samedi 5 décembre 2009

La doctrine militaire israélienne est de s’attaquer délibérément aux populations civiles

vendredi 4 décembre 2009 - 07h:44

PCATI

Le Comité public contre la torture en Israël (PCATI) a publié aujourd’hui [2 Décembre 2009] un nouveau rapport qui expose les changements de doctrine de guerre d’Israël, comme en témoigne la conduite de l’opération « Cast lead » et de nombreuses déclarations publiques orales ou écrites, faites par de hauts gradés de l’armée et de hauts responsables du gouvernement israélien.

(JPG)
La réalité de la violence sioniste, c’est cet enfant assassiné parmi des centaines d’autres lors de l’agression israélienne de l’hiver dernier contre la bande de Gaza...

Le rapport, intitulé « Changements dans la doctrine de l’armée israélienne à la lumière de l’opération "Cast Lead", » témoigne de l’application par Israël d’une nouvelle doctrine de combat appliquée durant les hostilités contre Gaza [l’hiver dernier] et qui est fondé sur deux principes :

« Zéro mort israélien »

La priorité absolue est d’éviter des victimes dans l’IDF [armée israélienne] en faisant abstraction des dangers accrus pour les civils palestiniens.

La mise en œuvre de cette politique est évidente dans l’utilisation massive de la puissance de feu, l’utilisation des armes au phosphore blanc dans les zones densément peuplées et les tirs délibérés sur des Palestiniens dans les rues, sans aucune discrimination entre combattants et civils, et ce même après que les FDI aient ordonné l’évacuation des habitants de leurs maisons.

« La doctrine Dahiyah »

Cette doctrine reprend le nom du quartier d’habitations de Dahiyah à Beyrouth, où le Hezbollah jouit d’un appui populaire et a aussi son siège. Le quartier a été massivement bombardé par l’armée israélienne au cours de la seconde guerre du Liban.

La doctrine appliquée ici est de viser les infrastructures civiles afin de provoquer des destructions et des souffrances parmi la population civile, pour développer une opposition populaire aux adversaires d’Israël (à savoir le Hamas et le Hezbollah).

Suite à ces principes, les attaques israéliennes contre la bande de Gaza ont causé intentionnellement et à grande échelle des dommages aux infrastructures civiles ainsi que le massacre de centaines de civils non-combattants (en dépit de l’absence d’une politique officiellement affichée de tuer intentionnellement des civils ).

Les actions d’Israël contredisent directement les déclarations officielles affirmant que l’armée israélienne a agi en conformité avec le droit humanitaire international et a pris toutes les mesures possibles pour éviter de nuire aux populations civiles.

Cette doctrine de combat salit moralement les citoyens israéliens. Elle peut conduire à un isolement international renforcé d’Israël et à une situation où des soldats israéliens, des officiers et des dirigeants seront arrêtés à l’extérieur d’Israël et accusés de crimes de guerre.

Les auteurs du rapport concluent : « par conséquent, une évolution aussi fondamentale dans la doctrine de combat de l’IDF et qui a un impact de grande envergure, ne devrait pas être exposée uniquement dans les discussions en cercles fermés du quartier général et du cabinet de sécurité, mais exige d’être débattue publiquement. »

Le rapport complet est disponible à :
http://www.stoptorture.org.il/en/no...

3 décembre 2009 - The Electronic Intifada - Vous pouvez consulter cet article à :
http://electronicintifada.net/v2/ar...
Traduction : Info-Palestine.net

Déclaration de la Fédération Générale des Syndicats de Palestine et des fronts et réseaux syndicaux palestiniens

vendredi 4 décembre 2009 - 06h:36

BDS

(JPG)
Comité Exécutif de la PGFTU

Sur la base de la position nationale et syndicale, dont la PGFTU a toujours fait partie, représentant le cadre national et syndical unifié pour tous les syndicats palestiniens et les fronts et réseaux du travail, la PGFTU, avec toutes ses organisations, branches et syndicats affiliés souligne son rôle historique et national d’avant-garde dans le mouvement national palestinien [dans la lutte] pour accomplir les tâches nationales, au premier rang desquelles la fin de l’occupation israélienne et de la colonisation et l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, et avec le droit des réfugiés Palestiniens de rentrer dans les foyers d’où ils ont été expulsés.

De plus, notre Fédération déclare sans ambiguité sa position de principe engagée pour le boycott d’Israel dans tous les forums internationaux, et se réjouit de toutes les forces internationales, institutions et syndicats qui se tiennent solidaires du peuple palestinien et qui adoptent cette position.

La PGFTU et ses syndicats affiliés réitère qu’elle a été et sera toujours un élément clé et authentique de la coalition nationale palestinienne pour le boycott [le Comité national du BDS, BNC] et confirme la nécessité de soutenir la production nationale palestinienne et la construction d’une économie libérée de la dépendance économique.

[...]

Ensemble nous continuons sur le chemin de la lutte nationale et sociale

Longue vie à l’unité de notre peuple et à ses forces nationales

Longue vie à l’unité du mouvement syndical palestinien Gloire et immortalité à nos martyrs et liberté pour nos prisonniers

Palestine - 25 novembre 2009

Fédération Générale des Syndicats de Palestine (PGFTU) Secrétaire général Shaher Sa’ed et les membres duComité Exécutif

Soutenu par : Youth Workers Movement, Central Office for the Workers Movement, Progressive Workers Block, Progressive Labor Union Front, Workers Unity Block, Workers Struggle Block, Labor Solidarity Organization

* Original en Arabe : http://web.alquds.com/docs/pdf-docs...
Rapport sur le site de la PGFTU (Arabe) : http://pgftu.org/site2/news.php?act...


Communiqué de presse
1° décembre 2009

Le BNC [Comité National du BDS] accueille chaleureusement la déclaration du PGFTU confirmant sans ambiguité son soutien au BDS

Le Comité National du BDS palestinien, le BNC, accueille chaleureusement la déclaration faite le 25 novembre 2009 par la Fédération Générale des Syndicats de Palestine (PGFTU) - signée par son secrétaire général, M. Shaher Sa’ad et son comité exécutif, et soutenue par tous les blocs de syndicats palestiniens représentés dans la fédération. En particulier, le BNC se rejouit de l’affirmation par la PGFTU de sa « position de principe engagée pour le boycott d’Israel » et de ses félicitations aux syndicats internationaux et autres organisations de la société civile solidaires des droits palestiniens qui adoptent le boycott contre Israel.

Nous sommes aussi encouragés par l’engagement de la PGFTU à demeurer un « un élément clé et authentique » de la vaste coalition de la société civile qui dirige le mouvement BDS global, le BNC.

Alors que M. Sa’ad lui-même a signé le soutien de la PGFTU à l’appel du BDS lorsqu’il fut lancé le 9 juillet 2005, cette nouvelle déclaration par la direction de la PGFTU confirme l’engagement inconditionnel de la Fédération au BDS dans la lutte « pour accomplir les tâches nationales [palestiniennes], au premier rang desquelles la fin de l’occupation israélienne et de la colonisation et l’établissement d’un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale, et avec le droit des réfugiés Palestiniens de rentrer dans les foyers d’où ils ont été expulsés », comme l’affirme la déclaration nouvellement publiée.

Les trois fédérations de syndicats palestiniens - l’Union Générale des Travailleurs Palestiniens (une organisation de masse constitutive de l’OLP), la PGFTU et la Fédération Palestinienne des Syndicats Indépendants - ont soutenu le BDS contre Israel et ont fait partie du BNC dès sa naissance. Ceci a apporté une voix unifiée du travail palestinien en soutien au boycott d’Israel jusqu’à ce qu’il finisse son oppression à trois niveaux du peuple palestinien : son occupation et la colonisation du territoire occupé en 1967 ; son système institutionnalisé de discrimination raciale, ou apartheid ; et son refus des droits des réfugiés Palestiniens ratifiés par l’ONU, particulièrement leur droit au retour dans leurs foyers d’origine.

Malgré cette complète unité derrière le BDS, des médias sionistes et des groupes de lobbies d’Israel en occident ont lancé une campagne de tromperie et de désinformation, utilisant les paroles non officielles de tel ou tel dirigeant syndical palestinien pour proclamer qu’une partie du mouvement syndical palestinien n’était pas enthousiaste sur le boycott ou, pire, était en faveur de relations normales avec Israel et ses institutions complices.

Cette hasbara [propagande] a été la plus vigoureuse en Grande Bretagne, où des groupes de pression bien huilés, comme Trade Union Friends of Israel (TUFI) ont laissé la fraude se répandre et essayé d’inflencer les grands syndicats pour qu’ils ne soutiennent pas le BDS. Mais la vérité étant finalement révélée sur les crimes de guerre israéliens et sur la politique coloniale et d’apartheid, des motions soutenant le BDS ont été passées avec une majorité écrasante par le Congrès des Syndicats irlandais, le Congrès des Syndicats écossais, plusieurs fédérations syndicales britanniques et finalement par le Congrès des Syndicats Britanniques (TUC), laissant le lobby syndical pour Israël en lambeaux et face un effondrement imminent.

Avec l’expansion régulière et remarquable du BDS parmi les grands syndicats dans le monde, le lobby israélien a manifestement atteint un état de désespoir qui le force a s’appuyer de plus en plus sur des fictions, des intimidations ou carrément des mensonges dans ses tentatives avortées pour masquer la montée du boycott. Dans un dernier coup mortel au reste de crédibilité que ces lobbies pro-israéliens peuvent encore avoir dans certains syndicats, le Secrétaire Général de la PGFTU lui-même a accusé TUFI d’avoir inventé ou déformé la déclaration qu’ils lui ont attribué dans un article de Jewish Chronicle du 12 novembre, dans lequel il aurait mis des distances entre la Fédération et le BDS. Par la suite, le BNC et le mouvement syndical palestinien ont fortement pressés la PGFTU à publier une déclaration officielle l’engageant dans la campagne BDS et mettant ainsi fin à toutes les rumeurs et insinuations répandues par le lobby sioniste en occident qui jetaient un doute sur l’engagement de la PGFTU dans le boycott.

En publiant cette récente déclaration, clairement rédigée, la PGFTU a confirmé que non seulement elle soutient sans équivoque le boycott contre Israel mais aussi qu’elle se considère toujours comme une partie intégrale de la direction du BDS, le BNC.

Le mouvement ouvrier palestinien n’a jamis été aussi uni que maintenant dans le soutien au boycott contre Israel et dans l’appel à toutes les confédérations et fédérations syndicales à soutenir le BDS, comme forme de solidarité la plus efficace avec le peuple de Palestine en général et avec notre classe ouvrière en particulier. De plus, nous répétons notre appel à tous les syndicats internationaux à rompre leurs liens avec la Histadrout, une organisation raciste qui a toujours joué un rôle clé dans la perpétuation de l’occupation israélienne, l’occupation et le système de discrimination raciale, et qui a justifié et applaudi les crimes de guerre d’Israel à Gaza en décembre 2008 et janvier 2009.

Comme l’a montré la lutte contre l’Apartheid en Afrique du Sud, une solidarité internationale efficace et cohérente avec un peuple opprimé s’exprime le mieux par les formes que demandent les opprimés eux-mêmes. Depuis 2005, la société civile palestinienne, y compris ses fédérations syndicales et tous les secteurs politiques des syndicats, a été unie dans son appel aux personnes de conscience et aux institutions dans le monde, particulièrement aux syndicats, à soutenir le BDS contre Israel et à réaliser le boycott, selon les modalités diverses adaptées à leurs contextes respectifs. Le BDS reste notre meilleur espoir de terminer l’occupation et l’apartheid israéliens et obtenir nos droits reconnus par l’ONU, particulièrement notre droit à l’autodétermination.

Le Comité National du BDS de la société civile palestinienne (BNC)

25 novembre 2009 - BDS - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.bdsmovement.net/?q=node/596
Traduction : J.P Bouché

La guerre de l'information

Par GWEN ACKERMAN
04.12.09

Une nouvelle unité a été formée pour engager la guerre virtuelle de Tsahal : celle des relations publiques. Ligne de front : Facebook, You Tube et Twitter.

Jeunes recrues de l'armée.
PHOTO: TSAHAL , JPOST

"Internet, et particulièrement les réseaux sociaux, Web 2.0 et les blogs, gagnent en influence. Ils sont un incroyable moyen de diffusion de l'information", explique Aliza Landes, à la tête de l'unité créée au mois de septembre. "Facebook compte autant d'inscrits qu'il y a d'habitants aux Etats-Unis. Pour nous, c'est une grande opportunité de toucher un public que nous serions incapables d'atteindre d'une autre façon", explique-t-elle.

Ce n'est que très récemment qu'Israël s'est sérieusement décidé à utiliser l'outil Internet, au cours de l'opération Plomb durci plus exactement. L'armée avait lancé une chaîne sur Youtube en décembre 2008 : Tsahal retransmettait des vidéos d'attaques aériennes sur Gaza, dont un missile avorté au dernier moment lorsque des officiers ont réalisé que des civils se trouvaient dans la zone visée.

Selon Landes, près de 8,5 millions de personnes ont regardé ces vidéos. Depuis, 1 485 internautes suivent l'armée sur Twitter et un blog militaire a été lancé sur Facebook. "Nous n'en sommes qu'au commencement", précise Landes lors d'une interview téléphonique avec leJerusalem Post.

Selon Jonathan Spyer, chercheur politique au centre interdisciplinaire d'Herzliya, la nouvelle unité du porte-parole de l'armée sera plus que "bénéfique" pour les relations diplomatiques de Jérusalem. Depuis le 5 novembre dernier, une résolution de l'Assemblée générale des Nations unies exhorte l'Etat hébreu à ouvrir des enquêtes indépendantes sur les actions de Tsahal pendant Plomb durci.

La plus récente opération médiatique de l'unité remonte à la saisie le mois dernier d'un navire chargé d'armes et qui naviguait vers la Syrie. Israël avait exposé l'arsenal saisi aux yeux du monde. L'équipe de Landes s'était alors assuré que les bloggeurs, "des éléments clés et cruciaux" selon elle, disposaient des informations officielles, au même titre que les média traditionnels. "Je veux être certaine qu'ils ont la même légitimité", explique la militaire.

Et de conclure : "Il ne s'agit pas simplement de lutter contre la désinformation. Nous voulons aussi capter un nouveau public et ouvrir le dialogue avec des gens partout dans le monde."

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1259831459847&pagename=JFrench/JPArticle/ShowFull

Exercices militaires israéliens: simulation de guerre ou de force?

04/12/2009

La septième légion de l'armée de l'occupation israélienne a effectué pendant cinq jours une nouvelle manœuvre militaire dans le Golan syrien occupé, qui simule une guerre contre la Syrie ou le Liban. C'est la première fois de son histoire que l'armée sioniste procède à ce genre de manœuvres en automne, à laquelle ont pris part plus de 400 véhicules militaires blindés.

Pour les médias israéliens, il s'agit d'un bond en avant au niveau des manœuvres. "Le fait de faire ces exercices en automne motive les soldats à combattre dans des climats divers".

Le commandant de la septième légion le colonel Jacob Bengo a considéré que cette procédure perfectionne les compétences des soldats pour qu'ils puissent s'adapter à suivre les ordres de leurs commandants dans des zones de combats défavorables.

Pour sa part, le vice-commandant de cette légion a indiqué que "c'est la cinquième manœuvre depuis la deuxième guerre au Liban, ce qui signifie que nous nous entrainons beaucoup", selon lui.

"Cette manœuvre survient dans le cadre des signes envoyés à la Syrie, surtout après les dernières déclarations du président syrien Bachar elAssad sur son attachement au choix de la résistance", a pour sa part analysé la chaine de télévision israélienne.

Le spécialiste dans les affaires militaires Amir Shalom est allé dans le même sens. Selon lui, le choix de faire des exercices intensifs dans le plateau du Golan tout au long des trois dernières années n'est pas du hasard.

"De plus la question de maintenir les performances des soldats, il y a le facteur de dissuasion contre la Syrie, notamment après le discours du président syrien qui a insisté sur le fait que "la paix et l'occupation sont deux adversaires qui ne peuvent pas coexister", et que "le Golan occupé retournera en entier à la patrie, tout comme les territoires occupés jusqu'au 4 juin 1967, c'est une question insoumise à la négociation et à la concession".

Par ailleurs, réagissant aux propos du président syrien rapportés par la revue du peuple sur la disponibilité de l'armée syrienne de se sacrifier pour défendre la souveraineté et l'indépendance de sa patrie, le commandant de la septième légion israélienne a affirmé:" Par ces entrainements, nous voulons montrer à ceux qui nous observent que nous possédons une force militaire, et que nous avons une grande responsabilité de préserver cette force dissuasive".

Toutefois, l'expert stratégique israélien Hanan Shay a appelé à changer la théorie combative de l'armée israélienne, en entrainant l'armée à affronter des guérillas dotées d'un grand nombre de missiles, au lieu de simuler une guerre avec une armée régulière. "Il faut commencer par une guerre aérienne intensive et méthodique pour anéantir le danger des missiles avant de procéder à une invasion terrestre", selon sa propre analyse.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=113893&language=fr

Les occupants frappent un père venant rendre visite à son fils captif dans les prisons israéliennes

[ 04/12/2009 - 03:38 ]
Ramallah – CPI

Les familles des captifs palestiniens subissent des provocations et agressions de toutes sortes, lorsqu’ils rendent visite à leurs proches enfermés dans les prisons israéliennes.

Elles appellent la Croix-Rouge et les institutions internationales à intervenir pour mettre fin à de tels agissements.

Dans un communiqué, publié mardi dernier, le premier décembre, le Club du Captif a souligné que les occupants israéliens agressent les familles des captifs palestiniens dans leur dignité. Ils exagèrent de plus en plus leurs inspections corporelles tout comme les inspections des affaires. Ils osent inspecter à nues les filles palestiniennes.

Le Club rapporte que le père du captif Achraf Al-Madloum a été agressé et frappé par les soldats israéliens, sur le barrage militaire d’Ofer. Il voulait aller rendre visite à son fils enfermé dans le centre de détention d’Al-Naqab. Suite à cette agression, ce malheureux père a été transporté vers l’hôpital public de Ramallah. Sa seule faute avait été de refuser d’accepter d’être inspecté à nu !

Les handicapés de Gaza se rassemblent devant le siège des Nations Unies

[ 04/12/2009 - 13:07 ]
Gaza – CPI

Les institutions privées de la bande de Gaza ont appelé la communauté internationale et toutes ses organisations juridiques et humanitaires à intervenir immédiatement pour mettre fin aux souffrances des handicapés palestiniens et protéger leurs droits sur le niveaux juridique et international.

Les organisations ont lancé ces appels lors d’un rassemblement de dizaines d’handicapés devant le bureau du délégué des droits de l’homme, hier jeudi. Pendant le jour des handicapés, le blocus continue de les priver des plus simples droits : médicaments et appareils nécessaires à leurs cas.

Amjed Al-Chaoua, coordinateur de réseau d’organisations privées de la bande de Gaza, dit que 4% du peuple palestinien souffrent d’une sorte d’handicap ou d’une autre.

Plus de 600 Palestiniens de la bande de Gaza ont été victimes d’un handicap durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza, dit Al-Chaoua. Il appelle alors à réactiver le rapport de Goldstone pour poursuivre les criminels de guerre, responsables de ces handicaps.

Dans ce rassemblement, l’enfant handicapée Ghada a délivré un mot au directeur du bureau du délégué, lui demandant d’activer les droits des handicapés et de mettre un terme à leurs souffrances en mettant fin à cet injuste blocus israélien.

La directrice du bureau a promis de remettre leur lettre aux responsables de l’Organisation des Nations Unies. Il faut travailler pour alléger les souffrances de tout le monde, surtout des enfants.

Elle appelle les handicapés à continuer à se rassembler et à réaliser toute activité pouvant attirer l’attention sur leurs droits.

14 incursions israéliennes en Cisjordanie et six victimes palestiniennes

[ 04/12/2009 - 22:00 ]
Ramallah – CPI

Le Centre Palestinien des droits de l’homme confirme que les forces israéliennes d'occupation ont blessé six Palestiniens dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, la semaine dernière. De plus, un colon sioniste a écrasé un citoyen palestinien, dans la ville d’Al-Khalil, devant les soldats israéliens et une équipe médicale qui n’ont rien fait pour le sauver.

Dans un rapport couvrant la période du 25 novembre au 2 décembre, le Centre Palestinien des droits de l’homme dit que les forces israéliennes d'occupation ont pratiqué 14 opérations d’incursion en Cisjordanie. Elles ont également effectué une incursion limitée dans la bande de Gaza.

Le rapport indique que les forces maritimes israéliennes continuent d’entraver les pêcheurs palestiniens dans leur travail.

Le Centre attire l’attention sur les occupants israéliens qui continuent à isoler la bande de Gaza et à la couper du monde extérieur. Ils endurcissent de plus en plus l’encerclement pratiqué contre la Cisjordanie. Sur les barrages militaires, des civils palestiniens dont des enfants ont été arrêtés.

Les occupants israéliens changent les aspects de l’église de la Résurrection

[ 04/12/2009 - 22:45 ]
Ramallah – CPI

Le ministère jordanien des affaires étrangères a convoqué l’ambassadeur sioniste, dans la capitale jordanienne Amman, hier jeudi. Il lui a délivré une note de protestation, une protestation contre des travaux pratiqués unilatéralement dans la partie extérieure du mur occidental de l’église de la Résurrection, dans la ville occupée d’Al-Quds (Jérusalem).

Un responsable jordanien de haut grade a informé l’agence France Presse que le gouvernement a exprimé, dans sa note, sa grande inquiétude et son refus total de ces travaux réalisés par les forces israéliennes d'occupation.

Le gouvernement jordanien a demandé aux autorités sionistes un arrêt immédiat des travaux et la remise en état du mur. Il a insisté sur la priorité à ne pas toucher à la bonne entente qui règne parmi toutes les confessions chrétiennes.

Notons enfin que des sources de l’Eglise catholique d’Amman ont informé l’agence France Presse que lesdits travaux ont débuté le 23 novembre dernier.

L'orateur d'Al Aqsa interdit d'entrée dans sa mosquée par les sionistes‏

Jérusalem - 04-12-2009
Par Al Jazeera
Un article sur le site internet de Al Jazeera indique que le sheikh Akrama Sabri, orateur de la grande prière du vendredi de la mosquée Al Aqsa depuis 1973, a été notifié mercredi 2 décembre d'une décision sioniste non motivée lui interdisant d'entrer dans la mosquée Al Aqsa pendant six mois.

Contacté par téléphone par l'agenceReuters, dans son lieu de résidence à Al Quds, le sheikh a déclaré : "Al Aqsa est au-dessus de toutes les considérations juridiques, légales et militaires, et l'interdiction à l'encontre de l'orateur de la mosquée est une agression contre la chaire de la mosquée d'Al Aqsa et contre tous les musulmans, aucune administration d'occupation n'a le droit d'interdire à un musulman de prier dans sa mosquée."

Par ailleurs, l'administration sioniste n'en est pas à sa première interdiction d'entrée à Al Aqsa à l'encontre d'une personnalité musulmane ou nationale. Lesheikh Raed Salah, président du mouvement islamique et Hatem Abdel Qader, responsable de Jérusalem au Fatah, ont tous les deux fait l'objet de ce type de mesure au cours des derniers mois.

Enfin, rappelons que l'Esplanade des mosquées a été le théâtre d'affrontements récents entre des croyants qui tentaient d'empêcher des colons israéliens et la police israélienne d'accéder à la mosquée d'Al Asa.

Processus de paix palestino-israélien: Moscou soutient les efforts de Washington

palestina
BRUXELLES, 4 décembre - RIA Novosti

La Russie soutient les efforts américains dans le processus de paix palestino-israélien, axés sur la relance des négociations entre les parties, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov à l'issue de la réunion du Conseil Russie-OTAN à Bruxelles.

"Nous appuyons les efforts des médiateurs américains qui cherchent à créer des conditions propices (à la reprise des négociations)", a indiqué M.Lavrov avant de noter qu'organiser une conférence sur le processus de paix proche-oriental n'aurait pas de sens tant que la Palestine et Israël ne relanceront pas les négociations directes.

Le Conseil de sécurité de l'ONU et le quartette des médiateurs internationaux (pour le règlement du conflit au Proche-Orient - ONU, UE, Russie et Etats-Unis), ainsi que les parties en conflit ont convenu de convoquer la conférence de Moscou après la reprise des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens, selon le ministre.
"Nous souhaitons créer une ambiance favorable à la reprise du dialogue, pour le moment, ce n'est pas le cas", a ajouté M.Lavrov.

Relancées à la fin de 2007 lors de la conférence d'Annapolis (Etats-Unis), le dialogue palestino-israélien a été suspendu en 2008. Les Palestiniens refusent de revenir à la table des négociations tant qu'Israël poursuit l'implantation de colonies juives en Cisjordanie.

http://fr.rian.ru/world/20091204/185621465.html

Le Proche-Orient une question capitale pour la paix

La question du Proche-Orient est perçue par les stratèges de l’OTAN comme par les experts et diplomates rattachés à l’Alliance comme d’une extrême importance, dont la solution pourrait avoir un impact favorable sur d’autres conflits, notamment celui de l’Afghanistan. Même si l’Alliance n’est pas directement impliquée dans la solution de la question du Proche-Orient, elle ne s’en désintéresse pas pour les raisons déjà expliquées à de nombreuses reprises par les responsables de l’Alliance. L’Otan n’intervient qu’à la demande des parties en cause. Si cette demande parvenait aux services de l’Alliance, elle serait bien entendu étudiée avec la plus grande attention, relèvent responsables et experts, et soumise à la règle du conseil au sein des pays membres. Comme c’est souvent le cas, la réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Alliance a longuement vu évoquer la question de la lutte antiterroriste à l’échelle internationale. Cette lutte est considérée au sein de l’Alliance comme primordiale et vue aussi sous l’angle de la survie, dit-on au sein de l’Otan, pour la démocratie. Pour les responsables comme pour les experts et diplomates, cette lutte nécessite un raffermissement toujours plus poussé de la coordination entre les pays, le partage de l’information et du renseignement. Le rôle que joue l’Algérie dans ce dispositif est particulièrement apprécié au sein de l’Alliance.
La menace est considérée comme étant toujours sérieuse, nécessitant une vigilance accrue. Même le dispositif autre missiles, dont l’orientation a été totalement modifiée avec l’arrivée du président Obama aux affaires aux Etats-Unis, est orienté dans le sens de la lutte antiterroriste pour parer, par exemple, aux armes de destruction massive et autres types de menaces. l’Iran est bien sûr pointé du doigt, preuve que le dossier iranien est d’une extrême complexité et ne dédouane en rien l’Occident qui n’accorde par le même intérêt au danger nucléaire que représente Israël, puissance nucléaire affirmée, et qui pèse en termes de menace sur toute la région.
S’exprimant sur le dossier iranien, le SG adjoint de l’Alliance, M. Bareau, a pourtant bien confirmé que, lors d’une récente réunion tenue à Abu Dhabi entre l’Alliance et les pays de la région, c’était l’Iran qui ressortait dans les inquiétudes des participants.
La lutte antiterroriste s’étend aussi à l’Afrique. Les experts de l’Alliance rappellent qu’une coopération existe entre l’Union africaine et l’OTAN, notamment pour la région du Darfour.
Ce sont les Américains qui sont plutot impliqués dans la région du Sahel, avec l’Africom, le commandement américain pour l’Afrique. Tout récemment, une réunion de l’UE a noté un regain d’activité dans la région, la considérant comme menace.

Le refus d’Israël d’en finir avec l’occupation est pathologique

Date de publication : 2009-12-04

Les sondages indiquent que M. Obama a le soutien de seulement 10% d’Israéliens. Pourtant, il n’a pas ménagé ses efforts pour rassurer ceux-ci. Il affirme que la sécurité d’Israël est sa plus haute priorité et qu’il tient à leur amitié. La raison pour cette hostilité nouvelle vis-à-vis d’un président américain est la peur que M Obama se soit donné comme objectif d’en finir avec l’occupation de la Cisjordanie et de Gaza. C’est ainsi que depuis toujours, le gouvernement d’Israël et son peuple ont répondu à une pression extérieure qui leur demande ‘l’impossible’ : soumission aux lois internationales, retour aux frontières de 1967, sans modification unilatérale.

La réaction israélienne à des efforts de paix sérieux est vraiment pathologique. Les organisations juives américaines ont leur part dans cette réaction. Bien qu’elles ne reflètent pas le point de vue de la plupart des juifs américains, qui ont voté en majorité pour M. Obama, elles continuent à défendre mordicus l’idéologie de la droite israélienne.

Le message du premier ministre Benjamin Netanyahu est malheureusement celui que trop d’Israéliens veulent entendre : le monde entier est contre Israël qui vraiment risque un autre holocauste. Pour jeter un discrédit sur le rapport sur Gaza du juge Richard Goldstone, Mr Netanyahu a ressassé cette même crainte dans son discours en septembre à l’Assemblée Générale des Nations Unies.

Le conflit s’éternise parce que les présidents américains successifs et encore plus les membres du congrès ont toléré cette pathologie pour ne pas risquer de perdre la contribution financière de leurs électeurs. Pourtant, cette distorsion mentale ne pourrait être guérie qu’en la reconnaissait comme telle et en lui faisant face.

Seul le courage politique de M. Obama pourra porter remède à cette pathologie et faire avancer la solution de deux états. Ce courage consiste à faire face au mécontentement du gouvernement israélien et des groupes de pression juifs américains.

Adapté de Henry Siegman, ancien directeur national du Congrès Juif Américain et directeur actuel du projet EU/ Moyen –Orient http://www.nytimes.com/2009/11/02/opinion/02iht-edsiegman.html?_r=2&hpw

Distribué par PAJU (Palestiniens et Juifs Unis)

http://www.pajumontreal.org/paju_fr/?/QUE-CESSE-L-OCCUPATION-PAJU-No-460-4-decembre-2009-Le-refus-d-Israel-d-en-finir-avec-l-occupation-est-pathologique

Entrevue entre le Premier ministre palestinien et les responsables de délégations de l’Union européenne

publié le vendredi 4 décembre 2009

Délégation générale de la Palestine en France
le Premier Ministre Salam Fayyad a présenté le 3 décembre à Ramallah aux responsables de délégations de l’Union européenne la position palestinienne sur la proposition suédoise

Madame Hind Khoury Déléguée Générale de la Palestine en France souligne la nécessité de se tenir aux conclusions européennes proposées par la présidence européenne (Suède), et notamment sur la question de Jérusalem. Cette proposition de résolution sera débattue par les ministres européens des Affaires étrangères, mardi 08 décembre.

Le maintien de cette résolution en l’état renforcera la position européenne dans la résolution du conflit au Proche-Orient. En effet toute revue à la baisse de ce projet aurait un effet décourageant sur l’Autorité Palestinienne d’une part et un effet désastreux sur le processus de Paix et sur le rôle de l’Europe d’autre part, surtout après la publication de cette proposition dans les médias israéliens.

Dans ce cadre le Premier Ministre M le Dr Salam Fayyad a présenté le 3 décembre à Ramallah aux responsables de délégation de l’Union européenne la position palestinienne :

Autorité Nationale Palestinienne,

Ministère des Affaires Etrangères,

Le Ministre,

Entrevue entre le Premier Ministre M le Dr Salam Fayyad et les responsables de délégation de l’Union européenne

3 décembre 2009

Il est tout à fait aisé de prendre contact avec l’UE, exposer son point de vue et ses impressions tout en respectant les procédures internes de l’UE.

Le projet de conclusions est tout à fait cohérent avec les positions de l’UE sur le sujet et avec ce qui est devenu depuis un consensus international : l’Etat palestinien dans les frontières de 1967, Jérusalem Est en tant que partie des Territoires Occupés Palestiniens, Jérusalem capitale de deux Etats.

La réaction d’Israël au contenu du projet est profondément troublante pour le côté palestinien d’autant plus que les conclusions sont en conformité avec les termes de références du processus de paix. Cela montre qu’Israël n’est pas engagé vers une paix réelle. Israël a dévié de qui est acceptable et continue de violer ses obligations internationales. Il a annoncé un gel « partiel et temporaire » des implantations et même cette position inacceptable n’est pas respectée.

Etant donné la campagne publique israélienne contre ce document et les fuites regrettables, une formulation plus souple aurait des implications graves. Ceci fragiliserait la crédibilité de l’UE et conduirait à plus de violations de la part d’Israël.

1967 est la référence du processus de paix, y compris Jérusalem Est. Jérusalem est un sujet central du problème. Alors qu’il est vrai que le statut de la ville doit être fixé d’un commun accord entre les parties, Jérusalem Est est une aussi une partie intégrale des Territoires Occupés Palestiniens et il ne peut y avoir de solution durable au conflit sans que Jérusalem Est ne soit la capitale de l’Etat Palestinien.

Israël nous attaque dès que nous parlons de Jérusalem Est comme notre capitale et affirme que nous portons atteinte à l’issue des négociations. Le gouvernement israélien continue de parler de la ville indivise et éternelle comme étant la capitale d’Israël. Un message fort doit être envoyé à Israël pour dire que cela est inacceptable.

Un des objectifs de ces conclusions est d’essayer d’obtenir des conditions satisfaisantes pour reprendre des négociations crédibles et ayant du sens. Tout faiblesse de discours aurait l’effet opposé, c’est-à-dire de fragiliser le processus de paix.

Nous avons été constamment affaiblis par l’incapacité de la communauté internationale à faire cesser les violations de la loi internationale par Israël comme cela se serait passé dans n’importe quel conflit. Non seulement nous avons le sentiment d’avoir été abandonnés mais ceci nous fait dériver d’un retour au processus politique au lieu d’augmenter les chances d’un tel retour. Un nouvel échec de la diplomatie internationale serait un coup dangereux pour nous et pour le processus politique et pourrait même conduire à se poser la question de la pertinence des négociations.

L’UE a un rôle clef à jouer dans un retour des parties concernées à la table des négociations pour rétablir la paix par la fin de l’occupation. C’est son rôle qui doit être défendu dans les tout prochains jours.

http://www.france-palestine.org/article13439.html

La situation à Jérusalem-Est pèse sur les relations entre Israël et les Européens

le 4 décembre

D’un côté la montée de la colère des colons juifs, ulcérés par l’annonce d’un moratoire partiel des constructions en Cisjordanie ; de l’autre, une dénonciation de plus en plus vive des Européens de la politique visant à judaïser Jérusalem-Est, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de leur futur Etat indépendant : Benyamin Nétanyahou, le premier ministre israélien, est aujourd’hui soumis à de fortes pressions croisées, tant sur le plan intérieur qu’international.

Pour la deuxième journée consécutive, des incidents ont opposé, mercredi 2 décembre, les habitants de colonies juives de Cisjordanie aux inspecteurs du ministère de la défense chargés de faire respecter le moratoire de dix mois que M. Nétanyahou a annoncé le 25 novembre, sous la pression de l’administration américaine. Le premier ministre a tenté de désamorcer la colère des colons en promettant que ce gel de la colonisation (qui ne s’applique pas à Jérusalem-Est) était "temporaire et exceptionnel", et que la colonisation reprendrait à la fin du moratoire. Ces propos conciliants n’ont pas eu l’effet escompté, et Yescha, le Conseil des colons, a annoncé l’organisation d’une manifestation pour "briser le gel" de la colonisation.

Les efforts menés depuis des années par les autorités israéliennes pour judaïser Jérusalem par le biais de la politique d’urbanisation sont dénoncés régulièrement par les organisations non gouvernementales et par certains gouvernements, qui y voient une volonté délibérée de saper la possibilité de faire un jour de Jérusalem-Est la capitale d’un Etat palestinien.

Selon le journal Haaretz de mercredi, qui cite des chiffres du ministère de l’intérieur, l’année 2008 a connu une accélération considérable de ce phénomène : 4 577 Palestiniens ont été déchus de leur droit de résidence à Jérusalem-Est. Il s’agit d’une année record - ce chiffre représente vingt et une fois la moyenne enregistrée au cours des quarante années précédentes. Ainsi, de 1967 à 2007, 8 558 Palestiniens "seulement" avaient perdu leur droit de résidence. Le ministère israélien de l’intérieur a expliqué qu’une enquête avait permis de découvrir que des milliers de personnes ne résidaient plus, physiquement, à Jérusalem-Est.

La question de Jérusalem-Est est au centre d’une polémique grandissante entre les autorités israéliennes et l’Union européenne (UE). D’une part, parce que les ministres européens des affaires étrangères s’apprêtent à examiner, le 7 décembre, des conclusions de la présidence suédoise qui - pour la première fois - soulignent que Jérusalem-Est devra être la capitale d’un futur Etat palestinien ; d’autre part, parce qu’un rapport classifié des consulats européens à Jérusalem dresse un bilan extrêmement critique de la politique visant à judaïser la Ville sainte.

Ces deux documents, consultés par Le Monde, ont provoqué une vive irritation au ministère israélien des affaires étrangères. Selon des sources diplomatiques à Bruxelles, le texte préparé par Stockholm est contesté par plusieurs capitales, et il n’est pas dit que la Suède, dont les relations avec Israël sont difficiles, aura finalement gain de cause.

En l’état, le projet de conclusions souligne que l’UE "appelle à une reprise urgente des négociations, qui conduiront, selon un calendrier agréé, à une solution à deux Etats, avec un Etat de Palestine indépendant, démocratique, viable (avec) une continuité territoriale incluant la Cisjordanie et Gaza et avec Jérusalem-Est pour capitale".

Le Conseil de l’UE rappelle, selon ce texte, qu’il "n’a jamais reconnu l’annexion de Jérusalem-Est". "S’il doit y avoir une véritable paix, une solution doit être trouvée pour résoudre le statut de Jérusalem comme capitale de deux Etats", poursuit ce document. Une telle formulation correspond peu ou prou aux positions de principe de nombreux pays européens (dont la France), mais plusieurs capitales, soucieuses de ne pas compliquer leurs relations avec Israël, préféreraient un texte qui ne donne pas l’impression de préempter le résultat de négociations israélo-palestiniennes sur le futur statut de Jérusalem.

L’Italie, les Pays-Bas, la République tchèque et la France sont dans ce cas. Dans une interview publiée, jeudi, par le Jerusalem Post, l’ambassadeur de France en Israël, Christophe Bigot, fait part de "plusieurs fortes réserves" de Paris.

Laurent Zecchini

http://www.lemonde.fr/proche-orient...

« Nous sommes déterminés à transformer la Méditerranée en un espace de paix et de prospérité »

publié le vendredi 4 décembre 2009

Entretien avec Miguel Angel Moratinos
Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères, était en visite en Egypte, la semaine dernière, en compagnie de son chef de gouvernement, José Luis Zapatero. Il évoque les rapports entre l’Egypte et l’Espagne, le conflit israélo-palestinien et le projet de l’Union pour la Méditerranée.

Al-ahram hebdo : Le chef du gouvernement espagnol effectue sa première visite officielle en Egypte. Pourquoi a-t-il tardé et comment évaluez-vous l’état des relations entre l’Egypte et l’Espagne ?

Miguel Angel Moratinos : Le premier ministre a déjà visité l’Egypte. Il a participé en janvier au sommet de Charm Al-Cheikh pour soutenir la médiation égyptienne, qui tentait de parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza et de mettre fin à la crise entre Israël et le Hamas. Il s’agit maintenant de la célébration de la première réunion de haut niveau entre l’Egypte et l’Espagne à la suite de la signature du Traité d’amitié et de coopération entre nos deux pays, conclu à l’occasion de la visite de Leurs Majestés le roi et la reine d’Espagne en février 2008. Les relations bilatérales entre l’Espagne et l’Egypte sont vraiment excellentes et avec l’application de ce traité, elles sont arrivées à un niveau indubitablement stratégique.

L’Espagne est fortement impliquée dans l’initiative de l’Union Pour la Méditerranée (UPM) qui se trouve immobilisée en raison du conflit palestino-israélien. Comment surmonter cette situation ?

— La situation du Moyen-Orient et, certainement, la crise dans la bande de Gaza ont eu des répercussions négatives sur l’UPM. Néanmoins, nous avons pu avancer récemment dans la mise en marche du secrétariat et des institutions de la nouvelle UPM et nous préparons aussi de grands projets de développement dans le bassin méditerranéen. Nous espérons que la reprise des négociations de paix le plus tôt possible permettra une amélioration des conditions pour travailler et nous organisons un sommet de l’UPM au printemps prochain.

Le processus de paix israélo-palestinien est bloqué à cause du refus du gouvernement israélien de cesser la colonisation. Pourquoi est-ce-que l’Europe ne prend pas de mesures juridiques ou commerciales contre Israël, comme par exemple le boycott des produits venant des colonies illégales ?

— L’Espagne est gravement préoccupée par les dernières annonces de nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie. Je dois vous rappeler que l’Espagne et l’Union Européenne (UE) ont clairement dit que les colonies sont illégales. Nous sommes cohérents dans nos pratiques avec ce principe.

L’Espagne assume la présidence de l’UE à partir du 1er janvier 2010. Croyez-vous que la présidence espagnole pourra réactiver les principaux dossiers liés à la transformation de la Méditerranée en un espace de paix et prospérité ?

— L’Espagne souhaite agir sur les principaux dossiers régionaux d’une manière engagée et constructive. Nous avons de bonnes relations avec tous les pays de la région. L’Espagne est déterminée à poursuivre cet objectif de transformer la Méditerranée en un espace de paix et de prospérité. Il faut compter sur tous les Etats de la région pour trouver les solutions justes et durables aux problèmes régionaux. La construction d’une grande coalition pour la paix est l’un des objectifs prioritaires de l’Espagne, qui occupera une bonne position parmi nos priorités pendant notre présidence de l’UE.

Le président palestinien, Mahmoud Abbass, a menacé de ne pas se représenter à sa propre réélection l’an prochain en raison du blocage du processus de paix. Comment voyez-vous la situation ?

— Je vois en Mahmoud Abbass un homme politique extraordinaire, qui a une vision juste et positive pour son peuple, et sa présence est vraiment la meilleure garantie pour parvenir à un accord de paix qui consolide définitivement la solution de deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte, à l’intérieur de frontières sûres et reconnues. Les Palestiniens revendiquent leur droit à un Etat sur les territoires occupés en juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale, aux côtés de l’Etat d’Israël. L’Espagne partage cette vision. Nous avons déjà accordé notre soutien au Plan Fayyad (premier ministre palestinien), visant à établir un Etat palestinien viable dans les deux prochaines années. Il y a déjà une déclaration d’indépendance de la Palestine à Alger en 1988. Maintenant, il faut travailler pour le développement des institutions palestiniennes et pour un consensus international qui permettra l’établissement et la reconnaissance internationale de l’Etat palestinien.

Le refus américain du rapport Goldstone sur les crimes de guerre israéliens à Gaza a suscité une indignation internationale, car cela veut dire qu’Israël est au-dessus de la loi. Quelle est la position de l’Espagne quant à ce rapport ?

— L’Espagne a compris l’importance du rapport Goldstone sur le conflit de l’hiver dernier à Gaza et nous avons demandé des investigations complètes, indépendantes et impartiales pour étudier les éventuelles violations des droits de l’homme. L’Espagne reste gravement préoccupée par la situation humanitaire dans la bande de Gaza et continue d’insister pour que des mesures concrètes soient prises rapidement pour trouver une solution à cette crise humanitaire. Mais nous devons regarder vers le futur et pas vers le passé pour éviter de nouvelles crises. Nous lançons un nouvel appel en faveur des négociations directes entre Israël et l’Autorité palestinienne pour parvenir à une paix globale, juste et durable au conflit.

La Turquie prend un rôle de plus en plus important dans les questions régionales. Comment évaluez-vous son action dans le conflit du Proche-Orient et comment l’Espagne se positionne-t-elle vis-à-vis de son entrée dans l’UE ?

— L’Espagne a donné son plein soutien aux négociations visant à l’adhésion de la Turquie à l’UE. Le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, a visité l’Espagne la deuxième semaine de novembre et il m’a expliqué la volonté turque de faire une contribution positive à la stabilité de la région du Moyen-Orient. Nous croyons que ces idées sont très positives.

Propos recueillis par Randa Achmawy

publié par al-Ahram hebdo en français

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...

Salah Hamouri reçoit la visite
 de deux parlementaires français

publié le vendredi 4 décembre 2009

Mina Kaci
Deux parlementaires français ont obtenu la permission de rencontrer le prisonnier, dans un bureau, sans ses menottes. Mais les autorités israéliennes ont refusé à sa mère d’assister à l’entrevue.

Salah Hamouri reçoit la visite
de deux parlementaires français Michel Billout et Marc Dolez demandent que Nicolas Sarkozy reçoive la mère du détenu franco-palestinien et qu’il intervienne, comme il le fait pour les autres ressortissants français.

« Le gardien a dit que l’on pouvait rester autant de temps que l’on voulait, en ajoutant, de manière à nous culpabiliser, que sa maman attendait son tour », raconte Michel Billout (sénateur PCF). « Alors, au bout d’une heure et quart, nous lui avons laissé la place », complète Marc Dolez (député Parti de gauche). Le lendemain, soudé, le trio rendait compte de la visite à une délégation de femmes françaises, essentiellement des élues (1), qui se trouvait en Palestine. « Je ne savais pas quelle personne était Salah, qui a l’âge de mon fils. J’ai été impressionné par lui. Il nous a expliqué qu’il était en prison tout simplement parce qu’il défend les droits des Palestiniens », rapporte Michel Billout.

Salah Hamouri, Franco-palestinien de vingt-quatre ans, arrêté le 13 mars 2005, ne peut écrire que deux lettres et trois cartes postales par mois. Mais, lui, peut recevoir tout le courrier à son nom. « Les centaines de lettres qu’il reçoit agacent les gardiens et font du bien à l’ensemble des prisonniers », se réjouit le sénateur communiste.

Les deux parlementaires informent de leur intention d’amplifier « la chaîne de visite des élus » afin de sortir cet étudiant en sociologie à Bethlehem des geôles israéliennes. Ils entendent faire pression sur Nicolas Sarkozy pour le contraindre à intervenir, comme il le fait pour les autres ressortissants français ailleurs dans le monde. « Il est anormal que le président de la République ne fasse pas le geste nécessaire, au moins en recevant les parents de Salah ! », s’indigne Marc Dolez.

L’option de proclamer un Etat palestinien indépendant

publié le vendredi 4 décembre 2009

Emad Awwad
Quelles seraient les différences entre l’acte symbolique fait en Algérie en 1988 sous la direction de Yasser Arafat et celui que pourrait envisager en 2009 son successeur Mahmoud Abbass ?

« Nous avons décidé de nous adresser au Conseil de sécurité pour essayer d’obtenir son soutien à la création d’un Etat palestinien indépendant ayant Jérusalem-Est comme capitale et dont les frontières seraient celles de juin 1967 », a déclaré le négociateur palestinien, Saëb Erakat, le 15 novembre 2009.

Cette déclaration, ayant été confirmée par le chef de l’Autorité palestinienne lui-même, a été suivie par une série de consultations avec pour objectif d’obtenir l’appui de puissances étrangères, à commencer par l’Union européenne. Mais les Palestiniens n’avaient-ils pas proclamé leur indépendance unilatéralement le 15 novembre 1988 sans qu’ils puissent traduire cette déclaration concrètement sur le terrain ? Quelles seraient les différences entre l’acte symbolique fait en Algérie en 1988 sous la direction de Yasser Arafat et celui que pourrait envisager en 2009 son successeur Mahmoud Abbass ?

Contrairement à la proclamation d’Alger en 1988, qui intervenait à un moment où l’OLP n’était que la « bête noire » de l’Etat hébreu, la démarche envisagée fin 2009 est celle d’une autorité ayant derrière elle plusieurs années de négociations et de contacts qui ont débuté officiellement avec l’accord des principes entre l’OLP et Israël, dit l’Accord d’Oslo.

Le fait d’évoquer cette option, après tant d’années d’échanges ayant abouti à plusieurs accords, n’est qu’un constat d’échec flagrant de l’option de négociation. Désormais, le problème palestinien retrouve son point de départ, à savoir la cause d’un peuple en quête de son indépendance. Toutefois, le dossier est désormais lourd, puisqu’il contient des chapitres infructueux sur plusieurs moyens de règlements pacifiques allant de la médiation à la négociation, en passant par la Cour internationale de justice. On y trouve de multiples résolutions adoptées par l’Onu reconnaissant aux Palestiniens leurs droits nationaux et légitimes, à commencer par celle du partage adoptée le 29 novembre 1947. On y voit des lignes directrices, approuvées par la communauté internationale, qui indiquent la marche à suivre pour la paix.

Cette nouvelle orientation, qui ne croit plus aux négociations selon le modèle israélien, croise, plus ou moins, celle prônée par le Hamas et d’autres formations palestiniennes qui ne croyaient point à l’utilité des négociations telles qu’elles étaient menées pendant des années. En effet, avec le passage du temps, cette option est devenue également sujet des interrogations parmi les cadres du Fatah. Cette évolution était le fruit de l’expérience endurée depuis 1993 qui a révélé, à plusieurs reprises, une volonté israélienne d’exploiter la façade de la négociation pour imposer sur le terrain les contours d’un règlement de facto.

Or, si la position adoptée par le président Barack Obama, exigeant le gel des activités de colonisation, y compris la croissance naturelle, avait renforcé celle de l’Autorité palestinienne qui refusait la reprise des négociations tant que la colonisation se poursuivait, la volte-face dans la position de l’administration, exposée par la voix de la chef de sa diplomatie, était la goutte qui a fait déborder le vase. En effet, non seulement Mme Clinton a demandé la reprise de négociations sur les questions du statut final sans conditions préalables, mais elle a aussi assuré qu’en mettant « des limites importantes à la colonisation » Israël a fait « des concessions sans précédent ».

Il était normal que les Palestiniens, dans leur ensemble, s’interrogent sur la capacité américaine à mener à bien des négociations sur les questions épineuses qui croisent, elles aussi, les activités de la colonisation, telles que les frontières ainsi que Jérusalem-Est. Dans ce contexte, l’on peut comprendre les propos de M. Marouane Barghouthi qui estime que face à l’immobilisme de la diplomatie américaine au Proche-Orient, le Hamas et le Fatah ont le devoir de se réconcilier. « Je ne vois pas de divergences de fond entre le Fatah et le Hamas », a-t-il déclaré de sa cellule.

En réalité, l’idée de s’adresser au Conseil de sécurité de l’Onu pour obtenir la reconnaissance d’un Etat à s’établir dans les frontières du 4 juin 1967 signifie l’apport de précisions, voire de modifications aux termes de la résolution 242 adoptée par le conseil suite à la guerre de 1967. Il s’agit d’un retour à l’option d’un règlement imposé de l’extérieur, ce qui a permis auparavant à l’Etat hébreu de voir le jour se basant sur la résolution du partage adoptée le 29 novembre 1947. Les réactions peu encourageantes de la part des puissances mondiales, qui tout en exprimant le soutien à l’option d’un Etat palestinien indépendant, ont privilégié, une fois encore, la voie de négociation pour atteindre cet objectif d’une part et les multiples menaces de rétorsion proférées par les responsables israéliens d’autre part, nous amènent à conclure que l’option de proclamer un Etat palestinien indépendant, avec la caution du Conseil de sécurité de l’Onu, est irréaliste, sinon irréalisable au moins à l’heure actuelle.

Cependant, le fait de l’évoquer à ce moment précis semble un signal d’alarme tiré par l’Autorité palestinienne à l’attention de la communauté internationale. Au fond, on demande à cette dernière d’être plus claire quant à l’avenir d’un peuple qui n’arrive plus à savoir en quoi il peut croire et à qui il peut faire confiance. En effet, il a du mal à comprendre comment on peut affirmer que les colonies du peuplement juives sont illégales, tout en lui demandant de poursuivre des négociations sur un règlement qui ne pourrait plus satisfaire ses revendications reconnues légitimes. Partant, on peut y voir une dernière chance pour s’atteler à trouver une solution pacifique et honorable au conflit.

Autrement dit, la direction palestinienne actuelle, désignée comme un interlocuteur modéré, n’arrivera plus à se justifier dans ce rôle. En conséquence, l’alternative qui s’impose est celle de la résistance armée. Une option qui pourrait unifier un peuple en détresse, mais qui n’irait évidemment pas dans l’intérêt du monde, surtout dans une zone aussi sensible et complexe que le Proche-Orient avec ses multiples défis et contradictions.

publié par al-Ahram hebdo en français

http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahra...