mercredi 21 octobre 2009

Gaza : Un camp de lente extermination ?

mardi 20 octobre 2009 - 20h:51

Thabet El Masri - Silvia Cattori


Thabet El Masri, Directeur de l’Unité de soins intensifs de l’Hôpital Shifa, un hôpital public de la bande de Gaza, répond ici aux questions de Silvia Cattori concernant la récente augmentation du nombre de bébés, nés avec des malformations.

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Bombes au phosphore blanc sur une école de l’UNRWA à Beit Lahiya, le 17 janvier 2009.


Entretien avec le Docteur Thabet El Masri

Silvia Cattori : En juin, vous avez commencé à être préoccupé par une augmentation du nombre de bébés nés avec des malformations. Nous serions très intéressés d’avoir votre évaluation médicale et de connaître le résultat de l’étude que vous avez menée au sujet de ce phénomène inquiétant. Pouvez-vous nous dire quel est le rapport des anomalies congénitales prénatales et postnatales constatées dix mois après les attaques sur Gaza, par comparaison avec la même période en 2008, en termes de nombre de cas concernés ?

Thabet El Masri : Oui, j’ai suivi le phénomène continu de bébés nés avec une malformation congénitale. J’ai calculé le nombre de bébés nés avec des malformations congénitales en juillet, août et septembre 2009. J’ai comparé ces trois mois avec les mêmes mois en 2008.

Voici les chiffres : En juillet 2009, il y a eu à l’Hôpital Shifa 15 cas de ce genre, contre 10 en 2008 ; en août 2009, il y a eu 20 cas, contre 10 en 2008 ; et en septembre 2009, 15 bébés sont nés malformés, contre 11 en 2008. Le nombre moyen de naissances à l’Hôpital Shifa est d’environ 1’100 par mois.

Silvia Cattori : Lorsque ce rapport est sorti, il a causé beaucoup d’émotion et d’inquiétude. Beaucoup de gens ont immédiatement attribué l’augmentation des malformations congénitales chez les fœtus avortés et nouveau-nés, à l’utilisation par l’armée israélienne d’obus au phosphore blanc. Est-ce justifié ?

Thabet El Masri : Nous pouvons soupçonner, mais nous ne pouvons pas confirmer, que c’est l’utilisation d’armes chimiques par Israël qui a causé cette augmentation des malformations congénitales.

Silvia Cattori : Les bébés atteints de malformations congénitales viennent-ils tous des populations habitants dans les camps de réfugiés particulièrement soumises aux bombardements israéliens ? De quelles zones viennent les mères ?

Thabet El Masri : Les bébés souffrant de malformations congénitales viennent de partout dans la bande de Gaza. Mais la moitié des femmes qui ont donné naissance à des bébés frappés de malformations proviennent du camp de réfugiés de Jabaliya.

Silvia Cattori : Que pouvez-vous faire dans la présente situation à Gaza pour rassurer les femmes enceintes qui sont maintenant très inquiètes ?

Thabet El Masri : En fait, rien. Il n’y a rien que nous puissions faire pour garantir que leurs bébés seront normaux. Comment pourrions-nous empêcher la présence de produits chimiques qui peuvent causer des défauts de naissance ?

Silvia Cattori : Y a-t-il des embryologistes à Gaza qui sont capables de faire des tests génétiques ?

Thabet El Masri : Nous ne sommes malheureusement pas équipés pour effectuer des tests génétiques pour voir si les anomalies congénitales sont dues seulement à des facteurs génétiques et non pas aux produits chimiques. Au bout du compte, c’est un problème de génétique, mais les produits chimiques pourraient bien être responsables de ces mutations.

Silvia Cattori : Qu’en est-il des chercheurs internationaux qui ont pris des échantillons en 2006 pour être testés dans des laboratoires européens ? Y a-t-il déjà eu des résultats ?

Thabet El Masri : Comment pouvons-nous résoudre ce problème ? Si les facteurs chimiques sont responsables, cela est très difficile à prouver. Comment pouvez-vous prouver que les produits chimiques sont à l’origine de ces mutations ? Comment pouvons-nous être sûrs que les Israéliens ont utilisé des substances interdites ?

Silvia Cattori : Nous comprenons que, en tant que médecin, vous êtes profondément inquiet et que, dans la situation désespérée actuelle, vous avez besoin d’urgence d’une aide internationale ?

Thabet El Masri : Oui. Je voudrais suggérer quelque chose qui pourrait nous aider, sans épuiser nos ressources financières limitées dans le domaine de la recherche génétique, laquelle nécessite une énorme quantité d’argent. Pour le dire simplement : il serait extrêmement utile de convaincre les Israéliens de ne pas répéter à nouveau la guerre chimique de l’hiver dernier.

Silvia Cattori : Quels types de pathologies observez-vous chez les nouveau-nés de cet été ? Pouvez-vous nous donner quelques exemples des défauts de naissance constatés ?

Thabet El Masri : Vous trouvez des problèmes du système nerveux central, hydrocéphalie, anencéphalie et d’autres malformations comme les cardiopathies congénitales et les obstructions du tube digestif. Les problèmes rénaux sont très fréquents. Les malformations visibles sont rares : les problèmes sont généralement internes.

Maintenant, vous voyez quels sont les problèmes auxquels nous devons faire face. Les mères sont sans défense, nous n’avons pas de réponses pour elles. Elles savent que nous sommes tous seuls dans cette situation. Elles ne peuvent que prier. C’est la seule chose qu’il leur reste.

Silvia Cattori : Vous n’avez pas de contacts à l’extérieur ?

Thabet El Masri : Nous n’avons absolument aucun contact à l’extérieur. Je vous ai donné un aperçu du problème principal. Comme je l’ai dit, il y a une probabilité que les produits chimiques pourraient être une des causes de la tendance à la hausse des défauts de naissance, parce que ceux-ci ont augmenté depuis l’assaut de décembre et janvier. Toutefois, cette conclusion est impossible à prouver.

Silvia Cattori : Nous vous remercions.


Cet entretien a eu lieu le 12 octobre 2009

Silvia Cattori - Texte original en anglais : http://www.silviacattori.net/articl... - Traduit de l’anglais par JPH

« La solution à deux Etats est un désastre »

mardi 20 octobre 2009 - 06h:57


Il faut revoir la situation palestinienne dans son ensemble par le dialogue afin de réorganiser les institutions, trouver une nouvelle représentation et un nouveau processus de prise de décision, explique Ramadan Abdullah Shallah de l’organisation du Jihad Islamique.

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Ramadan Abdullah Shallah est secrétaire général de l’organisation du Jihad Islamique, et a remplacé Fathi Al-Shaqaqi assassiné par les Israéliens - Photo : Al Jazeera

Le Jihad Islamique Palestinien [Palestinian Islamic Jihad - PIJ] a, depuis ses débuts dans les années 80, fidèlement défendu la résistance armée contre l’occupation israélienne et a toujours refusé de reconnaître ou de participer à des entretiens pour la paix.

Son siège est basé en Syrie, et le PIJ est beaucoup moins important que le mouvement Hamas. Mais les deux groupes partagent les mêmes racines : la confrérie égyptienne des Frères Musulmans.

Fathi Al-Shaqaqi, le dirigeant historique du groupe, a été assassiné à Malte en 1995 dans ce que beaucoup pensent être une opération d’un commando israélien. Ramadan Abdullah Shallah, un universitaire diplômé en Grande-Bretagne et intervenant dans les études sur le Moyen-Orient à l’université de la Floride du sud, a été choisi par la direction du mouvement pour remplacer Al-Shaqaqi en tant que sécrétaire général de l’organisation.

Al Jazeera a récemment interviewé Shallah, qui a expliqué que les actuels efforts pour remettre en selle le processus de paix étaient simplement des tentatives « pour revendre l’illusion de la paix ».

Al Jazeera : Les initiatives politiques de réconciliation entre les organisations palestiniennes semblent marquer le pas et Gaza reste sous blocus israélien. Selon le PIJ, quelles seraient les plus grandes menaces auxquelles sont confrontés les Palestiniens aujourd’hui ?

Ramadan Abdullah Shallah : Je pense que la plus grande menace pour le peuple palestinien aujourd’hui est l’absence de direction. Le peuple perd la capacité de décider de quelle manière poursuivre cette marche, cette lutte pour gagner sa liberté et son indépendance.

La direction palestinienne, l’ancienne direction palestinienne, s’est lancée dans le processus de paix il y a plus de 15 ans afin de mettre en place un état palestinien indépendant dans les frontières de 1967. Mais si nous regardons les réalisations aujourd’hui nous nous rendons compte que cette direction n’a rien accompli parce que les politiques israéliennes qui sont mises en application dans Jérusalem et en Cisjordanie ne laissent aucune chance à l’établissement de n’importe quel type d’état palestinien indépendant.

Ces politiques incluent la confiscation de la terre, les menaces à l’encontre de la mosquée Al-Aqsa, les menaces sur Jérusalem, les menaces contre le droit au retour des réfugiés palestiniens, et le siège imposé à la bande de Gaza, où plus de 1,5 million de personnes vivent dans la plus grande prison au monde sans le moindre support des pays arabes et musulmans.

Récemment nous avons été aussi les témoins de la position prise par l’autorité palestinienne [de Ramallah] concernant le rapport [du juge] Goldstone sur les crimes de guerre israéliens commis pendant la guerre sur Gaza l’hiver dernier. Nous considérons l’appel à retarder le vote sur les résultats de ce rapport comme une faute grave [un péché] plutôt que comme une erreur.

Dans ce dernier cas, la direction palestinienne a voulu aider les Israéliens et leur donner une porte de sortie face à ce dilemme, plutôt que de pousser la communauté internationale à mettre la pression sur les Israéliens et à les reconnaître comme des criminels de guerre.

Ceci signifie en réalité que le peuple palestinien aurait renoncé à son droit à défier et condamner son ennemi.

Pensez-vous vraiment que les Israéliens considèrent le rapport de Goldstone comme « un dilemme » ou une menace grave ?

Je pense que ce qu’il y avait de nouveau dans ce rapport, c’est le défi à la légitimité d’Israël parce que c’est la première fois que la communauté internationale se réunit pour exiger qu’Israël passe en jugement, et condamne aussi durement la politique israélienne. C’est la première fois que nous entendons le monde dire « non » aux actions, aux atrocités et aux agressions israéliennes.

La guerre criminelle lancée par Israël contre la population civile à Gaza a réellement attiré l’attention du monde entier et maintenant nous voyons les résultats des efforts exercés par les organismes de défense des droits de l’homme et la communauté internationale pour mettre en avant cette question.

C’est quelque chose de nouveau et de prometteur à entendre pour les Palestiniens, indépendamment de ce que le rapport dit à notre égard en tant que groupes de la résistance palestinienne.

Ce qu’il nous importe d’entendre, c’est que les médias, les institutions et les pays occidentaux condamnent Israël.

Vous avez dit que c’était un péché que le vote ait été retardé ; selon vous, qui est le pécheur dans cette affaire ?

Bien.. Tout le monde sait de qui il s’agit. Notre prise de position face à ce qu’a fait l’autorité palestinienne [AP] à propos du rapport Goldstone n’implique pas des questions personnelles. Nous nous concentrons sur la mesure prise, sur la position exprimée, plutôt que sur les individus eux-mêmes.

Nous croyons que l’action entreprise par le Président de l’AP est une faute politique et morale. D’autres formations palestiniennes - telles que le Front Populaire, et le Front Démocratique - ont condamné l’action de l‘AP comme étant un crime commis contre le peupe palestinien. Donc, si les associés de Mahmoud Abbas qualifient cela de crime, que puis-je dire de plus en exprimant le point de vue du Jihad Islamique ?

Pensez-vous que les critiques et les pressions venant de la société palestinienne pourraient mettre à mal l’Autorité palestinienne ?

Ce qui s’est passé à Genève est quelque chose de grave et de dangereux, et il existe différentes façons de donner suite à cette affaire. L’étape la plus importante maintenant est de rechercher diverses options pour réorganiser l’entité palestinienne et sa structure de décision afin de maîtriser à l’avenir comment les dirigeants palestiniens prennent leur décision.

Si Abbas avait été membre d’une direction palestinienne démocratique, je ne pense pas qu’il aurait pris la décision de reporter le vote. Il y aurait eu des contrôles et des contrepoids et bien évidemment, il aurait été conseillé par d’autres de ne pas prendre une telle décision.

Mais il a personnellement pris cette décision et maintenant il en paie le prix.

Ce qui est important pour nous aujourd’hui est de revoir la situation palestinienne dans son ensemble par le dialogue afin de réorganiser les institutions palestiniennes et de trouver une nouvelle représentation et un nouveau processus de prise de décision en politique.

Supposons que la politique palestinienne soit redéfinie et qu’un mode de prise de décision plus intégré soit mis en place, comme vous l’avez mentionné. George Mitchell, l’émissaire américain au Proche-Orient, a fait de nombreuses visites pour discuter du processus de paix avec les dirigeants arabes, israéliens et palestiniens. Quelle est la position du PIJ concernant les négociations avec Israël ?

Tout d’abord, nous ne croyons pas aux négociations avec Israël. Nous ne reconnaissons pas Israël comme une entité légitime dans cette région et le considérons comme un élément envahisseur qui a été implanté dans cette région en tant que représentant des intérêts occidentaux et des puissances coloniales.

Israël est un occupant et ils ont chassé la population autochtone de sa terre - la population palestinienne qui vit maintenant à l’état de réfugiés dans le monde. Le droit de rentrer dans leurs maisons leur a été refusé.

Nous ne font pas confiance aux soi-disant processus de paix. De notre point de vue, rien n’a été réalisé depuis la conférence de Madrid et les Accords d’Oslo signés par Yasser Arafat, le président palestinien défunt, en 1993.

Même certains membres de l’Autorité palestinienne aujourd’hui admettent que la situation était meilleure avant le processus de paix, du moins en termes de niveau de vie, de l’assurance de nos besoins de base en tant qu’êtres humains, et de liberté de mouvement.

Par exemple, regardez les colonies en Cisjordanie depuis ce soi-disant processus de paix. En 1993, on comptait quelque 100 000 colons en Cisjordanie, dont Jérusalem. Aujourd’hui, il y en a 500 000 - cette augmentation fulgurante a eu lieu au cours de ce soi-disant processus de paix.

Nous n’avons aucune sorte de paix. Maintenant, avec l’arrivée du Likoud d’extrême-droite au pouvoir et le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, nous n’avons même pas de « processus ». Le processus s’est arrêté.

Aujourd’hui, l’Autorité palestinienne tente de vendre l’espoir parmi les Palestiniens que les pourparlers avec les Israéliens vont reprendre et que nous allons évoluer vers un Etat palestinien dans le futur.

Il s’agit simplement d’une tentative de revendre les illusions et les mensonges de la dernière décennie. Nous ne croyons pas qu’il y ait la moindre chance d’établir un Etat palestinien en Cisjordanie et dans les frontières de 1967.

Netanyahou a dit très clairement que si les Palestiniens veulent avoir un Etat, ils doivent d’abord se plier à deux conditions : qu’Israël soit reconnu comme un Etat juif, et que le soi-disant Etat palestinien soit démilitarisé, ce qui signifie que nous n’aurions pas d’armée ni de souveraineté sur notre terre natale.

Un tel Etat palestinien serait asservi à la sécurité d’Israël.

C’est ce qui attend les Palestiniens.

Vous peignez un tableau très sombre.

Eh bien, la situation elle-même est sombre. Je ne tire pas cette image de ma propre imagination, car si vous regardez ce qui se passe à Jérusalem aujourd’hui, c’est un tableau très sombre.

Par exemple, si vous prenez les menaces qui pèsent sur la mosquée Al-Aqsa, qui est le symbole de la sainteté et du caractère sacré de la cause palestinienne - les Israéliens ne ménagent aucun effort pour creuser et détruire la mosquée ; ils creusent des tunnels sous Al Aqsa et le présumé Temple de Salomon sera construit à la place d’une mosquée Al Aqsa démolie.

De nos jours, dans Jérusalem, il y a une menace de démolition de plus de 11 000 maisons palestiniennes. Environ 180 ont déjà été démolies. Et cela peut sembler être quelque chose d’étrange pour vos lecteurs, mais lorsque les Israéliens décident de démolir une maison, ils imposent aux Palestiniens qui y vivent de payer le coût de l’opération.

C’est près de 25 000 dollars. Ils informent d’abord la famille que leur maison est « illégale » et qu’elle doit être démolie. Si la famille palestinienne ne peut pas payer, alors elle doit détruire elle-même sa propre maison.

Aussi, alors que nous sommes sur le sujet de Jérusalem, plus de 50 000 Palestiniens de Jérusalem ont perdu leurs cartes d’identité de Jérusalem - la maqdasiya Hawiya - dans le cadre de la poursuite par Israël du projet de judaïsation de la ville.

Aujourd’hui, les Palestiniens ne représentent plus que 35 pour cent de la population de Jérusalem-est et ouest. Le plan israélien est de réduire la population palestinienne de la ville de 80 pour cent. Ils tentent d’imposer une identité juive sur Jérusalem.

C’est le résultat du soi-disant processus de paix. Tout ce qui a été réalisé à Jérusalem l’a été dans le cadre des « pourparlers de paix ».

Le gouvernement de droite du Likoud a un plan pour en finir avec le dossier de Jérusalem et déclarer Jérusalem la capitale éternelle et unifiée d’Israël. Qu’est-ce donc l’AP attend ? Que pouvons-nous tirer de ce processus de paix ? Il ne reste rien de la terre des Palestiniens, plus rien à négocier, ni pour créer un Etat indépendant.

Si, comme vous dites, le processus de paix a échoué à accorder aux Palestiniens leurs droits, que propose le Jihad Islamique comme alternative ?

Eh bien, la première chose est que la communauté internationale reconnaisse que l’existence d’Israël en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, au moins, est une occupation illégale. Dès que nous aurons obtenu cette reconnaissance alors les Israéliens devront se retirer de cette terre.

S’ils ne sont pas d’accord pour se retirer pacifiquement, nous n’avons pas d’autre alternative que de continuer la résistance. En tant que mouvement national, nous nous considérons comme des combattants de la liberté, nous avons le droit de défendre notre terre, notre peuple et nos lieux saints comme Al-Aqsa.

Telle est l’alternative - la résistance légale et légitime à laquelle toutes les nations recourent contre le colonialisme et l’occupation étrangère.

Vous voulez qu’Israël accepte les résolutions 224 et 338 des Nations Unies qui appellent à un retour aux frontières d’avant 1967 ?

Je ne sais pas si nous sommes à la recherche de ces résolutions, mais s’ils acceptent et les appliquent et se retirent de notre terre, je ne vais pas rejeter les efforts des Palestiniens pour avoir une entité indépendante à l’intérieur des frontières de 1967.

Si Israël se retire sur les frontières de 1967, pourriez-vous faire la paix avec eux alors ?

Je ne vais pas répondre à cette question tant que je ne vois pas de changement dans leur pratique. Je ne réponds pas aux questions hypothétiques.

Toutefois, je considère que toute la terre de Palestine est à nous et que les Israéliens n’ont aucun droit de construire ce qu’on appelle Israël comme Etat juif sur cette terre.

Muammar Kadhafi, le dirigeant libyen, a appelé à une solution à un Etat. Est-ce faisable ?

Pour moi, comme pour le Jihad islamique, je ne pense pas qu’il est de notre devoir de vous suggérer des solutions politiques. Nous nous considérons comme des combattants de la liberté et notre devoir principal est de combattre l’occupation jusqu’à ce que nous récupérions nos droits.

C’est à l’autre côté - celui des Israéliens - de proposer des solutions, pas à nous, parce qu’ils sont responsables de la naissance de la cause palestinienne et du problème palestinien.

Toutefois, si l’on veut comparer les soi-disant solution à deux États et solution à un Etat, il y a de nombreuses remarques à faire. Personnellement, je n’accepte pas la solution à un Etat parce que cela reviendrait à reconnaître une existence juive et israélienne sur la Palestine, sans que les dirigeants israéliens et juifs reconnaissent nos droits en tant que Palestiniens à vivre dans ce pays et à disposer de notre liberté et notre dignité.

Plus largement en ce qui concerne la situation géopolitique dans la région, je crois que cette région est une patrie arabe et musulmane.

S’il y a une existence juive et une coexistence avec les Israéliens, toute la région deviendra le « Nouveau Moyen-Orient ». L’identité de la Oumma (la mère patrie musulmane) sera menacée, et la région entière sera redéfinie sur une nouvelle base si vous avez une nouvelle entité étatique - appelez cela comme vous voulez, Isratine ou Palisrael.

Je crois qu’Israël est une entité étrangère et ils n’ont pas le droit de vivre comme structure juridique dans cette région. Donc, si je reviens à comparer entre les deux solutions - en dépit de toutes mes remarques et observations - je considère cependant la solution à un Etat plus juste que la solution à deux États.

En vertu de la solution à deux Etats, les Palestiniens ont déjà reconnu - à l’avance - l’existence d’Israël sur 80 pour cent de la terre de Palestine. Ils sont en train de négocier avec les Israéliens sur les 20 pour cent restants. Mais la moitié de cette superficie se trouve déjà aux mains des Israéliens, donc ce qui nous reste à négocier et marchander, c’est seulement 10 pour cent de la Palestine.

Par contre, en vertu de la solution à un Etat, nous nous partagerions toute la terre de Palestine. Si nous mettons de côté tous les autres facteurs que j’ai mentionnés, politiquement, la solution à un Etat est meilleure que la solution à deux États.

Je ne dis pas cela en faveur de la solution à un Etat mais pour montrer que la solution à deux Etats est un désastre pour le peuple palestinien.

14 octobre 2009 - Al Jazeera - Vous pouvez consulter cet article à :
http://english.aljazeera.net/focus/...
Traduction : Claude Zurbach

Abu Obeida : Démantelez l’Autorité palestinienne, pas les brigades Al-Qassam

Palestine - 21-10-2009
Par Ezzedeen AlQassam Brigades
Abu Obeida, porte-parole des Brigades Ezzedeen Al Qassam, a dit lors d’une déclaration mardi matin, que discuter de l’intégration ou de la désintégration des factions de la résistance palestinienne n’avait pas lieu d’être.
















« Le rêve de dissoudre les Brigades Al-Qassam, la branche armée du mouvement islamique de résistance Hamas, est illusoire ; peu importe comment quelques personnes essaient d’analyser l’accord égyptien à cet égard, chacun a sa propre interprétation et ce point doit donc être clarifié. »

Abu Obeida a ajouté : « Ce que nous pouvons assurer, c’est que la solution de dissoudre l’Autorité palestinienne est plus simple que celle de dissoudre les Brigades Al-Qassam ou les courageuses factions de la résistance, et s’il y avait une définition d’une arme légitime, c’est certainement l’arme de la résistance. Nous n’acceptons pas que la résistance soit nommée « milice », le peuple palestinien sait que l’arme légitime est celle qui protège la patrie et défend la dignité du peuple. »

Sur la position du document égyptien au sujet de la résistance, il dit : « La légalité de la résistance n’est pas sujette à négociation ou à discussion, et certainement pas pendant les pourparlers de réconciliation, mais puisque ces délibérations discutent de questions politiques importantes, nous devons souligner que tout document ou accord qui inclurait que le droit à résister est illégal ou qu’il doit être exclu est un document incomplet qui ne peut perdurer.»

Le porte-parole a continué : « La résistance est le choix du peuple palestinien sous occupation, c’est l’option de tout peuple occupé. Une équipe palestinienne affaiblit la position palestinienne au niveau extérieur ; cette équipe parle de façon mensongère au nom du peuple palestinien et ignore la résistance. »

Au sujet de l’impact de la résistance sur les efforts de réconciliation, Abu Obeida a dit : « La réconciliation est la demande de chaque palestinien, mais se réconcilier sur le papier et repartir appliquer un ordre du jour qui sert l’ennemi sioniste et les Américains et appeler ça « une réconciliation nationale » est inacceptable. Si le médiateur égyptien veut une véritable réconciliation, elle doit être compatible avec l’option du peuple palestinien. »

Antifascistes encore un effort... si vous voulez l'être vraiment !

France - 21-10-2009
Par Jean Bricmont
Comment ne pas voir que le discours sur l'holocauste est instrumentalisé pour soutenir Israël et pour faire taire les critiques (la question n'étant pas de « mettre en cause » l'holocauste, mais de se demander pourquoi cet événement doit déterminer notre politique étrangère) ? Le temps où une majorité de gens aimait réellement Israël, « la seule démocratie au Moyen-Orient », « la villa au milieu de la jungle » etc. est passé. Mais l'étape qui reste à franchir, pour qu'une autre politique envers le Moyen-Orient soit possible, est de libérer la parole et de faire cesser l'intimidation et la culpabilisation à propos de tout ce qui concerne Israël et le sionisme.

« Pour guérir radicalement la censure, il faudrait la supprimer car l'institution est mauvaise et les institutions sont plus puissantes que les hommes. » Karl Marx (1)

Divers amis se sont inquiétés du fait que mon nom soit cité dans un article (non signé) de REFLEX, intitulé « Procès Dieudonné - Faurisson : la Cour des Miracles négationnistes » et relayé par l'AFPS , Bellaciao.

J'ai donc lu l'article avec attention ; il s'attaque à un certain nombre de gens qui ont assisté au procès de Dieudonné et Faurisson, suite au spectacle du Zénith (2) et particulièrement à Paul-Eric Blanrue, auteur du livre « Sarkozy, Israël et les juifs » dont j'ai recommandé la lecture. Cet article est intéressant parce qu'il illustre tous les défauts d'une certaine « gauche antifasciste ».

Le fond de l'affaire tourne autour de la liberté d'expression. Ayant expliquéailleurs mon point de vue à ce propos, je ne vais pas y revenir en détail. Et, avant de continuer, je voudrais souligner (même si cela devrait être inutile) que défendre la liberté d'expression de X ne signifie nullement approuver les idées de X. Cette défense découle seulement d'une réflexion sur les principes de droit sur lesquels repose une société démocratique. Et, dans une société réellement démocratique, il y aura nécessairement une telle multiplicité d'opinions qu'il est impossible de les approuver toutes - mais on peut néanmoins considérer quel'expression de toutes ces idées, aussi folles et mutuellement contradictoires qu'elles soient, doit être légale. La liberté d'expression est un principe fondamental de la démocratie, et pas, comme on le dit trop souvent, un « prétexte » pour « soutenir » X ou Y. Il est pour le moins étrange que des « antifascistes » approuvent le fait que l'on rende, comme l'a dit Chomsky à propos de l'affaire Faurisson, un triste hommage aux victimes de l'holocauste en adoptant la doctrine centrale de leurs bourreaux, à savoir qu'il appartient à l'Etat de déterminer la vérité historique et de condamner ceux qui ne s'y conforment pas.

Mais, même si l'on ne partage pas ce point de vue, la question de la pente glissante se pose : jusqu'où ira-t-on dans la répression des opinions « scandaleuses » ? On requiert un an de prison (avec sursis) contre Dieudonné pour un sketch. On est évidemment libre d'estimer ce sketch de très mauvais goût, insultant, et le condamner moralement (3). Mais un an de prison (même avec sursis) ? Que répondra-t-on aux Noirs et aux Musulmans qui pourraient se sentir insultés par d'autres sketches (y compris certains sketches de Dieudonné) ? Comment éviter que les Musulmans, qui se considèrent insultés par les caricatures du Prophète, et l'impunité dont elles jouissent (heureusement), n'y voient une nouvelle preuve du « deux poids, deux mesures » à leur égard (4) ? Aujourd'hui, divers courants au sein de l'Union Européenne veulent sacraliser la mémoire des « victimes du communisme ». Où s'arrêtera-t-on? Une partie de la gauche s'inquiète de cette dernière sacralisation - mais peut-être aurait-elle été mieux avisée de ne pas entrer, justement à propos des victimes du fascisme, dans le jeu de la sacralisation.

A mon humble avis, c'est cette constante restriction de la liberté d'expression qui devrait donner « froid dans le dos » aux antifascistes véritables.

Par une pure coïncidence, cette affaire Dieudonné se produit en même temps que la levée de boucliers du monde intellectuel et artistique en faveur de Roman Polanski. Alors que, dans cette dernière affaire, le « talent artistique » semble tout permettre, même des miracles, comme le fait de commettre une erreur de jeunesse (dixit BHL) à 43 ans, ou d'avoir des rapports sexuels avec une mineure non consentante sans commettre de viol (dixit Costa-Gavras), pas un mot n'est prononcé par ce même monde intellectuel et artistique en faveur de Dieudonné qui, au cours de toute sa carrière, n'a jamais été « coupable » que de délit d'opinion. Dans le cas de Polanski, le fait qu'une fille pose nue (Finkielkraut) ou paraisse plus âgée qu'elle n'est (Costa-Gavras), ou que le violeur soit une victime (du nazisme et du communisme-Finkielkraut et BHL) sert de circonstance atténuante. Finkielkraut vit dans « l'épouvante ». Lelouch compare la police suisse à la Gestapo. BHL en appelle à l'esprit de tolérance suisse, mentionnant Voltaire, comme si c'était Polanski et non Dieudonné qui était poursuivi pour délit d'opinion. Etrange époque où la lutte contre « l'ordre moral » et contre le « fascisme », ou encore le « il est interdit d'interdire », mènent simultanément à la complaisance à l'égard du viol et au rejet de la simple liberté d'expression.

L'article de REFLEXes soulève aussi le problème du « guilt by association », de la culpabilité par association, fortement dénoncée aux Etats-Unis, surtout dans la gauche, parce que c'était une des armes favorites du Maccarthysme. Que viennent faire dans cet article Michel Collon, la librairie Résistances et moi-même ? Michel Collon rien, à part le fait que j'en suis « proche ». Mais pourquoi le citer lui et pas Noam Chomsky, Alan Sokal, Régis Debray, Anne Morelli, ou quantité d'autres, dont je suis tout aussi « proche » ?

La Librairie Résistances, elle, a été attaquée par des nervis sionistes et a tenu un meeting en plein air suite à cette agression, au cours duquel Me Bastardi Daumont, avocat de Blanrue et de Faurisson, a pris la parole. Où est le crime ? Que reproche-t-on à Me Bastardi Daumont ? Suggère-t-on que Faurisson ne doit pas avoir d'avocat, contrairement aux pires assassins ? S'il doit bien en avoir un, est-ce un crime d'être celui-là ? Pense-t-on qu'un avocat partage nécessairement les vues de son client ? Pourquoi cette coïncidence (être à la fois l'avocat de Blanrue, de Faurisson et participer au meeting de soutien à la librairie) ? Sans doute parce que, précisément à cause du climat de terreur intellectuelle « antifasciste » qui règne en France, les avocats prêts à défendre le principe de la liberté d'expression ne se bousculent pas au portillon.

Et moi-même ? J'ai lu le livre de Blanrue et je l'ai trouvé salutaire. Bien que moins complet, il est un peu le « Mearsheimer et Walt » français, en ce sens qu'il met, pour la première fois, le doigt sur un problème fondamental de nos sociétés, à savoir l'extraordinaire influence sur notre vie politique des réseaux pro-israéliens (ou du lobby pro-israélien, comme disent Mearsheimer et Walt). Je le lui ai dit et je l'ai autorisé à me citer sur son site. Je ne lui ai pas trouvé d'éditeur, contrairement à ce qu'affirment nos spécialistes de l'antifascisme (et du renseignement), même si j'aurais été heureux de pouvoir le faire. Comme le dit Alain Gresh, le livre de Blanrue « mérite débat » ; mais le livre a été de factocensuré en France, vu que le diffuseur français de son éditeur belge a refusé de le distribuer (initiative extraordinaire de la part d'un diffuseur, si on y réfléchit : qu'est-il advenu du bon vieux capitalisme et de la « soif de profit » ?). De plus, bien que Blanrue soit un auteur relativement connu, aucun grand média ne parle de son livre. La puissance des réseaux sionistes est accrue par le tabou qui empêche de parler d'eux. Le terrorisme intellectuel « antifasciste » ne fait que renforcer ce tabou. Le grand mérite de Blanrue est de tenter de sortir de ce cercle vicieux qui, comme il le souligne d'ailleurs, n'est pas, à terme, « bon pour les juifs ».

Bref, j'apprécie le livre de Blanrue et je le dis. Quelle relation entre cela et le fait qu'il assiste au procès Dieudonné-Faurisson (ce qui, vu les enjeux juridiques de cette affaire, est tout à fait compréhensible) ou qu'il ait eu dans sa jeunesse des activités « suspectes » (aux yeux de la police de la pensée) en Moselle ? Il a été chrétien ? Je vais l'avouer : moi aussi (ainsi, il existe encore des chrétiens en France et en Belgique ; quelle horreur ! Que fait la police ?). Il a été royaliste ? Moi pas, mais en tant que Belge, j'en ai rencontré beaucoup et je n'ai pas remarqué qu'ils mangeaient des enfants au petit déjeuner. Et j'ai connu assez de gens qui ont, dans leur jeunesse, fait une apologie sans nuance de Staline, de Mao, ou de toute forme de violence, pourvu qu'elle soit « révolutionnaire » (et dont certains se sont recyclés dans l'antifascisme), pour que le genre d'accusations portées contre Blanrue me laisse froid (est-il vraiment si fréquent de trouver des gens en France dont le parcours est, comme dit REFLEXes, « politiquement limpide et irréprochable » ?).

De plus, quand il s'agit d'auteurs comme Heidegger, Céline ou Foucault (oui, oui, même Foucault), il est permis de citer, d'étudier, d'admirer une partie de leur œuvre sans se soucier de ce qu'ils ont dit ou fait par ailleurs, et qui est souvent plus étrange que ce que l'on reproche à Blanrue. Pourquoi ne pourrait-on pas avoir la même attitude par rapport au citoyen Blanrue ? Existe-t-il un principe de Polanski généralisé qui veut que pour des gens suffisamment célèbres (Heidegger et Co.), on puisse parler de leur œuvre ou d'une partie de celle-ci sans parler de la personne ou de l'ensemble de l'œuvre, mais pour les moins célèbres, non ?

J'avoue également avoir un petit problème avec la notion d'extrême droite en France. Pour les « antifascistes », l'extrême droite, ce sont exclusivement les gens qui sont supposés être nostalgiques de Vichy, de la monarchie, de l'Algérie française, qui sont trop souverainistes à leur goût, ou encore, pour certains, les « islamo-fascistes ».

Mais pourquoi la censure n'est-elle pas d'extrême droite ? Pourquoi l'apologie de la guerre (et la négation de crimes de guerre) à Gaza, au Liban, en Afghanistan et en Irak ne l'est-elle pas ? Pourquoi le fait de considérer qu'un peuple a le droit de s'installer sur la terre d'un autre et de l'en chasser à jamais (c'est-à-dire en lui refusant tout droit au retour) n'est-il pas d'extrême droite ? Pourquoi n'est-il pas d'extrême droite de célébrer comme démocratique (avilissant ainsi ce concept) un Etat défini explicitement sur une base ethnique (5) ? Pourquoi la notion de culpabilité collective (appliquée au peuple allemand, français etc.) n'est-elle pas de « l'essentialisme raciste » et donc d'extrême droite ? N'est-ce pas encore plus le cas quand cette culpabilité devient transmissible aux descendants ?

Si l'on veut bien élargir ainsi la notion d'extrême droite (ce qui me semble justifié d'un point de vue conceptuel et historique), on se rend compte que le gouvernement français, la plupart des médias et des intellectuels, et bien sûr, une bonne partie de la « gauche antifasciste » sont d'extrême droite, ce qui complique considérablement la nécessaire « lutte contre l'extrême droite ». Il ne suffit pas de ne pas « ouvrir son antenne » à Soral ou à de Benoist, mais il faudrait la refuser à pratiquement tout le monde. De plus, l'extrême droite la plus dangereuse est-elle celle de la « nostalgie », ou celle qui influence la politique et la pensée occidentale actuelles ?

Finalement, il est regrettable de voir que des articles comme celui deREFLEXes sont repris par des associations pro-palestiniennes comme l'AFPS(ou Bellaciao). Bien sûr, ils ont le droit de le faire, là n'est pas la question. Mais le fait de diffuser certains articles plutôt que d'autres est un choix politique, et ce choix peut être discuté. Or ce choix signifie que la priorité, pour ces organisations, n'est pas de défendre la liberté d'expression mais bien de hurler avec les loups dans la dénonciation des « méchants » (Dieudonné, Blanrue etc.).

Comment ne pas voir que le discours sur l'holocauste est instrumentalisé pour soutenir Israël et pour faire taire les critiques (la question n'étant pas de « mettre en cause » l'holocauste, mais de se demander pourquoi cet événement doit déterminer notre politique étrangère) ? Le temps où une majorité de gensaimait réellement Israël, « la seule démocratie au Moyen-Orient », « la villa au milieu de la jungle » etc. est passé. Mais l'étape qui reste à franchir, pour qu'une autre politique envers le Moyen-Orient soit possible, est de libérer la parole et de faire cesser l'intimidation et la culpabilisation à propos de tout ce qui concerne Israël et le sionisme.

La « solidarité avec la Palestine » commence ici, principalement dans la lutte contre les réseaux pro-israéliens. Diffuser et faire connaître le livre de Blanrue, ou celui de Mearsheimer et Walt, défendre la liberté d'expression, aider à libérer le discours et à ouvrir le débat, c'est réellement « aider la lutte des Palestiniens », et c'est l'aider de façon essentielle.

Nous ne devons pas montrer aux sionistes que nous sommes « gentils », en nous « démarquant » sans arrêt de X ou de Y qui a eu une parole trop dure ou trop franche, mais montrer que nous sommes libres et que le temps de l'intimidation est passé. Heureusement, de même que les Palestiniens résistent, il existe encore des gens en France qui défendent les principes les plus élémentaires de la République et de la laïcité. Il ne reste plus qu'à souhaiter que les « antifascistes » se joignent à eux.


Notes de lecture :

1. Remarque sur la récente réglementation de la censure prussienne, 1842,Textes philosophiques, 1842-1847, Cahier Spartacus, no 33, 1970.

2. Au cours duquel (en décembre 2008) Dieudonné fit remettre un « prix de l'infréquentabilité et de l'insolence» à Robert Faurisson, par son assistant déguisé en costume de déporté. Suite à cela, Dieudonné est poursuivi, entre autres, pour insultes à caractère raciste.

3. Il faut néanmoins rappeler que si la liberté d'expression était respectée en France, il n'y aurait jamais eu d'affaire Faurisson, ce dernier serait probablement inconnu et il n'y aurait probablement pas eu le show du Zénith. La censure incite toujours à la transgression et il n'y a aucune raison de penser que l'affaire du Zénith soit la dernière du genre, quelles que soient les peines qui seront prononcées.

4. Voir la vidéo pour une illustration de ce sentiment d'injustice.

5. Par exemple, où faut-il situer sur le spectre politique la citation suivante : « Si l’on regarde une carte du monde, en allant vers l’est : au-delà des frontières de l’Europe, c’est-à-dire de la Grèce, le monde démocratique s’arrête. On en trouve juste un petit confetti avancé au Moyen-Orient : c’est l’État d’Israël. Après, plus rien, jusqu’au Japon. [...] Entre Tel-Aviv et Tokyo règnent des pouvoirs arbitraires dont la seule manière de se maintenir est d’entretenir, chez des populations illettrées à 80%, une haine farouche de l’Occident, en tant qu’il est constitué de démocraties. » Elle est de Philippe Val (dans Charlie-Hebdo, 26 juillet 2006), ancien directeur de Charlie-Hebdo et actuel directeur de France Inter. Voir Le plan B, Frappes médiatiques sur le Liban, 5 janvier 2009 ; ce journal précise : « selon le Rapport des Nations unies sur le développement humain de 2003, seuls trois pays au monde avaient alors un taux d’illettrisme supérieur à 80%. Et aucun d’entre eux n’était situé entre Tel-Aviv et Tokyo, puisqu’il s’agissait du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Ailleurs, entre Tel-Aviv et Tokyo, le taux d’illettrisme était de 23% en Iran, de 9% en Chine, de 7% aux Philippines. Et... de 13% au Liban. »

Iraq Burin : les fermiers et les bénévoles internationaux plantent 45 oliviers sur une terre reprise à une colonie voisine

Naplouse - 20-10-2009
Par ISM
Le dimanche 18 octobre, une trentaine d’internationaux de différents groupes de solidarité ont accompagné les habitants du village d’Iraq Burin, au sud de Naplouse, pour planter 45 oliviers donnés par l’autorité palestinienne et les habitants ont considéré l’action comme un succès.























Les oliviers ont été plantés près de la colonie illégale de Braca, sur 3 kms² de terres récemment rendues à leurs propriétaires palestiniens à la suite d’un accord avec le Bureau de Coordination de District.

C’est la première réussite de cette sorte, et elle est le résultat de manifestations hebdomadaires au cours desquelles les habitants et les militants internationaux se sont rassemblés pour protester contre l’annexion illégale de terres et l’expansion illégale des colonies en Cisjordanie.

Après avoir planté les oliviers, les manifestants sont restés sur place pour scander des slogans pro-palestiniens et fêter la terre récupérée.

Une jeep de la sécurité, accompagnée d’une jeep de l’armée, sont arrivées à ce moment là sur les lieux mais l’action étant terminée et remplie avec succès, les manifestants ont décidé de rentrer au village.

La question des colonies illégales est résolue

Israel - 20-10-2009
Par Desert Peace
Qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? A l’évidence que l’administration Obama est d’accord pour autoriser Israël à continuer à s’en tirer avec sa politique de nettoyage ethnique et de génocide du peuple palestinien. Après tout, n’est-ce pas ce qu’est censé faire un récipiendaire du Prix Nobel de la Paix ?

Netanyahu : Israël et les USA ont résolu la question des colonies
par Barak Ravid, Ha'aretz, 19 octobre 2009

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a dit au Premier ministre espagnol Jose Luis Rodriguez Zapatero, jeudi dernier, que les discussions entre Israël et les Etats Unis sur la construction dans les colonies en Cisjordanie étaient terminées.

« Nous avons résolu la question des colonies avec les Américains, » a dit Netanyahu à son homologue espagnol.

« Je ne peux pas en dire plus. Si vous voulez plus de détails, demandez à Washington, » a ajouté Netanyahu.

Ce qu’a voulu dire Netanyahu n’est pas clair, ni les détails de la « solution », mais c’est la première fois que Netanyahu a dit que le problème des colonies, principale pomme de discorde entre l’administration Obama et Israël, était résolu.

Des sources à Jérusalem ont dit que Netanyahu en avait parlé après que ses représentants, Mike Herzog et Yitzhak Molcho, soient parvenus à des accords à Washington au cours de leurs discussions la semaine dernière.

Zapatero a parlé à Netanyahu de sa visite à Maison Blanche deux jours après son arrivée à Jérusalem (photo ci-dessus Tess Scheflan pour Ha'aretz). Il a dit être obsédé par Obama, et qu’il n’y aura pas d’autre chance qu’un homme qui professe des valeurs comme les siennes soit président, et que chacun devait l’aider à réaliser sa vision des choses.

Netanyahu a répondu à Zapatero qu’il était prêt à démarrer des pourparlers avec les Palestiniens sans condition préalable.

« Les Palestiniens devraient déjà nous parler, » a dit Netanyahu.

L’Espagne prendra la présidence de l’Union Européenne le 1er janvier 2010.

Molcho et Herzog sont rentrés le week-end dernier après une réunion avec l’envoyé US au Moyen-Orient George Mitchell et son équipe. Le point central des discussions fut les conditions de l’ouverture de négociations entre Israël et les Palestiniens, ainsi que la manière dont ces discussions seraient conduites, leurs objectifs et le calendrier pour parvenir à un accord.

Molcho et Herzog doivent repartir à Washington cette semaine pour une autre série de discussions. Une délégation palestinienne, dirigée par le négociateur palestinien en chef Saeb Erekat y sera en même temps.

Mitchell et la secrétaire d’Etat US Hillary Clinton remettront leur rapport à Obama après cette série de rencontres. Obama leur a demandé quelles étaient les chances des négociations entre Israël et les Palestiniens, et Obama devrait recevoir le rapport la semaine prochaine. Après lecture du rapport et consultation de son équipe, il devrait faire un discours annonçant ses prochaines démarches pour faire avancer les négociations.

Récolte des olives : notes du terrain

Naplouse - 20-10-2009
Par Palestine Monitor
Etre agriculteur dans les villages qui entourent Naplouse est une activité très périlleuse. Chaque année, les vandales des colonies israéliennes voisines harcèlent les fermiers, détruisent leurs oliviers et attaquent les travailleurs. Dans le village de Burin, nous avons vu la preuve d’une tendance encore plus sinistre.




















Issam Shedahah devant ce qui reste de sa voiture (Photo Lazar Simeonov)


Issam Shedahah, 39 ans, habite Burin depuis longtemps, et cela lui coûte cher. Nous regardons la carrosserie brulée de sa voiture, incendiée la nuit précédente par les colons d’Itzhar.

« C’est la quatrième fois qu’ils mettent le feu à ma voiture, » nous dit-il. « C’est maintenant habituel qu’ils viennent dans le village la nuit. » Mais la souffrance d’Issam ne s’arrête pas à des dommages matériels. Lors d’une autre invasion récente des colons, son frère a été assassiné. « Il était assis sur le toit de la maison un soir, il ne faisait rien de particulier. Ils lui ont tiré une balle dans la tête. »

Il montre le toit de leur appartement, situé au-dessus du magasin, propriétés de la famille. Il est juste en face de ce qui reste de sa voiture. « La nuit dernière, je me suis réveillé à 3h du matin, j’entendais parler. J’ai regardé par la fenêtre et je les ai vus casser les vitres de la voiture et verser du benzène sur les sièges, mettre le feu et partir. »

Issam explique que la population de Burin a l’habitude de voir ses fermes attaquées, il montre la « montagne noire », où tous les arbres jadis verts ont été réduits à des morceaux de charbon. Mais les descentes des colons dans le village, dont les soldats de l’armée israélienne ont pleine connaissance, rend leur vie insupportable. « Nous sommes tout le temps attaqués par les colons. Ils ont volé la terre de mon grand-père ; ils veulent voler toute notre terre. Nous souffrons sans arrêt. »

Des voisins nous apprennent que plusieurs autres voitures ont été incendiées récemment. Nous pouvons voir que les maisons proches portent elles aussi les marques des attaques des colons.

Le maire d’Huwara, Samer Odeh, a condamné ce qu’il appelle « les attaques continuelles des colons », alors que les responsables syndicaux nous disent que 5.000 hommes de la sécurité palestinienne ont été assignés à la protection des fermiers.

Pour Issam Shedaheh et les gens de Burin, il n’y a aucune protection. Juste les horreurs quotidiennes d’une vie sous siège.

Ali Larijani prônne le règlement de la question de Gaza


Téhéran.Irna.19 octobre 2009

Le président du parlement iranien Ali Larijani a souligné lundi que le peuple palestinien attend des Etats musulmans qu'ils trouvent une solution à la question de la bande de Gaza.

M.Larijani a tenu ces propos lors d'une rencontre avec son homologue algérien Abdelaziz Ziari, organisée en marge de l'Assemblée générale à l'occasion de la 121e Assemblée de l'Union interparlementaire qui se tient aujourd'hui à Genève.

Le président du parlement iranien, a ajouté que les parlements des pays du monde qui sont influents devraient faire des efforts pour aider à résoudre la question critique de la bande de Gaza.

Ali Larijani a souligné la nécessité de déployer des efforts accrus de la part des Etats musulmans pour contrer la nouvelle vague des ennemis de la nation palestinienne.

Le président du parlement iranien a invité les responsables algériens à se rendre à Téhéran pour discuter des questions d'intérêt mutuel.

Durant son séjour à Genève, Ali Larijani doit prononcer un discours devant l'assemblée générale de l'UIP lundi sur les questions de désarmement et de la crise en Palestine, en particulier dans la bande de Gaza.

Les parlementaires de 120 pays vont débattre de diverses questions, y compris du terrorisme, de la traite des êtres humains et du crime organisé ainsi que de certains autres développements internationaux pendant ces trois jours de réunion.

L'UIP est une organisation internationale créée en 1889 qui regroupe 153 membres dont le siège est à Genève.

http://www2.irna.ir/fr/news/view/line-96/0910199530190704.htm

Une majorité d’Américains soutient une attaque contre l’Iran

21/10/2009

Près de neuf Américains sur dix pensent que l'Iran est en train de mettre au point des armes nucléaires et une majorité d'entre eux est favorable à une frappe militaire pour éviter que ce pays ne parvienne à ses fins, selon un sondage publié hier. Selon l'enquête, 78 % des personnes interrogées sont pour des négociations directes entre les États-Unis et l'Iran, et 77 % disent être favorables à des sanctions économiques. Les actions militaires sont celles qui reçoivent le plus faible soutien, mais 54 % des Américains assurent néanmoins qu'ils seront favorables à des frappes. Pour ce sondage de CNN, 1 038 personnes ont été interrogées par téléphone entre vendredi et dimanche. La marge d'erreur est de plus ou moins 3 points.

Abdallah II: Israël doit décider s'il veut être finalement intégré au PO

20/10/2009

L’entité sioniste doit mettre un terme à la colonisation dans les territoires palestiniens et décider s'il veut finalement être intégré à la région, a déclaré le roi Abdallah II de Jordanie à l'issue d'une rencontre à Rome avec le président italien Giorgio Napolitano.

"Israël doit décider s'il veut être intégré définitivement à la région ou s'il veut rester en dehors, et il doit mettre un terme à la colonisation", a déclaré le roi, cité par l'agence Ansa.

Evoquant "les efforts pour faire progresser le règlement de la question israélo-palestinienne", le roi s'est déclaré "déçu" par le fait que "les négociations piétinent".

Napolitano s'est de son côté prononcé pour "la reprise rapide du dialogue direct entre les Israéliens et l'Autorité palestinienne parce qu'il y a une nécessité urgente de parvenir à un accord de paix équitable et durable".
"Nous nous attendons à un signal de disponibilité et de bonne volonté de la part d'Israël", a ajouté le chef de l'Etat italien.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=107822&language=fr

Israël étudie la création d’une possible commission d’enquête sur Gaza

21/10/2009
« Lieberman ne veut pas la paix », a accusé hier le juge Goldstone. Jonathan Nackstrand/AFP
« Lieberman ne veut pas la paix », a accusé hier le juge Goldstone. Jonathan Nackstrand/AFP
Le juge Goldstone critique l'argument israélien selon lequel l'adoption de son rapport va porter atteinte au processus de paix.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a demandé hier à son gouvernement de faire des propositions pour amender les lois internationales de la guerre après la publication du rapport Goldstone. Le cabinet de sécurité israélien s'est réuni pour débattre des conséquences du rapport Goldstone, mais il n'a pas discuté de la création éventuelle d'une commission d'enquête sur la campagne de l'armée israélienne dans la bande de Gaza, comme l'évoquaient les médias, selon une source officielle. « Le Premier ministre a demandé aux organes gouvernementaux compétents d'étudier une initiative pour amender la législation internationale sur la guerre afin de l'adapter à l'expansion du terrorisme mondial », ont indiqué ses services dans un communiqué.
Israël a essuyé une sévère défaite diplomatique lorsque le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté à une large majorité le rapport Goldstone vendredi dernier à Genève. Commandité par l'ONU et présenté par le juge sud-africain Richard Goldstone, ce rapport accuse l'armée israélienne, ainsi que les groupes armés palestiniens, d'avoir commis « des crimes de guerre » durant l'offensive israélienne à Gaza l'hiver dernier au cours de laquelle 1 400 Palestiniens et 13 Israéliens ont été tués.
Des voix se sont élevées, en Israël et en dehors, pour réclamer la constitution d'une commission d'enquête israélienne sur les événements de Gaza. Mais une majorité de ministres du gouvernement de droite est hostile à cette initiative. Les dirigeants israéliens redoutent que le rapport Goldstone soit adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU puis transmis à la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, qui pourrait alors engager des poursuites contre des hauts gradés de l'armée ou des dirigeants politiques israéliens. Le vice-Premier ministre et ministre du Développement régional Syvlan Shalom a ainsi déclaré que « le rapport (Goldstone) est biaisé et mensonger. Il n'y a donc aucune raison d'appliquer une de ses recommandations, à savoir la création d'une commission d'enquête israélienne ». Tzipi Livni, qui était ministre des Affaires étrangères au moment de l'opération israélienne, a expliqué qu'elle était favorable à une telle commission uniquement « si elle permet de défendre les soldats et officiers israéliens contre toute poursuite à l'étranger ».
Le juge Goldstone a pour sa part critiqué l'attitude du gouvernement israélien. Lors d'un discours prononcé aux États-Unis devant des rabbins et diffusé hier par la radio publique, le juriste a qualifié d'« argument superficiel » le discours des dirigeants israéliens selon lequel l'adoption de son rapport va porter atteinte au processus de paix. « De quel processus de paix parlent-ils ? Il n'y en a pas. Le ministre israélien des Affaires étrangères (Avigdor Lieberman) n'en veut pas », a estimé le juge, en appelant le gouvernement israélien à ouvrir une « enquête transparente » pour mettre fin à la polémique.

"Israël" chasse les militants étrangers de Cisjordanie

20/10/2009 Les autorités de l'occupation israélienne ont durci les restrictions qu'elles exercent sur les Palestiniens de la Cisjordanie occupée qui luttent pour préserver leurs terres.
Selon la chaîne satellitaire qatarie AlJazira, elles ont expulsé dernièrement des dizaines de militants étrangers venus assister les Palestiniens dans le village de Bourine, au sud de Naplouse, dans la cueillette des olives dans les terres situées à proximité des colonies sionistes. Elles les ont également menacés de les expulser hors de la Palestine et d'imposer une contravention aux Palestiniens qui leur demandent assistance.

Selon un des habitants du village en question, le Palestinien Bilal Eid (42 ans), après avoir perquisitionné leurs terres, les soldats de l'occupation leur ont demandé de ne plus demander assistance auprès des militants étrangers, sous peine de payer une amende de 2.000$ et plus.

Eid a assuré avoir obtenu confirmation de cette décision auprès du bureau de liaison palestinien auquel toutes les décisions israéliennes sont transmises.

"La gravité (de cette décision) réside dans le fait que les citoyens palestiniens ne pourront plus empêcher la confiscation de leurs terres, ni transmettre leur endurances au monde à travers ces militants. De plus, leur absence va faciliter la tâche aux colons pour réprimer encore plus les Palestiniens et prendre d'assaut leurs terres sans aucune surveillance" s'est plaint Eid.

Lequel a souligné l'importance que jouent ces militants diffusés un peu partout dans les villages de la Cisjordanie et qui "dévoilent à leurs états et aux organisations humaines la réalité des exactions et des crimes commis par l'occupation israélienne et réfute ses mensonges à travers lesquels elle fait croire le monde entier que les Palestiniens sont des criminels et les agresseurs des colons".

Pour leur part, les militants étrangers ont refusé de quitter les territoires palestiniens. Par la voix de leur porte-parole, le britannique Peter Leder, ils assuré q'ils feront tout pour revenir au cas où les israéliens en viennent à les expulser. " Nous ne laisserons jamais les Palestiniens lutter seuls contre les Israéliens" a-t-il affirmé.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=107789&language=fr

Meretz accuse Israël de crimes de guerre à Gaza

20/10/2009
Le parti de gauche israélien, Meretz, a accusé les leaders politiques et militaires de l'entité israélienne d'avoir commis des crimes de guerre à Gaza. C'est la première fois qu'un parti israélien accuse ouvertement son gouvernement de perpétrer des crimes de guerre, selon le site "les colons 7".

La direction dudit parti a appelé le gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netenyahu à former une commission d'enquête indépendante pour enquêter sur les crimes de guerre, et à former cette commission à la base du rapport Goldeston.

Le PDG du parti Meretz Moussa Raz a insisté lors d'une interview au site "les colons 7" sur la nécessité de former cette commission pour savoir qui est l'accusé ou l'innocent sur le plan politique et militaire en "Israël".

Il a de même accusé le mouvement Hamas de commettre des crimes de guerre, soulignant qu'il avait déjà servi dans l'armée et qu'il connait bien la situation réelle à Gaza.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=107823&language=fr

Réunion de Vienne: Téhéran juge inutile la présence de la France

20/10/2009 L'Iran a jugé inutile la présence de la France à la réunion de Vienne sur la livraison de combustible nucléaire à Téhéran, à laquelle participent également les Etats-Unis et la Russie, c'est ce qu'a affirmé mardi le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki.

La République islamique a proposé à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) de solliciter (en son nom) des pays tiers pour la livraison de combustible destiné à son réacteur de recherche de Téhéran, a ajouté M. Mottaki.

"L'Agence a contacté quelques pays, et les Etats-Unis et la Russie ont accepté de participer aux négociations pour fournir le combustible. Les négociations vont être menées avec ces deux pays en présence de l'Agence. Nous n'avons pas besoin de beaucoup de combustible et nous n'avons pas besoin de la présence de beaucoup de pays. Il n'y a aucune raison pour la France d'être présente", a-t-il poursuivi.
Selon la chaîne de télévision iranienne en langue arabe, Al-Alam, l'Iran a exclu un dialogue direct avec la France concernant la livraison d'uranium enrichi, car elle "ne s'est pas conformée à ses obligations antérieures envers l'Iran dans la cadre de la coopération nucléaire" bilatérale.

La chaîne qui cite une source proche des négociateurs iraniens à Vienne, ajoute que la France "n'a pas un passé acceptable et dans la mesure où elle entrave les négociations entre l'Iran et l'AIEA", l'Agence internationale de l'énergie atomique, Téhéran n'aura pas de dialogue direct avec Paris.

Toujours selon la chaîne, quoique l'Iran possède 10% de la société française d'enrichissement d'uranium, Eurodev, Paris et contrairement aux lois internationales s'est abstenue de lui livrer les dizaines de tonnes de la matière UF6 qui lui reviennent de droit.
Interrogé sur les déclarations du chef de la diplomatie iranienne, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a déclaré que son pays "participe" à la réunion de Vienne. "C'est une réunion d'experts, à laquelle nous participons, les discussions se poursuivent", a-t-il ajouté, lors d'un point presse.
La reprise de la réunion de Vienne sur l'enrichissement à l'étranger d'uranium iranien, qui avait commencé lundi, avait été retardée mardi jusqu'à la mi-journée.


Lundi, le porte-parole du département d'Etat américain Ian Kelly a qualifié de "bon début" la réunion tenue à Vienne, sous l'égide de l'AIEA. "C'est un bon début, mais il nous faut encore beaucoup travailler sur les détails de mise en œuvre de l'accord", a précisé Kelly lors du point de presse du département d'Etat. Kelly a également estimé que le fait que la réunion doive se poursuivre mardi était "un bon signe". Il a décliné tout autre commentaire.

Le terme de "bon début" avait déjà été employé un peu plus tôt par le directeur général de l'agence onusienne, l'Egyptien Mohamed ElBaradei.

Le chef de la délégation iranienne, l'ambassadeur auprès de l'AIEA, Ali Ashgar Soltanieh, s'est, lui, contenté de "confirmer" les propos du directeur général.

Avant même le début des discussions, Téhéran avait averti lundi matin qu'en cas d'échec, l'Iran procéderait par ses propres moyens à l'enrichissement d'uranium à 20%.

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=107662&language=fr

Exercice anti-aérien israélo-américain, le plus important jamais réalisé

G.Houbballah

20/10/2009

L’entité sioniste et les Etats-Unis organisent à partir de mercredi leurs plus importantes manoeuvres anti-aériennes conjointes, a-t-on appris mardi de source militaire israélienne.

Un millier d'hommes du Commandement américain en Europe et un nombre égal de soldats israéliens vont prendre part à ces manoeuvres baptisées "Juniper Cobra" qui se poursuivront jusqu'au 5 novembre, a précisé Tsahal dans un communiqué.

Durant l'exercice, seront testés les batteries de missiles anti-missiles israéliens de type Arrow, ainsi que les systèmes américains de défense anti-balistique THAAD et Aegis (naval) et les systèmes anti-aériens Patriot et Hawk, selon les médias israéliens.

L'objectif est de simuler des tirs de missiles à longue portée en provenance d'Iran, de Syrie ou du Liban et leur interception en vol, précise le quotidien Yediot Ahronot.

"Selon l'hypothèse de travail de l'exercice, en cas de guerre, les Etats-Unis fourniront à Israël des systèmes de défense qui seront utilisés parallèlement au système anti-missile Arrow 2", mis au point par Israël avec un financement essentiellement américain, indique le journal.

Par ailleurs, un ex- commandant adjoint dans le Commandement américain en Europe a déclaré au cours d’une conférence réunissant des bailleurs de fonds du Washington Institute for Near East Policy, des diplomates, des journalistes et des analystes, qui a eu lieu ce week-end à Washington, que « les États-Unis auraient du mal à ne pas participer à une frappe aérienne israélienne dans le cas où Tel-Aviv décide de frapper les installations nucléaires iraniennes.

Charles F. Wald, a souligné qu’une frappe militaire sur l'Iran "pourrait faire reculer le programme d'armes nucléaires de la République islamique quelques années", ajoutant «qu'Israël ne peut pas le faire seul ».

Et de noter : «Ils ont une armée formidable, mais pas assez puissante pour tenir pendant des semaines ou des mois - avec des centaines de sorties par jour ».

Wald a poursuivi que si «notre grand allié d'Israël», décide de prendre des mesures militaires pour empêcher l'Iran d'acquérir une arme nucléaire ", la pression montera chez nous pour soutenir Israël."

Il a également critiqué l’administration américaine et le Pentagone pour ne pas consacrer suffisamment d'attention au programme nucléaire de l'Iran au cours des dernières années en raison de leur implication en Irak et en Afghanistan.

Commentant les propos de l’ancien conseiller national pour la sécurité de président Jimmy Carter, selon lesquels les Etats-Unis abattront des avions de guerre israéliens s'ils tentent de survoler l'Irak pour attaquer l'Iran, Wald a affirmé : «La possibilité de cela, est de zéro - non, inférieure à zéro."

Le mois dernier, Wald et deux anciens sénateurs américains ont signé une pétition appelant le président américain Barack Obama, à commencer les préparatifs pour mettre en œuvre une option militaire contre l'Iran.

« Le but de ces préparations, écrivent-ils, serait non seulement de parvenir à la préparation militaire pour une telle option, mais de persuader Téhéran de la gravité des intentions de l'administration et de convaincre Israël qu'il ne faut pas agir seul ».

De son côté, l'ancien chef des renseignements militaires israéliens, le général (en retraite), Aharon Zeevi-Farkash, également présent à la conférence, a affirmé qu’ « une frappe militaire américaine serait beaucoup plus efficace qu’ une frappe militaire israélienne pour détruire le programme nucléaire de l'Iran: «Les États-Unis peuvent détruire la capacité nucléaire, et la guerre ne durera pas longtemps », dit-il.

Il a ajouté, toutefois, que « les renseignements occidentaux ne savent pas grand-chose sur l'ensemble des sites nucléaires de l'Iran ».

"Le régime de Téhéran ne cherche pas à se suicider", a –t-il déclaré, «Quand ils se rendront compte que nous sommes sérieux cette fois, ils ne voudront pas perdre leur régime».

http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=107788&language=fr

Rapport Goldstone ; Le « petit juge » et le sens de l’Histoire »

publié le mardi 20 octobre 2009

Frédéric Koller
Richard Goldstone et son rapport creusent leur sillon : celui de la justice, de la fin de l’impunité et – qui sait – peut-être un jour, au bout du chemin, celui d’une contribution à la paix

Richard Goldstone et son rapport creusent leur sillon : celui de la justice, de la fin de l’impunité et – qui sait – peut-être un jour, au bout du chemin, celui d’une contribution à la paix. Il y a un mois, lorsque le juge juif sud-africain présentait le fruit du travail de sa commission d’enquête à Gaza concluant à des crimes de guerre israéliens et palestiniens, il savait qu’il remettait une bombe entre les mains du Conseil des droits de l’homme. Il savait également qu’il serait l’objet d’attaques personnelles, d’instrumentalisation politique et de pressions. Dans la posture du petit juge face aux puissants, il affichait une mine imperturbable, confiant et optimiste dans l’impact de son enquête. Comme un homme assuré d’être dans le sens de l’Histoire.

Vendredi, dans un vote disputé, le Conseil des droits de l’homme lui a donné raison en adoptant son texte et ses recommandations. A-t-il été diminué par les manœuvres de Palestiniens déboussolés, reportant la lecture du texte à six mois avant de le faire parapher dans l’urgence ? A peine. L’essentiel est ailleurs. Adopté par l’ONU, ce rapport devrait faire date pour plusieurs raisons : son étude de cas devrait contribuer à renforcer le Droit international humanitaire et la protection des civils face à la tentation de relativiser les Conventions de Genève au nom de la lutte contre le « terrorisme ». Il ouvre par ailleurs de nouvelles perspectives pour la justice internationale en donnant un nouveau rôle au Conseil des droits de l’homme. Autant de perspectives qui crispent habituellement les Etats soucieux de leurs prérogatives nationales. Un véritable exploit. S’il a été possible, c’est d’abord par la qualité désormais incontestée – sinon par Israël et les Etats-Unis – du travail de la Commission Goldstone. C’est bien sûr aussi le résultat d’un rapport de force politique de plus en plus défavorable à la position d’Israël. Mais faut-il s’en étonner lorsque l’on considère la poursuite de la colonisation des territoires palestiniens unanimement condamnée ?

En s’opposant au rapport Goldstone, sans explication convaincante, les Etats-Unis font fausse route. Barack Obama avait soulevé quelque espoir de changement lors de son discours du Caire. Avec Goldstone, il avait une occasion de faire intelligemment pression sur son allié. En le balayant, il renforce la frustration palestinienne, qui sera à la hauteur des espoirs déçus.