dimanche 1 novembre 2009

Elections sous état de siège

dimanche 1er novembre 2009 - 07h:28

Azmi Bishara - Al-Ahram Weekly

Si Abbas accepte un accord de réconciliation avec le Hamas sous l’égide de l’Egypte c’est seulement parce que cet accord lui offre de nouveaux moyens pour écraser ses opposants, écrit Azmi Bishara.

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31 octobre, village d’Iraq Borin (proximité de Naplouse). De très jeunes manifestants palestiniens s’affrontent aux troupes israéliennes d’occupation - Photo : AP

Si les factions de la résistance palestinienne acceptent un accord de réconciliation sous la médiation égyptienne, il faut que le Quartet (USA, Russie, UE, ONU) s’engage à respecter les résultats des élections quels qu’en soient les vainqueurs, et à ne pas imposer au peuple palestinien un nouveau blocus si le gagnant est le Hamas. Cette condition ne vise pas l’Egypte. Elle ne suggère pas davantage que l’accord proposé doit être rediscuté. Elle signifie simplement qu’à moins que les parties internationales concernées ne s’y conforment, l’accord ne sera rien d’autre qu’un moyen pour éliminer la résistance avec son propre aval.

Même si le peuple palestinien n’a pas vu les élections sous occupation comme un moyen de marginaliser la lutte pour l’indépendance et de canaliser les énergies vers des affrontements internes, il reste en droit d’exiger un engagement international sur la condition indiquée ci-dessus. Après tout, les Palestiniens ont déjà tenu des élections, sous surveillance internationale, et ils ont été sanctionnés collectivement pour leurs résultats. De surcroît, les nouvelles élections auraient lieu dans les conditions d’un blocus économique et de l’impossibilité de reconstruire tout ce qui a été endommagé par la guerre israélienne contre Gaza ; c’est-à-dire que ces élections se tiendraient sous la menace.

Si le Quartet, qui est responsable du blocus, ne s’engage pas lui-même sur ladite condition, c’est comme s’il disait au peuple palestinien : « Vous devez voter pour l’équipe d’Oslo et lui faire confiance pour négocier en votre nom. Non parce qu’elle mérite votre confiance pour des raisons politiques, morales et nationales, ou parce que vous privilégiez les accords de coordination avec Israël pour la sécurité, ou parce que vous êtes favorables à l’équipe d’Oslo, en aucune façon. Non, vous voterez pour elle parce si vous ne le faites pas, vous serez soumis à un blocus implacable et impitoyable que l’ordre officiel arabe ne fera rien pour empêcher et qu’il contribuera plutôt à perpétuer. Et que le blocus qui étrangle Gaza depuis plusieurs années maintenant, ce blocus sera votre guide ».

Ne nous attendons pas à ce que ceux qui s’amusent à ce jeu électoral pendant que les épées des ennemis de la Palestine planent au-dessus de la tête des électeurs palestiniens ressentent de la gêne ou de la honte. Ce serait trop leur demander à ce stade. Cependant, demandons leur de ne pas nous faire tant de sermons sur la démocratie. Ce n’est pas une élection. C’est une façon d’exiger un serment d’allégeance à la pointe du fusil, qui ne vise pas juste les électeurs, mais aussi leurs enfants qui sont absolument irréprochables. C’est pourquoi les mouvements de résistance ne sont pas soumis au vote avant l’indépendance, ou avant que la défaite de l’occupant ne soit imminente. Pourquoi les gens devraient-ils accorder leurs votes à un mouvement d’indépendance alors qu’un occupant étranger pointe son arme sur leur tête ? Résister exige des sacrifices de la part des combattants de la résistance, mais cela n’exige généralement pas des gens ordinaires de devoir faire le choix, dans un processus électoral, entre résister et nourrir leur famille.

L’accord de réconciliation proposé contient un autre point essentiel qu’on retrouve dans chaque section, c’est celui qui donne au président de l’Autorité palestinienne (AP) une autorité suprême qui ne peut être contestée. Par cette proposition, il a autorité sur la commission électorale, sur le comité de réconciliation nationale et sur le conseil suprême de sécurité. Le président de l’AP est l’un des symboles les plus marquants de la division qui a secoué le peuple palestinien. De fait, il est même saillant au milieu de cette poignée de personnalités les plus impopulaires et les plus provocatrices de la politique palestinienne. Symboliquement au moins, la clause stipulant cette autorité est pour le moins inopportune à ce stade après son comportement scandaleux à Genève.

Les dirigeants de l’AP approuveront probablement la proposition égyptienne de réconciliation sur parole même s’il s’agissait d’un gros volume de 1 000 pages et non d’un document de 28 pages, et même si elle détaillait longuement les façons et les moyens de libérer la Palestine. Pour ces dirigeants, l’accord n’est qu’un préambule à une chose : les élections. Celles-ci ont été diluées dans un sirop d’expressions mielleuses, comme « union nationale » ou encore, « préserver le bras de la résistance ». Mais il ne s’agit pas d’un accord de réconciliation. Le climat de réconciliation avec l’ « émirat du mal », comme le président éclairé de l’AP l’appelle, n’existe pas au départ. Ce qui est proposé est le moyen de récolter les fruits du blocus et de la guerre contre Gaza. Le président de l’AP a publiquement refusé de se réconcilier avec le Hamas. Mais il est d’accord pour un accord de réconciliation parce qu’il lui donnera les outils pour éliminer le Hamas d’une autre façon.

La raison pour laquelle l’AP approuvera l’accord sans discuter sérieusement, même si elle désapprouve une grande partie de cet accord, c’est pour deux de ses dispositions, le reste n’étant que des mots. La première est la reconstitution des services de sécurité à Gaza tels qu’ils existaient avant les dernières élections. La seconde, c’est la tenue de nouvelles élections avant la levée du blocus sur Gaza et la réparation des destructions causées par la guerre d’Israël. L’objectif des élections dans de telles conditions n’est pas la réconciliation et la concorde, mais « l’éradication des effets du mauvais coup » porté par le Hamas.

Naturellement, l’équipe d’Oslo ne sera pas satisfaite si les prochaines élections se déroulent dans les mêmes conditions que celles qui ont régi les élections de 2006. Ce sont des gens qui ont refusé les nouvelles élections présidentielles quand le mandat du président en fonction est arrivé à terme et dont la demande de report des élections présidentielles a été appuyée par la résolution de la Ligue arabe. Pourtant, ils les attendent avec impatience ces élections, non parce qu’ils sont favorables au principe du processus électoral, mais parce qu’ils comptent sur deux facteurs décisifs. Le premier est la conséquence du blocus sur le Hamas et le gouvernement d’union nationale, aggravée par les effets de la guerre d’Israël. Le second est l’existence de ce gouvernement de Ramallah qui n’a pas été soumis à l’usure d’un siège économique et qui, au contraire, a reçu un soutien financier des Etats-Unis et de l’Europe, en dépit du fait que ce gouvernement n’avait pas été élu par le peuple et qu’il était illégitime. Ces deux facteurs combinés, pensent-ils, devraient être suffisants pour informer les électeurs palestiniens qui accorderont leurs suffrages.

Les élections proposées ne sont rien de plus qu’une tentative générale pour détourner la volonté du peuple palestinien. Il n’y a en réalité qu’une seule façon pour les factions de la résistance de faire face à tout cela, c’est d’insister auprès de la communauté internationale pour qu’elle respecte et soutienne les résultats des élections et, simultanément, qu’elle adhère aux principes nationaux et au droit de résister, tout en faisant preuve elle-même d’un comportement démocratique. Ceci toutefois nécessitera certains changements fondamentaux dans le comportement qui a prévalu dans l’autorité au pouvoir dans Gaza. D’autre part, si le Hamas refuse de signer l’accord de réconciliation et que les élections s’organisent « unilatéralement », comme l’équipe d’Oslo l’en a menacé, cela ne conduira qu’à renforcer la division entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, étant donné que Ramallah ne peut peser sur les résultats de telles élections dans Gaza. Des élections unilatérales ne feront que confirmer que l’objectif de l’équipe d’Oslo n’est pas la réconciliation.

Les Etats-Unis et l’Europe, naturellement, savent ce que des élections « normales » signifient et craignent que leur silence sur la proposition égyptienne ne soit considéré comme un accord. George Mitchell, par conséquent, l’a exprimé franchement. Les Etats-Unis n’ont pas approuvé la proposition égyptienne et insistent sur les trois conditions du Quartet : arrêter la violence, s’engager sur les accords précédemment signés et reconnaître Israël. Ceci signifie que les conditions du blocus prévalent toujours et que les Etats-Unis, par la déclaration d’un haut fonctionnaire, ont mis en garde l’électorat palestinien. Au moins, ils ont adressé un avertissement public.

Maintenant, si nous voulons accorder quelques bonnes intentions, nous pourrions soutenir que, peut-être, les Etats-Unis ne comprennent pas les subtilités de la politique déclamatoire arabe. Peut-être ne réalisent-ils pas que ce que les politiciens arabes se disent entre eux ne signifie pas grand-chose ; ou, plus précisément, que leurs phrases signifient beaucoup en tant que moyens d’influence et de manoeuvre, mais très peu en tant que textes contraignants. Ils sont capables de rédiger un accord pour une union indéfectible, et se réveiller le lendemain comme s’il n’avait jamais existé, comme Nuri Al-Maliki l’a démontré récemment avec l’accord de coopération stratégique avec la Syrie. Bien sûr, il en va autrement quand des puissances étrangères, même hostiles, sont concernées. Alors, les Arabes sont aussi ardents à se dévouer pour leurs engagements qu’ils sont laxistes à se dévouer pour leurs engagements entre eux, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres questions liées au respect des droits, aux autres cultures et aux interactions internes entre les clans et les sectes. C’est un monde différent où des sectes, des clans, des tribus et des petits rois agissent sur le terrain derrière les façades des Etats et des traités officiels ; d’autres règles s’appliquent alors.

Imaginons qu’un officiel états-unien demande à son homologue palestinien ou arabe, « Comment pouvez-vous signer un papier comme ça, qui contient des expressions comme "la préservation du bras de la résistance" et "le devoir des forces de sécurité est de résister’" (on pourrait se demander à qui) sans dire qu’il faut respecter les accords passés avec Israël ou renoncer à la violence, et surtout reconnaître ledit Etat ? ». Nous pouvons alors nous représenter l’Arabe ou le Palestinien souriant en coin devant la candeur de l’Américain. « Tout cela, c’est juste des mots et des formules qu’il nous a fallu mettre au point au cours de longues discussions pour arriver à un document qui pouvait être signé, » dirait-il. « Ce qui compte c’est de reconstituer nos organes de sécurité et de nous en sortir le jour des élections. Alors, advienne que pourra. Regardez ce qui est arrivé au Hamas en Cisjordanie, et à tous ceux qui ont l’audace de mettre en doute l’AP et ses accords avec Israël. »

L’Autorité palestinienne à Ramallah a créé un régime cupide qui prospère sur la perpétuation de l’occupation, la judaïsation de Jérusalem, la marginalisation de la cause des réfugiés palestiniens et la coordination avec Israël pour les questions de sécurité. C’est aussi un régime de terreur, contrairement à tous les régimes que les Palestiniens ont connu, même sous l’occupation directe. Ce régime parodie l’adage libéral occidental de la même manière que les communistes et les nazis ont utilisé le processus démocratique pour obtenir le pouvoir et le supprimer ensuite. L’adage a été brandi contre les mouvements islamistes plusieurs fois vers la fin du XXè siècle. Mis à part le cas du Soudan (qui effectivement a fait preuve des tendances les plus dangereuses dans le mouvement islamiste et qui s’est montré opportuniste dans sa manière d’arriver au pouvoir et de l’exercer), mis à part ce cas, c’est le contraire même de ces avertissements éculés qui a été la règle jusqu’à présent dans les pays arabes : ce sont les opposants aux mouvement islamistes qui ont refusé de reconnaître les résultats des votes ou qui ont empêché les élections de se tenir s’ils sentaient que ces mouvements avaient une chance de les gagner.

Le cas palestinien offre un exemple classique d’une victoire électorale gagnée par un mouvement islamiste et d’un perdant qui refuse de reconnaître cette victoire. Dans ce cas précis, des puissances extérieures sont intervenues pour renverser le vainqueur et l’empêcher de se relever. Pendant ce temps, le gouvernement de Ramallah, qui jouit de la reconnaissance arabe et internationale, n’est pas un gouvernement issu des urnes. Il a été désigné, avec l’approbation et l’encouragement des Etats-Unis et d’Israël. Les membres de ce gouvernement font preuve de quelque culot quand ils prétendent que la résistance islamiste va se servir des élections pour parvenir au pouvoir pour après fouler aux pieds le processus électoral alors qu’aucun d’entre eux n’a même été élu pour accéder au gouvernement. A la place, ils se sont emparés du pouvoir avec l’aide de l’intervention étrangère après que le processus électoral qui avait été reconnu internationalement libre et juste, mais dont les résultats n’étaient pas à leur goût.

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Al-Ahram Weekly - publication n° 970, du 29 octobre au 4 novembre 2009 (Opinion) - traduction : JPP

Clinton confirme l’alignement des Etats-Unis sur Israël

samedi 31 octobre 2009 - 23h:58

Al Jazeera

La demande palestinienne d’un gel complet des colonies israéliennes de peuplement est un « prétexte » pour empêcher la reprise des pourparlers de paix, a déclaré Binyamin Netanyahou, le premier ministre israélien.

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Rayonnante, Hillary Clinton sert la main du criminel de guerre Ehud Barak - Photo : AP

Ses commentaires ont été faits à Jérusalem ce samedi, lors d’une conférence de presse conjointe avec Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat des Etats-Unis, au cours de laquelle les deux acolytes ont appelé à la reprise des pourparlers de paix sans conditions préalables.

Netanyahu et Clinton, qui se sont entretenus après la conférence de presse, ont déclaré de concert que le gel de la colonisation, considérée par les Palestiniens comme une condition pour un début de pourparlers, devraient être considérés comme faisant partie des négociations [en définitive, l’occupation et le vol des terres palestiniennes représentent « un détail » qui ne devrait pas être un obstacle à une comédie de nouveaux pourparlers - N.d.T].

« Cela n’a jamais été une condition préalable. Cela a toujours été une question pour les négociations », a dit Clinton, ajoutant qu’Israël faisait des « concessions » sans précédent.

Le dirigeant israélien a déclaré : « C’est effectivement utilisé comme un prétexte ... comme un obstacle qui empêche la reprise des négociations ».

L’administration de Barack Obama, le président américain, avait auparavant demandé à Israël de cesser toute construction dans les colonies avant que les négociations puissent reprendre, une prise de position qui avait été applaudie par les Palestiniens mais qui avait mis les Etats-Unis et d’Israël à couteaux tirés.

Les Etats-Unis battent en retraite

Jacky Rowland, correspondante d’Al Jazeera à Jérusalem, nous a dit : « Les Américains n’admettront jamais battre en retraite, mais si on regarde la façon dont le langage a changé et la façon dont la tonalité a changé, c’est tout à fait clair, il y a eu un glissement de la position américaine. »

« Maintenant, nous entendons Hillary Clinton demander une reprise immédiate des négociations - ’se remettre en route’, » dit-elle, ne voulant vraiment pas parler de conditions.

« Nous avons vraiment vu Hillary Clinton s’aligner sur Israël [à la conférence de presse]. »

Ce changement d’attitude est peu susceptible d’être accepté par les Palestiniens.

Mahmoud Abbas, [l’ex-]président palestinien, avait déjà rejeté la demande de Clinton de reprendre les négociations lors de leur rencontre à Abu Dhabi dans les Emirats arabes unis.

Saeb Erakat, négociateur en chef palestinien, a déclaré qu’Abbas avait rejeté l’offre américaine, car l’accord récemment conclu entre George Mitchell - l’envoyé spécial des Etats-Unis au Moyen-Orient - et Israël « n’inclut pas un gel complet des activités de colonisation ».

Erakat a déclaré qu’Israël avait refusé d’arrêter la construction de 3000 maisons actuellement en réalisation en Cisjordanie, ainsi que les constructions à Jérusalem-Est annexée.

31 octobre 2009 - Al Jzeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net

Londres interdite aux criminels de guerre israéliens le temps des élections

Leila Mazboudi

31/10/2009 Les responsables militaires et politiques israéliens impliqués dans des crimes de guerre contre des Palestiniens devraient s'aviser de se rendre au Royaume uni. Mais pas pour longtemps.
Malgré les pressions exercées depuis la fin de l'offensive menée contre la Bande de Gaza pour obtenir l'amendement de la législation qui permet leur poursuite, pour crimes de guerre, par les tribunaux qui jouissent de la compétence de justice universelle, le gouvernement britannique se trouve dans l'incapacité de faire quoique ce soit.
Non pas qu'il ne le veuille pas, mais parce que l'année en cours est électorale, (juin 2010). Une requête pareille pourrait provoquer l'ire de l'opinion publique britannique de plus en plus hostile à Israël.
Selon le Maariv, ce cabinet a assuré à son homologue israélien comprendre parfaitement la problématique découlant de la procédure en cours en Grande-Bretagne. Mais il a indiqué ne rien pouvoir faire pour le moment. Les partis et personnalités politiques pro israéliens ne peuvent se risquer à une telle requête, de crainte d'en payer les frais dans les urnes.

Il y a quelques semaines, le ministre de la guerre Ehud Barak, en visite à Londres a échappé de justesse à un mandat d'arrêt , grâce à une intervention de la part du gouvernement britannique qui l'a proclamé "son invité". Lui conférant de la sorte une immunité diplomatique.
Depuis, les responsables israéliens s'abstiennent de se rendre dans la capitale britannique. Dont le vice premier ministre israélien et ministre des affaires stratégiques, Moshe Ya'alon, lequel a récemment déclaré ne pas considérer comme étant une grosse perte de ne pas se rendre aux capitales européennes. Sans oublier plusieurs hauts officiers de Tsahal, dont l'ancien ministre de la guerre Shaoul Mofaz, le commandant de l'armée de l'aire Dan Haloutz, et le commandant de la région sud le général Doron Almog, poursuivis dans l'affaire du massacre d'Al-quartier Zaytoun à Gaza.
(Perpétré en 2002 par un avion israélien qui frappé de plein fouet le quartier d'al-Zaytoun d'une bombe pesant une tonne pour assassiner le dirigeant du Hamas Salah Shehadeh. L'attentat avait coûté la vie à 18 personnes innocentes et blessé des dizaines d'autres, et détruit des dizaines de maisons).

La semaine dernière, la visite du vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon à Londres n'est pas passé inaperçue: des revendications exigeant son arrestation ont été soulevées en sa présence.

Mais cette situation ne devrait pas perdurer. Malgré plusieurs plaintes portées contre des Israéliens en Grande-Bretagne, aucune d'elle n'a abouti. Alors qu'en Espagne, sept dirigeants israéliens se trouvent toujours sous le coup de la justice espagnole à l'insu des pressions israéliennes.
Pourtant, l'hostilité de l'opinion publique britannique ne cesse de grandir contre les exactions israéliennes.
Dans son message envoyé aux Israélien, le gouvernement anglais leur conseille de reporter leurs pressions en vue de modifier la législation jusqu'après les élections.
Implicitement, cet ajournement conseillé équivaut à vouloir tout simplement tromper l'opinion publique britannique. http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=109381&language=fr

Et voilà comment la Palestine est devenue l'Etat des juifs...

Palestine - 01-11-2009
Par Zuheir Andraos
La nation arabo-musulmane s'est réveillée le 27 septembre passé pour apprendre la tentative de groupes de juifs d'envahir la mosquée d'Al Aqsa à Jérusalem sous la protection de la police de l'occupation. Elle s'est réveillée et s'est réassoupie, comme à son habitude, dans une profonde torpeur. Les Palestiniens de Jérusalem et de ses environs et les Palestiniens de 1948 ont immédiatement accouru pour défendre la mosquée sacrée d'Al Aqsa avec pour seule arme leur foi infinie dans la justice de leur cause. Ces hommes, femmes et enfants, ont formé un barrage humain face aux colons et aux policiers israéliens qui les protégeaient, en toute logique en leur qualité d'instrument de l'Etat occupant. De leur côté, et comme d'habitude, la Ligue arabe et l'Organisation de la conférence islamique ont exprimé leur inquiétude et répété les mêmes déclarations qui demeurent lettre morte depuis des décennies.

Les attaques israéliennes contre les sites sacrés arabo-musulmans ne s'arrêteront pas tant que la réaction se limitera aux déclarations inutiles de plus de cinquante Etats musulmans. Il est clair et sans exagération aucune que même si on arrive un jour à un règlement définitif avec les Israéliens, Jérusalem Est et Ouest sera entre temps devenue la capitale éternelle du peuple juif, comme l'ont toujours proclamé les fondateurs de l'Etat hébreu. A titre de simple rappel, depuis la Nakba en 1948, Israël a détruit plus de 2.000 mosquées en Palestine et, en l'absence de toute opposition, poursuit inlassablement tous les jours la violation des sites sacrés musulmans. C'est ainsi qu'une nation qui a renoncé à son patrimoine sacré encourage l'agression.

Tout le monde sait que le mouvement sioniste depuis sa création à ce jour, utilise tous les moyens pour s'accaparer ce qui reste de la terre arabe dans la Palestine historique en se fondant sur la mystification de "la terre sans peuple pour un peuple sans terre", après en avoir convaincu l'Occident soit-disant éclairé (Europe et Etats-Unis). Mais nous assistons aujourd'hui à une accélération de cette colonisation sous la direction du gouvernement d'extrême droite et avec le soutien de fortunes juives du monde entier (mais où sont les fortunes arabes ?), accélération qui se fait désormais au grand jour pour imposer des faits accomplis sur le terrain et isoler Jérusalem Est de son environnement palestinien. On se rappelle qu'en réponse aux demandes des Etats-Unis de geler la colonisation sous toutes ses formes y compris à Jérusalem Est, le Premier ministre israélien avait déclaré que Jérusalem Est et Ouest était la capitale éternelle de l'Etat hébreu et que cette question ne pouvait faire l'objet d'aucune discussion.

Le mouvement sioniste ne cache pas son ambition de mettre la main sur les terres arabes occupées depuis juin 67, telles que le Golan arabe syrien. Et la formule de "la paix contre la paix" que Netanyahu propose à la Syrie signifie que la paix sera concédée à la Syrie en contrepartie du maintien de l'occupation du Golan. De même que la formule de "la paix économique" proposée aux Palestiniens va de pair avec la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie occupée et à Jérusalem. Il n'est un secret pour personne que Ariel Sharon avait étudié en 2003 la possibilité d'occuper la Jordanie et d'en faire la patrie des Palestiniens en application du vieux projet sioniste. Par ailleurs, Israël n'a jamais dissimulé ses relations historiques avec la province du Kurdistan en Irak et continue d'occuper les fermes de Shebaa au sud Liban.

Force est de constater l'existence d'une stratégie sioniste visant à mettre la main sur les terres palestiniennes de la Palestine historique pour modifier l'équilibre démographique en faveur des juifs. Certaines informations indiquent qu'après le retrait unilatéral de Gaza en août 2005, l'Etat sioniste a commencé à mettre en oeuvre cette stratégie complexe par étapes : à l'issue du retrait, la droite israélienne a senti qu'elle devait compenser les terres "perdues" de la bande de Gaza et entamé une vaste opération de colonisation qui s'est étendue, avec l'appui du gouvernement, à l'intérieur de ce qu'on appelle la ligne verte. C'est ainsi qu'a été créée une ville au coeur de Wadi 'Ara pour loger 150.000 colons juifs extrémistes (Haridim) qui touchent des salaires de l'Etat sans être soumis au service militaire. Et c'est ainsi également qu'une nouvelle ville a été édifiée à côté du village de 'Ayn Mahel, à l'intérieur de la ligne verte, et que la ville juive de Ksif a été construite dans le Naqab. En d'autres mots, Israël est en train d'établir trois villes juives à l'intérieur de la ligne verte sur les terres arabes, tandis que, depuis 1948, il n'a pas été créé un seul village, et encore moins une seule ville, arabe.

Il faut prendre très au sérieux la validation de la Knesset du projet de loi de Netanyahu qui permettra pratiquement de vendre tout ce qui reste des propriétés et des biens des réfugiés palestiniens, d'imposer un fait accompli et d'interdire toute solution éventuellement revendiquée par les Palestiniens qui comporterait le droit au retour des réfugiés chassés de leurs terres en 1948. A tous ceux qui se fondent sur le droit international, nous rappelons que la résolution 194 du Conseil de sécurité des Nations Unies consacre le droit au retour et que l'Etat hébreu est devenu membre des Nations Unies sur la condition de son acceptation de mettre en application les résolutions 181 (partage de la Palestine) et 194. Soulignons que cet Etat, qui méprise le droit international et se considère comme au-dessus des lois, s'abstient d'appliquer plus de soixante résolutions des Nations Unies alors qu'il a été créé par une résolution de ces mêmes Nations Unies.

Le problème de la Palestine n'est pas le problème du peuple palestinien, mais le problème de l'ensemble des Arabes, du Golfe à l'Océan. Malheureusement, on constate que la nation arabe, peuples et gouvernants, reste passive, et que face aux crimes sionistes, les pays arabes se contentent de réagir au lieu d'agir. Et c'est là que se trouve le principal problème. Aujourd'hui, 61 ans après la Nakba palestinienne, il est de notre devoir de nous demander, peuples et gouvernants, si nous avons fait ce qu'il fallait contre ce danger qui nous menace ? Avons-nous été à la hauteur des évènements ? Ou ne serions-nous capables que de répéter des discours creux et inutiles tandis que le gouvernement extrémiste Netanyahu-Barak-Lieberman achève sous nos yeux, en gros et en détails, les plans fixés par le mouvement sioniste ?

Israël se comporte aujourd'hui comme l'Etat du peuple juif au plein sens du terme et continue à réprimer les Palestiniens de l'intérieur par une légalisation du racisme. Or, le racisme ne peut en aucune manière être accepté et doit être combattu, mais comment ? Les Palestiniens peuvent-ils tous seuls affronter et défaire cette montée du racisme ? Non, bien entendu.

Par ailleurs, compte tenu du silence international, notamment arabe, face à son racisme institué, Israël a relevé le plafond de ses revendications et réclame au monde entier de le reconnaître en tant qu'Etat des juifs seulement, en d'autres termes, en tant qu'Etat purifié des Arabes. Cette reconnaissance serait en fait encore plus dangereuse que la Déclaration de Balfour, par laquelle celui qui ne détenait aucun titre de propriété [sur la terre de Palestine] en avait disposé au profit de celui qui n'y avait aucun droit. Une telle reconnaissance aboutirait à enterrer le droit au retour et à transformer un million et demi de Palestiniens de l'intérieur en otages et en monnaie d'échange dans les négociations. Car les responsables de l'Etat hébreu, de Livni à Netanyahu, en passant par Barak et Lieberman, déclarent haut et fort que le futur Etat palestinien sera le foyer national des Palestiniens, y compris des Palestiniens des territoires occupés en 48.
Source : Arabs48

Parlons Résistance

Palestine - 01-11-2009
Par Natalie Abou Shakra
Le choix de la résistance civile pour défier l'occupation israélienne est considéré par certains comme une forme de « reddition ». Lors d'un entretien [en Arabe] sur Al Aqsa le 13 octobre 2009, les militants palestiniens Mazen Qumsiyeh et le camaradeHaidar Eid répondent à ces questions.

Eid a été interrogé sur la signification de la résistance civile, et il a parlé des nombreuses expressions appliquées à la résistance non violente, la résistance civile, la lutte non violente, et des définitions multiples de chacun de ces termes. Il y a, a-t-il dit, la lutte non violente de Ghandi, « Satyagraha » qui dépend totalement du pouvoir du peuple et de la force du boycott économique des produits de l'occupant. « Ce qui s'est passé en Afrique du Sud, c’est que ce concept a été développé pour inclure des formes multiples et différentes de lutte qui se complétaient les unes les autres. Et l'accent a été mis, dans la dernière partie de l'Apartheid, pendant les années 80, sur le boycott sous toutes ses formes. » Eid a souligné que les quatre piliers de la lutte en Afrique du Sud doivent être considérés comme un modèle dans la lutte palestinienne.

Dans le contexte palestinien, le mot « paix » a fini par prendre une connotation négative, et Eid explique que c’est dû aux processus de « l'industrie de la paix » auxquels les Palestiniens ont été constamment confrontés, et en particulier de 1993 à aujourd'hui, où la paix en tant que processus n'a pas été liée à la réalisation de la justice pour le peuple palestinien et le droit au retour pour les réfugiés avec réparation pour des décennies de souffrance, d'éloignement, de condition de réfugiés et d'exil. « Lorsque nous parlons de paix, nous ne parlerons que de la paix qui conduit à la réalisation des droits légitimes du peuple palestinien. » Ce que la politique colonialiste et l'occupation militaire directe de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza depuis 1967 exigent, dit Eid, est un amalgame des différentes formes de luttes. Et, comme tel, l'appel palestinien au Boycott, qui rassemble et constitue un terrain d'entente de toutes les factions nationales et islamiques palestiniennes, a été initié et appelle la communauté internationale officielle et non officielle à boycotter Israël. A la suite de cette initiative, le BNC [BDS National Committee – Comité national Boycott Désinvestissement et Sanctions] a été créé en 2005, auquel participe toutes les factions nationales et islamiques palestiniennes.

« Je crois que nous, à Gaza, contrairement à la Cisjordanie, ne nous sommes pas beaucoup investis dans d'autres formes de résistance. Je ne crois pas que la lutte armée, à laquelle je ne suis pas opposé et dont je pense qu'elle doit aller de pair avec les autres formes de résistance, soit suffisante, étant donné le déséquilibre absurde de puissance entre l'État israélien et la résistance nationale et islamique palestinienne – le pouvoir populaire est nécessaire lui aussi. » Eid a mentionné que si une minorité s'implique dans la résistance armée, la majorité de la population, « des fermiers aux intellectuels et aux universitaires » doit s'engager davantage dans la résistance civile à l'occupation.

« Pouvons-nous imaginer le peuple palestinien sans Edward Said, Ghassan Kanafani, Mahmoud Darwish ? » Eid demande : « Ce qui fait que ces Palestiniens se sont démarqués est qu'ils ont mis l'accent sur le fait que la lutte contre l'occupation israélienne est une lutte idéologique : nous devons vaincre la mentalité sioniste que cette terre est pour les Juifs, et nous, Palestiniens, devons prouver au monde que notre position morale est plus forte, que le peuple palestinien dans sa résistance, qu'elle soit armée ou civile, ré-humanisera les Israéliens, contrairement à ces derniers qui dépouillent les Palestiniens de leur humanité. »

Qumsiyeh, répondant à la question de ce qu'est la résistance civile, a mentionné que la lutte palestinienne a, depuis le mandat britannique jusqu'à aujourd'hui, impliqué la résistance sous toutes ses formes : de la résistance civile à la résistance armée.

« Sumuud » [endurance] en elle-même est la résistance, » dit Qumsiyeh. Des actes simples comme « se marier, aller à l'école, lire un livre » deviennent des actions de résistance. « Lorsqu'un étudiant arrive dans ma classe à 8h le matin après avoir passé de nombreux checkpoints – c'est de la résistance, » note Qumsiyeh.

La résistance civile est inclusive [à un moment où l'exclusivité semble dominante] : d'une femme à un enfant et à une personne âgée, tous peuvent résister. Et c'est ça qu'impliquent tant les actions des universitaires que celles des activistes.

« Nous devons tous regarder vers Bil'in, » dit Qumsiyeh. « Les manifestations contre le mur ont lieu depuis des années, sans hésitation et en cohérence. »

Cette résistance civile n'a pas émergé qu'à Bil'in mais, plus récemment, à Gaza, dit Eid, lorsque les Palestiniens de la Bande de Gaza ont essayé de briser le mur les séparant de l'Égypte, deux fois, en formant une chaîne humaine d'un bout à l'autre de la Bande. Beit Sahour, la ville d'où vient Qumsiyeh, fut un exemple de résistance et de désobéissance civiles, pendant la Première Intifada, selon Eid. « Lorsque les Palestiniens de Beit Sahour ont tous remis leurs cartes d'identité à l'officier militaire local, » ce fut, dit Eid, un exemple de résistance civile.

Qu'en est-il de l'utilisation de corps et de boucliers humains ? Eid dit que c'est une des formes les plus sublimes de résistance civile, se servir du corps pour combattre les balles et les bombes, pour protéger et défendre la maison et la terre.

Une question est posée : « Cette sorte de résistance crée-t-elle un chaos dans le psychisme de l'occupant ? » Eid répond que Mandela a écrit là-dessus dans son journal et que Said a abordé cette question un peu avant sa mort : « Qui possède le terrain moral le plus fort : le colonisé ou le colonisateur, l'occupé ou l'occupant ? » Selon Eid, un civil qui lutte pour ses droits moraux et légaux possède une force morale plus élevée et donc, attaque psychologiquement l'occupant. « C'est ce qui s'est passé avec les nazis, c'est ce qui s'est passé avec le colonisateur blanc sud-africain, » dit Eid.

Eid mentionne qu' « Israël est une des sociétés où la violence domestique est la plus fréquente » et « qu'il y a une relation directe entre la violence domestique et les cas de suicide dans la société israélienne et entre l'occupation en Cisjordanie, dans la Bande de Gaza et sur les terres de 48. » Il continue : « Je pense que c'est très important. Il y a par exemple beaucoup de soldats US qui se suicident peu de temps après leur retour d'Irak et d'Afghanistan. » Ainsi l'occupé a un pouvoir moral et psychologique qui peut être utilisé contre l'occupation elle-même.

Eid réaffirme que le déséquilibre de puissance évident, énorme dans le cas israélo-palestinien requiert de s'éloigner de négociations qui ne sont qu'une perte de temps : « Israël a plus de 450 têtes nucléaires, des Apaches, des F-16, l'alliance la plus stratégique avec les États-Unis. Je veux dire, comment pouvons-nous, nous les 10 millions de Palestiniens, dont plus de la moitié vit en diaspora et dans des camps de réfugiés dans des conditions épouvantables, combattre tout ça ? Par le pouvoir du peuple. »

Cette ouverture permet de réunir des juifs israéliens contre l'apartheid et la politique de colonisation avec les Palestiniens de 48, avec le fermier, l'étudiant, le pêcheur et tous ceux qui soutiennent ces droits universels et ils partagent tous ce fondement moral qu'ils peuvent canaliser par la résistance civile, par le boycott – qui est une des formes les plus simples de résistance, et en même temps une des plus puissantes.

Selon Eid, « si vous frappez l'occupation au cœur de son existence, à travers sa relation stratégique avec les États-Unis, à travers le boycott d'Israël dans tous ses aspects […], si toutes les factions islamiques palestiniennes, par exemple, du Jihad Islamique au Hamas, qui sont toutes soutenues par les mouvements islamiques du monde entier, font la promotion de BDS dans leurs discours, quand chaque dirigeant d'un mouvement islamique demandera le boycott des produits US et israéliens jusqu'à la mise en œuvre de chaque droit fondamental palestinien, alors nous pourrons parler de la voie de la libération.

Tout en souhaitant la poursuite des négociations : Ahmadinejad se méfie des Occidentaux

Le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a souhaité, hier, la poursuite des négociations nucléaires avec les puissances occidentales tout en réaffirmant la « méfiance » de l’Iran envers l’Occident.

« Le gouvernement, tout comme le peuple iranien, considère avec méfiance les négociations (...) avec les puissances occidentales mais la réalité leur impose de s’entendre avec le peuple iranien », a déclaré le président iranien, selon l’agence Isna. « J’espère que ces négociations vont se poursuivre, que les éléments sataniques ne pourront pas les perturber, car le régime sioniste et les puissances dominatrices en sont mécontents », a-t-il toutefois ajouté. Cette déclaration du président iranien intervient alors que les Etats-Unis ont averti vendredi que l’Iran ne disposait pas d’un délai « illimité » pour répondre au projet d’accord annoncé le 21 octobre par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Ce projet porte sur un échange d’uranium iranien faiblement enrichi pour obtenir en contrepartie du combustible enrichi à 19,75% pour le réacteur de recherche de Téhéran. Les Etats-Unis et la France ont déclaré qu’ils attendaient une réponse formelle de l’Iran. Vendredi, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a soutenu ce projet d’accord, le qualifiant de « premier pas positif », alors qu’Israël avait répété ces derniers temps que toutes les options, y compris militaire, devaient rester sur la table pour arrêter le programme nucléaire iranien. « La meilleure chose pour vous (Occidentaux, ndlr) est d’être l’ami de la nation iranienne, de la respecter et de coopérer honnêtement avec elle », a déclaré hier M. Ahmadinejad, selon Irna. Mais le lendemain, l’Iran a réclamé davantage de négociations sur le projet.

Israël est mécontent

Les médias iraniens avaient indiqué que l’Iran avait demandé des amendements, dont l’un propose l’échange simultané d’uranium faiblement enrichi contre la livraison d’uranium enrichi à 19,75%. L’un des objectifs des pays occidentaux est de faire sortir du pays 70% de l’uranium enrichi à 3,5%, source d’inquiétude des Occidentaux qui soupçonnent l’Iran de vouloir utiliser son uranium pour la fabrication de l’arme atomique. Un important député iranien, Allaeddine Boroujerdi, qui préside la commission des affaires étrangères du Parlement, s’est opposé hier à l’idée d’un échange de combustible. « Nous sommes complètement hostiles à cette offre (..) Je pense que la meilleure option est d’acheter le combustible pour le réacteur de recherche de Téhéran », a déclaré M. Boroujerdi. « Il n’y a aucune garantie qu’ils nous livrent le combustible, il y a une grande méfiance » vis-à-vis des puissances du groupe 5+1, a-t-il ajouté. Des sources diplomatiques occidentales avaient indiqué que le projet prévoit que l’Iran transfère hors d’Iran, avant la fin de l’année, 1 200 kg d’uranium faiblement enrichi, pour enrichissement puis fabrication du combustible destiné au réacteur de recherche de Téhéran.

Par R. I.

http://www.elwatan.com/Tout-en-souhaitant-la-poursuite

Le forum de Marrakech examine la situation au proche-orient : Hillary Clinton s’offre une tribune au Maroc

La situation au Proche et Moyen-Orient ainsi qu’en Afrique du Nord sera au cœur des sujets abordés demain et après-demain à Marrakech dans le cadre de la 6e édition du « Forum pour l’avenir », organisé conjointement par le Maroc et l’Italie.

Le Forum pour l’avenir est une initiative commune des Etats membres du G8 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni et Russie) et d’une vingtaine de pays de la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, ainsi que de la Commission européenne et de la Ligue arabe. L’idée de ce rendez-vous annuel avait été lancée lors du sommet du G8 de Sea Island, qui s’était tenu en Géorgie en 2004, aux Etats-Unis. Lors de ce sommet, les pays du G8 s’étaient engagés à favoriser les réformes au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et à contribuer à l’établissement d’un cadre propice à un dialogue informel, ouvert et global. La première édition de cette réunion s’était tenue à Rabat en 2004, sous la coprésidence du Maroc et des Etats-Unis. L’Italie copréside le forum cette année en sa qualité de président du G8 pour l’année en cours. Selon les organisateurs, plusieurs ministres des Affaires étrangères sont attendus à cette 6e édition, dont le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi Fihri, la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, des représentants d’organisations internationales, de la société civile et des acteurs du secteur privé.

Géopolitique du Maghreb

Mme Clinton devrait profiter du Forum de Marrakech pour s’entretenir avec ses homologues arabes. « Toute occasion qui permet un dialogue franc et ouvert pour discuter de notre région avec les pays du G8 est un plus », a-t-on souligné de source marocaine autorisée. Comme les précédentes éditions, le Forum pour l’avenir sera marqué cette année par de nombreux entretiens bilatéraux. La situation au Moyen-Orient et le dialogue Occident-Islam seront les deux principaux thèmes abordés lors d’un dîner-débat lundi soir, a-t-on précisé de même source. « Cet important forum est une excellente occasion de discuter des questions d’importance pour la région du Moyen-Orient élargi et de l’Afrique du Nord, ainsi que des autres pays du G8 », a pour sa part indiqué dans un communiqué le ministre canadien des Affaires étrangères Lawrence Cannon, qui a annoncé sa participation. Une ONG marocaine, l’Association marocaine des droits humains (AMDH/proche de la gauche radicale), a condamné la tenue au Maroc du Forum de l’avenir. Dans un communiqué, l’AMDH a appelé « toutes les forces vives au Maroc et dans la région à s’opposer au Forum de l’avenir, afin d’instaurer la démocratie et les droits de l’homme ». Selon l’AMDH, ce forum constitue « une variante de l’impérialisme américain dans la région ».

Par R. I.

http://www.elwatan.com/Le-forum-de-Marrakech-examine-la

Obama tenté par la « busherie »

Pendant que la secrétaire d’Etat, Hillary Clinton, tente de faire avaler une « paix des braves », hier, Mahmoud Abbas, en reprenant les négociations sans conditions, la Chambre des représentants américaine s’apprête à dresser, ce mardi, un barrage contre une éventuelle condamnation d’Israël pour ses crimes à Ghaza.

En effet, les premières « fuites » ne laissent guère de doute sur la position des députés américains sur le rapport de la commission de l’ONU sur des « crimes de guerre » et de « possibles crimes contre l’humanité » contenus dans le rapport Goldstone. La résolution que la Chambre des représentants devrait adopter sans surprise appelle « le président (Barack Obama) et la secrétaire d’Etat (Hillary Clinton) à rejeter sans équivoque tout soutien ou tout examen futur » du rapport rédigé par la commission Goldstone. Les auteurs de la résolution, qui vont compter pour la circonstance d’une « union sacrée » entre démocrates, considèrent le rapport Goldstone « irrémédiablement partial ». Comprendre en faveur de la Palestine !

Ce document qui traduit fidèlement la « religion » des Etats-Unis vis-à-vis d’Israël dictée par le puissant lobby l’AIPAC, souligne « le soutien américain à Israël. Le timing est bien étudié : ce « soutien » intervient à la à la veille de l’examen du rapport par l’Assemblée générale de l’ONU ! Une manière de « court-circuiter » une hypothétique résolution contraignante à Israël. Tel-Aviv peut donc compter sur son amitié éternelle avec les Etats-Unis pour couvrir, « légalement ! », le droit » à l’agression et à commettre des crimes de guerre sans coup férir… Il faut rappeler que le document de l’ONU, rejeté par Israël et les Etats-Unis, accuse l’armée israélienne « d’actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l’humanité » dans l’offensive contre Ghaza du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009. Israël a déjà essuyé une sévère défaite diplomatique lorsque le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a adopté, mi-octobre à Genève, à une large majorité le rapport Goldstone. Mais le vote de la Chambre des représentants mardi prochain donne un avant-goût du sort qui pourrait être réservé à ce texte. A moins que l’Assemblée générale ne décide pour une fois de fausser compagnie au couple USA-Israël.

L’AIPAC, l’arme fatale d’Israël

Le comble est que les Etats-Unis qui servent de parapluie diplomatique à Israël réclament à l’Autorité palestinienne de reprendre les négociations sans conditions. Hillary Clinton a ainsi été dépêchée au Proche-Orient pour réanimer un processus de paix sciemment bloqué par Israël. L’Administration Obama a fini par se dégonfler dans son exigence du gel total des colonies avant la reprise des pourparlers. Elle a préféré sauver son amitié avec Israël que d’aller au bout de sa fausse volonté d’imposer des concessions. Et c’est logiquement que le président palestinien Mahmoud Abbas a rejeté, hier, une offre américaine pour une reprise des négociations avec Israël sans un gel total de la colonisation israélienne. « Au nom de l’Administration américaine, Mme Clinton a demandé de reprendre les négociations entre les deux parties sur la base d’un accord auquel est parvenu (l’émissaire américain pour le Proche-Orient) George Mitchell avec Israël, un accord qui ne prévoit pas un arrêt total de la colonisation », a déclaré à le négociateur palestinien Saëb Erakat. Refus « absolu » de Mahmoud Abbas qui n’avait pas trop le choix alors que sa légitimité est fortement contestée par le Hamas. Le chef de l’Autorité palestinienne a également exhorté l’Administration américaine, en tant que médiateur, à « obliger Israël à respecter ses engagements, y compris à Jérusalem-Est dont l’annexion n’est pas reconnue par les Etats-Unis et la communauté internationale ». Or, le discours du Caire du président américain n’est à présent qu’une vague réminiscence. Barack Hussein Obama est en train, lentement mais sûrement, de « bushiser » son traitement du conflit israélo-palestinien. Et cela donne du grain à moudre au Hamas.

Par Hassan Moali

http://www.elwatan.com/Obama-tente-par-la-busherie

L'ambassadeur de France ne croit pas dans les "crimes"israéliens

samedi 31 octobre 2009, par : Rédaction Enfants de (la) Palestine,

Christophe Bigot et Simon Peres

Le nouvel ambassadeur français en Israël brille… Mais il est bien le seul a faire sortir la France du marasme geopolitique dans lequel Bernark Kouchner a plongé la diplomatie. Ainsi,Son Excellence Christophe Bigot a contesté le rapport Goldstone mais également ce que les médias appellent "le blocus de Gaza".

Les propos sont rapportés ici par le Canard Enchaîné : "Le blocus est à mettre entre guillemets. Car,après tout, des produits entrent à Gaza, soit par les tunnels, soit par Israël. Tant que Gilad Shalit n'est pas libéré, Israël ne peut pas envisager une réouverture de Gaza. J'ai du mal à croire que des soldats israéliens aient tué délibérément des civils palestiniens. Nous savons tous comment l'armée israélienne opère à Gaza. Nous savons bien que ce n'est pas le cas". Tout est dit et l'Ambassadeur prouve ici sa bonne intelligence et son raisonnement honnête. Il suffit de connaître un minimum la société israélienne pour s'apercevoir qu'aucun citoyen israélien normalement constitué n'est un horrible monstre comme pourtant décrit dans les médias français.

S.E.Bigot affirme donc par ces mots que le rapport de l'ONU comporte des contre-vérités. Le Canard Enchainé ne peut s'empêcher de commenter ainsi : "L'ambassadeur se moque du monde. Des témoignages de soldats et d'officiers sur des exécutions de civils palestiniens, ainsi que sur l'utilisation d'obus au phosphore blanc contre des immeubles ont été publiées, après la guerre par la presse de Jerusalem." Mais le Canard ne parle étrangement pas du fait que toutes les accusations des soldats ont étés finalement été retirées ou discrédités du simple fait que les dires des soldats se basaient sur des rumeurs, des "ont dit" et non sur des faits établis. L'Ambassadeur Christophe Bigot aurait également laissé un commentaire sur la politique de l'administration américaine. Il aurait ainsi dit : "demander à Israël le gel intégral de la colonisation(….) est-ce vraiment réaliste ?.(…. )Si la colonisation était le principal problème, on n'aurait pas attendu 2009 pour le traiter."

Quel bonheur d'avoir enfin un Ambassadeur à la hauteur de sa fonction, un ambassadeur qui comprend un conflit millénaire alors que tout le monde cherche a trouver des excuses qui ne sont pas les bonnes. Pour rappel, même celui que l'on dénonce comme le "leader de l'extrême droite israélienne" (A. Lieberman) se dit prêt à déménager immédiatement si un accord de paix était signé.

Du côté des associations antijuives françaises, c'est la consternation. Ces dernières tentent, par tous les moyens, de nuire aux relations diplomatiques entre la France et l'Etat Hébreu. Ainsi, elles rappellent à qui veut l'entendre que Monsieur Bigot aurait tenté de faire annulé une exposition à l'Institut du Monde Arabe. Une expo intitulé "La création dans tous ses Etats". Il va sans dire que le contenu de l'Expo était violement anti-israélien et faisait clairement comprendre qu'Israël n'a pas le droit à l'existence et que les "palestinien" sont les victimes innocentes d'un conflit dont ils n'ont jamais voulu. Un gros bobard que S.E. Bigot a voulu empêcher de propager pour ne pas compliquer encore davantage les relations entre Paris et Jérusalem.

Aujourd'hui, on se demande encore comment Bernard Kouchner peut-il rester Ministre des Affaires Etrangères d'un gouvernement qui ne lui ressemble en aucun point !

http://www.enfantsdepalestine.org/ar,1254

L'AFP annonce la marche pour Gaza

Publié le 31-10-2009


Ci-dessous la dépêche de l’AFP (Agence France Presse) produite hier à l’issue de notre conférence de presse pour présenter la marche Internationale pour la Liberté de Gaza (vidéo suivra ce week-end)

PARIS, 30 oct 2009 (AFP) - Un imam, un médecin juif et un évêque soutiennent une marche pour Gaza

Cheikh Meskine, membre du Conseil des Imams de France, Yoram Federmann, de la communauté juive de Strasbourg, et Mgr Jacques Gaillot, ancien évêque d’Evreux, ont apporté vendredi leur soutien à une marche internationale organisée à Gaza à partir du 27 décembre.

"Je fais cette marche pour que le peuple de Gaza ne tombe pas dans l’oubli", a annoncé Mgr Gaillot, lors d’une conférence de presse aux côtés des deux autres représentants religieux.

"On va montrer que ce n’est pas un problème de religion, c’est un problème d’humanité", a ajouté Mgr Gaillot, qui a plusieurs fois rendu visites aux 1,5 million d’habitants de la bande de Gaza : "on n’enferme pas les gens dans cette immense prison à ciel ouvert".

Plus d’un millier de volontaires, dont près de 300 Français, doivent participer à cette marche internationale de soutien, à partir du 27 décembre, premier anniversaire de l’offensive israélienne "Plomb durci", selon ses organisateurs.

"Si je vais marcher pour Gaza, c’est pour protéger Israël de lui-même", a déclaré Yoram Federmann, médecin psychiatre. "Israël aura besoin de la Palestine pour rester une démocratie", a-t-il ajouté.

"Si chaque religion essaie, dans ce problème politique, de donner un peu d’espoir, toutes nos religions vont rayonner, a ajouté cheikh Meskine. On ne demande pas aux religieux de gouverner mais aux politiques d’avoir un peu plus de morale".

La bande de Gaza a été la cible d’une offensive de Tsahal du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, censée faire cesser les tirs de roquettes par des groupes armés palestiniens contre le territoire israélien. Plus de 1.400 Palestiniens ont été tués, d’après les services d’urgence palestiniens.

AFP 30 octobre

CAPJPO-EuroPalestine

http://www.europalestine.com/spip.php?article4474

Le sioniste ultra Clément Weill-Reynal enfin mis en examen

Publié le 31-10-2009


L’agitateur d’extrême-droite Clément Weill-Reynal, spécialisé dans la calomnie et la désinformation, vient enfin d’être mis en examen, révèle l’hebdomadaire Politis.

Journaliste salarié à France-3, où il a le grade de rédacteur-en-chef adjoint, Clément Weill-Reynal passe en réalité une grande partie de son temps à ce qu’il appelle « lutter contre l’antisémitisme », c’est-à-dire à salir et tenter de déconsidérer toute critique de la politique du gouvernement israélien.

Mais il semble que cette fois, il ait poussé le cochonnet un petit peu trop loin, en organisant la chasse aux sorcières contre un journaliste de son propre groupe, le correspondant de France-2 à Jérusalem Charles Enderlin en l’occurrence.

Voici l’article publié par Politis

Après le drame, la diffamation ? Denis Sieffert POLITIS

Jeudi 29 octobre 2009

Le père du jeune Palestinien tué devant les caméras de France 2 en 2000 a porté plainte contre un journaliste de France 3 appuyant la thèse d’une « mise en scène »

Un Palestinien de Gaza qui porte plainte en diffamation contre un rédacteur en chef adjoint de France 3, lequel participe sous pseudonyme à une campagne contre un confrère de France 2, l’affaire n’est pas banale. Elle est pourtant bien réelle.

Il s’agit en fait du nième rebondissement de l’affaire Al-Dura, du nom de cet enfant tué très probablement par des tirs israéliens à Netzarim, dans la bande de Gaza, en 2000, au début de la deuxième Intifada. On se souvient de ces images de France2 montrant le gamin blotti contre un mur derrière son père. Le petit Mohamed avait fini par être touché mortellement, alors que son père était grièvement blessé. On se souvient aussi de la machination montée par une partie de l’extrême droite sioniste en France, affirmant que ce reportage relevait en fait d’une mise en scène. Les pires horreurs ont alors été écrites impunément sur le sujet : l’enfant ne serait pas mort, et son père n’aurait jamais été blessé.

Depuis lors, des centaines d’enfants palestiniens ont été tués par l’armée israélienne, dont au moins trois cents en décembre et janvier derniers à Gaza, sans que les mêmes milieux ultra-sionistes s’en émeuvent. Mais, dans ce cas, la machination poursuivait un double objectif : brouiller l’impact des images qui avaient parcouru le monde entier ; et peut-être plus encore discréditer le correspondant de France 2 à Jérusalem, Charles Enderlin, dont l’honnêteté et le professionnalisme dérangent.

Au mois de septembre 2008, Actualité Juive (n° 1038, daté du 4 septembre) a tenté de relancer l’affaire en publiant une interview d’un médecin israélien, Yehouda David, selon lequel les blessures et cicatrices de Jamal Al-Dura, père de Mohamed, ne résulteraient pas de la fusillade de 2000 mais d’une intervention chirurgicale effectuée par lui-même en 1994. Cette interview était réalisée par un certain Daniel Vavinsky. Charles Enderlin a aussitôt adressé un droit de réponse à Actualité Juive en joignant l’ensemble des pièces médicales réfutant les allégations de ce médecin. L’hebdomadaire a publié le courrier d’Enderlin mais en « oubliant » ces pièces médicales et en supprimant la phrase qui en faisait mention. [« Ci-joint le rapport […] que vous voudrez bien reproduire »]. Ce qui a permis à Vavinsky de conclure sa contre-réponse à Enderlin par ces mots d’un absolu cynisme : « Sur le fond, Charles Enderlin ne répond en rien […] Qu’il n’hésite pas à nous transmettre tout élément […] Nous nous ferons un devoir d’en informer nos lecteurs (1). »

La machination visait à brouiller l’impact des images et à discréditer Charles Enderlin, dont l’honnêteté dérange.

Fin 2008, Jamal Al-Dura a déposé auprès du doyen des juges d’instruction du tribunal de grande instance (TGI) de Paris une plainte avec constitution de partie civile pour diffamation, par l’entremise de son avocate, Me Orly Rezlan. La commission rogatoire diligentée au premier semestre 2009 a permis d’identifier l’auteur de l’interview et de la contre-réponse, signées Daniel Vavinsky : il s’agit en réalité de Clément Weill-Raynal, rédacteur en chef adjoint à France 3 et militant « ultra », proche de la direction actuelle du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France). Il se présente lui-même comme « ancien conseiller du Crif sous la présidence de Roger Cukierman entre 2000 et 2007 pour toutes les questions touchant à l’antisémitisme et à la désinformation ».

Serge Benattar, directeur de la publication d’Actualité Juive, et Clément Weill-Raynal ont été mis en examen pour diffamation par Nicolas Blot, juge d’instruction au TGI de Paris. Quant à la direction de France Télévision, la voilà de nouveau aux prises avec cette sale affaire. Mais avec la preuve, cette fois, que l’un de ses journalistes agissant sous pseudonyme tente de discréditer un confrère qui se trouve être aussi un collègue appartenant à la même société.

(1) Pour preuve que les pièces médicales étaient jointes dans le démenti adressé par Charles Enderlin à Actualité Juive, elles figurent sur le site de l’Union des patrons et des professionnels juifs de France (UPJF) : http://www.upjf. org/actualiteesu pjf/article- 14813-145- 7-al-dura- pieces-verser- audossier- futur-groupe- travail-dexperts independants. html Charles Enderlin avait adressé le même texte et les mêmes pièces à Actualité Juive et à l’UPJF. Le site de l’UPJF, site communautaire pourtant réputé radical, a fait preuve en l’occurrence d’honnêteté.

Politis du 29 octobre au 3 novembre 2009 - N° 1074

CAPJPO-EuroPalestine

http://www.europalestine.com/spip.php?article4473

Delanoé, la honte!

Publié le 31-10-2009


Le maire de Paris, a trouvé un nouveau moyen de faire des courbettes aux dirigeants israëliens, en organisant à Paris un festival de cinéma "en l’honneur des 100 ans de Tel Aviv". Neuf cinéastes boycottent ce festival, et la campagne BDS France appelle à un rassemblement ce mardi 3 novembre à partir de 18h30 pour dénoncer cette nouvelle initiative de la Mairie de Paris, en faveur de l’apartheid israélien.

Communiqué

"Nous, Campagne BDS France, dénonçons ce festival organisé par la ville de Paris qui célébrera le Centenaire de Tel-Aviv au Forum des Images de Paris du 4 novembre au 6 décembre 2009.

Nous félicitons les neuf cinéastes qui se sont retirés du festival pour ne pas participer à l’appareil de propagande de l’Etat d’Israël dénoncé comme un régime d’apartheid.

Ces cinéastes et la campagne BDS France s’insurgent contre le fait que Tel-Aviv y soit présenté sous un jour fantasmagorique comme une ville « blanche », une ville pure, « née des sables » loin de la réalité alors qu’elle a été construite sur les villages palestiniens détruits de Sheikh Muwannis, Jammusin, Salame, Summeil et bien d’autres.

Un de ces cinéastes, Eyal Sivan, a envoyé sa propre lettre qui comprend l’extrait suivant : "La politique raciste et fasciste du gouvernement israélien et le silence complice de la plupart de ses milieux culturels pendant le récent carnage opéré à Gaza comme face à l’occupation continue et aux violations des droits humains et aux multiples discriminations à l’égard des Palestiniens sous occupation, ou ceux citoyens palestiniens de l’Etat israélien – toutes ces raisons justifient que je maintienne une distance vis-à-vis de tout événement qui pourrait être interprété comme une célébration de la réussite culturelle en Israël ou un cautionnement de la normalité du mode de vie israélien. Puisque votre rétrospective fait partie de la campagne internationale de célébration du centenaire de Tel-Aviv et qu’elle bénéficie, à ce titre, du soutien du gouvernement israélien, je ne peux que décliner votre invitation".

Nous appelons la mairie de Paris à annuler cette mascarade qui camoufle la réalité d’un mouvement international de boycott.

Nous serons présents ce mardi à partir de 18h30 devant le Forum des Images (Porte St Eustache aux Halles), pour dénoncer le maintien de ce festival de soutien au régime d’apartheid israélien, à l’occasion de son"inauguration privée". La campagne BDS France (Boycott, Désinvestimment, Sanctions contre Israël), qui regroupe plusieurs dizaines d’organisations en France.

CAPJPO-EuroPalestine

http://www.europalestine.com/spip.php?article4472