vendredi 2 octobre 2009

Jérusalem : menace de destructions de 131 appartements où vivent plus de 1000 Palestiniens

jeudi 1er octobre 2009 - 21h:54

Palestine Telegraph



La politique israélienne de destruction de maisons palestiniennes à Jérusalem-Est occupée se poursuit à un rythme rapide. Aucune action diplomatique ou négociation ne semblent d’avoir la moindre incidence, comme l’a souligné aujourd’hui le responsable du Fatah en charge du dossier de Jérusalem, Hatem Abdel Qader.

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En toute impunité, le nettoyage ethnique bat son plein dans Jérusalem...

Une délégation de son ministère est devant la Cour suprême israélienne aujourd’hui pour formuler une requête contre le ministre de l’intérieur israélien Eli Yishai.

Le sujet est son refus manifeste de ratifier la version finale pour des changements structurels dans certains quartiers palestiniens dans la ville de Jérusalem, même si les citoyens ont satisfait à toutes les exigences formulées par les services d’ingénierie et les commissions juridiques.

Les habitants ont obtenu l’approbation des collectivités locales comme des services de district en ce qui concerne les plans. Ce que tout cela signifie est qu’il est presque impossible d’obtenir un permis de construire si vous êtes un Palestinien de Jérusalem.

Avec cette dernière infraction, 131 appartements palestiniens où vivent plus de 1000 citoyens, seront démolis si le permis de construire n’est pas délivré.

Abdel Qadar qualifie la politique israélienne de raciste et illégale, et qui vise à porter atteinte à la démographie palestinienne dans Jérusalem. Les Israéliens ont adopté des plans ces dernières années pour changer la démographie de la ville afin de s’assurer qu’elle dispose d’une majorité juive. Ces plans impliquent d’expulser les Palestiniens et d’insérer de force de plus en plus de colons juifs.

Le responsable palestinien chargé du dossier de Jérusalem a déclaré aujourd’hui : « Le refus de ratifier ces plans met 131 unités de logement à Jérusalem, avec une population de 1000 citoyens, dans la liste des démolitions. Ceci est particulièrement malfaisant puisque les plans ont été élaborés pour corriger le statut juridique de ces maisons construites sans permis [des forces d’occupation israéliennes] qui sont situées dans Shu’fat, Beit Hanina, le mont Scopus, Baher, et d’autres quartiers. »

*Maisa Abu Ghazaleh pour PNN

1° octobre 2009 - The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.paltelegraph.com/palesti...
Traduction : Info-Palestine.net

Les soldats palestiniens d’Israël

jeudi 1er octobre 2009 - 07h:15

Jonathan Cook
Dissident Voice


La demande du commandant en chef d’Israël ce mois-ci pour que tous les citoyens israéliens soient tenus d’accomplir le service national a attiré l’attention sur un groupe de soldats dont on parle rarement : ceux de la minorité palestinienne d’Israël.

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Un petit nombre de citoyens palestiniens des communautés musulmanes et chrétiennes d’Israël a choisi de rejoindre l’armée.


Bien qu’aucunes statistiques ne soient disponibles, on estime à 3 000, sur les un million trois cent mille citoyens palestiniens d’Israël, ceux qui ont brisé le tabou le plus fort de leur société et font actuellement leur service, souvent dans des unités de combat, en première ligne du conflit avec leurs parents palestiniens des Territoires occupés.

Ces Palestiniens d’Israël - près du cinquième de la population d’Israël - sont les descendants des Palestiniens qui ont réussi à échapper à l’expulsion à la création de l’Etat juif en 1948. Contrairement aux Palestiniens des Territoires occupés, qui ne sont pas admissibles dans les forces armées, ils ont la citoyenneté israélienne.

En demandant un service national obligatoire, Gen Gabi Ashkenazi faisait observer que ces Israéliens qui refusaient de servir ne pouvaient pas prétendre à « l’égalité civique ».

Son propos faisait écho à ceux des politiciens qui appelèrent la minorité palestinienne d’Israël à faire la preuve de sa loyauté au lendemain de l’attaque de cet hiver contre Gaza, dans laquelle 1 400 Palestiniens ont été tués, la plupart des civils. Des centaines de citoyens palestiniens d’Israël ont été arrêtés pour avoir participé à des manifestations durant cette opération.

Le ministre de l’Education d’Israël, Gideon Saar, a annoncé cet été que les budgets des écoles seraient, à l’avenir, basés sur le nombre d’élèves qui seront enrôlés dans l’armée ou qui accepteront de suivre un programme civil alternatif au service national.

Bien que la plupart des citoyens palestiniens s’opposent à leurs droits subordonnés à l’accomplissement du service national, un petit groupe de Palestiniens semble être plus ouvert à cette idée.

S., qui a passé deux ans dans l’armée à patrouiller sur les frontières pour empêcher les « infiltrations » palestiniennes au début de la Seconde Intifada, a accepté de parler à The National à condition de rester dans l’anonymat.

Il pense qu’il est légitime pour l’Etat de lier les droits à la citoyenneté à l’accomplissement du service militaire : « Après tout, nous sommes citoyens de ce pays. C’est vrai, nous sommes aussi arabes, mais c’est notre Etat et il n’y a aucun moyen pour nous de l’éviter. »

Prié de dire s’il ressentait un conflit entre être Palestinien et servir l’armée israélienne, il répond : « Bien sûr, et c’est pour cette raison que je crois fortement qu’Israël doit rechercher la paix. »


Servir dans l’armée israélienne est considéré par beaucoup de Palestiniens comme une trahison

Les soldats comme S. se méfient beaucoup de parler ouvertement, comme l’a découvert Rhoda Kanaaneh, spécialiste du Moyen-Orient de l’université de New York, alors qu’elle se lançait dans la première étude sur ce groupe, il y a une dizaine d’années. Ses conclusions ont été publiées cette année dans son livre, Surrounded, [Entourés], publié par Stanford University Press.

Elle s’est entretenue avec 72 soldats et policiers palestiniens, ainsi que trois femmes, dont la confiance a été gagnée, petit à petit, par des intermédiaires, notamment des parents, d’anciens camarades de classe et des amis. Beaucoup d’autres cependant ont refusé de parler, et d’autres encore qui n’ont pas exigé l’anonymat mais ne faisaient souvent que répondre « oui ou non ».

Le Dr Kanaaneh, qui a grandi dans le village palestinien d’Arrabeh dans le nord d’Israël avant de partir pour les Etats-Unis, dit qu’aucun des soldats n’était prêt à aller jusqu’à raconter le détail de ce qu’ils avaient fait durant leur service. Elle soupçonne que cela reflète pour une large part un sentiment de honte, lié à leur rôle dans le renforcement de l’occupation.

Servir dans l’armée israélienne est considéré par beaucoup dans la minorité comme une trahison, étant donné qu’Israël est toujours engagé dans une guerre contre tout le peuple palestinien et contre les Etats arabes voisins.

S. n’a pas tardé à justifier son temps dans l’armée, en disant avoir fait le maximum pour y bien traiter les Palestiniens, partageant des bonbons et ses rations alimentaires avec les enfants de l’endroit.

Même si les soldats palestiniens sont exclus des unités de combat d’élite, ils exécutent traditionnellement certains des travaux les plus dangereux pour l’armée et ils sont affectés dans des endroits parmi les plus difficiles.

Les soldats bédouins, par exemple, habituellement recrutés comme éclaireurs, doivent localiser les mines et les pièges. L’an dernier, un Bédouin de 28 ans a sauté sur une bombe en bordure de route le long de la clôture grillagée autour de Gaza alors qu’il marchait en tête des soldats de la brigade Givati. Contrairement à ce qu’il se fait pour les soldats juifs tués au combat, sa famille n’a pas voulu que son nom soit publié.

Il est certain aussi que des soldats palestiniens ont fait partie des troupes engagées dans l’offensive terrestre à Gaza, bien qu’aucun ne soit prêt à le reconnaître publiquement.

La plupart des juifs israéliens, hors ceux qui se consacrent aux études religieuses, sont mobilisés - trois ans pour les hommes et deux ans pour les femmes - à la sortie de l’école. Les hommes continuent de faire un mois de service dans la réserve, chaque année, jusqu’à l’âge de 40 ans.

La décision d’exempter les citoyens palestiniens du service militaire a été prise à la création de l’Etat, dit le Dr Kanaaneh. Alors, comme aujourd’hui, les autorités se souciaient de ne pas armer sur une grande échelle une minorité palestinienne potentiellement hostile.

La seule exception touchait la petite communauté druze, aujourd’hui d’environ 100 000 personnes, dont les dirigeants avaient accepté dans les années 50 la conscription de leurs fils.

Néanmoins, un petit nombre de citoyens palestiniens des communautés musulmanes et chrétiennes du pays a choisi de rejoindre l’armée. Selon le Dr Kanaaneh, le nombre de 3 000 est sa meilleure estimation après moult tentatives infructueuses pour obtenir des chiffres précis de la part de l’armée.

Elle nous en donne une explication possible.

« Les statistiques sur les effectifs que j’aimerais vraiment avoir, c’est le rapport entre le nombre de tués en service et le nombre de soldats de chaque communauté. Par exemple, certains affirment que les Druzes ont un taux de victimes plus élevé que celui des soldats juifs parce qu’ils sont envoyés dans des opérations plus dangereuses. Si de tels chiffres étaient confirmés, ils seraient révélateurs et c’est sans doute pourquoi l’armée veut s’assurer qu’ils ne sont pas divulgués. »

« Les soldats de la minorité », comme les appelle l’Etat quand il se réfère à eux, ont été remarqués principalement durant la Seconde Intifada quand on a dit qu’ils avaient tué des Palestiniens ou des étrangers dans des circonstances douteuses.

Les cas les plus notoires sont Taysir Hayb, un soldat bédouin qui a tué le militant britannique Tom Hurndall à Gaza en 2003 ; et un officier subalterne druze, connu comme le capitaine R., qui fut jugé après que de jeunes soldats aient révélé qu’il avait tiré de nombreuses balles sur une fillette de 13 ans à Gaza en 2004.

Cela a encouragé à penser que les soldats palestiniens étaient des « brebis galeuses » dans l’armée. Le Dr Kanaaneh n’en est pas persuadée.

« Mon impression - qui est aussi celle des soldats palestiniens - est qu’ils ont été utilisés pour faire un exemple et pour montrer que les règles étaient renforcées. Dans d’autres cas où ce sont des soldats juifs qui étaient soupçonnés d’avoir usé de brutalité, des enquêtes ont eu lieu mais les choses se sont arrangées et ça n’a rien donné. »

Elle fait remarquer que le sergent Hayb, qui a eu une peine de prison de huit ans, était depuis les années 80 le premier soldat à être condamné à une peine de longue durée pour un meurtre lié à l’Intifada.

Il est fait peu d’efforts également, dit le Dr Kanaaneh, pour intégrer les soldats palestiniens. La ségrégation entre soldats palestiniens et soldats juifs d’Israël a été appliquée strictement jusque dans les années 70 et elle est toujours la norme. De plus, l’armée de l’air et les unités de combat d’élite continuent d’exclure les soldats palestiniens.

Selon le Dr Kanaaneh, le refus de permettre à un seul citoyen palestinien de devenir pilote dans l’armée de l’air illustre l’opinion constante de l’armée selon laquelle elle ne peut faire confiance à ces volontaires. « La crainte, » dit-elle, « c’est qu’un pilote ne prenne des décisions indépendantes et provoque pas mal de dégâts, contrairement à un soldat d’une unité de combat. »

Incorporer un petit nombre de soldats palestiniens dans l’armée est de bonnes relations publiques pour Israël, dit le Dr Kanaaneh, mais armer les plus jeunes hommes palestiniens ce n’est pas ce que veut Israël.


Des avantages réduits par une politique discriminatoire qui frappe tous les Palestiniens

De même, elle considère comme fallacieux les propos du général Ashkenazi, et d’autres similaires de Benjamin Netanyahu, Premier ministre, qui relient l’égalité civique au service national, impliquant généralement un travail bénévole dans les écoles et les institutions d’Etat.

« Le service national n’est pas aussi bien apprécié que le service militaire dans la société israélienne - il est considéré nettement comme un service de second ordre. Aussi, l’idée que l’accomplissement du service national vous mettra à égalité avec les citoyens juifs qui ont fait leur service militaire relève fondamentalement d’une logique erronée. »

Une proportion significative de soldats palestiniens, dit-elle, justifient leur décision de rejoindre l’armée en prétendant que c’est la meilleure façon à la fois de vaincre la discrimination institutionnelle à laquelle ils sont confrontés en tant que membres de la minorité palestinienne, et d’acquérir certaines des récompenses matérielles réservées aux soldats.

De nombreux droits et avantages en Israël dépendent du service militaire et par conséquent sont attribués principalement à la population juive, notamment une vaste gamme d’emplois, de droits à la terre contrôlée par l’Etat et d’avantages économiques tels que prêts à coût réduit, allocations gouvernementales et allègements fiscaux. L’éminent juriste israélien David Kretzmer, appelle cela une politique de « discrimination déguisée » contre la minorité palestinienne.

Certes, S., âgé de 29 ans, marié et père de deux enfants, dit que la principale raison pour laquelle il a rejoint l’armée est d’en tirer certains avantages, comme des allocations familiales plus fortes, une indemnité forfaitaire à sa libération de l’armée et, plus important, une parcelle de terrain à très bon prix sur laquelle construire une maison.

Dans les communautés palestiniennes, dont la plus grande partie de la terre a été confisquée par l’Etat et où les maisons neuves sont souvent classées illégales et exposées à la démolition, l’offre d’un terrain représente une forte incitation.

Le Dr Kanaaneh souligne que ces avantages financiers et la possibilité future d’une carrière dans un « métier de sécurité », tel que policier ou directeur de prison, sont attrayants pour des hommes jeunes qui souvent doivent se battre pour trouver du travail.

Mais, s’il existe des avantages que peuvent acquérir des soldats individuellement, le Dr Kanaaneh affirme qu’ils sont souvent réduits à néant par une politique discriminatoire plus large, telles que les démolitions de maisons, une politique qui frappe toute la minorité dans son ensemble et les communautés spécifiques tels que les Bédouins. Il existe plusieurs cas d’anciens soldats bédouins dont la maison a été détruite par l’Etat.

De même, indique le Dr Kanaaneh, il est évident, même pour le visiteur occasionnel de villages druzes en Israël, qu’ils souffrent de la même surpopulation et du manque d’infrastructure communs aux autres communautés palestiniennes, malgré la conscription chez les Druzes.

Même au niveau individuel, ajoute-t-elle, c’est un pari de penser que les liens formés durant le service armée vont aider par la suite à la carrière des soldats palestiniens et à leur fournir des opportunités après leur démobilisation.

A. indique qu’elle a entendu plusieurs soldats dire : « Une fois que vous ne portez plus l’uniforme, vous redevenez un sale Arabe ».

Le Dr Kanaaneh fait peu de cas aussi de l’avis selon lequel le service militaire permettrait aux soldats palestiniens d’intégrer totalement la société israélienne.

« Un nombre surprenant parmi ceux que j’ai interviewés a essayé de se comparer aux Américains musulmans ou aux Afro-Américains qui servent dans l’armée US. Ils disent que grâce au service militaire, ils peuvent compter devenir Israéliens, comme les autres Israéliens. »

Le Dr Kanaaneh assure que cette promesse d’intégration ne se réalise jamais. Dans son livre, elle arrive à une conclusion sévère : « En fin de compte, l’armée, comme toutes les autres institutions (israéliennes), est un outil pour que la majorité dominante préserve ses privilèges juifs. »


(JPG)Jonathan Cook est écrivain et journaliste basé à Nazareth, Israël. Ses derniers livres sont : Israel and the Clash of Civilisations : Iraq, Iran and the Plan to Remake the Middle East (Pluto Press) et Disappearing Palestine : Israel’s Experiments in Human Despair (Zed Books).

Le site de Jonathan Cook : http://www.jkcook.net/
son courriel : jcook@thenational.ae

Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont été présentés le 4 mars 2009.

28 septembre 2009 - Dissident Voice - traduction : JPP

Le rapt des réserves naturelles de Gaza par Israël (3°)

jeudi 1er octobre 2009 - 07h:02

Peter Eyre - The Palestine Telegraph


La pêche a été une part très importante de la vie quotidienne et des ressources alimentaires de Gaza. L’ONU a permis l’établissement des Accords d’Oslo, profondément imparfaits, pour la décimer, écrit Peter Eyre.

Partie 3 : L’objet véritable du conflit

Consultez la première partie
Consultez la seconde partie

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Carte ONU de la zone de pêche Gaza

Lorsqu’on regarde cette carte côtière, il saute aux yeux que le peuple de Gaza n’a aucun moyen pour réussir une industrie de la pêche commercialement viable. Elle s’est maintenant effondrée et tout le stock de poisson proche de la côte est épuisé.

Cette carte est une carte officielle de l’ONU mais que signifie-t-elle ? Il en va de même de la côte où la Palestine (qui fut naguère une grande communauté pleine de vie) est à présent réduite à de petites enclaves.

Cette politique dite des deux états est une farce absolue, avec la Cisjordanie elle-même devenue quasi deux états (Israéliens - Palestiniens).

Considérons brièvement le désastre qui a frappé les pêcheurs de Gaza et la manière dont les Israéliens (avec l’aide de l’Autorité Palestinienne) ont à présent pris le contrôle total de toutes les eaux en offshore.

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Chypre : prise de poissons

Il y a quelque temps, j’ai eu l’opportunité de visiter Chypre où j’ai rencontré de nombreux pêcheurs qui se vantaient de l’époque où ils pouvaient pêcher dans la zone au large de Gaza. La pêche était excellente et les prises de crevettes encore meilleures et très lucratives. Les pêcheurs cypriotes se rappellent les jours où la marine israélienne les a progressivement mais fermement éloignés de la région.

Depuis les Accords d’Oslo et l’Accord Bertini nous avons vu le gouvernement israélien exercer sa force contre les pauvres pêcheurs de Gaza. La limite initiale des 20 miles nautiques (qui aurait dû être de 24 miles nautiques) n’a jamais été appliquée et de même la limite Bertini des 12 miles nautiques n’a pas atteint son objectif.

Ce qui se passe maintenant c’est qu’en fait les pêcheurs sortent et opèrent au jour le jour dans une zone proche de la côte dont l’étendue est contrôlée par la marine israélienne.

Il y a quelque temps, pendant les pourparlers sur les réserves de gaz en offshore, le président Abbas a transféré la zone de sécurité offshore à Israël, qui la contrôle à présent.

Si j’écris cet article cela ne veut pas dire que j’approuve pleinement le blocus. Je crois que toutes les négociations menées pour le compte des Palestiniens sont totalement inacceptables jusqu’à un certain point où le peuple de Palestine est pris en otage.

Souvent nous voyons une approche de type « big brother » où il est forcé d’accepter ou de subir les conséquences. Cependant je pense aussi que le président Abbas a parfois accepté des accords qui seraient normalement totalement inacceptables à d’autres.

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Prise de poissons à Gaza

Examinons l’industrie de la pêche et voyons combien les pêcheurs de Gaza ont du mal à maintenir une industrie viable. Puisque, nous l’avons vu, la pêche au large de Gaza était très lucrative, qu’est-ce qui a changé pour amener cette industrie à un effondrement total et pourquoi ?

Voici un échantillon typique d’une prise à Chypre. J’ai regardé les bateaux de pêche rentrer le soir avec quelque 1.500 kg de ces poissons de type thon. La nuit le poisson était débarqué et expédié en Europe. C’est une simple comparaison de ce qu’on peut décrire comme une prise très lucrative. Les poissons sont séparés dans des boîtes après avoir été pesés.

La majorité de la pêche se fait en eaux profondes, ce qui constitue le premier obstacle pour les pêcheurs de Gaza. La marine israélienne les intimide en permanence et la plupart du temps les accule à la proximité des côtes (à environ 3 km de la côte).

Quand on sort tous les jours (la même distance), c’est exercer une pression énorme sur la capacité de régénération naturelle. La zone est alors en surpêche, on capture du poisson non mature et la chaîne naturelle est rompue. Finalement il ne faut pas beaucoup de temps pour que tout le stock décroisse et s’épuise.

Voyons à présent une telle prise à Gaza et la photo ci-dessous montre que malgré les effectifs le rendement est extrêmement faible.

En 2007 l’UNHCR a écrit un rapport sur le déclin de l’industrie de la pêche à Gaza et souligné l’importance de permettre aux pêcheurs de vaquer chaque jour à cette industrie vitale. Historiquement, la pêche a été la bouée de sauvetage du peuple gazaoui.

Elle a été une part très importante de sa vie quotidienne et de ses ressources alimentaires. L’ONU a permis l’établissement des Accords d’Oslo, profondément imparfaits, pour la décimer.

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Zone Economique Exclusive

De manière générale, chaque Etat côtier a droit à sa propre Zone Economique Exclusive qui lui donne accès et contrôle à toutes les ressources naturelles existant dans la limite de ses 200 miles nautiques. Dans le cas de Gaza il n’est pas possible d’obtenir cette zone d’extension marine puisque les frontières entre Israël et l’Egypte, si elles sont étendues, convergent en une sorte de triangle étendu.

Cependant, il serait possible de donner à Gaza une distance d’environ 60 miles nautiques. Si une telle zone était établie, Gaza serait en bonne position pour recouvrer son industrie de pêche perdue et avoir ainsi la capacité de continuer à chercher plus de pétrole et de gaz, qui sont censés abonder dans cette zone.

Nous reviendrons au rapt du pétrole et du gaz à Gaza dans un prochain article.

* Peter Eyre est conseiller pour le Moyen-Orient

23 septembre 2009 - The Palestine Telegraph - Vous pouvez consulter cet article ici :
http://www.paltelegraph.com/opinion...
Traduction de l’anglais : Marie Meert

Le prestige de l'ONU en jeu

Par JPOST.FR

01.10.09

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou n'a pas mâché ses mots à la rencontre gouvernementale de cette semaine : si la communauté internationale approuve le rapport Goldstone sur l'opération Plomb durci à Gaza, le processus de paix avec les Palestiniens et la guerre contre le terrorisme accuseront un coup fatal.

Le Premier ministre Binyamin Netanyahou.
PHOTO: ARIEL JEROZOLIMSKI , JPOST

"Un vote aura lieu à Genève ces prochaines 24 heures au sein du comité des droits de l'Homme de l'ONU", a prévenu Netanyahou.

"Je vous rappelle qu'il s'agit du même comité qui a adopté les conclusions les plus anti-israéliennes que toutes celles votées par les autres 180 réunis de la planète."

"Si le comité décide d'approuver le rapport Goldstone, il portera un coup fatal à la guerre globale contre le terrorisme parce qu'il rendra légitimes les terroristes qui se s'abritent derrière des civils."

"Il causera également du tort au statut des Nations unies et son prestige. Il retournera à ses heures les plus sombres où des décisions absurdes ont été votées par son assemblée et l'ont vidée de toute signification", a ajouté Netanyahou en référence à la résolution adoptée dans les années 1970, assimilant le sionisme au racisme.

"Troisièmement, la promotion du rapport Goldstone ruinera le processus de paix", a prévenu le Premier ministre. Et d'ajouter : "Israël ne pourra pas prendre de mesures supplémentaires et s'abstiendra de prendre davantage de risques au nom de la paix, si le droit de se défendre est refusé à Israël."

http://fr.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1254393076669&pagename=JFrench/JPArticle/ShowFull

Riad s'acharne pour entraver la vente des S300 russes à Téhéran

Leila Mazboudi

01/10/2009 Riad a rejoint l'axe Washington-Tel Aviv pour dissuader Moscou de vendre le fameux système de défense anti aérien S300 à Téhéran.

Selon le quotidien britannique " Financial Times", citant des sources diplomatiques non identifiées, informées du cours des négociations entre Riad et Moscou, le moyen que les Saoudiens utilisent à cet effet est l'achat de grandes quantités d'armements russes.

La transaction évaluée à quelque deux milliards de dollars pourrait atteindre la somme de 7 milliards de dollars. Elle comprend en plus des 150 hélicoptères, plus de 150 chars T-90S, environ 250 véhicules blindés et "plusieurs dizaines" de systèmes anti-aériens. Entre autre, le S400, la copie perfectionné du S300, comme la détaillé l'agence russe Inter fax. Laquelle a signalé que les contrats sur la vente de chars et d'hélicoptères "devraient être signés cette année".

C'est la carotte, estime le directeur du centre d'études stratégiques et techniques à Moscou, spécialisé dans l'industrie d'armements, Reslane Bokhov.
Lequel évoque aussi le bâton, en allusion aux pressions exercées par les Occidentaux en général et les Américains en particulier, sans oublier celles des Israéliens.
" Nous savons très bien que les Saoudiens achètent les armements russes comme pourboire aux super puissances pour avoir leur soutien. Mais si la Russie s'abstient de vendre les S300 à l'Iran, ceci risquerait de porter atteinte à sa réputation dans les marchés mondiaux", a jugé cet expert russe.

Des raisons différentes sont invoquées par un observateur occidental, interrogé par le Financial :" En Arabie saoudite, l'Iran fait partie des raisons stratégiques invoquées pour s'acquérir le système S400, plus perfectionné que le S300. Parce qu'il lui permettra de surclasser l'Iran et la Syrie qui voudraient s'acquérir l'ancienne génération, des S300".

Selon cet observateur, l'obtention de cet armement permettrait à Riad de réajuster l'équilibre des forces stratégiques dans la région en sa faveur.

Constat désolant à relever: depuis longtemps qu'Israël jouit d'une supériorité militaire dans la région, jamais il n'a été question pour Riad d'y pallier.
Ce n'est que face à l'Iran et à la Syrie que son sentiment de rivalité s'est éveillé.
http://www.almanar.com.lb/NewsSite/NewsDetails.aspx?id=105371&language=fr

Les autorités russes expulsent le Consul sioniste après avoir été accusé d'espionnage

[ 01/10/2009 - 14:41 ]
Qods occupée - CPI

Le journal Hébreu «Maariv» a révélé, le jeudi 1/10, que la Russie a expulsé le consul de l'occupation sioniste à Moscou, chargé du dossier de l'immigration des Juifs de la Russie vers l'entité sioniste, après avoir été accusé d'espionnage et de collecte d'informations contraires à la loi.

Maariv a ajouté que les autorités Russes avaient demandé, avant une semaine, à "Shmuel Polishchuk», âgé de cinquante-huit ans, de quitter leur territoire, tandis que le ministère des affaires étrangères a déclaré que cette affaire est encore en discussion.

Polishchuk est retourné, avant 3 jours, à l'entité sioniste, sachant que son retour n'avait pas été publié, ni même signalé qu'il est personne non grata.

L’UNRWA appelle à lever le blocus imposé sur les habitants de la bande de Gaza

[ 02/10/2009 - 02:09 ]
Gaza – CPI

Le directeur des opérations de l’UNRWA dans la bande de Gaza, John King, a appelé à lever le blocus imposé sur Gaza. La situation économique n’est plus supportable. La situation des réfugiés est en dégradation perpétuelle. King parlait dans une conférence de presse donnée hier jeudi 1er octobre, au siège de la distribution de produits alimentaires à Gaza.

Il y a plus de 80 mille familles supplémentaires qui ont besoin d’aides urgentes.

Au début de cette année en cours, il y avait environ 100 mille cas qui avaient besoin d’aides. Aujourd’hui, leur nombre dépasse les 300 mille.

Il insiste à dire que son organisation a besoin d’un soutien financier supplémentaire pour pouvoir venir en aide aux familles nécessiteuses.

John King a appelé à mettre fin au blocus et à la crise économique, immédiatement. La situation économique ne cesse de se dégrader, « à cause de l’échec politique créé par l’homme », dit-il.

King a exprimé sa grande tristesse de voir les produits de construction ne pouvant entrer dans la bande de Gaza. Puis finalement, il a remercié les pays donateurs, tels les Etats-Unis, le Koweït, l’Union Européenne et le Qatar.


Une vidéo qu’Israël ne veut pas que vous voyiez

Ramallah - 01-10-2009
La file des femmes, checkpoint Qalandiya, 3ème vendredi du Ramadan 2009
Par Kawther Salam
Cette vidéo a été filmée au checkpoint militaire israélien de Qalandiya le vendredi 11 septembre, juste avant l’entrée du petit ghetto où sont situés les quartiers généraux de la soi-disant Autorité Palestinienne, le bureau du président Mahmoud Abbas (dont le mandat a pris fin en janvier 2009, ndt).
























Le camp de réfugiés palestinien de Qalandiya se trouve au nord de Jérusalem, et à environ 1km au sud de Ramallah.

Dans cette vidéo, le président Mahmoud Abbas et ses conseillers, ministres, généraux et officiers de sécurité, les « very important people » à qui Israël fournit des cartes VIP, ne sont pas là. Ca ne les intéresse pas de montrer ce genre de vidéo, qu’ils considèrent comme une menace à leur pouvoir illusoire et à ce qu’ils appellent « le projet national ».

Des parties de cette vidéo, qui montraient des personnes évanouies, ont été censurées « pour des raisons inconnues », celles-ci étant vraisemblablement que la vidéo a été filmée par des Israéliens inquiets de la réputation d’Israël (vraisemblablement les Israéliennes du groupe Machsomwatch (surveillance au checkpoint), puisqu'on entend l'une d'elles intervenir, en hébreu, pendant le film, et qu'elles étaient présentes ce matin là à Qalandiya, ndt)


Présentation de la vidéo :

"La file des femmes
11 septembre 2009, 3ème vendredi du Ramadan
9’30

Israël refuse aux Palestiniens le droit d’entrer à Jérusalem toute l’année. Pour Ramadan, le mois de jeûne des Musulmans, Israël a annoncé qu’ « en honneur de la fête », il autoriserait les Palestiniens âgés à prier à la Mosquée Al-Aqsa les vendredis
."

La photo ci-dessus fait partie des images censurées et vient d'une source palestinienne, Mahmoud al-Ayan, pour le quotidien Al-Quds.

The Guardian possède des preuves sur la violation d'Israël des droits de l'homme au cours de son agression contre Gaza

01 Oct 2009

Londres / Le quotidien britannique "The Guardian" a indiqué qu'il avait pu collecter, lors d'une enquête qu'il avait effectuée sur la dernière agression israélienne contre la bande de Gaza, des preuves affirmant qu'Israël avait commis des crimes de guerre contre l'humanité et de graves violations des droits de l'homme, en particulier l'emploi des enfants palestiniens comme bouclier humain et le bombardement des équipes médicales et des hôpitaux.

Dans un article publié par le quotidien, ce dernier a ajouté que l'enquête qu'il avait effectuée durant un mois après avoir publié les reconnaissances des soldats israéliens de commettre ces crimes a, aussi, prouvé que les civils palestiniens sans armes ont été aussi le cible des attaques des avions israéliennes sans pilote.

"Les preuves et les résultats que nous avions collectés à l'égard des crimes israéliens dans la bande de Gaza sont appuyés par des rapports et des vérités parvenus par des organisations des droits de l'homme et des témoignages des soldats israéliens " a fait noter le quotidien.

Le quotidien a cité, à cet effet, les témoignages tragiques de trois adolescents de la famille d'al-Attar, où ils décrivent l'invasion des forces israéliennes de leur maison, où ils été entraînés à l'extérieur et obliger à se mettre à genoux devant les chars israéliens pour empêcher les résistants palestiniens de réagir à leur feu.

Des cadres médicaux ont aussi affirmé que les forces israéliennes ont ouvert le feu sur les Palestiniens qui essayaient de sauver les blessés.

Selon l'organisation mondiale de la santé, /16/ cadres médicaux ont été tués par les balles de l'occupant, alors que plus de la moitié des hôpitaux de Gaza, 27 hôpitaux, a été ciblée et /44/ centres thérapeutiques ont été endommagés au fait du bombardement israélien.

Le quotidien a rapporté que le président de l'organisation /médecins pour défendre les droits de l'homme/ avait souligné la grande détérioration des moralités de l'armée israélienne à Gaza en traitant avec les citoyens palestiniens à Gaza.

A. Chatta / L.A.

http://www.sana.sy/fra/55/2009/10/01/247299.htm

Affaire Shalit : Israël libère une jeune Palestinienne à la veille d’un échange

02/10/2009

PROCHE-ORIENT
Israël a libéré hier une jeune Palestinienne faisant partie d'une vingtaine de prisonnières qui doivent être échangées vendredi contre une vidéo du soldat israélien Gilad Shalit, retenu en otage à Gaza par le mouvement islamiste Hamas depuis juin 2006. Bara Malki, 15 ans, a été relâchée dans la nuit de mercredi à jeudi après qu'un juge militaire eut autorisé sa libération, selon une porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne. « Une commission de révision des peines a décidé d'écourter sa peine et le juge de la libérer », a précisé la porte-parole. S'exprimant de sa maison dans le camp de réfugiés de Jalazoun, près de Ramallah (Cisjordanie), la jeune fille a confié à l'AFP être « heureuse d'être libre ». « Mais le tribunal a décidé de me relâcher en raison de mon âge même si mon nom était sur la liste », a-t-elle souligné. La jeune fille avait été condamnée à 11 mois de prison pour tentative de meurtre sur un officier de police israélien, selon le porte-parole de l'administration pénitentiaire. Une autre détenue palestinienne sera libérée probablement la semaine prochaine, a indiqué jeudi le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.
Par ailleurs, sur le terrain, l'aviation israélienne a mené un raid aérien dans la nuit de mercredi à jeudi contre des tunnels de contrebande dans le sud de la bande de Gaza, sans faire de blessé, selon des sources concordantes israéliennes et palestiniennes. Cette attaque visait deux tunnels de contrebande à la frontière entre le territoire palestinien et l'Égypte et n'a pas fait de blessé, selon les services de santé palestiniens.

Riyad envisage d’acheter le système antiaérien russe S-400 pour faire face à l’Iran

02/10/2009
Un soldat russe devant le système de défense antiaérienne perfectionné S-400. Riyad pourrait en acheter une dizaine pour faire face à la menace iranienne. Alexey Sazonov/AFP
Un soldat russe devant le système de défense antiaérienne perfectionné S-400. Riyad pourrait en acheter une dizaine pour faire face à la menace iranienne. Alexey Sazonov/AFP
Cette année, l'Arabie saoudite pourrait acheter pour deux milliards de dollars de matériel militaire à la Russie.
L'Arabie saoudite envisage d'acheter à la Russie un système de défense antiaérienne perfectionné pour consolider son arsenal face à l'Iran, redouté pour son programme nucléaire controversé, ont indiqué hier des analystes et des diplomates dans le Golfe. Selon ces sources, les deux pays sont sur le point de conclure un contrat d'armement d'une valeur de plusieurs milliards de dollars, qui pourrait inclure le système perfectionné de missiles S-400. Le S-400 est la nouvelle version du missile sol-air S-300 sur l'achat duquel l'Iran et la Russie sont en pourparlers depuis des années. Mais des pressions occidentales et israéliennes sur la Russie ont persuadé Moscou de ne pas conclure ce contrat avec Téhéran, selon des diplomates dans le Golfe. Ils ont ajouté que la Russie pourrait également être intéressée par un accord plus lucratif avec Riyad. « Les Saoudiens préféreraient que ce système de défense ne soit pas vendu à l'Iran ou à la Syrie », un autre acheteur potentiel, a déclaré à l'AFP Theodore Karasik, directeur de recherches à l'Institut d'analyses militaires pour le Proche-Orient et le Golfe, basé à Dubaï.
L'accord sur l'achat des S-400 pourrait s'inscrire dans le cadre d'un contrat plus large entre l'Arabie et la Russie. L'agence russe Interfax avait rapporté le 29 août que Riyad pourrait acheter pour deux milliards de dollars de matériel militaire, dont 150 hélicoptères, plus de 150 chars T-90S, environ 250 véhicules blindés et « plusieurs dizaines » de systèmes antiaériens. Les contrats sur la vente de chars et d'hélicoptères « devraient être signés cette année », a précisé l'agence.
L'Arabie saoudite a longtemps acheté la plupart de ses armes aux États-Unis, mais elle négocie depuis quelques années avec la Russie, pays à la recherche de nouveaux marchés pour ses exportations d'armement. En cas d'acquisition du S-400 et probablement de nouveaux avions de chasse américains F-15, les Saoudiens auront ainsi renforcé leurs capacités défensives vis-à-vis de l'Iran, selon M. Karasik. Selon des informations non confirmées début septembre, Riyad était sur le point de finaliser un contrat pour l'achat de 72 F-15 Strike Eagles avec leurs armements et systèmes de radar de pointe. Les Saoudiens disposent déjà d'équipements antiaériens français et américains, dont des batteries Patriot. Mais le S-400 aurait une plus grande portée que le Patriot.
Par le contrat, Riyad entend ainsi persuader Moscou d'amener Téhéran à renoncer à ses ambitions nucléaires militaires. « Je pense que les Saoudiens voient cela comme un moyen d'amener les Russes à servir de canal de contact avec l'Iran », selon M. Karasik. Riyad cherche aussi à exprimer son mécontentement pour les problèmes qu'il rencontre avec ses fournisseurs traditionnels, dont la bureaucratie américaine et le processus politique d'approbation des contrats d'armements.
Analystes et diplomates disent ignorer ce auquel serviraient les hélicoptères, chars, transports de troupes et autres équipements militaires. Pour certains, ces acquisitions seraient liées aux rivalités administratives entre la puissante garde nationale, contrôlée directement par le roi Abdallah, et le ministère de la Défense et le ministère de l'Intérieur.

Israël accorde une petite chance à la diplomatie américaine

02/10/2009
Les Israéliens ont baissé le ton contre Téhéran en dépit de la révélation d'un second site d'enrichissement d'uranium.
Si Israël a plusieurs fois rappelé que ses avions étaient prêts à frapper les installations nucléaires iraniennes, ses diplomates, eux, sont restés relativement silencieux ces derniers jours en dépit de la révélation de l'existence d'un nouveau centre d'enrichissement d'uranium et de tirs de missiles capables d'atteindre Israël. Comme de nombreux pays occidentaux, Israël accuse la République islamique de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'activités nucléaires civiles. Des accusations constamment démenties par Téhéran.
Mais, à en croire la plupart des experts, le gouvernement israélien semble pour le moment disposé à laisser sa chance à l'option diplomatique du président américain Barack Obama. « Les Israéliens donnent sa chance à Obama. Ils vont attendre fin 2009 avant de réévaluer la situation », explique Efraïm Inbar, directeur du centre Begin-Sadate pour les études stratégiques à l'Université Bar Ilan près de Tel-Aviv. Israël a d'ailleurs fait preuve de retenue à l'approche de la reprise, hier à Genève, des négociations entre l'Iran et les grandes puissances, suspendues depuis 14 mois. « Je crois qu'à Washington, dans les capitales occidentales et ailleurs, on a de plus en plus conscience que l'élaboration ou l'acquisition par l'Iran d'armes nucléaires mettraient en danger la paix mondiale », a déclaré la semaine dernière le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Les craintes internationales ont été renforcées par la divulgation de l'existence en Iran d'une seconde usine d'enrichissement au sud de Téhéran. Pour certains observateurs, cette découverte est une raison supplémentaire pour Israël de modérer le ton, d'autant que les responsables iraniens ont en partie justifié la construction du site par des menaces planant sur les installations existantes, dont le centre d'enrichissement de Natanz. « Il est possible qu'il y ait encore d'autres sites à découvrir, des sites de secours en cas de bombardement des autres installations », analyse Aluf Ben, un expert des questions de défense dans le quotidien Haaretz (gauche). « Et qui oserait attaquer une ville considérée comme l'une des plus saintes du chiisme, au risque de provoquer un soulèvement religieux dans toute la région ? » s'interroge-t-il.
Israël n'en demeure pas moins sceptique quant à l'issue des discussions. « C'est une perte de temps », a estimé le vice-Premier ministre Sylvan Shalom. « Les Iraniens ne renonceront jamais à leur projet de devenir une puissance nucléaire. » Il est également illusoire, selon lui, de croire que le Conseil de sécurité de l'ONU imposera des sanctions efficaces contre l'Iran. Moscou et Pékin ne l'autoriseront jamais, soutient-il. Pour ce faucon, il appartient aux capitales occidentales et au Japon d'imposer leurs propres sanctions. Même si, selon certains analystes, cela ne suffira pas. « Les dirigeants israéliens savent que les sanctions ne suffiront pas et que seules des frappes aériennes seront efficaces », explique M. Inbar.
L'État hébreu n'a du reste pas totalement remisé ses menaces. « Israël n'écarte aucune option de la table », a déclaré cette semaine le ministre de la Défense Ehud Barak à son homologue britannique Bob Ainsworth. « Israël pense ce qu'il dit et recommande aux autres pays d'agir de la même façon », a plaidé M. Barak.
Gavin RABINOWITZ (AFP)

Rencontre historique entre les USA et l’Iran

02/10/2009
Javier Solana et Saïd Jalili avant le début des négociations sur le programme nucléaire iranien, hier à Genève.Dominic Favre/AFP
Javier Solana et Saïd Jalili avant le début des négociations sur le programme nucléaire iranien, hier à Genève.Dominic Favre/AFP
Rencontre historique entre Américains et Iraniens à Genève ; Obama juge « constructives » les discussions, mais réclame des actes concrets de la part de Téhéran.
Les représentants des six grandes puissances en charge du dossier nucléaire iranien ont obtenu hier des avancées notables lors d'une journée-marathon de pourparlers à Genève, notamment la promesse d'une inspection du site d'enrichissement d'uranium de Qom (centre de l'Iran). Donnant satisfaction à l'une des principales demandes des Six, l'Iran s'est engagé à donner un accès d'ici à « deux semaines » à ce nouveau site d'enrichissement, dont l'existence n'a été révélée que la semaine dernière, a indiqué le représentant français Jacques Audibert. À Vienne, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé dans la foulée que son directeur général sortant, Mohammad el-Baradei, se rendrait « prochainement » à Téhéran « à l'invitation des autorités iraniennes ».
Par ailleurs, aux termes d'un « accord de principe (...), l'uranium faiblement enrichi en Iran sera exporté dans d'autres pays pour être totalement enrichi », reprenant une proposition avancée la veille par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Un responsable américain qui a requis l'anonymat a affirmé hier à Reuters que la majeure partie de l'uranium iranien sera envoyé en Russie pour y être enrichi. Un de ses collègues a ajouté qu'il s'agissait là d'une étape importante en vue de rétablir la confiance.
« Il y a eu un arrêt dans les discussions depuis juillet 2008, mais j'ai le sentiment que cette fois-ci il n'y aura pas d'arrêt dans les discussions et qu'elles vont se poursuivre », s'est félicité le chef de la délégation iranienne Saïd Jalili. Depuis New York, le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a lui aussi salué l'atmosphère « constructive » des entretiens. Les délégations se sont d'ailleurs mis « d'accord pour intensifier le dialogue dans les prochaines semaines » et devraient se retrouver avant la fin du mois d'octobre, a expliqué de son côté le diplomate en chef de l'Union européenne Javier Solana.
La journée de pourparlers dans une villa cossue de la banlieue de Genève a également permis un tête-à-tête entre le chef de la délégation américaine, le sous-secrétaire d'État américain William Burns, et son homologue iranien. C'était la première rencontre bilatérale à ce niveau depuis la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, il y a une trentaine d'années.
À Washington, le président américain Barack Obama a jugé hier « constructives » les discussions menées avec l'Iran à Genève, mais a réclamé qu'elles soient suivies d'actes concrets de la part de la République islamique, faute de quoi il augmentera la pression sur elle. La Maison-Blanche a en effet menacé l'Iran de nouvelles sanctions s'il essayait d'utiliser le processus relancé à Genève pour gagner du temps et faire avancer son programme nucléaire. Excédées par des années de discussions stériles, les capitales occidentales avaient brandi la menace de nouvelles sanctions en cas d'échec à Genève, répétant que l'option militaire demeurait sur la table.
Confronté à une crise politique intérieure et à des besoins économiques grandissants, Téhéran, habitué à « gagner du temps » sans rien lâcher, semble donc s'être montré cette fois plus conciliant. Le négociateur iranien Saïd Jalili a cependant répété hier aux représentants des grandes puissances que Téhéran ne renoncerait jamais à ses « droits absolus » dans le cadre de son programme nucléaire, a rapporté l'agence iranienne ISNA.

Gaza: l'enquêteur de l'ONU veut saisir la CPI

Publié le 1er-10-2009


Le président de la mission d’enquête de l’Onu veut mettre fin à la "culture d’impunité" dans la région, qui nuit à tout "processus de paix".

Une saisine du Procureur de la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes de guerre" et "possibles crimes contre l’humanité" durant l’offensive israélienne à Gaza contribuerait à mettre fin à une "culture de l’impunité" dans la région, a estimé mardi 29 septembre le président d’une mission d’enquête de l’ONU.

"Une culture de l’impunité prévaut dans la région depuis trop longtemps", a dénoncé le juge Richard Goldstone."L’impunité pour crimes de guerre et de possibles crimes contre l’humanité a atteint un point critique", a déclaré le juriste sud-africain. "L’absence actuelle de justice mine tout espoir d’un processus de paix et renforce un environnement qui favorise la violence", a-t-il ajouté.

Si le gouvernement israélien et les "autorités de Gaza" n’ont pas réalisé "d’ici six mois des enquêtes de bonne foi conformément aux normes internationales (sur les faits allégués) le Conseil de sécurité devrait en référer au Procureur de la CPI", a dit Richard Goldstone en présentant le rapport de sa mission d’enquête au Conseil des droits de l’homme.

Une perspective discutée

La perspective d’une saisine de la CPI divise profondément le Conseil des droits de l’homme, composé de 47 Etats membres. La recommandation en ce sens de Richard Goldstone a été reprise à son compte par le Mouvement des non-alignés, le Groupe africain, l’Organisation de la Conférence islamique et le Groupe arabe. Cette position a par contre été combattue par le secrétaire d’Etat adjoint américain pour les droits de l’homme Michael Posner, qui a refusé de "mettre sur le même plan moral Israël, un Etat démocratique qui a le droit de se défendre, et le Hamas qui a répondu au retrait d’Israël de Gaza en terrorisant les civils dans le sud d’Israël".

"Timidités des efforts" et "échec total"

"Nous demandons aux membres du Conseil (des droits de l’homme) de s’engager avec nous pour arriver à une résolution par consensus qui encourage Israël à enquêter et à traiter ces allégations (...) et qui appelle les Palestiniens à lancer des enquêtes crédibles", a déclaré le représentant américain.

Richard Goldstone a évoqué le précédent du président soudanais Omar el-Béchir, sous le coup depuis mars d’un mandat d’arrêt de la CPI pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité au Darfour (ouest du Soudan). Il a "fortement critiqué la timidité des efforts d’Israël pour enquêter (...) et l’échec total des autorités de Gaza pour enquêter sur les groupes armés".

(Nouvelobs.com avec AFP)

http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/international/20090929.OBS3018/gaza__lenqueteur_de_lonu_veut_saisir_la_cpi.html

CAPJPO-EuroPalestine