lundi 18 janvier 2010

Aux Juifs de France, d'Israël et d'ailleurs...

 Par Eva r-sistons
   Comme tous, je suis très choquée par les images qui nous viennent d'Haïti, très choquée aussi par l'inaction, finalement, du Quai d'Orsay, sauf pour les ressortissants français. Chez nous, on songe aux amis hauts placés, aux Yankees notre modèle - et on proteste à peine quand ils nous bloquent sur l'aéroport de Pointe-à-Pitre ("Il n'est pas normal qu'un avion qui contienne un hôpital de campagne ne puisse pas atterrir", a déclaré sur France Info le secrétaire d'Etat à la Coopération Alain Joyandet - c'est tout !), et sans doute à la guerre contre l'Iran, que notre spécialiste des Affaires humanitaires, Bernard Kouchner, brûle d'attaquer avec son compère Sarkozy et les dirigeants Israéliens obsessionnellement préoccupés par la sécurité qu'ils préfèrent assurer en rayant les pays voisins de la carte, plutôt qu'en ayant une politique juste favorisant la paix.
 
 En voyant les images qui nous viennent d'Haïti, je n'ai pu m'empêcher de songer aux malheureux Palestiniens qui, eux aussi, meurent si souvent dans les décombres de leurs maisons bombardées. Pour eux, pas besoin de catastrophe naturelle. La catastrophe est provoquée par leurs voisins israéliens.
 
 Curieusement, d'Haïti et des Palestiniens je suis passée aux Juifs eux-mêmes, victimes de la Shoah, victimes d'un fou aux ordres des multinationales américaines, de cinglés comme ceux de la famille Bush, et d'une poignée de Juifs eux-mêmes, dégénérés, se servant de leurs concitoyens pour augmenter leur pouvoir (territorial, et donc financier, sur des terres riches en pétrole), quitte à provoquer une hécatombe au sein de leurs frères et soeurs, quitte à sacrifier les leurs. Et curieusement, en pensant à la Shoah des Juifs, je n'ai pu m'empêcher de pleurer. Toute cette souffrance humaine, pourquoi, pourquoi !!!
 
 En voyant le malheur des Haïtiens, j'ai pensé à l'horreur de la Shoah, à l'agonie des malheureuses victimes, à la souffrance de ceux qui perdaient leurs proches, ou leur vie, à la souffrance de tous les sacrifiés, à la souffrance de toutes les victimes... Et là, voyez-vous, j'ai fait un transfert, brusquement je me suis dit: Enfin, vous les Juifs, face à tout ce que vous avez subi, face aux images venant d'Haïti, face aux corps disloqués, meurtris, amputés, mutilés... ne songez-vous pas que toute cette horreur vous la connaissez, et que vous la perpétuez sur d'autres, identique ? Comment vous qui êtes passés par tant d'atrocités, pouvez-vous SUPPORTER de faire vivre à d'autres exactement les mêmes douleurs que vous avez dû endurer ? J'ai eu envie de crier : Frères juifs, arrêtez les carnages, vous savez ce que c'est ! Oui plus que n'importe qui vous savez, au lieu de reporter sur d'autres, de surcroît innocents, ce qu'on vous a fait, prenez la tête de la croisade pour la paix, prenez la tête de la croisade pour la justice, prenez la tête de la croisade pour la vie, prenez la tête de la croisade pour le bonheur !!!! Si tous les humains se donnaient la main pour s'entraider, bâtir ensemble un monde plus juste, plus sûr, plus pacifié, comme le monde serait beau !
N'avez-vous pas un devoir particulier, une responsabilité particulière, vous les Juifs qui vous dites "élus" ? Elus pour quoi ? Mais pour être en quelque sorte Lumière, comme le rappelait Théo Klein il y a quelques années dans une interview, pour être une conscience, pour sanctifier le monde, pour l'aider à se surpasser, à donner le meilleur de lui-même ! Théo Klein est un Sage, un Juste, écoutez sa voix, c'est une voix de paix, c'est une voix d'humaniste, c'est une voix fraternelle, et il dit lui-même : "Je ne peux réclamer pour moi ce que je refuse aux autres !" (Un Oeil sur la Planète, Israël questions interdites, 23.2.4, France 2 - du temps où cette Chaîne informait encore, avec des journalistes exemplaires comme Charles Enderlin ou Thierry Thuillier; au fait, pourquoi Thierry a-t-il été remplacé sur "Un Oeil sur la planète" ?
Trop professionnel, trop objectif ? Qui répondra ??? Et pourquoi Charles Enderlin n'apparaît-il qu'occasionnellement ? ).
 
 A l'occasion des événements d'Haïti, qui nous interpellent tous, je voudrais m'adresser à ceux qui, eux aussi, sont passés par les plus atroces souffrances, les Juifs, et leur dire: Regardez ! Regardez ces enfants ensevelis ! Regardez ces mères en pleurs ! Regardez ces hommes effondrés ! Cela ne vous rappelle-t-il pas vos propres souffrances ? Alors oui, prenez la tête du combat pour la vie, pour la solidarité, pour la justice, pour la paix, au lieu de meurtrir tant d'humains, au lieu de vous prosterner devant le Veau d'or, oui à votre tour, dites non à l'intolérable, retrouvez ce pour quoi Yahvé vous a destinés: Retrouvez votre vocation de conscience du monde, votre vocation sacerdotale, votre vocation d'ambassadeur de Dieu sur terre, du Dieu d'Amour, du Dieu qui prend soin de ses créatures, du Dieu qui donne la vie, du Dieu qui a confié à ses enfants un monde si beau pour qu'ils le respectent, le choient, le partagent ! Au secours, regardez toutes ces souffrances, ne vous fourvoyez plus, écoutez Yahvé, faites vivre ses Préceptes, mettez-les en pratique, écoutez vos Prophètes, vos Sages, soyez des porteurs de Lumière !
 
 Alors oui, la douleur des Haïtiens sera partagée, portée, alors oui les Palestiniens retrouveront le sourire, et le monde se prendra enfin à espérer un autre avenir....
 
 Eva pour un pont entre les humains, un pont planétaire, fraternel, actif.  
 
 http://r-sistons.over-blog.com

Je suis la Résistance

Gaza - 18-01-2010
Par The never before campaign
Partout où il y a injustice, il y a des gens qui la combattent par tous les moyens possibles. Nous l’avons vu tellement de fois auparavant : les opprimés se lèvent, l’oppresseur les déshumanise en les traitant de « terroristes », de « saboteurs », d’« amoureux de la mort », d’ « extrémistes ». L’oppresseur ment toujours pour justifier ses actions criminelles.

Ce qui est différent dans le cas de la Palestine, c’est que le régime israélien a mis sur pied des réseaux et des campagnes efficaces de médias et de communications pour déformer l’image de la résistance palestinienne, et qu’une grande partie du monde a cru le discours israélien et l’a adopté.

Mais ceux qui pensent que le peuple palestinien pourra être brisé vont en être pour une grosse déception.

Je suis un père
Comme n’importe quel autre père
Je suis la mère
Je cherche la justice pour chacun de mes enfants
Je suis le réfugié
Je me bats pour rentrer chez moi
Je suis l’otage
Je me bats pour être libre
Je suis palestinien
Je ne serai pas la victime impuissante
Je ferai tout ce qu’il y aura à faire
Pour mon droit à vivre et à rêver
Et tout comme moi
Vous vous battriez pour votre pays
Vous mourriez pour votre liberté
Et honorer vos héros
Vous pouvez me traiter de tous les noms
Radical, nègre des sables, saboteur, terroriste, sale musulman
Mais l’histoire sait
Je suis un héro
Je suis la Résistance
Je suis la Palestine.

  http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13281&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

Jérusalem, 18 janvier 2009 - nous n'oublierons rien

Gaza - 18-01-2010
Par ISM-France 
L’entité sioniste venait de déclarer un cessez-le-feu après 3 semaines de massacres à Gaza, laissant plus de 1400 morts, plus de 5000 blessés, un territoire ravagé.
Nous tous, qui avons suivi jour après jour l’horreur que vivaient les Palestiniens de Gaza, en particulier grâce aux informations des militants d’ISM qui avaient choisi fin décembre de rester avec la population palestinienne, avons été horrifiés par les témoignages et les images.
Mais les photos ci-dessous, prises à Jérusalem le 18 janvier 2009, sont parmi les plus indignes, les plus révoltantes et les plus indécentes de ce qui ne fut pas une guerre, mais un massacre délibéré.





Nicolas Sarkozy pour la France, Angela Merkel pour l'Allemagne, Silvio Berlusconi pour l'Italie, José-luis Zapatero pour l'Espagne, Gordon Brown pour le Royaume-Uni, Mirek Topolanek pour la République Tchèque, congratulant, hilares, le boucher Ehud Olmert.
 

Campagne internationale pour la défense de sheikh Raed Salah

Palestine - 18-01-2010
Par Comité populaire pour la défense des libertés 
Le Comité populaire pour la défense des libertés (situé dans les territoires occupés en 1948, comité émanant du Haut comité de suivi des masses arabes) vient de lancer une campagne internationale de défense de sheikh Raed Salah, président du mouvement islamique dans les territoires occupés, en réponse à la décision du tribunal israélien de condamner sheikh Raed Salah à neuf mois de prison.
Le Comité de défense des libertés a commencé à contacter les institutions médiatiques et juridiques internationales pour leur exposer la répression politique israélienne à l’encontre des Palestiniens de 48 et de leur direction, leur réclamant d’assurer une protection internationale à leur activité politique.

















Sheikh Raed Salah a déclaré que la condamnation du tribunal est refusée, car illégale, insistant sur le fait que les condamnations prononcées par les tribunaux ne leur font pas peur, ne leur brisent pas le moral et qu’ils resteront sur la voie du soutien à la ville occupée d’al-Quds et de la mosquée al-Aqsa.

Il a ajouté : nous poursuivrons notre soutien et défense de la ville d’al-Quds, que nous soyons dans les prisons ou à l’extérieur. Que l’occupation agisse comme elle le souhaite, elle est occupation, et sa présence est illégale.

Muhammad Zaydan, président du Haut comité de suivi des masses palestiniennes de 48 a déclaré, pour sa part, que la décision du tribunal israélien envers Sheikh Salah est une décision politique, car ce dernier prend la défense de la ville occupée d’al-Quds et de la mosquée al-Aqsa, indiquant que le Comité ne reconnaît pas cette décision, car ce sont les occupants qui doivent être condamnés, puisque l’attitude du sheikh Salah exprime la conscience de tout arabe et palestinien.

Zahi Nujaydat, parlant au nom du mouvement islamique, a considéré que la meilleure réponse à la décision du tribunal israélien consiste à se retrouver en permanence dans la ville occupée d’al-Quds pour maintenir une présence et assurer une liaison avec sa population.

Communiqué du Comité populaire de défense des libertés
(traduit par CIREPAL, Centre d’Information sur la résistance en Palestine)

Le Comité populaire de défense des libertés considère que la condamnation de sheikh Raed Salah à la prison est une agression évidente sur nos masses et une affirmation supplémentaire que l’utilisation de l’appareil judiciaire n’est qu’un sceau en caoutchouc apposé pour servir le terrorisme de l’Etat israélien contre les masses de notre peuple palestinien.

Dès le début du processus judiciaire jusqu’à la prononciation de la condamnation, le 13 janvier 2010, le Comité des libertés a suivi l’affaire de près et a déterminé sa position et son attitude, considérant que les masses de notre peuple n’attendent pas la justice d’un tribunal israélien, mais assiste aux séances pour protester et affronter la répression judiciaire qui complète la répression de l’occupation et la tyrannie du régime israélien.

Le Comité des libertés affirme qu’il n’y a aucune surprise dans la décision illégale du tribunal illégitime, et appelle à ne pas admettre la question, comme elle appelle à une réunion extraordinaire du Comité de suivi et du Comité des libertés avec la participation de toutes les forces et institutions pour fixer un programme d’action et une campagne locale et internationale pour faire face au terrorisme de l’Etat d’Israël, à ses crimes, à la domination de son appareil judicaire qui légitime la poursuite politique, l’occupation et la tyrannie.

Le Comité des libertés issu du Comité de suivi des masses arabes affirme que les masses de notre peuple à l’intérieur ne fait pas dépendre sa relation avec notre peuple, ni sa relation avec al-Quds et la mosquée al-Aqsa, ni de l’appareil sécuritaire ni de sa loi ni de son appareil judiciaire.

Le Comité des libertés affirme que la majorité des dirigeants arabes de l’intérieur et des institutions nationales font face à la méthode des poursuites politiques, Israël essayant de leur arracher leur légitimité juridique. La réponse de notre peuple sera de poursuivre, d’élever et de renforcer la réponse populaire unitaire et qu’elles ne craignent ni l’institution sécuritaire ni le pouvoir judiciaire israélien, indiquant que sheikh Raed Salah et tous les dirigeants du mouvement islamique, ainsi que tous les dirigeants de notre peuple à l’intérieur ne sont et ne seront pas seuls, car derrière les victimes des poursuites politiques se tient notre peuple qui renforce sa détermination et protège son rôle.

Ameer Makhoul
Président du Comité populaire de défense des libertés

http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13283&type=communique&lesujet=Prisonniers 

Abbas: il faut un gel ou déclarer la fin de la partie avec "Israël"


17/01/2010  
Le président palestinien Mahmoud Abbas a demandé dimanche à Washington de venir déclarer la "fin de la partie" si "Israël" refuse le gel de la colonisation.

"Israël doit accepter de geler totalement la colonisation ou alors les Etats-Unis doivent venir déclarer la fin de la partie, sur les questions de la délimitation des frontières, des réfugiés (palestiniens) et d'autres qui sont au coeur d'un règlement permanent" du conflit, a précisé Abbas dans un communiqué officiel.

Il a ajouté que les pays arabes et les Palestiniens entendent présenter une position unifiée aux Etats-Unis sur ces deux alternatives.

En dépit des pressions américaines, Abbas refuse depuis des mois de reprendre les pourparlers de paix avec "Israël" suspendus depuis l'offensive israélienne contre la bande de Gaza l'an dernier.

Pour reprendre les négociations, il exige qu'"Israël" mette au préalable fin à son programme de colonisation en Cisjordanie et dans la partie orientale de Jérusalem occupée.

En novembre, le Premier ministre israélien de droite Benjamin Netanyahu a ordonné un moratoire de dix mois dans les nouvelles constructions à l'intérieur des colonies de Cisjordanie.

Cette mesure ne concerne cependant ni l'est de Jérusalem occupée, ni les édifices publics (synagogues, écoles, bains rituels), ni 3.000 chantiers en cours.
  http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120197&language=fr

Jérusalem occupée: Interpellation de manifestants anti-colonisation


17/01/2010 
Dix-sept manifestants arrêtés par la police israélienne après avoir manifesté vendredi contre la colonisation juive à l'est de Jérusalem occupée, ont été libérés dimanche matin sur ordre du tribunal, selon une source judiciaire.

La cour a repoussé la demande de la police d'obliger les manifestants à verser une caution et leur interdire durant deux mois de s'approcher du site de la manifestation, a indiqué l'Association des droits civils en "Israël" dont le directeur général était lui même détenu durant 36 heures.

"L'arrêt du tribunal signifie que cette arrestation était tout à fait illégale", affirme un communiqué de cette association.

 L'Association des droits civils et neuf autres ONG dont B'Tselem avaient accusé samedi la police de "tenter d'étouffer une protestation légitime" en arrêtant des manifestants qui dénoncent "l'entreprise de dépossession" des Palestiniens.

Depuis plusieurs semaines, la police israélienne procède à des interpellations systématiques de pacifistes israéliens et de militants pro-palestiniens étrangers qui protestent contre l'éviction de plusieurs familles palestiniennes du quartier de Cheikh Jarrah à l'est de Jérusalem occupée au profit de colons israéliens. 

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120198&language=fr
 

"Israël bombardera Damas si elle livre des missiles sol-air SA2 au Hezbollah"

G.Houbballah

17/01/2010 
Selon un haut responsable américain, souhaitant garder l’anonymat, si « la Syrie remet au Hezbollah des missiles sol-air SA2, Israël est prêt à attaquer la Syrie et bombarder Damas », a révélé le quotidien koweitien Arraï.
Le responsable américain explique que ces missiles peuvent intercepter des avions de combat et même des drones, tout en soulignant que des éléments du Hezbollah ont effectué des stages en Syrie pour s'entraîner à l'utilisation de ces missiles. Et qu’ « Israël a à plusieurs reprises mis en garde Damas contre les conséquences de la livraison des missiles au Hezbollah."

Le responsable américain affirme que « depuis l'arrêt des hostilités en 2006, les services de renseignement de plusieurs pays ainsi que les observateurs de l'ONU, surveillent de près la contrebande d'armes qui s'effectuent entre la Syrie et le Hezbollah au Liban, de manière à ce que la Syrie n'essaye pas de nier ces faits ».
Mais aussi, pour « que ce trafic d'armes reste dans le cadre des lignes rouges convenues entre Israël et la Syrie ».
Le responsable américain a ajouté que  la guerre de Juillet 2006 a participé à rendre la situation sécuritaire dans le sud du Liban semblable à celle qui prévaut sur le plateau du Golan syrien depuis la signature de l'accord de cessez-le feu entre l’entité sioniste et le président syrien Hafez Assad en 1974.

Par ailleurs, selon le magazine Janes, citant des sources militaires israéliennes, le Hezbollah aurait obtenu de Damas des missiles similaires au Fateh 110 de fabrication iranienne ayant une portée de 250 km et portant une charge de 500 kg de TNT. Ces missiles pourraient ainsi toucher l'essentiel du territoire israélien. Ces mêmes sources militaires accusent Damas de livrer tous types possibles d'armes au Hezbollah, exprimant une vive inquiétude dans les cas où la résistance islamique obtiendrait des missiles russes sol mer de type SS-N-26 et sol air SA-2 pouvant mettre à mal la suprématie Israélienne dans les domaines maritimes et aériens et donc remettre en cause l'équilibre des forces militaires en présence, selon Tel-Aviv.
  http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=120180&language=fr

Appel renouvelé de l’ICAHD pour le Boycott, les Désinvestissements et les Sanctions contre l’occupation et les discriminations israéliennes

dimanche 17 janvier 2010 - 11h:53
ICAHD
Après plus de quatre décennies d’efforts diplomatiques et populaires pour persuader Israël à mettre fin à son occupation, pendant lesquelles on a vu celle-ci continuer à se renforcer et à se pérenniser, ICAHD publie cette déclaration en soutien à la campagne BDS basée sur les principes fondamentaux de l’appel de la société civile palestinienne de 2005.
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Comité israélien contre les démolitions de maisons

Le dimanche 17 janvier 2010
Le Comité israélien contre les démolitions de maisons (ICAHD) a été la première organisation israélienne à approuver une campagne de boycott, de désinvestissements et de sanctions (BDS) et à formuler une déclaration appelant la communauté internationale à l’appliquer. En effet, ICAHD a lancé son appel en janvier 2005. Au cours des quinze dernières années, ICAHD a joué un rôle clé dans l’expansion de la campagne BDS, travaillant avec des organisations du monde entier à identifier des cibles efficaces. Cette nouvelle déclaration, actualisée, réaffirme le soutien de l’ICAHD à BDS en tant qu’instrument pour la libération palestinienne et inscrit son appel dans le cadre de celui de la Société civile palestinienne unie de 2005.
Après plus de quatre décennies d’efforts diplomatiques et populaires pour persuader Israël à mettre fin à son occupation, pendant lesquelles on a vu celle-ci continuer à se renforcer et à se pérenniser, ICAHD publie cette déclaration en soutien à la campagne de BDS basée sur les principes fondamentaux de l’appel de la société civile palestinienne :
  • fin de l’occupation et de la colonisation israéliennes de toutes les terres arabes et démantèlement du mur ;
  • reconnaissance des droits fondamentaux des citoyens arabo-palestiniens d’Israël à une totale égalité ;
  • et, respect, protection et promotion des droits des réfugiés palestiniens à retrouver leurs foyers et leurs biens comme stipulé dans la résolution 194 des Nations unies.
Une telle formulation répond aux questions fondamentales prioritaires du conflit entre les Israéliens et les Palestiniens ; elle vise la politique d’Israël d’occupation et sa discrimination structurée contre ses citoyens arabo-palestiniens, et non Israël en tant que tel. Sans spécifier de solution particulière au conflit, une campagne BDS sera appliquée tant qu’Israël ne sera pas devenu un Etat véritablement démocratique pour tous ses citoyens, vivant en paix à côté d’un Etat palestinien, ou dans un Etat unique, binational ou unitaire, regroupant les deux peuples.
Sachant que les sanctions sont des moyens puissants, non violents pour résister à l’oppression, ICAHD soutient les actions suivantes :
  • arrêt des achats à Israël d’armes, de produits et de services relatifs à la sécurité par les gouvernements, les autorités régionales et les grandes entreprises, tout en plaçant les ventes ou transferts d’armes à Israël, sous la condition que leur usage ne perpétue pas l’occupation et ne viole pas les droits humains et le droit humanitaire international ;
  • désinvestissement des entreprises qui font des profits en participant à l’occupation ou qui aident à la perpétuer ;
  • boycott des produits des colonies, incluant l’abrogation des « Accords d’association » entre Israël et l’Union européenne en raison des violations par Israël qui commercialise les produits des colonies en tant que produits « fabriqués en Israël » et en raison des dispositions relatives aux droits humains dans les Accords ;
  • boycott des institutions universitaires israéliennes, lesquelles n’ont pas répondu à leur responsabilité de faire respecter les libertés universitaires de leurs homologues palestiniens. Notre appel pour un boycott universitaire des universités israéliennes vise les institutions, en s’opposant par exemple à la tenue de conférences universitaires internationales en Israël ou au financement d’expériences communes en matière de recherche. ICAHD n’appelle pas au boycott des universitaires et des chercheurs en tant personnes en aucune manière ;
  • et, tenir les personnes, que ce soient des décideurs politiques, des militaires exécutant des ordres ou d’autres, personnellement responsables des violations des droits humains, notamment par des procès devant les tribunaux internationaux et des interdictions de voyager en d’autres pays.
ICADH appelle la communauté internationale - les Nations unies, les gouvernements, les partis politiques, les organisations pour les droits humains et politiques, les syndicats, les communautés universitaires et les organisations confessionnelles, de même que les particuliers concernés - à faire tout ce qui est possible pour qu’Israël soit tenu responsable de sa politique d’occupation et à agir pour assurer l’égalité des droits et la sécurité pour les deux peuples, palestinien et israélien. Nous appelons aussi l’Autorité palestinienne et les organisations politiques palestiniennes à respecter les conventions relatives aux droits humains et à soutenir les efforts communs de nos sociétés civiles pour parvenir à la fin de ce conflit tragique et à ouvrir la voie à une paix juste pour tous les peuples de la région. Cet appel est d’une urgence extrême.
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17 janvier 2010 - ICAHD - traduction : JPP
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8006

Gaza résiste, et dignement

dimanche 17 janvier 2010 - 07h:35
Ismaïl Haniyeh - MEM
Que le gouvernement élu de Gaza bénéficie toujours de l’appui populaire est la marque de l’échec du blocus criminel israélien et de la guerre lancée il y a un an.
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Ismaïl Haniyeh, premier ministre du gouvernement élu de Gaza - Photo : Ma’anImages
Aujourd’hui notre peuple a le soutien de millions de personnes à travers le monde entier ; des milliers d’entre elles frappent aux portes de Rafah pour pouvoir entrer et montrer leur solidarité. A l’opposé, Israël, la force d’occupation, est partout isolée et méprisée par les peuples de conscience. Recherchés pour crimes de guerre, ses chefs sont forcés d’éviter beaucoup de villes par le monde où ils avaient pour habitude de voyager dans le passé. Il n’y a qu’une explication à la relégation d’Israël au statut d’État voyou : le monde est écoeuré et lassé de son oppression et de l’injustice.
La récente affirmation israélienne selon quoi « le Hamas a transformé Gaza en enfer sur terre » est une pure invention et un mensonge grossier. Il est étonnant qu’une telle affirmation puisse venir de l’État qui a impitoyablement attaqué les habitants de Gaza au cours d’une guerre terrifiante et unilatérale, tuant plus de 1500 d’entre eux. Ce n’était pas Hamas qui a laissé tomber les bombes DIME (explosifs à métal dense et inerte) et au phosphore internationalement interdite, sur Gaza, ni le Hamas qui a transformé délibérément en cibles les écoles, les mosquées, les hôpitaux et les locaux des Nations Unies à Gaza. Des familles entières, comme les Samouni et les Baloushas ont été massacrées. Israël a fait tout cela. Il assiège depuis trois années consécutives mon peuple à Gaza, l’empêchant de reconstruire ses maisons ou même simplement de dégager les décombres laissés par son attaque barbare. Comme l’occupant refuse de laisser passer tous les matériaux permettant de maintenir et réparer le système d’approvisionnement en eau, les habitants de Gaza sont maintenant empoisonnés par une eau dangereuse, polluée.
Des fournitures humanitaires vers Gaza sont délibérément réduites par l’occupant jusqu’à un niveau qui ne répond pas aux exigences minimum des habitants. Ceci a entraîné une malnutrition chronique. C’est la force d’occupation qui est responsable de la transformation de Gaza en la plus grande prison sur terre, et ceci avec la pleine collaboration de ses alliés occidentaux.
Ils ont voulu punir mon peuple parce que le mouvement du Hamas a remporté les élections palestiniennes parlementaires libres et honnêtes en 2006 et organisées sous surveillance internationale. Ces mesures punitives ont été appliquées même après que le Hamas ait fait preuve d’une considérable flexibilité en acceptant un État sur tous les territoires de la Cisjordanie (Jérusalem y compris en tant que capitale) et de Gaza. C’est précisément en raison de cette maturité politique et de cette intégrité que le Hamas continue à disposer de l’appui populaire, comme cela a pu être constaté dans le rassemblement sans précédent du 14 décembre pour les célébrations de l’anniversaire de sa fondation.
Si nous devions croire la direction israélienne, il paraîtrait qu’elle a relâché sa poigne et qu’à présent les Palestiniens de Cisjordanie puissent espérer « une nouvelle ère de prospérité et de croissance ». Mais c’est loin d’être le cas. Dans un rapport publié en juin 2009, la banque mondiale a fait savoir que le PIB en Cisjordanie avait diminué « de 34% en revenu réel par habitant » depuis septembre 2000. Le déclin économique de la Cisjordanie durant cette période s’explique par la politique d’Israël consistant à limiter les déplacements des Palestiniens et divisant de fait la Cisjordanie en plusieurs réduits assiégés.
Israël a maintenant enlevé quelques unes de ses plus de 600 barrières fixes (il érige également des centaines de « points de contrôle volants » à volonté). Mais c’est juste un geste cosmétique car comme l’a fort justement noté un de mes remarquables compatriotes, « même les gestes israéliens les plus minimaux ne peuvent apporter d’amélioration » après un si long et durable déclin en PIB. La réalité est que le siège sur la Cisjordanie n’est pas moindre que celui appliqué sur Gaza.
Les Palestiniens en Cisjordanie ne sont pas plus en sécurité qu’à Gaza. En dépit de leur collaboration sécuritaire [avec l’autorité palestinienne de Ramallah - N.dT] il y a quelques jours les forces israéliennes d’occupation ont massacré de sang froid trois membres désarmés du Fatah, l’un d’entre eux devant son épouse enceinte et ses enfants. Le même jour, les forces israéliennes d’occupation ont également assassiné trois civils dans Gaza.
Aujourd’hui, l’occupant dit qu’il veut « relancer le processus de paix » et qu’il a pris « des mesures sans précédent » dans ce sens, mais qu’il n’a reçu en retour que des plaintes, des conditions préalables injustifiées, et le rapport de Goldstone de la part de Palestiniens ingrats qui refusent toujours de s’asseoir en sa compagnie à la table des négociations. Quand [les Israéliens] parlent « de mesures sans précédent », ils se réfèrent au « gel de la colonisation » factice annoncé le 25 novembre.
Ce « gel », qui est seulement applicable pendant une période de dix mois, n’inclut pas Jérusalem-est et ne prend pas en compte la construction de 3000 unités d’habitations dans le reste de la Cisjordanie. Le « gel » a été annoncé à contrecoeur de façon à ce que le Président Obama ne perde pas la face après qu’il l’ait réclamé de façon appuyé. En réalité les Israéliens ne sont pas disposés à prendre la moindre mesure signicative pour réaliser la paix, comme cela été prouvé par leur décision annoncée la semaine dernière d’établir 700 unités d’habitations supplémentaires à Jérusalem-est et par la décision qui a précédé le mois dernier d’établir 900 unités dans la colonie de Gilo au sud de Jérusalem.
Quand la force occupante prétend avoir récolté en retour de ses concessions et de la part des Palestiniens, le « rapport Goldstone », c’est vraiment risible. Aucun Palestinien n’a été directement impliqué dans la rédaction de ce rapport. Son auteur principal, Richard Goldstone, se dit lui-même ami d’Israël. C’est un sioniste d’origine juive et en même temps un juge de très haut niveau reconnu pour son professionnalisme et son impartialité. Les Israéliens ont levé les bras au ciel à la vue de son rapport parce qu’il révèle l’évidence, à savoir qu’ils ont visé des civils dans leur attaque contre Gaza et que leurs actions s’élèvent au rang de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Si les accusations contenues dans le rapport sont fausses, comme les Israéliens le prétendent, alors ceux-ci ne devraient avoir rien à craindre, même s’ils étaient amenés à comparaître devant les cours internationales.
Les récentes déclarations de Tel Aviv sont la marque d’un gouvernement confronté à un rejet international grandissant à cause de ses politiques expansionnistes, de ses crimes permanents contre les Palestiniens et de son refus de respecter le droit international.

7 janvier 2010 - Middle East Monitor - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.middleeastmonitor.org.uk...
Traduction : Claude Zurbach
 http://info-palestine.net/article.php3?id_article=8005

L’Ere des Murs

lundi 18 janvier 2010 - 07h:09
Samera Esmeir - Al-Ahram Weekly
Si Israël a besoin de murs pour préserver sa judaïté, cela n’indique-t-il pas qu’Israël n’a jamais été juif, demande Samera Esmeir ?
(JPG)
Des soldats israéliens patrouillent le long du mur d’apartheid érigé à l’intérieur de la Cisjordanie.

Si Eric Hobsbawm (*) ajoutait un cinquième volume à son étude historique en quatre volumes, L’Ere du capital, L’Ere des empires, L’Ere des extrêmes, et L’Ere des révolutions, et s’il consacrait son nouveau volume au 21ème siècle, probablement que pour lui, L’Ere des Murs serait un bon titre.

L’ère des murs ne s’est pas terminée avec la chute du Mur de Berlin
Il est vrai que la plupart des gens dans le monde pensaient que l’Ere des Murs s’était terminée avec la chute du Mur de Berlin, mais il apparaît qu’Israël est déterminé, dans l’action, à perpétuer une telle ère. Israël achève actuellement un mur de béton dans les Territoires palestiniens occupés en 1967, un autre mur de fer est en construction le long de la frontière de l’Egypte avec la bande de Gaza, et Israël est sur le point d’entamer la construction d’un « mur technologique », ou d’une « barrière » comme il l’appelle, le long de sa frontière avec l’Egypte. Béton, fer, technologique, voilà les nouveaux murs en construction dans la région. Très vite, peut-être, allons-nous commencer à décerner des prix pour le meilleur projet de mur, en d’autres « matériaux ».
Le dernier épisode de « l’emmurage de la région » a surgi dimanche, 10 janvier 2010, quand le Premier ministre d’Israël, Benjamin Netanyahu, a approuvé le projet d’ériger la barrière en question. La première phase commencera par la construction de « barrières le long de sections sur la frontière au sud de la bande de Gaza et au nord d’Eilat ». En outre, « des mesures technologiques seront déployées tout le long de la frontière pour permettre de localiser, en temps opportun, les infiltrations et les risques. »
A propos de sa décision, Netanyahu indique : « J’ai décidé de fermer la frontière sud d’Israël à cause de tous ceux qui s’infiltrent en Israël et des terroristes, après en avoir discuté longuement avec les ministres de mon gouvernement et des professionnels. C’est une décision stratégique qui vise à assurer le caractère juif et démocratique de l’Etat d’Israël. Israël restera ouvert pour les réfugiés de guerre, mais nous ne pouvons permettre à des milliers de travailleurs illégaux de s’infiltrer en Israël par la frontière sud et d’envahir notre pays. »
Les menaces dont cette barrière est censée protéger Israël sont : « les travailleurs illégaux, les infiltrés, les trafiquants, les terroristes, les Africains, les Gazaouis, les prostituées, la drogue et les armes. » C’est seulement en fermant la frontière et en sécurisant Israël contre ces « menaces », déclare en effet Netanyahu, qu’Israël restera « juif et démocratique ». Mais que signifie « fermer » une frontière qui s’étire sur plusieurs centaines de kilomètres ? Et en quoi exactement ces personnes et ces produits menacent-ils le caractère « juif et démocratique de l’Etat d’Israël » ? De quelle façon les murs, ou les barrières, protègent-ils le caractère d’un Etat ? Et enfin, que nous apprend la prolifération de murs sur la psyché qui guide la politique israélienne ?
L’emploi du mot « fermer » pour décrire la façon dont la frontière avec l’Egypte sera surveillée est significatif. « Fermer la frontière » est une expression qui a été utilisée aux Etats-Unis à propos de leur frontière avec le Mexique. En Israël, le terme montre l’illusion qu’un peuple pourrait préserver sa pureté en se mettant à l’abri de son environnement (et des vies qu’il a chassées). Ce qui est en jeu ici n’est pas la peur des autres, mais un sentiment profond de supériorité à l’égard de ceux qui habitent les mêmes géographies ou à peu près, et un réel désir de se donner un mode de vie qui les élimine, les dissimule ou les déporte. « La Terre promise » après tout est loin d’être abstraite ; elle appartient à des géographies et des histoires concrètes. Sa sécularisation en tant qu’instrument de la formation de l’Etat-nation israélien au milieu de ces géographies et histoires transforme l’Etat devenu territoire en un moteur de racisme, de colonisation et d’exclusions.
Révélatrices de ce sentiment de supériorité sont les déclarations que Netanyahu a faites à propos de la barrière envisagée, en décembre dernier. Lors d’une réunion de la commission sur la Sécurité et les Affaires étrangères, il aurait déclaré que le sud d’Israël était le seul endroit au monde où l’on pouvait passer à pied du tiers-monde au monde industrialisé : « Le problème c’est qu’il est possible de passer de l’Afrique à Gush Dan (agglomération de Tel-Aviv). Ce qui est impossible pour Paris ou Madrid étant donné qu’il y a un océan à franchir. » Et d’ajouter encore, «  Nous devrons entourer de murs tout le pays, nous n’avons pas d’autre option ».

Israël s’enferme dans un espace clos, avec toujours plus de violence
Effectivement, si Israël veut préserver le sentiment qu’il a de lui-même de puissance supérieure et avancée dans la région, il peut n’avoir d’autre choix que de s’emmurer lui-même. C’est-à-dire, qu’il peut n’avoir d’autre choix que de construire bel et bien cette supériorité qu’il revendique. Mais entretenir l’idée d’emmurer un pays tout entier dénote que la construction de tous ces murs n’est pas seulement un acte de souveraineté. Car les murs dans ce cas qui représentent la capacité d’inventer et de préserver la pureté d’un peuple, et d’un territoire, les maintiennent dans un état permanent de paranoïa. Dans ce sens, l’emmurage croise le mal. Alors que l’on tend à plus de pureté, les réponses aux usages qui portent atteinte à cette pureté ne feront que devenir de plus en plus sévères. L’effet de l’emmurage, par conséquent, n’est pas simplement de se prémunir contre les « Africains, les terroristes, les Palestiniens, les vendeurs de drogue et les vendeurs d’armes » qui « s’infiltrent » par la frontière sud. Non, l’effet qu’on obtiendra plus sûrement sera de créer un espace clos, qui va transformer les tentatives de le contester et de le re-contester en une violation qui légitime des réponses sanglantes. Plus de murs, c’est plus de campagnes militaires.
Certes, Netanyahu n’est pas cependant l’instigateur de ce nouveau projet. L’idée était en gestation depuis plusieurs années et semble remonter au moins à 2005, quand un projet appelé Sand-Clock (Sablier) a d’abord été préparé par le ministère de la Défense israélien. Depuis, le centre de Recherches et d’Informations du parlement israélien a établi un certain nombre de rapports sur les « menaces » aux frontières avec la Jordanie et l’Egypte. De plus, plusieurs commissions au parlement ont débattu à propos de la frontière sud. Et, enfin, le gouvernement d’Ehud Olmert a examiné différents projets de bouclage de la frontière, notamment ce projet Sand-Clock. Il a fallu plusieurs années pour élaborer et faire approuver un projet définitif car il y avait plusieurs options à étudier, étant donné les conditions géologiques et topographiques de la frontière.
L’identité des politiciens responsables du nouveau projet de murage est importante. Mais le plus significatif est le discours, un discours qui encadre lesdites menaces et les relie au supposé « caractère juif et démocratique de l’Etat d’Israël ». Le discours est à la fois mondial et régional. Par son aspect mondial, il se rapproche des pratiques d’autres Etats occidentaux contre les travailleurs étrangers et les immigrants indésirables (noirs, musulmans, arabes, asiatiques, etc.) ; il fait état de préoccupations contre la traite des femmes, le trafic de drogue et d’armes comme si la contrebande frontalière était leur principale cause ou origine ; il fait de l’Afrique une source de ténèbres éternelles, alimentant la conscience et les projets racistes occidentaux ; et pour finir, il emploie le vocabulaire de la guerre mondiale contre le terrorisme.
Mais à ce qui s’entend comme un discours typiquement occidental contemporain sur les frontières, il faut ajouter d’autres références, régionales. Les propos sur « l’infiltration » ont une histoire locale particulière. L’ « infiltré » dans la mémoire collective israélienne est le nom qu’Israël donne au réfugié palestinien, celui qui tentait de revenir dans son foyer en Palestine après la guerre de 1948 et qu’Israël a expulsé une seconde fois en découvrant qu’il revenait. Le terme a également été utilisé pour décrire d’autres Palestiniens, ceux qui n’ont pas quitté la Palestine pendant la guerre mais qui ont été par la suite étiquetés comme infiltrés pour pouvoir mieux les expulser. L’infiltré était donc le Palestinien dont l’expulsion, la première et la seconde, était nécessaire pour construire un Etat juif pur.

S’il faut qu’Israël s’emmure lui-même pour préserver sa judaïté, n’est-ce pas là le signe qu’Israël n’a jamais été juif ?
Il s’ensuit que l’expansion du titre d’infiltrés permettant d’y inclure d’autres produits et personnes par la référence au discours mondial sur l’immigration et la sécurité, n’a pas réussi à dissimuler les deux faits suivants : d’abord, la persistance que le Palestinien en tant qu’individu est le premier à expulser ; puis, la mesure par laquelle le traitement de tous les autres non-juifs sera modelé sur celui des Palestiniens, en tant qu’infiltrés. Et c’est dans ce contexte que nous pouvons comprendre la référence de Netanyahu à l’Etat juif. Pour cet Etat, jusqu’à récemment, on recherchait principalement à expulser les Palestiniens. Aujourd’hui, la judaïté de l’Etat sert aussi à exclure les Africains et les autres « infiltrés ». L’œuvre de racisme et d’exclusions qui a donné naissance à l’Etat juif est la même qui se poursuit aujourd’hui en commandant ses opérations en lien avec les autres populations. Paradoxalement, Israël pourrait transformer tous les autres non-juifs du monde en Palestiniens.
Evoquer la préservation de l’Etat juif et démocratique d’Israël conduit encore à d’autres conclusions. Cette évocation légitime avec efficacité le projet de l’Etat juif en l’associant à un discours mondial sur l’immigration et la sécurité. Pour le dire autrement, la préservation de l’Etat juif devient partie intégrante dudit discours mondial. Mais il y a un certain paradoxe dans cette nouvelle dimension de l’exclusion. Israël, une fois encore, indique lui-même qu’il n’est pas sûr de la réalité de sa judaïté. Ce manque d’assurance est évident quand Israël exige que les Palestiniens le reconnaissent en tant qu’Etat juif. C’est également évident dans la construction obsessionnelle de ces murs contre tout ce qui est extérieur à la zone sur laquelle il revendique sa supériorité. Les Palestiniens, en fin de compte, ne sont pas les seuls à rappeler l’impossibilité de fait de la judaïté « pure » d’Israël. Et s’il faut qu’Israël s’emmure lui-même pour préserver sa judaïté, n’est-ce pas là le signe qu’Israël n’a jamais été juif ? Ces projets de murs ne nous apprennent-ils pas qu’un Etat juif est, soit une illusion, soit une aspiration qui nécessite beaucoup plus de destructions et d’expulsions encore, pour que cette aspiration soit, pour quelques temps, satisfaite ?

(*) - Eric John Hobsbawm est un historien britannique. Il a beaucoup travaillé sur la question des nations et des nationalismes en Europe au XIXe siècle et au XXe siècle ainsi que sur l’invention des traditions par les nations. (Wikipédia)

Samera Esmeir a reçu son doctorat en droit et société à l’université de New-York. Elle est aujourd’hui maître-assistante à l’université de Californie à Berkelay, USA. Ancienne avocate, elle a également été co-éditrice et co-fondatrice de la revue de l’association Adalah, un journal publié en arabe, en hébreu et en anglais qui met l’accent sur la minorité palestinienne en Israël.

Al-Ahram Weekly - édition du 14 au 20 janvier 2010 n° 981 - sous-titrage et traduction : JPP

Terrorisme, de près et de loin

publié le dimanche 17 janvier 2010
Denis Sieffert

 
Le terrorisme, qu’est-ce que c’est ?
C’est un débat un soir chez l’excellent Frédéric Taddeï (l’interviewer qui laisse parler ses invités) sur France 3. Le thème en est rebattu, mais des événements récents lui ont hélas redonné actualité : le terrorisme. Trois minutes ne se sont pas écoulées que l’on découvre cette évidence : on ne sait pas de quoi on parle… Une intervention d’Esther Benbassa a suffi à semer la pagaille (elle fait ça très bien !). Le terrorisme, qu’est-ce que c’est ? Alain Bauer, spécialiste officiel du tout-sécuritaire, et grand conseilleur de ministres, ne sait plus. Même Jean-Louis Bruguière, ex-juge antiterroriste, n’est plus sûr de rien. L’avocat Jean-Marc Fédida, auteur de l’Horreur sécuritaire, enfonce le clou. On est toujours le terroriste de celui que l’on combat. Du point de vue israélien, Arafat fut terroriste avant les accords d’Oslo. Il cessa de l’être après. Il le redevint, en septembre 2000, après l’échec de Camp David. Un mois avant de le requalifier comme tel, Ehoud Barak, alors Premier ministre, multipliait devant lui les simagrées pour inviter son partenaire palestinien à entrer le premier dans la salle des négociations. Autres exemples, puisés dans la même histoire : Menahem Begin et Itzhak Shamir avaient fait des centaines de morts par leurs attentats dans la population arabe, en 1936 et 1937. Ils ont récidivé contre les Anglais, en 1946, avant de devenir, l’un en 1977, l’autre en 1983, Premiers ministres de leur pays.
Et c’est bien le plus aveugle des terrorismes que les deux futurs chefs de gouvernement d’Israël ont pratiqué. Encore faudrait-il ajouter qu’en une même vie d’homme il arrive que l’ignoble terroriste et l’honorable chef d’État agissent, si l’on ose dire, simultanément. C’est ce que certains appellent le terrorisme d’État – expression peu prisée par les instances internationales. Curieusement, les bombes qui anéantissent une population civile n’appartiennent plus à la catégorie terrorisme quand elles tombent du ciel, déversées depuis un avion de combat. Elles entrent de nouveau dans cette définition quand elles sont actionnées au sol par un individu ou un groupe d’individus. Un dirigeant du FLN algérien eut un jour sur ce sujet un propos définitif. Aux militaires français qui lui reprochaient de tuer des innocents avec ses bombes, il répondit : « Donnez-moi vos avions et je vous donnerai mes explosifs. » L’islamologue Jean-Pierre Filiu, dans un entretien au Monde [1], avançait une autre distinction non pas entre mouvements terroristes, mais entre mouvements islamistes radicaux, comme on dit par euphémisme. Il y a ceux qui défendent une cause nationale, territoriale ou sociale ; et il y a un Jihad global. C’est toute la différence. C’est même ce qui devrait interdire les amalgames, entre le Hamas et Ben Laden, par exemple.
La distinction n’est pas inutile. Mais elle a ses limites. La nébuleuse Al-Qaida serait privée de ses « soldats » si elle ne trouvait pas dans certaines régions du monde un terreau favorable, à la fois social et national. L’exemple du Yémen (voir page 12), terre de très grande pauvreté et de grande injustice, est à cet égard édifiant. L’occupation de l’Afghanistan par les armées de l’Otan offre une autre justification. Et voici maintenant l’enclave de Cabinda, tellement oubliée. En tirant sur le bus qui conduisait les footballeurs du Togo vers leur hôtel à la veille de la Coupe d’Afrique des nations, les séparatistes ont, hélas, réussi leur coup. En quarante-huit heures, des centaines de journalistes ont écrit des centaines d’articles sur la situation de ce minuscule lopin de terre gorgé de pétrole, situé entre les deux Congos. Ici, ce n’est pas tant la misère qui inspire le crime que le sentiment de spoliation. D’où vient la revendication séparatiste ? Pourquoi ce Cabinda, dont tout le monde, de nouveau, connaît le nom, ne serait-il pas une province riche de l’Angola ? Parce que l’ancien colonisateur portugais avait donné l’exemple. Il a longtemps administré directement l’enclave, trop précieuse pour être laissée aux pouvoirs locaux. Et parce que, si les séparatistes pensent surtout au pétrole, ils peuvent aussi, à bon droit, invoquer l’unité d’un peuple déchiré par le partage colonial entre l’Angola, le Congo-Brazzaville et la République démocratique du Congo. Vue de plus près, la folle action contre les malheureux sportifs togolais n’est pas plus excusable, mais elle prend sens. Vu de loin, vu de près, c’est aussi un autre critère de relativisation du terrorisme. En l’occurrence, les assassins sont toujours des assassins, mais ils partagent la responsabilité du crime avec ceux qui par défi ont décidé de transformer une zone de conflit en terrain de jeu.
Tout cela est bien vrai. Il n’empêche que personne n’aurait aimé être dans l’avion du vol Amsterdam-Detroit, ni dans le bus des footballeurs togolais. Alors quoi ? Même sur cette question, nos débatteurs de France 3 étaient sceptiques. Ils ont reconnu que les dernières trouvailles technologiques relevaient de la « gesticulation ». Le scanner qui déshabille n’avait-il pas déjà été inventé par les réalisateurs délirants de Y a-t-il un pilote dans l’avion ? À cette différence que les agents de sécurité visaient plutôt les poitrines féminines que les Yéménites, tous sexes confondus. La conclusion – très sérieuse – est peut-être que Barack Obama lutte plus efficacement contre le terrorisme avec le discours du Caire, en juin dernier, qu’avec des portiques de haute technologie. Et qu’il luttera mieux encore s’il tient ses engagements.
publié par Politis le 14 janvier

Refusons la censure du débat sur le conflit israélo-palestinien

publié le dimanche 17 janvier 2010
FSU

 
Communiqué de presse
Les Lilas, le 15 janvier 2010
Une succession de plaintes ont été déposées contre des syndicats de la FSU, le SNES notamment, leurs adhérents et d’autres organisations pour des textes (contributions personnelles, motions de congrès académiques ou nationaux) relatifs à la politique israélienne dans les territoires palestiniens occupés ou assiégés illégalement.
Ces actions en justice, menées par certaines associations connues pour leur soutien à la politique d’Israël, participent d’une stratégie d’intimidation visant à accuser d’antisémitisme toutes les voix critiquant la politique menée par les gouvernements d’Israël.
Soucieuse du respect du droit international, la FSU s’appuie sur les résolutions des Nations Unies. Ses dernières prises de positions prennent en compte les éléments relevés dans le récent rapport Goldstone, approuvé par Conseil des droits de l’homme de l’ONU, qui dénonce les crimes de guerre lors de la guerre à Gaza l’hiver dernier.
C’est la politique israélienne en Palestine qui porte des atteintes au droit, qu’il s’agisse de l’occupation illégale de territoires reconnus par la communauté internationale comme appartenant au peuple palestinien ou des crimes de guerre voire des crimes contre l’humanité commis à Gaza.
Pour la FSU, engagée dans la campagne BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) dans le cadre de sa participation au Collectif pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, le boycott des produits israéliens qui ne respectent pas les accords UE-Israël, imposant une traçabilité des produits des colonies, est légitime.
La FSU s’indigne donc que des textes ou positions déposés au débat émanant de militants ou d’instances syndicales appelant au boycott d’Israël puissent être lus comme des incitations à la haine raciale, motif au nom duquel a été diligentée une enquête suite aux instructions du Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bobigny. Elle conteste qu’une procédure pénale puisse viser à sanctionner des textes qui ne sont ni injurieux, ni insultants , ni porteurs de haine et qui ont leur place dans le débat et non devant les juges, comme elle conteste qu’une procédure pénale puisse viser des syndicalistes pour des contributions au débat syndical. Elle dénonce par avance toutes poursuites éventuelles, qu’elle juge injustifiées et extrêmement choquantes, et s’inquiète de l’abus des accusations d’antisémitisme qui prennent précisément le risque de discréditer la lutte contre l’antisémitisme menée par de nombreuses organisations, dont la nôtre.

Entre Israéliens et Palestiniens, une guerre des mots qui ne dit pas son nom

Par Rania Massoud | 18/01/2010

Un colon israélien et un journaliste palestinien s'affrontant devant la colonie de Kharsina, près de la ville d’Hébron. Hazem Bader/AFP
Un colon israélien et un journaliste palestinien s'affrontant devant la colonie de Kharsina, près de la ville d’Hébron. Hazem Bader/AFP
Éclairage « Barrière de sécurité » ou « Mur de séparation » ? « Territoires palestiniens occupés » ou « Territoires disputés » ?... Dans le conflit israélo-palestinien, les mots sont une arme.

Le choix des mots n'est jamais innocent, surtout lorsqu'il s'agit de rendre compte d'un conflit. Le langage peut s'avérer être une arme puissante de propagande où chaque terme a une connotation bien spécifique et peut éveiller consciemment ou non un sentiment chez le récepteur qui, généralement, n'est lui-même pas neutre. Le conflit qui oppose depuis plus de 60 ans Israéliens et Palestiniens ne fait pas exception. Faut-il utiliser l'expression « Barrière de sécurité » ou  « Mur de séparation » ? « Territoires palestiniens occupés » ou « Territoires disputés » ? « Cisjordanie » ou « Judée-Samarie » ? « Implantation » ou bien « Colonie » ? Si la question ne se pose pas pour les médias qui ont choisi leur camp, pro-israéliens ou propalestiniens, elle constitue un véritable casse-tête pour ceux qui cherchent à s'en tenir à une certaine neutralité.

Une déformation de la réalité
Pour Clovis Maksoud, ancien diplomate et professeur de relations internationales à l'American University à Washington, « la terminologie peut avoir un impact direct sur l'évolution du conflit israélo-palestinien ». « À force d'utiliser des termes erronés, les médias, notamment américains, contribuent indirectement à la déformation de la réalité », expliquait M. Maksoud lors d'une conférence organisée la semaine dernière par l'Institute of Palestinian Studies à Beyrouth. « Les mots peuvent devenir des pièges dangereux capables de miner tout progrès dans le processus de paix », insistait-il. « Lorsque l'ONU déclare que la Cisjordanie, Jérusalem-Est et la bande de Gaza sont des territoires palestiniens occupés, ceci implique que leur situation est temporaire et non pas permanente, poursuivait-il. Toutefois, Israël n'a jamais, depuis 1967, reconnu son statut d'occupant et utilise le terme "disputés", qui est inadéquat, pour désigner les territoires palestiniens. » Pour M. Maksoud, ancien représentant de la Ligue arabe aux États-Unis, il s'agit là d'un exemple de la « politique du fait accompli ». « En insistant sur l'appellation de Jérusalem comme étant sa "capitale éternelle et indivisible", Israël tente d'imposer une nouvelle réalité aux la communauté internationale et aux Palestiniens », explique-t-il.

Polémique sur Jérusalem-Est
La question de Jérusalem a récemment été au centre d'une polémique entre Européens et Israéliens. En décembre dernier, plusieurs pays européens ont tenté de faire adopter une position commune de l'UE reconnaissant Jérusalem-Est comme capitale d'un futur État palestinien. Israël, qui a vivement critiqué cette position, a fait pression sur les Européens afin qu'ils modifient le document en question. « Nous reconnaissons tous, dans les discours, que Jérusalem-Est est occupée. Et si elle est occupée, elle n'appartient pas à Israël », avait déclaré le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn, tout en plaidant pour que les Européens et les États-Unis adoptent un « langage clair ».
« Le choix des mots est important parce qu'il implique une reconnaissance, affirme Clovis Maksoud. À partir de là, on comprend pourquoi les Israéliens insistent à ce que les Palestiniens reconnaissent leur pays comme un "État juif" et refusent de parler d'un futur État palestinien. » En mai dernier, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait reconnu qu'il avait certaines réserves concernant le terme État palestinien dans un accord sur le statut final des territoires palestiniens. « Lorsqu'on parviendra à un accord sur la substance, nous parviendrons à un accord sur la terminologie », avait-il précisé.

Une « guerre médiatique »
« Il ne faut pas sous-estimer le poids des mots, affirme M. Maksoud. L'utilisation d'un terme à la place d'un autre, surtout dans le cadre d'un conflit, est une sorte de désinformation qui peut avoir des conséquences dangereuses, notamment en matière de droit international. » L'offensive israélienne contre la bande de Gaza il y a un an en est une illustration.
L'expression « raids contre des cibles du Hamas », que l'armée israélienne faisait circuler, laissait entendre que tout ce qui était lié au gouvernement de Gaza était une cible « légitime ». Bien que les lieux de culte soient considérés comme des lieux publics protégés par le protocole de Genève, plusieurs mosquées dans la bande de Gaza ont été visées par des raids israéliens sous prétexte que le mouvement islamiste y cachait des armes. Certaines chaînes de télévision américaines, dont NBC, ont affirmé que l'Université islamique de Gaza était une « cible stratégique », sans préciser pourquoi.

La censure dans les médias français
Pour Éric Rouleau, éditorialiste au journal Le Monde et ancien ambassadeur de France en Turquie, les médias occidentaux pratiquent largement l'autocensure, surtout lorsqu'il s'agit du conflit israélo-palestinien. « Cette guerre terminologique existe depuis la création de l'État d'Israël, a-t-il affirmé lors de la conférence organisée par l'Institute of Palestinian Studies. À cette époque, les journalistes français ne pouvaient pas utiliser des termes non conformes au langage sioniste. Ainsi, il fallait automatiquement remplacer le mot "Palestinien" par "terroriste". » « Tout au long des années 50 et 60, le seul fait d'écrire le mot "Palestinien" dans les colonnes du journal pouvait provoquer un véritable tsunami de la part des Israéliens », expliquait encore M. Rouleau avant de préciser que Le Monde a été à plusieurs reprises accusé d'antisémitisme et d'incitation à la haine contre Israël.
Selon l'ancien diplomate, ce n'est qu'après 1967 que la situation a changé. « Après la guerre des Six-Jours, nous avons constaté que le soutien européen aux Israéliens diminuait progressivement. Les lettres de protestation destinées au journal étaient par ailleurs de moins en moins nombreuses. »
Selon un sondage effectué dans quinze pays européens en 2003, 59% des sondés estiment qu'Israël constitue une menace pour la paix mondiale. « La situation a bien changé depuis 1948. La pression exercée sur les journalistes a considérablement baissé, mais elle existe toujours », affirme M. Rouleau, rappelant la polémique suscitée en 2001 autour de Pascal Boniface, fondateur de l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et auteur du livre Est-il permis de critiquer Israël ? « L'autocensure dans les médias n'a peut-être pas complètement disparu aujourd'hui, reconnaît M. Rouleau, mais nul ne peut nier que plus d'un tabou a quand même été brisé. » 

La Turquie et Israël relancent leur coopération militaire

18/01/2010

Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, et son homologue turc Vecdi Gonul, hier à Ankara. Adem Altan/AFP
Le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, et son homologue turc Vecdi Gonul, hier à Ankara. Adem Altan/AFP
Diplomatie Israël et la Turquie annoncent la poursuite de leur coopération militaire.

Israël et la Turquie ont affirmé hier qu'ils poursuivraient leur coopération, à l'issue d'une brève visite du ministre israélien de la Défense Ehud Barak venu à Ankara pour tenter de resserrer les liens après une crise diplomatique entre les deux pays.
« Je termine cette courte visite avec plus de confiance dans le fait que certains hauts et bas dans nos relations pourraient et devraient être corrigés », a déclaré M. Barak à la presse. « Nous pouvons continuer à suivre la tradition qui a été la nôtre d'une bonne et amicale coopération et compréhension », a-t-il ajouté. Son homologue turc Vecdi Gönül a assuré qu'« il y aura d'autres projets de défense » communs, sans préciser lesquels.
M. Barak, qui est également vice-Premier ministre, est le plus haut responsable israélien à avoir entrepris une visite en Turquie depuis l'offensive israélienne massive contre Gaza l'hiver dernier, qui avait été condamnée par Ankara. Il s'est entretenu pendant trois heures et demie avec le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu, mais n'a été reçu ni par le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan ni par le président Abdullah Gül.
La Turquie, pays musulman mais laïque, a longtemps fait figure d'allié régional d'Israël, après la signature en 1996 d'un accord de coopération militaire, au grand dam des pays arabes et de l'Iran. Mais leurs relations se sont nettement dégradées après l'offensive israélienne contre Gaza, violemment critiquée par M. Erdogan qui ne cesse depuis de s'en prendre à Israël. « La Turquie est un pays très important dans la région (...) et le dialogue et la coopération avec elle sont très importants », a affirmé M. Barak à l'issue de sa visite d'une journée. « Nous vivons dans la même région et partageons les mêmes intérêts », a relevé son homologue turc, précisant cependant : « Nous sommes des alliés stratégiques tant que nos intérêts nous poussent à devenir de tels partenaires. »
Une crise diplomatique a éclaté lundi entre les deux pays, lorsque l'ambassadeur de Turquie à Tel-Aviv, Oguz Celikkol, a été convoqué par le ministre adjoint israélien aux Affaires étrangères, Danny Ayalon, qui voulait protester contre la diffusion par une télévision privée turque d'un feuilleton jugé antisémite par Israël. M. Ayalon a fait longuement attendre l'ambassadeur, puis l'a installé sur un canapé bas, prenant les photographes à témoin de cette mise en scène humiliante. Le président turc a menacé de rappeler son ambassadeur et Israël a finalement présenté des excuses mercredi. M. Barak, dont le Parti travailliste (qu'il dirige) est favorable à la poursuite de liens étroits avec la Turquie, a tenu à maintenir sa visite à Ankara en dépit de cet incident.
Concernant la coopération militaire, le ministre turc a expliqué que « ces dernières années, les deux pays ont achevé 13 projets dans l'industrie de la défense » et que « six sont en cours d'exécution ». Parmi eux figure « la modernisation des chars M60 » turcs, a-t-il dit, précisant que les 14 derniers chars (sur un total de 170) seront remis à la Turquie en février. Concernant l'achat prévu de dix drones israéliens de type Heron, il a expliqué qu'une délégation technique turque s'était rendue en Israël le 11 janvier et que « six drones seront remis à la Turquie d'ici à mars, et les quatre derniers d'ici à juin ». Depuis l'accord de 1996, les deux pays ont signé de nombreux contrats d'armements et effectuent des manœuvres militaires conjointes. Mais en octobre, Ankara a exclu Israël à la dernière minute de manœuvres aériennes internationales en Turquie, dans un nouveau coup de froid entre les deux pays.
Par ailleurs, Recep Tayyip Erdogan a qualifié hier de « pitoyable » la réponse des dirigeants musulmans à la souffrance des Palestiniens dans la bande de Gaza. 

Le Forum pour le soutien à la Résistance clôture ses travaux à Maroun el-Rass

18/01/2010

Quelques-uns des participants au Forum pour le soutien à la Résistance, hier à Maroun el-Rass. Photo Hind Khreiche
Quelques-uns des participants au Forum pour le soutien à la Résistance, hier à Maroun el-Rass. Photo Hind Khreiche
Le Forum international et régional pour le soutien à la Résistance a clôturé hier ses travaux dans le village de Maroun el-Rass, et un communiqué final a été rendu public à partir des petites collines donnant de l'autre côté de la ligne bleue. Un communiqué dans lequel les participants, évoquant Jérusalem, Gaza, l'Irak, le Golan et les prisonniers dans les geôles israéliennes, ont insisté sur le fait que la résistance telle qu'ils la conçoivent, la pratiquent et la défendent est basée sur « des valeurs » et sur « la morale, loin de toute idée de terrorisme ». Ils ont en outre appelé les pays arabes « à annoncer l'échec du projet de règlement, à adopter la méthodologie de la Résistance et à faire face concrètement » à l'ennemi.
Pour ces hommes et ces femmes venus des cinq continents, il faut « œuvrer à asseoir la culture de la résistance à travers la pédagogie, la culture et l'art », et les 18 janvier et 14 août de chaque année doivent être considérés comme « journées de la résistance et de la victoire ».
Enfin, le responsable des relations panarabes au sein du Hezbollah, Hassan Ezzeddine, a mis en garde « Américains et sionistes : nous allons répondre à vos guerres et à vos agressions par tous les moyens possibles et nous allons défendre la Résistance jusqu'au bout », a-t-il prévenu. 

Pour le Hezbollah, les menaces israéliennes visent à faire peur aux Libanais

18/01/2010

Les menaces israéliennes presque quotidiennes à l'égard du Liban ont suscité des commentaires chez les responsables du Hezbollah. Le député Ali Fayad a ainsi estimé qu'Israël multiplie les menaces parce qu'il est dérangé par le climat d'entente qui règne aujourd'hui au Liban et qui pousse les Libanais à resserrer les rangs autour de la résistance. Selon lui, les menaces israéliennes visent à semer le doute dans les esprits des Libanais et à leur faire peur tout en les faisant douter de leurs capacités. Fayad a ajouté que tout en étant conscient de ses propres capacités, le Hezbollah ne traite pas à la légère les menaces israéliennes, affirmant que la résistance compte sur ses propres forces, mais aussi sur la confiance du peuple et sur la complémentarité avec l'armée et la population, formule qui a déjà fait ses preuves, selon lui.
Fayad a encore évoqué les mesures prises contre les voyageurs libanais, insistant sur le fait qu'elles sont contraires aux principes d'égalité entre les citoyens et qu'elles constituent une discrimination injuste et injustifiée contre une catégorie de personnes. Ces mesures sont inacceptables, selon lui, et prouvent que certains pays continuent à pratiquer une démocratie à deux vitesses et violent les droits de l'homme.
De son côté, le député Hassan Fadlallah a affirmé, dans une cérémonie à Hanaway, que la résistance écoute avec tranquillité et sérénité les menaces israéliennes car, selon lui, l'ennemi israélien sait que la résistance l'attend de pied ferme et que la guerre de juillet 2006 pourrait ressembler à une plaisanterie face à ce qui pourrait se produire si Israël lance une nouvelle guerre contre le Liban. Fadlallah a également estimé qu'Israël cherche encore à créer des troubles à l'intérieur du Liban pour favoriser une nouvelle agression, mais il a ajouté que cette tactique a échoué puisqu'aujourd'hui, l'armée, le Hezbollah et la population sont unis pour défendre le pays face à toute nouvelle agression. Tout en reconnaissant que certaines parties à l'intérieur et à l'extérieur ne sont pas satisfaites du climat d'entente qui règne actuellement et souhaitent le modifier, M. Fadlallah s'est déclaré confiant dans la sagesse des Libanais et dans la justesse de leurs choix, ajoutant qu'il existe une chance réelle de procéder à une réforme du système vers le meilleur.
Le député  d'Amal, Ali Khreiss, présent aux côtés de M. Fadlallah à la cérémonie, a saisi l'occasion pour défendre l'appel de Berry à la formation de la commission pour l'abolition du confessionnalisme, assurant que toute modernisation en profondeur du système passe par cette commission.
Signalons par ailleurs que le responsable du Hezbollah au Sud, cheikh Nabil Kaouk, a reçu au cours du week-end le vice-président iranien, Mohammad Reda Mirtageddin, et une délégation d'ulémas indonésiens qui ont exprimé leur appui à la résistance et leur satisfaction face à l'évolution de la situation interne au Liban. 

Abou Moussa : Pas question de mettre fin à la présence armée palestinienne en dehors des camps

18/01/2010

Liban-Syrie Le secrétaire général de l'organisation Fateh-Intifada (proche de Damas), Abou Moussa, a pratiquement apporté une fin de non-recevoir aux velléités du gouvernement libanais de s'attaquer, dans le cadre du rapprochement avec la Syrie, au problème de la présence militaire des organisations palestiniennes prosyriennes en dehors des camps de réfugiés.

Le secrétaire général du mouvement Fateh-Intifada, Saïd Moussa, alias Abou Moussa, a affirmé hier qu'il ne saurait être question de mettre un terme à la présence palestinienne armée en dehors des camps de réfugiés au Liban, soulignant qu'une telle présence militaire est nécessaire pour faire face à une nouvelle attaque israélienne. Abou Moussa a fait une déclaration en ce sens à l'issue d'une réunion qu'il a tenue à Saïda, samedi, avec le président du conseil municipal de la ville, Abdel Rahman Bizri. Il s'agit de la première visite d'Abou Moussa à Beyrouth et à Saïda depuis la guerre de 1982 qui avait débouché sur le retrait de l'OLP et des organisations palestiniennes du Liban à la suite de la vaste offensive israélienne qui avait atteint Beyrouth. Le Fateh-Intifada est une organisation dissidente du Fateh, hostile à l'OLP et à l'Autorité palestinienne. Elle est basée, note-t-on, à Damas et elle a constamment entretenu depuis sa création (à l'instigation de la Syrie, selon diverses sources) des liens très étroits avec le régime syrien.
À l'issue de son entrevue avec le président de la municipalité de Saïda, Abou Moussa s'est adressé aux correspondants de presse, abordant le dossier de la présence palestinienne au Liban. Il a écarté d'emblée toute possibilité de mettre un terme à la présence armée des organisations palestiniennes (proches de la Syrie) en dehors des camps de réfugiés au Liban, ajoutant qu'il ne saurait être question de limiter la présence militaire palestinienne uniquement à l'intérieur des camps. « Les armes en dehors des camps, a notamment déclaré Abou Moussa, correspondent à des objectifs qui diffèrent de ceux de l'armement à l'intérieur des camps. Elles sont liées aux impératifs de la confrontation avec l'ennemi sioniste en cas de nouvelle agression sioniste contre le Liban-Sud. »
Abou Moussa a, d'autre part, souligné que la décision de maintenir l'arsenal en dehors des camps est « une décision palestinienne interne qui ne relève d'aucune autre partie, et cela reste vrai même s'il s'avère exact que les Syriens ont transmis au chef du gouvernement Saad Hariri des signaux sur un désarmement palestinien en dehors des camps au Liban ». « La Syrie est notre allié, certes, et nous sommes basés dans ce pays, mais la décision (concernant les armes) reste une décision palestinienne », a affirmé Abou Moussa qui a ajouté sur ce plan : « Nous savons que certains au sein du gouvernement libanais désirent mettre un terme à la présence armée palestinienne en dehors des camps, mais nous ne sommes pas de cet avis. Si nos frères libanais au sein du gouvernement souhaitent modifier, uniquement, l'emplacement de nos positions militaires, nous sommes disposés à en discuter, mais il ne saurait être question de mettre fin à cette présence armée, d'autant qu'elle n'a jamais porté un quelconque préjudice à la sécurité des Libanais. »

Kaddoumi chez Aoun
Signalons, par ailleurs, que le chef du département politique (ministre des Affaires étrangères) de l'OLP, Farouk Kaddoumi, a rendu visite samedi au chef du Bloc du changement et de la réforme, le général Michel Aoun, à Rabieh.
À l'issue de la réunion, M. Kaddoumi a rendu un vibrant hommage au général Aoun, le qualifiant de « résistant qui a joué un rôle de premier plan au niveau de la consolidation de la sécurité et de la paix au Liban, et de la réalisation de l'unité nationale ». « Nous savions déjà qu'il bénéficiait de ces qualités grâce au témoignage du martyr Abou Ammar qui était lié d'amitié à lui (au général Aoun), a notamment déclaré le responsable palestinien. Nous nous sommes souvenus des rencontres avec Abou Ammar et des idées claires qui étaient émises en vue d'aboutir à une entente et une stratégie commune afin de réaliser la sécurité et la paix au Liban et dans la région. »
Après avoir critiqué l'attitude des responsables palestiniens qui mènent les négociations avec Israël, M. Kaddoumi a affirmé que la position de plusieurs pays arabes à l'égard de la cause palestinienne « est loin d'être sérieuse ». « La résistance a failli disparaître de la scène palestinienne, a souligné M. Kaddoumi. Après l'expérience que nous avons eue avec toutes les armées arabes, il ressort que la libération de la Palestine ne peut se réaliser que par le biais de la résistance. Malheureusement, après la disparition du martyr Abou Ammar, le mutisme a régné et les colonies (israéliennes) ont envahi la Cisjordanie, de même que Jérusalem a faille être judaïsée. »
En conclusion, M. Kaddoumi a déclaré qu'Israël n'est pas en mesure de réaliser ses objectifs, « d'autant qu'il a été défait en 2006 par la résistance libanaise et en 2008 par la résistance palestinienne à Gaza ».

Hamas et l'explosion de Haret Hreik
Signalons, sur un tout autre plan, que dans une interview accordée au Nahar, l'un des membres du bureau politique du mouvement Hamas, Ezzat el-Rachak, a évoqué l'affaire de l'explosion qui s'est produite il y a quelques jours à Harek Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth, dans le périmètre de sécurité du Hezbollah, affirmant que le Hamas ne possède pas de positions militaires en dehors des camps de réfugiés. « Nous avons un bureau dans la banlieue sud pour des considérations diverses », a-t-il souligné.
Déclarant qu'il ne fallait pas « exagérer ce qui s'est passé » (à Haret Hreik), le responsable du Hamas a déploré le fait que « l'un des ministres proches du chef du gouvernement ait déclaré que le Hamas avait l'intention de déposer l'engin qui a explosé devant l'ambassade d'Arabie saoudite à Beyrouth ». « De tels propos sont totalement erronés », a souligné le responsable palestinien qui a affirmé que lors de son entrevue avec Khaled Mechaal, il y a quelques jours, le Premier ministre Saad Hariri avait exprimé sa satisfaction au sujet du comportement du Hamas au Liban.

La radio hébreu : les milices d'Abbas arrêtent un dirigeant Qassami après un accrochage à Al Khalil

[ 17/01/2010 - 11:32 ]
Al Khalil - CPI


La radio hébreu a rapporté que des milices de l'ex-président, Mahmoud Abbas, dans la ville d'Al Khalil occupée, au sud de la Cisjordanie, ont arrêté l'un des célèbres dirigeants des brigades d'Al Qassam, l'aille militaire du Hamas, qui est recherché depuis longtemps par les forces armées sionistes.
La radio hébreu a souligné que les milices d'Abbas ont pu arrêter, la nuit dernière, après minuit, l'un des célèbres dirigeants d'Al Qassam, à Al Khalil, Ayoub Al-Qawasmeh, après un accrochage, mais sans aucune blessure ne soit enregistrée.
Des témoins oculaires ont affirmé au correspondent du centre palestinien d'information qu'un accrochage s'est produit après l'encerclement des milices d'Abbas à la maison d'Al Qawasmeh, dans le quartier de l'université d'Al Khalil, sans avoir indiqué son arrestation.

"Ayoub Al-Qawasmeh est recherché par l'armée occupante israélienne depuis 12 ans, et que la maison de sa famille a été fouillée, plusieurs fois, par les forces armées sionistes, sans pouvoir  l'arrêter", ont précisé les témoins.

Abou Taïr : la campagne sioniste contre le Cheikh Raed Salah représente un danger contre al-Qods

[ 17/01/2010 - 11:40 ]
Al-Qods occupée – CPI


Le député captif du mouvement islamique, Mohamed Abou Taïr, a exprimé sa forte condamnation au jugement sioniste contre le président du mouvement islamique dans les territoires occupés en 1948, le Cheikh Raed Salah, en affirmant qu'il vient dans le cadre d'une série de pratiques oppressives sionistes contre la ville sacrée d'al-Qods et ses symboles.
Dans ses déclarations de presse dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, Abou Taïr a condamné, le dimanche 17/1, l'escalade des attaques des colons sionistes contre les Palestiniens dans la vieille ville d'al-Qods et les alentours de la ville sainte sous la protection de l'armée sioniste.
"Le Cheikh Raed Salah et le mouvement islamique dans les territoires palestiniens occupés en 1948 représentent la dernière ligne de défense de la mosquée sainte d'al-Aqsa", a ajouté Abou Taïr, tout en appelant la nation à les protéger et les soutenir.
Finalement, il a dit que l'escalade des agressions sionistes contre al Qods et al-Aqsa menacent dangereusement l'existence arabe et islamique dans cette ville sacrée.

Des Palestiniens empêchent les colons extrémistes d'envahir un village au sud de Naplouse

[ 17/01/2010 - 12:03 ]
Naplouse – CPI


Des colons sionistes extrémistes de la colonie de "Yatshar" ont attaqué, le samedi soir 17/1, le village d'Erak Bourin, au sud de la ville de Naplouse et se sont accrochés avec ses habitants.

Des témoins oculaires ont dit que des dizaines de colons sionistes ont tenté d'envahir le village d'Erak Bourin, mais les habitants ont poursuivi leurs mouvements en les empêchant d'arriver au village.
Des unités de l'armée de l'occupation israélienne ont envahi le village pour protéger les colons, en lançant des bombes lacrymogènes sur les habitants du village.
On note que les colons sionistes de "Yatshar" ont accentué dernièrement leurs agressions contre les habitants du village.

La délégation européenne quitte Gaza après avoir vu la lutte et la grande souffrance des Gazaouis

[ 17/01/2010 - 11:22 ]
Gaza - CPI


La délégation européenne composée de 56 députés a quitté la Bande de Gaza, le samedi soir 16/1, à travers le passage de Rafah, après avoir rendu visite à plusieurs endroits endommagés par les bombardements des forces armées sionistes, en relevant sur le terrain les résultats réels des effets désastreux du blocus arbitraires de l'occupation israélienne et ses alliés.
Le chef du comité populaire anti-blocus, Dr. Djamel Al Khoudari a déclaré, le samedi, que la délégation européenne a promis les habitants de la Bande de Gaza de transmettre honnêtement leur message aux dirigeants des pays européens afin de mettre fin à leur tragédie qui dure depuis plus de 4 ans, notamment la situation humanitaire très catastrophique, après un an de la guerre israélienne.

"La délégation européenne veut transmettre à l'Europe un fort message historique et très symbolique, après avoir vu la lutte, la grande patience et la tragédie du peuple palestinien, en particulier à Gaza, face aux violations et crimes continuels des autorités occupantes israéliennes qui punissent les palestiniens à travers un blocus très sévère et sans précédent dans l'histoire contemporaine et à travers ses opérations militaires, sa guerre et ses agressions néonazies", a souligné Djamel Al Khoudari.

Haniyeh : le gouvernement n'a aucun problème pour un contrôle étranger à la reconstruction de Gaza

[ 17/01/2010 - 12:42 ]
Gaza - CPI


Le premier ministre du gouvernement d'entente, Ismaïl Haniyeh, a déclaré que son gouvernement n'a aucun problème pour qu'un tel coté étranger contrôle la reconstruction de la Bande de Gaza, en considérant l'arrivée de la délégation européenne d'un pas historique, pour visiter les secteurs endommagés après la guerre de l'occupation depuis un an et son sévère blocus arbitraire qui dure depuis 4 ans au su et vue de la communauté internationale.
Haniyeh a souligné au cours de sa rencontre avec les membres de la délégation européenne, le samedi 15/1, que les habitants de la Bande de Gaza souffrent d'une crise humanitaire, sans précédent, notamment après la guerre des forces armées occupantes, au moment où son gouvernement tente, par tous les moyens, d'alléger les souffrances des palestiniens à travers la levée du blocus et l'ouverture des passages, en exhortant les pays puissants du monde d'assumer leurs responsabilités face aux violations et crimes de l'occupation israélienne.
Le dirigeant palestinien a confirmé que son gouvernement n'a aucun problème pour que l'Onu, l'union européenne ou les pays arabes contrôlent la reconstruction de la Bande de Gaza.

Haniyeh a salué fortement la visite de la délégation européenne à la Bande de Gaza, en la qualifiant d'un acte très symbolique et historique au profit des droits légaux palestiniens, tout en glorifiant les efforts des hommes libres du monde entier qui appuient la question légitime du peuple palestinien opprimé depuis plus de 60 ans.
Pour sa part, la délégation des députés européens dirigée par Gerald Kaufman a dénoncé fortement la construction du mur d'acier égyptien en le qualifiant d'un mur de honte qui va renforcer plus le blocus et exterminer la vie des Gazaouis, en protégeant la politique criminelle de punition collective imposée injustement par l'occupation israélienne contre un peuple innocent et totalement assiégé.
Les députés européens ont condamné le boycott du gouvernement de l'entente palestinienne qui est arrivé au pouvoir après des élections démocratiques et transparentes, en exigeant en même temps la poursuite des dirigeants israéliens coupables qui ont perpétré des crimes de guerre contre les enfants et les femmes de Gaza, et qu'ils soient jugés selon les recommandations du rapport de Goldstone approuvé par le conseil des droits de l'homme et l'assemblée générale de l'ONU.