samedi 21 novembre 2009

Les Conservateurs et Libéraux en compétition pour démontrer leur soutien aveugle envers Israël Montréal

20 novembre 2009 – Ce jeudi, 19 novembre, le chef du Parti libéral Michael Ignatieff a réagi fortement à un dépliant des Conservateurs qui semble représenter le Parti libéral comme un partisan inconsistant d'Israël, et par extension, pas assez fort pour la communauté juive du Canada. Plus tôt cette semaine, les foyers canadiens de certaines circonscriptions à forte population juive ont reçu des dépliants, une technique également connue sous le nom des « dix-pourcent », distribués par des députés conservateurs du parlement, comparant le bilan des partis conservateur et libéral sur la lutte contre l'antisémitisme et le soutien envers Israël et affirmant que le Parti conservateur est le parti sur lequel la communauté juive peut compter pour défendre ses intérêts. Le dépliant, qui fait l’éloge du bilan des Conservateurs en matière d’antisémitisme, de lutte contre le terrorisme et de soutien envers Israël tout en dépeignant les Libéraux comme faibles sur ces thèmes, a invité M. Ignatieff et son parti à défendre leur position à l’égard d’Israël. Le chef libéral a été cité comme disant: « Le Parti libéral s’est tenu épaule contre épaule avec l'État d'Israël depuis 1948 [...] ». Les Libéraux, le NPD et plusieurs de partout au Canada ont critiqué l'usage fait par le Parti conservateur de son privilège parlementaire de l’envoi de feuillets d’information à l’aide de fonds publics, suggérant qu'il est inapproprié d'utiliser ce privilège pour envoyer des dépliants de nature hautement partisane ou propagandiste, surtout à des citoyens vivant en dehors de ses propres circonscriptions. CJPMO estime que l'antisémitisme, comme toute autre forme de racisme, est déplorable et doit être combattue. Néanmoins, les partis conservateur et libéral, pris dans un jeu de surenchère à propos du soutien envers la communauté juive du Canada, continuent à confondre la critique d'Israël avec de l'antisémitisme. « Premièrement, les Canadiens doivent être libres de pouvoir critiquer un comportement qui va à l'encontre du Canada et des valeurs universelles. Deuxièmement, la communauté juive du Canada comprend un large éventail d'opinions concernant Israël. Il y a beaucoup de juifs au Canada qui sont critiques envers Israël », affirme Thomas Woodley, le président de CJPMO. « Les partis politiques canadiens devraient tenter de construire des ponts entre les diverses communautés du Canada, et non pas faire la distribution de matériel qui les divise ». À la lumière du rapport Goldstone de l’ONU – produit suite à l'agression de 22 jours d’Israël contre Gaza l'hiver dernier – apportant de nombreuses preuves détaillées qu’Israël a commis des crimes de guerre et, possiblement, des crimes contre l'humanité, un soutien inconditionnel du Canada envers Israël entre en contradiction avec le soutien traditionnel du pays envers les droits de l'homme et le droit international. Woodley poursuit en disant: « Je trouve très difficile de voir qu’au moment où la majorité de la communauté internationale appelle à la tenue d’enquêtes sur ce qui s'est passé lors de l'invasion de Gaza par Israël, nos dirigeants soient entrain de se disputer à propos duquel des partis est le plus aveuglément favorable à Israël ». À propos de CJPMO – Canadiens pour la Justice et la Paix au Moyen-Orient (CJPMO) est une organisation séculière, sans but lucratif, regroupant des hommes et des femmes d’horizons divers qui oeuvrent pour que la paix et la justice renaissent au Moyen-Orient. Elle a pour vocation de responsabiliser les personnes d’influence à traiter les protagonistes avec équité et à favoriser l’essor durable et équilibré de la région. Pour plus d’informations, contactez Grace Batchoun au 514-745-8491 ou grace.batchoun@cjpme.org. Canadiens pour la Justice et Paix au Moyen-Orient – www.cjpme.org Ce communiqué de presse peut être reproduit, en totalité ou en partie, sans autorisation.

Le lobby pro-israélien finance les conservateurs, affirme un film

vendredi 20 novembre 2009 - 06h:28

Ian Black

50 % des députés du cabinet fantôme sont membres de Conservative Friends of Isræl, selon l’émission Dispatches sur Channel 4

Les organisations pro-israéliennes au Royaume Uni s’apprêtent à voir leur influence augmenter si les Conservateurs gagnent les prochaines élections, met en garde aujourd’hui un film qui passe à la loupe les activité d’un lobby puissant mais méconnu.

Au moins la moitié des membres du cabinet fantôme sont membres de Conservative Friends of Israel (CFI), selon une émission dispatches diffusé sur Channel 4. Les réalisateurs de l’émission décrivent le CFI comme étant « sans aucun doute, le mieux financé et le plus doté en entregent des groupes de pression. » Le documentaire « Au cœur du lobby israélien en Grande Bretagne » affirme que les donations au parti Conservateur « en provenance de tous les membres de CFI e de leurs entreprises dépassent les dix millions de livres sterling sur les huit dernières années. » CFI a contesté ce chiffre et affirmé que le film était « extrêmement tendancieux. »

L’émission décrit aussi comment David Cameron aurait accepté un don de 15 000 livres de la part de Poju Zabludowicz, un milliardaire Finlandais qui dirige BICOM (le Britain Isræl Communication and Research Centre). Zabludowicz, révèle le film, a des intérêts financiers dans des colonies illégales en Cisjordanie. Il a également donné 50 000£ au bureau de campagne du parti Conservateur. Zabludowicz indique que ses contributions « sont connues publiquement. »

William Hague aurait accepté, après sa nomination au poste de ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme, des dons personnels de la part de membres du conseil d’administration de CFI se montant à des dizaines de milliers de livres. Plus de 30 000£ d’adhérents de CFI sont allés aux fonds de campagne de membres de l’équipe de Cameron qui avaient été élus pour la première fois en 2005, affirme le film qui se base sur des informations accessibles au public.

Les réalisateurs de l’émission expliquent que si cette pratique est légale, elle n’est pas très connue.

Stuart Polak, le directeur de CFI, a déclaré au Guardian que le chiffre de 10 millions de livres ne repose sur rien. « Il est fictif, trompeur et fait du tort à la réputation de CFI et de ses sympathisants, » dit-il.

« CFI en tant qu’organisation n’a donné que 30 000£ depuis 2005. Chacun de ces dons a été fait dans la transparence et déclaré aux pouvoirs publics. En plus de ces 30 000£, il est indubitable que certain de nos sympathisants ont également choisi, séparément, de donner au parti à titre individuel. »

Il y a deux ans, une étude controversée menée par deux universitaires Américains, Stephen Walt et John Mearsheimer, a exploré l’influence du lobby israélien sur la politique étrangère des Etats Unis. Mais les organisations pro-israéliennes en Grande Bretagne ont fait l’objet de beaucoup moins d’attention.

« Le lobby pro-israélien... est le lobby politique le plus puissant, » a déclaré Michæl Mates, un député conservateur et conseiller particulier de la Reine aux réalisateurs du film. « Rien ne les arrête. »

Hague s’était brouillé avec le CFI après avoir qualifié l’attaque israélienne contre le Liban - en représailles à un raid du Hezbollah - de « disproportionnée » et aurait été confronté à des menaces de retrait de financement par Lord Kalms, un important donateur du parti Conservateur et membre de CFI, rapporte le film.

Cameron avait par la suite donné la consigne de ne plus employer ce mot. Lors d’un dîner offert par le CFI en juin, le leader du parti n’avait fait aucune mention du bilan des tués de la guerre contre Gaza - 1370 Palestiniens et 13 Israéliens. Il avait au contraire félicité Israël parce que « il s’efforce de protéger la vie des innocents. »

Sir Richard Dalton, un ancien diplomate Britannique qui a servi comme consul général à Jérusalem et ambassadeur en Libye, déclare : « Je ne crois pas, et je pense que personne d’autre ne croit que ces contributions se font sans contreparties. »

Labour Friends of Israël, une autre organisation importante, est décrite comme « soutenant moins sans réserves le gouvernement israélien que le CFI. » Mais il a envoyé plus de député pour des séjours gratuits en Israël que n’importe quelle autre organisation - plus de 60 depuis 2001.

CFI a aussi offert 30 séjours gratuits en Israël à des candidats conservateurs aux législatives ces trois dernières années.

L’émission Dispatches décrit également comment, quand le producteur Jonathan Dimbleby critiqua une campagne pro-israélienne contre Jeremy Bowen, le rédacteur en chef Moyen-Orient de la BBC, il fut l’objet d’une plainte et, selon le documentaire et fit l’objet d’une enquête de la BBC qui est en cours..

BICOM, comme les organisations affiliées au parti, organise des réunions d’information et des séjours en Israël pour les journalistes, dont ceux du Guardian. BICOM a essayé de retire tout caractère significatif aux intérêts de Zabludowicz dans un centre commercial à Ma’aleh Adumim, une colonie érigée en territoire occupé après le guerre de 1967 et qu’Israël espère conserver.

Benjamin Netanyahu, premier ministre d’Israël, a rejeté les demandes de Barack Obama en vue d’un gel de la colonisation.

La responsable exécutive de BICOM, Lorna Fitzsimons, affirme : « Les intérêts économiques privés de nos bailleurs de fonds - notre président inclus - n’ont absolument aucun impact sur le travail de BICOM. »

« Nous sommes une organisation indépendante et nous veillons farouchement à notre réputation. Nous travaillons avec les journalistes pour les aider à mieux comprendre le Moyen Orient. « Nous montrons Israël, ce qui va et ce qui ne va pas, et nous avons pour principe strict d’aller vers l’Autorité Palestinienne pour donner aux journalistes un accès libre à des voix palestiniennes. »

16 novembre 2009 - Cet article peut être consulté ici :
http://www.guardian.co.uk/politics/...
Traduction de l’anglais :Djazaïri

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7657

Imposer le Droit et non la guerre

vendredi 20 novembre 2009 - 06h:27

Graham Usher - Al Ahram Weekly

Sur 575 pages - et basé sur 188 interviews, 300 comptes-rendus, 30 vidéos et 1200 photographies - l’accablant rapport Goldstone met à jour une belle preuve que l’objectif d’Israël à Gaza n’était pas seulement de tuer des militants, mais de « punir, humilier et terroriser » collectivement une population civile désarmée et captive, écrit Graham Usher.

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L’attaque israélienne contre Gaza l’hiver dernier avait pour objectif de massacrer et terroriser une population assiégée et sans défense, sous l’oeil approbateur des puissances occidentales et de certains régimes arabes.

La semaine passée l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté le rapport Goldstone, ainsi nommé à cause de son principal auteur, l’ex-juge et respecté sud-africain Richard Goldstone. L’Assemblée a appelé Israël et l’Autorité palestinienne à mener dans les trois mois des enquêtes « crédibles et indépendantes » concernant les allégations de crimes de guerre commis par leurs forces durant la guerre de Gaza, et dans le cas contraire à faire face à la menace de poursuites par le Tribunal Pénal International (TPI) à la Haye, le tribunal mondial permanent pour juger les crimes de guerre.

La guerre de trois semaines contre Gaza a entraîné la mort de plus de 1400 Palestiniens et de 13 Israéliens, selon Amnesty International. Parmi les morts palestiniens, plus de 300 étaient des enfants.

Sur les Israéliens, dix étaient des soldats. Jusqu’ici un seul soldat israélien a été accusé d’un acte criminel pendant la guerre, et c’est du vol d’une carte de crédit...

Les résolutions de l’Assemblée générale sont non contraignantes. Non seulement les Etats-Unis mais la Grande-Bretagne, la France, la Chine et la Russie ont tous fait savoir qu’ils s’opposeraient à une résolution devant le Conseil de sécurité, la seule institution des Nations Unies ayant le pouvoir de se référer au TPI. En d’autres termes la probabilité qu’un dirigeant israélien ou qu’un combattant palestinien soit déféré à la Haye est « éloignée », selon un diplomate européen aux Nations Unis.

Pourtant la discussion aux Nations Unies sur le rapport Goldstone était tout sauf distante. Israël a lancé une attaque diplomatique éclair [blitz] contre le rapport, outragé par sa thèse centrale selon laquelle la guerre israélienne contre Gaza n’était pas une guerre d’autodéfense mais « une attaque délibérément disproportionnée conçue pour punir, humilier et terroriser une population civile ». Israël a mobilisé, avant le vote, ses alliés dans le congrès des Etats-Unis pour que le rapport soit condamné, par 334 voix contre 36, comme « irrémédiablement partial et indigne de davantage de considération ou de légitimité ».

Pendant le débat à l’Assemblée générale, les diplomates européens se sont empressés autour de leurs collègues arabes pour tenter d’obtenir un texte qui leur convienne. Les représentants européens ont la plupart du temps soutenu l’appel pour des enquêtes indépendantes mais ont été mis en état d’alerte par des références au Conseil de sécurité et pire encore par le spectre des tribunaux pour crime de guerre à la Haye. La plupart des pays de l’Union Européenne se sont abstenus : quelques-uns ont voté en faveur du rapport.

Les Palestiniens ont poussé à l’adoption d’un rapport devant lequel, deux mois auparavant, ils avaient reculé sous les pressions américaines, israéliennes et arabes. La raison en a été évidente. Cet ajournement a déclenché une tempête de protestations dans tous les Territoires Occupés, ce qui a été une des causes de l’annonce par Mahmoud Abbas le 5 novembre qu’il n’avait « aucun désir » de chercher sa réélection comme président de l’AP. C’était également la raison pour laquelle les Palestiniens ont refusé d’édulcorer la résolution en dépit de l’insistance européenne.

En conclusion, les Etats-Unis ont voté contre le rapport Goldstone parce que poursuivre devant la justice des crimes de guerre « gênerait » la cause de la paix au Moyen-Orient et « aurait des implications sérieuses sur des conflits dans d’autres régions du monde, » a déclaré Alejandro Wolff, représentant permanent auprès des Nations Unies.

Pourquoi une telle colère ?

Une raison en est la qualité du rapport. En dépit des affirmations d’Israël et des Etats-Unis selon quoi il serait « non équilibré », le rapport Goldstone est réellement un des rapports les plus équilibrés sur le conflit israélo-arabe jamais produit par les Nations Unies : il a été accepté par la commission seulement après que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies ait élargi le mandat du rapport, y incluant des allégations de crimes de guerre commis par les combattants liés au Hamas comme par les soldats et les hommes politiques israéliens.

Sur 575 pages - et basé sur 188 interviews, 300 rapports, 30 vidéos et 1200 photographies - ce rapport accablant met à jour une jolie preuve que l’objectif d’Israël à Gaza n’était pas seulement de tuer des militants, mais de « punir, humilier et terroriser » collectivement une population civile désarmée et captive. Il accuse aussi le Hamas [mouvement de la résistance palestinienne] d’avoir violé les lois de la guerre en tirant des fusées vers des civils, en maltraitant des opposants politiques et en capturant des soldats israéliens.

« Penser que Goldstone blanchit le Hamas est manifestement absurde », explique Steve Crawshaw, directeur et représentatnt de Human Rights Watch aux Nations Unies. « C’est un rapport qui prend beaucoup de précautions ».

Une autre raison de l’inquiétude [israélo-américaine] est la stature de l’auteur, admet David Benjamin, un ancien conseiller juridique auprès de l’armée israélienne. « Le juge Goldstone est l’une des figures majeures de la justice pénale internationale d’aujourd’hui et le fait qu’il ait apposé sa signature est très importante. Ce rapport ne va pas disparaître. Même s’il ne va pas jusqu’au Conseil de sécurité, il y aura toutes sortes de tentatives pour qu’il arrive à l’ICC [International Criminal Court] ou pour que les différents États exercent leur compétence universelle contre les Israéliens. »

Cela touche au coeur de la question de savoir pourquoi Goldstone a tellement ébranlé non seulement les Israéliens mais aussi aux les États-Unis, la Grande-Bretagne et de nombreux autres Etats. En exigeant que le Conseil de sécurité transmette son rapport à la CPI, Goldstone s’est inscrit dans une demande juridique et morale grandissante pour que, lorsque les États sont incapables d’enquêter sur les accusations de crimes de guerre, ils soient tenus responsables devant des institutions de justice internationale « plus élevées » comme la CPI.

Cependant, dit Goldstone, cette demande n’est crédible que si elle s’applique non seulement aux milices soudanaises au Darfour mais également aux généraux israéliens à Gaza.

L’émergence de la CPI et de la compétence universelle « envoie des signaux qui n’existaient pas il y a dix ans : que si vous commettez ce genre de crimes, il peut y avoir des conséquences », explique Crawshaw.

Benjamin acquiesce avec inquiétude. « Certains appellent cela la domination de la loi [law-fare] plutôt que celle de la guerre [war-fare] », dit-il. Il n’est pas davantage surpris que l’Autorité palestinienne et le Hamas aient accepté un rapport qui pourrait voir des Palestiniens traduits devant la CPI pour crimes de guerre. « Ils se rendent compte [que Goldstone] est une arme efficace contre Israël, plus que des missiles. »

12 novembre 2009 - Al-Ahram Weekly Online - Vous pouvez consulter cet article à :
http://weekly.ahram.org.eg/2009/972...
Traduction : Nazem

Plaidoyer pour le boycott d’Alstom et Veolia dans le Golfe

vendredi 20 novembre 2009 - 06h:31

Abbas Al Lawati - Gulf News

Une organisation exhorte les Etats membres du Conseil de Coopération du Golfe (*) d’écarter Alstom et Veolia, impliquées dans des projets à Jérusalem occupée.

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L’ancien Président américain Bill Clinton passe devant le Dôme du Rocher au cours de sa visite sur l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa dans la Vieille Ville occupée de Jérusalem, dimanche. Clinton, dont les efforts énergiques pour négocier un accord de paix israélo-palestinienne ont été inutiles, a exhorté samedi les deux parties à mettre fin à leur conflit vieux de plusieurs décennies, disant qu’ils ne pouvaient échapper à leur avenir commun. (AP)


Une campagne de pression ciblant les Etats du Golfe a été lancée lundi à Jérusalem occupée par une coalition de 170 organisations palestiniennes, exhortant les Etats arabes à boycotter les entreprises qui se rendent complices de l’expansion d’Israël dans la Ville sainte.

Dans une rare campagne de pression populaire, le mouvement Boycott, Désinvestissements et Sanctions (BDS) de Palestine, regroupant des organisations de la société civile palestinienne, s’est résolument axé sur le Conseil de Coopération du Golfe qui envisage de construire un réseau ferré de plusieurs milliards de dollars qui fera la liaison entre ses six membres.

La campagne BDS a appelé le CCG et ses Etats membres à écarter les géants français des transports, Alstom et Veolia, tous deux impliqués dans la construction du Jérusalem Light Rail, projet israélien [de tramway] qui doit relier les parties Est et Ouest de Jérusalem avec des colonies juives de Cisjordanie.

Selon les critiques, le JLR s’oppose aux aspirations de Palestiniens qui veulent Jérusalem-Est occupée pour capitale d’un futur Etat palestinien.

En procès

La campagne BDS a fait ses preuves en Europe où les deux entreprises de transports ont été écartées lors des appels d’offres, subissant une perte de 7 (4,6 milliards €) à 8 milliards de dollars, en coût d’opportunité, selon des militants de la campagne.

« Malgré ces importants succès en Occident, aucun Etat arabe, particulièrement dans le Golfe, n’a jusqu’à présent écarté Alstom et Veolia des appels d’offre pour leurs marchés publics, » indique un communiqué de presse publié par le mouvement hier (lundi 16 novembre).

Les deux entreprises sont aujourd’hui confrontées à un procès en France, après une plainte déposée par l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) et le groupe français de solidarité, Association France-Palestine Solidarité (AFPS) en raison de leurs activités à Jérusalem sous occupation.

Diplomatie

Alstom s’est dite enthousiaste à participer aux futurs projets ferroviaires dans le Golfe, projets qui sont estimés à 25 milliards de dollars.

« Nous allons certainement participer à tous les appels d’offre du Conseil de Coopération du Golfe pour les transports et l’énergie électrique, » a fait savoir Sylvan Hijazi, président régional Alstom pour le Golfe. « Nous sommes fiers d’aider à construire l’avenir du Golfe. »

Les militants espèrent que les Etats du Golfe vont utiliser leurs prouesses financières à faire pression sur les deux entreprises afin qu’elles abandonnent le projet JLR de Jérusalem, neutralisant ainsi un projet déjà mis en difficulté.

Le mouvement BDS a eu recours à une campagne populaire en direction des Etats du Golfe après avoir apparemment échoué dans une autre campagne de pression, en coulisses, auprès des gouvernements de la région.

Jamal Jum’a de l’organisation Stop the Wall, membre du mouvement BDS, a indiqué que le mouvement avait adressé un certain nombre de lettres aux gouvernements du Golfe, leur demandant de suspendre les contrats des deux entreprises françaises qu’ils « accueillaient dans le silence ».

Jum’a a cependant insisté sur le fait que la campagne populaire ne cherchait pas à faire honte aux Etats du Golfe, ni à « prouver une quelconque conspiration contre Jérusalem (occupée) ».

« Il est fort probable que les Etats du Golfe n’ont pas pris conscience du travail qu’Alstom et Véolia réalisaient dans Jérusalem occupée. Et il serait inacceptable que les Etats arabes ne prennent pas position sur ce point. »

Pour Alain Gresh, directeur adjoint du Monde diplomatique à Paris, le climat politique est propice à des pressions des Etats du Golfe sur Israël.

« C’est le bon moment pour montrer clairement à Israël que la poursuite de la politique d’occupation a un prix, pas seulement un prix politique mais aussi un prix économique, » a-t-il déclaré.

« Je ne peux pas dire si les Etats du Golfe le feront. Le climat politique est favorable surtout depuis [la guerre de] Gaza et le rapport Goldstone. L’opinion publique en Europe est pour que nous ne laissions pas [le statu quo] continuer. S’ils [les Etats du Golfe] prennent une position forte maintenant, elle aura un impact non seulement sur Israël mais encore sur les positions occidentales à l’égard d’Israël ».

Cependant il a ajouté également que l’Etat d’Israël étant une « personne morale », cela signifiait que les entreprises européennes ne pouvaient pas légalement appliquer un boycott global sur cet Etat, mais que les deux entreprises pouvaient légitimement se retirer sur l’argument que le projet de construction était prévu dans les territoires occupés. « Ceci peut être défendu devant tous les tribunaux, » a-t-il ditl.

Si les entreprises renoncent, a-t-il ajouté, probablement qu’elles attribueront, publiquement, leur décision de retrait à des raisons autres que l’occupation, « mais tout le monde comprendra ».

Gulf News n’avait pas reçu de réponse de la part de Veolia au moment d’imprimer cet article.
(*) - Gulf Coperation Council : composé de l’Arabie Saoudite, de Barhein, de Oman (Muscat), ainsi que du Qatar, des Emirats Arabes Unis (Abou Dhabi - Dubaï ) et du Koweit. Il y a un pays observateur mais non membre, il s’agit du Yemen. (Wikipédia)

Dubaï, le 17 novembre 2009 - Gulf News - traduction : JPP


Le jour où le monde libre a laissé tomber Gaza

20/11/2009 L’Alliance internationale pour poursuivre les criminels de guerre a publié un rapport sous le titre : « Le jour où le monde libre a laissé tomber Gaza ». Il n’est jamais trop tard de revoir ce rapport parlant de ce qui s’était passé dans les coulisses avant et pendant le vote sur le rapport de Goldstone, dans le Comité des droits de l’homme, au mois d’octobre dernier. Le rapport explique comment les Etats-Unis ont aidé quelques pays à fuir l’assemblée. Comment "Israël" a corrompu certains pays et comment elle en a menacé quelques autres.

Le pire dans l’affaire reste l’attitude de l’autorité palestinienne de Ramallah qui n’y a envoyé qu’une simple délégation, même pas un ministre, au moment où "Israël" était représentée par plusieurs de ses ministres.
Malgré tous les agissements, 25 voix étaient pour le rapport. 6 pays seulement ont voté contre. 11 autres se sont abstenus. Un vote qui donne enfin une petite lueur d’espoir aux victimes de l’injustice et de la sauvagerie israéliennes.

L’introduction du rapport explique que l’Alliance internationale se voit obligée de dévoiler au public tous les détails de ce qui s’est passé, surtout qu’il s’agit de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
Le rapport se voit désolé de voir des gouvernements voulant cacher au monde des situations inhumaines, insupportables dans lesquelles des groupes faibles perdent leurs droits essentiels. Ils vivent dans des conditions de plus en plus difficiles. Le peuple palestinien vit dans un climat où se répandent de plus en plus, et de jour en jour, le cancer et toutes sortes de maladies graves. Y sont pour quelque chose les résidus de phosphore blanc, d’uranium, de substances qui ne laissent en vie ni les hommes ni les végétaux. De plus, tout ce qui contribue à s’en protéger est interdit d’entrer dans la bande de Gaza. On veut aveugler le monde sous prétexte que la justice pourrait entraver la paix. Quelle mascarade !?

Pour ce qui est de la position de l’Union Européenne envers le rapport de Goldstone, elle insiste sur trois points. Premièrement, selon l’Union, le rapport ne serait pas équilibré. Deuxièmement, approuver le rapport dans son état actuel entraverait le processus de paix dans la région. Troisièmement : l’Union veut supprimer toute condamnation faite à "Israël" pour qu’elle s’abstienne.

Mais l’Alliance internationale voit dans cette position une contradiction à l’esprit de la convention européenne des droits de l’homme et des libertés essentielles. Elle a alors demandé à l’Union d’expliquer sa position quant aux points prétendument non équilibrés.

Les hors-la-loi doivent être poursuivis, sans aucun calcul politique. Quand la paix est-elle au-dessus de la loi, de la justice, des droits de l’homme ? se demande l’Alliance.

L’Union Européenne voudrait effacer toute condamnation contre "Israël" (la coupable). Quel intérêt alors de mettre en place, dès le départ, des commissions d’enquête ? Quel intérêt de dépenser des millions et des millions de dollars pour réformer la justice et la protéger contre la mainmise de la politique ?

Il faut être honnête et commencer à juger cette "Israël" dont les crimes ne cessent d’augmenter en nombre et en intensité.

La position de la Conférence Islamique et de la Ligue Arabe
L’organisation d la Conférence Islamique a adopté une position forte. Elle était basée sur la condamnation de tout acte touchant les civils.
Et pour ce qui est de la Ligue Arabe, le rapport certifie que sa position était exceptionnelle. Elle était représentée par un ministre et un ambassadeur. Ses membres se sont montrés très coopératifs.
Le mouvement des pays non alliés, représenté par l’Egypte, était également bien actif.
Le journal Quds Press a exposé les positions de certains pays dont en particulier ceux qui étaient l’objet de chantages et de corruptions par "Israël", la France et les Etats-Unis.

Des pressions
"Israël" a menacé ce grand pays d’Amérique du Sud de revoir l’accord commercial entre les deux pays. Mais le Brésil n’a pas cédé au chantage. Sa délégation a informé celle d’"Israël" qu’en tout cas, le parlement de son pays ne veut pas le faire avant la constitution de l’Etat palestinien.

Encore des pressions
L’Argentine se trouvait sous des pressions américano-israéliennes très fortes. La délégation a changé d’attitude, à plusieurs reprises, contre et pour. Enfin, sous l’ordre du vice-président, le vote a été pour le rapport.
Et face aux pressions américaines, l’ambassadeur nigérien leur a dit d’aller au diable : ce sont les Américains qui ont besoin des Nigériens, et non le contraire.

La carotte et le bâton
Le pays asiatique qu’est le Bangladesh a beaucoup souffert. L’ambassadeur américain n’arrêtait pas de pratiquer toutes les pressions possibles sur l’ambassadeur de ce pays. Les Américains lui disaient qu’ils reverront leur financement de l’unité de lutte contre le terrorisme s’il vote pour le rapport de Goldstone. Rien à faire. L’ambassadeur avait pour ordre ferme de voter pour.
Le pays africain de Burkina Faso aurait reçu d’"Israël" un pot-de-vin de quinze mille euros pour voter contre. La somme a été baissée à huit mille parce qu’il s’est abstenu.
Le Gabon, un autre pays africain, s’est abstenu sur la demande de la France. C’est en France qu’une enquête est ouverte sur la fortune du président gabonais.

Une transaction honteuse
Le rapport parle d’une transaction des plus honteuses entre Madagascar et "Israël". En effet, cette dernière a proposé à Madagascar de se retirer du vote, contre l’achat du bois interdit en échange de quelques armes légères.
Et le pays européen de Slovaquie a voté contre le rapport, en cédant à une menace israélienne de geler une caisse d’investissement commune entre les deux pays. Quelle honte ! écrit-on dans le rapport.
Puis le rapport se trouve indigné de la position américaine, plus active même que la position israélienne. Il faut travailler pour réveiller la société civile américaine et pour stopper les politiques qui ne font que répandre plus de sang.

"Israël", un pays hors-la-loi
Le rapport remarque que la délégation israélienne était trop grande pour un petit pays. La plupart des ministres étaient présents. Les membres de la délégation critiquaient et humiliaient le conseil et le rapport. Ils disaient que le rapport est une honte et une entrave à la paix.

L’Alliance internationale voit dans la position israélienne la même position habituelle de ce pays qui se voit au-dessus de la loi. Il refuse la loi internationale et refuse la coopération avec les institutions internationales. Il refuse toute enquête. La délégation israélienne prétendait que son pays possède un système judiciaire honnête et que les victimes doivent se fier à lui !

Source: Centre Palestinien d'Information (CPI)

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112041&language=fr

Démolitions, incursions, agressions et détentions: c'est la politique d"Israël"

20/11/2009

Les bulldozers de l'occupation israélienne ont démoli une habitation palestinienne dans le quartier d'Al Akaba, au village d'Al Essawia, au nord-est de la ville sainte occupée d'Al Qods.

La maison détruite était construite de deux étages et s'étendait sur une superficie de 240 mètres carrés. Elle abritait plus de 14 personnes.

Les palestiniens ont condamné fortement la politique de punition collective et discriminatoire exercée quotidiennement par les autorités occupantes israéliennes, appelant à une intervention digne et juste pour sauver leur destin humanitaire et légal sur leurs terres historiques.

"La commission d'habitat alliée à la municipalité sioniste à Al Qods a ordonné récemment de détruire plus de 14 maisons, dans la partie Est d'Al Essawia, élevant à 70 le nombre de maisons menacées par la destruction sioniste".

Il est à noter que l'occupation s'est emparée de la plupart des terres d'Al Essawia (10 mille dunums), en laissant rien que 2 mille dunums pour une population palestinienne qui dépasse 15 mille personnes.

D'autre part, les forces armées occupantes et les équipes de la municipalité sioniste ont envahi l'entrée principale du camp de Chaefat en confisquant les biens et les légumes après avoir agressés les vendeurs.

Dans la bande de Gaza aussi, les agressions sionistes ne finissent pas.

En effet, l'armée de l'occupation israélienne a arrêté des dizaines de Palestiniens lors d'une incursion dans la région industrielle, près du passage de Beit Hanoun, au nord de Gaza, a annoncé le comité de l'initiative locale dans la ville.

"Les soldats sionistes ont ouvert le feu sur les ouvriers palestiniens, à partir de leurs tours de surveillance aux alentours du passage, blessant plusieurs personnes et détenant d'autres", a souligné le comité dans son communiqué.

Plus de 30 soldats sionistes ont attaqué les lieux de travaux des ouvriers, et transporté certains d'entre eux vers le passage militaire

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=112042&language=fr

Les roues grinçantes pour hamsters et la plupart des hommes politiques

Palestine - 20-11-2009
Par Mazin Qumsiyeh
Il y a de nombreuses années, mon fils avait deux hamsters qui faisaient des tours en courant sur une roue métallique, ce qui ne les menaient nulle part, bien sûr (mais de temps en temps, nous les laissions courir librement dans une pièce de la maison). Je me suis souvenu de ces deux hamsters cette semaine parce que les hommes politiques font eux aussi de temps en temps, avec la même précipitation, des tours qui ne les mènent nulle part, avec leur langue (exerçant ainsi seulement leurs muscles de la parole).























Le régime israélien vient de décider de continuer à violer le droit international en construisant 900 nouveaux logements dans la colonie exclusivement juive de Gilo (photo ci-dessus), près de chez nous, à Bethléem.

Le district de Bethléem a perdu près de 80% de son domaine et les 20% qui restent (le camp de concentration) sont maintenant surpeuplés, avec la moitié de la population constituée de réfugiés ou de Palestiniens déplacés.

Pourtant les politiciens, de la Chancelière allemande au Ministre français des Affaires étrangères, du Premier ministre britannique au Président des Etats-Unis, se sont relayés pour répéter des mots creux sur cette action qui « retarde» ou « nuit » au « processus de paix » (comme s’il y avait un processus de paix, ou la moindre possibilité de négociations justes entre la 4ème armée du monde et un peuple colonisé et occupé !).

Ariel Sharon, qui est à peu près aussi vivant que le processus de paix, avait l’habitude de le prononcer « piss process » (1).

Dans les années 1972 et 1980, les dirigeants européens et nord-américains décrivaient avec justesse les colonies comme ILLEGALES (Israël viole le droit international en construisant dans les secteurs occupés), mais n’ont pourtant rien fait à leur sujet (en réalité, dans beaucoup de cas, ils les ont financées et soutenues).

Aujourd’hui, elles « n’aident pas », elles sont « unilatérales », et « elles retardent » !

Il y a effectivement de nombreuses résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies (celles contre lesquelles les USA n’ont pas apposé leur veto) qui énoncent clairement l’illégalité des colonies. Si Israël était forcé à se conformer à seulement la moitié des 35 résolutions qu’il viole actuellement, nous aurions la paix depuis longtemps. Prenons simplement l’exemple de la Résolution 446 du CSNU :

« Le Conseil de sécurité, Ayant entendu la déclaration du Représentant permanent de la Jordanie et d'autres déclarations faites devant le Conseil, Soulignant la nécessité urgente de parvenir à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient, Affirmant une fois de plus que la quatrième Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre du 12 août 1949 1 / est applicable aux territoires arabes occupés par Israël depuis 1967, y compris Jérusalem,

1. Considère que la politique et les pratiques israéliennes consistant à établir des colonies dans les territoires palestiniens et autres territoires arabes occupés depuis 1967 n'ont aucune validité en droit et font gravement obstacle à la réalisation d'un règlement global, juste et durable au Moyen-Orient ;

2. Déplore vivement l'échec d'Israël à se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité 237 (1967) du 14 Juin 1967, 252 (1968) du 21 Mai 1968 et 298 (1971) du 25 Septembre 1971 et la déclaration de consensus par le Président du Conseil de Sécurité le 11 Novembre 1976 2 / et les résolutions de l'Assemblée Générale 2253 (ES-V) et 2254 (ES-V) du 4 et 14 Juillet 1967, 32 / 5 du 28 Octobre 1977 et 33/113 du 18 Décembre 1978 ;

3. Engage une fois de plus à Israël, puissance occupante, à se conformer scrupuleusement à la Quatrième Convention de Genève de 1949, d'annuler ses actions antérieures et de renoncer à toute action qui conduirait à modifier le statut juridique et le caractère géographique et d'affecter substantiellement la composition démographique des territoires arabes occupés depuis 1967, y compris Jérusalem, et, en particulier, à ne pas transférer une partie de sa propre population civile dans les territoires arabes occupés ... »

Pourtant, un demi-million de colons ont été transférés dans les territoires occupés sans qu’aucune sanction ne soit appliquée à Israël (grâce au droit de veto des USA utilisé au nom d’une politique étrangère prise en otage par le lobby israélien à Washington). Les hommes politiques régurgitent des déclarations ridicules et pitoyables sur le « processus de paix » qui serait « mis à mal »… C’est comme si on était devant un cadavre décomposé aux os apparents et qu’on dise à l’assassin que les actions en cours réduisent les chances de survie de la victime.

Mais ce qui nous irrite le plus, ici, en Palestine, ce sont les régimes arabes collaborationnistes et certains « leaders » palestiniens autoproclamés dont le rouet grince aussi sans mener nulle part. Ils pensent que le seul moyen de maintenir leur situation privilégiée, c’est de dorloter la politique US/Israël tout en essayant de conserver une certaine légitimité auprès de leur peuple en «condamnant » ou en « déplorant » les actions israéliennes sur le terrain qui «nuisent » au « processus de paix ». La plupart ne comprennent ni même ne lisent l’histoire. Ils ne croient pas en leur peuple, ni au pouvoir des mouvements sociaux pour changer l’histoire, même lorsque certains d’entre eux viennent de la base des mouvements sociaux qui ont effectivement changé l’histoire (par exemple les soulèvements de 1987-1991, qui amenèrent des transformations, comme le soulèvement de 1936).

Et si nous regardons les autres pays, nous voyons que de tels mouvements sociaux qui ont fait l’histoire (par exemple, aux Etats-Unis, l’obtention du droit de vote des femmes, la fin de la guerre au Vietnam, la fin du soutien US à l’Afrique du Sud de l’Apartheid, le mouvement des droits civiques, etc.).

Au fur et à mesure des flux et reflux du militantisme, nous voyons maintenant les prémices d’une nouvelle énergie et de mouvements, précisément au moment où l’on assiste aux dernières tentatives de prolonger les Accords d’Oslo à la dérive, des accords qui étaient voués à l’échec parce qu’ils n’étaient pas basés sur le droit international ou les droits de l’homme mais sur le besoin du régime dominant de mater la résistance des indigènes sans leur rendre leurs droits.

Mazin Qumsiyeh, PhD
A Bedouin in Cyberspace, a villager at home


(1) “peace process” (processus de paix) prononcé “piss process” (processus de pisse, ou de merde).

La solution ? Dissoudre l'Autorité palestinienne

Palestine - 20-11-2009
Par Hussam Kanafani
Les responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP se sont réunis. Ils se sont penchés sur l'impasse qui bloque actuellement le dossier politique. Ils ont étudié la situation désespérée de Abou Mazen. Et ils ont trouvé une idée géniale : Se présenter devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour y déclarer l'Etat palestinien. Toutes nos félicitations pour la réflexion et pour la décision. Jusqu'ici, aucun responsable de l'Autorité n'avait trouvé une invention si propre à la perte de temps politique. Une perte de temps qu'on peut certes expliquer : ces responsables se sont trouvés tout d'un coup en panne de négociations, plus de réunions politiques pour réaliser "le but stratégique" fixé par Abou Mazen et les Arabes, plus d'initiatives pacifiques concoctées par l'administration états-unienne, principal gardien des négociations de paix, plus de réunions réconciliatoires avec "l'ennemi interne".





















Ils se sont trouvés en situation de chômage politique auquel est venue s'ajouter la crise financière qui accable l'Autorité palestinienne, crise qui a nécessité l'intervention des brillantissimes maîtres à penser de l'OLP. Mais, contrairement à ce qui s'était passé en 1998 durant le premier gouvernement de Netanyahu, lorsque la voie d'Oslo était arrivée devant un mur, il ne s'agit pas aujourd'hui de déclarer unilatéralement l'Etat. L'idée est donc vidée de son propre contenu. Et toute cette agitation n'est qu'inutile perte de temps. L'autorité est censée savoir qu'une décision du Conseil de Sécurité, où il n'y a ni pays arabes, ni pays africains, ni pays non-alignés, n'a rien à voir avec une décision de l'Assemblée générale des Nations Unies. Au Conseil de Sécurité en effet, la décision est dans les mains des Etats membres permanents, qui seront de toute évidence contre l'initiative palestinienne.

Aux Palestiniens, notamment Saeb Erekat, qui ne seraient pas convaincus, nous conseillons de réécouter les déclarations des représentants des Affaires étrangères états-unien et français, de Karl Bilt, ministre suédois des Affaires étrangères et de Javier Solana (qui était pourtant à l'origine de cette bonne idée...).

En tout état de cause, Mahmoud Abbas et Saeb Erekat continuent d'affirmer fièrement que cette initiative de l'Autorité est la réponse adéquate à l'entêtement israélien, qu'elle bénéficie d'une couverture arabe, comme si les Arabes constituaient une incontournable super-puissance.

Si les responsables de l'OLP sont réellement convaincus que l'initiative qu'ils préparent a des chances d'obtenir un agrément international, il y a un problème. Mais le problème est encore plus grave si ces responsables savent pertinemment que leur action devant le Conseil de Sécurité ne peut rien donner, car cela signifierait que l'Autorité a trouvé un moyen pour perdre son temps et pour perdre le temps du peuple palestinien, dans le contexte de l'arrêt des négociations en attendant que quelque chose arrive, grâce aux efforts états-uniens, ou à ce qui pourrait résulter d'une nouvelle initiative française qui serait bientôt annoncée par Nicolas Sarkozy.

Mais le pire, c'est que cette initiative en direction du Conseil de Sécurité a été considérée comme une des options du discours de Mahmoud Abbas sur sa non-candidature, en qualité de carte maîtresse dans la main des Palestiniens. Il est clair, dans ce cas, que cette idée doit être éliminée d'office d'autant que sa destinée est tracée à l'avance. Et si Abbas pense sérieusement à répondre à l'arrêt des négociations, il devrait réellement considérer d'autres moyens de le faire.

Et pourquoi ne pas se passer du Conseil de Sécurité et proclamer unilatéralement l'Etat palestinien à la table des négociations, au lieu de perdre son temps dans les tergiversations des procédures internationales qui ne mènent à rien ? Ce serait certainement une meilleure idée. Et qui permettra à Netanyahu et à ses ministres de déclencher la fameuse "vengeance" israélienne qu'ils nous promettent depuis si longtemps.

Mais si Abbas est vraiment arrivé à un point de non retour dans son désespoir, il pourrait dissoudre l'Autorité et remettre les compteurs à zéro. Cette disposition serait grave pour l'Autorité et ses nombreux employés, notamment au niveau des salaires, mais elle serait idéale compte tenu de la situation actuelle dans les territoires palestiniens, et plus spécialement pour mettre en évidence la réalité de l'occupation qui a disparu sous les innombrables cycles de négociations menés entre les responsables de l'Autorité et leurs homologues israéliens.

Durant ces réunions, Mahmoud Abbas avait fini par oublier ce dont il se rappelle aujourd'hui : l'occupation et la colonisation. En décidant de dissoudre l'Autorité, Abbas pourra montrer à la communauté internationale que l'Autorité n'était ni un Etat ni un squelette d'Etat, et que son existence ne servait qu'à déguiser la réalité de l'occupation.

En ce qui concerne le retour à la résistance, nous dispenserons Abbas d'en faire la déclaration, car il n'en a jamais été convaincu, pas même au plus fort de la révolution palestinienne et de la lutte armée.

Quant aux déclarations de Mohammad Dahlan selon lesquelles il pourrait considérer l'idée de lancer la résistance contre la colonisation, ce ne sont que blablas destinés aux médias. Nous avons déjà essayé sa résistance au temps où il dirigeait la sécurité à Gaza et nous avons bien compris sa signification : la résistance à la résistance.
Source : Al Akhbar

Conflit arabo-israélien: les Palestiniens renoncent à l'auto-proclamation d'indépendance

)Conflit arabo-israélien: les Palestiniens renoncent à l'auto-proclamation d'indépendance (presse)

Conflit arabo-israélien: les Palestiniens renoncent à l'auto-proclamation d'indépendance (presse)
16:24 18/11/2009
© flickr.com/ Joi
TEL AVIV, 18 novembre - RIA Novosti

Les Palestiniens ont convenu de renoncer à l'auto-proclamation unilatérale de leur indépendance au profit d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU qui ratifiera le principe de deux Etats et reconnaîtra les frontières de 1967, lit-on mardi dans Jerusalem Post citant le principal négociateur palestinien Saib Arikat.

"Nous demandons que le principe +Deux peuples, deux Etats+ soit respecté", a annoncé le responsable palestinien lors d'une interview au Jerusalem Post.

"Par ailleurs, nous voulons que le Conseil de sécurité de l'ONU déclare que la création de deux Etats indépendants, Palestine et Israël, est la seule solution possible et qu'il reconnaisse l'Etat palestinien créé sur la base des frontières de 1967 qui existera côte à côte avec Israël", a expliqué Saib Arikat avant d'ajouter que toutes ses déclarations précédentes avaient été faussement interprétées.

Auparavant, le responsable palestinien avait annoncé que déçus par les perspectives du dialogue de paix avec Tel Aviv, les palestiniens autoproclameraient un Etat palestinien qui s'étendrait sur tout le territoire de la Cisjordanie et de la bande de Gaza et inclurait, par ailleurs, Jérusalem-Est.

L'UE et les Etats-Unis ont réprouvé toute initiative unilatérale et ont exhorté les deux parties à se remettre au plus vite à la table des négociations.

D'après le Jerusalem Post, Saib Arikat est revenu sur ses propos antérieurs, voyant que son initiative n'était pas parvenue à recueillir le soutien de la Communauté internationale et risquait de provoquer une réponse symétrique de la part d'Israël.

L'Etat hébreu a laissé entendre que l'auto-proclamation de l'Etat palestinien en dehors du cadre des négociations bilatérales libérera Tel Aviv de tous ses engagements antérieurs vis-à-vis des Palestiniens et aboutira à l'annexion de la Cisjordanie

http://fr.rian.ru/world/20091118/185519860.html

PO: des officiers palestiniens de renseignement arrêtés par des militaires israéliens


PO: des officiers palestiniens de renseignement arrêtés par des militaires israéliens
PO: des officiers palestiniens de renseignement arrêtés par des militaires israéliens
21:31 20/11/2009
GAZA, 20 novembre - RIA Novosti

Des militaires israéliens ont arrêté vendredi en Cisjordanie un groupe d'officiers de renseignement palestiniens, a informé l'agence d'information Maan.

D'après la source, le chef du renseignement et quatre de ses subordonnés ont été arrêtés à Salfit en Cisjordanie. Les israéliens envisageaient de se saisir d'un autre officier, mais ce dernier n'était pas à son domicile lors de la rafle.

Les autorités palestiniennes mènent des pourparlers avec Israël en vue de la libération sans délai de leurs militaires. Israël n'a toujours pas donné d'explication au sujet de cette opération.

Depuis que l'armée palestinienne axe ses opérations militaires sur la lutte contre les extrémistes et coopère avec les forces israéliennes il est rare que ces dernières s'emparent de soldats palestiniens.

http://fr.rian.ru/world/20091120/185538050.html

La majorité des pays membres des nations Unies appellent Israël à obéir aux résolutions relatives au Golan syrien occupé

20 Nov 2009

New York / La majorité des pays membres des Nations Unies ont appelé Israël à obéir aux résolutions relatives au Golan syrien occupé, en particulier à la résolution du Conseil de sécurité N° /497/ qui considère la décision d'Israël d'imposer ses lois sur le Golan syrien occupé de "nulle et non avenue" et qui n'a aucun aspect juridique international.

C'était au cours de l'adoption par la 4ème commission de l'Assemblée générale des Nations Unies appelée /la commission des questions politiques spéciales et de la liquidation de la colonisation/, du projet de loi intitulé /Le Golan syrien occupé/, où /165/ pays ont voté en faveur de la décision, alors qu'Israël est le seul qui l'a rejetée et que les Etats-Unis et un petit nombre de pays se sont abstenus de voter.

La résolution appelle Israël à annuler immédiatement sa décision d'annexer le Golan et considère, comme nulle et non avenue, toutes ses mesures législatives et administratives adoptées pour changer l'aspect du Golan syrien occupé.

La résolution souligne que ladite décision constitue une violation flagrante de la loi internationale et de la convention de Genève se rapportant à la protection des civils au moment de guerre.

La résolution demande à Israël de mettre fin à l'imposition de la nationalité israélienne sur les citoyens syriens au Golan syrien occupé et d'arrêter les mesures oppressives adoptées contre les habitants du Golan syrien occupé, tout en condamnant les violations israéliennes de la convention de Genève liée à la protection des civils au moment de guerre.

La commission a, par ailleurs, appelé les pays membres des Nations Unies à ne pas reconnaître les mesures prises par Israël au Golan syrien occupé "qui sont contraires au droit international".

A. Chatta / R.Jorf

http://www.sana.sy/fra/55/2009/11/20/257223.htm

Abbas confirme ne pas se représenter, les élections reportées

21/11/2009
Mahmoud Abbas a confirmé à la fois le report des élections présidentielle et législatives, dont il avait arrêté la date au 24 janvier, faute de coopération du Hamas et sa décision de ne pas briguer un second mandat à la tête de l'Autorité palestinienne. Mahmoud Abbas, qui demeure président de l'OLP, a déclaré que la direction palestinienne prendrait les mesures nécessaires pour éviter un vide constitutionnel à l'expiration de la législature et de son mandat, le 25 janvier. Il ne s'est pas étendu sur la nature de ces mesures. Le Conseil central de l'OLP devrait prolonger le mandat de Mahmoud Abbas lors de sa prochaine réunion, en décembre. Mahmoud Abbas, qui a la faveur des Occidentaux, restera de ce fait en fonctions. On ignore en revanche si le Conseil central prorogera ou non la législature. Les initiatives de Mahmoud Abbas traduisent sa frustration devant la panne persistante du processus de paix avec Israël, malgré le désir affiché par l'administration américaine de Barack Obama de le relancer rapidement.

Livni : « Oui à un État palestinien, mais sans terrorisme »

21/11/2009
La chef de l'opposition centriste en Israël, Tzipi Livni, s'est déclarée, hier à Tanger, en faveur de la création d'un État palestinien aux côtés d'Israël, mais pas pour un État où règne le « terrorisme ». Mme Livni est au Maroc où elle participe au forum international MEDays 2009. Elle a aussi dénoncé, sans le citer, le Hamas, qui « refuse le droit d'Israël à exister ». « Je pense qu'on peut régler le conflit sur la base de deux États », israélien et palestinien, et « il faut relancer » le dialogue, a-t-elle ajouté. Le conflit israélo-palestinien « n'est pas un conflit religieux » comme « l'exploitent les radicaux qui sèment la haine. Il s'agit d'un conflit national » entre Israéliens et Palestiniens, a-t-elle dit. « Il faut mettre fin au conflit (...), trouver une solution et ne pas laisser des décisions à plus tard. On ne peut pas vivre comme cela et nous avons besoin de vivre en paix », a-t-elle souligné. Avant son allocution, elle a échangé une poignée de main avec Rafik el-Hussaini, membre d'une délégation palestinienne qui participe aussi à ce forum.

L’après-Abbas ?

21/11/2009
Daoud Kuttab est un journaliste palestinien qui a reçu de nombreux prix. Il a enseigné le journalisme à l’Université de Princeton.
Daoud Kuttab est un journaliste palestinien qui a reçu de nombreux prix. Il a enseigné le journalisme à l’Université de Princeton.
Par Daoud Kuttab
La décision d'un responsable politique de ne pas se représenter aux élections déclenche souvent des discussions enflammées à propos de ses potentiels héritiers. Le retrait du président Mahmoud Abbas de l'élection présidentielle prévue le 24 janvier 2010 n'a pourtant provoqué aucune réaction en Palestine - non pas par manque de concurrents potentiels ni par souci de ne pas favoriser tel ou tel successeur, mais parce que la présidence de l'Autorité palestinienne n'a plus vraiment de pertinence.
Le retrait de M. Abbas coïncide avec une méfiance des Palestiniens du processus politique qui remet en question la logique derrière la création de l'Autorité palestinienne ; une autorité établie au milieu des années 1990 à la suite des accords d'Oslo. La principale composante de l'accord de l'OLP avec Israël consistait en une période de transition de cinq ans qui aurait permis de négocier l'existence d'un État palestinien indépendant aux côtés d'Israël.
Seize ans plus tard, il est clair que les Israéliens n'ont fait aucun effort pour s'accommoder des aspirations nationales palestiniennes - et qu'aucun effort n'a été entrepris pour les convaincre. Le nombre de colonies juives illégales implantées sur les territoires palestiniens a doublé et les Palestiniens sont maintenant convaincus que les négociations sont une perte de temps. Beaucoup se rappellent la stratégie envisagée par l'ancien Premier ministre israélien Yitzhak Shamir : « J'aurais entamé des négociations sur l'autonomie pendant dix ans, ce qui nous aurait permis d'installer un demi-million de personnes en Cisjordanie. »
La période d'intérim de cinq ans prévoyait initialement l'élection d'un Conseil législatif palestinien et d'un responsable exécutif que les Israéliens auraient appelé chairman, pour ne pas avoir à utiliser le terme de « président ». Dans la mesure où la langue arabe ne fait pas de distinction entre les termes de « chairman » et de « président », les Israéliens ont accepté l'utilisation du terme arabe de « rayyès » dans les textes officiels en anglais.
Les réfugiés palestiniens en exil et les Palestiniens vivant dans la diaspora n'étaient pas autorisés à voter. Les Palestiniens de Jérusalem-Est n'étaient autorisés à voter qu'à la poste ou dans des cabines situées en dehors des limites de la ville.
Le retrait de M. Abbas ne fait que confirmer l'évidence. Il est peu probable que de telles élections, y compris celle prévue en janvier prochain, se tiennent, compte tenu des tensions persistantes entre l'OLP et le Hamas, lequel contrôle Gaza. Le Hamas a participé aux élections législatives de 2006 qui se sont tenues suite au retrait militaire des Israéliens de Gaza. Mais le Hamas ainsi que d'autres groupes radicaux palestiniens rejettent depuis longtemps le processus d'Oslo car il leur semble absurde d'envisager des élections libres sous occupation israélienne. Le Hamas a le pouvoir d'empêcher le vote et a annoncé qu'il le ferait.
De plus, M. Abbas n'a pas abandonné son poste de chef de l'OLP et de leader de sa plus grande composante, le Fateh, qui contrôle toujours la Cisjordanie. Et M. Abbas ne devrait pas démissionner à moins que le président du Conseil législatif palestinien, soutenu par le Hamas, ne prenne sa suite. Dans le même temps, aucun leader de l'OLP ne se présentera à ces élections sans l'accord tacite de M. Abbas, aval qu'il refusera d'accorder tant que l'on ne trouvera pas une solution viable au problème de l'occupation. L'OLP devrait profiter de la décision de M. Abbas parce qu'elle contribue à affaiblir le statut du président de l'Autorité palestinienne et renforce le profil de son poste en tant que chairman du comité exécutif de l'OLP. Ce faisant, cela permettrait l'arrivée d'une nouvelle génération de responsables politiques et surtout une transition au processus post-Oslo.
La vieille garde de l'OLP - des hommes comme Yasser Arafat et M. Abbas, qui ont permis le retour d'exil de l'Organisation de libération avec les accords d'Oslo - a dominé le paysage politique palestinien jusqu'à aujourd'hui. Après leur départ, les leaders palestiniens nés sous l'occupation et qui sont passés par les prisons israéliennes devraient prendre la relève. L'une des principales figures de cette nouvelle génération est Marwan Barghouthi, leader du mouvement étudiant de l'Université de Birzeit dans les années 1980 et l'un des principaux organisateurs de la première intifada, ce qui justifia sa déportation par Israël à la fin des années 1980. Il a été arrêté en 2002 et condamné à la prison à vie, accusé d'avoir organisé la seconde intifada et d'avoir ordonné quelques-unes des attaques militaires.
Bien qu'en prison, M. Barghouthi a récemment été élu au Conseil central du Fateh et il devrait être rejoint par certains de ceux qui ont été emprisonnés par les Israéliens. L'un d'eux est Jibril Rajoub, emprisonné pendant 19 ans, déporté lors de la première intifada et qui est revenu pour prendre en charge les services de sécurité à la suite de la création de l'Autorité palestinienne. Un autre est Mahmoud Dahlan, lui aussi ancien prisonnier et ancien responsable de la sécurité ; mais un grand nombre de Palestiniens le tiennent pour responsable de la perte de Gaza au profit du Hamas, ce qui amoindrit ses chances. Enfin, Nasser al-Qudwa, ancien représentant de l'OLP aux Nations unies, est aussi sur les rangs. M. Qudwa, qui n'a jamais été directement impliqué dans des activités militaires ou de sécurité, pourrait être une figure de compromis à la succession de M. Abbas. Pour de nombreux Palestiniens, M. Qudwa, nationaliste discret et plurilingue (et neveu de Arafat), représenterait une alternative acceptable tant au niveau régional qu'international.
Les mois à venir permettront de savoir si, en effet, une nouvelle ère de la politique palestinienne post-Oslo est sur le point de naître et si un nouveau leader, avec de nouveaux partisans, sera à même de raviver la cause palestinienne. Celui qui l'emportera devra présenter une stratégie efficace pour mettre fin à quarante ans d'occupation militaire et permettre l'avènement d'un État véritablement indépendant qui réunirait sous sa bannière la majorité des Palestiniens.

© Project Syndicate, 2009. Traduit de l'anglais par Frédérique Destribats.

Les couleuvres de M. Obama et de M. Kouchner

publié le vendredi 20 novembre 2009

Alain Gresh
Condamnations, déclarations indignées... Une fois de plus, la décision israélienne de construire neuf cents logements à Gilo, une colonie israélienne au cœur de Jérusalem, a suscité les commentaires attendus de la communauté internationale.

« Washington se dit “consterné” par la décision d’Israël d’autoriser neuf cents nouveaux logements à Jérusalem-Est », titre LeMonde.fr le 18 novembre.

Laurent Zecchini, le correspondant du Monde, écrit :

« Dans une réaction d’une rare sécheresse, le porte-parole de la Maison Blanche, Robert Gibbs, a déclaré que les Etats-Unis sont “consternés par la décision prise”. “Au moment où nous nous employons à relancer les négociations (de paix), de tels agissements rendent nos efforts plus difficiles (...). Les Etats-Unis s’élèvent aussi contre d’autres pratiques israéliennes à Jérusalem, a ajouté la Maison Blanche, comme “la pratique constante des expulsions et démolitions de maisons palestiniennes”. »

« La position de Washington est claire, a rappelé le porte-parole de la présidence américaine, “le statut de Jérusalem relève de la question du statut permanent” découlant d’un éventuel accord israélo-palestinien. Ce ton très inhabituel de la Maison Blanche s’explique par la proximité de la dernière rencontre entre Benyamin Nétanyahou et le président Barack Obama. »

Au même moment, M. Bernard Kouchner se rendait en Israël et, comme le titre Le Canard Enchaîné du 18 novembre, sous la plume de Claude Angeli, « aval[ait] des couleuvres à Tel-Aviv et Kaboul ». Non seulement le ministre a rencontre le fasciste Avigdor Lieberman, mais, comme le souligne Angeli, il a accepté de se soumettre au diktat israélien, et donc de renoncer à la visite prévue à Gaza.

Bien sûr, comme M. Obama, M. Kouchner a condamné la décision israélienne de construire dans la Jérusalem occupée. Selon l’Agence France-Presse, il a « regretté » la décision israélienne. C’est bien peu... Rappelons que le statut de la Cour pénale internationale considère comme un « crime de guerre » « le transfert, direct ou indirect, par une puissance occupante d’une partie de sa population civile, dans le territoire qu’elle occupe, ou la déportation ou le transfert à l’intérieur ou hors du territoire occupé de la totalité ou d’une partie de la population de ce territoire » (article 8). Mais, pour la France comme pour les Etats-Unis, le gouvernement israélien est autorisé à commettre impunément des crimes de guerre...

On pourrait dresser une encyclopédie de centaines de volumes comprenant toutes les déclarations des Etats-Unis, de la France, de l’Union européenne condamnant la politique de colonisation [1].

Et pourtant, on compte aujourd’hui 300 000 colons en Cisjordanie et 20 000 à Jérusalem-Est. Malgré cela, c’est sur l’Autorité palestinienne que l’on fait pression pour obtenir la relance de négociations dont on sait pertinemment qu’elles ne peuvent aboutir, et cela pour une raison simple : Israël refuse d’accepter les résolutions des Nations unies qui prévoient son retrait des territoires occupés en 1967. En l’absence de pressions réelles, il est peu probable que Tel-Aviv modifie ses positions. C’est ce qu’a compris le mouvement de solidarité qui appelle à des sanctions. Récemment, des organisations palestiniennes ont demandé aux pays arabes, notamment à ceux du Golfe, de boycotter les sociétés française Veolia et Alstom pour leur implication dans la construction d’un tramway dans Jérusalem occupée. « Plea to boycott firms with Israel link Group urges GCC states to shun Alstom and Veolia involved in Occupied Jerusalem projects », par Abbas Al Lawati, Gulf News, 17 novembre 2009).

M. Kouchner a trouvé le temps de rencontrer les parents de Gilad Shalit, mais évidemment pas ceux de Salah Hamouri, un citoyen français emprisonné depuis plus de quatre ans par les autorités israéliennes. Pendant ce temps, selon une dépêche de l’AFP du 18 novembre, le Conseil supérieur de l’audiovisuel se penchait sur les déclarations de François Cluzet concernant Hamouri. « Le groupe de travail de déontologie du CSA examine actuellement les propos de M. Cluzet. Une décision devrait intervenir lors d’une plénière du CSA, dont la date n’est pas encore fixée. Traditionnellement, les problèmes de déontologie se solvent par une simple lettre d’avertissement ou une mise en demeure ou une sanction financière et, dans les cas les plus extrêmes, par un retrait de fréquence. France 2 va diffuser un reportage sur l’affaire Salah Hamouri dans le cadre de l’émission “13H15” dimanche 22 novembre, a précisé la chaîne à l’AFP. »

[1] voir aussi dans la Croix

Jérusalem-est : appel à la "résistance" du Conseil oecuménique des Eglises

Le Conseil oecuménique des églises (COE) basé à Genève, a appelé "ses membres et le public à se mobiliser pour résister à la décision d’Israël d’approuver la construction de 900 nouveaux logements" à Jérusalem-est.

Le secrétaire général du COE, le révérend Samuel Kobia a appelé les organisations membres du Conseil "à agir de concert (...) pour faire revenir le gouvernement israélien sur sa décision".

Dans un communiqué, le révérend Kobia a exprimé sa "grande déception" et a indiqué que son organisation "condamne vigoureusement la décision d’Israël d’étendre la colonie illégale de Gilo".

Le ministre israélien de l’Intérieur, Elie Yishaï, a décidé d’autoriser la construction de près de 1.000 nouveaux logements à Gilo, un quartier juif à Jérusalem-est, provoquant un tollé international.

La partie orientale de Jérusalem, où vivent quelque 200.000 Israéliens -installés dans une douzaine de nouveaux quartiers- ainsi que 270.000 Palestiniens, a été conquise durant la guerre de juin 1967 puis annexée. Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Fondé en 1948, le COE, qui a son siège à Genève, réunit 347 Eglises protestantes, orthodoxes, anglicanes et autres, représentant 560 millions de chrétiens dans plus de 110 pays. L’Eglise catholique romaine n’en fait pas partie.

http://www.la-croix.com/afp.static/...

publié sur le blog du Monde diplomatique "Nouvelles d’Orient"

http://blog.mondediplo.net/2009-11-...

note : C. Léostic, Afps