vendredi 6 novembre 2009

Rapport n° 43 sur les violations israéliennes des droits humains

jeudi 5 novembre 2009 - 21h:50

PCHR du 29 octobre au 4 novembre 2009

Les Forces d’occupation israéliennes (FOI) continuent leurs agressions systématiques contre les Palestiniens et leurs biens dans les Territoires palestiniens occupés (TPO), et maintiennent leur blocus total sur la bande de Gaza.

Durant la semaine du 29 octobre au 4 novembre 2009 :

  • 3 civils palestiniens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza ont été blessés par balles sous les tirs des FOI ;
  • 12 civils, dont 2 caméramans et 8 femmes, ont été blessés, ou souffrent de contusions, lors de la répression des manifestations non violentes en Cisjordanie ;
  • les FOI ont conduit 15 incursions dans les communautés palestiniennes de Cisjordanie et une dans la bande de Gaza :
    • elles ont arrêté 13 Palestiniens dont un mineur en Cisjordanie et un dans la bande de Gaza ;
  • la marine de guerre israélienne a poursuivi ses attaques contre les pêcheurs palestiniens et leurs bateaux dans la bande de Gaza ;
  • les FOI ont intensifié leurs mesures visant à créer une majorité juive à Jérusalem :
    • elles ont démoli 4 maisons à Jérusalem et déplacé 34 personnes ;
  • la colonisation s’est poursuivie en Cisjordanie et les colons israéliens ont continué leurs agressions contre les civils palestiniens et leurs biens ;
  • les FOI ont rasé 14 dunums de terres agricoles et détruit 1 000 mètres de murs de clôturer de terres palestiniennes et 300 mètres de réseau d’irrigation à Hébron ;
  • les FOI ont remis de nouvelles ordonnances de démolition de maisons palestiniennes à Hébron ;
  • elles ont maintenu un blocus total sur les Territoires palestiniens occupés et l’isolement de la bande de Gaza du monde extérieur ;
  • les FOI ont expulsé une étudiante palestinienne de l’université de Bethléhem vers la bande de Gaza ;
  • les FOI postées sur les check-points et passages frontaliers en Cisjordanie ont arrêté 2 Palestiniens ;
  • elles ont poursuivi leurs sévices à l’encontre des civils palestiniens sur les check-points militaires de Cisjordanie.
(JPG)
Yatta, Hebron - Un agriculteur palestinien contrôle ses oliviers
après que les colons les aient déracinés.


Violations israéliennes recensées durant la période du 29 octobre au 4 novembre 2009

1 - Incursions dans les zones palestiniennes et agressions contre les Palestiniens et leurs biens en Cisjordanie et dans la bande de Gaza

Jeudi 29 octobre

Incursion dans la région d’Hébron : vers 1h du matin, dans Beit Ula, où l’armée patrouille dans les rues et fouille des maison ; elle arrête un Palestinien.

Région de Bethléhem : incursion vers 2h dans le village de Taqou’a, avant de se retirer l’armée emmène 5 jeunes Palestiniens pour interrogatoire.

Région de Jénine : village de Jaba’a, vers 2h30.

Région de Ramallah : dans l’après-midi, vers 16h, l’armée pénètre dans Saffa, des jeunes se sont rassemblés et ont commencé à lancer des pierres sur les FOI qui ont répondu en tirant des balles caoutchouc, lançant des lacrymogènes et des bombes assourdissantes. De nombreux civils palestiniens souffrent des inhalations des gaz (une arrestation).

Samedi 31 octobre

Bande de Gaza : 15h00, du haut de leurs miradors situés le long de la frontière au nord-ouest de Beit Lahiya les FOI ont tiré sur Ashraf Saleh Salem Jaber, 40 ans, originaire de ‘Izbat ‘Abed Rabbo à l’est de la localité de Jabaliya. Il est blessé par balle au pied gauche. Selon l’enquêteur du PCHR, Jaber a été blessé alors qu’il marchait sur la plage et s’approchait de l’ancienne colonie de Doghit située à la frontière. Sa famille a précisé que leur fils souffrait de désordres mentaux et qu’il avait quitté la maison deux jours avant. Après que les FOI aient blessé Jaber une unité spéciale déguisée en Palestiniens est intervenue pour le récupérer. Le comité international de la Croix-Rouge et le Bureau Palestinien des liaisons avec Israël ont obtenu des FOI que Jaber soit transféré à l’hôpital Shifa de Gaza. Le diagnostic fait état de fractures sévères.

Dimanche 1 novembre

Tulkarem : vers 1h30, l’armée pénètre dans le village de Deir al-Ghsoun. Et vers 2h, dans la ville de Tulkarem et le camp de réfugiés, avec fouilles de maisons.

Bande de Gaza : 12h00 - Depuis leurs miradors à la hauteur du poste frontière de Beit Hanoun, les FOI ont fait feu sur des civils qui récupéraient des pierres suite au travail des bulldozers qui avaient démoli un immeuble situé dans la zone industrielle. Jaber Younis Mohammed Abu Marshoud, qui était sur son tracteur, a réussi à s’échapper alors que son tracteur a été mis hors d’usage par plusieurs balles. Pas de victimes.

Naplouse : dans l’après-midi, vers 16h, incursion dans le village de Madma où l’armée tire de façon intensive en l’air. Des garçons se regroupent et lancent des pierres sur les soldats. Avant de se retirer, vers 22h, l’armée arrête un jeune palestinien, pour le libérer dans la nuit.

Lundi 2 novembre

Toubas : incursion vers 1h dans la ville, raid dans les rues et fouilles de nombreuses maisons, l’armée se retire vers 4h30 (une arrestation).

Jénine : vers 1h30, village d’al-Zababda (une arrestation).

Qalqilya : village d’‘Azzoun vers 1h30 (2 arrestations).

Mardi 3 novembre

Qalqilya : vers 2h, village d’‘Azzoun à nouveau (2 arrestations, un père et son fils).

Toubas : incursion dans la ville vers 23h où l’armée fait irruption dans un café et fouille, interroge des clients. L’armée se retire tôt le lendemain matin.

Mercredi 4 novembre

Jénine : incursion vers minuit et demi dans la ville, raid dans les rues et fouilles de nombreuses maisons. Et vers 1h, dans le village de Barqin (une arrestation).

Qalandya : incursion dans le camp de réfugiés de Qalandya, fouille d’une maison où l’armée arrête un jeune Palestinien.

Bande de gaza : 11h30 - Les vedettes garde-côte des FOI ont tiré plusieurs balles sur un bateau de pêche faisant route à environ 300 mètres du port de Rafah. Belal Mohammed Khalil al-Najja, 23 ans, de Swedish village, a été touché à l’abdomen. Il a été transporté à l’hôpital Abu Yousif al-Najjar de Rafah . Les sources médicales considèrent ses blessures comme modérées.


2 - Maintien du blocus des Territoires palestiniens occupés

Les FOI ont maintenu leur blocus très serré sur les TPO et les restrictions sur les déplacements des civils palestiniens tant dans la bande de Gaza qu’en Cisjordanie, dont Jérusalem-Est.


Bande de Gaza

Mouvements des personnes et des biens aux postes frontière

Rafah International

Date :Détails
28 octobre :19 Palestiniens sortent ;
120 rentrent
29 octobre :1 Palestinien sort ;
110 autres rentrent
30 octobre :fermé
31 octobre :13 Palestiniens sortent ;
5 autres rentrent
1er novembre :766 Palestiniens, dont plusieurs patients et des étudiants inscrits dans des universités
internationales domiciliés à l’étranger sortent ;
417 personnes dont 8 membres du “Secours islamique”, 3 médecins de l’Union africaine
et un journaliste tchèque rentrent ;
Un containeur d’une tonne ½ de médicaments et 3 ambulances rentrent ;
217 palestiniens qui demandaient à sortir ont été refoulés par les autorités égyptiennes.
2 novembre :841 personnes : des patients et des étudiants palestiniens à l’étranger sortent ;
328 personnes rentrent ;
1 tonne ½ de médicaments et 3 ambulances rentrent ;
Le corps d’un patient décédé rentre
69 Palestiniens sont refoulés par les autorités égyptiennes.
3 novembre :892 Palestiniens : des patiens et des étudiants à l’étranger sortent ;
165 autres rentrent ;
81 Palestiniens qui voulaient sortir sont refoulés par les autorités égyptiennes.

Karm Abu Salem (Kerem Shalom)

Date :Détails
28 octobre :80 containers d’aide alimentaire internationale
et des denrées pour les commerçants rentrent.
29 octobre :108 containers
30 octobre :fermé
31 octobre :fermé
1er novembre :96 containers
2 novembre :108 containers
3 novembre :95 containers

Nahal Ouz

Date :
:
Gaz domest.
(tonnes
:
:
Fuel ind.
(litres)
28 octobre :205 :519 000
29 octobre :202 :407 000
30 octobre :0 :0
31 octobre :0 :0
1er novembre :0 :0
2 novembre :0 :0
3 novembre :118 :258 000

Beit Hanoun (Erez)

Date :Salariés intern. :Salariés étrangers :Commerçants
28 octobre :53 :3 :0
29 octobre :144 :16 :0
30 octobre :52 :0 :0
31 octobre :0 :0 :0
1er novembre :15 :1 :0
2 novembre :22 :2 :0
3 novembre :73 :1 :1

Al-Mentar (Karni)

Ouvert le 2 novembre pour laisser entrer 31 semi-remorques (1 240 tonnes de céréales) et 75 semi-remorques chargés de 2 280 tonnes d’aliments pour bétail.


Cisjordanie

Jérusalem : les restrictions sont toujours imposées aux déplacements des Palestiniens pour entrer et sortir de la cité. Des milliers de Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza ne peuvent toujours y accéder. Les restrictions sont plus sévères encore les vendredis, jours de prière, pour empêcher les Palestiniens de venir prier à la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville. Ceux qui tentent de contourner les barrages sont roués de coups par l’armée et la police. Le dimanche matin, 25 octobre, les FOI ont renforcé leur présence dans la vieille ville et à proximité de la mosquée Al-Aqsqa, et monté des barrages, bloquant et fouillant les Palestiniens.

Bethléhem : vers 13h le mercredi 28 octobre, les FOI postées au check-point Container, à l’est du village d’al-Sawahra al-Sharqeya, au sud-est de Jérusalem, ont arrêté une jeune étudiante de l’université de Betlhéhem, Berlanti Grace Polis ‘Azzam. Les soldats ont contrôlé sa carte d’identité et ils ont vu qu’elle était de Gaza. Ils l’ont interrogée pour savoir ce qu’elle faisait en Cisjordanie. Dans un premier temps, il l’ont mise en détention pour la renvoyer dans la bande de Gaza, pendant 20h. Puis, les FOI lui ont bandé les yeux, l’ont menottée et l’ont emmené en jeep, puis dans un véhicule de la police, à la frontière avec la bande de Gaza. Elle est rentrée par le passage de Beit Hanoun (Erez). Elle est arrivée chez elle vers minuit.

Selon ‘Azzam, elle était venue vivre à Bethléhem en 2005 pour y étudier à l’université. Elle devait passer son diplôme dans deux mois. ‘Azzam a déclaré au PCHR qu’elle a été mise en détention par les FOI, forcée de s’asseoir sur une chaise en métal près du check-point, on lui a dit alors qu’elle était mise en détention pour « avoir vécu illégalement en Cisjordanie ». Pendant sa détention, ‘Azzam a souffert d’une tension artérielle basse et de faiblesse dans les membres. Des soldats lui ont donné de l’eau et demandé de bouger les membres.

Elle a ajouté également :

(JPG)
Berlanty Azzam

« Vers 20h, une jeep de l’armée israélienne est arrivée au check-point. Des femmes soldats étaient dans la jeep. L’une des femmes est venue me chercher et a fouillé mon sac. Les soldats m’ont alors menottée. Puis, ils m’ont mis un châle sur les yeux pour m’aveugler. Ils m’ont alors emmenée en jeep et ils m’ont forcée à marcher pendant plus d’une heure et demi avant de m’emmener dans une voiture de la police à la frontière avec la bande de Gaza. Ils m’ont obligée à retourner dans la bande de Gaza, je suis passée par Erez vers 23h et suis arrivée chez moi vers minuit. »

Dina ‘Awwad, directrice des relations publiques à l’université de Bethléhem, a confirmé les déclarations d’‘Azzam. ‘Awwad indique que Gisha (le centre juridique pour la liberté de mouvement en Israël) s’était mis d’accord avec les FOI pour qu’‘Azzam soit transférée au centre de détention de Natania, où le centre pouvait se mettre en rapport avec elle et voir son dossier. Mais Gisha a été surpris par l’expulsion d’‘Azzam vers la bande de Gaza. ‘Awwad a souligné que Gisha avait déposé une plainte devant la Cour suprême israélienne pour faire juger son litige.

(Voir aussi : Une étudiante de l’université de Bethléhem, yeux bandés, menottée, renvoyée de force à Gaza)

Le jeudi après-midi, 29 octobre, les FOI ont fermé le check-point de Qalandya, près de l’entrée nord de Jérusalem occupée. Des témoins ont indiqué que le check-point était rempli de monde et que les FOI fouillaient avec soin les voyageurs palestiniens.

Naplouse : les contrôles et restrictions ont été maintenus aussi dans cette région. Le dimanche 1er novembre, vers 14h, trois soldats de l’occupation qui venaient de la colonie Yetshar, se sont mis à frapper durement un Palestinien du village de Madma, Ma’amoun Amin Fayez Nassar, 34 ans, et l’ont arrêté. Ils l’ont transféré ensuite à l’hôpital de Belenson à Tel Aviv. Nassar faisait paître ses moutons dans la zone d’al-Rasem, près de la colonie, à 500 mètres environ de sa maison, à Madma.

Amin Fayez Mohammed Nassar, 67 ans, est le père de Ma’amoun. Il a fait la déclaration suivante au PCHR :

« Vers 14h dimanche, 1er novembre, j’étais près de ma maison, entre le village de Madma et celui d’‘Asira al-Qeblia. J’ai entendu des coups de feu. J’ai téléphoné à mon fils Ma’amoun, qui faisait paître ses moutons dans le secteur d’al-Rasem, près de la colonie Yetshar, à environ 500 mètres de notre maison. Il m’a dit que des soldats de l’occupation lui tiraient dessus. Il m’a dit aussi qu’ils marchaient vers lui. J’ai immédiatement appelé au téléphone mes autres fils, Ayman 42 ans, Mohammed 32 ans, et Amir 24 ans, pour me rejoindre à Al-Rasem et emmener Ma’amoun. Alors que j’étais à environ 50 mères de lui, j’ai vu qu’il saignait de la tête. Son visage était couvert de sang. Les trois soldats étaient en train de le porter. J’ai vu alors trois jeeps de l’armée venir du check-point d’Huwara. Quand les jeeps sont arrivées sur place, les soldats se sont retirés. Nous n’étions qu’à 15 mètres de Ma’amoun. Les [soldats des jeeps] ont pointé leurs armes sur nous et nous ont empêchés d’approcher. L’un des soldats a demandé à Ma’amoun en hébreu, que je comprends bien : ‘Le soldat vous a battu ?’ il a répondu ‘oui’. Ils l’ont interrogé un court moment et ils lui ont attaché les jambes et l’ont porté dans l’une de leurs jeeps. Ils m’ont demandé, à moi et à mes autres fils, de rentrer chez nous. J’ai appelé la Croix-Rouge et un certain nombre de mouvements des droits de l’homme, palestiniens et israéliens, et je leur ai raconté ce qui était arrivé. Plus tard, j’ai reçu un coup de téléphone de Yesh Din, un groupe pour les droits de l’homme, en Israël. Ils m’ont dit que mon fils serait transféré du centre de détention d’Huwara à l’hôpital Belenson car il avait été durement frappé. Depuis, je n’ai plus de nouvelles de lui. »

Hébron : le 29 octobre, les FOI ont monté un barrage dans la rue Wasdi Sa’ir, dans le nord-est d’Hébron, elles ont arrêté un Palestinien d’Hébron.

Le lundi matin, 2 novembre, les FOI ont publié un ordre militaire pour prolonger le bouclage imposé sur la rue Haret Jabeer, qui conduit à al-Haram al-Ibrahimi, pour six mois, à dater de cet ordre. Les FOI ont étalement remis un autre ordre militaire de fermeture à des civils palestiniens pour le secteur d’al-Ras, à l’est d’Hébron. Ce bouclage est censé « assurer la sécurité des FOI dans le secteur ».

Il faut noter que ces bouclages imposés touchent les Palestiniens des secteurs d’al-Ras, Haret Jaber et Wasi al-Hasin, puisque leurs rues se trouvent fermées.

Jénine : le jeudi 29 octobre, les FOI ont monté deux check-points aux entrées de Jaba’a et de Samour, et un troisième sur la route Jénine/Naplouse, où elles ont bloqué tous les véhicules palestiniens pour les fouiller.

Ce même jour, vers 6h, les FOI postées au check-point d’al-Hamra à l’est de Jénine, ont arrêté un jeune Palestinien du village de Barqin, qui se rendait à Jéricho. Les soldats lui ont contrôlé sa carte d’identité et l’ont menotté.


3 - Construction du mur d’annexion

La construction du mur se poursuit en toute illégalité sur le territoire de la Cisjordanie. Et les FOI ont continué de réprimer par la force les manifestations non violentes organisées par des Palestiniens, des internationaux et des militants israéliens pour protester contre la construction du mur.

Bil’in, à l’ouest de Ramalla : selon Abdullah Abu Rahma, porte-parole de la Campagne palestinienne contre le mur d’apartheid à Bil’in, après la prière du vendredi, le 30 octobre, des Palestiniens, des internationaux et des militants israéliens se sont rassemblés dans le centre du village. Puis ils se sont dirigés vers le mur, et après provocations des soldats, ils leur ont lancé des pierres. Aussitôt, les FOI ont tiré des balles caoutchouc, lancé des bombes sonores et des lacrymogènes sur les manifestants. Nombre d’entre eux souffrent de l’inhalation des gaz.

Nil’in, à l’ouest de Ramallah : au même moment, même manifestation et selon le représentant de la Campagne palestinienne contre le mur à Ni’lin, un affrontement a eu lieu auprès du mur. Les soldats ont réagi avec la même violence et là aussi, de nombreux manifestants souffrent d’avoir respiré les gaz.

Al Ma’sara, au sud de Bethléhem : même manifestation hebdomadaire, au même moment. Même réactions violentes de l’armée d’occupation. Un mineur de 17 ans a été blessé à la main droite. De plus, 3 manifestants ressentent des difficultés respiratoires.

4 - Mesures visant à créer une majorité juive à Jérusalem-Est occupée

Les mesures arbitraires imposées aux Palestiniens de Jérusalem-Est pour les obliger à quitter leur ville se sont renforcées et le PCHR consacre désormais cette section de son rapport hebdo pour relever les violations des droits de l’homme par les FOI à Jérusalem-Est.

- Dimanche matin, 1er novembre, les FOI ont mené une incursion dans le quartier d’al-Sala’a à Jabal al-Mukabber, au sud-est de Jérusalem occupée. Elles ont mis le siège devant la maison de Mousa Suleiman al-Mashahra, 53 ans. Les FOI ont commencé à démolir la maison aux bulldozers. La maison, où vivait une famille de 6 membres, a été construite sur un terrain de 50 m2 et comprenait deux pièces. Il faut indiquer qu’al-Mashahra a construit sa maison en 2000. Début 2006, la municipalité israélienne de Jérusalem a notifié à al-Mashahra qu’il était important qu’il démolisse la maison car construite sans le permis israélien. Il y a moins de six mois, la municipalité a remis un ordre administratif à al-Mashahra pour la démolition de la maison. La famille a réussi, grâce à son avocat, de faire reporter la démolition jusqu’au début de ce mois. Mais la municipalité a fait démolir la maison aussitôt que le délai fut écoulé.

- Lundi matin 2 novembre, les FOI ont investi le quartier al-‘Aqabeh, à Beit Hanina, au nord de Jérusalem occupée. Elles s’en sont prises à la maison de Majed Mohammed al-Rajji, 50 ans. Elles ont pénétré de force dans la maison et obligé la famille à sortir. Alors les bulldozers des FOI ont démoli totalement la maison. Celle-ci, où vivait une famille de 15 personnes, avait été construite sur un terrain de 100 m2 et comprenait trois pièces.

La famille al-Rajji avait construit sa maison en 2000. En 2003, la municipalité israélienne de Jérusalem est venue visiter la maison et a remis à la famille une amende de 40 000 NIS (nouveau shekel israélien, soit plus de 7 000 €). La famille a payé l’amende. Après la démolition, elle a appris que les services de la municipalité israélienne avaient publié un ordre de démolition le 1er novembre, soit la veille de la démolition. La famille n’avait pas été informée de cet ordre et n’a pu donc le contester devant les tribunaux.

- Le 2 novembre, vers 7h30, incursion des FOI dans le quartier al-Thawri, à Jérusalem-Est, où elles ont bouclé tout les alentours de la maison d’Haroun Isma’il al-Qawasmi, 61 ans. Les FOI ont forcé les six membres de la famille à sortir. Ceux-ci ont pu prendre quelques meubles avec eux ; les bulldozers ont commencé alors la démolition à 8h. La maison avait été construite sur un terrain de 70 m2 il y a 25 ans. Il y a 6 mois, la famille al-Qawasmi avait reçu un ordre administratif de démolir sa maison.

Les soldats qui ont démoli la maison d’Haroun Isma’il al-Qawasmi se sont dirigés ensuite vers la maison de Naser al-Shweiki, 50 ans, quartier d’al-Thawri. Ils ont obligé là aussi la famille à quitter la maison, puis les bulldozers l’ont démolie au motif d’absence de permis de construire israélien. La maison où les 7 membres de la famille vivaient, couvrait un terrain de 100 m2. Elle était la propriété de Mohammed Jada’a al-Qawasmi.


5 - Activités de colonisation et agressions des colons israéliens contre les Palestiniens et leurs biens

La colonisation se poursuit en violation du droit international humanitaire ainsi que les agressions de colons.

- Jeudi 29 octobre, les bulldozers des FOI ont rasé des terres agricoles dans le secteur d’al-Buqa’a, à l’est d’Hébron. Alors que les agriculteurs palestiniens tentaient de les empêcher de saccager leurs terres, les FOI se sont mises à les frapper et à lancer des bombes assourdissantes et des lacrymogènes. 12 Palestiniens, dont 2 caméramans et 8 femmes, souffrent de contusions et des inhalations des gaz. Les FOI ont déclaré le secteur, zone militaire fermée, et elles ont passé aux bulldozers 14 dunums (1,4 hectare) de terres agricoles, dont 11 qui venaient d’être défrichés. Ils ont aussi démoli 1 000 mètres de murs, 300 mètres de conduits d’irrigation et deux bassins d’eau de collecte.

7 des blessés palestiniens ont été évacués vers des hôpitaux par des ambulances du Croissant rouge palestinien.

Les autres blessés ont reçu les premiers soins sur place. Parmi eux, Badran Jaber et ‘Ata Jaber, propriétaires des terrains saccagés. Ils ont déclaré au PCHR que les FOI avaient poursuivi leur saccage aux bulldozers jusqu’à 13h et qu’ils avaient rasé 14 dunums de terres agricoles, dont 11 qui venaient d’être défrichés récemment. Ils ont expliqué que les FOI avaient également démoli 1 000 mètres de murs, 300 mètres de conduits d’irrigation et deux bassins d’eau de collecte. Les biens qu’elles ont détruits appartenaient aux familles Jaber et al-Rajji.

Il faudrait noter que la zone d’al-Buqa’a est l’une des plus fertiles d’Hébron. La route coloniale n° 60 traverse la zone qui est close aux colonies de Kiryat Arba et de Kharsina, à l’est d’Hébron. Les FOI ont interdit tout travaux de construction dans le secteur et empêché la fourniture de services dans le cadre de leurs projets d’obliger les Palestiniens à partir de leurs maisons et de leurs terres, et avec les colons elles ont poursuivi leurs agressions sur les civils d’al-Buqa’a pour pouvoir s’emparer de nouvelles terres palestiniennes par la force.

- Egalement le 29 octobre, les FOI ont délivré un avis de démolition à 4 civils de Kherbat al-Hejri, au sud-ouest d’Hébron, pour absence de permis de construire israélien.

- Vendredi matin, 30 octobre, les FOI ont empêché l’installation d’un réseau d’électricité dans le village d’al-Tawani, en face de la colonie Ma’on, dans le sud d’Hébron. Selon des sources locales et des déclarations de militants internationaux de la solidarité qui vivent dans le village, des agents du Bureau de liaison militaire ont stoppé l’installation de réseaux électriques dans le village. Ils ont aussi arrêté un ouvrier palestinien du village d’al-Dhahereya. Ils l’ont libéré plus tard mais lui ont confisqué tout son équipement. L’équipement en question comprenait un camion, une échelle automatique et un grand rouleau de fil électrique. Le 22 juillet 2009, des agents du Bureau de liaison militaire avaient rendu une ordonnance de suppression de six postes d’alimentation électrique du village. De plus, le 25 mai, ces agents, avec des soldats des FOI, avaient fait une incursion dans le village pour arrêter la construction des 8 postes d’alimentation.

Selon l’enquête menée par le PCHR et les déclarations de Suleiman Mohammed al-‘Adra, un Palestinien du village d’Al-Tawani, les FOI ont interdit tout développement de l’infrastructure dans le village, dont les réseaux d’électricité, d’eau et de téléphone. Les FOI ont aussi empêché les Palestiniens du village de construire des maisons. Les civils sont obligés de vivre dans des grottes ou dans des abris montés avant 1967. Quelquefois, les Palestiniens du village sont contraints de construire leurs maisons sans le permis israélien, et les FOI plus tard les démolissent.

- Samedi soir, 30 octobre, 8 colons de Brakha, protégés par les FOI, ont voulu pénétrer dans le village d’Iraq Borin, au sud de Naplouse. Des dizaines de Palestiniens se sont rassemblés près de l’entrée sud du village et ont lancé des pierres sur les colons pour les empêcher d’entrer dans le village. Les FOI ont immédiatement riposté en tirant et en lançant des grenades lacrymogènes sur les Palestiniens. Un jeune Palestinien a été blessé, Sa’ad Husam Faraj Qadus, 24 ans, par un corps de grenade reçu dans le ventre. Avant de se retirer, les FOI ont arrêté un Palestinien.

(JPG)Document public

Pour plus d’informations, notamment les noms des victimes, merci de consulter notre site (http://www.pchrgaza.org) ou de nous contacter à notre bureau de Gaza, par mel (pchr@pchrgaza.org) ou par téléphone (+972 (0)8 2824776 - 2825893).

Rapport hebdomadaire pour la période du 29 octobre au 4 novembre 2009 : PCHR
traduction pour ce qui concerne Gaza : Jacques Salles, et la Cisjordanie, JPP.

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7589

Israël et le refus pathologique de la paix

jeudi 5 novembre 2009 - 10h:47

Henry Siegman - The New York Times

Les Israéliens ne s’opposent pas aux efforts de paix du président d’Obama parce qu’ils ne l’aiment pas, ils ne l’aiment pas à cause de ses efforts de paix. Il ne pourrait regagner leur affection qu’en abandonnant ces efforts.

(JPG)Les sondages indiquent que le président Obama bénéficie du soutien de seulement 6 à 10% de la population israélienne - sans doute son niveau de popularité le plus bas au monde.

Les médias rapportent que les conseillers du président cherchent à assurer l’opinion publique israélienne de l’amitié du président Obama et de son engagement sans réserve en faveur de la sécurité d’Israël.

Cette amitié et cet engagement sont réels, en dépit des résultats des sondages de popularité d’Obama en Israël. La Secrétaire d’État Hillary Clinton a tenté de renforcer ce message lors de sa visite en Israël. On aurait dit-on demandé à l’envoyé spécial du président George Mitchell de faire des efforts similaires au cours de ses visites désormais beaucoup plus fréquentes à Jérusalem.

La Maison-Blanche est sur le point d’établir un nouveau record du nombre de messages rassurants et de salutations vidéos envoyées par un président américain en Israël et aux organisations juives aux États-Unis. Un projet de visite présidentielle à Jérusalem est en discussion.

Les conseillers du président craignent que l’hostilité des Israéliens envers Obama puisse être préjudiciable à ses efforts de paix. C’est sans doute vrai.

Mais une campagne de la Maison-Blanche visant au retour en grâce du président dans l’opinion publique israélienne pourrait avoir des effets bien plus préoccupants, car la raison de cette hostilité israélienne sans précédent contre un président américain tient à la crainte qu’il soit sérieux lorsqu’il dit vouloir mettre fin à l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de Gaza.

Les Israéliens ne s’opposent pas aux efforts de paix du président d’Obama parce qu’ils ne l’aiment pas, ils ne l’aiment pas à cause de ses efforts de paix. Il ne pourrait regagner leur affection qu’en abandonnant ces efforts.

C’est ainsi que le gouvernement et le peuple d’Israël répondent à toute pression extérieure pour un accord de paix impliquant qu’Israël se mette en conformité avec les exigences du droit international et des résolutions de l’ONU qui appellent à un retour aux frontières d’avant le conflit de 1967, rejetant les modifications unilatérales de celles-ci.

Tout comme le gouvernement d’Israël, l’opinion publique israélienne manifeste sans relâche son aspiration à la paix et son soutien à une solution à deux États dans les sondages. Mais ce que les sondages ne se montrent pas, c’est que ce soutien dépend du fait qu’Israël définisse les termes de cette paix, ses dimensions territoriales, et les contraintes imposées à la souveraineté d’un Etat palestinien.

Un président américain qui s’adresse au monde arabe et promet une approche équitable et impartiale dans la recherche de la paix est immédiatement perçu par les Israéliens comme anti-israélien. Le dirigeant de l’une des principales organisations juives d’Amérique s’est opposé à la nomination du sénateur Mitchell au poste de négociateur pour la paix du président d’Obama, car, dit-il, son objectivité et son impartialité le disqualifiaient pour ce poste.

La réaction d’Israël aux efforts de paix n’est rien moins que pathologique. Elle est la conséquence d’une incapacité à s’adapter au retour dans l’histoire du peuple juif, doté d’un Etat qui lui soit propre, après 2 000 ans d’impuissance et de victimisation.

L’ancien Premier ministre Yitzhak Rabin, dont l’assassinat par un juif extrémiste de droite sera commémoré cette semaine en Israël, avait déclaré à ses concitoyens lors de son investiture en 1992 que leur pays était militairement puissant, ne manquait pas d’amis, ne courait pas de risque, et qu’ils devaient donc cesser de penser et d’agir comme des victimes.

Le message du Premier ministre Benjamin Netanyahu, affirmant que le monde entier est contre Israël et que les Israéliens risquent un nouvel Holocauste - une crainte invoquée à plusieurs reprises durant son discours en septembre lors de l’Assemblée générale des Nations-Unies afin de discréditer le rapport d’enquête sur Gaza du juge Richard Goldstone - est malheureusement un message jugé plus rassurant par bien trop d’Israéliens.

Cette pathologie a été aidée et encouragée par des organisations juives américaines dont les programmes sont conformes aux opinions politiques et idéologiques de la droite israélienne. Ces organisations ne reflètent pas les vues de la plupart des Juifs américains qui ont voté massivement, à près de 80%, pour M. Obama lors de l’élection présidentielle.

La signature d’un accord de paix israélo-palestinienne a échappé à toutes les précédentes administrations américaines non pas parce qu’elles étaient incapables de trouver une formule adéquate pour y parvenir : tout le monde sait depuis quelque temps déjà quelles en sont les caractéristiques essentielles, proposées par le Président Clinton au début de l’année 2000.

Au contraire, le conflit se poursuit car les présidents américains - et plus encore les membres du Congrès américain, qui dépendent tous les deux ans des contributions financières à leurs campagnes électorales - ont accepté cette pathologie qui ne pourrait être guérie qu’en la défiant.

Seul un président américain faisant preuve de courage politique pourrait guérir cette pathologie, au risque de déplaire aux israéliens et de s’exposer aux critiques de la partie du lobby pro-israélien américain qui défend par réflexe les politiques du jour du gouvernement israélien - peu importe à quel point elles puissent offenser la raison ou la morale.

Si le président Obama veut sérieusement tenir sa promesse de mettre fin définitivement aux 40 ans d’occupation israélienne, obtenir une solution à deux Etats, assurer la survie d’Israël à long terme en tant qu’État juif et démocratique, et protéger les intérêts nationaux vitaux des États-Unis dans la région, il devra prendre le risque de mécontenter. S’il parvient à tenir sa promesse, il obtiendra une reconnaissance éternelle des Israéliens.


Henri Siegman dirige le US Middle East Project, sis à New York. Il est professeur associé à la School of Oriental and African Studies de l’université de Londres. Par le passé, il a occupé le poste de directeur de l’American Jewish Congress et du Synagogue Council of America.

1er novembre 209 - The New York Times - traduction : ContreInfo

Abbas jette-t-il l’éponge ?

jeudi 5 novembre 2009 - 20h:58

L’ex-président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a annoncé jeudi qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession lors de l’élection du 24 janvier 2010, en raison de l’impasse dans les pourparlers de paix avec Israël.

Lors d’un discours télévisé, Mahmoud Abbas a déclaré avoir informé ses "frères" du gouvernement palestinien de "son désir de ne pas (se) présenter aux prochaines élections".

Le président de l’Autorité palestinienne a également reproché aux Etats-Unis d’avoir fait marche arrière sur leur engagement au Proche-Orient en refusant de faire pression sur Israël pour obtenir le gel de la colonisation en Cisjordanie.

Mahmoud Abbas, considéré comme un modéré mais dont la popularité est aujourd’hui en chute libre, a déjà menacé par le passé de ne pas être candidat. Son parti, le Fatah, a indiqué ne pas avoir de candidat pour le remplacer, et certains de ses membres ont affirmé qu’"Abou Mazen" pourrait changer d’avis.

Mahmoud Abbas, successeur de Yasser Arafat à la tête de l’Autorité palestinienne ainsi que du Fatah, pâtit de la rivalité avec le Mouvement de la résistance islamique (Hamas) au pouvoir dans la Bande de Gaza, et de l’impasse du processus de paix.

Sa popularité a été encore plus entamée dernièrement par ses décisions concernant un rapport de l’ONU sur les crimes de guerre attribués à Israël pendant l’offensive de l’Etat hébreu sur la bande de Gaza à l’hiver dernier.

D’après Associated Press

http://info-palestine.net/article.php3?id_article=7588

Hillary Clinton : l’avocat du diable

jeudi 5 novembre 2009 - 07h:44

Bari Al Atwan

La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’est faite hier « l’avocat du diable » lors de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères à Marrakech où elle a félicité le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou pour parait-il limiter les activités de colonisation.

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Clinton faisant sa poule sous les compliments du criminel de guerre multi-récidiviste Shimon Peres...

Un gel total des colonies avait déjà été fixé comme une condition préalable aux pourparlers de paix, mais Clinton a annoncé qu’à son avis, les prétendues « concessions » de Netanyahou étaient suffisantes pour que les Palestiniens reviennent à la table des négociations.

En public, les ministres arabes ont fait connaître leur déception avec le changement de ton des Etats-Unis qu’ils présentent comme une atteinte au processus de paix.

Mais nous ne savons pas ce qu’ils ont dit à Clinton en secret lors des réunions à huis clos, d’autant que la secrétaire d’Etat américaine a réitéré sa demande préalable, à savoir que les pays arabes dits modérés prennent des mesures allant dans le sens de la normalisation avec le gouvernement israélien actuel. Cela, dit-t-elle, afin d’encourager les Israéliens à faire avancer le processus de paix.

Nous craignons fort que les ministres arabes des affaires étrangères ne souscrivent à la nouvelle position américaine sur les colonies et ne fassent pression sur l’Autorité [nationale] palestinienne pour qu’elle renonce à vouloir imposer une gel total des activités de colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem comme préalable non-négociable à une reprise des pourparlers.

Plusieurs pays arabes ont déjà pris contact avec l’ex-président Abbas, lui demandant d’accepter l’invitation du président Barack Obama à une réunion tripartite avec Netanyahou, en marge de la session de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Le prince héritier de l’un des émirats du Golfe arabe a même dit au président palestinien de ne provoquer par ses hésitations la colère du président des Etats-Unis (qui lui semblait le mieux disposé de tous les dirigeants américains à l’égard de la cause arabe et le plus désireux de négocier un accord de paix...).

L’ex-président palestinien devrait s’en tenir à sa position qui est de ne pas reprendre les négociations avec ce gouvernement israélien extrémiste qui a pour seul but d’annexer les terres palestiniennes, de judaïser Jérusalem occupée, de mettre en morceaux la mosquée Al-Aqsa et de construire une synagogue à sa place.

Il est hors de question de reprendre des négociations face à de telles provocations, sauf si l’objectif est de blanchir Netanyahu et son gouvernement et de mettre fin à l’isolement international qu’ils subissent, lui et son gouvernement, en raison de leurs attitudes extrémistes.

L’administration du président Obama a perdu sa crédibilité dans les mondes arabe et islamique, avec ses volte-face qui ternissent son ancienne opposition aux activités de colonisation. Cette administration semble maintenant peu différente de celle de George Bush, si elle n’est encore pire.

L’attitude pro-israélienne du président Obama, jointe à sa poursuite des guerres sanglantes en Irak et en Afghanistan, aura un impact négatif sur son image dans le monde islamique où il est de plus en plus perçu comme un homme faible et hésitant, cédant aux pressions du lobby israélien tout en espérant sauver une popularité qui s’effondre.

(JPG)

3 novembre 2009 - Vous pouvez consulter cet article à :

http://www.bariatwan.com/index.asp?...
Traduction : Info-Palestine.net

Aoun défend l'armement du Hezbollah: "Israël" n'utilise pas les bonbons"

05/11/2009

Le chef du Courant Patriotique Libre le général Michel Aoun a commenté les informations faisant état de l'interception par les Israéliens d'un navire transportant des armes, affirmant:" Quelle que soit la cargaison de ce navire, armes ou poteries, nous sommes libres de posséder des armes contre "Israël". Est-ce qu'Israël a occupé la Palestine par les bonbons? Ils ont eu recours aux avions de combat, aux bombes intelligentes, aux assassinats du peuple. Si nous ne cherchons pas d'armes de l'Iran, nous pouvons les acheter de la Chine, de la Corée, voire des trafiquants d'armes américains. Est-ce que le monde est chargé de défendre l'usurpation israélienne de la terre et des droits palestiniens? Si je pouvais le faire, j'aurais acheté des armes pour la cause palestinienne, non pour l'intérieur libanais.

Réagissant aux propos du patriarche maronite Nasrallah Sfeir selon lesquels les armes du Hezbollah et l'Etat de droit ne peuvent pas coexister, le député aouniste a indiqué qu'on ne peut pas vivre à la frontière avec "Israël" avec faiblesse. Est-ce qu'il veut qu'on vive comme des réfugiés sur notre terre? Où est-ce que les armes du Hezbollah l'ont menacé pour que je prenne parti en sa faveur? Pourquoi ne parle-t-il pas de la corruption, pourtant il détient toutes les informations? Pourquoi soutient-il la corruption et les corrupteurs dans le pays?, a-t-il ajouté.

Dans un point de presse tenu mercredi à Rabieh, il a regretté que certains politiciens adoptent des déclarations contradictoires sur le volet gouvernemental, appelant au calme parce que les consultations se poursuivent.

Aoun a accusé la coalition du 14 mars d'entraver la formation du gouvernement vu qu'elle refuse de lui donner son quota à la base des résultats des élections législatives, se moquant de la logique inverse de la majorité, qui veut lui donner un nombre inférieur de portefeuilles ministériels, alors que son bloc parlementaire a augmenté de six députés en comparaison aux législatives précédentes.

Il a également réitéré son droit de nommer qui il veut à la tête des portefeuilles ministériels.

Dans son discours à la presse, le chef du CPL a insisté sur le sujet de la corruption. Selon lui, la corruption constitue la rouille de tous les régimes, qu'ils soient confessionnels, majoritaires, minoritaires ou consensuels, "là où la corruption existe, on ne peut point construire un pays indépendant et souverain, toutes les institutions succombent.

Qui déroute l'opinion publique? Qui bénéficie du régime de la corruption et prétexte que le vrai problème réside dans le confessionnalisme, ou dans les prérogatives ou dans la distribution des portefeuilles? C'est un sujet de distraction auquel je ne répondrai pas, parce qu'on veut nous distraire des problèmes sérieux dont souffre le pays", a-t-il ajouté.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=110088&language=fr

Erekat à Abbas: dis la vérité, plus de solution des deux états!!

Leila Mazboudi

05/11/2009 Le négociateur en chef palestinien Saëb Erekat a invité le chef de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas à révéler toute la vérité aux Palestiniens: celle que le choix des deux états n'est désormais plus de vigueur.
S'exprimant lors d'une conférence de presse à Ramallah, il a indiqué que les Palestiniens pourraient très bien renoncer à la solution d'un état palestinien indépendant si Israël poursuit sa politique de colonisation des territoires palestiniens de 1967 et de Jérusalem AlQuds occupés, et si les États-Unis ne parviennent pas à l'en soustraire.
" Abbas devrait dire la vérité; si les activités de colonisation se poursuivent, il n'y aura plus de solution des deux états" a déclaré Erekat lequel a estimé que "tout le processus de paix se trouvait à un carrefour alors que le côté palestinien est à court d'alternatives".

Il faut croire que ce sont les dernières positions américaines exprimées par la voix de la secrétaire d'état Hillary Clinton qui ont déprimé les dirigeants de l'Autorité palestinienne.
En visite dans la région, et lors d'une rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, elle a fléchi sous l'entêtement israélien de refuser tout gel des colonisations. Déclarant que ce gel ne devrait plus être une condition pour la reprise des négociations, comme l'exige Abbas. Et ce avant de se rétracter devant les dirigeants arabes, notamment l'égyptien Hosni Moubarak, déclarant que les États-Unis ne reconnaitront jamais la légitimité des colonies israéliennes édifiées dans les territoires occupés en 1967.

Estimant que la rétraction de Clinton n'a plus rien de significatif, Erekat fustige les diktats israéliens qui veulent priver un éventuel état palestinien de toute souveraineté.
Et de révéler que lors d'une rencontre bilatérale, Netanyahou avait dit tout crument à Abbas:" Jérusalem sera la capitale éternelle et unifiée d'Israël, la question des réfugiés ne sera pas discutée; nous (les palestiniens) devrons reconnaître le caractère juif de l'état d'Israël, il n'y aura pas de retour aux frontières de 1967; l'état palestinien sera démilitarisé et son espace aérien sous contrôle israélien".

Selon le dirigeant palestinien, "la seule alternative qui reste aux Palestiniens est la solution d'un seul état où vivent ensemble Musulmans, Chrétiens et Juifs en toute égalité". Cette solution est rejetée catégoriquement par les Israéliens qui brandissent la menace de la bombe démographique.
Erekat reconnait que les Palestiniens ont commis dans le passé une erreur en acceptant de reprendre les négociations sans stipuler l'arrêt des colonisations: "Nous ne commettrons plus cette erreur" a-t-il promis.

Promesse tenue ou manquée? À suivre…

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=110093&language=fr

Les troupes israéliennes disent que la nouvelle ville palestinienne sera placée sous contrôle militaire

Cisjordanie - 05-11-2009
Par Maan News
Les paysagistes, dans ce qui sera un jour la ville de Rawabi, future communauté à 6 km au nord de Ramallah, ont reçu mercredi l’ordre des forces israéliennes de cesser de planter plus de 2.000 arbres, partie du projet « Plant pour une Palestine plus verte ».
Les soldats ont dit aux travailleurs qui plantaient les arbres que c’était illégal parce que le secteur en question est en « zone C », sous contrôle civil et militaire israélien. Et donc, ont-ils dit, ils n’avaientt pas de permis de travail dans ce secteur.






















Rawabi est l’initiative de 200 millions de dollars US soutenue par les Qatari deBashar Masri, qui a dit au Middle Est North Africa Financial Network (MENAFN) (Réseau financier pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord) en 2007 que « la terre sur laquelle Rawabi sera construite est située à 20-25 minutes en voiture de la ville de Ramallah, et qu’elle est dans une zone sous contrôle de l’Autorité Palestinienne. »

Ce projet, qui date de 2005, a acheté la terre en 2006 et, en 2007, a annoncé les plans par la Bayti Real Estate Development Company. (Société de développement immobilier Bayti). A l’époque, la ville devait sortir de terre en 2008.

Bien que nous n’ayons pu joindre le porte-parole de Rawabi pour qu’il commente l’information, les habitants locaux ont dit que la plantation d’arbres était le premier travail réalisé par les promoteurs sur le site.

En juillet, l’envoyé du Qartet au Moyen-Orient Tony Blair s’est rendu dans les bureaux de Bayti pour discuter du développement du projet Rawabi. Selon un communiqué de presse de la société après la visite, « Blair a exprimé son enthousiasme sur l’avancement du projet et s’est engagé à le soutenir en mettant en avant sa vision et ses importantes implications économiques. »

Les travailleurs plantaient les arbres dans le cadre de la première étape du projet, qui promet d’être la première « ville verte » de Palestine.

« L’objectif est que Rawabi serve de prototype de la première ville verte palestinienne et, en fin de compte, garantisse une meilleure qualité de vie pour les générations présentes et futures, » disent les documents de relations publique du site.

Sur le site, un des travailleurs qui plantait les arbres, ouvrier de la région de Ramallah, a dit avoir vu un soldat faire des gestes depuis la colonie Ateret, à plus de 4 kilomètres, mais bien visible depuis le haut de la colline où Rawabi sera construite. Selon l’ouvrier, il est venu dire au groupe qu’il n’était pas autorisé à être dans ce secteur à cause des colonies. Une fois le soldat parti, les travailleurs ont continué la plantation.


Note de la rédaction :

Encore un projet complètement déconnecté de la réalité et mort-né. Pour avoir des « villes vertes » en Palestine, et même une Palestine verte, il suffit de la débarrasser des colons voleurs d’eau. Pour garantir aux Palestiniens « une meilleure qualité de vie pour les générations présentes et futures », nul besoin de leur construire une fausse ville artificielle. Il suffit de les laisser étendre leurs villes et villages actuels, et, avant tout, de les débarrasser de l’occupation sioniste coloniale et criminelle.

Voir les photos du projet délirant.

Iran et trafic d'armes pour le Hezbollah : grossière propagande sioniste

Israel - 05-11-2009
Par Mounadil Djazaïri
L’entité sioniste vient d’intercepter un bateau battant pavillon d’Antigua et propriété d’un armateur allemand, chargé d'une importante cargaison d’armes iraniennes destinées au Hezbollah libanais. Il s’agit, selon Benjamin Netanyahu, le chef du gang sioniste, d’une "nouvelle preuve (...) que l'Iran continue à fournir des armes à des organisations terroristes qui veulent frapper des localités israéliennes et tuer des civils."
























Passons sur le fait que le principal reproche fait à l’armée sioniste par le rapport Goldstone est précisément de tuer quantité de civils (avec des armes certes acquises légalement grâce à la générosité des contribuables allemands et étatsuniens).

Mais quelles preuves apporte donc M. Netanyahu à l’appui de l’acte de piraterie que sa marine vient de commettre ? Eh bien, la preuve irréfutable qu’est cette photo par exemple (ci-dessus), reproduite par le Yediot.

Il s’agit de caisses renfermant des roquettes de 107 mm en provenance d’Iran. Du moins si on en croit la propagande, car l’objet sur la photo soulève un certain nombre de questions.

Il s’agit certes bien d’une roquette dont on peut distinguer, au fond de la caisse, le dispositif de détonation.

On observera qu’il s’agit de matériel d’occasion puisqu’on peut lire sur l’engin sa date de fabrication : 2007.

Mais il y a quelque chose de plus gênant que de voir les Iraniens refiler du matériel d’occasion à leurs amis du Hezbollah.

On sait que l’Iran ne peut acheter d’armes auprès des puissances occidentales. Ce pays doit donc s’en remettre pour son approvisionnement en matériel guerrier à des Etats comme la Corée du Nord, la Chine, la Russie ou encore à son propre potentiel industriel.

Il ne vous aura cependant pas échappé que toutes les inscriptions sur la roquette sont en anglais, et qu’on ne trouve aucune inscription en russe, en coréen, en chinois ou en persan.

Or, l’Iran est un pays qui accorde une grande importance à sa langue et on ne saurait comprendre que les industriels de ce pays n’apposent pas ne serait-ce qu’une inscription symbolique en persan. Comme il est étrange qu'on ne trouve pas d'inscription en cyrillique, en coréen ou en chinois sur des produits qui portent des numéros de référence!

On ne dira pas non plus que ces munitions ont été produites ainsi expressément pour être expédiées discrètement au Hezbollah, cette hypothèse ne cadrerait pas avec la date de fabrication en 2007 (nous sommes fin 2009 je le rappelle).

Ce problème des inscriptions unilingues en langue anglaise n’avait pas échappé aux participants d’un forum britannique qui discutaient du même sujet en 2007 (sauf que les armes iraniennes avaient été cette fois trouvées en Irak).

Les forumistes observaient malicieusement que dès 1997, des armes iraniennes de toutes sortes portant des inscriptions en persan avaient été récupérées auprès d’une des factions combattantes dans la Corne de l'Afrique.

Ce genre d’objection a été prévu par les propagandistes qui renvoient vers lesite de DIOMIL, alias le pool des industries de défense de l’Iran.

Sur ce site on peut voir en effet des photos de toutes sortes de munitions dont les inscriptions sont entièrement en anglais et en caractères latins.

Pourtant, outre que le calibre 107 n’est pas représenté sur ce site, ce dernier pose un certain nombre de problèmes.

Le copyright du site situe sa création en 2006 et depuis cette date ses gestionnaires n’ont toujours pas eu le temps d’en proposer une version en arabe et surtout en persan. Faut-il encore rappeler l’importance de la langue nationale en Iran ?

Il s’agit donc vraisemblablement d’un site bidon à l’image de la propagande de Tel Aviv qui s’agite, pure coïncidence, le jour où le rapport Goldstone est examiné à l’ONU.

L'Assemblée générale approuve le rapport Goldstone sur Gaza


Scène de destruction à Gaza.

5 novembre 2009 – L'Assemblée générale de l'ONU a adopté jeudi une résolution dans laquelle elle approuve les recommandations du Rapport Goldstone sur le conflit à Gaza, qui estime que des crimes de guerre ont été commis à la fois par Israël et Palestiniens lors de ce conflit entre décembre 2008 et janvier 2009.

La résolution a été adoptée par 114 voix pour, 18 voix contre, et 44 abstentions, a indiqué le Président de l'Assemblée générale, Ali Treki. « Ce vote est une déclaration importante contre l'impunité. C'est un appel en faveur de la justice », a-t-il dit lors d'un point de presse à l'issue du vote.

« Sans justice, il ne peut y avoir de progrès vers la paix. Un être humain devrait être traité comme un être humain sans tenir compte de sa religion, de sa race ou de sa nationalité. Toutes les parties concernées devraient maintenant consacrer leurs efforts pour mettre en œuvre cette résolution », a-t-il ajouté.

Dans sa résolution, l'Assemblée générale demande au Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de transmettre le Rapport Goldstone au Conseil de sécurité. Elle appelle également le gouvernement d'Israël et les Palestiniens à prendre les mesures appropriées dans les trois mois à venir pour mener des enquêtes qui soient indépendantes, crédibles et conformes au standards internationaux concernant les violations du droit international et des droits de l'homme signalées dans le rapport.

Le rapport de la Mission d'établissement des faits dirigée par le Juge Richard Goldstone, un ancien procureur au Tribunal pénal international sur l'ex-Yougoslavie (TPIY) et au Tribunal sur le Rwanda (TPIR), avait été adopté le 16 octobre par le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies, qui l'avait ensuite transmis à l'Assemblée générale.

Le rapport a mis en lumière un certain nombre de cas concrets de violations des droits de l'homme et du droit international imputables à l'armée israélienne et au mouvement palestinien Hamas dans le territoire de Gaza. Il recommande que le Conseil de sécurité se saisisse de la question et intime aux parties l'ouverture d'enquêtes, à défaut de quoi, dans les six mois, le Conseil devrait référer la situation à la Cour pénale internationale (CPI).

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=20532&Cr=Gaza&Cr1=