vendredi 30 octobre 2009

Al Qods : Israël poursuit la démolition des maisons palestiniennes

jeudi 29 octobre 2009 - 09h:43

Al Jazeera

Les autorités israéliennes d’occupation ont fait démolir plusieurs maisons palestiniennes à Jérusalem-Est occupée, défiant les appels internationaux pour mettre fin à ces opérations.

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Méthodiquement et en totale impunité, l’état sioniste poursuit sa politique de nettoyage ethnique en Palestine occupée - On appréciera ici la forte contribution de la marque Volvo à ces pratiques racistes et discriminatoires...

Gidi Schmerling, un porte-parole de la municipalité de Jérusalem, a prétendu que les maisons dans les quartiers de Shuafat, Zur Baher, Silwan et Jabel Mukabar ont été abattues mardi parce qu’elles avaient été construites illégalement [mensonge éhonté et éculé, tout le monde sachant bien qu’il est quasi impossible à un Palestinien d’obtenir un permis des autorités d’occupation pour tous travaux de construction ou même de rénovation - N.d.T].

« Toutes les maisons ont été démolies en conformité avec une ordonnance du tribunal, a-t-il dit dans une déclaration à l’agence de presse AFP.

Les Palestiniens expliquent de leur côté que la municipalité pratique la discrimination à leur encontre, ce qui rend quasiment impossible pour eux d’obtenir des autorisations pour construire de nouvelles maisons ou même procéder à des extensions de celles existantes.

En conséquence, des milliers d’unités d’habitation ont été construites sans autorisation des forces d’occupation au cours des dernières décennies, Israël en détruisant des dizaines chaque année.

Interdiction de construire

Nir Barkat, le maire [israélien] de Jérusalem, avait promis de sévir contre les constructions déclarées « illégales » dans la ville occupée, y compris dans Jérusalem-Est dont le sort est l’une des questions les plus épineuses du conflit israélo-palestinien.

Mais les Nations Unies ont appelé mardi à un arrêt immédiat de toutes les expulsions forcées et des démolitions de maisons palestiniennes dans les territoires palestiniens saisis par Israël lors de la guerre de 1967.

« De telles actions sont contraires au droit international et ont à long terme de graves répercussions sur les familles et les communautés palestiniennes », a déclaré dans un communiqué le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

« L’ONU réitère son appel pour un arrêt immédiat et inconditionnel de ce type d’agissements et demande instamment à l’État d’Israël de protéger la population civile dans les TPO [Territoires Palestiniens Occupés] en ne procédant pas à de nouveaux déplacements et de nouvelles dépossessions. »

Au moins 600 Palestiniens ont été expulsés de leurs maisons par les opérations de démolitions depuis le début de l’année, selon l’OCHA, et plusieurs milliers d’autres courent le même risque.

Les États-Unis, qui cherche à relancer les pourparlers de paix, a qualifié les démolitions « d’inutiles » [difficile à interpréter... Peut-on supposer que pour l’administration Obama ces démolitions pourraient dans un autre contexte être qualifiées « d’utiles » ? - N.d.T].

Les expulsions forcées et les démolitions ont généré de fortes tensions dans la moitié orientale de la ville, que les Palestiniens considèrent comme la capitale d’un futur Etat indépendant.

La situation a provoqué un certain nombre de manifestations et les Palestiniens ont tenté de contester devant les tribunaux les actions de la municipalité.

« Acte irresponsable »

Une organisation israélienne de défense des droits de l’homme, Ir Amim, a déclaré que les démolitions étaient « un acte irresponsable qui pourrait aggraver la situation dans la ville et l’amener à un nouveau point d’ébullition ».

Les Palestiniens et les groupes de défense des droits de l’homme ont condamné la politique de démolition d’Israël, l’accusant d’utiliser ces pratiques pour transformer la situation démographique dans Jérusalem-Est.

« Les organismes internationaux et le Conseil de sécurité des Nations Unies devraient intervenir pour empêcher les autorités israéliennes de mener à bien ces actions criminelles », a déclaré Adnan al-Husseini, le gouverneur nommé par les Palestiniens pour Jérusalem.

Un rapport des Nations Unies publié en mai de cette année a montré que 1500 ordres de démolition émis par la municipalité de Jérusalem étaient en attente d’être appliqués pour des logements palestiniens qualifiés d’illégaux.

Le rapport dit aussi que si ces ordres sont appliqués, ce sont près de 9000 Palestiniens qui seraient du jour au lendemain sans maison et à la rue.

Il y a environ 200 000 Juifs vivant [illégalement] à Jérusalem-Est, et environ 250 000 Palestiniens.

28 octobre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/news/m...
Traduction : Info-Palestine.net

Complices des crimes de guerre d’Israël

jeudi 29 octobre 2009 - 06h:08

SocialistWorker

Eric Ruder étudie le rapport Goldstone établissant des crimes de guerre commis pendant l’offensive d’Israël contre Gaza - et les critiques déclenchées par l’empressement du Président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à aider Israël à étouffer le rapport.

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Mahmoud Abbas, ex-président de l’Autorité palestinienne

Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU (CDH) a adopté le 16 octobre une résolution pour faire suivre au Conseil de sécurité de l’ONU un rapport établissant des crimes de guerre commis pendant les trois semaines de l’offensive d’Israël contre Gaza fin 2008 et début 2009 - la première de plusieurs démarches qui pourraient finalement mener à juger Israël pour crimes de guerre.

Deux semaines auparavant, des représentants palestiniens au CDH avaient demandé de retarder le vote, en réponse aux pressions des USA et d’Israël qui tentaient d’enterrer le rapport Goldstone - du nom de Richard Goldstone, ancien juge à la Cour suprême sud-africaine auteur de ce rapport de 575 pages - à cause des preuves méticuleuses établissant les crimes de guerre israéliens.

La décision de l’AP d’aider les USA et Israël dans leurs efforts pour éliminer la vérité à propos de Gaza a déclenché une explosion de colère chez les Palestiniens - qui voyaient dans la participation de l’AP à l’élimination du rapport un acte de trahison.

« Quelque chose va exploser » a dit Aysam Zaid, un dirigeant du Fatah à Ramallah. « Ils nous écoeurent. La rue palestinienne veut divorcer d’avec l’AP ».

Tandis que les critiques enflaient à Gaza et en Cisjordanie tout autant que dans les pays arabes de la région,Ghassan Khatib, directeur du Centre des médias de l’AP, reconnaissait que la décision sur le renvoi du rapport avait nui à sa légitimité. « Le niveau de protestation publique est sans précédent. Aussi longtemps que je me souvienne, jamais le leadership n’a été aussi impopulaire ».

L’effet sur la réputation d’Abbas a été rapide, faisant passer son taux de popularité déjà bas de 18 % en juin à 12% aujourd’hui, selon un sondage réalisé en octobre par le Centre de médias et de communication de Jérusalem.

Se rendant compte qu’il avait fait un très mauvais calcul, Abbas annonça qu’il ordonnait au représentant palestinien au CDH de l’ONU de demander l’adoption du rapport Goldstone - et Abbas, dans une démarche qui n’a leurré personne, déclara qu’il allait constituer une commission d’enquête sur les raisons du renvoi du vote.

« Au sein de l’AP, quelqu’un va devoir jouer les boucs émissaires et sera forcé de payer un prix politique très lourd » dit le Dr Samir Awad, lecteur en sciences politiques à l’Université Birzeit. « Il est clair que malgré ses dénégations le Président Abbas était derrière la décision de retirer son soutien au rapport, mais il ne l’admettra jamais ».

Le gros du rapport est consacré aux crimes de guerre commis par Israël pendant son offensive sur Gaza, comme les tirs sur des civils quittant leur maison en brandissant des drapeaux blancs (dans certains cas, après en avoir reçu l’ordre de soldats israéliens) et les attaques militaires contre des écoles et des mosquées où des civils avaient trouvé refuge. Au total les massacres israéliens ont tué quelque 1.400 Palestiniens, dont la grande majorité étaient des civils, et en ont blessé des milliers d’autres.

Le rapport conclut aussi que « la destruction des installations d’approvisionnement en nourriture, de traitement et d’adduction d’eau, d’usines à béton et de maisons résidentielles est le résultat d’une politique délibérée et systématique par les forces armées israéliennes. Celle-ci n’a pas été mise en œuvre parce que ces objets présentaient une menace ou une occasion militaire, mais pour rendre plus difficile à la population civile palestinienne le cours de la vie quotidienne et d’une vie quotidienne digne ».

En résumé, l’offensive israélienne contre Gaza a été « une attaque délibérément disproportionnée visant à punir, à humilier et à terroriser une population civile, à réduire radicalement sa capacité économique locale à travailler et à subvenir à ses besoins, et à la contraindre à un sentiment toujours croissant de dépendance et de vulnérabilité ».

Le rapport contient également des concessions significatives à la version israélienne des faits, comme l’adhésion à l’idée que l’attaque d’Israël était une réponse aux roquette tirées de Gaza dans le sud d’Israël - même si Israël a été le premier à violer le cessez-le-feu qui avait précédemment mis fin aux tirs de roquettes. Et le rapport accuse des combattants résistants du Hamas de crimes de guerre pour avoir tiré des roquettes qui ont tué trois civils israéliens.

Le rapport appelle Israël aussi bien que le Hamas à traduire les perpétrateurs en justice et, s’ils n’obtempèrent pas, il recommande de renvoyer le dossier au Conseil de sécurité de l’ONU, qui a le pouvoir d’établir des tribunaux jugeant les crimes de guerre. Le rapport encourage aussi les pays signataires des Conventions de Genève « à entamer des enquêtes criminelles devant des cours nationales en se servant de la compétence universelle lorsqu’il y a suffisamment de preuves que des violations graves des Conventions de Genève de 1949 ont été commises ».

Néanmoins le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a contesté le rapport, lançant toutes sortes d’accusations contre les conclusions du rapport aussi bien que contre son auteur. Netanyahou a dit que si les recommandations du rapport étaient appliquées, cela « porterait un coup sévère à la guerre contre le terrorisme ». Paradoxalement, Netanyahou a aussi déclaré que cela « porterait un coup fatal au processus de paix, parce que Israël ne sera plus en mesure de faire des pas supplémentaires et de prendre des risques pour la paix si son droit à la légitime défense lui était dénié » ».

Si l’on en juge par ce raisonnement et par l’opposition déjà exprimée de Netanyahou à un Etat palestinien, on voit clairement ce que le « processus de paix » signifie pour Netanyahou : le bombardement sans retenue des Palestiniens, suivi d’une reddition totale.

« Je ne comprends pas la raison [de la déclaration de Netanyahou comme quoi le rapport ferait dérailler le processus de paix] » a déclaré Goldstone. Goldstone est un ancien juge de la Cour constitutionnelle d’Afrique du Sud qui a également travaillé comme procureur en chef au Tribunal pénal pour le Rwanda et l’ex-Yougoslavie. En outre, la fille de Goldstone a décrit son père comme un sioniste qui aime Israël.

« Sans une forme de vérité exprimée, il ne peut y avoir de paix durable, a-t-il dit. « Dire la vérité et reconnaître les victimes peut être d’une grande aide pour la paix ».

On comprend facilement les tentatives de Netanyahou pour discréditer le rapport Goldstone, mais qu’en est-il de la décision d’Abbas et de l’AP de collaborer avec lui ? Il y a plusieurs éléments qui peuvent l’expliquer.

Tout d’abord, derrière la confrontation diplomatique habituelle, Israël a menacé l’AP de rompre son engagement à assigner des fréquences radio à la compagnie start-up de téléphonie mobile Watanya, qui devait commencer ses opérations le 15 octobre en Cisjordanie, pour tenter de concurrencer le monopole actuel de la téléphonie mobile détenu par PalTel.

Si l‘accord Watanya échouait, cela coûterait des centaines de millions de dollars de pénalités à l’AP ainsi que la création de 2.500 emplois. En outre, Watanya est un partenariat entre investisseurs qataris et koweitiens et le Fonds d’investissement palestinien, dans lequel est impliqué le fils de Mahmoud Abbas.

« Monnayer des droits palestiniens et le devoir fondamental de protéger les Palestiniens sous occupation contre des bénéfices personnels, c’est la définition même de la collaboration et de la trahison » a écrit Omar Barghouti, un dirigeant cisjordanien du mouvement palestinien pour le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël.

En deuxième lieu, selon de nouvelles informations, des responsables israéliens auraient menacé les dirigeants de l’AP que des enregistrements audio et vidéo préjudiciables réalisés pendant l’offensive sur Gaza - dans lesquels de hauts responsables de l’AP pressaient Israël d’amplifier l’attaque contre Gaza en guise de revanche contre leurs rivaux du Hamas - seraient transmis aux médias.

De telles allégations font vibrer la corde sensible chez de nombreux Palestiniens, furieux du silence assourdissant de l’AP pendant que se déroulait le massacre de Gaza. Depuis que le Hamas a remporté les élections au Conseil législatif palestinien en janvier 2006, les USA, Israël et l’AP ont fait cause commune pour tenter d’isoler le gouvernement du Hamas.

Troisièmement, la collaboration d’Abbas avec les Etats-Unis et Israël fait culminer des années de stratégie visant à faire confiance aux négociations plutôt qu’à la résistance pour l’obtention de droits nationaux palestiniens.

La direction de l’AP a donc participé à la comédie selon laquelle les Etats-Unis veulent agir en « honnêtes courtiers » d’une paix juste entre Israël et les Palestiniens - même si les USA donnent chaque année des milliards de dollars d’aide militaire et économique à Israël et l’aide à gérer les interventions diplomatiques chaque fois que les violations israéliennes du droit international risquent de causer l’un ou l’autre problème à Israël.

Cela se poursuit sous l’administration Obama. Ainsi par exemple, Susan Rice, l’ambassadrice d’Obama à l’ONU, a critiqué les recommandations du rapport Goldstone que les Israéliens et les Palestiniens soupçonnés de crimes de guerre soient traduits devant la Cour pénale internationale. « Notre opinion est que nous devons nous concentrer sur l’avenir » a-t-elle argumenté, se disant irritée parce que des inculpations pour crimes de guerre pourraient constituer des obstacles au « processus de paix ».

Mais peu de mois auparavant, lors d’un débat sur le Darfour à l’ONU, Rice argumentait en disant que les accusations de crimes de guerre ne devaient jamais être sacrifiées à des raisons politiques.

Entre-temps, l’AP a soldé de plus en plus de droits nationaux palestiniens - sans rien obtenir en échange.

Le refus de l’AP d’affronter l’échec de sa stratégie provoque des appels de plus en plus nombreux à dissoudre l’AP et le faux-semblant que les Palestiniens ont quelque chose qui ressemble à un Etat et un gouvernement, en faveur d’un retour à la stratégie de mener une lutte de libération.

Comme l’écrit Osamah Khalil, [doctorant en histoire des USA et du Moyen-Orient à l’Université de Californie, Berkeley - ndlt] qui contribue souvent à Electronic Intifada :

... « Les mêmes partisans du gouvernement Abbas qui ne se sont jamais lassés de saluer la moindre déclaration banale de Bush et de l’ex-Secrétaire d’Etat Condoleezza Rice, quelque destructrices que soient leurs politiques pour les droits et les aspirations des Palestiniens, cherchent maintenant à défendre les maigres efforts de l’administration Obama. Une fois encore, on raconte aux Palestiniens qu’un autre président états-unien va à présent porter « attention » à leur situation et se « concentrer » sur le « processus de paix ».

... Nous avons déjà entendu tout ça, et à moins que les Palestiniens ne récupèrent leur mouvement national, nous ne cesserons pas de l’entendre. Les Palestiniens et ceux qui sympathisent avec leur cause doivent reconnaître qu’Abbas et sa clique abandonneront tout avantage et saborderont toute initiative qui menace la position, les privilèges et la richesse que ceux-ci ont accumulés en étant au pouvoir. L’AP ne se dissoudra pas, mais elle perturbera et entravera tout progrès et tout effort qui menace d’être un réel défi à l’occupation et au système israélien d’apartheid dont ils sont une composante essentielle et les bénéficiaires directs.

... Peu importe le succès que les activistes du monde entier remporteront contre l’apartheid et l’occupation israéliennes, l’AP sabordera ces gains. Les histoires de corruption, de pots-de-vin et d’incompétence aux plus hauts niveaux de l’AP ne sont ni nouvelles ni choquantes. Ce qui l’est, par contre, c’est que les Palestiniens permettent à cette situation de perdurer. En conséquence de quoi, le gouvernement Abbas est devenu plus ouvertement ostentatoire dans sa collaboration avec l’occupant, un fait pleinement réalisé [dans sa décision de saborder le rapport Goldstone] ».

Comme la crise de crédibilité touchant l’AP s’amplifie, le Hamas lui aussi a été forcé d’affronter les limites de sa stratégie. Le Hamas a demandé à l’Egypte de postposer une conférence prévue ce mois-ci et visant à créer un semblant d’unité entre Hamas et AP.

Le Hamas a cherché à se parer des atours du gouvernement et à gagner un siège à la table de négociation en tant que partenaire égal. Mais il serait politiquement suicidaire de poursuivre cette approche, alors que de plus en plus de Palestiniens appellent à la dissolution de l’AP.

Comme l’écrit l’auteur et militant palestinien Ali Abunimah :

« Le Hamas aujourd’hui ne peut pas suivre deux voies en même temps : il ne peut pas parler « d’unité » et de « réconciliation » avec des gens qu’ils considère - avec de nombreux Palestiniens - comme des « traîtres ». Rechercher l’unité avec de tels individus reviendrait à dire que le Hamas souhaite rejoindre un gouvernement de traîtres ».

L’effondrement politique en cours offre une nouvelle occasion à tous les Palestiniens, y compris au Hamas : construire un mouvement de résistance à large base, avec une légitimité internationale, qui mobilise toute la société palestinienne comme l’avait fait la première Intifada, et se reconnecter avec les Palestiniens d’Israël qui sont confrontés à une menace existentielle à cause du racisme croissant des Israéliens. Ce mouvement doit travailler à améliorer la campagne de solidarité globale pour mettre le maximum de pression sur Israël - et ses collaborateurs - afin de mettre fin à la répression, au racisme et à la violence et de hâter l’émancipation de tout le peuple palestinien.

22 octobre 2009 - SocialistWorker.org - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://socialistworker.org/2009/10/...
Traduction de l’anglais : Marie Meert

Le Gardien : Olmert et les leaders de son cabinet sont menacés d'être arrêtés en Grande Bretagne

[ 29/10/2009 - 11:14 ]
Londres - CPI

Le journal Britannique, Le Gardien, a rapporté que l'ancien premier ministre de l'entité sioniste, Ehoud Olmert sera accusé de crimes de guerre et va être arrêté en cas de toute visite aux territoires britanniques.

Dans son rapport, le rédacteur spécialiste des affaires du Moyen-Orient au journal, Le Gardien, Ayan Black, a dit aux avocats britanniques : "aucune mesure n'empêche l'arrestation d'Olmert à cause des crimes de guerre perpétrés par son gouvernement, durant l'opération appelée, "plomb durci", en violant les droits de l'homme et la convention de Genève".

"Nos efforts judiciaires pour poursuivre les criminels, notamment Olmert et les leaders de son cabinet, qui sont responsables des crimes horribles contre l'humanité, se multiplient attentivement, et surtout après l'adoption du rapport de Goldstone", a souligné l'avocat, Daniel Makover.

Nous n’oublions pas : il y a 53 ans, le massacre de Kfar Qâssem

30-10-2009
Par CIREPAL > cirepal2005@yahoo.fr
« Nous ne pardonnons pas, nous n’oublions pas », c’est le mot d’ordre scandé et écrit sur les banderoles des participants à la marche commémorative, le 29 octobre 2009. Ils sont venus par milliers, de toute la Palestine occupée en 48 (ce qui est nommé Israël) à Kfar Qâssem, des Palestiniens qui ont décidé d’affronter le pouvoir sioniste à chaque moment de leur histoire.
























Il y a 53 ans, le 29 octobre en 1956, les sionistes commettent un massacre dans la petite ville tranquille de Kfar Qâssem, située dans le Triangle, région proche de la Cisjordanie. Plus de 50 personnes sont froidement assassinées, la plupart des ouvriers qui rentraient chez eux après leur dure journée de travail.

Cet horrible massacre sera justifié par les sionistes de l’époque (les dirigeants travaillistes) par la crainte de l’Egypte, au moment où Israël se lançait avec la France et la Grande-Bretagne dans l’agression tripartite contre ce pays arabe dont le dirigeant nationaliste Abdel Nasser avait décidé de nationaliser le pétrole.

« Nous ne pardonnons pas, nous n’oublions pas », car l’Etat sioniste est un Etat colonial construit sur la terreur et les massacres. Bien avant 1956 et le massacre de Kfar Qâssem, il (en tant qu’Etat ou bandes armées) avait commis des dizaines d’autres massacres, aussi horribles, pour expulser le peuple palestinien des zones dont il voulait s’emparer, en procédant à un nettoyage ethnique.

Le massacre de Kfar Qâssem, justifié par les colons, moins de dix ans après la création de l’Etat colonial, visait en fait à poursuivre le nettoyage ethnique, non achevé en 1948-49. Profitant de la guerre contre l’Egypte et sous prétexte de sécuriser le front interne (rappelons-nous les guerres de 2006 au Liban et 2008-2009 à Gaza), l’armée sioniste exécute son massacre dans la petite ville tranquille. Le but : semer la panique dans tout le Triangle pour expulser la population palestinienne qui y était restée majoritaire, Kfar Qassem devant jouer le rôle de Deir Yassine en mai 1948, le village martyr où le massacre a semé la panique dans la population palestinienne de la zone d’al-Quds.

En commettant le massacre de Kfar Qâssem, les sionistes espéraient que la population du Triangle s’enfuierait. Mais elle ne broncha pas d’un pouce, au contraire. Elle avait compris et appris la lecon :

« Plus jamais, plus jamais, nous n’abandonnerons notre terre, même si nous devons être tous ensevelis. Nous le serons dans notre propre pays. »

C’est ce qu’ont déclaré récemment plusieurs personnalités palestiniennes de Haïfa, lors d’une interview télévisée qui abordait la question des dernières mesures israéliennes envers les Palestiniens de 48, voulant les étouffer sinon les expulser (télévision al-Quds).

Face aux cris de guerre lancés par l’establishment sioniste, civil et militaire, sécuritaire et médiatique, universitaire et populaire, contre les Palestiniens de 48 jugés « infidèles » au credo raciste et colonial, les Palestiniens ont levé la tête et résisté : sûrs de leurs droits sur leur patrie et leurs terres, ils refusent les menaces sionistes et ont décidé de poursuivre leurs luttes.

Parmi les récentes manœuvres militaires sionistes très fréquentes, l’une d’elle consistait précisément à affronter le « front interne », c’est-à-dire les Palestiniens de 48, en temps de guerre. Comment agir envers eux, que faire ? C’est la région du Triangle qui avait été ciblée pour ces manœuvres, et l’un des plans envisagés consistait à bloquer les routes des villes et villages palestiniens et à encercler toute la zone, en vue de faciliter des actions plus importantes de la part de l’armée sioniste. Lors de ces manœuvres, les analystes avaient vu le danger menaçant les Palestiniens de 48 dans cette région, lors d’une prochaine guerre entreprise par les dirigeants israéliens : expulsion massive ? massacres ??? Ce qui signifie, en clair, reproduire en beaucoup plus grand ce qui s’est passé à Kfar Qâssem, en 1956. Le mot d’ordre « nous ne pardonnons pas, nous n’oublions pas » reste un mot d’ordre d’actualité. L’ennemi sioniste continue à envisager des crimes de plus en plus monstrueux.

La marche commémorative à Kfar Qâssem, ce 29 octobre 2009, porte également une autre signification : face aux tentatives sionistes de délégitimer toute commémoration de l’histoire palestinienne, à commencer par la Nakba, en votant lois sur lois dans leur parlement, et face aux cris de guerre racistes lancés par l’establishment sioniste, les Palestiniens de 48 affirment que non seulement al-Quds, Gaza, la Cisjordanie, le Golan, le Liban, les intéressent et qu’ils sont prêts à soutenir leurs populations contre les massacres israéliens, mais qu’ils continuent à défendre leur existence dans leur propre pays, même colonisé, et qu’ils ne baisseront pas les bras, quelle que soit la puissance de l’ennemi ou la puissance de ses alliés. Ils savent qu’ils sont dans leur droit, le droit des peuples à disposer de leurs terres, de leur air, de leur mer et de leur vie, le droit de résister à toute occupation, par tous les moyens et en tout temps.

Extraits de l’hymne aux martyrs de Kfar Qâssem (Samih al-Qassem) :

« Le jour où ils ont annoncé que des morts et des blessés sont tombés,
Je n’ai pas pleuré, mais je me suis dit "un autre contingent suivra, de maison en maison",
Le jour où ils ont annoncé que des morts et des blessés sont tombés,
Je me suis réveillé, les yeux brillants de joie, de mille joies.
Moi, ô Kafr Qâssem, je ne célèbre pas la mort,
mais les bras qui n’ont cessé de résister,
… Je remplis le monde d’acclamations, non négociables :
Kafr Qâssem, Kafr Qâssem, Kafr Qâssem
Ton sang continue à couler et nous continuons à résister.
»

CIREPAL (Centre d’Information sur la Résistance en Palestine)
29 octobre 2009.

Clinton rencontrera Netanyahu et Abbas lors d'une tournée au Proche-Orient


19:37|29/ 10/ 2009

WASHINGTON, 29 octobre - RIA Novosti. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton rencontrera le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas le weekend prochain au Proche-Orient, a annoncé jeudi le porte-parole du département d'Etat Ian Kelly.

Selon le diplomate, ces rencontres bilatérales s'inscrivent dans les efforts américains pour débloquer le processus de paix au point mort et traduisent l'engagement de l'administration à oeuvrer en faveur d'une paix globale au Proche-Orient en dépit de toutes les difficultés.

L'envoyé spécial des Etats-Unis pour le Proche-Orient George Mitchell qui se trouve déjà dans la région participera à ces rencontres de Mme Clinton avec les leaders israélien et palestinien.

Dès son entrée à la Maison Blanche, le président Obama a placé le conflit israélo-palestinien au sommet de ses priorités internationales. Mais malgré ses efforts, l'administration n'a enregistré aucun progrès notable sur ce dossier.

Les négociations de paix entre Israéliens et Palestiniens sont suspendues depuis décembre 2008, suite au lancement d'une vaste offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza.

Ces pourparlers, qui achoppent notamment sur le contentieux des colonies juives en Cisjordanie occupée, sont censés conduire en perspective à la création d'un Etat indépendant palestinien. Les Palestiniens exigent un gel complet des implantations avant de reprendre les pourparlers avec Israël, ce que refuse l'Etat hébreu.

L'association parlementaire méditerranéenne rejette sur Israël la responsabilité de l'instabilité dans la région

29 Oct 2009

Istanbul / L'association parlementaire méditerranéenne a rejeté sur Israël la responsabilité de l'instabilité, de l'insécurité et l'absence de la paix dans la région, résultant de la poursuite de son occupation des territoires arabes et de ses crimes et de ses mesures répressives contre le peuple palestinien.

Au terme de ses réunions à Istanbul, l'association a appelé Israël à se retirer totalement de tous les territoires arabes occupés en Palestine, au Golan et au Liban-sud, à arrêter la colonisation et à respecter les résolutions de la légalité internationale, et la communauté internationale à intervenir pour mettre fin aux agressions israéliennes contre les lieux saints islamiques, notamment la mosquée dal-Aqsa.

Elle a qualifié, en outre, "d'inacceptables et rejetés" les comportements d'Israël qui assoiffe les habitants arabes de la Cisjordanie, de Gaza et du Golan et donne aux colons 80% des ressources des eaux de ces régions.

Notons que l'association avait tenu ses réunions à Istanbul entre 23 et 25 courant avec la participation de 23 pays méditerranéens, dont la Syrie. Les participants ont examiné la crise du Moyen-Orient, le terrorisme et les questions des eaux, de l'énergie écologique, du changement climatique, du dialogue entre les civilisations, des droits de l'Homme et du dialogue entre les cultures et les religions.

L.A.

http://www.sana.sy/fra/55/2009/10/29/252710.htm

Une responsable onusienne appelle à la protection des droits du peuple palestinien

29 Oct 2009

Damas/ Mme Nadia Rachid, conseillère à la mission de la supervision permanente de la Palestine auprès des Nations Unies à New York, a appelé à l'application des dispositions de la loi internationale, y compris la loi humanitaire internationale et la loi des droits de l'homme pour la protection des droits du peuple palestinien.

Mme. Rachid, citée par l'Agence Wafa, a affirmé que le peuple palestinien est sous l'occupation militaire israélienne, occupation qui adopte des politiques et pratiques oppressives illégales d'une façon préméditée tout le long de quatre décennies contre les Palestiniens, précisant que ces politiques ont donné lieu à des cas tragiques et à une crise humanitaire dans les territoires palestiniens occupés.

Mme Rachid a précisé que les pratiques israéliennes dans les territoires palestiniens constituent des violations dangereuses de la loi internationale et de la loi des droits de l'homme jusqu'au niveau des crimes de guerre contre le peuple palestinien.

Mme Rachid a ajouté que la mission onusienne de l'enquête sur la dernière agression israélienne contre la bande de Gaza présidée par Richard Goldstone a abouti à des résultats à savoir cette agression était décidée dans toutes ses étapes vu qu'elle constitue une agression préméditée et méthodique qui vise à punir les palestinien, les humilier et à affaiblir leur capacité économique.

Raghda Bittar

http://www.sana.sy/fra/55/2009/10/29/252754.htm

Expert jordanien: Israël responsable de la pollution dans le fleuve du Jourdain

29 Oct 2009

Amman / M. Abdel Rahman Sultan, expert de l'environnement, spécialiste dans l'environnement du fleuve du Jourdain a indiqué qu'Israël ne cesse de causer la pollution des eaux du fleuve du Jourdain, et ce, à travers la multiplication du déversement des quantités d'eaux usées, écoulées dans le fleuve Jalout, un des affluents du fleuve Jourdain.
Le quotidien jordanien al-Arab a rapporté que M. Sultan avait souligné que le niveau de la pollution dans les eaux du fleuve du Jourdain a augmenté à cause des pratiques israéliennes, ajoutant que les eaux usées coulent sans aucun traitement, la chose qui constitue une catastrophe sanitaire et environnementale.

A. Chatta & T. Slimani

Mitchell en Israël pour relancer le processus de paix


30/10/2009
L'émissaire américain pour le Proche-Orient, George Mitchell, se trouvait en Israël hier afin de tenter de raviver un processus de paix en panne en prélude à une visite ce week-end de la secrétaire d'État Hillary Clinton. M. Mitchell s'est joint à des responsables israéliens qui assistaient à une cérémonie d'hommage au Premier ministre Yitzhak Rabin assassiné il y a 14 ans par un extrémiste juif opposé au processus de paix avec les Palestiniens. L'émissaire du président Barack Obama devait s'entretenir hier avec le ministre de la Défense Ehud Barak, selon le bureau de ce dernier. M. Mitchell, qui s'est rendu fréquemment dans la région, doit rencontrer aujourd'hui le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Il doit également s'entretenir avec les dirigeants palestiniens.
À Islamabad, un responsable du département d'État a annoncé que Mme Clinton rencontrerait durant le week-end, au Proche-Orient, M. Netanyahu et le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, se refusant à tout autre détail sur l'agenda des rencontres. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a précisé, à Ramallah, que la rencontre entre Mme Clinton et M. Abbas se tiendrait demain aux Émirats arabes unis. De son côté, M. Barak a déclaré à la radio publique que « tous les efforts doivent être faits pour entamer les négociations et avancer avec les Palestiniens, si c'est possible ».

Soda Club mal en point à la Cour Européenne de Justice, à en juger par les réquisitions de l'avocat général

Publié le 29-10-2009


Les marchandises produites dans les territoires occupés ne peuvent pas être reconnues comme d’origine israélienne et donc pas exemptées de droits de douanes au titre d’un accord entre l’UE et Israël, a estimé jeudi l’avocat général de la Cour européenne de justice (CEJ).

Son avis n’est pas contraignant, rappelle l’AFP dans une dépêche d’aujourd’hui. Mais dans 80% des affaires, les juges de Luxembourg vont dans le même sens que l’avocat général quand ils rendent leur arrêt.

"La Cour de Luxembourg a été saisie par la justice allemande, devant laquelle la société Brita avait déposé un recours.

Brita avait voulu importer en Allemagne des gazéificateurs d’eau, des accessoires et des sirops fabriqués en Cisjordanie par la société Soda-Club.

Elle voulait bénéficier pour ces produits d’un régime préférentiel de droits de douane prévu par un accord commercial entre l’UE et Israël. Mais les autorités allemandes ont refusé. Un tribunal allemand, à Hambourg (Nord) saisi du dossier s’est ensuite tourné vers la CEJ.

Le fabricant israélien d’appareils mettant du gaz dans l’eau plate Soda Club est installé dans la colonie de Maale Adumim en territoire palestinien, non loin de Jérusalem.

Cette affaire, qui porte indirectement sur la question très sensible de la colonisation israélienne et du statut des territoires palestiniens occupés, a une dimension politique qui dépasse largement le simple litige commercial en Allemagne.

L’avocat général a également estimé jeudi que les produits ne pouvaient pas non plus bénéficier d’un autre accord commercial, entre l’UE et l’Autorité palestinienne, faute de disposer d’un certificat d’origine délivré par les autorités palestiniennes." (Source AFP)

Reste à espérer que l’Autorité Palestinienne ne se compromettrait pas à faire une chose pareille !

CAPJPO-EuroPalestine

Soda Club obligé de démonter son stand aux Galeries Lafayette d'Annecy

Publié le 29-10-2009


Bravo aux militants d’Annecy qui ont contraint Soda Club, firme israélienne qui vend des machines à gazéifier l’eau, à remballer ses produits, samedi dernier à Annecy !

Compte-rendu envoyé par les militants d’Annecy :

"BDS à Annecy : Soda Club perd encore une bataille *

Samedi 24 octobre - 11h. Une camarade, membre de l’Association France Palestine Solidarité 74, nous retrouve sur le marché Taine à Annecy, où à quelques uns, nous diffusons des tracts. Elle nous informe que les Galeries Lafayette organisent une vente promotionnelle d’appareils Soda Club qui servent à gazéifier l’eau du robinet - or l’entreprise israélienne qui les fabrique est installée en Palestine. Notre camarade a demandé l’arrêt des ventes et la suppression de la gondole de démonstration, mais seule face au personnel du magasin, elle a dû renoncer. Avec une autre militante qui, contactée par téléphone, nous a apporté des documents concernant Soda Club, nous nous rendons à sept (membres du Collectif Solidarité Palestine d’Annecy et AFPS 74) aux Galeries Lafayette.

Le stand est imposant, des dizaines de boîtes sont empilées, une démonstratrice invite les clients à profiter d’une remise de 20%... Sur les emballages, il est mentionné : "fabriqué en Israël", ce qui constitue une escroquerie puisque Soda Club, est installée dans la colonie de Ma’ale Adumim en territoire palestinien occupé (en Cisjordanie - à l’est de Jérusalem). Or, en vertu de la 4ème Convention de Genève dont la France est signataire et de plusieurs articles de l’Accord d’association Union européenne – Israël (en particulier l’article 83) les produits de Soda Club ne devraient pas être vendus en France.

Nous expliquons aux clients et au personnel que cette vente est illicite et demandons à être reçus par le directeur du magasin mais on nous répond qu’il n’est pas disponible. Déterminés, nous sommes décidés à ne pas céder et poursuivons nos explications, dénonçant la colonisation israélienne, rappelant les articles de l’accord d’association Union européenne – Israël et ceux de la 4ème Convention de Genève qui interdit l’implantation de populations civiles dans un territoire occupé. La confrontation uniquement verbale, chacun restant poli et courtois, se poursuit pendant une demi-heure. Puis, un responsable du magasin nous informe que le directeur a donné l’ordre d’arrêter les ventes et de démonter le stand.

Nous quittons le magasin lorsque la dernière palette emporte les derniers cartons. Renseignements pris, d’autres enseignes commerciales distribuent la marque Soda Club dans l’agglomération annécienne et nous ne manquerons pas de leur rendre visite.

*BDS : campagne pour le Boycott, le Désinvestissement et les Sanctions contre la politique d’Israël, menée par le Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens. Cette campagne vient de remporter un succès à Montmartre : elle a obtenu l’annulation de l’invitation de Soda Club à la Fête des Vendanges de Montmartre début octobre. Par ailleurs, les douanes allemandes ont bloqué récemment tous les produits de Soda Club au titre de l’article 83 de l’Accord d’association Union européenne-Israël et le fabriquant israélien est appelé à rendre des comptes devant un tribunal de Hambourg. (cf notre article http://www.europalestine.com/spip.php ?article4435&var_recherche=soda)

CAPJPO-EuroPalestine

Au président du Crif

publié le jeudi 29 octobre 2009

M-G Buffet
Réponse à la lettre du Président du CRIF à Marie-George Buffet, Secrétaire nationale du PCF, concernant la campagne de sanctions contre Israël.

Monsieur Richard Prasquier

Président

Espace Rachi

39, rue Broca

75005 Paris

Paris, le 24 octobre 2009

Monsieur le Président,

J’ai bien reçu votre lettre du 8 octobre. Je vous en remercie.

Je dois vous répondre avec la plus grande franchise. Cette lettre m’a déçue. Je pensais le CRIF et son Président plus enclins à accepter la réalité dramatique des évolutions au Proche-Orient. Je constate au contraire un regard unilatéral qui suscite beaucoup d’incompréhension.

Vous fondez une argumentation contre l’appel à des sanctions visant Israël sur une illégalité de celles-ci. Vous savez cependant que ce qui a provoqué en France, en Europe et dans le monde un courant favorable à des sanctions est précisément la poursuite sans relâche, depuis des dizaines d’années, d’un processus d’occupation et de colonisation totalement illégal et illégitime, en contradiction avec les résolutions des Nations Unies et le droit international. Cette politique de force a atteint le seuil de l’intolérable avec les bombardements sur Gaza.

Je me permets de vous rappeler aussi que le Parlement européen a adopté lui-même, en avril 2002, une résolution intégrant déjà la nécessité de sanctions comme réponse à une politique israélienne contraire au respect des droits humains (cette résolution fut votée après l’intervention brutale de l’armée israélienne à Jénine).

Je saisis cette occasion pour souligner que cette campagne dite « BDS », pour boycott, désinvestissement, sanctions, est uniquement tournée contre l’occupation et la colonisation. Je vous indique aussi que l’Union européenne, à plusieurs reprises, a fermement rappelé aux autorités israéliennes -mais en vain- la nécessité d’assurer la traçabilité des produits exportés afin que la distinction puisse être faite entre exportation illégale par Israël de produits des colonies, et un commerce international régulier.

J’ai le regret de constater que les autorités israéliennes, aujourd’hui comme hier, ne respectent en rien la légalité internationale. Ce faisant, l’Etat d’Israël s’est exposé à une mise à l’index inévitable et des condamnations auxquelles il n’apporte aucune réponse crédible. C’est, en effet, la persistance dans le refus d’accepter les conditions d’une paix juste et durable -selon l’expression des Nations Unies- qui a conduit à la campagne de sanctions qui commence.

Je crois sincèrement que le CRIF devrait considérer cette situation gravissime avec plus de circonspection. C’est aussi de l’avenir de la sécurité au Proche-Orient et au-delà dont il est question. Je crois aussi qu’il y a une responsabilité française, à partager par tous, dans l’action pour le droit, le dialogue et la paix.

C’est ce qui motive notre action permanente : faire que la France, dans sa diversité, avec son autorité, agisse comme un acteur positif en faveur d’un règlement politique qui puisse garantir l’édification d’un Etat palestinien indépendant à côté de l’Etat d’Israël. C’est évidemment la condition sine qua non d’une paix véritable.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées.

Marie-George Buffet

Parti communiste français :2, place du Colonel-Fabien 75167 Paris Cedex 19 Tél :0140401212 - Fax : O140401356 - E-mail : pcf@pcf.fr - Web : www.pcf.fr

Informations pratiques sur la marche de la liberté pour Gaza

publié le vendredi 30 octobre 2009

Afps
Nous avons décidé de travailler en collaboration avec les missions civiles et Génération Palestine en France et dans le cadre européen de la CECP. Chacun fait ses inscriptions mais la préparation est commune. Pour vous inscrire : afps-marche-pour-gaza@france-palestine.org ou contactez notre groupe local le plus proche (liste des groupes sur http://www.france-palestine.org/rub...).

Logistique

Les transports sont prévus et les hébergements peuvent être organisés.

Attention : pour le transport en Egypte et retour, prendre les BILLETS D’AVION soi-même (ils sont relativement chers à cette période de l’année).

Il faut impérativement un VISA pour l’Egypte. Le demander soi-même à l’ambassade d’Egypte (note 1) sinon on peut l’obtenir avec un passeport européen à l’aéroport du Caire.

Attention : Fin des inscriptions le 25 novembre.

Une réunion préparatoire des participants se tiendra avant le départ, à la mi décembre.

Programme

- Arrivée au Caire le 26 décembre. Hébergement à Héliopolis si possible
- Les 27 réunion des participants européens / français
- Le 27 au soir, transport en car vers el Arif, la ville la plus proche de Gaza. Arrivée au matin du 28
- Le 28 passage vers Gaza à Rafah
- Du 28 au 31, rencontres diverses dans la bande de Gaza. L’hébergement se fera si possible dans des familles
- Le premier janvier 2010, grande marche vers Erez au nord. (Une marche en Israël aura lieu au même moment, organisée par les anticolonialistes israéliens avec d’autres internationaux, jusqu’à Erez. La jonction est prévue au point de passage).
- Retour au Caire le 2 janvier au soir. Départ sur la France le 3 janvier.

Coût

Hors vol avion Aller - Retour, il faut compter environ 600 € pour les cars, hôtels, et autre hébergement (note 2), nourriture, taxes de douane.

Prévoir de l’argent pour les dépenses personnelles. Les cartes bancaires ne sont pas utilisables sur place. Monnaie de l’Egypte : Livre (1 Euro = 8,11 Livres).

Conditions de réalisation de la mission :

Les initiateurs américains négocient avec les autorités égyptiennes le passage des internationaux à Gaza. Dans le cadre européen, nous négocions aussi. Luisa Morgantini et Pierre Galand s’en chargent.

Le passage n’est pas assuré bien sûr. Dans le cas où l’entrée nous serait interdite, des activités militantes diverses sont prévues en Egypte.

Notes :

1)VISA

Les Français ont besoin d’un visa d’entrée pour l’Egypte et le passeport doit être valide 6 mois après l’entrée

Durée du séjour : 1 mois

Tarif du visa : 25 € (il existe des visas multi-passages à 32 euros)

Adresse : Ambassade de la République Arabe d’Egypte 90 avenue Champs Elysées 75008 Paris. Téléphone : 0145629443

Site internet : http://www.ambassade-egypte.com/

Attention : Pour les ressortissants étrangers originaires de pays arabes + certaines nationalités (hors U.E.), il faut une copie de la dernière fiche de paie, de la dernière facture EDF-GDF, un relevé de compte bancaire, une réservation hôtel ou certificat d’hébergement

Dans ce cas, les délais de délivrance sont de 3 semaines minimum.

2) COUT

- Pour les vols, voir les sites de vols pas chers, Opodo et autres Oogolo, par exemple :http://comparer.oogolo.fr/wpartner/...

- Voici les informations que nous a fourni la CECP : *Bus : 1350$ pour la location d’un bus + 150$ journaliers pour le chauffeur. Le bus est réservé pour la semaine et attendra à Rafah.

*Hôtel en Egypte : 40$ pour une chambre individuelle, 60$ pour une double, 75$ pour une triple à Heliopolis, pas loin de l’aéroport et sur la route duSinaï.

(Pour ceux qui voudraient arriver avant, il est possible qu’on leur fasse aussi des réservations.)

Bureau national de l’Afps, 29 octobre