lundi 11 janvier 2010

Gilad Shalit: la vie du soldat franco-israélien en danger (FPLP)

Gilad Shalit: la vie du soldat israélien n'est pas garantie (FPLP)
Gilad Shalit: la vie du soldat israélien n'est pas garantie (FPLP)
17:50 10/01/2010
DAMAS, 10 janvier - RIA Novosti
La vie du soldat franco-israélien Gilad Shalit détenu à Gaza depuis plus de trois ans est en danger, a annoncé dimanche à Damas le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine -Commandement général (FPLP-CG) Ahmad Jibril.
"Gilad Shalit est détenu dans une cave et sa vie est en danger. Nos frères du Hamas n'assumeront pas la responsabilité de son éventuel décès", a indiqué le secrétaire général du FPLP-CG devant les représentants de divers groupements palestiniens réunis dimanche à Damas.
Selon lui, les atermoiements dans la libération du soldat israélien sont dus au changement de position du gouvernement de Benjamin Netanyahou qui a rejeté les modalités initiales d'échange des prisonniers. Ce dernier répondra du sort de Gilad Shalit.
Initialement, Tel Aviv s'engageait à libérer toutes les femmes palestiniennes emprisonnées en Israël ainsi que le haut responsable des Tanzim, Marwan Barghouti, et le secrétaire général du Front populaire de libération de la Palestine, Ahmed Saadat. Toutefois, à la suite à l'intervention du chef de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et des autorités égyptiennes l'Etat hébreu a refusé de délivrer ces derniers.
Gilad Shalit, 23 ans, qui a également la nationalité française, a été capturé le 25 juin 2006 à la lisière de la bande de Gaza. Le Hamas exige en échange de sa libération celle de centaines de détenus palestiniens, et l'Etat hébreu conditionne la levée du blocus de l'enclave palestinienne par la libération de Shalit.
http://fr.rian.ru/world/20100110/185795851.html

Erakat : « La rencontre Abbas/Netanyahu conditionnée à un gel total de la colonisation »


Le principal négociateur palestinien Saëb Erakat a reconnu hier que la communauté internationale exerçait une pression sur le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas afin qu’il rencontre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. “Il n’y a pas de politique sans pression”, a affirmé M. Erakat précisant que “l’Autorité palestinienne n’est pas contre les rencontres avec Israël” à condition que ce dernier “gèle totalement ses activités de colonisation” dans les territoires occupés. Le négociateur palestinien a encore souligné qu’Israël “doit tenir ses engagements dont la suspension des colonies dans les territoires palestiniens occupés et l’acceptation d’une solution de deux Etats”. Samedi, M. Erakat avait souligné que les négociations de paix israélo-palestiniennes devraient reprendre au point où elles avaient été interrompues lors des agressions meurtrières israéliennes sur la bande de Ghaza (27 décembre 2008/18 janvier 2009). En novembre, Israël avait proposé une suspension “partielle et temporaire” de la colonisation en Cisjordanie, une offre catégoriquement rejetée par les Palestiniens qui insistent sur un gel total de ces activités.

La Ligue arabe condamne la décision du régime israélien d'autoriser la construction de 100 nouvelles unités de logement

Téhéran.Irna.10 Janvier 2010


La Ligue arabe a condamné, samedi, la décision du régime israélien d'autoriser la construction de 100 nouvelles unités de logement à Al-Ghods dans le cadre de la poursuite du changement de l'identité de cette ville.
« Cette décision entre dans le cadre d'un plan traduisant la politique d'escalade menée par le régime israélien et qui vise l'intensification de la colonisation à Al-Ghods, qui fait partie intégrante des territoires occupés" peut-on lire dans un communiqué de la Ligue arabe.

Le secrétaire général de la Ligue arabe s'est interrogé sur les véritables intentions du régime israélien qui avait fixé un moratoire de 9 mois prévoyant le gel de la colonisation en excluant Al-Ghods occupée, et décidé de construire 1.592 nouveaux logements au cours des derniers mois.
http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-98/1001102487223737.htm

« La Terre Sainte n’est ni à vendre ni à louer »

Bethléem - 11-01-2010
Par Mel Frykberg 
Depuis des années, par son assentiment, l’Eglise orthodoxe grecque favorise les tentatives d’Israël de maintenir Jérusalem Est occupée sous sa souveraineté et d’empêcher son incorporation dans un futur Etat palestinien. La vente par l’Eglise de terres politiquement sensibles à Jérusalem Est, dans des circonstances douteuses et au milieu d’accusations de chantage politique, a provoqué l’indignation des Palestiniens grecs orthodoxes et menace de faire une scission dans l’église.















 
Bethéem, 6 janvier 2010 (photo IMEMC)


Pour tenter d’empêcher la division de Jérusalem, Israël a accéléré sa judaïsation de Jérusalem Est qui, en vertu du droit international, fait partie de la Cisjordanie palestinienne occupée et que les Palestiniens souhaitent voir devenir la capitale de leur futur Etat. Les Palestiniens ont été expulsés de leurs maisons pour faire place à des colons juifs dont Israël a encouragé l’installation, politiquement et économiquement.

Outre les restrictions sociales, les Palestiniens se voient régulièrement refuser tout permis de construire et ceux qui construisent sans, à cause de la pénurie chronique de logements, sont confrontés à la destruction de leurs maisons par la municipalité de Jérusalem.

La crise au sein de l’Eglise orthodoxe grecque palestinienne a atteint son paroxysme mercredi 6 janvier, veille du Noël orthodoxe, quand le patriarche de l’église, Théophile III, a dû être escorté jusqu’à la Place de la Crèche, à Bethléem, par la police antiémeute palestinienne pour assister aux célébrations.

Plusieurs centaines de manifestants palestiniens du Conseil des Institutions et Organisations arabes orthodoxes en Palestine, représentant 19 groupes, l’ont hué lorsqu’il est arrivé et ont brandi des pancartes où on pouvait lire : « La Terre Sainte n’est ni à vendre ni à louer ».

Une voiture privée appartenant à l’entourage de Théophile a fait hurler des chants de Noël pour essayer de couvrir les protestataires. Un peu plus tôt, des groupes avaient accueilli l’arrivée des patriarches syrien copte et syrien avec de la musique, mais avaient tout remballé et étaient partis en signe de protestation à l’arrivée de Théophile.

Elias Isaid, leader du Club orthodoxe grec de Beit Sahour, a déclaré : « La manifestation d’aujourd’hui marque le début de notre action contre le patriarche. » Il a averti que ce dernier pourrait être déclaré persona non grata à Bethléem si les griefs légitimes n’étaient pas pris en considération.

L’Eglise orthodoxe grecque est le plus grand propriétaire terrien privé à Jérusalem et possède la plupart des terres en Cisjordanie, sur lesquelles les sites religieux chrétiens, dont l’Eglise de la Nativité à Bethléem, où les Chrétiens croient que Jésus est né, sont construits.

La plus grande partie de ces terres lui a été donnée par les Palestiniens chrétiens orthodoxes à la fin des années 1880. Au cours des dernières décennies, l’église a augmenté les ventes de terre aux autorités israéliennes ou les leur a louées pour une période de 999 ans.

Ceci a permis à Israël de construire plusieurs des grandes colonies israéliennes dans le secteur de Jérusalem Est, créant un couloir avec les autres colonies de Cisjordanie et coupant ainsi Jérusalem Est du reste de la Cisjordanie.

Mais les ventes de terre de l’église ont eu lieu dans un contexte d’allégations de corruption. Nicholas Papadimas, ancien trésorier de l’église à Jérusalem, était derrière quelques-unes de ces ventes avant qu’il ne s’enfuie du pays et soit accusé en Grèce de vol des fonds de l’église, dans une affaire séparée.

Théophile III, nommé patriarche en 2005 en remplacement de son prédécesseur discrédité le patriarche Irénée, avait promis de mettre un terme à la vente de la terre palestinienne.

Irénée était accusé d’être derrière des accords terriens secrets avec deux groupes juifs d’investissement international. Un tribunal israélien a statué que son élection était illégale parce qu’elle avait été aidée par un trafiquant de drogue notoire qui avait discrédité ses rivaux en utilisant des photos érotiques homosexuelles.

Mais les autorités israéliennes ont utilisé la corruption de l’Eglise et les difficultés financières à leur avantage politique et ont appliqué une pression politique supplémentaire pour assurer que le choix des patriarches soit bénéfique à la politique d’acquisition de terre d’Israël.

Selon le quotidien israélien Ha'aretz, quand, il y a plusieurs années, Théophile attendait l'aval israélien, l’Etat a demandé que le patriarcat orthodoxe grec fasse le recensement de tous les biens de l’Eglise en Israël et dans les territoires palestiniens, et donne à Israël le premier droit de refus sur les propriétés à vendre ou à louer.

Israël a également demandé que quelques biens dans le secteur de la Porte de Jaffa de Jérusalem « restent entre les mains des preneurs israéliens. » On a dit aux avocats de Théophile que l'acceptation du patriarche par Israël dépendait du respect de ces clauses.

L’un des biens de l’Eglise à Jérusalem a été acquis avec la participation de l’association Ateret Cohanim, qui se consacre à l’achat de biens arabes à Jérusalem pour y installer des Juifs.

Mais il y a une controverse autour de l’organisation Ateret Cohanim. L’organisme ‘Les Amis de Ateret Cohanim’, enregistré aux Etats-Unis en tant qu’entité éducative, envoie des millions de dollars de dons exonérés d’impôts à Israël tous les ans pour des motifs politiques, en particulier pour l’achat de biens palestiniens à Jérusalem Est.

Près de 60% de l’argent d’Ateret Cohanim levé aux Etats-Unis sert à acheter de la terre et des biens palestiniens dans les territoires occupés.

Le droit fiscal états-unien interdit que les organismes exonérés d’impôt soient impliqués dans la politique ou la promotion d’idées politiques.

L’ordre du jour politique d’Ateret Cohanim ne fut pas perdu pour l’organisation israélienne Peace Now (PN). L’année dernière, PN a organisé une protestation contre une visite de Jérusalem par le candidat républicain pro-israélien Mike Huckabee, visite qui était parrainée par Ateret Cohanim.

La cérémonie de réception d’Huckabee était organisée à l’hôtel Al-Quds Sheperd, dont ses résidents palestiniens ont été expulsés pour construire de nouveaux logements pour colons juifs. Le département d’Etat US a demandé qu’Ateret Cohanim mette un terme à ses projets de construction d’appartements sur le site.

« Nous pensons que tous ces gestes ne feront que nourrir plus de colère et de méfiance parmi les Arabes de la capitale, et nous voyons ces tentatives comme rien moins qu’une provocation destinée à saper la possibilité d’un futur accord de paix dans la capitale. »
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13241&type=analyse&lesujet=Collabos

Petraeus: les sites nucléaires iraniens "peuvent être bombardés"


10/01/2010

Les Etats-Unis ont mis au point des plans militaires concernant les installations nucléaires iraniennes, dont des "bombardements", a indiqué le commandant des forces américaines en Irak et en Afghanistan, David Petraeus, dans une interview diffusée dimanche sur CNN.
 
 "Il serait complètement irresponsable que le Centcom (le commandement de l'armée américaine en charge de la région, ndlr) n'ait pas envisagé plusieurs scénario et conçu des plans pour répondre à une grande variété de situations", a déclaré le général Petraeus, selon des extraits d'une interview qui devait être diffusée dimanche sur la chaîne CNN.
 
 Interrogé sur les installations nucléaires iraniennes et la possibilité qu'elles soient fortifiées pour les protéger d'une attaque, le général a remarqué qu'"elles peuvent tout à fait être bombardées".
 
Petraeus n'a donné fourni aucune autre précision sur la nature des plans américains, soulignant que l'impact de chaque action serait soigneusement évalué, selon CNN.
 
 Toutefois, le général a ajouté qu'il estimait que la crise nucléaire iranienne pouvait toujours être résolue par la voie diplomatique: "Il reste encore du temps avant qu'on n'atteigne un point critique".

Militaire israélien : Une seconde guerre est inévitable


10/01/2010

L’ancien commandant en chef de la région Sud, Yom Tov Samia, prédit une seconde guerre contre le Hamas. Un conflit inévitable, selon lui, et susceptible d'éclater dans un futur proche.

"Nous nous apprêtons à affronter un second round à Gaza", a-t-il annoncé sur les ondes de Galeï Tsahal (radio de l'armée). "Je doute que le Hamas change subitement ses façons d'agir sans frappes israéliennes plus dures (…). Israël doit mener une opération plus ciblée et dont les conséquences se ressentiront plus à long-terme." Samia estime également que l'armée devrait prendre le contrôle de certains secteurs de Gaza, lors du prochain conflit, pour que le mouvement islamiste "comprenne les conséquences de ses propres actions".

Par ailleurs, le Fatah de Mahmoud Abbas [chef de l'Autorité palestinienne] ne bénéficie d'absolument aucun soutien dans la bande côtière, rappelle l'ancien commandant. Ainsi, "la seule chance pour Abou Mazen [Mahmoud Abbas] de regagner du pouvoir serait de franchir une étape importante consistant à conduire le Hamas hors de Gaza", dit-il. Les remarques de Samia viennent plusieurs jours après les commentaires similaires de Yoav Galant, actuel commandant en chef de la région Sud. Galant prévenait, la semaine dernière, que le calme relatif dont jouissent actuellement les habitants du Sud n'est que "temporaire".

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=119151&language=fr 

"Israël" balaie les menaces américaines de pressions financières


10/01/2010
  
Le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a minimisé la menace implicite formulée par un haut responsable américain d'appliquer des pressions financières pour contraindre « Israël » de stopper la colonisation.
  
"Il ne s'agit pas d'une menace. Nous n'avons pas besoin de ces garanties et n'avons pas l'intention de les utiliser dans le proche avenir", a déclaré Steinitz aux journalistes à propos d'une éventuelle suspension des garanties octroyées à « Israël » par les Etats-Unis pour des prêts bancaires à taux avantageux.

 "Il y a quelques mois à peine, nous nous sommes mis d'accord avec le Trésor américain et le Département d'Etat sur ces garanties en 2010 et 2011, et aucune condition n'a été posée", a-t-il ajouté.
  
Dans une interview cette semaine à la chaîne américaine PBS, l'envoyé spécial américain au Proche-Orient George Mitchell avait affirmé: "Selon la loi américaine, les Etats-Unis peuvent suspendre les garanties octroyées à Israël sur des prêts" bancaires.
 
 Washington avait fourni au début des années 1990 des garanties bancaires à
hauteur de 10 milliards de dollars pour aider l’entité sioniste à accueillir des centaines de milliers d'immigrants de l'ex-Union soviétique.

   En février 1992, l'administration de George Bush avait temporairement gelé ces garanties pour pousser l’entité sioniste à geler la colonisation, après la conférence de paix de Madrid (octobre 1991).

 Réagissant aux propos de  Mitchell, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a de son côté accusé dans un communiqué l'Autorité palestinienne de traîner les pieds dans le processus de paix.
 
 "Tout le monde sait que l'Autorité palestinienne refuse d'engager à nouveau des négociations de paix, alors qu'Israël a entrepris des démarches sérieuses pour relancer le processus", a affirmé ce communiqué.

  "C'est l'Autorité palestinienne qui doit modifier son approche, et certainement pas le gouvernement israélien."

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=119169&language=fr 

Haaretz: "Israël est loin d'être prêt à une guerre permanente"


10/01/2010   

Le quotidien israélien Haaretz a émis des doutes quant à la capacité de l'entité sioniste de protéger son front interne des roquettes palestiniennes et celles du Hezbollah, affirmant que le chemin est déjà trop long pour qu'"Israël" achève ses préparatifs. Le commentateur militaire Amos Herel s'est moqué de la propagande des médias israéliens sur l'efficacité du système anti-missile "dôme d'acier".
 
Sous le titre, "important communiqué issu du gouvernement israélien",  Herel a écrit: "A l'attention de l'Iran, du Hezbollah et du Hamas, nous vous prions de reporter vos intentions de mener une guerre contre nous dans les trois ans à venir, parce que nous sommes en train de distribuer des masques à gaz pour la population et ceci nécessite 36 mois".

"Les informations de la semaine dernière étaient positives, puisque l'institution militaire a fait part d'évaluations optimistes sur le progrès considérable au niveau du système anti missile "le dôme d'acier", visant à protéger Sdérot en face de la bande de Gaza, alors que le cabinet ministériel restreint a approuvé un projet de distribution de masques à gaz sur les Israéliens à partir du mois prochain".

"Ces initiatives sont importantes et nécessaires pour améliorer les capacités défensives d'Israël, mais on ignore si cette politique est efficace parce qu'il nous faut un an pour déployer un nombre considérable de batteries anti missile au Néguev et à la frontière du nord,  alors que l'accomplissement des équipements nécessite trois ans", a indiqué le commentateur politique, révélant qu'Israël a effectivement commencé à élaborer une riposte aux missiles, mais que l'armée continue de travailler sur des bases logiques, et de mélanger les tactiques de l'offensive aérienne et des opérations terrestres, qui comprennent l'occupation des régions pour éliminer le danger des roquettes".

"Si l'armée ne prépare pas de riposte effective, le front interne recevra des frappes massives dans la prochaine guerre, et il sera difficile pour Israël de trancher et de triompher sur ses ennemis. Tout cela exige une planification précise qui améliore la résistance durable des Israéliens, à condition qu'il y ait équilibre entre l'offensive et la défensive", a-t-il estimé.

Et de terminer: "Le front interne en Israël est loin d'être prêt à une guerre permanente contre ses ennemis, parce qu'il y a de grandes lacunes au niveau des équipements, de la capacité à contrôler  et à surveiller les institutions de secours et les institutions locales".
  http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=119156&language=fr

Le terrorisme est le prix à payer pour le soutien aux despotes et aux dictateurs

dimanche 10 janvier 2010 - 06h:54
Seumas Milne - The Guardian
Loin de protéger sa souveraineté, le gouvernement égyptien l’a vendue à l’étranger pour continuer à toucher des subsides et maintenir son despotisme dynastique, sacrifiant toute prétention à son rôle historique de leader du monde arabe, écrit Seumas Milne.
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Collaborateur toujours soucieux de mieux faire, Hosni Mubarack a parfaitement joué son rôle de potiche au service de l’impérialisme occidental et de son agent local israélien. Ici, Hosni serre la main de son maître, l’apprenti criminel de guerre Barack Obama.
Si une survivante de l’Holocauste, âgée de 85 ans, avait fait la grève de la faim en soutien d’un peuple assiégé dans une autre partie du monde, et si des centaines de manifestants plutôt occidentaux avaient été pris pour cible et battus par la police, vous pouvez être sûr que nous aurions entendu parler de tout cela. Mais parce que cela s’est passé dans l’Egypte soutenue par l’Occident plutôt qu’en Iran, et parce que le peuple soutenu par les manifestants était les Palestiniens de Gaza au lieu de, disons, les Tibétains, la plupart des gens en Europe et en Amérique du Nord n’en ont rien su.
Ces deux dernières semaines, deux groupes composés de centaines de militants se sont affrontés avec des policiers et des officiels égyptiens pour pouvoir pénétrer dans la bande de Gaza afin d’exprimer leur solidarité avec la population sous blocus, à l’occasion du premier anniversaire de l’assaut dévastateur d’Israël.
Hier soir [6 janvier], le convoi Viva Palestina de George Galloway, fort de 500 personnes et transportant de l’aide médicale, a finalement été autorisé à entrer dans Gaza, déduction faite de 50 de ses 200 véhicules, après avoir été bloqué plusieurs fois, détourné et soumis à des menaces->] par la sécurité égyptienne - avec une agression brutale le mardi soir [5 janvier] dans le port égyptien d’El Arish qui a eu pour résultat des dizaines de blessés malgré la présence d’un député britannique et de 10 députés turcs.
Ceci succédait à une tentative [d’entrer dans GAza] des 1400 manifestants de « la Marche pour la Liberté de Gaza » venus de plus de 40 pays - seuls 84 d’entre eux ayant été autorisés à traverser la frontière. C’est ce qui a conduit Hedy Epstein, dont les deux parents sont morts à Auschwitz, à refuser de s’alimenter au Caire tandis que les manifestants étaient violemment dispersés et que le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, était reçu à bras ouverts non loin de là.
Hier, des manifestations organisées du côté de la frontière de Gaza par les Palestiniens contre le harcèlement subi par le convoi « Viva Palestine » ont conduit à des affrontements violents avec les forces de sécurité égyptiennes au cours desquels un soldat égyptien a été tué et de nombreux Palestiniens blessés.
Mais bien que la confrontation ait été largement ignorée en Occident, cela a été un événement médiatique majeur au Moyen-Orient et qui n’a fait de tort qu’à l’Egypte. Et tandis que le gouvernement égyptien affirme qu’il ne fait que maintenir sa souveraineté nationale, ces événements ont en revanche clairement exposé sa complicité avec le blocus de Gaza et la punition collective imposée à ses 1,5 million d’habitants - blocus voulu par les Etats-Unis et soutenu par l’Union Européenne.
Le principal protagoniste de l’état de siège, Israël, ne contrôle que trois côtés de la bande de Gaza. Sans l’Egypte qui contrôle le quatrième, le blocus serait inefficace. Mais après avoir toléré des tunnels qui ont sauvé les habitants de Gaza de l’état d’extrême mendicité, le régime du Caire a lancé, afin de rendre le blocus total, la construction d’un mur souterrain en acier - appelé « le mur de la honte » par beaucoup d’Égyptiens - sous l’étroite supervision des Etats-Unis.
C’est en partie parce que le dictateur égyptien vieillissant, Hosni Mubarak, craint une contamination à travers la frontière de l’administration du Hamas élue à Gaza dont les alliés idéologiques dans l’organisation interdite des Frères Musulmans seraient susceptibles de remporter des élections organisées librement en Egypte.
Mais deux autres facteurs semblent avoir joué un rôle décisif pour convaincre le Caire de se plier aux pressions américaines et israéliennes et de serrer la vis sur les Palestiniens de Gaza ainsi que sur ceux qui les soutiennent. Le premier était une menace américaine de supprimer des centaines de millions de dollars d’aide si l’Egypte ne sévissait pas contre la « contrebande » d’armes et autres produits. Le second est le besoin d’un acquiescement de la part des États-Unis dans la succession très attendue et héréditaire de Gamal, ex-banquier et fils de Moubarak, à la présidence.
Ainsi loin de protéger sa souveraineté, le gouvernement égyptien l’a vendue à l’étranger pour continuer à toucher des subsides et maintenir son despotisme dynastique, sacrifiant toute prétention à son rôle historique de leader du monde arabe.
D’un point de vue international plus large, c’est précisément cet appui par l’Occident de régimes tels que l’Egypte, répressifs et qui ne représentent qu’eux-mêmes, en même temps que son soutien indéfectible à l’occupation israélienne et à la colonisation des terres palestiniennes qui sont au cœur de la crise au Moyen-Orient et dans le monde musulman.
Des décennies d’un soutien, affamé de pétrole, de despotes, de l’Iran à Oman, de l’Egypte à l’Arabie saoudite, en même temps que l’échec du nationalisme arabe à achever la décolonisation de la région, ont alimenté en premier lieu l’islamisme puis l’éruption de sa variante Al-Qaida il y a maintenant plus d’une décennie.
Mais, loin de comprendre que l’hostilité naturelle à un contrôle étranger sur la région et à ses ressources était au centre du conflit, la réponse désastreuse a été d’étendre la présence de l’Occident encore plus profondément, avec de nouvelles et encore plus destructrices invasions et occupations en Irak, Afghanistan et ailleurs. Et le court flirt de l’administration Bush avec la démocratisation dans les États clients tels que l’Egypte a été rapidement abandonné une fois qu’il est devenu clair qui était susceptible d’être élu.
Sous Barack Obama la logique empoisonnée de ce bourbier impérial conduit inexorablement à la propagation de la guerre. À la suite de l’attentat manqué sur un vol à destination de Detroit le jour de Noël, le président américain a annoncé cette semaine deux nouveaux fronts dans la guerre contre le terrorisme, Gordon Brown emboîtant fidèlement le pas : le Yémen où le candidat à l’attentat aurait été formé, et la Somalie où Al-Qaida a également pris racine dans le bourbier de la guerre civile et de la désintégration sociale chronique.
Le renforcement de l’intervention militaire occidentale dans ces deux pays va certainement aggraver le problème. En Somalie, il l’a déjà fait, après que les États-Unis aient soutenu l’invasion éthiopienne de 2006 qui a renversé la relativement pragmatique « Union des tribunaux islamiques » et a engendré le mouvement Shabab, plus extrémiste, lié à Al-Qaida et qui exerce maintenant son contrôle sur de grandes parties du pays.
L’extension du soutien américain à l’impopulaire gouvernement yéménite, déjà confronté à une rébellion armée dans le nord et à la menace d’une sécession du sud rebelle - qui a été le seul a réussir en 1967 à pousser au départ le régime colonial britannique - ne peut que jeter de l’huile sur le feu.
Le premier ministre britannique a essayé cette semaine de nous convaincre que la croissance d’Al-Qaida au Yémen et en Somalie illustrait le fait que la stratégie occidentale « fonctionnait », parce que l’escalade de la guerre en Afghanistan et au Pakistan aurait contraint Al-Qaeda à chercher à établir des sanctuaires ailleurs. En réalité, il s’agit d’une manifestation de l’échec grotesque de toute la guerre contre le terrorisme. Depuis son lancement en octobre 2001, Al-Qaida s’est propagé à partir des montagnes de l’Afghanistan à travers toute la région : l’Irak, le Pakistan, la corne de l’Afrique et bien au-delà !
Plutôt que de réduire l’aide occidentale aux dictatures et aux occupations qui alimentent le terrorisme dans sa variante Al Qaeda, et plutôt que de concentrer ses ressources policières pour la contrer, les États-Unis et leurs alliés ont répété et étendu inexorablement les monstruosités qui ont produit ce terrorisme. C’est une recette pour une guerre sans fin contre le terrorisme.
(JPG)
Seumas Milne
* Seumas Milne est journaliste et éditeur associé au journal britannique The Guardian
7 janvier 2010 - The Guardian - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.guardian.co.uk/commentis...
Traduction : Claude Zurbach

Retour du Caire

publié le dimanche 10 janvier 2010
JC Lefort

 
Que 1.400 personnes, venues de 44 pays se soient retrouvées au Caire en pleines fêtes de fin d’année, témoigne d’un fait politique essentiel très profond et particulièrement porteur d’avenir : il y a une volonté manifeste et hautement positive d’internationaliser la question palestinienne par participation populaire !
La « Gaza Freedom March » qui s’est tenue en pleine fêtes de fin d’année 2009 a rassemblé 1.400 personnes venues de 44 pays.
Venus au Caire pour « simplement » transiter vers Rafah, seul point possible pour entrer dans la bande de Gaza, objet d’un blocus illégal et inhumain depuis trois ans, cette liberté de circulation n’a pas été accordée aux Marcheurs dont nous étions.
Il en a résulté diverses initiatives et aussi deux interprétations finales. D’aucuns estiment que « cette marche a été un échec » tandis que d’autres n’hésitent pas à dire que « cette marche a eu plus de succès en ne passant pas à Gaza que si elle y était passée ».
Nous ne partageons ni l’une ni l’autre de ces opinions.
Il est exact que la Marche n’est pas passée à Gaza. C’est dû aux autorités égyptiennes qui, brutalement, ont décidé, juste avant l’arrivée des Marcheurs, de ne pas leur accorder l’autorisation de passer à Rafah.
L’Egypte a ainsi pris d’emblée, et pas toute seule à l’évidence, eu égard à sa politique générale, un risque considérable. Elle est en effet devenue la « cible » de la colère de l’opinion internationale, alors que celle-ci, un an après les événements sanglants de Gaza, aurait dû s’en prendre aux autorités israéliennes, gravement mises en cause par le rapport du juge Richard Godstone, lequel a été adopté par l’Assemblée générale des Nations unies.
Nous n’avons eu de cesse, sur place, pour ce qui nous concerne, d’appeler les Egyptiens à la raison. Nous avons souligné avec force que transiter dans un pays ne devait pas conduire à s’ingérer dans les affaires intérieures de ce pays en quoi que ce soit et surtout qu’un piège leur était tendu : « le piège de Gaza » tandis que nous voulions dénoncer le « siège de Gaza ». Rien n’y a fait.
Il est vrai que des perches bien longues leur ont été tendues pour se braquer d’avantage contre les Marcheurs. D’aucuns, des Français, « oubliant » l’objectif initial majeur de la Marche qui était d’aller à Gaza, ont pris de manière unilatérale, intempestive et sans la moindre concertation avec les autres, une décision qu’ils ont tenté, de surcroît, d’imposer à tous : mettre en cause uniquement l’Egypte, « oubliant », fort opportunément pour Israël, la responsabilité de ce dernier dans la situation. Et maintenant ceux-là mêmes nous expliquent qu’il valait mieux que la Marche n’aille pas à Gaza !
Passons sur l’initiative peu glorieuse prise par les dirigeants de l’ONG américaine « Code Pink », à l’initiative de la Marche et désormais très fortement contestés pour cette raison, d’avoir négocié solitairement, et dans le dos des Européens, le passage de deux cars pour Gaza. Les voyant pris en main par le Hamas dès la frontière passée à Rafah, nos partenaires palestiniens à Gaza, le PNGO, se sont d’ailleurs retirés de ce « jeu ».
Pour ce qui les concerne, les associations membres du « Collectif national pour une Paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens » ont eu un tout autre comportement.
Elles ont multiplié les contacts avec les autorités locales, mais aussi françaises, européennes et palestiniennes pour obtenir le droit de passage à Rafah afin d’aller à Gaza où la population attendait la Marche. Elles ont, dans le même temps, multiplié les initiatives et les actions concrètes pour faire valoir cette exigence qui était au cœur du projet « Gaza Freedom March ». Leur cible était - et est restée- les autorités israéliennes, même si elles n’ont pas dédouané les décisions prises en Egypte.
C’est ainsi, par exemple, qu’elles ont affrété cinq cars – les cars initialement retenus étant empêchés de partir sur ordre des autorités égyptiennes – pour aller vers Gaza. Elles ne se sont pas résignées au refus et ont trouvé d’autres cars qui ont parcouru 80 kilomètres avant d’être finalement arrêtés et reconduits au Caire.
La Marche n’est pas passée à Gaza. C’est un fait et nous ne nous résignons pas à cette situation. La Marche pour Gaza n’est pas finie, pour nous ! Nous réservons encore à Israël et à ceux qui s’en font les complices quelques surprises, car le siège illégal et inhumain doit être levé et l’impunité israélienne dénoncée, surtout après le rapport Goldstone qu’on ne nous fera pas passer par pertes et profits.
Mais la leçon majeure de cette Marche est à chercher ailleurs.
Que 1.400 personnes, venues de 44 pays se soient retrouvées au Caire en pleines fêtes de fin d’année, témoigne d’un fait politique essentiel très profond et particulièrement porteur d’avenir : il y a une volonté manifeste et hautement positive d’internationaliser la question palestinienne par participation populaire !
Voilà où est le nouveau, l’essentiel. Et l’avenir.
Nous irons à Gaza car sa population continue à souffrir. Et sans attendre nous lançons l’idée suivante : en avril prochain, avec Bil’in, capitale palestinienne de la Résistance non violente, cible privilégiée de la répression israélienne en Cisjordanie, prenons notre première « revanche » : en nous y retrouvant tous, internationaux, citoyens et élus !
Jean-Claude Lefort
Président de l’AFPS
Le 10 janvier 2010
http://www.france-palestine.org/article13704.html

Marche pour la paix : l’impasse égyptienne

publié le dimanche 10 janvier 2010
Clémentine Cirillo-Allahsa

 
Les manifestants internationaux ont été empêchés d’entrer dans Gaza. L’affaire a surtout mis en évidence les contradictions de l’Égypte.
Marcher dans les rues bondées du Caire, attendre des heures dans des halls d’hôtel, sous une surveillance policière constante : voilà la carte postale égyptienne des participants à la Marche pour la liberté et la paix. À l’occasion de ses vœux pour 2009, Nicolas Sarkozy avait affirmé que « la vocation de la France est de chercher les chemins de la paix ». Action pacifique, la Marche a voulu tracer un de ces chemins à travers Gaza. Mais la voie est restée fermée. Le ­triple discours de la communauté internationale, de l’Égypte et de la France participant à l’impasse. Au Caire, l’attente sans fin des 1 400 marcheurs est devenue aussi étouffante que l’air pollué. Jeudi 31 décembre, la Marche devait franchir la frontière à Rafah afin de venir au-devant d’une société civile palestinienne qui, du fond de son étroite prison, reste déterminée et active. Les autorités égyptiennes, accusant les militants non-violents de vouloir s’en prendre « aux intérêts nationaux », les en ont empêchés. Comme d’autres, j’ai donc passé la frontière égyptienne à Taba pour participer à la manifestation qui se tenait simultanément en Israël.
Soleil de plomb, collines dénudées et, au loin, la ville de Tel-Aviv, au bord d’une mer que les Palestiniens ne peuvent qu’imaginer. Après un voyage en bus depuis Eilat, à l’extrême sud d’Israël, jusqu’à Jérusalem, la rumeur des rues du Caire s’est peu à peu estompée. Puis, au dernier jour de l’année et sous le soleil de midi, c’est la structure de verre d’Erez, le terminal passagers et principale porte de Gaza. Un passage qui n’est plus guère utilisé depuis le début du blocus que par les malades, la presse, les diplomates et les organisations humanitaires. Sur de vastes parkings au bout d’une route dont l’unique destination est inacces­sible, une dizaine de bus et quelques voitures partagent l’espace avec des véhicules militaires. Environ quatre cents participants se pressent derrière des barrières. La plupart viennent des quartiers de Jérusalem-Est ou de villes israéliennes à majorité arabe. « Non, non, non au siège ! » Leurs slogans se détachent de plus en plus nettement. Affrétés par une coalition israélienne d’organisations luttant pour les droits des Palestiniens, les bus ont eu du mal à se remplir, témoins de la difficulté à mobiliser. Si les préoccupations sont ailleurs, l’absurde de la situation est partout. Sous une tente mobile qui borde le chemin, banderoles et photos appellent à soutenir le soldat Shalit, détenu par le Hamas. À l’arrière-plan, le mur de Gaza se dresse sur une butte, occultant la vue sur 1 million et demi de civils palestiniens prisonniers du blocus. Réalité invisible. Chloé, étudiante, a fait le voyage depuis la France pour participer à la Marche. La fatigue et la lassitude se lisent sur son visage. « Se rapprocher physiquement de Gaza est important après les dix jours passés au Caire. Mais à quel point notre action est-elle efficace ? », soupire-t-elle. Autour des militants, policiers à cheval et équipes antiémeute surarmés discutent dans une ambiance décontractée. Dans l’ensemble peu nombreux, ils s’inquiètent peu de pacifistes qui n’ont pour arme que leur symbole. Sur une butte boueuse qui borde le vaste parvis, militaires, journalistes et caméras se pressent au-dessus d’une marée immobile de drapeaux palestiniens. Les journalistes étrangers sont rares, surtout des médias arabes. La présence d’activistes internationaux et de juifs israéliens masque difficilement l’indifférence générale au blocus.
« Israël, mets fin à tes persécutions ! Monde, mets fin à ton indifférence ! » ou encore « Gaza t’interpelle, toi qui es libre, pour briser son siège ». Les pancartes parlent hébreu et arabe. Après un moment, les gens se rassemblent pour entendre la voix du chef du gouvernement de Gaza et leader du Hamas, Ismail Haniyeh, qui provient du téléphone plaqué sur un mégaphone. Les hommes commencent une prière sous haute surveillance tandis qu’à l’arrière un groupe de jeunes Arabes israéliens venus d’Oum El Farm entonne « Mawtini », l’hymne national d’une Palestine libre. Une ombrelle fend la foule. On peut y lire en anglais : « Plus jamais de Gaza, plus jamais d’Hiroshima ». Elle appartient à une délégation japonaise d’une quinzaine de personnes parties du Caire quand l’initiative côté égyptien a commencé à s’enliser. H. Yamamoto est un vieillard souriant sorti tout droit d’un jardin japonais. Il explique, appuyé sur sa canne, en quoi la situation de Gaza lui rappelle celle d’Okinawa cerné par les bases militaires américaines, et ajoute : « Les Égyptiens font ce qu’ils peuvent pour apaiser les Américains. S’ils laissent la porte fermée, c’est avant tout à cause de l’ultimatum des Occidentaux. » Des voix s’élèvent pour condamner l’Égypte et ses alliés. Représentant de la société civile palestinienne, Omar Barghouti participe à la manifestation.
Dans une lettre ouverte adressée aux marcheurs, il dénonce ce qui s’est passé en Égypte comme « mauvais pour nous et […] profondément terrible pour le mouvement de solidarité ». Car la situation au Caire est chaotique. Les derniers jours ont été épuisants psychologiquement pour l’ensemble des marcheurs. Peu de sommeil, des discours contradictoires, des informations incomplètes et des hésitations interminables fondées sur des rumeurs. La colère à l’encontre du gouvernement égyptien augmente. La coordination, sur le terrain depuis de longs mois, a fini par imploser sous la pression latente des autorités et des frustrations quotidiennes imposées aux participants. Des initiatives plus ou moins individuelles se succèdent. Al Arish, station balnéaire à 40 km de Rafah au nord du Sinaï, ne devait être qu’une étape sur la route de Gaza. L’absurdité des événements en fait un objectif pour les groupes qui­ tentent de s’y rendre par leurs propres moyens. Les quelques dizaines d’internationaux qui ont réussi à passer entre les mailles du filet des services de sécurité et tentent de marcher vers Rafah sont mis en résidence surveillée. Ici, on parle de détention provisoire  ; là, d’expulsion vers l’aéroport, ce qui exacerbe les tensions au Caire. Le dimanche 27, un groupe de 300 Français se voit notifier par la compagnie de bus qui doit les conduire vers Al Arish que les autorités interdisent à toutes les compagnies de les prendre. Ils ­établissent un campement sur les trottoirs de l’ambassade de France. Trois bus d’Indiens, de Belges et de Français tentent une nouvelle percée hors du Caire le lundi avant d’être stoppés à quelques kilo­mètres. Ce même jour, Hedy Epstein, survivante de l’holocauste de 85 ans, entreprend une grève de la faim pour demander à l’Égypte de laisser passer la Marche.
Des drapeaux sont levés sur les pyramides, et un rassemblement a lieu devant l’ambassade d’Israël. Dès le 29, des mobilisations nombreuses ont lieu à l’appel de l’opposition égyptienne contre le blocus israélien et la complicité du gouvernement, et en soutien à la Marche. Benyamin Netanyahou est alors en visite au Caire, où il rencontre Hosni Moubarak. Dans le salon d’un hôtel de la capitale égyptienne, transformé en quartier général militant, Rachel Towers, arrivée depuis plusieurs jours, s’impatiente devant son énième verre de thé. Cette travailleuse sociale californienne est impliquée dans les organisations pro-palestiniennes depuis un voyage dans les territoires occupés où elle a découvert la réalité de l’occupation. « Les Occidentaux ont créé l’État d’Israël l’année où je suis née. Ils y ont importé leur idéologie coloniale et raciste, insiste-t-elle. En tant que juive américaine, je considère qu’Israël, pour être un véritable État, doit assumer ses responsabilités, ce que le soutien inconditionnel des États-Unis lui évite. » Tout juste débarqués au Caire, les organisateurs se sont vu interdire toute action collective. Dans l’impossibilité de quitter la capitale, ils ont alors initié, le 27 décembre, des hommages aux victimes de l’attaque israélienne de l’hiver 2008 – lancer de fleurs dans le Nil et veillées à la bougie –, qui ont été solidement cernés par la police, voire interdits. « Je suis venue pacifiquement et je me demande ce que je fais de si dangereux pour mériter une telle réponse », reprend Rachel Towers. Une réponse claire : personne n’entrera à Gaza.
Dans la ville jordanienne d’Aqaba, sur la mer rouge, le convoi humanitaire de Viva Palestina, mené par le député britannique George Galloway, est bloqué. L’Égypte soumet son passage à des conditions fantaisistes : ses 210 camions et 420 volontaires doivent arriver sur le territoire par bateaux à Al Arish. Soit un détour de plusieurs centaines de kilomètres, qui nécessite trois ferries et un avion.
Fatigués et irrités, Agnès et Pierre ont quitté le plateau du Larzac pour se joindre à la Marche. À 75 ans, Pierre est venu « pour dénoncer l’emprisonnement des Gazaouis par Israël ». « Notre frustration est immense, dit-il, mais elle est bien peu de chose par rapport à celle des Palestiniens. » Pierre est coincé au Caire depuis dix jours. Syndicalistes et militants au long cours, tous deux se déclarent gênés par les interdictions égyptiennes, mais regrettent surtout que « les événements détournent les caméras des véritables responsables ». Au Caire, le piège s’est refermé sur la Marche dès le lendemain de la visite du chef d’État israélien.
Soumis à la pression des opinions publiques arabes, le gouvernement égyptien a détourné l’attention en affrétant deux bus pour Rafah, réfutant ainsi les motifs sécuritaires invoqués pour justifier l’interdiction d’accès. Malgré le refus opposé aux délégations, 86 « internationaux » sont entrés ainsi dans Gaza, tandis que plus de 1 300 manifestants étaient bloqués. Alhamy Aref, secrétaire général de la préfecture égyptienne du Nord-Sinaï, a déclaré à l’agence Reuters que « les autorités égyptiennes ont fait une exception et ouvert mercredi le point de passage de Rafah afin de permettre le passage de militants de la Marche pour la liberté de Gaza ». Les militants ont ainsi assisté impuissants à la récupération politique surmédiatisée de leur action, les journaux cairotes titrant : « Moubarak condamne le blocus de Gaza. » Pas un mot sur la construction d’un mur d’acier qui isolera Gaza davantage encore !
Alors que la Marche pour Gaza est engloutie par les sables de la diplomatie égyptienne, ce 31 décembre, les Israéliens contre le blocus manifestent à Erez, et les Comités populaires palestiniens ont appelé à manifester en Cisjordanie, à Jenine, à Tulkarem, à Ramallah et à Bethléem. Ces manifestations pacifiques et populaires ont distillé partout un même message de solidarité et de détermination : un appel au dialogue et à l’unité du peuple face à l’occupation. À Gaza, une nouvelle année sous blocus commence.

Ça suffit ! Le temps du boycott est venu

publié le lundi 11 janvier 2010
Naomi Klein

 
OPINION : La meilleure façon de faire cesser cette occupation sanglante est de cibler Israël avec le même type de mouvement qui a mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud
Il est temps. Cela a trop duré. La meilleure stratégie pour faire cesser cette occupation de plus en plus sanglante est qu’Israël devienne la cible de ce type de mouvement mondial qui a fait mis fin à l’apartheid en Afrique du Sud. En juillet 2005, une énorme coalition de groupes palestiniens a dressé les plans pour faire exactement cela. Ils ont appelé les « gens de conscience, partout dans le monde, à imposer des boycotts étendus et à mettre en place des initiatives de désinvestissement contre Israël, similaires à ceux appliqués contre l’Afrique du Sud à l’époque de l’apartheid ». La campagne [BDS] - Boycott, Désinvestissement et Sanctions – était née.
Chaque jour où Israël pilonne Gaza fait venir plus de convertis vers la cause du BDS – même parmi les Juifs israéliens. En plein milieu de cette attaque, environ 500 Israéliens, parmi eux des douzaines d’artistes et d’universitaires célèbres, ont envoyé une lettre aux ambassadeurs étrangers en Israël. Celle-ci demande « l’adoption de mesures restrictives et de sanctions immédiates » et tire un parallèle clair avec la lutte anti-apartheid. « Le boycott de l’Afrique du Sud a été efficace, mais on prend des gants avec Israël… Ce soutien international doit cesser. »
Pourtant, même face à ces appels clairs, bon nombre d’entre nous ne peuvent toujours pas y répondre. Les raisons sont complexes, émotionnelles et compréhensibles. Mais elles ne sont tout simplement pas assez bonnes. Les sanctions économiques représentent l’arme la plus efficace de l’arsenal de la non-violence : y renoncer frise la complicité active.
Voici les quatre principales objections à la stratégie BDS, suivies des contre-arguments.
Plutôt que de les persuader, des mesures punitives aliéneront les Israéliens
Le monde a essayé ce que l’on a appelé « l’engagement constructif ». Il a complètement échoué. Depuis 2006, Israël a constamment intensifié ses actions criminelles : expansion des colonies, lancement d’une guerre scandaleuse contre le Liban et imposition d’une punition collective contre Gaza au moyen de ce blocus brutal. En dépit de cette escalade, Israël n’a pas fait l’objet de mesures punitives – c’est plutôt le contraire qui s’est produit. Les armes et les 3 milliards de dollars annuels d’aide que les Etats-Unis envoient à Israël ne sont que le début. Pendant toute cette période-clé, Israël a bénéficié d’une amélioration considérable de ses relations diplomatiques, culturelles et commerciales avec toute une variété d’autres alliés. Par exemple, en 2007, Israël est devenu le premier pays non latino-américain à signer un accord de libre échange avec le bloc du Mercosur. Au cours des neuf premiers mois de 2008, les exportations israéliennes vers le Canada ont augmenté de 45%. Un nouvel accord avec l’UE doit permettre de doubler les exportations israéliennes d’aliments en conserve. Et en décembre, les ministres européens « ont revalorisé » l’accord de partenariat entre l’UE et Israël, une récompense attendue depuis longtemps par Jérusalem.
C’est dans ce contexte que les dirigeants israéliens ont commencé leur dernière guerre : confiants qu’ils ne seraient confrontés à aucun coût significatif. Il est remarquable que pendant plus de sept journées boursières en temps de guerre, l’index de la Bourse de Tel Aviv soit monté effectivement de 10,7%. Lorsque la carotte ne marche pas, le bâton est nécessaire.
Israël n’est pas l’Afrique du Sud
Evidemment ! La pertinence du modèle sud-africain réside dans le fait qu’il prouve que la tactique du BDS peut être efficace lorsque des mesures plus faibles (manifestations, pétitions, lobbying en coulisse) ont échoué. Et il y a des relents profondément affligeants d’apartheid dans les territoires occupés : cartes d’identité munies d’un code de couleur et permis de déplacement, maisons rasées au bulldozer et déplacements forcés, routes réservées aux colons. Ronnie Kasrils, un homme politique sud-africain de premier plan, a dit que l’architecture de la ségrégation qu’il a vue en Cisjordanie et à Gaza était « infiniment pire que l’apartheid ». C’était en 2007, avant qu’Israël ne commence sa guerre totale contre la prison à ciel ouvert qu’est Gaza.
Pourquoi prendre Israël pour cible lorsque les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays occidentaux font la même chose en Irak et en Afghanistan ? Le boycott n’est pas un dogme, c’est une tactique. La raison pour laquelle cette stratégie devrait être essayée est pratique : dans un pays aussi petit et qui dépend autant du commerce, il pourrait vraiment marcher.
Les boycotts rompent la communication ; nous avons besoin de plus de dialogue, pas de moins de dialogue
Je répondrai à cette objection par une histoire personnelle. Pendant huit ans, mes livres ont été publiés en Israël par une société d’édition qui s’appelle Babel. Mais lorsque j’ai publié « La stratégie du choc : La montée d’un capitalisme du désastre », je voulais respecter le boycott. Sur les conseils de militants du BDS, dont le merveilleux écrivain John Berger, j’ai contacté un petit éditeur, Andalus. Celui-ci est une maison d’édition militante, très impliquée dans le mouvement contre l’occupation et c’est le seul éditeur israélien qui se consacre exclusivement à traduire en hébreu les écrits de langue arabe. Nous avons rédigé un contrat garantissant que toutes les recettes iraient au travail d’Andalus et que je ne toucherai rien. Je boycotte l’économie israélienne, pas les Israéliens.
Notre modeste plan d’édition nécessitait des douzaines d’appels téléphoniques, de courriels et de messages instantanés, s’étendant de Tel Aviv, Ramallah, Paris, Toronto et la ville de Gaza. Ma remarque est la suivante : dès que vous commencez une stratégie de boycott, le dialogue s’accroît de façon considérable. L’argument selon lequel les boycotts nous couperont les uns des autres est particulièrement trompeur étant donné la gamme de technologies de l’information à notre disposition. Nous croulons sous les moyens de nous invectiver par-dessus les frontières nationales. Aucun boycott ne peut nous arrêter.
[Les Israéliens sont numéro un mondial en info-technique, ils ne seront pas facile à boycotter]
En ce moment même, beaucoup de sionistes orgueilleux se préparent à marquer un point essentiel : ne suis-je pas au courant que beaucoup de ces joujoux de très haute technologie proviennent des parcs de recherche israéliens, numéro un mondial en info-technique ? C’est assez vrai, mais ils ne sont pas les seuls. Plusieurs jours après le début de l’attaque de Gaza par Israël, Richard Ramsey, le gérant d’une entreprise britannique de télécom spécialisée en services vocaux sur internet a envoyé un courriel à la firme technologique israélienne MobileMax : « En conséquence de l’action du gouvernement israélien ces derniers jours, nous ne serons plus en position d’envisager de faire des affaires avec vous ou toute autre société israélienne. »
Ramsey dit que sa décision n’était pas politique ; il ne voulait tout simplement pas perdre des clients. « Nous ne pouvons nous permettre de perdre le moindre client », explique-t-il, « c’était donc purement défensif sur le plan commercial. »
Ce fut cette sorte de calcul froid qui conduisit de nombreuses entreprises à se retirer d’Afrique du Sud, il y a vingt ans. Et c’est précisément ce type de calcul qui représente notre espoir le plus réaliste d’apporter la justice, si longtemps refusée, en Palestine.
publié par the Guardian http://www.guardian.co.uk/commentis...
et en français par Questions critiques
Traduit de l’anglais par [|JFG/QuestionsCritiques]

Israël rase des maisons palestiniennes en Cisjordanie

11/01/2010
Une vieille Palestinienne déambule sur un terrain vague, tout ce qui reste de sa maison démolie hier par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée. Jaafar Ashtiyeh/AFP
Une vieille Palestinienne déambule sur un terrain vague, tout ce qui reste de sa maison démolie hier par l’armée israélienne en Cisjordanie occupée. Jaafar Ashtiyeh/AFP
L'État hébreu s'irrite après des propos de Mitchell sur de possibles pressions financières des États-Unis.
L'armée israélienne a démoli hier dans le nord de la Cisjordanie occupée une vingtaine de constructions palestiniennes, selon des sources au sein des services de sécurité et des témoins palestiniens. Appuyés par d'importants effectifs militaires, les bulldozers de l'armée ont rasé ces baraquements et autres constructions abritant, en tout, une quarantaine de familles d'agriculteurs palestiniens dans le village de Tana, à l'est de Naplouse, selon ces sources. Plusieurs de ces constructions servent d'abri à des bergers. Avant de procéder à ces démolitions, les militaires ont enjoint aux familles d'évacuer les lieux. Le porte-parole de l'administration militaire a affirmé à l'AFP que ces constructions « avaient été érigées sans permis dans une zone militaire où l'armée effectue des exercices à tirs réels ». « Les résidents avaient été dûment avertis à plusieurs reprises qu'ils mettaient leur vie en péril en restant sur place », a-t-il ajouté. Un responsable local palestinien, Atef Hanini, a contesté les motifs avancés par Israël, soulignant que la communauté rurale visée vivait depuis des décennies dans cette zone. Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU, les restrictions urbanistiques imposées par Israël dans cette zone impliquent que des dizaines de milliers de Palestiniens qui y vivent n'ont d'autre choix que d'y bâtir sans autorisation de l'occupant.
Par ailleurs, des propos de l'émissaire américain au Proche-Orient, George Mitchell, sur de possibles pressions financières de Washington ont suscité l'irritation en Israël. Ces propos tenus mercredi par M. Mitchell constituent une « véritable bombe » politique, a écrit hier le quotidien Maariv. Depuis presque 20 ans, Israël a bénéficié de milliards de dollars de garanties bancaires américaines pour ses emprunts, qui lui permettent d'obtenir des liquidités aux conditions les plus avantageuses. Mais le ministre israélien des Finances, Youval Steinitz, a minimisé les propos de M. Mitchell. « Il ne s'agit pas d'une menace. Nous n'avons pas besoin de ces garanties et n'avons pas l'intention de les utiliser dans le proche avenir », a-t-il déclaré. Réagissant aux propos de M. Mitchell, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a, de son côté, accusé l'Autorité palestinienne de traîner les pieds pour relancer le processus de paix.
En outre, M. Netanyahu a exclu hier la libération par Israël de dirigeants palestiniens « symboles du terrorisme », en échange du soldat Gilad Shalit. Il a également réaffirmé qu'Israël n'accepterait pas que des Palestiniens condamnés pour implication dans des attentats meurtriers puissent regagner leurs foyers en Cisjordanie, suite à un échange de prisonniers. À la fin de la semaine dernière, un haut responsable israélien, parlant sous le couvert de l'anonymat, avait affirmé que le Premier ministre était « parvenu à la limite extrême des concessions » exigées par le Hamas. De même, M. Netanyahu a averti que l'armée israélienne réagirait avec une « force maximale » à tout tir de roquette ou d'obus en provenance de Gaza. Il a également mis en cause l'Autorité palestinienne, l'accusant « d'inciter à la violence ».
Hier soir, trois combattants palestiniens ont été tués lors d'une frappe aérienne israélienne près de Deir el-Balah dans le centre de la bande de Gaza, selon les services médicaux palestiniens à Gaza. Les trois morts sont des militants du mouvement radical Jihad islamique, selon la même source. L'armée israélienne a indiqué à l'AFP que le commando palestinien « s'apprêtait à lancer des roquettes contre Israël ». « Nous ne tolérerons pas les tirs de roquettes contre Israël et nous riposterons aussi impitoyablement que nous venons de le faire », a déclaré un porte-parole de l'armée. Dans la journée, quatre obus de mortier avaient été tirés en direction du sud d'Israël, sans atteindre le territoire israélien, selon une source militaire. La tension s'est récemment ravivée entre Israël et la bande de Gaza.
Enfin, le gouvernement israélien a approuvé la construction d'une barrière destinée à combattre l'immigration clandestine à sa frontière avec l'Égypte, a indiqué hier un responsable gouvernemental. Selon ce responsable, qui a requis l'anonymat, trois barrières seront construites le long des 250 km de frontières au cœur du désert qui bloqueraient les principales voies d'entrée des clandestins. Le projet, présenté par l'armée, devrait coûter entre 1 et 1,5 milliard de dollars, a-t-il précisé à l'AFP. M. Netanyahu a toutefois souligné que l'État hébreu continuerait à accueillir les demandeurs d'asile, en provenance majoritairement du Darfour. 
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/643191/Israel_rase_des_maisons_palestiniennes_en_Cisjordanie.html

Trois Palestiniens blessés après les attaques des colons sionistes au nord de la Cisjordanie

[ 10/01/2010 - 10:39 ]
Al Khalil – CPI


Trois fermiers palestiniens ont été blessés, le samedi à midi, 9/1, après qu'ils se sont exposés à des attaques sauvages des dizaines de colons sionistes sous la protection des forces de l'occupation dans les terres agricoles du village de Beit Amr, au nord de la ville d'al Khalil, (au nord de la Cisjordanie occupée).
Des témoins oculaires ont déclaré au correspondant du centre palestinien d'information (CPI), que les blessés appartiennent à la même famille de Souleibi.
On souligne que les colons extrémistes sionistes qui habitent dans l'avant-poste colonial nommé "Beit Ayein", installé illégalement sur les terres agricoles de la région de Safa agressent et attaquent, de façon quotidienne, les fermiers palestiniens dans cette région.

Les forces occupantes tuent deux ouvriers palestiniens au nord de la Bande de Gaza

[ 10/01/2010 - 10:44 ]
Gaza – CPI


Les forces de l'occupation israélienne ont tué, la nuit dernière, deux ouvriers palestiniens près de la colonie évacuée de Dougheit, au nord de la Bande de Gaza.
Le directeur des urgences au ministre de la santé, Dr. Mouawia Hassanein, a dit, le dimanche 10/1, qu'on poursuit les coordinations à travers le département de la liaison et des affaires sociales pour transporter deux martyrs tués par les forces occupantes dans cette région, en déclarant que les martyrs sont inconnus jusqu'à maintenant.
Des sources locales ont prévu que les martyrs sont des ouvriers palestiniens.
On note que les forces occupantes effectuent une escalade militaire, sans précédente, contre la Bande de Gaza.

Des institutions européennes : le mur d'acier égyptien ne sert que l'occupation

[ 10/01/2010 - 12:03 ]
Bruxelles - CPI


Des institutions européennes et des rassemblements de solidarité avec le peuple palestinien, en Europe, ont averti des conséquences très catastrophiques qui vont résulter de la construction du mur d'acier sur les frontières égyptiennes avec la Bande de Gaza.
"Le mur métallique égyptien ne sert que les agendas de l'occupation israélienne, et va choquer profondément les solidaires internationaux qui soutiennent la question palestinienne légitime et transmettra un faut message qui influera sur la réputation de la position historique égyptienne", ont souligné, le samedi 9/1, les institutions et rassemblements solidaires, en Europe, dans un communiqué.
Le communiqué  a ajouté que la continuation du mur d'acier va juger la position égyptienne envers le blocus qui dure depuis 4 ans, de la même que celle de l'occupation israélienne.
Les institutions et rassemblements des solidaires, en Europe, ont appelé le président égyptien, Mohamed Hosni Moubarak, à prendre des mesures réelles pour la levée durable du blocus sioniste et ouvrir immédiatement le passage de Rafah, et surtout de revenir sur l'idée de construire un mur d'acier qui aggravera forcément la situation très catastrophique, notamment humanitaire des habitants de la Bande de Gaza.
Le communiqué a été signé par :
 
 1-  Le rassemblement palestinien au Pays-Bas, en Italie, et l'Allemagne.
 2-  Le Forum palestinien au Danemark, la Grande-Bretagne et la Suède.
 3-  L'Association des Avocats Arabes en Grande-Bretagne.
 4-  Le Secrétariat de la Conférence des Palestiniens en Europe.
 5-  Le Centre de retour des Palestiniens.
 6-  L'Association des femmes palestiniennes.
 7-  L'Association de soutien de Gaza, à Milan.
 8-  L'association d'amitié "palestino-grecque".
 9-  Le Conseil de coordination pour l'appui de la Palestine en Autriche.
10- L'institution du droit palestinien en Irlande.
11- L'association de la culture palestinienne en Pologne.
12- Le Forum "franco-palestinien" en France.
13- L'Union des organisations sociales et culturelles en Russie.
14- "Sand la Palestine" aux Pays-Bas.
15- Le Forum palestinien "des droits et de solidarité" aux Pays-Bas.
16- Le Centre palestinien pour la justice en Suède.
17- Les "épis d'al-Aqsa" en Suède.
18- L'organisation de la justice et des droits de l'homme en Suisse.
19- Les "Droits pour tous" en Suisse.

Les forces occupantes démolissent 12 parcs d'agriculture dans la région de Tanah à Naplouse

[ 10/01/2010 - 16:33 ]
Naplouse – CPI


Des bulldozers militaires de l'occupation israélienne ont démoli, ce matin, le dimanche10/1, plus de 12 parcs d'agriculture dans la région de Tanah, à l'est de la ville de Naplouse.
Des sources locales bien informées ont dit que 5 bulldozers militaires sionistes accompagnés par plus de 15 jeeps militaires, ont démoli 12 parcs dans la région de Tanah, sous prétexte qu'ils se trouvent dans une région militaire sioniste.
De son côté, les habitants de la région ont nié les prétentions sionistes, en affirmant qu'ils habitent dans cette région depuis des dizaines d'années.
On notre que plus de 30 familles palestiniennes habitent dans la région de Tanah et exercent  l'élevage des moutons et l'agriculture.

L'occupation effectue le plus grand projet colonial sioniste depuis 1967 à al-Qods

[ 10/01/2010 - 17:51 ]
Al-Qods occupée – CPI


  Le centre d'al-Qods pour les droits sociaux et économiques a averti de l'accentuation des activités coloniales sionistes aux alentours de la vieille ville d'al-Qods occupée, notamment dans le quartier de Selwan, de Cheikh Jarrah et la montagne de Zeitoun, simultanément avec l'élargissement des colonies installées illégalement aux frontières de la municipalité d'al-Qods.
Dans un rapport publié, le samedi 09 janvier 2010, le centre a qualifié la colonisation sioniste aux alentours de la vieille ville d'al-Qods du plus grand projet colonial depuis 1967, et qui se contient des creusements dans les mur de la vieille ville et à Selwan, ainsi que la construction d'un réseau compliqué de routes qui comporte des ponts, des tunnels et des chemins de fer pour relier les avant-postes construits dans la vieille ville et le centre d'al-Qods avec les colonies installées sur les terres agricoles des Palestiniens.
Le rapport a souligné l'augmentation des activités coloniales au milieu des quartiers d'al-Qods, comme Selwan, la montagne de Moukaber et de Zeitoun, en plus des confiscations des bâtiments et des démolitions des maisons palestiniennes.
"Le réseau des chemins de fer dans les quartiers palestiniens nord, comme Chifat et Beit Hanina représente l'étape la plus dangereuse de ce projet", a ajouté le rapport.
Le centre a affirmé que l'occupation accentue la colonisation dans les quartiers arabes limitrophes de la vieille ville, dans le cadre d'un plan pour vider les alentours de la ville de ses habitants palestiniens, à travers la politique de changement démographique pour fixer les colons autour des murs de la vieille ville et isoler les autres quartiers arabes par une série de petits quartiers coloniaux.

Un centre juridique : l'occupation pratique un nettoyage ethnique contre le peuple palestinien

[ 10/01/2010 - 18:05 ]
Ramallah – CPI


Le centre d'al-Qods pour les droits sociaux et économiques a accusé l'occupation israélienne de pratiquer la politique de nettoyage ethnique contre les Palestiniens dans la ville occupée d'al-Qods, en dévoilant les dangers qui menacent plus de 125 mille Palestiniens qui habitent dans la ville sacrée de perdre leur droit au séjour dans leur ville.
Dans un rapport publié, le samedi 09/01, le centre a dit que plus de 125 mille Palestiniens d'al-Qods sont vraiment menacés de perdre leur droit au séjour dans la ville sainte.
Le département des documentations de ce centre a souligné dans son rapport que les données de la municipalité de l'occupation à al-Qods parle de 50 mille Palestiniens qui habitent dans le quartier nord-est d'al-Qods, dont Chifat, al-Salam, Ras Khamis et Ras Chahadah, alors que plus de 75 mille Palestiniens qui habitent à Barid, Kafr Akab, Samiramis s'exposent à des mesures d'expulsion et au nettoyage ethnique silencieux par les autorités sionistes.
Le centre a déclaré que plus de 30 mille Palestiniens d'al-Qods ont perdu leur droit à l'habitation dans la ville sacrée depuis le début de cette politique en 1970.

Les forces sionistes interdissent un sit-in pour soutenir les élèves au sud d'al Khalil

[ 10/01/2010 - 18:28 ]
Al Khalil – CPI


Les forces armées de l'occupation israélienne ont agressé, le dimanche 10 janvier 2010, un sit-in organisé par plusieurs activistes et juristes pour protester contre les mesures prises par les autorités de l'occupation en interdisant à des dizaines d'élèves d'arriver à leurs écoles dans la région de Fakhet, limitrophe aux territoires palestiniens occupés en 1948.
Des sources du comité de la lutte conte la colonisation à Moussafer Yatta, ont dit que les soldats sionistes ont cassé les verres de 3 voitures, et ont annoncé que Kherbat Tawanah est une région militaire fermée, mais les solidaires sont arrivés au lieu à travers d'autres routes et ont pu organiser un sit-in pacifique, tout en appelant à permettre aux élèves d'arriver à leurs écoles.
Il est à noter que l'école est composée de 4 tentes et comporte 45 élèves des assemblées résidentielles proches et que les forces sionistes ont confisqué, avant une semaine, le seul bus qui transportait les élèves.

Hamdan : Les discussions concernant l'opération d'échange avec le soldat Chalit sont continuelles

[ 10/01/2010 - 11:20 ]
Beyrouth - CPI


Le représentant du Hamas, au Liban, Oussama Hamdan a affirmé que les  discussions à propos de Chalit sont continuelles en soulignant certaines difficultés devant l'opération d'échange des captifs.
Hamdan a déclaré à l'agence "Safa", le samedi soir 9/1, que l'occupation israélienne a échoué de presser sur les négociateurs à travers sa propagande, en tentant de réaliser une opération inacceptable pour les palestiniens.
Le leader du Hamas a exprimé ses compréhensions envers l'attente des familles des captifs qui veulent la libération de leurs fils et désirent que l'opération d'échange se réalise au plus vite possible, en indiquant que les négociations ne sont pas très faciles avec l'ennemi occupant qui tente, par tous les moyens, de profiter des concessions.

Hamdan a souligné aux efforts de la délégation du Hamas qui entame des visites à certains pays arabes pour le soutien de la question légitime et les droits légaux palestiniens, en critiquant fortement la décision du gouvernement égyptien pour construire un mur d'acier et étouffer autant plus les habitants de Gaza assiégés totalement par le blocus sioniste qui dure depuis 4 ans, et en critiquant le refus égyptien de laisser entrer les convois humanitaires internationaux en solidarité avec le peuple palestinien.
Hamdan a affirmé l'échec du prétendu compromis de paix, en soulignant que les palestiniens doivent réviser leurs agendas depuis l'accord d'Oslo, et bien évaluer ses résultats désastreux contre la question palestinienne légitime, en renforçant les agendas patriotiques basés sur la libération de la Palestine, la résistance nationale et le droit au retour des réfugiés à leurs terres et maisons occupées.