mardi 1 décembre 2009

Si Mahmoud Abbas se retire, un dirigeant du Hamas le remplacera

lundi 30 novembre 2009 - 05h:00

Ilene R. Prusher - The Christian Science Monitor

Aziz Dweik, officiel du Hamas et successeur constitutionnel du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, rejette la violence. Il cherche à surmonter la division entre le Hamas et le Fatah d’Abbas, division qui affaiblit les Palestiniens dans les pourparlers avec Israël.

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Aziz Dweik, officiel du Hamas et successeur constitutionnel du chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, alors qu’il était jusqu’à récemment emprisonné en Israël.

Si le président Mahmoud Abbas de l’Autorité palestinienne, du parti Fatah au pouvoir, met à exécution sa menace de démissionner, l’homme qui, selon la constitution, devra assurer sa fonction viendra de la faction rivale, le Hamas.

Il s’appelle Aziz Dweik, il est membre dirigeant du Hamas et a été libéré d’une prison israélienne cet été, après avoir été détenu pendant trois années.

Parmi les 41 députés du Hamas - près d’un tiers du parlement palestinien - qui ont été pris dans une rafle israélienne après la capture en 2006 du soldat israélien Gilad Shalit, le Dr Dweik est l’un des plus importants. Son curriculum vitae indique qu’il maîtrise remarquablement l’anglais, qu’il possède un doctorat en urbanisme de l’université de Pennsylvanie et qu’il fut le porte-parole des 415 membres du Hamas expulsés au Liban en 1992 (rentrés rapidement avec l’aide de la pression internationale).

Saeb Erekat, négociateur en chef palestinien sous Abbas, a déclaré à plusieurs reprises ces dernières semaines que si son patron s’en allait, ce serait le tour de Dweik. Certains Palestiniens vont même plus loin en soulignant que le mandat d’Abbas ayant expiré en janvier 2009, légalement Dweik devrait le remplacer.

« Le mandat d’Abu Mazen a pris fin depuis longtemps, » dit Dweik, lors d’une conversation à son domicile à Hébron en Cisjordanie, en nommant par son patronyme le président palestinien harcelé. « S’il venait à être contesté devant un tribunal constitutionnel, je suis pratiquement sûr qu’il perdrait ».

Dweik dit de ne pas être troublé pour autant par la fonction suprême. Il s’intéresse surtout à trouver le moyen de réconcilier Fatah et Hamas, à défaut les Palestiniens ne peuvent prétendre avoir mis de l’ordre chez eux et sont par conséquent affaiblis dans les pourparlers de paix avec Israël.

En tant que membre du Hamas, mais de ceux qui ne considèrent pas la violence comme une réponse, Dweik se définit lui-même comme un pont entre l’organisation islamiste et le parti laïc du Fatah.

Deux questions retardent un accord Fatah/Hamas

L’accord de réconciliation sous médiation égyptienne et dont on répète, depuis six mois, qu’il est à portée, cet accord est effectivement proche, dit Dweik, mais il y a deux questions qui le freinent.

D’abord, le Hamas veut la réintégration de 1 000 de ses adhérents, renvoyés de leurs diverses fonctions au gouvernement ou de leurs postes d’enseignant. Ensuite, il cherche à faire libérer quelque 900 de ses membres, arrêtés par l’Autorité palestinienne dans une répression visant à imposer l’ordre public en Cisjordanie avec l’aide du coordinateur américain à la sécurité pour la Cisjordanie, le général Keith Dayton.

« Nous devons insister sur cette question [de leur libération], sinon nous trahirions notre propre peuple, » dit Dweik. « Sur les 900, 99% ne sont pas des combattants. Certains d’entre eux nous apportent une aide au moment des élections, dans nos équipes de campagne. » Bref, la raison pour le Hamas de refuser un accord qui ne les inclurait pas, c’est que ces militants de terrain resteraient enfermés et immobilisés - un problème majeur puisque l’accord de réconciliation ouvre précisément la voie à des élections.

Enfin, dit-il, alors que le Hamas accepte le principe de laisser une force de 3 000 gardes présidentiels - fidèles à Abbas - entrer à Gaza, les négociateurs du Fatah ne rendent pas la pareille en ne permettant pas à quelque organisme de sécurité du Hamas de venir en Cisjordanie.

Si le Fatah répondait à certaines de ces exigences, ce ne serait certainement pas bien vu par Israël ou la communauté internationale qui ont exigé du Hamas qu’il reconnaisse Israël et s’engage sur les précédents accords de paix pour être accepté comme un acteur politique légitime.

« Avec l’absolu, nous n’obtiendrons rien ».

(JPG)Bien que profondément religieux (« Abu Mazen ne craint pas l’au-delà, mais moi si, » indique-t-il), Dweik ne souscrit pas à la théorie passionnée à laquelle s’attend l’Occident de la part d’islamistes militants.

« Il y a un proverbe arabe qui dit : si vous pouvez casser la noix avec vos doigts, vous ne devez pas la casser avec votre bouche, » dit Dweik, qui porte une barbe blanche bien taillée, et qui est le père de 7 enfants d’âge adulte, la plupart possédant leurs diplômes supérieurs. « Si nous pouvons résoudre ce conflit par des moyens pacifiques, pourquoi le faire par la violence ? »

Le défaut récurrent, dit-il, c’est que trop de gens - chez ses compatriotes et chez ses adversaires - ne veulent pas l’admettre.

« En 1948, les Arabes exigeaient l’absolu, disant que nous devions détruire Israël et libérer toute la Palestine. Israël aujourd’hui exige l’absolu en voulant maintenir la colonisation, » dit-il. « Mais quiconque exige cet absolu n’obtient jamais rien. Dans le passé, nous voulions tout, et nous n’avons absolument rien obtenu. »

Si le Hamas participait au prochain gouvernement d’union palestinien et qu’un traité de paix soit possible avec Israël, Dweik estime qu’alors l’Autorité palestinienne devra le soumettre au peuple par référendum. Mais selon la ligne dure du Hamas, un tel traité - ou tout autre pacte avec des « infidèles » - est interdit en Islam, ce qui fait qu’une trêve a plus de chances d’être proposée.

Des spécialistes en désaccord sur le rôle de Dweik

Mohammed Asad Awaiwi, professeur de sciences politiques à l’université Al-Quds à Jérusalem-Est, dit que Dweik est connu comme quelqu’un de réfléchi, de très apprécié, et même comme critiquant certaines décisions irresponsables du Hamas - et il aurait une bonne chance d’obtenir un poste au gouvernement aux prochaines élections.

« Quand Abu Mazen dit qu’il ne briguera pas un autre mandat aux prochaines élections en raison de l’échec des négociations et qu’il pourrait démissionner avant les élections, Aziz Dweik alors aurait le droit, en tant que président du Conseil législatif palestinien, de le remplacer jusqu’aux élections, » dit le DR Awaiwi. « Pourquoi le Fatah devrait-il utiliser la loi quand elle le sert, et la manipuler quand elle sert ses adversaires ? »

Bassem Zubeidi, politologue à l’université de Birzeit, voit les choses un peu différemment.

« Constitutionnellement parlant, c’est vrai, il doit succéder à Abbas, » dit Zubeidi. « Mais tout bien considéré, il n’a pas vraiment sa place à ce niveau. Pas parce que c’est un mauvais type, mais les gens ici ne voient pas le Hamas comme une option viable pour vraiment gouverner les Palestiniens. Je pense que cette question de Dweik qui prendrait la présidence n’est pas sérieuse. Elle fait partie du jeu : qui est le plus légitime ? » ; Abbas ou Dweik, ou, plus largement, le Fatah ou le Hamas ?

En outre, les différences fondamentales entre Fatah et Hamas perdurent, dit-il, sans une volonté d’accorder beaucoup.

« Je pense que rien n’est suffisamment sérieux pour boucler cet accord » dit Zubeidi. « Ils ne se comportent pas comme des gens pressés. Une part de l’enjeu est que le Hamas veut être reconnu comme un acteur légitime, et qu’Abbas subit toute sorte de pression pour ne pas l’accepter. Il est sous la pression des Israéliens et des Etats-Unis, et il y a même des pays arabes qui n’apprécieraient pas que le Hamas acquiert cette force. »


(JPG)L’auteure a une maîtrise de lettres de université de Colombie, elle est diplômée de l’école de journalisme, 1993. Elle fait partie de l’équipe de journalistes qui écrivent pour The Christian Science Monitor.

Hebron, Cisjordanie occupée - le 27 novembre 2009 - The Christian Science Monitor - traduction : JPP

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7716

Adam, « le terroriste » !!!

lundi 30 novembre 2009 - 15h:57

Sami, le Bédouin

Dans un pays normal, tout est normal, mais dans un régime raciste comme « Israël », tout est infernal pour les natifs palestiniens, ces « sous-hommes ».

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Cette photo, de mon épouse et notre petit bébé, je l’ai prise hier soir, 5 août 2009, peu avant le crépuscule. Aujourd’hui, mon épouse est allée rendre visite à son frère dans une prison « israélienne », et bien sûr, elle a pris notre petit Adam avec elle.

Adam, notre bébé, a moins de deux mois, il a eu exactement 54 jours aujourd’hui, et il va pour la première fois voir son oncle en prison.

La prison « israélienne » se trouve à 40 km de notre maison et le déplacement demande environ 30 à 40 minutes, dans un pays normal. Dans un pays normal, tout est normal, mais dans un régime raciste comme « Israël », tout est infernal pour les natifs palestiniens, ces « sous-hommes ». Dans un pays normal, le déplacement prendrait 30 à 40 minutes, mais dans un régime raciste, il prend plus de 12 heures.

Aujourd’hui, mon épouse s’est levée tôt et s’est préparée pour aller à la rencontre de son père et de sa sœur dans Jénine, avant de prendre le car de la Croix-Rouge internationale qui les emmènera à la prison « israélienne ». Elle est partie en emmenant notre bébé et ils prirent tous le car, et apparemment tout semblait aller bien.

Le car mit 20 minutes pour arriver au Mur de l’apartheid « israélien » qui absorbe les territoires palestiniens occupés en 1948, c’est-à-dire qu’il les inclut à l’intérieur du régime raciste « israélien ».

Une fois arrivé, le car s’arrête et des soldats « israéliens », ou des agents de renseignements, montent dans le car, scrutant chaque personne et chaque chose à l’intérieur, avec en tête leur intention de faire du voyage des visiteurs un enfer, et toujours ils y parviennent.

(JPG)Le soldat, l’interrogateur, l’agent de sécurité ou n’importe, celui qui cherchait l’enfer, arrive à mon épouse. Il la regarde, menaçant, et demande à propos de notre bébé :

- « Qui est-ce ? »
- « C’est mon bébé », répond mon épouse.
- « Et qu’est-ce qu’il fait ici ? »
- « C’est mon bébé », répond mon épouse, étonnée de cette question.
- « Vous violez les règlements, il n’a pas le droit d’entrer. » dit le soldat avec fermeté.
- « Quoi, c’est juste un bébé. » s’écrie ma femme, qui n’en revient pas de ce qu’il lui arrive.
- « Il n’a pas le droit et vous violez la loi. La prochaine fois, vous serez punis. »
- « Quoi ? » dit mon épouse, incrédule devant son insistance.
- « Ce n’est pas un parent au premier degré, par conséquent il n’a pas le droit de visite. » répond le soldat en colère.


Et pour ceux qui ne connaissent pas la « loi » « israélienne », une loi raciste de toute manière, sachez que seuls les parents au premier degré sont autorisés à rendre visite aux prisonniers, c’est-à-dire la maman, le papa, les sœurs et les frères... Et Adam, notre bébé de 54 jours n’est pas autorisé tout simplement parce qu’il est un neveu, pas un parent au premier degré... Au diable la « loi » raciste du régime « israélien » !!!

Par chance pour mon épouse qui n’a pas vu son frère emprisonné depuis sept mois, elle avait son vieux père avec elle, un vieil homme de plus de 70 ans. Et son père lui a proposé comme solution de rentrer et ramener le bébé à sa grand-mère, jusqu’à ce qu’elle revienne de la visite, car finalement cela faisait longtemps qu’elle n’a pas vu son frère en prison.

Oui, c’est comme cela aujourd’hui, un pays raciste insensé, qui s’appelle « Israël », a empêché notre bébé de 54 jours de rendre visite à son oncle, parce que sa « loi » avait décidé qu’il était interdit à un neveu de voir son oncle, même s’il n’avait pas encore deux mois. Mais mon petit Adam a été heureux car il a passé une joyeuse journée avec sa grand-mère, jusqu’à ce que sa maman revienne plus tard dans la soirée, frustrée et épuisée d’un déplacement qui a duré plus de 12 heures !!

Ceci est l’ « Israël » raciste qu’Adam doit connaître et combattre. Je vais lui apprendre à se battre pour sa liberté et je ne serai pas fâché s’il donne sa vie pour une vie digne !! Au diable la loi « israélienne », au diable tous les régimes racistes.

Sami, le Bédouin

le 6 août 2009 - Publié le 27 novembre 2009 sur The Palestine Telegraph - traduction : JPP

"Israël va libérer 980 Palestiniens en échange de Shalit" (radio)

30/11/2009

La radio israélienne a révélé que l'entité sioniste était prête à libérer 980 détensu palestiniens en échange du soldat israélien détenu par le Hamas Gilad Shalit.

Selon la radio, "le procureur général de l'Etat a pour la première fois fixé le nombre de détenus palestiniens qui pourront être libérés lors d'une éventuelle opération d'échange avec le Hamas", et ce, au cours d'une séance de la Cour suprême.

"Le Hamas choisira 450 noms de détenus à libérer alors que le gouvernement israélien fixera une liste de 530 d'autres détenus", a rapporté la radio de l'ennemi israélien

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=113321&language=fr

Sayed Nasrallah: Nous sommes opposés à tout compromis avec l'ennemi sioniste

G.Houbballah

30/11/2009
Le secrétaire général du Hezbollah Sayyed Hassan Nasrallah, a annoncé la nouvelle charte politique du Hezbollah : une charte dans laquelle il a défini les grandes lignes à suivre par le Hezbollah

Sayyed Hassan Nasrallah est apparu à travers un écran en présence d'une foule de journalistes, et de personnalités politiques, sans oublier la présence du président du parti politique du Conseil, Sayyed Ibrahim al Amin-Sayyed et le chef du bloc parlementaire de la Fidélité à la Résistance Hajj Mohammed Raad


Voici les principaux extraits du contenu de la charte :
L'objectif de ce document est de faire connaître la vision politique du Hezbollah, qui porte sur nos perceptions et nos aspirations, et sur ce que nous avons comme espérances et préoccupations, c’est avant tout un produit de ce que nous avons expérimenté, de ce que nous avons défini être prioritaire par rapport à la primauté de l'acte du sacrifice.
Dans une période politique exceptionnelle, riche en évolutions, on ne peut pas avoir une approche sans noter la place particulière de la résistance, ou encore l’impact de ses exploits.
Il est donc nécessaire d'inclure ces changements dans le contexte de la comparaison entre deux voies contradictoires, de proportion inverse:
1 – la voie de la résistance et de l’opposition, une voie qui est basée sur des victoires militaires et des succès politiques au point d’instaurer un modèle de la résistance populaire et politique, de cohérence dans les positions et les positions politiques, malgré l'ampleur des défis.. Jusqu'à faire pencher la balance dans l'équation régionale au profit de la résistance et de ses partisans.
2 – la voie de l'hégémonie américaine et de l'arrogance américano-israélienne et de leurs alliés dans ses différentes dimensions et ses prolongements directs et indirects, cette voie qui est entrain de subir des défaites militaires et des échecs , dévoilant par la même occasion l’échec stratégic des États-Unis et l’effondrement de leurs projets, l’un après l’autre, ce qui les a plongés dans la confusion, la retraite, l’incapacité à contrôler le cours des évolutions et des événements dans le monde arabe et le monde islamique.


Ces données se révèlent dans le contexte international plus large, qui à son tour, contribue à dévoiler l'impasse voire le recul de l'hégémonie unipolaire des États-Unis en faveur d’un système multipolaire dont les lignes ne sont pas encore clairement définies.
Et ce qui approfondit la crise du monde hégémonique, c’est la crise qui a frappé les marchés financiers américains , l'économie mondiale et donc les États-Unis sont entrés dans un état de confusion et d'impuissance, frappant de plein fouet la structure même du modèle capitaliste arrogant.
Nous pouvons donc dire: Nous sommes dans un contexte de changements historiques qui menacent les États-Unis de perdre sa place de puissance dominante, et l’extinction du système de domination unipolaire.

En face, les mouvements de résistance, se sont présentés comme étant un facteur stratégique-clé sur la scène internationale après avoir joué un rôle central dans la production ou la stimulation de changements liés à notre région.
Ainsi, la résistance au Liban, en particulier la résistance islamique a été la première a faire face à l'hégémonie et l'occupation depuis plus de deux décennies et demi, et ce choix a résisté malgré toutes les tentatives à montrer l'option de la résistance comme étant une imprudence, ou une tendance politique qui s’opposent aux règles de la rationalité et du réalisme.

Or le cours des victoires enregistrées par la résistance a prouvé la véracité de cette option : depuis l’expulsion de l'occupation israélienne de Beyrouth et de la Montagne puis sa retraite de Saida, Nabatiyeh et Tyr, en passant par les agressions israéliennes de Juillet 1993 et avril 1996 sans oublier le retrait israélien en Mai 2000, et terminer par la guerre israélienne contre le Liban en 2006, tout cela n’a fait que renforcer la crédibilité et la légitimité de cette résistance ..
La Résistance a ainsi réussi à évoluer de mouvement de libération, en mouvement de résistance, puis en force de dissuasion et de défense, en plus de son rôle en tant que pierre angulaire au sein du pouvoir politique pour l’élaboration d’un Etat fort et juste.
Parallèlement à cela, la résistance a réussi à évoluer sur les plan politique et humanitaire, ainsi elle a acquis en plus de sa valeur patriotique libanaise une valeur arabe et islamique lumineuse, elle est devenue aujourd'hui une valeur universelle et humaine auxquels s'inspirent tous ceux qui sont amoureux de la liberté et de l'indépendance dans diverses parties du globe.
Or le Hezbollah, malgré ces changements promettants , estime que même si l'ennemi est dans l'impasse et l'incapacité d'avoir une stratégie de guerre ou d'imposer des ajustements selon ses propres conditions, ne sous-estime pas l'ampleur des défis et des risques qui subsistent, il ne banalise pas la voie difficile de la lutte et la taille des sacrifices requis par la résistance pour la restitution des terres.
Toutefois, le Hezbollah est devenu plus claire plus déterminé dans ses choix plus, plus confiant en Dieu en lui-même et en son peuple.
Dans ce contexte le Hezbollah définit les grandes lignes de sa politique :

L’hégémonie américaine
Après la Seconde Guerre mondiale les États-Unis se sont imposés en tant que projet central de domination, un projet fondé sur un développement dans les mécanismes de domination et d'asservissement sans précédent, renforcé par des réalisations à tous les niveaux de la connaissance scientifique, culturelle, technologique, économique et militaire.
Un projet politique et économique qui ne conçoit le monde que comme une ouverture à des marchés qui doivent être régis par leurs propres lois.
La chose la plus dangereuse dans la logique de l'hégémonie de l'Occident , et plus particulièrement les États-Unis, est de considérer que le droit de dominer le monde est naturel, et donc la stratégie économique capitaliste du projet est de nature globale, sans limites dans ses ambitions avides.
Les facteurs de contrôle du capitalisme sauvage, qui se composent d'un président et de réseaux internationaux soutenus par des sociétés transnationales, des institutions internationales, notamment financières appuyées par la force militaire supérieure, ont provoqué des conflits: conflits d'identités, de cultures et de modes de civilisations, contradictions entre riches et la pauvres etc.
Le capitalisme sauvage a transformé la mondialisation en un mécanisme de domination, de désunion, de discorde et de destruction des identités voire de l'aliénation culturelle, économique et sociale.

Cette mondialisation a atteint son paroxysme quand elle s’est transformée en militaire : dont les exemples au Moyen-Orient ne manquent comme l'Afghanistan, l'Irak, la Palestine, le Liban, avec la guerre globale de Juillet de 2006, exécutée par les israéliens.
L'hégémonie et la domination des États-Unis ont atteint des niveaux dangereux récemment, surtout depuis la dernière décennie du XXe siècle et aujourd'hui encore, de façon ascendant après la chute de l'Union soviétique, une opportunité historique pour l'hégémonie américaine de conduire le monde, au nom de la responsabilité historique et d’imposer l’idée qu'il n'y a pas de distinction entre les intérêts du monde et les intérêts américains.

Cette hégémonie a atteint son apogée avec l'administration Bush, qui a exprimé sa vision dans un document "Projet New American Century», écrit avant les élections américaines en l’an 2000.
Rien d'étrange ni de surprenant que ce document insiste sur la question du renforcement des capacités des USA à travers le monde, à travers une politique stratégique fondée sur le renforcement des capacités militaires. Ces dernières ne sont plus une force de dissuasion, mais aussi une force d’intervention, à la fois pour effectuer des frappes «préventives» à des fins « thérapeutiques » pour traiter des crises après qu'elles se produisent.

L'administration Bush a estimé les événements du 11 Septembre 2001, comme une occasion de réaliser cette vision, à travers le slogan de la «guerre mondiale contre le terrorisme» et cette administration a travaillé comme ce qui suit:
1 - militarisation de la politique étrangère et de ses relations diplomatiques
2 - éviter de dépendre des cadres multilatéraux, et monopoliser la prise de décision stratégique, et la coordination en cas de besoin, avec les alliés qui peuvent être convoqués.
3 - résoudre la guerre en Afghanistan rapidement pour se préparer à la prochaine étape à savoir: contrôle de l'Irak, qui servira de pont principal pour l'établissement d'un nouveau Moyen-Orient en rapport avec les exigences du monde après le 11 Septembre. Cette administration n'a pas hésité à recourir à toutes les méthodes de camouflage, de tromperie et les mensonges éhontés pour justifier les guerres, particulièrement la guerre en Irak, contre tous ceux qui résistent à ses néo-pays coloniaux.

Dans ce contexte, l’administration a tenu à établir un lien entre le terrorisme et la résistance pour lui soutirer toute légitimité reconnue dans les droits de l'homme, et ainsi justifier la lutte contre les guerres de toutes sortes, et donc réduire à néant les derniers bastions de la défense des peuples et de leur droit de vivre dans la liberté, la dignité et la fierté, à vivre leur propre expérience, à assumer leurs rôles dans le mouvement de l'histoire humaine, culturellement et intellectuellement.

Le «terrorisme» a servi d’argument à la domination américaine à travers divers moyens: Poursuites judiciaires, saisie et détention arbitraire absence des éléments les plus fondamentaux d'un procès équitable, tel constaté dans les lieux de détention de "Guantanamo", intervention directe dans la souveraineté des États , déclencher des guerres destructrices et dévastatrices sans distinguer l'innocent du coupable, ni entre les enfants et les hommes, les femmes et les jeunes...
Le prix humain des guerres américaines contre le terrorisme a dépassé le nombre de millions de personnes sans compter la destruction des infrastructures, mais aussi la structure et les composantes des communautés elles-mêmes, démantelées..
Il ne fait aucun doute que le terrorisme américain est à l'origine de tout le terrorisme dans le monde, et l'administration Bush a rendu les États-Unis une menace pour le monde entier à tous les niveaux. Si, aujourd'hui, on fait un sondage de l'opinion mondiale les Etats-Unis apparaîtront comme le pays le plus haï dans le monde.
L'échec subi par la guerre en Irak et la situation évolutive de la résistance, l'échec de la soi-disant «guerre contre le terrorisme", notamment en Afghanistan,où l’on assiste à un retour en force du mouvement des talibans et la reconnaissance de leur rôle en cherchant à faire des compromis avec eux, ainsi que l'échec de la guerre américaine contre la résistance au Liban et en Palestine, via l’occupation israélienne, tout cela a frappé de plein fouet le prestige américain au niveau international lui causant un repli stratégique dans sa capacité à agir.
Toutefois, cela ne signifie pas que les Etats-Unis se retireraient de la scène facilement, ils feront tout le nécessaire pour protéger ce qu'ils appellent leurs «intérêts stratégiques», parce que les politiques visant à promouvoir l'hégémonie américaine, les projets idéologiques, alimentés par des tendances extrémistes alliés avec la composante militaire ne connaissent pas de limites à la cupidité et leurs ambitions.
Notre région et l’hégémonie américaine

Les mondes arabe et musulman ont été soumis pour des siècles, à des guerres coloniales brutales et sans fin, à commencer par l’implantation de l'entité sioniste dans la région, dans le cadre d'une fragmentation de la région en entités contradictoires.
Nous avons atteint l'apogée de cette phase, avec les États-Unis qui a hérité l'ancien colonialisme dans la région.
L'objectif central du contrôle américain des peuples dans toutes ses formes est politique, économique, culturel et piller ses ressources, notamment le pillage des richesses pétrolières, un moyen de contrôle par le Président de l'économie mondiale.
Pour atteindre ses objectifs politiques , les Etats-Unis ont mis au point des stratégies d'action, notamment:
1 - fournir tous les moyens pour assurer la stabilité de l'entité sioniste, qui est la base avancée du projet impérial américain dans la région, et de soutenir cette entité totalement, lui fournir un réseau de sécurité pour son existence, pour qu’elle puisse remplir son rôle de thyroïde cancérogène dans la région.
2 - miner les droits culturels de nos peuples et travailler à affaiblir leur moral via les médias sans oublier la guerre psychologique pour affecter les valeurs et les symboles de la résistance.

3 – soutien aux régimes dépendant des Etats-Unis et tyranniques dans la région.
4 - déploiement de bases militaires qui sont des articulations nécessaires à l'appui des guerres
5 - empêcher toute rébellion dans la région permettant l’accès au pouvoir et au progrès, ou de jouer un rôle historique dans le monde.
6 - semer la discorde et les divisions de toutes sortes, en particulier les conflits sectaires entre musulmans, pour la production de conflits civils internes interminables
Il est clair qu’on ne peut lire n'importe quel conflit dans n'importe quelle région du monde qu’à travers la perspective d'une stratégie globale, et donc la menace américaine ne se réduit pas dans un espace précis , la ligne de front de cette menace doit être mondiale aussi.
Il ne fait aucun doute qu'il s'agit d'une confrontation difficile et délicate, une bataille de générations.. Notre expérience au Liban a prouvé que difficulté ne signifie pas impossibilité.

Cela est vrai verticalement à travers l'histoire et tout autant horizontalement à travers nos extensions géographiques et géo - politiques.
L’Arrogance américaine n’a laissé à nos peuples que le choix de la résistance, le choix pour une vie meilleure, pour l'avenir de l'Homme, un avenir régi par des relations de fraternité et de solidarité dans la diversité, un monde de paix et d'harmonie, comme prévu par le mouvement de nos prophètes et des réformateurs à travers l'histoire.


Le Liban


Le Liban est notre patrie celui de nos parents et nos grands-parents, il est aussi la patrie de leurs enfants et petits-enfants et toutes les générations qui suivent.

Nous rejetons toute forme de partition ou de "fédéralisation" explicite ou déguisée. Nous voulons une patrie libre, souveraine et indépendante ,généreuse, puissante, capable, présente dans les équations de la région, et un contributeur-clé dans le présent et l'avenir, comme il l’était toujours dans la fabrication de l'histoire.

a) La résistance
"Israël" représente une menace constante pour le Liban ce modèle de coexistence entre les fidèles des religions divines, et qui se contredie avec la présence d’une entité raciste : l'entité sioniste. En outre, l'existence du Liban à la frontière de la Palestine occupée, impose sur ce pays d'assumer des responsabilités nationales et patriotiques.
La menace israélienne a commencé à se faire ressentir dans ce pays depuis que l’entité sioniste a été implantée en Palestine, cette entité n'a pas hésité à divulguer ses ambitions de rattacher le Liban à ses parties, de s’emparer de ses richesses, en particulier minérales, et a essayé de réaliser ces ambitions progressivement.
Cette entité a déclenché une série meurtrière d’agressions contre le pays depuis 1948 : le massacre de Houla en 1949, l'agression sur l'aéroport international de Beyrouth en 1968 … l’occupation de 1982 etc.
Tout cela a été pleinement soutenue par les États-Unis d'Amérique, et dans une certaine mesure ignoré par la «communauté internationale» et les institutions internationales, les rendant de facto complices avec l’agresseur, sans oublier le silence des Arabes, l'absence d’une autorité libanaise réelle au Liban, qui a abandonné le pays et le peuple à des massacres et des pillages perpétrés par l'occupation israélienne,.
En vertu de cette tragédie nationale, les souffrances de la population et le sentiment d’abandon par le monde, a poussé des Libanais fidèles à leur patrie, de recourir à leur droit de résistance, qui est un devoir national moral et religieux: la résistance populaire armée est donc née pour affronter le danger sioniste qui menace leur vie et leurs moyens de subsistance et leur avenir.
Dans des circonstances aussi difficiles, l'État libanais a commencé à récupérer sa souveraineté à travers la résistance armée, à retrouver son pouvoir de décider politiquement, un pouvoir que l'occupation israélienne à tenter de le lui voler, la résistance a servi de prélude à la restauration de l’État et de ses institutions et, surtout au rétablissement des valeurs nationales: la souveraineté de la patrie et la dignité, rendant à la liberté sa véritable dimension.
Désormais ces valeurs ne sont plus un slogan, mais elles sont consacrées par la résistance pour libérer nos terres et récupérer nos droits et sont la pierre angulaire pour un Liban moderne, qui a retrouvé sa place sur la carte du monde en tant que pays respecté et fier de ses fils appartenant à une patrie qui lutte pour la liberté, la culture, la science, la diversité et le dynamisme, une patrie de dignité, de sacrifice et d'héroïsme.
Le retrait des forces d’occupations israéliennes en l’an 2000 et la victoire historique dans la guerre de Juillet 2006, ont offert un modèle de défense et de résistance de la patrie, l'expérience s’est transformée en une école au profit des peuples et des nations opprimées.
La résistance nationale a réussi avec le soutien du peuple et de l'armée nationale, à infliger une défaite historique à « Israël », les trois réunis ont offert une base pour une nouvelle phase dans la région, désormais ils jouent un rôle pivot dans la fonction de dissuasion de l'ennemi en assurant la protection de l'indépendance nationale, la souveraineté et la défense de son peuple.
Or, en raison de l'absence d’un Etat fort, en raisons du déséquilibre des forces entre l'Etat et l'ennemi , en raison de la menace permanente des forces israéliennes , le Liban doit consacrer une formule mixte basée sur un mariage entre une résistance populaire qui participe dans la défense du pays contre toute invasion israélienne, et l'armée nationale qui se doit de protéger la patrie et de lui garantir sa sécurité et sa stabilité.
Cette formule, doit être développée au sein d’une stratégie de défense nationale, qui servira de parapluie de sécurité pour le Liban, après l'échec des autres propositions internationales ou arabes.


Le choix de la résistance a permis la libéralisation de la terre du Liban le rétablissement des institutions étatiques la protection de la souveraineté et la réalisation d'une indépendance véritable.

Le succès de l'expérience de la résistance, l'échec de toutes les guerres pour l’éliminer, et la poursuite de la menace israélienne au Liban -et non pas la disparition de la menace- poussent la résistance à poursuivre sans relâche sa mission, à renforcer ses capacités militaires, pour lui permettre de participer à la tâche de libérer ce qui reste de nos terres encore occupées et à récupérer des détenus restants et des personnes disparues et les corps des martyrs, et de participer à la mission de la défense et la protection de notre pays.


b) L’Etat et le système politique


Le principal problème dans le système politique libanais, ce qui empêche la réforme et le développement et qui est constamment remis à jour c’est le confessionnalisme politique. Le système a été établi sur une base confessionnelle, ce qui est un obstacle à la réalisation de la démocratie véritable, celle qui ouvre la porte à une bonne répartition des pouvoirs politiques. Par conséquent, la condition à l'application d'une véritable démocratie de ce genre est l'abolition du confessionnalisme politique du système, qui est inscrite dans le texte des "Accords de Taëf» et sur la nécessité de former une commission nationale pour ce faire.
Or tant que les Libanais n’auront pas atteint cet objectif à travers le dialogue national - nous voulons dire l'abolition du confessionnalisme politique - et aussi longtemps que le système politique fondé sur des lignes sectaires subsiste, la démocratie consensuelle demeure la base fondamentale pour la gouvernance au Liban, car elle est l'incarnation réelle de l'esprit de la constitution et l'essence de la Charte de la co-existence.
De là, toute approche des questions nationales par la majorité et la minorité doit être réaliser selon les conditions historiques et sociales de l'exercice de la démocratie effective dans lequel le citoyen devient une valeur en soi.
La démocratie consensuelle est une formule politique qui exige une réelle participation de tous, le facteur de confiance est primordial parmi les composantes du pays.
L'Etat que nous voulons et que nous demandons se résument en:
1 - un Etat qui permet de préserver les libertés publiques, et de fournir toute l'atmosphère appropriée pour leur exercice.
2 – un Etat fondé sur l'unité nationale et la cohésion nationale.
3 – un Etat capable de protéger la terre et le peuple et la souveraineté et l'indépendance, et qui dispose d'une armée nationale forte, capable équipée, avec des institutions de sécurité efficaces, et qui tient sur la sécurité des personnes et des intérêts.

4 – un Etat aux institutions modernes avec des acteurs et collaborateurs, aux pouvoirs et fonctions claires et précises.
5 – un Etat qui applique les lois sur tout le monde dans le cadre du respect des libertés publiques et de la justice dans les droits et les devoirs des citoyens, indépendamment de leurs sectes et régions.
6 – un Etat jouissant d’ une représentation adéquate, et qui ne peut être correctement réalisée que par une loi électorale moderne permettant aux électeurs de choisir leurs représentants libanais échappant au contrôle de l'argent, et des pressions différentes afin d’obtenir la plus large représentation possible des différents segments du peuple libanais.
7 – un Etat qui s'appuient sur les compétences scientifiques hautement qualifiés de son peuple, qui place des mécanismes solides et efficaces pour nettoyer l'administration de la corruption.
8 – un Etat où il ya une autorité judiciaire forte, indépendante et libre de tout contrôle politique, exercé par des juges réputés impartiales
9 – un Etat qui jouit d’une économie fondée sur ses secteurs productifs, les secteurs de l'agriculture et de l'industrie, renforcée par des plans, et des programmes de soutien de premier plan pour améliorer la production et offrir des possibilités d'emploi en particulier dans les zones rurales.
10 – un Etat qui applique le principe de développement équilibré entre les régions, en s'efforçant de combler le fossé entre les politiques économiques et sociales.
11 – un Etat qui se soucie de l'intérêt de ses citoyens, et qui se doit de fournir les services appropriés pour leur éducation, leurs soins médicaux et leur logement pour avoir une vie décente, un Etat qui doit s'attaquer au problème de la pauvreté et fournir des possibilités d'emploi

12 – un Etat qui prendra soin des jeunes générations, qui aidera à développer leurs talents et leurs énergies et les orienter vers les objectifs de l'aide humanitaire au niveau national, et les protéger de la déviation et du vice.
13 - un 'Etat qui d'emploie à renforcer le rôle des femmes et renforcer leur participation dans tous les domaines.
14 – un Etat qui accorde de l'importance à l’éducation nationale, en renforçant les écoles publiques et l'Université libanaise à tous les niveaux, aussi l'application de l'enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous.
15 – un Etat qui instaurera un système administratif décentralisé afin de promouvoir les possibilités de développement et de faciliter les affaires et les transactions des citoyens, sans permettre à la décentralisation administrative de se transformer en «fédéralisation» plus tard.
16 – un Etat qui freine l'exode de la patrie, la migration des jeunes et des familles et la fuite des cerveaux.
17 - un État qui parraine les citoyens expatriés dans tous les coins du monde, de les défendre les protéger, et bénéficier de leur emplacement pour servir les questions nationales.

La création d’un tel l'État, est l'objectif de chaque Libanais, honnête et sincère, et nous sommes prêts au Hezbollah à déployer tous nos efforts en coopération avec les forces politiques et le peuple pour atteindre cet objectif national noble.

c) Le Liban et les relations palestiniennes

L'une des tragiques conséquences de l’implantation de l'entité sioniste sur la terre de Palestine et le déplacement de ses habitants, le problème des réfugiés palestiniens, qui se sont réfugiés au Liban et qui attendent le retour à leurs foyers d’où ils ont été expulsés.
Les souffrances des réfugiés palestiniens au Liban ne sont pas limitées à la douleur des migrations forcées, mais aussi aux agressions et aux massacres israéliens, comme cela est arrivé dans le camp de Nabatiyeh , aussi leurs souffrances découlent de la situation économique et sociale catastrophique des camps, où le minimum d’ une vie décente n’est pas assuré, où ils sont privés de droits civils et sociaux et ce à cause de l’indifférence des gouvernements libanais successifs à remplir leurs obligations envers eux.
Ce fait n'est pas normal et il est aujourd'hui impératif à ce que les autorités libanaises assument leur responsabilités, il faut établir des relations libano-palestiniennes solides et prendre en compte les intérêts communs des deux peuples, de ne pas garder cette relation régie par les caprices et les humeurs, et les calculs politiques internes ou les ingérences Internationales.

Cela peut se réaliser à travers notamment:
1. un dialogue direct libano-palestinien
2. les Palestiniens au Liban doivent s’accorder sur un standard de référence pour les représenter dans ce dialogue, et contourner les divergences dans la situation palestinienne en général.
3. donner aux Palestiniens leurs droits civils et sociaux et préserver leur personnalité leur identité et leur cause.
4. Défendre leur droit de retour et refuser toute naturalisation

d) le Liban et les relations arabes

L'identité arabe du Liban, son appartenance arabe, sont inhérentes à la composition de la communauté libanaise.
La géopolitique régionale et les politiques stratégiques régionales, les intérêts nationaux, ces déterminants de la stratégie politique du Liban, lui imputent la nécessité de respecter les justes causes arabes, notamment la question de la Palestine et le conflit avec l'ennemi israélien.
Le développement de l'école fondée sur la lutte contre les conflits politiques, sur la prévention de toute forme de zizanie, est une option qui devrait être adoptée dans le traitement des questions arabes, ainsi que la recherche de points communs afin de réaliser une solidarité réelle pour résoudre nos questions.
Ici, le choix de la résistance est un besoin fondamental pour repositionner la position arabe et affaiblir l'ennemi, quelle que soit la nature des stratégies politiques ou les paris pris.

Dans ce contexte, la Syrie a enregistré une attitude historique et inébranlable dans la lutte contre l'ennemi israélien, elle a soutenu les mouvements de résistance dans la région, elle est restée à nos côtés malgré des circonstances très difficiles, elle a cherché à unifier les efforts arabes afin de garantir les intérêts de la région et affronter les défis.
Nous soulignons la nécessité de respecter les relations exceptionnelles entre le Liban et la Syrie en tant que nécessité politique, sécuritaire et économique dictée par les intérêts des deux pays et des deux peuples , aussi par les impératifs de la géopolitique et les exigences à la stabilité du Liban , voire pour affronter les défis communs. Nous appelons à mettre fin à tous les sentiments négatifs qui ont entaché les relations bilatérales au cours des dernières années et le retour à des relations normales dès que possible.

Le Liban et les relations islamiques

Notre monde arabe et musulman est confronté à des défis qui affectent la composition diversifiée de nos sociétés ce qui exige une tolérance zéro à cet égard.
La montée des tensions sectaires et sectaires, en particulier entre sunnites et chiites, la création de contradictions nationales entre les Kurdes, les Turkmènes et les Arabes et les Iraniens.. L’immigration des minorités de notre région en particulier les minorités chrétiennes en Palestine en Irak, au Liban, menacent la cohésion de nos sociétés, et empêchent le développement.
Or, au lieu que la diversité religieuse et ethnique , ne devienne source de richesse, elle a été utilisé comme une arme pour déchirer la nation arabe.
Le Hezbollah confirme l'importance de la coopération entre les pays islamiques dans tous les domaines, ce qui leur offre la force de la solidarité face à des régimes arrogants, la protection de l'invasion culturelle de la communauté, et les encourage à tirer parti de ses ressources dans l'échange des différentes prestations entre ces pays.
Dans ce contexte, le Hezbollah estime que l'Iran islamique est un Etat important dans le monde musulman, sa révolution a réussi à déraciner le régime du Shah et à déjouer les projets du sionisme . L’Iran a soutenu les mouvements de résistance dans notre région, et soutient avec courage et détermination les questions arabes et islamiques et en particulier la question palestinienne.
La politique de la République islamique d'Iran est claire et cohérente en soutenant la question centrale des Arabes et des musulmans : la question palestinienne.
A l'annonce de la victoire de la Révolution islamique menée par l’Imam Khomeini (KDH), l’Iran a ouvert une ambassade palestinienne à la place de l’ambassade d'Israël, et a poursuivi ce soutien dans toutes ses formes jusqu’à ce jour sous la direction de l’Imam Khamenei , qui a remporté d'importantes victoires pour la première fois dans l'histoire du conflit avec les envahisseurs sionistes.
La fabrication de contradictions avec la République islamique d'Iran par certaines parties arabes est un défi pour soi arabes, et ne servent qu'à «Israël» et les Etats-Unis d'Amérique.
L’Iran, qui a rédigé son idéologie politique, et construit sa politique sur la "la centralité de la question palestinienne" ,la lutte contre "Israël “et l’hégémonie américaine , l'intégration avec le monde arabe et l'environnement islamique, doit être traitée sur la base de la volonté de coopération et de fraternité , sur la reconnaissance qu’il est un centre de gravité stratégique, le modèle l’indépendance du projet arabe l'indépendance islamique d'aujourd'hui, et une force sur qui plusieurs pays et peuples peuvent compter.
Nous rappelons l'importance de l'unité entre musulmans, de se méfier de causer la distinction entre eux surtout les dissensions sectaires entre sunnites et chiites, nous comptons sur la conscience des peuples musulmans dans la lutte contre ce qui se trame contre eux .


La Palestine et les négociations de règlement


Premièrement: la question de la Palestine et l'entité sioniste

L’implantation de l'entité sioniste depuis l’agression de la Palestine et le déplacement de ses habitants en 1948, sous les auspices et le soutien des puissances internationales hégémoniques de l'époque, sont une menace directe et grave à la région arabe tout entière, et une réelle menace pour sa sécurité et sa stabilité, tat que celle-ci ne réagit pas. .

Le crime contre l'humanité commis par l'Occident c’est l’implantation cette étrange entité au cœur du monde arabe et musulman, hostile, une base de le contrôle et d'hégémonie sur la région en particulier.
Le mouvement sioniste est un mouvement raciste dans la pensée et la pratique.
En outre, l'entité a continué tout au long de l'occupation les massacres et le terrorisme, avec le soutien et les soins des puissances coloniales, en particulier les États-Unis d'Amérique, son véritable partenaire dans toutes ses guerres et massacres et pratiques du terrorisme.
Cette entité est entité usurpatrice artificielle, elle n'est pas viable .
la responsabilité historique qui incombe à la nation est de ne pas la reconnaitre pas, quels que soient les pressions et les défis et continuer à travailler pour la libération de toutes les terres usurpées et de rétablir les droits usurpés de tous, peu importe combien de temps et combien sont les sacrifices.


Jérusalem et la mosquée Al Aqsa

Le monde entier est au courant dule caractère sacré de Jérusalem et de la mosquée Al Aqsa, la première Qibla et le troisième lieu saint , le point des prophètes et des apôtres (ils ont prié pour l'humanité de Dieu), personne la profondeur de sa relation avec l'Islam comme l'un des symboles les plus importants islamique sur la terre.
Et la ville de Jérusalem, s le berceau des sites saints islamiques et chrétiens, jouit d'un grand prestige parmi les musulmans et les chrétiens.
L'occupation israélienne continue de judaïser la ville sainte à travers l'expulsion de son peuple la confiscation de leurs maisons de leurs biens, la construction de colonies juives et le mur de l'apartheid..

Les attaques graves incessantes et répétées sur Al-Aqsa font partie du plan de sa destruction, elles sont une menace grave et réelle à son existence sa survie risque de provoquer des répercussions dans toute la région.
Notre devoir est de soutenir la libération de Jérusalem et de défendre Al-Aqsa, c’est un devoir religieux, une responsabilité éthique pour tous les peuples libres du monde entier.
Nous invitons et appelons les Arabes et les musulmans, et tous les pays désireux de paix et de stabilité dans le monde, de dépolyer des efforts pour libérer Jérusalem de l'occupation sioniste, et de maintenir leur véritable identité et les lieux saints islamiques et chrétiens.


Troisièmement: la résistance palestinienne

Le peuple palestinien, mène une bataille d'auto-défense pour rétablir ses droits nationaux légitimes en Palestine, il exerce un droit légitime reconnu par les messages célestes les lois internationales et les valeurs de l'humanité.
Ce droit inclut toutes les formes de résistance - d'abord et avant tout la lutte armée - et tous les moyens qui permettent aux factions de la résistance palestinienne de leur utilisation, compte tenu du déséquilibre des forces en faveur de l'ennemi sioniste qui possède les armes les plus modernes de destruction.
L'expérience a montré l'importance et l’efficacité de l'option de la résistance et de la lutte armée face à l'agression en vue de la libération des terres pour restaurer les droits et parvenir à instaurer un nouvel équilibre des forces.
La guerre de juillet 2006 et la guerre de Gaza en sont de preuves réelles….
Si tel est le point de résistance au Liban et en Palestine, quelle est la faisabilité de la négociation d'options Altswoi? Quels sont les résultats, les intérêts et les gains réalisés par les négociations à tous les stades et dans tous les accords obtenus? N'est-il pas plus d'arrogance et de l'hégémonie et l'intransigeance israélienne et plus des gains et des intérêts et les conditions israéliennes?
Alors que nous affirmons la surface en dur permanent pour le peuple palestinien et la question palestinienne, de s'accrocher à l'historique, géographique et politique, nous avons clairement et fermement notre soutien et notre appui et notre soutien au peuple palestinien et les mouvements de résistance palestinienne et leur lutte dans le visage du projet israélien.


Quatrièmement: les négociations de règlement

Notre position pour ce qui est processus de règlement depuis les accords de Madrid aux Accords d'Oslo, et avant eux, "Camp David" et ses annexes, est le rejet absolu de l'option d'un règlement avec l'entité sioniste, basé sur la base de la reconnaissance de la légitimité de son existence, et sur l’abandon de la terre de Palestine.
Cette position est fixe, permanente et définitive, non négociable , même si le monde entier reconnait que «Israël».
De ce point de vue, d'une position de fraternité, de responsabilité nous appelons les dirigeants arabes à reconsidérer la possibilité des négociations et ré-examiner les résultats des accords signés avec l'ennemi sioniste..

L'entité sioniste, leur a montré durant toutes les étapes des négociations qu’elle ne demande pas la paix, elle utilise les négociations pour imposer des conditions et protéger ses intérêts…
Par conséquent, nous invitons et attendons et espérons que tous les Arabes et les musulmans, se réunissent autour de la Palestine et Jérusalem pour la libérer de la souillure de l'occupation sioniste , fournir tous les besoins de soutien nécessaires pour renforcer la résistance du peuple palestinien et lui permettre de poursuivre la résistance, et de rejeter tous les projets de normalisation avec l'ennemi sioniste, faire respecter le droit au retour de tous les réfugiés palestiniens à leurs terres et leurs maisons où ils ont été expulsés…

Conclusion

Telle est notre vision, nous nous sommes efforcés en l’élaborant de garder dans l’esprit que nous sommes les élèves de la Justice.
Notre engagement est de défendre le droit et la justice quitte à se sacrifier pour les défendre.
A travers et acte, nous ne demandons la satisfaction de notre Créateur le Seigneur des cieux et de la terre, et nous espérons pour notre peuple et notre nation le bien-être et le bonheur dans ce monde et dans l'au-delà…
Nous vous avions promis, Ô Seigneur, et à tous les opprimés, de rester honnêtes au Pacte, d’attendre la Promesse, et d’êtres les inébranlables qu’on ne peut pas remplacer.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=113309&language=fr

Ban juge essentiel de créer un Etat palestinien souverain

A Ramallah, en Cisjordanie, le mur séparant Israéliens et Palestiniens.

30 novembre 2009 – A l'occasion de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a jugé lundi qu'il était essentiel de créer un Etat de Palestine souverain, au moment où les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens sont au point mort.

« Il y a soixante-deux ans, l'Assemblée générale, dans sa résolution 181, a émis la vision de deux Etats. L'Etat d'Israël existe. L'Etat de Palestine n'existe pas. Le peuple palestinien continue de se battre pour son droit inaliénable à l'auto-détermination », a déclaré M. Ban dans un message.

« Il est essentiel qu'un Etat de Palestine souverain soit réalisé », a-t-il ajouté. Selon lui, la création d'un tel Etat devrait se faire sur la base des frontières de 1967 accompagnée d'échanges de territoires et d'une solution sur la question des réfugiés.

Le Secrétaire général s'est dit profondément préoccupé par le fait que les pourparlers entre Israël et l'Organisation de libération de la Palestine soient suspendues depuis près d'un an. « Je soutiens l'engagement clair et les efforts des Etats-Unis pour obtenir une reprise de négociations sérieuses sur les questions liées au statut final, dont la sécurité des Israéliens et des Palestiniens, les frontières, les réfugiés et Jérusalem », a-t-il dit.

En lien avec la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, une exposition de photos par l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) devait être inaugurée lundi dans le hall d'accueil du siège des Nations Unies à New York. Un concert par Maqamat, un orchestre du Conservatoire national de musique Edward Saïd, devait également avoir lieu dans la salle du Conseil économique et social.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20698&Cr=Palestiniens&Cr1=

Situation explosive en Palestine

publié le lundi 30 novembre 2009

Clementine Autain
Sur France Culture, Clémentine Autain parle du Mur, des check-points, de le colonisation et de la situation invivable des Palestiniens

Dans Newsweek : Laissez tomber les envoyés spéciaux

publié le lundi 30 novembre 2009

Michael Hirsh
La politique étrangère d’Obama est bloquée. Comme le dirait Hillary Clinton, il est temps de tout reprendre à zéro.

Voici encore dix mois, en matière de politique étrangère le plan de l’administration Obama était clair : on s’attaque aux problèmes les plus difficiles sans tarder, et pour ce faire, on appointe des envoyés de haut niveau — George Mitchell pour le Moyen Orient, Richard Holboooke pour l’Afghanistan et Dennis Ross pour l’Iran. Pour sa part, le Secrétaire d’État Hillary Clinton reste au-dessus de la mêlée afin de développer une grande stratégie à l’usage de la "smart power", la puissance intelligente.

Selon un ancien officiel du Département d’État, le raisonnement qui prévalait au sein de l’administration était le suivant : George W. Bush a tout bousillé, la nouvelle équipe guidée par l’approche pro-engagement d’Obama va tout réparer. Pour l’instant, non seulement n’a-t-on pas réparé beaucoup de choses, mais il semble qu’elles se détériorent encore plus. Ce qu’on considérait à raison dans ces régions comme des dégâts imputables à Bush est rapidement en train de se transformer en dégâts personnellement signés Obama.

Au Moyen-Orient, le Premier Ministre Benjamin Netanyahu semble avoir réussi à prendre l’avantage sur Obama, le forçant à revenir publiquement sur un appel au gel des implantations. De son côté, l’Iran a si totalement snobé Obama que les appels prudents et patients du président à user de diplomatie et éviter les sanctions passent de plus en plus pour du laxisme. Enfin, en Afghanistan, alors qu’on attend une décision imminente sur le déploiement des troupes, l’étalage ces derniers mois des divergences entre les responsables militaires et l’administration américaine a engendré une périlleuse vacance du pouvoir, sapant plus encore une crédibilité américaine déjà bien affaiblie.

"L’empire des envoyés spéciaux ne se porte pas très bien"

L’infatigable Mitchell n’a pas été en mesure d’amener à lui seul les Israéliens et les Palestiniens à la table des négociations. "Je ne pense pas qu’il ait prévu d’y retourner pour l’instant", a indiqué lundi (23 novembre) le porte-parole du Département d’État Ian Kelly (la seule piste active de diplomatie au moyen orient, curieusement, tient dans les pourparlers entre Israël et le Hamas : Netanyahu pourrait bientôt signer un accord en vue de l’échange du captif Gilad Shalit contre 450 prisonniers palestiniens, avec la promesse d’en libérer encore 550 par la suite). Holbroolke a quelque peu remis en cause sa mission en Afghanistan en offensant le président Hamid Karzai à peine réinvesti. Ross, transfuge du Département d’État à la Maison Blanche pour y tenir le rôle de conseiller stratégique du président, constate que l’Iran a reculé par rapport aux annonces positives du 1er octobre à Genève, aussi maigres qu’elles aient pu être. En Corée du Nord, rien ne bouge : l’envoyé spécial Stephen Bosworth devrait se rendre bientôt à Pyongyang, mais sans initiative spectaculaire dans ses bagages : "Nous nous concentrons sur la reprise des pourparlers à six", déclare Kelly.

"L’empire des envoyés spéciaux ne se porte pas très bien" indique Aaron David Miller, du Woodrow Wilson International Center for Scholars. L’une des conséquences de cette paralysie, c’est le rôle plus actif dévolu ces dernières semaines à Hillary Clinton, qui s’est embarquée dans une visite du Pakistan, puis de l’Afghanistan, avant de faire un crochet par le Moyen Orient pour conclure un accord partiel de gel des implantations avec Netanyahu. Clinton a également persuadé le sénateur John Kerry, président de la commission des relations étrangères, de négocier un rapprochement avec Karzai en l’absence d’Holbrooke.

Les critiques pensent néanmoins que Clinton a manqué une marche, notamment en louant publiquement comme "historique" un accord provisionnel de limitation des nouvelles implantations en Cisjordanie signé avec les Israéliens. Les termes qu’elle a choisis n’ont fait que mettre en valeur la reculade de l’administration Obama, provoquant l’indignation des Palestiniens, qui ont rappelé que l’administration avait plus tôt cette année insistée sur un gel total de toutes constructions nouvelles.

Les négociations israélo-palestiniennes : un "obstacle à surmonter"

Si l’on espère un progrès quelconque sur toutes ces questions, peut-être faudra-t-il tout reprendre à zéro — non seulement la stratégie, mais également les hommes. Il ne s’agit pas de remercier Holbrooke, Mitchell et les autres, mais de replacer leur démarche dans le cadre d’un engagement à plus haut niveau, et principalement celui de Clinton. La Secrétaire d’État doit prendre un rôle beaucoup plus actif au jour le jour. Seule Clinton, hormis Obama lui-même, dispose de l’indispensable reconnaissance politique, de la vision, et du sérieux qui permettent de faire la différence. Il est clair qu’elle ne peut plus se permettre de conserver une distance stratégique, ou d’être distraite par les questions féministes, pour ne faire que des visites éclair et mal préparées, comme ce fut le cas au Moyen Orient.

Ensuite, les Obamaïtes devraient reconsidérer les fondements de leur action, sur tous les fronts : sur de nombreux points, il pourrait être sage de changer son fusil d’épaule. Par exemple, alors qu’on s’apprête à déployer de nouvelles troupes en Afghanistan, mieux vaut peut-être négocier avec les Taliban, chose que nous ne faisons pas. D’un autre côté, mieux vaut peut-être ne pas négocier avec Téhéran, chose que nous faisons. L’Occident doit imaginer de nouveaux moyens d’isoler un régime iranien discrédité, et trouver des méthodes inédites pour encourager les déçus du scrutin, qui sont encore debout. Sur la question du Moyen-Orient, peut-être nous faut-il abandonner toute prétention quant au règlement des questions de statut final, clairement insolubles à cette heure, et chercher plutôt un arrangement intérimaire de long terme, comme le proposent cette semaine Hussein Agha et Robert Malley dans le New York Review of Books. "La longue histoire écrite en public des négociations israélo-palestiniennes n’est plus un héritage sur lequel on peut construire. C’est aujourd’hui un obstacle à surmonter", écrivent Agha et Malley. En plaçant la barre moins haut, pour négocier sur ce que les Palestiniens appellent la hudna, ou trêve, tout en mettant de côté la question des réfugiés palestiniens et du statut de Jérusalem, tout comme celle des frontières définitives, les deux camps pourront peut-être retrouver le chemin de la coexistence, avancent-ils. Une proposition non dénuée de logique, notamment à l’heure où le Hamas est absorbé à la reconstruction plutôt qu’au combat et que le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré que son peuple n’était pas en mesure de se permettre une nouvelle intifada.

Tout reprendre à zéro

"Choisissez une méthode et essayez-la" déclarait Franklin D. Roosevelt aux premiers jours de son administration, en pleine tourmente. "Si vous échouez, reconnaissez-le avec franchise, et essayez-en une autre. Mais quoi qu’il en soit, n’arrêtez jamais d’essayer". Un conseil qui s’applique parfaitement à la situation actuelle, toute aussi tourmentée. Hillary Clinton a un jour appelé à "reprendre à zéro" les relations entre les Etats-Unis et la Russie (ça n’a pas marché). Elle et son patron Barack Obama doivent aujourd’hui se regarder dans le fond des yeux, avant de tout reprendre à zéro, du côté de l’équipe comme de la stratégie politique.

Michael Hirsh est également l’auteur de At War with Ourselves : Why America Is Squandering Its Chance to Build a Better World.

publié par Newsweek

http://www.newsweek.com/id/224190

et en français par le Nouvel Observateur

http://tempsreel.nouvelobs.com/actu...

Traduit de l’anglais par David Korn

Appui ferme et inconditionnel de la Tunisie à la juste cause du peuple palestinien

publié le lundi 30 novembre 2009

La Presse
A l’occasion de la Journée mondiale de solidarité avec le peuple palestinien, le Président Zine El Abidine Ben Ali a adressé un message à la communauté internationale dans lequel le Chef de l’Etat réitère l’appui ferme et inconditionnel de la Tunisie à la juste cause du peuple palestinien frère et son soutien à sa lutte légitime pour recouvrer ses droits nationaux et l’établissement de son Etat indépendant sur sa terre avec pour capitale Al-Qods.

Dans ce message, le Chef de l’Etat souligne que la célébration de cette journée intervient à un moment où la situation dans les territoires palestiniens occupés connaît une grave détérioration du fait de la persistance d’Israël dans ses pratiques à l’encontre du peuple palestinien et, notamment, le blocus, la confiscation des terres, la violation des symboles sacrés, la poursuite de la politique expansionniste de colonisation tout en imposant des conditions impossibles qui dressent des entraves supplémentaires à la dynamisation du processus de paix.

Le Président de la République ajoute, dans ce message, que la Tunisie, partant de sa volonté visant à permettre au peuple palestinien frère de recouvrer tous ses droits légitimes, réitère son appel à toutes les parties internationales agissantes à redoubler d’effort, afin de contraindre Israël à mettre en application les conditions permettant d’instaurer la paix avec en premier lieu l’arrêt total des colonisations et des actions visant à modifier la situation géographique et démographique de la ville d’Al-Qods et à reconnaître le droit du peuple palestinien à l’établissement de son Etat indépendant sur son territoire dans le cadre d’un règlement juste, global et permanent sur la base des résolutions de la légalité internationale, des références du processus de paix et de l’initiative arabe de paix ainsi que de la solution des deux Etats.

Le Président Zine El Abidine Ben Ali réaffirme, dans ce contexte, la considération de la Tunisie pour les efforts déployés par le Comité des Nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien en faveur de la consécration de ces droits et attire l’attention de la communauté internationale sur la situation dramatique que vit le peuple palestinien frère en raison de la poursuite de la colonisation israélienne.

Le Chef de l’Etat affirme le soutien continu de la Tunisie aux efforts déployés par les Nations unies et les différentes parties internationales pour mettre fin aux souffrances du peuple palestinien et lui permettre de réaliser ses aspirations à la souveraineté, à l’indépendance et à une vie digne dans sa patrie, dans un climat de paix et de stabilité.

La vérité sur la Bande de Gaza, par le directeur de l'UNRWA

Publié le 30-11-2009


John Ging dirige l’agence d’aide de l’ONU (UNRWA) dans la bande de Gaza. Il dénonce une situation de pénurie chronique et la passivité de la communauté internationale.

« La vie à Gaza est insupportable »

L’Irlandais John Ging est sorti de l’anonymat durant l’offensive israélienne sur Gaza de l’hiver dernier. Directeur des opérations de l’UNRWA (l’agence onusienne d’aide aux réfugiés palestiniens) pour la bande de Gaza, il avait alors plusieurs fois pris le parti de sortir de son devoir de réserve – et de ses gonds – pour dénoncer les souffrances infligées aux civils palestiniens et les destructions subies par les installations de l’ONU sur place. John Ging était ces derniers jours à Bruxelles pour rencontrer les responsables européens. Et pour pousser un cri d’alarme.

« Je suis ici pour dire que la bande de Gaza se trouve dans une situation d’urgence, explique-t-il. Les conditions de vie de la population sont devenues insupportables, avec 80% des gens qui dépendent de l’aide alimentaire des Nations unies. L’économie n’existe plus. Le secteur privé a été dévasté par le siège et la guerre. Les infrastructures en matière d’eau et d’égouttage se sont effondrées, induisant des conséquences écologiques graves. Neuf dixièmes de l’eau consommée se situe sous les niveaux acceptables et d’ailleurs 60% des gens n’ont qu’un accès irrégulier à l’eau. L’accès’est devenu le mot clé, le problème à résoudre : accès à l’eau, accès à la nourriture, accès aux matériaux de construction, accès aux frontières. » Publicité

Le ton de cet avocat de formation demeure toujours neutre. Même lorsqu’il assène les vérités les plus cinglantes. « Mais le plus important réside sans doute dans les dévastations psychologiques que nous observons auprès de la population et singulièrement auprès des 750 000 enfants qui vivent dans la prison que constitue la bande de Gaza. La destruction en cours de la société civile de Gaza ne nous donne guère de temps, il faut agir. »

« 60 ans d’échec »

John Ging n’est pas à Bruxelles pour cultiver la langue de bois. « Il y avait 120 000 personnes qui étaient employées dans le secteur privé maintenant anéanti, elles sont en train de faire la queue pour obtenir un peu de nourriture. Et tout cela en raison de ce siège imposé par Israël et la communauté internationale, c’est-à-dire une politique illégale puisque le droit international humanitaire impose à tous les Etats de protéger les civils en temps de conflit. L’irresponsabilité de certains (ndlr : une allusion aux tirs de roquettes de factions palestiniennes) n’annule pas la responsabilité des autres. Et de toute façon, la charge financière revient finalement à la communauté internationale. »

L’UNRWA elle-même a souffert de la guerre à Gaza, plusieurs de ses installations ont été touchées. « Nous n’avons pas pu commencer la reconstruction de nos bâtiments détruits ou endommagés puisqu’Israël empêche l’importation de tout matériel de construction, continue John Ging. Nous avons adressé une première facture au gouvernement israélien, qui se monte à 11 millions de dollars, coût de la rénovation de notre dépôt central de nourriture à Gaza détruit en janvier dernier par un bombardement. Nous n’avons pas reçu de réponse. »

Pour le directeur de l’ONU à Gaza, il serait temps que les décideurs aillent voir sur place. « Tout le monde sait depuis plus d’un an et demi que la situation est intenable et pourtant rien ne change. J’invite les responsables de la communauté internationale à se rendre à Gaza et d’y observer les conséquences dévastatrices de la situation sur les êtres humains qui y vivent. Je ne doute pas des bonnes intentions de quiconque et l’aide de l’Union européenne, plus gros donateur, est appréciée par la population. Mais il faut aussi une aide financière supplémentaire : l’on ne peut priver ces enfants de futur. »

L’UNRWA célèbre cette année ses 60 ans d’existence. Un anniversaire amer, pour John Ging et l’agence. « Nous commémorons 60 ans d’échec, d’absence de solution politique. Cela doit servir à une réflexion sur le rôle de notre agence : nous sommes fiers de notre contribution au développement humain prodiguée auprès de ces populations, tant sur les plans de l’éducation, de la santé que des services sociaux. Nous souhaitons évidemment la fin de ce conflit, en attendant nous continuons notre tâche selon le mandat annuel de l’Assemblée générale de l’ONU. Hélas ! au lieu de s’atténuer, le défi auquel nous faisons face devient chaque année un peu plus lourd… »

Par Baudouin Loos

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