samedi 9 janvier 2010

Gaza : Accord de principe avec Israël sur le remboursement des dégâts causés à l'ONU

[Un entrepôt de l]

Un entrepôt de l'UNRWA à Gaza qui brûle après avoir été bombardé par l'armée israélienne.
8 janvier 2010 – Israël et les Nations Unies ont conclu un accord de principe sur le remboursement des dégâts causés à des biens de l'ONU lors de l'offensive militaire israélienne contre le mouvement palestinien Hamas il y a un an à Gaza.

Lors des trois semaines de l'offensive en décembre 2008 et janvier 2009, lancée par Israël en représailles à des tirs de roquettes depuis Gaza contre le sud d'Israël, plusieurs bâtiments des Nations Unies, dont des écoles, une clinique et un entrepôt, ont été touchés par des obus de mortier.

Jeudi, le porte-parole du Secrétaire général, Martin Nesirky, n'a pas donné davantage de détails sur le contenu de l'accord. Il a indiqué que l'ONU attendait le feu vert du gouvernement israélien, après quoi l'accord serait finalisé et l'argent versé.

Selon la presse, ces compensations pourraient atteindre 10 millions de dollars.

Les dégâts causés aux biens de l'ONU lors du conflit à Gaza ont fait partie des sujets discutés par le Secrétaire général Ban Ki-moon lors d'une récente conversation téléphonique avec le ministre israélien de la défense, Ehud Barak.
http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20961&Cr=UNRWA&Cr1=

« Aucune armée, aucune prison et aucun mur ne nous arrêteront »

Bilin - 08-01-2010
Par Abdallah Abu Rahmah
Cette lettre d’Abdallah Abu Rahmah a été transmise par ses avocats.
A tous nos amis, Je commence cette nouvelle décennie emprisonné dans un camp de détention militaire. Néanmoins, depuis cette cellule de l’occupation, j’entame cette nouvelle année avec détermination et espoir. Je sais que la campagne militaire d’Israël pour emprisonner la direction de la lutte populaire palestinienne montre que notre lutte non violente est efficace. L’occupation est menacée par notre mouvement en expansion et c’est pourquoi elle essaie de nous faire taire. Ce que les dirigeants israéliens ne comprennent pas, c’est que la lutte populaire ne s’arrêtera pas avec notre emprisonnement.

Que nous soyons confinés dans la prison à ciel ouvert qu’est devenue Gaza, dans les prisons militaires en Cisjordanie, ou dans nos propres villages encerclés par le mur d’apartheid, que nous soyons arrêtés et persécutés, tout cela ne nous affaiblit pas. Cela ne fait que renforcer notre détermination à faire de 2010 une année de libération par la résistance non armée de la base populaire contre l’occupation.

Le prix que moi et beaucoup d’autres payons pour la liberté ne nous décourage pas. Je fais le vœu que mes deux jeunes filles et mon petit garçon n’aient pas à payer ce prix avec moi. Mais pour mon fils et mes filles, pour leur avenir, nous devons continuer notre lutte pour la liberté.

Cette année, le Comité de Coordination de la Lutte Populaire poursuivra nos actions de 2009, une année au cours de laquelle vous avez amplifié nos manifestations populaires en Palestine par les campagnes de boycott international et les actions juridiques internationales sous juridiction universelle.

Dans mon village, Bil’in, le magnat israélien Lev Leviel et Africa-Israël, le trust qu’il contrôle, sont impliqués dans la construction illégale de colonies sur notre terre volée, ainsi que sur les terres de beaucoup d’autres villages et villes palestiniens. Adalah-NY mène une campagne internationale visant à montrer que les crimes de guerre ont un prix.

Notre village a intenté une action en justice contre deux compagnies canadiennes pour leur rôle dans la construction et le marketing de deux nouvelles unités de colonies sur la terre du village isolée par le mur d’apartheid d’Israël. Les poursuites ont commencé devant les tribunaux canadiens l’été dernier, et sont en cours.

Bil’in est devenu le cimetière des sociétés immobilières israéliennes. Les unes après les autres, ces sociétés sont menacées de faillite car les coûts des constructions sur la terre palestinienne volée sont plus élevés que les bénéfices.

Contrairement à Israël, nous n’avons ni armes nucléaires ni armée, mais nous n’en avons pas besoin. La légitimité de notre cause nous vaut votre soutien. Aucune armée, aucune prison et aucun mur ne peuvent nous arrêter.

Bien à vous,
Abdallah Abu Rahmah
depuis le camp de détention militaire d’Ofer
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13233&type=temoignage&lesujet=R%E9sistances

“Ils m’ont viré de mon boulot, et je ne sais pas pourquoi”

Cisjordanie - 09-01-2010
Par Khaled Amayreh
Sous couvert de lutter contre l’influence du Hamas en Cisjordanie, l’Autorité Palestinienne basée à Ramallah a licencié des centaines d’enseignants et autres fonctionnaires de leurs postes pour des “raisons de sécurité” non expliquées. Les licenciements ont été ordonnés par les services de sécurité financés par les Etats-Unis, comme les Renseignements Généraux (Mukhabarat) et la Force de Sécurité Préventive (PSF), l’une et l’autre tristement célèbres pour leur violation systématique des droits humains et civils des citoyens palestiniens.


L’Autorité Palestinienne ne communique pas les raisons exactes qui se cachent derrière ces licenciements et invoque souvent le mantra que « le gouvernement a le droit de licencier tout fonctionnaire sans explication. »

De plus, les services de sécurité ont donné instruction à certains groupes pour les droits de l’homme de cesser de recevoir les plaintes de victimes de la politique de renvoi, en violation flagrante de la loi.

Se considérant comme injustement traités, de nombreux enseignants lésés ont dernièrement décidé de poursuivre l’Autorité Palestinienne, dans l’espoir que le système juridique palestinien, qui lutte pour se débarrasser de l’intervention invasive et du mépris effronté de l’appareil sécuritaire, écoute leurs griefs.

Toutefois, étant donné l’hégémonie manifeste des agences de sécurité sur tous les aspects de la vie en Cisjordanie, il est plus que vraisemblable que les fonctionnaires congédiés continueront de souffrir, du moins jusqu’à ce que la règle du droit soit restauré et que la structure d’Etat policier prenne fin.

L’une des conséquences tragiques de cette véritable inquisition dirigée principalement contre les fonctionnaires à orientation islamique est que beaucoup des licenciés ont cherché du travail dans les colonies juives pour continuer à subvenir aux besoins de leurs familles.

D’autres envisagent même de partir, voire d’émigrer définitivement. Malheureusement, le gouvernement de l’Autorité Palestinienne n’a pratiquement rien fait pour endiguer ce phénomène scandaleux.

Cette semaine, un des enseignants licenciés, viré du jour au lendemain de son travail il y a plusieurs mois pour des raisons qu’il dit ne pas connaître ni comprendre, a décidé de poursuivre, entre autres, le Premier Ministre de l’AP Salam Fayyad et le Ministre de l’Education.

Ce qui suit est un extrait d’un appel qu’il a décidé de faire circuler publiquement, dans l’espoir d’obliger le gouvernement de l’AP de le rétablir à son poste.

“Je m’appelle Ahmed M. Abdul Qader Qazzaz, j’ai 43 ans, je suis marié et j’ai cinq enfants. J’habite la ville Dura, près d’al-Khalil (Hébron), et j’ai obtenu une maîtrise de Littérature anglaise à l’Université d’Hébron en 1991.

Je viens d’une grande famille combattante qui a constamment privilégié et continue de privilégier l’enseignement. De plus, ma famille a une longue histoire de résistance à l’occupation israélienne. Mon oncle paternel, Ahmed, a été tué le 28 février 1966 pendant un affrontement armé avec l’armée israélienne près de Beir al-Saba’, près de l’ancienne ligne d’armistice.

Mon père, qui a 70 ans, a été arrêté plusieurs fois par les autorités de l’occupation israélienne et a passé six ans en détention israélienne pour des faits de résistance (il a aussi été arrêté par les autorités jordaniennes avant 1967).

Mes frères Abdul Qader, Anwar, Amjad et Mahmoud ont été arrêtés eux aussi par les Israéliens à différentes occasions, et Mahmoud a été incarcéré pendant 5 ans, accusé de faire partie de la branche militaire du Fatah, les Brigades des Martyrs Aqsa, dans les collines du sud d’Hébron.

Néanmoins, il semble que cette longue histoire de résistance contre les occupants sionistes ont peu impressionné les autorités sécuritaires de l’AP, comme le prouve les mauvais traitements et les persécutions subis par notre famille.

En 1996, j’ai été embauché comme enseignant dans un pensionnat local, l’Ecole islamique al-Siddiq (un établissement privé). En 2006, j’ai décidé d’intégrer une école publique pour bénéficier d’une retraite. J’ai réussi l’examen des nouveaux enseignants avec les meilleures notes de tous les candidats. La même année, le Ministère de l’Education m’a embauché officiellement comme enseignant du secteur public mais m’a demandé de rester au pensionnat islamique tout en continuant à percevoir mon salaire du gouvernement, comme n’importe quel autre fonctionnaire.

En avril 2009, on m’a notifié que j’avais un problème avec les Renseignements Généraux et que je devais le régler avec eux. Lorsque je suis allé dans leurs bureaux à Dura, on m’a dit que le problème était résolu et que je serais rétabli rapidement à mon poste.

Néanmoins, la dernière semaine d’octobre 2009, j’ai eu la surprise de recevoir une lettre laconique me disant que j’étais licencié parce que les deux services de sécurité, les RG et la Force de Sécurité Préventive ne voulaient pas m’accorder une habilitation. Cette lettre m’a choqué parce que j’ai toujours été un très bon enseignant, sans affiliation politique ni passé d’activisme politique.

Décidé à ne pas me soumettre à cette injustice pure et simple, j’ai décidé de poursuivre en justice le Premier Ministre Salam Fayyad et le Ministre de l’Education, ainsi que deux autres responsables. Mon affaire porte le numéro 2900/876 et est en attente auprès de la Haute Cour palestinienne de Justice à Ramallah.

En réalité, je ne suis pas la seule cible des persécutions de l’appareil sécuritaire de l’AP.

Il y a deux ans, ma sœur Haifa a été licenciée de son poste d’enseignante en dépit du fait qu’elle excellait dans son domaine de compétence, comme le prouve son dossier. Elle aussi fait appel à la justice.

De plus, mon frère Omar a lui aussi été licencié de son poste d’enseignant 9 jours à peine après sa nomination. Lui non plus n’a reçu aucune raison convaincante pour expliquer ou justifier son licenciement brutal.

Et il y a quelques mois, ce fut mon tour.

J’en appelle donc et j’exhorte le Premier Ministre Fayyad et son gouvernement à reconsidérer cette pente grave et dangereuse qui sape gravement le processus éducatif et attaque son caractère sacré et sa crédibilité.

En tous cas, c’est l’expression d’une mauvaise gouvernance que de mettre le champ éducatif à la merci des fluctuations politiques en Palestine occupée, car celle a de fait des conséquences désastreuses sur la qualité de l’enseignement que reçoivent nos enfants.

J’en appelle et j’exhorte également, dans les termes les plus forts, l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et son Conseil central et révolutionnaire à réintégrer immédiatement mon frère, ma sœur et moi-même à nos postes.

Enfin, je fais appel au Ministère de la Justice et à la Haute Cour de Justice pour défendre la valeur de la justice dans notre pays tourmenté. En effet, si nous ne promouvons pas la justice dans notre traitement mutuel, comment pouvons-nous attendre des autres qu’ils nous traitent équitablement ?"
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13234&type=temoignage&lesujet=Collabos

Une rescapée de la Shoah solidaire du peuple palestinien

Mme Heidi Epstein

08/01/2010 La rescapée de la "Shoah", Heidi Epstein âgée de 86 ans aurait due être une femme comme les autres!
Car la logique, si logique est, aurait voulu que tous les rescapés de l'Holocauste soient des militants pour la Palestine, vu le calvaire qu'ils ont vécu, et qu'il est normal qu'ils veuillent qu'il ne se répète plus jamais.

Hélas, ironie de l'histoire, c'est bien le contraire qui a eu lieu. Les rescapés des camps de la mort du 20ème sont eux-mêmes aujourd'hui les tortionnaires des camps de la mort du 21ème siècle… les usurpateurs de l'histoire et de la géographie de tout un peuple... les violeurs de la citoyenneté de quelques 6 millions de Palestiniens.

Raison pour laquelle une femme comme Heidi Epstein ne peut aujourd'hui passer inaperçue. À contre courant du choix majoritaire de ses coreligionnaires, elle est l'une des plus fidèles défenseurs du peuple palestinien.

Jamais dès le moment où sa famille a décidé de fuir la répression nazie, il ne fut question d'aller en Palestine. Jamais. Ses parentes étaient profondément anti sioniste. Elle avait 14 ans, et ne comprenait pas très bien leur choix. Avec la proclamation de l'entité sioniste, les choses étaient très confuses dans sa petite tête. "Israël" lui semblait la terre qui abritait les rescapés de l'holocauste.
Mais c'est en 1982 que les premières questions ont resurgi. Avec les massacres de Sabra et Chatila, commandités par l'ex-ministre de la guerre israélien, devenu plus tard Premier ministre, et actuellement au coma, Arien Sharon. Elle voulait savoir qui étaient les véritables auteurs.
Elle voulut savoir aussi tout ce qui s'était passé avant cette date encore…
C'est ainsi qu'elle découvrit le vrai visage d'Israël.

En 2001, elle va passer à l'acte: en formant un mouvement de femmes anti guerre baptisé "des femmes en noirs". En 2003, elle se rend pour la première fois en Cisjordanie occupée. Depuis, elle s'y rend chaque année et s'implique encore plus dans la défense des droits des Palestiniens.
dernièrement, elle a fait partie de la manifestation organisée contre le blocus imposé contre la Bande de Gaza, baptisé "marche pour Gaza" qui comptait quelques 1400 militants venus de plus de 40 pays. Elle a eu la chance de faire partie des cent militants qui ont été autorisés à rentrer.

Interrogé sur la réaction de ses coreligionnaires quant à son anti sionisme, elle rapporte que " la société israélienne la qualifie d'anti sémite, et l'accuse de haïr les Juifs. Je ne suis pas anti israélienne, mais je peux me permettre de critiquer Israël. Tous les pays peuvent être critiqués sauf Israël, pourquoi?".
Elle évoque les mensonges des Israéliens qui l'avaient mis en garde contre les Palestinien alors qu'elle se préparait pour aller en Cisjordanie, comme quoi ils allaient lui nuire: "ce sont les Palestiniens qui m'ont protégée, alors que dans l'aéroport de Ben Gourione j'ai été maltraitée, et on m'a traitée de terroriste et de danger pour la sécurité" rétorque Mme Heidi.
À 86 ans, Mme Heidi se dit optimiste pour la paix dan la région. Mais selon elle, il faudrait avant tout que "l'occupation israélienne cesse d'utiliser les armes contre les palestiniens, et il faudrait que les Américains cessent de financer les Israélien!"
Chose dite, certainement facile, mais comment faire?!

( les informations recueillies sur AlJazira)
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=118954&language=fr

Lacunes du dispositif anti missiles israélien, Dôme d'acier

08/01/2010

Alors que la propagande israélienne continue de vanter les capacités militaires de l'armée et sa disposition à faire face à tout danger, le Israéliens eux-mêmes ne tardent pas à déceler les lacunes et les défauts persistants dans leur machine de guerre.

Alors que l'annonce pompeuse de la réussite du nouveau système de défense anti missiles "dôme d'acier" devrait accroitre la confiance dans les milieux israéliens, les médias sionistes chargés de cette propagande ont émis des soupçons quant à ses réelles capacités à protéger les territoires occupés.

Pour le quotidien Haaretz, le nouveau système anti-missile ne peut pas assurer une entière sécurité aux colonies pour plusieurs raisons, dont entre autre :
-Il n'a pas été testé sur le terrain.
- Il est incapable de faire face aux missiles de portée supérieure à 70 km.

L'analyste militaire Yoav Limor a, quant à lui, précisé qu'une première batterie sera installée au "sud d'Israël" (à la frontière avec la bande de Gaza) entre Avril et Juillet prochain afin de contrecarrer les roquettes Qassam et Grad.


"Ce système est un véritable exploit mais il est incapable d'assurer la protection sur une distance dépassant les 70 km, et le vrai problème est celui du financement. Autre problème majeur: chaque batterie anti-missile couvre une ville de grandeur moyenne, donc, pour pouvoir protéger les alentours de Gaza et les colonies du nord, nous avons besoin de vingt batteries, le coût de chacune d'elles s'élève à 12 millions de dollars, alors qu'un intercepteur coûte 100 mille dollars".

Limor s'est alors interrogé: "Comment dépenser 100 mille dollars pour éliminer un missile qui ne coûte que 200 dollars?".


L'expert militaire Raouven Badsahor est allé dans le même sens. "Le développement du système "dôme d'acier" est vraiment ridicule du point de vue économique parce que nous allons lancer un missile de 120 mille dollars contre une roquette de 5 dollars. Les Palestiniens entasseront alors des milliers de roquettes au moment où nous mènerons une guerre d'usure économique", a-t-il prévenu.

Le système de défense anti missiles en question "a passé avec succès tous les tests et il est prêt pour être utilisé contre les missiles de courte et moyenne portée, allant de 4 à 80 km, avait annoncé le ministère de la sécurité israélienne.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=118878&language=fr

Egypte Palestine : le mur de la honte

vendredi 8 janvier 2010 - 06h:41
On savait que les Palestiniens étaient depuis longtemps les victimes directes des politiques arabes chaotiques, veules et hypocrites. On savait que l’Etat d’Israël n’avait au fond pas de grands efforts à faire pour imposer sa vision, ses méthodes et ses objectifs. Avec les Etats-Unis, le silence complice de l’Europe, et la complicité passive des Etats arabes, la cause était entendue.

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Après que les Egyptiens aient d’abord voulu bloquer le convoi de Viva Palestina, des affrontements ont éclaté à la frontière de Rafah entre manifestants palestiniens et soldats égyptiens - Photo : AP/Eyad Baba

D’aucuns ont même parlé, avec quelque raison, de la « politique pro-sioniste » des Etats arabes. Nous savions les lâchetés et les trahisons : rien de nouveau à l’horizon.

On avait pu croire que le pire fut atteint avec l’offensive meurtrière et criminelle des forces israéliennes sur Gaza il y a un an. C’était sans compter sur la capacité créatrice du « pire encore » qu’allait nous offrir l’Etat égyptien et la délégation des « autorités religieuses » d’al-Azhar. Au nom de « la sécurité nationale », contre « le terrorisme », et, enfin, pour lutter contre « la corruption », la « contrebande » et « le trafic de drogue » des « indisciplinés » de Gaza, le gouvernement égyptien a décidé de construire un mur souterrain de plus de vingt mètres de profondeur afin d’empêcher que les « Gazaouis » continuent leurs actes « illégaux » de construction des « tunnels de la contrebande ».

Le gouvernement égyptien n’a bien sûr aucune intention de cloîtrer les habitants dans leur enfer ; il s’agit, à l’évidence, d’une question de sécurité nationale ! Cela est tellement vrai que le comité des savants d’al-Azhar a cautionné ladite décision en affirmant qu’il était « islamiquement légitime » (« conforme à la sharî’a ») de protéger ses frontières (ceux ci répondaient à une fatwa de l’Union mondiale des savant musulmans qui disait exactement le contraire, à savoir que cette décision était « islamiquement inacceptable »).

Quelle honte ! Comment ose-t-on jouer avec la justice, instrumentaliser ainsi le pouvoir et la religion. Le peuple palestinien, et au premier rang duquel les habitants de Gaza, vivent un déni de dignité et de droit, ils n’ont plus accès à la nourriture, à l’eau et aux soins, et voilà que le gouvernement égyptien se fait l’allié de la pire politique israélienne : isoler, étrangler, affamer, étouffer les civils palestiniens après les avoir décimés par centaines. Il est question de faire plier la résistance et d’acculer les leaders.

Le gouvernement égyptien a bloqué les différents convois qui cherchaient à secourir le peuple palestinien avec l’espoir de lever le blocus sur Gaza. La mobilisation qui a permis à des centaines de femmes et d’hommes du monde entier de se réunir à Rafah a essuyé refus sur refus de la part du pouvoir du Caire, le tout agrémenté de quelques humiliations ciblées.

Quelle honte vraiment ! Le gouvernement israélien peut sourire. Au même moment, on nous annonce un lancement nouveau et « prometteur » du « processus de paix » !! Toutes les parties y trouveraient leur compte, nous dit-on, et les Etats-Unis, soutenus par l’Arabie Saoudite et ... l’Egypte, ont grandement participé à l’élaboration de ce « programme complet ». Beau « processus de paix » au nom duquel il aura fallu soumettre des civils à des mois de boycott avant d’inviter leurs leaders à des tables de négociations « très libres » et « très respectueuses ».

Le gouvernement israélien peut sourire, à l’évidence : il gagne encore du temps et ne perd sur aucun dossier. Sa politique de peuplement sera temporairement gelée...sauf les constructions déjà engagées. Belle négociation en vérité !

Il faut le dire et le répéter : le « mur-égyptien-de-sécurité-nationale » est une honte. Les autorités religieuses qui l’ont, de surcroît, légitimé ont agi comme ces fameux « ulamâ » (savants musulmans) ou « conseils islamiques » soumis qui aux pouvoirs, qui aux dictatures, qui aux forces coloniales ou qui encore aux quelconques Républiques peu cohérentes et manipulatrices des religieux. Que peut-il rester de leur crédibilité avec l’émission d’une telle « fatwa politique » qui ajoute à la dictature du pouvoir la caution islamique de la lâcheté des savants (ulamâ) ? Le silence eut été préférable.

Il faut dénoncer l’inacceptable et demeurer aux côtés de celles et de ceux qui résistent dans la dignité. S’il est une chose que les gouvernements israéliens successifs savent, et avec laquelle nous sommes d’accord, c’est que le peuple palestinien ne cédera pas. Et pour ceux qui auraient quelques doutes, ajoutons à cette certitude, une seconde vérité du temps : l’Histoire est du côté des Palestiniens et ce sont eux qui représentent pour aujourd’hui et pour demain l’espoir des valeurs humaines les plus nobles. Résister à l’oppresseur, défendre ses droits légitimes et sa terre, et ne jamais céder à l’arrogance et aux mensonges des puissants.

Quant aux pouvoirs israéliens, égyptiens ou autres, ou encore les fatâwâ (plur. de fatwa) des ulamâ appointés, ils passeront, ils passeront très certainement et seront heureusement oubliés. Heureusement. Le devoir de mémoire se meut en invitation à l’oubli quand il s’agit des noms et des agissements des dictateurs, des traîtres et des lâches.

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7 janvier 2010 - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.tariqramadan.com/spip.ph...

Bombardements israéliens sur Gaza : 4 civils palestiniens assassinés

vendredi 8 janvier 2010 - 07h:14

Ayman Quader & Sameh A. Habeeb
Dans un contexte où se renforcent les attaques israéliennes à travers la bande de Gaza, l’aviation israélienne a lancé une série de raids aériens contre les tunnels servant au passage de produits alimentaires depuis l’Egypte. Des sources médicales ont indiqué que 4 civils ont tués et plusieurs autres blessés dans l’intense bombardement.

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Un des tunnels permettant le passage de produits de première nécessité entre le ghetto de Gaza et l’Egypte.

Des F16 israéliens ont été utilisés dans l’attaque. A la suite des raids, 10 civils palestiniens sont manquants pour le moment, tandis que 4 ont été confirmés comme morts.

Il y a plus de 1500 tunnels entre [le ghetto de] Gaza et l’Égypte, principalement utilisés pour le passage de denrées alimentaires du fait que les Israéliens imposent un blocus rigoureux.

Les tunnels sont considérés comme une voie de subsistance essentielle car les principaux points de passage sont bloqués par l’occupant israélien.

Moins de 2 heures auparavant, il y avait eu une très forte explosion à l’ouest de la ville de Gaza, dans le quartier de Tal Al-Hawa. Des témoins oculaires ont rapporté que des F16 israéliens avaient lancé une attaque au milieu de la nuit.

Cette première attaque a été suivie par une toute série de raids aériens.

« The Palestine Telegraph » a rapporté qu’un certain nombre de raids aériens ont eu lieu nord de la bande de Gaza et que des attaques ont ciblé également les zones du centre du territoire.

Dans un premier temps les sources médicales ne faisaient mention d’aucune victime alors que les ambulances se précipitaient vers les zones visées.

On peut entendre encore en ce moment un certain nombre de F16 et un sentiment de peur, voir de panique, se répand parmi les civils qui se trouvaient dans leur sommeil.

Ces attaques ont lieu au milieu de zones très densément peuplées où vivent environ 150 000 Palestiniens.

L’armée israélienne avait déjà lancé une série d’attaques la semaine dernière, assassinant plusieurs Palestiniens.

8 janvier 2010 - The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7942

« Un policier égyptien m’a battue et a voulu m’arracher mon drapeau palestinien »

vendredi 8 janvier 2010 - 06h:48

The Palestine Telegraph
Malgré son jeune âge et sa petite corpulence, Israa avait décidé de visiter sa patrie sous occupation. Elle a enduré des moments difficiles après avoir été traumatisée par des scènes de la guerre contre Gaza, en particulier les images des enfants martyrisés retirés de sous les décombres.

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Israa Ameen Abu Rashid

« Jeudi dernier, après que le gouvernement égyptien nous ait bloqués avec les autobus et les véhicules qui nous amenaient à El-Arish, puis à la bande de Gaza, nous avons décidé d’aller à pied. Pendant que nous attendions le reste des marcheurs à Al-Tahrir Square, j’ai été surprise que les forces de sécurité nous aient alors attaqués. Ils m’ont frappée avec des matraques et m’ont séparée de ma mère, qui était elle aussi battue de l’autre côté de la rue. Un policier a tenté de m’arracher le drapeau palestinien, mais je l’ai gardé. Il a continué à me frapper. J’étais tellement triste que je ne me sentais pas en Egypte ; j’ai dit à ma mère qu’il serait beaucoup plus facile pour moi si c’étaient les Juifs qui nous avaient battus, parce que je ne m’attendais pas à cela de la part du gouvernement égyptien. »

Israa est originaire de Palestine, mais elle a la nationalité néerlandaise. Consciente de la raison pour laquelle elle a décidé de participer à la campagne, elle expliquait encore : « Je suis venue en Egypte et j’y ai amené mon amour pour la Palestine ; ma famille et mon pays me manquent mais l’Egypte m’a interdit de réaliser mon rêve. »

« Je me sentais très heureuse pendant le vol entre les Pays-Bas et le Caire, pensant que je verrai mon pays natal pour la première fois. Mais j’ai été étonnée par la sécurité égyptienne qui était dure avec nous, même si je savais que les organisateurs de la campagne s’étaient coordonnés avec le gouvernement égyptien plusieurs mois auparavant pour nous faire entrer à Gaza par la frontière de Rafah », ajoute-t-elle.

Israa a confirmé qu’elle était venue en Egypte pour entrer à Gaza, après qu’elle eut été très affectée par ce qui s’est passé il y a un an à Gaza. Elle a souligné que les scènes déchirantes d’enfants sous les décombres des bâtiments détruits l’ont touchée le plus.

Elle a dit qu’elle essayerait d’aller seule à la seule bande de Gaza après que les autorités égyptiennes les aient empêchés d’entrer dans le territoire assiégé avec les 1400 participants venus de 44 pays, et n’aient permis l’accès qu’à 86 d’entre eux.

Son père, Sheikh Rashid Abu Amin, secrétaire général du « Forum euro-palestinien » a dit de son côté : « Il y a eu une coordination avec les autorités égyptiennes depuis six mois, afin d’entrer dans Gaza. Ils avaient donné leur consentement à laisser entrer les militants étrangers, mais après que nous soyons venus sur place, nous avons été surpris par leur décision d’interdiction ».

« La sécurité égyptienne nous a empêchés de communiquer avec notre peuple à Gaza. Ils ont bloqué les bus devant nous emmener à Al-Arish. Après que nous nous soyons réunis à ‘Al-Tahrir Square’ et ayons décidé d’aller à pied, nous avons été violemment frappés par la sécurité égyptienne, sans aucune considération de femmes ou d’enfants » ajoute-t-il.

Amin estime que la réunion de Netanyahu avec le président Moubarak est la vraie raison à l’origine de l’interdiction pour la « Marche pour la Liberté de Gaza » d’entrer dans la bande de Gaza.

6 janvier 2009 - Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/diaries...
Traduction : Nazem
http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7935

« La barrière prive les Palestiniens de leur droit d’échapper à la mort »

publié le vendredi 8 janvier 2010

entretien avec Abdallah Al-Achaal

Abdallah Al-Achaal, expert juridique et ex-assistant du ministre des Affaires étrangères pour les affaires juridiques internationales, les accords et la planification politique, critique farouchement la décision d’édifier une barrière souterraine le long de la frontière avec la bande de Gaza.

Al-Ahram Hebdo : Comment jugez-vous la décision de la construction de la barrière selon le point de vue du droit international ?

Abdallah Al-Achaal : La construction de cette barrière est un crime sur le plan du droit international. Pour comprendre, il faut réviser cette juridiction : chaque pays est libre de faire ce qu’il veut à condition de ne pas porter atteinte à ses voisins. Dans notre cas, la construction de cette barrière cause non seulement des atteintes à cette génération de Palestiniens, mais aux générations futures aussi. L’Egypte a signé l’accord de Genève, ce qui implique son engagement à aider le peuple voisin victime d’une guerre, les Palestiniens, et non pas de s’associer avec leurs colonisateurs pour renforcer le blocus. Ainsi, il n’y aura ni nourriture, ni médicaments ni besoins essentiels qui pourraient être disponibles aux Palestiniens. C’est comme si on les privait du seul moyen de secours. On les prive de leur droit à échapper à la mort.

Goldstone dans son célèbre rapport s’est élevé contre la fermeture du passage de Rafah. L’Egypte, avec cette barrière, se trouve en position d’un partenaire d’Israël qui œuvre pour éliminer le peuple palestinien, c’est un génocide. Le gouvernement égyptien a en plus commis un crime humanitaire.

— Quelles seraient les répercussions de cette initiative sur les plans interne et externe ?

— Le rôle régional de l’Egypte a connu une détérioration en faveur d’autres forces, comme la Turquie. L’établissement de cette barrière risque de confirmer ce recul. Actuellement, le chef d’Etat à stature régionale est Erdogan. Le gouvernement égyptien explique que sa décision vise à protéger la sécurité nationale contre la contrebande des armes et drogues.

En fait, cette décision ne peut pas être justifiée de cette façon. Pour la contrebande, elle existe sur toutes les frontières et il y a d’autres mesures prévues pour la régler, cette décision vise en premier lieu l’élimination du Hamas. Et pour la sécurité nationale, elle est certainement menacée par ce projet de cette barrière, à l’origine israélo-américaine, selon le pacte signé en 19 janvier 2009 entre les deux ministres des Affaires étrangères israéliennes et américaine, Tzipi Livni et Condoleezza Rice. Un projet israélo-américain exécuté par l’Egypte.

La Cour internationale de justice a condamné le mur qu’Israël a érigé en Cisjordanie parce qu’il est construit hors des territoires israéliens. Donc pour leur faciliter la tâche, nous avons construit une barrière sur notre territoire qui sert leurs buts. Le cœur du problème est que la décision égyptienne n’est pas indépendante. La notion des intérêts suprêmes de l’Egypte n’est pas définie clairement. Et sur le plan intérieur, c’est erroné de prendre une décision pareille alors qu’on est à proximité des élections.

— Quelle est la réaction positive qui peut être prise a cet égard ?

— J’appelle tous les Egyptiens à intenter un procès contre le gouvernement pour déclarer un refus populaire commun contre l’établissement de cette barrière. J’appelle aussi au changement à travers les élections, c’est le seul espoir d’un pays en voie de développement l

Propos recueillis par Mavie Maher

publié par al Ahram hebdo en français

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...

Une marche pour la liberté de Gaza

publié le vendredi 8 janvier 2010

Michel Warschawski

Jeudi 31 décembre a été déclaré journée mondiale de protestation contre le siège imposé à la bande de Gaza et à son million et demi de résidents.

On l’oublie souvent, mais Gaza est totalement coupée du reste du monde depuis trois ans et demi, à l’exception des convois humanitaires organisés par les institutions internationales, et les nombreux tunnels qui ont été creusés du côté égyptien et qui permettent de pourvoir aux besoins élémentaires de la population. De ceux qui peuvent se le permettre en tout cas. Non pas qu’avant 2006 les Gazaouis jouissaient d’une grande liberté de mouvement car, et ceci aussi il faut le rappeler, avant le iège presque hermétique, il y avait le bouclage qui limitait déjà dramatiqueent l’entrée et la sortie de ce territoire connu pour être, du point de vue démographique, un des plus denses du monde. Malgré le siège et ses effets dévastateurs, la population de Gaza a refusé de baisser la tête, et aux dernières élections, elle a littéralement plébiscité les candidats du Hamas. Le siège n’ayant pas atteint ses objectifs, l’armée israélienne a lancé, il y a exactement un an, une offensive militaire et un bombardement massif de la population que le rapport de la mission onusienne présidée par le juge sud-africain Goldstone a défini comme un massacre.

C’est aussi pour commémorer ce massacre qu’une journée de solidarité vient d’être organisée. Après avoir envisagé de briser le siège par la voie maritime, les organisateurs de la campagne internationale ont finalement décidé d’organiser un convoi terrestre venant l’Egypte, pays souverain, pays arabe, pays ami des Palestiniens qui ne pouvait que faciliter cette opération politico-humanitaire. Sauf que l’Egypte n’est rien de tout cela. Et que sous la direction autoritaire du président Hosni Moubarak, elle reçoit ses ordres de Washington. A part une centaine de représentants sélectionnés par les autorités locales, la Marche pour la liberté de Gaza n’a donc pas pu rejoindre Rafah, et ceux qui ont tenté de manifester dans les rues du Caire ont été brutalement dispersés par la police anti-émeute. De l’autre côté de la frontière, près de 1500 manifestants palestiniens-israéliens avaient répondu à l’appel de la Coordination des organisations arabes d’Israël et s’étaient rendus au check-point d’Erez en solidarité avec la population de Gaza. Plusieurs centaines de militants et de militantes juifs se sont également joints au rassemblement.

Un des moments forts de cette manifestation a été le message téléphonique du Premier ministre palestinien, Ismaël Haniyeh, qui a chaleureusement salué la mobilisation et promis qu’avec le soutien de la solidarité internationale, les Gazaouis se sentaient prêts à continuer leur résistance et ne lâcheraient pas sous la pression américaine, en particulier en ce qui concerne les négociations sur la libération du soldat Shalit en échange de prisonniers de guerre palestiniens. Car, à ce sujet, l’Administration américaine semble depuis quelques semaines vouloir mettre des bâtons dans les roues, consciente qu’un dénouement positif des négociations et la libération, entre autres, de Marwan Barghouti et d’Ahmad Saadat renforceraient la popularité du Hamas au détriment de Mahmoud Abbas, l’homme de Washington qui est aujourd’hui totalement discrédité.

publié dans Siné hebdo
http://www.france-palestine.org/article13684.html

La colère des Palestiniens de Gaza contre l’Egypte

publié le vendredi 8 janvier 2010

Laurent Zecchini

Les soldats égyptiens casqués et arme à la main sont nerveux. Une douzaine d’entre eux sont postés à faible distance de la ligne de démarcation avec Gaza. Le terminal de Rafah a été ouvert lundi, mais, ce mercredi 6 janvier, le maigre trafic des passagers, que l’Egypte autorise en général une fois par mois, est interrompu.

La tension qui ne cesse de monter entre le gouvernement du Mouvement de la résistance islamique (Hamas), qui contrôle Gaza, et l’Egypte, depuis que Le Caire a entrepris de construire une barrière métallique souterraine pour endiguer le flot de marchandises acheminées par les tunnels de contrebande, vient de dégénérer. Un échange de tirs entre gardes-frontières égyptiens et policiers du Hamas a fait un mort et une demi-douzaine de blessés côté égyptien, et une quinzaine de blessés côté palestinien.

CORDON OMBILICAL

L’incident s’est produit à un peu plus d’un kilomètre de là, à la porte Salahuddin, le long du "couloir de Philadelphie" qui marque la frontière entre les deux territoires. Des manifestants palestiniens s’étaient rassemblés pour protester contre la construction de la barrière égyptienne. Les slogans hurlés par les adolescents palestiniens se sont accompagnés de jets de pierres, auxquels ont répondu des tirs de semonce, et puis tout s’est embrasé.

Les gardes-frontières égyptiens avaient été rendus nerveux par la perspective de l’arrivée imminente d’un convoi humanitaire international à destination de Gaza, bloqué dans le port égyptien d’Al-Arich mercredi soir.

Chez les Gazaouis, l’incompréhension le dispute à une sourde appréhension devant l’avenir : l’"économie des tunnels" est le cordon ombilical de la bande de Gaza.

A Rafah, Ghazi Hamad, responsable de tous les points de passage officiels reliant Gaza à Israël et l’Egypte, se désole : "Nous espérons que nos frères égyptiens vont renoncer, insiste-t-il, qu’ils vont se souvenir que nous sommes comme eux des Arabes et des musulmans et qu’ils doivent nous aider, parce que la relation entre nos deux territoires est stratégique."

Dans la ville de Gaza, Ahmad Youssef, conseiller politique du premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, ne décolère pas : "Pourquoi les Egyptiens apportent-ils leur concours aux efforts des Israéliens pour nous étrangler ? Dans tout le monde arabe, on nous soutient, sauf en Egypte. J’espère que les Egyptiens vont comprendre que cette attitude nuit à leur image."

M. Youssef remarque que "les gens" en concluent que Le Caire cède aux pressions des Etats-Unis et d’Israël.

L’EGYPTE INQUIÈTE DE L’INFLUENCE DU HAMAS

Cette vox populi sonne juste : l’administration américaine a manifestement décidé de rappeler à l’Egypte qu’en échange de son aide annuelle de quelque 1,7 milliard de dollars, elle attend du Caire une attitude plus ferme contre la contrebande d’armes, laquelle emprunte aussi le réseau des tunnels. L’Egypte se fait d’autant moins prier qu’elle s’inquiète depuis longtemps de l’influence du Hamas.

Le régime du président égyptien Hosni Moubarak a, d’autre part, été ulcéré par l’attitude du mouvement, qui, contrairement au Fatah de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, a refusé de signer un plan de réconciliation interpalestinien négocié par l’Egypte.

Omar Shaban, qui dirige à Gaza le centre d’analyses Pal Think, n’a aucun doute : il y a bien, selon lui, une coordination entre Israël, l’Egypte et les Etats-Unis contre le Hamas : "L’Egypte n’avait pas besoin de construire un tel mur, au risque de précipiter une nouvelle catastrophe humanitaire à Gaza, pour adresser un message politique au Hamas. Si elle le fait, c’est parce que tout cela fait partie d’un plan plus vaste."

Pour compenser à terme cet étranglement de la frontière, Israël, assure-t-il, va relâcher l’étreinte du blocus, dans le cadre d’un accord avec le Hamas sur la libération du soldat israélien Gilad Shalit. Cette perspective reste incertaine.

La réalité, les adolescents de Rafah l’observent en grimpant sur les monticules de terre qui bordent la frontière : la "machine de guerre" égyptienne, cette gigantesque foreuse qui creuse la terre pour y enfouir des panneaux d’acier de 18 mètres de hauteur, poursuit son travail de sape contre les tunnels de Gaza.

Rafah (frontière égyptienne), envoyé spécial

publié par le Monde

http://www.lemonde.fr/proche-orient...

Juifs, musulmans : nous portons tous les cicatrices de Gaza

publié le vendredi 8 janvier 2010

Esther Benbassa

Opinion : "Un an a passé depuis l’offensive israélienne contre Gaza. Celle-ci exhibe pourtant les cicatrices toujours ouvertes des attaques israéliennes. Le mur érigé pour protéger les Israéliens des attentats les assiège eux-mêmes. Des deux côtés, l’espoir n’est pas à l’ordre du jour. Quant aux puissances internationales, elles ne font pas suffisamment acte d’autorité pour contraindre les parties en présence à un pas décisif."

Des murs partout

L’Europe, hantée par le poids du génocide des Juifs, manque à la fois du crédit et de la volonté nécessaires. Submergé par les dossiers de politique interne, préoccupé par son prochain mandat, soucieux de ménager ses lobbies -y compris les organisations juives qui pèsent de tout leur poids pour assurer un soutien indéfectible à Israël, surtout quand on sait que les Juifs américains votent massivement démocrate- Barack Obama paraît pieds et mains liés.

De nouvelles forces juives américaines comme J Street s’agitent bien pour tenter d’infléchir cet appui inconditionnel dans une direction positive, en appelant à la résolution du conflit par des voies diplomatiques sous la gouvernance des États-Unis et à la création d’un État palestinien. Elles sont encore loin d’être majoritaires.

La collectivité juive française, la plus importante d’Europe, ne semble en tout cas pas prête à imiter son homologue d’outre-Atlantique. Certes, elle n’est pas faite d’un seul bloc, mais il faut reconnaître qu’elle donne l’impression d’agir sur ce dossier comme un seul homme.

Ses institutions « représentatives » suivent les directives israéliennes au mot près, et l’on pourrait même dire qu’elles font du zèle. Non seulement nombre de ses dirigeants surfent depuis quelques années sur la vague d’islamophobie qui traverse la France, mais ils s’efforcent de culpabiliser et de paralyser les médias et les politiciens français en mettant en avant la montée de l’antisémitisme.

Ils l’attribuent aux milieux arabo-musulmans, pour occulter l’insoutenable politique israélienne à l’endroit des Palestiniens, contribuant à créer ainsi la confusion entre musulmans et Palestiniens, et accréditant la dérive d’une certaine extrême-gauche et de certains de nos concitoyens, amalgamant quant à eux sans nuances Israéliens et Juifs.

L’antisémitisme actuel, conséquence de la politique israélienne ?

À la faveur de la seconde intifada, le thème d’un regain d’antisémitisme s’était déjà invité dans l’arène politique française, se combinant à celui, sacro-saint, de la sécurité. Beaucoup en avaient joué, notamment une droite cherchant à assurer en 2002 la réélection de Jacques Chirac.

Le gouvernement israélien, alors sous la férule d’Ariel Sharon, taraudé par ses inquiétudes démographiques et soucieux de contrer la forte natalité des Palestiniens, en avait quant à lui profité pour tenter -sans grand succès- de créer un mouvement d’émigration juive de France vers Israël.

Tout récemment, juste à la veille du premier anniversaire de la catastrophe de Gaza, on a une fois de plus assisté à un sursaut de panique. Comme pour prendre les devants face aux retombées éventuelles d’un tel anniversaire après les fêtes de fin d’année, on a brandi d’inquiétantes statistiques.

Le ministre de l’Intérieur -le même qui avait suscité la polémique en déclarant, en septembre 2009 : « Quand il y en a un [un Arabe], ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes »- s’est vu décerner, le 13 décembre de la même année, un Prix de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme par l’Union des patrons juifs de France, dont le site web se distingue par une rhétorique antimusulmane du plus mauvais goût.

Certes, les 704 faits antisémites recensés sur les neuf premiers mois de l’année 2009, plus du double de ceux enregistrés à la même période l’année précédente, révèlent une progression notable. Mais le ministre lui-même l’a imputée en partie à la situation internationale et à l’exacerbation du conflit israélo-palestinien.

Nul doute que cette montée d’antisémitisme, aussi blâmable soit-elle, est directement liée à la politique israélienne. Ironie de l’histoire, ceux qui avaient fondé le mouvement sioniste l’avaient fait pour mettre les Juifs d’Europe à l’abri de l’antisémitisme en créant pour eux un foyer national.

Le débat sur l’identité nationale, un danger pour tous les minoritaires, Juifs compris

Les Juifs français ne pourront plus s’abriter derrière leurs souffrances passées ou présentes et s’engager tête baissée dans les campagnes menées contre les musulmans en France. Non seulement cette stratégie n’aide en rien Israël, mais elle renforce l’hostilité chez ceux qui combinent, à tort et à des degrés divers, le soutien à la cause palestinienne, la critique d’Israël et l’antisémitisme historique.

Si, aujourd’hui, nombre de politiciens en France et en Europe désignent les musulmans comme boucs émissaires, n’oublions pas qu’hier ce sont les Juifs que l’on désignait comme tels. Le débat sur l’identité nationale n’est pas nouveau non plus. Les Juifs, qui en portent les stigmates, devraient s’en souvenir et se dire qu’ils risquent, eux aussi, de ne pas en sortir indemnes.

À la diaspora juive -dont la propre paix dans les pays où elle vit dépendra largement d’une résolution du conflit israélo-palestinien- de rappeler à Israël ce que le monde attend de lui. Vœu pieux en ce début de nouvelle année civile ?

Historienne, dir. d’études à l’EPHE

Publié sur Rue89

http://www.rue89.com/passage-benbas...

« Un État palestinien est devenu impossible »

publié le vendredi 8 janvier 2010

entretien avec Sari Nusseibeh

Les sionistes ont réussi en termes de béton et de macadam, de ce point de vue, ils existent. Mais en ce qui concerne la chair et le sang, ils restent des étrangers.

LE FIGARO. - La question de Jérusalem, qui a ressurgi en 2009, ne complique-t-elle pas la reprise des négociations entre Israéliens et Palestiniens ?

SARI NUSSEIBEH. - Tout le monde n’a eu de cesse de reporter la question de Jérusalem. On redécouvre soudain que c’est sans doute le principal problème. Et aussi que les données de ce problème ne sont plus les mêmes. Alors que les négociateurs travaillaient dans leur bulle à une solution de paix, la ville a profondément changé : la situation de 1967 n’existe plus aujourd’hui, et le partage est devenu beaucoup plus difficile.

Quels sont ces changements ?

Géographiquement, la surface de l’agglomération est passée de 20 km² à 50 km² : dans cette grande Jérusalem, les Israéliens ont construit à l’est 13 nouveaux quartiers, où vivent à présent 250 000 Juifs, reliés entre eux par des voies rapides. Ils entourent les secteurs arabes de Jérusalem-Est et les séparent les uns des autres. Les Israéliens ont aussi créé de toutes pièces le concept de la « cuvette sainte », qui regroupe le quartier musulman de la Vieille Ville et les quartiers avoisinants, qui forment le noyau de la Jérusalem arabe. Ils y mènent une politique active d’expulsions, de destructions et d’expropriations, rendant de plus en plus difficile une éventuelle partition de Jérusalem.

La solution de deux États est pourtant soutenue par le monde entier ?

En 1967, l’un des premiers partisans de la solution à deux États était Uri Avneri (figure historique de la gauche pacifiste israélienne). Il n’avait à l’époque aucun soutien. Quatre décennies plus tard, ses idées ont eu un immense succès, puisqu’elles sont aujourd’hui partagées par le monde entier, jusqu’au président américain. Mais, pendant ce temps, la possibilité de créer deux États s’est évanouie. Même si je n’exclus pas la possibilité d’un miracle, je ne considère personnellement plus cette perspective comme réalisable.

C’est le résultat de la politique de colonisation israélienne ?

Les Israéliens ont appliqué en Cisjordanie la même politique qu’à Jérusalem. Cette extraordinaire ingéniosité coloniale s’est faite au détriment des populations. Les sionistes ont réussi en termes de béton et de macadam, de ce point de vue, ils existent. Mais en ce qui concerne la chair et le sang, ils restent des étrangers. Plus ils réussissent à bétonner, moins ils parviennent à créer une vraie démocratie et à s’enraciner dans la région.

Que vont devenir les Palestiniens sans État ?

Nous sommes toujours là, et c’est un paradoxe : en 1948, les Israéliens voulaient créer un État sans Palestiniens, et ils étaient presque parvenus à les chasser. En 1967, leur victoire a réunifié les réfugiés avec ceux qui étaient restés en Israël. Nous étions dispersés, ils nous ont réunis. Les Israéliens sèment leur propre échec par leurs succès. La colonisation de Jérusalem et de la Cisjordanie, qui rend impossible une solution à deux États, va obliger Israël à cohabiter avec une importante population arabe et à remettre en cause son système démocratique.

Pourquoi les Palestiniens ont-ils échoué ?

Nous avons échoué, c’est vrai, en partie à cause de notre incapacité à négocier, ou à comprendre la négociation, et en partie à cause de notre corruption. Pis encore, en jouant à la politique, en courant après un État, nous avons laissé se dégrader de façon considérable les conditions de vie de notre population. Il y a vingt ans, les Palestiniens de Gaza n’avaient aucun droit politique, mais ils pouvaient se rendre en Cisjordanie, ou même à Tel-Aviv, pour y travailler, aller à la plage, au restaurant. Mais nous avons aussi échoué à cause de l’autre partie, qui ne voulait rien nous donner. Aujourd’hui, la dynamique israélienne va à l’encontre de toute concession. Ils ne voient plus la nécessité d’un compromis. Les Israéliens ne pensent plus que de façon machiavélique, considérant que la force est la seule chose importante, qu’elle est la seule garantie de leur survie. Pourquoi seraient-ils intéressés par des négociations ?

Votre plan de paix conçu avec Uri Avneri est-il encore réalisable ?

J’en ai proposé plusieurs ! Le meilleur était sans doute celui que j’avais envisagé dans les années 1980, en demandant qu’Israël annexe purement et simplement les Territoires palestiniens. Au lieu de ça, ils ont pris le territoire, mais nous ont laissés sans droits. J’ai donc travaillé, avec Ami Ayalon, sur la solution de deux États. Nous nous étions mis d’accord autour de six principes, que nous avions choisis parmi les concessions les plus douloureuses, pour que tout le monde les voie bien et que les gouvernements soient contraints à les accepter. Jérusalem figurait parmi ces points. C’est à cette époque que Mahmoud Abbas a signé la Feuille de route, en 2003. Je pensais déjà que c’était une erreur.

Que préconisez-vous aujourd’hui ?

Le dernier plan que j’ai proposé est une lettre que j’ai envoyée il y a six mois à Obama et à George Mitchell. Je leur propose d’arrêter immédiatement des négociations devenues inutiles : toutes les questions ont été plus ou moins réglées, ne restent que les points insolubles. À la place, les États-Unis devraient proposer eux-mêmes la solution aux problèmes restants. Chaque camp proposerait ce plan par référendum à sa population. Le vote aurait lieu le même jour, et la réponse serait conditionnée à l’acceptation de l’autre partie.

Quelle perspective reste-t-il aux Palestiniens ?

Ma prochaine proposition sera de demander à Israël de nous annexer, en nous acceptant comme des citoyens de troisième catégorie. Les Palestiniens bénéficieraient des droits élémentaires, le mouvement, le travail, la santé, l’éducation, mais n’auraient aucun droit politique. Nous ne serions pas des citoyens, seulement des sujets.

Propos recueillis à Jérusalem par Adrien Jaulmes

publié par le Figaro

http://www.lefigaro.fr/international/2010/01/04/01003-20100104ARTFIG00582-un-etat-palestinien-est-devenu-impossible-.php

Sari Nusseibeh, doyen de l’université al-Qods à Jérusalem et intellectuel palestinien engagé, avait été l’auteur en 2002 d’un plan de paix cosigné avec Ami Ayalon, ex-chef du Shin Bet, le service de sécurité israélien.
http://www.france-palestine.org/article13693.html

Clinton pour une reprise du dialogue « sans conditions préalables »

09/01/2010
La secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a dit hier travailler à une reprise du dialogue « dès que possible et sans conditions préalables » entre Israël et les Palestiniens. « Nous travaillons avec les Israéliens, l'Autorité palestinienne, la Jordanie et les États arabes pour faire les démarches nécessaires à la relance des négociations (...) », a-t-elle déclaré lors d'un point de presse conjoint avec son homologue jordanien, Nasser Jawdeh. Mme Clinton a souhaité un accord « mettant fin au conflit en conciliant l'objectif palestinien d'un État indépendant et viable fondé sur les bases de 1967, avec des échanges (de territoires) amiables, et le but israélien de frontières reconnues, qui reflètent les évolutions postérieures » à 1967 et soient compatibles avec la sécurité de l'État hébreu. Elle a offert « les garanties et l'assistance » de la communauté internationale une fois la négociation reprise entre les parties sur les éléments d'une solution à deux États, qu'elle a énumérés : « Les frontières, la sécurité, Jérusalem, les réfugiés, l'eau. » Elle n'a pas confirmé l'existence d'un nouveau plan américain prévoyant un cycle de négociations sur deux ans, et qui a été révélé lundi par le quotidien israélien Maariv. Mais le ministre jordanien a soutenu l'importance de « mettre sur la table des dates butoir ». « Aujourd'hui, nous n'avons surtout pas besoin d'un processus illimité dans le temps », a insisté M. Jawdeh.

Jeudi, l'envoyé spécial américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, avait confié dans un entretien à la chaîne publique PBS que les États-Unis envisagent un calendrier de négociations entre Israël et les Palestiniens visant à conclure une paix en deux ans. « Nous espérons que les parties seront d'accord. Personnellement, je pense que cela peut être fait plus vite », avait-il ajouté. M. Mitchell accompagne Mme Clinton en Jordanie. Il s'envolera demain pour l'Europe, à la rencontre des partenaires européens du quartette pour le Proche-Orient. « Nous avons nos idées et nous sommes désireux de les partager », a plaidé jeudi Philip Crowley, le porte-parole du département d'État. « Le premier pas du processus est, à l'évidence, de ramener les deux parties à des négociations formelles, et aussi de trouver des manières variées de traiter les problèmes très concrets », a-t-il poursuivi.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/643060/Clinton_pour_une_reprise_du_dialogue_%3C%3C+sans_conditions_prealables+%3E%3E.html

Israël écarte des concessions supplémentaires pour libérer Shalit

09/01/2010
Israël écarte toute concession supplémentaire au Hamas pour obtenir la libération de son soldat Gilad Shalit en échange de détenus palestiniens, ont rapporté hier les médias israéliens. Un haut responsable israélien, parlant sous le couvert de l'anonymat, a déclaré au quotidien Yediot Aharonot que le Premier ministre Benjamin Netanyahu « est parvenu à la limite extrême des concessions » exigées par le Hamas. « Le chef du gouvernement n'entend pas permettre à des terroristes impliqués dans des attaques sanguinaires de retourner dans leurs foyers au risque de remettre en danger la vie d'Israéliens », affirme ce responsable. Selon la radio publique, Israël s'oppose également à la demande du Hamas de libérer certains dirigeants palestiniens impliqués dans des attentats meurtriers, en premier lieu Marwan Barghouthi, accusé d'être le cerveau de la deuxième intifada. M. Barghouthi a été condamné à la perpétuité en 2004.
M. Netanyahu a eu jeudi soir des consultations avec de hauts responsables en charge du dossier, après avoir reçu la réponse du Hamas aux dernières propositions israéliennes, par le biais du médiateur allemand, selon les médias. Le bureau de M. Netanyahu, interrogé par l'AFP, s'est refusé à tout commentaire.

Israël et le Hamas mènent des négociations indirectes, parrainées par l'Égypte avec l'aide d'un médiateur allemand, en vue de la libération du tankiste âgé de 23 ans, qui a également la nationalité française. Le gouvernement israélien a apparemment accepté le principe de l'élargissement de centaines de détenus palestiniens contre le soldat, mais il s'oppose au retour en Cisjordanie d'un certain nombre d'entre eux condamnés pour des attentats anti-israéliens particulièrement meurtriers. Le Hamas a rejeté à ce stade ces conditions en accusant le gouvernement israélien « d'entraver » l'accord tout en assurant « n'avoir pas fermé la porte à des négociations ».
Par ailleurs, trois Palestiniens ont été tués et un quatrième blessé hier lors de frappes israéliennes contre sept cibles dans la bande de Gaza, dont des tunnels à la frontière entre l'Égypte et le territoire contrôlé par le Hamas, selon les services de secours palestiniens.
http://www.lorientlejour.com/category/Moyen-Orient+et+International/article/643059/Israel_ecarte_des_concessions_supplementaires_pour_liberer_Shalit.html

La délégation turque : Gaza devient la plus grande prison au monde

[ 08/01/2010 - 13:02 ]
Gaza – CPI

Le convoi « La veine de la vie » est enfin arrivé à Gaza. Une délégation turque en fait partie. Le président de la délégation Murad Marjan confirme que la bande de Gaza est devenue la plus grande prison du monde et que la cause palestinienne reste la première affaire du peuple turc et de sa direction.

Dans une conférence de presse organisée dans le siège du Conseil Législatif Palestinien, et en la présence d’Ahmed Bahar, le premier assistant du président, Marjan dit que les Turcs sont convaincus que les Palestiniens ont le droit à la résistance. Que les Turcs n’ont jamais vu une agression telle que celle menée contre Gaza.

Le solidaire turc s’adresse au peuple palestinien pour lui dire : « Vous sortez victorieux, malgré l’injustice et l’agression ».

« Vous n’êtes pas seuls. Nous disons à tout le monde que nous n’arrêterons jamais notre soutien au peuple palestinien jusqu’au lever du blocus et l’arrêt de l’agression », a-t-il ajouté.

Pour sa part, Dr. Ahmed Bahar a remercié la délégation turque pour tout l’effort donné pour venir en aide à la population de la bande de Gaza encerclée depuis plus de trois ans. La position prise par le peuple turc nous rappelle celle du sultan Abdou Al-Hamid, qui était aux côtés du peuple palestinien.

George Galloway interpellé à Rafah puis expulsé d’Egypte

[ 08/01/2010 - 16:19 ]
Al Jazeera

George Galloway a apparemment été interpellé par la police égyptiens à la frontière de Rafah ce vendredi et conduit au Caire où il serait forcé de prendre un vol vers Londres.

George Galloway a déclaré à Al-Jazeera par téléphone depuis l’aéroport qu’il avait été arrêté par environ 25 policiers égyptiens alors qu’il tentait de rentrer dans la bande de Gaza pour rejoindre le reste des militants du convoi « Viva Palestina ».

Il a aussi déclaré avoir appris des autorités égyptiennes qu’il était expulsé du pays et était désormais « persona non grata ».

Les officiels égyptiens n’ont pour l’instant fait aucun commentaire.

Galloway a été virulent ces derniers jours dans sa critique des autorités égyptiennes, après leur décision de ne pas autoriser les quelques 200 véhicules du convoi à arriver en Egypte à travers le port de Nuweiba (via la Jordanie).

Le Caire a imposé que l’aide soit renvoyée en Syrie, puis transite en ferry vers le port d’El-Arish sur la côte de la Méditerranée.

Arrestations

Sept autres membres du convoi Viva Palestina » ont également été arrêtés après avoir été accusés d’incitation à l’émeute à El-Arish.

La décision prise par le procureur général dans le nord du Sinaï impliquait que les militants devaient être arrêtés après avoir franchi le poste frontière de Rafah depuis Gaza.

On ne savait pas ce vendredi s’ils étaient toujours détenus en Egypte.

Mardi soir, plus de 50 personnes ont été blessées lors d’un affrontement entre les policiers égyptiens et des internationaux faisant partie du convoi.

Les protestations ont été déclenchées par une décision égyptienne de ne permettre qu’à 139 véhicules d’entrer dans Gaza par le passage de Rafah, et d’imposer aux 59 véhicules restant de passer par Israël.

Par la suite, des affrontements entre les forces de sécurité égyptiennes et des Palestiniens, qui attendaient le convoi d’aide, ont entraîné la mort d’un policier égyptien.

Terrible restrictions

Israël et l’Egypte ont de concert fortement limité les voyages vers et depuis la bande de Gaza depuis que le Hamas a pris le contrôle du territoire en Juin 2007, après avoir remporté les élections législatives palestiniennes en 2006.

Le blocus ne permet actuellement l’entrée que de très peu de produits de base.

Le siège a fortement restreint les approvisionnements les plus essentiels et les habitants de Gaza sont dans une très difficile situation, laquelle a été aggravée par l’agression militaire israélienne de l’hiver dernier qui a laissé une grande partie du territoire en ruines.

8 janvier 2010 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m ...
Traduction : Info-Palestine.net

Galloway livre les aides aux habitants de Gaza

[ 08/01/2010 - 18:47 ]
Gaza – CPI

Le convoi « La veine de la vie » présidé par l’ancien député britannique George Galloway est arrivé dans la bande de Gaza, mercredi 6 janvier. Galloway a livré les aides aux associations et aux établissements juridiques de la Bande : ambulances, appareils médicaux, fauteuils roulants pour les handicapés mutilés durant la dernière guerre agressive israélienne menée contre Gaza.

Dans une conférence de presse organisée dans la ville de Gaza, hier jeudi 7 janvier, Galloway confirme que le convoi n’aurait pas eu la chance d’atteindre la bande de Gaza, si les Turcs n’avaient pas été là.

Il ajoute que 25% des soutiens ont été confisqués par les services égyptiens de sécurité, avant d’entrer dans la bande de Gaza.

Le député britannique se montre désolé de ne pouvoir apporter qu’une quantité d’aide dérisoire par rapport au besoin de la Bande.

De son côté, Ahmed Al-Kord, ministre du travail, a salué les solidaires accompagnateurs du convoi. Les solidaires sont porteurs du message disant au monde entier que le blocus imposé à Gaza et la guerre constituent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

D’un responsable égyptien : le soldat égyptien a été touché de notre côté

[ 08/01/2010 - 19:07 ]
Sinaï – CPI

Dr. Tariq Al-Mohallaoui, vice-ministre égyptien de la santé, dans le département du Nord du Sinaï, a douté de la version égyptienne concernant la mort d’un soldat égyptien. Il dit que le jeune tué sur les frontières avec la bande de Gaza a été touché par deux balles dans le dos, donc du côté égyptien.

Le responsable égyptien parlait, hier jeudi, aux médias devant le portail Al-Arich.

Le jeune soldat Ahmed Mustapha, 21 ans, observait des manifestations populaires sur les frontières, le dos vers le côté égyptien. Les balles sont donc venues du côté égyptien et non du côté de la bande de Gaza.

Ce point de vue vient confirmer la version de notre Centre Palestinien d’Information (CPI).

En effet, le CPI avait rapporté de témoins oculaires que le jeune s’approchait de manifestations lorsqu’un autre soldat égyptien situé à un point d’observation ouvre le feu et blesse mortellement son collègue.