mardi 27 octobre 2009

Israël-Palestine - Une frontière de plus en plus étanche

David Newman
Édition du lundi 26 octobre 2009
L'idée selon laquelle la chute du mur de Berlin aurait sonné le glas des murs et des barrières dans le monde ne trouve pas d'écho en Israël-Palestine. L'érection, au cours des six dernières années, d'une barrière (ou mur) entre Israël et la plus grande partie de la Cisjordanie et de la bande de Gaza a créé un degré de séparation physique entre ces territoires qui n'avait jamais été atteint au cours des trente premières années de l'occupation israélienne.

Bien que la Ligne verte, imposée à la suite de la guerre d'indépendance d'Israël -- la Naqba palestinienne de 1948-49 -- ait constitué une frontière claire durant 60 ans, ce n'est finalement que très récemment qu'une véritable barrière physique s'est élevée entre les deux territoires.

La permanence de la Ligne verte

Après la conquête par Israël de la Cisjordanie et de la bande de Gaza en 1967, les dirigeants israéliens n'ont eu de cesse d'affirmer la caducité de la frontière artificielle de 1949. À cette fin, la Ligne verte avait disparu des cartes officielles, faisant du territoire s'étendant de la Méditerranée au Jourdain un même ensemble politique et fonctionnel, comme cela avait été le cas avant la création de l'État d'Israël. Ce qui, en réalité, n'a jamais été le cas depuis 1967.

Les barrières qui couraient le long de la Ligne verte ont été détruites peu de temps après la guerre, mais aucun gouvernement n'a pris de mesures pour modifier le statut juridique des territoires occupés et les annexer à Israël. Dès lors, la Ligne verte demeure la ligne politique et administrative qui sépare Israël de la Cisjordanie et de Gaza -- de fait, deux ordres juridiques distincts sont appliqués de part et d'autre de la frontière, tandis que les résidants arabo-palestiniens sont des citoyens d'Israël ou des Palestiniens sans État, selon qu'ils résident d'un côté ou de l'autre de la frontière.

L'idée de rétablir une frontière physique entre les deux territoires a graduellement émergé dans la foulée de la première intifada en 1987 et n'a cessé de se renforcer à compter de la deuxième intifada en 2000. À l'origine, des barrages routiers et des couvre-feux avaient été mis en place pour empêcher les Palestiniens de voyager en Israël, les dirigeants israéliens invoquant des mesures de sécurité nécessaires. Le marché du travail israélien s'est alors retrouvé en déficit de près de 100 000 travailleurs palestiniens, main-d'oeuvre bon marché, qui ont dû être graduellement remplacés par des travailleurs immigrants.

Pour autant, encore à la fin des années 1980 et même au début des années 1990, l'idée de construire une barrière a été rejetée par la plupart des politiciens israéliens: ils ne souhaitaient pas mettre l'accent sur les fonctions frontalières d'une telle séparation, alors même que le consensus dit «deux États, deux nations» n'avait pas été atteint.

Le tournant sécuritaire

La seconde intifada s'accompagnant d'attentats-suicide à l'intérieur d'Israël, les pressions pour une barrière physique se sont faites plus intenses: les politiciens s'entendaient sur le besoin de fermer hermétiquement la zone et de prévenir les déplacements des kamikazes potentiels.

Au cours des cinq dernières années, la barrière, la clôture, le mur (selon le point de vue qu'on adopte) a été réalisé autour de la plus grande partie de la Cisjordanie (avec quelques exceptions d'importance, comme le désert de Judée au sud, quasiment infranchissable): 90 % de la barrière est une clôture et moins de 10 % est un mur de béton. Le mur a été érigé dans les zones urbaines où des bâtiments israéliens et palestiniens se font face, comme dans Jérusalem et autour de la ville, ou encore à Kalkiliya.

Pour le reste, la barrière revêt la forme d'une clôture électrifiée, soigneusement surveillée. Un certain nombre de points de passage officiels ont été mis en place.

Un tracé unilatéral
Outre le fait que la barrière a été réalisée unilatéralement par Israël, elle ne se conforme pas au tracé de la Ligne verte: à plusieurs endroits, la barrière se déporte à l'est de la Ligne, à l'intérieur de la Cisjordanie, annexant de facto des portions de territoire à Israël, suivant l'implantation des colonies israéliennes.

Tant la Cour internationale de justice que la Cour suprême israélienne ont estimé que ces déviations étaient illégales et ont ainsi imposé une modification du tracé. Ce dessin sinueux a créé un nouveau groupe de Palestiniens, otages de leur espace, puisqu'ils ne peuvent ni entrer en Israël -- faute de disposer des documents adéquats -- ni interagir avec le reste de la Cisjordanie, dont ils sont coupés.

Les frontières terminologiques

Le gouvernement israélien utilise le terme de «clôture» et refuse de parler de «mur», alors que cette dernière dénomination est adoptée tant par les Palestiniens que par l'Assemblée générale des Nations Unies.

Le secrétaire général des Nations Unies qualifie quant à lui l'ouvrage de «barrière» parce que, selon lui, le terme serait plus générique et donc plus neutre. Tranchant dans la mêlée, la Cour internationale de justice a adopté le vocable de «mur» pour englober l'ensemble de la structure.

La construction de cette barrière de séparation (ou clôture, ou mur) est peut-être l'exemple le plus frappant des nouveaux murs de l'après-mur de Berlin. Toutefois, en raison du nouveau discours sécuritaire qui a émergé à la suite du 11 septembre 2001, il y a fort à croire que ce n'est pas le dernier. En Israël-Palestine, nous espérons cependant que cette barrière de séparation saura être le catalyseur qui permettra l'émergence d'un débat politique sur les futures frontières d'une solution à deux États...

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David Newman est professeur de géographie politique à l'Université Ben-Gourion en Israël et directeur de la revue internationale Geopolitics

Balles dans le cerveau, shrapnel dans la colonne vertébrale : terribles blessures chez les enfants de Gaza

lundi 26 octobre 2009 - 05h:43

Topaz Amoore au Caire et Yolande Knell à El-Arish

Janvier 2009 - Les médecins d’un hôpital près de Gaza sont pratiquement débordés par le nombre d’enfants palestiniens qu’ils doivent traiter pour des blessures par balles à la tête.

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Garçon palestinien blessé et transféré dans un hôpital égyptien

Publié le 17 janvier 2009, au plus fort de l’attaque israélienne sur la bande de Gaza

La semaine dernière, le personnel de l’hôpital d’EL-Arish dans le Sinaï a dû faire, en un jour, des cat scans sophistiqués du cerveau sur un enfant de neuf ans, deux de 10 ans et un de 14 ans - chacun avait une balle logée dans le cerveau, après avoir été atteint par des coups de feu pendant l’assaut israélien terrestre contre Gaza.

Le dr Ahmed Yahia, chef de l’équipe de traumatologie, a appris à la grand-mère de Anas, âgée de neuf ans, que la petite fille n’allait sans doute pas survivre. « Anas est arrivée dans un coma profond et est toujours dans le même état, » a dit le dr Yahia. « La balle a endommagé une grande partie de son cerveau. Elle est entrée, a touché la paroi du crâne et puis a dévié vers le bas. J’ai vu beaucoup de blessures par balles et les dégâts ici sont si étendus qu’ils sont probablement mortels".

Le dr Yahia, professeur de neurochirurgie, qui a travaillé aux USA et en Grande-Bretagne, croit que la balle a été tirée à bout portant. « Si elle change de direction à l’intérieur du cerveau c’est qu’elle se déplace à grande vitesse et sa force de pénétration est également élevée, » dit-il.

« Je ne peux pas conclure précisément que ces enfants sont pris pour cible, mais dans certains cas, comme la balle entre par l’avant de la tête et la transperce jusqu’à l’arrière, je pense que l’arme a été braquée sur l’enfant. »

Alors qu’Israël se préparait à un éventuel cessez-le-feu hier, ses officiels continuaient à nier que ses soldats eussent délibérément visé des civils, accusant les combattants du Hamas d’avoir pris refuge dans les maisons de Gazaouis ordinaires et d’utiliser ceux-ci comme boucliers humains.

Mais personne ne conteste l’intensité des souffrances de Gaza, ni leurs graves effets sur les jeunes. Les Nations unies ont compté 346 enfants palestiniens tués depuis le début de l’assaut israélien, alors que le Hamas, mouvement islamique radical qu’Israël a essayé de déloger, indique qu’il y a 410 enfants parmi les 1.201 morts palestiniens.

Un nombre encore plus élevé d’enfants ont été blessés - 1.630, selon le Hamas - et un nombre inquiétant d’entre eux ont subi de graves blessures à la tête.

Des centaines de victimes de la campagne de trois semaines menée par Israël à Gaza ont été transportées au-delà de la frontière égyptienne à Rafah pour recevoir des soins d’urgence. Elles sont d’abord examinées à EL-Arish, à environ 60 kilomètres de la frontière. Pour les patients qui sont souvent branchés sur des respirateurs, c’est un voyage dangereux à travers une zone en guerre.

Un des chefs d’une équipe médicale à l’hôpital, le dr Ayman Abd Al-Hadi, a indiqué que c’était le pire conflit qu’il avait connu. « Nous avons eu un enfant avec deux balles dans la tête et nulle part ailleurs, » dit-il. « Nous pensons que cela prouve quelque chose. »

Il a félicité les équipes médicales de Gaza d’être arrivées à sauver tant de de vies en dépit de la pénurie de personnel, de fournitures et de matériel. « Seul un petit pourcentage des enfants peuvent survivre à des blessures par balle à la tête » dit-il. « Pour trois enfants survivants que nous voyons ici avec des blessures par balle à la tête, il y en a probablement 97 à Gaza qui sont décédés. »

Les médecins de l’hôpital, petit et pourtant bien équipé, n’essayent pas d’extraire les balles, mais effectuent une évaluation complète et essayent de stabiliser leurs patients - dont la plupart ont perdu connaissance - avant de les envoyer aux hôpitaux du Caire, et dans certains cas à l’étranger, pour recevoir un traitement plus poussé.

Parmi ceux qui survivent, peu sont susceptibles de récupérer entièrement. La plupart des enfants ayant subi de telles blessures resteront probablement paralysés à vie.

D’autres enfants ont des blessures différentes, mais horribles - comme Samer, moins de trois ans, en train de jouer avec le gant gonflé d’un chirurgien ; son médecin égyptien essaie de la distraire de la douleur qu’il va lui infliger en lui insérant un cathéter d’analgésique dans la main.

Après qu’elle eut reçu une balle dans le dos devant sa maison à Gaza, cette petite fille absolument ravissante n’a été secourue par l’équipe médicale que trois heures plus tard vu le temps qu’il a fallu à celle-ci pour la rejoindre .

Son oncle, Hassan Abedrabo, a dit que Samer avait été touchée par une balle israélienne qui a endommagé sa moelle épinière et l’a laissée paralysée. En même temps, ses deux soeurs, âgées de deux et de six ans, ont été tuées par balles tirées à bout portant alors qu’elles essayaient de s’échapper pendant le bombardement de leur maison à Jabaliya, au nord de ville de Gaza.

La mère des petites filles a été touchée deux fois, mais elle a survécu ; M. Abedrabo a dit que leur grand-mère, agitant un drapeau blanc à l’avant du cortège de la famille terrifiée, a perdu un bras touché par une autre balle.

Samer a été maintenant transférée dans un hôpital belge, mais les médecins égyptiens qui l’ont soignée à EL-Arish croient qu’elle ne marchera plus jamais. Elle est peut-être trop jeune pour comprendre ce que son avenir lui réserve mais, Samer pense savoir ce qui lui est arrivé. « Les juifs ont tiré sur moi, » dit-elle en arabe. « Et ils ont tué ma petite soeur. »

L’oncle de Samer, M. Abedrabo, a juré qu’il n’y avait aucun combattant du Hamas dans la maison pendant les tirs des chars israéliens la semaine dernière. Il est partisan du Fatah, rival politique acharné du Hamas, dirigé par le Président palestinien Mahmoud Abbas. « Les chars ont ouvert le feu sur le quatrième étage, » a dit M. Abedrabo, alors qu’il veillait sa nièce à l’hôpital. "Environ 30 personnes s’abritaient au rez-de-chaussée pendant que les chars commençaient à tirer sur le troisième étage, puis le deuxième ; puis le rez-de-chaussée".

« La maison s’est mise à trembler et nous étions terrifiés, » dit-il. « Les femmes et les enfants hurlaient car ils pensaient que la maison allait s’effondrer. « Je parle hébreu et j’ai crié vers les Israéliens. L’officier a dit, « sortez » et les femmes sont donc sorties les premières, en agitant un drapeau blanc. Ils ont ouvert le feu à 15 mètres à peine. Comment ne pouvaient-ils pas savoir qu’il y avait des enfants ? Ils pouvaient les distinguer ».

Trois heures plus tard, quand un cousin est arrivé avec des médecins palestiniens, huit personnes restaient dans la maison. À ce moment-là, dit M. Abedrabo, les missiles tirés par les F-16 israéliens ont détruit ce qui restait du bâtiment, tuant ceux qui étaient restés à l’intérieur.

Les psychiatres de l’hôpital, qui voient chaque patient, s’inquiètent spécialement d’un garçon de 13 ans qui est resté bloqué, terriblement atteint par du shrapnel, pendant trois jours sous les décombres de sa maison. Les corps d’autres membres de la famille jonchaient le sol autour de lui, et il a vu des chiens commencer à dévorer leurs cadavres.

Alors que la pression internationale s’accentuait sur les deux parties pour qu’elles arrivent à un cessez-le-feu la semaine dernière, l’opinion publique israélienne ne manifestait guère d’opposition à la campagne.

L’association israélienne de défense des droits civiques a pris une initiative controversée en publiant sur une page entière du quotidien Haaretz, dans la rubrique nécrologique, une protestation sur le sort des enfants palestiniens. Elle déplorait les décès des enfants de tous les âges et avait écrit « Stop » en lettres rouges.

« Le public n’est guère enclin à s’intéresser au prix payé par la population civile à Gaza, » dit Nirit Moskovitz, porte-parole du groupe. « Il faut rappeler à la société israélienne qu’il y a de vraies personnes et des enfants innocents qui sont atteints. Tout le monde a un faible pour les enfants et c’est pourquoi nous nous sommes concentrés sur eux".

Les médecins d’EL-Arish ne peuvent pas vérifier indépendamment les récits faits par les victimes gazaouies. Mais rien de ce qu’ils ont vu ne contredit les récits des civils qui disent avoir été délibérément ciblés.

17 janvier 2009 - The Telegraph - Cet article peut être consulté ici :
http://www.telegraph.co.uk/news/wor...
Traduction : Anne-Marie Goossens

Israël, au risque de l’isolement

lundi 26 octobre 2009 - 05h:49

Gideon Levy
Ha’aretz

Israël frappe et frappe encore. Il frappe ses ennemis, et désormais il s’en prend aussi à ses amis qui osent ne pas partager complètement ses choix politiques.

Récemment, Israël s’en est pris au reste du monde, lui portant coup après coup. Alors que la Chine ne s’est toujours pas remise de l’absence du ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman à la réception à l’ambassade de Tel-Aviv - lourde punition pour le soutien de la Chine au rapport Goldstone - la France panse ses plaies après que le Premier ministre Benjamin Netanyahu ait mis son « veto » à une visite de son ministre des Affaires Etrangères à Gaza. Et Israël vient à nouveau de porter un coup sévère : son ambassadeur à Washington, Michael Oren, va boycotter la semaine prochaine la conférence organisée par J Street, la nouvelle organisation de lobby pro-israélien(1) .

La Chine, la France et J Street finiront par se remettre de ces boycotts, tout comme la Turquie se remettra de la révolte des vacanciers, (2) et on peut s’attendre à ce que même les Suédois et les Norvégiens se remettent des vives réprimandes d’Israël (3) . Mais un pays qui attaque et boycotte tous ceux qui ne sont pas exactement en accord avec ses positions officielles se verra isolé, abandonné et détesté, à l’image de la Corée du Nord aujourd’hui ou de l’Albanie hier. Il est plutôt surprenant qu’Israël utilise cette arme, car il sera bientôt lui-même la victime ces boycotts.

Israël frappe et frappe encore. Il frappe ses ennemis, et désormais il s’en prend aussi à ses amis qui osent ne pas partager complètement ses choix politiques. Le cas de J Street en donne un exemple particulièrement saisissant. Cette organisation juive a grandi aux USA en même temps que la renommée de Barack Obama. Ses membres souhaitent un Israël qui soit juste et épris de paix. C’est là son tort, et le boycott est sa punition.

L’ambassadeur d’Israël à Washington, M. Oren, est un représentant dévoué : il pratique lui aussi le boycott. Après s’en être pris à des éditorialistes israéliens, dont moi-même, dans un article publié par The New Republic, pour avoir osé critiquer le discours de M. Nétanyahou à l’ONU - ce qui constitue un outrage à part entière - l’ambassadeur-propagandiste a utilisé à nouveau l’arme du boycott, cette fois contre une nouvelle organisation juive et sioniste qui veut s’opposer à l’establishment juif américain et à son nationalisme à la main lourde.

Au nom de qui M. Oren agit-il ainsi ? Pas au nom de la société israélienne, dont il est censément l’ambassadeur. Les anciens diplomates d’Union soviétique et d’Europe de l’Est n’auraient pas agi différemment.

Une telle agressivité est de mauvais augure. Elle provoquera l’éloignement de nos véritables amis et accroitra notre isolement. Le slogan « une seule nation » est devenu un but, notre isolement devient un objectif. Qui restera à nos côtés une fois que nous aurons attaqué et boycotté tout le monde ? Abe Foxman, de l’Anti-Defamation League (4) ? Notre avocat-propagandiste Alan Dershowitz (5) ?

Diviser le monde entre le camp du bien absolu et celui du mal absolu - notre camp et celui de nos ennemis, sans aucun juste milieu - est un signe de désespoir et d’une perte totale de repères. Car au-delà d’un ambassadeur à Washington qui ne connaît rien à la démocratie et au pluralisme, et souhaite uniquement complaire à ses maîtres, un tel comportement - qui consiste à donner des coups de pied et à aboyer comme un fou en tous sens - est en train de détruire Israël.

En ne nous permettant pas d’exprimer une opinion, Israël est en passe de devenir un paria pour le reste du monde, provoquant le rejet des autres nations. Qui faut-il incriminer ? L’opération Plomb Durci, par exemple. Il n’y a plus que les États-Unis qui soient restés systématiquement nos alliés, aveugles à toutes nos erreurs. Toute autre démocratie qui aurait vu son statut international se dégrader autant aurait commencé à se demander quelles erreurs ont été commises.

En Israël, notre réaction est exactement inverse : c’est le reste du monde qui est coupable. Les Scandinaves sont hostiles et les Turcs sont des ennemis, les Français et les Britanniques détestent Israël, les Chinois ne sont que des Chinois et les Indiens n’ont rien à nous apprendre.

Toute critique légitime se voit immédiatement qualifiée ici d’antisémitisme, y compris lorsqu’elle émane de Richard Goldstone, qui est un juif sioniste. Nous renvoyons tout le monde dans les cordes sans ménagement, en espérant ainsi qu’ils changent d’avis, et deviennent soudainement emplis de compréhension pour le meurtre des enfants de Gaza. Désormais, même l’Amérique, même les juifs américains, ne sont plus à l’abri des agressions d’un Israël qui a perdu le sens de la mesure.

Les dégâts s’accumulent, de Pékin jusqu’à New York. Après le boycott de J Street, même les juifs américains comprennent qu’Israël n’est pas une société tolérante, un pays libéral, à l’esprit ouvert, en dépit de ce qu’on leur raconte.

Tous sauront désormais que « la seule démocratie au Moyen-Orient » n’est pas exactement cela, et que quiconque ne répète pas ses messages de propagande sera considéré comme un ennemi - qui pourra également être sévèrement puni.

Aussi sévèrement que le milliard de Chinois qui pansent leurs plaies après le coup dévastateur que le ministre israélien des Affaires Etrangères leur a porté personnellement.


[1] J Street se définit comme un mouvement pro-israélien pour la paix, affirmant vouloir infléchir la politique américaine au Moyen Orient. - ndt

[2] A la suite du récent refroidissement des relations diplomatiques entre la Turquie et Israël, une chaine de magasins israélien a décidé de boycotter le café turc, et des appels au boycott des vacances en Turquie ont été lancés en Israël. - ndt

[3] La publication par un journal suédois d’un article prétendant que des membres de l’armée se livraient à un trafic d’organes sur des victimes palestiniennes a provoqué de vives protestations d’Israël, et le ministre israélien des Affaires Etrangères a accusé la Norvège d’antisémitisme pour avoir dialogué avec le Hamas et ne pas avoir quitté la salle de l’assemblée générale de l’ONU durant le discours du président iranien. - ndt

[4] ADL : organisation américaine de lobbying ultra-sioniste

[5] Alan Dershowitz est une figure du barreau aux USA, célèbre pour avoir défendu O. J. Simpson, et virulent défenseur de la cause sioniste. - ndt

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22 octobre 2009 - Ha’aretz - Traduction : Contre Info

Israël : Quelque 1200 enfants risquent d’être expulsés

lundi 26 octobre 2009 - 05h:43

IRIN


Eli Yishai, ministre israélien de l’Intérieur, a annoncé qu’il ne régulariserait pas la situation d’environ 1 200 enfants de travailleurs immigrés, une annonce qui a poussé plusieurs ONG (organisations non gouvernementales) à mener une campagne contre les expulsions.

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Environ 1 200 enfants de travailleurs immigrés pourraient être expulsés d’ici le milieu de l’année 2010 (photo d’archives)

TEL AVIV, 22 octobre 2009 (IRIN)

Ces 1 200 enfants ne sont pas concernés par le dispositif gouvernemental de 2006 qui avait permis de régulariser la situation de plus de 600 enfants de travailleurs immigrés.

« Leurs parents les utilisent pour obtenir une régularisation de leur propre situation en Israël... Si nous ne les expulsons pas, les travailleurs immigrés continueront à exploiter la générosité de l’Etat d’Israël », a déclaré M. Yishai.

La plupart des contrats de travail des immigrés contiennent une clause leur interdisant d’avoir des enfants en Israël, et obligeant les femmes enceintes à quitter le pays. De nombreuses ONG dénoncent cette clause, qu’elles qualifient d’inhumaine et draconienne.

Malgré cette disposition, l’Autorité de l’Education de Tel Aviv estime que 2 000 enfants d’immigrés sont nés en Israël au cours des 10 dernières années.

Environ 250 familles risquent d’être expulsées, de même que des centaines d’enfants nés en Israël au cours des trois dernières années, d’après des activistes menant une campagne de défense des droits des migrants.

En juillet, OZ (l’unité opérationnelle de la nouvelle Autorité israélienne de l’immigration) a lancé une opération visant à expulser près de 300 000 immigrés illégaux et personnes en situation irrégulière, d’après Tziki Sela, directeur d’OZ.

Des critiques de la part de certains membres du Parlement et de leaders religieux et communautaires ont forcé le Premier ministre Benjamin Netanyahu à reporter l’expulsion des familles de travailleurs immigrés avec enfants : alors qu’elle devait débuter le 1er août, l’opération a été suspendue pour trois mois.

Parallèlement, d’après un rapport officiel d’OZ, dont IRIN a pris connaissance le 21 octobre, 700 travailleurs immigrés sans enfants ont été expulsés depuis le 1er juin 2009, et 2 000 ont « volontairement quitté le territoire ».

Le 12 octobre, une commission parlementaire sur les travailleurs immigrés a décidé de commencer à expulser les enfants d’ici le début du deuxième semestre 2010, au moment de la fermeture des écoles.

Campagne anti-expulsions

Le gouvernement prévoit de procéder aux expulsions malgré une campagne anti-expulsions « massive » (selon de hauts responsables israéliens) menée par plusieurs ONG et organisations humanitaires, dont Moked, la ligne d’assistance téléphonique destinée aux travailleurs immigrés.

Karen Tal, directeur de l’école publique de Bialik-Rogozin, dans le sud de Tel Aviv, a dit à des journalistes que quelque 302 élèves de l’école (sur 784) seraient concernés par l’expulsion si M. Yishai ne changeait pas d’avis. M. Tal a évoqué les difficultés et les incertitudes auxquelles les enfants sont confrontés depuis que le gouvernement a révélé, en juin, son intention de les expulser.

Des sources de l’Autorité de l’immigration et de l’unité OZ ont dit à IRIN qu’elles n’avaient pas l’intention d’intervenir dans les écoles, bien qu’il soit relativement facile d’y arrêter les enfants et les parents.

22 octobre 2009 - IRIN
Photo : Tamar Dressler/IRIN
Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.irinnews.org/fr/ReportFr...

Kouchner:Il faut trouver un accord avec Téhéran pour éviter une attaque d'Israël

26/10/2009 Les puissances occidentales doivent trouver un accord avec Téhéran de toute urgence afin d'éviter une attaque préventive d'Israël contre l'Iran", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, dans un entretien publié lundi dans le quotidien britannique Daily Telegraph.

Les Israéliens "ne tolèreront pas qu'il existe une bombe atomique iranienne. Nous le savons tous, donc il y a un risque supplémentaire et c'est pourquoi nous devons faire baisser la tension et régler le problème. J'espère que nous arrêterons cette escalade du conflit", a-t-il ajouté.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=108689&language=fr

Mechaal demande le révision du texte de l'accord égyptien

26/10/2009 Le chef du Bureau politique du mouvement de résistance islamique (Hamas) Khaled Mechaal a affirmé qu'il était en faveur de la réconciliation et des efforts arabo-égyptiens, mais qu'il demandait la révision du texte de l'accord égyptien pour assurer le succès de la réconciliation palestinienne et en garantir une véritable et durable.

Le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères Hossam Zaki avait déclaré le 18 octobre 2009 que «le document préparé par l'Egypte n'est pas un document pour les négociations".

Par ailleurs, Mechaal a qualifié d'"illégale et d'anticonstitutionnelle" la décision du président Mahmoud Abbas de tenir des élections législatives et présidentielles le 24 Janvier prochain dans tous les territoires palestiniens.

Selon lui, "celui qui a promulgué ce décret conduit la scène palestinienne à plus de divisions et ferme la porte de la réconciliation palestinienne parrainée par l'Égypte", imputant ainsi la responsabilité à Mahmoud Abbas.

La signature de l'accord palestinien était prévue pour le 26 octobre 09 mais le Hamas a demandé un nouveau délai, accusant le président palestinien Mahmoud Abbas d'avoir accepté, sous pression américaine et israélienne, l'ajournement du vote du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies sur le rapport de Goldston.

S'agissant du conflit israélo-palestinien, Mechaal a de nouveau appelé les Arabes à retirer leur initiative de paix, précisant que le sort d'Al Qods ne sera pas tranché par la voie des négociations mais par la résistance. Il a exhorté les Palestiniens à faire face aux soldats et aux colons de l'occupation pour défendre la sainte mosquée d'Al Aqsa, et s'est adressé également au premier ministre turc Recep Tayep Erdogan lui demandant de prendre une position forte face aux transgressions israéliennes d'al Qods.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=108592&language=fr

Nucléaire: les Iraniens craignent une supercherie occidentale

26/10/2009 En Iran, la proposition élaborée par le directeur de l'AIEA Mohammad ElBaradei suscite bien des inquiétudes.
Prévoyant que l'Iran fasse sortir 1200Kg sur les 1500 qu'il produit à 3,5%, pour qu'ils soient enrichis à 20%, elle est critiquée par plusieurs responsables.

"Les Occidentaux s'obstinent à avancer sur un chemin qui semble être celui de nous tromper, pour nous imposer de nouvelles choses", avait assené samedi le président du Parlement iranien, Ali Larijani. Lequel dit ne pas comprendre pourquoi l'Iran devrait donner son uranium et estimant qu'il devrait obtenir son achat sans cette condition pour son réacteur de Téhéran.
Même scepticisme chez le chef de la commission parlementaire pour les affaires étrangères et la sécurité national Ala Boroujerdi, qui a insisté sur la nécessité d'être prudent face à ce qui est en train de se mijoter.
L'expert nucléaire iranien Abolfazl Zohrevand, a quant à lui accusé les Occidentaux de chercher à obtenir la suspension de l'enrichissement d'uranium en Iran, selon l'agence de presse officielle Irna.
"Il nous faudra 18 mois pour produire de nouveau cette quantité d'uranium enrichi et, durant cette période, ils auront l'occasion de faire pression sur nous pour obtenir ce qu'ils veulent", a-t-il dit.

Mohsen Rezaï, candidat à la dernière présidentielle et secrétaire du Conseil de discernement, s'est également prononcé contre la livraison de son pays de son uranium enrichi à 3,5%.
"Pour le combustible du réacteur de Téhéran, nous avons besoin d'envoyer seulement 350 kilos d'uranium à 3,5%" pour obtenir la quantité de combustible nécessaire, a dit M. Rezaï, selon le site internet d'information Tabnak.
Il a précisé que le réacteur de Téhéran avait besoin seulement de 30 kilos de combustible avec un degré d'enrichissement à 20%.

Pour d'autres responsables iraniens, ils craignent que l'accord avec les super puissances ne les débarrasse pas des sanctions imposées contre leur pays:" Tout accord avec l'Iran devrait être escorté par l'élimination des sanctions imposées par le Conseil de sécurité contre l'Iran, notamment celles de pouvoir importer de l'uranium" a signalé le député Hichmatoullah Falahatbicheh.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=108604&language=fr

Avant son voyage, Erdogan dénonce "les calomnies" de l'Occident contre Téhéran

26/10/2009 Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan met doute de la version occidentale sur le programme nucléaire iranien.
Alors qu'il doit se rendre lundi soir à Téhéran en compagnie de 200 personnalités politiques et économiques turques, y compris les ministres du commerce, des affaires étrangères et de l'énergie, sans compter 18 députés, il a dénoncé le manque d'équité des Occidentaux envers Téhéran et son programme nucléaire.
Dans un entretien accordé au journal britannique "The Gardian", Erdogan a estimé que les accusations occidentales proférées contre Téhéran le soupçonnant de vouloir se doter de la bombe nucléaire sont fondées sur de "la calomnie".
Selon lui, "toute frappe militaire contre les installations nucléaires iraniennes serait une folie".
Le Premier ministre turc a qualifié le président iranien Mahmoud Ahmadinejad d’ami, en soulignant : "en tant qu’ami, nous entretenons avec lui de très bonnes relations et nous n’avons absolument pas de difficultés". Erdogan a été l'un des premiers responsables à avoir félicité Ahmadinejad lors de sa réélection, ignorant la campagne de crédibilité menée contre le scrutin présidentiel iranien.

Il a dit croire les affirmations de Téhéran sur la nature pacifique de son programme nucléaire.
"D'un côté, on dit que l'on veut une paix mondiale, mais de l'autre on mène une approche destructrice contre un Etat qui a 10.000 ans d'histoire", a-t-il poursuivi.

À Téhéran, Erdogan doit rencontrer le guide suprême de la révolution le grand ayatollah sayed Ali Khamenei, le président Ahmadinejad, le Premier Vice Président Mohammad Reza Rahimi, le Président du Conseil de la Shura islamique (Parlement) Ali Larijani, en plus de ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki.
Il discutera des liens commerciaux entre les deux pays et a prévenu qu'il n'y abordera pas les problèmes internes iraniens, car cela représenterait une «interférence» avec les affaires intérieures iraniennes.

Alors que son entrée dans l'Union européenne est compromise, Ankara se tourne de plus en plus vers l'Orient. Elle vient aussi de conclure plusieurs accords de partenariat aussi bien avec Bagdad, qu'avec Damas. De plus, depuis l'offensive israélienne meurtrière Plomb durci contre la Bande de Gaza, elle se distingue par des positions virulentes contre l'entité sioniste, dont en dernier, la suspension de la participation de son armée de l'air qui aux manœuvres militaires qui se faisaient sur son sol régulièrement, sous le parrainage de l'Otan.

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Cris de guerre des rabbins sionistes: il faut en finir avec la mosquée d'AlAqsa

26/10/2009 Les rabbins ont exhorté les autorités de l'occupation israélienne à " en finir" avec la mosquée d'AlAqsa, pour y construire le troisième temple de Salomon, a rapporté le site en ligne de la chaîne de télévision qatarie AlJazira. Ce à quoi le Mouvement islamiste dans les territoires palestiniens de 1948 a mis en garde, menaçant d'un "tremblement immense".
L'appel rabbinique a été lancé à l'issue d'un congrès organisé à Jérusalem AlQuds occupée par une organisation de droite auquel ont participé le député Uri Urbach, le rabbin Ovadia Youssef, et le professeur Halil Fayss.
" Il faut construire le temple sans hésitation" a lancé ce dernier connu pour ses propos provocateurs et haineux à l'encontre des Palestiniens et des Arabes.
Quant au rabbin de la colonie de Kiryat Arba Dov Lior , il a assuré qu'il ne fallait plus "craindre la violence arabe, et ne pas abandonner le mont du temple" (où se trouve l'esplanade des mosquées): " la restitution de cet endroit à la souveraineté israélienne permettra d'accélérer le salut" a-t-il lancé.
Pour sa part, le vice-président du Mouvement islamique dans les territoires de 1948, cheikh Kamal Khatib a accusé le Premier-ministre israélien Benjamin Netanyahou de vouloir réaliser aujourd'hui "une nouvelle gloire", rappelant que c'est lui qui avait inauguré le premier tunnel bâti dans le sous-sol de la mosquée d'AlAqsa en 1996. " il y aura un tremblement sans précédent" a-t-il menacé pour AlJazira .
Soupçonnant la décision prise par le commandant de la police de permettre lundi l'ouverture de la mosquée d'AlAqsa à toutes les communautés religieuses, Cheikh Khatib appréhende que le plan de la construction du troisième temple ne soit sur le point d'être mis à exécution. Il a révélé que lorsque les Palestiniens ont observé un sit-in dans l'enceinte de la Mosquée d'AlAqsa, des dizaines d'extrémistes juifs attendaient à proximité du portail des Magharbé son évacuation pour l'investir.
Cheikh Khatib a affirmé que "les condamnations du ministre israélien des minorités Avishaï Braverman ne sont sérieuses", refusant pouvoir faire confiance à la police israélienne pour la protéger AlAqsa :" au lieu de proférer des condamnations, Braverman devrait prendre la décision d'interdire les visites des juifs sur le lieu saint "a-t-il lancé.

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King appelle à l'ouverture des passages de Gaza

[ 26/10/2009 - 19:04 ]
Gaza – CPI

Le directeur des opérations de l'UNRWA, John King, a de nouveau appelé à l'ouverture des passages de la bande de Gaza pour mettre fin à la souffrance de ses habitants.

Il a affirmé que l'arrivée de l'hiver sans la fin du blocus va augmenter la tragédie des habitants de la bande de Gaza, et il a appelé à faire entrer les matières nécessaires pour la construction, comme le ciment et le verre, pour reconstruire les maisons détruites par la guerre sioniste contre la bande de Gaza.

"L'UNRWA a créé plus de 3100 emplois pour les ouvriers palestiniens dans le secteur privé pour les six mois prochains en coopération avec l'union générale des industries palestiniennes, l'union des entrepreneurs et celle des propriétaires des boulangeries", a annoncé King, lundi 26/10. Il a aussi souligné la possibilité de voir se créer plus de 120 mille professions durables en cas d'ouverture des passages.

Il a indiqué que la communauté internationale doit avoir pour intention politique de soutenir les habitants de la bande de Gaza et de mettre fin à la tragédie.

Le responsable de l'UNRWA a déclaré que la fermeture des passages est le seul obstacle devant la reconstruction de la bande de Gaza , soulignant que la reconstruction de Gaza créera des milliers d'emplois.

Il a affirmé que le programme de soutien au au secteur privé donne des occasions de travail aux hommes d'affaires et aux citoyens.

Les conditions catastrophiques des familles victimes de la guerre agressive israélienne

[ 27/10/2009 - 02:51 ]
Gaza – CPI

33 membres de sa famille de Mme Amani As-Sammouni, 24 ans, sont tombés en martyre, en une semaine seulement. Ils nous ont quittés durant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza.

Mais pas plus loin que le mois dernier, à la fin du mois béni de Ramadan, son père est mort de chagrin. Quelques jours après, c’est son oncle que le désespoir a tué, après avoir perdu sa femme, sa terre, sa maison.

Ils sont auprès de leur Saigneur. Cependant, ceux qui restent ne peuvent les oublier. Ils souffrent le martyre suite à leur départ de cette façon inopportune. Ils souffrent également de la perte de leurs biens. Du passé, il ne reste que des souvenirs. Même les souvenirs, les occupants israéliens les ont rasés, en rasant avec leurs tracteurs les terrains palestiniens. Bien que le gouvernement palestinien de Gaza soit venu à leur aide, cette aide ne suffit même pas à construire une seule chambre. Comment faire face au froid de l’hiver qui commence ?

Plus envie de vivre !

Son père Salih Al-Maymouni, 52 ans, voulait profiter de la somme d’aide pour restaurer le vieux puits, nécessaire pour reprendre le travail. Mais la mort a été rapide. Le père part, laissant derrière lui une femme et trois enfants qui doivent continuer une vie plus que difficile.

Avec tous ces malheurs, cette famille n’est pas la moins chanceuse. Il y a des familles entières qui ont perdu tout goût de vivre après avoir vécu des scènes atroces pendant la guerre agressive israélienne menée au début de l’année. Quelques-uns de ces cas de désespoir sont mentionnés par le rapport de Goldstone.

Mais le rapport n’a pu tout mettre en document, comme le cas de ce jeune Nahid Al-Ar, 26 ans. C’est un témoin vivant du massacre perpétré par les chasseurs de l’occupation israélienne. Les occupants israéliens ont tiré leurs missiles sur une charrue tirée par un âne et portant sa famille fuyant la guerre. Ainsi, il a perdu son père, son frère, ses sœurs, sa femme et son fils âgé de quatre ans seulement. Pire, les Israéliens ont interdit aux ambulances de les secourir. Ils restent exposés au soleil pendant des jours et des jours. On trouvera plus tard le reste d’un enfant dévoré par les chiens.

La mère de Nahed a perdu la voix, après toutes ces scènes. On pense que les morts ont eu plus de chance de quitter ce monde, où il est impossible de vivre, après avoir perdu les siens, ses biens, que de vivre grâce à quelques aides.

Le monde s’est réveillé pour voir tous ces morts, tous ces blessés, tous ces handicapés, tous ces crimes commis pendant la guerre agressive israélienne menée contre Gaza. Des crimes que tous les médias du monde entier ont transmis. Il y a un appel à poursuivre les criminels de guerre pour les juger devant des tribunaux internationaux.

Ces appels seront-ils entendus ? Ou les occupants israéliens resteront des hors-la-loi, continuant à profiter de cette injuste et incroyable immunité ?

Boycott et résistance : Israël et Afrique du Sud

Israel - 26-10-2009
Par Nadine Rosa-Rosso > nadinerr@gmail.com
Le boycott d’Israël prend une ampleur jamais vue grâce à la campagne BDS (Boycott, Désinvestissements et Sanctions), portée par des militants du monde entier. Il s’élargit de jour en jour. Certains arguments pour le boycott international d’Israël le présentent comme le moyen nouveau et ultime pour faire aboutir les droits du peuple palestinien, tous les autres ayant échoué. Selon ces pacifistes, le boycott est un moyen plus efficace que la résistance armée des Palestiniens. Cette argumentation s’appuie généralement sur le modèle du boycott contre l’apartheid en Afrique du Sud. Dans cette optique, l’abolition de l’apartheid et la libération de Nelson Mandela auraient essentiellement été le résultat du boycott international. La vérité historique est un peu plus nuancée.

Rappelons d’abord que le boycott d’Israël est un mot d’ordre très ancien. Dans les années 80, les anti-impérialistes boycottaient de la même façon les pamplemousses de Jaffa ou les avocats de Carmel que les oranges d’Outspan ou les pommes du Cap. Ce qui a rendu aujourd’hui le boycott d’Israël plus massif et populaire, c’est avant tout le massacre sauvage de la population de Gaza par Tsahal et la résistance acharnée des combattants palestiniens. La victoire de la résistance libanaise de 2006, dirigée par le Hezbollah, avait déjà préparé le changement dans l’opinion internationale.

La lutte pour l’abolition de l’Apartheid en Afrique du Sud peut effectivement servir de référence à la lutte actuelle pour la Palestine, à condition que son histoire soit restituée fidèlement. La place du boycott international dans cette histoire doit être correctement évaluée.

Nelson Mandela a forgé sa réputation internationale en 1963, alors qu’il était l’avocat de douze combattants Sud-Africains emprisonnés, dont lui-même, inculpés de sabotage. Lors de ce procès, il affirma avec force que « sans violence, aucune voie de permettait au peuple africain de triompher dans sa lutte contre la suprématie des Blancs (…) Nous avons choisi de défier la loi. Tout d’abord, par des moyens qui évitaient tout recours à la violence ; puis, quand cette forme a elle aussi été interdite par la loi, nous avons alors décidé de répondre à la violence par la violence » (procès de Rivonia).

C’est Mandela, qui trois ans auparavant, a créé la branche armée de l’African National Congress (ANC), l’Umkhonto We Siswe (« lance de la Nation »). Quand il est arrêté en 1962, après dix-sept mois de clandestinité, c’est sous l’inculpation de sabotage et de tentative de renversement violent du gouvernement. C’est grâce à sa défense sans compromis de la lutte révolutionnaire de son peuple que Mandela a reçu un large soutien international et qu’il est devenu le plus célèbre prisonnier politique du monde.

Après le massacre de Soweto, en 1976, Nelson Mandela adresse une lettre au peuple sud-africain, dans laquelle il affirme prier avec lui pour les martyrs tout en appelant la jeunesse à s’engager massivement dans la lutte. Suite à cet appel, des milliers de jeunes sud-africains partiront s’entraîner pour la lutte armée au Mozambique et en Angola.

A plusieurs reprises, inquiet de la popularité toujours croissante du prisonnier Nelson Mandela, le gouvernement sud-africain lui proposera sa libération, à condition que Mandela rejette la lutte armée comme arme politique. La réponse de Mandela a toujours été très claire : c’était non.

La jeunesse d’aujourd’hui a le droit de savoir que l’arme du boycott international contre l’apartheid en Afrique du Sud a fonctionné comme un soutien à la lutte révolutionnaire du peuple et de ses organisations nationales. Que le peuple sud-africain a utilisé tous les moyens à sa disposition pour renverser le régime raciste, allié d’Israël, et mis en place par la colonisation. Et que c’est cette lutte de masse, y compris la lutte armée, qui a permis au boycott international de fonctionner comme un puissant levier de solidarité mondiale.

La jeunesse d’aujourd’hui a le droit de savoir que le résistant Mandela, chrétien d’abord pacifiste puis organisateur de la lutte armée et allié des communistes, a été un des premiers combattants à recevoir le titre honorable de « terroriste ». Son organisation, l’ANC, dont il était membre depuis 1943, a été mise hors-la-loi en 1960 par le gouvernement sud-africain. Condamné en 1964 pour terrorisme, l’administration Bush ne le retirera de sa « Terror watch list » qu’en juillet 2008 !

La jeunesse d’aujourd’hui a le droit de savoir qu’au nom de cette lutte contre le terrorisme, le gouvernement sud-africain, tout comme le gouvernement israélien aujourd’hui, a non seulement emprisonné des centaines de combattants mais également commandité l’assassinat ciblé, par des escadrons de la mort, de dizaines de responsables politiques du mouvement de libération sud-africain.

Tout comme le massacre de Gaza et la résistance armée de l’hiver 2008-2009, c’est le massacre de Soweto et le développement de la lutte de masse qui s’ensuivit, en 1976, qui a donné son ampleur internationale au mouvement de boycott, dont les premières sanctions avaient commencé dès la fin des années soixante.

La liquidation de l’apartheid en Afrique du Sud a ainsi été le résultat d’une combinaison constante entre tous les moyens de lutte sur le terrain et la solidarité internationale, dont le boycott fut le point culminant.

Le boycott du sionisme existe depuis sa mise en œuvre par la Ligue arabe en … 1945 ! Et depuis 1948, c’est avant tout la résistance acharnée du peuple palestinien, par tous les moyens dont il dispose, qui tient en échec le colonialisme et les guerres permanentes du sionisme. Et c’est parce que le peuple palestinien continue de résister que nous devons développer de toutes nos forces le mouvement de boycott d’Israël qui commence enfin à prendre l’ampleur nécessaire.

Le boycott n’est pas une alternative à la résistance, c’est un soutien à la résistance. Et pour que ce soutien soit complet et cohérent, il doit comprendre l’appel à retirer le Hamas, le FPLP et toutes les organisations palestiniennes de résistance des listes d’organisations terroristes, avec autant de passion que nous avons chanté et crié pendant des années « Free Nelson Mandela ».

Jérusalem : l’esplanade de la discorde

27/10/2009
L’esplanade des Mosquées accueille l’emblématique mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher à l’étincelante coupole dorée.                                                  Darren Whiteside/Reuters
L’esplanade des Mosquées accueille l’emblématique mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher à l’étincelante coupole dorée. Darren Whiteside/Reuters
Retour au calme après les heurts de dimanche.
L'esplanade des Mosquées, que les juifs appellent le mont du Temple, est une poudrière au cœur de Jérusalem, prête à exploser à la moindre rumeur ou provocation, comme en témoignent les heurts répétés autour de ce lieu sacré à la fois pour l'islam et le judaïsme.
« Jérusalem est une ligne rouge à ne pas franchir », a averti dimanche un porte-parole palestinien, Nabil Abou Roudeina. Les derniers incidents, qui ont fait une trentaine de blessés dimanche, ont éclaté lorsqu'un groupe d'extrême droite juif a pressé ses partisans de « monter en ordre » vers le mont du Temple et que des radicaux islamistes ont appelé à « défendre » l'esplanade des Mosquées. Celle-ci est le troisième lieu saint de l'islam après La Mecque et Médine. Placée sous la garde d'un office des biens musulmans, le Waqf, elle accueille l'emblématique mosquée al-Aqsa et le dôme du Rocher à l'étincelante coupole dorée.
L'esplanade est bâtie sur le site du second temple juif détruit par les Romains en l'an 70 de l'ère chrétienne, dont le principal vestige est le mur des Lamentations, l'endroit le plus sacré du judaïsme et premier site touristique israélien (6 millions de visiteurs par an). Certains extrémistes juifs ne cachent pas leur intention de reconstruire le temple biblique sur son site originel. Pourtant, selon la loi religieuse, aucun juif n'a le droit de fouler ce mont vénéré quand bien même des activistes ultranationalistes appellent régulièrement à le faire, ce qui déclenche la colère des musulmans. Ces derniers fustigent un processus de « judaïsation » de Jérusalem-Est, le secteur oriental de la ville sainte annexée par Israël en juin 1967, sur fond de poursuite de la colonisation. Les musulmans accusent les archéologues israéliens de creuser sous l'esplanade, une « colonisation souterraine », selon eux, qui vise à mettre la main sur leurs lieux sacrés et menace la structure même de la mosquée al-Aqsa. Les autorités israéliennes démentent catégoriquement faire de telles excavations.
En revanche, le département israélien des antiquités a dégagé des tunnels antiques, visités par 700 000 touristes en 2008, et conduit des fouilles au pied du « mur occidental » (dit mur des Lamentations), en contrebas de l'esplanade, du côté du quartier juif de la Vieille Ville. Les archéologues israéliens affirment avoir exhumé là des objets remontant à l'époque du premier temple juif construit sous le roi Salomon il y a 3 000 ans. L'ingénieur en chef des travaux, Ofer Cohen, assure que les fouilles ne mettent pas en péril la mosquée al-Aqsa. « Toutes les découvertes archéologiques (israéliennes) sont situées en dehors du mont du Temple » - et donc de l'esplanade des Mosquées -, a insisté le chef rabbin du mur des Lamentation, Shmuel Rabinovitz, au cours de la même visite.
L'esplanade a été rouverte hier matin aux croyants et aux touristes au lendemain des heurts.
Par ailleurs, dans un communiqué publié par le ministère des Affaires étrangères, Damas a fustigé hier « les violations » par Israël de la mosquée d'al-Aqsa, interprétées par Damas comme une tentative de « judaïser Jérusalem ». Le communiqué appelle « la communauté internationale et ceux qui veulent instaurer la paix au Proche-Orient à condamner les violations israéliennes et à agir pour les faire cesser ».

Netanyahu établit un panel spécial pour contrer le rapport Goldstone

27/10/2009
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a mis en place un panel gouvernemental chargé de répondre aux critiques du rapport de l'ONU accusant Israël de « crimes de guerre » à Gaza, a-t-on appris hier de source officielle. En revanche, M. Netanyahu a semble-t-il exclu de mettre en place une commission d'enquête interne, comme l'ont réclamé plusieurs pays dont la France et la Grande-Bretagne, après l'offensive de l'armée israélienne contre la bande de Gaza l'hiver dernier.
Le rapport Goldstone sera examiné par l'Assemblée générale des Nations unies début novembre, probablement le 4, a déclaré hier un diplomate arabe. Le représentant permanent de la Ligue arabe à l'ONU, Yahya Mahmassani, a indiqué à l'AFP qu'il allait remettre au président de l'Assemblée, Ali Triki, une lettre demandant, au nom du groupe arabe soutenu par le Mouvement des non-alignés, que « le rapport Goldstone soit débattu début novembre » par cette instance.

Pas de reprise prochaine des pourparlers avec l’État hébreu, déclare Erekat

27/10/2009
Le principal négociateur de paix palestinien, Saëb Erekat, a déclaré hier ne plus croire en une reprise prochaine des pourparlers avec Israël.
« Le fossé à combler reste large et absolument rien n'indique qu'Israël soit prêt à remplir les obligations aux termes de la feuille de route, qu'il cesse ses activités de colonisation ou qu'il accepte de reprendre les négociations où elles en étaient », a-t-il déclaré. « Si l'administration du président Obama ne peut forcer Israël à honorer ses engagements, elle doit annoncer qu'Israël est la partie qui fait obstruction au déroulement de négociations de paix », a-t-il ajouté.

Israël prive d’eau les Palestiniens, accuse Amnesty

27/10/2009
Amnesty appelle Israël à « mettre fin à ses politiques discriminatoires et à lever immédiatement toutes les restrictions imposées aux Palestiniens » pour leur permettre un accès équitable à l’eau.                                  Ibraheem Abu Mustafa/Reuters
Amnesty appelle Israël à « mettre fin à ses politiques discriminatoires et à lever immédiatement toutes les restrictions imposées aux Palestiniens » pour leur permettre un accès équitable à l’eau. Ibraheem Abu Mustafa/Reuters
Amnesty International a accusé Israël de priver les Palestiniens d'eau tout en laissant les colons israéliens de Cisjordanie profiter de quantités « presque illimitées ». Israël limite sévèrement l'accès à l'eau dans les territoires palestiniens « en maintenant un contrôle total sur des ressources communes et en poursuivant des politiques discriminatoires », déplore l'organisation de défense des droits de l'homme dans un rapport.
Les Israéliens consomment quatre fois plus d'eau que les Palestiniens, selon le rapport. Cette « inégalité » est encore plus criante dans certaines régions de Cisjordanie où des colonies utilisent 20 fois plus d'eau par tête d'habitant que les Palestiniens des localités voisines qui survivent avec 20 litres par jour. « Piscines, pelouses bien arrosées et vastes exploitations agricoles irriguées dans les colonies contrastent avec les villages palestiniens voisins dont les habitants doivent se battre quotidiennement pour assurer leurs besoins en eau », poursuit le rapport.
Selon le ministère israélien des Affaires étrangères, Israël partage équitablement les ressources en eau avec les Palestiniens. Selon Amnesty, en revanche, les Palestiniens ne sont pas autorisés à creuser des nouveaux puits ou à restaurer les anciens sans permis des autorités israéliennes. En outre, de nombreuses routes de Cisjordanie sont fermées ou limitées à circulation, ce qui contraint les camions-citernes à faire des détours pour ravitailler les villages qui ne sont pas reliés au réseau de distribution d'eau.
Amnesty évalue à quelque 180 000/200 000 le nombre des Palestiniens qui n'ont pas accès à l'eau courante en Cisjordanie. Dans la bande de Gaza, l'offensive israélienne de l'hiver dernier a endommagé les réservoirs d'eau, les puits, les égouts et les stations de pompage, des dégâts qui s'ajoutent à l'impact du blocus israélien et égyptien du territoire.

Le rapport Goldstone divise l’exécutif israélien

publié le lundi 26 octobre 2009

Serge Dumont
Ehoud Barak, est le principal opposant à l’ouverture d’une enquête israélo-israélienne.

Le premier ministre Netanyahou souhaite une commission d’enquête. Mais il est très seul

Les dirigeants israéliens semblent désemparés face aux pressions internationales les poussant, comme le recommande le rapport Goldstone, à établir une commission indépendante chargée d’enquêter sur les comportements de Tsahal durant l’opération « Plomb durci » (l’invasion de la bande de Gaza en janvier dernier).

S’exprimant dans la presse écrite américaine, Benyamin Netanyahou a en effet laissé entendre que son pays pourrait lancer cette investigation. Mais il s’est rapidement contredit en raison de l’opposition de la majorité de son gouvernement ainsi que des députés de sa majorité.

Soutenu par l’establishment sécuritaire ainsi que par le chef de l’état-major de l’armée, Gaby Ashkenazi, le ministre de la Défense, Ehoud Barak, est le principal opposant à l’ouverture d’une enquête israélo-israélienne. « Il existe déjà des mécanismes internes au sein de l’armée, nous n’avons donc pas besoin d’une nouvelle structure », affirme-t-il.

Certes, des personnalités israéliennes influentes telles l’ex-vice-premier ministre Haïm Ramon (Kadima) militent en faveur « de la publication d’un rapport argumenté qui serait le pendant de celui rédigé par Richard Goldstone », mais elles sont minoritaires. Ou dans l’opposition.

Dimanche Elie Yshaï, vice premier ministre, ministre de l’Intérieur et leader du très influent parti ultraorthodoxe Shas, a pour sa part proposé une solution intermédiaire. Celle-ci consisterait à publier les protocoles secrets des réunions du cabinet israélien de la sécurité au cours desquels la décision d’envahir Gaza a été prise. « L’opinion internationale pourrait ainsi comprendre pourquoi nous l’avons fait et dans quel but », proclame-t-il, sans rencontrer beaucoup d’écho.

Agrexco: les fruits de la colonisation et de l'occupation

Publié le 26-10-2009


Le gouvernement britannique essaie d’intimider les militants qui s’opposent à l’importation des produits illégaux des colonies israéliennes : le procès de deux femmes poursuivies pour avoir pris part au blocage d’un entrepôt de Carmel Agrexo au cours de la semaine d’action des « Bloody Valentine », s’ouvre aujourd’hui et doit durer jusqu’au 29 octobre.

Elles sont accusées de s’être opposées à des policiers et d’avoir agressé un officier de police au cours d’une action de femmes.

C’est la seconde fois que des poursuites sont engagées pour des actions contre Carmel Agrexo en plus de 5 ans d’action directe éprouvée au dépôt de Londres. En 2006, un procès s’était terminé par un fiasco pour Agrexco, dont il avait été clairement démontré que les produits venaient des territoires palestiniens occupés, en toute illégalité.

Un communiqué fait remarquer :

"Cette action a été lancée en solidarité avec le peuple palestinien sur la terre desquels les fleurs, les fruits et les légumes sont cultivés et ramassés par les colons. Cette action est intervenue après les 3 semaines d’invasion israélienne à Gaza au cours de laquelle plus de 1400 Palestiniens ont été tués. "Carmel Agrexo est l’exportateur national israélien de fruits et légumes ; il importe d’énormes quantités de marchandises des colonies illégales israéliennes installées sur la terre palestinienne occupée. En tant que féministes et en tant que militantes solidaires des palestiniens, ces femmes en bloquant Agrexo ont voulu défier l’oppression des Palestiniens, en ciblant un des outils de l ‘occupation. Ces marchandises poussent sur les sols fertiles de la vallée du Jourdain où les Palestiniens sont empêchés de construire maisons, écoles et sont privés de moyens d’accès à l’eau. Beaucoup d’enfants palestiniens sont exploités dans les ensembles d’une colonie que possède Agrexo. La vente et la distribution des marchandises produites dans les colonies doivent être combattues dans les pays où ils sont exportés. L’Angleterre est le marché d’exportation le plus important pour Agrexo et nous pensons donc que défier et interrompre ce commerce ici est important."

Source : http://www.kibush.co.il/show_file.asp ?num=36303 (site d’opposants israéliens à l’occupation)

(Traduit par Carole SANDREL)

CAPJPO-EuroPalestine