dimanche 6 décembre 2009

Washington Peut Empêcher Une Attaque Israélienne Contre L’Iran

« … Contrairement à la ligne officielle de Washington, l’Amérique est capable d’empêcher Israël d’initier une guerre qui déstabiliserait encore plus le Moyen Orient… En fait, il existe un important précédent où Washington a réussi à empêcher Israël de lancer une opération militaire alors même qu’Israël avait été attaqué…»

jeudi 3 Décembre 2009

Washington Peut Empêcher Une Attaque Israélienne Contre L’Iran
Quelques semaines seulement après le début de la diplomatie US-Iran, celle-ci semble s’orienter vers une fin prématurée. Le monde a été témoin d’un accroissement des tensions plutôt que d’une diminution. L’Iran refuse * (faux, voir précisions en bas d’article ndlt) d’accepter un échange de combustible comme le proposait l’accord de l’AIEA, l’AIEA a voté une résolution critiquant l’Iran, et Téhéran a répondu en approuvant un plan de construction de 10 centrales de plus.
Cette phase de la diplomatie potentiellement sur sa fin, les craintes d’une attaque désastreuse israélienne sur l’Iran se sont de nouveau accrues. Mais contrairement à la ligne officielle de Washington, l’Amérique est capable d’empêcher Israël d’initier une guerre qui déstabiliserait encore plus le Moyen Orient.
Selon l’adage traditionnel à Washington, les US ont peu d’influence sur Israël particulièrement sur la question du programme nucléaire iranien, car Israël insiste pour dire que c’est une menace existentielle.
Washington a utilisé le fait qu’Israël bénéficie d’une immunité contre les exigences internationales pour faire pression sur la Chine pour critiquer Téhéran. Selon le Washington Post, des responsables du Conseil National de Sécurité se sont récemment rendus à Beijing et ont utilisé la carte israélienne pour obtenir l’accord de la Chine.
« On a dit aux Chinois qu’Israël considérait le programme nucléaire iranien comme un « problème existentielle et que les pays qui avaient un problème existentiel n’écoutent pas les autres pays « , selon un haut responsable de l’administration. Le message était clair : Israël pourrait bombarder l’Iran ce qui mènerait à une crise dans la région du Golfe Persique et presque inévitablement des problèmes pour l’approvisionnement en pétrole dont a besoin la Chine pour alimenter son boom économique ».
On peut se demander si les Chinois ont été influencés sur ce problème par le fait qu’Israël ne pouvait pas être influencé par la communauté internationale. Connaissant la force des liens US Israël, difficile d’être convaincu que Washington ne peut pas influencer les actions d’Israël à l’égard de l’Iran.
En fait, il existe un important précédent où Washington a réussi à empêcher Israël de lancer une opération militaire alors même qu’Israël avait été attaqué.
Le 2 Août 1990, presque un an avant la chute du mur de Berlin et la fin de la division par le rideau de fer, l’Irak a envahi le Koweït. En quelques mois l’administration de H.W. Bush a rassemblé avec soin une coalition d’état sous l’égide de l’ONU et battu l’armée irakienne et restauré la famille au pouvoir, la Maison de Sabah. L’administration de Bush Senior, a fait en sorte que la coalition inclue de nombreux états arabes, y attachant une grande importance. Mais pour obtenir des Arabes qu’ils se joignent à une guerre au côté des US et contre une autre puissance arabe, il fallait maintenir Israël en dehors de la coalition.
Cela s’est avéré être un point délicat tout particulièrement quand Saddam Hussein a envoyé 34 missiles Scud sur Tel Aviv et d’autres villes israéliennes, dans une tentative évidente pour qu’Israël entre en guerre. Le Gl Brent Scowcroff, qui était à l’époque conseiller à la Sécurité Nationale, m’a dit que les Etats Unis avaient dit à Israël «avec les mots les plus durs possible» qu’ils devaient rester en dehors de l’opération contre l’Irak car toutes les représailles israéliennes provoqueraient l’effondrement de l’alliance de Washington contre l’Irak.
Pour le gouvernement du premier ministre Yitzak Shamir cela a été une décision dure à prendre. Les attaques avec des missiles de Saddam ont porté un coup au moral du public israélien ; la capitale habituellement vivante et bruyante est devenue une ville fantôme. Bush a envoyé le sous secrétaire d’état Lawrence Eagleburger, en Israël pour assurer les dirigeants israéliens que les US faisaient tout ce qu’ils pouvaient pour détruire les rampes de lancement de missiles irakiens. Une dette de sang s’est créée entre les US et Israël selon l’ancien chef du Mossad, Efraim Halevy. La protection d’Israël par Washington a été inefficace, et l’image d’Israël dépendant des US pour sa protection a été difficile à avaler par les israéliens ordinaires. « La décision de Shamir de répondre favorablement à la demande des US a été extrêmement impopulaire, car on pensait que cela provoquerait des dommages irréparables aux capacités de dissuasion d’Israël » m’a dit Halevy. Pour rendre les choses encore pire, les personnes entourant Shamir ont considéré que les US ne récompensaient pas Israël pour, selon leur point de vue, avoir permis à la coalition de rester intacte en refusant de mener des représailles contre l’Irak.
Une seule vague de représailles menée par Israël en 1991 contre l’Irak aurait été catastrophique pour les US et une attaque préventive d’Israël contre l’Iran actuellement provoquerait un désastre pour la Sécurité Nationale US.
En Juin 2008, l’amiral Mike Mullen, à la tête des chefs d’état major US, a mis en garde contre toute action militaire israélienne contre l’Iran, disant que le Moyen Orient deviendrait « plus instable » et que cela mettrait les forces armées US encore plus sous pression, précisant qu’une attaque israélienne contre l’Iran entraînerait inévitablement les US dans la guerre. « Selon la perspective US, en particulier celle militaire, ouvrir un troisième front actuellement serait extrêmement stressant pour nous, « a dit Mullen aux reporters.
Un an plus tard, le secrétaire à la défense, Robert Gates a adopté la position de Mullen, prévenant qu’une attaque militaire serait seulement une « solution temporaire ». «On parle beaucoup de détruire leurs capacités nucléaires, mais, de mon point de vue, ce serait seulement une solution temporaire» a dit Gates aux reporters en Septembre 2009.
Au-delà des conséquences sur la Sécurité Nationale US d’une attaque israélienne contre l’Iran, la première victime d’une guerre contre l’Iran serait le mouvement pro démocratie iranien. Ayant montré beaucoup de courage en défiant le gouvernement d’Ahmadinejad, la dernière chose dont les activistes pro démocratie ont besoin c’est que l’Iran soit impliqué dans une confrontation militaire avec Israël et les US. Leur combat pour la démocratie serait infiniment plus difficile à mener en plein milieu d’une guerre.
Si la diplomatie avec l’Iran échouait, et si Israël essayait d’attaquer l’Iran, l’Amérique aurait plein de raison d’empêcher un tel désastre d’avoir lieu. Et l’histoire montre que contrairement à ce que l’on affirme, Washington a la capacité d’empêcher Israël de lancer des actions qui mettraient en danger l’Amérique.
Trita Persi 29/11/09 The Huffington Post
*Trita Persi est exilé iranien ayant la double nationalité américaine et iranienne. Concernant cette fameuse proposition que les P5+1 avec la complicité de l’AIEA a voulu imposer à l’Iran, il convient de préciser, ce que n’a pas fait Mr Persi, que l’Iran n’a pas refusé cet échange mais les termes de celui-ci c'est-à-dire le transfert de son LEU à 3.5% à l’étranger sans garantie de recevoir le LEU à 20% et a proposé que cet échange se fasse simultanément en Iran en deux fois sous contrôle de l’AIEA ce qu’a refusé le P5+1.
En fait, c’était clair que le P5+1 voulait confisquer à l’Iran son LEU à 3.5%, un plan que l’Iran – méfiant à juste titre - vient de déjouer. L’Iran vient d’annoncer qu’il produirait lui –même le LEU à 20% nécessaire pour faire fonctionner son centre de production près de Téhéran d’isotopes à des fins médicales, le président Ahmadinejad ayant également annoncé la construction de 10 nouvelles centrales d’enrichissement sur le modèle de celle de Natanz. Certains experts affirment qu’il bluffe lui répond que non.
D'autre part l'Iran accuse l'AIEA de violer le secret qui doit entourer les visites de contrôle des installations nucléaires iraniennes en fournissant des informations à des pays que l'Iran considère comme des ennemis. (Ce que l'AIEA avait déjà fait avec les installations nucléaires irakiennes qu'Israël a pu ainsi détruire )
L’objectif dans la guerre psychologique que se livrent Israël – dont le président Shimon Peres vient de dévoiler un secret de polichinelle : Israël a des bombes atomiques - et l’Iran c’est pour ce dernier de dissuader Israël d’attaquer, les risques encourus par l’armée israélienne pour détruire la centrale de Natanz étant trop grands, l’Iran ayant déjà prévu une centrale de production de substitution d’uranium enrichi, celle de Fardoo, et d’autres, disséminant ainsi ces centrales un peu partout sur son territoire et donc rendant une attaque israélienne impossible, sauf de lancer une attaque nucléaire, mais les Israéliens seraient –ils assez fous pour cela ?
La réponse est Oui, complexe de Massada oblige.
Alors qui va arrêter Israël et non pas l’Iran qui ne constitue pas une menace existentielle pour le monde entier, contrairement à Israël ?
Traduction Mireille Delamare pour http://www.planetenonviolence.org/

Le Juge Goldstone reçoit un prix international des droits de l'Homme

Samedi 5 Décembre 2009

Le Juge Goldstone reçoit un prix international des droits de l'Homme
e juge sud-africain Richard Goldstone, auteur d'un rapport de l'ONU dénonçant des crimes de guerres commis par Israël à Gaza a reçu jeudi à Stockholm un prix des droits de l'Homme. Selon la chaîne Press TV qui cite les associations juridiques remettant la récompense, le prix des droits de l'Homme de Stockholm, remis pour la première fois cette année, est décerné par le Consortium international d'assistance juridique (ILAC), le Barreau des avocats suédois et le Barreau international des avocats pour "une contribution formidable à la promotion et à la protection des droits de l'Homme et des libertés fondamentales". Chef de la commission d'enquête onusienne, le juge Goldstone avait, dans son rapport, accusé Israël d'avoir commis des crimes de guerre, le génocide et la violation du droit international au cours de la guerre de 22 jours de l'an dernier contre la bande de Gaza. Le rapport Goldstone a été adopté par le Conseil des droits de l'Homme des Nations Unies. Plus de 1400 palestiniens sont tombés en martyr et des milliers d'autres ont été blessés dans cette guerre. Un grand nombre des martyrs et des blessés étaient des femmes ou des enfants.

Rafles des troupes israéliennes d’occupation en Cisjordanie

samedi 5 décembre 2009 - 07h:50

Ma’an News Agency

Les forces israéliennes ont kidnappé près de trente Palestiniens lors de plusieurs rafles dans la nuit de mercredi à jeudi dans des villages à travers toute la Cisjordanie.

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4 décembre 2009 - Enlèvement d’un Palestinien qui manifestait contre le mur d’Apartheid dans le village de Maasarah en Cisjordanie sous occupation - Photo : AP

L’armée israélienne a déclaré que seulement 15 résistants Palestiniens « recherchés » ont été enlevés en Cisjordanie. Les Palestiniens dit de leur côté que le nombre était plus important et qu’il y avait eu des descentes de police dans au moins cinq localités distinctes.

Les rafles menées par les troupes israéliennes en Cisjordanie se produisent en général la nuit, et sont souvent la réplique d’Israël face à la résistance - violente et non violente - à son occupation. Parmi ceux qui ont été emprisonnés par Israël figurent des étudiants d’universités, des professeurs, des militants, des journalistes et des membres du parlement palestinien.

Selon le « Centre palestinien pour les droits de l’homme », entre les 25 Novembre et 2 Décembre, les forces israéliennes ont mené 14 raids dans des communautés palestiniennes en Cisjordanie, et un dans la bande de Gaza. Au cours de ces incursions les forces israéliennes d’occupation ont enlevé au moins 20 civils palestiniens, dont 6 âgés de moins de 18 ans.

Deir Abou Daïf : les hommes rassemblés de force par les troupes israéliennes au centre du village

Dans le village de Deir Abou Daïf, à l’ouest de Djénine, les forces israéliennes ont conduit une rafle à grande échelle dans la nuit de mercredi. Des sources locales ont déclaré que les troupes ont enlevé 20 hommes durant ce raid. Treize auraient été libérés le jeudi matin, selon les habitants.

Les villageois ont déclaré que les troupes israéliennes avaient pris d’assaut le village et fait irruption dans plusieurs maisons, obligeant les familles à évacuer les lieux que les soldats ont ensuite fouillés et saccagés.

Plusieurs dizaines de villageois ont été rassemblés de force sur la place principale, où ils ont été interrogés pendant des heures par des officiers israéliens qui ont volé leurs cartes d’identité.

Vingt des hommes du village ont été emmenés par l’armée israélienne à Salem à la frontière nord de la Cisjordanie, selon des sources locales. Ceux qui ont ensuite été gardés en détention sont : Mithqal Yaseen, 50 ans, et ses trois fils Ja’far, Hamza, Moussab, tous autour de 20 ans, ainsi que Walid Yaseen, Ziad Yaseen, et Nabil Hijazy, tous dans la cinquantaine.

Hébron

Jeudi matin dans la ville de Beit Ummar, au nord de la ville d’Hébron, des témoins locaux disent que les forces israéliennes ont enlevé Rasem Nadim, âgé de 18 ans, Muhammad Abu Ayyash, âgé de 24 ans, Mahdy Ady, âgé de 16 ans, et Yousef Abu Maria, âgé de 17 ans.

Dans la ville de Hébron elle-même, des soldats israéliens ont kidnappé As’ad Barqan, âgé de 30 ans, après avoir saccagé sa maison.

Qalqiliya

Les troupes israéliennes ont également enlevé deux habitants du village de Ras Atiyeh au sud de la ville de Qalqiliya la même nuit, selon les habitants.

Des sources locales ont déclaré que les véhicules militaires sont entrés dans le village et et que les soldats ont kidnappé Othman Sedky Shawahneh et son fils Muhanad après avoir saccagé leur maison.

Bil’in : enlèvement de manifestants

Les forces israéliennes ont également attaqué le village de Bil’in près de Ramallah, connu pour ses manifestations hebdomadaires et régulières contre la construction du mur d’Apartheid israélien sur ses terres.

Une déclaration du « Comité Populaire de coordination de lutte » faisait savoir qu’une vingtaine de soldats israéliens étaient entrés dans le village à 2 heures du matin et ont envahi la maison de Rani Najar.

Les soldats ont menotté les hommes qui s’y trouvaient et les ont enfermés dans une pièce séparée, a déclaré le comité, puis ils ont enlevé Najar, âgé de 23 ans, qui était juste revenu de Jordanie le jour précédent.

Les femmes de la famille venues pour secourir Rani ont été violemment repoussées.

« Les militaires israéliens ont recours aux raids nocturnes et aux enlèvements, menés par des unités secrètes de l’armée pour tenter d’écraser la résistance non-violente du village contre le Mur et les colonies de peuplement », déclare le comité de coordination.

En plus de Najar, ce sont 29 autres habitants de Bil’in qui ont été enlevés depuis Juin pour leur implication dans les manifestations. Seize d’entre eux sont toujours dans les geôles israéliennes.

3 décembre 2009 - Ma’an News Agnecy - Vous pouvez consulter et article à :
http://www.maannews.net/eng/ViewDet...
Traduction : Info-Palestine.net

Des sénateurs US appellent au désarmement du Hezbollah

G.Houbballah

05/12/2009
Trente et un sénateurs américains connus pour leur soutien inconditionnel pour l’entité sioniste, ont appelé dans une lettre adressée au secrétaire d'État Hillary Clinton à profiter de l'aide américaine "offerte" à l'armée libanaise et la présence des forces des Nations Unies au Liban-sud, la FINUL, pour faire pression sur le gouvernement libanais et les Nations Unies pour désarmer le Hezbollah.

Les sénateurs américains ont estimé, notamment le sénateur républicain Mark Steven Kirk et son collègue Steve Israël, que cette aide financière américaine suppose que le contribuable américain qui paie ses impôts a le droit d’exiger que son argent soit bien utilisé par son pays , et donc les Etats-Unis devraient utiliser les ressources existantes pour traiter le risque d'une escalade, et soutenir des mesures internationales pour désarmer le Hezbollah et se débarrasser de ce qu'ils appellent les armes iraniennes au Liban sud.

Les signataires de la lettre ont accusé le Hezbollah d’être un agent terroriste qui travaille pour le compte de l'Iran.

De plus, ils ont adopté les allégations concernant l'explosion d'un soi-disant dépôt de munitions dans le sud, ainsi que celles de l’occupation israélienne au sujet du navire Francub, qui soi-disant transportait des armes pour le Hezbollah.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=114093&language=fr

L'occupation : toute opération d'échange des captifs avec le Hamas ne va pas mettre fin au blocus

[ 05/12/2009 - 09:43 ]
Al Qods occupée - CPI

Le journal hébreu "Yedioth Ahronoth" a rapporté, le vendredi 04/12, que le cabinet sioniste a décidé que toute opération d'échange des captifs palestiniens avec le soldat Gilad Chalit ne va rien modifier de la situation dans la Bande de Gaza.

"Le blocus se poursuivra, l'interdiction de l'entrée des besoins nécessaires des habitants Gazaouis va continuer, sauf pour les cas humains", a affirmé le journal hébreu selon des sources sionistes.

Ahronoth a souligné que les pays arabes et les Etats-Unis pressent sur l'ex-président, Mahmoud Abbas, pour qu'il revienne sur sa décision et renouvelle son mandat présidentiel, ainsi que la reprise des négociations avec l'occupation israélienne de crainte que la Cisjordanie ne tombe sous le pouvoir du Hamas, et pour empêcher le chef du conseil législatif, Aziz Dweïk, de prendre la présidence.

Le journal a ajouté que la plupart des dirigeants du Fatah appuient le président Abbas pour un nouveau mandat, en indiquant que l'occupation est très convaincue qu'en fin de compte le président sortant ne va pas quitter son poste présidentiel au profit du Hamas.

"Le haut dirigeant du Fatah emprisonné, Marwan Al Barghouthi, a déclaré de sa prison qu'il va œuvrer pour une entente palestinienne et l'établissement d'un gouvernement d'entente nationale s'il sera libéré dans l'opération d'échange des captifs palestiniens avec Chalit", a indiqué le journal hébreu.

L'occupation annonce de grandes peines contre des captifs du Hamas

[ 05/12/2009 - 11:38 ]
Al Qods occupée - CPI

Le tribunal militaire sioniste d'Ofer, au sud de la ville de Ramallah, a annoncé de grandes peines d'emprisonnement contre des captifs du Hamas, dont la plupart sont des habitants d'Al Khalil.

La commission informatique dans la haute direction de l'organisation des captifs du Hamas a rapporté, le vendredi 04/12, lors d'un communiqué dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, que le tribunal militaire de l'occupation a condamné le captif, Saleh Yahia Al Jaebari et Salah Al Jaebari, à 14 ans de prison ferme, et le captif Fares à 12 ans de prion ferme.

"Le père du captif Salah est tombé en martyr, alors que sa mère a été grièvement blessée durant son arrestation", a souligné la commission.

La commission a ajouté que le tribunal a condamné le détenu, Mourad Abdel Rahim Salhab, à 5 ans et demi de prison ferme, ainsi qu'une amende de 2500 dollars, en précisant que le captif Bajesse Khalil Nakhleh, qui avait passé 12 ans de prison, a été condamné à un an de prison ferme.

"Le tribunal militaire sioniste a refusé d'examiner les dossiers de 7 captifs, alors que deux autres captifs ont été condamnés à des détentions administratives, dont l'un à 6 mois et l'autre à 2 mois de prison", a précisé la commission.

Mansour : On ne pourra surmonter la crise actuelle que par l'union et la réconciliation nationale

[ 05/12/2009 - 13:05 ]
Amman - CPI

La députée palestinienne, Mouna Mansour, a déclaré qu'il n'y a pas de solution pour sortir de la crise actuelle interne, sauf en réalisant une réconciliation nationale et une entente palestinienne réelle, notamment après l'échec du prétendu compromis de paix qui ne mène les palestiniens que vers des affrontements et des désaccords.

Lors d'un entretien, le vendredi 04/12, avec le journal Jordanien, "al Sabil", la députée Mansour a estimé que la situation actuelle ne va pas durer longtemps, à cause des extensions coloniales continuelles, ainsi que les violations et crimes de l'occupation qui vont obliger les palestiniens de réaliser bientôt leur réconciliation interne.

Mansour a condamné les pratiques oppressives et inhumaines des services sécuritaires de l'ex-président Mahmoud Abbas, contre les députés palestiniens alliés au Hamas, dont l'assaut criminel contre sa maison, le dimanche passé, en confirmant que les représentants du peuple palestinien ont promis de s'attacher aux intérêts, principes et droits légaux palestiniens, malgré tous les défis.

En attirant l'attention de l'opinion publique et internationale aux violations de l'occupation, dont les agressions, la démolition des maisons palestiniennes, notamment dans la vieille ville d'Al Qods occupée, ainsi que les assauts criminels et les arrestations sionistes sauvages, Mansour a appelé les institutions juridiques et des droits de l'homme, régionales et internationales à assumer leurs responsabilités en démasquant les crimes sionistes continuels, notamment contre les captifs palestiniens.

L'organisation de Houssam : les captifs palestiniens vivent des conditions très difficiles à Atzion

[ 05/12/2009 - 13:23 ]
Gaza – CPI

L'organisation de Houssam qui s'occupe des captifs et libérés a affirmé que les captifs palestiniens vivent des conditions très difficiles et très mauvaises dans la prison sioniste d'Atzion, à cause des pratiques inhumaines de la direction de cette prison.

Dans un communiqué dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, l'organisation a ajouté, le samedi 5/12, que les captifs palestiniens n'obtiennent pas de nourritures efficaces et suffisantes, et que la direction de cette prison interdit aux prisonniers de prendre des bains en causant plusieurs maladies.

Elle a souligné que les détenus s'exposent aux agressions des soldats sionistes et à des pressions psychiques lorsque l'occupation leurs demande de coopérer avec les services de renseignements sionistes comme une condition pour améliorer leurs conditions de vie dans cette prison.

Un centre juridique averti d'une catastrophe humaine à Gaza

[ 05/12/2009 - 17:42 ]
Gaza – CPI

Le centre pour la légalité (Sawassiya) des droits de l'homme a mis en garde de la situation très difficile des habitants de la Bande de Gaza, notamment après l'interdiction du côté sioniste à l'acheminement du gaz de cuisine depuis plus de 3 mois.

Dans un communiqué dont le centre palestinien d'information a reçu une copie, le centre a souligné, le samedi 5/12, que l'interdiction sioniste de l'entrée des qualités nécessaires comme le Gaz de cuisine aux habitants de Bande de Gaza a causé la fermeture de plusieurs boulangeries et usines.

"Ces situations menacent d'une catastrophe humaine contre tous les secteurs dans la Bande de Gaza", a ajouté le centre.

Le centre a déclaré que cette politique représente l'une des mesures très sévère du blocus sioniste qui vise à casser la volonté du peuple palestinien à travers cette punition collective.

Le centre a appelé la communauté internationale, ainsi que l'ONU et les organisations des droits de l'homme à intervenir immédiatement et presser sur l'occupation pour faire entrer les besoins nécessaires des habitants de la Bande de Gaza et éviter une catastrophe humaine.

La décision sioniste de poursuivre le blocus montre que la raison n'est pas la capture de Chalit

[ 05/12/2009 - 18:55 ]
Gaza – CPI

Le mouvement du Hamas a dit que la décision des autorités de l'occupation de poursuivre le blocus contre la Bande de Gaza après l'exécution de l'opération d'échange des prisonniers représente l'une des formes d'agressions sionistes contre les habitants de la Bande de Gaza.

Le porte-parole du mouvement du Hamas, Dr. Sami Abou Zouhri a dit, le samedi 5/12, à l'agence (DBA), que cette décision représente l'une des sortes d'agressions sionistes contre le peuple palestinien, en déclarant que la communauté internationale doit prendre ses responsabilités pour faire face aux agressions sionistes qui violent la loi internationale.

Il a ajouté : "la position sioniste de poursuivre le blocus contre la Bande de Gaza en cas d'exécution de l'opération d'échange des prisonniers affirme que cette question n'est pas liée à l'affaire de la capture du soldat sioniste, Gilad Chalit, mais pour des raisons politiques concernant la victoire du Hamas aux élections législatives palestiniennes libres en 2006.

Abou Zouhri a affirmé que le Hamas ne va pas affaiblir à cause du blocus sioniste et va utiliser tous les moyens possibles pour le casser et mettre fin aux tragédies du peuple palestinien.

Gaza restera la tombe de tout envahisseur, toutes les méthodes sont bonnes pour le frapper

[ 06/12/2009 - 05:13 ]
Gaza – CPI

Les brigades d’Al-Qassam, branche armée du mouvement du Hamas, affirment que la bande de Gaza restera un tombeau pour tout envahisseur. Tout envahisseur ne sera pas reçu avec des fleurs, mais il sera combattu, tué, capturé.

A la fin du mois de septembre dernier, les brigades ont célébré la commémoration, la huitième, de l’opération de Tarmid.

En effet, il y a huit ans de cela, les résistants palestiniens ont pu exploser la base militaire israélienne de Tarmid. Ce site se trouvait sur les territoires palestiniens de Rafah, non loin du portail de Saladin, sur les frontières palestino-égyptiennes. C’était la première opération exécutée via un tunnel souterrain. Une nouvelle manière de montrer leur opposition à l’occupation.

Les brigades célèbrent cet évènement pour confirmer qu’elles sont toujours dans le même chemin. Les résistants trouveront toujours une méthode ou une autre pour pousser les occupants à partir, et pour libérer la patrie.

L’opération reste une preuve de la capacité des brigades d’Al-Qassam à frapper les occupants israéliens, dans leurs sites les plus gardés.

La date du 26 septembre 2001 reste un jour témoin de l’habileté de ceux qui combattent les occupants jour et nuit. Cette opération a rendu ces derniers fous.

L’opération

Le combattant Mohammed Abou Chimala (Abou Khalil), chef dans la bande de Gaza, parle de cette opération. Les occupants se protégeaient de plus en plus derrière leurs murs et dans leurs tours et tanks. L’unité anti-terrorisme des brigades d’Al-Qassam a trouvé la parade, en l’attaquant par le biais de tunnels.

La base de Tarmid

Ce site était construit en trois étages, protégeant bon nombre de soldats de l’occupation israélienne. Les combattants ont creusé un tunnel d’une longueur de 150 mètres. Les combattants l’ont rempli d’une grande quantité d’explosifs.

La tour a été explosée, bien qu’elle fût bien protégée par des appareils technologiques des plus avancés.

Et en dépit de toutes les structures en fer et en ciment, plusieurs factions palestiniennes avaient rêvé de se débarrasser de ce site militaire. Enfin, ce sont les brigades d’Al-Qassam qui ont réussi cette opération de qualité.

Les chefs militaires de l’occupation israélienne n’arrivaient pas à y croire. Une telle opération avait besoin d’une grande habileté, de discrétion et de précision.

Comment un tunnel d’une telle longueur peut-il être creusé sans qu’il ne soit remarqué ? Comment trou aussi large peut-il être réalisé par la résistance au milieu d’une base militaire si protégée ? Des questions exprimant l’échec total de l’occupant.

L’armée sioniste continue à chercher une méthode pour protéger ses soldats, dit le journal hébreu Haaretz.


Israël cherche à interdire l’appel à la prière à la Mosquée al-Aqsa parce que ça dérange les colons

Jérusalem - 05-12-2009
Par Middle East Monitor
Source de l'article en arabe : Al Quds Al Arabi
La Knesset israélienne est en train d'examiner un projet de loi qui interdira l’appel à la prière de l’aube à la Mosquée Al-Aqsa pour ne pas déranger les colons dans la ville sainte. Les médias israéliens ont rapporté jeudi que le projet de loi actuellement à l’étude par le parlement touchera d’autres villes à la population dense.

Selon les médias israéliens, le projet de loi a été proposé à la Knesset par Aryeh Bibby, membre du parti Kadima, qui dit avoir reçu des demandes écrites et orales qui expriment la colère de millions de juifs contre les appels à la prière aux premières heures du jour, tant à Jérusalem que dans d’autres villes occupées.

Bibby aurait dit que si les Musulmans voulaient entendre l’appel à la prière, ils devaient trouver un moyen qui ne dérange pas les autres.

« Cette question est un problème mondial dans tous les pays où les Musulmans vivent avec des gens appartenant à d’autres groupes religieux, » a dit Bibby. «L’interdiction de construire des minarets en Suisse est la preuve que les gens commencent à s'occuper de ce problème, » affirme Bibby.

Alors que la Knesset discute de l’interdiction des appels à la prière à Jérusalem, des groupes juifs ont demandé la fermeture de la mosquée al-Aqsa tant que le soldat capturé Gilad Shalit ne serait pas libéré.

La Fondation Aqsa pour la Dotation et l’Héritage a révélé une information sur un document publié par des groupes extrémistes juifs intitulé : « Fermer le Mont du Temple aux Arabes jusqu’à la libération de Gilat Shalit… Pas de mosquée sans Gilad. »

Les groupes invitent la communauté juive à signer la pétition, qui demande à la police de fermer la Mosquée Al-Aqsa aux Musulmans jusqu’à la libération de Shalit.

La pétition dit : « Nous soussignés exigeons que la police israélienne ferme le Mont du Temple – la Mosquée Al-Aqsa – aux Musulmans, jusqu’à la libération de Gilad Shalit, sans conditions préalables ; les Arabes auront peur de perdre Al-Aqsa, et les Musulmans feront pression sur le Hamas dans le monde entier pour la libération de Gilad ! Nous avons là une carte à jouer, car les Arabes n’abandonneront pas Al-Aqsa. »

Shalit a été capturé par la Résistance palestinienne en juin 2006, lors d’une opération menée par les Brigades Izz el-Deen al-Qassam, avec les Comités de la Résistance Palestinienne et l’Armée de l’Islam. L’opération portait le nom de code « illusion perdue » et a eu lieu près du passage Karem Abu Salim.

En échange de Shalit, le Hamas demande la libération de tous les prisonniers condamnés à de longues peines d’emprisonnement, ainsi que les femmes et les enfants emprisonnés, et les prisonniers palestiniens dans les territoires occupés en 1948.

Lettre d'un groupe d'universitaires au Collège de France au sujet du partenariat avec l'Institut israélien de technologie Technion

France - 05-12-2009
Par Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine
Nous voudrions rappeler qu'une part très importante des activités du Technion sont un soutien direct à l'occupation des territoires palestiniens conquis en 1967, et à la colonisation de ceux-ci.

le 4 Décembre 2009
A Monsieur Pierre Corvol
Administrateur du Collège de France
Président de l'Assemblée des Professeurs


Monsieur l'Administrateur
Cher Collègue,

Le 8 Décembre prochain, le Collège de France accueillera une journée de promotion en France du Technion, Israel Institute of Technology. Le communiqué de presse précise que “Ce colloque va montrer, au travers du modèle israélien et plus particulièrement de celui du Technion, Israel Institute of Technology, comment sensibiliser les chercheurs à la valorisation de la recherche par le transfert de technologie et la création d’entreprises. Il permettra un débat sur le rôle des différents acteurs, dans les domaines scientifiques, industriels, financiers et institutionnels en France et en Israël”.

Nous voudrions rappeler qu'une part très importante des activités du Technion sont un soutien direct à l'occupation des territoires palestiniens conquis en 1967, et à la colonisation de ceux-ci. Citons entre autres :

La conception de véhicules blindés sans pilote (1), destinés à être utilisés en territoire palestinien dans des opérations contre des populations civiles, tels le célèbre bulldozer D9, utilisé pour détruire les maisons et les cultures. Ils ont été utilisés systématiquement dans la bande de Gaza, notamment le long de la frontière avec l'Égypte où des centaines de maisons ont été rasées pour créer une bande de terre vierge, la fameuse “Philadelphi route”, et plus récemment lors de l'invasion de janvier 2009 (2), où des centaines de maisons ont été rasées et des installations agricoles détruites sans même le prétexte d'une résistance armée (3).

La conception de drones (4), dont chacun sait qu'ils sont utilisés pour tuer des militants présumés, ou même des adversaires politiques, en dehors de toute procédure judiciaire, au mépris le plus absolu des droits de la population occupée. Ces exécutions sommaires s'accompagnent bien souvent de ce que l'on appelle par euphémisme des “dommages collatéraux”, c'est-à-dire de personnes dont le seul tort était d'être dans les parages au mauvais moment. Rangeons au nombre de ces dommages collatéraux l'effet à long terme sur une population civile d'être en permanence surveillée et menacée du ciel, surtout quand il lui est interdit de sortir d'un territoire de 360 km2.

Les liens très étroits avec la société Elbit. Celle ci, par l'intermédiaire de ses filiales, Elbit Electro-Optics (El-Op) and Elbit Security Systems (Ortek) a fourni les caméras de surveillance qui équipent le mur de séparation, construit pour une large part en territoire occupé et condamné en 2004 par la Cour Internationale de Justice, dans un jugement quasi-unanime. Il semblerait en outre que la même société construise un véhicule sans pilote destiné à patrouiller les abords du mur. Dans ce contexte, la création entre le Technion etElbit (Visions Systems Research Institute) d'un centre de recherches commun (5) (6) (Vision Systems Research Initiative) conduit à s'interroger sur la finalité des recherches menées au Technion sur la vision. Par contre, en ce qui concerne la méthode développée au Technion pour localiser les tunnels en utilisant la fibre optique (7), le doute n'est pas permis: il s'agit explicitement de contribuer à l'emprisonnement de la population de Gaza en lui interdisant tout contact avec le monde extérieur.

Il semble donc établi que le Technion contribue de manière active et délibérée au maintien de l'occupation des territoires palestiniens et à l'enfermement de la population de Gaza. Il ne nous appartient pas de juger de la qualification exacte de tels actes, qui font déjà l'objet de nombreuses plaintes auprès des instances judiciaires compétentes, mais il est patent qu'ils sont illégaux au regard du droit international, et notamment de la convention de Genève.

Le Collège de France est respecté dans le monde entier, et nous nous étonnons qu'il puisse donner en exemple aux chercheurs français une institution aussi impliquée dans des activités illégales. La valorisation de la recherche en milieu universitaire consiste-t-elle vraiment à se mettre au service de tous ceux qui sont capables de la financer ? Nous pensons au contraire que les chercheurs ont une responsabilité morale et légale sur l'utilisation de leurs travaux, surtout dans le cas d'une recherche aussi dédiée, et nous craignons que la coopération scientifique avec le Technion ne fasse partager cette responsabilité à des chercheurs français. Pour notre part, nous ne l'accepterions pas.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur l’Administrateur et cher collègue, l’expression de nos sentiments distingués.

Pour l'AURDIP :
Ivar Ekeland, Président
Sonia Dayan-Herzbrun, Vice-Présidente
Joseph Oesterlé, Vice-Président

Notes de lecture :

(1) Communiqué de presse du 20/10/2003.
Toutes les citations ont été vérifiées à la date du 3/12/09

(2) Article du Jerusalem Post.

(3) Rapport de la commission d'enquête de l'ONU.

(4) http://tasp.technion.ac.il/Centers/Overview.php?cID=5

(5)http://www.focus.technion.ac.il/Nov08/technologyTransferStory3.htm

(6) http://finance.themarker.com/textDoc/stockNews/anl_868046.pdf

(7) Technologie BOTDR.

Une journée en Palestine

Palestine - 05-12-2009
Par Mazin Qumsiyeh
Un café et quelques gâteaux arabes (ka’ak) avec un falafel, il n'y a rien de tel pour commencer la journée. Avec deux amis, nous sommes allés chercher notre copain Ridgeley pour aller voir une exposition sur la Liberté faite par les étudiants de l’Université de Bethléem. On y voit leurs idées, leurs rêves brisés, leurs espoirs et leurs aspirations, avec des petits moyens mais une pensée puissante. Une pendule qui tourne au milieu d’une pomme et lentement, la pomme est grignotée par un cafard, alors, à minuit, il ne reste presque plus rien. Il y a des chaînes et des murs symboliques qui sont détruits par la volonté et la détermination, ou simplement par la dégénérescence des oppresseurs. Des morceaux de papier sur les mathématiques, la biologie et le langage mélangés à des morceaux de papier sur les couvre-feux, les murs, les guerres et les manœuvres politiques.























Nahhalin, au sud de Bethléem, complètement encerclé par les collines illégales (photo Palestineremembered)


3 décembre 2009, juste un autre jour parmi les 365 jours de l’année. Mais aucun d’entre eux n’est ennuyeux. J’ai visionné une vidéo en entier (pour un autre projet) mais j’en ai mis un petit bout surYoutube pour vous donner quelques images qui accompagneront cet article ; je continue à me familiariser avec la production vidéo, et j’espère que celle-ci est meilleure que les précédentes.
Quelques événements et actions sur cette journée :

- Je me suis réveillé pour apprendre que 15 jeunes palestiniens ont été kidnappés pendant la nuit par l’armée israélienne. Ces dernières semaines, Israël semble remplir ses prisons pour remplacer ceux qu’ils libèreront dans l’échange de prisonnier avec le Hamas, qui détient un soldat de l’occupation israélienne. Puis j’ai conduit ma femme à son cours à l’Université, et j’ai fait quelques courses.

- Un café et quelques gâteaux arabes (ka’ak) avec un falafel, il n'y a rien de tel pour commencer la journée. Avec deux amis, nous sommes allés chercher notre copain Ridgeley pour aller voir une exposition sur la Liberté faite par les étudiants de l’Université de Bethléem. On y voit leurs idées, leurs rêves brisés, leurs espoirs et leurs aspirations, avec des petits moyens mais une pensée puissante. Une pendule qui tourne au milieu d’une pomme et lentement, la pomme est grignotée par un cafard, alors, à minuit, il ne reste presque plus rien. Il y a des chaînes et des murs symboliques qui sont détruits par la volonté et la détermination, ou simplement par la dégénérescence des oppresseurs. Des morceaux de papier sur les mathématiques, la biologie et le langage mélangés à des morceaux de papier sur les couvre-feux, les murs, les guerres et les manœuvres politiques.

- La conférence sur l’initiative « Le chemin d’Abraham », est un grand projet de tourisme culturel où des Internationaux parcourent la Palestine, apprenant tout au long de la route. La succession intelligente des quelques pièces exposées autour de la pièce suit le circuit qu’on peut voir en marchant du nord au sud. Nous avons acheté un livre sur la vieille ville d’Hébron, édité par le Comité de Réhabilitation d’Hébron, et un joli bol en céramique. Ridgeley a acheté un keffieh blanc et rouge confectionné dans le dernier atelier palestinien qui les fabrique encore (rouge et noir est inhabituel parce que la plupart des Palestiniens préfèrent ceux qui sont d’une couleur ou de l’autre, pour une raison symbolique).

- Ensuite nous sommes allés à la Tente des Nations où une famille de fermiers essaie de s’accrocher à une colline qui surplombe le vieux village palestinien de Nahhalin (continuellement habité par des Cananéens, dans une belle vallée, depuis plus de 3.000 ans). Nahhalin, comme cette colline solitaire, est maintenant encerclé par des colonies (Neve Daniel, Rosh Zurim, Betar Elit, Alazer). La famille à qui appartient la colline décide de résister et, puisqu’on lui interdit de construire toute structure, ils ont réussi à réhabiliter des grottes et autres structures souterraines, de planter et d’y vivre, et d’instruire les habitants locaux et les internationaux qui viennent sur la résistance civile.

- Nous sommes ensuite allés à Beit Ommar, près d’Hébron, où nous avons rencontré Mousa Abu Maria, fondateur du Palestine Solidarity Project. Mousa a passé plusieurs années dans les prisons israéliennes où, comme des milliers d’autres palestiniens, il a été maltraité. Il a décidé de canaliser son énergie en résistance civile. Je voulais l’interviewer pour un livre et un documentaire que nous préparons sur la résistance civile.

- Nous sommes revenus à Bethléem pour une rencontre et un entretien avec Neta Golan. Neta est la co-fondatrice impressionnante et énergique de l’International Solidarity Movement, grâce auquel des milliers d’activistes internationaux se joignent à la résistance civile palestinienne.

- Puis, un diner délicieux et une discussion à bâtons rompus (en même temps qu’un débat avec le propriétaire du restaurant, à qui nous demandions pourquoi il sert de l’eau en bouteille d’une compagnie israélienne, eau volée à la nappe phréatique palestinienne).

- Nous avons participé à une réunion du Mennonite Central Committee (MCC) et leurs partenaires locaux comme ARIJ et le Rapprochement Center. MCC fait un travail formidable depuis 1949. Le rassemblement nous a aussi permis non seulement de rencontrer des gens nouveaux, mais aussi des gens qui font du bon boulot comme le révérend Naeem Atik de Sabil, Cathy Bergen de AFSC, et Eitan Bronstein de Zochrot.

- De retour à la maison, j’ai rédigé une introduction pour un livre en préparation sur les oiseaux de Palestine (en arabe, écrit par Simon Awad), répondu à une montagne d’emails et fini de préparer les questions d’examen pour mes étudiants en maîtrise.

Tout compte fait, en dépit de l’occupation coloniale, des mauvais nouvelles des guerres interminables (Obama qui augmente sa guerre insensée en Afghanistan), de mes compagnons palestiniens dans les petites prisons israéliennes (où 11.000 prisonniers politiques sont détenus) et dans les grandes prisons (où 3 millions de Palestiniens sont détenus)… en dépit de tout, je dis que la vie est bonne. Oui, il y a beaucoup d’espoir mais nous devons tous agir pour mettre fin rapidement à ce cauchemar. Après tout, le silence est complicité.

La lutte continue…


Mazin Qumsiyeh, PhD
A Bedouin in Cyberspace, a villager at home
http://www.qumsiyeh.org
http://www.pcr.ps

Amère « mission olives »

publié le samedi 5 décembre 2009

M.C.
Jean-François Augereau ...a vu le mur, les colonies et compris que là-bas, par sa présence, un étranger fait un acte militant.

Il ne se définit pourtant pas comme un militant. Mais le conflit israélo-palestinien, Jean-François Augereau, 43 ans, l’a toujours vu dans les médias. Alors, il a voulu se rendre compte par lui-même de cette guerre larvée qui n’en finit pas. Il est donc parti en mission du 15 au 25 octobre avec l’Association France Palestine Solidarité. La « mission olives » a pour but d’aider des paysans palestiniens à récolter les olives mais pas seulement. « On est bénévole pour ce travail mais on est surtout un soutien moral. Pendant ce voyage, ce n’était pas rare de rencontrer des Palestiniens qui nous remerciaient d’être simplement là ».

Cueillette sous contrôle

Avant de partir, Jean-François Augereau ne cache pas qu’il avait un a priori pro-palestinien. « Et en revenant, il est encore plus fort ». Mais aujourd’hui, il peut dire « j’ai vu ». Vu quoi ? Son paysage quotidien c’était la région d’Hébron en Cisjordanie. Le matin, les Français cueillaient les olives dans un champ surplombé d’une petite colonie juive de quatre à cinq baraquements enveloppée de barbelés et rejetant ses eaux usées dans l’oliveraie. « Le premier jour, dix minutes après notre arrivée dans le champ, des militaires israéliens sont arrivés. Ils sont restés au bord du champ et nous ont regardé récolter. C’était bizarre dans cet endroit assez désertique où il y avait un côté serein et en fait non ».

Encerclement

Des chocs d’images, Jean-François Augereau en a eu d’autres. « À Hébron par exemple, une ville de 130 000 habitants. Au centre vivent 400 colons. Là encore leurs maisons sont entourées de barbelés. Et dans certaines rues du centre, un grillage a été installé au-dessus de la rue pour que personne ne reçoive des immondices qu’ils jettent par les fenêtres ». Et le mur ? « Il faut se cacher les yeux pour ne pas le voir ». Et Jean-François Augereau de raconter qu’à Bethléem, le mur fait un crochet par un cimetière musulman, juste pour encercler de ses huit mètres de haut la tombe de Rachel. L’encerclement, c’est un peu une méthode pour les colons. « Ils encerclent les villes palestiniennes. C’est un travail de sape qu’ils font dans l’illégalité d’ailleurs mais en toute impunité ».

Résignation

Jean-François garde aussi précieusement l’image de cette jeune habitante d’Hébron, petite Palestinienne de 8 ans qui a invité quelques Français chez elle « pour nous montrer une pièce de sa maison toute brûlée car ses voisins, des colons ont mis le feu. Juste au-dessus de nous, il y avait des militaires (ils sont 3 000 à garder les 400 colons) et elle leur tirait la langue. Elle avait de la haine cette petite fille, qui deviendra-t-elle à 30 ans ? » Mais à la fougue rebelle de cette gamine, Jean-François oppose la résignation comme la constante qu’il a remarquée chez les Palestiniens. Résignés mais sensibles à l’intérêt qu’on leur porte. « Ils nous disent : « Dites juste ce que vous avez vu ».

Au Proche-Orient, un espoir nommé Marouane Barghouti

publié le samedi 5 décembre 2009

Bernard Guetta
Où trouver le moindre espoir d’apaisement au Proche-Orient ? A s’en tenir aux faits, la réponse est claire : nulle part.

Après avoir envisagé de charger la France et la Russie d’enrichir son uranium à un niveau interdisant tout usage militaire, l’Iran a si bien semé la confusion sur ses intentions qu’il est parvenu à faire l’unanimité des grandes puissances contre lui. (... [1])

Président sortant de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas ne veut plus se représenter car il ne croit plus en la possibilité d’un règlement définitif fondé sur la coexistence de deux Etats. Il se retire faute d’une perspective à offrir à son peuple et va laisser un vide que seul le Hamas paraît à même de combler. L’impasse pourrait difficilement être pire sur tous les fronts, mais cette réalité dit-elle tout ? (...)

Rien n’est joué à Téhéran et la situation n’est pas moins mouvante sur le front israélo-palestinien. Que les négociations entre le Hamas et Israël aient ou non permis, cette semaine, l’échange d’un millier de détenus palestiniens contre Gilad Shalit, le soldat israélien capturé en 2006, leur ouverture indique à elle seule un besoin commun de faire bouger les lignes. Les islamistes veulent démontrer que la force peut faire plier les Israéliens. Benyamin Netanyahou aspire, lui, au prestige que la libération de Shalit lui donnerait sur sa scène intérieure mais, au-delà de ces intérêts immédiats, tous poursuivent, aussi, des objectifs à plus long terme.

Les islamistes voudraient progresser vers une reconnaissance internationale qui leur permettrait de s’imposer en force palestinienne reconnue par Israël. Ils voudraient que leur bunker ne soit plus hermétiquement fermé par les Israéliens et leur devienne un atout dans la négociation d’un modus vivendi tandis que Benyamin Netanyahou, lui, voudrait pouvoir intégrer, un jour, les islamistes à la recherche d’un règlement car le statu quo n’est plus tenable pour Israël. Sans solution politique, les islamistes deviendront vite la force politique dominante en Cisjordanie alors qu’ils sont déjà maîtres de Gaza. Sans création d’un Etat palestinien, les Israéliens n’auront bientôt plus d’autre solution que de réoccuper l’ensemble des Territoires palestiniens. Leur image internationale en serait encore dégradée et leur économie en souffrirait aussi car l’occupation n’a pas qu’un prix politique.

Israël a tout autant besoin de bouger que le Hamas et toute leur négociation ne portait, en fait, que sur une seule libération, celle de Marouane Barghouti, le plus populaire des dirigeants palestiniens. Le reste n’était qu’habillage car, à la fois partie prenante des accords d’Oslo et organisateur de la deuxième Intifada, radical dans le combat mais modéré dans ses buts, Marouane Barghouti est le seul homme qui puisse refaire l’unité du Hamas et du Fatah dont il est membre, négocier en leur nom et, le jour venu, faire avaliser par l’ensemble de son peuple un compromis acceptable pour les Israéliens. Sous le coup de cinq condamnations à vie et candidat déclaré à la succession de Mahmoud Abbas, ce quinquagénaire au sourire juvénile est la carte de la paix. Qu’il ait été ou non libéré cette semaine, elle passera par lui.

[1] Les passages qui ne traitent pas directement du proche Orient mais plus spécifiquement de l’Iran sont mis entre parenthèses par la rédaction du site. Voir l’entièreté sur l’article source

Bernard Guetta est membre du conseil de surveillance de Libération.

http://www.liberation.fr/monde/0101...

Palestine ; Jeu maléfique

publié le samedi 5 décembre 2009

Abir Taleb
Israël estime avoir fait le nécessaire pour relancer le processus de paix, en proposant une suspension partielle de la colonisation en Cisjordanie occupée, et rejette désormais la responsabilité du blocage sur les Palestiniens.

Les Palestiniens sont-ils aujourd’hui pris au piège de la politique israélienne ? Tout porte à croire que oui. Sans donner la moindre concession, les Israéliens ont, en effet, renvoyé la balle dans le camp palestinien. Pire encore, Tel-Aviv fait désormais porter à l’Autorité la responsabilité du blocage du processus de paix. Dimanche dernier (29 novembre), le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a mis en doute la volonté du président Mahmoud Abbass de parvenir à un accord de paix au Proche-Orient. Netanyahu estime que la reprise du dialogue est possible maintenant parce qu’Israël a imposé un gel temporaire des activités de colonisation dans les territoires occupés. Et le premier ministre israélien semble avoir gagné son coup puisqu’il a désormais le soutien américain. Un jeu dangereux auquel les Palestiniens n’étaient pas préparés.

En effet, la semaine dernière, le cabinet israélien chargé de questions de sécurité avait annoncé un moratoire de 10 mois sur certaines activités de colonisation en Cisjordanie. Cette annonce a été saluée par les Etats-Unis, mais elle ne satisfait pas les demandes palestiniennes, Abbass ayant réitiré son exigence d’un arrêt complet des constructions.

En visite au Venezuela, le président de l’Autorité palestinienne a conditionné, vendredi, la reprise des négociations avec Israël à un arrêt complet de la colonisation israélienne dans les territoires occupés. La veille à Santiago, précédente étape de sa tournée sud-américaine qu’il a achevée samedi, M. Abbass avait déjà estimé que la suspension partielle de la colonisation en Cisjordanie annoncée mercredi dernier par l’Etat hébreu n’apportait « rien de nouveau ». « Netanyahu a rompu les négociations », a déclaré M. Abbass devant le Parlement vénézuélien. « Nous ne pouvons pas les reprendre sans l’engagement des deux parties à respecter les bases de la Feuille de route, en particulier le gel de l’expansion des colonies de la part d’Israël », a-t-il ajouté. La Feuille de route, élaborée en 2003 par la communauté internationale, prévoit la coexistence de deux Etats israélien et palestinien dans des frontières bien délimitées. Une solution qui paraît aujourd’hui chimérique.

En proposant une suspension partielle de la colonisation, Israël veut donc jouer le beau rôle. Il fait d’une pierre deux coups. D’un côté, l’Etat hébreu prétend ainsi s’être soumis aux pressions américaines, ce qui lui vaut le soutien des Etats-Unis, et de l’autre, il met l’Autorité palestinienne au pied du mur. Or, le coup de frein annoncé par Israël est limité. Il ne concerne ni les chantiers en cours (3 000 logements) ni la construction de bâtiments publics, comme les écoles et les synagogues, ni surtout le secteur oriental de Jérusalem à majorité arabe, annexé par Israël en juin 1967. Et quelques jours à peine après cette annonce, le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a donné son feu vert à la construction de 28 édifices publics en Cisjordanie occupée.

publié par al-Ahram hebdo en français

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...