jeudi 28 janvier 2010

L'occupation démolit une mosquée au village de Bourin près de Naplouse

[ 26/01/2010 - 18:36 ]
Naplouse – CPI


 Les autorités de l'occupation israélienne ont publié un ordre pour démolir la mosquée de Salman al-Faressi dans le village de Bourin, au sud de la ville de Naplouse, sous prétexte de la construction sans permission.
Des sources locales dans le village ont dit qu'une force de l'armée de l'occupation israélienne est arrivée au lieu, le matin de mardi 26/1, et a donné aux Palestiniens qui se trouvaient près de la mosquée l'ordre d'arrêter la construction dans la mosquée.
Les habitants du village ont exprimé leurs refus à cette décision qui représente une violation aux droits des palestiniens à l'adoration, tout en appelant les organisations internationales des droits de l'homme à intervenir immédiatement pour interdire l'exécution de cette décision.

Tzipi Livni et Ehud Barak wanted in Poland

Mercredi 27 Janvier 2010               Mounadil Djazaïri
Tzipi Livni et Ehud Barak wanted in Poland
Les assassins Tzipi Livn et Ehud Barak ne sont pas recherchés qu'en Grande Bretagne.Ils le sont également en Pologne. La différence est qu'en Pologne ils ne le sont pas encore à titre officiel mais par des Polonais solidaires avec le peuple palestinien. Ce qui est franchement de mauvais augure pour les dirigeants sionistes compte tenu du fait que la Pologne s'avère être un des plus sûrs alliés européens de l'entité sioniste, Auschwitz oblige.
Pas la peine de chercher cette information dans les journaux français.
Au fait, où en est l'enquête sur l'inscription volée à Auschwitz?


Livni, Barak 'recherchés pour crimes de guerre' en Pologne
Des membres de la Knesset en visite à Cracovie  surpris de voir des affiches contre la dirigeante de l'opposition et du ministre de la défense sur des panneaux d'affichage à travers la ville.
par Tzvika Brot, Yediot (Sionistan) 27 janvier 2010 traduit de l'anglais par Djazaïri

Les dirigeants israéliens sont toujours recherchés en Europe, mais pas de manière positive: des membres de la Knesset en visite en Pologne pour les cérémonies marquant la Journée internationale de l'Holocauste ont été surpris de voir des affiches contre le Ministre de la Défense Ehud Barak et la dirigeante de l'opposition, Tzipi Livni  dans la ville de Cracovie, mardi soir.

On pouvait lire en anglais sur ces affiches placardées ça et là, non loin de l'hôtel des députés israéliens :« Recherché pour crimes de guerre », avec proposition d'une récompense de 10.000 euros en échange d'informations sur Barak ou de l'arrivée prévue de Livni en Europe. Les annonces comportait une adresse de site Web pour les personnes intéressées à fournir des informations sur les responsables israéliens.

Plusieurs membres de la délégation israélienne - dont les députés Israel hasson, Yohanan Plesner et Rachel Adatto, du parti Kadima et Uri Orbach du parti Habayit Hayehudi - ont repéré les affiches sur un certain nombre de panneaux d'affichage de la cité polonaise. Tous quatre ont cherché à les arracher avant de décider de laisser les responsables de la sécurité s'occuper de cette affaire.

"Il n'est pas douteux que ceci ait été fait en réaction à notre visite," a déclaré un des députés qui participent, en compagnie de 150 parlementaires de l'ensemble du continent, à un événement organisé par European Friends of Israel (EFI),.

"65 ans après, nous constatons encore qu'avoir raison ne suffit pas," a déclaré le député Hasson. "Nous devons nous en souvenir devant les nouveaux défis, comme les négateurs de l'holocauste, ceux qui insultent l'holocauste et toutes sortes d'antisémites."

Les députés ont informé les membres de la sécurité à propos de ces affiches. Le député Plesner a indiqué qu'il tiendrait au courant le responsable de la sécurité à la Knesset, mais les responsables de la sécurité ont estimé que les affiches étaient une provocation locale comme celles qui ont eu lieu dans d'autres pays à travers le monde. Les élus de la Knesset ont signalé qu'une plainte serait déposée auprès des autorités polonaises.

 Incidemment, les députés n'ont pas pu s'empêcher d'observer que les affiches contre Livni étaient plus grandes que celles contre Barak.
 http://www.alterinfo.net/Tzipi-Livni-et-Ehud-Barak-wanted-in-Poland_a41945.html

Oslo : "la pression sur Mahmoud Abbas n'est pas la solution"



norvege.jpgJonas Gahr Store est le ministre norvégien des Affaires étrangères. Au début des années 90, son pays joua un rôle pionnier, en permettant aux Israéliens et aux Palestiniens d'entamer des négociations secrètes, qui allaient aboutir aux fameux accords d'Oslo sur la reconnaissance mutuelle entre les deux anciens ennemis. Depuis, la diplomatie norvégienne est restée active au Moyen-Orient. Elle présente la particularité de parler à tous les acteurs du conflit, y compris les islamistes du Hamas. De passage à Paris, au retour d'une tournée au Moyen-Orient, Jonas Gahr Store a répondu à nos questions. 

Les Américains ont mis de nouvelles idées sur la table. Les négociations de paix israélo-palestiniennes vont-elles reprendre ?

Jonas Gahr STORE: Il faut travailler à une reprise de ces pourparlers. Il n’y a pas d’alternative. Il faut accepter les complexités actuelles, et chercher à les débloquer, non par des déclarations, qui feront la une des journaux, mais par une action diplomatique discrète, des contacts en coulisses pour qu’un jour prochain, les deux parties retrouvent la confiance, après s’être couverts, en cas d’échec.
 

Les deux camps y sont-ils prêts ? Les Palestiniens exigent au préalable le gel total de la colonisation israélienne ?
STORE:
Les Palestiniens sont prêts à négocier pour leur Etat. Mais ils posent toujours des conditions préalables. Et nous avons une situation politique compliquée autour du président Mahmoud Abbas, qui a été rendu encore plus compliquée par les conséquences du rapport Golsdone, qu’on ne peut pas effacer d’un trait de plume. Il ne faut pas de pression sur Mahmoud Abbas, mais des gestes qui l’inciteront à reprendre le chemin des négociations. La pression sur Abbas n’est pas la solution, j’en suis convaincu. Ce n’est pas raisonnable.


Que faut-il penser du nouveau plan américain présenté par l’émissaire Mitchell aux deux parties ?
STORE: Il y a des éléments très importants dans ce plan, ainsi que dans celui élaboré par l’Egypte, il y a dix jours. Ce dernier consiste à mettre l’accent sur des gestes, des garanties, et un cadre de négociations qui peut redonner un peu de confiance aux parties pour s’engager.

Peut-il y avoir une reprise des pourparlers, avant que les Palestiniens se réconcilient entre eux?
STORE:
C’est une tragédie d’être occupé. C’est une double tragédie d’être occupé et divisé. Il n’y aura pas d’horizon pour les Palestiniens sans une réconciliation préalable entre Fatah et Hamas. Mais pour l’instant, on observe un jeu de certains pays, au-delà de la région, sur certains groupes. Je veux parler des engagements que l’Iran prend vis-à-vis du Hamas. En dépit de ces interférences, nous devons mettre l’accent sur les efforts de bonne gestion de l’Autorité palestinienne, préparer des élections pour qu’on puisse avancer, et un peu plus tard, soutenir la réconciliation, mais sur des bases palestiniennes, et non pas définies par des pays tiers.

  
La Norvège est l’un des très rares pays en Europe à rencontrer ouvertement les dirigeants du Hamas. Pour quels résultats ?
STORE: Depuis les années 70, notre politique consiste à rencontrer tous les groupes. Nous allons continuer. Il faut connaître les acteurs pour bien apprécier la situation dans son ensemble. Mais pour soutenir un processus politique, il faut aussi être qualifié, et pour l’instant, je ne vois pas le Hamas faire assez d’efforts pour devenir un véritable acteur à des pourparlers avec Israël. Il n’a pas tous les torts. En 2007, après les accords de La Mecque sur la réconciliation entre factions palestiniennes, l’Europe et les Etats-Unis ont manqué une occasion. On ne doit pas dire au Hamas, c’est blanc ou noir. On ne leur dit pas : ou vous acceptez nos conditions, ou nous refusons de parler avec vous. Ce n’est pas ainsi que l’on traite avec les acteurs d’un conflit. Il faut au contraire créer un processus qui encourage les parties à avancer. 

Le futur Etat palestinien, garant de la paix

PO: le futur Etat palestinien, garant de la paix (Cyrille)
PO: le futur Etat palestinien, garant de la paix (Cyrille)
16:51 27/01/2010
© RIA Novosti. Aleksey Nikolskyi
MOSCOU, 27 janvier - RIA Novosti
Le Patriarche de Moscou et de Toutes les Russies Cyrille s'est déclaré persuadé mercredi que le futur Etat palestinien serait l'un des garants de la paix en Terre sainte.

"Le peuple arabe de Palestine progresse activement dans la voie de la création de son propre Etat. Nous sommes convaincus que l'Etat palestinien sera l'un des garants de la paix dans la région", a indiqué le chef de l'Eglise orthodoxe russe, en recevant le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas dans sa résidence à Moscou.

Et d'ajouter que l'Eglise orthodoxe russe a toujours prôné la paix et la justice au Proche-Orient.

"Nous respectons le droit du peuple palestinien à son propre Etat, ce qui est également conforme aux résolutions de l'Onu", a poursuivi le Patriarche.

Selon le chef de l'Eglise orthodoxe russe, il importe que les gens apprennent à cohabiter "dans cette partie du monde, certes peu vaste, mais qui nous est très chère".
http://fr.rian.ru/world/20100127/185944072.html

La Russie poursuit la préparation de la conférence de Moscou (Tchourkine)

PO: la Russie poursuit la préparation de la conférence de Moscou (Tchourkine)
PO: la Russie poursuit la préparation de la conférence de Moscou (Tchourkine)
21:55 27/01/2010
© RIA Novosti. Ruslan Krivobok
NEW YORK (Nations unies), 27 janvier - RIA Novosti
La Russie poursuit la préparation d'une conférence sur le Proche-Orient à Moscou, bien que l'absence de progrès dans le règlement ne permette pas encore de parler de la date d'un tel forum, a déclaré mercredi Vitali Tchourkine, délégué permanent russe auprès de l'Onu.

"L'absence de tout progrès dans le processus de règlement et la pause qui s'éternise dans les négociations ne permettent malheureusement pas d'annoncer dès maintenant la date de la convocation de la conférence moscovite sur le Proche-Orient", a indiqué le diplomate lors d'une réunion du Conseil de sécurité à New York.

Néanmoins, la nécessité d'une telle conférence est reconnue tant par les parties en conflit, que par le Quartette de médiateurs internationaux (Russie, USA, UE et ONU) pour le règlement au Proche-Orient et l'ensemble de la communauté mondiale, a indiqué M.Tchourkine.

Et de rappeler que "la Russie proposait d'organiser fin février prochain à Moscou une réunion ministérielle du Quartette pour discuter des démarches à entreprendre pour surmonter la crise dans le dialogue palestino-israélien".

"Ce sera une étape importante dans la voie de l'organisation de la future conférence de Moscou", a-t-il estimé.

La "Feuille de route", élaborée par le Quartette, constitue la base du processus de paix au Proche-Orient. Pourtant la mise en application de ce plan de règlement a été torpillé par l'opération "Plomb durci", lancée par Israël dans la bande de Gaza le 27 décembre 2008.

L'Etat hébreu a déclaré que les objectifs essentiels de cette opération étaient de faire cesser les tirs de roquettes contre le territoire israélien depuis l'enclave palestinienne et de mettre un terme à la contrebande d'armes à Gaza.
http://fr.rian.ru/world/20100127/185946595.html

Dans l’attente d’une guerre annoncée

Depuis plusieurs semaines, on ne compte plus les déclarations officielles et les commentaires d’analystes annonçant une confrontation entre le Hezbollah et Israël. Chacun fourbit ses armes.
27.01.2010 | Robert Fisk | The Independent
Un soldat israélien patrouille à la frontière libanaise
Un soldat israélien patrouille à la frontière libanaise
Des vergers, pas des chars. La Galilée s’étend, douce, humide, vert foncé dans l’après-midi hivernal – Israël est en paix, pourrait-on penser. Et le Liban est en paix au nord, planté de tabac. Bien entendu, ce doux paysage est une illusion. Benyamin Nétanyahou et ses collègues du gouvernement israélien ont annoncé que la seule “armée” du Liban était le Hezbollah, ce mouvement de guérilla armé par l’Iran et soutenu par la Syrie, et dont les bunkers et les missiles implantés au nord du fleuve Litani risquent bien de faire pencher la balance dans la prochaine guerre qui opposera le Hezbollah et Israël. Et Sayed Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, a proféré quelques menaces encore plus intéressantes : ses forces “changeront la face du Moyen-Orient” s’il y a une autre guerre avec Israël. Nul ne doute vraiment de ce que cela signifie. Les routes reconstruites récemment au Liban près de la frontière – grâce à l’argent du Hezbollah – laissent supposer que quelqu’un pourrait avoir l’intention d’acheminer très rapidement des hommes vers la frontière. Peut-être même pour aller au-delà de cette limite.
C’est aussi ce que soupçonnent les Israéliens – et l’avertissement donné par Nasrallah la semaine dernière prend alors tout son sens. Le Hezbollah a affirmé que la guerre avec Israël en 2006 avait été une “victoire divine”. Mais comment Israël réagirait-il si le Hezbollah réussissait à entrer sur son territoire ? Les chefs de l’armée israélienne en parlent dans la presse du pays. Une progression rapide et spectaculaire vers l’ouest, au-delà de la frontière – en direction de Naharia, peut-être, ou la prise de la colonie de Kiryat Shmona –, et le Hezbollah annoncerait avoir “libéré” une partie de la “Palestine” historique. Israël devrait bombarder son propre territoire pour le faire sortir.
Ceci n’est pas un jeu. L’armée israélienne veut se venger du Hezbollah, qui l’a humiliée en 2006. Nasrallah s’exprime – sur écran géant, pour des raisons de sécurité – souvent comme s’il était le président du Liban. Ehoud Barak, le ministre de la Défense israélien, déclare que le gouvernement libanais sera à l’avenir tenu responsable de toute guerre, et les Libanais ont reçu les avertissements habituels d’Israël : les infrastructures libanaises seront attaquées, les ponts et les autoroutes détruits, les villages rasés. Plus ça change*… Il y a cependant pas mal de changements. La Syrie est courtisée par le gouvernement Obama, et le président Assad s’est rendu une fois de plus à Téhéran pour assurer la République islamique de son soutien indéfectible.
On voit bien le raisonnement de chacun. Si Israël ignorait Obama et attaquait les sites nucléaires iraniens – une véritable agression s’il en fut – le Hezbollah risquerait de lui envoyer des missiles et de révéler en passant sa nouvelle capacité en matière de missiles antiaériens. Le Hamas risque de se joindre aux hostilités depuis Gaza. Le Hamas est mal équipé, mais pas le Hezbollah. Une attaque israélienne sur l’Iran déchaînerait la puissance militaire iranienne contre les Etats-Unis. Or le Hezbollah du Liban constitue une partie de cette puissance.
Pendant les fêtes, un colis piégé “provenant d’un pays étranger” a tué trois responsables du Hamas à Beyrouth. Mi-janvier, dans le sud du Liban, une bombe a explosé dans un bâtiment appartenant à deux responsables du Hezbollah, blessant trois enfants. On se croirait revenu dans les années 1970, quand Israël envoyait des lettres piégées à ses ennemis au Liban. Les Nations unies dénoncent l’augmentation des survols israéliens du territoire libanais. L’armée libanaise ouvre le feu sur les appareils israéliens qui franchissent la frontière – en vain, bien entendu, car les Américains ne donnent pas à l’armée libanaise d’armes susceptibles de nuire à Israël. Et que montrent ces survols ? “Nous voyons le Hezbollah gagner du terrain à l’intérieur du Liban et étendre son influence politique et autre, explique Ehoud Barak. Nous souhaitons une fois de plus faire clairement savoir aux autorités libanaises que nous voyons tout et que nous tiendrons les parties qui accroissent la tension pour responsables… La situation risque donc de se détériorer rapidement.”
* En français dans le texte.

Moyen-Orient : une impasse extrêmement préoccupante persiste

Le mur séparant Israéliens et Palestiniens à Bethléem.
27 janvier 2010 – Malgré une intense activité diplomatique, l'impasse dans la reprise des négociations israélo-palestiniennes persiste, a souligné mercredi devant le Conseil de sécurité le Sous-Secrétaire général des Nations Unies aux affaires politiques, Oscar Fernandez-Taranco.
« Aucun progrès n'a été réalisé », a reconnu M. Fernandez-Taranco, s'inquiétant d'une faible confiance entre les parties, de désaccords sur les termes de référence pour la reprise de négociations, de tensions à Jérusalem et de conditions insoutenables à Gaza.

« Le Secrétaire général et son Envoyé spécial sont activement engagés avec les parties, les partenaires régionaux et le Quatuor pour soutenir le lancement d'un processus significatif », a-t-il dit.

« Israël peut et doit faire beaucoup plus pour restaurer la confiance par la mise en oeuvre de ses obligations sur le terrain et par un engagement sincère vers la négociation et la résolution des questions essentielles, notamment Jérusalem, dans le cadre d'un calendrier clair », a ajouté le Sous-Secrétaire général.

De même, « les Palestiniens doivent continuer à engager sérieusement, comme ils le font actuellement, un effort pour permettre la reprise des négociations », a-t-il souligné.

Tout en saluant de nouvelles mesures positives de la part d'Israël concernant la facilitation de l'activité économique en Cisjordanie, il a réitéré l'appel des Nations Unies aux autorités à mettre fin aux activités de peuplement à Jérusalem-Est.

Il a aussi fait état d'une augmentation notable du nombre de roquettes lancées depuis Gaza sur Israël, et d'une montée générale de la violence qui fragilise la situation actuelle, avec une persistance du trafic d'armes vers le territoire depuis l'Egypte, malgré les efforts persistants de cette dernière.

Enfin, il a indiqué que les violations de l'espace aérien par Israël au Liban, dans la zone couverte par la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), avaient perduré, notamment au début du mois de janvier.

Oscar Fernandez-Taranco a insisté sur la nécessité d'avancer de manière décisive vers un accord sur le statut final des territoires palestiniens, sous peine de revenir en arrière, ce qui pourrait avoir des conséquences « profondes et négatives ».
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=21096&Cr=Isra%EBl&Cr1=Palestiniens

Chaabane: La cause palestinienne est la cause première des Arabes

26 Jan 2010
Damas/ Mme Bouthayna Chaabane, conseillère politique et médiatique à la Présidence de la République, a affirmé que la cause palestinienne est la cause première pour tous les Arabes et qu'on doit mettre au point des stratégies qui s'adaptent avec la nature du conflit arabo-israélien.

Dans le cadre des activités du 3ème jour du colloque des plaidoyers pour le blocus de Gaza, organisé à la Bibliothèque al-Assad à Damas par l'Union des écrivains arabes, avec la coopération de l'institution de la Palestine pour la Culture, Mme Chaabane a souligné que la cause palestinienne est parvenue ce jour-ci à un carrefour important à savoir qu'elle est devenue la cause de l'homme et de sa dignité et non pas seulement celle des Arabes seuls, soulignant la nécessité d'ouvrir les yeux avec tous les hommes libres à travers le monde pour expliquer cette cause et dévoiler les crimes perpétrés par l'ennemi sioniste contre les enfants, les femmes et les vieillards palestiniens.


Mme Chaabane a appelé les hommes de lettre et les écrivains arabes à assumer leur responsabilité et à faire parvenir la voix à tout le monde et aux consciencieux qui ne savent pas la réalité de ce qui se déroule dans les territoires palestiniens occupés.

Mme Chaabane a indiqué que la cause palestinienne ne signifie pas de porter l'arme seulement mais elle signifie la résistance sous ses différentes sortes culturelle, littéraire, patrimoniale et juridique.

Elle a précisé que l'ennemi sioniste adopte une stratégie rancunière en interdisant l'arrivée de notre voix au monde, ajoutant que les barrières dressées dans les territoires occupés ne sont pas seulement pour interdire aux Palestiniens de passer mais pour empêcher les journalistes, les étrangers et les caméras d'enquêter sur la réalité de la situation.
Mme Chaabane a indiqué que toute personne qui visite Gaza revient un autre homme qui soutient la cause, ce qui implique d'encourager cette orientation, d'inciter les consciences arabes à œuvrer en faveur de la cause palestinienne et de traduire tous les romans en différentes langues.

Raghda Bittar
http://www.sana.sy/fra/51/2010/01/26/269189.htm

Bilal- Plaidoiries pour la levée du blocus imposé à Gaza

27 Jan 2010
Damas/   M. Mohsen Bilal, ministre de l'information, a indiqué que la cause palestinienne acquit le soutien des libéraux du monde, "ce qui affirme que nous sommes des dépositaires du droit à la résistance, à l'autodéfense et à la récupération de nos terres occupées. Ce droit assuré par la légalité internationale et les résolutions des Nations Unies".
Dans le cadre des travaux du dernier jour de la conférence sur les plaidoiries pour la levée du blocus imposé à Gaza et sur sa résistance, M. Bilal a insisté sur le déploiement de tout effort en mesure de faire face à la machine médiatique israélienne, "qui déforme les vérités", soulignant que l'agression et le blocus imposé à Gaza sont sans précédents dans la longue histoire de l'humanité.
Les deux chercheurs participants à ces plaidoiries MM. Ahmad Al-Hussein et Abdel Latif Mhanna, ont parlé de la souffrance du peuple palestinien à Gaza à l'ombre du blocus israélien, indiquant que ce qui s'était passé à Gaza est apparent à l'Holocauste.
Au terme de cette conférence, les participants ont interpelé les organisations humanitaires et juridiques et les institutions intéressées par cette question de condamner l'occupant qui avait commis les crimes les plus odieux contre les Gazaouis et leurs terres.


A. Chatta & T. Slimani 

http://www.sana.sy/fra/63/2010/01/27/269397.htm 

L’anti-israélisme : voici pourquoi les sionistes ne le digèrent pas (et aussi pourquoi ils ne pourront jamais le digérer)…

Israel - 27-01-2010
Par Alan Hart 
Aucun doute : de plus en plus de gens, dans le monde entier, et probablement aussi beaucoup de leurs gouvernements (derrière les portes capitonnées) commencent à voir l’Etat sioniste d’Israël tel qu’il est réellement : non seulement l’obstacle à la paix, mais aussi un monstre ayant apparemment échappé à tout contrôle. Et ces gens de plus en plus nombreux, ces citoyens que d’aucuns qualifient d’ordinaires, commencent à le rejeter. Cela explique pourquoi le Premier ministre Netanyahu est à la tête d’un appel hystérique que le sionisme lance au monde entier, qu’il objurgue de cesser de ‘diaboliser’ Israël.

Ainsi, le 25 janvier, au musée Yad Vashem (mémorial de l’Holocauste) de Jérusalem, Netanyahu a déclaré : « Il y a du mal, dans le monde, et ce mal non seulement ne s’arrête pas : il se répand. Il y a aujourd’hui un nouvel appel à détruire l’Etat juif. C’est notre problème, mais ça n’est pas seulement le nôtre. Cela (la réémergence et la croissance de l’antisémitisme, selon Netanyahu) est un crime contre les juifs et un crime contre l’humanité : c’est aussi un test en matière d’humanité ».

C’était particulièrement gonflé, venant de celui qui a fait bien plus que prêter main-forte au sionisme dans son entreprise de transformation de l’obscénité de l’holocauste nazi, de leçon contre le racisme et le fascisme et tous les maux qui y sont associés en une idéologie visant à justifier tout et n’importe quoi venant d’Israël, crimes de guerre compris !

Le sionisme ne voit pas (il est trop aveuglé par sa propre autojustification susceptible) que le comportement de son enfant monstrueux est la cause première du réveil du géant antisémite assoupi – oups : j’ai dit ‘antisémite’ ? Autant pour moi, ma langue a fourché : dans l’immense majorité des cas, il ne s’agit absolument pas d’antisémitisme, mais bien d’anti-israélisme (le danger étant que celui-ci puisse très aisément muter en antisémitisme au sens que prend ce mot en Occident – le mépris, voire la haine pour les juifs au seul motif qu’ils sont juifs – si nous n’aidons pas le monde occidental à comprendre la différence entre le judaïsme et le sionisme. C’est cette différence qui explique pourquoi il est parfaitement possible d’être passionnément antisioniste sans être le moins du monde, sous aucune forme que ce soit, antijuif et aussi pourquoi il est erroné de blâmer tous les juifs, où qu’ils se trouvent dans le monde, des crimes d’un nombre relativement peu important d’entre eux en Israël, et non pas de tous les Israéliens).

Il est de fait qu’avant l’holocauste nazi, les juifs du monde entier étaient dans leur immense majorité opposés à l’entreprise colonialiste du sionisme. Une des multiples raisons de cette opposition des plus informés et des plus réfléchis d’entre eux était la crainte que, dût le sionisme être mis en capacité par les grandes puissances d’atteindre son objectif, cela pourrait provoquer un jour de l’antisémitisme au sens classique du terme.

Comme je l’indique dans mon ouvrage Zionism: The Real Enemy of the Jews [Le sionisme : le véritable ennemi des juifs], cette crainte a été réinvoquée par Yehoshafat Harkabi, qui fut longtemps Directeur du Renseignement militaire israélien. Dans son livre remarquable Israel's Fateful Hour [Il est minuit, Docteur Israël ! ndt], il formule cette mise en garde :

« Israël, c’est l’aune à laquelle tous les juifs seront peu ou prou jugés. Israël, en effet, est un Etat juif, et il exemplifie la personnalité juive, qui y trouve un champ d’expression libre et intense. L’antisémitisme a des racines extrêmement profondes et historiques. Néanmoins, tout défaut [dénoncé] dans le comportement israélien, que repérera initialement ce que l’on appellera anti-israélisme, ne manquera pas d’être transformé en une preuve empirique de la validité de l’antisémitisme. Quelle ironie tragique ce serait, si l’Etat juif, qui a été édifié dans l’intention de résoudre le problème de l’antisémitisme, devait devenir [lui-même] un facteur de la montée de l’antisémitisme. Les Israéliens doivent être conscients du fait que le prix de leur méconduite est imputé non seulement à eux, mais aussi aux juifs du monde entier ».

Trois événements, en particulier, ont contribué à faire en sorte que la « méconduite » d’Israël est devenue non seulement « un facteur », mais le premier élément dans la réémergence et l’ascension de ce que le sionisme affirme être l’antisémitisme, mais qui est en réalité l’anti-isarélisme. Ce furent :

- l’invasion du Liban, jusqu’à Beyrouth, en 1982, dont l’objectif initial était de détruire l’Organisation de Libération de la Palestine, ses dirigeants et son infrastructure ;

- la guerre au Liban, en 2008, l’objectif principale de cette offensive israélienne étant de causer suffisamment de morts et de destructions pour contraindre les institutions politiques et l’armée libanaises à combattre et à vaincre le Hezbollah (qui n’aurait jamais vu le jour si Israël n’avait pas envahi le Liban et occupé le Sud de ce pays en 1982) et de donner une leçon aux Arabes, à tous les Arabes ;

- quant à la récente agression militaire d’Israël contre la bande de Gaza, elle visait essentiellement à infliger une punition collective à tous les Palestiniens qui s’y entassent pour avoir soutenu le Hamas et à détruire militairement et politiquement celui-ci dans l’illusion qu’un fois cela fait, Israël aurait les coudées franches pour couillonner et acheter son Pétain de l’Autorité Nationale Palestinienne (Abbas) jusqu’à ce que celui-ci se contente de quelques miettes tombées de la table du festin sioniste.

En toute objectivité, ces trois offensives ont été des démonstrations du terrorisme d’Etat israélien (je viens de finir de mettre à jour le texte du Troisième volume de l’édition américaine de mon bouquin, et j’ai dû y ajouter un chapitre, que j’ai intitulé ‘Le terrorisme d’Etat devient la norme d’Israël’).

Le monde occidental ayant été conditionné à voir dans la guerre de juin 1967 une guerre d’autodéfense d’Israël (et donc absolument pas ce que cette guerre était en réalité, à savoir une guerre d’agression israélienne), l’invasion du Liban par Israël, en 1982, représenta la véritable première opportunité, pour le monde occidental, de voir ce que jusqu’alors seuls les arabes, de manière générale, et les Palestiniens en particulier, avaient vu d’extrêmement près : la face hideuse du sionisme. Une face tellement horrible que 400.000 Israéliens avaient manifesté afin d’exprimer leur dégoût de ce qui avait été commis en leur nom.

Quant à la bien-pensance qui est la cause première de la cécité congénitale du sionisme, Harkabi a écrit ceci :

« L’autocritique est impérative, si nous voulons contrebalancer les tendances à la bien-pensance et à l’auto-commisération qui découlent d’attitudes juives basiques, héritées d’une expérience historique des persécutions et d’une mentalité encouragée par Menahem Begin. Aucun facteur ne met plus en danger l’avenir d’Israël que cette bien-pensance, qui nous rend aveugles à la réalité, qui nous empêche d’avoir une compréhension profonde de la situation et qui légitime notre comportement extrémiste ».

Note de bas de page : Certains lecteurs de cet article objecteront-ils peut-être peu ou prou à ma description de l’Etat sioniste comme d’un monstre. Cela n’est en rien une idée qui soit propre à Alan Hart (pour vous servir). En 1984, explique Harkabi, le journaliste israélien Teddy Preuss a publié un livre intitulé Begin, His Regime [Begin et son régime]. Dans ce livre, Teddy Preuss a écrit : « Je ne doute pas un seul instant que le règne de Begin conduira à la destruction de [notre] Etat. Quoi qu’il en soit, sa gouvernance aura d’ores et déjà fait d’Israël un monstre. »
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13334&type=analyse&lesujet=Sionisme

Mouvement de solidarité avec la Palestine ou mouvement pour la sauvegarde d'un Etat colonial ?

France - 27-01-2010
Par Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien > msrpp_buro@yahoo.fr
Un collectif qui se proclame « pour une Paix Juste et Durable entre Palestiniens et Israéliens » appelle à une manifestation intitulée « Gaza, un an après », le 6 février à Paris. Tout d'abord, il est étonnant qu'une telle manifestation soit initiée plus d'un mois après l'anniversaire du début de l’agression contre Gaza, alors que, le 27 décembre dernier, date précise de l'agression en 2008, notre Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP) organisait une marche de Denfert-Rochereau à la Place Saint-Michel, à laquelle ont participé 700 personnes et nombre d’associations, pour rappeler la dernière guerre sioniste contre Gaza, assurer un soutien indéfectible à la résistance et dénoncer toutes les collaborations aussi bien occidentales qu’arabes et palestiniennes. Le « Collectif pour une Paix Juste et Durable », ne s’est pas joint à cette manifestation et feint aujourd’hui de l’ignorer.

En réalité, il suffit de se pencher sur l’appel et la dénomination même de ce Collectif pour comprendre quels sont les réels enjeux de leur manifestation.

Les personnes à l'initiative de cet événement ont une vision politique particulière de la question palestinienne et de son « règlement ». Lorsque l'on utilise l'expression « paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » on prend position, d'abord pour l'illusion d'une paix entre l'occupant et l'occupé, entre l'usurpateur et l'usurpé, ensuite pour une légitimation de la présence d'une entité coloniale qui, par essence, est étrangère à « la paix ».

L'entité sioniste n'existe que suite à un nettoyage ethnique perpétré en Palestine dès 1947 et ne survit que par la colonisation galopante et les massacres réguliers qu’elle commet en vue de l’établissement d’un Etat exclusivement « juif » aussi bien en Palestine de 48 que dans les territoires occupés en 67 et notamment à Al Qods. Les guerres régulièrement déclenchées aussi bien contre les Palestiniens, comme celle de Gaza de l'an passé, que contre les Libanais (juillet-août 2006), ne font que le confirmer. Parler de « paix », suppose d'occulter, voire d’absoudre, ce qui constitue la nature même de cet « État », les circonstances de sa création et les moyens qu'il utilise aujourd'hui pour exister.

Nos « amis de la Palestine » seraient-ils frappés d'amnésie ? Non, en réalité ils s’activent pour inscrire le mouvement de soutien en France dans le « processus » amorcé dès Oslo en 1993, et qui se poursuit aujourd'hui par la série des « Annapolis » et autres « négociations de paix ». Ces opérations délibérées ont pour seul objectif de « liquider » la question palestinienne et de vider de son contenu la lutte de libération de la terre de Palestine, notamment le droit au retour des réfugiés et le statut de la capitale Al Qods. Or, de même que la « paix » ne signifie plus pour les Palestiniens que renonciation, soumission et capitulation, les manifestations massives de décembre 2008-janvier 2009 ont prouvé que, contrairement aux thèses des « pacifistes », une part importante de la population en France soutient fermement la résistance du peuple palestinien sous toutes ses formes, notamment la lutte armée.

Comme corollaire à cela, le Collectif n'utilise à aucun moment le mot « résistance » dans son appel, comme si la situation palestinienne se résumait à un drame humanitaire où un agresseur prédominant inflige blessures, blocus et humiliations à une victime qui n’exprime pas la moindre opposition. Or, nier l'existence d'une résistance palestinienne en dit long non seulement sur la façon dont on considère cette résistance et son soutien, mais aussi sur la totale déconnexion dont fait preuve ce Collectif avec le terrain et les aspirations du peuple palestinien. Est-ce étonnant quand on prétend sans cesse parler « pour » ce peuple, quand on prétend être sa « voix » en France et savoir mieux que personne quelles démarches il doit accomplir, comme celles de s'asseoir à la table des négociations ou plutôt à la table des « concessions» ? On peut constater, dès lors, que les occidentaux, particulièrement certains Français, n'ont pas encore rompu avec leur tradition politique coloniale qui les pousse à adopter un comportement ethnocentriste et suprématiste vis à vis des peuples non-occidentaux qui nécessiteraient par « essence » une surveillance accrue et une mise sous tutelle.

Enfin, le texte appelle à des « sanctions contre Israël », au respect du droit international, à la levée du blocus et au soutien à la campagne Boycott Désinvestissement Sanction (BDS), déplorant dans le même temps le peu de « compromis » du côté de « l'extrême-droite israélienne », insinuant par là qu'il y aurait des différences, positives ou négatives dans la politique « israélienne », envers le peuple palestinien, alors que c'est le gouvernement de coalition d'Olmert (représentant donc un certain nombre de forces politiques) qui a commandité la guerre contre Gaza et que c'est le ministre « travailliste » Ehud Barak qui était chargé de la défense et de l'armée lors de l'agression.

Si, en soi, dénoncer le blocus et appeler au boycott est une bonne chose, il faut aussi se demander pourquoi tant d'associations se concentrent exclusivement sur ces points tout en évacuant les autres points essentiels qui devraient être les mots d’ordre du « soutien à la Palestine ». Au lieu de se limiter à une critique des comportements qui découlent automatiquement du caractère colonialiste de l'Etat sioniste, il faut en dénoncer l'essence et l'origine. La lutte de libération nationale de la Palestine contre l’occupation sioniste se réduirait-elle à la levée du siège de Gaza et au jugement des criminels de guerre ?

Par ailleurs, il nous semble également problématique de se référer au droit international, comme s'il constituait l'unique espoir, alors que les puissances impérialistes ont voté le partage de la Palestine à l'ONU en 1947, en se servant de la « légitimité » du droit international, et, que c’est toujours ces mêmes puissances impérialistes qui protègent depuis lors l'Entité coloniale, sur le fondement du droit international et via le Conseil de Sécurité et les indéfectibles soutiens au sionisme qui le composent.

Enfin, la mention du parcours de la manifestation du 6 février « en direction de l’ambassade d’Israël » est en elle-même un aveu de défaite programmée : « on ne pourra jamais arriver à l’ambassade sioniste, alors on va essayer d’aller dans sa direction jusqu’à ce qu’on nous arrête », et résume bien une démarche prédisposée aux concessions.

Pour toutes ces raisons, nous dénonçons le discours de ce Collectif autoproclamé « national » qui entretient l’illusion d’une possibilité de paix « juste et durable » clairement impossible dans l’état du rapport de forces actuel, qui ignore la réalité de la résistance sur le terrain, et qui œuvre pour « amener nos dirigeants à imposer le respect du droit international ». Et nous appelons toutes les personnes et associations désireuses de soutenir réellement la Palestine et sa résistance et de ne faire aucune concession sur les droits fondamentaux de ce peuple, comme le droit à l'autodétermination après l'abolition du système colonial et raciste qu’est « l'État d'Israël », le droit au retour intégral de tous les réfugiés depuis 1947-1948 et la libération de tous les prisonniers, à nous rejoindre au sein du Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP), à soutenir et à participer à toutes nos initiatives.

Fait à Paris,

Le 26 janvier 2010

Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien (MSRPP)
Ici le blog du MSRPP.

Ici les photos de la manifestation du 27 décembre 2009.
  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13329&type=communique

Israël n’a aucune légitimité, point final.


Israel - 27-01-2010
Par Khaled Amayreh 
Les récentes déclarations du dirigeant islamique palestinien Professeur Aziz Duweik quant à la possibilité d’amender ou même d’abandonner certaines clauses de la Charte du Hamas ont suscité une pléthore de réactions en Palestine occupée et à l’étranger. Quelques groupes hostiles ont été prompts à conclure que le Hamas était désormais disposé à reconnaître la légitimité d’Israël. De plus, les organes de propagande de l’Autorité Palestinienne ont délibérément déformé les remarques de Duweik, affirmant que le Hamas suivait finalement les traces de l’OLP.


Eh bien, la vérité est que rien de ceci n’est vrai, puisqu’on ne devrait jamais confondre le contournement ou même l’abandon de l’ainsi nommée « charte du Hamas » avec la position de principe du mouvement de libération islamique en ce qui concerne l’entité sioniste.

Tout d’abord, la Charte du Hamas n’est pas un « Coran » ni une constitution obligatoire d’un point de vue religieux qui doit être suivie méticuleusement. Comme elle n’est pas une constante idéologique immuable dont toute déviation consignerait le déviant aux feux de l’enfer pour l’éternité.

De fait, la charte ne fut rien de plus qu’un document de mobilisation formulé à la hâte, diffusé au début de la Première Intifada en 1988 dans le but de recruter et d’encourager la population à résister à l’occupation israélienne. La charte ne doit donc être considérée ni comme un document spécialement sacré, ni interprété comme un engagement inviolable. Et tandis que beaucoup de gens sont prêts à en accepter les principes de base, en particulier au sujet d’Israël, à savoir qu’Israël est essentiellement un organisme illégitime qui doit être éliminé, d’autres peuvent, en toute légitimité, émettre des réserves quant au vocabulaire sévère de la charte.

Sans aucun doute, les propagandistes et les chargés de relations publiques de l’entité sioniste ont exploité au maximum quelques-unes des clauses de la charte formulées en termes vagues pour répandre le bobard que le Hamas est antisémite et que sa lutte pour la liberté et la justice contre l’Etat israélien néo-nazi est en fait une forme d’antisémitisme.

Il est évident que toutes les affirmations sionistes à ce sujet sont des foutaises parce que les Juifs ont vécu en paix dans tout le monde musulman pendant près de 1400 ans, alors qu’il n’y avait pas d’Israël et pas de sionisme et pas d’Amérique pour les protéger. Ceci ne s’est produit que lorsque les Juifs vivant en Europe furent constamment persécutés jusqu’il y a peu.

Il est nécessaire de rétablir clairement les faits, à savoir que le Hamas n’est pas antisémite et ne le sera jamais. Comment le Hamas peut-il être antisémite quand le peuple palestinien lui-même est un peuple sémite et quand l’Islam, qui constitue l’idéologie du Hamas, est résolument contre toute forme de racisme ?

Pour faire court, le Hamas est contre Israël parce qu’Israël est le mal, pas parce qu’Israël est juif. Toute affirmation ou insinuation du contraire est un pur mensonge.

Ceci étant dit, il doit être clairement entendu que tout amendement à la charte du Hamas, ou même son annulation totale, n’implique en aucune façon que le Hamas reconnaisse la légitimité d’Israël. Il doit être clair que pour le Hamas et des centaines de millions d’Arabes et de Musulmans, Israël n’a aucune légitimité, point final.

Israël a toujours été et sera toujours l’enfant illégitime d’un viol, un Etat né dans le péché, une entité fondée sur le meurtre de masse, les vols de masse, les mensonges de masse et le nettoyage ethnique de masse de la population indigène. Comment un tel Etat peut-il être reconnu comme moralement légitime ? Comment n’importe quel être humain, et encore moins le Hamas, peut-il reconnaître une telle entité comme légitime ? Comment ceux qui reconnaissent la légitimité d’Israël peuvent-ils faire face à leur conscience et à leur sens de la droiture ? Comment peuvent-ils regarder dans les yeux les cinq millions de réfugiés qui ont été dispersés aux quatre vents, après avoir été expulsés de leur patrie ancestrale qui est maintenant Israël ? Comment peuvent-ils faire face à la vérité historique ? Comment peuvent-ils faire face aux centaines de milliers de Palestiniens qui ont conservé les clés de leurs anciennes maisons, dont ils ont été chassés à la pointe des fusils ?

Le mal devient-il le bien aussi facilement ? Le noir devient-il le blanc aussi vite ? Une entité illégitime et infiniment barbare devient-elle « légitime » simplement parce que les « grandes puissances » l’ont décrété ?

En outre, depuis quand tous ces colons importés d’endroits lointains deviennent-ils les « indigènes de la Palestine », alors que la véritable population autochtone, maintenant dispersée aux quatre coins du globe, devient « étrangère » ?

C’est pourquoi la reconnaissance de la légitimité d’Israël serait un acte contre-nature et illogique étant donné la manière manifestement illogique selon laquelle il a été créé.

Le peuple palestinien, dont le Hamas, reconnaît bien sûr la réalité d’Israël. C’est un Etat prospère, une puissance nucléaire qui contrôle étroitement la politique et les hommes politiques des Etats-Unis. C’est un Etat qui très souvent définit son existence même en perpétrant le génocide et le terrorisme, comme il l’a fait à Gaza l’année dernière. C’est un Etat qui ne cesse de s’adonner au mal, comme le vol de la terre palestinienne, la démolition des maisons palestiniennes et la négation du droit des Palestiniens à accéder à la nourriture et au travail.

Cependant, reconnaître la réalité physique d’Israël est une chose, mais reconnaître sa « légitimité » en est une autre, entièrement différente. La raison est simple : Israël n’a aucune légitimé, et n’en aura jamais.

Nous ne disons pas, ni même ne suggérons que les Juifs n’ont aucun droit de vivre en Palestine occupée. En tant que Musulmans et Palestiniens, notre problème n’est pas et n’a jamais été vis-à-vis des Juifs en tant que juifs. Notre problème, c’est le racisme brutal de l’entité moderne suprématiste juive appelée Israël, une entité qui a plus en commun avec les idées et les idéaux d’Adolph Hitler et de Joseph Staline qu’avec les 10 Commandements.

On peut donc dire sans se tromper que le Hamas continuera à refuser de reconnaître la légitimité de l’entité sioniste, même si ce refus lui coûte cher, comme c’est le cas en terme de capital politique, en particulier à l’Ouest. Finalement, il s’agit d’abord et avant tout d’une question morale, la question politique venant en second.

En fait, un Hamas disposé à reconnaître Israël ne resterait pas intact 24 heures. Le groupe en serait dégradé, diminué et démoralisé, se distinguant à peine du Fatah, une entité amorphe sans constantes politiques ni idéologiques.

Reconnaître Israël serait de la part du Hamas un acte stupide puisqu’Israël refuse de reconnaître non seulement un Etat palestinien dans les frontières de 1967, mais aussi l’existence même du peuple palestinien.

L’OLP, à cause de son intrinsèque stupidité, a reconnu Israël dans le cadre des infâmes Accords d’Oslo il y a plus de 18 ans, sans recevoir la reconnaissance israélienne réciproque d’un éventuel Etat palestinien.

Et nous connaissons tous la suite de l’histoire.

Une reconnaissance de l’entité sioniste par le Hamas serait en fait une action stupide et naïve parce que ceux qui n’apprennent pas des fautes d’autrui sont condamnés à être confrontés à des conséquences graves.

En bref, le Hamas ne doit jamais reconnaître la légitimité d’Israël, en aucune circonstance, car ce serait légitimer les crimes génocidaires affreux qu’Israël commet contre le peuple palestinien depuis sa création illégitime il y a plus de 60 ans. Que dirait le Hamas à tous ces réfugiés s’il décidait, Dieu nous en préserve, de commettre un adultère national en reconnaissant l’entité satanique appelée Israël ?

Assurément, le Hamas ne ferait pas cela.

Source : Khaled Amayreh

La farce du "gel" des colonies : une université israélienne en territoire palestinien

mardi 26 janvier 2010 - 09h:01
Luc Delval
Le gouvernement israélien ne se donne même plus la peine de maintenir un minimum les apparences en ce qui concerne son pseudo-gel des implantations juives en territoire palestinien.
Le Ministre israélien de la défense guerre, Ehud Barak, a en effet approuvé le changement de statut d’un collège, implanté dans la colonie juive d’Ariel, qui est élevé au rang d’université. Un changement de statut qui lui assurera un financement public beaucoup plus important, et lui permettra d’accroître sensiblement le nombre des étudiants, qui sont actuellement déjà environ 11.000 (la population de la colonie d’Ariel étant de 18.000 personnes).
Il s’agit de la première université juive située en territoire palestinien. Tous les étudiants doivent obligatoirement s’inscrire à au moins un cours portant sur le judaïsme ou "l’héritage juif".
La colonie d’Ariel, la deuxième plus importante colonie juive en Cisjordanie après Ma’ale Adumim, est implantée 22 kilomètres à l’est de la "ligne verte". Dans les limites administratives d’Ariel - évidemment fixées unilatéralement par les Israéliens - , on dénombre 26 autres implantations, y compris une zone industrielle, totalisant 38.000 colons répartis sur 120 km carrés. Le tout est reliée au territoire israélien par la "Trans Samaria Highway". Une photo aérienne permet de réaliser à quel point Ariel est enchâssée dans le territoire palestinien, et contribue à le scinder en "îlots" entre lesquels la circulation et les échanges de toute nature sont sans cesse rendus plus difficiles.
Dans le passé, plusieurs tentatives visant à élever le collège d’Ariel au rang d’université, émanant toutes de la droite israélienne, s’étaient heurtées à des campagnes d’opinion et à l’opposition du milieu académique, qui les avaient tenues en échec. Mais cette fois c’est un "travailliste" qui est à l’origine de la décision.
Un certain nombre de personnalité académiques ont protesté contre cette décision, qui - ont-ils souligné - ne peut que favoriser ceux qui, en Europe en particulier, plaident pour un boycott des université israéliennes, accusées de complicité avec la confiscation du territoire palestinien.
Pour le leader du mouvement "Peace Now" (La Paix Maintenant), Yariv Oppenheimer, cette décision vise à "renforcer le consensus en Israël quant au fait qu’Ariel devrait faire définitivement partie d’Israël".
Depuis sa fondation en 1982, en tant que campus décentralisé de l’université Bar Ilan de Tel Aviv, le collège d’Ariel a dans un premier temps pris son indépendance (en 2004), et a aussitôt commencé à réclamer le statut d’université à part entière. Ariel Sharon lui avait donné son appui, déclarant que cela serait "d’une grands importance dans le but de renforcer les implantations".
En dépit de l’opposition du Conseil de l’Enseignement Supérieure, qui avait menacé de ne plus reconnaître les diplômes délivrés par le collège, celui-ci avait unilatéralement modifié son nom en 2007, se rebaptisant "Centre Universitaire d’Ariel" (ce qui explique qu’on trouvait déjà mention de l’existence d’une université dans celle colonie dans certains documents, alors qu’en fait ce n’en était pas une), mais la décision fut annulée au motif que seul le ministre de la défense guerre pouvait prendre une telle décision.
Il y a une quinzaine de jours, Avigdor Lieberman, ministre des Affaires étrangères et leader du parti d’extrême-droite Yisraël Beteinu (qui lui -même vit dans une colonie en Cisjordanie) avait menacé de bloquer toutes les initiatives législatives des travaillistes si le statut d’université n’était pas accordé officiellement au collège d’Ariel. Ehud Barak lui a donc donné satisfaction, ce qui est un indice de l’influen ce grandissante de l’extrême-droite dans le cabinet Netanyahou.
La décision a été approuvée avec enthousiasme par Ron Nachman, le maire d’Ariel, qui a déclaré qu’il a l’intention de faire se cette colonie "le Princeton israélien", de doubler le nombre d’étudiants au cours des dix prochaines années et de tripler la superfie des bâtiments universitaires.
Yossi Sarid, ancien président du Conseil de l’Enseignement Supérieure israélien a écrit dans Haaretz jeudi dernier que "grâce à M. Barak nous avons la seule université du monde libre dont les fondateurs et les propriétaires sont des officies en uniforme".
Cet article peut être consulté ici :

Colonies : le Luxembourg juge "inacceptables" les déclarations de Netanyahu

mercredi 27 janvier 2010 - 17h:04
L’affirmation du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon laquelle des colonies en Cisjordanie feront toujours partie d’Israël sont "inacceptables" et risquent de provoquer "un nouveau conflit", a estimé lundi le chef de la diplomatie luxembourgeoise.
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Les déclarations de Netanyahu sont "inacceptables", a estimé Jean Asselborn lors de la réunion avec ses homologues européens à Bruxelles (Photo : AFP)
De telles déclarations sont "politiquement inacceptables" et "mènent tout droit à un nouveau conflit, qui ne peut pas être dans l’intérêt de la région, ni des Palestiniens, ni des Arabes, ni des Israéliens", a estimé Jean Asselborn à son arrivée à une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles. "La Cisjordanie n’appartient pas à Israël", a-t-il souligné.
"Comment légitimer qu’on puisse construire des maisons, des villes et des villages sur un terrain dont on n’est pas propriétaire... C’est une violation du droit international, c’est une provocation !" M. Netanyahu a proclamé dimanche que le bloc de colonies du Goush Etzion, établi près de Bethléem (Cisjordanie) dès 1967, ferait "pour toujours" partie d’Israël.
"Notre message est clair : en plantant un arbre ici, nous signifions que nous resterons ici, que nous construirons ici et que ce lieu sera pour toujours une partie inséparable de l’Etat d’Israël", a déclaré M. Netanyahu lors d’une cérémonie publique de plantation d’arbres dans ce bloc de colonies.
Les gouvernements successifs israéliens ont annoncé à plusieurs reprises dans le passé qu’ils entendaient annexer cinq à six blocs de colonies établis en Cisjordanie, avec ou sans accord de paix avec les Palestiniens.
Le Goush Etzion regroupe une quinzaine d’implantations comptant environ 12.000 habitants, dans la région de Bethléem, au sud de Jérusalem. Il a été établi dès 1967, dans la foulée de la conquête par Israël de la Cisjordanie, sur la base d’implantations agricoles sionistes occupées et détruites par des forces arabes durant la guerre de 1948.
27 janvier 2010 - Cet article peut être consulté ici :
http://tageblatt.editpress.lu/inter...
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8070

La Palestine en 2010 et le rôle égyptien

mercredi 27 janvier 2010 - 08h:48
Hassan Abou-Taleb - Al-Ahram/Hebdo
Je m’étais rendu au Liban pour participer à un atelier autour de l’avenir de la cause palestinienne au cours de la nouvelle année à la lumière de l’expérience de 2009.
(JPG) A mon arrivée à Beyrouth, l’officier des passeports, en voyant ma profession à Al-Ahram, m’a interrogé sur la mort du soldat égyptien sur les frontières avec Gaza. Il m’a demandé si les tirs provenaient vraiment de la bande de Gaza et d’un membre du Hamas ou bien d’une partie enrôlée pour augmenter les pressions entre l’Egypte et Gaza. La question a été une surprise pour deux raisons. La première est que les affaires internes et externes de l’Egypte ne préoccupent pas seulement les Egyptiens mais de nombreux frères arabes qui suivent les nouvelles de l’Egypte, les analysent, les critiquent, posent des questions et attendent des réponses convaincantes. La seconde raison est que la question portait un doute ou du moins une non-conviction sur la version égyptienne relative à la mort du soldat. En effet, la question portait une vision implicite sur la présence d’une tierce partie voulant augmenter les pressions entre l’Egypte et le mouvement du Hamas qui domine la bande de Gaza et joue le rôle de gouvernement du fait accompli jusqu’à ce que changent les circonstances. Par conséquent, le Hamas n’est pas responsable et il ne faut pas être sévère avec lui. Le cas de l’officier libanais n’est pas le seul. A chaque endroit où une question arabe est soulevée, la question logique qui se pose est : Qu’a fait l’Egypte ? Que peut-elle faire ? Dans certains cas, nombreux se portent volontaires pour dire que l’Egypte n’a rien fait et pour pleurer le temps où Le Caire dirigeait la nation arabe, déterminait les priorités, les plans d’action et les alternatives et prenait les décisions qui satisfont les ambitions et le prestige des Arabes.
La critique de l’Egypte et de ses politiques est devenue chose courante dans tout le monde arabe. Dans chaque colloque, conférence, regroupement ou même émission télévisée, discutant d’un sujet culturel, intellectuel, scientifique, ou politique concernant la totalité des Arabes, tout le monde fait retomber la responsabilité sur l’Egypte. L’aspect positif de ces critiques est une reconnaissance implicite que le monde arabe ne peut changer les équilibres et réaliser les ambitions arabes sans le rôle de leadership de l’Egypte. L’aspect négatif est que l’on rend l’Egypte seule responsable de la détérioration des conjonctures arabes, alors que les autres parties ayant une relation directe avec la question sont représentées comme impuissantes. On ne peut alors pas leur demander un quelconque rôle dans l’intérêt arabe car tout simplement, elles ne possèdent pas le même leadership que Le Caire.


Je m’étais rendu au Liban pour participer à un atelier autour de l’avenir de la cause palestinienne au cours de la nouvelle année à la lumière de l’expérience de 2009.
L’organisateur est le Centre Al-Zaytouna pour les recherches et les consultations à Beyrouth. Ses rapports sont devenus une référence importante et fondamentale pour tous ceux qui veulent suivre la cause palestinienne. La principale question de l’atelier portait sur les conceptions probables et les rôles que peuvent jouer les parties liées à la cause palestinienne, qu’il s’agit de parties arabes, régionales ou internationales. Les académiciens, les chercheurs et les personnes en étroite relation avec les diverses factions palestiniennes ou avec le mouvement du Fatah ont présenté différentes analyses, critiques et visions. Cinq choses ont attiré mon attention.
-  Premièrement, il y avait une unanimité que la cause palestinienne est dans son plus mauvais état et qu’elle connaîtra des dégradations dangereuses si les divisons palestiniennes persistent, si le processus politique continue à reculer et si nous ne trouvons pas de programme politique mêlant l’action politique à la résistance.
-  Deuxièmement, le pessimisme domine toutes les factions palestiniennes. Bien que les personnes proches du Hamas parlaient de la résistance et de la victoire, elles n’ont présenté aucune alternative à la situation actuelle. Bien plus, elles s’y attachent plus que jamais. Elles semblaient attendre une nouvelle agression envisagée par Israël durant cette année. Quant aux personnes proches du Fatah, leurs demandes étaient claires : il n’y a pas d’alternatives à la réconciliation et au réaménagement de la maison palestinienne car les dangers sont grands et personne ne peut les assumer seul.
-  Troisièmement, il y avait un choc du recul américain et notamment du recul de l’administration d’Obama de jouer un quelconque rôle effectif capable de changer la conjoncture actuelle qui peut être résumée en quelques termes : le gel qui précède l’explosion. Puis sont survenues les déclarations de Hillary Clinton après la visite des ministres égyptien et jordanien des Affaires étrangères à Washington, disant que son pays préférait les négociations sans conditions préalables, comme si elles adressaient le message de n’attendre rien de nouveau de Washington qui n’obtienne pas le consentement d’Israël.
-  Quatrièmement, toute l’assistance était convaincue qu’Israël dans ses conjonctures actuelles, dominé par la droite et par les colons avec leur idéologie basée sur la judaïsation de tout ce qui peut être judaïsé et l’expulsion des Palestiniens de leurs terres, n’est disposé à aucun règlement pacifique dans l’avenir proche.
-  Cinquièmement, de nombreuses questions se sont posées autour des répercussions de la fermeture des frontières égyptiennes. Le plus étonnant est qu’une personne, qui suit de près ce qui se passe à Gaza, a déclaré que la situation dans la bande a engendré une structure sociale et politique qui n’acceptera pas la réconciliation et le retour à l’Autorité nationale palestinienne et qui préfère que la situation reste telle quelle en raison des nombreux avantages qu’elle récolte.
Les discussions étaient riches et ont également abordé le rôle égypto-palestinien. Certains interlocuteurs n’avaient pas d’informations suffisantes sur les interventions égyptiennes au Soudan, au Yémen, en Iraq ou en Turquie. D’autres répétaient les mêmes critiques diffusées par les chaînes satellites. Bien que j’aie essayé de transmettre les informations correctes, la critique des positions égyptiennes ne s’est pas arrêtée. Les critiques adressées à l’Egypte n’émanent pas des conjonctures détériorées à Gaza, du trébuchement de la réconciliation ou du gel des négociations entre l’Autorité palestinienne et Israël, mais plutôt de certaines conceptions, selon lesquelles il incombe à l’Egypte d’assumer toute la responsabilité exactement comme dans les années 50 et 60 du siècle passé. Il y a aussi d’autres raisons comme l’absence de renseignements sur ce que fait effectivement l’Egypte dans de nombreuses questions arabes, ainsi que des préjugés qui considèrent que tout ce que fait l’Egypte est l’exécution de recommandations américaines et sionistes au service des ennemis, aux dépens de tous les frères. Le plus dangereux est que ces critiques acerbes ne sont plus l’expression d’un différend politique ou idéologique, elles se sont développées au point de déformer l’image des Egyptiens. Ce comportement paraît même intentionné et planifié de la part d’institutions politiques et médiatiques.
Dans ce contexte, il est indispensable d’élaborer une stratégie médiatique influente à laquelle nous assurerons les ressources matérielles et humaines nécessaires pour faire face aux déformations dont est victime l’Egypte avec le plus grand degré de professionnalisme, sinon l’image de l’Egypte restera exposée à de nombreuses déformations et de nombreux malentendus.

Al-Ahram/Hebdo - Semaine du 27 janvier au 2 février 2010, numéro 803 -(Opinion)
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8063

Signes de crise entre Bruxelles et Tel-Aviv après l’interdiction pour un ministre Belge de se rendre à Gaza

mercredi 27 janvier 2010 - 16h:43
Zuhair Andrews - Al-Quds
Il semble qu’une nouvelle crise dans les relations entre Israël et la Belgique pourrait éclater dans les prochains jours.
(JPG)
Pas dégoûté pour un sou, Louis Michel recevait le 19 janvier 2009, en plein massacre contre Gaza, le ministre israélien des affaires internationales (à g.) à Bruxelles.
En effet, le journal "Yediot Aharonot" a déclaré lundi que la Belgique a pris la décision de réclamer à l’Union européenne d’adopter une position commune sur la multiplication des cas dans lesquels les autorités israéliennes empêchent des responsables européens de pénétrer dans la bande de Gaza assiégée pour se tenir informés sur la souffrance et les conditions de précarité que subissent les habitants.
Il est à noter que les autorités d’occupation israéliennes avaient interdit au ministre Turc des affaires étrangères, David Uglu de se rendre à Gaza, comme elles avaient pris la même décision vis-à-vis du ministre Français des affaires étrangères, Bernard Kouchner, quand il a présenté une demande de visiter la bande de Gaza assiégée.
Le même journal cite que le ministre de la Coopération Belge, Charles Michel, a annoncé dans une interview à la radio nationale, qu’il a décidé de soulever officiellement cette question devant les instances de l’Union européenne afin d’exiger d’Israël, étant une force d’occupation, de se conformer aux pactes internationaux en la matière.
Cette décision Belge survient en réponse à la décision des autorités d’occupation israéliennes d’empêcher le responsable Belge de se rendre à la bande de Gaza où il avait prévu d’inspecter les dommages causés aux installations que la Belgique a financées dans le secteur palestinien assiégé et détruites par Israël pendant l’invasion militaire de Gaza il y a un an.
Selon la même source, le ministère israélien des affaires étrangères n’a pas tardé à confirmer la décision de l’interdiction et a justifié sa position en prétextant que ce type de visites irait renforcer la position du gouvernement du mouvement de résistance islamique (Hamas). « Yedioth Aharonot » a cité que le ministère des affaires étrangères israélien affirme que l’Etat hébreu continue de permettre l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza, en dépit de la décision de fermer les passages à la suite de la capture du caporal Gilad Shalit, en Juin 2006, et de lancement des roquettes et de mortiers par le Mouvement « Hamas ».
Le journal ajoute que le ministre Belge de la Coopération, Charles Michel, a déclaré après une réunion avec le vice-ministre des affaires étrangères isrélien, Danny Ayalon, que ce n’est pas normal d’être empêché d’entrer à Gaza, tandis que le gouvernement Belge y finance des projets. Il convient de noter que le vice-ministre des affaires étrangères israélien, Ayalon, l’un des pôles du parti (Israël Bitona), dirigé par Avigdor Lieberman, ministre des affaires étrangères, avait rencontré le ministre Belge dans son bureau à Jérusalem, et a pris connaissance de sa demande de se rendre dans la bande de Gaza pour des raisons humanitaires, et d’étudier la situation en vue de l’aide du gouvernement Belge à la population.
Le journal a indiqué aussi que le vice-ministre des affaires étrangères israélien a refusé d’approuver la demande du ministre Belge en disant : « Vous faites partie d’un groupe de gens respectables, les ministres Français et Turc, eux aussi, n’ont pas réussi à obtenir la permission de visiter Gaza », selon les propos rapportés selon des sources israéliennes.
26 janvier 2010 - Al-quds Al-Arabi - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.alquds.co.uk/index.asp?f...
Traduction de l’arabe : Akram Malak
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8066

N’oubliez pas la Cisjordanie, n’oubliez pas Jérusalem

publié le mercredi 27 janvier 2010
Ziad Medoukh

 
Le blocus de Gaza est terrible pour ses habitants, mais le vrai danger pour un futur Etat palestinien se situe en Cisjordanie et à Jérusalem, qui de destructions en destructions, d’expulsions en expulsions, de colonies en colonies, sont entrain de perdre le paysage de la Palestine arabe.
"Gaza, on n’oublie pas !", ce cri repris par des milliers de voix partout dans le monde et par les marcheurs de la liberté au Caire, certes, nous touchent ! Mais, qu’il ne nous fasse pas oublier les autres territoires palestiniens et le sort de leurs habitants.Que ce soit à Gaza ou en Cisjordanie, la situation actuelle des Palestiniens est dramatique à tous les niveaux.
Israël poursuit ses plans de colonisation , ses mesures de coercition et ses attaques violentes contre la population. Israël refuse d’appliquer les accords de paix , continue de réduire les Territoires palestiniens et d’y enfermer de plus en plus leurs habitants.
Il s’agit d’une politique coloniale bien organisée qui occasionne beaucoup de souffrance pour les Palestiniens et leur interdit de vivre en paix et en liberté.
Pour moi, Palestinien de Gaza , malgré toutes les difficultés , notamment le blocus, la fermeture permanente des frontières, et les attaques israéliennes contre les habitants de la bande de Gaza, je pense que la situation est tout autant dramatique en Cisjordanie, et en particulier, à Jérusalem, avec les mesures israéliennes qui visent à expulser de plus en plus de Palestiniens de leurs habitations et de leur ville et rendent la création d’un état palestinien viable de plus en plus irréaliste.
Pour nous Palestiniens, nous ne devons pas tomber dans le piège israélien qui tend à focaliser l’attention sur la Bande de Gaza pour accélérer la colonisation de la Cisjordanie.
Depuis l’application du plan de retrait israélien unilatéral de Gaza en 2005 tous les yeux sont tournés vers la bande de Gaza à la suite des événements marquants qui s’y sont déroulés : les élections législatives, les affrontements et les division inter palestiniens, le blocus israélien et le boycott international et surtout la dernière agression massive d’Israël contre Gaza et sa population fin 2008.
Pendant que les yeux étaient tournés vers Gaza, les différents gouvernements israéliens ont pu plus librement poursuivre leurs mesures de spoliation des Palestiniens à Jérusalem et en Cisjordanie.
La Cisjordanie et Gaza forment une unité démographique et géographique unie que les Israéliens veulent séparer avec une stratégie, bien précise et étudiée de longue date, pour réaliser cet objectif. L’occupation implacable continue et s’étend . Israël méprise toutes les conventions , ignore les objurgations internationales qui lui demandent de geler la construction des colonies en Cisjordanie et de mettre fin aux expulsions des Palestiniens et à toutes les mesures oppressives, injustes et violente , exercées contre eux.
En Cisjordanie, les mesures israéliennes brutales contre les droits humains des Palestiniens et à l’encontre de toutes les conventions internationales, sont nombreuses et sont pratiquées par l’occupation pour rendre la vie quotidienne de plus en plus difficile à supporter.
Le plan d’épuration ethnique pour une colonisation accrue se poursuit. Il faut savoir que le ministère de l’Habitat israélien a préparé des plans de colonisation intensive visant à quasiment doubler le nombre de colons en Cisjordanie occupée.Ces plans prévoient la construction de 73.000 logements pour les colons juifs dans les prochaines années, dont 5.700 dans des quartiers de Jérusalem-est annexée. Au total, les constructions dans les implantations de la Cisjordanie occupée pourraient accueillir au moins 280.000 habitants.
Font partie de ce plan, surtout actuellement à Jérusalem, la destruction des demeures appartenant aux Palestiniens, sous prétexte d’absence de permis de construction dont la délivrance leur est systématiquement refusée, ou l’expulsion des familles de leurs maisons, qui sont immédiatement occupées par des colons. Le nombre des familles palestiniennes sans abri à Jérusalem augmente chaque jour.
Ailleurs, la destruction des maisons, activité banalisée de l’armée d’occupation, peut prendre la forme de "punitions collectives" dans la traque et la répression des activistes, "d’impératifs de sécurité", notamment pour la construction du mur d’apartheid et d’annexion de plus de terre palestinienne etc. L’armée d’occupation n’a pas besoin de toujours s’embarrasser de justifications ou de prétextes, pour la destruction des biens et des ressources palestiniennes....
Le mur d’apartheid ! Une enquête menée par le Bureau Central des Statistiques palestinien a révélé que son impact démographique avait doublé au cours des trois dernières années : il a entraîné le déplacement de près de 3.880 familles palestiniennes composées d’environ 28.000 personnes, sans oublier la spoliation des terres agricoles, la destruction des puits et le déracinement des oliviers qui sont un symbole de paix partout dans le monde ; symbole en sens inverse, terrible, de l’occupant israélien qui arrache ces arbres de paix, en même temps que sa ressource première, de la terre palestinienne.
La "barrière de sécurité", comme l’appelle l’occupant, n’empêche pas l’armée israélienne de quadriller l’espace clos, de plus en plus restreint, réservé aux Palestiniens en Cisjordanie par un infinité de check points destinés à empêcher leur libre circulation.
Il y a plus de 128 check points dans les différentes régions de la Cisjordanie encerclées par le Mur. Ces check points renforcent l’isolement des villes et des villages palestiniens. Les Palestiniens n’ont pas la liberté de se déplacer sur leur propre territoire ; ils font la queue des heures et des heures dans des conditions humiliantes et très pénibles pour pouvoir passer d’une ville à une autre, quand ils n’en sont pas empêchés ; les habitants des villages environnants, étudiants pour accéder aux écoles et aux universités, malades pour se faire soigner, travailleurs pour se rendre sur leurs lieux de travail, agriculteurs sur leurs terres, et... en revenir.
Les Palestiniens doivent toujours être en attente d’une permission des soldats israéliens pour pouvoir étudier, se soigner, aller travailler, cultiver leurs terres, même faire des courses, simplement... vivre au quotidien ! Traités comme des suspects, parce que Palestiniens, par l’armée étrangère qui occupe leur territoire, ils doivent en permanence présenter leurs papiers d’identité et des autorisations en règle. Tel est l’abus, le premier enfer quotidien inhumain de l’occupation. En bref, le Palestinien doit avoir une autorisation pour rentrer et sortir de sa propre ville, contrainte humiliante et négation flagrante d’une liberté élémentaire.
Il ne faut pas non plus oublier, que pour les croyants, musulmans ou chrétiens, ces check points rendent l’accès aux lieux saints très difficiles.
Jérusalem, la Ville Sainte des Palestiniens, musulmans ou chrétiens, leur est maintenant interdite d’accès s’ils n’en possèdent pas la carte de résident, dont la délivrance par Israël est de plus en plus restreinte.
Il y a,
-  Les raids, "incursions", contre les villes et camps de réfugiés sous autorité palestinienne avec leur lot d’arrestations, de blessés, de morts, de destructions et de vie sous terreur, surtout pour les familles des camps ;
-  Les arrestations quotidiennes arbitraires des Palestiniens partout en Cisjordanie.
-  Les assassinats des militants et des activistes
-  La répression violente des manifestations populaires pacifiques contre le Mur, comme à Bilin, Nilin et Al-Massadah. Des blessés et des morts sont à déplorer. Les arrestations et emprisonnements des responsables et des villageois sont de plus en plus fréquents. Cette répression n’épargne pas les amis solidaires de l’international qui viennent soutenir les Palestiniens et que l’occupant veut décourager.
Toutes ces mesures font partie du projet israélien qui vise à rendre impossible la création d’un état palestinien libre et indépendant. L’occupation s’accroît et remet en cause l’idée même d’un processus de paix.
Nous devons tous être vigilants et attentifs à ce plan israélien,
-  les Palestiniens d’abord qui sont tombés malheureusement dans le piège israélien de la division. Ils doivent surmonter leurs divisions et trouver une stratégie unie et efficace dans leur lutte et leur résistance contre l’occupation ;
-  la communauté internationale ensuite, qui a la responsabilité de faire stopper toutes les mesures illégales de l’occupation israélienne afin d’ouvrir le chemin à un réel processus de paix.
Gaza ou Cisjordanie, nous affrontons tous la politique coloniale meurtrière d’Israël. Toutes les exactions israéliennes contre les populations civiles de la bande de Gaza et de la Cisjordanie doivent être dénoncées.
La souffrance et la résistance palestinienne à la spoliation et à l’occupation sont Une, quel que soit le territoire. En font également partie nos frères et soeurs exilés, réfugiés, partout dans le monde, qui, pas plus que les habitants de Gaza et de Cisjordanie, doivent être oubliés.

Israël s’inquiète pour le processus de paix !

publié le mercredi 27 janvier 2010
Dominique Vidal

 
Il faut le lire pour le croire : Israël prétend s’inquiéter pour le processus de paix saboté par les Palestiniens ! C’est en tout cas ce qu’écrit son ambassadeur en France, Daniel Shek, dans le quotidien "La Croix" du 25 janvier (voir ci-dessous).
Il y a un an, Israël déclenchait une offensive meurtrière contre la bande de Gaza, qui a coûté la vie à 13 Israéliens et... 1 400 Palestiniens. Le rapport du juge Godstone, adopté par le Conseil des droits de l’homme et l’Assemblée générale des Nations unies parle à ce propos de "crimes de guerre, voire contre l’Humanité". Daniel Shek n’en dit pas un mot.
Tout comme il "oublie" que, depuis un an, son gouvernement a :
-  maintenu un blocus implacable contre la bande de Gaza, dont les habitants sont privés de tout, en violation du droit international ;
-  accentué la colonisation de la Cisjordanie, malgré le soi-disant "gel", en violation du droit international ;
-  multiplié les destructions de maisons palestiniennes et les constructions de maisons israéliennes à Jérusalem, en violation du droit international ;
-  poursuivi ses "opérations punitives" et ses "exécutions ciblées" en Cisjordanie, en violation du droit international.
Que pèse, face à un tel bilan, l’acceptation, du bout des lèvres, du droit des Palestiniens à un Etat croupion ? Que pèse, face à un tel bilan, l’annonce d’un pseudo-gel de 10 mois de la colonisation qui exclut de son champ Jérusalem-Est et tout ce qui a déjà été approuvé pour être construit pendant ces 10 mois. Pour ne rien dire de l’appel à des négociations "sans condition" - c’est-à-dire, en réalité, hors du cadre formé par les résolutions des Nations unies...
Les mensonges de l’ambassadeur d’Israël en France ont, cependant, quelque chose de réjouissant : on peut y lire, en creux, une tentative d’échapper à l’isolement dans lequel se trouve son pays, et dont témoigne le succès croissant de la campagne Boycott-Désinvestissement-Sanctions.
Raison de plus pour amplifier celle-ci.

Il faut sauver le processus de paix

Daniel Shek, ambassadeur d’Israël en France
Israël s’inquiète pour la paix. Les jours, les semaines que nous vivons actuellement sont d’une grande importance pour notre région. Des signes inquiétants s’amoncellent. La reprise des tirs de roquettes de Gaza sur les citoyens du sud d’Israël, des attentats sporadiques en Cisjordanie sont autant de signaux d’alarme qu i doivent nous inquiéter. L’histoire de notre région nous en enseigne la raison : le vide de négociations fait le plein de la violence.
Depuis la rupture unilatérale par l’Autorité palestinienne des négociations de paix avec l’ancien premier ministre Ehoud Olmert et sa ministre des affaires étrangères Tzipi Livni, l’État d’Israël est en droit de s’interroger sur la volonté réelle du président Mahmoud Abbas d’avancer vers la paix. Pourquoi les Palestiniens refusent-ils aujourd’hui de reprendre les négociations ? Pourquoi laissent-ils passer occasion après occasion ?
Avec l’entrée en fonction du nouveau gouvernement Netanyahou, la communauté internationale attendait qu’Israël agisse dans trois domaines, afin de favoriser la reprise du processus de paix.
Première attente : la volonté d’Israël de négocier sans délai ni préalable. Israël n’a plus rien à prouver. Notre premier ministre l’a proclamée dès son élection. Et plus encore le 23 décembre dernier, lors de la conférence annuelle des ambassadeurs d’Israël dans le monde, devant tous les diplomates israéliens de haut rang, il déclarait que « la reprise des négociations est aujourd’hui l’objectif diplomatique numéro un d’Israël ».
Deuxième attente : Israël doit accepter le principe de deux États pour deux peuples. Benyamin Netanyahou l’a annoncé haut et fort, dès le mois de Juin 2009, lors de son discours fondateur à l’université Bar-Ilan : deux États-nations, juif et palestinien, vivant côte à côte, en paix et en sécurité. Il a appelé de ses vœux la création d’un État palestinien démilitarisé qui devra reconnaître la place d’Israël dans la région en tant qu’État juif. Une décision courageuse unanimement saluée dans le monde, y compris par la France.
Troisième attente : Israël et la communauté internationale doivent soutenir l’Autorité palestin ienne et agir pour améliorer la qualité de vie des Palestiniens. Il n’est pas un jour, pas un discours qui ne place Mahmoud Abbas au centre de l’avenir politique de la région. Il n’est pas un projet pour construire et améliorer les moyens de gouvernance de l’Autorité palestinienne qui ne soit soutenu par Israël, y compris dans le domaine de la sécurité. Aujourd’hui près de 70 % des postes de contrôle ont été sup-
primés et nous sommes témoins, en Cisjordanie, d’une croissance économique de 7 % en 2009, selon un rapport du FMI, l’une des plus fortes croissances au monde. Israël y a largement contribué aux côtés d’une communauté internationale fortement mobilisée.
Alors que les Palestiniens négociaient jusqu’à présent sans préconditions, le gel des implantations qui jusqu’alors était un des sujets sur la table des négociations est subitement devenu une condition à satisfaire avant toute reprise de celles-ci. Autrement dit un prétexte pour ne pas négocier avec le gouvernement en place.
Pourtant, même ceci n’a pas dissuadé le gouvernement qui a annoncé ce qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait jamais fait : un gel de la construction pour dix mois. De la part de la droite israélienne, il s’agit d’une décision dont il faut savoir apprécier l’importance historique.
Aujourd’hui, l’attitude des Palestiniens s’inscrit dans un refus systématique de toute initiative de paix. Un constat inquiétant qui contraint les Amis de la paix à douter de la volonté réelle des Palestiniens d’y parvenir. Pourquoi Mahmoud Abbas ne reprend-il pas les négociations ? Ces démarches de la part d’Israël sont-elles insuffisantes ? Pourquoi la communauté internationale ne fait-elle pas pression sur l’Autorité palestinienne ?
Le président Abbas a besoin du soutien des pays arabes, de l’Europe et des États-Unis pour affirmer son leadership. Mais l’avenir de la paix a aussi besoin d’u n leadership courageux côté palestinien. Penser que la pression internationale sur Israël remplacerait des négociations honnêtes et responsables est un fantasme. Seuls des accords de paix négociés par les parties concernées ont perduré ; nul ne pourra imposer des solutions venant de l’extérieur.
L’État d’Israël est inquiet pour la paix car nous savons que le terrorisme est la réponse à l’impasse de négociations de paix. Le dialogue est le seul remède à la violence. Aujourd’hui, les ÉtatsUnis, l’Égypte, la France agissent dans la région pour permettre la relance des pourparlers. Mais pour l’instant, le dialogue avec notre partenaire palestinien pour la paix est rompu. Nous avons tous des responsabilités à assumer. La communauté internationale l’a fait. Le monde arabe, lui, l’a-t-il fait ? Israël répondra présent à toute initiative crédible de reprise du dialogue. Les Palestiniens serontils cette fois au rendez-vous ou poursuivront-ils le jeu dangereux de l’attentisme ? L’État d’Israël est inquiet pour la paix car nous savons que le terrorisme est la réponse à l’impasse de négociations de paix.
La Croix du 25 janvier 2010

Israël rejetterait l’appel de l’ONU à créer une commission d’enquête, selon l’un de ses ministres

publié le mercredi 27 janvier 2010
Amy Treibel

 
Israël n’a pas l’intention de créer de commission spéciale pour enquêter sur l’opération "Plomb durci" menée l’hiver dernier dans la Bande de Gaza, contrairement à ce qu’ a réclamé la mission de l’ONU présidée par Richard Goldstone qui a accusé l’armée israélienne d’avoir commis des crimes de guerre au cours de son offensive, selon le ministre de l’Information.
Yuli Edelstein a expliqué mardi qu’Israël allait soumettre cette semaine aux Nations unies un document qui traite seulement de ses propres investigations sur la conduite de Tsahal pendant les trois semaines d’opérations militaires. Ces investigations ont été menées par l’armée, qui s’est exonérée de toute exaction.
"Pour autant que je sache, il n’y a pas d’intention de créer une commission d’investigation", a confié le ministre de l’Information à la radio israélienne.
Il n’est pas certain qu’il s’agisse du dernier mot du gouvernement israélien sur le sujet. Le Premier ministre Benyamin Nétanyahou était à l’étranger et son bureau s’est refusé à tout commentaire.
Le rapport Goldstone -du nom du Sud-Africain Richard Golstone qui a supervisé la mission de l’ONU chargée d’enquêter sur les violations de droits de l’homme présumées lors de l’offensive- a accusé à la fois Israël et le Hamas, aux commandes de la Bande de Gaza depuis juin 2007, d’avoir commis des crimes de guerre. Il les a exhortés à mettre en place des commissions d’enquête indépendantes sur leur conduite pendant le conflit. Le rapport a été approuvé par l’Assemblée générale des Nations unies en novembre et les deux parties ont jusqu’au 5 février pour y répondre.
En rejetant cet appel à une commission indépendante, Israël pourrait s’exposer à des procédures internationales pour crimes de guerre. Mais les dirigeants israéliens craignent que les soldats n’hésitent à participer à de futurs conflits si des militaires étaient contraints de témoigner.
Neuf organisations de défense des droits de l’Homme basées en Israël ont lancé mardi un appel à Benyamin Nétanyahou afin d’ordonner une enquête. Dans un communiqué conjoint, elles estiment que les investigations de l’armée "ne sont satisfont pas aux obligations d’enquête" que doit remplir Israël. [1].
[1] Voir aussi la Liberté d’Algérie :

Israël refuse de créer une commission d’enquête

et La Presse de Tunisie
Rapport Goldstone

Israël remâche la rengaine de l’antisémitisme