour résoudre différents problèmes pouvant faire obstacle à la reprise des négociations et que Washington est prêt à tout faire pour surmonter ces difficultés. Depuis quelques jours, Israël et la Syrie se livrent à une guerre des mots en se menaçant mutuellement de représailles en cas de conflit militaire. « Notre message doit être clair à Assad : non seulement tu perdras la prochaine guerre, mais tu perdras aussi le pouvoir, toi et ta famille », a menacé Avigdor Lieberman, jeudi. Toutefois, cette attaque frontale et sans précédent du chef de la diplomatie israélienne contre le président Assad ne fait pas l'unanimité au sein du gouvernement israélien. Le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a voulu calmer le jeu sans désavouer pour autant un ministre qui constitue un précieux allié politique. Son bureau a indiqué, au nom des deux responsables, qu'Israël « veut la paix et des négociations avec la Syrie sans conditions préalables », mais « qu'entre-temps, Israël ripostera avec vigueur et détermination à toute menace ». Mardi, le chef de la diplomatie syrienne, Walid Moallem, avait mis Israël en garde contre tout projet de guerre contre la Syrie, estimant qu'un tel conflit se transformerait en « guerre généralisée ». Le ministre syrien répondait au ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, qui s'était inquiété qu'en « l'absence d'accord de paix avec la Syrie, nous pourrions nous retrouver dans une confrontation militaire qui pourrait mener à une guerre totale ». Cependant, jeudi, M. Barak a réaffirmé que « la paix avec la Syrie est un objectif stratégique », désavouant à demi-mot M. Lieberman. « Le moins que je puisse dire, c'est que je suis mécontent des échanges de propos des deux derniers jours » entre Israël et la Syrie, a dit M. Barak.
« Tout cela va se calmer dans deux ou trois jours, car ni Israël ni la Syrie ne souhaitent déclencher une guerre », a estimé Eyal Zisser, professeur de l'institut Moshe Dayan auprès de l'université de Tel-Aviv. Selon ce spécialiste de la Syrie, les déclarations d'Ehud Barak « ont été mal formulées et mal interprétées par les Syriens, car elles étaient destinées à un usage interne pour convaincre Benjamin Netanyahu d'engager des négociations avec la Syrie ». Toujours d'après le site Internet du Haaretz, cette analyse a été corroborée par une source au sein du ministère israélien de la Défense. Cette source a insisté sur le fait que les propos de M. Barak étaient bien destinés aux oreilles israéliennes pour convaincre de la nécessité de négociations avec Damas, et qu'à nul moment il n'était question d'attaquer la Syrie. Cette même source a assuré qu'Israël fait tout ce qui est en son pouvoir pour que les malentendus de ces derniers jours ne dégénèrent pas en crise diplomatique entre Tel-Aviv et Damas.
http://www.lorientlejour.com/category/M.O+et+Monde/article/646180/Les_USA_exhortent_Israel_et_la_Syrie_a_calmer_le_jeu.html

Mahmoud Abbas : « Je soutiens le mur égyptien »

vendredi 5 février 2010 - 11h:40
Seumas Milne
The Guardian
Interview exclusive : Le Président palestinien fait allusion à des pourparlers avec médiateurs pour redémarrer le processus de paix moribond.
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Abbas, c’est la collaboration avec l’occupant, un bilan catastrophique, l’absence complète de perspectives politiques pour la résistance palestinienne, et une popularité en dégringolade...
Mahmoud Abbas a insisté qu’il ne permettrait aucun retour à une résistance palestinienne armée et a appelé Israël à geler la construction des colonies pendant trois mois pour permettre le retour à des discussions de paix.
La poursuite de la colonisation de la Cisjordanie par Israël conduit à une « solution à un État », a dit le président palestinien Mahmoud Abbas au Guardian, tout en indiquant qu’il a l’assurance d’accepter cette semaine une proposition étasunienne de« discussions locales » avec Israël via des médiateurs étasuniens.
Lors d’une interview exclusive, le président de l’Autorité Palestinienne a aussi insisté sur le fait qu’il ne permettrait aucun retour à une résistance armée ; a proposé des négociations directes avec Israël en échange d’un gel complet de trois mois de la colonisation ; a déclaré qu’il avait été proche d’un accord global avec l’ancien leader Ehoud Olmert, qui allait plus loin que tout ce qu’avait négocié Yasser Arafat sous la présidence de Bill Clinton ; et a défendu la construction par l’Égypte d’un mur souterrain pour empêcher la contrebande dans la bande de Gaza contrôlée par Hamas.
Le président de l’Autorité Palestinienne a été sous intense pression US pour ouvrir des négociations de paix avec le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahou, mais a jusqu’à présent refusé de le faire à moins qu’Israël gèle toute construction de colonies dans les territoires palestiniens occupés, comme l’avait demandé le président américain, Barak Obama, selon les exigences de la feuille de route de 2002. Israël n’a accepté qu’un arrêt partiel de la construction de colonies pendant 10 mois.
Le mois dernier, Obama a concédé que les USA avaient échoué à parvenir « au genre de percée que nous voulions » au Moyen-Orient, et n’auraient peut-être pas suscité des attentes aussi élevées s’ils avaient anticipé les problèmes politiques.
Parlant à Londres après avoir rencontré Gordon Brown et le secrétaire aux affaires étrangères David Miliband, le leader palestinien a dit qu’il ne savait pas pourquoi les Américains avaient reculé sur leur demande d’un gel complet. Il consulterait les alliés arabes avant de répondre jeudi à l’appel à des discussions informelles de l’envoyé américain pour le Moyen-Orient George Mitchell.
« S’il y a un contenu quelconque dans la réponse du côté israélien — par exemple, s’ils acceptent le cadre d’une solution à deux Etats basé sur les frontières de 1967 et une fin de l’occupation, avec un calendrier et des mécanismes — alors il y aura un progrès », a dit Abbas.
Israël est pressé par les USA de répondre par des mesures établissant la confiance, dont une fin des incursions militaires, le démantèlement de check-points et la libération de prisonniers, si des pourparlers indirects ont lieu.
Abbas a aussi dit qu’il serait prêt à reprendre des négociations de paix face à face si Israël gelait toute construction de colonies pendant trois mois et acceptait les frontières de 1967 comme base pour des échanges de terres. « Ce ne sont pas des pré-conditions, mais les exigences de la feuille de route. S’ils n’y sont pas prêts, c’est qu’ils ne veulent pas de solution politique. »
L’autorité palestinienne et l’OLP soutiennent la solution à deux Etats, a dit Abbas. Mais ce que fait Israël maintenant en Cisjordanie, en terme d’occupation continue, d’extension des colonies et de confiscation de la terre palestinienne, « mène à une solution à un État, que nous rejetons ».
Abbas a déclaré que les négociations avec Olmert pendant les préparatifs de la guerre de Gaza avaient été plus loin que celles tenues en janvier 2001 à Taba entre Arafat et Ehoud Barak, et comprenait « des échanges frontaliers, Jérusalem et le retour de certains réfugiés », mais le gouvernement Netanyahou a refusé ce qui avait été accepté comme base pour une négociation ultérieure.
Le leader palestinien est sous pression, à la fois de son rival islamiste Hamas et à l’intérieur de son propre mouvement Fatah, sur les concessions aux USA et à Israël et sur l’incapacité apparente de sa direction à fournir des progrès tangibles vers les objectifs nationaux palestiniens de fin de l’occupation israélienne, de souveraineté et de retour des réfugiés Palestiniens.
« Il n’y aura pas de retour à la lutte armée », a dit Abbas. « Ceci détruirait notre territoire et notre pays ». Hamas lui-même, a-t-il argumenté, « ne résiste pas » — une référence au cessez-le-feu effectif de l’organisation depuis janvier de l’an dernier — « et maintenant il parle de paix et de trêve avec Israël ».
Mais si Israël continuait à résister à la fin de l’occupation, il démissionnerait et refuserait de se présenter à de nouvelles élections : « Je devrais dire à notre peuple qu’il n’y a pas d’espoir et pas d’utilité à mon maintien en fonction ». Les quatre années d’Abbas comme président élu de l’AP ont expiré il y a un an, mais le mois dernier l’OLP a promongé son terme jusqu’à ce que de nouvelles élections soient tenues.
Le leader de l’AP a défendu les mesures énergiques de ses services de sécurité sur les militants de Hamas en Cisjordanie, en insistant sur : « nous ne voulons emprisonner aucun membre politique de Hamas, mais seulement les gens qui provoquent la situation sécuritaire, même ceux du Fatah ».
Il a aussi démenti les rapports publiés dans Le Guardian selon lesquels la CIA avait travaillé étroitement avec des éléments de l’appareil sécuritaire de l’AP impliqués dans l’arrestation et la torture possible de sympathisants de Hamas. Le rôle américain a été restreint à l’entraînement et à la mise à niveau des forces de sécurité dans le cadre d’un effort international plus large, a-t-il dit.
L’AP était prête à tenir de nouvelles élections dans les territoires palestiniens, gagnées par Hamas en 2006, si l’organisation islamiste signe l’accord de réconciliation élaboré par le gouvernement égyptien, a dit Abbas. Il a blâmé « quelqu’un d’extérieur » — nom de code pour l’Iran — pour le refus par Hamas de le faire.
Le président palestinien a aussi défendu la décision de l’Égypte de construire un mur souterrain pour empêcher les tunnels de contrebande sous la frontière sud de la bande de Gaza soumise au blocus. « Je soutiens le mur [égyptien] », a dit Abbas. « C’est le droit souverain des Égyptiens dans leur propre pays. Les fournitures légitimes devraient être amenées par les points de passage légaux ».
Titre original : « Mahmoud Abbas : Israel’s West Bank occupation leading to one-state solution »
31 janvier 2010 - The Guardian - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.guardian.co.uk/world/201...
Traduction de l’anglais : JP. Bouché
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8124

La centrale électrique de Gaza s’arrête, faute de carburant

[ 05/02/2010 - 12:51 ]
Gaza – CPI

L’autorité palestinienne de l’énergie, dans la bande de Gaza, a déclaré que la centrale d’électricité de Gaza arrêtera toutes ses activités, ce soir, vendredi 5 février 2010, faute de carburant.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, hier jeudi, l’autorité de l’énergie a dit qu’elle avait envoyé des messages aux maires, au ministère de la santé et aux entreprises de communications de la bande de Gaza pour prendre les précautions nécessaires vis-à-vis du manque de carburant.
Le ministère ajoute que la centrale s’arrêtera complètement. L’électricité sera en manque d’environ 60%. Le manque pourrait attendre 70% à cause du mauvais temps.
Notons que l’Union Européenne, sous la demande de l’autorité palestinienne de Ramallah, a stoppé de fournir du carburant industriel nécessaire pour la mettre en marche. Cela a en soi causé une grande crise dans toutes les régions de la bande de Gaza, avec toutes les conséquences et les pertes engendrées.
L’ONU a fait porter à l’autorité de Ramallah la responsabilité de la crise de l’électricité de la bande de Gaza, en ne faisant passer l’argent consacré à cette fonction.

Les occupants israéliens arrêtent 98 Palestiniens de la ville d’Al-Khalil

[ 05/02/2010 - 12:54 ]
Al-Khalil – CPI

Le Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu, hier jeudi 4 février 2010, une copie d’un rapport publié par le Club du captif palestinien. Le rapport confirme que les forces israéliennes d'occupation ont interpellé, durant le mois de janvier dernier seulement, 89 Palestiniens, uniquement de la ville d’Al-Khalil.
Pendant les arrestations, les captifs sont frappés, humiliés, leurs maisons dévastées, leurs familles agressées.
Et les captifs malades ne reçoivent aucun soin, une façon de pratiquer des pressions sur eux. Tout cela vient à l’encontre de troisième convention de Genève.
La mère du captif Naïm Chattara, du village de Beit Awa, à l’ouest de la ville d’Al-Khalil, dit que les soldats israéliens ont frappé leur fils devant toute la famille.
Les soldats israéliens ont cassé tous les meubles de sa maison, sans parler de toutes les insultes proférées.
Et pour perturber l’éducation palestinienne, les forces israéliennes d'occupation ont arrêté plus de 26 élèves, lycéens comme enfants. 19 mineurs de moins de 17 ans sont encore enfermés chez les Israéliens.
Et dans le même mois de janvier, les autorités de l’occupation israélienne ont imposé des amendes excessives aux captifs. Elles dépassent les 130 mille shekels (environ 35 mille dollars).

Tous les Musulmans portent la responsabilité du blocus

[ 05/02/2010 - 18:33 ]
Le Caire – CPI

Le cheikh Khaled Al-Jondi, un des ulémas de l’université d’Al-Azhar, a confirmé que soutenir les Musulmans représente un devoir religieux. Les Musulmans du monde entier portent la responsabilité de ce blocus imposé sur le peuple palestinien de la bande de Gaza.
Dans un communiqué dont notre Centre Palestinien d’Information (CPI) a reçu une copie, le cheikh Al-Jondi dit :
« Loin de la politique, du mur et du blocus, il faut que tout Musulman soutienne son frère musulman. Le prophète bien aimé a attiré notre attention sur cette affaire. Le prophète a dit : "Le Musulman est le frère du Musulman" ».
Tous les Musulmans portent la responsabilité du blocus imposé sur le peuple palestinien de la bande de Gaza, ainsi que la responsabilité de toute personne tombée en martyre à cause du blocus.
Les pays voisins en portent également la responsabilité. Notre religion islamique conseille au voisin de prendre soin de son voisin, aussi grandes soient les différences existant entre eux. L’Islam interdit à tout Musulman de porter le moindre préjudice à son voisin. S’il le fait, il sortira du bon chemin.
Le cheikh Al-Jondi a enfin appelé à exposer l’Entité sioniste, qui est la première responsables du blocus. Il faut utiliser les médias pour que le monde entier connaisse les crimes sionistes. Il faut poursuivre cette Entité devant les tribunaux locaux, régionaux et internationaux.

Une rencontre fraternelle entre le Hamas et le Fatah

[ 05/02/2010 - 18:49 ]
Gaza – CPI

Une rencontre a eu lieu entre Ismaël Haniyeh, premier ministre palestinien, ainsi que quelques leaders du Hamas, avec Nabil Chaath, membre du comité central du Fatah, et quelques leaders du mouvement. Khalil Al-Hayya, membre du bureau politique du mouvement de la résistance islamique Hamas, a dit que la rencontre s’est passée dans un climat de fraternité et de responsabilité.
Dans une conférence de presse tenue dans la ville de Gaza, hier jeudi 4 février, Al-Hayya ajoute que cette rencontre pourra être une bonne base pour de bonnes relations entre les deux mouvements. Des discussions objectives ont été tenues. Les deux partis ont insisté sur l’importance de la réconciliation. Il est primordial d’aller au Caire pour signer le billet de réconciliation.
Le billet de l’Egypte est une bonne base. Toutefois, il faut prendre en considération les remarques du Hamas, comme cela a été le cas pour mouvement du Fatah. Nous avons une grande estime pour le Fatah, dit-il.
Pour sa part, Nabil Chaath, membre du comité central du mouvement du Fatah, a dit que la rencontre était positive, un pas en avant. Nous avons évoqué tous les sujets, dans l’amitié et la fraternité, en toute franchise. Les deux partis croient qu’il faut mettre fin à cet état de division et retourner à la réconciliation nationale.
Chaath a appelé à mettre fin au blocus de Gaza. « Notre union aidera à mettre fin au blocus, à reconstruire Gaza et à bâtir l’Etat indépendant », a-t-il ajouté.