jeudi 7 janvier 2010

Ban discute de la paix avec des responsables israélien et américain

A Ramallah, en Cisjordanie, le mur séparant Israéliens et Palestiniens.

6 janvier 2010 – Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a eu des échanges mardi avec le ministre israélien de la défense, Ehoud Barak, et avec l'émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell qui lui ont donné l'occasion de souligner la « nécessité urgente » de lever les obstacles actuels à la reprise des pourparlers israélo-palestiniens.

Lors d'une conversation téléphonique avec M. Barak, il a évoqué la situation dans la bande de Gaza, se félicitant notamment du fait qu'Israël ait autorisé des livraisons limités de vitrages. Il a toutefois « pressé son interlocuteur de permettre le passage d'une quantité plus importante des matériaux de reconstruction nécessaires », selon son porte-parole.

Par ailleurs, MM. Ban et Barak ont discuté de l'urgence de surmonter les obstacles entravant la reprise des négociations de paix.

Ce sujet a aussi été abordé mardi lors d'une rencontre au siège de l'ONU avec M. Mitchell. Les deux hommes ont aussi évoqué le rôle du Quatuor pour le Proche-Orient qui regroupe l'ONU, l'Union européenne, les Etats-Unis et la Russie.

« Le Secrétaire général a exprimé son appréciation et son soutien pour les efforts des Etats-Unis », a encore indiqué son porte-parole. Il a aussi fait part de sa préoccupation au sujet de la situation humanitaire à Gaza et de la nécessité d'entamer pour de bon les travaux de reconstruction nécessaires après les destructions causées par l'offensive israélienne de l'an dernier.

Dans un communiqué rendu public le 28 décembre, Ban Ki-moon avait évoqué le « sentiment de désespoir » des 1,5 million de Palestiniens de Gaza. Il avait souligné que leur «destin et le bien-être des Israéliens étaient intimement liés ». Il avait appelé Israël à mettre fin « au blocus de Gaza qui est inacceptable et contre-productif ». Il avait aussi appelé le Hamas « à mettre fin à la violence », pressant enfin les deux parties de «respecter et faire respecter pleinement le droit international ».

L'opération israélienne dite « Plomb durci » avait été lancée le 27 décembre 2008 en réponse aux lancements de roquettes par des militants du mouvement palestinien Hamas depuis Gaza sur le sud d'Israël. Elle avait duré trois semaines et s'était achevée par un cessez-le-feu. Cette offensive avait provoqué la mort de 1.400 personnes, des Palestiniens dans leur grande majorité, fait 5.000 blessés et causé la destruction de maisons, d'écoles, d'hôpitaux.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20934&Cr=Isra%EBl&Cr1=Palestiniens

Appel au calme de l'ONU à la suite de heurts à la frontière entre Gaza et l'Egypte

Un convoi d'aide entrant à Gaza depuis l'Egypte au point de passage de Rafah.

6 janvier 2010 – Les Nations Unies ont appelé au calme mercredi à la suite de heurts à la frontière entre l'Egypte et la bande de Gaza qui ont fait un mort du côté égyptien, alors que se poursuivent des manifestations de protestation contre le blocage d'un convoi d'aide à destination du territoire palestinien.

« Nous sommes préoccupés par les violences le long de la frontière entre l'Egypte et Gaza », a déclaré Martin Nesirky, porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. « Nous appelons au calme et au respect de la souveraineté égyptienne », a-t-il ajouté.

Selon la presse, des responsables de la sécurité du côté égyptien ont affirmé qu'un de leurs agents avait été mortellement touché par des tirs depuis le territoire palestinien. Plusieurs dizaines de personnes venues manifester à l'appel du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) auraient aussi été blessés.

Le territoire est soumis à un blocus économique par Israël depuis la prise du pouvoir par le Hamas il y a deux ans et demi dans la bande de Gaza, ce qui a provoqué une grave crise humanitaire pour le 1,5 million de Palestiniens vivant dans le territoire.

L'ONU et les organisations humanitaires appellent régulièrement Israël à lever les restrictions sur les biens de première nécessité, vivres, carburant et matériaux de construction. Elles appellent aussi au rétablissement de la liberté de circulation. « Nous demeurons profondément préoccupés par les conditions insupportables prévalant à Gaza et réitérons la nécessité de rouvrir tous les points de passage comme cela est prévu dans l'accord de 2005 » sur la liberté de mouvement et d'accès, a ajouté M. Nesirky.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20941&Cr=Gaza&Cr1=

Le Hamas n'écarte pas une nouvelle guerre israélienne


06/01/2010

Les brigades Al Qassam, branche armée du Hamas, n'écartent pas une nouvelle guerre israélienne sur la bande de Gaza.
"Israël s'apprête toujours à la guerre, les manœuvres qu'il effectue prouvent qu'il envisage une agression dirigée soit vers Gaza, ou la Cisjordanie, soit vers un pays arabe quelconque", a déclaré le porte-parole d'al Qassam Abou Obeida sur le site internet officiel des brigades.

Refusant de dévoiler la nature et la quantité des armes détenues par les brigades, Abou Obeida a déclaré:" Nous ne dévoilons pas nos capacités, parce que nous avons pris l'habitude de montrer nos armes après leur utilisation sur les champs de bataille".

Selon lui, les rapports qui parlent de la poursuite de l'armement de la résistance constituent une reconnaissance de la défaite de la guerre précédente contre Gaza.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=118561&language=fr

Ben Elizer: "Nous passons par une phase critique, et Moubarak va nous sauver"


06/01/2010

Le ministre israélien du commerce Benjamin ben Elizer a reconnu que son "pays" passe par un moment difficile du point de vue politique, tout en exprimant sa confiance que "les négociations de paix avec les Palestiniens seront de nouveau entamées".

Lors d'une tournée dans la colonie de Maalot Tarchiha pour s'informer sur la situation industrielle dans la région, ben Elizer a refusé de commenter les propos du président palestinien Mahmoud Abbas qui a exigé l'arrêt total de la colonisation avant toute négociation.

"Le rôle croissant du président égyptien Hosni Moubarak dans les contacts avec les Palestiniens a poussé le président palestinien Mahmoud Abbas à tenir des déclarations modérées", a-t-il déclaré, ajoutant que "le président Moubarak pourra convaincre les Palestiniens de retourner prochainement à la table des négociations".

Ben Elizer faisait partie de la délégation
israélienne ayant visité l'Egypte et rencontré Moubarak, présidée par le Premier ministre Benjamin Netenyahu.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=118503&language=fr

L'armée de l'air israélienne craint d'être paralysée!


06/01/2010
La télévision israélienne a révélé que l'armée de l'air israélienne effectue des entrainements intensifs dans le but de protéger ses avions de combat et d'assurer la continuité de leurs missions dans la prochaine guerre.

L'armée de l'occupation craint en effet que ses bases aériennes ne soient bombardées par un grand nombre de roquettes, ce qui paralyserait la fonctionnalité des avions de combat, selon la présentatrice de la première chaine de télévision israélienne.

Selon elle, le Hezbollah avait essayé de brouiller l'action de l'armée de l'air en 2006, alors que le Hamas a tenté de frapper la base Hetzarim lors de la guerre contre Gaza, ce qui montre que ces organisations, tout comme la Syrie, déploieront leurs forces pour porter atteinte à l'armée de l'air en paralysant ses bases.

Dans ce cadre, le commandant d'un avion affirme:" Nous nous préparons à tous les scénarios pour faire face à la chute de bombes réelles. Tout le monde se prépare, les soldats aussi bien que les anciens personnels réservistes, afin d'amoindrir les dégâts possibles".

Le journaliste qui a préparé ce reportage conclut que l'objectif des révélations sur les préparatifs de l'armée de l'air est d'informer l'autre partie qu'en cas d'attaque sur les bases militaires aériennes, les avions de combat poursuivront leur action parce qu'"on se prépare sérieusement à affronter des attaques non conventionnelles".
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=118590&language=fr

Viva Palestina brise le siège de Gaza !

Gaza - 07-01-2010
Par Viva Palestina
Après des jours de pression imposée par les autorités égyptiennes, le convoi Viva Palestina est entré ‘triomphalement’ à Gaza ce soir ! Bien qu’il ait subi l’attaque de la police anti-émeute égyptienne dans le port d’Al-Arish la nuit dernière, le convoi d’humanitaires très déterminés venant du monde entier, et transportant entre autre de l’aide médicale vitale pour la population de Gaza, est entré à Gaza et en fin d’après-midi et a été acclamé par des centaines de Gazaouis portant des fleurs, affichant des sourires chaleureux et scandant « Viva Palestina » !






















Les premiers véhicules arrivent à Rafah, à 17h GMT (photo AlJazeera)


Alors qu’il s’était conformé aux exigences égyptiennes, le convoi de personnes a dû rebrousser chemin à Aqaba vers la Jordanie (il y a sept jours), après avoir reçu toutes les garanties d’un passage sûr à Gaza. Les actions récentes de la police égyptienne sont honteuses.

Un peu plus tôt aujourd’hui, à la frontière de Rafah, la violence a éclaté lorsque des centaines de Palestiniens ont jeté des pierres, par-dessus la frontière, sur les forces de sécurité égyptiennes (en représailles à la manière dont les activistes du convoi avaient été traités la veille par la police égyptienne), qui ont riposté en tirant sur les manifestants palestiniens, blessant huit d’entre eux.

Kevin Ovenden, chef du convoi Viva Palestina, dit : « Nous sommes tous très émus de voir que tout Gaza est dehors pour nous accueillir ! Notre convoi Viva Palestina est symbolique. Il montre au peuple palestinien que les populations de l’Ouest se préoccupent vraiment d’eux. Nous venons en paix pour livrer de l’aide humanitaire et nous espérons que notre convoi (et d’autres comme le nôtre) aidera à faire pression sur le gouvernement israélien pour qu’il brise le siège. »

Le convoi devait passer la frontière de Rafah pour Gaza le 27 décembre 2009 pour marquer le premier anniversaire du début de l’attaque terrestre et aérienne d’Israël de fin décembre 2008-début 2009, qui a tué 1.400 Palestiniens en trois semaines.

Le convoi Viva Palestina, organisé en partenariat avec la Palestine Solidarité Campaign, a quitté Londres le 6 décembre 2009 et a fait près de 5.000 km. Il a reçu un soutien phénoménal (depuis son départ de Londres) tout au long de son voyage, en Europe, en Turquie, en Syrie et en Jordanie.

Alice Howard
Viva Palestina UK - Administration Manager
Tel: +447944 512 469
Email: alice@vivapalestina.org
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13228&type=temoignage&lesujet=Actions

Jamal Juma’, défenseur des droits de l’homme et coordinateur de la campagne Stop the Wall, aujourd'hui devant le tribunal militaire d'Ofer

Cisjordanie - 07-01-2010
Par Addameer > info@addameer.ps
Le 4 janvier 2010, une audience du tribunal militaire d’Ofer, situé près de Ramallah, en Cisjordanie occupée, a prolongé de 4 jours supplémentaires la détention arbitraire du coordinateur de la Campagne Stop the Wall, Jamal Juma’, 47 ans, prévoyant sa prochaine audience à Ofer pour jeudi matin 7 janvier 2010. Cela fait 20 jours, depuis le 16 décembre 2009, que Jamal, défenseur palestinien pour les droits de l’homme éminent, a été arrêté chez lui, à Jérusalem Est, et emmené pour interrogatoire.










Lors de l’audience du 4 janvier devant le juge militaire israélien Shmuel Fleishman, l’avocat de la défense de Jamal, Fathi Shbeitah, a plaidé contre la validité de la « preuve secrète » de l’accusation, à laquelle la défense n’a pas accès. Maître Shbeitah a de plus réitéré son argumentation selon laquelle les tribunaux militaires n’ont pas juridiction sur Jamal qui, en tant que résident de Jérusalem Est occupée, devrait être placé sous la juridiction du droit civil israélien.

Toutefois, les tribunaux militaires israéliens ont une large compétence sur le territoire palestinien occupé et peuvent poursuivre les Palestiniens pour des délits commis non seulement dans le TPO, mais aussi partout ailleurs.

Ainsi, en dépit de l’affirmation d’Israël que Jérusalem Est relève de la « Loi fondamentale » sur Jérusalem de 1980, la compétence des tribunaux militaires peut néanmoins être étendue aux résidents palestiniens de Jérusalem Est si le délit allégué a été commis dans ou a des liens avec la Cisjordanie. La pratique régulière montre que l’accusation n’apporte que très rarement la charge de la preuve d’un tel lien, et que des décisions arbitraires sont toujours prises pour étendre la période d’interrogatoire au maximum, pour permettre la plus grande souplesse aux officiers des Services de la sécurité israélienne (Israeli Security Agency – ISA) sur leur conduite pendant l’interrogatoire et pour réduire les protections légales garantissant le respect des normes internationales pour des procès équitables.

Addameer et Stop the Wall soutient que les distinctions juridiques compliquées entre les résidents de Cisjordanie et de Jérusalem Est dans de telles affaires sont un moyen utilisé par les autorités israéliennes pour accentuer la fragmentation administrative de la population palestinienne et l’« annexion » de Jérusalem Est occupée selon la « Loi fondamentale » sur Jérusalem de 1980, que le Conseil de Sécurité des Nations Unies a déclaré nulle et non avenue dans sa Résolution 478.

Bien que le service d’interrogatoires de la police affirme avoir reçu autorisation tant du bureau de procureur de Jérusalem que du procureur militaire pour interroger Jamal selon les ordonnances militaires, aucune documentation de cette décision n’a été communiquée à l’avocat de Jamal à ce jour.

Lors de l’audience précédente du 24 décembre 2009 qui a prolongé la détention de Jamal, le procureur militaire a affirmé qu’il avait terminé son interrogatoire individuel de Jamal, mais a demandé, et obtenu, une extension de la détention de Jamal pour permettre une investigation plus large. Jamal a repris cette question à l’audience de lundi, et a précisé à la cour qu’aucun enquêteur ne l’avait approché pendant ses 12 jours supplémentaires de détention, après ses 8 premiers jours en garde à vue au Centre d’Interrogatoire Moskobiyya à Jérusalem, appelé également « Russian Compound ». Sa détention continue et inhumaine n’avait donc rien à voir avec des besoins d’enquête, a-t-il expliqué.

Jamal, qui souffre de problèmes cardiaques, a aussi témoigné devant le juge des conditions inhumaines de sa détention à Moskobiyya. Il a en particulier mis souligné que sa cellule était très humide et qu’il craignait pour sa santé. Jamal a également assimilé le traitement qu’il subit, dont les conditions d’incarcération, sa détention sans charge ni procès, et son uniforme orange, au traitement imposé aux prisonniers détenus par les Etats Unis, dans des circonstances similaires, à Guantanamo Bay, Cuba.

L’officier de police enquêteur représentant le Service de la sécurité israélienne (ISA) n’est pas venu à l’audience de lundi et, en conséquence, le juge n’a pu entendre les raisons de la demande du procureur de l’extension de la détention de Jamal. Néanmoins, le juge militaire Shmuel Fleishman, qui présidait l’audience, a décidé d’un prolongement de la détention de quatre jours, au terme duquel le procureur militaire aurait terminé son enquête. Le Juge Fleishman a fondé sa décision sur une « preuve secrète » remise par l’accusation et les autorités de la sécurité, qui, a-t-il dit, fournissait une raison suffisante pour penser que la libération de Jamal « menacerait l’ordre public ». Cependant, le juge militaire a ordonné qu’un examen médical de Jamal ait lieu dans les 24 heures après l’audience.

Contrairement aux séances précédentes, lors de la séance de lundi, Jamal n’avait pas les yeux bandés, il a donc pu voir les 45-50 observateurs qui remplissaient la petite salle du tribunal. Les observateurs, dont l’épouse de Jamal, des médias arabes et internationaux, trois consulats de différents pays européens à Jérusalem, et la Coalition Habitat International.

Un quatrième représentant consulaire n’a pu entrer parce qu’il est arrivé après le début de l’audience. Pendant qu’il s’est adressé à la cour pour demander la fin de sa détention, Jamal a également exhorté les défenseurs palestiniens des droits de l’homme à ne pas se laisser dissuader par la campagne d’arrestation d’Israël et à continuer leurs protestations légitimes contre le mur d’annexion et le régime illégal qui lui est associé.

Tant Addameer que Stop the Wall pensent qu’étant donné les exemples antérieurs de telles affaires dans les tribunaux militaires israéliens, il est vraisemblable qu’un prétexte de pure forme servira de motif à une nouvelle prolongation de la détention de Jamal lors de la prochaine audience, prévue le 7 janvier 2010.

Par ordre d’un juge militaire israélien, les détenus politiques palestiniens peuvent être détenus sans charge pour une première période allant jusqu’à 90 jours. Cette période peut être prolongée par une autre période allant jusqu’à 90 jours, sur demande du Conseiller juridique de secteur pour le territoire palestinien occupé, via un ordre émanant de la Cour militaire d’Appels.

De plus, Addameer et Stop the Wall observent que Jamal Juma’ n’est que le dernier d’une série de détenus arbitraires dans une vague récente d’actions policières israéliennes visant apparemment à réprimer les défenseurs des droits de l’homme à Jérusalem occupée et en Cisjordanie. Défenseur très actif des droits palestiniens, Jamal est le coordinateur de la campagne Stop the Wall et membre fondateur de plusieurs réseaux et ONG de la société civile palestinienne, tels les Palestinian Agricultural Relief Committees. L’objectif du travail de Jamal est de mettre fin aux violations associées au Mur d’annexion construit par Israël en Cisjordanie et à Jérusalem, qui implique la défense des droits de l’homme à une habitation et à la terre, la liberté de mouvement, les moyens d’existence, la liberté d’expression, de réunion pacifique, un travail décent, dans un contexte de déplacements continus, de manipulation démographique et de transfert de population. Il n’a jamais été accusé ni condamné pour la moindre infraction.

Addameer Prisoner Support and Human Rights Association
Ramallah, Rafidein Square, Sebat Bldg, 1st Floor, Suite 2
Tel. + 972 (0)2 296 0446 / 297 0136
Fax + 972 (0)2 296 0447

Site dédié à Jamal Juma' : Free Jamal Juma
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13227&type=analyse&lesujet=Prisonniers

A partir de quand peut-on parler de génocide ?

Palestine - 07-01-2010
Par Nadia Hijab
Nadia Hijab est analyste indépendante et travaille à l'Institut des Etudes Palestiniennes.

Lors d’une visite à Ramallah l’an dernier, pendant les bombardements israéliens sur Gaza, je partageais mes craintes avec un bon ami palestinien. « Cela peut sembler fou, mais je pense que le véritable objectif des Israéliens est de les voir tous morts. » Mon ami m’a répondu de ne pas dire de sottises, que l’attaque était horrible, mais que ce n’était pas un meurtre de masse. Je lui ai dit que là n’était pas la question : c’était une population déjà très vulnérable après des années de siège, avec ses infrastructures pourries, son eau et sa nourriture contaminées. La guerre d’Israël pousserait sûrement la population au bord de la catastrophe, en particulier si le siège était maintenu – comme il l’a été.























En d’autres termes, Israël ne tuerait pas directement des dizaines de milliers de Palestiniens, mais il créerait les conditions pour que des dizaines de milliers meurent. Et la moindre épidémie pourrait « finir le travail ». Mon ami est resté silencieux, mais a pourtant hoché la tête, incrédule.

Deux choses ont changé depuis l’année dernière : davantage de gens ont commencé à qualifier de « génocide » ce qu’Israël fait à Gaza. Et non seulement Israël est directement accusé, mais aussi, de plus en plus, l’Egypte.

Est-ce un génocide ? La Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide – un document clair et concis adopté par les Nations Unies en décembre 1948 – établit que « le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après, commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux. »

Trois de ces actes s’appliquent à la situation à Gaza :

« (a) Meurtre de membres du groupe ;
(b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe;
(c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle.
»

Des juristes sont en désaccord sur l’interprétation des articles de la Convention et il s’est avéré difficile, au cours des années, de définir les crimes de génocide, et encore moins de les empêcher ou d’y mettre fin.

Dans la ligne du précédent en Bosnie –seule qualification officielle de génocide à ce jour – il serait nécessaire d’établir l’intention délibérée pour qu’une accusation de génocide contre Israël soit valable en justice.

Le gouvernement d’Israël n’a pas, bien entendu, émis de déclaration d’intention.

Cependant, on peut dire que nombre d’officiels israéliens l’ont fait. Par exemple :

Mettre les Palestiniens de Gaza “au régime”Don Glass, conseiller en chef d’Ariel Sharon, en 2006.

Les exposer à une "plus grande shoah (holocauste)" - Matan Vilani, ancien vice-ministre de la défense, en 2008.

Diffusion d’édits religieux exhortant les soldats à ne faire preuve d’aucune pitié les rabbins de l’armée israélienne pendant le conflit actuel.

De telles déclarations concordent avec au moins 3 des “8 stades du génocide” identifiés par Gregory Stanton, président de Genocide Watch, dans les années 1990 après le génocide du Rwanda : classification, déshumanisation et polarisation.

Il y a ensuite la destruction délibérée ou l’interdiction des moyens de subsistance, comme Israël le fait par la terre et la mer. Déjà, le Rapport Goldstone a dit que priver les Palestiniens de Gaza de leurs moyens de subsistance, emplois, logement et eau, liberté de mouvement et accès à une cour de justice, revenait à de la persécution.

Depuis l’attaque de décembre-janvier, de nombreux rapports officiels publiés par des organismes pour les droits de l’homme et l’environnement, ont détaillé l’impact de la guerre et du siège en cours contre la population, le sol, l’air et l’eau, dont l’augmentation des cancers, des malformations à la naissance et des morts évitables. Le taux de mortalité par le virus H1N1 à Gaza était de 9 à la mi-décembre, et de 13 une semaine après – une épidémie à puissance.

Le huitième stade de génocide qu’identifie Stanton est le déni des auteurs « qu’ils ont commis le moindre crime ». Comble d’ironie, Stanton dirigeait l’Association Internationale des Chercheurs sur les Génocides (IAGS) pendant le conflit, qui a clos la discussion sur les actions d’Israël en dépit des protestations, entre autres, d’Adam Jones, chercheur sur le génocide et auteur. Jones et 15 autres experts avaient signé une déclaration affirmant que la politique israélienne était “trop proche, de manière alarmante” du génocide pour être ignorée et appelant à la fin du silence.

Trop proche de manière alarmante est juste. Voici comment Raphaël Lemkin, l’expert juridique polonais et juif qui est à l’origine de la Convention contre le génocide, le définissait en 1943 : « Le génocide ne signifie pas nécessairement la destruction immédiate d’une nation (…). Il sous-entend plutôt un plan d’actions coordonnées visant à détruire des fondements essentiels de la vie de groupes nationaux, dans le but d’annihiler les groupes eux-mêmes. Les objectifs d’un tel plan sont la désintégration des institutions politiques et sociales, de la culture, de la langue, du sentiment national, de la religion et de l’existence économique de groupes nationaux, et la destruction de la sécurité personnelle, de la liberté, de la santé, de la dignité et même des vies des individus appartenant à ces groupes. »

Difficile de concevoir une meilleure description de ce qui se passe à Gaza.

Tous les Etats-membres des Nations Unies ont le devoir d’empêcher et de stopper les actes de génocide. Ce qu’il faut, c’est un pays assez courageux pour prendre la tête du mouvement, avant qu'il soit trop tard.
http://www.ism-france.org/news/article.php?id=13226&type=analyse&lesujet=Nettoyage%20ethnique

Les prémices d’un accord

mercredi 6 janvier 2010 - 09h:00

Heba Zaghloul - Al-Ahram/hebdo

Palestine. Le Hamas relance l’espoir d’un accord de réconciliation avec le Fatah. Mais divers obstacles persistent toujours.

(JPG) Les dirigeants du Hamas relancent l’espoir d’une prochaine réconciliation interpalestinienne tout en maintenant leurs réserves vis-à-vis du document égyptien. La fermeture des tunnels le long des frontières entre l’Egypte et la bande de Gaza pourrait peut-être constituer une pression pour les pousser à reprendre le dialogue.

Le Hamas ne devrait plus tarder à signer un accord de réconciliation avec le Fatah du président Mahmoud Abbass. C’est en tout cas ce qu’a déclaré dimanche dernier Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, à l’issue d’un entretien à Riyad avec le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Saoud Al-Fayçal. Selon lui, le Hamas se trouverait « dans la dernière phase » avant la signature d’un accord de réconciliation. Une déclaration qui se veut optimiste, mais qui n’a cessé d’être répétée ces derniers mois par différents dirigeants palestiniens, sans pour autant aboutir à une réconciliation interpalestinienne.

Riyad serait-elle à l’origine d’une nouvelle initiative qui remplacerait la médiation égyptienne ? En aucun cas, ont déclaré les responsables saoudiens et palestiniens. Il s’agirait là d’un soutien saoudien à l’initiative égyptienne et en coordination avec Le Caire, médiateur des négociations interpalestiniennes. La signature aura donc lieu au Caire et non pas dans d’autres capitales, s’est empressé de déclarer Ismaïl Haniyeh, dirigeant du Hamas à Gaza, démentant ainsi une rumeur selon laquelle le Hamas aurait demandé que Damas remplace Le Caire pour une éventuelle signature d’un accord interpalestinien.

Des déclarations qui peinent à dissimuler la tension entre Le Caire et le Hamas qui subsiste depuis des mois. Car, depuis 2007, date à laquelle le Hamas a pris le pouvoir à Gaza par un coup de force, Le Caire accueille les différentes factions palestiniennes pour des négociations qui ont abouti à la rédaction d’un document qui prévoit, entre autres, la tenue des élections palestiniennes législatives et présidentielles en juin 2010, le renforcement des forces de sécurité du Fatah sous la supervision de l’Egypte et la libération des détenus par les deux parties en Cisjordanie et à Gaza. En octobre dernier, le gouvernement égyptien n’avait pas caché sa frustration vis-à-vis du Hamas qu’il accuse d’avoir volontairement bloqué la réconciliation palestinienne. Le Hamas, après avoir déclaré dans un premier temps accepter le document du Caire, a finalement refusé de le signer, déclarant avoir besoin de plus de temps pour l’examiner.

Aujourd’hui, le Hamas semble vouloir rejeter la balle dans le camp de l’Egypte et du Fatah, en déclarant être prêt à une signature si le document prend en considération les réserves qu’il émet. « Nous voulons que ce document soit conforme aux points sur lesquels nous nous sommes entendus avec nos frères du Fatah et des autres organisations (palestiniennes) », a déclaré Mechaal. « Nous serons à ce moment prêts à le signer au Caire avec les autres organisations », a-t-il ajouté.

Divergence Hamas-Egypte

Autre sujet de tension entre Le Caire et les dirigeants du Hamas : l’éventuelle fermeture des tunnels le long de la frontière entre l’Egypte et la bande de Gaza. Selon Le Caire, ces tunnels servent au trafic d’armes et de drogues et pas seulement de produits alimentaires. Leur fermeture par une barrière métallique souterraine serait donc une nécessité pour la sécurité du pays, car elle empêcherait la circulation d’armes et de personnes en provenance de Gaza sur le territoire égyptien, évitant ainsi d’éventuels attentats anti-égyptiens. Ceci dit, les autorités égyptiennes expliquent qu’il ne s’agit pas de la fermeture des frontières. Loin de là. L’aide humanitaire arrive à Gaza par les frontières égyptiennes qui restent ouvertes aux cas humanitaires et aux Palestiniens qui font leurs études en Egypte.

Mais du côté de Gaza, les Palestiniens et les organisations craignent que la fermeture des tunnels rende encore plus dure la vie des Gazaouis qui subissent, depuis maintenant trois ans, le blocus inhumain imposé par Israël.

Pour certains analystes, il y a également une autre explication à la fermeture des tunnels. L’Egypte chercherait ainsi à honorer les engagements, pris l’année dernière vis-à-vis de la communauté internationale selon lesquels elle devait « sécuriser la frontière ». C’était la condition demandée par Israël pour accepter de mettre fin à son offensive meurtrière menée l’hiver dernier contre Gaza. Pour d’autres analystes, la fermeture des tunnels pourrait également être une manière de faire pression sur le Hamas pour que ce dernier fasse des concessions dans le dialogue interpalestinien. Car, fort du soutien populaire, le Hamas ne voyait peut-être pas l’urgence d’une réconciliation interpalestinienne. Un an après la guerre israélienne, non seulement le Hamas a survécu, mais aussi il a gagné en popularité. Ce qui ne semble pas être le cas de l’Autorité palestinienne, affaiblie par le manque de concessions israéliennes à son égard, et par les multiples échecs du processus de paix, à savoir la poursuite de la colonisation israélienne à l’intérieur et autour de Jérusalem et le maintien du blocus inhumain contre la population de Gaza.

Or, nul ne doute que, sans une entente interpalestinienne, la situation des Palestiniens ne pourrait s’améliorer. Et les Israéliens utilisent bien trop souvent ce prétexte pour justifier le blocage des pourparlers. Selon eux, il n’y a pas d’interlocuteur palestinien avec lequel négocier. Ainsi, le chef de la diplomatie israélienne, Avigdor Lieberman, affilié à l’extrême droite, est allé jusqu’à mettre en doute la légitimité du président palestinien Mahmoud Abbass. « Notre partenaire palestinien Abou-Mazen (Mahmoud Abbass) est problématique. Représente-t-il le peuple palestinien ? Il est clair qu’il ne représente pas Gaza et que sa légitimité en Cisjordanie est mise en doute », a lancé Lieberman. Une déclaration peu encourageante qui ne va certainement pas dans le sens d’une reprise prochaine des pourparlers avec les Palestiniens, mais qui reflète les répercussions négatives de la rivalité interpalestinienne, dont profite l’Etat hébreu.

Une unité nationale palestinienne ne pourra peut-être pas mettre fin à la politique israélienne dans les territoires occupés qui sape tout espoir de paix, mais elle renforcerait sans aucun doute la position palestinienne .

Al-Ahram/hebdo - Semaine du 6 au 12 janvier 2010, numéro 800 (Monde arabe)


Premier anniversaire du massacre de Gaza : un an après, toujours l’impunité...

mercredi 6 janvier 2010 - 07h:16

Martxelo Díaz - Palestina Libre

Douze mois après les massacres commis dans Gaza, les dirigeants israéliens responsables des attaques meurtrières contre une population sans défense bénéficient d’une totale impunité, écrit Martxelo Díaz.
(JPG)
Un Palestinien tient le corps de son fils, massacré sous ses yeux dans un des premiers bombardements, alors qu’il participait à une cérémonie de remise de diplôme devant un bâtiment de la police de Gaza - Photo : AFP

Douze mois après il n’y a aucune raison d’être optimiste. Le blocus israélien se poursuit et entraîne une pénurie générale dans l’approvisionnement de produits de base, condamnant la population de Gaza à la faim, la maladie et aussi à l’isolement et au silence.

Douze mois après les dirigeants responsables des attaques meurtrières contre une population totalement vulnérable restent impunis et la division entre Palestiniens perdure.

Hier [26 décembre 2009], l’armée israélienne a assassiné trois civils palestiniens dans un bombardement à Gaza puis trois autres personnes qui étaient membres de Al Fatah, à Naplouse.

A un an du massacre de la population civile de Gaza, il y a peu de raisons pour considérer la situation palestinienne avec optimisme.

Le blocus qui interdit l’entrée des produits les plus élémentaires à Gaza se poursuit avec la même dureté. Les dirigeants israéliens qui ont mené les tueries ont perdu les élections mais ils ont été remplacés par des représentants encore plus extrémistes - si cela est possible.

L’accord auquel on aspirait entre les diverses forces palestiniennes - dont celles du Hamas et d’Al-Fatah en premier lieu et qui étaient la clé pour qu’on puisse organiser des élections - s’éloigne, et les élections ont été retardées jusqu’au mois de juin.

Si le tableau était déjà noir, il est maintenant d’un noir encore plus sombre

Le rapport élaboré par le Centre Palestinien des Droits de l’Homme (PCHR) met en évidence que l’armée israélienne a commis des crimes de guerre. Le document peut être consulté sur internet : http://www.pchrgaza.org/files/Repor....

Il met en évidence que le premier principe du droit international qui a été violé est celui qui doit faire la distinction entre combattants et civils.

Dans ce contexte, le PCHR souligne d’une part qu’il ne partage pas le qualificatif d’« organisation terroriste » avec lequel Israël désigne le Hamas et ensuite que le mouvement islamiste en plus de sa branche armée - les Brigades Ezzedine al-Qassam - est composé d’éléments civils, politiques et de programmes sociaux qui ne devaient pas être pris pour cible. Mais ils l’ont pourtant été.

De la même façon la police de Gaza qui est un corps non-combattant de la ville a été victime des attaques israéliennes.

D’un autre côté, le bombardement par l’armée israélienne de zones résidentielles, sans prendre aucune mesure pour distinguer entre civils et combattants et en utilisant des bombes de deux tonnes pour détruire un seul immeuble « revenait à agir de façon non discriminatoire et sans discernement, car lancer de telles bombes allait inévitablement affecter les bâtiments environnants » souligne le PCHR.

Le rapport ajoute qu’Israël a recours à une punition collective, ce qui est interdit par la quatrième Convention de Genève, en imposant le blocus total de Gaza, une action qui demeure toujours en vigueur et qui a des effets négatifs sur l’ensemble de la population dans le territoire.

Toutes ces plaintes, comme l’utilisation du phosphore blanc, une arme interdite dans les zones de forte densité de population comme Gaza, sont vérifiées et ont été consignées.

Le problème est l’impunité dont jouissent les dirigeants israéliens qui ont conçu ce massacre

Tzipi Livni et Ehud Barak ont perdu les élections et ont été remplacés par l’aile la plus radicale du spectre politique israélien, représentée par Benjamin Netanyahu et Avigdor Lieberman.

Le drame des Palestiniens est que s’il est bien reconnu qu’ils ont été victimes d’un massacre il y a un an à Gaza, la communauté internationale est néanmoins et une fois de plus incapable de prendre des initiatives concrètes pour punir les coupables et encore moins pour simplement protéger les Gazaouites.

Il y a eu quelques tentatives, comme le mandat délivré par un tribunal de Londres contre Livni à l’annonce de la visite de la responsable du parti Kadima en Grande-Bretagne.

Bien que les initiatives isolées la plupart du temps, de certains juges n’aient pas eu des effets concrets, elles impliquent un casse-tête pour la classe politique israélienne, dont les membres sont obligés de réfléchir à deux fois avant de voyager à l’étranger à la perspective de possibles arrestations, ou de suivre les traces du dictateur chilien Augusto Pinochet.

Cela ne doit pas être un plat appétissant que de devenir une sorte de paria international, même s’ils peuvent compter sur l’appui des États occidentaux - comme cela a été le cas avec la Grande-Bretagne ou avec l’Etat espagnol, qui ont été prompts à annoncer des modifications législatives pour ne pas mettre dans l’embarras leurs alliés israéliens.

Il ne faut pas oublier que Livni, qui n’occupe actuellement aucun poste officiel, a été reçue par Nicolas Sarkozy à l’Elysée, le 3 décembre dernier.

Il pourrait s’agir d’un nouvel exercice de complicité des états occidentaux avec l’occupation sioniste, mais en même temps les populations de ces Etats ont témoigné dans les rues de leur solidarité avec le peuple Palestinien.

Le droit peut être moulé comme de l’argile, mais il est plus difficile d’étouffer des initiatives de solidarité comme le BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), qui touche de plus en plus de secteurs.

Un an plus tard, le paysage politique palestinien est toujours marqué par la division

Tandis que le Hamas dirige la Bande de Gaza, Al-Fatah contrôle les bantoustans de Cisjordanie sous la direction d’Israël.

Devant ce contexte, Mahmoud Abbas avait appelé à des élections et de façon unilatérale en janvier prochain, puis les a reportées au mois de juin.

Abbas et son entourage ont ignoré les revendications d’autres formations palestiniennes - et même de secteurs au sein de Al Fatah - qui avaient montré que le plus important, avant de lancer la convocation du processus électoral, était de parvenir à un accord dans les pourparlers inter-palestiniens qui avaient lieu au Caire.

Mais Abbas a fait la sourde oreille et n’a fait qu’approfondir l’écart qui existe entre l’inefficace Autorité palestinienne, qui ne fonctionne qu’en Cisjordanie, et la souffrance de la population.

28 décembre 2009 - Palestine Libre - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.palestinalibre.org/artic...
Traduction de l’espagnol : Inés Molina V.

Les premiers camions de Viva Palestine brisent le siège de Gaza

mercredi 6 janvier 2010 - 21h:37

Al Jazeera

Un convoi d’aide humanitaire transportant de la nourriture et des fournitures médicales est arrivé dans la bande de Gaza, près d’un mois après qu’il ait entrepris son voyage depuis l’Angleterre.

Ce mercredi les participants du convoi Viva Palestina, très retardé, ont commencé à traverser la frontière de Rafah permettant d’aller de l’Egypte à Gaza, agitant des drapeaux palestiniens et levant leurs mains en signe de paix.

Selon Ayman Mohyeldin d’Al Jazeera, rapportant depuis Gaza, la première vague de véhicules a été accueillie par les dirigeants du Hamas à Gaza ainsi que par des membres d’une organisation humanitaire turque qui avait aidé à amener le convoi jusqu’au territoire assiégé.

« Nous attendions l’arrivée du convoi en grande pompe mais celui-ci a presque pris les Palestiniens par surprise », dit-il.

« Les portes se sont soudainement ouvertes et en quelques minutes le premier lot d’environ 12 véhicules ou plus ont fait leur chemin depuis le côté égyptien jusqu’aux Palestiniens ».

« Mais nous attendons environ 120 autres véhicules ou plus, il n’y a donc aucun doute que beaucoup plus d’agitation est attendue. »

Violents affrontements

Notre correspondant nous a communiqué que les participants au convoi sont censés passer les 48 prochaines heures à distribuer les fournitures amenées.

L’arrivée du convoi à Gaza a succédé à des affrontements violents entre les forces de sécurité égyptiennes, les Palestiniens et les membres du convoi.

Quelques heures avant l’arrivée du convoi, un soldat égyptien a été tué lors d’un affrontement avec des manifestants palestiniens qui s’étaient rassemblés le long de la frontière pour protester contre le retard imposé au convoi.

Les forces égyptiennes ont ouvert le feu pour disperser les manifestants qui jetaient des pierres, et au moins 35 Palestiniens ont été blessés dans les affrontements qui ont suivi, selon les responsables du Hamas.

Mardi soir, plus de 50 personnes avaient été blessées lors d’un affrontement entre les forces égyptiennes et des militants internationaux participant au convoi.

Les protestations se sont déclenchées après une décision égyptienne de permettre seulement à 139 véhicules d’entrer dans Gaza par le passage de Rafah, et d’imposer aux 59 autres véhicules à passer par Israël.

[Tous les produits transitant d’Egypte vers Gaza en passant par le territoire israélien sont lourdement taxés par les douanes israéliennes, lesquelles reversent très probablement des « ristournes » à leurs homologues égyptiens - N.d.T]

Graves différents

Le convoi, conduit par George Galloway, député britannique, avait déjà été retardé de plus d’une semaine après que lui-même et une délégation de députés turcs aient échoué à convaincre les Egyptiens à changer d’avis.

Le convoi de près de 200 véhicules était arrivé en Egypte dans la ville portuaire de Al-Arish ce lundi, après un différent avec le Caire sur la route à suivre.

Mais l’arrivée du convoi à Al-Arish a été possible après un âpre conflit entre ses organisateurs et le gouvernement égyptien qui avait interdit le passage vers le Sinaï en Egypte depuis la Jordanie en prenant un ferry, obligeant le convoi à repartir vers le nord en direction du port syrien de Lattaquié.

Amr El Kahky d’Al Jazeera, qui a voyagé avec le convoi, a déclaré que les organisateurs de Viva Palestina avaient espéré atteindre Gaza le 27 décembre.

« Le retard est donc de près de 10 jours. Les membres du convoi sont heureux d’avoir atteint leur destination », dit-il.

« Beaucoup d’entre eux ont pris des congé en Europe et ailleurs et c’est pourquoi ils sont heureux de fournir enfin l’aide et de pouvoir rentrer chez eux pour reprendre une vie normale. Ainsi, leur joie est justifiée. »

Israël et l’Egypte ont de concert fortement limité les voyages vers et depuis la bande de Gaza depuis que le Hamas en a pris le contrôle en Juin 2007, après avoir remporté les élections législatives palestiniennes en 2006.

Le blocus ne laisse passer que très peu de produits de base vers Gaza.

Le siège a fortement restreint les approvisionnements les plus nécessaires et les habitants de Gaza sont dans une situation très difficile, aggravée par l’agression militaire israélienne l’hiver dernier qui a laissé une grande partie du territoire assiégé en ruines.

6 janvier 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net

Des milliers de Palestiniens privés de permis de résidence à Jérusalem

publié le mercredi 6 janvier 2010
Karim Lebhour
Le gouvernement israélien veut limiter la présence palestinienne dans la partie arabe de Jérusalem, annexée par l’État hébreu en 1967, afin de consolider sa souveraineté sur la ville

JÉRUSALEM DE NOTRE CORRESPONDANT

Le gouvernement israélien veut limiter la présence palestinienne dans la partie arabe de Jérusalem, annexée par l’État hébreu en 1967, afin de consolider sa souveraineté sur la ville

Palestinien, né à Jérusalem, Karim Joubran vit à Philadelphie (États-Unis) depuis dix ans. En arrivant à l’aéroport Ben-Gourion de Tel-Aviv pour une visite à sa famille, ce commerçant de 41 ans s’est vu signifier la révocation de sa carte d’identité et son statut de résident à Jérusalem. _« Ils m’ont dit que j’étais américain et que je n’avais qu’à prendre un visa de touriste pour aller à Jérusalem. Je ne suis pas un touriste ! Toute ma famille vit à Jérusalem. C’est la ville où je suis né ! »,_ témoigne-t-il par téléphone.

Pour les autorités israéliennes, les Palestiniens de Jérusalem-Est sont considérés comme de simples résidents dans l’État hébreu, dont le statut est facilement révocable. Un délai de sept ans passés à l’étranger ou l’obtention de la nationalité d’un autre pays suffisent à faire perdre ce droit de résidence.

La politique du ministère de l’intérieur à leur égard est sévère. L’an dernier, 4 577 Palestiniens ont perdu leur droit de résidence à Jérusalem. Un chiffre en forte augmentation. _« Le phénomène atteint des proportions effrayantes »,_ souligne Dalia Kerstein, directrice du Centre Hamoked, une organisation israélienne pour la défense des droits civiques. _« Ces radiations ont pour but de limiter la population palestinienne et de maintenir une majorité juive à Jérusalem,_ poursuit-elle. _Ces Palestiniens sont natifs de Jérusalem, ce ne sont pas des immigrés récemment installés. »_

Le ministère de l’intérieur israélien affirme de son côté ne faire que chasser les abus. _« L’État d’Israël continue de payer des prestations sociales à des gens qui ne vivent plus ici. Il est tout à fait normal qu’ils ne soient plus considérés comme résidents »,_ a réagi l’ancien ministre israélien de l’intérieur, Meir Sheetrit, à l’origine de cette campagne de révocations.

L’ampleur de cette politique souligne le statut précaire des quelque 250 000 Palestiniens de JérusalemEst. Après la guerre de 1967, Israël a conquis, puis annexé (à la différence du reste de la Cisjordanie) la partie arabe de la ville. Les habitants palestiniens ont massivement rejeté la citoyenneté israélienne qui leur était offerte. Soumis à la loi du vainqueur, ils sont devenus _« résidents permanents »_ de l’État d’Israël, pour lesquels s’appliquent les lois relatives aux immigrants non juifs. Ils bénéficient de la sécurité sociale et de la liberté de circuler sur le sol israélien, à la différence des Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza confinés dans leurs territoires respectifs.

_« Nous sommes traités comme des immigrés, en dépit du fait que c’est Israël qui s’est imposé à nous en 1967 »,_ relève Raffoul Rofa, avocat palestinien de Jérusalem, spécialiste de ce dossier. Pour lui, les révocations de droit de résidence font partie des mesures destinées à cimenter la souveraineté israélienne sur Jérusalem, _« capitale éternelle et indivisible »_ de l’État hébreu. _« Tous les services de l’État travaillent dans le même sens. La municipalité de Jérusalem interdit les constructions de maison palestiniennes et encourage les quartiers de colonisation, tandis que le ministère de l’intérieur révoque les permis de résidence. C’est un système dont le but est de pousser les Palestiniens à partir. »_

Ceux qui choisissent de rester à Jérusalem, comme Rana, font face à une administration rétive et tatillonne. Cette mère de famille palestinienne de 35 ans a perdu son droit de résidence à Jérusalem après avoir suivi son mari, un Arabe israélien, aux États-Unis. Le couple a désormais décidé de rentrer. _« Je suis sur un visa de tourisme que j’ai déjà renouvelé une fois. Nous avons annulé un voyage en Égypte, de peur que je sois refusée à la frontière en rentrant »,_ explique la jeune femme. Depuis six mois, Rana remue ciel et terre, déterminée à recouvrer son droit de résidence. _« Je suis née à Jérusalem, comme mon père et mon grand-père. Je veux avoir le droit de vivre ici. »

CEUX QUI CHOISISSENT DE RESTER À JÉRUSALEM FONT FACE À UNE ADMINISTRATION RÉTIVE ET TATILLONNE.

http://journal-en-ligne.la-croix.co...
http://www.france-palestine.org/article13668.html

«  La seule solution juste  : la coexistence de deux États »

publié le mercredi 6 janvier 2010
Marwan Barghouti.

Marwan Barghouti s’adresse aux lecteurs de l’Humanité. Entretien exclusif.

Le leader palestinien toujours emprisonné, répond aux questions que nous avons pu lui transmettre jusque dans sa cellule.

Pensez-vous que la solution à deux États soit encore possible  ?

Marwan Barghouti  : La seule solution possible qui fait consensus internationalement et qui est acceptée par la majorité des Palestiniens et des Israéliens est la coexistence de deux États. À mon avis la création d’un État palestinien libre et indépendant souverain sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale et qui vivra à coté d’Israël en paix et en sécurité est l’unique solution. Sans la mise en œuvre de cette solution nous assisterons à la poursuite de ce conflit et de la violence. Il ne faut pas s’y tromper  : les Palestiniens ne vont pas renoncer à leur rêve et à leur droit de créer cet État quelles que soient leurs souffrances. Je suis persuadé que la fin de l’occupation israélienne est plus proche que jamais et que le dernier jour de l’occupation israélienne sera le premier jour de la paix entre la Palestine et Israël.

Un État palestinien en 2010, est-ce possible  ?

Marwan Barghouti  : Avec l’absence d’un vrai partenaire israélien pour la paix il est difficile de penser que l’année 2010 va apporter un changement dans le processus de la paix déjà affaibli. Le gouvernement d’Israël refuse toutes les décisions prises par les Nations unies et le Conseil de sécurité, il refuse l’application de tous les accords de paix signés avec l’OLP, refuse l’initiative arabe et même la feuille de route. Israël refuse également la fin de l’occupation et son retrait sur les frontières de 1967, refuse de reconnaître le droit du Palestinien à choisir son avenir, refuse l’idée d’un État palestinien libre et indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale, refuse la résolution 194 de l’ONU sur les réfugiés, refuse la libération de plus de 10 000 prisonniers et détenus palestiniens, refuse l’arrêt de la colonisation et de mettre fin au blocus aveugle imposé contre Gaza. Malgré tout cela le peuple palestinien est capable de résister et de continuer sa lutte jusqu’à l’obtention de sa liberté et de son indépendance. Notre peuple ne va pas renoncer à ses droits fondamentaux quels que soient les souffrances, les difficultés et tout ce qui fait l’occupation israélienne. Le sort de l’occupation Israélienne ne sera pas meilleur que le sort du régime de l’apartheid en Afrique du Sud ou le sort du colonialisme et du fascisme dans le monde.

Le gouvernement israélien refuse de geler la construction. Comment peut-on briser cette rigidité  ?

Marwan Barghouti  : Malheureusement l’autorité palestinienne a négocié pendant vingt ans sans aucun arrêt de la colonisation qui menace le rêve palestinien de liberté et de création d’un État indépendant. La reprise des négociations ne pourra se faire qu’avec l’arrêt total de la colonisation et avec 
un engagement de la part d’Israël pour mettre fin à la plus longue occupation militaire et raciste 
de l’histoire contemporaine.

Quel rôle les Etats-Unis et l’Union européenne doivent jouer pour obliger Israël à arrêter cette colonisation  ?

Marwan Barghouti  : Les États-Unis n’exercent pas de pressions sur Israël, ce qui a encouragé ce dernier à continuer la colonisation. Pourtant, les États Unis pourraient faire arrêter la colonisation et l’occupation et même obliger Israël à reconnaître le droit des Palestiniens à l’autodétermination et à créer leur propre État. Mais en vingt ans de négociations les États-Unis n’ont pas eu un rôle impartial. L’Union Européenne joue un rôle très important au Moyen-Orient et dans ce conflit. Elle accorde beaucoup d’aides aux Palestiniens, elle les soutient pour résister et développer les institutions de leur futur État. Mais malheureusement l’Union européenne n’a pas exercé assez de pression sur Israël pour l’obliger à mettre fin à cette colonisation et à cette occupation. L’Europe devrait insister à jouer un rôle politique plus efficace et être un partenaire important comme les autres parties internationales pour sauver 
le processus de la paix.

Comment parvenir à 
la réconciliation entre les mouvements palestiniens ?

Marwan Barghouti  : Le chemin de la réconciliation passe par le retour au dialogue national complet, le retour au document des prisonniers qui a été signé par toutes les factions y compris le Hamas et le Fatah, le respect de ce document et son application. Sans oublier le document de réconciliation proposé par les Égyptiens. Comme pour tous les peuples opprimés et tous les mouvements de libération, l’union nationale est l’entrée et la base de victoire.

Serez-vous candidat à l’élection présidentielle ?

Marwan Barghouti  : La tenue des élections législatives et présidentielle et celles du conseil national de l’OLP est une revendication constitutionnelle et démocratique. Elles représentent une des formes de la souveraineté nationale et populaire. C’est une occasion pour renforcer le partenariat national et démocratique dont on a besoin parce qu’on est toujours dans la phase de la libération nationale. Pour ce qui me concerne, je ne prendrai ma décision que lorsqu’une date sera fixée pour les élections, que la réconciliation sera effective et que le scrutin se déroule en Cisjordanie, à Jérusalem et dans la bande de Gaza.

Entretien réalisé par P. B.

L'ancien chef du Mossad : Abbas veut la continuation de la détention de Marwan al Barghouthi

[ 06/01/2010 - 11:38 ]
Cisjordanie - CPI

L'ancien chef du Mossad (Shin Bet), Fraim Halévy, a affirmé que l'ex-président sortant, Mahmoud Abbas, est le plus intéressé par la continuation de la détention du leader du Fatah, Marwan al Barghouthi, et veut qu'il reste dans les prisons israéliennes.

Lors d'une rencontre avec la radio israélienne, le mardi 5/1/2010, Halévy a déclaré que Dahlan est la personne qui contrôlait la Bande de Gaza au passé, et qui a profité de chaque litre de carburant qui entre, en ramassant beaucoup d'argent avec ses éléments, tout en soulignant que le compte de Dahlan dans les banques européennes contient des centaines de millions de dollars.

Dans un autre contexte, Fraim, a souligné aux coopérations sécuritaires sionistes avec les services de la sécurité de l'autorité, à Ramallah, en indiquant que les services de renseignements israéliens ont pu, à travers cette stratégie, poursuivre les recherchés et résistants du Hamas, en affirmant qu'Abbas a réussi à combattre les partisans du Hamas en Cisjordanie.

En désignant la situation actuelle palestinienne comme celui qui tire d'un revolver sur le vide, l'ancien chef du Mossad a insisté sur la nécessité de renforcer la capacité de l'autorité palestinienne et ses services sécuritaire en Cisjordanie, à travers les pays donateurs, l'union européenne et la communauté internationale, notamment les Etats-Unis et Israël.

La reprise des négociations avec l'occupation est un pas très destructif contre le projet national

[ 06/01/2010 - 13:38 ]
Gaza - CPI

Le dirigeant du Hamas, Dr. Salah al-Bardawil a averti de la reprise des négociations honteuses et inutiles avec l'occupation israélienne, en qualifiant cela de pas destructif qui vise à mettre fin à la question palestinienne légitime et son programme national.

"La reprise des négociations entre l'autorité palestinienne et l'occupation israélienne durant les extensions coloniales, ainsi que les campagnes de judaïsation dans la ville sainte d'al-Qods, les destructions des maisons palestiniennes, le renforcement et le durcissement du blocus contre les habitants de la Bande de Gaza, menacent vraiment le projet national palestinien", a souligné le leader du Hamas lors d'une conférence de presse, le mardi 5/1.

Al Bardawil a confirmé que les palestiniens ne représentent aucune menace à leurs frères égyptiens, en critiquant d'une manière très ferme la mesure du gouvernement égyptien qui s'attache à construire un mur d'acier sur les frontières avec la Bande de Gaza, sous prétexte de garantir la sécurité nationale.

"Ce sera une vraie catastrophe dans tous les domaines, et surtout le côté humanitaire, et que les Habitants de la Bande de Gaza seront complètement étouffés si la direction égyptienne ne prendrait pas de mesures justes et légales pour arrêter la construction de ce mur d'acier", a-t-il ajouté.

Une marche massive devant le consulat égyptien à Istanbul pour condamner les agressions

[ 06/01/2010 - 15:38 ]
Istanbul – CPI

Des centaines de turcs ont organisé, le mardi 5/1 après minuit, une marche massive devant le consulat égyptien, à Istanbul, pour condamner les agressions des services de la sécurité égyptienne contre les membres du convoi, "Vive la Palestine N°3", au port d'al-Ariche, en blessant des dizaines de solidaires internationaux.

Des centaines de turcs se sont regroupés devant le consulat égyptien en portant les drapeaux palestiniens et les photos du président égyptien, Mahmoud Hosni Moubarak ,en train de serrer la main de Tzipi Livni, malgré qu'ils ont appris les agressions de la sécurité égyptienne contre le convoi "Vive La Palestine N°3", après le minuit seulement.

Les manifestants ont affirmé qu'ils vont rester devant le consulat jusqu'à l'arrivée du convoi à la Bande de Gaza, en mettant en avertissant de toute agression contre les 5 députés turcs qui participent dans cette caravane.

Les forces de la sécurité égyptienne avaient attaqué les membres du convoi "Vive la Palestine N°3", après son arrivée au port égyptien d'al-Ariche, en faisant des dizaines de blessés.

L'agression de l'Egypte au convoi "Vive la Palestine" affirme sa participation au blocus sioniste

[ 06/01/2010 - 14:25 ]
Gaza - CPI

Le Hamas a déclaré que les agressions des soldats égyptiens contre les membres internationaux du convoi humanitaire, "Vive la Palestine n°3", venant de 40 pays du monde, représentent une complicité très flagrante au blocus sioniste imposé depuis 4 ans contre les habitants innocents de la Bande de Gaza.

Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum a affirmé, le mercredi 6/1, lors d'une déclaration exclusive au centre palestinien d'information, que les agressions égyptiennes contre les solidaires internationaux qui soutiennent les habitants de la Bande de Gaza, prouvent clairement la participation de l'Égypte au renforcement du blocus sioniste injuste, et montre bien que le gouvernement égyptien ne veut pas soulager les souffrances des Gazaouis asphyxiés illégalement depuis 4 années consécutifs.

Il a condamné les agressions égyptiennes contre des dizaines de militants et activistes internationaux qui se solidarisent avec les habitants de Gaza, en les qualifiant ces mesures de très brutales, honteuses et inacceptables contre des solidaires humanitaires qui ne veulent qu'attirer l'attention du monde entier vers le blocus sioniste arbitraire imposé injustement contre un million et demi de palestiniens innocents, depuis 4 ans.

Barhoum s'est pris fortement contre la politique officielle égyptienne qui pratique la politique de deux poids, deux mesures, en interdisant les palestiniens et les activistes humanitaires internationaux d'entrer ou de sortir de la Bande de Gaza, au moment où les criminels sionistes entrent et sortent, en toute liberté, dans les territoires égyptiens, tout en appelant les institutions et organisations des droits de l'homme régionales et internationales, ainsi que la direction égyptienne à dévoiler ces violations et agressions contre les solidaires du convoi, "Vive la Palestine", et de poursuivre les coupables devant la justice.

Huit Palestiniens blessés par les tirs de la sécurité égyptienne sur les frontières avec Gaza

[ 06/01/2010 - 17:57 ]
Gaza – CPI

Des sources palestiniennes ont annoncé, le mercredi 6/1, la blessure de 8 Palestiniens par les tirs des soldats égyptiens contre des centaines de citoyens palestiniens qui manifestaient près de la porte de Salah Eddine, à Rafah, au sud de la Bande de Gaza.

Des centaines de Palestiniens avaient organisé un sit-in pacifique sur les frontières de la Bande de Gaza avec les territoires égyptiens pour condamner les agressions égyptiennes contre les solidaires internationaux qui conduisent le convoi, "Vive la Palestine N°3".

Les sources ont ajouté qu'on a transporté les blessés vers l'hôpital d'Abou Youssef al-Najar dans la ville de Rafah.

Des témoins oculaires ont dit que les manifestants ont lancé des pierres sur le côté égyptien, alors que les services de la sécurité palestinienne ont interdit les manifestants de s'approcher du mur frontalier.

La sécurité égyptienne avait agressé, hier soir mardi 5/1, les solidaires internationaux qui dirigent le convoi, "Vive la Palestine N°3", qui transportent des aides à la bande de Gaza, en blessant 55 personnes.

Les soldats sionistes frappent sauvagement les habitants du quartier de Jaabari

[ 06/01/2010 - 18:30 ]
Al Khalil – CPI

Les forces armées de l'occupation israélienne ont agressé de nombreux palestiniens des habitants du quartier de Jaabari près de la colonie de Kiryat Arbaa, à l'est de la ville d'al Khalil, en Cisjordanie.

Des habitants locaux ont affirmé au centre palestinien d'information qu'une force militaire sioniste a envahi le quartier, en frappant ses habitants lors du passage des colons dans les rues du quartier vers la mosquée d'al Ibrahimi.

Ils ont ajouté que les patrouilles sionistes envahissent toujours le quartier et poursuivent les Palestiniens, sous prétexte de protéger les marches des colons sionistes extrémistes.

D'autre part, des sources du comité de la lutte contre la colonisation dans le village de Yatta, au sud d'al Khalil, ont dit que des colons sionistes armés ont ouvert le feu sur les fermiers palestiniens qui se trouvaient dans leurs terres agricoles, dans la région de Soussia.

Galloway : les responsables égyptiens sont coupables des souffrances du peuple palestinien

[ 06/01/2010 - 19:01 ]
Rafah – CPI

Le député britannique, George Galloway, qui dirige le convoi "Vive la Palestine N°3", a dit que les autorités égyptiennes paralysent le convoi d'aide depuis plus d'une heure et demi, malgré l'accord avec les égyptiens de faire entrer tout le convoi, mais l'Égypte ne s'engage pas à son accord, tout en ajoutant que ces mesures prises contre le convoi sont irraisonnables.

Dans un contact téléphonique avec la chaîne d'al-Jazeera, Galloway a dit, cet après-midi, le mercredi 6/1 : "nous sommes fiers de lutter contre l'occupation israélienne, à travers des convois de solidarité, tout en expriment sa surprise de la politique égyptienne envers les Palestiniens assiégés dans la Bande de Gaza".

Il a nié les prétentions égyptiennes autour de certaines voitures qui ont été interdites d'entrer dans la Bande de Gaza, en déclarant qu'ils se sont accordés avec eux de faire entrer tout le convoi.

"Les égyptiens sont complices avec l'occupation contre les Palestiniens", a ajouté Galloway.

D'autre part, le correspondant d'al-Jazeera qui accompagne le convoi a affirmé qu'ils se dirigent vers le passage de Rafah, en prévoyant d'arriver cette nuit à la Bande de Gaza.

La reconstruction de la bande de Gaza, que des promesses !

[ 06/01/2010 - 22:58 ]
Gaza – CPI

La guerre agressive israélienne menée contre Gaza a dévasté la bande de Gaza. Elle a laissé un grand nombre de martyrs et de blessés. Après cette guerre, les habitants de la Bande ont cru que leurs conditions de vie allaient changer, des conditions difficiles causées par le blocus imposé sur eux depuis plus de trois ans.

Un an passe, mais les conditions ne font qu’aller de pire en pire. La guerre a causé une destruction massive dans tous les domaines économiques : industriel, commercial, agricole, et dans le domaine du service. Une destruction massive a aussi ravagé les infrastructures, les écoles, les maisons, les mosquées et les bâtiments publics.

La conférence de Charm Al-Cheikh

A Charm Al-Cheikh, une conférence internationale s’est tenue. Elle a promis des milliards de dollars pour la reconstruction de la bande de Gaza. Pourtant, rien n’y arrive, sous prétexte du blocus et de la division politique.

Selon les premières estimations du service central des statistiques données il y a quelques mois, les pertes économiques directes de la bande de Gaza dépassent 1,9 milliard de dollars, durant la guerre seulement.

En fait, les Sionistes ont volontairement visé les établissements économiques. 268 d’entre eux ont été totalement détruits. 432 partiellement.

Et pour ce qui est des maisons, 3500 unités résidentielles ont été totalement détruites. 50 mille autres ont été partiellement ravagées.

Le gouvernement de Gaza a dépensé environ 23 millions d’euros pour alléger quelque 8000 cas.

Les maisons en terre

Faute de produits de construction, interdits par les occupants israéliens, l’UNRWA a décidé de bâtir des maisons de terre pour ceux qui ont perdu la leur, à l’instar de la famille Al-Athamina. Une solution provisoire pour protéger les Palestiniens devenus sans-abri du mauvais temps.

C’est le seul espoir pour beaucoup de familles qui ont perdu leurs domiciles.

Mais il y a un sentiment mitigé. Abou Ahmed, de la zone Jabel Al-Rayïs, marque sa réserve sur cette idée de maison en terre. Il craint que ce soit une solution définitive.

Cette solution laisse les gens s’adapter au blocus, au lieu que cette question soit un élément de pression sur les occupants israéliens afin qu’ils stoppent ce blocus.

Création et défi

Les habitants de la bande de Gaza sont habitués à défier les conditions les plus difficiles. Ils arrivent à trouver une porte de sortie à leurs problèmes, tant nombreux depuis le blocus imposé depuis plus de trois ans.

Par exemple, ils ont fabriqué une machine ayant pour fonction de casser les débris de bâtiments détruits pour en sortir des matériels utiles pour de nouveaux bâtiments. Ainsi, plusieurs corps de métiers ont vu le jour.

Malgré tout, des milliers de familles de la bande de Gaza attendent impatiemment la reconstruction de la bande de Gaza. Elles exhortent la communauté internationale à les sauver de leurs conditions difficiles, sans parler de la chaleur de l’été et du froid de l’hiver.